LIVRE-PROSPECTION-MINIERE
LIVRE-PROSPECTION-MINIERE
LIVRE-PROSPECTION-MINIERE
Leçon 1 : TERMINOLOGIE
Introduction
« Une bonne recherche minière doit tendre sans cesse vers un rapport
raisonnable entre le risque encouru et le profit espéré ».
L’anomalie indique que quelque chose n’est pas normale par rapport à
l’environnement. Elle peut être géochimique, géophysique, gravimétrique
etc…
Ex : une anomalie géochimique peut être définie comme une teneur plus
élevée ou plus basse que le fond géochimique ou back-ground.
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9. Métllotecte : les facteurs qui contrôlent la mise en place d’un gisement
(contrôles structuraux, stratigraphique, paléogéographique…).
11. Prospect : ce sont des sites sur lesquels on réalise les investissements
sélectifs et importants. Le prospect présente des caractéristiques de futur
gisement.
13. Minerai : 1. Est une roche ou un minéral intéressant par les éléments
chimiques qu’il renferme.
14. Stérile: (≠ minerai) ensemble rocheux pouvant contenir des substances utiles
à des teneurs inexploitables (= mort – terrain)
Une source
Pour qu’il y ait un gîte, il faut une collecte des éléments et des fluides au sein d’une
source de minéralisation quel que soit son origine (du magma, ou de la surface). La
recherche des sources des éléments compte parmi les problèmes les plus difficiles
de la métallogénie.
L’un des paramètres essentiels d’une source est sa capacité à libérer des éléments
d’une manière spécifique. Selon le minéral porteur, un élément peut être mobilisable
ou non par des solutions hydrothermales : l’uranium peut ainsi être plus ou moins
lessivable dans un granite selon la nature du minéral qui le contient, la monazite
étant très stable tandis que l’uraninite peut être solubilisée.
Au cours du temps, les éléments peuvent migrer d’un minéral porteur à l’autre et
devenir ainsi mobilisables par des solutions. C’est le cas au cours de la diagenèse
durant laquelle de nombreux métaux pourront migrer depuis les argiles vers la
matière organique d’où ils pourront être extraits.
Le transport des éléments peut s’effectuer dans des magmas généralement silicatés,
ou dans des fluides hydrothermaux, généralement liquides, mais parfois gazeux.
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Un transport
Si le système est clos, la mobilité des éléments est réduite dans un contexte
de très faible perméabilité. Les systèmes clos ne sont pas générateurs de
nouvelles concentrations minérales; cependant, ils conduisent à des
gisements à la suite de l’apparition de nouveaux minéraux d’intérêt
économique (wollastonite, andalousite, cordiérite, etc.). Ils peuvent aussi
permettre à un élément de se déplacer d’un minéral insoluble à un minéral
soluble.
Enfin, le système peut être ouvert, soit du fait d’une grande porosité
lithologique (karst, contact lithologique), soit du fait de fractures ouvertes. Les
transports sont alors canalisés dans les zones de plus fortes perméabilités.
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Ces systèmes se rencontrent dans la croûte superficielle, envahie par des
eaux de surface, des eaux qui participent également à l’évolution rétrograde
du métamorphisme autour des intrusions.
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La convection correspond à la circulation répétée des mêmes fluides (multiple pass)
et demeure essentiellement un mécanisme thermique. Les fluides froids sont plus
denses et s’enfoncent; en se réchauffant, ils deviennent moins denses et remontent.
Ce processus est la convection.
Un magasin (éponge)
Un piège
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Figure 1. Les trois étapes de formation d’un gisement ; source-transport-dépôt,
illustrées dans trois environnements : hydrothermal, sédimentaire et
magmatique. Le cheminement peut être horizontal ou vertical.
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1.1-3: RAPPELS SUR LES DIFFERENTS TYPES DE GITES MINERAUX
ROCHES IGNÉES
À certains endroits dans les profondeurs de l'écorce terrestre, les roches ont fondu et
se sont transformées en magma, qui est un mélange de cristaux et de roches
liquides. Quand le magma fait surface en jaillissant d'un volcan, on l'appelle « lave ».
Lorsque la lave refroidit et durcit sur la surface terrestre, elle devient une « roche
ignée volcanique ». Toutefois, lorsque le magma refroidit et durcit sous la terre, il
devient une « roche ignée plutonique ».
ROCHES SÉDIMENTAIRES
Le vent et l'eau causent l'érosion en détachant de petits morceaux de roches et en
les transportant d'un endroit à un autre. Petit à petit, ces morceaux s'ajoutent au
sable, aux cailloux, aux coquilles et aux matières végétales pour former des couches
qu'on appelle « sédiments ». Au cours d'une longue période de temps, les sédiments
durcissent et deviennent de la roche. C'est ainsi que se forme la roche sédimentaire.
La plupart des roches sur la surface terrestre sont des roches sédimentaires.
ROCHES MÉTAMORPHIQUES
Les roches changent au fur et à mesure qu'elles sont chauffées et pressées. Le
métamorphisme étant la transformation à l’état solide d’une roche préexistante
(roche sédimentaire, roche ignée et même métamorphique) sous l’effet de la
température et de la pression croissantes.
9
Figure 2 : Le cycle des roches
des gîtes minéraux du même type ont vraisemblablement été formés par des
processus génétiques identiques ou similaires que l’on peut alors reconstituer.
C’est l’un des fondements de la métallogénie;
des contextes géologiques possédant les caractéristiques spécifiques
favorables à un type de gîte minéral sont les plus propices à renfermer des
gisements de ce type. C’est la base de l’exploration minière.
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Le cycle des roches permet de diviser les gisements minéraux en deux grands
groupes selon les processus géologiques qui leur ont donné naissance. On peut
classer les gîtes (et les minerais) relativement à la roche mère d’origine. On distingue
alors :
La frontière entre ces deux grands groupes reste plus mobile qu’on pourrait le
penser dans la mesure où un gisement peut résulter de l’action combinée de
processus endogènes et exogènes.
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gîtes du plutonisme felsique, résultant de l’action des fluides expulsés à la
cristallisation d’un magma. Ils donnent naissance à des gîtes variés à
caractère hydrothermal : porphyres (à Cu, Au, Mo et/ou Sn), gisements de fer-
oxydes à cuivre, or, et uranium, gîtes de contacts, dont les skarns, les mantos
et les cornéennes, pegmatites qui concentrent les métaux rares, et les
coupoles à étain, tungstène et bismuth;
les gîtes du volcanisme felsique aérien, représentés par les gisements
épithermaux, neutres et acides, à or et argent, dont on observe la formation
actuelle au Japon et aux Philippines;
les gîtes du volcanisme sous-marin dont les fluides magmatiques et
hydrothermaux réagissent avec l’eau de mer pour donner les amas sulfurés
volcanogéniques, ou VMS, gisements stratiformes de Cu, Zn, Pb, Ag, Au; si
ces gisements apparaissent en contexte à forte dominante sédimentaire, il
s’agit de gisements de type SEDEX;
les gîtes associés au métamorphisme profond (plus de 10 km), contexte
dans lequel les fluides carboniques et aqueux donnent naissance à de grands
filons aurifères.
B) Les gisements exogènes (résiduels et sédimentaires)
La formation des gisements exogènes est régie par l’altération et/ou la
sédimentation généralement en contexte de bassin. Les gisements exogènes se
forment dans les conditions de surface et de sub-surface, en liaison avec des
phénomènes physiques (l’érosion) et géologiques externes (altération,
sédimentation, ou la ferruginisation) ; c’est le domaine où les actions du climat et de
la biosphère sont déterminantes. Ils sont liés aux roches exogènes soit détritiques,
soit biochimiques, soit chimique, soit résiduels.
