FICHE CM6 PSY CLINIQUE

Les thérapies humanistes

I DEMARCHE ET OBJECTIFS DES THERAPIES HUMANISTES :

1°) Naissance des thérapies humanistes : ( années 60)

Les psychothérapies humanistes

Les psychothérapies humanistes = « mouvement du potentiel humain»

Elles sont davantage centrée sur l’expérience vécue.

Les thérapies humanistes naissent d’influences hétérogènes ( dans le contexte particulier de la

contestation des institutions américaines qui caractérise la « contre-culture » californienne de
1965 à 1975. )

La « psychologie humaniste » est un courant de pensée qui se définit comme une

réaction contre le "mécanicisme”, la « technologie froide » qu’elle attribue aux autres
écoles.

la « psychologie humaniste » reproche à la psychanalyse une approche de l’homme dans

laquelle celui-ci serait “déterminé avant tout par:

- le jeu des pulsions,

- par les conflits,
- par la défense contre les pulsions
- la satisfaction de besoins instinctuels
et laisserait ainsi:
- peu de place aux motivations positives,
- au développement de soi
- à la décision personnelle.
Pour la psychologie humaniste, la psychanalyse aurait une vue trop pessimiste et réductrice
de l’homme et de la culture”

ne s’intéresse pas seulement à la pathologie et à son traitement

elle cherche également et surtout à “ favoriser la réalisation du potentiel humain”

Elle ne vise pas seulement à soulager la souffrance psychique,

elle a pour but l'épanouissement individuel et permettre ainsi un mieux-être

Elle regroupe une grande partie des thérapies en dehors de la psychanalyse

thérapies familiales

des thérapies comportementalistes.

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Malgré la variété des méthodes et des théories du courant de la psychologie
humaniste, on y repère des axes communs :

• 1/ L'importance accordée aux groupes, non pas en tant que sujet d'étude ou agent
thérapeutique (comme c'est le cas pour la dynamique de groupe), mais en tant que support de
la rencontre des individus et de l'expérience communautaire.

• 2/ la notion d’approche globale, holistique (de holos, “tout”) d’approche intégrative, prenant en
compte le corps, les émotions, la perception, la dynamique interpersonnelle, par opposition à des
techniques faisant appel, selon eux, trop exclusivement à la compréhension intellectuelle.

• 3/ l'idée que l'homme peut développer le potentiel qu’il porte en lui et qu’il peut se réaliser

2°) L’institut Esalen

L’institut Esalen est situé aux Etats-Unis, entre San Francisco et Los Angeles, fondée en 1961, et
construit autour de sources naturelles d'eau chaude.

3°) Concepts centraux de “l’humanisme”

Dans le contexte des thérapies humanistes, le terme « humaniste » renvoie aux notions
suivantes :

d'individualité (le groupe est utilisé pour le développement de l’individu)

de spontanéité,

de ressources inexploitées,

de créativité, de recherche de l'« actualisation-réalisation » de soi-même.

En 1962 A. Maslow, Ch. Bühler, C. Rogers fondent l’Association de Psychologie Humaniste,

et proposant un programme soutenant les thèses suivantes:

1 / la primauté de l'expérience vécue : ce qui compte pour la psychologie ce n'est pas

l'objectivation et la construction de théories, mais l'étude de l'expérience vécue -

2 / le non-réductionnisme : il ne faut pas réduire l’homme (par exemple réduire l’homme à ses
désirs, pulsions et besoins). Il faut tenir compte de ce qui distingue l'homme des autres êtres
vivants, à savoir la créativité, la poursuite de valeurs et de la réalisation de soi ;

3 / la primauté du sens : la recherche du sens est plus importante que la recherche d’objectivité
dans la recherche en psychologie humaniste : car c’est elle qui enrichit l’expérience humaine.

4 / la dignité : le but de la psychologie humaniste est l'étude des forces positives de l'homme qui
fondent sa dignité.
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4°) Influences

Les psychothérapies humanistes apparaissent comme des moyens de s'épanouir et de se

dépasser face aux

- impératifs de la civilisation des sociétés industrielles,

- et de la culture( vécus comme contraignants et aliénants.)
- aux contraintes familiales,
- Aux contraintes morales.

