Triki Yacine
Triki Yacine
Triki Yacine
Thèse
Préparée dans le cadre d’une cotutelle pour l’obtention du grade deCe dossier doit être complété e
Les rubriques a
DOCTEUR DE L’UNIVERSITÉ MOULOUD MAMMERI
DE TIZI-OUZOU
Spécialité : Électronique
N° INE ou BEA :
et (se trouve sur le relevé de notes du baccalauréat)
□ Seul(e)
□ Seul(e) avec enfant(s) Nbre : ……
Soutenue publiquement le 09 Décembre 2020 Devant le Jury :
Mourad LAGHROUCHE Professeur, Université Mouloud Mammeri, Tizi-Ouzou Président
Mickaël HILAIRET Professeur, Université de Franche-Comté, Belfort
VOTRE PREMIERE Rapporteur
INSCRIPTION DANS L
Hubert RAZIK Professeur, Université Claude Bernard Lyon 1, Lyon Rapporteur
Kaci GHEDAMSI Professeur, Université Abderrahmane Mira, Bejaia ère
Examinateur
Votre 1 inscription dans l’enseignement sup
Ali BECHOUCHE Maître de Conférences A, Université Mouloud Mammeri, Co-Directeur
Tizi-Ouzou
ère
Votre 1 inscription en université française :
Djaffar OULD ABDESLAM Maître de Conférences HDR, Université de Haute-Alsace, Co-Directeur
ère
Mulhouse Votre 1 inscription à l’UHA :
Les travaux de recherche présentés dans cette thèse sont le fruit d’une collaboration
entre le Laboratoire de Conception et Conduite des Systèmes de Production (L2CSP) de
l’Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou (UMMTO) et L’Institut de Recherche en
Informatique, Mathématiques, Automatique et Signal (IRIMAS) de l’Université de Haute-
Alsace (UHA) de Mulhouse. Cette thèse a été réalisée dans le cadre d’une convention de
cotutelle entre ces deux universités. Elle a été financée par le Partenariat Hubert Curien
(PHC)-Tassili (Projet N° 17MDU995). Je tiens tout d’abord à remercier chacun de ces
trois organismes.
Mes travaux de recherche ont été dirigés par Monsieur Ali BECHOUCHE, Maître de
Conférences Classe A à l’UMMTO et Monsieur Djaffar OULD ABDESLAM, Maître de
Conférences HDR à l’UHA.
J’exprime toute ma gratitude à Monsieur Ali BECHOUCHE pour avoir assuré de
manière agréable le suivi quotidien de mes recherches. Ses qualités scientifiques et rédac-
tionnelles, ses conseils et sa disponibilité sans faille ont grandement contribué à l’aboutis-
sement de ce travail.
Merci à Monsieur Djaffar OULD ABDESLAM pour son accueil et pour les moyens
matériels mis à ma disposition pour la réalisation de mes travaux de recherche. Ses com-
pétences scientifiques, son expérience, et ses qualités humaines m’ont beaucoup aidé dans
l’avancement de mes recherches.
Par la même occasion, je voudrais témoigner tout particulièrement ma reconnaissance
à Monsieur Hamid SEDDIKI, Professeur à l’UMMTO, pour sa participation efficace à mon
encadrement. Ses compétences, son expérience, ses idées, ses suggestions et sa disponibilité
m’ont été d’un apport absolu à l’élaboration de cette thèse. Sa contribution est tellement
importante qu’on peut trouver ses apports dans toutes les pages de ce document.
J’exprime mes sincères remerciements à Monsieur Mourad LAGHROUCHE, Profes-
seur à l’UMMTO, d’avoir accepté d’examiner mon travail et de présider le jury de cette
thèse.
Que Monsieur Mickaël HILAIRET, Professeur à l’Université de Franche-Comté, Rap-
porteur de cette thèse, trouve ici l’expression de mes plus vifs remerciements pour avoir
accepté d’évaluer ce travail.
Je remercier Monsieur Hubert RAZIK, Professeur à l’Université Claude Bernard Lyon
1, Rapporteur de cette thèse, d’avoir accepté d’évaluer ma thèse.
J’exprime ma reconnaissance à Monsieur Kaci GHEDAMSI, Professeur à l’Université
Abderrahmane Mira de Bejaia, pour avoir accepté d’examiner ce travail et de faire partie
du jury.
Acronymes
iii
Table des matières
Introduction générale 1
v
TABLE DES MATIÈRES
Annexe 173
Bibliographie 178
vi
Table des figures
2.16 Profils d’irradiance pour l’évaluation des algorithmes MPPTs selon la norme
prEN 50530 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
2.17 Profils d’irradiance reproduits au laboratoire : (a) profil rapide avec G
passant d’un niveau moyen à élevé, (b) profil lent avec G passant d’un
niveau moyen à élevé, (c) profil rapide avec G passant d’un niveau faible à
moyen et (d) profil lent avec G passant d’un niveau faible à moyen . . . . . 42
2.18 Comparaison des résultats expérimentaux des algorithmes P&O et INCO
pour un profil rapide d’irradiance moyenne à élevée : (a) puissance, (b)
tension, (c) courant, et (d) rapport cyclique . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
2.19 Évolution du poids et de l’erreur d’estimation de l’ADALINE pour un profil
rapide d’irradiance moyenne à élevée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
2.20 Comparaison des résultats expérimentaux des algorithmes P&O et INCO
pour un profil lent d’irradiance moyenne à élevée : (a) puissance, (b) ten-
sion, (c) courant et (d) rapport cyclique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
2.21 Évolution du poids et de l’erreur d’estimation de l’ADALINE pour un profil
lent d’irradiance moyenne à élevée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
2.22 Comparaison des résultats expérimentaux des algorithmes P&O et INCO
pour un profil rapide d’irradiance faible à moyenne : (a) puissance, (b)
tension, (c) courant et (d) rapport cyclique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
2.23 Évolution du poids et de l’erreur d’estimation de l’ADALINE pour un profil
rapide d’irradiance faible à moyenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
2.24 Comparaison des résultats expérimentaux des algorithmes P&O et INCO
pour un profil lent d’irradiance faible à moyenne : (a) puissance, (b) tension,
(c) courant et (d) rapport cyclique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
2.25 Évolution du poids et de l’erreur d’estimation de l’ADALINE pour un profil
lent d’irradiance faible à moyenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
2.26 Comparaison des temps de convergence des deux algorithmes INCO et P&O
pour une variation en échelon d’irradiance (d’un niveau moyen à un niveau
élevé) : puissances PVs extraites et profil d’irradiance . . . . . . . . . . . . 47
2.27 Comparaison des temps de convergence des deux algorithmes INCO et P&O
pour une variation en échelon d’irradiance (d’un niveau faible à un niveau
moyen) : puissances PVs extraites et profil d’irradiance . . . . . . . . . . . 47
2.28 Système PV contrôlé par l’algorithme INRE . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
2.29 Schéma topologique de l’algorithme INRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
2.30 Séquences des profils utilisés en simulation : (a) profil d’irradiance solaire
rapide et lent sous un bus continu constant (Udc = 300 V) et (b) évolution
de la tension du bus continu pour une irradiance solaire fixe (G = 1000
W/m2) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
2.31 Comparaison des performances des algorithmes P&O et INRE pour un pro-
fil d’irradiation rapide et lent sous une tension du bus continu constante
(Udc = 300 V) : (a) puissances extraites, (b) zoom sur les puissances ex-
traites au régime permanent et (c) zoom sur les puissances extraites au
régime transitoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
2.32 Comparaison des performances des algorithmes P&O et INRE pour un
profil d’irradiation rapide et lent sous une tension du bus continu constante
(Udc = 300 V) : (a) courants de sortie du panneau PV, (b) zoom sur les
courants de sortie au régime permanent et (c) zoom sur les courants de
sortie au régime transitoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
viii
TABLE DES FIGURES
ix
TABLE DES FIGURES
3.20 Puissances statoriques fournies par la MSAP : (a) puissance active et (b)
puissance réactive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
3.21 Grandeurs électriques de la MSAP suivant l’axe d : (a) tension statorique,
(b) courant statorique et (c) rapport cyclique . . . . . . . . . . . . . . . . 82
3.22 Grandeurs électriques de la MSAP suivant l’axe q : (a) tension statorique,
(b) courant statorique et (c) rapport cyclique . . . . . . . . . . . . . . . . 83
3.23 Puissance active statorique et puissance mécanique de la turbine . . . . . . 83
x
TABLE DES FIGURES
xi
TABLE DES FIGURES
xii
TABLE DES FIGURES
xiii
Liste des tableaux
2
successivement les stratégies de commande mises en œuvre pour chaque sous-système. Les
chapitres sont décrits ci-après.
Dans le Chapitre 1, nous présentons un bref état de l’art sur les SHSERs et une in-
troduction à la technique neuronale ADALINE appliquée dans la commande du système
hybride étudié. Tout d’abord, nous commençons par donner quelques généralités sur les
sources d’EnRs et les configurations possibles des SHSERs. Ensuite, nous donnons l’archi-
tecture globale du SHSER étudié ainsi que ses exigences de fonctionnement. Enfin, nous
nous intéressons aux techniques neuronales qui peuvent être appliquées à la commande
du système hybride. Nous présentons en dernier les détails du réseau ADALINE qui est
retenu dans cette thèse pour la commande.
Dans le Chapitre 2, nous traitons la commande du système PV où deux nouveaux
algorithmes MPPTs à base de l’ADALINE sont développés [18], [20], [21], [24], [25]. Au
début, nous présentons un algorithme basé sur la connaissance de l’incrément de la conduc-
tance du GPV, appelé algorithme INCO (incremental conductance). Les performances de
cet algorithme sont validées expérimentalement suivant la norme européenne prEN 50530.
Une comparaison avec la méthode perturbation et observation (P&O) (perturb and ob-
serve) est également mise en œuvre. Par la suite, nous proposons un deuxième algorithme
basé sur la connaissance de la résistance instantanée du GPV, appelé algorithme INRE
(instantaneous resistance). Cet algorithme est proposé spécialement pour le cas où le sys-
tème PV est connecté à un bus continu. L’algorithme INRE est validé par simulation et
par expérimentation suivant la norme prEN 50530 sous différents scénarios et conditions
de fonctionnements. L’objectif de ce chapitre est de concevoir des algorithmes MPPTs
capable d’extraire le maximum de puissance du GPV quels que soient la dynamique et le
niveau d’irradiance solaire.
Le Chapitre 3 est consacré à la modélisation et à la commande d’un système éolien
de petite puissance en vue de son intégration dans le système hybride. Nous commen-
çons par modéliser les différents éléments de la chaîne de conversion à savoir la turbine
éolienne, la machine synchrone à aimants permanents (MSAP) et le redresseur triphasé
à MLI. Nous traitons ensuite la commande appliquée à ces éléments où nous concevons
une commande MPPT avec asservissement de la vitesse de rotation de la turbine. Cette
commande calcule un couple électromagnétique de référence qui est appliqué à la MSAP
via une commande vectorielle. Enfin, nous présentons et discutons les résultats obtenus
de la simulation de l’ensemble du système éolien. Le but de ce chapitre est la conception
d’une commande MPPT permettant d’extraire constamment le maximum de puissance à
partir de la puissance cinétique du vent disponible sur la surface des pales de la turbine.
Le Chapitre 4 est dédié à l’étude et la commande d’un système de stockage à base
de batteries plomb-acide [19]. Initialement, nous présentons la structure adoptée pour
la réalisation de ce système. Pour permettre le transfert bidirectionnel de l’énergie, nous
utilisons un hacheur abaisseur-élévateur (Buck-Boost) réversible en courant. Ensuite, nous
décrivons la commande développée pour ce système. Nous exploitons la technique de la
régulation en cascade où la boucle de régulation interne contrôle le courant des batteries
et la boucle de régulation externe contrôle la tension du bus continu. Enfin, nous testons
ce système sous différents scénarios susceptibles de survenir dans un SHSER. L’objectif de
ce chapitre est de concevoir un système capable de stocker et de restituer efficacement de
l’énergie dans un SHSER. De plus, la commande de ce système doit assurer une régulation
de la tension du bus continu à une valeur constante quel que soit l’échange de puissance.
3
Introduction générale
4
Chapitre 1
Résumé : Ce chapitre décrit un bref état de l’art sur les SHSERs et une introduction à la
technique neuronale ADALINE appliquée à la commande du système hybride étudié. Nous avons
débuté notre étude par donner quelques généralités sur les sources d’EnRs. Ensuite, nous nous
sommes intéressés aux SHSERs. Quelques notions de base nécessaires à la compréhension des
systèmes hybrides sont présentées. L’architecture globale du SHSER étudié dans cette thèse est
donnée. Les exigences de commande du SHSER pour un fonctionnement optimal sont par la
suite formulées. Afin de répondre à ces exigences, nous avons proposé d’exploiter les RNAs en
vue d’optimiser la commande du système hybride. Dans ce sens, nous avons exposé un bref
aperçu sur les RNAs et les processus d’apprentissage qui leurs sont associés. Pour finir, une
étude détaillée du réseau de neurones ADALINE, qui est exploité dans la commande du système
hybride, est réalisée.
Systèmes hybrides et introduction à la technique neuronale ADALINE
Sommaire
1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2 Systèmes hybrides de production d’EnRs . . . . . . . . . . . . 7
1.2.1 Sources d’EnRs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2.2 Systèmes hybrides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.3 Classification des systèmes hybrides . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2.4 Système hybride étudié . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.2.5 Exigences en termes de commande du système hybride étudié . 14
1.3 Techniques neuronales pour la commande du système hybride 15
1.3.1 Concept des RNAs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.3.2 Réseau ADALINE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
6
1.1 Introduction
1.1 Introduction
Au cours de ces dernières décennies, les sources d’EnRs ont suscité un regain d’intérêt
en tant que solution durable pour répondre à la demande accrue en énergie, faire face à
l’épuisement des énergies fossiles et réduire le réchauffement climatique [3], [26]. Toute-
fois, le caractère aléatoire des variations des EnRs constitue un obstacle non négligeable à
leurs exploitations. Dans le but d’accroître leur fiabilité et promouvoir leur utilisation, ces
sources d’énergies sont souvent associées entre elles ou avec d’autres sources convention-
nelles en vue de constituer un système multi-sources, communément appelé SHSER. Un
SHSER permet ainsi de maintenir une production énergétique continue et durable tout
en exploitant les avantages de chaque source [7].
Un SHSER est un système exploitant plus d’une source d’énergie, parmi lesquelles
une au moins est de type renouvelable. Les sources d’énergies d’origines solaire, éolienne
et hydraulique sont généralement les plus exploitées pour la conception de ce type de
système [27], [28]. En plus d’une source conventionnelle, un dispositif de stockage est sou-
vent intégré afin de garantir une production énergétique continue [27], [29]. Aujourd’hui,
plusieurs architectures et configurations de SHSERs sont développées [8], [26]. Bien que
leur but est souvent le même, ces systèmes diffèrent du point de vue de sources d’énergies
exploitées, de la configuration du bus commun [7], [26], et du régime de fonctionnement
(isolé ou connecté au réseau électrique) [11], [30]-[32].
Ce chapitre présente un bref état de l’art sur les SHSERs et des détails sur la tech-
nique neuronale appliquée dans cette thèse à l’optimisation de la commande du SHSER.
Au début, nous abordons quelques notions de base sur les sources d’EnRs et les configu-
rations possibles des SHSERs. Un aperçu global du SHSER étudié et de son principe de
fonctionnement sont ainsi présentés. Ce système est constitué de quatre sous-systèmes.
Deux sources à base de l’énergie photovoltaïque (PV) et l’énergie éolienne sont utilisées.
Afin de combler le caractère aléatoire de ces deux sources, un dispositif de stockage est
associé comme une troisième source. Les échanges énergétiques au sein du SHSER sont
assurés via un bus CC et un ensemble de convertisseurs de différentes topologies. Ces
derniers permettent d’adapter les puissances générées en fonction des différentes charges
connectées au système. Par la suite, nous nous intéressons aux techniques neuronales qui
peuvent être appliquées dans la commande pour répondre aux exigences d’un fonction-
nement optimal des différents sous-systèmes du SHSER étudié [13], [33]. Dans le but de
garantir son rendement optimal, nous proposons d’appliquer les RNAs dans la commande
du SHSER étudié [14], [15]. Parmi la panoplie de techniques neuronales existantes, nous
choisissons d’utiliser l’ADALINE [16], [34], [35]. Le choix de ce type de RNA est motivé
principalement par sa simple structure (mise en œuvre et réglage faciles), sa rapidité et
son apprentissage en ligne. De plus, l’ADALINE présente d’excellentes capacités de fil-
trage, ce qui fait de ce réseau l’outil qui se prête le mieux à nos applications. Dans ce
sens, nous terminons ce chapitre par présenter la structure détaillée de l’ADALINE ainsi
que les deux des principaux algorithmes utilisés pour son apprentissage [34], [36], [37].
7
Systèmes hybrides et introduction à la technique neuronale ADALINE
considérées comme étant inépuisables à l’échelle humaine, vu qu’elles sont issues de flux
énergétiques naturels et dont le renouvèlement ne s’arrête jamais. De plus, l’exploitation
des EnRs n’engendre pas (ou peu) d’émissions polluantes, ce qui permet de lutter contre
l’effet de serre et le réchauffement climatique. Toutefois, l’exploitation des EnRs requière
une association de différentes sources afin de combler leurs caractères intermittents et
parfois aléatoires. Pour assurer la continuité de l’alimentation électrique, les EnRs doivent
être exploitées dans le cadre de SHSERs. Dans ce qui suit, quelques généralités sur les
EnRs seront données puis les SHSERs seront introduits avant de présenter l’architecture
globale du SHSER étudié dans cette thèse.
8
1.2 Systèmes hybrides de production d’EnRs
et plus régulièrement. Les éoliennes génèrent ainsi plus d’énergie, mais leur installation
et leur entretien sont complexes et onéreux.
• Les éoliennes peuvent être installées sur la terre ferme, on parle alors d’éoliennes
onshores ou terrestres. Leur installation est beaucoup moins coûteuse que les éoliennes
offshores. Toutefois, les espaces qui leurs sont réservés en terre ferme pourraient rapi-
dement venir à manquer.
c) Énergie hydraulique
L’énergie hydraulique est une source d’EnR qui exploite le mouvement de l’eau sous
toutes ses formes (cours d’eau, chutes d’eau, courants marins, etc.) pour produire de l’éner-
gie. Tout comme l’éolienne, l’énergie hydraulique a été exploitée dès l’antiquité comme
source d’énergie mécanique pour pomper l’eau ou pour moudre le grain. De nos jours,
les centrales hydrauliques exploitent l’énergie cinétique liée au déplacement de l’eau pour
produire de l’énergie électrique. Une centrale hydroélectrique est composée de trois parties
principales [41] :
• Un barrage : Il s’agit d’une prise d’eau dont le rôle est de crée une retenue d’eau.
Cette retenu sera utilisée, d’une part, pour stocker de l’eau et, d’une autre part, pour
créer une chute d’eau.
• Un canal de dérivation : Il s’agit du chemin par lequel l’eau s’écoule par une forte
précipitation. Plus la hauteur de chute (longueur du canal de dérivation) est grande,
plus la pression et la puissance de l’installation sera importante.
• Une usine : Elle comprend un ensemble de turbines qui sont mise en mouvement par
l’impact de l’eau sur leurs pales. Ces turbines sont par la suite utilisées pour entraîner
des générateurs d’électricité en vue de créer de l’énergie électrique.
Désormais, les EnRs s’imposent de plus en plus dans le mix énergétique mondial.
L’énergie solaire et l’énergie éolienne ont connu un essor particulièrement important ces
dernières années. Leur capacité est passée de 233.19 TWh en 2008 à 1854.58 TWh en 2018
[13]. Toutefois, ces deux formes d’énergie ne constituent pas une solution universelle aux
problèmes d’approvisionnement en électricité. La raison principale revient au caractère
stochastique de ces deux sources primaires. Dans le cas de l’énergie solaire, le cycle jour-
nuit et la présence de nuages pendant l’hiver fait que cette énergie est intermittente et
relativement aléatoire. Dans le cas de l’énergie éolienne, la variabilité de la vitesse du vent
cause des fluctuations dans les puissances générées.
Ce constat nous amène à conclure que la disponibilité de ces sources d’EnRs varie
fortement et nous n’avons aucune possibilité de contrôle. Une source d’EnR ne pourra
jamais assurer la continuité de l’alimentation si elle est exploitée seule. Mais si elle est
associée à un système de stockage ou à d’autres sources d’énergies, qu’elles soient re-
nouvelables ou non, la continuité de l’alimentation électrique peut être garantie. Dans ce
sens, les systèmes hybrides sont présentés comme une solution pour remédier au caractère
intermittent des sources d’EnRs.
9
Systèmes hybrides et introduction à la technique neuronale ADALINE
souvent, les SHSERs sont non connectés aux réseaux électriques. Ils sont généralement
exploités dans des régions isolées qui n’ont pas accès aux réseaux électrique de distribu-
tion. Ces systèmes sont dimensionnés selon le besoin énergétique des différentes charges
connectées, toute en favorisant l’énergie produite par les sources d’EnRs au détriment de
celle fournie par les sources conventionnelles [42].
10
1.2 Systèmes hybrides de production d’EnRs
11
Systèmes hybrides et introduction à la technique neuronale ADALINE
CC ou charges CA) que comporte le système est relié à un bus CC. Des convertis-
seurs CC/CA et CA/CC unidirectionnels et bidirectionnels sont utilisés pour assurer
les échanges d’énergies dans le système. Les convertisseurs bidirectionnels sont généra-
lement utilisés pour connecter les éléments du système qui sont à la fois générateurs et
Systèmes hybrides et techniques neuronales appliquées à la commande
récepteurs d’énergie (éléments de stockage, réseau de distribution, etc.).
Bus CC
Convertisseur
Sources CC CC/CC Charges CC
(si nécessaire)
• Système hybride avec un bus CA : Dans cette configuration, les sources sont
reliées à un bus CA commun. En outre, chaque source est connectée au bus CA via le
convertisseur qui lui est propre (convertisseur CA/CA ou convertisseur CC/CA). Une
telle structure permet de réaliser des systèmes flexibles constitués d’un ensemble de
composants modulaires. De plus, cette configuration permet de relier directement les
sources de productions au réseau électrique ou à des charges CA. La figure 1.3 illustre
la configuration d’un système hybride avec un bus CA commun. L’ensemble des sources
Systèmes hybrides et techniques neuronales appliquées à la commande
et des charges (charges CC ou CA) sont reliées à un bus CA. Des convertisseurs CC/CA
et CA/CC sont utilisés pour assurer les échanges énergétiques dans le système.
Bus CA
Convertisseur
Sources CA CA/CA Charges CA
(si nécessaire)
Élément de Convertisseur
Réseau Electrique,
stockage CC/CA
50/60 Hz
• Système hybride avec un bus mixte (bus CC et bus CA) : Il s’agit d’une
combinaison entre la structure ayant un bus CA et la structure ayant un bus CC où
deux bus communs sont créés dans cette configuration. D’une part, les charges CA
sont alimentées par des sources CA via un bus CA. D’autre part, les charges CC sont
12
1.2 Systèmes hybrides de production d’EnRs
alimentées par des sources CC via un bus CC. Ceci permet de limiter les pertes liées
à la conversion de l’énergie d’une forme à une autre (de CC vers CA ou bien de CA
vers CC) et ainsi augmenter le rendement énergétique du système hybride. Néanmoins,
le contrôle et la gestion de l’énergie dans un tel système est assez complexe comparé
aux deux configurations classiques précédentes (figures 1.2 et 1.3) [9], [26]. La figure
1.4 montre un exemple d’un système hybride ayant un bus mixte. Deux bus communs
sont utilisés. Les sources CC ainsi que les charges CC sont connectées au bus CC,
tandis que les sources CA et les charges CA sont connectées au bus CA. Par ailleurs,
un convertisseur CC/CA bidirectionnel est utilisé pour assurer les échanges d’énergies
Systèmes hybrides et techniques neuronales appliquées à la commande
entre les deux bus.
Bus CC Bus CA
Charges CC
Convertisseur
Sources CC CC/CC Charges CA
(si nécessaire) Convertisseur
CC/CA
Convertisseur
CA/CA
Élément de Convertisseur (si nécessaire) Réseau Electrique,
stockage CC/CC 50/60 Hz
Sources CA
13
Systèmes
Systèmes hybrides hybrides et techniques
et introduction neuronales neuronale
à la technique appliquées à la commande
ADALINE
Bus CC
Panneaux PVs Charges CC
Elément de
Convertisseur stockage
CC/CC
Convertisseur
CC/CC
Turbine Eolienne
Charges CA
Convertisseur
CA/CC
Convertisseur
CC/CA
5
14
1.3 Techniques neuronales pour la commande du système hybride
Commandes développées
Système de conversion
Système PV Système éolien Système de stockage
continu – alternatif
- Proposition de deux - Commande MPPT de - Régulation de la - Commande dq d’un
nouveaux algorithmes la turbine éolienne et tension du bus continu onduleur monophasé
MPPTs génération d’un couple isolé du réseau
- Contrôle du courant
électromagnétique de
des batteries de - Commande prédictive
référence
stockage (charge et d’un onduleur triphasé
- Commande en couple décharge des batteries) connecté au réseau *
de la MSAP
* système non intégré dans le
SHSER au Chapitre 6
15
Systèmes hybrides et introduction à la technique neuronale ADALINE
n
!
X
y = f (v) = f xi w i + b (1.1)
i=1
avec b = 1.wb .
Le fait d’utiliser des fonctions d’activation non linéaires donne aux RNAs la possibilité
de modéliser des équations dont la sortie n’est pas une combinaison linéaire des entrées.
Ceci confère aux RNAs de grandes capacités de modélisation et de généralisation qui sont
très appréciées lors de la résolution de problèmes non linéaires [34], [43].
Systèmes hybrides et techniques neuronales appliquées à la commande
Biais
1 wb
x1 b
w1
n
y
∑ w .x + b
x2 w2 v
i i
i =1 Sortie
Noyau Fonction
cellulaire d’activation
xn wn
Entrées Poids
Figure 1.7. Topologie d’un neurone formel.
Figure 1.7 : Topologie d’un neurone formel
Vu l’intérêt grandissant porté aux RNAs, plusieurs structures ont été proposées. Leur
classification peut se faire suivant deux critères. Le premier critère concerne l’architec-
ture adoptée et le second concerne le type d’apprentissage choisi. Dans ce qui suit, une
classification des RNAs en fonction de leur architecture et du type d’apprentissage sera
établie.
16
1.3 Techniques neuronales pour la commande du système hybride
17
Systèmes hybrides et techniques neuronales appliquées à la commande
X(k) W(k)
x1(k) w1(k)
x2(k) w2(k) ∑ w (k ) x (k )
i i
yd(k)
∑ i =1
– ∑ +
4. L’erreur e(k), qui est la différence entre yd (k) et yest (k), est alors utilisée pour mettre
à jour le vecteur poids W (k) selon une loi d’apprentissage prédéfinie.
La sortie de l’ADALINE yest (k) et l’erreur e(k) au k eme instant sont donnés, respecti-
vement, par les équations (1.2) et (1.3) suivantes :
m
X
yest (k) = wi (k) xi (k) . (1.2)
i=1
m
X
e (k) = yd (k) − yest (k) = yd (k) − wi (k) xi (k). (1.3)
i=1
∂J (k)
∇wi J(k) = =0 (1.5)
∂w
Afin de minimiser J, plusieurs techniques d’optimisation et algorithmes d’apprentis-
sage ont été proposés. Parmi ces méthodes, l’algorithme de descente du gradient (stee-
pest descent), l’algorithme de Newton, l’algorithme Gauss−Newton et l’algorithme des
moindres carrés (least mean square) (LMS) peuvent être cités [17], [45].
8
18
1.3 Techniques neuronales pour la commande du système hybride
J(k) ∂J ( k )
∂w
∂J ( k )
∆w =−η .
Jmin ∂w
Poids
wopt w(k+1) w(k) w(0)
Figure : Principe
1.91.9.
Figure Principe de la méthode
de la méthodedededescente
descente
dudu gradient
gradient.
b) Algorithme LMS
L’algorithme LMS est basé sur la minimisation de la valeur instantanée de la fonction
de coût donnée par la relation suivante [45] :
1
Jˆ = e2 (k) (1.8)
2
Dans le cas de l’algorithme LMS, un gradient instantané ∇ ˆ wi , qui est une estimation
du gradient réel ∇wi , est obtenu en calculant la dérivée de Jˆ par rapport aux poids wi ,
tel que :
19
Systèmes hybrides et introduction à la technique neuronale ADALINE
∂e(k)
= −xi (k) (1.10)
∂wi
Puis, en remplaçant (1.10) dans (1.9), le terme ∇
ˆ wi J(k) s’écrit sous la forme suivante :
1.4 Conclusion
Dans ce chapitre, un bref état de l’art sur les SHSERs et la technique neuronale ADA-
LINE appliquée à l’optimisation de la commande du système hybride ont été présentés. Au
début, quelques explications de base nécessaires à la compréhension des systèmes hybrides
de production d’EnRs ont été fournies. Pour commencer, une présentation des principales
20
1.4 Conclusion
sources d’EnRs utilisées pour la production de l’énergie électrique a été faite. Quelques
notions sur les systèmes hybrides ainsi que leurs classifications ont été également données.
Ensuite, la structure globale du SHSER étudié dans cette thèse a été présentée et discutée.
La commande de ce système doit répondre à plusieurs exigences de fonctionnement dictées
par chacune des sources d’EnRs et d’autres sous-systèmes le constituant. Dans ce sens,
le RNA de type ADALINE a été choisi pour la commande et l’optimisation du SHSER
étudié. Enfin, les notions de base nécessaires à la compréhension du réseau ADALINE ont
été données. De plus, les deux principaux algorithmes d’apprentissage de l’ADALINE ont
été mis en avant et expliquées en détail. Il s’agit de l’algorithme de descente du gradient
et l’algorithme LMS.
21
Chapitre 2
23
Commandes neuronales adaptatives pour l’extraction du maximum de puissance dans les
systèmes PVs
2.1 Introduction
Un GPV présente des caractéristiques courant-tension (I-V) non linéaires. Dans des
conditions homogènes d’éclairement et de la température de la cellule, ces caractéristiques
admettent un seul point de fonctionnement optimal. Par ailleurs, la puissance électrique
produite d’un GPV dépend de l’éclairement solaire, de la température de la cellule, et de
la variation de la charge [46]. Ainsi, un algorithme de recherche du point de puissance
maximale (PPM) doit être mis en œuvre pour garantir une exploitation optimale du GPV
sous différentes conditions de fonctionnement [48]-[62].
Au cours de ces deux dernières décennies, plusieurs méthodes MPPTs ont été suggé-
rées. Bien que ces méthodes aient les mêmes objectifs, elles diffèrent sur plusieurs aspects
tels que la complexité, le nombre de capteurs requis, la vitesse de convergence et le ren-
dement. Ces méthodes peuvent être réparties en deux catégories ; les méthodes MPPTs
conventionnelles et les méthodes MPPTs avancées. Dans le cas des méthodes convention-
nelles, la méthode perturbation et observation (P&O) (perturb and observe) [50], [51] et
la méthode d’incrémentation de la conductance (incremental conductance) (IC) [52] sont
les deux méthodes les plus populaires. Ces méthodes exploitent la courbe caractéristique
puissance-tension (P-V) d’un panneau photovoltaïque (PV) [53]. Les méthodes MPPTs
basées sur la tension de circuit ouvert [54] et le courant de court-circuit [55] peuvent être
aussi citées. Sous des conditions de fonctionnement stables, les méthodes conventionnelles
présentent certains avantages tels qu’une simplicité de mise en œuvre et des performances
de suivi satisfaisantes. Cependant, sous des conditions de fonctionnement variables, ces
méthodes présentent plusieurs inconvénients en termes de suivi du PPM. En outre, les
méthodes conventionnelles perdent leurs capacités de fonctionnement autour du PPM,
essentiellement lorsque la variation de l’irradiance solaire est supérieure à la valeur de
l’échelon de perturbation appliqué [51]. Dans le but d’améliorer les méthodes convention-
nelles, des méthodes MPPTs avancées ont été développées. Ces méthodes sont semblables
aux méthodes conventionnelles, toutefois, elles sont basées sur des techniques d’intelli-
gence artificielle. Les méthodes avancées sont principalement basées sur RNAs [56], [57],
les algorithmes génétiques [58], [59], la logique floue [60], l’optimisation par essaims parti-
culaires (particle swarm optimization) et l’évolution différentielle (differential evolution)
[61], [62]. Parmi toutes ces techniques, les RNAs sont les plus couramment utilisés car elles
présentent plusieurs avantages qui augmentent l’efficacité et le rendement des systèmes
PVs. Néanmoins, leur attractivité dépend de leur complexité.
Ce chapitre est dédié à l’optimisation du rendement énergétique d’un système PV.
Dans le but d’assurer une meilleure poursuite du PPM, deux nouvelles méthodes MPPTs
inspirées de la technique ADALINE sont proposées. Le choix de l’ADALINE revient à
sa structure simple, sa rapidité de convergence et sa grande capacité de filtrage. Les
méthodes MPPTs résultantes ont des structures très simples comparées à d’autres mé-
thodes MPPTs à base de RNAs. En effet, ces méthodes ne nécessitent que l’ajustement
d’un seul paramètre pour leurs réglages. En plus, comme l’ADALINE n’a qu’une seule
couche, sa convergence est très rapide ce qui lui permet d’atteindre très rapidement le
PPM. La grande capacité de filtrage de l’ADALINE constitue un autre avantage majeur
des algorithmes MPPT proposés. Toutes ces caractéristiques permettent enfin d’avoir des
grandeurs de sortie filtrées et donc moins oscillantes. Les méthodes proposées exploitent
la courbe caractéristique I-V du panneau PV combiné avec l’équation du convertisseur.
La première méthode avec ses deux variantes, désignées par algorithme INCO, est basée
sur la connaissance de l’incrément de la conductance. La seconde méthode, désignée par
24
2.2 Description du système PV étudié
Rapport cyclique
Commande
MPPT
25
Commandes neuronales adaptatives pour l’extraction du maximum de puissance dans les
systèmes PVs
Rs I
Id If
Ipv
Rp V
suivante :
I pv= ( I pv − n + K i ∆T )
G
(2.2)
Gn G
Ipv = (Ipv−n + Ki ∆T ) (2.2)
où ΔT = (T – Tn). Ki est le coefficient de température en G court-circuit
n de la cellule. Ipv-n est le
où (∆T =
courant T − Tn ). générer
photonique Ki est lepar coefficient
la cellulede soustempérature
les conditions en court-circuit
de test standard de (STC)
la cellule.
(standard
Ipv−n
est
testleconditions)
courant photonique
des panneaux générerPV par la cellule
(niveau sous les conditions
d’éclairement G = 1000deW/m², test standard (STC)
coefficient Air
(standard test conditions) des panneaux PV (niveau d’éclairement G = 1000 W/m2,
Masse : 1.5, température de la cellule T = 25°C).