On distingue schématiquement trois types de gîtes : les gîtes détritiques résultent
de processus de concentration purement mécanique de fragments minéraux
arrachés aux roches par altération. Les placers alluviaux, concentrations en
minéraux lourds exploitables (or, platine, cassitérite, ilménite, diamant, etc.), et les
sables noirs littoraux en sont les exemples les plus typiques. Ils peuvent évoluer en
paléoplacers par lithification des roches meubles;
les gîtes chimiques et biochimiques résultent du transport et de la
précipitation des éléments dissous dans les eaux. Ces processus à l’origine
12
de nombreuses roches (calcaires notamment) génèrent les évaporites, des
concentrations majeures de fer, manganèse, plomb-zinc, cuivre et uranium. La
concentration peut s’effectuer au voisinage de la surface, par sédimentation et
diagenèse précoce (charbon), ou à un stade d’enfouissement plus avancé;
c’est le cas du pétrole et du gaz formés ainsi par diagenèse et migrant par la
suite. Il peut y avoir alors continuité avec les gisements hydrothermaux.
L’appellation biochimique est basée sur l’intervention des organismes vivants,
essentiellement les bactéries;
les gîtes résiduels et d’altération qui résultent de l’altération sur place d’une
protolite. L’enrichissement résulte de deux processus distincts
complémentaires : la concentration en minéraux insolubles, et la mise en
solution de certains éléments qui se redéposent plus en profondeur sous
forme de nouveaux minéraux.
Les latérites (gisements et plus grosses réserves mondiales de nickel) et les bauxites
(plus grosses réserves mondiales d’aluminium) sont les représentants les plus
répandus de ce type de gîtes.
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1.2.1 Filons
Le terme filon n’est pas un terme spécifique des ressources minérales; il désigne une
fissure ou une faille, le plus souvent verticale ou fortement inclinée, colmatée par une
roche magmatique, ou des minéraux hydrothermaux. En métallogénie, les filons sont
de plus en plus fréquemment appelés veines, par assimilation de l’anglais vein.
1.2.3 Amas
Les amas constituent une catégorie très polymorphe qui rassemble les gîtes
n’affichant pas de caractère stratiforme ou de caractère filonien clairement marqué.
Leur taille varie de quelques dizaines à plusieurs centaines de mètres. Ils se
rencontrent surtout dans les roches carbonatées, parfois au contact d’intrusions
formant les skarns.
1.2.5 Cheminées
Les cheminées (pipes ou breccia pipes en anglais) sont des volumes en forme de
cylindre vertical ou sub-vertical, donc relativement peu développés dans deux
dimensions, d’un diamètre allant de quelques centimètres à plusieurs centaines de
14
mètres. Elles sont parfois remplies de brèches minéralisées en étain, tungstène,
molybdène, uranium ou or, et de roches plus ou moins transformées.
L’origine de ces structures est, pour l’essentiel, volcanique. Les kimberlites à
diamants sont des cheminées volcaniques. Cependant, certaines cheminées sont
d’origine karstique et représentent des zones d’effondrement de cavités
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Figure 3 : Cinq exemples de morphologie de gisements. A) amas Zn-Pb (Les Malines, France) ;
b) amas et minéralisation stratiformes Zn-Pb (Les Malines, France) ; c) amas sulfuré
volcanogénique (VMS) à Cu-Zn-Pb-Sn (Neves Corvo, Portugal) ; d) filon idéalisé ; e) pipe
discordant et concordant (inspiré de Tsumeb, Namibie).
16
1.4- LES RESSOURCES MINIERES
On entend par ressources minières l’ensemble des matières premières minérales,
énergétiques ou non. On distingue: des substances minérales non métalliques (ou
matériaux), les minéraux métalliques et les combustibles minéraux.
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Les éléments disséminés : Ga, Indium, Cadmium, Scandium, Hafnium,
Selenium, Germanium, Rhenium.
Les terres rares Groupe du Cérium: Cérium, Lanthane…
Groupe de l’Yttrium : Yttrium, Erbium…
18
Leçon 2 : LES PRINCIPALES ETAPES DE LA PROSPECTION MINIERE
Introduction
La prospection minière est constituée de trois principales phases qui sont séparées
par les instances de réflexion-décision. Ces phases sont :
Chaque phase est caractérisée par des surfaces, des techniques, des moyens
humains, des moyens matériels, des moyens financiers. Excepté la première phase,
les autres sont engagées en fonction des résultats de la précédente.
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Tableau I : Les différentes phases de la prospection minière
- Evaluation du gisement
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Leçon 3 : LES METHODES DE PROSPECTION MINIERE
3.1 : Généralités
Méthode A : MAGNÉTISME
Le champ magnétique terrestre en un lieu donné est caractérisé par sa direction, son
sens et son intensité.
La direction du champ se définit par sa déclinaison, écart angulaire entre la direction
des lignes de force et le plan médian géographique qui contient l’axe de rotation de
la Terre, et son inclinaison, écart angulaire entre la direction des lignes de force et le
plan horizontal. L’intensité est maximale aux pôles (70 000 nT) et minimale à
l’équateur (20 000 nT).
Ce champ magnétique naturel induit un champ magnétique dans les corps rocheux.
Les roches présentent différents types de magnétisme : si le champ induit agit dans
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le même sens que le champ inducteur, la roche est paramagnétique; c’est le cas des
minerais et des roches usuelles, qui contiennent des minéraux ferromagnésiens
(olivine, pyroxène, biotite, amphibole, chlorite, grenat). Si le champ induit agit dans le
sens contraire au champ inducteur, la roche est diamagnétique et la susceptibilité est
très faible; c’est le cas du sel et de l’anhydrite.
Enfin, plusieurs minéraux (magnétite, ilménite, pyrrhotite, hématite, maghémite) sont
ferromagnétiques et enregistrent le magnétisme; ils sont dits rémanents.
La prospection magnétique repose sur la mesure de la déformation du champ
magnétique par les champs induits par les roches et les minéraux.
Cette carte du champ total établit les contrastes de susceptibilités magnétiques entre
les différentes roches.
Le magnétisme aéroporté constitue, sans doute, le meilleur moyen de faire une carte
géologique en zone couverte : c’est une méthode rapide et bon marché, souvent
couplée aux méthodes radiométriques.
Méthode B : ÉLECTROMAGNÉTISME
Un champ électromagnétique primaire (Hp) induit dans un conducteur un courant qui,
à son tour, produit un champ électromagnétique secondaire de sens contraire (Hs).
On induit le courant primaire par un courant alternatif, et on mesure Hr = Hp + Hs. Le
récepteur mesure la différence entre courant primaire et secondaire soit en termes
de retard (time domain, avec un signal pulsé), soit en termes de fréquence
(frequency domain).
Il existe deux grands types de méthodes basées sur l’électromagnétisme : des
méthodes actives où l’on induit un courant, que ce soit à partir d’un avion ou d’un
hélicoptère traînant une sonde, ou « oiseau », au sol ou en forage, et des méthodes
passives utilisant les fréquences radio militaires ou d’origine naturelle (séismes). Les
méthodes actives sont les plus utilisées en exploration minière.
Méthode C : MÉTHODES ÉLECTRIQUES
Le principe des méthodes électriques repose sur l’étude de la propagation du
courant dans le sous-sol. Ces méthodes d’exploration sont largement utilisées dans
l’industrie minière, en particulier la résistivité et la polarisation spontanée.
La résistivité électrique est l’aptitude d’une roche ou d’un minerai à s’opposer au
passage d’un courant électrique; c’est donc l’inverse de la conductivité. Sa valeur
dépend de la porosité et de la teneur en eau. Elle varie de 0,5 ohm/m pour des
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argiles à plus de 10 000 ohms/m pour des sables ; elle est faible pour les minéraux
métalliques, forte pour les silicates.
