Maison Container - Florent Baulard, Capucine Covar

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Florent Baulard & Capucine Covarel

Maison container
Rapide, économique et
modulable…
Lancez-vous dans l’aventure !
TABLE DES MATIÈRES
UN NOUVEAU STYLE DE CONSTRUCTION EN VOGUE
LA MAISON CONTAINER
IL ÉTAIT UNE FOIS, UN CONTAINER MARITIME…
Une invention des années 1950
Les di érents types de containers maritimes
LES PREMIÈRES MAISONS CONTAINERS
Un intérêt écologique
Un développement mondial
AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS
Les avantages
Les inconvénients
AVANT DE SE LANCER
NOTRE PROJET UN PEU FOU…
Un gros coup de cœur
LES DÉMARCHES ADMINISTRATIVES
LE BUDGET ET LE PLANNING
Le budget
Le planning
LA CONSTRUCTION DE NOTRE MAISON CONTAINER
LE GROS ŒUVRE
Étape 1
Étape 2
Étape 3
Étape 4
Étape 5
Étape 6
Étape 7
Étape 8
Étape 9
LES RÉSEAUX
Étape 1
Étape 2
Étape 3
L’ISOLATION
Quel isolant choisir ?
Étape 1
Étape 2
Étape 3
L’AMÉNAGEMENT INTÉRIEUR
Étape 1
Étape 2
Étape 3
Étape 4
Étape 5
LES EXTÉRIEURS
LE STUDIO ANNEXE
CE QU’IL NOUS RESTE À FAIRE
VIVRE DANS UNE MAISON CONTAINER
UNE DÉCORATION PARTICULIÈRE
Garder l’e et container
Une ambiance de voyage
Des pièces claires...
... et chaleureuses
NOTRE RESSENTI
Les questions qui nous sont souvent posées
LES TÉMOIGNAGES D’AUTRES PERSONNES
Anne-Lise & Charles
Alicia & Yann
Françoise & Nicholas
QUEL AVENIR POUR LES MAISONS CONTAINERS ?
PAGE DE COPYRIGHT
UN NOUVEAU STYLE DE
CONSTRUCTION EN VOGUE
Le logement est la première dépense des ménages dans le monde entier.
La population s’accroît et le marché de l’immobilier devient de plus en
plus tendu. Il est donc rare de trouver « chaussure à son pied », ce qui
pousse certaines personnes à construire leur propre cocon…
La maison traditionnelle en parpaings a été la maison la plus construite
durant ces dernières années, mais elle laisse place progressivement à de
nouveaux modes de construction pour le moins atypiques. Parmi ces
nouveaux genres, il existe depuis quelques années, la construction
d’habitation à base de containers maritimes recyclés. Le container, ou
conteneur en français, est bien connu pour son utilisation première : le
transport de marchandises. Depuis la n du e siècle, ces caisses

métalliques ont vu leur fonction détournée par certains visionnaires un


peu « fous ». Le container est alors utilisé à des ns d’habitation. Sa taille
et sa composition en matériaux très robustes sont des atouts indéniables
pour la construction. Des immeubles, des résidences, des hôtels, des
maisons individuelles à base de containers maritimes commencent à
voir le jour à travers le monde.
Quels sont les avantages et les inconvénients de ces constructions
atypiques ? Pourquoi sont-elles de plus en plus présentes sur le marché
de l’immobilier ? C’est ce que nous allons vous faire découvrir à travers
cet ouvrage qui retrace l’autoconstruction de notre maison en containers
dans le Doubs (25).
Nous avons consacré plusieurs mois de nos vies à ce projet et avons
construit cette maison en autodidactes.
Capucine : 30 ans, in rmière de nuit et passionnée de bricolage et de
décoration.
Florent : 30 ans, agent immobilier, construit depuis qu’il a 18 ans et
compte déjà plusieurs rénovations à son actif.
Dans ce livre, vous suivrez notre aventure et découvrirez comment nous
avons construit notre maison avec 6 containers, pour un budget de
160 000 € et en seulement 9 mois !
La maison container
Il était une fois, un container
maritime…
Le container est connu comme un moyen de
transport de marchandises outre-mer. Il a donc
été imaginé et conçu pour résister à plusieurs
contraintes. Pourquoi ne pas commencer par la
découverte de cette boîte en métal ?
UNE INVENTION DES ANNÉES
1950
Malcolm McLean est le précurseur d’une révolution du commerce
mondial. C’est le 26 avril 1956 que le premier container est né. En e et,
ce jour-là, 58 caisses métalliques sont chargées sur un pétrolier,
aménagé pour les recevoir, dans le but de transporter des marchandises
à travers mers et océans. Sans le savoir, Malcolm vient de bouleverser le
commerce mondial.
Le container est depuis utilisé aux quatre coins du monde et est devenu
le moyen de transport le moins coûteux et le plus sécurisé. Il s’est
développé à vitesse grand V et atteint en 2016 un tra c s’élevant à plus
de 700 millions de boîtes métalliques en transit dans le monde.

Un matériau résistant à toute épreuve


Le container est fabriqué à base d’acier Corten qui est le résultat de
l’addition de plusieurs composants : le chrome, le nickel et le molybdène.
Cet alliage est très résistant à la corrosion et permet de supporter des
di érences de température allant de - 30 à 80 °C. Dans le temps, il
s’oxyde et se patine, ce qui l’autoprotège contre la rouille.
Le container est aussi très robuste : il peut accueillir jusqu’à 30 tonnes de
marchandises et peut être empilé sur 14 hauteurs. Sa structure est donc
autoportante.

Antisismique !
Sa conception le rend également antisismique.
Les vibrations et les vents violents ne peuvent
pas altérer sa structure. Les constructions à base
de containers maritimes sont très répandues
dans les pays à risque sismique élevé. Pour la
petite anecdote, un Américain nous a
récemment informés que sa maison était la
seule qui ne s’était pas e ondrée dans son
lotissement lors du dernier tremblement de terre
dans sa région…
LES DIFFÉRENTS TYPES DE
CONTAINERS MARITIMES
Des qualités di érentes
Il existe trois qualités de containers :
Les containers dits « premier voyage » : ce sont des containers qui
n’ont e ectué qu’un seul voyage depuis leur lieu de fabrication (par
exemple, la Chine) jusqu’en France, ils sont neufs.
Les containers dits « qualité A ou TP (travaux publics) » : ces
containers ont une qualité intermédiaire, ils ne sont pas neufs mais sont
de très bonne qualité même s’ils peuvent présenter quelques bosses et
très peu de corrosion.
Les containers dits « qualité C » ou « dernier voyage » : ils sont
réformés, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent plus transporter de marchandises,
ils sont en n de vie et sont le plus couramment utilisés pour les
constructions. Nous avons eu recours à des containers « dernier
voyage » pour réaliser notre maison, c’est ce qui fait son charme : des
bosses et des irrégularités.
Le prix du container va dépendre de sa qualité, un container neuf sera
plus cher qu’un container « dernier voyage ».
On trouve aussi di érents types de containers, et en particulier les
containers standard Dry et Dry High Cube.
Les containers standard Dry
Très répandus dans le monde pour les transports maritime, ferroviaire,
uvial et routier pour transporter de la marchandise sèche (cartons,
palettes, sachets, etc.), ils mesurent dans les cas les plus courants 10,
20 ou 40 pieds pour une hauteur de 2,69 m.
Ce type de container est complètement étanche à l’air ainsi qu’à l’eau et
permet une conservation optimale de son contenu. Il dispose de parois
rigides en acier Corten, un acier auto-protecteur qui lui permet de
résister aux conditions atmosphériques. De plus, ce genre d’acier o re
une propriété avantageuse puisqu’il se dilate deux fois moins que
l’aluminium. On compare souvent sa dilatation à celle du béton.
Le sol est fait à base de plancher en contreplaqué marine ou de plaques
d’aggloméré de 28 mm.
Le container Dry comporte 8 coins ISO (International Standardisation
Organisation) situés à chaque angle extérieur. Ces coins servent à
faciliter le remorquage du container au camion, à la grue ou au navire.
Le but étant de standardiser la manutention des containers dans tous les
ports du monde ainsi que le transport terrestre.
Tous les containers Dry sont équipés de portes doubles verrouillables
par 4 crémones verticales et sécurisables par un cadenas. Ces portes
sont munies de joints, ce qui les rend totalement étanches.
La tare à vide, le poids maximal en charge et de chargement autorisé,
ainsi que le volume apparaissent sur la porte extérieure droite du
container.
Sur le bas de la porte gauche extérieure se trouve une plaque
d’immatriculation, c’est le certi cat de navigabilité du conteneur, valable
5 ans après la date de construction, puis renouvelable tous les 30 mois.
Un container appelé « dernier voyage » signi e que son certi cat de
navigabilité est valable 6 mois (le temps de faire un dernier voyage).
Chaque container est identi é à l’aide de chi res et de lettres qui
retracent son parcours. Les containers ISO certi és comprennent :
4 lettres permettant d’identi er le propriétaire ;
6 chi res correspondant au numéro propre du container ;
4 lettres ou 4 chi res indiquant le type de container.
Les dimensions intérieures et extérieures varient du fait de la structure
du container. Et comme on nous l’a beaucoup demandé, voici les
di érentes caractéristiques des containers standard Dry, ou containers
fermés.

La plaque qui permet d’identi er le Les informations sont notées sur


container. les portes.
Le sol fait d’un plancher en Un des 8 coins ISO.
contreplaqué.

Le container 10 pieds Dry


Il est parfaitement adapté aux espaces réduits. Il est comparable à la
moitié de la taille d’un garage pour stocker une voiture. Le container
10 pieds permet principalement de stocker des documents et toutes
sortes de marchandises, mais peut également se transformer en petite
pièce : bureau, atelier, abri de jardin…
Il peut supporter son poids net maximal en containers, on peut donc en
empiler 7 au maximum pour réaliser des étages.
CONTAINER 10 PIEDS

Volume : 17,88 m3
Surface : 6,62 m2
Tare (à vide) : 1 420 kg
Poids net max. : 10 160 kg
Dimensions intérieures
Longueur : 2,82 m
Largeur : 2,35 m
Hauteur : 2,39 m
Dimensions extérieures
Longueur : 2,99 m
Largeur : 2,43 m
Hauteur : 2,59 m

Le container 20 pieds Dry


Ce container permet la création de petits espaces de vie tels qu’un
logement étudiant, un pool house à l’extérieur, un commerce ou même
un hangar. Il s’utilise également comme lieu de stockage de
marchandises et de transport.

CONTAINER 20 PIEDS

Volume : 33,13 m3
Surface : 13,86 m2
Tare (à vide) : 2 310 kg
Poids net max. : 21 000 kg
Dimensions intérieures
Longueur : 5,89 m
Largeur : 2,35 m
Hauteur : 2,39 m
Dimensions extérieures
Longueur : 6,05 m
Largeur : 2,43 m
Hauteur : 2,59 m

Le container 40 pieds Dry


CONTAINER 40 PIEDS

CONTAINER 40 PIEDS
Volume : 67,58 m3
Surface : 28 m2
Tare (à vide) : 3 680 kg
Poids net max. : 26 600 kg
Dimensions intérieures
Longueur : 12,03 m
Largeur : 2,35 m
Hauteur : 2,39 m
Dimensions extérieures
Longueur : 12,19 m
Largeur : 2,43 m
Hauteur : 2,59 m

Les containers Dry High Cube : les plus intéressants en


construction
Leur hauteur est plus importante que les containers standard, soit 2,89
m. Ils existent en deux tailles : les 40 pieds et les 45 pieds.
Le container 40 pieds Dry High Cube
C’est ce type de container que nous avons utilisé pour la construction de
notre maison.
LE CONTAINER 40 PIEDS
DRY HIGH CUBE

Volume : 76,30 m3
Surface : 28 m2
Tare (à vide) : 4 000 kg
Poids net max. : 30 400 kg
Dimensions intérieures
Longueur : 12,03 m
Largeur : 2,35 m
Hauteur : 2,69 m
Dimensions extérieures
Longueur : 12,19 m
Largeur : 2,43 m
Hauteur : 2,89 m

Le container 45 pieds Dry High Cube


C’est le container qui possède le plus grand volume de chargement sur
le marché du container. Utiliser un container 45 pieds DHC permet
d’agrandir la pièce en ayant des plafonds plus hauts qu’un container Dry.
On gagne environ 10 cm.
LE CONTAINER 45 PIEDS
DRY HIGH CUBE