Ils insistent sur les questions suivante :

c) l’épanouissement de l’individu(C.G.Jung,R.May)et du Soi (Adler),

d) du bonheur individuel.
e) Ils mettent en avant l'importance du sens de la communauté (A. Adler)
f) et de la créativité (0. Rank).

Le pluralisme (approche plurielle) ou l’éclectisme fait partie des idéaux ; chacun

recherche de nouvelles techniques et de nouvelles perspectives.

a)L'influence de la psychanalyse

Les fondateurs du courant de la psychologie humaniste ont le plus souvent critiqué la

psychanalyse lui reprochant (beaucoup trop rapidement) d’être:

• trop complexe,
• trop sophistiquée,
• trop ésotérique,
• d’être intéressée exclusivement par l'investigation du passé et de l'interprétation causaliste des
symptômes.

ils privilégient : une théorie simple et accessible ( d’un abord immédiat)

centrée sur la prise de conscience de l'expérience vécue « ici et maintenant »,

mettant en avant (de façon très optimiste) la possible réalisation de soi-même

permettant de mieux-vivre avec soi-même et avec les autres.

Mais ils conservent le plus souvent de façon plus ou moins explicite, les grandes notions
freudiennes telles que:
- l'organisation inconsciente de la vie psychique,
- l'importance des expériences traumatiques infantiles,
- la signification du symptôme, le rôle de l'insight dans le processus thérapeutique,
- enfin des phénomènes de transfert et de contre-transfert,
même si leur utilisation en est assez différente (Guelfi)
( ps: on y retrouve de nombreuses notions, et concepts, bien souvent “simplifiés” de façon extrême. )
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b) L’influence de Reich

Les psychothérapies humanistes s’inspirent de certains psychanalystes, comme W. Reich par

exemple:

qui s’intéresse à la dimension corporelle et énergétique du psychisme (ou comme

E. Fromm qui étudie l’influence sociale et culturelle sur la psyché).

c) L’influence d’Abraham Maslo

Au lieu d’étudier la psychopathologie (les sujets souffrants), Abraham Maslow étudie la vie de
sujets “exceptionnels”

= pour mettre en évidence des mécanismes d'épanouissement chez l’être humain. A partir de
son étude, il décrit une hiérarchie des besoins de l'homme, de complexité et de valeur
croissante :

Le développement de l'homme est soumis à deux types de motivations :

°motivation par le déficit, pour satisfaire les besoins de base

°motivations d'abondance pour satisfaire les méta-besoins : satisfaire le désir de création,

de découverte, de vivre des expériences intenses (spirituelles par exemple).

( ainsi une série de cycles ) chaque besoin satisfait le rendant accessible à la perception d'un
besoin supérieur ;
la frustration qui en résulte crée la motivation nécessaire à la satisfaction de
celui-ci. Ces notions sont largement répandues dans toute la psychologie humaniste.

5°) Les thérapies de la psychologie humaniste :

La "psychologie humaniste » englobe :

• La thérapie de Gestalt (Gestalt-thérapie);

• les groupes de rencontre (« encounter »)

• l'analyse transactionnelle (E. Berne) ;

• les thérapies à médiation corporelle (les différentes formes de relaxation, bio-énergie,

végétothérapie.) ;

• le cri primal et les thérapies apparentées

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II LA GESTALT-THERAPIE

1°) Fritz Perls

Fritz Perls est le fondateur de la thérapie de Gestal

- Il crée sa propre méthode thérapeutique, à partir de la psychanalyse

- Cette méthode est d'abord nommée « thérapeutique de l'ici et maintenant », sera baptisée
en 1950 Gestalt- thérapie.

2°) Les principes théoriques

Son modèle se construit autour de la notion centrale de “Gestalt” ( = figure)

La gestalt est une forme

- Perls étudie la relation figure-fond.