Aux conditions
coefficient Air Masse de test
: 1.5,standard, le courant
température de laIpv-n est pratiquement
cellule T = 25 °C). égal au courant de court-
circuit
AuxIcc-n , toutefois,deiltest
conditions peutstandard,
être estiméleselon courant l’expression
Ipv−n estsuivantepratiquement[46] : égal au courant de
court-circuit Icc−n , toutefois, il peut être estimé R + Rs selon l’expression suivante [46] :
I pv − n = p I cc − n (2.3)
R
Rp + Rs
p
Ipv−n = Icc−n (2.3)
Le courant de saturation de la diode varie enRfonction p de la température comme suit [46] :
+ K i ∆T
I cc − n 26
Io = (2.4)
V + K v ∆T
exp co −1
aVt
2.3 Modèle électrique d’une cellule PV
I + Ki ∆T
Io = cc−n (2.4)
exp Vco +aVKv ∆T − 1
t
G
T = Ta + (N OCT − 20) (2.5)
800
où NOCT (nominal operating cell temperature) est la température de la cellule sous un
éclairement de 800 W/m2 et une température ambiante de 20 °C.
q (Vppm + Rs Ippm ) Vppm + Rs Ippm
Pmax = Vppm Ipv − Io exp −1 − (2.6)
a kT Ns Rp
27
Commandes neuronales adaptatives pour l’extraction du maximum de puissance dans les
systèmes PVs
V ppm (VVppm
ppm+(V Rs I ppm+) Rs Ippm )
=p = n
Rp R ppm (2.8)
(2.8)
Vppm Ipv − Vppm Iqo (exp ) s + V I −ppm
o
V ppm + Rs Iappm
kT N
q(Vppm +Rs Ippm )
+ V I −
o P max −e
V ppm I pv − V ppm I o exp ppm o Pmax −e
a kTN s
Données : T, G
Calculer Io, equ. (2.4)
Rs = 0
Rp = Rp-ini, equ. (2.7)
Non
Fin ɛPmax > seuil
Oui
Calculer Ipv-n , equ. (2.3)
Calculer Ipv, equ. (2.2)
Calculer Rp, equ. (2.8)
Résoudre equ. (2.1) pour 0 < V < Vco
Calculer P pour 0 < V < Vco
Trouver Pmax
ɛPmax = Pmax – Pmax-e
Incrémenter Rs
remarquons que la tension du circuit ouvert Vco varie très peu par rapport aux variations de G.
Par contre, le courant de court-circuit Icc varie beaucoup par l’augmentation de G. Par ailleurs,
2.4 Extraction du maximum de puissance
(a) (b)
1000 W/m2 250
2
8 1000 W/m
200
6 Puissance (W)
Courant (A)
150
4
100
0 0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 0 5 10 15 20 25 30 35 40
Tension (V) Tension (V)
Figure
Figure2.4.2.4Caractéristiques du panneau
: Caractéristiques PV IFRI260-60
du panneau pour différents
PV IFRI260-60 niveaux d’éclairement
pour différents (T = 25°C)(T
niveaux d’éclairement ; (a)
=
caractéristiques I-V et (b) caractéristiques P-V.
25 °C) : (a) caractéristiques I-V et (b) caractéristiques P-V
Les figure 2.5(a) et (b) illustrent, respectivement, les caractéristiques I-V et P-V du
panneau PV simulé sous un éclairement de G = 1000 W/m2 et une température allant de
0 °C à 75 °C avec un pas de 25 °C. À partir de ces courbes, nous constatons que l’influence
de la température est négligeable sur la valeur de Icc . Néanmoins, la tension Vco diminue
fortement en augmentant la température. L’augmentation de la température engendre
une diminution de la puissance générée.
29
Commandes neuronales adaptatives pour l’extraction du maximum de puissance dans les
Commandes neuronales adaptatives pour les systèmes PVs
systèmes PVs
10 350
(a) (b)
300
8
0 °C
250
Puissance (W)
Courant (A)
6
200
75°C 0°C
4 150
100
75°C
2
50
0 0
0 5 Commandes
10 15 20 25 30 35 40 45 50 0 neuronales
5 10 15adaptatives
20 25 30pour35 les40systèmes
45 50 PVs
Tension (V) Tension (V)
Figure 2.5. Caractéristiques du panneau PV IFRI260-60 pour différentes températures (G = 1000 W/m²) ; (a)
Figure
Ceci Caractéristiques
2.5 : I-V
montre
caractéristiques que GPV duconnecté
panneau
lecaractéristiques
et (b) P-V. PV IFRI260-60à pour
directement unedifférentes
charge températures
ne garantit (Gpas
= 1000
un
W/m 2
) : (a) caractéristiques I-V
fonctionnement systématique sur le PPM. et (b) caractéristiques P-V
V
P
Pmax
PB
PC
PA
Vppm V
Figure 2.6 : Points de fonctionnement d’un GPV connecté directement avec différentes charges (charges
Figure 2.6. Points de fonctionnement d’un GPV connecté directement avec différentes charges (charges
résistives, charge de type source de tension, et une charge de type source de courant)
résistives, charge de type source de tension, et une charge de type source de courant).
Dans les sections suivantes, le modèle du hacheur Boost ainsi qu’un état des lieux des
techniques MPPTs existantes seront donnés avant d’introduire notre contribution dans
l’optimisation du rendement énergétique d’un système PV (Section 2.5).
L I Is
α C
V R Vs
Deux configurations peuvent se présenter selon les grandeurs utilisées par la commande
MPPT. Dans une première, la commande MPPT exploite la tension V et le courant I
de sortie du GPV (grandeurs d’entrée de l’étage d’adaptation) [51], [52], et dans une
seconde, la commande MPPT utilise la tension Vs et le courant Is de sortie de l’étage
d’adaptation [58], [71]. Cette dernière est généralement conçue pour le système PV où
l’exploitation de l’énergie produite n’est pas directe. Autrement dit, lors que la sortie du
système PV constitue une entrée pour d’autres systèmes tels qu’un système de stockage,
un système de conversion d’énergie, etc. Cependant, d’autres configurations peuvent être
utilisées comme l’exploitation des mesures météorologiques (température et/ou éclaire-
ment) comme grandeurs d’entrée supplémentaires pour la commande MPPT [72], [73].
Plusieurs travaux scientifiques ont proposé des comparaisons entre les différentes mé-
thodes MPPTs existants dans la littérature [49], [74], [75]. A titre d’exemple, les auteurs
dans [76] ont présenté et comparé plus de trente techniques MPPTs. Dans [56], une com-
paraison de plusieurs méthodes MPPTs selon le nombre de paramètres utilisés dans la
commande, le type d’implémentation, le coût et la complexité d’implémentation a été
réalisée. En raison de sa simplicité de mise en œuvre, la méthode P&O reste l’algorithme
le plus largement utilisé dans l’industrie [65]. Par conséquent, l’algorithme P&O nous ser-
vira comme un algorithme de comparaison pour les méthodes MPPTs développées dans ce
chapitre. Pour une meilleure compréhension, nous allons présenter brièvement son principe
de fonctionnement dans la sous-section suivante avant d’introduire notre contribution.
Le principe de cette méthode consiste à perturber, avec une faible amplitude, la tension
de sortie du GPV et d’observer ensuite le comportement de la variation de la puissance
à sa sortie [51]. Suivant cette variation, l’algorithme décide d’incrémenter ou décrémenter
la tension de sortie du GPV durant la prochaine itération. Le principe de l’algorithme
P&O est illustré par la figure 2.8. À partir de cette figure, nous pouvons déduire que si
une incrémentation positive de V (∆V > 0) engendre une augmentation de P (∆P >
0) alors le point de fonctionnement n’a pas encore atteint le PPM. Dans le cas contraire
(∆V > 0 et ∆P < 0), ceci signifie que le point de fonctionnement a dépassé le PPM. Un
raisonnement similaire peut être mené lors que la tension décroit (∆V < 0).
En résumé, lorsque ∆P est positif suite à une perturbation sur V , alors la direction
de perturbation doit être maintenue. Dans le cas contraire, la perturbation est inversée
afin de reprendre la convergence vers le PPM. La figure 2.9 montre l’organigramme de
l’algorithme P&O contrôlant un système PV ayant un hacheur Boost comme un étage
d’adaptation.
32
Commandes neuronales adaptatives pour les systèmes PVs
2.5 Algorithmes MPPTs à base de la technique ADALINE
Puissance Le système
PPM s’éloigne du PPM
Ippm
Le système s’approche
du PPM
ΔP < 0
ΔP > 0
ΔV > 0
ΔV > 0
Vppm
Tension
Commandes
Figure 2.8. Illustration du principe neuronales P&O.
de l’algorithme adaptatives pour les systèmes PVs
Figure 2.8 : Illustration du principe de l’algorithme P&O
Début
Oui
P(k)–P(k–1)=0
Non
Non P(k) > P(k–1) Oui
Mise à jour
V(k–1) = V(k)
I(k–1) = I(k)
α(k–1) = α(k)
Retour
Figure2.9
Figure 2.9.: Organigramme
Organigrammededel’algorithme P&O.
l’algorithme P&O
GPV
Hacheur Boost
I Is
Charge résistive
+
V Vs
(R)
−
α
Algorithme
INCO
L ∆V (k) I (k)
+ V (k) = Vs (k) (1 − α (k)) (2.15)
Ts V (k)
où ∆V (k) = V (k) − V (k − 1) est la variation de la tension de sortie du panneau PV. Ts
est la période d’échantillonnage.
À partir de (2.15) et de la figure 1.8 (voir Chapitre 1), la structure de l’ADALINE
à utiliser sera élaborée à l’aide des termes suivants :
L ∆V (k) I (k)
V (k) + = yd (k) (2.16)
Ts V (k)
x (k) = 1 (2.18)
où x(k) est l’entrée de l’ADALINE, yd (k) est la sortie désirée et yest (k) est la sortie estimée
(sortie de l’ADALINE).
Durant le processus d’apprentissage, le vecteur poids W (k) est mis à jour d’une manière
itérative afin de minimiser l’erreur e(k) entre yest (k) et yd (k). Une fois cette objectif réalisé,
nous aurons yest (k) = yd (k). L’égalité (2.15) est alors satisfaite et le PPM est atteint.
Dans cette optique, l’algorithme LMS donné par l’équation (1.13) est la loi d’appren-
tissage la plus utilisée. Toutefois, dans le cas des systèmes non linéaires, des lois d’ap-
prentissage modifiées sont couramment utilisées [16], [44]. Parmi ces algorithmes, on peut
citer la version signe-LMS donnée par l’équation suivante :
35
Commandes neuronales adaptatives pour l’extraction du maximum de puissance dans les
systèmes PVs
Charge résistive
+ L Is
C
(R)
Vs
−
V I
Unité de contrôle
I (k)
yd (k)
V (k) Equ. (2.16)
+
αest (k)
1/z – α(k+1)
e(k)
Hardlim
Figure 2.11. Structure du système PV contrôlé par la première variante de l’algorithme INCO
Figure 2.11 : Structure du système PV contrôlé par la première variante de l’algorithme INCO
On peut constater que cet algorithme ne nécessite aucun réglage, ce qui représente un
Nous indéniable.
avantage pouvons constater
De plus, que
α(k+1)cet est
algorithme
un signal ne nécessite
Booléen aucun
qui peut réglage,
être ce quiexploité
directement repré-
sente un avantageleindéniable.
pour commander De plus,
transistor sans faire α(k au est
+ 1)
appel blocunMLI.
signal
LaBooléen
fréquence quid’ouverture
peut être direc-
et de
tement exploité
fermeture pour commander
du transistor est liée à lale constante
transistordu sans fairedu
temps appel au bloc
système et neMLI.
peutLadépasser
fréquence
la
d’ouverture et de fermeture
fréquence maximale fmax=1/ 2Tdus . transistor est liée à la constante du temps du système et
ne peut dépasser la fréquence maximale fmax = 1/2Ts .
En raison de sa simplicité, cet algorithme est très intéressant pour des applications de
En puissance
faible raison de et sa où
simplicité, cet algorithme
la fréquence est très du
de commutation intéressant
transistorpour des applications
ne présente pas une
de faible puissance
contrainte. et où laavérée
Sa convergence fréquence de commutation
et immédiate du transistor
a été vérifiée ne présente
par simulation numériquepas sous
une
contrainte. Sa convergence
différents conditions avéréeetetdeimmédiate
d’éclairement a été vérifiée
charges résistives par simulation numérique
connectées.
sous différentes conditions d’éclairement et de charges résistives connectées.
En effet, dans le but d’évaluer les performances de cette première variante de l’algorithme
INCO,En effet,
un testdans le but d’évaluer
de simulation les performances de
sous MATLAB-Simulink estcette première
effectué. Pour variante de l’algo-
se rapprocher plus
rithme INCO, un test de simulation sous MATLAB-Simulink est effectué. Pour se rap-
du comportement réel du système PV, sa modélisation est réalisé à l'aide de la toolbox
SimPowerSystems.
procher Ce système PV
plus du comportement estdu
réel constitué
systèmed'un
PV,panneau PV de typeestIFRI260-60,
sa modélisation d'un
réalisé à l’aide
hacheur Boost et d'une charge résistive d’une valeur de 220 Ω. Durant
de la toolbox SimPowerSystems. Ce système PV est constitué d’un panneau PV de type ce test, l’irradiance
solaire varie de 300 W/m² à 1000 W/m² avec une rampe de 1000 W/m²/s. La figure 2.12
illustre les résultats obtenus.
36
La figure 2.12(a) montre l’allure de la puissance maximale extractible du rayonnement
solaire et de la puissance extraite par le système PV contrôlé par la première variante de
l’algorithme INCO. Nous constatons que les deux puissances relevées sont parfaitement
2.5 Algorithmes MPPTs à base de la technique ADALINE
IFRI260-60, d’un hacheur Boost et d’une charge résistive d’une valeur de 220 Ω. Durant
ce test, l’irradiance solaire varie de 300 W/m2 à 1000 W/m2 avec une rampe de 1000
W/m2/s. La figure 2.12 illustre les résultats obtenus.
La figure 2.12(a) montre l’allure de la puissance maximale extractible du rayonnement
solaire et de la puissance extraite par le système PV contrôlé par la première variante de
l’algorithme INCO. Nous constatons que les deux puissances relevées sont parfaitement
superposées. Ce qui signifie que le maximum de puissance
Commandes est extrait
neuronales quelpour
adaptatives quelessoit le niveau
systèmes PVs
d’irradiance (faible ou élevé). La figure 2.12(b) montre la tension de sortie du panneau
PV. Nous remarquons
d’irradiance que cette
(faible ou élevé). tension2.12(b)
La figure ne varie pas beaucoup
montre la tensionendefonction
sortie dudepanneau
l’irradiance
PV.
Nous remarquons que cette tension ne varie pas beaucoup en fonction de l’irradiance solaire.le
solaire. En effet, sa valeur est comprise entre 30 et 32 V. La figure 2.12(c) illustre
courant
En devaleur
effet, sa sortie est
ducomprise
panneauentre
PV. 30Son
et allure
32 V. Lasuit la dynamique
figure de l’irradiance
2.12(c) illustre le courant deetsortie
reste
stable
du tout PV.
panneau au long du fonctionnement
Son allure du système
suit la dynamique PV. Enfin,
de l’irradiance la stable
et reste figure tout
2.12(d) montre
au long du
un zoom sur ledu
fonctionnement rapport
systèmecyclique générélaàfigure
PV. Enfin, la sortie de l’algorithme
2.12(d) montre un zoomINCO.sur Il s’agit d’un
le rapport
signal binaire
cyclique généré(0à la
ousortie
1) quideagit directement
l’algorithme sur l’état
INCO. Il s'agitouvert ou fermé
d'un signal de l’interrupteur
binaire (0 ou 1) qui agit du
hacheur Boost.
directement sur l’état ouvert ou fermé de l’interrupteur du hacheur Boost.
300
(a)
Puissance(W)
34
31
28
25
0 1 2 3 4 5 6 7 8
10
(c)
8
Courant (A)
6
4
2
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Rapport cyclique
(d)
1
0.5
Figure
Figure2.12.
2.12Résultats de simulation
: Résultats de la première
de simulation variantevariante
de la première de l’algorithme INCO : (a)
de l’algorithme puissance,
INCO (b) tension, (b)
: (a) puissance,
(c) courant, et (d) zoom sur le rapport cyclique
tension, (c) courant, et (d) zoom sur le rapport cyclique
La figure
La figure 2.13
2.13 montre
montre lala structure globale du
structure globale du système
système PVPV contrôlé
contrôlé par
par l’algorithme
l’algorithme
proposé. L’ADALINEgénère
proposé. L’ADALINE génèreenen sa sa sortie
sortie la valeur
la valeur du rapport
du rapport cycliquecyclique
optimal,optimal, avec
avec laquelle
laquelle
le système PV atteindra le PPM. Contrairement à la première variante, ici un bloc MLIunà
le système PV atteindra le PPM. Contrairement à la première variante, ici
bloc MLI constante
fréquence à fréquenceest constante
utilisé pourest utilisé pour
transformer transformer
ce rapport ce rapport
cyclique cyclique
en un signal MLI.enIl un
en
signal MLI. Il en résulte alors un signal binaire (0 ou 1) qui agit sur l’état ouvert ou
résulte alors un signal binaire (0 ou 1) qui agit sur l’état ouvert ou fermé de l’interrupteur du fermé
de l’interrupteur
hacheur Boost. du hacheur Boost.
Charge résistive
+ L Is
C
(R)
Vs
−
V I
Unité de contrôle
I (k)
yd (k)
V (k) Equ. (2.16)
+ –
+
αest (k)
1 W(k)
–
α(k+1)
Figure 2.13. Structure du système PV contrôlé par la deuxième variante de l’algorithme INCO
Figure 2.13 : Structure du système PV contrôlé par la deuxième variante de l’algorithme INCO
Les performances de cette deuxième variante de l’algorithme INCO sont aussi testées par
Les performances
simulation de cette deuxième
sous MATLAB-Simulink. Toutvariante
commede l’algorithme
pour le premierINCO sont aussi testées
test, l’irradiance solaire
par
passesimulation
de 300 W/m² sousà MATLAB-Simulink.
1000 W/m² avec une rampe Tout comme
de 1000pour le premier
W/m²/s. test, l’irradiance
Une résistance de charge
solaire passe de
d’une valeur 300 Ω
de 220 est utilisée.
W/m 2 à 1000 W/m2 avec une rampe de 1000 W/m2/s. Une résistance
de La
charge d’une
figure valeur
2.14(a) de 220
donne Ω est de
l’allure utilisée.
la puissance maximale extractible et la puissance
La figure 2.14(a) donne l’allure de la cette
extraite par le système PV contrôlé par puissance maximale
deuxième extractible
variante et de la INCO.
de l’algorithme puissance
Là
extraite par le
encore, nous système que
constatons PV lescontrôlé par cette deuxième
deux puissances varianteLadefigure
sont superposées. l’algorithme INCO.
2.14(b) montre
Là encore, nous constatons que les deux puissances sont superposées. La figure 2.14(b)
l’évolution de la tension a là sortie du panneau PV. Le courant de sortie du panneau PV est
montre
donné par l’évolution de la tension
la figure 2.14(c). à la une
Il présente sortie du d’onde
forme panneau PV. etLenon
stable courant de sortie
oscillante. Enfin,du
le
signale de commande généré par l'algorithme INCO est présenté sur la
panneau PV est donné par la figure 2.14(c). Il présente une forme d’onde stable et non figure 2.14(d). Son
allure montre que le système PV est correctement contrôlé. En effet, aucun pic ni
mouvements oscillatoires sont à signaler. 38
2.5 Algorithmes MPPTs à base de la technique ADALINE
oscillante. Enfin, le signale de commande généré par l’algorithme INCO est présenté sur
la figure 2.14(d). Son allure montre que le système PV est correctement contrôlé. En effet,
aucun pic ni mouvements oscillatoires ne sontCommandes neuronales adaptatives pour les systèmes PVs
à signaler.
300
(a)
Puissance(W)
33
30
27
24
0 1 2 3 4 5 6 7 8
10
(c)
8
Courant (A)
6
4
2
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
0.85
Rapport cyclique
(d)
0.8
0.75
0.7
0.65
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Temps (s)
Figure 2.14. Résultats de simulation de la deuxième variante de l’algorithme INCO : (a) puissance, (b) tension,
Figure
(c) 2.14
courant, : Résultats
et (d) de simulation de la deuxième variante de l’algorithme INCO : (a) puissance, (b)
rapport cyclique
tension, (c) courant, et (d) rapport cyclique
Au terme de ces résultats (figures 2.12 et 2.14), nous pouvons dire que les deux variantes
Au terme deINCO
de l’algorithme ces résultats
présentes(figures 2.12 et performances
de très bonnes 2.14), nous pouvons
de suivi dire que les
du PPM. Dans deux va-
ce qui
riantes
suit, nousdeprésentons
l’algorithme les INCO
résultatsprésentes de très bonnes
d'expérimentation performances
de la deuxième de suivi
variante du PPM.
de l’algorithme
Dans ceIl qui
INCO. est àsuit,
noter nous
queprésentons
dans toute la lessuite
résultats
de ce d’expérimentation
chapitre, l’algorithme deINCO
la deuxième variante
fera référence à
dedeuxième
la l’algorithme INCO. Il est à noter que dans toute la suite de ce chapitre, l’algorithme
variante.
INCO fera référence à la deuxième variante.
2.5.1.1 Validation expérimentale de l’algorithme INCO
2.5.1.2 Validation expérimentale de l’algorithme INCO
Afin de vérifier l’efficacité et la robustesse de l’algorithme INCO, un banc d’essai
Afin de vérifier l’efficacité et la robustesse de l’algorithme INCO, un banc d’essai
expérimental est mis en œuvre et plusieurs tests expérimentaux sont réalisés. Les
expérimental de
performances estl’algorithme
mis en œuvre INCO et sont
plusieurs tests aux
comparées expérimentaux
performancessont réalisés. LesP&O
de l’algorithme per-
formances
dans de l’algorithme
les mêmes conditions.INCO
Les sont
tests comparées aux performances
de comparaison sont effectués de l’algorithme
suivant la normeP&O
dans les mêmes conditions. Les tests sont effectués suivant la norme
prEN50530 qui est une norme européenne de tests utilisée pour évaluer l’efficacité des prEN 50530 qui est
une norme européenne
algorithmes MPPTs [63]. de tests
Avantutilisée pour évaluer
de présenter l’efficacité
les résultats des algorithmes
expérimentaux, uneMPPTs
brève
[63]. Avant de présenter les résultats expérimentaux, une brève description
description du banc d’essai expérimental, de la norme prEN50530 et du choix des paramètres du banc d’essai
expérimental, de sera
d’implémentation la norme prENdans
présentée 50530 et du
ce qui suit.choix des paramètres d’implémentation sera
présentée dans ce qui suit.
1) Description du banc d’essai expérimental
1) Description du banc d’essai expérimental
Une photographie du banc d’essai expérimental, réalisé au sein du Laboratoire pour le test
des Une photo du
algorithmes banc d’essai
MPPTs, expérimental,
est montrée réalisé
dans la figure au sein
2.15. Il estduconstitué
Laboratoire
d’un pour
panneaule test
PVdes
de
algorithmes
type IFRI260-60,MPPTs,d’unest montrée
hacheur par d’un
Boost, la figure 2.15.d’éclairage,
système Il est constitué d’un panneau
d’un ensemble PV de
de capteurs
type
de IFRI260-60,
courant d’un hacheur
et de tension et d’une Boost,
charge d’un système
résistive. d’éclairage,
L’ensemble d’un ensemble
du système de capteurs
est contrôlé via une
de courant
carte dSPACE et deDS1104.
tension et
Led’une
hacheurcharge
Boostrésistive. L’ensemble
est conçu autour dud’unsystème
IGBT est contrôlé via
(insulated-gate
bipolar transistor) (module SKM75GAL063D) commandé par une carte Driver (driver SKHI
10/12 R). Le système d’éclairage est constitué 39 de quatre lampes halogènes dont le niveau
d’éclairage est régulé par un contrôleur de puissance monophasé (un gradateur de type
G3PW-A245EU-C). Un capteur d’irradiance solaire de type RG100 est utilisé pour mesurer le
Commandes neuronales adaptatives pour l’extraction du maximum de puissance dans les
systèmes PVs
une carte dSPACE DS1104. Le hacheur Boost est conçu autour d’un transistor bipolaire
à grille isolée (insulated-gate bipolar transistor ) (IGBT) (module SKM75GAL063D) com-
mandé par une carte Driver (driver SKHI 10/12 R). Le système d’éclairage est constitué
de quatre lampes halogènes dont le niveau d’éclairage est régulé par un contrôleur de
puissance monophasé (un gradateur de type G3PW-A245EU-C). Un capteur d’irradiance
solaire de type RG100 est utilisé pour mesurer le niveau d’éclairement sur la surface du
panneau PV. Deux capteurs sont utilisés pour mesurer le courant et la tension à la sortie
du GPV. Commandes neuronales adaptatives pour les systèmes PVs
4
3
7
9
5
6 8
2 10
Figure 2.12. Photographie du banc d’essai ; 1) PC-Pentium + carte dSPACE + ControlDesk, 2) connecteur
Figure 2.15 : Photo du banc d’essai : 1) PC-Pentium + carte dSPACE + ControlDesk, 2) connecteur
entrée/sortie de la carte dSPACE, 3) hacheur Boost, 4) résistance de charge, 5) capteur de tension, 6) capteur de
entrée/sortie de la carte dSPACE, 3) hacheur Boost, 4) résistance de charge, 5) capteur de tension,
courant, 7) gradateur monophasé, 8) panneau PV, 9) lampes halogènes et 10) capteur d’irradiance solaire.
6) capteur de courant, 7) gradateur monophasé, 8) panneau PV, 9) lampes halogènes et 10) capteur
d’irradiance solaire
40
2.5 Algorithmes MPPTs à base de la technique ADALINE
• Un profil rapide, d’irradiance moyenne à élevée (Gmin = 300 W/m2, Gmax = 1000
W/m2 et x est relativement grand), Commandes neuronales adaptatives pour les systèmes PVs
• Un profil lent, d’irradiance moyenne à élevée (Gmin = 300 W/m2, Gmax = 1000
W/m2 et x est relativement petit).
Gmin
Temps d'éta- x1 (W/m2/s) x2 (W/m2/s)
blissement
Temps (s)
Figure 2.13. Profils d’irradiance pour l’évaluation des algorithmes MPPTs selon la norme prEN 50530.
Figure 2.16 : Profils d’irradiance pour l’évaluation des algorithmes MPPTs selon la norme prEN 50530
Dans cette thèse, la norme prEN 50530 est utilisée pour la validation expérimentale de
l’algorithme INCO proposé. Cependant, en raison de la limitation du nombre de lampes
halogènes exploitées au laboratoire, nous avons abouti à des profils de tests légèrement mo-
difiés. En effet, la source d’alimentation des lampes halogènes délivre un courant maximal
de 20 A, ce qui permet d’alimenter uniquement quatre lampes. En conséquence, le niveau
maximal d’éclairement obtenu sur la surface du panneau PV est d’environ 510 W/m2. Sur
la base de cette constatation et les indications de la norme prEN 50530, nous avons établi
quatre profils d’éclairement de niveaux et de dynamiques différents. Ces profils de tests
sont montrés par la figure 2.17. Pour le niveau d’irradiance moyen à élevé, G varie entre
150 et 510 W/m2 (figures 2.17(a) et (b)), et pour le niveau d’irradiance faible à moyen, G
varie entre 30 et 270 W/m2 (figures 2.17(c) et (d)). Pour les profils d’irradiance rapides,
les pentes sont de 360 W/m2/s (figure 2.17(a)) et de 145 W/m2/s (figure 2.17(c)). Pour
les profils lents, les pentes sont de 42 W/m2/s (figure 2.17(b)) et de 20 W/m2/s (figure
2.17(d)). Les différents tests sont réalisés sous une température d’environ 25 °C.
3) Choix des paramètres d’implémentation des algorithmes INCO et P&O
41
Commandes neuronales adaptatives pour l’extraction du maximum de puissance dans les
Commandes neuronales adaptatives pour les systèmesPVs
systèmes PVs
600 600
(a) (b)
500 500
400 400
G (W/m )
G (W/m )
2
2
300 300
200 200
100 100
0 0
0 5 10 15 20 25 30 50 60 70 80 90
Temps (s) Temps (s)
G (W/m )
200 200
2
2
150 150
100 100
50 50
0 0
0 5 10 15 20 25 30 60 70 80 90 100
Temps (s) Temps (s)
Figure 2.14.
Figure 2.17Profils d’irradiance
: Profils reproduits
d’irradiance au laboratoire
reproduits : (a) profil
au laboratoire : (a) rapide avec G avec
profil rapide passant d’un niveau
G passant d’unmoyen
niveauà
élevé, (b) profil lent avec G passant d’un niveau moyen à élevé, (c) profil rapide avec G passant
moyen à élevé, (b) profil lent avec G passant d’un niveau moyen à élevé, (c) profil rapide avec G passant d’un niveau
faible à moyen et (d) profil lent avec G passant d’un niveau faible à moyen.
d’un niveau faible à moyen et (d) profil lent avec G passant d’un niveau faible à moyen
4) Résultats expérimentaux
Cette sous-section est dédiée à la présentation et à la discussion des résultats expé-
rimentaux obtenus des algorithmes INCO et P&O. L’algorithme INCO est comparé à
l’algorithme P&O suivant les quatre profils d’irradiance reproduit au laboratoire (voir
la figure 2.17). Pour chaque test, nous avons présenté la tension V , le courant I et la
puissance P à la sortie du GPV ainsi que le rapport cyclique α. Pour monter les bonnes
performances de l’ADALINE, l’évolution du poids et de l’erreur d’estimation sont égale-
ment données.
a) Test avec un profil rapide d’irradiance moyenne à élevée
La figure 2.18 montre les formes d’ondes des puissances, des tensions et des courants
à la sortie du GPV ainsi que les rapports cycliques générés par les deux algorithmes lors-
qu’un profil rapide d’irradiance moyenne à élevée est appliqué (voir figure 2.17(a)). Ces
résultats confirment que le courant est considérablement affecté par le changement de
l’éclairement, contrairement à la tension qui reste moins affectée. Aussi, il est clair que
l’algorithme INCO présente de meilleures performances comparé à l’algorithme P&O. En
effet, comme illustré sur la figure 2.18(a), la puissance générée par l’algorithme INCO
est bien plus importante que celle générée par l’algorithme P&O où un retard est observé
dans la poursuite du PPM durant les régimes transitoires. En termes d’oscillations, l’algo-
rithme P&O présente beaucoup d’oscillations même aux régimes permanents. Par contre,
l’algorithme INCO présente des signaux plus stables et moins oscillants (figures 2.18(b) et
(c)). Les rapports cycliques sont illustrés sur la figure 2.18(d). Dans le cas de l’algorithme
P&O, le rapport cyclique présente des oscillations importantes et a tendance à se saturer
aux régimes transitoires. Cependant, dans le cas de l’algorithme INCO, le comportement
14
42
2.5 Algorithmes MPPTs à base de la technique ADALINE
du rapport cyclique indique que le système est contrôlé d’une manière plus stable. Le
rapport cyclique n’est pas saturé et présente beaucoup moins d’oscillations. Dans ce test,
lorsque l’éclairement varie de 150 W/m2 à 510 W/m2, le rapport cyclique du convertisseur
Commandes neuronales adaptatives pour les systèmes PVs
varie en moyenne de 0.63 à 0.78.
P&O INCO
150
(a)
Puissance(W)
125
100
75
50
25
0
0 5 10 15 20 25 30
35
(b)
Tension (V)
30
25
20
15
0 5 10 15 20 25 30
5
(c)
4
Courant (A)
3
2
1
0
0 5 10 15 20 25 30
1
Rapport cyclique
(d)
0.8
0.6
0 5 10 15 20 25 30
Temps (s)
Commandes neuronales adaptatives pour les systèmes PVs
Figure 2.15. Comparaison des résultats expérimentaux des algorithmes P&O et INCO pour un profil rapide
Figure 2.18 : Comparaison des résultats expérimentaux des algorithmes P&O et INCO pour un profil
d’irradiance moyenne à élevée : (a) puissance, (b) tension, (c) courant, et (d) rapport cyclique.
rapide d’irradiance moyenne à élevée : (a) puissance, (b) tension, (c) courant, et (d) rapport cyclique
La figure 2.19 présente les performances de l’ADALINE utilisé dans l’algorithme INCO.
Pour ce test, il convient de noter que le poids de l’ADALINE a bien convergé vers sa valeur
optimale et ce malgré la dynamique rapide de l’éclairement solaire. Son erreur d’estimation
reste également très faible.
Erreur d’estimation (V); Poids
40
Poids de l'ADALINE
30
20
Erreur d'estimation
10
-10
0 5 10 15 20 25 30
Temps (s)
Figure 2.16. Evolution du poids et de l’erreur d’estimation de l’ADALINE pour un profil rapide d’irradiance
Figure
moyenne 2.19 : Évolution du poids et de l’erreur d’estimation de l’ADALINE pour un profil rapide
à élevée.
d’irradiance moyenne à élevée
43
Commandes neuronales adaptatives pour l’extraction du maximum de puissance dans les
systèmes PVs
d’irradiance moyenne à élevée est appliqué (figure 2.17(b)). Il est clair que l’algorithme
proposé présente de meilleures performances comparé à l’algorithme P&O en régimes
transitoire et permanent. Les allures de la tension et du courant obtenus par l’algorithme
INCO sont nettement plus stables et moins oscillants que ceux obtenus par l’algorithme
P&O (voir figures 2.20(b) et (c)). En termes de puissance, l’algorithme INCO génère plus
de puissance par rapport à celle extraite avec l’algorithme P&O (figures 2.20(a)). Les
rapports cycliques sont tracés sur la figure 2.20(d). Il est clair que le rapport cyclique
généré par l’algorithme INCO est plus stable et présente
Commandes moins
neuronales d’oscillations
adaptatives comparé
pour les systèmes PVsà
celui généré par l’algorithme P&O.
P&O INCO
150
(a)
Puissance (W)
125
100
75
50
25
0
45 50 55 60 65 70 75 80 85 90
32 (b)
Tension (V)
30
28
26
24
45 50 55 60 65 70 75 80 85 90
(c)
4
Courant (A)
0
45 50 55 60 65 70 75 80 85 90
Rapport cyclique
(d)
0.8
0.7
0.6
0.5
45 50 55 60 65 70 75 80 85 90
Temps (s)
1
Figure 2.17. Comparaison des résultats expérimentaux des algorithmes P&O et INCO pour un profil lent
Figure 2.20 : Comparaison des résultats expérimentaux des algorithmes P&O et INCO pour un profil
d’irradiance moyenne à élevée : (a) puissance, (b) tension, (c) courant et (d) rapport cyclique.
lent d’irradiance moyenne à élevée : (a) puissance, (b) tension, (c) courant et (d) rapport cyclique
La figure 2.21 illustre les performances de l’ADALINE pour ce deuxième test où son
poids ainsi que son erreur d’estimation sont tracés. Là encore, le poids de l’ADALINE suit
parfaitement l’évolution du système et converge instantanément vers sa valeur optimale.
