Rapport (FR) Street Whale 2022
Rapport (FR) Street Whale 2022
Rapport (FR) Street Whale 2022
ion
2e Édit
2022
JOIN THE WAVE TO SAVE THE WHALES
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Street Whale
ion
2e Édit
2022
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Liste des abréviations ................................................................................... P.02
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AMMCO : African Marine Mammal Conservation Organization
Animales
MINFOF : Ministère des Forêts et de la Faune
MINRESI : Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation
MINESUP : Ministère de l’Enseignement Supérieure
Resources
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AMMCO est une organisation camerounaise à
A PROPOS DE AMMCO but non lucratif créée en 2012 et légalisée en 2014. Sa vision est de faire de
l'environnement côtier et aquatique de l'Afrique un foyer sans menace pour
le lamantin africain et d'autres animaux marins, tout en tenant compte des
meilleurs intérêts de la population locale. Notre mission est de contribuer à
la protection de la mégafaune aquatique et de leurs habitats en Afrique
centrale en améliorant les connaissances scientifiques et en impliquant les
pêcheurs et autres parties prenantes dans une pêche durable et une
utilisation responsable des bassins versants.
Pour réaliser notre mission, nous avons mis en œuvre quatre stratégies,
notamment la recherche appliquée et le suivi, la gestion intégrée, la
sensibilisation et le renforcement des capacités le long de la zone côtière et
littorale du Cameroun. Nos espèces cibles sont toute mégafaune aquatique
vivant sur nos côtes, cependant nous concentrons nos efforts sur les
baleines et dauphins, le lamantin d'Afrique, les tortues marines, les requins
et les raies car ils sont plus menacés localement que les autres espèces de
mégafaune aquatique.
Afin de mieux connaître la mégafaune Camerounaise, AMMCO a établi
depuis 2015 un réseau de science citoyenne formé de pêcheurs volontaires
qui utilisent l’application mobile SIREN développée par l’organisation pour
permettre à ces derniers de documenter les observations des espèces de la
mégafaune aquatique qu’ils rencontrent de façon opportune le long de la
côte Camerounaise. Les données collectées sont enregistrées
automatiquement dans le serveur en ligne d’AMMCO et consultable sur le
lien http://siren.ammco.org/web/en/. Cette application a permis de mettre
en évidence les espèces marines présentes sur les côtes Camerounaises et
à servir de support pour le plaidoyer pour la protection de cinq espèces de
cétacées comprenant le cachalot et la baleine à bosse de l’Atlantique.
AMMCO ne compte pas s’arrêter là car une grande majorité de citoyens
camerounais ne sont pas sensibilisés à la présence de ces espèces au
Cameroun ; AMMCO compte donc d’avantage éveiller les consciences du
public, du politique et du secteur privé sur les menaces qui pèsent sur ces
espèces et encourager ces derniers à s’engager pour la cause.
Siège: Dizangue
Annexe : Limbe, Yaounde
P.O Box: 908 Edea Cameroon
Website: www.ammco.org
Email: [email protected]
Tel: (+237) 656425988/ 51743595
Dr Aristide TAKOUKAM KAMLA
''Together to save our aquatic wildlife’' Foundateur et President AMMCO
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Le Street Whale 2022 c'est :
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INTRODUCTION
Le concept vient du constat selon lequel la côte camerounaise regorge d'une biodiversité
immense et d'une mégafaune aquatique unique incluant le lamantin d’Afrique, les tortues
marines, les requins, les raies, les dauphins et surtout des baleines et de nombreuses espèces
de poissons et mammifères marins. Ces animaux assurent un équilibre écologique par leur
interaction dans la chaîne alimentaire qui s'étend jusqu'à l'être humain. De nombreuses espèces
comme les tortues marines, les baleines et dauphins constituent la principale source de revenus
pour les communautés côtières qui dépendent principalement de la pêche et de l'écotourisme.
Certaines espèces de tortues marines et de raies sont considérées par les communautés
comme un héritage culturel, “Totem” relevant du patrimoine coutumier. Sur la côte
camerounaise, près de 300 communautés et plus de 4 000 familles dépendent directement de
la pêche artisanale et semi-industrielle pour assurer leur alimentation, éducation, santé et autres
moyens de subsistance[1].
