Elevages de Poulet Repro
Elevages de Poulet Repro
Elevages de Poulet Repro
I- OBJECTIF
L’objectif de l’élevage de la poule reproductrice et coq reproducteur type chair ou type ponte est de
transmettre à leurs progéniture tous les caractères recherchés ; tout en gardant leur potentiel de
reproduction intact. Dans le cas de la reproductrice type chair, on cherche à transmettre une croissance
rapide, une bonne efficacité alimentaire et une excellente qualité de viande. Dans le cas de la
reproductrice type ponte, on cherche à transmettre une intensité de production élevée, une meilleur
efficacité alimentaire et une bonne qualité des œufs. Pour réaliser les performances souhaitées, il est
impératif de mener une conduite rationnelle et attentive.
· Conduite séparée des mâles et femelles jusqu’à la mise en place dans le bâtiment de reproduction.
C’est le meilleur système, puisqu’il offre l’avantage de pratiquer un programme de rationnement et de
contrôler le poids vif de chaque sexe étant donné que leurs besoins alimentaires sont différents.
· Conduite mélangée des deux sexes :dans ce cas, les mâles ne doivent pas être
mélangés avec les femelles que lorsque leur poids vif dépassent celui de femelles de 40%. En plus la
quantité d’aliment distribué doit être basée sur le poids des femelles.
La moitié du patrimoine génétique du poussin provient de son père. Donc, il est important d’assurer une
bonne conduite des mâles pour qu’ils restent productifs durant toute la périodes de reproduction. Ainsi,
pour mettre en œuvre une bonne conduite plusieurs technique et normes doivent être maîtrisées.
a- Identification
Après l’éclosion des poussins et l’opération de sexage, les mâles sont désonglés et parfois écrêté à l’âge
d’un jour pour permettre de bien les identifier. En plus du marquage, l’opération de désonglage permet
de réduire les blessures faites aux femelles lors du couchage ; ce qui améliore davantage la fertilité.
b- Effectif de démarrage
Il est conseillé de démarrer les mâles séparément des femelles. L’effectif de démarrage est de 15% de
celui des femelles ; de manière à pouvoir effectuer le triage par la suite pour arriver durant la période de
la mise à la reproduction avec un effectif de 10%(soit un, sexe ratio égale à 1/10). Il est également
recommandé de loger un maximum de 6 à 8 sujets /m2 jusqu’à 6 semaines d’âge.
c- Triage
Le premier examen des mâles commence à 6 semaines d’âge. L’examen se base sur la conformation et
le poids vif de sorte que les sujets ayant une mauvaise conformation et poids vif faibles doivent être
éliminés. Un second triage est réalisé à 18 semaines d’âge sur les mêmes critères ( conformation et
poids vif). En fin, un troisième examen est effectué juste avant la mise à la reproduction (22 à 24
semaines) pour éliminer les coqs présentant un développement sexuel trop tardif et qui sont
reconnaissables par les signes suivant : Crête faiblement développé et penchée, barbillons asymétriques
et absence d’ergot.
d- Conduite alimentaire
Les besoins alimentaires ainsi que les performances des mâles diffèrent de ceux des femelles, ce qui
justifie une alimentation séparée des deux sexes.
Durant la première semaine d’âge , les coqs sont alimentés à volonté. Mais, à partir de la deuxième
semaine, la quantité d’aliment distribuée doit être limitée à 30 grammes par jour par sujet puis la ration
est augmentée en moyenne de 5 grammes chaque semaine de manière à ce que les coqs reçoivent
chacun 100 à 110 grammes par jour à 18 semaines d’âge. Les coqs doivent disposer chacun d’au moins
15 cm et si possible 30 cm de mangeoire afin de limiter les effets de compétition. Il convient également
de distribuer l’aliment très rapidement et de limiter la consommation d’eau.
e- Exercice
La solidité des pattes des coqs est importante, car elle permet une grande longévité et une meilleur
activité sexuelle. Ceci impose d’encourager l’exercice des mâles. Ainsi, la distribution des grains de
céréales (orge, maïs, avoine dans la litière fourniront un bon moyen d’exercice et permettrent également
une bonne aération de la litière. Les dose recommandées sont de l’ordre de 4 à 5 grammes par jour et
par sujet ; à distribuer de préférence les jours de non alimentation.
f- Programme lumineux
Le programme d’éclairement recommandé pour les coqs reproducteurs dans le cas des bâtiments obscur
est présenté dans le tableau 2 suivant.