L’erreur d’estimation reste très minime.
c) Test avec un profil rapide d’irradiance faible à moyenne
La figure 2.22 montre une comparaison des résultats obtenus des deux algorithmes
INCO et P&O lorsqu’un profil rapide d’irradiance faible à moyenne est appliqué (figure
2.17(c)). Comme pour les deux tests précédents, les résultats obtenus montre encore une
fois la supériorité de l’algorithme proposé dans la poursuite du PPM. Par ailleurs, il est
à noter que l’algorithme P&O présente un retard dans la poursuite du PPM durant le
régime transitoire (figure 2.22(a)). Le rapport cyclique généré par l’algorithme P&O est
instable et tend à se saturer lors des régimes transitoires (figure 2.22(d)). Tandis que le
rapport cyclique généré par l’algorithme INCO présente un comportement plus stable et
44
Commandes
2.5 Algorithmes MPPTs à base de la technique neuronales adaptatives pour les systèmes PVs
ADALINE
30
20 Poids de l'ADALINE
10 Erreur d'estimation
-10
45 50 55 60 65 70 75 80 85 90
Temps (s)
Figure
Figure2.18.
2.21Evolution du poids
: Évolution et deet l’erreur
du poids d’estimation
de l’erreur de l’ADALINE
d’estimation pour pour
de l’ADALINE un profil lent d’irradiance
un profil lent d’irra-
moyenne à élevée.
diance moyenne à élevée
P&O INCO
(a)
Puissance (W)
60
40
20
0
0 5 10 15 20 25 30
40
(b)
Tension (V)
20
0
0 5 10 15 20 25 30
2.5 (c)
2
Courant (A)
1.5
1
0.5
0
0 5 10 15 20 25 30
1
Rapport cyclique
(d)
0.5
0
0 5 10 15 20 25 30
Temps (s)
1
Figure 2.19.
Figure 2.22Comparaison des des
: Comparaison résultats expérimentaux
résultats expérimentauxdes algorithmes P&O P&O
des algorithmes et INCO pour un
et INCO profil
pour un rapide
profil
d’irradiance faible à moyenne : (a) puissance, (b) tension, (c) courant et (d) rapport cyclique.
rapide d’irradiance faible à moyenne : (a) puissance, (b) tension, (c) courant et (d) rapport cyclique
45
18
L’évolutionneuronales
Commandes du poids etadaptatives
de l’erreur d’estimation de l’ADALINE
pour l’extraction sontdetracés
du maximum dans la
puissance figure
dans les
2.20. Là aussi, nous constatons une convergence rapide du poids et une erreursystèmes
d’estimation
PVs
quasi-nulle.
20
10 Erreur d'estimation
-10
0 5 10 15 20 25 30
Temps (s)
Figure 2.20.
Figure 2.23Evolution du poids
: Évolution du etpoids
de l’erreur
et ded'estimation de l’ADALINE
l’erreur d’estimation pour un profilpour
de l’ADALINE rapideun
d’irradiance
profil rapide
faible à moyenne.
d’irradiance faible à moyenne
20 P&O INCO
Courant (A)Puissance (W)
60 (a)
400
55 60 65 70 75 80 85 90 95 100
20
2.5
(c)
02
1.5 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100
401
(b)
Tension (V)
0.5
0
20
55 60 65 70 75 80 85 90 95 100
cyclique
0.8 (d)
0
0.6
55 60 65 70 75 80 85 90 95 100
0.4
Courant Rapport
2.5
0.2
2 (c)
(A)
1.50
55 60 65 70 75 80 85 90 95 100
1 Temps (s)
0.51
Figure 2.21.
Figure 2.24 0Comparaison
: Comparaison desdes
résultats expérimentaux
résultats expérimentaux des des
algorithmes
algorithmesP&OP&O et INCO pourpour
et INCO un profil lent
un profil
d’irradiance faible55à moyenne 65
60 : (a) puissance, 80
75 (c) courant
70(b) tension, et 85
(d) rapport 95
90 cyclique. 100
lent d’irradiance faible à moyenne : (a) puissance, (b) tension, (c) courant et (d) rapport cyclique
Rapport cyclique
0.8 (d)
0.6
La figure
0.4 2.25 présente les performances de l’ADALINE où le poids et l’erreur d’esti-
mation sont 0.2 tracés. Le poids de l’ADALINE suit parfaitement l’évolution du profil d’irra-
diance. Concernant
0
55 l’erreur
60 d’estimation,
65 70 là75encore,80 les résultats
85 obtenus95montrent
90 100 que sa
valeur moyenne1 est très faible, ce qui explique la
Temps (s)
bonne convergence du poids de l’ADA-
LINE.
Figure 2.21. Comparaison des résultats expérimentaux des algorithmes P&O et INCO pour un profil lent
d’irradiance faible à moyenne : (a) puissance, (b) tension, (c) courant et (d) rapport cyclique.
Pour bien illustrer la rapidité de convergence de l’algorithme proposé, un dernier test
est réalisé pour comparer le temps de convergence de chacun des deux algorithmes P&O
et INCO. Les performances de ces deux algorithmes
24 sont testés en utilisant deux profils
d’irradiance de type échelon montant. Les figure 2.26 et 2.27 montres les formes d’ondes
des puissances à la sortie du GPV pour deux profils allants, respectivement, de 145 W/m2
46
Commandes
2.5 Algorithmes MPPTs à base de la technique neuronales adaptatives pour les systèmes PVs
ADALINE
20
Poids de l'ADALINE
10 Erreur d'estimation
-10
55 60 65 70 75 80 85 90 95 100
Temps (s)
Figure 2.22. Evolution du poids et de l’erreur d'estimation de l’ADALINE pour un profil lent d’irradiance faible
Figure 2.25 : Évolution du poids et de l’erreur d’estimation de l’ADALINE pour un profil lent d’irra-
à moyenne.
diance faible à moyenne
à 511 W/m2 et de 24 W/m2 à 260 W/m2. Pour le premier profil d’irradiance (figure 2.26), le
temps de convergence du système utilisant l’algorithme proposé est 3.5 fois plus rapide que
le système utilisant l’algorithme P&O. Pour le deuxième profil d’irradiance (figure 2.27),
le système utilisant l’algorithme INCO estCommandes
2.5 fois plus rapide que le système utilisant
neuronales adaptatives pour les systèmes PVs
l’algorithme P&O.
160
140
0.619 s
120
2.146 s
100
80
60
40
20
9.5 10 10.5 11 11.5 12 12.5
Commandes 13
neuronales 14 14.5
13.5 adaptatives 15 systèmes PVs
pour les
Temps(s)
Figure
Figure2.23.
2.26Comparaison des temps
: Comparaison de convergence
des temps des deux
de convergence algorithmes
des INCO et P&O
deux algorithmes INCOpour une variation
et P&O pour uneen
échelon
variationd’irradiance
en échelon(d’un niveau moyen
d’irradiance (d’unà un niveau
niveau élevé)à: puissances
moyen un niveau PVs extraites
élevé) et profil PVs
: puissances d’irradiance.
extraites et
profil d’irradiance
0.66 s
80
60 0.743 s
1.857 s
40
20
0
19.5 20 20.5 21 21.5 22 22.5 23 23.5 24 24.5 25
Temps (s)
Figure 2.24. Comparaison des temps de convergence des deux algorithmes INCO et P&O pour une variation en
Figure 2.27 : Comparaison des temps de convergence des deux algorithmes INCO et P&O pour une
échelon d’irradiance (d’un niveau faible à un niveau moyen) : puissances PVs extraites et profil d’irradiance.
variation en échelon d’irradiance (d’un niveau faible à un niveau moyen) : puissances PVs extraites et
profil d’irradiance
47
22
Commandes neuronales adaptatives pour l’extraction du maximum de puissance dans les
systèmes PVs
Bus continu
GPV Hacheur Boost
Idc-pv
+ +
Cdc
Udc
_
−
α
I
Algorithme INRE
V (Fig. 2.29)
Le PPM est atteint lorsque la tension d’entrée du hacheur Boost (2.26) et la tension
optimale de sortie du panneau (2.25) sont égales. C’est-à-dire :
dI dV
L + Udc (1 − α) = −I (2.27)
dt dI
La quantité LdI/dt peut être négligée et elle est nulle au régime permanent. En pra-
tique, la variation de l’irradiance solaire est souvent lente. Ainsi, la variation du courant
dans le temps est très faible. En plus, l’algorithme INRE se révèle plus rapide devant
la dynamique de changement du courant. Suivant cette hypothèse et (2.27), le rapport
cyclique optimal permettant un fonctionnement sur le PPM est déduit de la manière
suivante :
IdV
α= +1 (2.28)
Udc dI
Sous sa forme discrète, l’équation (2.28) peut se réécrire comme suit :
I(k)∆V (k)
α(k) = +1 (2.29)
Udc (k)∆I(k)
où ∆V (k) = V (k) − V (k − 1) et ∆I(k) = I(k) − I(k − 1) sont, respectivement, la variation
de la tension et du courant à la sortie du panneau PV.
À ce stade, un ADALINE peut être introduit pour résoudre l’équation (2.29) en vue de
chercher le rapport cyclique optimal. Pour ce faire, les équivalences suivantes sont posées :
I(k)∆V (k)
+ 1 = yd (k) (2.30)
Udc (k)∆I(k)
x (k) = 1 (2.32)
Dans le cas de l’algorithme INRE, la loi d’apprentissage α-LMS est utilisée pour l’adap-
tation du poids de l’ADALINE. En fonction du vecteur poids w(k), du vecteur d’entrée
x(k) et de l’erreur d’estimation e(k) = yd (k) − yest (k), la loi d’apprentissage α-LMS est
donnée sous la forme suivante :
α (k + 1) = α(k) + 2µe(k)
(2.34)
I(k)∆V (k)
= α (k) + 2µ + 1 − α(k)
Udc (k)∆I(k)
Après convergence de l’ADALINE, l’erreur d’estimation e(k) devient faible et le rap-
port cyclique optimal peut alors être déduit. La figure 2.29 présente le schéma topologique
de l’algorithme INRE obtenu à partir de (2.34).
Comme nous pouvons le constater dans (2.30), l’évaluation de la sortie désirée yd (k)
requiert la connaissance de la valeur de la tension Udc à chaque instant k. Cette dernière
peut être mesurée par un capteur de tension où bien estimée au régime permanent à partir
de (2.26) comme suit :
49
w ( k + 1=
) w ( k ) + 2µ e ( k ) x ( k ) (2.33)
Commandes neuronales adaptatives pour l’extraction du maximum de puissance dans les
Finalement, à partir de (2.30)–( 2.33), l’algorithme INRE peut être déduit comme suit :
systèmes PVs
α ( k + 1=
) α ( k ) + 2 µ e( k )
I (k )∆V (k ) (2.34)
= α ( k ) + 2 µ V (k) + 1 − α (k )
Udc (k) = U dc (k )∆I (k ) (2.35)
1 − α(k)
Après convergence de l’ADALINE, l’erreur d’estimation e(k) devient faible et le rapport
Par conséquent,
cyclique optimal l’algorithme INRE
peut alors être proposé
déduit. ne nécessite
La figure pas l’utilisation
2.29 présente le schéma d’un troisième
topologique de
capteur.
l’algorithme INRE obtenu à partir de (2.34).
µ
× + α(k+1)
+
1
z
yest(k)
– e(k)
V Equ. yd(k)
+
I (2.30)
50
Commandes neuronales adaptatives pour les systèmes PVs
1200
Irradiance (W/m )
(a)
2
1 000
800
600
400
200
0
0 20 40 60 80 100 120
400
(b)
Tension (V)
300
200
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2
Temps (s)
Figure
Figure2.27.
2.30Séquences des des
: Séquences profils utilisés
profils en simulation
utilisés : (a) profil
en simulation : (a) d’irradiance solaire rapide
profil d’irradiance solaire etrapide
lent sous un
et lent
bus continu constant (Udc = 300V) et (b) évolution de la tension du bus continu pour une irradiance solaire fixe
sous un bus continu constant (Udc = 300 V) et (b) évolution de la tension du bus continu pour une
(G = 1000 W/m²).
irradiance solaire fixe (G = 1000 W/m2)
bus continu constante (Udc = 300 V). À partir de la figure 2.31(a), nous constatons que
le PPM est correctement suivie par les deux algorithmes. Toutefois, le zoom au régime
permanent, montré par la figure 2.31(b), révèle que l’algorithme INRE est nettement plus
performant que l’algorithme P&O. En effet, la puissance extraite par l’algorithme proposé
ne présente aucun mouvement oscillatoire. De plus, il permet d’atteindre un rendement
de 100% puisque la puissance générée au régime permanent est de 258.90 W. Cette valeur
Commandes neuronales adaptatives pour les systèmes PVs
correspond exactement à la puissance maximale théorique (Pmax = 258.90 W). Un zoom au
régime transitoire des puissances produites est donné à la figure 2.31(c). La supériorité de
l’algorithmeINRE
l’algorithme INREapparaît
apparaîtégalement
égalementpendant
pendantle le régime
régime transitoire
transitoire (lors
(lors du du changement
changement de
de l’irradiation solaire). Là encore, la méthode proposée permet d’atteindre un rendement
l’irradiation solaire). Là encore, la méthode proposée permet d’atteindre un rendement de 100
de alors
%, 100%,que
alors que la méthode
la méthode P&O des
P&O présente présente des oscillations
oscillations et une perteetdeune perte de puissance.
puissance.
P&O INRE
300
Puissance (W)
(a)
200
100
0
0 20 40 60 80 100 120
259 (b)
Puissance (W)
258
257
74.98 74.985 74.99 74.995 75 75.005 75.01 75.015 75.02
206 (c)
Puissance (W)
205
204
203
89.98 89.985 89.99 89.995 90 90.005 90.01 90.015 90.02
Temps (s)
Figure 2.31. Comparaison des performances des algorithmes P&O et INRE pour un profil d’irradiation rapide et
Figure
lent sous2.31 : Comparaison
une tension du bus des performances
continu constante des
(Udcalgorithmes
= 300 V) : P&O et INRE pour
(a) puissances un profil
extraites, d’irradiation
(b) zoom sur les
rapide et lent sous une tension du bus continu constante (U dc = 300 V) : (a) puissances extraites,
puissances extraites au régime permanent et (c) zoom sur les puissances extraites au régime transitoire. (b)
zoom sur les puissances extraites au régime permanent et (c) zoom sur les puissances extraites au régime
transitoire
La figure 2.32 illustre l’allure des courants de sortie générés avec les deux algorithmes
27
MPPTs sous une variation de l’irradiance solaire et une tension du bus continu constante
La figure 2.32 illustre l’allure des courants de sortie générés avec les deux algorithmes
(figure 2.30(a)). A partir de la figure 2.32(a), il est clair que les deux courants de sortie
suivent rapidement et correctement l’évolution du profil d’irradiance. Toutefois, le zoom au
régime permanent donné dans la figure 2.32(b) 51 montre que l’algorithme INRE présente de
meilleures performances comparé à l’algorithme P&O. Les taux d’oscillation du courant
(ΔI/I) pour les algorithmes P&O et INRE sont, respectivement, de 4 % et 0 %. En
Commandes neuronales adaptatives pour l’extraction du maximum de puissance dans les
systèmes PVs
MPPTs sous une variation de l’irradiance solaire et une tension du bus continu constante
(figure 2.30(a)). À partir de la figure 2.32(a), il est clair que les deux courants de sortie
suivent rapidement et correctement l’évolution du profil d’irradiance. Toutefois, le zoom
au régime permanent donné par la figure 2.32(b) montre que l’algorithme INRE présente
de meilleures performances comparé à l’algorithme P&O. Les taux des oscillations du
courant (∆I/I) pour les algorithmes P&O et INRE sont, respectivement, de 4% et 0%.
En conséquence, l’algorithme proposé élimine entièrement les oscillations du courant. Lors
du régime transitoire (variation de l’irradiance solaire), les oscillations du courant pour la
P&O et l’INRE sont, respectivement, de 4% et < 0.5% (figure 2.32(c)).
La figure 2.33 montre l’allure des tensions à la sortie du panneau PV pour les deux
algorithmes dans le cas où le profil d’irradiance donné par la figure 2.30(a) est appliqué.
Nous pouvons constater sur la figure 2.33(a) que l’algorithme INRE est bien meilleur que
l’algorithme P&O en termes d’oscillations. Le zoom au régime permanent (figure 2.33(b))
révèle une absence totale des oscillations dans la tension de sortie du système contrôlé par
l’algorithme INRE (∆V /V = 0%). En revanche, dans le cas de l’algorithme P&O, le taux
d’oscillation de la tension est de 2.3%. Dès lors, l’algorithme proposé résout de manière
Commandes neuronales adaptatives pour les systèmes PVs
définitive les problèmes liés aux pertes et aux oscillations au régime permanent. Durant le
régime transitoire (figure 2.33(c)), les oscillations de la tension pour les algorithmes P&O
et INRE sont, respectivement, de 2.4% et < 0.5%.
P&O INRE
10
(a)
Courant (A)
0
0 20 40 60 80 100 120
(b)
8.2
Courant (A)
8.1
8
7.9
74.98 74.985 74.99 74.995 75 75.005 75.01 75.015 75.02
6.6 (c)
Courant (A)
6.4
6.2
89.98 89.985 89.99 89.995 90 90.005 90.01 90.015 90.02
Temps (s)
Figure 2.29. Comparaison des performances des algorithmes P&O et INRE pour un profil d’irradiation rapide et
Figure
lent sous2.32 : Comparaison
une tension des performances
du bus continu constante (Udes algorithmes P&O et INRE pour un profil d’irradiation
dc = 300 V) : (a) courants de sortie du panneau PV, (b) zoom
rapide et lent sous une tension du bus continu constante (Udc
sur les courants de sortie au régime permanent et (c) zoom sur les=courants
300 V) de
: (a) courants
sortie de sortie
au régime du panneau
transitoire.
PV, (b) zoom sur les courants de sortie au régime permanent et (c) zoom sur les courants de sortie au
régime transitoire
52
Commandes
2.5 Algorithmes MPPTs à base de la technique neuronales adaptatives pour les systèmes PVs
ADALINE
P&O INRE
35
(a)
Tension (V)
30
25
0 20 40 60 80 100 120
(b)
32.5
Tension (V)
32
31.5
31
73.96 73.97 73.98 73.99 74 74.01 74.02
33
(c)
Tension (V)
32.5
32
31.5
31
Figure 2.30. Comparaison des performances des algorithmes P&O et INRE pour un profil d’irradiation rapide et
Figure 2.33 : Comparaison des performances des algorithmes P&O et INRE pour un profil d’irradiation
lent sous une tension du bus continu constante (Udc = 300 V) : (a) tensions de sortie du panneau PV, (b) zoom
rapide et lent sous une tension du bus continu constante (Udc = 300 V) : (a) tensions de sortie du panneau
sur les tensions de sortie au régime permanent et (c) zoom sur les tensions de sortie au régime transitoire.
PV, (b) zoom sur les tensions de sortie au régime permanent et (c) zoom sur les tensions de sortie au
régime transitoire
tension du bus continu (figure 2.34(a)). Les figures 2.34(b) et (c) illustrent, respectivement,
les courants et les tensions de sortie du GPV. Au régime permanent, les formes d’ondes
du courant et de la tension mesurés à la sortie du panneau PV contrôlé par l’algorithme
INRE ne présentent aucun mouvement oscillatoire. Tandis que,
Commandes neuronales dans pour
adaptatives le cas
les du système
systèmes PVs
contrôlé avec l’algorithme P&O, d’importantes oscillations sont à signaler.
P&O INRE
260
(a)
Puissance (W)
258
256
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2
8.4
(b)
Courant (A)
8.2
7.8
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2
33 (c)
Tension (V)
32
31
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2
Temps (s)
Figure
Figure2.31.
2.34Comparaison
: Comparaisondes des
performances des algorithmes
performances P&OP&O
des algorithmes et INRE dans le
et INRE casled’une
dans variation
cas d’une de la
variation
tension du bus continu (G constant) : (a) Puissances extraites, (b) courants de sortie du panneau
de la tension du bus continu (G constant) : (a) Puissances extraites, (b) courants de sortie du panneau PV et (c)
tensions de sortie du panneau PV.
PV et (c) tensions de sortie du panneau PV
30
53
Commandes neuronales adaptatives pour l’extraction du maximum de puissance dans les
systèmes PVs
c) Étude comparative
Jusqu’à présent, la comparaison des performances de l’algorithme INRE est faite par
rapport à l’algorithme P&O conventionnel. Dans le tableau 2.3, une étude comparative
est présentée entre l’algorithme INRE et d’autres algorithmes MPPTs de type zéros-
oscillations (zero-osillations based MPPT algorithms), c’est-à-dire, des algorithmes fonc-
tionnants sans oscillations [64]-[67]. Les algorithmes retenus pour cette comparaison ont
été choisis en raison de leurs efficacités élevées et leurs fonctionnements avec zéros oscil-
lations. Dans [64], les auteurs ont proposé une méthode de type IC basée sur le principe
de la détection des ondulations de commutation (switching ripple detection). Dans [65],
un algorithme P&O modifié, basé sur le principe du pas adaptatif, associé à une condi-
tion aux limites dynamique (dynamic boundary condition) est développé. Cette approche
permet de minimiser les pertes de puissance liées à la perte de direction (direction de
la perturbation appliquée à chaque itération). Dans [66], un algorithme MPPT amélioré
avec zéros oscillations est présenté. Sa mise en œuvre se fait en deux étapes. La première
étape est basée sur un facteur d’échelle adaptatif bêta (adaptive scaling factor beta) pour
améliorer la réponse transitoire. La seconde étape est basée sur un algorithme P&O mo-
difiée qui permet d’éliminer les erreurs de suivi aux régimes permanents. Dans [67], trois
techniques sont associées. La première permet d’annuler les oscillations en régime perma-
nent. La deuxième permet d’identifier les changements d’irradiance. La troisième est une
technique de suivi adaptative à plusieurs niveaux, utilisée pour assurer un suivi précis du
PPM.
Les méthodes décrites ci-dessus donnent d’assez bons résultats. Toutefois, certains de
ces algorithmes présentent des structures complexes [64]-[66]. De plus, leurs performances
n’ont été validées qu’à l’aide d’émulateurs de GPV [64]-[67], et non avec des panneaux
PVs réels. Le tableau 2.3 présente les résultats de cette étude comparative. Le rendement
au régime permanent, le rendement au régime transitoire, la vitesse de suivi, ainsi que
quelques remarques sont mentionnées pour chacune des six méthodes (algorithme P&O,
algorithmes proposés dans [64]-[67] et l’algorithme INRE).
Tableau 2.3 : Étude comparative entre l’algorithme P&O, les algorithmes proposés dans [64]-[67], et
l’algorithme INRE
2) Résultats expérimentaux
En plus des simulations numériques, une validation expérimentale de l’algorithme
54
2.5 Algorithmes MPPTs à base de la technique ADALINE
INRE est mise en œuvre. Une comparaison avec l’algorithme P&O est également réa-
lisée. Les tests expérimentaux sont accomplis en utilisant le banc d’essai expérimental
réalisé dans le cadre de cette thèse (voir la figure 2.15). L’implémentation des deux al-
gorithmes sur la carte dSPACE est effectuée en utilisant les même paramètres que ceux
utilisés en simulations (µ = 0.015 et ∆α = 0.0025). Tout comme les simulations, un profil
d’irradiance avec deux dynamiques (rapide et lente) est considéré. Toutefois, en raison
de la limitation du nombre de lampes utilisé, le niveau maximal d’éclairement obtenu à
la surface du panneau PV est d’environ 500 W/m2. Le profil d’irradiance reproduit au
laboratoire est montré sur la figure 2.35(a). Une charge résistive d’une valeur de 330 Ω
est connectée à la sortie du hacheur Boost. Par conséquent, un changement simultané de
G et de Udc est obtenu durant l’expérience. Les performances de l’algorithme INRE sont
testées simultanément sous une variation de l’irradiance et de la tension Udc . L’évolution
de la tension Udc induite par la variation de l’irradiance solaire est illustrée par la figure
Commandes neuronales adaptatives pour les systèmes PVs
2.35(b).
600
Irradiance (W/m2)
(a)
400
200
0
0 20 40 60 80 100 115
200
(b)
Tension (V)
150
100
50
0 20 40 60 80 100 115
Temps (s)
Figure 2.32.
Figure 2.35Séquences des profils
: Séquences utilisés
des profils en expérimentation
utilisés : (a) profil
en expérimentation d’irradiance
: (a) reproduit aureproduit
profil d’irradiance laboratoirau
et
(b) variation de la tension Udc induite par la variation de l’irradiance.
laboratoir et (b) variation de la tension Udc induite par la variation de l’irradiance
La figure 2.36 montre l’allure de la puissances de sortie du panneau PV lorsque les pro-
fils illustrés par la figure 2.35 sont appliqués. À partir de la figure 2.36(a), nous constatons
que l’algorithme INRE suit parfaitement la dynamique du profil d’irradiance et présente
des performances supérieures à celles de l’algorithme P&O. En effet, pour un niveau
d’éclairement élevé (G ≈ 500 W/m2), les puissances générées au régime permanent par
les algorithmes INRE et P&O sont, respectivement, de 128 W et 120 W (figure 2.36(b)).
Ainsi, l’algorithme INRE permet de réaliser un gain en puissance de 6.67%. Dans le cas
d’un faible niveau d’irradiance, les puissances extraites au régime permanent pour les al-
gorithmes INRE et P&O sont, respectivement, de 39 W et 36 W. Dans ce cas, l’algorithme
proposé permet un accroissement de 8.33% de la puissance générée. En régime transitoire
(figure 2.36(c)), la supériorité de l’algorithme proposé est encore une fois démontrée. En
outre, les résultats obtenus montrent clairement que l’algorithme INRE présente des si-
gnaux avec des formes d’onde plus stables et des oscillations beaucoup moins importantes
que l’algorithme P&O.
La figure 2.37 donne l’évolution des tensions et des courants mesurés à la sortie du
panneau PV pour les deux algorithmes. Comparés aux signaux obtenus avec l’algorithme
P&O, des signaux avec des formes d’onde plus stables avec moins d’oscillations sont
obtenus par l’algorithme proposé. Il est à noter que la présence de ces oscillations à basses
55
Commandes neuronales adaptatives pour l’extraction du maximum de puissance dans les
systèmes PVs
fréquences dans le courant et la tension est principalement due aux bruits de mesure
(figures 2.37(c) et (d)). Toutefois, dans le cas du système commandé par l’algorithme
INRE, les bruits et les fluctuations sont mieux rejetésneuronales
Commandes autour adaptatives
du PPM. pour les systèmes PVs
P&O INRE
150
Puissance (W)
(a)
100
50
0
0 20 40 60 80 100 115
130 (b)
Puissance (W)
125
120
115
74 74.5 75 75.5 76
(c)
Puissance (W)
115
110
105
100
95
99 99.5 100 100.5 101
Temps (s)
Figure 2.33.
Figure 2.36 Comparaison
: Comparaison expérimentale des des
expérimentale performances des des
performances algorithmes P&OP&O
algorithmes et INRE : (a) :puissances
et INRE (a) puis-
sances extraites, (b) zoom sur les puissances extraites au régime permanent et (c) zoom sur les extraites
extraites, (b) zoom sur les puissances extraites au régime permanent et (c) zoom sur les puissances au
puissances
régime transitoire.
extraites au régime transitoire
Au terme des simulations et des expérimentations réalisées, nous pouvons dire que l’al-
gorithme INRE présente de très bonnes performances de suivi du PPM. Ces performances
sont résumées par les points suivants :
1) 100% de rendement énergétique aux régimes permanent et transitoire,
2) Zéro oscillations dans le courant et la tension de sortie du panneau PV aux régimes
permanents,
3) Oscillations mineures dans le courant et la tension de sortie du panneau PV aux
régimes transitoires,
4) Plus facile à mettre en œuvre que l’algorithme P&O,
5) Une mise en œuvre analogique de la méthode est possible avec des circuits de base.
De plus, contrairement à beaucoup d’autres algorithmes qu’on retrouve dans la lit-
térature, l’algorithme proposé est tout aussi efficace pour des niveaux d’irradiance très
faibles ou lors de changements soudains du niveau d’irradiance. L’algorithme proposé peut
être ainsi utilisé dans le cas où les variations de l’irradiance solaire sont particulièrement
rapides, notamment dans le cas des applications solaires-mobiles. Enfin, en raison de la
réduction et de l’absence de calculs complexes dans sa structure, elle constitue de ce fait
une excellente alternative pour accroître la fiabilité des systèmes PVs commerciaux.
2.6 Conclusion
Deux nouveaux algorithmes MPPTs pour la commande d’un système PV ont été pro-
posés dans ce chapitre. Inspirés de la technique ADALINE, ces algorithmes exploitent la
56
Commandes neuronales adaptatives pour les systèmes PVs
2.6 Conclusion
P&O INRE
35
(a)
Tension (V)
30
25
0 20 40 60 80 100 115
(b)
4
Courant (A)
0
0 20 40 60 80 100 115
33
(c)
Tension (V)
32
31
30
29
74 74.5 75 75.5 76
4.5
(d)
Courant (A)
3.5
74 74.5 75 75.5 76
Temps (s)
Figure
Figure2.34.
2.37Comparaison
: Comparaisonexpérimentale des des
expérimentale performances des des
performances algorithmes P&O
algorithmes et INRE
P&O : (a): (a)
et INRE tensions de
tensions
sortie du panneau PV, (b) courants de sortie du panneau PV, (c) zoom sur les tensions de sortie au régime
de sortie du panneau PV, (b) courants de sortie du panneau PV, (c) zoom sur les tensions de sortie au
permanent et (d) zoom sur les courants de sortie au régime permanent.
régime permanent et (d) zoom sur les courants de sortie au régime permanent
courbe caractéristique I-V d’un panneau PV combinée avec celle du convertisseur Boost.
Ces algorithmes présentent des structures extrêmement simples et de très bonnes per-
formances de suivi du PPM. L’algorithme INCO est basé sur la connaissance de l’incré-
ment de conductance et l’algorithme INRE est basé sur la connaissance de la résistance
instantanée. Dans le but de vérifier la faisabilité et la robustesse des algorithmes sug-
gérés, des simulations et des expérimentations ont été réalisés. Des comparaisons avec
l’algorithme P&O ont été également effectuées. Les tests ont été menés suivant la norme
prEN 50530 qui est une norme européenne destinée à l’évaluation de l’efficacité des algo-
rithmes MPPTs. Cette norme requière aux algorithmes MPPT le suivi d’un ensemble de
séquences de rampes ayant des pentes et des niveaux d’irradiance différents. Initialement,
l’algorithme INCO est testé expérimentalement dans le cas où la sortie du système PV
est connectée à une charge résistive. Ensuite, des essais en simulation et une validation
expérimentale ont été menés pour tester les performances de l’algorithme INRE. Dans ce
cas, le système PV est connecté à un bus continu. Une étude comparative de l’algorithme
INRE avec d’autres algorithmes a été également réalisée. Les résultats obtenus ont dé-
montré que les algorithmes proposés permettent d’optimiser le rendement énergétique du
système PV. L’algorithme INCO a permis d’avoir une puissance extraite plus importante
et une réponse dynamique très rapide même sous des niveaux d’irradiance faibles. L’al-
gorithme INRE a permis d’avoir un rendement énergétique théorique de 100% et a résolu
de manière définitive les problèmes liés aux pertes et aux oscillations. En effet, en régime
permanent, cet algorithme a permis d’aboutir à un fonctionnement sans oscillations, tan-
dis qu’en régime transitoire, les oscillations ont de très faibles amplitudes. Ceci augmente
donc considérablement le gain en énergie au 34cours du cycle de vie du panneau PV.
57
Chapitre 3
59
Commande d’une éolienne à base d’une MSAP
3.1 Introduction
Un aérogénérateur, appelé également une éolienne, est un dispositif qui convertie une
partie de l’énergie cinétique du vent en une énergie mécanique disponible sur son arbre.
Cette énergie est ensuite transformée en une énergie électrique au moyen d’une généra-
trice électrique [80]. La puissance mécanique disponible sur l’arbre d’une éolienne dépend
de la vitesse du vent. De plus, pour chaque vitesse du vent, il existe un seul point de
fonctionnement optimal qui permet d’en extraire le maximum de puissance. Ce point
de fonctionnement peut être atteint par le biais d’un contrôle de vitesse de la généra-
trice. Ce procédé de maximisation de puissance est appelé commande MPPT [81]-[84]. La
commande sans asservissement de la vitesse de rotation [82] et la commande avec asser-
vissement de la vitesse de rotation [83], [84] sont les deux stratégies de contrôle les plus
couramment utilisées pour garantir la maximisation de la puissance électrique extraite.
60
3.2 Système de conversion de l’énergie éolienne
61
Commande d’une éolienne à base d’une MSAP
Vent Idc-eol
+
Cdc
MSAP Udc
1 RΩ
Peol λ = R 2 v3C p ( ) (3.3)
(3.4)
2 v
Enfin, le couple mécanique Cm sur l’arbre de
62la turbine peut être calculé comme suit :
Peol
Cm (3.5)
3.4 Modélisation aérodynamique et mécanique de la turbine
1
γ − 0.022β 2 − 5.6 e−0.17γ (3.6)
Cp =
2
9 v
où γ = est le rapport de vitesse périphérique et β est l’angle d’orientation des pales
4 Ωt
(degré).
2)
151 −18
Cp = 0.73 − 0.58β − 0.002β 2.14
− 13.2 e λ0 , (3.7)
λ0
1 1 0.003
avec 0
= − 3 .
λ λ − 0.002β β + 1
3)
116 −12.5
Cp = 0.22 0
− 0.4β − 5 e λ0 (3.8)
λ
1 1 0.035
avec 0
= − 3 .
λ λ + 0.08β β + 1
Cette dernière expression de Cp sera maintenue dans la modélisation aérodynamique de
la turbine éolienne étudiée dans cette thèse. Comme cette turbine est de petite puissance,
l’angle d’orientation des pales sera maintenu nul (β = 0). Par conséquent, l’équation (3.8)
peut être simplifiée comme suit :
116 −12.5
Cp (λ) = 0.22 − 9.06 e λ +0.4375 (3.9)
λ
La courbe de Cp obtenue en utilisant (3.9) est tracée sur la figure 3.2. Nous pouvons
constater que cette courbe possède un coefficient de puissance maximal Cp−max de 0.4382
correspondant à une vitesse relative optimale de λopt = 6.339. Ce point maximal Cp (λopt )
correspond bien au rendement maximal de notre turbine éolienne.
63
Commande d’une d’une
Commande éolienne à base
éolienne d’une
à base d’uneMSAP
MSAP
0.5
Cp(λopt)
0.3
0.2
0.1
λ
opt
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Vitesse relative (λ)
800
700
600 12 m/s
Puissance (W)
500
400
10 m/s
300
200
8 m/s
100
0
0 50 100 150 200 250
Vitesse angulaire (rad/s)
Figure
Figure3.3.3.3Puissance aérodynamique
: Puissance de lade
aérodynamique turbine étudiée
la turbine en fonction
éolienne de la
étudiée envitesse mécanique
fonction pour mécanique
de la vitesse différentes
vitesses du vent.
pour différentes vitesses du vent
dΩ
= Cm − Cem − f Ω J (3.10)
dt
où J est le moment d’inertie total du système (turbine + MSAP), f est le coefficient de
frottement total du système (turbine + MSAP), Cm est le couple mécanique de la turbine
et Cem est le couple électromagnétique de la MSAP.