Volume : 89 m3
Surface : 31,80 m2
Tare (à vide) : 4 820 kg
Poids net max. : 30 420 kg
Dimensions intérieures
Longueur : 13,55 m
Largeur : 2,43 m
Hauteur : 2,69 m
Dimensions extérieures
Longueur : 13,71 m
Largeur : 2,50 m
Hauteur : 2,89 m

D’autres catégories de containers ont vu le jour de suite aux besoins


multiples des sociétés de transport.
Le container Double Door
Ils sont dits « double porte » puisqu’ils comportent une double porte
supplémentaire à l’avant permettant de faciliter la manipulation et le
déchargement du matériel, ils sont utilisés comme un « tunnel ». Cette
caractéristique concerne uniquement des 20 ou 40 pieds.
Le container Reefer
Il est équipé d’un moteur électrique qui permet de maintenir une
certaine température au sein du container. Ces containers sont
frigori ques et isothermes. Ils permettent de transporter des produits
alimentaires tels que des fruits, des légumes, de la viande, du poisson ou
encore des produits laitiers. Ils nécessitent un certi cat PTI (Pre Trip
Inspection), qui garantit le bon fonctionnement du groupe froid,
obligatoire pour embarquer sur un navire porte-containers.
Le container Open Top
Il comprend les mêmes caractéristiques qu’un container Dry, sauf qu’il
est dépourvu d’un toit xe. Il peut, néanmoins, être doté d’une
couverture mobile. Ce type de containers transporte des produits
volumineux chargés généralement à l’aide d’une grue.
Le container Open Side
Il dispose d’une ouverture totale sur toute la longueur, ce qui permet
d’avoir une plus grande visibilité des produits transportés (par exemple :
date de péremption, numéro de lot, etc.), contrairement au container
classique Dry où la marchandise au fond n’est pas visible du tout. Il est
ainsi plus fonctionnel et permet une meilleure organisation de transport.
Le container Flat Rack
Il possède des parois amovibles et permet le transport de marchandises
hors gabarit, assez lourdes.
Le container Citerne
Il est utilisé pour l’acheminement de liquides, dangereux ou non, et peut
transporter des produits alimentaires.
Vous savez désormais quels types de containers sont les plus
intéressants pour avoir une seconde vie dans la construction et vous
connaissez leurs dimensions, ce qui vous sera bien utile pour mener à
bien votre projet…

Le container Double Door. Le container Open Side.


Les premières maisons
containers
C’est en 1990 que les premières habitations
réalisées à partir de containers ont vu le jour
en Chine. En Europe, on les découvre dans les
années 2000, plus particulièrement à Londres,
à Amsterdam et en France.
UN INTÉRÊT ÉCOLOGIQUE
L’idée de recycler ces boîtes métalliques pour fabriquer des maisons est
née d’un constat : les ports du monde entier accueillent d’innombrables
containers provenant majoritairement d’Asie. Ces derniers ne trouvant
pas forcément de cargaison pour retourner dans leur pays d’origine, ils
deviennent alors très envahissants.
En 1987, c’est Philippe C. Clark, un Américain, qui devient le pionnier de
la construction de maisons container en déposant un brevet pour
convertir ces boîtes métalliques en bâtiments habitables.

Une utilisation militaire


En 1991, pendant la guerre du Golfe, les soldats
américains ont utilisé ces containers pour
s’abriter et pour transporter les prisonniers de
guerre irakiens. Ces containers étaient bruts, non
isolés, puisqu’ils faisaient des trous dans les
parois en guise d’aération. Aujourd’hui, les
camps militaires continuent de détourner les
containers comme abris renforcés avec des sacs
de sable pour se protéger des tirs.

Le premier village de containers à Londres


Le village Container City a vu le jour en 2001 à Londres. C’est un tel
succès qu’un second village est bâti l’année suivante. L’architecte Eric
Reynolds en est le concepteur et crée 60 appartements à partir de
123 containers empilés sur un quai dans le quartier des docks, à Londres.
UN DÉVELOPPEMENT MONDIAL
En 2010, environ 12 millions de containers circulaient dans le monde,
soit 360 millions de mètres carrés, ce qui représente trois fois la
super cie de Paris.
Des logements étudiants à Amsterdam
Des habitations étudiantes ont été réalisées à partir de ces boîtes
métalliques à Amsterdam en 2005, et sont devenues les cités
universitaires de Keetwonen. Actuellement, plus de 3 000 étudiants
béné cient de ces logements originaux de 22 m2, comprenant une petite
cuisine, une chambre, une salle d’eau et parfois un petit balcon pour
certains d’entre eux, pour une somme locative de 460 € par mois
(électricité et internet inclus).
En France aussi…
C’est Le Havre qui fut la première ville française à opter pour ce genre
de logements étudiants confortables et peu onéreux en 2010. Puis
d’autres grandes villes françaises ont suivi la tendance, notamment
Reims, Nantes, Lyon, Rennes ou encore Annecy.
Aujourd’hui, on trouve de plus en plus de maisons containers de
particuliers en Californie, en Australie, en France ou encore au Québec,
réalisées généralement en autoconstruction. Peu d’entreprises françaises
proposent ce genre de prestations, de la conception à la réalisation du
projet.
2011 : la première maison container en France
C’est dans le département du Lot, plus
précisément sur la commune de Lacapelle-
Cabanac, que Rodney Serra, un maître d’œuvre,
et ses deux associés, ont l’idée de lancer un
lotissement bâti à partir de containers. Rodney,
conducteur de travaux de formation, a travaillé
à l’étranger et l’idée de transformer ces boîtes
métalliques en maisons lui trottait dans la tête
depuis un moment. Ce genre de construction
existait depuis déjà plusieurs années, mais son
objectif était de les rendre aussi confortables
que les maisons traditionnelles construites en
parpaings et en briques. Uni er les documents
techniques et ainsi créer une espèce de bible du
bâtiment pour encourager ce genre de
construction innovant et écologique. D’ailleurs,
depuis ce projet, il a créé la société Ecovillage.
Avantages et inconvénients
Comme pour n’importe quel type de
construction, la maison container présente à la
fois de gros avantages, mais aussi quelques
inconvénients qu’il faut garder à l’esprit.
LES AVANTAGES
C’est rapide !
Le premier avantage, selon nous, est la rapidité. Dès la livraison des
containers, nous avons béné cié d’une structure hors d’eau et hors d’air
qui nous permettait ainsi de travailler directement. Nous avons passé
notre première nuit dans la maison seulement 9 mois après la livraison
des containers alors que ce projet a été réalisé en autoconstruction sur
notre temps libre (soirées, week-ends et vacances).
Point besoin de grosses fondations…
Pour accueillir nos 6 containers, nous avons réalisé 29 pieux en béton et
créé une structure sur pilotis. Cependant, il est tout à fait possible
d’envisager un vide sanitaire classique en béton, mais cette installation
est moins rapide et plus coûteuse.
C’est écologique !
Le container est recyclable. Son utilisation à des ns de construction
permet d’exploiter des matériaux destinés à la destruction et limite alors
leur impact environnemental. Deux autres atouts à signaler : la
construction à base de containers ne nécessite que très peu d’eau,
comparativement à une maison en parpaings, et beaucoup moins de
transport de matériaux (en un seul voyage, vous obtenez un sol, des
murs, un toit).
C’est modulable !
Ce type de construction permet de moduler la structure du logement
selon nos envies et nos besoins puisque les containers peuvent être
installés les uns à côté des autres ou les uns sur les autres. Il est
également possible de créer des portes-à-faux grâce à la rigidité du
container pour des éléments hors d’aplomb.
C’est du solide !
Le container est aussi très robuste et complètement compatible avec la
construction d’habitation. Un container de 40 pieds, comme ceux que
nous avons utilisés, peut supporter plus de 25 tonnes de capacité et plus
de dix fois ce poids lorsqu’ils sont empilés.
C’est économique !
Le coût de cette construction était avantageux au moment de nos
travaux. Une fois terminée, la maison nous aura coûté moins de 1 000 €
du mètre carré, contre 2 000 € du mètre carré pour une maison classique.
Cependant, nous avons constaté qu’après la crise liée au Covid-19, le prix
des containers avait nettement augmenté, ce qui pourrait faire hésiter
les constructeurs de maison sur le choix du container comme pièce
maîtresse de l’ouvrage. Le prix du container peut donc être aussi bien un
atout qu’un inconvénient.
LES INCONVÉNIENTS
C’est mal isolé !
La composition du container en acier Corten très conducteur le rend peu
isolant. L’isolation d’une maison container sera donc plus importante
que celle d’une maison en parpaings ou en briques.
Ce n’est pas toujours accepté !
Il n’est pas toujours facile d’obtenir les autorisations administratives
permettant la création de maisons métalliques. Certains PLU (plans
locaux d’urbanisme) ne permettent pas l’utilisation de ce matériau à des
ns de construction. Nous vous conseillons donc de vous rapprocher de
la mairie concernée par le projet.
Ce n’est pas toujours facile à livrer…
Le container doit être transporté sur le terrain choisi. Cela peut paraître
une formalité, mais peut vite devenir très technique. En e et, il faut
surveiller que le terrain soit bien accessible, que d’éventuelles lignes
électriques ne soient pas situées aux abords du terrain (auquel cas il
faudra les contourner) et prévoir également la location d’une grue si
besoin.
Avant de se lancer
Notre projet un peu fou…
Nous vous expliquerons comment nous sommes
arrivés à prendre cette décision de construire
seuls notre propre maison à partir de ces
boîtes métalliques. L’idée peut paraître
surprenante, mais vous comprendrez que les
avantages sont plutôt nombreux et pourraient
vous faire ré échir également.
UN GROS COUP DE CŒUR
En 2019, nous cherchions à quitter notre appartement de Besançon pour
gagner en super cie et en tranquillité. Le marché dans notre région était
tellement tendu, que nous nous sommes très rapidement orientés vers
une construction…
Grâce aux réseaux sociaux, nous découvrions une multitude de maisons
traditionnelles ou atypiques : maison à ossature bois, maison en A,
maison en kit, etc. Mais un seul concept a retenu notre attention : la
maison à partir de containers maritimes. Une émission télévisée a aussi
con rmé notre choix de nous lancer dans cette aventure en mettant en
avant les atouts de ces constructions métalliques. Nous avons tout de
suite été convaincus par les di érentes possibilités de créations et
d’aménagements à partir de ces caisses et l’idée de vivre dans des
boîtes ayant parcouru des milliers de kilomètres nous séduisait
totalement. Nous avions vraiment envie de réaliser une maison atypique,
fun, et qui avait une histoire.
Notre projet était de bâtir notre maison en autoconstruction, en essayant
un maximum de limiter les interventions de professionnels pour réduire
les coûts. N’étant pas doués en maçonnerie, nous avons vu le container
comme une évidence…
Par où commencer ?
Après avoir trouvé le terrain de nos rêves et signé un compromis de
vente pour le réserver, nous avons contacté la mairie du village pour
soumettre notre projet de maison container.
Nous avions déjà en tête la conception de notre future maison. Elle
devait être de plain-pied, avec une grande pièce à vivre, trois chambres
dont une suite parentale, une grande salle de bain et une buanderie,
ainsi qu’une dépendance qui serait destinée à la location courte durée.
Nous avons donc fait appel à un maître d’œuvre qui a réalisé des plans
très réalistes où nous pouvions nous rendre compte de l’assemblage des
containers et de la disposition des pièces.
Une maison en containers est soumise aux mêmes conditions de
construction qu’une maison classique en parpaing ou en bois. Le plan
local d’urbanisme est le document de base qui rassemble toutes les
réglementations indispensables au développement urbain des
municipalités. Ce document sera donc la bible de la construction de
votre maison.
Les démarches administratives
Nous nous sommes donc rendus à la mairie de
notre village pour expliquer et détailler notre
projet. Après échanges et concertations, et
deux semaines de ré exion, notre projet
respectait nalement les conditions et les
réglementations du plan local d’urbanisme. De
quoi a ner le projet…
1. Réalisation des plans
Ils ont été imaginés en collaboration avec le maître d’œuvre. Après
plusieurs modi cations, voici le plan au sol validé.
Plan en volume avec les six containers
Plan en coupe

2. Entretien et délibération avec la mairie et le service


d’urbanisme

Permis de construire ou déclaration ?


Sur le plan législatif, un container possédant une
surface de plancher supérieure à 5 m2 et
inférieure ou égale à 20 m2 nécessite une
déclaration préalable. En revanche, pour les
surfaces supérieures à 20 m2, un permis de
construire est indispensable.