Principe de la méthode
Les méthodes de prospection électrique vont s’appliquer à l’analyse des
phénomènes géologiques qui mettent en présence des formations de résistivités
différentes. Elles reposent sur l’envoi d’un courant électrique continu dans le sol à
l’aide de deux électrodes A et B entre lesquelles se crée un champ électrique. La
différence de potentiel mesurée en deux points M et N situés entre A et B est
fonction du dispositif utilisé et des propriétés électriques des roches, notamment de
leurs résistivités. On détecte ensuite un signal secondaire au moyen d’autres
électrodes non polarisantes après l’arrêt de l’injection. Les charges retournent vers
l’eau, avec un décalage de phase entre le voltage induit et le voltage reçu.
Cette méthode est capable de mettre en évidence non seulement des formations
horizontales qui présentent des valeurs de résistivité différentes, mais aussi des
structures redressées, comme des failles ou des filons, notamment des filons de
quartz, qui vont s’exprimer par un fort contraste de résistivité.
La profondeur d’investigation est fonction de l’écartement des électrodes A et B.
Le géophysicien établit des profils qui lui permettent de dresser des cartes de
résistivité.
La méthode d’établissement de profil la plus courante est le « traîné simple » qui
consiste à traîner le quadripôle AMNB selon une direction donnée. Cette méthode ne
permet que la recherche de structures ou de corps conducteurs peu profonds.
La polarisation spontanée (PS) repose sur le fait qu’une masse sulfurée
naturellement conductrice, partiellement immergée sous le niveau phréatique,
constitue une pile électrique naturelle : un courant naît spontanément entre sa
partie inférieure, réductrice, et sa partie supérieure, en voie d’oxydation. La
réponse la plus intense peut indiquer la présence de sulfures métalliques, ou
de certains oxydes métalliques tels que la magnétite, mais plusieurs autres
contextes produisent des effets similaires comme le graphite, l’eau salée, la
variation de composition des roches dans les zones de contacts géologiques,
l’activité bioélectrique du matériel organique, la corrosion et les gradients
thermiques et barométriques dans les fluides souterrains.
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La PS est une très vieille méthode, connue depuis 1830 : le courant est simplement
détecté à la surface du sol en mesurant la différence de potentiel entre deux
électrodes impolarisables que l’on déplace le long de profils. L’anomalie maximale
est située à l’aplomb de la masse conductrice.
L’interprétation est aisée, mais la présence de pile n’est pas synonyme de celle de
minerai. La polarisation provoquée (PP) ou polarisation induite (IP) est une méthode
active. Elle mesure l’effet de capacité, ou chargeabilité, montrée par des corps
conducteurs d’électricité.
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Méthode D : GRAVIMÉTRIE
La gravimétrie est basée sur la mesure des variations de la pesanteur g, égale à
981,724 gals au niveau moyen des mers. Cette valeur n’est pas uniforme et varie en
fonction de l’altitude, de la latitude, de la proximité de masses montagneuses, de la
répartition dans le sous-sol de masses de densités différentes, et de la configuration
astrale (comme les marées). Il est cependant possible d’extraire le signal purement
lithologique. La prospection gravimétrique se focalise essentiellement sur la
recherche de masses anormalement lourdes, qui peuvent être constituées par des
concentrations de minerai, mais aussi par des roches mafiques de densité
supérieure à 3,3.
27
Deux types de transport apparaissent : un transport mécanique (ou clastique) des
particules et un transport chimique (ou hydro morphique) des éléments en solution.
Les eaux de surface dissolvent, en partie, les minéraux des roches et de la
concentration. Les éléments dissous précipitent de nouveau, et partiellement, à plus
ou moins grande distance sous des formes minérales variées, ou sont fixés par les
organismes vivants. La dispersion mécanique des fragments de roches et de
minéraux insolubles se fait sous l’action de la gravité et des eaux de ruissellement
qui les transportent dans les alluvions.
La mobilité des éléments varie beaucoup selon leurs caractéristiques chimiques et
leur environnement : la dispersion est principalement mécanique dans les pays
nordiques au climat froid, et principalement chimique dans les pays tropicaux. Le
relief joue un rôle important. Les conditions de mise en solution, de transport et de
piégeage dépendent souvent des conditions redox, largement contrôlées par la
présence de matière organique et donc par la végétation.
L’exploration
3.3.1 - LITHOGÉOCHIMIE
29
Ainsi, il est possible d’utiliser les sédiments de ruisseaux en plein désert du Sahara,
en se servant des alluvions déposées par les fleuves aujourd’hui asséchés.
Dans tous les cas, on se méfiera de la pollution par des effets anthropiques : les
villes rejettent de grandes quantités de métaux lourds. Il faut donc souvent prélever
un peu en dessous de l’horizon le plus superficiel.
Les sédiments inorganiques fins sont les plus favorables pour traquer la dispersion
hydromorphique, surtout sur les particules oxydées de fer et de manganèse.
Les sédiments de ruisseaux (stream-sediments) proviennent de la désagrégation
mécanique par les agents atmosphériques des bassins versants. Ils constituent ainsi
un « concentré » représentatif des terrains soumis à l’altération météorique
On utilise généralement la granulométrie inférieure à 200 µm, voire à 64 µm, la plus
sensible au transport hydromorphique.
La taille des bassins versants jouant un rôle important, elle doit être déterminée
avant la campagne de terrain. Les sédiments de ruisseaux sont fréquemment utilisés
à l’échelle régionale car ils permettent aux compagnies d’exploration minière de
balayer à peu de frais de vastes territoires.
Cette technique peut être complétée par l’utilisation de la prospection alluvionnaire à
la batée. Celle-ci reste très employée, notamment dans les zones vierges, car elle
permet d’obtenir rapidement une première estimation des potentialités minières. La
méthode consiste à récupérer, dans les sédiments de ruisseaux, les grains grossiers
(> 50 µm) de minéraux lourds (d > 2,9) qui seront ensuite identifiés. La batée ne
récupère de façon efficace que les minéraux résistants (or, diamant, cassitérite,
magnétite, quartz, etc.) ce qui exclut la majorité des sulfures, facilement altérables,
sauf si le prélèvement intervient à peu de distance de la minéralisation en place.
Les sols sont largement utilisés en exploration tactique. On cherche à localiser
précisément les zones anomales avant de les forer. La maille de prélèvement est
orientée afin de recouper les structures; les échantillons sont pris sur une grille de
200 x 200 m à 25 x 25 m, voire moins.
Les conditions pédologiques variant largement sur la planète, il faut adapter
l’échantillonnage aux conditions pédo-climatiques. Dans la zone tempérée, on
prélève soit dans l’horizon B, situé entre la terre végétale et la roche désagrégée, à
la pelle, soit au bedrock, au contact avec la roche en place, avec une tarière ou une
pelle mécanique.
30
En contexte désertique, on peut échantillonner le cailloutis ferrugineux qui est
souvent autochtone. En milieu latéritique, il faut tenir compte des surfaces d’érosion
emboîtées et des effets reliés aux horizons de ferruginisation superficielle et
d’accumulation sous-jacente.
Une manière efficace de prélever des sols consiste à utiliser les termitières qui
échantillonnent de grandes surfaces.
L’interprétation des régolithes requiert une bonne compréhension de l’évolution des
paysages (Butt et Zeegers, 1992).
Les échantillons de sols et de sédiments sont séchés, pesés, tamisés afin de
prélever la fraction la plus significative pour analyse. On peut éventuellement
appliquer un traitement magnétique, pour enlever ou renforcer les signatures
géochimiques. Plusieurs techniques permettent de n’extraire qu’une partie du signal.
Ainsi, le BLEG (Bulk Leach Extractable Gold) repose sur le prélèvement d’un gros
échantillon (4 kg) de sédiments fins, dans un sac en tissu qui agira comme filtre. On
réalise un lessivage partiel de l’or par du cyanure versé directement dans le sac, ce
qui permet d’extraire seulement l’or très fin (< 20 µm), et on analyse le lessivat.