[1] AquaDocs, Overview of Management and Exploitation of the Fisheries Resources of Cameroon, Central West
Africa, 2021. http://hdl.handle.net/1834/5228
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Rapport Street Whale 2e Editon : Kribi | 8 - 11 Juin 2022.
La pêche industrielle est également très développée avec plus 30 compagnies qui
pratiquent le chalutage. Cependant, les animaux de la mégafaune et les autres ressources
biologiques marines, très peu connues, sont fortement menacés, à l'instar du dauphin à bosse et
de la tortue imbriquée qui sont en danger critique d’extinction, 16 espèces d'élasmobranches
sont menacées sur la Liste Rouge de l’UICN. Ces animaux font face au braconnage par les
communautés locales, les captures accidentelles et la pêche illégale, non déclarée et non
réglementée (INN). La pollution par les déchets domestiques, plastiques et pétroliers affectent
la ressource avec un impact direct sur l'économie et la santé de l’homme. Ces menaces sont
aggravées par un aménagement inapproprié et une faible planification de l’utilisation de
l’espace marin et côtier.
Des actions de conservation ont été engagées par AMMCO et d’autres partenaires, notamment
la lutte biologique et mécanique contre l'espèce invasive Salvinia molesta du Lac Ossa, les
campagnes de sensibilisation et d'éducation environnementale. Un plaidoyer auprès des
acteurs gouvernementaux a été engagé sur l'établissement des aires marines protégées (AMP)
pour une gestion durable des ressources marines au Cameroun.
Camille Hosteint et Mathieu Sette, pour l'Ambassade de France au Cameroun, participent à la cérémonie d'ouverture.
Actuellement, le Cameroun dispose du Parc national Douala-Edea, parc terrestre avec une
extension maritime, du Parc national marin Manyange na Elombo-Campo (récemment approuvé
par décret n°2021/4804/PM du 9 juillet 2021, mais dont le plan de gestion n’a pas encore été
élaboré) et Ndongere, qui est encore en statut de proposition.
Afin d'assurer l'efficacité et la durabilité d’un plan de gestion de nos océans et des ressources, il
était important que les acteurs se réunissent pour échanger sur les stratégies d’action. Le
présent rapport rend compte du déroulement de ces concertations organisées dans le cadre de
la foire Street Whale.
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1. LE CADRE THÉORIQUE DE LA
FOIRE STREET WHALE
OBJECTIFS
Le street whale a pour objectif de :
Sensibiliser et éveiller des consciences du public camerounais et international sur les
dangers qui pèsent sur les ressources marines au Cameroun et la nécessité de protéger les
espèces menacées et de gérer durablement la ressource halieutique,
Réunir et mettre en synergie les acteurs nationaux et sous-régionaux,
Faire un état des lieux des connaissances sur les écosystèmes marins et côtiers du
Cameroun,
Analyser les défis/challenges de conservation du marin et côtier,
Formuler des recommandations pour l’amélioration de la gestion du marin et côtier au
Cameroun
ACTIVITÉS PLANIFIÉES
Les activités planifiées dans le cadre de l’atelier Street Whale étaient les suivantes :
Activités artistiques :
Construction d’une baleine à base des déchets marins,
Peintures murales,
Musiques, contes, danses, concerts,
Expositions,
Gala
Activités sportives :
Course de pirogue,
Tire à la corde,
Beach Volleyball,
Nettoyage de la plage
Sortie en mer
Activités scientifiques : Pr. Zebaze Serge, Université de Yaoundé 1, modérateur des ateliers scientifiques.
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2. LES RÉALISATIONS DE LA
FOIRE STREET WHALE
Elle a également insisté sur la volonté de la ville d'accompagner la gestion des ressources
marines et côtières au Cameroun. Le Président d’AMMCO, Dr Aristide Takoukam Kamla, dans
son allocution, a mis l’accent sur la nécessité de mutualiser les efforts à travers la synergie des
actions pour la conservation des ressources marines et l’aménagement du marin et côtier au
Cameroun. Le représentant du Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, Dr
Tsopmbeng Noumbo Gaston quant à lui a signifié l’importance de la recherche scientifique
dans le processus de gestion et la volonté du MINRESI d'appuyer le processus.
