Méthodes Électriques: Principe

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Méthodes électriques

Principe

La prospection électrique consiste à injecter dans le sol un courant électrique connu (I, V) par 2
électrodes A et B (souvent piquets inox ou cuivre) et de mesurer une différence de potentiel entre 2
autres électrodes M et N).

Potentiel généré par l’injection d’un


courant électrique dans un demi-espace
homogène et isotrope

Les lignes d’équipotentielles se propageant en profondeur et suivant la loi d’Ohm appliquée à un


quadripôle AMNB, il est possible de calculer des résistivités apparentes pour des distances AB
croissantes. Ces valeurs sont directement dépendantes d’un facteur géométrique lié à la
configuration des électrodes sur le terrain.

Schéma de l’implantation d’un quadripôle

Caractérisation de la chaîne de mesurage utilisée par ArkoGéos

Elle est constituée :


 d’un résistivimètre de type SYSCAL R1+ de marque IRIS INSTRUMENT qui permet une
correction automatique de la polarisation spontanée, accumulation automatique des mesures
pour l’amélioration du rapport signal/bruit, affichage de messages d’erreur en cas de
problèmes,
 d’électrodes et câbles électriques.

Siège social ZI de Vic – 7 rue de l’industrie – 31320 CASTANET TOLOSAN – Tél : 05 62 71 86 50


Antenne Nord Ouest : 2 rue des cassis – 35350 ST MELOIR DES ONDES – Tél : 07 55 58 96 69
Mail : [email protected] – Site www.arkogeos.fr
Sondage électrique

Les sondages électriques mis en œuvre sont généralement de


type Schlumberger; i.e, on effectue une succession de
mesures avec un dispositif d’émission AB de longueur
croissante. A et B sont écartés progressivement de part et
d’autre des électrodes de potentiel M et N du point central O.
La profondeur d’investigation est non seulement liée à la
longueur AB mais aussi à la configuration du sous-sol
(structures et contrastes de résistivité entre les différentes
unités).
L'interprétation des courbes est effectuée avec l'aide d’un logiciel
d'interprétation (IX1Dv3, Interpex), programme d’inversion se
basant sur un modèle tabulaire.

Le programme automatique laisse à l'interprétateur le choix du


nombre de couches et permet un ajustement en faisant varier
indifféremment l'épaisseur des couches ou leur résistivité.

On peut ainsi en déduire, à la verticale du centre du dispositif, la


succession lithologique d’après la géologie locale. Les meilleurs
ajustements ne permettent cependant pas de lever les
indéterminations inhérentes à la méthode (lois d’équivalence).

Avantages Inconvénients

 Méthode facile à mettre  Nécessite un bon contact avec le sol


en œuvre,  Intègre un grand volume de terrain
 Bien adaptée aux  Nécessite des sondages
contextes sédimentaires d’étalonnage

Domaines d’application

 Carrières (recherche de matériaux,


caractérisation de gisement…)
 Caractérisation de la géologie locale
 Sondages courts : informations sur la
pédologie (études de corrosivité,
prises de terre…)

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Panneau électrique

Le panneau électrique consiste en une combinaison de sondages et de traînés électriques autorisant


simultanément une exploration verticale et latérale.
Pratiquement, on dispose sur le sol un réseau rectiligne d'électrodes régulièrement espacées et on
mesure systématiquement l'ensemble des quadripôles possibles. Les électrodes, dont le nombre varie
entre 12 et 128, présentent un espacement régulier compris entre 1 et 5 m. Le réseau d’électrodes est
piloté par un système de mesure, via un ordinateur, qui fait varier automatiquement la géométrie d’un
quadripôle selon une séquence construite en fonction de la profondeur d’investigation souhaitée. Ce
quadripôle comprend 2 électrodes d’injection de courant (intensité I connue) et 2 électrodes de mesure
du potentiel V, induit dans le sol par l’injection de I.
Etapes d’une étude par panneaux électriques :

 Elaboration d’une séquence d’acquisition de type Wenner Schlumberger,


Gradient Multiple, Pôle Dipôle etc… en fonction des données a priori et des
cibles ;
 Acquisition de terrain (mesures, relevés de la topographie,
géoréférencement…) ;
 Contrôle et filtrage des données par le logiciel X2IPI ;
 Inversion des données par RES2DINV de H. LOKE.

Le logiciel RES2DINV de H. LOKE permet


d’inverser les données pour obtenir un panneau
de résistivité « vraie » calculé. Par itération
successive, le logiciel crée un modèle dont la
réponse électrique doit se rapprocher le plus
possible de la réponse obtenue sur site.

Les résultats se présentent sous la forme de


pseudosections, coupes de résistivités, qui
peuvent être rattachées à la géologie locale dès
lors que des informations ou des sondages
d’étalonnage sont présents.