La méthode nécessite une connaissance du pH de l’environnement, mais présente
une très forte sensibilité (0,01 ppb).
Une autre technique, basée sur un traitement par des enzymes (Actlabs), permet
d’extraire les éléments adsorbés sur les oxydes amorphes de manganèse ou de fer
autour des grains de sable et de silt. La méthode permet de détecter les éléments du
groupe du platine (EGP), le cuivre, même le diamant, au moyen du lanthane, dans
tous les types d’environnement.
Enfin, de nouvelles méthodes expérimentales reposent sur la concentration
des éléments par des membranes organiques adsorbantes placées dans le
sol qui vont concentrer le signal hydrogéochimique.
31
3.4 - MINERALOGIE D’EXPLORATION
32
saturation, ils ne peuvent pas présenter des teneurs très élevées. L’utilisation
de codes de calcul hydrogéochimiques permet de déterminer les éléments les
plus proches de la saturation.
3.5-2 : LA GEOCHIMIE DES GAZ est utilisée pour la recherche de gisements
cachés sous des sédiments. Les gaz présentent souvent une migration
complexe en profondeur; au voisinage de la surface, il faut aussi tenir compte
du rôle de la pression atmosphérique, de la pluie, et de la neige. Le radon est
un gaz issu de la radioactivité naturelle de l’uranium. Il a une demi-vie très
courte (3,8 jours), mais il a le temps de migrer vers la surface dans l’eau ou
l’air. Plusieurs autres méthodes ont été développées. L’oxydation des sulfures
en profondeur, par exemple, produit une baisse de l’oxygène dans les sols et
une augmentation du CO. Il est alors possible de recueillir ces gaz en surface
en enfonçant une canne à un mètre de profondeur. D’autres méthodes
reposent sur la mesure des gaz adsorbés sur la fraction argileuse des sols, en
réalisant une pyrolyse contrôlée afin de provoquer leur désorption. On peut
aussi utiliser le mercure, fréquemment associé aux minéralisations sulfurées.
3.5 - 3 : LA BIOGEOCHIMIE utilise les plantes comme milieu de concentrations des
éléments. Les plantes prélèvent les éléments dans le sol, à des profondeurs
variant selon les espèces, profondes (phréatophytes) ou superficielles
(xérophytes). Chaque partie d’une plante peut montrer des concentrations
distinctes, mais les extrémités (épines, feuilles) sont souvent les plus
concentrées. Le prélèvement est souvent rapide, et les échantillons sont
réduits en cendres avant analyse.
3.5 - 4 : LA GEOCHIMIE ISOTOPIQUE est encore rarement utilisée en exploration,
bien que son potentiel soit important. On a pu ainsi tracer les corridors
d’altération hydrothermale sous les amas sulfurés à l’échelle régionale
(Cathles, 1993).
3.5 - 5 : RADIOMÉTRIE : À toutes les échelles, l’uranium se trouve surtout par sa
signature radioactive (radiométrie, géochimie du radon, etc.) (Bigotte et
Obellianne, 1968). La radiométrie, repose sur la radioactivité naturelle de
33
CHAPITRE II : PHASE DES OPERATIONS STRATEGIQUES
- code de l’environnement
- code minier
- code foncier rural
- code de l’eau
- code de l’investissement
L’aspect scientifique: concerne la bibliographie à caractère géologique. Le
prospecteur s’intéressera à la base de données des substances minérales, aux
esquisses géologiques, à la géologie locale, aux gisements et indices connus dans la
région, aux anciens travaux miniers. Ces informations sont en général reportées sur
des cartes.
1.2 - LA TELEDETECTION
La télédétection (en anglais remote sensing) est l’ensemble des techniques qui
permettent, par l’acquisition d’images, d’obtenir de l’information sur la surface de la
Terre, sans contact direct avec celle-ci. La télédétection englobe tous les processus
qui consistent à capter et à enregistrer l’énergie d’un rayonnement
électromagnétique émis ou réfléchi, à traiter et à analyser l’information qu’il
représente pour, ensuite, mettre en application cette information. Elle trouve ses
racines dans la photographie aérienne, donc dans une méthode analogique sensible
principalement à la lumière visible.
Les photographies aériennes permettent de préciser l’environnement géologique et
de le comparer avec des environnements existants. Les images multispectrales et la
cartographie thématique constituent un appui direct à la cartographie géologique et à
la détermination des altérations.
34
On dispose maintenant de catalogues de spectres pour les sols, les roches et la
végétation, ce qui permet d’interpréter plus finement les données multispectrales.
Les produits d’altération, en particulier les argiles, peuvent être déterminés par leur
signature spectrale; par exemple, on peut distinguer les altérations supergènes des
altérations hydrothermales. Ces méthodes permettent d’identifier des mélanges de
deux ou trois minéraux. On peut ainsi reconnaître directement la composition des
chapeaux de fer.
Les changements du couvert végétal traduisent souvent des variations dans la
lithologie, ou la présence dans les sols de métaux toxiques (Pb) ou favorables (Zn) à
la croissance végétale.
35
1.3 – PREREQUIS AVANT D’ALLER SUR LE TERRAIN
Supposons que la terre est un ellipsoïde tournant autour de l’axe des pôles.
Soit :
♦ O le centre de l’ellipsoïde
Le plan passant par le point A contenant la droite (PP’) (axe des pôles) est appelé
Plan Méridien du lieu. L’intersection de ce plan avec l’ellipsoïde est une ellipse
appelée Méridien du lieu. Le plan perpendiculaire à l’axe des pôles passant par le
point A coupe l’ellipsoïde suivant un cercle appelé Parallèle du lieu.
36
PARTIE B. COORDONNEES GEOGRAPHIQUES
1. Longitude (lambda)
La longitude λ d'un point est l'angle formé par le plan méridien contenant ce point
avec un plan méridien pris comme origine.
2. Latitude (phi)
La latitude ϕ d’un point est l’angle formé par la normale à l’ellipsoïde passant par ce
point et le plan de l’équateur.
3. Azimut Az
L’azimut (noté Az) d’une direction AB est l’angle que forme cette direction avec le
méridien du lieu, c’est-à-dire le nord géographique.
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La direction du nord géographique est caractérisée dans l’hémisphère nord par
l’étoile polaire, qui est presque alignée sur l’axe des pôles.
4. Altitude Z
La terre est une surface «tourmentée » avec de gros écarts de relief. Il s’agit de
trouver une surface qui puisse être utilisée comme référence. On a naturellement
choisi la surface de niveau moyen des mers comme origine des altitudes. En
prolongeant cette surface sous les continents, on obtient le géoïde.
L’altitude d’un point est donc la distance verticale qui sépare ce point d’une surface
théorique de référence, dite surface de niveau zéro ou géoïde.
Le méridien origine appelé méridien de Greenwich est celui qui passe à Accra. Cette
mesure exprimée en degré varie de 0 à 180° vers l’Est et de 0 à 180° vers l’Ouest.
38
PARTIE C : ORIENTATION ET LOCALISATION
Les bords latéraux de la carte sont parallèles aux méridiens terrestres et indiquent le
N géographique. Le Nord géographique sur une carte de localisation sera indiqué
aussi par une flèche orientée verticalement vers le haut. Le Nord magnétique, donné
par la boussole diffère du N géographique. Cette différence appelée déclinaison
magnétique évolue avec le temps.
Sur les bords de la carte, sont annotés les longitudes et latitudes terrestres
principales. Ces annotations sont utiles pour la localisation de points géologiques
principaux. L’orientation d’une coupe géologique doit être donnée par les lettres des
points cardinaux principaux.
Figure 9 Rose des vents. Orientation des principaux points directions à l’aide des
points cardinaux.