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Rapport Street Whale 2e Editon : Kribi | 8 - 11 Juin 2022.
Le symposium a été ouvert par une présentation de l'état global des connaissances, des enjeux
et des contraintes à la gestion et à la valorisation des habitats et ressources marines et côtières
en Afrique. Dans cette présentation, Thomas Stieglitz a relevé les problématiques liées au marin
et côtier communes à l'Afrique sub tropicale atlantique telles que l'érosion, les intrusions salines,
les inondations, le manque de données sur l’habitat, la biodiversité et la gouvernance marine et
côtière aggravées par le manque d’expertise locale en Afrique.
Le premier symposium
du marin et côtier au
Cameroun a connu 42
présentations dont 13
présentateurs clés, 29
présentations
sélectionnées suite à
l’appel à résumés
incluant 19
présentations orales et
10 posters.
Présentation de la problématique globale des océans en Afrique par Dr Thomas Stieglitz, Directeur de recherche IRD.
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Erosion côtière : Le sujet a été développé dans les présentations de Dr Onguene Raphaël
(enseignant chercheur, Université de Douala) ainsi que dans la présentation de
MFOUMEYENG Gaëlle, étudiante océanographe, qui a fait un focus sur le risque à Manoka.
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Solutions fondées sur la nature : des techniques de lutte contre l’erosion côtière et la
restauration des mangroves ont été présentées par Dr Onguene Raphaël. Il a développé le
modèle « ROOT » qui est à sa phase de conception et dont le but sera de reconstituer les
racines de mangroves et lutter contre l’érosion du littoral camerounais. UNIFORMISATION :
le point d'avant, tu as commencé avec une phrase entière
Valorisation : des stratégies de valorisation ont été présentées par Yannick Amba
(Paysagiste, Balaz Studio) sur l’aménagement paysager de Kribi et OMBOLO Cédric
(étudiant) sur les pratiques touristiques sur les côtes Camerounaises.
Biodiversité et conservation
Les présentations et débats sur la biodiversité
marine et la conservation ont été axées sur trois
sous thèmes à savoir
Biodiversité : Les groupes d’animaux ayant
retenu l’attention des orateurs sont les
lamantins, les tortues marines et les
elasmobranches.
La première intervention dans cette rubrique,
faite par Wongibe Dieudonné (Etudiant
Université de Bamenda) a montré les méthodes
de recherche sur les conflits entre les pêcheurs
Dr Tedonzong (TRAFFIC), Baba (MINEPIA/ISH), Ebode (MINEPIA), Mbotiji
et le lamantin dans le lac Ossa, ainsi que des (AMMCO) dans le panel Pêche INN.
moyens de mitigation.
Les présentations de M. Nnanga Eddy (Coordonateur AMMCO) et du Service de la
Conservation de la réserve de faune du Lac Ossa ont respectivement mis le focus sur les
méthodes d'évaluation de l'efficacité des action de conservation du lamantin et son habitat
dans le lac Ossad’une part et d’autre part sur les actions de suivi et de répression anti-
braconnage.
En ce qui concerne le groupe des tortues marines, Mme Djoumessi Marlene (Responsable du
développement communautaire, Tube Awu), M. Wamba Joel (Responsable suivi écologique,
Tube Awu) et Mme Niouma Sissoko (RASTOMA) ont développé sur les actions communautaires,
les résultats des cinq dernières années et l’approche de fédération des acteurs qui ont permis
d'améliorer le statut de conservation des quatre espèces de tortues marines présentent sur les
côtes camerounaises dont la tortue olivâtre, la tortue luth, la tortue verte et la tortue imbriquée.