4 j – 22 semaines (154j) 8h
155 j 12h
23 semaines 13h
24 semaines 14h
25 semaines 15h
30 semaines 15h30mn
31 semaines 16 h
g- Programmed e vaccination
Il est important d’établir un programme de vaccination des reproducteurs pour permettre de transmettre
des anticorps maternels à leur progéniture. Le programme de vaccination devra être terminé à l’âge de
18 semaines. Un exemple de programme de vaccination est présenté à titre indicatif dans le tableau 3 ci-
après.
NB : Ce programme est donné simplement à titre indicatif et peut être modifié selon le vétérinaire
traitant et selon la prévalence des maladies dans la zone d‘élevage.
II-2-1- Croisement
L’introduction des mâles dans le bâtiment de reproduction aura lieu normalement à 20 semaines. Il est
conseillé que l’introduction devra se faire la nuit ou juste avant d’éteindre les lumières de façon à éviter
la concurrence et les batailles. En outre, la répartition des mâles doit être uniforme dans tout le
bâtiment. Un minimum de 8 et un maximum de 10 mâles pour 100 femelles est recommandé. Ce taux
doit être vérifié et maintenu tout au long de la période de reproduction. De même, il est recommandé de
vérifier les becs de tous les mâles sélectionnés et retailler les si nécessaire, en épointant le bec supérieur
contre la lame chaude du débecqueur afin de réduire les blessures causées aux femelles lors du
couchage.
Les performances de la poule reproductrice sont inférieurs à celles enregistré par la poule pondeuse
comme il est illustré dans la figure 1 suivante.
Figure 1 : Courbe de ponte et nombre cumulé d’œufs de poule reproductrice
La période allant de 18 à 34 semaines semble la plus critique pour la croissance et le développement des
reproductrices. Durant cette période, la stimulation lumineuse est faite pour encourager la maturité
sexuelle. L’aliment passe de la formule croissance à la formule reproduction. Un aliment standard
reproduction avec 15,5 à 16% de protéines brutes et 2750 Kcal EM/Kg est recommandé. Durant cette
phase le plan de rationnement doit suivre le système Augmentation/Réponse. La ration journalière
maximale doit être atteinte quelques jours avant le pic ou pendant le pic mais jamais après. Après le pic,
les quantités d’aliment distribuées doivent rester stables pendant 4 à 6 semaines normalement jusqu’à
34 semaines. A cet âge, les poules reproductrices auront obtenues leur gain de poids nécessaire et donc
tout gain supplémentaire sera transformé en graisse, ce qui entraîne une diminution de la production des
œufs et de la fertilité. Donc après 34 semaines , le plan de rationnement doit suivre le système
d’alimentation Réponse/Diminution sans oublier que cette diminution devra être effectuer
progressivement. La diminution de la ration consiste à réduire environs 0,6 grammes par poule chaque
semaine. Rappelons la règle générale qui exige que la réduction de la ration doit suivre la diminution de
la ponte mais, elle ne doit jamais causer une baisse de ponte.