3. Dépôt du permis de construire


Il s’agit de réunir :
le plan de situation de la parcelle ;
une copie du cadastre ;
un plan de masse du projet ;
un plan des façades et du toit ;
une notice descriptive du terrain et des caractéristiques de la maison
container ;
un document graphique réaliste ;
des photos permettant de situer la maison container dans son
environnement proche et lointain.
4. Prise de contact et devis avec di érentes entreprises
5. Commande et réservation des containers
Nous avons fait appel à l’entreprise INBOX située à Lyon et avons
commandé :
5 containers de 40 pieds Dry High Cube ;
1 container de 20 pieds Dry.
Une analyse du terrain et des accès est préparée par l’entreprise pour
évaluer les manipulations et manœuvres machines. C’est le moment
d’évaluer les contraintes…
Les nôtres étaient les suivantes : maison avoisinante proche, lignes
d’électricité à haute tension, route à circulation dense.

Attention, convoi exceptionnel !


Avant le jour J, prévoyez de faire une demande
d’arrêté préfectoral ou municipal de
modi cation temporaire de circulation.
Cette étape ne doit pas être prise à la légère puisqu’elle va vous
permettre de préparer au mieux la journée la plus importante de votre
projet.
Dans notre cas, la société avait prévu l’intervention d’une grue, comprise
dans le devis signé, mais il a fallu prévoir l’emplacement idéal de cette
dernière pour qu’elle puisse déplacer tous les containers sur les
fondations sans risquer de heurter une autre construction ou bien une
ligne électrique.
6. Une fois le permis accepté…
Nous avons pu signer l’acte authentique
d’achat de notre terrain devant le notaire.
En e et, nous avions inséré une clause
suspensive d’obtention de notre permis
de construire dans le compromis. En
clair, si le projet était refusé par la mairie,
nous nous réservions le droit de nous
rétracter et d’annuler la vente.
7. Le délai de recours des tiers
C’est un délai qui permet aux voisins, ou
aux personnes qui subiraient un
quelconque préjudice du fait du projet,
d’e ectuer un recours dans un délai de
2 mois à compter du premier jour
d’a chage de l’autorisation de permis de
construire sur un panneau visible depuis
la voie publique. Passé ce délai, il est
temps de démarrer les travaux.
Le budget et le planning
Concernant notre projet global, nous avons
estimé les travaux intérieurs et extérieurs à une
somme totale de 160 000 € TTC. Le choix de
l’autoconstruction nous a permis de garder une
enveloppe très raisonnable…
LE BUDGET
Le plan
Nous avons fait appel à un maître d’œuvre. Pour la réalisation et
quelques modi cations des plans à l’aide d’un scanner (document
graphique, maquette et dessin réaliste en 3D) illustrant notre projet dans
son environnement, il faut compter environ 4 000 € TTC. Le maître
d’œuvre chargé de notre projet réalisait pour la première fois des plans
pour ce genre de maison. Il s’est inspiré d’une maquette avec des mini-
containers en carton.

Architecte ou maître d’œuvre ?


Pour une maison supérieure à 150 m2, un
architecte est impératif, le coût est donc plus
élevé que pour un maître d’œuvre. Notre maison
fait en totalité 145 m2.

Le coût des containers


En 2020, nous avons acheté nos 6 containers environ 19 000 € TTC
incluant le transport ainsi que la manutention, soit un coût de revient
pour un container de 40 pieds d’occasion de 3 000 € TTC. Ces tarifs ne
sont pas xes et ne sont pas une référence puisque nous avons démarré
notre projet avant la période de crise sanitaire de 2020. Cette pandémie
a généré une hausse de la consommation dans le monde et les mesures
de con nement ont entraîné une augmentation du prix des biens de
consommation en tout genre (électronique, vêtements…). Le tarif d’un
container est évolutif en fonction de l’essor du commerce mondial.
COÛT DE CONSTRUCTION DE NOTRE MAISON
Réalisable en
Type de travaux Coût
autoconstruction

Plans et dépôt Nécessite du matériel


4 000,00 €
de permis spéci que (logiciel, etc.)

Viabilisation du
4 000,00 € Nécessite des engins
terrain

Containers 19 000,00 € Nécessite des engins

Fondations + Nécessite des engins et


17 000,00 €
terrassement des connaissances

Oui, avec un peu de


Menuiseries 10 000,00 €
conseils

Toiture 11 000,00 € Nécessite du matériel


spéci que et des
connaissances

Isolation 15 000,00 € Oui

Structure bois + Oui, avec un peu de


7 000,00 €
charpente conseils

Bardage 7 000,00 € Oui

Cuisine 7 500,00 € Oui

Sanitaires 3 000,00 € Oui

Électricité et Oui, avec un peu de


5 000,00 €
appareillage conseils

Aménagements
15 837,56 € Oui
intérieurs

Pompe à chaleur Nécessite du matériel


8 136,94 €
et radiateurs spéci que coûteux

Grillage et
2 359,94 € Oui
clôture

Extérieurs 7 000,00 € Oui

Taxe
6 000,00 € X
aménagement

Marge 10 000,00 € X

TOTAL 158 834,44 €


LE PLANNING
Nous nous étions donné un an pour construire et emménager dans cette
maison, et en 9 mois seulement, nous étions dedans ! Le plus fou est de
se dire aussi que nous avons réalisé cette construction en autonomie, et
en parallèle de nos activités professionnelles.
Mars 2020
Achat de notre terrain de 8 ares.
Contents mais sceptiques à la fois, car
nous subissions une période de crise
sanitaire mondiale qui retardait
l’aménagement du terrain.
Dépôt du permis de construire.
Mai 2020
Début des travaux, le but était de
nettoyer notre terrain pour avoir une
surface plane sans encombre (abattage
des arbres, démolition de la cabane,
broyage des branches et évacuation de
divers déchets).
Juin 2020
Début du terrassement et implantation
de notre maison. Il a fallu décaisser
80 cm de terre pour permettre le vide
sanitaire de notre maison. Création de
29 fondations pour accueillir des piliers
en béton, supports des containers.
Juillet 2020
Réception des containers : 5 containers Dry High Cube de 40 pieds et un
container Dry de 20 pieds.
Découpe des containers entre eux pour dessiner des espaces et
recyclage des chutes de tôle pour fermer le vide sanitaire.
Août 2020
Isolation intérieure des sols et extérieure des plafonds, ponçage des
tôles apparentes (murs et plafonds), pose des menuiseries.
Septembre 2020
Création en ossature bois du bardage extérieur et de la charpente.
Octobre 2020
Isolation intérieure des murs. Création des surfaces et mesure de la
super cie des pièces avec l’installation des rails et des plaques de plâtre.
Novembre 2020
Isolation extérieure des murs.
Décembre 2020
Pose lm pare-pluie extérieur et création de l’ossature bois sur le
parapluie qui accueillera la volige.
Janvier 2021
Bandes de plâtre, puis ponçage, lessivage et application de la sous-
couche et de la peinture sur les murs et plafonds.
Février 2021
Électricité, plomberie.
Mars 2021
Pose des sols, installation de la cuisine.
Avril 2021
Installation des sanitaires et emménagement.
Après avoir emménagé, il nous restait cette étape : les extérieurs
(bardage extérieur, mur de clôture, piscine, terrasse) et quelques
nitions à l’intérieur.
On peut donc appeler cette maison container un gros « bébé » de 9 mois,
un projet fou mais bel et bien réalisable.
Dans les chapitres suivants, nous vous exposerons la méthode que nous
avons utilisée pour construire notre maison à base de 6 containers. Il
existe plusieurs possibilités de mise en œuvre, toutes aussi valables les
unes que les autres, mais nous aborderons uniquement la façon dont
nous avons réalisé notre maison en vous expliquant à chaque étape nos
choix et les éventuelles di cultés rencontrées.
La construction de notre
maison container
Le gros œuvre
Avant de recevoir vos containers, il est
important de bien préparer votre terrain. Pour
cela, plusieurs étapes devront être réalisées au
mieux pour accueillir vos boîtes métalliques.
ÉTAPE 1
LE NETTOYAGE DU TERRAIN

> J - 11 mois
La première étape pour nous a été le nettoyage du terrain : abattage des
arbres, broyage des branches, débroussaillage, tonte, etc.
L’équipement nécessaire
Tronçonneuse
Râteau à feuilles
Débroussailleuse
Tondeuse
Broyeur de végétaux (nous avions loué la plus grosse machine du
marché a n de pouvoir broyer des arbres et des branches mesurant
jusqu’à 210 mm de diamètre)
Notre terrain mesure 800 m2 soit 8 ares. Il accueillait une bonne dizaine
d’arbres et plus particulièrement 6 sapins de plus de 15 m de haut et un
noyer qui se situait très près de la maison voisine. Il a fallu abattre une
grande partie de ces arbres qui étaient pour la plupart très malades. Ces
travaux ont été réalisés avec le père de Florent, qui s’est encordé dans
chaque arbre et a procédé à leur démontage petit à petit. Il a fallu une
journée complète pour abattre tous les arbres et deux grosses journées
pour tout broyer et évacuer.
De plus, nous avions acheté notre terrain avec une construction
existante : un cabanon en bois plutôt imposant, mesurant environ 30 m2
au sol, sur deux niveaux avec une charpente en bois et des tuiles. Il a
donc fallu abattre cet ouvrage avant de pouvoir creuser les fondations de
la maison. C’est notre terrassier qui s’est chargé de cette mission, car
avec une pelle mécanique, les travaux étaient beaucoup plus rapides, et
surtout plus sécurisés. Les gravats ont ensuite été débarrassés par ses
soins.
ÉTAPE 2
LES FONDATIONS

> J - 10 mois
Nous avons fait appel à une entreprise de terrassement qui s’est chargée
de décaisser le terrain à l’emplacement de la maison sur environ 80 cm
par rapport au niveau ni. Pourquoi 80 cm ? C’est la hauteur de notre
vide sanitaire.
Nous avons choisi de faire un vide sanitaire, car cette solution était plus
économique et nous permettait de pouvoir passer nos alimentations et
évacuations progressivement par ce sous-sol. De plus, nous voulions par
la suite isoler les containers par le dessous pour obtenir une isolation
optimale.

Vide sanitaire ou radier ?


Si vous ne voulez pas faire de vide sanitaire, il
vous est également possible de créer un radier :
c’est une dalle de béton posée au sol, dans
laquelle vous aurez au préalable tiré tous vos
réseaux. Vous pouvez isoler cette dalle.
L’équipement nécessaire
Pelle ou mini-pelle mécanique (entreprise)
L’étape suivante a été l’implantation de la maison de manière très
précise. Nos containers devant reposer sur des pilotis en béton de 40 cm
de diamètre, nous n’avions que très peu de marge d’erreur. Après une
étude faite par le maître d’œuvre et le terrassier, nous avions besoin de
29 pilotis en béton de 80 cm de haut pour que les containers puissent
reposer parfaitement sur une structure solide.
Ces fondations ont été réalisées grâce à des co rages en carton qui se
trouvent dans les magasins professionnels du bâtiment. Chaque pieu
devait reposer sur un socle de béton de 80 x 80 x 40 cm de profondeur.
Les réservations de ces socles ont été creusées au préalable par la mini-
pelle. C’est ce que vous voyez sur la seconde photo de cette rubrique.
Nous avons utilisé un béton bré pour constituer ces armatures dans
lesquelles étaient plantés des morceaux de ferraille carrés de 10 x 10 cm
a n de relier le pieu au socle.
ÉTAPE 3
LA LIVRAISON DES
CONTAINERS

> J - 9 mois
Une fois l’ensemble coulé et les temps de
séchage respectés, nous étions prêts à
recevoir nos 6 containers. La date de
livraison était prévue pour le 6 juillet
2020.
L’équipement nécessaire
Casques de chantier
Gants
Gilets jaunes
Panneaux de circulation (si
perturbée)
Échelle (pour monter sur les
containers a n de pouvoir les attacher
à la grue)
Attention, le chau eur de la grue ne
prendra pas la responsabilité d’attacher
vos containers. Il ne fournit que la prestation de levage.
Les containers sont arrivés à intervalles réguliers d’environ 1 heure, ce
qui nous laissait le temps d’attacher les containers par leurs coins à la
grue et de les positionner sur les fondations.
Nous avons commencé par la pose des containers les plus éloignés de la
grue pour nir par ceux qui étaient plus proches de la zone de
manutention.
En une seule demi-journée, notre maison était « sortie de terre », à la plus
grande surprise des voisins… Voici donc une maison hors d’eau, hors
d’air, en très peu de temps. Et vous pouvez démarrer les travaux dans la
foulée !
Seuls les voisins proches avaient été prévenus, je vous laisse imaginer la
surprise des riverains et des habitants du village en voyant tout cet
attirail. Nous ne pensions pas que tous ces convois prendraient autant
de place, aussi bien sur la route que sur notre terrain. Imaginez-vous
plusieurs poids lourds dans la même rue, une grue de plus de 10 m de
long qui déplace des containers de 12 m de long… Certains ont même
assisté à la livraison du début à la n depuis le trottoir ou depuis leurs
fenêtres. Un mélange de surprise, d’étonnement ou même de
consternation pouvait se lire sur leur visage… Aujourd’hui, tout le monde
est bien rassuré : les containers ne sont pas restés à l’identique, ils ont
bien pris l’aspect d’une maison moderne.