64
2
3.5 Maximisation de la puissance d’une turbine éolienne
−12.5
116 + 0.4375 λ R Ωt
0.22 − 9.06 e λ
λ v
Cp Cem
– Ω
v 1 Cm 1
ρ C p (λ )π R 2 v3
2Ω +
– Js
1) Zone 1 (0 < v < vd ) : Dans cette zone, la vitesse du vent est très faible. Elle est
insuffisante pour faire démarrer l’éolienne.
65
Commande
Commande d’une éolienne
d’une éolienne à base
à base d’uneMSAP
d’une MSAP
P (W)
Pn
Ω
0 vd vn vm v (m/s)
Figure
Figure 3.53.5. Zones de
: Zones de fonctionnement
fonctionnement d’une
d’uneéolienne
éolienneà vitesse variable.
à vitesse variable
Dans le cadre de cette thèse, nous supposons que l’éolienne fonctionne toujours dans
la zone 2 (vd < v < vn ) où la turbine est tout le temps pilotée par un algorithme MPPT.
RΩ
vest = (3.11)
λopt
En remplaçant (3.11) dans (3.4), l’expression de la puissance aérodynamique maximale
extractible du vent peut être calculée de la manière suivante :
66
5
3.5 Maximisation de la puissance d’une turbine éolienne
de la turbine varie lentement [82]. Ainsi, à partir de (3.10), l’expression du couple élec-
tromagnétique au régime permanent peut être obtenue comme suit :
Cem = Cm − f Ω (3.14)
En remplaçant, (3.13) dans (3.14), l’expression du couple électromagnétique de référence
qui doit être appliqué à la MSAP pour produire le maximum de puissance au niveau de
son stator est
Turbine éolienne
116
−12.5
+ 0.4375 λ RΩ
0.22 − 9.06 e λ
v
λ
Cp f
v Cm
– Ω
1 1
ρ C p (λ )π R 2 v3
2Ω + Js
–
Commande MPPT sans Cem-ref
asservissement de la
vitesse de rotation ρ C p max π R 5 2
Ω − f Ω
2λopt3
Figure 3.6. Schéma bloc de la commande MPPT sans asservissement de la vitesse de rotation.
Figure 3.6 : Schéma bloc de la commande MPPT sans asservissement de la vitesse de rotation
14
Vitesse du vent (m/s)
12.5
11
9.5
8
6.5
5
20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70
Temps (s)
67
Commande d’une éolienne à base d’une MSAP
La figure 3.8 montre les résultats de simulation obtenus par la commande MPPT sans
asservissement de la vitesse de rotation. La figure 3.8(a) montre la puissance aérodyna-
mique maximale extractible du vent et la puissance mécanique de la turbine extraite. Les
deux puissances relevées sont presque superposées. Cependant, un léger écart entre ces
deux courbes subsiste. Cet écart est dû au fait que le couple
Commande inertiel
d’une éoliennede la turbine
à base n’a
d’une MSAP
pas été tenu en compte dans la synthèse de cette commande (voir l’équation (3.15)). La
figure 3.8(b) montre la vitesse mécanique de la turbine. La vitesse relative λ est illustrée
par la figure 3.8(c). Nous constatons que λ oscille légèrement au tour de sa valeur optimal
λopt à cause de l’effet inertiel de la turbine. Par conséquent, le coefficient de puissance Cp
n’arrive pas à se maintenir à sa valeur maximale Cp−max (voir la figure 3.8(d)).
1000
(a)
Puissance maximale extractible du vent
800
Puissance (W)
600
400
0
20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70
Vitesse de rotation (rad/s)
150
(b)
130
110
90
70
50
30
20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70
12
(c)
10
Vitesse relative optimale
Vitesse relative
8
6
4
Vitesse relative
2
0
20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70
Coefficient de puissance
0.46
(d)
0.45 Coefficient de puissance optimal
0.44
0.43
0.42
Coefficient de puissance
0.41
20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70
Temps (s)
Figure 3.8. Résultats de simulation de la commande MPPT sans asservissement de la vitesse de rotation : (a)
Figure 3.8 : Résultats de simulation de la commande MPPT sans asservissement de la vitesse de
puissance mécanique, (b) vitesse mécanique, (c) vitesse relative et (d) coefficient de puissance.
rotation : (a) puissance mécanique, (b) vitesse mécanique, (c) vitesse relative et (d) coefficient de puissance
68
3.5 Maximisation de la puissance d’une turbine éolienne
Turbine éolienne
−12.5
116 + 0.4375 λ RΩ
0.22 − 9.06 e λ
λ v
Cp f
–
v 1 Cm 1 Ω
ρ C p (λ )π R 2 v3
2Ω + Js
–
Cem-ref
λopt vv Ωref
IP
R + –
Commande MPPT avec asservissement de la vitesse de rotation
Figure 3.9. Schéma bloc de la commande MPPT avec asservissement de la vitesse de rotation.
Figure 3.9 : Schéma bloc de la commande MPPT avec asservissement de la vitesse de rotation
69
Commande d’une éolienne à base d’une MSAP
Commande d’une éolienne à base d’une MSAP
Régulateur IP
Cm
–
Ωref ki Cem-ref 1 Ω
kp
+ s + + Js + f
– –
kp ki
F (s) = (3.19)
Js2 + (f + kp )s + ki kp
s
P (s) = (3.20)
Js2 + (f + kp )s + ki kp
En raison de la présence d’une dérivation dans P (s), l’erreur statique en réponse à une
perturbation Cm est nulle en régime permanant. En régime transitoire, une perturbation
en échelon du couple Cm se traduit par un pic sur la vitesse de rotation dont l’amplitude
dépend du choix des paramètres du régulateur IP (kp et ki ).
Dans le cas de notre étude, nous nous intéressons au problème de poursuite de la vitesse
de référence Ωref . Pour satisfaire les exigences de la MPPT, l’effet de la perturbation du
couple Cm est supposé nul. Ainsi, la fonction de transfert du système peut être donnée
sous la forme simplifiée suivante :
Jωn2
ki = (3.23)
kp
En choisissant un coefficient d’amortissement ξn = 1 et un temps de réponse tr−v = 0.3
s, les valeurs des paramètres kp et ki , sont, respectivement, 3.1998 et 8.
La figure 3.11 montre les résultats de simulation obtenus par la commande MPPT
avec asservissement de la vitesse de rotation. La puissance mécanique de la turbine et
la puissance maximale de référence extractible du vent sont tracées sur la figure 3.11(a).
Nous pouvons constater que les deux puissances relevées sont parfaitement superposées.
Ce qui signifie que la turbine arrive à extraire le maximum de puissance. La figure 3.11(b)
montre la vitesse mécanique de rotation ainsi que sa référence. Là encore, la vitesse de
rotation suit parfaitement sa référence. La vitesse relative ainsi que sa valeur optimale
sont données par la figure 3.11(c). Nous pouvons aisément constater que la vitesse relative
10
70
Commande d’une éolienne à base d’une MSAP
3.6 Modélisation de la MSAP
est égale à sa valeur optimale. Par conséquent, le coefficient de puissance Cp reste égal à
sa valeur maximale Cp−max (voir la figure 3.11(d)).
1000
(a)
Puissance maximale extractible du vent
800
Puissance (W)
600
400
0
20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70
Vitesse de rotation (rad/s)
150
(b)
130 Vitesse de rotation de réference
110
90
70 Vitesse de rotation
50
30
20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70
12
(c)
10
Vitesse relative
(d)
0.45 Coefficient de puissance optimal
0.44
0.41
20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70
Temps (s)
Figure
Figure3.11.
3.11Résultats de simulation
: Résultats de la commande
de simulation MPPT avec
de la commande MPPT asservissement de la vitessededelarotation
avec asservissement vitesse: (a)
de
puissance mécanique, (b) vitesse mécanique, (c) vitesse relative et (d) coefficient de puissance.
rotation : (a) puissance mécanique, (b) vitesse mécanique, (c) vitesse relative et (d) coefficient de puissance
Au terme de ces résultats, nous pouvons dire que les deux stratégies présentent de bons
résultats. Cependant, la commande MPPT avec asservissement de la vitesse de rotation
permet d’extraire plus de puissance comparée à la commande MPPT sans asservissement
de la vitesse de rotation.
72
3.6 Modélisation de la MSAP
vd Rs − ω Lq id Ld 0 d id 0
= + + (3.28)
vq ω Ld Rs iq 0 Lq dt iq ω ψr
À partir de l’équation (3.28), nous constatons que les termes relatifs au flux statorique
sont complétement éliminés dans les dynamiques des tensions statoriques. Ceci conduit à
un modèle plus simplifié de la MSAP. Ce modèle peut être représenté par deux circuits
électriques couplés, l’un suivant l’axe d et l’autre suivant l’axe q. Ainsi, le circuit équivalent
Commande
de la MSAP dans le repère (dq) est illustré par la figure d’une éolienne à base d’une MSAP
(3.12).
Ld Rs Lq
id Rs iq
+ +
ω Ld id +
_
vd ω Lq iq +
_ vq
ω ψr _+
_ _
(a) (b)
Figure3.12
Figure 3.12.:Circuit
Circuitéquivalent de de
équivalent la MSAP dansdans
la MSAP le repère de Park
le repère de :Park
(a) suivant l’axe d et
: (a) suivant (b) suivant
l’axe d et (b)l’axe q.
suivant
l’axe q
Rs ωLq 1
−
0
0
i
d d Ld Ld id vd
+ Ld (3.29)
= +
ωLd
1
ωψr
dt i Rs i
vq −
q − − q 0 Lq
Lq Lq Lq
pf = f Ω 2 (3.35)
• Pertes Joules : Les pertes Joules dans la MSAP sont engendrées par la résis-
tance statorique. En négligeant l’effet thermique sur les résistances statoriques, la
puissance perdue par effet Joule peut être calculée de la façon suivante :
3
pJ = Rs i2d + i2q (3.36)
2
La puissance inertielle est une puissance qui apparait lors des variations de la vitesse
de rotation (variation de la vitesse du vent). Deux cas de figures sont alors possibles.
Cette puissance est considérée comme une perte lors de l’accélération. Elle est considérée
comme un gain lors de la décélération. En outre, cette puissance peut être exprimée en
fonction de la variation de la vitesse de rotation par :
dΩ
pinert = J Ω (3.37)
dt
3pp
Cem = (ψd iq − ψq id ) (3.38)
2
où pp est le nombre de paires de pôles dans le rotor. En remplaçant ψd et ψq par leurs ex-
pressions données par (3.27) dans (3.38), l’expression du couple électromagnétique devient
comme suit :
3pp
Cem = [ψr iq + (Ld − Lq ) id iq ] (3.39)
2
74
3.7 Modélisation du redresseur triphasé à MLI
va ia
vb ib Cdc
Udc
vc ic
S’c S’b S’a
Turbine
Redresseur à MLI Idc-eol
va ia +
Vent vb ib Cdc Udc
MSAP
vc ic
_
Sabc
MLI
Ω βd βq
vd-ref
v Cem-ref Commande Génération des
MPPT vectorielle vq-ref
rapports cycliques
2Cem−ref
iq−ref = (3.47)
3pp ψr
À partir de (3.28), nous constatons que les courant id et iq dépendent simultanément
des grandeurs d’entrée vd et vq , respectivement. Cependant, il existe un couplage entre les
deux axes d et q. Afin de réaliser une régulation des deux courants id et iq séparément,
un découplage entre les deux axes d et q doit être mis en œuvre. Une fois le découplage
réalisé, le modèle de la MSAP devient similaire à celui d’une machine à CC à excitation
séparée [105].
3.8.1.1 Compensation des tensions
Nous définissons tout d’abord les deux termes de découplages ed et eq des deux axes
d et q, respectivement. Par ailleurs, à partir de (3.28), l’équation électrique de la MSAP
suivant l’axe d peut être réécrite comme suit :
did did
vd = Rs id + Ld − ωLq iq ⇒ vd + ωLq iq = Rs id + Ld (3.48)
dt dt
Posons les égalités suivantes :
ed = −ωLq iq
(
did (3.49)
vd∗ = Rs id + Ld
dt
Ainsi, à partir de (3.48) et (3.49), une nouvelle entrée vd∗ peut être définie comme suit :
vd∗ = vd − ed (3.50)
De même pour l’axe q, à partir de (3.28), l’équation électrique suivant l’axe q peut
être réécrite comme suit :
diq diq
vq = Rs iq + Lq + ωLd id + ωψr ⇒ vq − ωLd id − ωψr = Rs iq + Lq (3.51)
dt dt
Posons les égalités suivantes :
(
eq = ωLd id + ωψr
diq (3.52)
vq∗ = Rs iq + Lq
dt
À partir de (3.51) et (3.52), une nouvelle entrée peut être définie comme suit :
77
Commande d’une éolienne à base d’une MSAP
vq∗ = vq − eq (3.53)
A la fin, avec les nouvelles entrées vd∗ et vq∗ , nous obtenons les deux fonctions de
transferts mono-variables suivantes :
id (s) 1
= (3.54)
vd∗ (s) Rs + Ld s
iq (s) 1
∗
= (3.55)
vq (s) Rs + Lq s
kpq = 3Lq /tr
(3.57)
kiq = 3Rs /tr
ed ed
id-ref * + – id
k v vd-ref 1
+ id
d
k pd
+ s + + Rs + Ld s
–
eq eq
iq-ref vq*
+ – iq
kiq vq-ref 1
k pq +
+ s + + Rs + Lq s
–
Régulation des courants statoriques Modèle électrique de la MSAP
Figure 3.15. Schémas bloc des boucles de régulation des courants statoriques id et iq.
Figure 3.15 : Schémas bloc des boucles de régulation des courants statoriques id et iq
78
3.9 Résultats de simulation
va ia
Vent
vb ib Cdc
MSAP Udc
Ω vc ic
θr
pp _
Sabc
θr abc
dq MLI
v Ω
_
Ωref id iq abc
opt θr
v dq
R +
_
id-ref vd* vd-ref 2 d q
PI
+ + U dc
IP + ed Udc
MPPT
Cem-ref
_ iq
1 iq-ref vq* vq-ref 2
1.5 p p r PI +
+ U dc
+ eq Udc
Découplage Génération des
rapports cycliques
3.9Dans Résultats
l’objectif de valider tout le système éolien étudié ainsi la stratégie de commande
de simulation
MPPT développée, le schéma bloc donné dans la figure 3.16 a été implémenté sous
MATLAB-Simulink.
Dans l’objectif deLes paramètres
valider tout ledu systèmeéolien
système éolien utilisés
étudié dans
ainsi la simulation
la stratégie sont
de com-
mande MPPT développée, le schéma bloc donné par la figure 3.16 a été implémenté sous8
résumés dans le tableau 3.1. Les tests de simulation sont obtenus pour un vent variant de
m/s à 12 m/s. Le profil du vent est illustré dans la figure 3.17. Contrairement aux tests
précédents (voir la Section 3.5), ce profil de79 vent permet de prendre en considération le
fonctionnement du système en régime transitoire (vitesse du vent variable) et en régime
permanent (vitesse du vent constante). Les résultats obtenus sont montrés dans les figures
3.18–3.23.
Commande d’une éolienne à base d’une MSAP
13
Vitesse du vent (m/s)
12
11
10
9
8
7
3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36 39
Temps (s)
La figure 3.18 montre les performances obtenues du système éolien. À partir de la figure
3.18(a), nous constatons que l’éolienne arrive à extraire le maximum de puissance où la
puissance mécanique extraire se superpose avec sa référence. La vitesse de rotation de la
turbine suit parfaitement sa valeur de référence, hormis les régimes transitoires, où une
légère erreur de trainage est observée (figure 3.18(b)). La vitesse relative suit parfaitement
sa valeur optimale de 6.339 (figure 3.18(c)). Le coefficient de puissance est constamment
égal à sa valeur maximale de 0.4382 (figure 3.18(d)). De très bonnes performances sont
ainsi atteintes grâce aux performances de la commande MPPT avec asservissement de la
vitesse de rotation appliquée.
La figure 3.19 montre l’allure du couple électromagnétique développé par la MSAP.
Nous constatons que ce couple suit parfaitement sa référence où aucun dépassement ni
retard de suivi ne sont à signaler. Par ailleurs, le couple électromagnétique développé reste
négatif, ce qui prouve que la MSAP est en mode de fonctionnement génératrice. Il est à
rappeler que la MSAP est modélisée ici en mode de fonctionnement moteur.
La figure 3.20 montre les puissances active et réactive statoriques fournies par la
MSAP. Lors des phases d’accélération du vent (6 s ≤ t ≤ 9 s et 15 s ≤ t ≤ 18 s), nous
constatons une chute des deux puissances. Cela est dû au fait que, durant ces phases, la
80
17
3.9 Résultats de simulation
850
(a)
Puissance maximale extractible du vent
700
Puissance (w)
550
400
100
3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36 39
Vitesse mécanique (rad/s)
120
(b)
110 Vitesse de rotation de réference
100
90
80 Vitesse de rotation
70
60
3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36 39
12
(c)
10
Vitesse relative
(d)
0.45 Coefficient de puissance optimal
0.44
0.43
Coefficient de puissance
0.42
0.41
3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36 39
Temps (s)Commande d’une éolienne à base d’une MSAP
Figure 3.18.
Figure 3.18 Performances
: Performances du système éolien
du système : (a) : puissance
éolien mécanique,
(a) puissance (b) vitesse
mécanique, mécanique,
(b) vitesse (c) vitesse
mécanique, (c)
relative et (d) coefficient de puissance.
vitesse relative et (d) coefficient de puissance
Couple électromagnétique (Nm)
-4
-6 Couple électromagnétique
-8
3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36 39
Temps (s)
chaine éolienne consomme une puissance inertielle (voir l’équation (3.37)). Cependant, la
puissance inertielle est restituée au système lors des phases de décélération (24 s ≤ t ≤
27 s et 33 s ≤ t ≤ 36 s). 18
81
Lors des phases d’accélération du vent (6 s ≤ t ≤ 9 s et 15 s ≤ t ≤ 18 s), nous constatons une
chute des deux puissances. Cela est dû au fait que, durant ces phases, la chaine éolienne
consomme une puissance inertielle (voir l’équation (3.37)). Cependant, la puissance inertielle
Commande d’une éolienne à base d’une MSAP
est restituée au système lors des phases de décélération (24 s ≤ t ≤ 27 s et 33 s ≤ t ≤ 36 s).
-100
(a)
-350
-500
(b)
100
Accélération Décélération
80
60
40
20
0
-20
3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36 39
Temps (s)
Figure 3.20. Puissances statoriques fournies par la MSAP : (a) puissance active et (b) puissance réactive.
Figure 3.20 : Puissances statoriques fournies par la MSAP : (a) puissance active et (b) puissance réactive
La figure 3.21 montre la tension statorique, le courant statorique et le rapport cyclique
suivant l’axe d. Nous constatons que le courant id est effectivement maintenu nul par la
3.21(c)) présente la même forme. La tension vd est positive, toutefois elle ne dépasse pas
commande (figure 3.21(b)). La tension vd (figure 3.21(a))
Commandeetd’une
le rapport
éolienne àcyclique
base d’une(figure
MSAP
les 9 V.
3.21(c)) présente la même forme. La tension vd est positive, toutefois elle ne dépasse pas les 9
V.
10 (a)
8
Tension (V)
6
4
2
0
3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36 39
1
24 (b)
0.5 i dref
Courant (A)
id
-0.5
-1
3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36 39
0.07
(c)
Rapport cyclique
0.05
0.03
0.01
-0.01
3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36 39
Temps (s)
Figure 3.21 : Grandeurs électriques de la MSAP suivant l’axe d : (a) tension statorique, (b) courant
Figure 3.21.
statorique etGrandeurs électriques
(c) rapport cyclique de la MSAP suivant l’axe d : (a) tension statorique, (b) courant statorique et
(c) rapport cyclique.
82
3.9 Résultats de simulation
65
(a)
Tension (V) 60
55
50
45
40
35
30
3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36 39
0
(b)
-2 i qref
Courant (A)
-4
-6
i
q
-8
-10
3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36 39
0.35
(c)
Rapport cyclique
0.3
0.25
0.2
3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36 39
Temps (s)
Figure 3.22. Grandeurs électriques de la MSAP suivant l’axe q : (a) tension statorique, (b) courant statorique et
Figure
(c) 3.22
rapport : Grandeurs électriques de la MSAP suivant l’axe q : (a) tension statorique, (b) courant
cyclique.
statorique et (c) rapport cyclique
0
-150 Puissance statorique
Puissance (W)
-300
-450
-600 Puissance de la turbine
-750
-900
3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36 39
Temps (s)
Au régime permanant, une perte en puissance d’environ 11% est observée. Cette perte
est due au frottement et à l’effet Joule. Si l’on prend l’exemple des deux puissances où
le vent est à une vitesse de 12 m/s (18 s ≤ t ≤ 24 s), une perte d’environ 92 W est à
déplorer. Le bilan des pertes de puissances peut être effectué comme suit :
83
22
Commande d’une éolienne à base d’une MSAP
– Pour une vitesse du vent de 12 m/s, Ω = 108.7 rad/s (figure 3.18(b)) et iq = −7.272 A
(figure 3.22(b)). Les pertes dues au frottement et à l’effet Joule peuvent être calculé
en utilisant, respectivement, les équations (3.35) et (3.36) de la façon suivante :
p = pf + pJ
(3.60)
= 0.0002 × 108.72 + 1.5 × 1.13 × (−7.272)2 = 91.99 W
La perte de 92 W est ainsi justifiée.
Au régime transitoire, deux cas de figure se présentent, le premier lors de l’acceleration
du vent (6 s ≤ t ≤ 9 s et 15 s ≤ t ≤ 18 s), le second lors de la déceleration du vent (24 s
≤ t ≤ 27 s et 33 s ≤ t ≤ 36 s). En plus des pertes dues au frotemment et à l’effet Joule,
une troisiemme perte survient lors de l’acceleration du vent, cette perte est due à l’enertie
du système. Si l’on prend l’exemple des deux puissances lorsque le vent est à une vitesse
de 11 m/s (t = 16.5 s), une perte de 112.4 W dans la MSAP est à noter. Le bilan des
puissances peut être effectué comme suit :
– Pour une vitesse du vent de 11 m/s, Ω = 99.67 rad/s (figure 3.18(b)) et iq = −5.44 A
(figure 3.22(b)). Les pertes dues au frottement, à l’effet Joule et à l’inertie peuvent
être calculées en utilisant, respectivement, les équations (3.35), (3.36) et (3.37) de
la manière suivante :
p = pf + pJ + pinert
= 112.32 W
p = pf + pJ + pinert
= 19.79 W
3.10 Conclusion
Dans ce chapitre, nous nous sommes intéressés à la modélisation et à la commande
d’un système éolien à base d’une MSAP destiné à être intégré dans un SHSER. La sortie
du système éolien (le stator de la MSAP) est connectée à un bus continu via un redresseur
triphasé à MLI. Dans le but d’extraire le maximum de puissance disponible dans le vent,
une stratégie de contrôle a été mise en œuvre. Ce contrôle comporte une commande MPPT
84
3.10 Conclusion
85
Chapitre 4
Résumé : L’énergie électrique fournie par les sources d’EnRs est très fluctuante et dépend des
conditions météorologiques. Pour remédier à ce caractère aléatoire, on fait appel à des systèmes
de stockage qui garantissent un approvisionnement continu et sans interruption en énergie élec-
trique. Dans ce chapitre, le système de stockage étudié est principalement conçu autour d’un
hacheur Buck-Boost et d’un pack de batteries au plomb-acide. La topologie de ce type de ha-
cheur offre l’avantage de pouvoir fonctionner en mode Buck lors de la charge des batteries et en
mode Boost lors de leurs décharges. La commande de ce système de stockage est réalisée d’une
manière à contrôler l’intensité du courant délivré ou consommé par les batteries tout en assurant
une régulation de la tension du bus continu à une valeur constante. Pour ce faire, deux boucles
de régulation imbriquées, contenant des régulateurs PI, sont mises en œuvre. Afin de montrer
l’efficacité du système de stockage, des tests de simulation sont effectués dans le cas d’une varia-
tion de la puissance fournie ou emmagasinée dans les batteries. Les résultats obtenus ont montré
que le système de stockage accomplit parfaitement sa fonction et peut ainsi être intégré dans le
SHSER étudié dans cette thèse.
Sommaire
4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
4.2 Architecture du système de stockage étudié . . . . . . . . . . . 89
4.3 Stockage de l’énergie dans les systèmes hybrides . . . . . . . . 89
4.3.1 Stockage électrochimique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
4.3.2 Batteries au plomb-acide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
4.4 Modélisation électrochimique et électrique de la batterie . . . 92
4.4.1 Modèle électrochimique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
4.4.2 Modèles électriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
4.5 Modèle du hacheur Buck-Boost . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
4.6 Régulation de la tension du bus continu . . . . . . . . . . . . . 97
4.6.1 Mise en œuvre de la boucle interne de régulation du courant . . 98
4.6.2 Mise en œuvre de la boucle externe de régulation de la tension 99
4.7 Résultats de simulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
4.8 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
87
Étude du système de stockage d’énergie et régulation de la tension du bus continu
4.1 Introduction
L’utilisation d’un dispositif de stockage dans un SHSER permet de garantir un appro-
visionnement continu et sans interruption en énergie. L’énergie produite par le système
peut être ainsi mise à disposition de l’utilisateur de façon différée dans le temps et même
éventuellement dans l’espace [110]-[113]. La présence d’un dispositif de stockage dans
un SHSER permet d’introduire un degré de liberté énergétique. Il permet également de
découpler le fonctionnement énergétique des sources et des charges en fournissant le dé-
ficit ou en absorbant l’excédent de puissance. Par conséquent, des stratégies de gestion
de l’énergie peuvent être mises en œuvre dans le but d’optimiser le fonctionnement des
SHSERs via l’intégration des systèmes de stockage [6].
Parmi la panoplie de dispositifs de stockage utilisés dans les SHSERs, la batterie reste
le dispositif de stockage d’énergie le plus exploité [114]-[118]. Il s’agit d’une forme de
stockage électrochimique qui utilise le même vecteur que l’énergie électrique ; l’électron.
Cette caractéristique permet de limiter les pertes liées à la conversion de l’énergie lors du
stockage [113]. Au cours de ces dernières décennies, la batterie a connu un essor considé-
rable. Selon le type d’application, plusieurs technologies de batteries, de caractéristiques
différentes, ont été développées. Les batteries au plomb, au lithium et au nickel sont princi-
palement les trois types de technologies les plus couramment utilisées [117], [118]. Connue
depuis plus d’un siècle, la batterie au plomb-acide est très utilisée dans les SHSERs, en
particulier, dans les SHSERs en mode de fonctionnement isolé du réseau électrique [6],
[101], [110]. Ses principaux avantages sont son faible coût et sa durée de vie importante.
En plus, il s’agit d’une technologie de batteries mûre, fiable et bien maitrisée vu qu’elle a
été étudiée et améliorée depuis plus de cent ans.
Ce chapitre est consacré à l’étude et à la commande d’un système de stockage en vue
de son intégration dans un SHSER. Ce système est construit autour d’un convertisseur
statique de type hacheur Buck-Boost [102], [119]. Ce convertisseur offre ainsi la possibilité
de fonctionner en mode Buck lors de la charge des batteries et la possibilité de fonctionner
en mode Boost lors de la décharge des batteries. La commande du hacheur Buck-Boost
permet le contrôle du courant délivré (ou stocké) par la batterie lors d’un déficit (ou
surplus) de production d’énergie électrique par les sources d’EnRs. Par ailleurs, le contrôle
du système de stockage doit être réalisé de façon à maintenir une tension constante au
niveau du bus continu auquel il sera raccordé, quel que soit le mode de fonctionnement
du système (débiteur ou consommateur d’énergie). Pour ce faire, la commande par deux
boucles de régulation mises en cascade reste la technique la plus exploitée en raison de
sa simplicité de mise en œuvre et les résultats satisfaisants qu’elle offre [102], [120]. Dans
cette commande, la boucle de régulation interne contrôle le courant des batteries et la
boucle de régulation externe régule la tension du bus continu.
Afin de vérifier la faisabilité d’intégrer ce système de stockage dans un SHSER, plu-
sieurs tests de simulation sont réalisés. Dans un premier temps, les performances du sys-
tème sont testées par rapport aux changements de la tension de référence du bus continu.
Dans un second temps, les deux modes de fonctionnements du hacheur (Buck-Boost) sont
mis en évidence où le système de stockage est testé dans le cas d’une variation (positive
ou négative) du courant à sa sortie. En particulier, ce dernier test est réalisé dans le but
de prévoir le comportement du système de stockage face aux différentes sollicitations qui
peuvent avoir lieu dans un SHSER. Les résultats obtenus ont montré que le système de
stockage accomplit correctement sa fonction. En effet, par le contrôle du courant dans
les batteries, le système de stockage a prouvé son aptitude à répondre favorablement aux
88
4.2 Architecture du système de stockage étudié
_ Cdc
–
D
Contrôle de la tension
du bus continu
Figure 4.1. Architecture globale du système de stockage étudié (configuration correspondante à la décharge des
Figure 4.1 : Architecture globale du système de stockage étudié (configuration correspondante à la
batteries).
décharge des batteries)
89
Étude du système de stockage d’énergie et régulation de la tension du bus continu
90
4.3 Stockage de l’énergie dans les systèmes hybrides
comme dans des applications stationnaires. Bien que ces batteries soient les plus ma-
tures en termes de développement, elles restent parmi les moins résistantes au cyclage.
• Batteries Li-ion et Li-Po (aux ions de lithium et lithium polymère) : Bien
plus récente que celle au plomb-acide, cette technologie présente l’avantage d’une énergie
massique élevée et un nombre acceptable de cycle de vie. Paradoxalement, leurs durées
de vie est assez faible. De plus, d’un point de vue sécuritaire, la surchauffe de ce type
de batteries entraine l’explosion.
• Batteries Ni-Cd (au nickel cadmium) : Ce type de batteries possède plusieurs
avantages. Les plus importants sont les pertes de puissance minimes et leurs capacités
à réaliser un grand nombre de cycles et à se charger très rapidement. Toutefois, cette
technologie possède une faible densité énergétique et se décharge assez rapidement. De
plus, les batteries au Ni-Cd présentent un coût relativement élevé.
• Batteries NiMH (aux hydrures métalliques de nickel) : Ce type de batteries
exploite pratiquement la même technologie et les mêmes matériaux utilisés dans les
batteries Ni-Cd. Toutefois, il présente de meilleures performances, en termes de quantité
d’énergie emmagasinée. Les deux principaux inconvénients de ce type de batteries sont
sa durée de vie plus courte en nombre de cycle et sa détérioration rapide en cas de
surcharge répétée.
Bien que les batteries au plomb-acide soient moins résistantes au cyclage comparé à
d’autres technologies telles que les batteries aux ions de lithium, elles restent néanmoins
la technologie de stockage d’énergie la plus couramment exploitée. Elles sont utilisées
dans diverses applications, tels que l’industrie, l’équipement des véhicules (automobiles et
ferroviaires) et pour le stockage d’énergies issues des sources renouvelables, en particulier
l’énergie PV et éolienne. D’une part, les batteries au plomb-acide présentent des avantages
tels que leur coût relativement faible, longue durée de vie (avec un entretien approprié) et
large disponibilité sur le marché. De plus, cette technologie, étudiée et améliorée depuis
plus de cent ans, est maintenant arrivée à maturité. D’autre part, du haut de leurs vingt
années de développement, les batteries aux ions de lithium, tendent à se positionner sur
le marché des EnRs. Toutefois, leur coût assez élevé et le manque de retour d’expérience
sur leurs utilisations à long terme constituent les deux freins majeurs à leurs utilisations.
L’inconvénient des batteries au plomb-acide revient principalement à leur faible éner-
gie massique (de l’ordre de 50 Wh/kg), ce qui peut induire un encombrement important.
Par conséquent, pour le marché des batteries portables, d’autres technologies comme les
batteries aux Li-ion ou aux NiMH (énergies massiques d’environ de 110 Wh/kg) sont plus
couramment utilisées [117]. Pour les domaines peu regardants au niveau de l’encombre-
ment, comme le cas des installations de production d’EnRs, les batteries au plomb-acide
restent les plus exploitées [125], [126]. Ainsi, dans le cadre de cette thèse, les batteries
électrochimique de type plomb-acide seront exploitées.
91
Étude du système de stockage d’énergie et régulation de la tension du bus continu
92
4.4 Modélisation électrochimique et électrique de la batterie
électriques ont été développés. Ces modèles déférents selon qu’ils tiennent compte ou
pas de tous les paramètres (température, âge, etc.) et de certain phénomènes physique
et/ou chimique qui se manifestent à l’intérieure de l’accumulateur. Dans [129], une étude
détaillée de la plupart des modèles électriques d’une batterie est présentée. Parmi ces
modèles, le modèle simplifié et le modèle de Thévenin et ses variantes restent les plus
adoptés [114], [118], [130], [131].
4.4.2.1 Modèle électrique simplifié
Le modèle électrique simplifié d’une batterie est montré par la figure 4.2. Il est constitué
d’une source de tension idéale E0 (tension à vide) en série avec une résistance interne R0
[118], [129]. Vb est la tension desystème
Etude du sortie de
aux bornes
stockage de la etbatterie.
d’énergie régulationDans ce modèle,
de la tension E0 et
du bus continu
R0 sont considérées constantes.
Ib R0
+
+ E0
– Vb
Pour un courant Ib débité, la tension de sortie aux bornes de la batterie Vb est donnée
par l’équation suivante :
Vb = E0 − R0 Ib (4.2)
Il s’agit d’un modèle de base, simple et facile à mettre en application. Par ailleurs, il ne
tient pas compte de la variation de la résistance interne de l’accumulateur par rapport ni
au SoC ni à la température. Même si ce modèle ne reflète pas le comportement dynamique
précis de l’accumulateur, il reste suffisant pour un premier dimensionnement par exemple.
4.4.2.2 Modèle de Thévenin
Le modèle de Thévenin, représenté par la figure 4.3, reste le modèle le plus couramment
utilisé. Il contient une source idéale E0 , une résistance interne Ri , un condensateur C,
Etude du système de stockage d’énergie et régulation de la tension du bus continu
représentant la polarisation des plaques métalliques de l’accumulateur, et une résistance
de surtension R0 modélisant le contacte des électrodes avec l’électrolyte [118], [129].
Ib Ri
+
+ R0
– E0 Vb
–
Figure 4.3. Modèle de Thévenin de l’accumulateur.
Figure 4.3 : Modèle de Thévenin de l’accumulateur
Dans le modèle de Thévenin, tous les éléments du circuit équivalent sont supposés
93
Étude du système de stockage d’énergie et régulation de la tension du bus continu
constants. Par conséquent, ce modèle reste exclusivement valable autour d’un point de
fonctionnement où l’ensemble des paramètres sont fixes.
En vue de prendre en considération l’influence du SoC et du courant de charge et
de décharge dans le modèle de Thévenin, plusieurs améliorations de ce modèle ont été
proposées. Certains travaux ont proposé d’exprimer les paramètres du modèle (E0 , Ri , E0
et C) en fonction du SoC, de la température et/ou du courant [114], [115], [129]. D’autres
travaux comme dans [116], ont proposé une loi de décroissance linéaire de la tension E0
et de la résistance R0 en fonction de la profondeur de décharge de l’accumulateur.