Le contrôle de poids des mâles est recommandé durant la période de reproduction. Pour cela, on utilise
le principe de l’alimentation séparée ; de même que les besoins nutritionnels des deux sexes sont
différents étant donnée que les mâles exigent moins de protéines et de calcium que les femelles. En
effet, il y’a différentes façons de pratiquer l’alimentation séparée des mâles et femelles par l’adaptation
des mangeoires. Les ma^les sont empêchés d’accéder aux mangeoires des femelles par un système
anti-coq Une ouverture de 60 mm et/ou une largeur de 43 mm conçue dans les mangeoires des femelles
empêche l’accès des ma^les. On peut également ne pas écrêter les coqs pour les empêcher d’accéder
aux mangeoires des femelles. Si la différence de tailles entre animaux des deux sexes est suffisante, les
mâles sont nourris dans des mangeoires séparés des placées suffisamment haut pour que les femelles
n’y accèdent pas. La ration journalière est de l’ordre de 130 à 136 grammes par jour et par coq avec des
doses énergétique de 2700 à 2900 Kcal EM/Kg et des teneurs en protéines de 11 à 12%. Notons, par
ailleurs que la pratique d’une alimentation séparée des ma^les améliore la qualité et l’efficacité du
sperme ainsi que la fertilité et l’éclosabilité.
II-2-4- Couvaison
a- Définition
La couvaison est un comportement parental qui se manifeste par l’incubation des œufs et les soins aux
jeunes. Elle intervient après la ponte d’un certains nombre d’œufs. Chez la dinde sauvage ce nombre est
voisin de 20 œufs. Chez l’animal domestique, la couvaison apparaît aussi dans les 3 à 4 semaines qui
suivent le pic de ponte mais peut être rencontrée jusqu’ la 8ème semaine.
b- Caractéristique de la couvaison
La poule couveuse est reconnue par un certains nombre de signes d’ordre comportemental,
morphologique et hormonal.
Lorsque les animaux sont élevés au sol, les poules couveuses sont caractérisées par :
Maintenance du nid,
Augmentation progressive de la durée de séjour au nid : une poule peut passer 90% de son temps sur
le nid et ne le quitte que rarement pour manger et boire,
Plusieurs modifications d’ordre morphologiques et anatomiques sont observées chez les poules
couveuses. Ces modifications concerne particulièrement :
Régression de l’ovaire,
Développement de la vascularisation,
Ouverture du cloaque devient plus étroite et plus sèche,
lors de la couvaison, les niveaux des hormones circulant, connaissent des variations. Les principales
variations endocriniennes observées sont :
Cependant, les effets de ces hormones sur le contrôle de la couvaison ne sont pas exactement connus et
nécessitent des études et recherches de confirmation de m^mes que les observations constatées sont
parfois contradictoires entre les différentes espèces.
Le phénomène de la couvaison s’accompagne souvent par une diminution de l’activité ovarienne qui
entraîne par la suite une diminution de ponte et se termine par un arrêt de ponte comme il est illustré
dans la figure 2 ci-après.
Figure 2 : Courbe de ponte typiques de la dinde reproductrice
Ventilation insuffisante,
Température élevée,
Stimulation visuelle et tactile (contact abdominal avec les œufs) suite à un ramassage pas assez dans le
cas de l’élevage au sol,
La méthode efficace pour le traitement des poules couveuses est d’abord le repérage et l’isolement. En
effet, un repérage précoce des poules couveuses à proximité des nids permet un retour en ponte plus
rapidement. Le traitement peut être pratiqué de deux façons : classique ou chimique.
Le traitement classique consiste à ce que les poules couveuses repérées sont transférées dans des cages
individuelles, sans nids recevant l’aliment et l’eau à volonté sous un éclairement permanent à intensité
suffisamment forte pendant 24 à 72 heures.
Le traitement chimique consiste à distribuer dans l’aliment des substances anti- oestrogènes telles que le
Citrate de Clomifène ou des drogues telles que la Bromocriptine (CB154).