Introduction
39
Les systèmes de projection
Les projections conformes, conservent tous les angles mais modifient les
longueurs et les surfaces. C’est le cas pour les cartes topographiques. Le plus
utilisé est : WGS 84.
Les projections équivalentes quant à elles conservent les surfaces (Ex: pour
la cartographie des gisements exploitables).
I.4.1: Les coordonnées géographiques (latitude N / longitude W)
Quant aux latitudes, celle de l’équateur est la latitude zéro, les latitudes varient de 0°
à 90° vers le nord et de 0 à 90° vers le sud. La Côte d’Ivoire est localisée entre la
latitude 5° N et 10° N.
Par ailleurs pour faciliter le positionnement d’un point sur la carte, partant des
longitudes et des latitudes on divise la carte de la Côte d’Ivoire en degrés carrés. Or,
1° = 60’ = 3600’’. Puis on procède par règle de trois.
Dans le système de coordonnées UTM, un point sur la carte est représenté par son
Easting en abscisse et par son Northing en ordonnée qui sont des distances sur la
carte exprimées en m voire en km.
Dans le système UTM, qui nous concerne, nous avons 60 bandes verticales
délimitées par des longitudes de 6° (chaque bande fait 6°). Elles sont numérotées de
1 à 60.
40
Quant aux bandes horizontales, elles sont délimitées par des latitudes de 8°. Elles
sont identifiées par les lettres de l’alphabet.
C’est une carte de synthèse qui intègre un fond topographique, les substances utiles,
la lithologie, la structurale. C’est donc une esquisse géologique au sol qui précise les
contacts entre les différents faciès pétrographiques, les caractéristiques structurales,
les informations minières. L’échelle la plus utilisée dans ce cas est 1/200000.
41
Figure 10 : Découpage universel en zone UTM
1. 5 : Représentation d’un P.R sur une carte en coordonnées UTM
Travaux dirigés
Longitude Latitude
4°26’15’’ 5°45’10’’
4°15’37’’ 6°30’30’’
5° 6°15’
4°30’ 5°15’
a) En vous aidant de la carte des degrés carrés déduire le ou les degrés carrés concernés
par ce PR.
b) Positionner les coordonnées de votre PR sur ce ou ces degrés carrés que vous venez de
déterminer.
c) Déterminer la ou les zones UTM
d) Déterminer la ou les cartes géologiques à l’échelle 1 / 200.000 et les cartes
topographiques à l’échelle 1 / 50.000
N.B : 2 cm → 15’
43
Leçon 2 : LA RECHERCHE MINIERE
2. 1 LA PHASE PREPARATOIRE
C’est une phase de prospection de terrain. Les méthodes préconisées doivent être
adaptées à la géographie physique (collines, plateaux, vallées, bas-fonds…). Cette
étape demeurre une reconnaissance rapide qui utilise un minimum de moyen et se
déroule sur une grande superficie. Les méthodes de prospection sont :
Prospection au marteau ;
Stream sediment ;
Introduction
44
Une attention toute particulière est portée à la nature des minéraux utiles et à leur
pourcentage dans la roche. Comme ces minéraux sont fréquemment altérés en
surface, il faudra déterminer leur présence par leurs produits d’altération, par leurs «
fantômes » c’est-à-dire les boxworks, ou à l’aide de simples tests de coloration.
Dans certains cas, les minéraux utiles seront en si faible concentration qu’on ne
pourra en déterminer la présence sur le terrain qu’à l’aide de techniques de
concentration gravimétrique sommaire comme le lavage à la batée.
L’enjeu est d’éliminer, pour la suite de la campagne d’exploration, les zones qui ne
présentent aucune possibilité de renfermer des minéralisations économiques.
2.2.1. Principe
45
Figure 11 : Photos de quelques appareils utilisés en prospection minière
A : Un récepteur GPS de type e-trex
B : Un marteau de géologue
C : Une masse et un burin
D : Une boussole équipée d’un clinomètre de type Chaix-max
E : Un ruban métreur de 100 m
F : Une loupe de terrain 46
G : Un altimètre électronique
L’exécution sur le terrain
Sur le terrain en face d’un affleurement, le prospecteur devra préciser sur une fiche
technique les éléments suivants :
47
Détermination de l'altitude d'un point
Les courbes de niveau et les points côtés, dont les altitudes sont définies les cartes
topographiques, permettent de déterminer l'altitude d'un point par approximation, la
pente étant localement supposée uniforme.
La différence d’altitude entre le point A et les courbes de niveau qui l’encadrent est
proportionnelle à la distance qui le sépare de ces mêmes courbes (a/b = c/d).
48
Détermination de la pente
La pente entre deux points du terrain est le rapport entre la différence d’altitude et la
distance horizontale séparant ces deux points. Elle s’exprime généralement par un
pourcentage, une pente positive de 8% signifiant une dénivelée de 8 mètres pour
une distance horizontale de 100 mètres.
On détermine donc les altitudes des deux points, soit 84 et 113 mètres, puis la
différence de ces altitudes, soit +29 mètres ; enfin, la distance séparant les deux
points, soit 410 mètres : la pente est 29/410 x 100 = 7%. Il s’agit bien entendu d’une
pente moyenne entre deux points considérés.
Pour travailler de façon efficace sur le terrain avec une boussole et une carte de
positionnement (carte topographique), il est généralement recommandé d’amener
l’aiguille de la boussole à indiquer le nord géographique plutôt que d’indiquer le nord
magnétique. Cette opération s’appelle correction de la déclinaison.
49
La différence d’angle entre le nord magnétique (Nm) et le nord géographique (Ng)
est appelée la déclinaison magnétique en un point donné.
Ng
Nm
α
α= déclinaison magnétique
Elle peut être calculée à partir d’un diagramme de déclinaison (généralement
représenté sur les cartes topo et les cartes géologiques qui montre les relations
angulaires entre les différents types de nord. Ce diagramme est généralement
accompagné d’une date et de l’ordre de variation annuelle de la déclinaison.
Enoncé
Du 1er janvier 1969 jusqu’au 12 Février 2015, on a 46 ans 1 mois 12 jours ce qui
donne un total de 12870 jours.
46 x 6’= 276’/ 60 = 4° + (4,6 degrés – 4 degrés)*60’= 4°36’
31 + 12 = 43 jours …..
X = 43 * 6’ / 365 = 0,7068’*60 = 42,40’’
X = 4°36’42,40’’
10°52’ - 4°36’42,40’’= 6°16’17,60’’
La déclinaison calculée en ce lieu est de 6°16’17,60’’ à la date du 12 Février 2015.
50
Figure 13 : Le Diagramme de déclinaison
Pour déterminer notre position sur la carte, les collines, les cours d’eau, les
ponts…sont des éléments indispensables qui jouent un rôle important car constituant
des repères stables pour le géologue.
Ensuite l’on identifie trois éléments du terrain facilement reconnaissable sur la carte.
A l’aide de la boussole, on détermine la direction de leur situation par rapport à sa
51
propre position. De leur emplacement sur la carte on trace pour chacun de ces
enlèvements une droite suivant une direction supplémentaire (+180°) de celle
déterminée au départ.
Ces trois droites se recoupent en un point (qui représente notre position sur la carte)
ou vont former un triangle dit « triangle d’erreur » qui indiquera la zone de notre
position sur la carte.
Signalons que plus le triangle est grand et plus la marge d’erreur est grande et
inversement.
Afin de minimiser les erreurs de positionnement sur la carte, il faudrait s’orienter sur
des points très éloignés et la carte utilisée doit être à la plus grande échelle possible.