- Il travaille la question de la perception subjective des besoins et des désirs des individus.
( Tant qu’un besoin ou qu’un désir n’est pas satisfait, on le perçoit comme figure sur un fond (le
fond de l’expérience perceptive). )

Chacun de nous éprouve des tensions : des désirs, des besoins, des affects issus de conflits non
résolus et en suspens, en attente d’être traités.( = gestalt )

Ce sont pour Perls des formes en mouvements, des Gestalt. Ces Gestalt sont des expériences:

- non intégrées,
-des expériences frustrantes et douloureuses,
-des désirs et besoins non satisfaits,

= des expériences qui n’ont pas trouvé leur place à l’intérieur de nous. Ces tensions en
attente d’être traitées font apparaître une forme, une gestalt.

Pour Perls, la Gestalt =

- est la forme, ou le mouvement qui émerge dans la conscience.

- le sujet prend conscience de son expérience de lui-même : de ses besoins, ses émotions, ses
sensations corporelles et sa relation au monde environnant

- la Gestalt est une perception globale et instantanée de soi (et des tensions en soi). )

- La Gestalt est un mouvement qui attend une réalisation.

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On peut percevoir la gestalt en tant que « figure » aussi longtemps que le besoin n'est pas
satisfait. ( La gestalt est dite alors ouverte.)

Quand le désir est satisfait, la Gestalt se referme. ( Ainsi quand le mouvement est réalisé,
quand le besoin est satisfait, le mouvement s’arrête et la Gestalt se referme. ) = ( La figure
disparaît et cède la place à une autre gestalt.)

La thérapie a pour but :

de reconnaître les besoins et les désirs insatisfaits qui bloquent l'homme afin de les satisfaire - ici
et maintenant. Cette satisfaction implique à la fois un vécu et une compréhension de la tension.

• Les Gestalt inachevées caractérisent le névrosé.

• La thérapie doit mettre l'accent sur la prise de conscience sensorielle et corporelle, sur
l'expression physique et émotionnelle des désirs réprimés. La thérapie doit aider le sujet à
apprendre à repérer les besoins de son organisme qui est capable alors de s'autoréguler.

• La Gestalt-thérapie est centrée sur le comment et non sur le pourquoi Gestalt-thérapie peut ainsi
l'amener à une connaissance de soi par la perception de son expérience, de son vécu intérieur et
corporel : « ici et maintenant ». Elle ne doit pas lui expliquer le pourquoi, les causes de ces
tensions (causalité historique etc.), mais plutôt privilégier le “comment”.

• La Gestal-thérapie considère le sujet comme responsable et actif

La Gestalt-thérapie insiste sur la responsabilité du sujet. ( Le sujet n’est pas responsable de

l'origine de ses troubles, mais il est responsable dans le fait qu’ils continuent et de ce qu’il fait ou
non pour les traiter. )

• La Gestalt -thérapie est centrée sur le comment et non sur le pourquoi.

• Le thérapeute accompagne le patient dans son processus de changement et

d’accomplissement des gestalt ouvertes

2°) La pratique thérapeutique

Le thérapeute assure une présence qui facilite l'expérience : il n'est ni pédagogue ni

interprète. Il se laisse conduire par ce qu'il observe dans la séance de thérapie et n’a aucun
programme préétabli.

• L’objectif est ressentir sans essayer d’intellectualiser

• Le patient est recentré sur son expérience actuelle.`

• La gestalt-thérapie a lieu le plus souvent en groupe.

• Les jeux (psychodramatiques) sont beaucoup utilisés dans l'entretien pour renforcer
l'actualisation des situations antérieures, pour souligner les projets et donner consistance aux
anticipations floues

• L’approche des rêves est également spécifique en thérapie humaniste

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III LES GROUPES DE RENCONTRE (« ENCOUNTER »)

sont probablement les formes les plus importantes et fondamentales de la psychologie

humaniste.

1°) J.L. Moréno & K. Lewin : les « T. groupes »

• Les Training-Group: n’ont pas au départ des objectifs thérapeutiques.