Dans le cas des batteries au plomb-acide, un modèle dynamique non linéaire est pro-
posé. Il s’agit d’une variante du modèle de Thévenin qui tient compte de la non-linéarité
des paramètres de la batterie [129]. Dans ce modèle, des diodes idéales, ayant pour ob-
jectif de séparer le fonctionnement en charge de celui en décharge, sont insérées. En effet,
il a été constaté que le comportement de la batterie (donc des paramètres de son mo-
dèle) est différent entre la phase de charge et la phase de décharge [114], [129], [131]. Par
conséquent, R0 est remplacée par un bloc antiparallèle ayant une résistance et une diode
par branche comme le montre la Figure 4.4. Le modèle résultant comprend une résistance
Rsd , modélisant les pertes par autodécharge, deux résistances Rch et Rdch pour décrire,
respectivement en charge et en décharge, les chutes de tensions d’origines ohmique et
électrochimique. Il comporte également un condensateur C, représentant la polarisation
des plaques métalliques de l’accumulateur.
Etude du système de stockage d’énergie et régulation de la tension du bus continu
Ib Rdch
+
Rch
+ E0 Rsd
– Vb
–
Figure 4.4. Modèle dynamique de l’accumulateur [131].
Figure 4.4 : Modèle dynamique de l’accumulateur [131]
Comme le montre la figure 4.4, le courant Ib passe par Rch pendant la charge et passe
par Rdch pendant la décharge. Pour une batterie de type plomb-acide, les tensions de
charge (Vb−charge ) et de décharge (Vb−decharge ) aux bornes de la batterie sont exprimées
comme suit [114], [131] :
−t
Vb−charge = E0 + Rch Ib 1 − exp (4.3)
Rch C
−t
Vb−decharge = E0 − Rdch Ib 1 − exp (4.4)
Rdch C
Il est à noter que dans cette thèse, nous avons exploité le modèle de batterie fourni
dans la librairie SimPowerSystems du logiciel MATLAB-Simulink. Ce modèle est essen-
tiellement basé sur le modèle dynamique représenté sur la figure 4.4.
94
−t
Vb − déch arg e =
E0 − Rdch I b 1 − exp (4.4)
Rdch C
Il est à noter que dans cette thèse, nous avons exploité le modèle de batterie fourni dans la
4.5 Modèle du hacheur Buck-Boost
librairie SimPowerSystems du logiciel MATLAB-Simulink. Ce modèle est essentiellement
basé sur le modèle dynamique représenté dans la figure 4.4.
4.5 Modèle du hacheur Buck-Boost
4.5 Modèle du hacheur Buck-Boost
Le pack de batteries utilisé pour le stockage de l’énergie est relié au bus continu à
travers un hacheur
Le pack Buck-Boost
de batteries utilisé pour(réversible
le stockageen de
courant) comme
l’énergie montré
est relié au buspar la figure
continu 4.5.
à travers
Le
un rôle de ce
hacheur convertisseur
Buck-Boost est d’assurer
(réversible le transfert
en courant) de l’énergie
comme montré dans
dans la les 4.5.
figure deuxLesens
rôle (la
de
charge et la décharge des batteries) tout en maintenant la tension du bus continu Udc
ce convertisseur est d’assurer le transfert de l’énergie dans les deux sens (la charge et la
constante,
décharge des et batteries)
ce quelletout
queensoit la puissance
maintenant fournie
la tension du par les sources
bus continu ou celle consommée
Udc constante, et ce quelle
par la charge.
que soit la puissance fournie par les sources ou celle consommée par la charge.
Figure 4.5. Raccordement des batteries au bus continu via un hacheur Buck-Boost (configuration
Figure 4.5 : àRaccordement
correspondante la décharge desdes batteries au bus continu via un hacheur Buck-Boost (configuration
batteries).
correspondante à la décharge des batteries)
Le hacheur Buck-Boost est constitué d’une inductance L à son entrée, de deux inter-
rupteurs (T1 et T2 ) commandés à l’ouverture9et à la fermeture et d’un condensateur Cdc à
sa sortie. Chacun des deux interrupteurs est constitué d’un IGBT et d’une diode antiparal-
lèle (d1 et d2 ). Selon l’état des deux interrupteurs T1 et T2 , deux phases de fonctionnement
peuvent être identifiées (avec T et D sont, respectivement, la période de découpage et le
rapport cyclique) :
• Dans l’intervalle de temps [0 ; DT ], l’interrupteur T1 est fermé et l’interrup-
teur T2 est ouvert. Durant cette séquence, le courant Ib traversant l’inductance L
augmentera linéairement et par conséquent une énergie sera stockée dans l’induc-
tance. Le condensateur Cdc fournit de l’énergie à la charge extérieure. Les équations
décrivant le fonctionnement du hacheur dans cet intervalle sont :
dIb
Vb = L (4.5)
dt
dUdc
IC + Ich = Cdc
+ Ich = 0 (4.6)
dt
où Vb est la tension aux bornes des batteries, Ib est le courant des batteries, IC est
le courant dans le condensateur et Ich est le courant de charge.
• Dans l’intervalle de temps [DT ; T ], l’interrupteur T1 est ouvert et l’interrupteur
T2 est fermé. Durant cette séquence, l’énergie emmagasinée dans l’inductance L est
restituée au condensateur et à la charge extérieure par l’intermédiaire de la diode
d2 . Dans cet intervalle, le hacheur est décrit par les deux équations suivantes :
dIb
Vb = L + Udc (4.7)
dt
dUdc
Ib = Idc−b = IC + Ich = Cdc + Ich (4.8)
dt
95
Étude du système de stockage d’énergie et régulation de la tension du bus continu
dIb Vb Udc
= − (1 − D) (4.9)
dt L L
dUdc Ib 1
= (1 − D) − Ich
dt Cdc Cdc
(4.10)
Idc−b 1
= − Ich
Cdc Cdc
Le schéma fonctionnel du modèle moyen du hacheur Buck-Boost est présenté par la
figure 4.6. Etude du système de stockage d’énergie et régulation de la tension du bus continu
Vb 1 Ib
+ 1/L
– s
×
D
–
+ Udc
1
1 × 1/Cdc
+ s
–
Ich
Figure 4.6. Schéma fonctionnel du hacheur Buck-Boost.
Figure 4.6 : Schéma fonctionnel du hacheur Buck-Boost
Udc
Lmin = (4.11)
4∆Ib max f
Le condensateur Cdc joue son rôle dans l’amélioration de la qualité de la tension de
sortie (tension du bus continu). Sa valeur minimale est calculée en fonction de f et de
l’ondulation maximale ∆Udc max de la tension. Elle est donnée par la relation suivante :
Ib
Cdc−min = (4.12)
4∆Udc max f
96
4.6 Régulation de la tension du bus continu
Udc
Udc-ref Régulateur de Ib-ref Régulateur du
D Hacheur
la tension courant
+ _ (Fig 4.9) + _ (Fig 4.8) Buck-Boost
Udc Ib (Fig 4.6) Ib
Ich
Comme illustré par la figure 4.7, il y a un régulateur pour chaque variable contrôlée
dans ce système à deux boucles imbriquées. La variable principale asservie, qui est la
tension Udc , est régulée par la boucle externe. La sortie du régulateur de la tension Udc
servira de référence pour la boucle de régulation du courant Ib (la boucle interne). Par
ailleurs, la saturation de la sortie du régulateur de la tension Udc à une valeur déterminée
permettra de limiter le courant dans le hacheur.
97
Étude du système de stockage d’énergie et régulation de la tension du bus continu
dIb Ib (s) 1
= D0 ⇒ 0 = (4.15)
dt D (s) s
De ce fait, pour régler la dynamique de la boucle interne du courant, un régulateur
proportionnel de gain Ki est suffisant puisque la fonction de transfert en boucle fermée
s’écrit de la façon suivante :
Ib (s) 1
= s (4.16)
Ibref (s) + 1
Ki
La relation (4.16) montre que la fonction de transfert en boucle fermée du courant est
de premier ordre ayant un gain statique égal à 1. Par conséquent, l’erreur statique est
nulle en régime permanent. La constante de temps τi de cette boucle fermée est donnée
par τi = 3tr = 1/Ki . Le gain Ki du régulateur de la boucle interne du courant peut donc
être déterminé une fois le temps de réponse tr est fixé à une valeur désirée. Ce régulateur
agit en fonction de l’erreur et génère un signal de référence D0 . Ce signal sera exploité
pour calculer le terme de compensation correspondant puis déduire le rapport cyclique
réel D de la manière suivante :
Vb Udc L 0 Vb
D0 = − (1 − D) ⇒ D = D − +1 (4.17)
L L Udc Udc
La structure générale de la boucle de régulation interne du courant est donnée par la
figure 4.8.
98
4.6 Régulation de la tension
Etudedu
du bus continu
système de stockage d’énergie et régulation de la tension du bus continu
Vb Udc
Ib-ref D' L V Hacheur
Ki D '− b +1 D
+ U dc U dc Buck-Boost
_
Régulateur P Compensation (Fig 4.6) Ib
Ib Ich
Ib = Ib−ref (4.18)
Vb
D = Dref = 1 − (4.19)
Udc
L’équation de charge du condensateur, donnée par (4.10), devient :
dUdc Ib−ref 1
= (1 − Dref ) − Ich
dt Cdc Cdc
(4.20)
Ib−ref Vb 1
= − Ich
Cdc Udc Cdc
Dans le but de calculer les paramètres du régulateur de la boucle externe, de neutraliser
les non-linéarités dans le système et ainsi appliquer les principes de la régulation linéaire,
nous introduisons le changement de variable suivant :
dUdc
= I 0b−ref (4.21)
dt
avec
Ib−ref Vb 1
I 0b−ref = − Ich (4.22)
Cdc Udc Cdc
99
8
Étude du système de stockage d’énergie et régulation de la tension du bus continu
La fonction de transfert en boucle ouverte de la boucle externe est ainsi donnée comme
suit :
Udc (s) 1
0
= (4.23)
I b−ref (s) s
1
R(s) = Kv + (4.24)
τv s
Après l’introduction du régulateur PI et arrangement de la fonction de transfert ob-
tenue en boucle fermée, nous avons abouti à l’expression suivante :
Udc (s) Kv τ v s + 1
= 2
(4.25)
Udc−ref (s) τv s + Kv τv s + 1
En choisissant une constante de temps τv = 1 s , nous constatons que dans un très
large domaine de fréquences telles que Kv s >> 1, l’équation (4.25) se réduit à la fonction
de transfert de premier ordre suivante :
Udc (s) 1
= (4.26)
Udc−ref (s) 1
Kv s + 1
En vue de séparer la dynamique des deux boucles, le gain Kv (boucle externe) doit
être choisi largement inférieur au gain Ki de la boucle du courant (boucle interne). Son
ajustement, à l’aide de tests en simulation, a montré qu’une valeur de Kv = 6Ki constitue
un bon compromis entre la rapidité, la stabilité et la précision.
Le régulateur PI agit en fonction de l’erreur entre Udc−ref et Udc et génère un signal de
0
référence Ib−ref . Le courant de référence réel Ib−ref sera alors déduit de la relation (4.22)
de la manière suivante :
Udc
Ib−ref = (Cdc I 0b−ref + Ich ) (4.27)
Vb
La structure globale de la boucle externe de régulation de la tension Udc est donnée
par la figure 4.9. Etude du système de stockage d’énergie et régulation de la tension du bus continu
100
4.7 Résultats de simulation
Les performances du système de stockage ont été évaluées suivant trois cas de figures
(trois tests). Le premier test est réalisé dans le cas d’un essai de poursuite de la tension
du bus continu où un échelon d’une valeur de 350 V est appliqué à l’instant t = 0 s comme
une tension de référence (Udc−ref ) (voir la figure 4.10(a)). Le second teste est réalisé dans
le cas d’une application d’un courant de charge positif de +5 A à l’instant t = 0.1 s
et son annulation à l’instant t = 0.2 s (voir la figure 4.10(b)). Ce phénomène survient
lors de la connexion et la déconnexion d’une charge linéaire à la sortie du hacheur. Dans
cet intervalle (0.1 s ≤ t ≤ 0.2 s), le hacheur fonctionne en mode Boost. Le troisième
test concerne l’application d’un courant négative de −5 A à l’instant t = 0.3 s et son
annulation à l’instant t = 0.4 s (voir la figure 4.10(b)). Dans cet intervalle (0.3 s ≤ t ≤
0.4 s), les batteries se chargent, donc le hacheur fonctionne en mode Buck.
Les chronogrammes de l’échelon de la tension de référence Udc−ref et les différents
courants de charge appliqués sont, respectivement, représentés par les figures 4.10(a) et
(b).
La figure 4.11 montre l’allure de la tension Udc du bus continu ainsi que sa valeur
de référence Udc−ref appliquée à l’instant t = 0 s. Dans cet essai, le condensateur est
initialement déchargé et donc sa tension est nulle. Il est à noter que, dès l’application de
l’échelon de Udc−ref , le condensateur commence à se charger et la tension Udc augmente
presque linéairement pour rattraper la référence sans engendrer ni dépassement ni erreur
statique. Nous constatons que le temps de réponse est d’environ 15 ms ce qui représente le
temps minimal nécessaire pour l’établissement du courant dans l’inductance puis la charge
de la capacité de filtrage. À partir de ce résultat, nous pouvons dire que la commande
proposée permet de poursuivre la tension de référence d’une manière très correcte et ce
quels que soient les points de fonctionnements initiaux et finaux du hacheur.
La figure 4.12 montre un zoom sur la tension Udc et de sa référence Udc−ref . L’analyse
de ce résultat permet d’évaluer les performances de la commande proposée en termes de
régulation. Nous constatons que malgré l’application d’un courant de charge positif (0.1 s
≤ t ≤ 0.2 s) et négative (0.3 s ≤ t ≤ 0.4 s), la tension du bus continu reste pratiquement
constante. En effet, les chutes de tension lors de l’application de ces échelons de courants
sont insignifiantes. Elles sont de l’ordre de 3 V en fonctionnement Boost et moins de 1
101
Etude
Étude du système du systèmed’énergie
de stockage de stockageet
d’énergie et régulation
régulation de la tension
de la tension du du buscontinu
bus continu
351
(a)
350.5
349.5
349
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5
(b)
5
Courant (A)
-5
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5
Temps (s)
400
300
Tension (V)
U
U dc-ref
dc
200
100
0
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5
Temps (s)
360
355 U
Tension (V)
dc-ref
350
345
Udc
340
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5
Temps (s)
Figure 4.12. Réponse de la tension Udc suivant l’évolution du courant de charge (zoom).
Figure 4.12 : Réponse de la tension Udc suivant l’évolution du courant de charge (zoom)
La figure 4.13 montre l’allure du courant mesuré et celui de référence dans le pack
de batteries. Nous constatons que ces deux courants sont presque identiques et ce durant
tous les régimes de fonctionnement. Ceci permet de dire que le dimensionnement de la
102
10
4.8 Conclusion
boucle interne du courant est correct du point de vue rapidité et stabilité. Le temps de
réponse à la perturbation est très faible et ne dépasse pas 1 ms comme prévu par le
Etude du système de stockage d’énergie et régulation de la tension du bus continu
dimensionnement du régulateur de la boucle interne.
150
100
Courant (A)
Ib
50 Ib-ref
-50
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5
Temps (s)
Figure 4.13. Courant mesuré Ib et celui de référence Ib-ref dans les batteries suivant l’évolution du courant de
Figure 4.13 : Courant mesuré Ib et celui de référence Ib−ref dans les batteries suivant l’évolution du
charge.
courant de charge
La figure 4.14 montre l’allure du rapport cyclique durant les différentes phases de
fonctionnement du système. Aux régimes permanents, ce rapport est proche de 0.8. Aux
régimes transitoires, sa valeur reste loin de la saturation hormis les instant t = 0.1 s et t
Etude du système de stockage d’énergie et régulation de la tension du bus continu
= 0.4 s où nous avons des chutes de tension aux bornes du condensateur de filtrage.
1
Rapport cyclique
0.8
0.6
0.4
0.2
0
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5
Temps (s)
Figure 4.14. Rapport cyclique du hacheur Buck-Boost durant les différentes phases de fonctionnement.
Figure 4.14 : Rapport cyclique du hacheur Buck-Boost durant les différentes phases de fonctionnement
4.8 Conclusion
Dans ce chapitre, nous nous somme intéressé au stockage de l’énergie électrique pro-
duite dans un SHSER. Ainsi, une étude d’un système de stockage, conçu autour d’un
pack de batteries au plomb-acide et d’un hacheur Buck-Boost, a été proposée. Ce sys-
tème de stockage permet d’assurer un approvisionnement continu et sans interruption en
énergie électrique. Le choix du hacheur Buck-Boost est principalement motivé par le fait
qu’il peut fonctionner selon deux modes. Un fonctionnement en mode Buck lors de la
charge des batteries et un fonctionnement en mode Boost lors de leur décharge. Le rôle
du système de stockage proposé est de contrôler le transfert bidirectionnel de l’énergie
dans le système (du bus continu vers les batteries et des batteries vers le bus continu),
tout en garantissant une bonne régulation de la tension du bus continu. Pour ce faire,
la commande adoptée a été basée sur deux boucles de régulation montées en cascade.
Une boucle de régulation interne pour contrôler le courant des batteries et une boucle de
régulation externe pour la régulation de la tension du bus continu. Afin de montrer la
faisabilité d’intégrer ce système de stockage dans un SHSER, plusieurs tests de simulation
ont été réalisés. Les performances du système ont été testées dans le cas de la poursuite
103
Étude du système de stockage d’énergie et régulation de la tension du bus continu
104
Chapitre 5
Sommaire
5.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
5.2 Commande dq d’un onduleur monophasé à MLI isolé du réseau108
5.2.1 Modèle de l’onduleur monophasé à MLI . . . . . . . . . . . . . 108
5.2.2 Principe de la commande dq d’un onduleur monophasé . . . . . 109
5.2.3 Principe de l’OSG proposé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
5.2.4 Modèle dq de l’onduleur monophasé . . . . . . . . . . . . . . . 114
5.2.5 Régulation de la tension de sortie de l’onduleur monophasé . . 115
5.2.6 Validation expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118
5.3 Commande PDPC-FV d’un onduleur triphasé à MLI connecté
au réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
5.3.1 Commande PDPC conventionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . 125
5.3.2 Concept du FV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128
5.3.3 Estimation du FV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
5.3.4 Estimateur FV-FNA proposé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130
5.3.5 Commande PDPC-FV pour un fonctionnement dans des condi-
tions non équilibrées du réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134
5.3.6 Validation expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138
5.4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147
106
5.1 Introduction
5.1 Introduction
L’électronique de puissance est au cœur des SHSERs. Les convertisseurs utilisés pour
l’exploitation de ces énergies ont un impact majeur sur la sécurité des installations, le ren-
dement des systèmes et la qualité de l’énergie produite. La commande des onduleurs, réa-
lisant la conversion continu-alternatif, doit être correctement dimensionnée pour satisfaire
les différentes exigences. Dans le cas d’un SHSER isolé du réseau électrique, l’onduleur
monophasé à MLI est souvent utilisé pour l’alimentation des équipements domestiques.
Des exigences relatives à ses performances dynamiques et à la qualité de sa tension de
sortie doivent être satisfaites. La tension de sortie doit en effet être sinusoïdale avec un
faible THD [132], [133]. L’onduleur doit aussi avoir une réponse dynamique rapide face à
toute variation de la source d’entrée ou de la charge appliquée à sa sortie. Ces exigences
doivent être satisfaites également dans le cas de charges non linéaires. Dans le cas d’un
SHSER connecté au réseau, l’étage de sortie est souvent constitué d’un onduleur triphasé
à MLI avec injection de courants sinusoïdaux dans le réseau. Cet onduleur est alimenté
par un bus continu comme une source de tension d’entrée. L’amélioration des commandes
des onduleurs triphasés à MLI est une piste intéressante pour satisfaire les exigences impo-
sées par les distributeurs d’énergie. Un fonctionnement approprié dans le cas d’un réseau
déséquilibré et/ou distordu, une bonne qualité (un faible THD) des courants injectés dans
le réseau et une réponse dynamique rapide sont les principaux critères à satisfaire pour
l’amélioration de la commande des onduleurs [134], [135]. De plus, la réduction des coûts
des installations électriques reste un autre challenge auquel l’ingénieur doit faire face.
Dans ce chapitre, nous nous sommes intéressés à l’étude de la conversion continu-
alternatif où deux nouvelles commandes sont proposées. La première est une commande
dans le repère de Park (dq), nommée commande dq. Elle concerne un onduleur mono-
phasé à MLI isolé du réseau. La seconde est une commande directe de puissance prédic-
tive (PDPC) (predictive direct power control ) basée sur le concept du flux virtuel (FV),
nommée commande PDPC-FV. Elle concerne un onduleur triphasé à MLI connecté au
réseau. Ce chapitre est ainsi constitué de deux parties principales.
La première partie propose une commande dq d’un onduleur monophasé isolé du réseau
[137], [138], [142]-[144]. Cette commande est améliorée par l’insertion dans sa structure
d’un nouveau générateur de signal orthogonal (OSG) (orthogonal signal generator ) basé
sur l’ADALINE [16]-[20]. En plus de la génération du signal orthogonal, l’OSG proposé
permet de filtrer le signal réel d’entrée et le signal orthogonal, de générer directement
les composantes des axes d et q, et d’identifier le résidu harmonique. Ce dernier est uti-
lisé pour compenser les distorsions harmoniques de la tension de sortie de l’onduleur.
Contrairement à la plupart des OSGs disponibles dans la littérature [136]-[141], celui
proposé n’introduit aucune dynamique supplémentaire. De plus, il rend la commande dq
indépendante de la fréquence de fonctionnement et des paramètres du système. Dans le
but de valider la commande dq, un banc d’essai expérimental est mis en œuvre où plu-
sieurs tests expérimentaux sont réalisés. L’OSG proposé est d’abord comparé à d’autres
OSGs récents [136], [140], [142]. Ensuite, différents tests expérimentaux de la commande
dq sont accomplis sous des charges linéaires et non linéaires. Les bonnes performances de
la commande dq développée au démarrage, lors d’une chute de la tension de référence et
lors de la déconnexion des charges sont clairement démontrées.
La seconde partie développe une commande PDPC-FV d’un onduleur triphasé à MLI
connecté au réseau. Cette commande est améliorée par l’introduction de la théorie des
puissances active et réactive (P Q) étendue [146], [148] et par l’insertion d’un nouvel
107
Conversion continu-alternatif dans les SHSERs
estimateur du FV basé sur un filtre neuronal adaptatif (FNA), nommé estimateur FV-
FNA. La commande PDPC-FV permet d’avoir un fonctionnement correct dans le cas
d’un réseau déséquilibré et/ou distordu. De plus, elle permet un contrôle sans installer
des capteurs de tensions du côté réseau. Il en résulte ainsi une commande robuste et sans
capteurs des tensions du réseau [163], [174]. Des tests expérimentaux sont réalisés afin de
prouver la faisabilité et la robustesse de la commande PDPC-FV développée. L’estimateur
FV-FNA est comparé à un estimateur de FV basé sur un intégrateur généralisé de second
ordre (SOGI) (second-order generalized integrator ), nommé FV-SOGI [154]. Un démarrage
rapide et sans dépassement est effectué avec succès. Ceci est dû essentiellement à la rapidité
de convergence de l’estimateur FV-FNA et aux hautes performances de régulation de la
commande PDPC-FV. Une comparaison avec la commande PDPC conventionnelle [145]-
[147] est aussi réalisée. Les résultats de cette comparaison ont montré que les performances
de la commande proposée sont largement supérieures. La commande PDPC-FV a présenté
de très bonnes performances dans le cas d’un réseau déséquilibré et distordu.
108
5.2 Commande dq d’un onduleur monophasé à MLI isolé du réseau
+ Idc-ond L i ich
Charge monophasée
S1 S4
iC
C
Udc βUdc v
S2 R
S3
_
Figure 5.1. Structure générale d’un onduleur de tension monophasé en pont complet connecté à une charge
Structure
Figure 5.1 à:travers
monophasée générale
un filtre LC. d’un onduleur de tension monophasé en pont complet connecté à une
charge monophasée à travers un filtre LC
di
L = βUdc − v (5.1)
dt
dv diC
C = iC + RC (5.2)
dt dt
i = iC + ich (5.3)
où β est le signal de commande compris dans l’intervalle [−1 1]. v et ich sont, respective-
ment, la tension de sortie et le courant de charge de l’onduleur. i est le courant traversant
l’inductance L. En utilisant les équations différentielles ci-dessus, le modèle équivalent de
l’onduleur considéré est schématisé par la figure 5.2.
109
ConversionConversion
continu-alternatif dansdans
continu-alternatif les un
SHSERs
SHSER
R
ich R iC
– +
βUdc 1 i iC 1 vC v
+ Ls + Cs +
–
au moins deux phases indépendantes. Ce concept est donc le plus souvent appliqué aux
convertisseurs triphasés et beaucoup moins aux convertisseurs monophasés en raison de
la limitation à une seule phase.
La génération d’un signal orthogonal à partir du signal monophasé réel est préconisée
comme une solution. Dans ce sens, plusieurs OSGs ont été suggérés dans la littérature.
L’OSG basé sur le RT (OSG-RT) est le plus exploité en raison de sa simplicité de mise en
œuvre [136], [137]. Il génère le signal orthogonal en retardant le signal réel de 90 degré.
Cependant, ce retard dégrade la réponse dynamique de l’onduleur qui ne peut pas réagir
en temps réel aux perturbations dans le système. Les auteurs dans [138] proposent un OSG
basé sur la différenciation des variables d’état du circuit réel de l’onduleur. Cet OSG reste
très sensible aux bruits et ne permet pas de générer un signal purement orthogonal. De
plus, il nécessite un temps de calcul relativement important. Certains travaux ont proposé
un OSG basé sur la TH (OSG-TH) [142]-[144]. Comme la TH ne s’applique qu’aux signaux
à bande étroite, dans de nombreuses situations, les signaux bruités issus de l’onduleur
monophasé ne peuvent pas satisfaire les exigences de la TH. Les OSGs basés sur les FPTs
(OSG-FPTs) de premier ordre et de second ordre sont également utilisés dans certains
travaux. Ils sont simples à mettre en œuvre, cependant, leur temps de réponse ne peut
en aucun cas être amélioré, car sa valeur est égale à l’inverse de la fréquence du signal
d’entrée [139].
La figure 5.3 montre la structure générale d’une commande dq d’un onduleur mono-
phasé en utilisant l’OSG-RT pour la génération du signal orthogonal.
110
2
premier ordre et de second ordre sont également utilisés dans certains travaux. Ils sont
simples à mettre en œuvre, cependant, leur temps de réponse ne peut en aucun cas être
amélioré, car sa valeur est égale à l’inverse de la fréquence du signal d’entrée [139].
5.2La figure 5.3 dq
Commande montre
d’unla structuremonophasé
onduleur générale d’une
à MLIcommande dq d’un onduleur monophasé
isolé du réseau
en utilisant l’OSG-RT pour la génération du signal orthogonal.
Charge
C
Udc
R
–
S1,2,3,4
MLI OSG-RT OSG-RT
βref iβ vα vβ
iα
Inverse ωft ωft ωft
de Park Park Park
βd-ref βq-ref
Id
Contrôle de
courant Iq
Iq-ref Id-ref
Vd
Contrôle de
tension Vq
Vq-ref Vd-ref
Commande dq en utilisant l’OSG-RT
Figure 5.3. Structure générale d’une commande dq d’un onduleur monophasé en utilisant l’OSG-RT.
Figure 5.3 : Structure générale d’une commande dq d’un onduleur monophasé en utilisant l’OSG-RT
111
premier ordre et de second ordre sont également utilisés dans certains travaux. Ils sont
simples à mettre en œuvre, cependant, leur temps de réponse ne peut en aucun cas être
amélioré, car sa valeur est égale à l’inverse de la fréquence du signal d’entrée [139].
La figure 5.3 montre la structure générale d’une commande dq d’un onduleur monophasé
Conversion continu-alternatif dans les SHSERs
en utilisant l’OSG-RT pour la génération du signal orthogonal.
Charge
C
Udc
R
–
S1,2,3,4
MLI OSG-RT OSG-RT
βref iβ vα vβ
iα
Inverse ωft ωft ωft
de Park Park Park
βd-ref βq-ref
Id
Contrôle de
courant Iq Conversion continu-alternatif dans un SHSER
Iq-ref Id-ref
réel est pris comme étant le signal de sortie Vdésiré
d x. Dans cette application, l’ADALINE est
Contrôle de
utilisé plutôt en tant que filtre. Par conséquent,
Vq ses deux poids sont mis à jour d’une manière à
avoir un signal estimé xest égal à tension
la composante fondamentale du signal réel x. La mise à jour
des poids est effectuée, en utilisant l’algorithme LMS, de la manière suivante :
Vq-ref Vd-ref
1) W ( k ) + 2η e ( k ) A ( k )
W ( k +=
Commande dq en utilisant l’OSG-RT
(5.4)
Figure 5.3. Structure générale d’une commande dq d’un onduleur monophasé en utilisant l’OSG-RT.
où η est le coefficient : Structure générale de la commande dq en utilisant l’OSG proposé
Figure 5.4 d’apprentissage.
Equ. (5.4)
Xd
Xq
Equs. xα
(5.5) et (5.6) xβ
D’un autre côté, ce même ADALINE peut également déduire les composantes Xd (kTs )
et Xq (kTs ) dans le repère de Park dq. Cette déduction est faite sans avoir recoure à la
transformée de Park. Ainsi, la composante directe Xd (kTs ) est déduite de la manière
suivante :
= W1
= (W2 cos (ωf kTs ) + W1 sin (ωf kTs )) cos (ωf kTs )
(5.8)
− (W1 cos (ωf kTs ) − W2 sin (ωf kTs )) sin (ωf kTs )
= W2
À partir de (5.7) et (5.8), nous constatons que l’OSG proposé est effectivement capable
de fournir directement les composantes Xd (kTs ) et Xq (kTs ) sans avoir recoure à la trans-
formée de Park. Les composantes Xd (kTs ) et Xq (kTs ) correspondent, respectivement, à
W1 et W2 . Cette particularité permet de gagner en temps de calcul et simplifie la mise en
œuvre de la commande.
L’OSG proposé permet également d’estimer le résidu harmonique, nommés h, présents
dans le signal réel. Ce résidu harmonique est constitué de l’erreur e qui est la différence
entre le signal réel et le signal estimé par l’ADALINE. Ainsi, ils sont estimés comme suit :
h = e = x − xest (5.9)
113
Conversion continu-alternatif dans les SHSERs
diαβ
L = βαβ Udc − vαβ (5.10)
dt
dvαβ diCαβ
C = iCαβ + RC (5.11)
dt dt
où les grandeurs écrites sous la forme (.)αβ représente un vecteur [(.)α (.)β ]T de dimension
(2×1). Le modèle dq, donné dans le repère de Park, peut être déduit à partir du modèle
αβ en utilisant la transformée de Park suivante :
(
Xd = xα cos (ωf t) + xβ sin (ωf t)
(5.13)
Xq = xβ cos (ωf t) − xα sin (ωf t)
dVdq 0 −1 dICdq 0 −1
C = ICdq − Cωf Vdq + RC + RCωf ICdq (5.15)
dt 1 0 dt 1 0
où les grandeurs écrites sous la forme (.)dq représente un vecteur [(.)d (.)q ]T de dimension
(2×1). Pour un onduleur de faible puissance où le courant de sortie ne dépasse pas 20 A,
les termes de couplage peuvent être négligés [138]. Leurs effets peuvent être facilement
compensés par des régulateurs. Ainsi, le modèle dq de l’onduleur sans termes de couplage
peut être réécrit comme suit :
dIdq
L = βd q Udc − Vdq (5.17)
dt
dVdq dICdq
C = ICdq + RC (5.18)
dt dt
114
5.2 Commande dq d’un onduleur monophasé à MLI isolé du réseau
L dIdq Vdq
= βdq − = βdq − Cidq = β 0dq (5.20)
Udc dt Udc
où Cidq = Vdq /Udc .
Pour les deux axes d et q, la fonction de transfert du courant dans l’inductance par
rapport au rapport cyclique βdq
0
est donnée comme suit :
Idq (s) 1
= (5.22)
Idq−ref (s) τi s + 1
où τi = L/(Ki Udc ). Le gain proportionnel Ki est choisi d’une manière à ce que le temps
de réponse de la boucle interne de régulation du courant soit plus rapide que celui de la
boucle externe de régulation de la tension. Dans notre cas, la boucle interne se stabilise
même au bout de cinq périodes d’échantillonnage (5Ts ). En choisissant τi = 5Ts , il est
ainsi possible de déterminer la valeur du gain Ki .
Comme mentionné précédemment, la boucle interne sert à générer le rapport cyclique
de référence. En utilisant la transformée de Park inverse, le rapport cyclique de référence
βref est représenté uniquement par la composante réel βα . Il est déduit comme suit :
115
référence. En utilisant la transformée de Park inverse, le rapport cyclique de référence βref est
déduit comme suit :
=β ref β d − ref cos (ω f t ) − β q−continu-alternatif
Conversion ref sin ( ω f t ) (5.23)
dans les SHSERs
Vdq
+ U dc
Idq-ref β’dq βdq-ref Inverse βref Onduleur i
Ki monophasé
+ + de Park
à MLI
–
Idq
OSG à base d’un
ADALINE
C
Kv = (5.26)
τv − RC
Dans notre cas, la boucle externe se stabilise en choisissant τv = 0.05 s.
Le régulateur Kv agit en fonction de l’erreur entre Vdq−ref et Vdq et génère le courant
de référence ICdq−ref . Le courant de référence réel Idq−ref , sera alors déduit de la relation
(5.19) de la manière suivante :
116
Vdq-ref Cdq-ref Idq-ref i
Kv Boucle interne βref Onduleur
+ + de régulation monophasé v
– du courant à MLI
Vdq
5.2 Commande dq d’un onduleur monophasé à MLI isolé du réseau
OSG à base d’un
ADALINE
Ichdq
+
Vdq-ref ICdq-ref Idq-ref Boucle interne βref Onduleur v
Kv de régulation monophasé
+ + du courant à MLI
–
Vdq
OSG à base d’un
ADALINE
Figure
Figure 5.75.7. Schéma bloc
: Schéma bloc de
de la
laboucle
boucleexterne
externedede
régulation de la
régulation detension.
la tension
Ichdq
+ i
Vdq-ref ICdq-ref Idq-ref Boucle interne βref β"ref Onduleur
Kv de régulation monophasé v
+ + + à MLI
du courant –
–
Vdq
Udc Vdq
kh
h
OSG à base d’un
ADALINE
5
3
2
1
Figure 5.9.
Figure 5.9 Photographie du banc
: Photo du banc d’essai
d’essai : 1): PC-Pentium
1) PC-Pentium + cartedSPACE
+ carte dSPACE++ControlDesk,
ControlDesk, 2)2) connecteur
connecteur
entrée/sortie de carte dSPACE, 3) onduleur monophasé, 4) capteurs de tensions et du courant,
entrée/sortie de carte dSPACE, 3) onduleur monophasé, 4) capteurs de tensions et du courant, 5) 5) sources de
sources
tension continue et 6) charge monophasée.
de tension continue et 6) charge monophasée
Les paramètres du circuit électrique ainsi que les données de la commande utilisées
sont mentionnés dans le tableau 5.1.