Testé pour vous !


Cette étape est très stressante et nécessite
beaucoup de concentration. En e et, on pourrait
avoir tendance à se dépêcher pour ne pas
retarder l’enlèvement des containers sur les
camions, mais nous vous conseillons vivement de
prendre votre temps, de ré échir à la disposition
des containers (notamment à l’endroit où vous
souhaitez placer les ouvertures des containers)
et de pro ter au maximum de la mise à
disposition de la grue qui est, en général, louée
pour une journée. Une fois les containers posés,
il est compliqué de modi er leur implantation.
ÉTAPE 4
L’ASSEMBLAGE DES
CONTAINERS

> J - 9 mois
Une fois les containers en place, vous
devrez les assembler entre eux a n qu’ils
ne fassent qu’un seul ensemble. Cette
étape est importante en cas de
mouvement du terrain. En e et, au cours
des années, le terrain peut bouger et
alors générer des problèmes de structure.
L’équipement nécessaire
Perceuse de qualité (avec des
mèches solides)
Poste à souder et son équipement de
sécurité
Tiges letées et écrous
Morceaux de tôle récupérés lors de
la découpe des containers
Nous avons décidé de boulonner les
containers entre eux par la partie haute.
Nous avons percé les longerons (carré métallique situé au niveau des
arêtes de chaque container – il constitue son armature) de tous les
caissons pour ensuite y insérer une tige letée ainsi que deux rondelles
et écrous de part et d’autre de chaque container. Cette opération a été
e ectuée tous les 2 ou 3 m. Les containers sont alors assemblés deux par
deux par le dessus. Vous pouvez également e ectuer cette opération par
le dessous depuis le vide sanitaire, si vous le souhaitez.
Les containers peuvent également être scellés aux fondations et
plusieurs solutions sont alors envisageables :
Fixer une platine sur la fondation en béton et venir souder le bas du
container sur la platine.
Fixer une équerre sur la fondation et visser le container avec une vis
autoforeuse ou une tige letée et son écrou.
En cas de fondation sous forme de radier ou de vide sanitaire
maçonné, vous pouvez également noyer tout le tour des containers dans
un béton a n de bloquer l’ensemble sur place.
De plus, nous avons décidé de souder les containers entre eux depuis le
toit. Des morceaux de tôles ont été récupérés des découpes intérieures
a n de souder les containers entre eux. Il est possible de souder
plusieurs morceaux de tôles sur la longueur à intervalles réguliers ou
bien sur toute la longueur.
ÉTAPE 5
L’OUVERTURE DES CONTAINERS

> J - 9 mois
Nous avons ensuite décidé d’attaquer l’ouverture des containers entre
eux, a n de pouvoir circuler facilement d’un container à un autre. Cette
étape a été la plus di cile pour nous parce qu’il faisait très chaud cet
été-là et qu’elle impliquait d’être protégé de la tête aux pieds.

Testé pour vous !


Imaginez… Il fait 30 °C dehors, environ 45 °C
dans les containers et vous devez être habillé en
pantalon et manches longues, masque de
protection (parce que la tôle qui a voyagé en
mer sent vraiment mauvais – un mélange d’iode
et d’acier – on a encore l’odeur dans le nez…).

L’équipement nécessaire
Meuleuse ou découpeur plasma
Laser 3D
Masque de protection
Bandes d’étanchéité bitumineuse
La découpe de la tôle
Deux solutions sont possibles :
L’utilisation d’une meuleuse (ou disqueuse) : un tarif abordable, et
une machine qui vous sera utile sur le long terme. La découpe de la tôle
sera précise, si vous prenez le temps de marquer les découpes au laser
au préalable. En revanche la meuleuse est bruyante et reste très
dangereuse. Capucine a reçu un morceau de disque sur la jambe, elle
sera tatouée à vie…
L’utilisation d’un découpeur plasma : outil coûteux, mais beaucoup
moins dangereux qu’une meuleuse. La découpe sera moins précise, car
elle suivra le mouvement de votre bras donc même si vous n’avez pas
abusé avec l’apéro de la veille, il sera compliqué de suivre une découpe
rectiligne.
De notre côté, nous avions choisi une meuleuse de 230 mm de diamètre
et assez puissante. À l’aide d’un laser 3D, nous avons dessiné toutes les
ouvertures sur la tôle des containers puis procédé à la découpe. La tôle
mesure 2,5 mm d’épaisseur, mais lorsque les containers sont accolés, il
faut penser que vous aurez 5 mm à découper…
Cette étape a été assez longue puisqu’il a fallu compter environ 3 ou
4 jours à deux pour la découpe. Les morceaux de tôle sont assez lourds et
pas toujours simples à manipuler. En revanche, la réalisation de cette
étape est très satisfaisante, car les pièces et les volumes se dessinent.
L’étanchéité des containers
Attention, une fois les découpes e ectuées, les containers ne sont plus
étanches et peuvent laisser passer l’eau de pluie entre eux. Pour pallier
ce problème, nous avons investi dans des rouleaux de bandes
d’étanchéité bitumineuse à coller. Il nous a alors su de coller ce produit
sur le toit des containers et à la jonction de deux « boîtes » en le
chau ant au préalable.
Aïe, ça plie…
Une fois le container ouvert en totalité, il est
possible que ce dernier échisse légèrement. Pas
de panique, c’est tout à fait normal. Il faut savoir
que c’est l’intégralité de la structure du
container qui fait sa solidité. Si vous lui enlevez
une partie, il est certain que ce dernier sera
fragilisé.
Pour renforcer le tout, nous avons décidé
d’installer un gros morceau de métal (IPN) de
160 mm de haut dans la largeur des deux
containers ouverts. Cet IPN est posé à
l’horizontale et soudé sur deux poteaux aux
extrémités. Nous avons décidé de renforcer
seulement la structure des containers ouverts sur
toute leur longueur.
ÉTAPE 6
LA CRÉATION ET LA FERMETURE DU VIDE
SANITAIRE

> J - 9 mois
Rappelez-vous, les containers ont été posés sur des pieux en béton de
80 cm de haut. Nous avions donc besoin de combler tout le tour du vide
sanitaire avant de pouvoir remblayer la terre. Après quelques recherches
préalables, nous avions remarqué que plusieurs constructions containers
dans des pays étrangers utilisaient la tôle issue de la découpe des
containers pour créer un mur de soutènement tout autour du vide
sanitaire. Pour nous, cette idée était idéale : économique (la matière
première était disponible), rapide, e cace et solide.
L’équipement nécessaire
Poste à souder
Marteau ou massette
Meuleuse
Morceaux de tôle récupérés des containers
Fers à béton
Feuillards en acier et vis
Natte de protection en plastique
Nous avons donc découpé des morceaux de tôle de 90 cm de haut qui
venaient s’appuyer sur des fers à béton de 20 mm de diamètre plantés
dans le sol à une profondeur de 40 cm et soudés en partie haute sur le
container.
Les tôles ont ensuite été xées mécaniquement sur les fers à béton à
l’aide de feuillards en acier et de vis. L’ensemble est très solide, et
comme dirait l’autre, « celui qui a perdu sa grand-mère ne viendra pas la
chercher ici ».
Nous avons ensuite placé une natte de protection en plastique de
soubassement entre la tôle et la terre de remblai a n d’empêcher le
contact entre l’acier et l’humidité extérieure.
ÉTAPE 7
LA POSE DES MENUISERIES

> J - 8 mois
Cette partie nous a donné du l à retordre. Nous avions pas mal de
questions au sujet de l’installation des portes, des fenêtres et des baies.
L’équipement nécessaire
Laser
Meuleuse ou découpeur plasma
Bois OSB marine de 22 mm
Équerres
Visseuse
Cet aménagement s’est passé en 3 étapes principales :
la découpe de la tôle,
la mise en place de renforts,
la pose de la menuiserie.
La découpe de la tôle
Nous avons utilisé un laser pour pouvoir tracer directement sur le
container les dimensions de la menuiserie en prenant à chaque fois 5 cm
en plus sur la largeur et sur la hauteur. Il est important de garder un peu
de marge pour plus tard. Ensuite, nous avons sorti la fameuse disqueuse
et commencé à découper la ferraille. Voici ce que nous avons obtenu.

La mise en place de renforts


Il a fallu ensuite imaginer un support solide pour pouvoir xer les
fenêtres. Nous avons alors décidé de créer un châssis en bois avec de
l’OSB marine de 22 mm aux dimensions de la fenêtre. Ce châssis a été
intégré dans l’ouverture faite au préalable puis xé au container à l’aide
d’équerres soudées ou vissées à l’ossature.
Nous avons décidé de sortir le châssis à l’extérieur du container a n qu’il
puisse servir de co rage pour notre isolation extérieure, ainsi que de
support pour nos rails de volets et nos
appuis de fenêtre.
La pose de la menuiserie
Une fois le support en place, il s’agit de
xer les fenêtres dans le bois en ayant au
préalable installé un joint d’étanchéité
expansif entre la fenêtre et le support, et
voilà le résultat !
Pour parfaire l’étanchéité à l’air, il est
conseillé de combler les tours de
menuiseries avec du mastic. Quelques
petits réglages plus tard, la fenêtre est
fonctionnelle.
ÉTAPE 8
L’INSTALLATION DE
L’OSSATURE EXTÉRIEURE
EN BOIS

> J - 7 mois
Pour pouvoir xer notre isolation
extérieure et le bardage, nous avons
décidé de créer une ossature en bois tout
autour de la maison. L’idée était alors de
souder plusieurs équerres sur les
containers a n de pouvoir venir visser
des madriers verticaux sur toute la
hauteur de la construction. Chaque
morceau de bois devait être xé sur
3 équerres. Les madriers choisis
mesuraient 4 m de longueur par 16 cm
de largeur sur 4 cm d’épaisseur. Les
16 cm correspondent à l’épaisseur de
notre isolation extérieure.
L’équipement nécessaire
Équerres
Madriers en bois L 400 x l 16 x Ép. 4 cm
Vis autoforeuses
Poste à souder
Il a donc fallu installer cette ossature à
intervalles réguliers de 1,20 m et
parfaitement de niveau. Ces mêmes
pièces de bois serviront plus tard de
support pour notre charpente et de
départ pour nos acrotères (relevés de
toiture).
En partie basse, nous installerons plus tard une grille anti-rongeurs en
aluminium pour éviter l’intrusion de ces petites bêtes dans notre isolant.
ÉTAPE 9
LA TOITURE

> J - 7 mois
La toiture de notre maison en containers a été réalisée en deux temps :
la création d’une charpente en bois ;
la pose de l’étanchéité.
Nous avons souhaité recréer une ossature en bois sur le toit des
containers pour plusieurs raisons.
La première était de réaliser une structure avec une pente qui
permettrait à l’eau de pluie de s’évacuer correctement. Les containers
étant posés de niveau sur les fondations, l’absence de pente
d’écoulement ferait stagner l’eau sur le toit, et ce n’est franchement pas
conseillé pour la structure.
La deuxième raison est que nous ne voulions pas entendre l’eau de pluie
tomber. Malgré l’isolation en polyuréthane sur le toit, on nous avait
avertis qu’il serait fort probable que nous entendions l’eau de pluie
frapper notre construction. Aujourd’hui, nous pouvons vous con rmer
que cela fonctionne car, grâce à notre structure en bois, nous
n’entendons strictement rien.
La dernière des raisons est que nous souhaitions copier le principe d’une
toiture froide : une toiture plate dont l’isolant est placé sous le support
d’étanchéité, avec une lame d’air ventilée interposée. Ce principe permet
de garantir une meilleure isolation de l’habitation.
Nous avons commandé auprès de notre fournisseur des chevrons en
bois de 10 cm x 10 cm qui mesuraient toute la largeur de notre toiture.
Ces chevrons ont été espacés les uns des autres de 60 cm.
Cet ensemble repose quant à lui sur des madriers en bois de di érentes
hauteurs tous les 1,20 m, a n de reproduire notre pente de 3 %. Sur cette
ossature, nous sommes venus visser des plaques de bois contrecollé
(OSB).
Une entreprise spécialisée a par la suite installé une étanchéité
bitumineuse en bi-couche sur ces plaques. Il est également possible
d’installer une membrane PVC, ou EPDM, en lieu et place des rouleaux
de bitume.
Les réseaux
Pour la mise en place des di érents réseaux,
rien d’exceptionnel, tout est similaire à une
installation traditionnelle.
ÉTAPE 1
L’ÉLECTRICITÉ

> J - 3 mois
Nous avons pro té de notre vide sanitaire pour passer un maximum de
tuyaux et de câbles. Notre local technique se situe dans notre buanderie.