Finalement, sur la question des élasmobranches, AMMCO a produit un atlas décrivant les 39
espèces de raies et requins qui ont jusqu'à présent été documentées au Cameroun. Cet atlas a
été présenté par Fogwan Cedrick (Responsable programme marin, AMMCO) tandis que
Mengoue Guy (Assistant, AMMCO) a fait un focus sur la diversité et les menaces sur la côte
Ouest (Sud-Ouest Cameroun). Il en ressort que de ces 39 espèces, 11 sont en danger critique
d’extinction tandis que la loi camerounaise ne les a pas encore listé parmi les espèces
protégées. Biankeu Cédric (Assistant, AMMCO) s'est attardé sur le régime alimentaire de deux
espèces Carcharhinus leuca et Fontitrygon margarita. Il en est ressorti que ces espèces ont des
préférences pour les crustacés à l'état juvénile.
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Ce projet vise à réviser la loi sur la pêche au Cameroun afin de s'arrimer aux standards
internationaux, de renforcer le système de surveillance et de contrôle de l'activité de pêche et
mettre en place un plan de gestion de la pêche. Dans ce projet, AMMCO travaille avec EJF. Dans le
même sillage, Julien DAUDU, le représentant de EJF,, a fait une présentation pour expliquer la
notion de pêche INN et ses conséquences. Il a également détaillé les actions à entreprendre pour
éviter la pêche INN avec pour recommandation globale “ Transparence et engagement des parties
prenantes”. Dans la phase de débats, nous avons retenus qu'au Cameroun, le MINTRANSPORT est
l’organe en charge de l’immatriculation des navires, tandis que le MINEPIA octroie les licenses de
pêche après que les dits navires aient reçu l'immatriculation du MINT. Malheureusement, plusieurs
navires de pêche ayant un antécédent de pêche INN dans d’autres pays ont été enregistrés ces
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dernières années au Cameroun sans faire l'objet d’une analyse préalable de leur historique par le
MINEPIA. Il a été donc recommandé de renforcer la collaboration entre le MINT et le MINEPIA dans
l’octroi des immatriculations aux navires de pêche afin de mettre fin au pavillon de complaisance
ayant conduit au ‘’Carton Jaune’’.
Dans cette même dynamique, M. Régis Kema Kema, partenaire Gabonais, a présenté les succès
de conservation de la biodiversité marine au Gabon. Dans son exposé, il décrit la problématique à
laquelle l’Agence Nationale des Parcs Nationaux du Gabon a fait face au début de ses projets de
conservation : Il s’agit de la délimitation des aires marines protégées au Gabon. À cet effet, des
plaques de signalisation ont été utilisées pour ce qui est des zones proches des côtes et des
flotteurs pour le large. Par ailleurs, une application mobile en version test a été développée par
une approche communautaire pour la matérialisation des limites. Au regard de ces expériences, il
a été question pour le Cameroun de tirer profit et d’améliorer la gestion de son espace marin.
Par la suite, Dr Gordon Ajonina, Coordinateur CWCS a fait l'état des lieux de conservation du
Marin et Côtier au Cameroun. Il a précisé que la gestion des aires protégées au Cameroun, y
compris les AMP relève de la compétence du MINFOF et est régis par le loi de 1994.
Actuellement, des espaces protégés et les espaces annoncés représentent 23,9% de la zone
économique exclusive tandis que l’objectif est de protéger 30% de la ZEE d'ici 2030. Les
principaux challenges auxquels les zones marines et côtières font face sont: la dégradation de
l’habitat, la pollution, le braconnage, la pêche illégale, les plantes envahissantes, et l’absence
d’une législation appropriée. Les recommandations vont dans le sens de l'implication des
communautés dans le processus, la mise en place d’un plan de gestion des AMP, la révision de la
loi pour l'aligner sur les standards internationaux. M. ENDEZOUMOU Bertrand Georges, Chef de
Service des Aménagements et des Inventaires Fauniques au MINFOF a présenté la situation des
aires marines protégées au Cameroun face aux défis mondiaux : atouts, contraintes et
perspectives. Il précise qu’au regard des évolutions opérées dans le pays et des exigences
contenues dans les stratégies élaborées telle que la SND30, et de l’apparition des Aires marines
protégées, il est opportun de proposer un nouveau contrat social aux populations et de
promouvoir de nouvelles approches de gestion des aires protégées permettant de faire de
celles-ci de véritable poumons de l’économie camerounaise. Dans ce sens, il apparaît urgent de
mobiliser les expertises dans le but de concilier la conservation de la biodiversité, le
développement au niveau local et la contribution à l’économie nationale.