Dans le cas d’un levé topographique (Boussole de visée): cadran circulaire gradué (0
à 360°) qui indique toute direction de l’espace, une aiguille aimantée qui indique
toujours le nord magnétique. Pour donner la direction d’un plan (de stratification, de
schistosité, de fracture), il faut s’assurer de trois choses :
- S’assurer que la boussole est dans un plan horizontal (le niveau d’eau est
au centre du cadran.
52
Pour se faire :
L’observateur est un point fixe d’où part la visée qui a donc une direction et un sens
bien définis. La mesure de l’azimut (angle compris entre le plan verticale passant par
l’axe de visée et le plan vertical de référence: plan du méridien de l’observateur)
devra donc se faire en lisant le chiffre indiqué dans le prisme grossissant.
14
- Direction : c’est l’angle qui existe entre le nord et l’axe d’alignement du corps. Elle
est mesurée dans un plan horizontal (0-180°).
- Pendage : ligne de plus grande pente. Il est orthogonal à la direction (on donne la
direction et le sens). Cet angle est mesuré dans plan vertical (0-90°).
A B
A2) - Sélectionner le système de coordonnées utilisé pour afficher la position d’un point
sur l’écran : UTM
Menu – Réglages – Syst Coord – Ecran Primaire – UTM
A6) - Sélectionner les unités de mesure utilisées pour l’affichage des données de
navigation (distance en km, vitesse en km/h, altitude en m, angle de relèvement =
direction de la boussole à partir de votre position vers une destination, en degrés), la
référence nord (magnétique), l’heure légale (sélectionner West africa)…
Menu - Réglages...
54
B) Création de points de cheminement
Le marquage d’une position consiste à déterminer les coordonnées de la position du
récepteur GPS. Il se fait grâce à la touche MARK.
La navigation vers une destination consiste à se diriger vers un point dont les
coordonnées ont été préalablement enregistrées dans un récepteur GPS.
- Définir le way-point
- Activer la touche « GO TO »
Activation de l'itinéraire
Sélectionner Menu - Routes - Sélectionner l'itinéraire à activer dans la liste -
Sélectionner Menu - Activer route
L'itinéraire activé s'affiche en gras
55
Visualisation de l'itinéraire
Sélectionner Menu - Routes - Sélectionner l'itinéraire dans la liste -
Sélectionner Menu - Visualiser route.
Remarque : Les itinéraires à segments multiples restent en mémoire
La phase préparatoire, l’exécution sur le terrain et les études au laboratoire sont les
stades de la prospection au marteau.
On identifie d’abord le point de départ (ou point origine) d’où part le levé de
l’itinéraire. Ce point origine est levé au GPS en appuyant sur la touche « Mark » point
créer le waypoint. De ce point l’on effectue une visée pour déterminer l’azimut du lieu
où on se tient à l’endroit où la piste levée admet une courbure. Ensuite on mesure
cette distance à l’aide d’une chaine décamétrique. Par la suite celui qui fait la visée
vient maintenant se positionner sur l’endroit de la courbure et fait une autre visée
pour déterminer un autre azimut de ce point de courbure à un autre point de
courbure sur l’itinéraire. Il mesure à nouveau la distance entre le premier point et le
second point de courbure. On procède de cette façon pour lever tout l’itinéraire à
56
parcourir. Par la suite une fois au bureau, en fonction de l’échelle de travail on fait le
report.
Sur le terrain en face d’un affleurement, le prospecteur devra préciser sur une fiche
technique les éléments suivants :
- Extension de l’affleurement
- Minéralisation observée
Tout en parcourant les layons, les talus de route, les cours d’eau, les pistes, on
identifie les formations géologiques rencontrées. Et devant chaque affleurement ou
formations géologiques on établit la fiche technique comme dans la prospection au
marteau.
- Les routes, les routes carrossables, les pistes, les campements, les hameaux. Il
faudra préciser le nom de toutes les agglomérations humaines ;
57
II.2.6.2. Le traitement des données
- sommet d’interfluve
- pente faible
- Thalweg
- Limite de colline
- Pente moyenne
- Pente forte
La carte d’affleurement
Elle a pour support la carte de cheminement. Les affleurements ainsi que toutes les
informations structurales et minières doivent apparaître à l’endroit où elles ont été
observées. C’est cela faire de la cartographie.
La carte géologique
C’est une carte synthèse qui intègre dans son interprétation, la carte topographique
et la carte d’affleurement. C’est une esquisse géologique au sol qui précise les
contacts entre les différents faciès pétrographiques, les caractéristiques structurales,
les informations minières.
58
2.3 PROSPECTION ALLUVIONNAIRE
Les alluvions : sont des accumulations de sédiments déposés par des cours d’eau
et des lacs composés selon les régions traversées et la force du courant : de galets,
de graviers, de sables, de boues. Ces sédiments se déposent quand la pente et / ou
le débit sont devenus insuffisants. Les alluvions sont granoclassés. Leur typologie
est la suivante :
Ce type de prospection s’intéresse aux minéraux lourds. Les éléments lourds sont en
général des minerais qui vont se déposer naturellement avec les rudites. Ainsi dans
les alluvions, le minerai ou le niveau minéralisé est constitué par les graviers.
Il s’agit ici de répertorier et de reporter sur une carte de base les zones d’exploitation
artisanales (zone d’orpaillage), les points du réseau hydrographique.
59
Cette étude s’appuie sur la documentation existante, les enquêtes auprès des
riverains et des exploitants traditionnels. Une visite des sites d’exploitation permettra
de prélever des échantillons.
Le support est une carte de base au 1/50.000, dont on se servira pour construire des
profils en longs et transversaux des principaux cours d’eau.
Les zones d’alluvionnement correspondent aux zones qui présentent à la fois des
pentes faibles et des lits majeurs plats et assez larges. Elles se matérialisent au plus
fort degré par les ébauches de delta.
Dans les zones d’alluvionnement, en fonction des principales courbures des cours
d’eau, des puits de prospection seront implantés. Il s’agit ici d’une prospection à
large maille, qui servira essentiellement à prouver l’existence du gravier. La
profondeur du gravier en différents endroits ainsi que sa minéralisation décident du
choix des prospects. En effet le gravier doit affleurer ou être peu profond pour être
intéressant (au-delà de 1 m de profondeur le gravier dans la plupart des cas n’est
plus intéressant car trop de stérile à enlever). Le gravier ne doit pas être débourbé
(lessivé). Les galets de quartz sont de bons indicateurs.
Figure 16 : 60
2. 4 - GEOCHIMIE SOL A LARGE MAILLE
La visée à la boussole est une opération qui consiste sur le terrain à trouver
la direction du layon à partir d’une boussole. Au cas où la boussole utilisée est de
type BRUNTON, son principe est le suivant :
Le layon est matérialisé par des jalons. Après avoir déterminé la direction du layon
de base, nous procédons suivant celle-ci au débroussaillement puis au jalonnage qui
consiste à placer des jalons de couleur rouge blanc dans la direction désirée.
61
Une fois le premier jalon planté grâce à la visée effectuée à l’aide de la boussole, l’on
place les trois autres de sorte que leur alignement se confonde à celui du premier
jalon.
Suivant ce principe, d’autres jalons seront placés dans la même direction jusqu’à
atteindre la distance désirée.
Lorsque le layon butte contre un obstacle, il faut le contourner dans le sens où il sera
très facile de l’éviter. Pour mieux cerner cela, prenons le cas où le layon butte contre
un tas de bambou dans la direction N40° (40°NE). Si on évite du côté droit, on
détermine sa direction en faisant (40° + 90°) ; qui donnera 130° qu’on visera à partir
d’un point A, à la boussole.
62
Figure 17 : Technique de contournement d’obstacle d’un obstacle lors du layonnage
PRELEVEMENT
63
FICHE DE DESCRIPTION : GEOCHIMIE SOL
PROJET : Exploration OR ….. N° Echantillon : ……./L………….S/ E ou W
Secteur : Echantillon : Géochimie Sol
COORDONNEES
Système géodésique : WGS 84 Grille locale : ……………………………………
Zone UTM : 29 N Layon Transverse : L…………………S
Easting :……………………………….. Distance / LB :………………..E ou W
Northing :…………………………….