Petite astuce pour ceux qui souhaitent conserver la tôle apparente au


plafond et aux murs : nous avons créé une fausse poutre centrale entre
deux containers a n de pouvoir dissimuler des alimentations électriques
d’un bout à l’autre du container. Ces caissons nous ont aussi permis
d’installer quelques spots dans notre pièce de vie.
Aux murs, nous avons placé l’appareillage électrique dans notre
doublage en plâtre, mais il est également possible d’installer les prises
directement sur la tôle en pro tant des ondulations positives des
containers et en passant les câbles par un vide sanitaire. Il vous faudra
faire preuve de ruse pour pouvoir exploiter au maximum la tôle, mais
avec un peu d’idées, tout est envisageable…
Par exemple, nous avons installé et peint des chemins de câbles
industriels pour passer certains réseaux d’une pièce à l’autre. Le rendu
est sympa et reste plutôt discret.
ÉTAPE 2
LA VENTILATION

> J - 3 mois
Comme dans toutes les constructions neuves, l’installation d’une VMC
(ventilation mécanique contrôlée) est obligatoire et indispensable au
bon équilibre de la maison.
Plusieurs types de VMC existent sur le marché :
La VMC simple ux autoréglable : la ventilation est constante dans la
maison, de faible coût.
La VMC simple ux hygroréglable : la ventilation varie en fonction
du taux d’humidité dans la maison grâce à di érents capteurs situés
dans les bouches d’extraction ou dans les bouches d’entrée d’air, de coût
modéré.
La VMC double ux : cette ventilation est à l’heure actuelle la plus
aboutie. Les entrées et sorties d’air sont contrôlées et les calories de l’air
vicié sont récupérées a n de pouvoir injecter de l’air neuf à température
ambiante. Cette fonction limite au maximum les déperditions d’énergie
à cause du renouvellement de l’air, de coût important, il s’agit d’une
installation plus compliquée.
Nous avons choisi d’installer deux VMC simple ux hygroréglables aux
deux extrémités de la maison. Encore une fois, il a été assez compliqué
de camou er les moteurs et les conduits du fait de notre choix de
conserver un maximum de tôle apparente. Les conduits passent donc en
vide sanitaire, et dans nos caissons situés au plafond entre deux
containers. Les moteurs sont quant à eux cachés dans les doublages de
nos WC suspendus.
ÉTAPE 3
LE CHAUFFAGE

> J - 3 mois
Plusieurs solutions sont possibles concernant le choix du chau age dans
une maison container.
De notre côté, nous avons décidé de mettre en place une pompe à
chaleur dans le vide sanitaire et d’installer des consoles de climatisation
dans la maison qui sont capables de sou er de l’air chaud et de l’air
froid. Dans certaines pièces comme le bureau ou la salle de bain, nous
avons installé des radiateurs électriques d’appoint.
Pourquoi avoir fait ce choix ? Les étés étant de plus en plus chauds, nous
souhaitions vraiment pouvoir refroidir la maison en cas de canicule. Les
autres systèmes de production d’énergie permettent uniquement de
chau er la maison.
L’eau chaude sera produite par le moyen d’un ballon d’eau chaude
thermodynamique. C’est un ballon qui produit de l’eau chaude grâce à
une petite pompe à chaleur intégrée dans l’appareil.
Il vous est également possible d’installer un chau age au sol couplé à
une pompe à chaleur ou encore un poêle à bois ou à granulés, comme
dans toute maison neuve.
L’isolation
L’une des étapes les plus importantes de ce
genre de constructions est assurément
l’isolation, tant extérieure qu’intérieure.
QUEL ISOLANT CHOISIR ?
Plusieurs solutions s’o rent à vous a n d’isoler votre maison container.
Isolation par l’extérieur avec de la laine de roche
Ce matériau est fabriqué à partir d’un élément naturel issu de l’activité
volcanique, le basalte. Il a la particularité d’être un bon isolant
thermique, phonique et est également résistant au feu.
Isolation intérieure par ouate de cellulose
La ouate est issue du recyclage de journaux et de la valorisation de
déchets de scierie et de chute de papeterie. Elle peut être insu ée,
projetée ou encore posée en panneaux. Ce matériau est peu sensible au
feu, un bon régulateur d’humidité, peu dégradable dans le temps, et un
bon isolant acoustique.
Isolation extérieure et intérieure avec de la laine de verre
La laine de verre est obtenue par fusion de sable et de verre recyclé. Elle
est l’isolant le plus utilisé en France du fait de son coût peu élevé par
rapport aux autres. Toutefois, son écobilan est médiocre et elle est
di cilement recyclable.

Résistance thermique pour Poids


Isolant Coût
100 mm (m².K/W) (kg)

Polyuréthane 4,65 €€€ 3,8

Laine de
3,15 € 2,8
verre

Laine de
2,85 €€ 2,3
roche

Polystyrène
2,6 €€ 3,5
extrudé

Laine de bois 2,6 €€ 5


Ouate de 2,5 €€€ 4
cellulose
ÉTAPE 1
L’ISOLATION EXTÉRIEURE

> J - 6 mois
L’équipement nécessaire
Panneaux de polyuréthane de 1 x 1,20 m, Ép. 16 cm
Panneaux de polyuréthane de 1 x 1,20 m, Ép. 10 cm
Mousse de polyuréthane expansive
Scie à isolant
Maillet
A n d’avoir l’isolation la plus performante possible, nous avons choisi
d’isoler nos containers essentiellement par l’extérieur avec des panneaux
de polyuréthane revêtus d’une feuille d’aluminium, de manière à
constituer une enveloppe complètement fermée.
Cet isolant présente de nombreux atouts mais aussi quelques
inconvénients.
Atouts des panneaux de polyuréthane
C’est à ce jour le meilleur isolant thermique pour une épaisseur donnée.
Sa mise en œuvre est très facile du fait de son poids très faible et de ses
dimensions en panneaux de 1 x 1,20 m. Il est adapté aux milieux humides
et résiste à la compression. Sa durée de vie est estimée entre 50 à 75 ans.
Inconvénients des panneaux de polyuréthane
Ce matériau est coûteux (environ 30 € du mètre carré lors de notre
construction). Sa matière première est non renouvelable. Cet isolant
craint les rongeurs et présente un mauvais comportement au feu. Il est
également possible de faire projeter cet isolant par des professionnels,
mais les tarifs restent très élevés pour de grandes super cies et une
épaisseur importante.
Notre choix s’est donc porté sur des panneaux de 16 cm d’épaisseur que
nous sommes venus installer entre nos madriers en bois, tout autour de
la maison. Rappelez-vous, nous avions laissé un entraxe de 1,20 m entre
chaque morceau de bois, et c’est exactement la largeur de ces panneaux.
Nous n’avions plus qu’à les assembler entre eux avec de la mousse de
polyuréthane pistolable et à les découper avec une scie à isolant lorsque
cela était nécessaire. En partie basse et en partie haute, nous avons
comblé le vide par de la mousse expansive a n de fermer complètement
le support.
ÉTAPE 2
L’ISOLATION DU TOIT ET DU SOL

> J - 6 mois
Nous avons appliqué directement deux couches de 10 cm d’épaisseur de
panneaux de polyuréthane en pose croisée. Soit un total de 20 cm de
polyuréthane qui ont été collés sur la tôle avec de la mousse
polyuréthane non expansive (elle sert uniquement de colle).
L’équipement nécessaire
Panneaux de polyuréthane de 1 x 1,20 m, Ép. 10 cm
Mousse polyuréthane non expansive
Le toit
Mais pourquoi autant d’isolant à l’extérieur ? Parce que notre souhait
était de conserver les plafonds des containers apparents. En gros, nous
ne ferions pas de faux plafond dans la maison et il n’y aurait aucun
isolant du côté intérieur… Nous trouvions dommage d’imaginer une
maison avec ces boîtes et de cacher toute leur histoire.
Les panneaux de polyuréthane sont rainurés et s’emboîtent les uns dans
les autres : les ponts thermiques sont donc grandement diminués.
Et pour en revenir à nos panneaux de polyuréthane, vous aurez compris
que nous en avons utilisé des tonnes et des tonnes… Nous avons donc
demandé à notre fournisseur de nous livrer un camion entier de
panneaux et de les poser directement sur le toit de nos containers. Cela
nous a évité une manutention trop importante et nous avons surtout
gagné du temps. En fonction des fournisseurs, une livraison coûte
approximativement 50 €. Cela ne vaut pas la peine de s’en priver…
Le sol
Au sol, nous avons installé des panneaux de polyuréthane en pose
ottante directement sur les planchers bois du container. Le
polyuréthane est très résistant à la compression. Nous l’avons ensuite
recouvert de panneaux d’OSB de 22 mm d’épaisseur en guise de
plancher.

Pont thermique ?
C’est une zone précise dans l’enveloppe d’un
bâtiment où l’isolation n’est pas continue. C’est
un risque de déperdition énergétique. Moins il y
aura de ponts thermiques, plus la maison sera
isolée.
ÉTAPE 3
L’ISOLATION INTÉRIEURE DES MURS

> J - 6 mois
Pour l’isolation des murs intérieurs, nous avons choisi de la laine de bois.
Ce matériau est écologique, durable, régulateur d’humidité et un très
bon isolant thermique de surcroît. Il a été principalement utilisé sur les
parois donnant sur l’extérieur.
Les cloisons intérieures, entre chaque pièce, ont quant à elles été isolées
avec de la laine de verre présentant un atout phonique.
L’équipement nécessaire
Panneaux de laine de bois, Ép. 60 mm
Rouleaux de laine de verre, Ép. 45 mm
Scie à isolant
Nous avons également choisi d’installer un pare-vapeur hygrovariable
entre la laine de bois et nos plaques de plâtre intérieures sur les conseils
de notre thermicien. Ce lm permet de réguler les échanges de vapeurs
entre les pièces de vie et l’isolant, et surtout d’éviter l’apparition
d’humidité importante dans les parois. Notre structure étant en acier, il
est important de limiter ces échanges pour éviter le développement de
rouille du container.
La règle du 2/3 - 1/3
Lorsque vous combinez plusieurs isolants, un
principe important est à respecter. C’est la règle
du 2/3 - 1/3. Il conviendra de répartir 2/3 de
l’isolation à l’extérieur et 1/3 à l’intérieur. Le
calcul se fait grâce aux coe cients de résistance
thermique.
Dans notre cas, nous avons placé 16 cm de
polyuréthane à l’extérieur avec un coe cient
thermique de 7.44 m².K/W. Notre isolant intérieur
devait donc présenter un coe cient thermique
inférieur ou égale à 2.72 m².K/W. Notre laine de
bois mesurant 6 cm d’épaisseur, son coe cient
thermique est de 1.56 m².K/W. La règle est donc
respectée.
L’aménagement intérieur
Pour aménager l’intérieur de notre maison,
nous avons décidé d’utiliser la technique
d’installation de rails et de montants, comme
pour une maison traditionnelle.
ÉTAPE 1
L’INSTALLATION DES PLAQUES DE PLÂTRE ET DES
CLOISONS