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Approche communautaire de
conservation des tortues marines sur
la côte atlantique Camerounaise : cas
Tortues marines Edodje-Campo
de l’association communautaire de
recherche et de développement Tubé
Awù d’Ebodjé.
Structure et biodiversité
zooplanctonique des eaux de la
Zooplancton Parc National Douala-Edea
mangrove de la cote littoral
camerounaise à Mouanko
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Service de la
Suivi du lamantin d’Afrique et efforts de
conservation de la
conservation dans la Réserve de Faune du Dizangue 2017-2021
Réserve de Faune
Lac Ossa au Cameroun.
du Lac Ossa
L’ensemble des présentations et des débats lors du symposium ont permis de relever des
challenges à la gestion du marin et côtier camerounais. Nous avons pu retenir:
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B-RENFORCEMENT DE CAPACITÉS
Deux thèmes ont animé la session de renforcement de capacités dont les solutions fondées sur la
nature et la conservation des raies et de requins:
L’atelier a été conduit par Dr Onguene Raphaël (Université de Douala) avec l’accompagnement
de M. MPILA Alain Patrick (Directeur de l'Aménagement et de l’environnement du port de Kribi).
Les concepts de solutions fondées sur la nature ont été présentés. Une contextualisation avec
les problématiques liées à l'érosion côtière. La revégétalisation de l'arrière plage est la solution la
plus pratique dans ce cadre. Avec l’avantage dont dispose le Cameroun avec la présence des
mangroves, la restauration de ces écosystèmes est la SFN préconisée. Le port a engagé un
programme d’accompagnement des actions socio-économiques et environnementales avec un
plan sur 10 ans, et une planification sur l’espace du Nyong à Campo. Ce plan vise à protéger le
littoral via les SFN. Par ailleurs, au sujet de la gestion des eaux de ballast, le port de Kribi met
l’accent sur la prévention à travers la recherche et la mise en place de protocoles de surveillance
stricts.
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L’atelier a été conduit par Betty Laglbauer, Simon Hilbourne et Stephen Bargaker de Manta Trust.
Cette formation s’est faite en deux
parties dont l’une théorique et l'autre
pratique. Dans la partie théorique, les
formateurs ont développé sur la photo,
identification des espèces de raies et
de requins en insistant sur la façon de
prendre les photos lors des suivis de
débarcadère, notamment la vue
dorsale, latérale, un zoom sur la tête, le
dos, les yeux, les nageoires. Les
méthodes d'évaluation de l’effort de
pêche, l’utilisation des méthodes
satellites pour étudier la distribution
des espèces. Une mise au point a
Session pratique d’identification externe et interne des raies conduite par Betty Laglbauer.
également été faite sur la génétique
au travers des méthodes d’analyse d’ADN différencier des espèces. Le volet pratique a consisté
en la dissection de trois individus de raie et requin pendant laquelle les participants ont été
entretenus sur l’identification des organes internes et leur rôle. L’utilisation de la connaissance
des espèces, des stades de croissance et le sexe ont été développés afin de renseigner sur les
techniques de conservation appropriée selon les contextes.
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B. ACTIVITÉS SPORTIVES
té d'apprécier beauté de l'océan, la vue de la côte à partir du large, et les installations d’exploitation
pétrolière, le tout sous l'effet de la houle des vagues d’eaux chaudes et salées.
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C. RÉSEAUTAGE
Le street Whale a été une triple occasion de réseautage pour les acteurs du marin et côtier du
Cameroun et les experts étrangers. D’une part, entre les sessions scientifiques, artistiques et
sportives, les acteurs ont pu discuter en vis à vis pour développer des liens d'amitié, des idées de
collaboration et de mentoring. D’autre part, une session dénommée Forum formation-emploi a
permis aux étudiants du Master en gestion des écosystèmes littoraux et marins de l'université de
Douala, de discuter avec les organisations et les experts présents sur les possibilités d'encadrement
technique et de stage. Les échanges entre les participants ont permis d’explorer des pistes de
collaboration sur des projets scientifiques.