- Ils visent initialement à étudier et repérer les phénomènes internes au groupe. Ici,
- dans les Training-group, c’est le groupe lui-même et les phénomènes qui s’y déroulent qui sont
étudiés (même si on peut ponctuellement prendre en compte les expériences émotionnelles
vécues par les individus à l'intérieur du groupe) :

-la dynamique de l'interaction sociale,

- l’étude des processus d'autorité,
- l'apprentissage de la coopération et de la démocratie dans le groupe,
- et le développement de l'efficacité du groupe lui-même.

- La mise en scène psychodramatique et l'expérience corporelle jouent un rôle important

2°) Les groupes de rencontre : (Rogers)

projet différent centré sur la personne.

Le groupe est ici défini comme: un groupe d'évolution personnelle qui permet, à travers
l'expérience vécue par chacun dans le groupe, de développer ses capacités d'expression et
d'améliorer ses relations et ses communications interpersonnelles.

Les groupes de rencontre permettent:

d’expérimenter des rencontres mettant en jeu:

- sensations,
- émotions,
- la partie de la personne masquée par les contraintes sociales.
Leur situation » hors du milieu professionnel ou familial, sur les temps de loisir, etc. (« hors
contraintes) :

permet une dimension relationnelle et personnelle rapide et intense. Ils semblent combler les
insatisfactions produites dans la vie quotidienne (expression émotionnelle, laisser aller, lâcher
prise).
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3°) William Schutz
William Schutz a appliqué aux groupes de rencontre:

des techniques thérapeutiques comme: le jeu dramatique, la Gestalt, les techniques

corporelles, la bio-énergie, le yoga et les méthodes de méditation.

Le groupe de rencontre procure ainsi:

- la possibilité d'accéder à une plus grande liberté ( par une meilleure reconnaissance de soi, une
meilleure expression de ses besoins et de ses sentiments )

- permet ainsi un plus grand développement de ses potentialités. Le contact physique, l'éveil
sensoriel se surajoutent à la verbalisation.

- Le thérapeute guide le travail de chacun et peut intervenir en prescrivant des exercices

spécifiques.

4°) Les attentes dans les groupes de rencontres

Les participants attendent souvent de ces groupes qu'ils deviennent:

le lieu d'un changement important : en fait, une grande part de leur succès, réside dans
l'aspect du changement attendu, le bien-être personnel.

5°) Carl Rogers

Rogers développe entre 1940 et 1950 la « thérapie centrée sur le client »

Cette thérapie est fondée sur le dialogue non-directif.

Pour Rogers la thérapie permet: la réalisation de soi-même dans une relation de

personne à personne.

La psychothérapie Rogérienne suppose:

• que les mêmes principes de changement personnel peuvent s'appliquer à chaque sujet, ( qu’il
soit considéré comme psychotique, névrosé ou normal. )

• Elle part de l'hypothèse selon laquelle les potentialités de chacun peuvent se développer et se
réaliser dans une relation interpersonnelle où « la personne qui aide l'autre » ressent et exprime
son intérêt et sa compréhension empathique, sans porter de jugement et sans montrer de
directivité.

La première fonction du thérapeute est d'être présent et accessible à l'expérience de son «

client».

Pour Rogers l'attitude du thérapeute est une question essentielle ; elle est l’élément principal du
changement thérapeutique.
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Il est essentiel que le thérapeute soit :
– sincère,
– authentique,
– parfaitement respectueux de son client,
– décidé à accepter sans condition tout ce que celui-ci exprime de lui-même – et capable d'une
compréhension sensible et empathique.

Rogers développe cinq concepts fondamentaux:

• « Experiencing » (l’expérience vécue), « relation authentique »,

• « congruence », (capacité à être correctement en contact avec la complexité des sentiments,

des pensées, des attitudes qui sont en train de circuler en lui )

• « empathie »

• « growth » (développement du potentiel de chacun, maturation, croissance).