> J - 3 mois
L’équipement nécessaire
Rails métalliques
Vis autoforeuses
Vis à bois
Montants en bois
Plaques de plâtre
Un rail haut a été xé au plafond à l’aide de vis autoforeuses et un rail
bas au sol à l’aide de vis à bois (notre sol est en panneaux de bois). Les
deux rails ont été posés de niveau.
Ensuite, il convient d’installer des montants tous les 60 cm a n de
renforcer l’armature. Les montants doivent être doublés pour plus de
rigidité.
Entre ces montants, nous avons placé l’isolation intérieure de la maison.
Toutes les gaines électriques ou alimentations d’eau ont également pu
être dissimulées derrière cette ossature métallique.
Les plaques de plâtre ont ensuite été xées sur l’ossature pour fermer la
zone et laisser place aux murs dé nitifs de la maison.
Pour la dé nition de l’emplacement des cloisons, nous vous conseillons
de les repérer au sol avec de la peinture de marquage, de la craie ou
encore au crayon pour être sûr de leur emplacement.
ÉTAPE 2
LE PONÇAGE DES PAROIS DU CONTAINER

> J - 3 mois
On pourrait penser que les containers ne serviraient que de structure
pour notre maison et seraient recouverts. Mais nous voulions les mettre
en avant. Or, quand on décide de garder la structure apparente, il faut
bien entendu commencer par la poncer…
L’équipement nécessaire
Ponceuse électrique
Papier de verre
Lessive
Chi ons
Les murs laissés apparents ont donc dû être poncés ainsi que tous les
plafonds, pour travailler sur une surface propre, lisse et sans accroc. Il est
conseillé de le faire avant de peindre, pour une meilleure adhésion.
Ce n’était pas le plus facile, parce que le container a une structure « en
vague » et notre ponceuse est ronde : elle ne couvrait donc pas la totalité
de la surface. Cela impliquait de la mettre en biais, voire même parfois
d’utiliser un papier à poncer.
Pour poncer, nous avons utilisé une ponceuse classique et un disque de
grain de 40. À savoir que plus le grain est élevé, plus il est n, et vice
versa.
Testé pour vous !
Vous vous doutez bien que le ponçage produit
énormément de poussière. Qui dit poussière, dit
lessivage des murs et des plafonds ! On a donc
vaporisé, à l’aide d’une bouille (un grand bidon
cylindrique pulvérisateur), une lessive sans
rinçage pour nettoyer les surfaces puis
dépoussiéré celles-ci avec une micro bres.
ÉTAPE 3
LA PEINTURE DES PAROIS
DU CONTAINER

> J - 3 mois
L’équipement nécessaire
Sous-couche fer de couleur blanche
Peinture fer de couleur blanche
Rouleaux
Pinceaux
Adhésif de masquage
Pour la peinture, nous avons d’abord
appliqué une sous-couche fer, que ce soit
au niveau des murs et des plafonds, c’est
la même. Puis nous avons étalé deux
couches de peinture fer pour recouvrir
tous nos murs et plafonds apparents.
Vous verrez dans le chapitre suivant
pourquoi nous avons utilisé une peinture
spéciale et non pas une peinture
classique. À vouloir faire des économies
sur la peinture, on peut perdre du temps. N’hésitez pas à casser la tirelire
avec une bonne peinture, cela vous fera gagner du temps au nal.
Pour le matériel, nous avons sélectionné des rouleaux qui passaient
entre les ondulations des containers au plafond pour un gain de temps,
et un plus gros rouleau pour les ondulations des murs, qui sont moins
profondes (voir ci-contre). Pour ce qui concerne les crochets et les angles
du container, nous les avons peints à l’aide d’un petit pinceau à poils.
Pour la couleur, cela reste bien évidemment en fonction de vos goûts et
envies, nous souhaitions des murs et des plafonds blancs pour trancher
avec notre sol foncé et ainsi s’amuser avec la décoration.
ÉTAPE 4
LA POSE DES SOLS

> J - 1 mois
Souvenez-vous de nos étapes… Nous avons travaillé au sol directement
sur la surface de nos containers. Ensuite, nous avons installé l’isolant,
puis l’OSB. Nous souhaitions mettre du parquet pour redonner de la
chaleur à nos pièces. Nous avons opté majoritairement pour du parquet
vinyle plutôt qu’un parquet strati é.

Pourquoi du parquet vinyle ?


Le parquet vinyle est déjà muni d’une sous-
couche, tandis que pour le strati é, celle-ci est à
part. Le vinyle est résistant à l’eau, le strati é
non. Et en n, le sol vinyle est plus résistant aux
chocs et aux rayures qu’un sol strati é.

Nous avons mis le même parquet vinyle dans l’entrée, la pièce de vie, la
buanderie, le bureau, la salle de bains et le couloir qui dessert les
chambres. Le parquet mesure 8 mm d’épaisseur.
En revanche, pour les chambres, nous avons choisi un parquet strati é
classique de 6 mm d’épaisseur, sans oublier la sous-couche à installer au
préalable de 2 mm. On retrouvait donc la même hauteur que pour les
autres pièces, séparées par un seuil de porte.
L’équipement nécessaire
Lames de parquet vinyle (prévoyez 10 % en plus pour anticiper les
erreurs ou les découpes)
Copieur de forme
Sous-couche pour parquet strati é
Lames de parquet strati é

Aspirez bien tous les sols avant d’attaquer la pose pour travailler sur
une surface propre et bien plane.

Une bonne organisation est indispensable. Choisissez un endroit


assez éloigné de votre chantier pour réaliser les découpes des lames de
parquet parce qu’il y aura de la poussière.

Sélectionnez ensuite un sens de pose. En e et, la disposition de vos


lames pourra agrandir la pièce. En général, on dit qu’il faut poser le sol
dans le même sens que celui de la source principale de lumière de la
pièce.

Ça y est, tout est prêt, vous pouvez disposer vos premières lames
contre un mur, en commençant dans un angle. Installez des cales entre
vos premières lames et le mur pour laisser place à une éventuelle
dilatation des supports. Les lames doivent être posées en quinconce,
c’est-à-dire que les joints des lames ne doivent pas se suivre (voir
schéma).

Nous voulions réaliser les découpes de notre parquet en suivant la


forme des ondulations des containers. Ce choix est purement esthétique
et personnel. C’était aussi un gain de temps sur la nition. Pour réaliser
ce genre de découpes, vous aurez besoin d’un copieur de forme, un outil
qui permet de reproduire di érents types de contours. Comptez environ
une dizaine d’euros.

Quel autre type de sol choisir ?


Le type de sol le plus économique et le plus facile à mettre en œuvre
reste celui que nous avons choisi, mais nous vous exposons d’autres
possibilités :
Le carrelage : il est préférable de
couler un ragréage bré avant la pose
d’un carrelage ou bien d’installer une
natte de désolidarisation sur le sol du
container et d’isoler di éremment par
l’extérieur.
Le béton ciré : c’est la même
technique que pour l’installation du
carrelage.
ÉTAPE 5
L’EMMÉNAGEMENT !

> Jour J
Une fois la maison quasiment habitable,
nous avons progressivement apporté les
a aires de notre précédent logement. À
chaque passage à la maison, nous
faisions un voyage avec nos e ets
personnels. Cela nous a permis d’éviter
un gros déménagement avec la
mobilisation de main-d’œuvre et de
plusieurs véhicules.
Petit à petit, les pièces s’animaient et les
containers perdaient leur étiquette de
caisse de transport. Quel plaisir de
prendre en n possession des volumes
mis sur papier plusieurs mois
auparavant. Nous sommes passés d’un
appartement de 65 m2 à 145 m2 rien que
pour nous, et cette étape n’a franchement
pas de prix. C’est l’aboutissement d’un
travail important et parfois épuisant.
Les premières pièces aménagées furent les plus essentielles : une salle
de bain, les toilettes, une chambre et la pièce de vie. Les autres ont été
meublées et équipées par la suite, en fonction de nos envies et besoins.
Les extérieurs
Autour de notre maison, nous avons aménagé
l’extérieur pour assurer un minimum de confort
au moment des travaux, même s’il nous reste
encore pas mal de travail…
Autour de la maison
Nous avons fait livrer du gravier de type 0/31.5 mm a n de l’étaler tout
autour de la maison sur une bande de 80 cm de largeur. Cela nous a
permis de travailler proprement sans « patasser » toute la journée dans
la terre. L’important est de laisser respirer le bardage extérieur, et donc
de faire arriver votre sol 20 cm sous le bardage. Cela permet d’assurer
une bonne ventilation et de limiter grandement l’humidité.
Une fois les travaux de façade terminés, nous avons décidé de couler une
dalle de béton d’environ 60 m2 devant nos baies vitrées : elle constituera
notre future terrasse.

Une petite piscine


Nous avons choisi de construire une
petite piscine en blocs de béton à
bancher pendant que les engins de
chantier étaient là et que la météo nous
le permettait.
Ces travaux ont été réalisés une fois la
maison habitable, et lorsque la mini-pelle
était présente pour remettre le terrain à
plat.
La piscine fera 4 x 2 x 1,2 m. Un mini-
bassin que nous aurions pu faire en
containers également, mais les coûts de
ces derniers à ce stade de notre
construction rendaient l’a aire moins
intéressante.
Sachez tout de même qu’il est possible d’imaginer une piscine à partir
d’un container coupé en deux. Cette pratique se répand énormément et
présente les mêmes avantages qu’une construction de maison à partir de
ces caisses : c’est rapide, solide et très fun. Elle peut être hors sol ou bien
enterrée.
L’aménagement extérieur de votre maison container dépendra de votre
terrain, de vos envies et de votre budget. De notre côté, et comme
beaucoup d’autres propriétaires, nous souhaitions déjà terminer
complètement l’intérieur de notre maison avant de nous attaquer à
l’aménagement paysager, qui reste tout aussi important à notre sens.
Le studio annexe
Au départ de la construction, nous avions
décidé de créer un studio annexé à notre
maison. Pourquoi ? Nous souhaitions un espace
indépendant dans lequel nous pourrions
héberger de la famille, un ado en quête de
solitude, ou bien encore mettre ce logement en
location.
Il s’agit d’un container de 20 pieds, ce qui représente environ 15 m2
d’habitation avec ses propres alimentations en eau et électricité.
Accolé à la maison, il sera pour le moment destiné à la location.
Aménagé en un mois et demi, il présente tout le confort nécessaire à un
court ou long séjour.
Cette habitation indépendante nous permettra de pouvoir faire
découvrir l’habitation en container, et également de rentabiliser notre
investissement. D’après nos calculs, cette opération nous permettra de
payer, chaque mois, la moitié de notre
prêt bancaire, ce qui n’est pas
négligeable…
Ce qu’il nous reste à faire
Vous l’aurez compris, une fois l’intérieur terminé, il reste toujours à faire
dans la construction d’une maison. Nous prévoyons de réellement
naliser cette installation d’ici la n 2022 si tout va bien, soit 2 ans de
travaux pour réaliser ce projet. À ce jour, il nous reste encore beaucoup
de travaux : les extérieurs, la piscine…
La nalisation du toit
Durant toute la rédaction de ce livre, nous avons pu avancer sur les
travaux. En e et, nous avons installé des couvertines sur le toit de la
maison. Ce sont des bandeaux en acier galvanisé qui permettent de
protéger les acrotères qui font tout le
tour de la toiture.
Ces couvertines, en plus de garantir une
étanchéité parfaite, apportent une
nition supplémentaire à la maison car
nous avons décidé de les choisir de la
couleur des menuiseries, soit le RAL
7016 (gris anthracite).
Les extérieurs
Des aménagements extérieurs sont
encore au programme. En e et, nous
devons habiller notre terrasse en béton
brut, mettre un liner sur les murs de la
piscine, poser notre portail…
Tous ces travaux se feront petit à petit
quand la météo le permettra. Le principal
pour nous était de pouvoir habiter la
maison rapidement.
Vivre dans une maison
container
Une décoration particulière
Nous avons voulu garder cet aspect brut et
industriel des containers tout en jouant sur les
matières telles que le bois, le tissu et des
couleurs assez neutres.
GARDER L’EFFET CONTAINER
La mise en valeur des accrocs
L’idée de vivre dans ces boîtes qui
avaient parcouru les océans nous plaisait
particulièrement. Nous avons donc voulu
garder au maximum l’aspect container
sans le recouvrir en peignant en blanc
murs et plafonds. Les « cabosses » et
autres déformations des parois
participent au charme de la maison.
Les plaques d’immatriculation des
containers
Nous avons souhaité garder les plaques
d’immatriculation de nos containers. La
maman de Capucine les a poncées,
nettoyées et réécrites à l’encre de Chine.
Ces plaques retracent l’histoire de
chacun de nos containers : construction,
fabricant, propriétaire et âge. Cela
permet de retracer leur voyage dans le
monde entier.
L’IPN
On a bien mis en évidence l’IPN, pour le côté industriel. Pour rappel,
l’IPN sert à consolider l’ouverture des deux containers côte à côte.
Le dernier voyage de nos containers…

Un ami douanier a pu retracer le dernier voyage


de deux de nos containers.