118
5.2 Commande dq d’un onduleur monophasé à MLI isolé du réseau
seront effectués sous une charge linéaire. Les performances de la commande dq suggérée
seront testées au démarrage, lors d’une variation dans la tension de référence et lors de
la déconnexion de la charge. Enfin, les mêmes tests seront refaits sous une charge non
linéaire.
5.2.6.2 Étude comparative
Dans cette sous-section, nous comparons expérimentalement l’OSG proposé à l’OSG-
RT [136], [137], à l’OSG-FPT de second ordre [140], [141] et à l’OSG-TH [142]-[144]. Les
fonctions de transferts du FPT de second ordre et de la TH sont données dans le tableau
5.2. Les commandes dq incluant les quatre OSGs sont testées dans les mêmes conditions.
Une charge non linéaire est appliquée à la sortie de l’onduleur. Les résultats obtenus sont
illustrés par la figure 5.10.
La figure
La figure 5.10
5.10 présente
présententleslesrésultats
résultatsexpérimentaux
expérimentaux de de comparaison
comparaison obtenus
obtenus auau régime
régime
permanent.
permanent. Les tensions et les courants suivent l’axe d obtenus montrent clairement la
Les tensions et les courants suivent l’axe d obtenus montrent clairement la
supériorité
supériorité dede l’OSG
l’OSGproposé.
proposé.En Eneffet,
effet,des
dessignaux
signaux nettement
nettement plusplus filtrés
filtrés et plus
et plus stables
stables sont
sont obtenus
obtenus avec
avec la la méthode
méthode proposée.
proposée. Sa supériorité
Sa supériorité revientrevient en grande
en grande partie à partie à lacapacité
la grande grande
capacité
de filtrage de l’ADALINE. Par ailleurs, des oscillations et d’importants pics de tension sontdeà
de filtrage de l’ADALINE. Par ailleurs, des oscillations et d’importants pics
tension
signaler sont
dans àlesignaler dansautres
cas des trois le casOSGs.
des trois autres OSGs.
165
150
135
120
1.5 1.55 1.6 1.65 1.7 1.75 1.8
12 (b)
Courant (A)
8
4
0
-4
1.5 1.55 1.6 1.65 1.7 1.75 1.8
Temps (s)
Figure 5.10. Comparaison des performances de l’OSG proposé avec trois autres OSGs : (a) tension de sortie
Figure 5.10 : Comparaison des performances de l’OSG proposé avec trois autres OSGs : (a) tension de
suivent l’axe d et (b) courant de sortie suivent l’axe d.
sortie suivent l’axe d et (b) courant de sortie suivent l’axe d
Dans un second test, les performances de la commande dq proposée sont comparées à la
Dans undq
commande second
basée test,
sur unlesOSG-RT,
performances de la
appelée commande
commande dq proposée sont
conventionnelle comparées
[136], [137]. Lesà
la commande
deux commandes dq basée sur unà vide.
sont testées OSG-RT, appelée5.11
Les figures commande conventionnelle
et 5.12 montrent [136],
les tensions de [137].
sortie
Les deuxanalyses
et leurs commandes sont des
spectrales testées
deuxàcommandes
vide. Les figures 5.11permanent.
en régime et 5.12 montrent les tensions de
sortie et leurs
D’après analyses
la figure spectrales
5.11(a) des deux
et la figure commandes
5.12(a), en régime
nous constatons quepermanent.
la forme d’onde de la
D’après
tension la figure
généré par la5.11(a) et la figure
commande 5.12(a),
proposée nous constatons
est nettement que laetforme
plus stable d’onde
présente de
moins
la tension généré
d’oscillations par la àcommande
comparée proposée
celle obtenue estcommande
avec la nettement conventionnelle.
plus stable et présente
En termesmoins
de
d’oscillations
THD, la commande comparée à celle
proposée obtenue
permet une avec la commande
atténuation conventionnelle.
des harmoniques En termes
plus importante quede
la
commande conventionnelle. Des THDs de 3.94% et 0.98% sont, respectivement, obtenus
avec la commande conventionnelle et la 119 commande proposée. Des erreurs en régime
permanent de 2,19% et 0,20% sont, respectivement, obtenues avec la commande
conventionnelle et la commande proposée. Ainsi, la commande proposée présente de
meilleures performances en termes de forme d’onde, de THD et d’erreur statique.
Conversion continu-alternatif dans les SHSERs
THD, la commande proposée permet une atténuation des harmoniques plus importante
que la commande conventionnelle. Des THDs de 3.94% et 0.98% sont, respectivement, ob-
tenus avec la commande conventionnelle et la commande proposée. Des erreurs en régime
permanent de 2.19% et 0.20% sont, respectivement, obtenues avec la commande conven-
tionnelle et la commande proposée. Ainsi, la commande proposée présente de meilleures
performances en termes de forme d’onde, de THD et Conversion
d’erreur statique.
continu-alternatif dans un SHSER
100
200
Tension
0 (a)
100
-100
Tension
0
-200
-1001.8 1.82 1.84 1.86 1.88 1.9
Temps (s)
-200
(% of Fundamental)
3 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Harmonic order
Mag (%
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Figure 5.11.
Figure 5.11 Performances
: Performancesde ladecommande dq conventionnelle
la commande dq order(fonctionnement
conventionnelle
Harmonic à16vide) :à18
(fonctionnement (a)vide) 20
tension de tension
: (a) sortie et
(b) spectre harmonique de la tension de sortie.
de sortie et (b) spectre harmonique de la tension de sortie
Figure 5.11. Performances de la commande dq conventionnelle (fonctionnement à vide) : (a) tension de sortie et
(b) spectre harmonique
200 de la tension de sortie. (a)
(V) (V)
100
200
Tension
0 (a)
100
-100
Tension
0
-200
-1001.8 1.82 1.84 1.86 1.88 1.9
Temps (s)
-200
(% of Fundamental)
3 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Harmonic order
Mag (%
0
0
Figure 5.12. Performances 2de la commande
4 6 dq proposée
8 10 12 14à vide)16
(fonctionnement 18
: (a) tension de20sortie et (b)
Harmonic order
spectre harmonique de la tension de sortie.
Figure 5.12. Performances de la commande dq proposée (fonctionnement à vide) : (a) tension de sortie et (b)
Figure 5.12 : Performances
spectre harmonique de la tensiondedelasortie.
commande dq proposée (fonctionnement à vide) : (a) tension de sortie
et5.2.6.3
(b) spectre harmonique de la tension
Performances de la commande de sortie
dq proposée sous une charge linéaire
5.2.6.3
DansPerformances
cette sous-section,de la commande
nous donnons dq proposée
les résultats sousexpérimentaux
une charge linéaire
de la commande dq
5.2.6.3 Performances de la
proposée dans le cas d’une charge résistive. commande dq proposée sous une charge linéaire
Dans cette 5.13
sous-section,
illustre lanous donnons les résultats expérimentaux de mesurés
la commandedurantdq
Dans cette sous-section,
La figure nous donnons
tension les résultats
de sortie expérimentaux
et le courant de charge de la commande dqle
proposée dans le cas d’uneAcharge résistive.
proposée
processus dans5.13
de le cas
démarrage. d’unelacharge
l’instant résistive.
t = 0.686 s, l’amplitude maximale de la tension de sortie
deLaLa
figure
figure
référence 5.13
|v ref| illustre
illustre
passe de la
0 à tension
tension
155 V. de
de
sortie
sortie
Il est clairetetquele des
le
courant
courant
formesded’ondes
de
charge sinusoïdales,
charge
mesurés durant
mesurés durant
le
stablesle
processus de démarrage.
et sans dépassements sontA rapidement
l’instant t =générées.
0.686 s, l’amplitude
En maximale
effet, comme nousde la tension
pouvons de sortie
letension
voir surdela
processus
de référence de démarrage.
|vrefl’amplitude A l’instant
| passe de 0 à|v|155 t = 0.686 s, l’amplitude maximale de la
figure
sortie de5.13(a),
référence |v | passe de 0V.
de
Il est clair
laà 155
tension
V. deest
Il
que
sortiedesetformes
clair que sades d’ondes|vsinusoïdales,
référence
formes d’ondes
stables
ref| se sinusoïdales,
superpose en
etmoins
sans d’un
dépassements
cycle de sont rapidement Le
ref
fonctionnement. générées.
temps En effet, commeestnous
d’établissement pouvons
estimé à le voir
environ 14 sur la
ms.
stables et sans l’amplitude
figure 5.13(a), dépassements |v| sont
de larapidement
tension de générées.
sortie et saEnréférence
effet, comme
|vref| nous pouvons en
se superpose le
voir
moinssur la cycle
d’un figurede 5.13(a), l’amplitude
fonctionnement. Le |v|
tempsde d’établissement
la tension de sortie et saàréférence
est estimé environ 14|vms.ref | se
120
5.2 Commande dq d’un onduleur monophasé à MLI isolé du réseau
0 |vref |
100 (a)
|v |
-100
Tension
0 V
-200
0.65
-100 0.675 0.7 0.725 0.75 0.775 0.8 0.825
V
10
-200 ich
(A) (A)
0.65
5 0.675 0.7 0.725 0.75 0.775 0.8 0.825
10 (b)
Courant
0 ich
5 (b)
-5
Courant
0
-10
0.65
-5 0.675
0.725 0.75 0.775 0.7 0.8 0.825
Temps (s)
-10
0.65 0.675 0.7 0.725 0.75 0.775 0.8 0.825
Figure 5.13. Performances
Figure 5.13 : Performancesde ladecommande dq proposée
la commande durant
proposée
dq Temps le démarrage
(s) durant (charge résistive)
le démarrage : (a) tension
(charge résistive) de
: (a)
sortie et (b) courant de charge.
tension de sortie
Figure 5.13. et (b) courant
Performances de charge dq proposée durant le démarrage (charge résistive) : (a) tension de
de la commande
sortie et (b) courant de charge.
Pour mieux évaluer la qualité de la commande dq proposée sous une charge résistive,
Pour mieux
la figure évaluerlalatension
5.14 illustre qualité dede sortie
la commande dq proposée
de l’onduleur sous
ainsi que une
son chargespectrale
analyse résistive,au
la
figure 5.14
régime illustre laÀtension
permanent. partir dedesortie de l’onduleur
la figure ainsitension
5.14(a), une que sondeanalyse
forme spectrale au régime
sinusoïdale, stable
et sans dépassement est générée à la sortie de l’onduleur. Le THD de cette tensionetestsans
permanent. A partir de la figure 5.14(a), une tension de forme sinusoïdale, stable de
dépassement est générée à la sortie de l’onduleur. Le THD de cette
seulement 2.83% (voir la figure 5.14(b)). Cette valeur reste relativement faible.tension est de seulement
2,83% (voir la figure 5.14(b)). Cette valeur reste relativement faible.
200
(a)
Tension (V)
100
0
-100
-200
1 1.01 1.02 1.03 1.04 1.05 1.06 1.07 1.08 1.09 1.1
Temps (s)
Mag (% of Fundamental)
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Harmonic order
Figure 5.14.
Figure 5.14Performances de ladecommande
: Performances la commandedq proposée en régime
dq proposée permanent
en régime (charge résistive)
permanent : (a) tension
(charge résistive) de
: (a)
sortie et (b) spectre harmonique de la tension de sortie.
tension de sortie et (b) spectre harmonique de la tension de sortie
Dans
Dansun unautre
autretest,
test,nous
nousproposons
proposonsdedevérifier
vérifierleslesperformances
performancesenenrégime
régimetransitoire dede
transitoire la
commande dq proposée dans le cas d’une charge résistive. Lors de ce test, à l’instant t = 1,95
la commande dq proposée dans le cas d’une charge résistive. Lors de ce test, à l’instant t =
s, la charge résistive, initialement connectée à la sortie de l’onduleur, est déconnectée et puis
1.95 s, la charge résistive, initialement connectée à la sortie de l’onduleur, est déconnectée
reconnectée à l’instant t = 1,12 s. La figure 5.15 montre les résultats obtenus. A partir de la
et puis reconnectée à l’instant t = 2.12 s. La figure 5.15 montre les résultats obtenus.
tension (figure 5.15(a)) et du courant (figure 5.15(b)) mesurés, il est clair que la réponse
À partir dedu
dynamique la système
tension (figure 5.15(a)) la
est instantanée, et tension
du courantreste (figure 5.15(b))
sinusoïdale et lemesurés, il est
courant ne clair
présente
que la réponse dynamique du système est instantanée, la tension reste sinusoïdale
aucun dépassement à la connexion ou à la déconnexion de la charge résistive. Ceci confirme et le
courant
encore unene fois
présente
que leaucun dépassement
régulateur de courantà est
la connexion ou à la déconnexion de la charge
bien dimensionné.
résistive. Ceci confirme encore une fois que le régulateur de courant est bien dimensionné.
121
13
Conversion
Conversion continu-alternatif
continu-alternatif dansdans
les un SHSER
SHSERs
Déconnexion de la charge
200
(a)
Tension (V)
100
0
-100
-200
1.88 1.92 1.96 2 2.04 2.08 2.12 2.16 2.2
10
(b)
Courrant (A)
-10
1.88 1.92 1.96 2 2.04 2.08 2.12 2.16 2.2
Temps (s)
Variation de |vref |
200 (a)
|v | |vref |
Tension (V)
100
0
-100 V
-200
0.93 0.96 0.99 1.02 1.05 1.08
10
ich (b)
Courant (A)
-10
0.93 0.96 0.99 1.02 1.05 1.08
Temps (s)
Figure 5.16. Performances dynamiques de la commande dq proposée lors d’une chute de 50% de la tension de
Figure 5.16 : Performances dynamiques de la commande dq proposée lors d’une chute de 50% de la
sortie de référence : (a) tension de sortie et (b) courant de charge.
tension de sortie de référence : (a) tension de sortie et (b) courant de charge
15
122
5.2 Commande dq d’un onduleur monophasé à MLI isolé du réseau
0 |vref |
100 |v | (a)
-100 V
Tension
0
-200
-1000.68 0.705 V 0.73 0.755 0.78 0.805 0.83 0.855
9
-200 ich (b)
0.68 0.705 0.73 0.755 0.78 0.805 0.83 0.855
(A) (A)
6
9
Courant
3 ich (b)
6
Courant
0
3
-2
0.68 0.705 0.73 0.755 0.78 0.805 0.83 0.855
0
Temps (s)
-2
0.68 0.705 0.73 0.755 0.78 0.805 0.83 0.855
Figure 5.17. Performances de la commande dq proposée Temps (s) durant la procédure de démarrage (charge non
Figure 5.17 : Performances de la commande dq proposée durant la procédure de démarrage (charge non
linéaire) : (a) tension de sortie et (b) courant de charge.
linéaire)5.17.
Figure : (a)Performances
tension de sortie
de laetcommande
(b) courantdqdeproposée
charge durant la procédure de démarrage (charge non
linéaire) : (a) tension de sortie et (b) courant de charge.
La figure 5.18 montre la tension mesurée à la sortie de l’onduleur ainsi que son analyse
La figure
spectrale en 5.18 montre
régime la tension
permanent mesuréecharge
lorsqu’une à la sortie
non de l’onduleur
linéaire ainsi que Une
est appliquée. son analyse
tension
spectrale
sinusoïdale, stable et sans dépassement est alors généré (figure 5.18(a)). Sur latension
en régime permanent lorsqu’une charge non linéaire est appliquée. Une figure
sinusoïdale, stable et sans dépassement est alors généré (figure 5.18(a)). Dans
5.18(b), le spectre harmonique de cette tension de sortie en régime permanent est donné. la figure
5.18(b),
Il est à le spectre
noter harmonique
qu’un THD de de cette tension
tension de sortie
de seulement en régime
3.90% permanent est donné. Il est
est obtenu.
à noter qu’un THD de tension de 3,90% est seulement obtenu.
200
(a)
Tension (V)
-200
1.7 1.71 1.72 1.73 1.74 1.75 1.76 1.77 1.78 1.79 1.8
Temps (s)
Mag (% of Fundamental)
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Harmonic order
Figure
Figure5.18.
5.18 Performances de la de
: Performances commande dq proposée
la commande en régime
dq proposée en permanent (charge non
régime permanent linéaire)
(charge non: (a) tension:
linéaire)
de sortie et (b) spectre harmonique de la tension de sortie.
(a) tension de sortie et (b) spectre harmonique de la tension de sortie
Dans un autre test, les performances en régime transitoire de la commande proposée sont
Dansdans
vérifiées un autre
le castest,
d’unelescharge
performances en régime
non linéaire. Duranttransitoire de la commande
ce test, à l’instant proposée
t = 2,1 s, la charge
non linéaire est déconnectée et puis reconnecté à l’instant t = 2,2 s. La figure 5.19 montres, la
sont vérifiées dans le cas d’une charge non linéaire. Durant ce test, à l’instant t = 2.1 la
charge non linéaire est déconnectée et puis reconnectée à l’instant t = 2.2
tension de sortie et le courant de charge mesurés à la sortie de l’onduleur. Lors de la s. La figure 5.19
montre la tension
déconnexion de sortie et le
et la reconnexion decourant de charge
la charge, mesurés
la tension à la reste
de sortie sortiesinusoïdale
de l’onduleur. Lors
et aucun
dépassement n’est à signaler. De plus, la réponse dynamique du système est instantanée.
123
Conversion continu-alternatif dans les SHSERs
Déconnexion de la charge
200
(a)
Tension (V)
100
0
-100
-200
2.035 2.08 2.125 2.17 2.215 2.26
9
(b)
Courant (A)
0
-2
2.035 2.08 2.125 2.17 2.215 2.26
Temps (s)
La figure 5.20 montre les résultats obtenus dans le cas d’une variation en échelon de
la tension de sortie de référence sous une charge non linéaire. Durant ce test, une chute
de tension de 50% est appliquée à la tension de sortie de référence. Ainsi, à l’instant t =
0.95 s, l’amplitude de cette tension passe de 155 V à 77.5 V. Les formes d’ondes obtenues
montrent que le temps de réponse du système est assez rapide, il est d’environs un demis
cycle. Ainsi, l’amplitude |v| de la tension de sortie seConversion
superpose sur l’amplitude
continu-alternatif |vref
dans un | de
SHSER
la tension de référence au bout de 9.5 ms.
Variation de |vref |
200
|v | |vref | (a)
Tension (V)
100
0
-100 V
-200
0.9 0.93 0.96 0.99 1.02 1.05
9
(b)
ich
Courant (A)
3
0
-2
0.9 0.93 0.96 0.99 1.02 1.05
Temps (s)
Figure
Figure5.20.
5.20Performances
: Performancesdynamiques de la de
dynamiques commande dq proposée
la commande durant une
dq proposée chuteune
durant de 50%
chutededela 50%
tension
de de
la
sortie de référence : (a) tension de sortie et (b) courant de charge.
tension de sortie de référence : (a) tension de sortie et (b) courant de charge
124
5.3 Commande PDPC-FV d’un onduleur triphasé à MLI connecté au réseau
niques les plus utilisées pour la commande des onduleurs triphasés à MLI connecté au
réseau [161], [162]. Dans le cas de la commande VOC, une boucle de régulation des cou-
rants est utilisée pour un contrôle indirect des puissances instantanées. Toutefois, cette
boucle nécessite un découplage et une boucle à verrouillage de phase est requise pour la
synchronisation au réseau. D’un autre côté, la commande DPC réalise un contrôle direct
des puissances instantanées. Elle présente une structure simples, une réponse dynamique
rapide et une grande robustesse face aux variations paramétriques [163]. Néanmoins, une
fréquence d’échantillonnage élevée est nécessaire pour obtenir des performances accep-
tables [164], [165]. Pour y remédier, la commande PDPC a été proposée comme une
alternative intéressante [145]-[153].
vα (k) eα (k) −R ωL iα (k)
A partir de (5.29) = et (5.30), la− forme discrète des tensions de référence à appliquer à
vβ (k) eβ (k) −ωL −R iβ (k)
l’onduleur peut être déduite de la manière suivante : (5.31)
L eα (k) eβ (k) Pref − P (k)
vα ( k ) eα ( k ) − R ω L2 iα 2( k ) e (k) L−e (k) eα ( kQ) e−
− (k ) P − P (k )
ref β Q (k) ref
= − 1.5Ts eα+ eβ − β α
(5.31)
vβ ( k ) eβ ( k ) −ω L − R iβ ( k ) 1.5Ts ( eα + eβ ) eβ ( k ) −eα ( k ) Qref − Q ( k )
2 2
Réseau
C Udc iabc L
– iabc eabc
Sabc
abc/αβ abc/αβ
MLI iαβ eαβ
vectorielle
Udc-ref –
Equ. (5.30)
+ vαβ
Q
Commande PDPC P
PI conventionnelle eαβ
Equ. (5.31) iαβ
Pref Qref
Commande PDPC conventionnelle
Figure 5.21 : Commande PDPC conventionnelle d’un onduleur triphasé à MLI connecté au réseau.
Figure 5.21 : Commande PDPC conventionnelle d’un onduleur triphasé à MLI connecté au réseau
Dans le cas d’un réseau équilibré, la commande PDPC conventionnelle présente une bonne
Dansdynamique
réponse le cas d’unetréseau équilibré,harmonique
une atténuation la commande PDPC conventionnelle
satisfaisante. Par contre, dansprésente une
le cas d’un
bonne
réseau réponse dynamique
déséquilibré, et unedes
elle présente atténuation harmonique
performances médiocres satisfaisante.
telles que desParondulations
contre, dans de
le cas d’un réseau déséquilibré, elle présente des performances médiocres
puissance importantes et des THDs de courants importants. Afin d’améliorer cette commande, telles que des
ondulations de puissance
certains auteurs ont exploitésimportantes et des
la théorie PQ THDs[146],
étendue de courants importants.proposée
[148]. Initialement Afin d’amé-
dans
liorer
[168], cette commande,
cette approche est certains
basée surauteurs
le calculont exploités
d’une nouvellela théorie
puissancePQ étendue
réactive en [146], [148].
utilisant des
Initialement proposée
tensions décalées de 90 dans
degrés[168], cette approche
par rapport estréelles
aux tensions baséedusurréseau.
le calcul d’une
Ainsi, nouvelle
la commande
puissance
résultante réactive en utilisantlesdes
permet d’éliminer tensions décalées
ondulations dans la de 90 degrés
puissance par rapport
active tout en aux tensions
injectant des
réelles
courantsdusinusoïdaux
réseau. Ainsi,dansla commande résultante dans
le réseau. Toutefois, permet le d’éliminer les ondulations
cas de tensions distordues,dansses
la puissance active
performances toutdeenrejet
en termes injectant des courants
d’harmoniques sinusoïdaux
ne sont dans le[170].
pas satisfaisantes réseau. Toutefois,
Dans le but de remédier à tous ces inconvénients, certains auteurs se sont orientés vers le
développement de commandes PDPCs sans 126 capteurs de tensions du réseau. Dans ce cas, les
capteurs de tensions du réseau sont remplacés par des estimateurs. Ce concept permet
d’éliminer l’effet des tensions déséquilibrées et/ou distordues sur les performances de la
commande.
5.3 Commande PDPC-FV d’un onduleur triphasé à MLI connecté au réseau
127
Conversion continu-alternatif dans les SHSERs
sion, leur vitesse de convergence et leur capacité d’apprentissage en ligne. Certains cher-
cheurs ont exploité les RNAs pour l’estimation du flux dans les machines à CA [181],
[182]. Néanmoins, l’estimation du FV à l’aide des RNAs pour la commander des conver-
tisseurs connectés au réseau électrique reste un domaine moins exploité [177]. Dans ce
sens, nous proposons dans cette sous-section un nouvel estimateur du FV pour une com-
mande robuste de l’onduleur triphasé à MLI connecté à un réseau déséquilibré et distordu.
5.3.2 Concept du FV
Nous proposons dans cette sous-section d’exploiter le concept du FV pour éliminer
la mesure des tensions du réseau et améliorer les performances de la commande PDPC
dans le cas d’un réseau déséquilibré et distordu. L’estimation du FV consiste à calculer le
FV à partir de l’intégration des tensions du réseau. Cette approche considère les tensions
du réseau et le filtre de sortie comme les grandeurs d’une machine électrique virtuelle.
Comme le montre la figure 5.22, L et R sont assimilés, respectivement, à l’inductance et
à la résistance du stator d’une machine électrique virtuelle. Les tensions du réseau ea , eb
et ec sont induites par un flux magnétique virtuel [176].
Conversion continu-alternatif dans un SHSER
Réseau
C L R abc
+_ Udc
Sabc
Figure 5.22 : Concept du VF dans le cas d’un onduleur triphasé connecté au réseau.
Figure 5.22 : Concept du FV dans le cas d’un onduleur triphasé connecté au réseau
Dans le repère stationnaire (αβ), les tensions eα et eβ du réseau seront induites par
un FV. Les composantes ψα et ψβ de ce FV dans le repère (αβ) peuvent être obtenues en
intégrant, respectivement, les tensions eα et eβ comme suit :
Z
ψα = eα dt
Z (5.32)
ψβ = eβ dt
128
5.3 Commande PDPC-FV d’un onduleur triphasé à MLI connecté au réseau
5.3.3 Estimation du FV
Comme défini précédemment, l’estimation du FV se fait par un intégrateur pur. Néan-
moins, l’intégrateur pur utilisé dans (5.33) ne peut pas être mis en œuvre pratiquement
en raison des deux inconvénients suivants [180], [182] :
– En pratique, la condition initiale du signal d’entrée de l’intégrateur, qui n’est générale-
ment pas nulle, est susceptible d’induire un offset dans le signal de sortie.
– La présence d’une composante continue dans le signal d’entrée de l’intégrateur conduit
à une saturation du signal de sortie et une instabilité de l’intégrateur.
Afin d’éviter ces problèmes, plusieurs techniques ont été développées pour remplacer
l’intégrateur pur dans l’estimation du FV. Elles peuvent être scindées en deux groupes :
1) Techniques à base de filtres
L’utilisation d’un FPB du premier ordre est connue pour être la solution la plus simple
pour remplacer l’intégrateur pur [183], [184], [185]. La fréquence de coupure de ce filtre
est choisie beaucoup plus faible que la fréquence nominale du réseau. Cette technique
induit un retard et une atténuation significative d’amplitude du FV estimé ce qui réduit
considérablement les performances du système. Plusieurs variantes du filtre passe bande
[174], [185] ont été proposés. Cette approche permet d’émuler l’intégrateur pur, cependant,
une atténuation significative de l’amplitude et un léger retard dans le FV estimé sont
observés. Des FPBs de second ordre ont été aussi utilisés pour l’estimation du FV [176],
[179]. Cette approche est basée sur l’utilisation de deux FPBs de premier ordre en cascade
ayant une pulsation de coupure égale à la pulsation nominale du réseau. Même si elle
présente un temps de réponse rapide, l’offset dans le signal d’entrée est multiplié par deux
[179], [180].
Dans le cas d’un réseau idéal, l’ensemble de ces techniques présente de bonnes per-
formances. Cependant, dans le cas d’un réseau déséquilibré et distordu, les performances
de ces techniques sont fortement détériorées. Dans ce sens, de nouvelles techniques pour
l’estimation du FV ont été développées. Ci-après, nous discutons quelques-unes d’entre
elles.
2) Techniques à base de méthodes d’intégration adaptatives avancées
Ces techniques sont essentiellement basées sur l’utilisation des méthodes d’intégration
plus avancées et plus adaptatives. Pour la plupart, elles ont été proposées au début pour
être appliquée dans la commande des machines électriques. Par la suite ces méthodes ont
été étendues à l’estimation du FV en particulier dans les redresseurs triphasés à MLI.
Initialement, une méthode de compensation de l’amplitude et du déphasage du FV es-
timé par un FPB de premier ordre a été proposée [186], [187]. Les termes de compensation
ont été calculés en fonction du rapport entre la pulsation de coupure choisie pour le FPB
et la pulsation du réseau. Un filtre à base d’un SOGI a également été proposé [180], [188].
Il est configuré en filtre passe-bande avec une pulsation de coupure égale à la pulsation du
réseau. Même si cette méthode présente de bons résultats, elle reste sensible à la variation
de la fréquence du réseau et à l’offset présent dans le signal d’entrée. Des estimateurs
basés sur les RNAs ont été également développées mais seulement pour l’estimation du
flux dans la commande des machines électriques [187], [189].
Dans la sous-section suivante, nous présentons une nouvelle méthode d’estimation du
FV basée sur un FNA.
129
Conversion continu-alternatif dans les SHSERs
Estimateur FV-FNA
iαβ
Intégrateur émulé ψαβ-i FNA ψαβ
vαβ (Fig. 5.24) (Fig. 5.25)
À partir de (5.34), l’amplitude χ et l’angle de phase γ de χαβ sont déduits comme suit :
1
q
χ= (vα − Riα )2 + (vβ − Riβ )2 (5.35)
ω
130
5.3 Commande PDPC-FV d’un onduleur triphasé à MLI connecté au réseau
Dans le cas où les tensions du réseau sont de formes d’ondes sinusoïdales, cette méthode
d’intégration donne des résultats satisfaisants. Cependant, dans le cas d’un réseau distor-
dus et/ou déséquilibré, un filtre doit être utilisé pour la suppression des harmoniques.
Cet intégrateur a été exploité dans [176] où des FPBs de second ordre ont été utilisés
pour la suppression des harmoniques. Toutefois, ces filtres induisent un déphasage et un
offset qui nécessitent une compensation. Pour éviter ceci, nous présentons dans ce qui suit
l’ajout des FNAs proposés pour le filtrage de ψαβ−i . Ces filtres assurent une estimation
adaptative des composantes fondamentales du FV dans le cas d’un réseau déséquilibré
Conversion continu-alternatif dans un SHSER
et/ou distordu, et ce, sans induire de déphasage ou d’offset.
iα R
× L ψα-i
iα × –
vα – χα γ +
1ω – π/2
Cartésien/
+ polaire +
ϕ cos ×
vβ + χβ χ sin ×
1ω
–
L + ψβ-i
× ×
iβ –
iβ R
Figure 5.24 : Structure détaillée de l’intégrateur pur émulé.
Figure 5.24 : Structure détaillée de l’intégrateur pur émulé
" # " # ∞
" #!
ψα−i (k) ψα−i1 cos (ωkTs + λ1 ) X ψα−in cos (nωkTs + λn )
= + (5.39)
ψβ−i (k) ψβ−i1 sin (ωkTs + λ1 ) n=2 ψβ−in sin (nωkTs + λn )
| {z } | {z }
Composantes F ondamentales Composantes Harmoniques
où ψα−in et ψβ−in sont les amplitudes du neme harmonique de ψα−i et ψβ−i , respectivement.
ωn leurs pulsation. λn leur phase initiale. Ts est la période d’échantillonnage.
À partir de (5.39), les composantes fondamentales de ψα−i et ψβ−i , nommés respecti-
vement ψα et ψβ , peuvent être exprimées sous forme d’un vecteur comme suit :
" # " # " #
ψα (k) ψα−i1 cos (ωkTs + λ1 ) Nα
ψαβ (k) = = = X (k) (5.40)
ψβ (k) ψβ−i1 sin (ωkTs + λ1 ) Nβ
131
Conversion continu-alternatif dans les SHSERs
avec Nα = ψα−i1 cos (λ1 ) −ψα−i1 sin (λ1 ) , Nβ = ψβ−i1 sin (λ1 ) ψβ−i1 cos (λ1 ) et
T
X (k) = cos (ωkTs ) sin (ωkTs ) .
Ainsi, l’équation (5.40) est une combinaison linéaire qui peut être apprise par deux
ADALINEs. X(k) étant le vecteur d’entrée de l’ADALINE. Il est constitué de deux
sinusoïdes
d’amplitudes unitaires
et de fréquence f1 = ω1 /2π (fréquence du réseau).
Wα = wα1 wα2 et Wβ = wβ1 wβ2 sont les deux vecteurs poids du FNA qui
seront continuellement mis à jour en ligne pour filtrer, respectivement, les composantes α
et β du FV.
Après le processus d’apprentissage, les vecteurs poids Wα et Wβ convergeront respec-
tivement, vers Nα et Nβ . Ainsi, pour l’axe α, le vecteur poids Wα est mise à jour en ligne
en utilisant l’algorithme LMS [17], [19], [20] d’une manière récursive comme suit :
et pour l’axe β, le vecteur poids Wβ est également mis à jour en ligne comme suit :
ψα-i (k)
cos(ω1kTs) wα1 +
∑ –
sin(ω1kTs) wα2 ψα (k)
Figure 5.25 : Structure du FNA proposé pour le filtrage de ψα-i [le FNA implémenté pour le filtrage de ψβ-i peut
Figure 5.25 : Structure du FNA proposé pour le filtrage de ψα−i [le FNA implémenté pour le filtrage
être déduit en remplaçant l’indice α par β et en utilisant (5.42)].
de ψβ−i peut être déduit en remplaçant l’indice α par β et en utilisant (5.42)]
Vα ( k ) = W
(k ) 2
α (5.44)
5.3 Commande PDPC-FV d’un onduleur triphasé à MLI connecté au réseau
0<η<2 (5.49)
En utilisant la loi d’apprentissage donnée dans (5.42) et en suivant la procédure décrite
précédemment, la condition de convergence du FNA relative à l’axe β peut être facilement
déduite. Il est bien clair que la condition de convergence sera la même que celle obtenue
dans (5.49).
Afin d’assurer la convergence de l’estimateur proposé, le coefficient d’apprentissage η
doit être choisi en fonction de l’intervalle donné par (5.49). De plus, les deux considérations
suivantes doivent être prises en compte :
– Une valeur élevée de η permet d’avoir une vitesse de convergence élevée au détriment
de la stabilité et de la précision de l’estimateur. Ceci provoque principalement un
comportement oscillatoire, des dépassements pendant les transitoires et une faible
atténuation harmonique. Donc, l’estimation correcte des composantes fondamentales
du FV ne pourra pas être atteinte.
– D’autre part, une faible valeur de η permet d’augmenter la stabilité et la précision
au détriment de la vitesse de convergence qui sera plus lente.
En conséquence, un choix judicieux de η consiste à trouver un bon compromis entre
la stabilité, l’atténuation harmonique, et la vitesse de convergence du FNA. Sur la base
de ces considérations, le coefficient d’apprentissage utilisé pour les deux FNAs est ajusté
expérimentalement. Les deux FNAs sont implémentés avec un coefficient d’apprentissage
η = 0.028.
133
Conversion continu-alternatif dans les SHSERs
!
ωt+ϕ+ − π
−− π
dψαβ j −j ωt+ϕ
eαβ = = −ωψ 0αβ = −ω ψ + e 2 +ψ e − 2 (5.52)
dt
dψ 0αβ
+ j (ωt+ϕ+ ) − −j (ωt+ϕ− )
e0αβ = = ωψαβ = ω ψ e +ψ e (5.53)
dt
où les vecteurs e0αβ et ψ 0αβ sont en retard de 90 degrés électriques par rapport à eαβ et
ψαβ , respectivement.