- 25 à 65 semaines 41 34 51
Mortalité et élimination de
- 0 à 24 semaines 2 2 30
- 25 à 65 semaines 4 6,8 20
Pour une bonne conservation des œufs à couver, il faut suivre les principes qui se rapportent à la
prévention contre les infections par les bactéries ou les moisissures, le contrôles de la température, le
contrôle de l’évaporation et la position de stockage.
a - Propreté
Pour produire des œufs ç couver propres , il faut que les nids doivent être propres et leur litière changée
au moins une fois par semaine. Les œufs pondus au sol (hors nids) ne doivent pas être incubés. Ils
doivent être ramassés et stockés séparément des œufs propres.
b - Température
Le refroidissement de l’œuf pondu à couver doit se faire progressivement, si l’on veut que l’embryon
reste vivant. Durant les 6 à 10 heures, les œufs doivent être maintenus à une température de 21 à 27
°C, pour être ensuite ramenés à la température de stockage. En règle générale, plus la durée de
stockage est longue plus la température de stockage doit être basse (voir tableau 4).
c - Évaporation
L’eau contenue dans l’œuf ainsi que l’air passent à travers les micro pores de la coquille des œufs. Dans
une atmosphère sèche, l’évaporation de l’œuf est plus rapide. Ainsi, les risques de mortalité
embryonnaire sont élevées, l’éclosion sera retardée et les poussins seront moins beaux et moins viables.
d - Position
Pour une faible durée de stockage jusqu’à 7 jours les œufs doivent être placés le grand bout (chambre à
air) vert le haut. Si les œufs seront conservés plus de 7 jours, il doivent être placés la pointe en haut dès
le premier jour. Quand les œufs sont transférés de la salle de stockage aux incubateurs, il suffit alors de
les retourner
e - Normes
Les normes à respecter pour une bonne conservation des œufs à couver sont résumées dans le tableau 5
ci-dessous.
III-1- Définition
L’insémination est une technique permettant de supprimer l’accouplement naturel (couchage) lors de la
fécondation d’une femelle. Elle consiste à recueillir la semence du mâle et à la transplanter dans les voies
génitales femelles après avoir subi une dilution ou non.
III-2-1- Avantages
Économie d’aliment et autres charges d’élevage liées à l’élevage d’un effectif réduit des mâles,
Amélioration génétique par une sélection sévère : ne retenir que les mâles présentant une très bonne
conformation,
III-2-1- Inconvénients
La technique de récolte du sperme la plus efficace est le massage dorso-abdominal avec traite du
cloaque. Cette technique implique deux personnes. Le premier opérateur effectue le massage (2 à 3
passage de main) dans la région dorsolombaire du coq, en maintenant celui-ci en travers sa cuisse.
L’éjaculation est obtenue en comprimant la région latérale du cloaque du coq ou s’inversent les vésicules
spermatiques. Le second opérateur maintient les pattes du coq à hauteur de l’articulation tibio-
métatarsienne et récolte le sperme par aspiration dans un tube. Les deux opérateurs peuvent manipuler
80 à 120 coqs logés en cage à l’heure.
III-3-2- Évaluation des éjaculas
a - Volume
Le volume des éjaculats est déterminé facilement soit par mesure pondérale exprimée en cg ou en mg
soit par mesure volumétrique exprimée en ml. Précisons que la masse volumique du sperme est très
voisine de celle de l’eau. Le volume des éjaculats des m^les de différentes espèces avicoles est donné
dans le tableau 6.
b - Concentration
La concentration des éjaculats est exprimée par le nombre de spermatozoïdes par éjaculât. Elle est
mesurée soit par comptage direct à l’hématimètre soit par des méthodes indirectes (Spermatoctrite,
photomètre). Le nombre de spermatozoïdes produits dépend des facteurs physiologiques et techniques.
Les facteurs physiologiques sont liés au nombre de spermatogonies souches et rendement de la
spermatogenèse alors que les facteurs techniques se rapportant au mode de récolte du sperme, la
technicité de l’opérateur, le degré d’entraînement des coqs et la fréquence de collecte. La concentration
de l’éjaculât des différentes espèces avicoles est indiquée dans le tableau 6 suivant.
c - Qualité
La qualité du sperme est évaluée par la qualité des spermatozoïdes qui est liée à leur fécondance
(aptitude à féconder l’œuf) et à donner un embryon viable. Plusieurs tests peuvent être utilisés tels que :
III-4-1- Dilution
Le sperme récolté à l’état frais peut être dilué ou non selon le délai d’utilisation. Chez le coq, aucune
dilution n’est nécessaire si son délai d’emploi ne dépasse pas 30 à 45 mn après sa récolte. Si ce délai est
dépassé, il convient utile, puis nécessaire de le diluer éventuellement de le refroidir. En revanche, le
sperme du dindon perde très rapidement sa fécondance et doit être dilué au fur et à mesure de sa
récolte.