TOPOGRAPHIE VEGETATION
Thalweg Plateau Forêt………………
Plaine / flat (plaine alluviale) Sommet Savane……………..
REGIME DE SOL
Sol résiduel Sol érosionnel Sol dépositionnel
Profondeur du prélèvement :…………… cm
Observations :
64
CHAPITRE.III : LA PHASE DES OPERATIONS TACTIQUES
Les surfaces de prospection est réduite, le coût de chaque opération est plus élevé ; les
mailles de prélèvement et les points d’observation sont recensés.
Matériels
Moyens humains
65
III.1.2 : Positionnement d’un point de départ de layon à partir du GPS
Pour positionner un point de départ de layon à partir d’un récepteur GPS, on repère notre
point de départ sur la carte. Pour exemple : Les coordonnées UTM du point de départ (point
origine) de notre layon de base sont :
Zone: 30 N
X : 471886 Easting
Y : 617230 Northing
Les layons sont des ouvertures rectilignes d’environ 1 m de large, qui concourent au
quadrillage de la zone d’étude. Le quadrillage a un point d’origine auquel on attribue les
coordonnées arbitraires : 0 + 00 / 0 + 00. Ce point origine doit correspondre un repère
géographique stable (Ex : campement, un village, un pont…). A partir de ce point comme on
l’a dit plus haut nous piquons notre bois de boussole. Ensuite à l’aide d’une boussole de
visée, on lève le layon de base (LB).
66
Comment faire une visée ?
Consiste sur le terrain à trouver la direction du layon. On procède de la manière
suivante pour la visée :
La ligne de base
La direction donnée à la ligne de base doit être parallèle à celle des structures géologiques
de la zone.
Soit les structures géologiques de notre zone d’étude sont orientés NW – SE alors notre
layon de base aura une direction parallèle à ces structures c'est-à-dire N315°
67
birimienne N40° (SW – NE), les layons transversaux perpendiculaire à notre ligne de base
seront orientés (N40° + 90° = N130°).
En effet, les layons doivent être perpendiculaires aux structures géologiques car cette
disposition permet l’obtention des maximums d’information sur les caractéristiques des
structures géologiques
III.1.4 Le chaînage
Revient à mettre des points de repère sur les piquets. Ce repérage sur les layons est relié au
point d’origine. Ce qui permet de se positionner sur les layons. Par exemple à tous les 50 m
on implante un piquet. Cela permet de localiser : les pistes, les routes, la topographie
(sommet de colline, talwegs,…), le réseau hydrographique, les travaux miniers (puits,
tranchées, sondages, galeries,…), les affleurements de roches, les éboulis, en somme tous
les phénomènes visibles susceptibles d’être utiles à l’interprétation de l’anomalie. Le layon
est donc gradué. Un piquet porte les inscriptions suivantes : LB pour la ligne de base, L pour
le layon, suivi de deux sommes séparées par une barre. Le premier nombre couplé, donne la
68
position du layon par rapport au point origine. Le second nombre indique la distance qui
existe entre le point et la ligne de base.
Exemple : A : 42+00NE / 01+50SE. Cela signifie que le layon est à 4200 m du point origine
et à 150 m au SE du layon de base.
O étant le point origine de notre grille on lui accorde les coordonnées 0 : 00+00/00+00
A partir de l’exemple de A on pourrait facilement déterminer les coordonnées du point B.
A
50 m
B
50 m
50 m
O LB : N90°
1200 m 1200 m 1200 m
Chaque point de la grille représente un échantillon dont les références seront notées sous
forme de codes qui permettent d’identifier exactement l’emplacement de l’échantillon. Les
échantillons seront ensuite expédiés vers des laboratoires spécialisés pour analyses. Les
résultats des analyses géochimiques (BLEG, Roche totale, ICP,…) permettent de réaliser
des courbes isoteneurs qui serviront identifier les zones anomales et à implanter des puits et
des tranchées dans les zones supposées favorables pour un contrôle en profondeur.
69
A B
21
Seuls les secteurs ayant en prospection stratégique des teneurs moyennes supérieures à la
limite d’exploitabilité méritent d’être étudiés par prospection tactique. Ainsi une fois le
prospect choisi, les travaux obéiront la chronologie suivante :
Le layon de base sera parallèle à l’axe de la vallée (flat). Son ouverture sera précédée d’un
levé du cours d’eau (permettant de délimiter de façon nette les limites des flats). A partir du
layon de base, on trace perpendiculairement de chaque côté les lignes de prospection (ou
de puits). Les puits sont foncés à égale distance sur chaque ligne. Selon l’importance des
flats, la régularité des dépôts et de la minéralisation, on choisi comme espacement :
70
- Entre les puits : 20 ; 10 ou 5 m
La distance entre les lignes doit être 5 à 10 fois la distance entre les trous de prospection,
ainsi :
- Lorsque les flats (vallées) sont étroits (moins de 30 m), l’équidistance des lignes
sera de 25 m et l’intervalle entre les puits de 5 m.
- Pour les flats dont la largeur varie de 30 m à 100 m, l’intervalle entre les lignes
sera de 50 m et entre les trous de 10 m.
Avant de fixer l’emplacement d’un puits, on s’assure généralement de la présence du gravier
au point choisi pour le prélèvement. On peut creuser un puits dans le lit même de la rivière
(dans une partie du lit à sec).
Matériel : Le matériel utilisé pour foncer les puits et les tranchées en exploration
minières sont : les pics, les pioches, les pelles, les burins, l’altimètre, la corde munie
d’un niveau.
Objectifs : Les tranchées et les puits constituent les premières techniques de vérification
en subsurface et en profondeur des anomalies géochimiques mis en évidence à la
surface du sol. Les tranchées par exemple visent à intersecter voire circonscrire l’horizon
minéralisé en surface, quant au puits il poursuit le même objectif mais en profondeur. Ils
permettent donc d’étudier l’évolution verticale de la minéralisation le long du profil
d’altération.
71
CHAPITRE IV : PHASE DES OPERATIONS PONCTUELLES
Généralité
C’est la phase la plus longue et la plus chère. Elle doit aboutir à la définition de l’enveloppe
du gîte. Elle comporte une phase économique qui devra déterminer si le gîte est vraiment un
gisement. Les principales étapes sont :
23
C’est une étape qui nécessite des études approfondies par des sondages et des petits
travaux miniers.
Sondage : opération qui consiste à forer le sol pour déterminer la nature, l’épaisseur et la
pente des couches qui le constituent.
72
Les sondages ou forages permettent d’étudier l’évolution verticale de la minéralisation à
grande profondeur. Ils permettent de rechercher au moyen de prélèvement en profondeur
(au niveau de la roche mère) l’image de la minéralisation de surface et de subsurface.
L’implantation d’un sondage nécessite une carte de surface représentant toutes les
tranchées exécutées. Pour élaborer une telle carte, il faudra réaliser un levé topographique
plus détaillé (différentes altitudes du début et de fin des tranchées).
Sur cette carte les intersections de la minéralisation par les tranchées sont représentées et
corrélées afin de montrer le comportement en subsurface de la minéralisation (direction,
zone de forte teneur, zone de moyenne teneur et zone de faible teneur).
L’implantation d’un sondage est liée aux bons résultats fournis par les tranchées (considérés
intéressants). En effet le plongement du corps minéralisé guide à l’emplacement du
sondage. C’est selon ce pendage, qu’on saura de quel côté de la tranchée il faudrait
positionner le sondage de telle manière qu’il intercepte la minéralisation le plutôt.