À partir de (5.50)-(5.52), la puissance complexe S du côté réseau peut être exprimée
dans la théorie P Q originale [168] comme suit :
3ω ∗ 0
S=− i ψ (5.54)
2 αβ αβ
134
5.3 Commande PDPC-FV d’un onduleur triphasé à MLI connecté au réseau
3ω + −
ψ i sin δ − + ϕ+ + ψ − i+ sin δ + + ϕ− . (5.66)
Q̃ns2 = −
2
Il faut noter que dans (5.63), la nouvelle puissance réactive est obtenue à partir d’une
puissance complexe qui utilise un vecteur FV décalé de 90 degrés électriques par rapport
au vecteur original utilisé dans (5.56). À partir de (5.58), (5.59), (5.65) et (5.66), nous
constatons que P̃c2 = Q̃ns2 et P̃s2 = −Q̃nc2 . Cela signifie que les composantes d’ondulation
dans les puissances P et Qn ont les mêmes amplitudes. Par conséquent, l’élimination des
termes d’oscillation dans Qn conduit à une annulation des ondulations dans P . D’autre
part, en soustrayant (5.63) de (5.56) et après réarrangement, on obtient l’égalité suivante :
D’après (5.67), nous pouvons constater que lorsque Qn est fixée à zéro (pour annuler les
termes d’oscillations dans P ) la puissance réactive réelle Q oscille à deux fois la fréquence
du réseau avec une amplitude de (3ωψ − i+ ). Il s’agit donc d’une compensation par la
puissance réactive pour annuler les harmoniques dans les courants du réseau. Dans le cas
d’un réseau équilibré, les termes d’oscillations dans (5.56), (5.63) et (5.67) sont annulés
et donc les deux puissances Q et Qn sont égales.
À partir de cette analyse, il est clair que la théorie P Q originale n’est vraiment pas
adaptée pour fonctionner dans le cas d’un réseau déséquilibré. L’utilisation de la nouvelle
puissance réactive Qn entraîne l’annulation des composantes oscillantes dans P lorsque
Qn est fixée à zéro. Il est donc possible d’obtenir des courants de réseau sinusoïdaux.
Dans le cas d’un réseau équilibré, la nouvelle puissance réactive se comporte comme la
puissance réactive originale et n’affecte pas la commande du système.
5.3.5.2 Formulation de la commande PDPC-FV en utilisant la théorie PQ
étendue
La dérivée temporelle du vecteur des courants du réseau peut être obtenue à partir de
(5.33) et (5.52) comme suit :
diαβ 1
vαβ + ωψ 0αβ − Riαβ (5.68)
=
dt L
En remplaçant (5.68) dans (5.55) et (5.63), les dérivées temporelles de la puissance
active et de la nouvelle puissance réactive peuvent être exprimées, respectivement, comme
suit :
dP 3ω h 2 i R
=− ω ψ 0αβ + Re ∗
vαβ ψ 0αβ − P − ωQn (5.69)
dt 2L L
dQn 3ω ∗ ∗ R
Re vαβ + ω ψ 0αβ (5.70)
= ψαβ + ωP − Qn
dt 2L L
En utilisant la méthode de discrétisation d’Euler de premier ordre et en suivant le
principe de la commande Deadbeat [165], à savoir, P (k + 1) = Pref et Qn (k + 1) = Qref ,
les équations (5.69) et (5.70) peuvent être écrites sous la notation explicite suivante :
136
5.3 Commande PDPC-FV d’un onduleur triphasé à MLI connecté au réseau
1 Pref − P (k) 2 ψ 0α (k) ψ 0α (k) + ψ 0β (k) ψ 0β (k)
= − 3ω
Ts Q − Q (k) 2L −ψ (k) ψ 0
(k) − ψ (k) ψ 0
(k)
ref n α α β β
R
(5.71)
0 0 ω P (k)
3ω ψ α (k) ψ β (k) v α (k)
− L
−
2L −ψ (k) −ψ (k) vβ (k)
R
Qn (k)
α β −ω
L
À partir de (5.71), les tensions de référence de l’onduleur peuvent être calculées de la
manière suivante :
vα (k) ψ 0α (k) 2 −Rψβ (k) + ωLψ 0β (k) −Rψ 0β (k) − ωLψβ (k)
= −ω −
vβ (k) 0
ψ β (k) 3ω∆ 0
Rψα (k) − ωLψ α (k) 0
Rψ α (k) + ωLψα (k)
0
P (k) −ψβ (k) −ψ (k) P ref − P (k)
− 2L
β
Qn (k) 3ωT s ∆ ψα (k) 0
ψ α (k) Qref − Qn (k)
(5.72)
avec ∆ = ψα (k) ψ 0β (k) − ψ 0α (k) ψβ (k).
5.3.5.3 Compensation du temps de retard dû à l’implémentation pratique
Dans le cas d’une implémentation numérique, un retard d’une période d’échantillon-
nage (un pas de calcul) est induit par la commande PDPC-FV. En effet, le vecteur de
la tension de référence vαβ calculé au k-ème instant ne sera appliqué qu’au (k+1)-ème
instant [145]. Pour éliminer l’influence négative de ce retard sur la commande, le vecteur
de la tension de référence au (k+1)-ème instant doit être appliqué au k-ème instant. Au-
trement dit, dans la partie droite de (5.72), le k-ème instant doit être remplacé par le
(k+1)-ème instant. Le vecteur du courant du réseau est alors prédit à partir de (5.68)
comme suit :
Ts
vαβ (k) + ωψ 0αβ (k) − Riαβ (k) + iαβ (k) (5.73)
iαβ (k + 1) =
L
Dans un système triphasé équilibré, les vecteurs des FVs ψαβ et ψ 0αβ sont prédits de la
manière suivante :
ψ 0α (k + 1) −ψ 0β (k + 1)
vα (k + 1) −ψβ (k + 1) Pref − P (k + 1)
= −ω − 2L
vβ (k + 1) ψ 0β (k + 1) 3ωTs ∆ ψα (k + 1) ψ 0α (k + 1) Qref − Qn (k + 1)
avec ∆ = ψα (k + 1) ψ 0β (k + 1) − ψ 0α (k + 1) ψβ (k + 1).
138
Conversion continu-alternatif dans un SHSER
L Swb
+ C Udc R ib eb
vb
–
E0
R ic L ec Runb
vc
Source d’entrée
Figure 5.26 : Schéma général du banc d’essai expérimental mis en œuvre pour le test de la commande PDPC-
Figure 5.26 : Schéma général du banc d’essai FVexpérimental
proposée. mis en œuvre pour le test de la commande
PDPC-FV proposée
La figure 5.27 montre une photographie du banc d’essai expérimental mis en œuvre pour
Lales
tester figure 5.27 montre
performances deune photo du banc
la commande d’essaiproposée.
PDPC-FV expérimentalIl estmis en œuvre
constitué d’unpour tester
onduleur
les performances de la commande PDPC-FV proposée. Il est
triphasé à MLI à base de modules IGBTs (référence SEMIKRON SKM 100GB123D). Trois constitué d’un onduleur tri-
phasé à MLI
capteurs à baseetdeunmodules
de courant capteurIGBTs (référence
de tension SEMIKRON
sont utilisés SKM 100GB123D).
pour mesurer, respectivement, Trois
les
capteurs du
courants deréseau
courant(ia,etib,un
ic) capteur
et la tension de tension
Udc du sont utilisés Dans
bus continu. pour unmesurer, respectivement,
but unique d’affichage,
les courants
trois capteursduderéseau
tension (ia ,sont
ib , ic )utilisés
et la tension du busdes
pour laUdcmesure continu. Dans
tensions duunréseau.
but unique d’af-
Une carte
fichage, trois
dSPACE capteurs
DS1104 de tension
est utilisée poursont utilisés pour
implémenter la mesurededes
l’algorithme tensions développé
commande du réseau. sous
Une
carte dSPACE DS1104
MATLAB-Simulink avecestlautilisée
méthodepour implémenter
de résolution l’algorithme
d’Euler de premier deordre.
commande développé
sous MATLAB-Simulink avec la méthode de résolution d’Euler de premier ordre.
L’estimateur FV-FNA est implémenté
5 avec un coefficient d’apprentissage
2 η = 0, 028.
3
La même valeur est utilisée pour les tests de simulation
4 et les tests expérimentaux. Cette
valeur est ajustée expérimentalement tout en garantissant un bon compromis entre la
stabilité et la vitesse de convergence
10 de l’estimateur selon le critère établis dans (5.49).
Les paramètres de 7 simulation et d’expérimentation sont résumés dans le tableau 5.3. Les
références Udc−ref et Qref sont fixées, respectivement,
9 à 230 V et 0 Var.
8
5.3.6.2 Performances de la commande PDPC-FV au démarrage
1
Pour la plupart des algorithmes de 11 commande sans capteurs de tensions du réseau,
6
l’apparition de pics de courants lors du démarrage est inévitable. Pour y remédier, plu-
sieurs 5.27
Figure procédures de démarrage
: Photographie ont: 1)
du banc d’essai ététransformateur
proposées [172], [182].2) Bien
d’isolement, que de
résistances cesdéséquilibre,
procédures 3)
limitent les pics de courants au démarrage, elles requièrent une initialisation de la com-
résistances du filtre RL, 4) inductances du filtre RL, 5) onduleur triphasé, 6) résistance en série avec la source de
mande et induisent souvent une augmentation du temps d’établissement. La commande
PDPC-FV proposée ne requière aucune procédure de démarrage ni aucune initialisation.
34
139
ConversionConversion continu-alternatif
continu-alternatif dansdans
les un SHSER
SHSERs
5 2
3
4
10
7
9
8
1
11
6
Tableau 5.3 : Paramètres du circuit électrique et du circuit de commande utilisés pour la validation de
la commande PDPC-FV proposée
Paramètres Simulation Expérimentation
Tension nominale du bus continu, Udc (V) 230 230
Valeur efficace des tensions du réseau, (V) 55 55
Fréquence des tensions du réseau, f (Hz) 50 50
Résistance nominale du filtre RL, R (Ω) 1 1
Inductance nominale du filtre RL, L (mH) 10 10
Capacité du bus continu, C (mF) 3.3 3.3
Résistance en série avec la source continu, Rs (Ω) 12.33 12.33
Résistances de déséquilibre, Runb (Ω) 6 6
Période d’échantillonnage, Ts (µs) 50 80
Fréquence de la MLI, fsw (kHz) 7.5 15
En effet, elle permet d’avoir un démarrage rapide et sans pics de courants, et ceci même
sous un réseau déséquilibré. Cependant, pour éviter les pics de courants dans le réseau,
la boucle de régulation externe de tension du bus continu a été désactivée au démarrage.
Les figures 5.28 et 5.29 illustrent les résultats obtenus durant le démarrage sous un dés-
équilibre biphasé de 35% dans les phases a et b. Durant ce test, Pref et Qref sont fixés
respectivement à 500 W et 0 Var.
Initialement, à t < 0.527 s, le bloc MLI vectorielle est désactivé. A t = 0.527 s, le bloc
MLI vectorielle est activé, la commande PDPC-FV est ainsi enclenchée. À partir de la
figure 5.28(b), les courants sont établis rapidement où des formes sinusoïdales, stables et
sans dépassements sont obtenues. De plus, d’après la figure 5.28(c), l’estimateur FV-FNA
présente de bonnes performances dynamiques. Les deux composantes du FV atteignent
le régime permanent en moins de 10 ms. Les puissances P et Qn atteignent rapidement
leurs références (figure 5.28(d)). Cependant, la puissance Q oscille à une fréquence qui
correspond au double de la fréquence du réseau. La figure 5.29 illustre l’évolution de Udc
au démarrage. Lors du démarrage, cette tension passe de 294 V à 230 V. Comme la valeur
de Udc correspond à Udc−ref , la boucle de régulation externe peut être activée sans générer
de pics de courants.
Ainsi, ces résultats montrent que l’estimateur FV-FNA permet d’estimer avec précision
les composantes fondamentales du FV lors du démarrage. La stabilité de l’algorithme de
140
27
5.3 Commande PDPC-FV d’un onduleur triphasé à MLI connecté au réseau
commande sans capteur proposée est également assurée même dans le cas d’un réseau
déséquilibré. Conversion continu-alternatif dans un SHSER
Démarrage
ea e (a)
100 c
Tension (V)
-100 e
b
i i ic (b)
a b
Courant (A)
0
-5
0.5 Ψα Ψβ (c)
Flux (Wb)
-0.5
P (W); Q&Q n (Var)
800
Pref P (d)
600
400
Q Qn
200
0
-200
0.5 0.55 0.6 0.65
Temps (s)
320
Tension (V)
290 U
dc
260
230
200
0.5 0.55 0.6 0.65 0.7 0.75 0.8 0.85 0.9 0.95 1
Temps (s)
141
28
Conversion continu-alternatif dans les SHSERs
figure 5.30(b) montre que, sous un réseau équilibré (t < 1.7 s), la forme d’onde des courants
injectés dans le réseau est sinusoïdale. Cependant, dans le cas d’un réseau déséquilibré (t
≥ 1.7 s), la forme d’onde des courants est fortement détériorée. Les figures 5.30(c) et (d)
montrent que P , Q et Udc suivent correctement leurs références même après l’application
du déséquilibre dans la phase a. La figure 5.31 montre le spectre harmonique du courant
ia obtenu par la commande PDPC conventionnelle dans le cas d’un déséquilibré dans la
phase a. Les courants résultants sont fortement distordus et possèdent un THD élevé.
Pour la phase a, un THD de 13.38% est obtenu. Cette valeur est inadmissible et dépasse
largement la limite imposée par la norme IEEE [191], qui est de 5%. De plus, a partir de
la figure 5.31(b), nous constatons que l’harmonique de rang 3 est très présente dans le
courant de la phase a, sont amplitude est de 12%. Ceci explique la forme triangulaire du
courant ia (figure 5.31(a)). Conversion continu-alternatif dans un SHSER
Déséquilibre
e e e (a)
100 a b c
Tension (V)
-100
ia i i (b)
Courant (A)
5 b c
-5
800
P (c)
P (W); Q (Var)
ref
600
400
P
200 Q
0
-200
260
U (d)
Tension (V)
dc-ref
230
U
dc
200
1.66 1.68 1.7 1.72 1.74 1.76 1.78 1.8
Temps (s)
Figure 5.30 : Performances de la commande PDPC conventionnelle lors de l’application d’un déséquilibre de 35
Figure 5.30 : Performances de la commande PDPC conventionnelle lors de l’application d’un déséquilibre
% dans la phase a (expérimentation) : (a) tensions du réseau, (b) courants du réseau, (c) puissances active et
de 35% dans la phase a (expérimentation) : (a) tensions du réseau, (b) courants du réseau, (c) puissances
réactive et (d) tension du bus continu.
active et réactive et (d) tension du bus continu
142
5.3 Commande PDPC-FV d’un onduleur triphasé à MLI connecté au réseau
Conversion continu-alternatif dans un SHSER
Figure 5.31 : Spectre harmonique du courant i obtenu avec la commande PDPC conventionnelle sous
Figure 5.31 : Spectre harmonique du courant aia obtenu avec la commande PDPC conventionnelle sous
un réseau déséquilibré : (a) courant i du réseau et (b) spectre harmonique.
un réseau déséquilibré : (a) courant iaa du réseau et (b) spectre harmonique
143
31
Conversion continu-alternatif dans les SHSERs
Conversion continu-alternatif dans un SHSER
Déséquilibre
ea eb ec (a)
100
Tension (V)
0
-100
ia ib ic (b)
Courant (A)
-5
0.4 Ψα Ψβ (c)
Flux (Wb)
0.2
0
-0.2
-0.4
800
P
P (W); Q (Var)
P ref (d)
600
400
200 Q Q
n
0
-200
260
U (e)
Tension (V)
U dc-ref
dc
230
200
1.14 1.16 1.18 1.2 1.22 1.24 1.26 1.28
Temps (s)
Figure
Figure5.325.32: Performances
: Performancesde la
decommande PDPC-FV
la commande proposée
PDPC-FV lors delors
proposée l’application d’un déséquilibre
de l’application de 35 %
d’un déséquilibre
dans la phase a (expérimentation) : (a) tensions du réseau, (b) courants du réseau, (c) FV estimé, (d) puissances
de 35% dans la phase a (expérimentation) : (a) tensions du réseau, (b) courants du réseau, (c) FV estimé,
active et réactive et (e) tension du bus continu.
(d) puissances active et réactive et (e) tension du bus continu
Conversion continu-alternatif dans un SHSER
Figure 5.33 : Spectre harmonique du courant ia obtenu avec la commande PDPC-FV proposé sous un réseau
Figure 5.33 : Spectre harmonique du courant ia obtenu avec la commande PDPC-FV proposé sous un
déséquilibré : (a) courant ia du réseau et (b) spectre harmonique.
réseau déséquilibré : (a) courant ia du réseau et (b) spectre harmonique
144
32
5.3 Commande PDPC-FV d’un onduleur triphasé à MLI connecté au réseau
Conversion continu-alternatif dans un SHSER
Déséquilibre
e e (a)
100 a
Tension (V)
c
-100 eb
0.2
0
-0.2
Ψα SOGI
-0.4
0.4 Ψα ANF Ψβ ANF (c)
Flux (Wb)
0.2
0
-0.2
-0.4
ANF
0.25
0.2
0.15 |Ψ|SOGI
Figure 5.34 : Comparaison entre l’estimateur FV-SOGI et l’estimateur FV-FNA proposé lors de l’application
Figure 5.34 : Comparaison entre l’estimateur FV-SOGI et l’estimateur FV-FNA proposé lors de l’ap-
d'un déséquilibre de 35% dans les phases a et b (expérimentation) : (a) tensions du réseau, (b) FV estimé par FV-
plication d’un déséquilibre de 35% dans les phases a et b (expérimentation) : (a) tensions du réseau, (b)
SOGI, (c) FV estimé par FV-FNA et (d) amplitudes des FV estimés.
FV estimé par FV-SOGI, (c) FV estimé par FV-FNA et (d) amplitudes des FV estimés
La figure 5.35 montre les performances de la commande PDPC-FV lors d’une variation
de Udc−ref sous un réseau déséquilibré. Durant ce test, le réseau est déséquilibré de 35%
dans la phase a. Udc−ref est régulé à 230 V et E0 est fixée à 266 V. Afin d’assurer un
fonctionnement à facteur de puissance unitaire, Qn est maintenue à une valeur nulle. A t
= 1.053 s, la référence Udc−ref passe 230V à 240V.
Comme montré sur la figure 5.35(e), le temps de réponse du système est assez rapide,
il est d’environ 0.07 s. Sur la figure 5.35(b), les courants du réseau restent sinusoïdaux,
malgré la variation brusque de Udc−ref et le déséquilibre dans la phase a. D’après la figure
5.35(c), les composantes αβ du FV estimées ne sont pas affecté par la variation Udc−ref et
restent sinusoïdales. La figure 5.35(d) montre que P et Qn sont parfaitement régulées à
leurs références et la puissance Q oscille à deux fois la fréquence du réseau. Il est à noter
qu’au moment du changement de Udc−ref , la puissance Pref connait une chute brusque
(figure 5.35(d)). Grâce à l’approche Deadbeat utilisée dans la commande PDPC-FV, la
puissance P suit rapidement sa référence. A cet instant, la chute de Pref est prévisible vu
que la majeure partie du courant fourni par la source de tension continue est absorbée par
la capacité C du coté continu pour se charger (voir la figure 5.26). Par conséquent, seule
une petite partie du courant généré est injectée dans le réseau avant la charge complète
de C.
À partir de ces résultats, nous pouvons conclure que la stratégie de commande proposée
présente de bonnes performances dans le cas d’une variation de Udc−ref et ceci même dans
le cas d’un réseau déséquilibré.
145
34
Conversion
Conversion continu-alternatif
continu-alternatif dansdans
les un SHSER
SHSERs
Variation de Udc-ref
ea eb e (a)
100
Tension (V)
c
-100
10 ia ib i (b)
Courant (A)
-10
0.4 Ψα (c)
Flux (Wb)
0.2
0
-0.2
Ψβ
-0.4
P (W); Q (Var)
240
220 Udc
Figure 5.35 : Performances de la commande PDPC-FV suivant une variation en échelon de Udc ref sous un
Figure 5.35
déséquilibre : Performances
dans de la commande
la phase a (expérimentation) : (a) PDPC-FV suivant(b)
tensions du réseau, une variation
courants en échelon
du réseau, (c) FVdeestimé
Udc−ref
(d)
sous un déséquilibre dans la phase a (expérimentation)
puissances active et réactive et (e) tension du bus continu. : (a) tensions du réseau, (b) courants du réseau,
(c) FV estimé (d) puissances active et réactive et (e) tension du bus continu
146
35
5.4 Conclusion Conversion continu-alternatif dans un SHSER
Perturbations harmoniques
eb (a)
100
Tension (V)
0
-100 e ec
a
10 ib (b)
Courant (A)
ia ic
-10
0.4 Ψα Ψβ (c)
Flux (Wb)
0.2
0
-0.2
-0.4
800
P
P (W); Q (Var)
P ref (d)
600
400
Q Qn
200
0
-200
232
(e)
Tension (V)
U U
dc-ref dc
230
228
2.46 2.48 2.5 2.52 2.54 2.56 2.58 2.6
Temps (s)
Figure 5.36 : Résultats de simulation de l’estimateur ANF-FV dans le cas d’un réseau déséquilibré (déséquilibre
Figure : Résultats
5.36les
de 35 % dans phases a etdeb) simulation
et distordue de l’estimateur
(avec FV-FNA dans
10% des harmoniques le 5cas
d’ordre d’un
et 7) : (a)réseau déséquilibré
tensions du réseau,
(déséquilibre de 35% dans les phases a et b) et distordue (avec 10% des harmoniques d’ordre 5 et 7)et:
(b) courants du réseau, (c) FV estimé, (d) puissances active, puissance réactive et nouvelle puissance réactive
(a) tensions
(e) tension dudu
busréseau,
continu.(b) courants du réseau, (c) FV estimé, (d) puissances active, puissance réactive
et nouvelle puissance réactive et (e) tension du bus continu
5.4 Conclusion
Dans ce chapitre, nous nous sommes intéressés à l’étude de la conversion continu-
alternatif où deux nouvelles méthodes de commande ont été proposées. La première mé-
thode est destinée à la commande d’un onduleur monophasé isolé du réseau et la seconde
méthode est destinée à un onduleur triphasé connecté au réseau. Initialement, une com-
mande dq utilisant un nouveau OSG, basé sur un ADALINE, est développée pour la
commande d’un onduleur monophasé à MLI isolé du réseau. En plus de la génération
du signal orthogonal, l’OSG proposé est capable de filtrer le signal réel et celui ortho-
gonale, de générer directement les composantes d’axes d et q, et d’identifier le résidu
harmonique. L’OSG développé a rendu la commande dq indépendante de la fréquence de
fonctionnement et des paramètres du système. De plus, il n’introduit aucune dynamique
supplémentaire dans le système. La commande dq résultante s’est révélée être plus per-
formante par rapport à la commande dq conventionnelle. Un temps de réponse faible, des
formes d’ondes sinusoïdales et des THDs insignifiants ont été constatés durant les diffé-
rents tests expérimentaux effectués de la commande proposée. Par la suite, une commande
PDPC-FV est mise en œuvre pour le contrôle d’un onduleur triphasé à MLI connecté au
réseau où un nouveau estimateur FV-FNA est développé. Cette nouvelle approche a per-
147
36
Conversion continu-alternatif dans les SHSERs
Figure 5.37 : Spectre harmonique du courant ia dans le cas d’un réseau déséquilibré (déséquilibre de 35 % dans
Figure
les a et :b)Spectre
phases5.37 harmonique
et distordu (avec 10%dudescourant ia dans
harmoniques le cas5 d’un
d’ordre et 7) :réseau déséquilibré
(a) courant (déséquilibre
ia du réseau de
et (b) spectre
35% dans
harmonique. les phases a et b) et distordu (avec 10% des harmoniques d’ordre 5 et 7) : (a) courant ia du
réseau et (b) spectre harmonique
mis d’éliminer l’effet négatif des tensions distordues et déséquilibrées du réseau sur les
performances du système commandé. Dans l’estimation du FV, un intégrateur émulé est
utilisé pour l’estimation des composantes αβ du FV. Ensuite, deux FNAs sont exploités
pour l’extraction des composantes fondamentale du FV. Différents tests de simulation et
d’expérimentation ont été effectués. Des tests de comparaison avec la commande PDCP
conventionnelle et avec un estimateur FV-SOGI ont été réalisés. Les résultats obtenus
ont montré que la commande PDPC-FV proposé permet d’obtenir un fonctionnement
approprié de l’onduleur même dans le cas d’un réseau déséquilibré et/ou distordu.
Les performances obtenues dans ce chapitre ont montré que les deux méthodes pro-
posées assurent une parfaite conversion continu-alternatif. Les différentes exigences de
fonctionnement des SHSERs (isolé ou connecté au réseau) ont ainsi été satisfaites. En
conséquence, les deux commandes proposées dans ce chapitre peuvent facilement être in-
tégrées dans des SHSERs. Par ailleurs, il est à noter que c’est l’onduleur monophasé avec
sa commande dq proposée qui sera retenu pour être insérer dans le SHSER étudié dans le
prochain chapitre.
37
148
Chapitre 6
Sommaire
6.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
6.2 Architecture globale du système hybride PV/éolien/ batteries151
6.3 Mise en œuvre et simulation du système hybride . . . . . . . 153
6.3.1 Influence de la connexion et déconnexion d’une charge sur le
fonctionnement du système hybride . . . . . . . . . . . . . . . . 154
6.3.2 Influence des variations de la vitesse du vent sur les performances
du système hybride . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
6.3.3 Influence des variations de l’irradiance solaire sur les perfor-
mances du système hybride . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159
6.4 Stratégie de gestion de l’énergie dans le système hybride . . 161
6.4.1 Modes de fonctionnement du SHSER étudié . . . . . . . . . . . 162
6.4.2 Stratégie de gestion d’énergie développée . . . . . . . . . . . . . 163
6.4.3 Analyse du fonctionnement global du système hybride et des
performances de la stratégie de gestion d’énergie proposée . . . 164
6.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 168
150
6.1 Introduction
6.1 Introduction
Ce chapitre a pour objectif la mise en œuvre et la simulation du système hybride com-
plet PV/éolien/batteries en site isolé. En vue de construire ce SHSER, les deux systèmes
à EnRs étudiés précédemment, à savoir le système PV (Chapitre 2) et le système éo-
lien (Chapitre 3), sont raccordés au bus continu du dispositif de stockage traité dans le
Chapitre 4. Le dispositif de stockage est utilisé afin de combler le caractère aléatoire des
deux sources à EnRs et de permettre une gestion optimale de l’énergie produite dans le
système. L’onduleur monophasé à MLI, traité dans le Chapitre 5, est également connecté
au bus continu du système hybride pour l’alimentation des différentes charges de nature
alternatives. Comme application, un habitat individuel en site isolé avec une puissance de
consommation d’une valeur moyenne de quelques centaines de Watts est considéré. L’ar-
chitecture d’un SHSER avec bus continu est adoptée pour ce système hybride. Ce choix
revient au fait que parmi les trois sources d’énergies utilisées, deux d’entre elles génèrent
des courants continus. De plus, cette architecture se caractérise par sa simplicité de mise
en œuvre et de contrôle.
Les différentes stratégies de commandes développées tout au long des chapitres précé-
dents seront conjointement appliquées pour tester les performances du SHSER considéré.
Ces commandes se déclinent principalement en quatre fonctions : deux commandes de
maximisation de la puissance extraite appliquées aux systèmes PV et éolien, une com-
mande pour le contrôle du flux d’énergie dans les batteries de stockage et la régulation
de la tension du bus continu et une commande appliquée au dispositif de conversion
continu-alternatif. Par ailleurs, une stratégie de gestion de l’énergie produite et de l’éner-
gie consommée dans le SHSER sera développée à la fin de ce chapitre. Cette stratégie a
principalement pour but de garantir un rendement maximal de l’installation hybride, une
meilleure gestion des transferts d’énergie et le respect des plages de fonctionnement des
différents éléments du système hybride, en particulier les batteries de stockage.
Afin de montrer l’efficacité du SHSER et vérifier l’interaction entre les différents sous-
systèmes, plusieurs tests de simulation sont effectués sous des conditions de fonctionne-
ment extrêmes. En effet, les performances du système global sont testées avec des va-
riations en échelon apprêtées aux niveaux des entrées de chacun des sous-systèmes. Par
ailleurs, la stratégie de gestion d’énergie développée dans ce chapitre est testée pour diffé-
rents scénarios de fonctionnement. Les deux modes de fonctionnement normal et dégradé
sont examinés. Les résultats obtenus ont montré que le SHSER étudié répond parfaitement
aux exigences de fonctionnement d’un système hybride en site isolé.
151
Mise en œuvre et gestion énergétique du système hybride PV/éolien/ batteries
Batteries
ib
MSAP Udc Udc Vb
ic Cdc
R –
e
c
t
Champ PV Hacheur Boost Onduleur
i Idc-pv Idc-ond
I ich
f
Charge CA
i
e V Udc Udc v
r
152
6.3 Mise en œuvre et simulation du système hybride
Ib
L
+
+
_ Udc
Vb s Udc-ref
_ 1-D Régulation du
× Udc
(1-D)Udc bus continu
Idc-b
+ × Ib
Udc 1 IC – Idc-ond
Cdc s – Idc-eol
+ Idc-pv
Figure 6.2. Schéma synoptique de simulation du hacheur Buck-Boost et représentation des différents courants
Figure 6.2 : Schéma synoptique de simulation du hacheur Buck-Boost et représentation des différents
affluant au bus continu.
courants affluants au bus continu
153
Mise en œuvre et gestion énergétique du système hybride PV/éolien/ batteries
i L ich
iC
+ D
R
s _ Rch
v
Udc
Vin C
Algorithme de ×
commande βref
Charge non linéaire
i × Idc-ond
Figure 6.3. Schéma synoptique de simulation de l'onduleur monophasé à MLI avec reconstitution du courant
Figure 6.3 : Schéma synoptique de simulation de l’onduleur monophasé à MLI avec reconstitution du
côté continu.
courant côté continu
Le courant Idc−ond agissant sur la décharge du condensateur Cdc du bus continu peut
être reconstitué et injecté à l’entrée de celui-ci en égalisant la puissance instantanée
consommée du côté alternatif avec celle consommée du côté continu :
154
6.3 Mise en œuvre et simulation du système hybride
15 (a)
10
Courant (A)
5
0
-5
-10
-15
0.7 0.75 0.8 0.85 0.9 0.95 1 1.05 1.1
380
(b)
Udc-ref
360
Tension (V)
340
Udc
320
300
0.7 0.75 0.8 0.85 0.9 0.95 1 1.05 1.1
400
(c)
200
Tension (V)
-200
-400
0.7 0.75 0.8 0.85 0.9 0.95 1 1.05 1.1
Temps (s)
Figure 6.4. Performances de l'onduleur à la connexion et déconnexion de la charge non linéaire : (a) courant
Figure 6.4 : Performances de l’onduleur à la connexion et déconnexion de la charge non linéaire : (a)
côté continu, (b) tension du bus continu et (c) tension alternative à la sortie de l'onduleur.
courant côté continu, (b) tension du bus continu et (c) tension alternative à la sortie de l’onduleur
155
Mise en œuvre et gestion énergétique du système hybride PV/éolien/ batteries
taux d’ondulation induit par la connexion de la charge reste négligeable (voir la figure
6.5(b)). Donc pour le sous-système PV, une connexion ou déconnexion d’une charge, à
n’importe quel instant, ne pose pas de problèmes significatifs sur la qualité des signaux et
sur le fonctionnement de l’algorithme MPPT. L’influence de la charge sur le sous-système
éolien est examinée à travers le coefficient de puissance Cp donné par la figure 6.5(c). Nous
constatons que ce coefficient reste maximal et imperturbable malgré les changements qui
sont opérés au niveau de la Mise
charge. Ceciet s’explique
en œuvre par ladudynamique
gestion énergétique lente
système hybride de l’éolienne
PV/éolien/batteries
en comparaison à celle du bus continu.
129
(a)
128.5
Tension (V)
128
127.5
127
0.7 0.75 0.8 0.85 0.9 0.95 1 1.05 1.1
6.5
(b)
6.47
Courant (A)
6.42
6.37
0.7 0.75 0.8 0.85 0.9 0.95 1 1.05 1.1
Coefficient de puissance
0.44
(c)
0.439 Coefficient de puissance optimal
0.438
Coefficient de puissance
0.437
0.436
0.7 0.75 0.8 0.85 0.9 0.95 1 1.05 1.1
Temps (s)
Figure
Figure6.5.6.5 : Influence
Influence de
de la
la connexion
connexion et
et déconnexion
déconnexion de
de la
la charge
charge non
non linéaire
linéaire sur
sur les performances des
les performances des
systèmes PV et éolien : (a) tension aux bornes des panneaux PVs, (b) courant dans les panneaux PVs et (c)
systèmes PV et éolien : (a) tension aux bornes des panneaux PVs, (b) courant dans les panneaux PVs et
coefficient de puissance de l'éolienne.
(c) coefficient de puissance de l’éolienne
156
6.3 Mise en œuvre et simulation du système hybride
Cem Ω
Cem Ω = Udc Idc−eol ⇒ Idc−eol = (6.3)
Udc
En négligeant les pertes par frottements, le couple électromagnétique s’obtient par la
somme du couple mécanique Cm sur l’arbre de la turbine et du couple inertiel JdΩ/dt.
Finalement, le courant Idc−eol s’écrit de la façon suivante :
J dΩ Ω + Cm Ω J dΩ Ω + Peol
Idc−eol = dt
= dt (6.4)
Udc Udc
D’après l’expression (6.4), nous constatons que pour des faibles variations de vent,
impliquant des variations faibles de la vitesse, l’effet de l’inertie peut être négligé et la
forme du courant Idc−eol est l’image de la puissance Peol véhiculée par le vent. Dans ce cas,
l’influence du sous-système éolien sur les performances du système global sera mineure vue
la dynamique rapide du bus continu. Par contre, dans le cas des changements brusques
de la vitesse du vent, l’effet de l’inertie peut être prépondérant et peut induire des pics
Mise en œuvre et gestion énergétique du système hybride PV/éolien/batteries
dans le courant qui se répercutent sur la qualité de la tension Udc .
Udc
Vitesse du
Turbine Cm vabc Idc-eol
vent Redresseur
éolienne MSAP
MLI
βabc
Pour valider ce cas de figure par simulation, nous supposons que le sous-système PV
fonctionne sous un éclairement constant G = 800 W/m2, ce qui correspond à une puis-
sance générée Ppv de 823 W. La charge connectée reste non linéaire est toujours identique
à celle utilisée précédemment. Elle consomme une puissance Pch = 1050 W. En revanche,
à t = 2 s, la vitesse du vent passe de 8 m/s à 12 m/s puis redescend à sa valeur initiale
à t = 3.5 s. La figure 6.7(a) montre l’évolution de la vitesse de rotation de la MSAP
en réponse au changement de la vitesse du vent. Nous constatons que cette vitesse suit
parfaitement la vitesse de rotation de référence en régime permanent. Le temps de ré-
ponse à la perturbation est d’environ 0.27 s. Ceci confirme l’efficacité de l’algorithme de
maximisation de puissance utilisé et la bonne régulation de la vitesse de rotation de la
MSAP. La figure 6.7(b) montre le coefficient de puissance Cp de la turbine éolienne. Nous
constatons que cette grandeur est tout le temps égale à sa valeur optimale hormis les
instants d’application de la perturbation où une dégradation du coefficient de puissance
est observée. Ces instants correspondent bien aux variations de la vitesse du vent.