Le rôle de dilueurs est de préserver la mobilité des spermatozoïdes, de protéger leur fécondance, de
tamponner le milieu, d’apporter les nutriments essentiellement énergétiques et de les préparer à la
congélation.. Ainsi, les différents dilueurs sont caractérisés par leur système tampon (citrate, phosphate,
acétate) et chélatant (glycine, glutamate) et comprennent généralement un sucre (glucose, fructose).
Parmi les dilueurs on trouve : acide citrique, acétate Mg, citrate K3, citrate Na-2H2O, glutamate de
sodium, acétate Na, chlorure Mg, glucose, fructose phosphate K2 , phosphate K, BES, TES, NaOH, blanc
d’œuf, lait écrémé, eau.
c - Taux de dilution
Une dilution trop forte du sperme provoque une diminution de la mobilité et de la fécondance des
spermatozoïdes. Pour les différentes espèces avicoles, le taux de dilution optimum de dilution se situe
entre 1/3 et 1/2. Cependant, quelque soit l’espèce, la dilution ne permet en aucun cas d’inséminer un
plus grand nombre de femelles par éjaculât, puisque le facteur le plus important est le nombre de
spermatozoïdes par dose d’insémination. Il faut donc augmenter le volume des doses de sperme dilué en
raison inverse du taux de dilution de manière à maintenir constant la quantité de spermatozoïdes
inséminés.
Ce délai semble pouvoir atteindre 24 heures, voir 48 heures chez le coq et le dindon. Toutefois, plusieurs
facteurs conditionnent le résultat de fécondation après le stockage du sperme : qualité du sperme frais,
non aération pendant le stockage, la température de stockage (12 à 15°C semble préférable s’il s’agit
d’un stockage de 6 heures au moins chez le dindon), la vitesse de refroidissement des spermatozoïdes
(un refroidissement progressif de l’ordre de 1°C/mn est préférable). Notons par ailleurs, que les effets de
la conservation du sperme sur le taux de fécondance sont d’autant plus sensibles que les poules
avancent en âge.
III-4-2- Congélation
Les principales difficultés rencontrées lors de la congélation des volailles sont la dégradation des
membranes des et les phénomènes de toxicité. En effet, la préparation des à la congélation à lieu à une
température voisine de 4°C. La congélation proprement dite à lieu dans des vapeurs d’azote. Le sperme
étant conditionné soit en ampoules, en paillettes, ou en pellets. Les meilleurs résultats semble être
obtenus en paillettes avec une vitesse de refroidissement voisine de –40°C/mn. Le stockage proprement
dit a lieu dans l’azote liquide à une température proche de –180°C.
Avant,’insémination est effectué à l’aide d’une seringue graduée. Mais pour avoir des doses précises et
éviter le risque de contamination, il est préférable d’utiliser des distributeurs automatiques équipés de
matériel jetables. Ils permettent en effet de répartir le sperme dans des paillettes-gaines calibrées
(capacité1,2ml) qui sont utilisées au moyen d’une mitraillette d’insémination permettant de délivrer des
doses précises et ajustables dans une large gamme (6 à 60 doses et plus) par paillette. Le complément
habituel de ce matériel est une planchette de contention des poules. Ils doivent être complétés par un
photomètre étalonné pour chaque espèce pour dénombrer les spermatozoïdes des éjaculas et ajuster le
volume du sperme à inséminer. Avec ces différents instruments, une personne peut inséminer 250 à 350
femelles par heure
NB : - Ce dispositif ne permet cependant pas d’inséminer les pintades , lesquelles l’éversion vaginale est
difficile à obtenir. On utilise donc pour cette espèce un banc d’insémination.