5°) Les groupes-marathon*

Ils se basent sur l'hypothèse que: les défenses affectives sont affaiblies par le la
nouvelle situation, la durée de la séance, l'intensité du climat affectif, la fatigue, et ainsi les
expressions émotionnelles seront facilitées.

Quand les groupes sont mal conduits, l’arrêt soudain du groupe, et des relations qu’on y a
construit, peut provoquer un sentiment important d'isolement avec des réactions douloureuses
chez des personnes fragiles.

il est important que ces groupes soient conduits par des personnes formées
et compétentes afin d’accompagner les participants dans des conditions
suffisantes de sécurité affective.

IV L'ANALYSE TRANSACTIONNELLE (E. BERNE)

1°) Les principes théoriques

L’analyse transactionnelle (A.T.) a été développée par le psychiatre et psychanalyste américain Eric Berne
(1910-1970)

L’analyse transactionnelle est fondée sur une théorie de la personnalité qui s’inspire de la
tradition freudienne.

L’analyse transactionnelle est une théorie de la personnalité et une pratique thérapeutique

permettant de rendre compte et de modifier les relations inter- individuelles.

Pour Berne, la personnalité est constituée par des «états du moi» qui sont distincts mais qui peuvent
cependant, dans certaines conditions, être simultanément présents à la conscience : les «états du moi»
peuvent ainsi être intégralement conservés de façon permanente

ces états du moi ne doivent pas être confondus avec l’instance freudienne
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La théorie de l'analyse transactionnelle utilise, en les simplifiant les principales notions de la

théorie psychanalytique (inconscient, instances du moi, énergie pulsionnelle).

2°) L'analyse structurale (analyse des états du moi).

“Les états du moi » sont des systèmes d'attitudes et de comportements liés aux différentes
étapes du développement” d'un individu ou d’un groupe.

Le «moi» (pour Berne) est ainsi constitué de trois états. Ces trois états sont appelés Parent,
Adulte et Enfant.

a) L’état du Moi parent

L'état Parent est constitué de: ce qui a été appris des parents, de l'intériorisation des
interdits, des valeurs et des normes parentales et sociales.

L’état du moi «parent» = la partie du moi constituée par l’ensemble des sentiments, des idées
et des comportements que l’enfant a repris à son entourage, son environnement, essentiellement
à ses parents, mais aussi les données sociales et culturelles (valeurs et traditions) que la
personne a intégrées.

L’état du Moi Parent dépend :

de la façon dont le sujet a enregistré (dans son enfance) les paroles et les comportements de
personnes importantes, ( c’est-à-dire de ses parents et les personnes dont il (ou elle) a suivi
l'exemple. ) L’instance Parent [du père ou de la mère] s'exprime par des:

- « Prescriptions »,
- des critiques,
- le rappel de la morale ou de l'orthodoxie,
- des conduites protectrices.

Voici quelques exemples de phrases traduisant cet état du Moi parent : `

« Tu dois travailler et réussir »,
« Tu dois être parfait pour que je t'aime », ou « Tu ne feras jamais rien de bon ».
“ Les gens bien ont des diplômes”.
“ Il ne faut pas jouer aux cartes”.
“ Ne faites pas confiance aux patrons”. “Il faut se méfier des étrangers”.

( ps: elle reproduit les attitudes et les comportements qu'elle a emprunté aux figures parentales )

b) L’état du Moi Adulte

L'état Adulte perçoit et évalue de façon objective la réalité extérieure.

L’état du Moi adulte recueille, enregistre et utilise les informations d’origines externe (de
l’environnement) et internes (du Parent ou de l'Enfant).
Il se sert de ces informations pour énoncer des faits et prendre des décisions.
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c) L’état du Moi Enfant

• L'état du Moi Enfant = La composante primitive et spontanée de la personnalité. C’est le

premier état du moi à apparaître.