La figure 6.8(a) montre l’allure du courant Idc−eol à la sortie du redresseur MLI. Sa
valeur prend des proportions importantes lors des variations de la vitesse du vent. Nous
remarquons que ce courant devient même positif lors de la variation positive de la vitesse.
157
Mise en œuvre et Mise
gestion énergétique
en œuvre et gestion du système
énergétique duhybride PV/éolien/
système hybride batteries
PV/éolien/batteries
105
Vitesse de rotation
90
75
60
1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
0.5
Coefficient de puissance optimal (b)
0.47
0.43
0.39
0.35
0.31 Coefficient de puissance
0.27
1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
Temps (s)
Figure 6.7.
Figure 6.7Performances du sous-système
: Performances éolienéolien
du sous-système sous une
sousvariation en échelon
une variation de la vitesse
en échelon de laduvitesse
vent : du
(a) vitesse
vent :
de rotation de la MSAP et (b) coefficient de puissance.
(a) vitesse de rotation de la MSAP et (b) coefficient de puissance
Dans ce cas précis, la MSAP fonctionne en moteur et puise une partie de l’énergie, depuis
les batteries de stockage, pour vaincre l’effet de l’inertie. A l’instant t = 3.5 s, lors de la
variation négative de la vitesse, la machine restitue une partie de son énergie inertielle et
le courant affiche un pic négatif. Les dépassements de courant engendrés par les variations
soudaines de la vitesse du vent influent sur la tension du bus continu comme il peut être
constaté sur la figure 6.8(b). En effet, en régime permanent, la tension Udc oscille autour
de sa référence qui est de 350 V. Par ailleurs, lors de l’accélération (décélération) du
vent, l’amplitude de ces oscillations se renforcent (diminue). Ainsi, à l’augmentation de
la vitesse du vent, une chuteMise
de en
la œuvre
tension du bus continu, atteignant une valeur de 325
et gestion énergétique du système hybride PV/éolien/batteries
V, est à signaler.
6
(a)
4
Courant (A)
2
0
-2
-4
1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
380
(b)
Udc-ref
360
Tension (V)
340
Udc
320
300
1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
Temps (s)
Figure 6.8. Influence du changement de la vitesse du vent sur la tension du bus continu : (a) courant du
Figure 6.8 : Influence du changement de la vitesse du vent sur la tension du bus continu : (a) courant
redresseur à MLI côté continu et (b) tension du bus continu.
du redresseur à MLI côté continu et (b) tension du bus continu
158
7
6.3 Mise en œuvre et simulation du système hybride
I
L
+ +
G I I V
_ s Udc
s _
Modèle des V 1-α Algorithme
panneaux PVs (1-α)Udc × MPPT (INRE)
Idc-pv × I
159
Mise en œuvre et Mise en œuvre
gestion et gestion du
énergétique énergétique
système du hybride
système hybride PV/éolien/batteries
PV/éolien/ batteries
150 (a)
120
Tension (V)
90
60
30
0
0.5 0.75 1 1.25 1.5 1.75 2
9
(b)
8
Courant (A)
7
6
5
4
3
0.5 0.75 1 1.25 1.5 1.75 2
Temps (s)
Figure 6.10. Grandeurs de sortie du sous-système PV sous variations de l'irradiance : (a) tension aux bornes des
Figure 6.10 : Grandeurs de sortie du sous-système PV sous variations de l’irradiance : (a) tension aux
panneaux PVs et (b) courant de sortie des panneaux PVs.
bornes des panneaux PVs et (b) courant de sortie des panneaux PVs
l’allure de la tension Udc ainsi que sa référence Udc−ref . Nous constatons qu’hormis les
oscillations induites par le sous-système de conversion continu-alternatif, la tension du
bus continu est correctement régulée. En effet, sa valeur moyenne est d’environ 350 V.
Par ailleurs, il est à noter que l’amplitude de ces oscillations diminue lors de l’augmentation
de G.
En guise de conclusion, nous pouvons dire que le système hybride global reste stable
et très peu impacté par les variations de l’irradiance solaire.
Mise en œuvre et gestion énergétique du système hybride PV/éolien/batteries
4
(a)
Courant (A)
340
Udc
320
300
0.5 0.75 1 1.25 1.5 1.75 2
Temps (s)
Figure 6.11. Grandeurs de sortie du sous-système PV sous des variations en échelon de l'irradiance : (a) courant
à la sortie6.11
Figure : Grandeurs
du hacheur de(b)
Boost et sortie du du
tension sous-système
bus continu. PV sous des variations en échelon de l’irradiance :
(a) courant à la sortie du hacheur Boost et (b) tension du bus continu
10
160
6.4 Stratégie de gestion de l’énergie dans le système hybride
161
Mise en œuvre et gestion énergétique du système hybride PV/éolien/ batteries
aux variations des valeurs initiales des règles [196]. En plus de la logique floue, d’autres
techniques d’intelligence artificielle telle que les essaims particulaires ou les RNAs ont
également été utilisés par des scientifiques pour améliorer les règles déterministes [192].
162
6.4 Stratégie de gestion de l’énergie dans le système hybride
163
- Si 30% < SoC < 100%, le SHSER est en mode de fonctionnement normal. L’ensemble
des charges (Rp, Rd1 et Rd2) sont connectées. Lors de cette phase, les batteries de stockage
emmagasinent
Mise en le surplus
œuvre etde gestion
puissance lorsque Ptot
énergétique duest supérieure
système à PchPV/éolien/
hybride (Pch = Pp +batteries
PRd1 +
PRd2) et fournissent le déficit (Pch – Ptot) lorsque la puissance produite par les sources
d’EnRs est inférieure à celle consommées par les charges.
– Si SoC ≤ 30%, le SHSER est en mode de fonctionnement dégradé (manque de produc-
- Si SoC ≤ 30%, le SHSER est en mode de fonctionnement dégradé (manque de
tion). Durant cette phase, l’unité de supervision vérifie à chaque itération si P est
production). Durant cette phase, l’unité de supervision vérifie à chaque itération si Ptottotest
supérieur à P . Trois scénarios de fonctionnement sont alors possibles, si la condition
supérieur à Pchch . Trois scénarios de fonctionnement sont alors possibles, si la condition est
est vérifiée, l’ensemble des charges (Rp , Rd1 et Rd2 ) sont connectées. Si cette condition
vérifiée, l’ensemble des charges (Rp, Rd1 et Rd2) sont connectées. Si cette condition n’est
n’est
pas pas vérifiée,
vérifiée, un délestage
un délestage de ladoit
de la charge charge doitL’unité
être fait. être fait. L’unité de test
de supervision supervision
alors si Ptest
tot
est supérieur à (Pch – PRd1). Si la condition est vérifiée, la charge Rd1 est délestée. Si non,est
alors si P tot est supérieur à (P ch − P Rd1 ). Si la condition est vérifiée, la charge R d1
délestée.
deux Si non,sont
délestages deux délestages
effectués ; Rp sont effectués
sera alors ; Rp charge
l’unique sera alors l’unique charge alimentée.
alimentée.
– Si SoC = 100%, le SHSER est en mode de fonctionnement dégradé et un surplus de
- Si SoC = 100 %, le SHSER est en mode de fonctionnement dégradé et un surplus de
production est
production est susceptible
susceptiblededesese produire.
produire.Pour
Pourremédier
remédierà àça,
ça,l’unité
l’unitédedesupervision
supervision
connectelalacharge
connecte chargeauxiliaire
auxiliaireRsRdans
s dans le but
le but de consommer
de consommée le surplus
le surplus de puissance.
de puissance.
Début
Oui
SoC=100% Non
Oui
Excès de production Fonctionnement normal
Rch = Rp + Rd1 + Rd2+ Rs Rch = Rp + Rd1 + Rd2
Non
Ptot > Pch
Oui Non
Ptot > Pch – PRd1
Oui
Ptot > Pch – PRd1 – PRd2
Oui
Fonctionnement normal Délestage de la charge 1 Délestage de la charge 1 et 2
Rch = Rp + Rd1 + Rd2 Rch = Rp + Rd2 Rch = Rp
Retour
Figure 6.13
Figure 6.13. Organigramme de la
: Organigramme destratégie de gestion
la stratégie d’énergie
de gestion proposée.
d’énergie proposée
164
6.4 Stratégie de gestion de l’énergie dans le système hybride
tests sous différents scénarios sont ainsi menés. Le premier test concerne le fonctionnement
normal et le second test est réalisé dans le cas d’un fonctionnement normal et dégradé.
6.4.3.1 Mode de fonctionnement normal
Ce test est réalisé dans le cas d’un fonctionnement normal du SHSER. En outre, au
cours de ce test, la demande énergétique du consommateur est pleinement satisfaite et
l’état de charge des batteries se trouve entre les limites de seuils minimum et maximum
prédéfinies (30% < SoC < Mise 100%). La figure 6.14 montre l’évolution des profils de test
en œuvre et gestion énergétique du système hybride PV/éolien/batteries
utilisés, à savoir, l’irradiance solaire (figure 6.14(a)), la vitesse du vent (figure 6.14(b)) et
la puissance de charge demandée par le consommateur (figure 6.14(c)).
1100
(a)
Irradiance (W/m2)
1000
900
800
700
600
500
1 6 11 16 21 26 29
Vitesse du vent (m/s)
(b)
12
10
1 6 11 16 21 26 29
1600 (c)
Puissance (W)
1400
1200
1000
800
1 6 11 16 21 26 29
Temps (s)
Figure 6.14. Profils de test en mode de fonctionnement normal : (a) irradiance solaire, (b) vitesse du vent et (c)
Figure 6.14 : Profils de test en mode de fonctionnement normal : (a) irradiance solaire, (b) vitesse du
puissance demandée.
vent et (c) puissance demandée
La figure 6.15 montre l’évolution des puissances dans le système hybride lors d’un
fonctionnement normal. La figure 6.15(a) donne l’allure de la puissance produite par le
sous-système PV. Nous constatons que cette puissance suit parfaitement le profil d’irra-
diance. Aux régimes permanents, cette puissance est stable et ne présente aucun mouve-
ment oscillatoire. Toutefois, aux régimes transitoires, de petites oscillations sont à signaler.
L’allure de la puissance de sortie du sous-système éolien est donnée par la figure 6.15(b).
Là encore, la puissance suit parfaitement le profil du vent, hormis aux régimes transitoires
où une puissance inertielle est consommée (restituée) lors de l’accélération (décélération)
du vent. La figure 6.15(c) montre la puissance de sortie du sous-système de stockage. Deux
phases de fonctionnement peuvent être identifiées. La première phase correspond à l’in-
tervalle de temps 1 s < t < 15 s où Ptot > Pdemande . Dans cette intervalle, le sous-système
de stockage emmagasine le surplus de puissance (Ptot − Pdemande ). La puissance à sa sortie
est négative. La seconde phase de fonctionnement correspond à l’intervalle de temps 15 s
165
Mise en œuvre et gestion énergétique du système hybride PV/éolien/ batteries
1200
(a)
Puissance (W)
1000
800
600
400
1 6 11 16 21 26 29
0 (b)
Puissance (W)
-200
-400
-600
-800
1 6 11 16 21 26 29
600 (c)
Puissance (W)
400
200
0
-200
-400
1 6 11 16 21 26 29
Temps (s)
Figure 6.15.
Figure 6.15Evolution des puissances
: Evolution en mode
des puissances en de fonctionnement
mode normal : (a)
de fonctionnement puissance
normal : (a)PV, (b) puissance
puissance PV, (b)
éolienne et (c) puissance des batteries.
puissance éolienne et (c) puissance des batteries
La figure 6.16 illustre l’évolution de la tension du bus continu et les grandeurs de sortie
des batteries (courant et état de charge) lors d’un fonctionnement normal du SHSER.
La figure 6.16(a) montre l’allure de la tension Udc du bus continu et de sa référence
Udc−ref . Nous constatons que l’amplitude des oscillations devient plus importante lorsque
les batteries se décharge (15 s < t < 29 s). Néanmoins, il est à noter que la valeur moyenne
de Udc reste au environ de 350 V. La figure 6.16(b) montre le courant des batteries. Ce
courant est négatif lors de la charge des batteries et positive lors de leurs décharges.
Par ailleurs, aucun dépassement ni pic de courant est à signaler lors de la variation en
échelons de la puissance consommée (à l’instant t = 15 s). L’état de charge des batteries
est représenté par la figure 6.16(c). Là encore, les deux phases de fonctionnement du
SHSER (charge et décharges des batteries) sont facilement reconnaissables.
6.4.3.2 Mode de fonctionnement dégradé
Dans ce dernier scénario, le SHSER est testé dans le cas d’un fonctionnement dégradé
et normal. Pour ce faire, un profil de test, représentant l’évolution de l’état de charge
des batteries en fonction du temps, est utilisé. L’allure de ce profil est donnée par la
figure 6.17(a). Compte tenu de la constante de temps très grande des batteries, le profil
utilisé durant ce test a été reproduit et appliqué au système de supervision. La figure
6.17(b) montre l’évolution de la puissance totale Ptot produite par les deux sources à
EnRs, la puissance consommée par la charge Pch et la puissance de référence demandée
166
15
Mise en œuvre et gestion énergétique du système hybride PV/éolien/batteries
380
(a)
Udc-ref
360
Tension (V)
340
Udc
320
300
1 6 11 16 21 26 29
9
(b)
6
Courant (A)
-3
-6
1 6 11 16 21 26 29
85.0001 (c)
Etat de charge (%)
85
84.9999
84.9998
84.9997
1 6 11 16 21 26 29
Temps (s)
Figure 6.16. Evolution de la tension du bus continu et des grandeurs de sortie du sous-système de stockage en
Figure
mode 6.16 : Evolution
de fonctionnement de la: (a)
normal tension dudubus
tension buscontinu
continu,et(b)des grandeurs
courant de sortie
des batteries duétat
et (c) sous-système de
de charge des
stockage
batteries. en mode de fonctionnement normal : (a) tension du bus continu, (b) courant des batteries et (c)
état de charge des batteries
par l’utilisateur Pdemande . A partir de ces résultats, nous constatons que selon le mode de
fonctionnement du SHSER, Pch n’est pas toujours égale à Pdemande .
Dans l’intervalle de temps 1 s < t < 10 s, correspondant à un SoC de 29.9%, le
SHSER est en mode de fonctionnement dégradé (manque de production). Nous constatons
que lorsquePtot est inférieure à Pdemande , la charge est délestée. En outre, lors d’un tel
fonctionnement (manque de production avec un SoC < 30%), Pch est toujours maintenu
inferieure à Ptot . Un premier délestage de la charge est ainsi effectué à l’instant t = 3 s et
un deuxième délestage à t = 4.1 s. Ces délestages sont maintenus jusqu’à ce que Ptot soit
suffisamment grande pour pouvoir reconnecter les charges délestées. D’où la reconnexion
des deux charges à t = 7.2 s et à t = 8.1 s, respectivement.
Dans l’intervalle de temps 10 s < t < 20 s, correspondant à un SoC compris entre 30%
et 100%, le SHSER est en mode de fonctionnement normal. Ici, la demande énergétique
du consommateur est toujours satisfaite et aucun délestage de la charge n’est entrepris.
D’une part, lorsque Ptot > Pdemande (10 s < t < 13 s et 18 s < t < 20 s), une partie
de l’énergie produit est consommée par la charge et une autre partie (Ptot − Pdemande )
est stockée dans les batteries. D’autre part, lorsque Ptot < Pdemande (13 s < t < 18 s), les
batteries fournissent la différence de puissance (Pdemande − Ptot ) pour satisfaire la demande
énergétique du consommateur.
Enfin, durant l’intervalle 20 s < t < 30 s, correspondant à un état de charge de 100%
des batteries, le SHSER est en mode de fonctionnement dégradé (excès de production).
Lors de ce fonctionnement, la charge auxiliaire Rs , consommant une puissance d’environs
500 W est connectée pour dissiper le surplus 16 de production (P − P
tot demande ).
167
Mise en œuvre et Mise en œuvre
gestion et gestion énergétique
énergétique du système du hybride
système hybride PV/éolien/batteries
PV/éolien/ batteries
80
60
40
20
1 2.5 5 7.5 10 12.5 15 17.5 20 22.5 25 27.5 30
2200
(b)
2000 Ptot
Puissance (W)
Pdemande
1700
1400
1100
Pch
800
1 5 10 15 20 25 30
Temps (s)
Figure 6.17.
Figure 6.17Performances
: Performancesde ladestratégie de gestion
la stratégie d'énergie
de gestion proposée
d’énergie en modeendemode
proposée fonctionnement dégradé :
de fonctionnement
(a) l'état de charge des batteries et (b) puissances dans le SHSER.
dégradé : (a) l’état de charge des batteries et (b) puissances dans le SHSER
6.5 Conclusion
Dans ce chapitre, nous nous somme intéressé à la mise en œuvre et à la simulation du
système hybride complet PV/éolien/batteries. Les différents sous-systèmes étudiés tout
au long de cette thèse ont été regroupés dans un même système pour réaliser un SHSER
en mode de fonctionnement isolé du réseau. Dans la première partie de ce chapitre, une
étude détaillée de l’interaction entre les différents sous-systèmes a été réalisée. Des tests
de simulation ont été effectués où des variations en échelons des grandeurs des entrées
du système hybride (éclairement solaire, vitesse du vent et charge) ont été appliquées.
Les résultats obtenus ont montré que le système hybride global reste stable et très peu
impacté par la variation des différents paramètres. Dans la deuxième partie de ce chapitre,
une stratégie de gestion d’énergie a été proposée. Cette stratégie a été réalisée sur la base
d’un ensemble de règles déterministes. Tous les scénarios de fonctionnement du système
hybride ont ainsi été pris en compte. Afin de montré l’efficacité de la stratégie de gestion
proposée, plusieurs tests de simulation ont été effectués. Les modes de fonctionnement
normal et dégradé du système hybride ont été analysée sous différents angles. Là encore,
les résultats obtenus ont montré la capacité du système hybride à répondre efficacement
aux différents scénarios de fonctionnement.
En guise de conclusion, nous pouvons dire que le système hybride considéré dans
ce chapitre répond de manière très satisfaisante aux exigences de fonctionnement d’un
SHSER en site isolé.
168
17
Conclusion générale
pés dans ce chapitre se distinguent par un certain nombre d’avantages. Ils présentent des
structures simples et leurs réglages ne nécessitent que l’ajustement d’un seul paramètre
(taux d’apprentissage). En plus, comme l’ADALINE n’a qu’une seule couche, sa conver-
gence est très rapide ce qui lui permet d’atteindre très rapidement le PPM. La grande
capacité de filtrage de l’ADALINE fait que ces algorithmes sont plus stables.
Le Chapitre 3 a été consacré à la modélisation et à la commande d’un système de
conversion de l’énergie éolienne de petite puissance. En vue de son intégration dans un
SHSER avec un bus continu, ce système a été relié au bus continu à travers un redresseur
triphasé à MLI. Au début, nous avons modélisé les différents éléments constituant cette
chaîne de conversion. Par la suite, les détails de la stratégie de contrôle, mise en œuvre
dans le but d’extraire le maximum de puissance, ont été présentés. Cette stratégie est
constituée d’une commande MPPT avec asservissement de la vitesse de rotation et d’une
commande vectorielle à flux orienté de la MSAP. A la fin, les résultats de simulation de la
chaîne éolienne, testée sous différentes conditions de fonctionnement, ont été illustrés et
discutés. Ces résultats ont montré l’efficacité du système éolien et son aptitude à extraire
le maximum de puissance pour chaque valeur de la vitesse du vent. De plus, il a été
constaté que la commande mise en œuvre a permis d’avoir des grandeurs de sortie qui
suivent d’une manière quasi instantanée leurs valeurs de références.
Dans le Chapitre 4, nous nous sommes intéressés à la commande d’un système de
stockage de l’EnR en vue de son intégration dans un SHSER. Au début, l’architecture
du système de stockage considéré a été présentée. Ce dernier a été conçu autour d’un
pack de batteries au plomb-acide et d’un hacheur Buck-Boost. Par la suite, une stratégie
de commande basée sur la technique de régulation en cascade a été développée. Pour ce
faire, nous avons dimensionné une boucle de régulation interne pour le contrôle du courant
des batteries et une boucle de régulation externe pour réguler la tension du bus continu.
Une telle approche a permis de contrôler le transfert bidirectionnel de l’énergie dans le
système, tout en garantissant une bonne régulation de la tension du bus continu. Enfin,
dans le but de montrer la faisabilité d’intégrer ce système dans un SHSER, un ensemble
de tests de simulation a été réalisé. Les performances du système de stockage dans le cas
de la poursuite de la tension de référence du bus continu et dans le cas de variations,
positive et négative, du courant à sa sortie ont été ainsi testées. Les résultats obtenus ont
montré la capacité de ce système à répondre aux besoins énergétiques de la charge en
contrôlant l’intensité du courant délivré et absorbé par les batteries. Par ailleurs, grâce
au bon dimensionnement de la boucle de régulation externe, la tension du bus continu
a été maintenue constante tout au long du fonctionnement du système, et ce malgré les
variations de la puissance positive ou négative à sa sortie.
Le Chapitre 5 a été dédié à la conversion continu-alternatif dans un SHSER, où
deux nouvelle stratégies de commande ont été développées. Dans un premier temps, une
commande dq d’un onduleur monophasé à MLI isolé du réseau a été mise en œuvre où un
nouveau OSG basé sur un ADALINE a été proposé. En plus de la génération des compo-
santes orthogonales, l’OSG développé est capable de généré les composantes d’axes d et q
et d’identifier le résidu harmonique présent dans le signal réel. Contrairement à la plupart
des OSGs, cet OSG n’introduit aucun retard ou dynamique supplémentaire dans le sys-
tème. De plus, son utilisation a permis d’aboutir à une commande dq indépendante de la
fréquence de fonctionnement et des paramètres du système. Afin de vérifier l’efficacité et
la robustes de cette commande, un banc d’essai expérimental a été réalisé et un ensemble
de tests expérimentaux ont été effectués. Des tests de comparaison avec d’autres OSGs
170
ont été également menés. Avec la commande proposée, des formes d’ondes sinusoïdales
avec des THDs insignifiants et des temps de réponse faibles ont été obtenues. Dans un
second temps, une nouvelle commande PDPC-FV d’un onduleur triphasé à MLI connecté
au réseau a été proposée. Un nouvel estimateur de FV a été développé dans le but d’es-
timer les composantes fondamentales du FV. Cet estimateur a été construit au tour d’un
intégrateur pur émulé en série avec deux FNAs. Cette approche a permis d’éliminer l’effet
de la distorsion et du déséquilibre qui pouvait apparaitre sur les tensions du réseau. Par
ailleurs, la théorie des puissances active et réactive étendu a été introduite pour améliorer
la commande PDPC-FV dans le cas du réseau déséquilibré. Dans le but de valider cette
commande, plusieurs simulations et tests expérimentaux ont été effectués. Les résultats
obtenus ont montré que la commande PDPC-FV proposée a permis d’obtenir un fonction-
nement approprié de l’onduleur même dans le cas d’un réseau déséquilibré et/ou distordu.
De plus, des tests de comparaison avec la commande PDCP conventionnelle et avec un
estimateur FV-SOGI ont été effectués. Là encore, les résultats obtenus ont montré que les
performances de la commande PDPC-FV et de l’estimateur proposés ont été largement
supérieures.
Enfin, le Chapitre 6 a été consacré à la mise en œuvre et à la simulation du système
hybride PV/éolien/batteries. Les différents sous-systèmes étudiés précédemment ont été
intégrés dans un même système en vue de construire un SHSER capable d’alimenter un
habitat individuel en site isolé. Durant la première phase de ce chapitre, l’interaction
entre les différents sous-systèmes a été étudiée. Dans ce sens, un ensemble de tests de
simulation a été réalisé où des variations aux niveaux des différentes grandeurs d’entrée
du système hybride (éclairement solaire, vitesse du vent et charge) ont été appliquées.
Durant la seconde phase de ce chapitre, une stratégie de gestion de l’énergie produite et
consommée dans le système hybride a été implémentée. Cette stratégie a été réalisée sur la
base d’un ensemble de règles déterministes. En outre, tous les scénarios de fonctionnement
du SHSER ont été tenus en compte lors de l’élaboration de cette stratégie. A la fin, un
ensemble de simulations a été réalisé où plusieurs scénarios et modes de fonctionnement
du système hybride ont été testés et analysés. Les résultats obtenus ont montré l’aptitude
du système hybride à répondre aux besoins énergétiques de l’utilisateur. De plus, malgré
l’interaction qu’il pouvait y avoir entre eux, les différents sous-systèmes ont gardés leurs
bonnes performances.
Perspectives
Au terme des résultats et des observations présentés dans cette thèse, des perspectives
intéressantes susceptibles de contribuer à l’amélioration du système hybride étudié sont
envisageables. Ces perspectives peuvent être résumées par les points suivants :
171
Conclusion générale
appliqué dans le but d’élaborer une commande MPPT ne nécessitant pas la mesure
de la vitesse du vent.
2- Durant l’élaboration des différents algorithmes de commande et l’exécution des si-
mulations numériques, les convertisseurs statiques utilisés dans les différents sous-
systèmes ont été remplacés par leurs modèles moyens en supposant des courants et
des tensions parfaitement lissés. Le but recherché était d’aboutir à des simulations
moins gourmandes en temps d’exécution et de mettre en évidences uniquement les
phénomènes résultants des différentes stratégies de commande développées sans in-
terférer avec les effets de la MLI. Il est recommandé comme perspective de reprendre
les simulations avec le modèle réel de chaque convertisseur pour se rapprocher plus
du comportement réel du système. Pour les boucles de régulations, il s’est avéré que
la modélisation mène à des modèles non linéaires où les techniques de commandes
classiques sont insuffisantes à assurer une stabilité et une précision sans l’adjonction
de certaines conditions. Ainsi, des commandes plus élaborées des convertisseurs sont
nécessaires à établir pour améliorer la dynamique du système et minimiser les pertes
énergétiques dans un large domaine de fonctionnement.
3- D’autres champs d’investigation peuvent être ouverts pour compléter l’étude du
système hybride. Comme exemple, pour le système de stockage, il serait attrayant
de proposer des techniques d’estimation de l’état de charge des batteries pour une
meilleure précision et par conséquent une gestion énergétique plus efficace.
4- Une autre perspective serait l’introduction d’autres dispositifs de stockage d’énergie.
Il serait intéressant d’ajouter des super-capacités pour absorber les pics de puissance
au niveau des générateurs et de la charge pour minimiser les pertes et sous dimen-
sionner les convertisseurs.
5- Une source d’énergie conventionnelle, comme le générateur diesel, pourra par exemple
être utilisée pour assurer la continuité de l’alimentation dans le cas où les deux
sources d’EnRs exploitées ainsi que les batteries de stockage ne seront plus en me-
sure de satisfaire la demande énergétique de l’utilisateur.
6- Finalement, la validation expérimentale de l’ensemble du système hybride est la
perspective la plus envisagée où les différentes stratégies de commandes développées
seront implémentées sur des cartes à microcontrôleur, telles que les cartes Arduino
ou Raspberry Pi. Une telle approche permettra de remplacer la carte dSPACE par
une carte électronique beaucoup moins couteuse et bien plus adéquate pour la mise
en œuvre pratique du système hybride étudié.
172
Annexe
Annexe
2 1 3
FigureA.1.
Figure : Photo
A.1Photo du hacheur
du hacheur BoostBoost
réaliséréalisé : 1) IGBT,
: 1) IGBT, 2) carte2) carte 3)
Driver, Driver, 3) inductance,
inductance, 4) condensateur
4) condensateur et 5) carte
et 5) carte d’alimentation d'alimentation.
1
Annexe
Annexe
Figure A.2. Photo des capteurs de tension réalisés : 1) capteur LV25P, 2) résistance primaire, 3) résistance de
Figure A.2 : Photo des capteursmesure de tension réalisés : 1)
et 4) alimentation capteur LV25P, 2) résistance primaire, 3)
symétrique.
résistance de mesure et 4) alimentation symétrique
A.3 Capteurs de courant réalisés
A.3La Capteurs
figure A.3 montre une photo réalisés
de courant d’un boitier contenant trois capteurs de courant réalisé.
Chacun d’eux est constitué d’un capteur de courant à Effet Hall de type LA55P, d’une
La figure
résistance de A.3 montre
mesure une photo
et d’une d’un boitier
alimentation contenant
symétrique de ±15trois capteurs
V. La valeur de
de courant réalisé.
la résistance de
Chacunest
mesure d’eux est constitué
choisie en fonction d’un
du capteur de mesure
courant de courantmaximal
à Effet Hall de type
souhaité LA55P,capteur.
de chaque d’une
résistance de mesure
L’alimentation et d’une
symétrique de alimentation symétrique
±15 V, requise pour ledefonctionnement
±15 V. La valeurde de la résistance
chacun de ces
de mesure
capteurs, estest choisie
réalisée en fonction
à partir de deux du courant de
alimentations mesure maximal
a découpage de 15 V souhaité de chaque:
320 mA (référence
capteur.
myrra L’alimentation
47000 series). symétrique de ±15 V, requise pour le fonctionnement de chacun
de ces capteurs, est réalisée à partir de deux alimentations a découpage de 15 V 320 mA
(référence : myrra 47000 series).
174
2
Annexe
sortie comprenant une inductance et un condensateur en série avec une résistance d’amor-
tissement. De plus, une carte d’alimentation est réalisée pour alimenter les deux cartes
Drivers. Elle est conçu autour d’une alimentation a découpage de115 V 320 mA (référence :
myrra 47000 series). Annexe
3
1
Figure A.3. Photo des capteurs de courant réalisés : 1) capteur LA55P, 2) résistance de mesure et 3) alimentation
3
symétrique.
Dans le but de valider la commande d’un onduleur monophasé proposée dans le Chapitre
5, un onduleur monophasé est réalisé. La figure A.4 montre une photo de cet onduleur. Il est
principalement constitué de deux modules IGBTs (référence : SKM 100GB123D), de deux
Figure
cartes A.3. Photo (référence
des capteurs de courant réalisés :(R))
1) capteur LA55P, 2) résistance de mesure et 3) alimentation
Figure Drivers : SKHI
A.3 : Photo des capteurs 23/12 réalisés
de courant et: 1)d’un filtre
capteur LC de
LA55P, sortie comprenant
2) résistance de mesure etune3)
inductance symétrique.
alimentation et un condensateur en série avec une résistance d’amortissement. De plus, une
symétrique
carte d’alimentation est réalisée pour alimenter les deux cartes drivers. Elle est conçu autour
A.4 Onduleur monophasé réalisé
d’une alimentation de 15 V 320 mA (référence : myrra 47000 series).
Dans le but de valider la commande d’un onduleur monophasé proposée dans le Chapitre
5, un onduleur monophasé est réalisé. La figure A.4 montre une photo de cet onduleur. Il est
5
principalement constitué de deux modules IGBTs (référence : SKM 100GB123D), de deux
cartes Drivers (référence : SKHI 23/12 (R)) et d’un filtre LC4 de sortie comprenant une
inductance et un condensateur en série avec une résistance d’amortissement. De plus, une
carte d’alimentation est réalisée pour alimenter les deux cartes drivers. Elle est conçu autour
d’une alimentation de 15 V 3320 mA (référence : myrra 47000 series).
5
2 4
1
2
FigureA.4
Figure A.4. :Photo
Photo dede
l'onduleur monophasé
l’onduleur monophaséréalisé : 1) modules
réalisé IGBTs,IGBTs,
: 1) modules 2) cartes
2)Drivers, 3) inductance
cartes Drivers, du
3) induc-
filtre de sortie, 4) condensateur du filtre de sortie, 5) résistance d'amortissement et
tance du filtre de sortie, 4) condensateur du filtre de sortie, 5) résistance d’amortissement 6)1carte d'alimentation.
et 6) carte
d’alimentation
3
6
175
Figure A.4. Photo de l'onduleur monophasé réalisé : 1) modules IGBTs, 2) cartes Drivers, 3) inductance du
filtre de sortie, 4) condensateur du filtre de sortie, 5) résistance d'amortissement et 6) carte d'alimentation.
Annexe
1
Figure A.5. Photo de l'onduleur triphasé utilisé : 1) modules IGBTs, 2) cartes Drivers et 3) condensateur.
Figure A.5 : Photo de l’onduleur triphasé utilisé : 1) modules IGBTs, 2) cartes Drivers et 3) condensateur
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Annexe
Vers la
charge
3
1
Tension
d'alimentation
Signal de
commande
Figure A.6. Photo du contrôleur de puissance utilisé : 1) contrôleur de puissance, 2) fusible rapide et 3) fusible
Figure A.6 : Photo du contrôleur de puissance utilisé : 1) contrôleur de puissance, 2) fusible rapide et
temporisé.
3) fusible temporisé
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Publications du doctorant
Chapitre de livre
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Cost MPPT Method for Single-Stage Grid-Connected PV System, Lecture Notes
in Electrical Engineering 604 - ELECTRIMACS 2019, Springer Nature Switzerland
AG, pp. 539-552, 2020.
Contribution à l’optimisation des systèmes hybrides de
production d’énergies renouvelables
Résumé : Cette thèse traite de l’optimisation de la commande des systèmes hybrides à sources d’énergies
renouvelables. Initialement, deux nouveaux algorithmes de poursuite du point de puissance maximale
(MPPT) d’un système photovoltaïque (PV) sont développés. Ces algorithmes sont basés sur la courbe
caractéristique courant-tension d’un panneau PV et exploitent le neurone linéaire adaptatif (ADALINE).
Pour prouver leur efficacité, une validation expérimentale suivant la norme prEN 50530 est mise en œuvre.
Par la suite, la modélisation et la commande d’un système éolien de petite puissance sont présentées. La
stratégie de contrôle est constituée d’une commande MPPT de la turbine et d’une commande vectorielle de
la génératrice. Des tests en simulation sont menés où un fonctionnement correct et un rendement maximal
du système éolien sont atteints. L’étude et la commande d’un système de stockage d’énergie sont également
mises en œuvre. La technique de régulation en cascade est adoptée pour la commande de ce système.
Le système de stockage a assuré avec succès le transfert bidirectionnel de l’énergie et la régulation de la
tension du bus continu. Ensuite, une commande direct-quadrature d’un onduleur monophasé à modulation
de largeur d’impulsion (MLI) isolé du réseau est proposée où une nouvelle méthode de génération de
signal orthogonal est élaborée. Une commande directe de puissance prédictive à base du flux virtuel
(FV) d’un onduleur triphasé à MLI connecté au réseau est aussi développée. Dans cette commande,
un nouvel estimateur de FV basé sur un filtre neuronal adaptatif est proposé. Plusieurs simulations et
expérimentations sont effectuées où les commandes proposées se sont révélées être plus performantes
comparées aux méthodes conventionnelles. Finalement, un système hybride PV/éolien/batteries est mis
en œuvre et ensuite testé par simulation. L’interaction entre les différents sous-systèmes constituant ce
système hybride est d’abord analysée. A la fin, une stratégie de gestion de l’énergie dans le système
hybride est proposée et validée.
Keywords : ADALINE, adaptive neural control, energy management, hybrid energy system, MPPT
algorithm, photovoltaic, PWM converter, renewable energy, storage battery, wind turbine.