- L’insémination de la dinde a lieu au sol en raison de son poids élevé. Les canules utilisées sont
de type individuel et ne contient qu’une seule dose de sperme afin d’éviter au maximum la propagation
microbienne d’une femelle à l’autre. Ces canules peuvent être distribuées grâce à une machine
automatique.
La réussite des inséminations varie avec l’activité cyclique de l’oviducte : motricité, absence ou présence
de l’œuf, sécrétion et composition des glandes utérines. En effet, les expériences ont montré que le
moment optimal d’insémination est lié non pas à l’heure du jour mais au délai séparant l’oviposition et
l’insémination. Dans la pratique, il est souhaitable d’inséminer les poules au moins 8 heures après
allumage, car elles pondent surtout autour de 4 heures après celui-ci. Au contraire, chez la pintade et la
dinde, l’heure moyen de l’oviposition se situe entre 6 et 10 heures après allumage et doivent donc être
inséminées au moins 12 heures après allumage ou peu avant extinction. Ces règles sont surtout
applicables en début de période de reproduction. Elles sont plus difficile à respecter ultérieurement en
raison de la dispersion croissante des heures d’oviposition individuelle quand les animaux avancent en
âge. Il faudrait alors pouvoir inséminer pendant la période nocturne.
Il est possible de réaliser des inséminations à différent niveaux du tractus génital : vagin, utérus,
magnum. En effet, les inséminations faite en amont du vagin permette des taux de fécondation élevés.
Dans la pratique, il est recommandé de réaliser des inséminations chez les gallinacés à mi-distance du
vagin. Ce site minimise les risques d’expulsion des spermatozoïdes et les risques d’érosion des la
jonction utéro-vaginale, laquelle qui peut devenir par la suite une cause de stérilité ou sub-fertilité
définitive.
Chez les espèces ou l’éversion du vagin est facile à obtenir par pression de la main sur l’abdomen (poule,
dinde, pintade, cane commune) cette pression doit être relâchée dès que la canule d’insémination est
introduite et avant la mise en place des spermatozoïdes de manière à limiter le plus possible l’expulsion
ceux-ci. Chez l’oie, la cane de Barbarie et voir la cane commune, c’est par fouille cloacale qui est
recherchée l’entrée du vagin ; le doigt servant alors à guider la canule d’insémination.
Les spermatozoïdes stockés dans les voies de l’oviducte (jonction utéro-vaginale, infundibulum) peuvent
y survivre, y conserver leur fécondance et être libérer pendant une période maximum de 21 jours chez le
poule et 60 jours chez la dinde appelée période fertile. Cette période peut être définie par deux
paramètres : durée efficace (apparition du 1er œuf clair) et durée maximum (apparition du dernier œuf
fécondée).
En effet, le taux de fécondation est maximum le 2ème jour après insémination et peut s’y maintenir
pendant la semaine qui suit. Il décroît ensuite rapidement devenant nul au 22ème jour comme il est
illustré dans la figure 3 ci-après.
Figure 3 : Effet de l’intervalle entre IA sur la fécondance
L’allure générale de la courbe est la même pour toute les espèces avicoles, mais c’est la durée du plateau
qui varie d’une espèce à l’autre : 2 à 3 jours ou 5 à 6 jours chez la cane, 5 à 7 jours chez la pintade, et 7
à 21 jours chez la dinde. En conséquence, on peut déduire deux conséquences.
Pour maintenir le taux de fécondation optimum, l’intervalle entre insémination consécutives ne doit pas
dépasser les durées des plateaux. L’insémination artificielle doit même être renouvelée au plus tard 2
jours avant la fin de ces plateaux.
S’il s’agit de fixer avec certitude l’origine paternel des œufs fécondés, le délai doit être 2 à 3 fois plus
long pour qu’il n’y ait pas de fécondation imputable à l’insémination précédente. Ce délai doit être de 2 à
3 semaines chez la poule et de 6 semaines chez la dinde.