Acquisition par panneaux électriques (Guyane


Française)

Exemple de résultat d’un panneau électrique avec


rattachement à la géologie locale

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Panneau électrique 3D
Les panneaux électriques peuvent faire l’objet d’acquisition 3D.
Le plus souvent et pour des raisons pratiques, l’acquisition se fait en mode 2D classique. Les
dispositifs, parallèles entre eux, sont écartés les uns des autres de la valeur de l’écartement
interélectrode.
Ces coupes sériées sont alors interprétées en 3D par le logiciel Res3DInv. Celui-ci produit des tranches
de terrain à différentes profondeurs.
Les informations issues de l’inversion sont ensuite exploitées par
des logiciels de dessin et visualisation 3D de la suite logicielle
Golden Software (Surfer, Voxler).

Exemple de rendus de panneaux


sériés interprétés en 3D

Panneau électrique aquatique


Les dispositifs sont positionnés en travers des cours d’eau lorsque les contraintes de terrain le
permettent (navigation, courant, largeur du cours d’eau…) ou dans le sens du courant.
La technique la plus couramment utilisée est celle dite de la « flûte coulée » consistant à faire reposer
le câble au fond du cours d’eau, l’eau faisant office de conducteur entre le câble et le terrain.
La mise à l’eau est effectuée grâce à une embarcation légère type Zodiac, l’alignement du dispositif
étant contrôlé par des bouées attachées aux câbles.
L’inversion sur Rés2DInv doit prendre en compte la « couche d’eau » au dessus du câble. C’est
pourquoi il est nécessaire de disposer de la bathymétrie du cours d’eau.

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Polarisation Provoquée
La Polarisation Provoquée est une méthode complémentaire aux
méthodes électriques qui a pour but d’affiner leur caractérisation en
mesurant un paramètre supplémentaire : la Chargeabilité.
Ce paramètre additionnel offre une sensibilité spécifique aux
pollutions industrielles (en particulier les NAPL) et aux massifs de
déchets industriels ou ménagers enterrés. Cette méthode
d’exploration est donc utilisée le plus souvent dans le cadre de
recherche de terrains souillés en aval d’opérations de réhabilitation.
Principes de la mesure
La chargeabilité permet d’évaluer la capacité du sol à emmagasiner
puis restituer un courant à la manière d’un condensateur. On mesure
la chargeabilité en injectant un courant (I) en créneaux dans le sol à
l’aide de deux d’électrodes (dipôle) d’injection tandis que la tension
(V) dans le sol est mesurée par le biais d’un dipôle récepteur. Lors
des coupures de courant entre chaque créneau, la décroissance de la
tension au sein du sol est enregistrée. La chargeabilité se traduit alors
comme étant l’intégrale de l‘aire sous la courbe de décroissance
enregistrée en fonction du temps, rapportée à la tension injectée. Elle
est sans unité (mV/V ou %).
Cette valeur de chargeabilité est fonction de la quantité d’éléments perturbateurs de la porosité du sol
ainsi que de la quantité d’éléments adsorbés à la surface des grains du sol. Dans ces classes d’éléments
rentrent la plupart des composés polluants et les déchets enfouis. Les argiles présentent aussi des
réponses anomaliques en chargeabilité mais d’intensité beaucoup plus faible.

Avantages

 Vision d’une coupe de résistivités et


chargeabilité
 Permet de discriminer des
formations polarisables

Inconvénients

 Nécessite un très bon couplage


avec le sol
 Plus long à mettre en œuvre

Domaines d’application

 Pollution (massifs de déchets,


Exemple de rendu de pseudosections en résistivité et en chargeabilité terrains souillés…)
 Mines (filons, couches de houille…)

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Polarisation Spontanée

Le sous-sol présente une polarisation naturelle ou spontanée (PS) qui peut être mesurée par
une différence de potentiel entre deux points. Le plus souvent cette PS se forme par le biais de
circulations de fluides. Ce gradient existe aussi dans des zones fortement minéralisées.

Principe de la mesure

La mesure est effectuée grâce à deux électrodes impolarisables, l’une fixe (dite de référence)
l’autre mobile reliée par un voltmètre de forte impédance interne.
Les différences de potentiel mesurées sont de l’ordre de quelques mV à quelques dizaines de
mV. Cette méthode reste d’une interprétation très délicate et est très sensible aux perturbations
électriques générées par les activités naturelles et industrielles.

Domaines d’application

 Circulations de fluides
 Fuites de digues

Mise à la masse

Cette technique consiste à injecter un courant électrique directement dans la « masse » à


étudier. Elle nécessite un point d’accès à la zone conductrice (filon minier par exemple). Une
électrode d’injection est placée directement dans la zone conductrice et l’autre à l’infini.

La mesure de différence de potentiel est effectuée entre un point fixe et des points de la zone
d’étude. La représentation des mesures est souvent cartographique, permettant d’avoir une
idée de l’extension et de la continuité du corps conducteur dans lequel est placée l’électrode.

Domaines d’application

 Cartographie de panaches de pollution et


de tous corps conducteurs dans un
encaissant résistant

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