Il exprime les besoins, les sensations, les émotions, l’affectivité de l’individu qui s’est
développée depuis l’enfance

( ps: Chaque état du moi a des aspect positifs et des aspects négatifs. Il est donc important de savoir se
servir de tous ses états du Moi. )

Il est important d'apprécier tous les états du moi des personnes qui nous entourent, ceci
toutefois en tenant compte des paramètres suivant:

1°) Du degré d'urgence (s'il y a le feu, les explications adultes sont peut-être de trop).

2°) Des personnes (il faut quelquefois être protecteur avec certains individus et laisser
beaucoup d'indépendance à d'autres).

3°) De la tâche à accomplir (si vous avez un objectif, tous les états du moi peuvent être des
moyens de l’atteindre).

3°) L'analyse des transactions.

Une transaction= un échange de communication, verbal, gestuel ou physique, entre

deux personnes ( entre une personne et un groupe ou encore entre une personne et une
institution. )

“On appelle « transaction » tout échange entre deux ou plusieurs personnes, que cet échange porte sur
des paroles, des écrits, des gestes, des regards, des objets, des contacts physiques, etc.”

( Dit autrement : “Une transaction est l'unité d'échange bilatéral entre deux états du moi. Les relations entre personnes
et groupes sont constituées par des séries de
transactions qui se succèdent. L'analyse transactionnelle permet d'analyser avec précision ces transactions et leur
enchaînement et, de ce fait, permet une meilleure compréhension des phénomènes de communication” )

La méthode consiste à repérer, pour chaque transaction, l'état du moi à l’oeuvre pour chacun
des interlocuteurs. ( Ces interactions (ou transactions) mettent en jeu les différents états du moi ( si
deux personnes se rencontrent, six «personnes» peuvent entrer en relation ) )

Berne propose une classification des transactions : nous illustrerons la transaction

complémentaire et la transaction croisée.

• La transaction complémentaire ou parallèle :

La transaction est dite complémentaire quand c'est l'état du moi auquel était destinée la
question qui émet la réponse. Ce premier type de transaction permet de continuer à
communiquer.

• La transaction croisée

La transaction est dite croisée lorsqu'une personne s'étant adressée à un état du moi de
l'interlocuteur, c'est un autre état du moi de celui-ci qui émet la réponse.
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4°) L’analyse des “jeux”

Un jeu = une série de transactions, établie selon des règles bien précises, et qui a pour fonction
de procurer à chacun des partenaires des bénéfices certains mais généralement cachés ou
inconscients.

5°) La pratique thérapeutique

Le thérapeute explique de façon aussi claire et détaillée que possible, les principes de l’analyse
transactionnelle, des concepts et des mots qu’elle utilise.

on à analyse les états du moi qui s'expriment dans les interactions avec autrui et on repère les
principaux éléments du ou des scénarios du (des) sujet(s).

On utilise pour cela le matériel provenant des transactions repérées en séance dans les
échanges avec le thérapeute ou avec les autres membres du groupe, ainsi que ce que le
patient rapporte de ses relations avec son entourage.

Des exercices inspirés du psychodrame, des jeux de rôle, du dialogue avec un objet ou un
personnage imaginaire sont également utilisés. Sont pris en compte à la fois la communication
verbale, la métacommunication (gestes, mimiques, regards) et des affects ressentis par les
différents interlocuteurs.

V LES THERAPIES A MEDIATION CORPORELLE

1°) Reich :

a/ Sa vie

Cf cours

b/ L’énergie vitale (l’orgone)

Pour Reich, l'énergie vitale « orgone » est fondamentalement bonne et la répression sexuelle
d'origine sociale aurait bloqué le libre cours (flux) énergétique dans certaines charnières à la fois
musculaires et caractérielles.

Reich étudie le «corps énergétique » qui s'exprime par la musculature et la motricité. Tout
organisme vivant, de la cellule à la structure sociale, fonctionne pour lui selon un rythme à quatre
temps qui renvoie pour Reich, à l’expérience de l’orgasme:

1/ tension,
2/ charge,
3/ décharge,
4/ repos
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c/ La cuirasse musculaire et les 7 anneaux segmentaires

Chaque anneau correspondrait à certains blocages qui empêchent les excitations affectives de
parcourir librement le corps le long de la colonne vertébrale.