L’un est arrivé le 10 avril 2020 à 6h15 à Fos-sur-


Mer sur le Maersk Newport (DK) en provenance
d’Izmir, en Turquie.

Un autre est arrivé le 5 juin 2020 à 16h09 à Fos-


sur-Mer sur le Tampa Triumph (PA) en
provenance de Singapour.
Notre porte de garage
On a eu l’idée de garder la porte du
container apparente en guise de porte de
garage pour deux raisons. C’était le seul
élément extérieur des containers que
nous pouvions laisser apparent en
respectant le PLU du village. Et la
seconde raison est la solidité de ses
portes ; en e et, elles se verrouillent par
le biais de 4 crémones sécurisées par un
cadenas introuvable dans le commerce et
qui est inviolable.
UNE AMBIANCE DE VOYAGE
Un fauteuil pour voyager dans le
temps
La maman de Capucine lui a o ert un
vieux fauteuil Louis XIV pour son
anniversaire. Nous voulions associer le
moderne à l’ancien. Elle l’a fait recouvrir
avec le tissu d’un sac de courrier postal
pour garder l’esprit de voyage dans notre
maison. Il a parfaitement trouvé sa place
dans notre chambre.
Une déco aimantée
Le principal atout d’une maison en container est de décorer son intérieur
en aimantant tous les accessoires. Vous pourrez ainsi les modi er au gré
de vos envies sans faire de trou.
Pour rendre une pièce chaleureuse, rien de tel que d’installer des plantes
vertes, aimantées à l’aide d’un crochet.
Et en n, pour aimanter d’autres surfaces, plus planes, on a trouvé un
ruban magnétique pour une quinzaine d’euros. Il existe di érentes
tailles, pour un rendu ni vu ni connu.
DES PIÈCES CLAIRES...
Toutes les pièces sont blanches, pour pouvoir laisser le champ libre à la
décoration. On recherchait des notes plutôt chaleureuses, notamment
dans les pièces où nous avions laissé des murs en tôle, ce qui donnait
très vite un aspect froid. De plus, nous avons essayé de rajouter du
lambris en bois blanc pour réchau er nos containers. Chaque pièce a
son thème.
La pièce de vie est boisée, beige et blanc, avec quelles notes de marron.
... ET CHALEUREUSES
Notre chambre est dans les tons kaki, blanc et bois foncé pour un décor
un peu « jungle naturelle ».
Les deux autres chambres sont blanches, sans décoration pour le
moment puisque ces deux chambres accueilleront nos futurs enfants
d’ici quelques années et nous choisirons les thèmes au moment voulu.
Le bureau mêle blanc, bois avec des notes dorées, pour donner du peps
et de la motivation.
La salle de bains de la suite parentale est
la seule pièce foncée de la maison, le sol
est identique aux murs, on a opté pour
un sol en vinyle (comme le sol de notre
pièce de vie) qui résiste à l’humidité et
donc adapté aux pièces d’eau. On voulait
trancher avec un décor un peu plus
moderne et froid pour une petite pièce
de la maison, histoire de ne pas s’en
lasser. Elle est donc noir et blanc avec
des touches grises. Le plafond est peint
en noir.
Notre grande salle de bains a gardé les
teintes chaleureuses du bois, la pureté du
blanc et quelques notes décoratives en
matière naturelle (le tapis en toile de
jute, la panière à linge en osier, un rondin
de bois en support à brosses à dents, une
plante verte…)
Le bois fait partie intégrante de notre
maison pour son aspect naturel et
chaleureux. On appréhendait énormément le fait de garder des parois en
container par peur de refroidir la maison et de la rendre terne ou encore
« sans vie ». Nous sommes plutôt satisfaits du rendu nal.
Notre ressenti
Depuis avril 2021, nous vivons dans notre
maison container pour notre plus grand plaisir
et celui de notre chat !
LES QUESTIONS QUI NOUS
SONT SOUVENT POSÉES
Est-ce qu’on se sent à l’étroit ?
Certains pourraient penser que vivre dans un container, c’est vivre à
l’étroit du fait de la taille de ces derniers. En réalité, c’est tout l’inverse,
les volumes de notre maison sont tout à fait similaires à ceux d’une
maison traditionnelle, voire encore plus accueillants. Quand nous
poussons la porte d’entrée, nous entrons dans une pièce de 45 m2 avec
une hauteur sous plafond de 2,57 m !
À chaque fois que des convives découvrent notre maison, la réaction est
toujours la même : « Wahou, on ne pensait pas que ce serait aussi
grand ! »
Les volumes sont donc agréables pour une vie au quotidien et ne sont
pas du tout un inconvénient dans ce genre de projet. Les ouvertures sont
même très importantes pour éviter la sensation d’enfermement.
Est-ce que c’est bruyant ?
On nous demande souvent si une maison container est plus bruyante
qu’une maison standard à cause de la ferraille qui la constitue. Eh bien
non, une maison en container est souvent beaucoup mieux isolée qu’une
maison ordinaire et l’isolation permet d’atténuer, voire de supprimer
tous les bruits extérieurs. À l’intérieur, il n’y a pas non plus d’e et de
résonance comme on pourrait le croire : avec les meubles et l’isolation
intérieure, ce phénomène disparaît complètement.
Est-ce qu’il ne fait pas trop froid l’été et trop chaud l’hiver ?
Pas du tout… Là aussi, c’est une ré exion que nous avons souvent
entendue. Nous avons eu l’occasion de comparer nos températures
intérieures avec une maison construite en 2019 en brique alvéolaire. En
été, il faisait plus frais dans notre maison et plus chaud lorsque les
températures commençaient à baisser (sans utilisation de climatisation
ou de chau age).
L’isolation est le point central de ce genre de construction. La maison
container n’a donc pas à rougir face à une maison ordinaire, si l’isolation
a bien été ré échie.
Est-ce qu’on y « capte » bien ?
C’est la question la plus posée sur notre page Instagram : est-ce que le
container ne fait pas l’e et d’une cage de Faraday ? Pour rappel, la cage
de Faraday est une structure métallique étanche aux champs
électromagnétiques ou électriques. Elle empêche donc ces derniers de
rentrer ou de sortir de la boîte.
À l’heure où j’écris ces quelques lignes depuis notre maison en
container, il fait froid dehors et toutes nos fenêtres sont fermées et
pourtant je capte parfaitement la 4G. En e et, une fois les ouvertures
réalisées dans le container, le principe de Faraday disparaît puisque vous
créez une ouverture sur l’extérieur. Le wi fonctionne également
parfaitement dans toute la maison, et preuve que le réseau passe à
travers les murs : nous le captons également à l’extérieur de la maison.
Bref, n’ayez aucune crainte concernant cet aspect technique qui est de
plus en plus important dans nos vies.
La vie au quotidien dans les containers
Quoi de plus fun que de vivre dans une maison
qui a déjà eu une vie et qui a parcouru des
millions de kilomètres ? C’est ce que nous
ressentons chaque jour passé dans notre
construction. Les bosses et impacts visibles sur
les parois des containers nous rappellent que ces
boîtes ont déjà du vécu et une histoire que nous
ne connaîtrons jamais. Pour nous, c’était
vraiment l’idée recherchée : vivre dans un
endroit atypique.
Je ne vous cache pas qu’au l des mois, nous ne
faisons plus trop attention à cela, mais l’idée est
toujours dans un coin de notre tête.
Aujourd’hui, le seul inconvénient que nous
trouvons à cette maison : le nettoyage des sols
lorsque les parois du container sont apparentes.
Les témoignages d’autres
personnes
Nous avons retracé notre aventure, nous
souhaitons désormais partager avec vous les
témoignages d’autres familles qui ont fait ce
choix d’habitation insolite.
ANNE-LISE & CHARLES
Qui sommes-nous ?
Anne-Lise : animatrice enfance, a gardé son travail durant les travaux.
Charles : conseiller nancier, a pris une année pour construire la maison
container.
En couple depuis 7 ans, nous avons un enfant né durant les travaux en
juin 2021. Nous avons conçu notre maison container en Vendée, à
10 minutes du Puy-du-Fou.
Pourquoi avoir fait le choix de l’autoconstruction ?
J’ai toujours voulu bâtir ma propre maison comme l’ont fait mes parents,
car j’adore le bricolage et les gros challenges. Peut-être aussi pour leur
montrer que je peux faire aussi bien qu’eux ? Et en n, il faut l’avouer,
pour le côté budgétaire ! J’ai peu de connaissances dans le bâtiment
mais j’ai souvent aidé des amis à construire leur maison et j’adore
apprendre de nouvelles choses.
Pourquoi le container ?
Je ne m’y connais pas en maçonnerie et ça ne m’intéresse pas du tout.
Donc j’ai dû m’orienter vers des maisons avec une structure di érente.
Les maisons en ossature bois me paraissaient plus complexes pour une
personne comme moi sans connaissances spéci ques. On ne se rappelle
même plus comment l’idée d’une maison container est arrivée, car en
2017 (deux ans avant le début du projet), il n’y avait, à ma connaissance,
aucun reportage sur ce type de constructions. Il a fallu beaucoup se
renseigner, car ces maisons existaient depuis longtemps en Europe de
l’Est mais il y avait très peu d’informations sur leurs étapes de
construction.
Les di érentes étapes
Les plans, les devis de matériaux obligatoires pour les prêts bancaires, la
recherche et l’achat du terrain, les autoformations aux di érents corps de
métiers ont commencé et se sont déroulés en 2019. Les travaux de
terrassement et de fondations ont été réalisés en septembre 2020 par des
professionnels et les containers ont été livrés le 23 octobre 2020. À partir
de cette date, j’ai en n pu commencer l’autoconstruction !
Charpente traditionnelle et couverture en panneaux sandwichs avec
l’aide d’amis et d’un chariot télescopique, découpe des containers et
pose de renforts tubulaires pour consolider la structure, construction
d’un plancher reliant les deux containers espacés de 3 m avec des IPE
recouvertes d’OSB, pose des ouvertures, assainissement et installation
des réseaux d’évacuation, plomberie et électricité, isolation et plaques de
plâtre, parquet, VMC double ux, bardage en panneaux sandwichs de
10 cm, montage des meubles de la cuisine et de la salle de bains avec
fabrication de quelques meubles sur mesure…
Pour le reste, nous avons sous-traité le terrassement et les fondations
pour la technicité et l’importance de ce corps de métier que je ne
connais pas, la pose d’un ballon thermodynamique et d’un poêle à
pellets pour avoir les garanties décennales, la projection de la mousse
polyuréthane sur le plafond du vide sanitaire car il faut du matériel
introuvable et hors de prix, et également le carrelage et la faïence de la
salle de bains, car nous avions pris pas mal de retard.
Les tops et les ops
Il y a eu beaucoup de questionnements sur le mode opératoire de
chaque corps de métier mais, avec quelques recherches sur Internet et
des groupes d’entraide, je trouvais généralement assez rapidement
réponse à mes questions.
L’étape la plus compliquée mentalement a été début décembre 2020,
lorsqu’il y a eu des tempêtes et que les bâches qui protégeaient le
plancher des containers et l’OSB s’envolaient, laissant l’eau s’in ltrer et
causer des dégâts.
Une autre étape beaucoup plus longue que prévue a été les bandes de
placo. Beaucoup m’ont conseillé de sous-traiter mais j’ai voulu essayer.
Je ne le regrette pas car elles sont très bien faites, mais au lieu de mettre
une fois et demie à deux fois plus de temps qu’un professionnel —
comme pour les autres corps de métier — j’y ai passé cinq à six fois plus
de temps et la motivation en a pris un coup.
À l’inverse, pendant la préparation du projet, j’ai consacré plus d’une
centaine d’heures à me former aux normes électriques, et j’avais peur
d’avoir loupé quelque chose et que le Consuel n’accepte pas mon
installation, mais ça s’est nalement très bien passé. Idem pour la
plomberie que je redoutais mais qui a été très simple à faire une fois que
j’avais fait mes plans de réseaux.
Si c’était à refaire, on
recommencerait ?
Dans l’ensemble, nous sommes très
satisfaits de ce projet mais, comme
beaucoup d’autoconstructeurs, il y a
certaines choses et travaux que nous
referions di éremment. Notamment
l’isolation extérieure en polyuréthane qui
a un très bon pouvoir isolant avec une
faible épaisseur, mais qui a une inertie
thermique très mauvaise. La chaleur du
soleil rentrant par les baies l’après-midi
est vite partie lorsque celui-ci se couche.
De plus, les panneaux de 200 kg
mesurant 12 m de long par 1,15 m de haut
ont été très compliqués et dangereux à
mettre en place malgré la présence d’un
télescopique.
Notre ressenti dans la maison
Nous avons emménagé le 11 septembre 2021 et pro tons maintenant
pleinement de l’intérieur de notre maison. J’ai rapidement repris mon
activité salariée donc j’ai moins de temps pour les dernières nitions. À
ce jour, il nous reste l’extérieur que nous ferons le printemps prochain.
C’est-à-dire, un peu de terrassement, 300 m² de pelouse, environ 30 m de
clôture, un garage sur le côté et une pergola en bois. Nous sommes
maintenant ers d’habiter notre maison faite de nos mains et nous vous
encourageons tous à faire de même, tout en préparant soigneusement
votre projet et en n’oubliant pas les imprévus !
Vous pouvez suivre notre construction via notre page
Instagram.com/housemetal85
ALICIA & YANN
Qui sommes-nous ?
Alicia : 28 ans au lancement du projet, assistante de régulation médicale,
adepte de sport et de voyage.
Yann : 28 ans au lancement du projet, profession médicale en libéral en
tant que pédicurepodologue, pratiquant de nombreux sports dont le
rugby en compétition.
Pourquoi avoir fait le choix de l’autoconstruction ?
Pour faire une maison à notre image, en l’absence de professionnels de
la construction en containers, pour sortir des sentiers battus tout en
vivant une expérience hors normes et réaliser aussi de nombreuses
économies.
Pourquoi le container ?
L’idée avait été vue dans le nord de la France et mise en sommeil
pendant de nombreuses années. Puis, lorsque ce fut le moment
d’acheter, on ne voulait pas d’une maison classique au même prix qu’un
projet fou comme celui-ci. Donc on s’est lancés.
Nous étions surtout dans une démarche de recyclage, pour faire du neuf
avec du vieux et utiliser des ressources déjà transformées. À cela
s’ajoutent la abilité de la structure et un clin d’œil aux voyages.
L’idée a mûri pendant plusieurs années avec des reportages sur des
constructions en containers en Europe du Nord, et le suivi d’un couple
d’autoconstructeurs sur les réseaux sociaux.
Avions-nous des connaissances en construction ?
Alicia n’avait aucune connaissance en termes d’outillage ou de pratique.
De mon côté, j’avais fait une légère rénovation d’un studio de 28 m2 en
autodidacte, mais je ne possédais aucune formation.
Les tops et les ops
Les travaux ont pris du retard à cause de la banque et ont donc
commencé en novembre par le terrassement et les fondations, puis les
containers sont arrivés n décembre.
Un début de chantier en extérieur sous la neige et le gel pendant de
longues semaines, mais la motivation était là et le fait de voir en n ce
projet prendre vie nous a donné la force d’avancer.
Grâce à nos recherches personnelles en ligne et à une bonne
organisation, le chantier s’est globalement bien passé. La bonne
surprise, c’est qu’on s’est plutôt bien adaptés à la vie de chantier et à la
vie de couple sur le chantier. L’équilibre entre la journée dédiée au
travail et le soir et le week-end consacrés au chantier n’est pas facile et
demande de la discipline, mais c’est nécessaire ! Il y a forcément eu des
moments di ciles, les plus grosses di cultés étaient liées au fait que les
containers étaient vieux et donc bien déformés, abîmés, il fallait sans
arrêt s’adapter et trouver des solutions, rien ne se passait vraiment
comme sur le papier. C’était une remise en question et une adaptation
permanentes. Une fatigue mentale très importante puisqu’on y pensait
tous les jours.
La di culté en tant qu’autoconstructeurs et par conséquent maîtres
d’œuvre, c’est qu’il faut choisir les matériaux en amont, opter pour la
meilleure technique de mise en œuvre, seuls, en essayant de ne pas faire
de trop grosses erreurs. Alors on cherche, on se renseigne, on essaie, on
se trompe, on recommence, et on y arrive ! Et ça, c’est la plus belle des
récompenses.
Si c’était à refaire, on recommencerait ?
Le chantier n’est pas ni à l’heure actuelle ! On a fait 70 % de la maison,
nous sommes donc toujours dans les travaux, on a ralenti un peu la
cadence, car il faut savoir se préserver aussi physiquement et
mentalement pour tenir sur la longueur ! Mais je pense que si c’était à
refaire, on le referait, mais on diviserait la surface par deux (rires) ! Et
surtout, pas tout de suite, ce sont trois années intenses, durant lesquelles
on a mis nos vies entre parenthèses pour se consacrer à notre projet, en
plus de nos professions respectives, donc on va pro ter de la vie et de ce
qu’elle nous o re avant de repartir sur un autre projet !
Notre ressenti dans la maison
La vie est tellement belle dans la maison, on l’a pensée et construite de
nos mains, à notre image, des années de ré exions, puis on passe du
rêve à la réalité.
Après plusieurs mois de lutte (administratives, nombreuses études…), de
doutes, de motivation, puis de courage, de force, de détermination, de
joies, de pleurs, de complicité, de partage, d’amour, on a réussi.
Aujourd’hui, nous sommes riches de
cette expérience, nous nous sommes
dépassés, nous avons mis nos esprits et
nos corps à rude épreuve, mais la
récompense est là, nous l’avons tellement
méritée que nous avons soif d’en pro ter
plus que jamais.
Pour les craintes de fraîcheur de l’acier,
d’isolation… nous ne ressentons pour
l’instant pas du tout ces inconvénients
de nombreuses fois cités.
Conseils aux futurs autoconstructeurs
Croyez en vous et en vos rêves ! Même si personne ne croit en vous ou
en votre projet, prouvez l’inverse et vivez votre propre expérience !
Il est indispensable d’avoir une bonne organisation en amont, de se
renseigner au maximum (ce n’est jamais assez !), de demander conseil
encore et encore, d’être bien entouré, de croire en son projet et de se
donner les moyens de réussir, de s’écouter, de demander de l’aide quand
on en a besoin, mais surtout vivez-le à fond et pro tez-en sur l’instant,
même dans la di culté ! Imposez-vous une discipline sans faille. Et si
vous êtes en couple comme nous, votre amour n’en ressortira que plus
fort et plus beau !
Vous pouvez suivre notre construction via notre page
Instagram.com/steelbox_01/
FRANÇOISE & NICHOLAS
Françoise Hillier et Nicholas Goodwin souhaitaient vivre autrement,
dans une maison atypique.
Leur idée remonte à plus de dix ans après avoir vu les appartements
containers à Amsterdam.
« Les containers ont essuyé des tempêtes, ils résistent à tout, ils sont
chargés d’histoire… Leur donner une seconde vie nous a semblé un beau
projet, un peu à l’image de notre couple » explique Françoise.
Les containers sont comme des Lego®. Quelques rectangles de carton
qu’on déplace, qu’on empile, qu’on repense jusqu’à ce que leur idée
prenne forme. Leur rencontre avec un architecte local, Fabrice Curty
(MC+ Architecture) leur permet de réaliser leur rêve. « Tous les lundis,
nous avions une réunion de chantier au milieu des containers avec notre
architecte et toutes les entreprises, nous avons eu de la chance d’avoir
quelqu’un d’aussi consciencieux et professionnel. »
En mars 2019, les containers aux couleurs variées arrivent par camions
dans le lotissement et sont déposés par une grue sur le terrain, à la
grande curiosité, mais aussi inquiétude, des voisins.
Le 20 juillet 2019, Françoise et Nicholas emménagent dans leur nouvelle
maison.
« Cinq mois de travaux, c’était génial, raconte Françoise qui précise,
nous n’avons plus 30 ans, et je n’avais pas la patience d’attendre 18 mois,
dans le meilleur des cas, pour voir notre maison se construire. » « Si l’on
devait recommencer aujourd’hui, nous ferions à l’identique », a rment
Françoise et Nicholas.
Un peu plus de deux ans plus tard, ils ont toujours autant de plaisir à y
vivre. À l’unisson, ils con ent : « C’est notre havre de paix, avec toute
cette luminosité o erte par les baies vitrées, et le patio intérieur baigné
de lumière où l’on peut s’isoler pour se détendre, lire, ou simplement
avoir une visio-conférence, sans déranger l’autre. »
Lorsqu’on leur pose des questions via les réseaux sociaux, ils mettent à
disposition une sélection de photos, et ils ont déjà ouvert leur porte à de
nombreux visiteurs.
Quel avenir pour les maisons
containers ?