Finalement, les acteurs présents se sont réunis en séance restreinte lors du dernier jour du Street
whale pour faire le point sur les idées débattues pendant l’atelier. Il en est ressorti que des actions de
gestion ont été entreprises par plusieurs acteurs qui ont jusqu’ici travaillé en rang dispersés. Il en a
résulté des duplications d'efforts sur le terrain, des pertes économiques et scientifiques, conduisant à
un amoindrissement des impacts. Ces acteurs ont donc jugé nécessaire de mettre en place un cadre
de concertation afin de tirer profit des forces des
individus et des organisations agissant pour la
conservation et la valorisation du marin et côtier
camerounais. La séance de travail de 2h a réuni 25
participants de 14 organisations animée par une
présentation de Dr Gordon Ajonina, Coordinateur
CWCS, sur les bénéfices du travail en synergie, les
méthodes de fonctionnement des réseaux et des
suggestions pour le cas du marin et côtier
Madame le représentant du Maire de Kribi et Camille Hosteint. camerounais.
Au terme de cette session, les acteurs ont à l’unanimité décidé de mettre en place une plateforme
de travail en synergie appelée Cameroon Marine and Coastal Network (CAMNET). Il ne reste plus
qu'à travailler sur la structuration de CAMNET.
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CONCLUSION
La seconde édition du Street Whale, ''Atelier de célébration de la faune marine'' s’est tenue
à Kribi du 8 au 11 juin 2022 et a connu la participation de plus de 1000 personnes en présentiel à
différents niveaux à travers des activités scientifiques, artistiques et sportives. Les activités
artistiques ont été couronnées par la construction d’une baleine faite à base de déchets
collectées sur la plage.
Le symposium a favorisé les échanges d'expérience sur les thématiques liées d’une part à
l'aménagement du littoral avec des sujets sur l'érosion, la planification côtière spatiale et les
solutions fondées sur la nature, et d’autre part à la conservation des ressources marines et
côtières avec des sujets sur la biodiversité, la lutte contre la pêche INN, la gouvernance des
aires protégées et les approches participatives et communautaires de protection de la faune et
de l’habitat marin.
De manière globale, toutes les activités planifiées ont été réalisées. Au terme des activités, un
brainstorming a eu lieu afin de consolider toutes les recommandations; au cours de cette
session née la plateforme des acteurs du marin et côtier Cameroon Marine and Coastal
Network (CAMNET) qui sera chargé de suivre la mise en oeuvre des recommandations issues
du Street Whale et de mener des plaidoyers en faveur de l'amélioration de la protection et la
gestions des écosystèmes marins et côtiers au Cameroun. Les recommandations qui sont
sorties du Street Whale 2022 sont les suivantes :
1. Former les spécialistes du marin côtier et renforcer les capacités des acteurs opérationnels
dans les domaines spécialisés (hydrologie, gestion des aires marines protégées, évaluations
des stocks…)
2. Intensifier la recherche sur les stocks de ressources halieutiques, la biodiversité et sur
l’habitat
3. Mettre en place et vulgariser un mécanismes de transfert de données (à 2 sens) entre les
OSCs, les entreprises (entreprise de pêche industrielle et autres) et le gouvernement
4. Etablir un système de suivi et évaluation annuel de l’efficacité des aires protégées qui ont
déjà un plan de gestion
5. Déterminer les responsabilités des sectoriels sur la question des raies et requins
6. Inclure au moins 11 espèces en danger critique d’extinction parmi les espèces protégées au
Cameroun
7. Renforcer la collaboration OSC-Industries-MINTRANSPORT-MINEPIA-MINEPAT dans la
lutte contre la pêche INN
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Réjouissance des participants par les contes suite à une séance de réseautage.
Street Whale
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