Les séances de thérapie sont individuelles et combinent, chez Reich: travail corporel et
analyse du caractère.

( Le patient est étendu sur un lit et le thérapeute est assis à côté de lui, l'invitant à exprimer ses
émotions par le corps. Le thérapeute agit sur le corps par la respiration et la pression musculaire en
procédant systématiquement de la tête vers les pieds. Le but serait de faire fondre la cuirasse musculaire et
caractérielle et de rétablir la puissance orgastique. )

L'orientation psychanalytique partielle présente chez Reich est totalement abandonnée.

2°) Lowen : l’analyse bio-énergétique

a/ Lowen

L'Institut d'analyse bio-énergétique est fondé en 1956 à New York par deux élèves de Reich qui se sont
ensuite séparés en 1974 : Alexander Lowen5 et John Poerrakos.

Actuellement, la plupart des praticiens de la bio-énergie utilisent les concepts et les méthodes
de Lowen.

Il a découvert qu'au-delà des exercices de décharge motrice et émotionnelle, l'individu doit

réapprendre des mécanismes de recharge.

Son intérêt humaniste pour la personne dans sa globalité et non pas seulement dans la décharge
mais a permis l'application originale de l'analyse bio-énergétique à la dépression.

b/ Le réapprentissage des processus de recharge

L’analyse bio-énergétique commence par une lecture attentive du corps afin de détecter les zones
de blocage musculaire et énergétique.

Lowen abandonne la position étendue de Reich et utilise des positions originales telles que
l'hyperextension dorsale, appuyé sur un tabouret, avec hyperventilation.

( L’analyse bio-énergétique semble intéressante pour travailler avec les patients patients «
borderline » et psychotiques, les organisations obsessionnelles ou les névroses de caractère. )

Il a peu de résultats satisfaisants avec les pathologies psychosomatiques et les hystériques : ces
dernières multiplient en thérapie les décharges cathartiques pour se défendre contre une
expérience bio-énergétique plus authentique.
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3°) Les méthodes de relaxation

La relaxation se définit: comme un état de détente et de relâchement musculaire.

Elle a pour but: l’acquisition, à travers le contrôle de leur tonus musculaire, d’un certain degré
de contrôle et de détente psychiques

L'utilisation de la relaxation en psychothérapie s'appuie sur les liens qui existent entre le niveau
du tonus musculaire et la vie émotionnelle.

Les méthodes de relaxation sont des thérapeutiques qui utilisent, pour le

traitement d'états variés la pratique systématique du relâchement musculaire
complet, ou relaxation.

Il existe plusieurs méthodes, dont les plus connues sont celle de Schultz, ou
« training autogène »

( Ces méthodes ont des points communs avec l'hypnose )

On peut distinguer deux grands courants dans les méthodes de relaxation :

1. le premier, d'inspiration physiologique a pour but: l’acquisition du contrôle tonique et des

rythmes physiologiques

2. le second, plus intégratif et inspiré par la théorie psychanalytique: privilégie, à travers la

perception corporelle, les éléments relationnels, transférentiels et la verbalisation des
conflits du sujet.

a) Le training-autogène de Shultz

Son élève, J. H. Schultz, développe sous le nom de « training autogène » :

une méthode d'auto-hypnose consistant en une modification (auto) suggérée de la tonicité

musculaire pour obtenir une déconnection générale de l’organisme.

“Schultz définissait le training autogène comme un moyen d'arriver par soi-même à un état
d'hypnose pure sans induction extérieure. Il vise à obtenir un état de déconnexion
psychique et physique et de mise à distance de l'environnement caractérisé par une
euphorie apaisante. Cet état qualifié d'hypnoïde peut être obtenu grâce à la détente
musculaire et vasculaire que procurent des exercices répétés”.
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b) La méthode de Jacobson

Sa méthode thérapeutique vise à obtenir l'apaisement de l'activité psychique parallèlement à la

suppression de toute activité musculaire.