Figure 24: l’inclinaison des sondages vise à intersecter les structures géologiques
Pour les formations dont le pendage est subverticale (formations birimiennes), l’inclinaison
verticale du forage doit être de 45°.
La coupe longitudinale de chaque ligne de sondage doit être faite. Le levé topographique ici
est réalisé par des théodolites (instrument de visée, mesure azimut et hauteur). En résumé,
avant d’implanter des sondages il faut :
73
- Etablir la carte des tranchées (et faire les corrélations par rapport au comportement de
la minéralisation).
- Faire les levés topographiques des tranchées et réaliser la coupe horizontale de
chaque tranchée (au théodolite).
- Relever la direction et le pendage des corps minéralisés dans les tranchées.
- Positionner le trou de forage sur la carte de surface au théodolite (grâce à ces
coordonnées).
- Faire le levé topographique du trou de forage et le positionner sur la coupe
longitudinale de la tranchée.
- Sur le piquet planté à l’endroit où le forage doit être exécuté, porter les informations ci-
après : nom du prospect, N° forage année, orientation, inclinaison, profondeur.
- Réaliser la plate-forme : A l’endroit où est positionné le piquet du forage, on nettoie un
espace de 8 m de côté qu’on remblais ou qu’on décape (pour obtenir l’horizontalité).
C’est cet espace qui va accueillir la sondeuse.
74
IV.2 LES SONDAGES
Les sondages sont réalisés à l’aide de véhicules lourds conçus spécialement à cet effet : les
sondeuses. Il existe deux types de sondage :
- Les sondages percutants (appareils dits destructifs) à circulation inverse de l’air (Air
Revers Circulation ou RC).
- Les sondages carottés (Diamond drilling = DD)
A côté de ces deux principales sondeuses, nous pouvons citer les Râbles, les tarières qui
sont utilisés pour la recherche et l’étude d’indices ou de gisement meubles (gisements
alluvionnaires ou éluvionnaire, formations littorales tout particulièrement).
75
• Ici l'air passe en descendant dans l'espace annulaire situé entre la tige intérieure et
le tube extérieur.
L’évacuation hydraulique
L’évacuation hydraulique est accompagnée de celle des sédiments perdus ou non récupérés mis en
suspension dans ce fluide = fluide porteur et sont entraînés par ce dernier à l’extérieur sous forme de
boue de forage. La circulation de fluide impose la présence de deux voies dans le forage.
La méthode consiste à aspirer les déblais (mélangés à la boue) à travers les tiges au fur et à mesure
de leur production, tout en réinjectant de la boue par l’espace libre entre le terrain et le tube foreur.
Pour faire remonter le fluide, on crée une dépression dans les tiges. On sépare ensuite la boue des
déblais par décantation ou utilisation de tamis vibrants. L’aspiration de boue, ou dépression dans les
tiges, peut se faire de trois manières différentes :
- par émulsion d’air, qui agit par différence de densité entre la boue émulsionnée contenue dans les
tiges et la boue plus lourde d’excavation.
- par hydro-éjection, qui agit par échange de quantité de mouvement.
- moins couramment, à l’aide d’une pompe de dragage.
76
Echantillonnage
La longueur à forer par passe, à échantillonner est fixée à l’avance par le géologue, selon la
nature des terrains à traverser. En règle générale la récupération d’échantillon s’effectue à
chaque ajout de tige (2,40m ou 3 m (10 pieds)) le plus souvent ou à tous les mètres. A la fin
de la passe, quand la machine s’arrête, on retire du récupérateur la totalité de l’échantillon
dans un des bacs prévu à cet effet et on laisse décanter quelques minutes s’il y a lieu. Après
le nettoyage du cutting humide qui se serait collé aux parois de la tige (pour éviter la
contamination), le trou et l’appareillage sont propres pour la suivante.
Selon la quantité d’échantillons recueillis, soit le tout est ensaché et envoyer au laboratoire
avec les renseignements suivants (à l’encre indélébile) sur le sac et sur de plastique placé
dans le sac :
Lorsque la quantité d’échantillon recueillie est importante et qu’il est sec, on procède à un
quartage pour obtenir 3 échantillons :
- Passant recueilli dans un sac (jute) puis lavé au pan, pour examen du concentré à la
loupe binoculaire.
Ces opérations sont effectuées en totalité pour chaque sondage avant de passer au suivant.
77
IV.2.2 / LES SONDAGES CAROTTES
Dispositif
Dans ce dispositif, la cuve à air comprimé est remplacée par un système hydraulique. Ce
système est muni d’une motopompe qui assure l’approvisionnement permanent et à fort
débit de l’eau. L’eau qui est injectée dans la tige arrive au contact du matériau qui est coupé
par un mouvement relatif du trépan.
Les carottes remontées en surface grâce à un fluide d’injection qui peut être l’eau ou la boue
(l’eau en terrain saint, la boue dans les terrains fracturés) passent directement du carottier à
la caisse de rangement où elles sont disposées de gauche à droite en commençant par la
tête de la carotte (début de passe).
Sur chaque caisse, le sens de rangement sera indiqué par les mentions haut et bas
marquées sur la tranche des planches de l’encadrement. Les carottes seront séparées les
unes des autres par un taquet cubique en bois sur lequel seront portées les indications
suivantes :
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Figure 27 : La numérotation des caisses de carottes en sondage DD.
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Après cette mesure, on procède à l’examen pétrographique, minéralogique et
structural de chaque passe. Dans le domaine structural, la seule mesure possible d’un plan
est celle de sa pente par rapport à l’axe du sondage.
L’échelle du 1 / 500 est intéressante pour les sondages de profondeur moyenne (200 m à
400 m).
Figure 28 : Une carotte de quartzite à grenat (A) ; B (veine sulfurée) et C (sulfures massifs) dans
des carottes d’ampélites manganésifères. L’examen des carottes (D).permet de
reconnaitre les différents faciès en vue d’établir des coupes lithologiques appelés Logs
de forage (E).
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Tableau II : Etude comparée des sondages carottés (DD) et RC
diamètre du trou 46 à 146 mm, fonction de l’outil utilisé. 89 à 146 mm, fonction de l’outil utilisé.
Faible investissement initial, mais généralement plus Investissement initial important mais cette
Coût couteux aux mètres forés à cause de la limitation de la méthode de forage est plus rapide et donc
rapidité de cette méthode. le prix au mètre foré est plus intéressant.
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IV.3 ESTIMATION DES RESSOURCES PROBABLES
La surface peut être calculée par la méthode des carrées. Dans ce cas on utilise un papier
millimétré et on procède de la façon suivante :
Sous les tropiques, les densités moyennes des matériaux sont reparties de la manière
suivante :
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CALCUL DE QUANTITES : Estimation des réserves
S’’2
S’’3
Q = V. d q3 = S3. L. 2, 9
Q = S. L. d q4 = S4. L. 2, 5
q1 = S1. L. 1, 9 q5 = S5. L. 2, 9
q2 =S2. L. 2, 5
Qt =Σi.Qi
Qt = q1 + q2 + q3 + q4 +q5
Il revient au calcul de la teneur moyenne. Pour cela, on pondère les teneurs et les
épaisseurs minéralisées respectives.
Distances 1m 3m
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L’influence à mi parcours de la zone minéralisée pour le layon 1+00NE est 37,5 m et on
continu cette méthode sur tous les layons du prospect où on a des teneurs intéressantes.
Ce sont des sondages qui sont implantés au sein de la minéralisation. Le pendage est celui
de la minéralisation. Ce type de forage permet de détecter les discontinuités verticales de la
minéralisation. Il complète ainsi les informations sur le comportement spatial des teneurs de
la minéralisation. L’échantillonnage se fera tous les trois mètres (hauteur d’un banc minier :
entre 3 et 5 m). L’observation de la géologie va porter essentiellement sur le type de minerai,
les altérations.
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