La maison container présente de nombreux atouts qui séduisent de plus


en plus de constructeurs particuliers ou professionnels. Le container
peut non seulement être utilisé pour de l’habitation principale,
secondaire, à vocation sociale, mais aussi pour héberger une activité
professionnelle ou commerciale. Il peut aussi servir de stockage ou
encore de piscine, en annexe de votre projet.
Les idées ne manquent pas et ce qui est le plus fou dans cette histoire,
c’est qu’en partant d’une boîte métallique pas vraiment esthétique, on
retrouve aujourd’hui des constructions qui s’intègrent parfaitement dans
le paysage.
Alors, on peut se poser une question : le container ne pourrait-il pas
devenir le matériau de prédilection des constructions de demain ? En y
ré échissant, cette solution paraît idéale : des centaines de containers
sont disponibles partout dans le monde et n’attendent que d’être
recyclés. L’empreinte écologique de ce genre de construction est très
faible, et l’impact environnemental est lui aussi diminué. Les
constructions sont rapides, solides, et tout aussi durables qu’une maison
ordinaire.
Nous sommes convaincus que ce genre de construction à base de
containers est l’avenir de l’habitat. Le seul frein, selon nous, est
l’acceptation par la société : plusieurs projets containers tombent
actuellement à l’eau à cause de di érents acteurs importants qui, par
méconnaissance du sujet, refusent ces constructions. Nous pensons
notamment à certaines banques qui ne souhaitent pas nancer la
construction d’une maison container, mais également à certains services
d’urbanisme qui refusent de voir naître ce genre de projet dans leur
commune… Les mentalités changent petit à petit mais doivent encore
évoluer a n de considérer le container comme un véritable moyen de
construction qui n’a pas à rougir face aux constructions standard.
Un récent sondage réalisé sur notre page Instagram a révélé que 80 %
des participants (environ 1 000 personnes) seraient prêts à acheter une
maison en containers pour y vivre. Ce qui prouve bien que le container
prendra peu à peu sa place sur le marché de la construction.
Remerciements
À Bruno, Didier, Christine, Catherine, Yves, Rémy, Céline, Alexis, Élodie,
Yann, Louise, Marc, et tous les membres de nos familles, amis, qui nous
ont soutenu de près ou de loin dans la réalisation de ce projet
complètement fou.
Aux entreprises, administrations, voisins, pour leurs précieux conseils,
leurs prestations, leur aide, leurs encouragements qui nous ont permis
de pouvoir aller au bout de cette construction novatrice dans notre
région.
PAGE DE COPYRIGHT
Crédits photos
Florent Baulard et Capucine Covarel (@Homebox25) : 4-5, 15 hg, 27 hd, 29,
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Claire Curt : 6, 8, 27 bg, 80 d, 83, 104 d, 105, 107 hg, 107 bg, 107 bd, 108, 109,
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138-139, 4e de couverture.

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Creative Commons : 12.


Charles Chevalier : 141 hd, 143, 144, 145 h, 145 b, 147.
Yann Perret-Medevielle : 141 hg, 141 bg, 141 bd, 149, 151 h, 151 bg, 151 bd.

Nicholas Goodwin : 153.


Les dessins p. 38, 39 h, 58, 63, 67, 68, 74, 77, 92 et 103 sont de Laurent Stefano.
DPDS : Dessin p. 39 b

Direction : Guillaume Pô
Direction éditoriale : Élisabeth Pegeon
Édition : Liza Person-Lisiecki
Direction artistique : Julie Mathieu
Relecture : Fanny Gauvin
Conception graphique : Vincent Fraboulet

© 2022, Éditions Rustica, Paris


Dépôt légal : avril 2022
ISBN : 978-2-8153-1907-2
ISBN numérique : 9782815319973
www.rusticaeditions.com

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