La méthode de Jacobson utilise des exercices analogues, mais pour centrer l'attention du sujet
sur la sensation de contraction musculaire elle-même.

L'induction de la relaxation s'appuie sur une prise de conscience des sensations

proprioceptives de la contraction, puis du relâchement musculaire

1°) Lors de la première phase du traitement, le thérapeute aborde les groupes musculaires les
uns après les autres jusqu'à ce que le sujet entre dans un état de relaxation profonde.

2°) Lors de la seconde phase, le sujet apprend à se relaxer au cours des activités quotidiennes
(lecture, écriture, etc.).

( Ces exercices de “relaxation différentielle”, visent la prise de conscience et le contrôle de l'état

tonique des différents groupes musculaires dans des états fonctionnels différents, permettent une
utilisation de la méthode dans diverses
situations de la vie quotidienne, au cours de l'activité musculaire, dans le maintien de la posture
ou dans des situations émotionnellement difficiles. )

3°) La troisième étape devrait amener une relaxation totale de la musculature (le corps se
déconditionne par rapport à ses tensions apprises).

c) L'hypnose fractionnée de Kretschmer

Dans la méthode de l'hypnose fractionnée de Kretschmer, le sujet est placé dans un l'état
hypnoïde (proche de l’hypnose).

Sont alors effectués des exercices de relaxation.

Grâce à des “encrages” ou « exercice de fixation », le sujet pourra les induire immédiatement
sans passer par les étapes habituelles. Cette méthode permet la régulation de fonctions
végétatives, les troubles du sommeil etc.

d) La rééducation psychotonique de J. de Ajuriaguerra et J. Lemaire

Pour Ajuriaguerra, cette méthode permet:

- d’apprendre à se détendre, à être à l'aise dans son corps,

- elle a pour but d’apprendre à se découvrir, à travers le vécu corporel, resitué dans la relation
avec le thérapeute.
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La psychothérapie utilise la régression provoquée par la détente corporelle. ( On observe
dans le corps des modifications toniques qui servent de signaux et de révélateurs au patient et
au thérapeute. )

On est ici proche de la technique de l’hypno-analyse. ( Il ne s’agit pas de psychanalyse,

même si les thérapeutes ont généralement une formation psychanalytique. )

“Cette méthode est souvent utilisée pour sensibiliser certains sujets à la prise de
conscience de leurs problèmes psychologiques et leur permettre de repérer à
travers une expérience psychothérapeutique, dont l'objet initial est un travail
corporel, les bénéfices qu'ils peuvent escompter d'une psychothérapie
psychanalytique ou d'une psychanalyse”

e) La méthode de M. Sapir et de F. Reverchon

Elle a pour but:

De rendre possible une régression très importante, ( dans laquelle le thérapeute intervient en
tant que représentant d'une figure maternelle.) `

Le thérapeute intervient par la parole, le toucher, le « rassurement » ou au contraire la

frustration. Comme la méthode d'Ajuriaguerra, elle peut constituer une psychothérapie par elle
même ou déboucher sur une cure analytique.

VI LE CRI PRIMAL (JANOV)

1°) Janov

Son hypothèse est que les névroses résultent de l'impossibilité de satisfaire des besoins
fondamentaux d'amour et de gratification.

2°) Le cri dit « primal »

individuellement ou en groupe, sont invités à retrouver et à remettre en scène le traumatisme

infantile précoce associé à des expériences douloureuses, en remontant jusqu'au moment
de la naissance, au moment de l'accouchement (passage pelvien) et même à la vie intra-utérine.

La douleur peut s'exprimer par un «cri primal».

L'abréaction, et la catharsis sont poussées à son extrême : il s’agit d’une méthode de
décharge.

( Pour Janov, la thérapie primale est la seule cure étiologique des maladies mentales et, selon
lui, d'autres approches ne peuvent procurer que des soulagements symptomatiques. Le traitement
commence par des séances individuelles puis de groupe. La thérapie consiste dans le vécu, puis
l'abréaction des « douleurs originelles » et leur compréhension. )