TD de Physique N 6: Électromagnétisme (Suite)
TD de Physique N 6: Électromagnétisme (Suite)
TD de Physique N 6: Électromagnétisme (Suite)
M2 FE 3e année
Physique appliquée 2011-2012
TD de Physique no 6 :
Électromagnétisme (suite)
Exercice no 3 : Haut-parleur
I- Questions préliminaires
1. Approximation des régimes quasi-stationnaires (ARQS)
a- En quoi consiste cette approximation ?
b- Donner un critère de validité de l’ARQS.
c- Comment se simplifient les équations de Maxwell dans le cadre de l’ARQS ?
d- Quelles sont les conséquences de l’ARQS sur le champ magnétique B ~ et sur le vecteur densité de courant
~j ?
2. Énoncer les lois de Faraday et de Lenz.
1
3. Induction de Lorentz. On considère une distribution de charges et de courants créant un champ élec-
tromagnétique {E ~ s } permanent dans le réferentiel Rs . Un élément de conducteur C centré en M se déplace
~s ; B
avec un vecteur vitesse ~ve (M ) dans le champ électromagnétique {E ~s ; B
~ s }.
a- En utilisant l’invariance de la force de Lorentz vis-à-vis du référentiel, donner dans un cadre non-relativiste
l’expression du champ électromagnétique {E ~ exprimer dans le référentiel R lié au conducteur.
~ ; B}
b- En déduire l’expression du champ électromoteur E ~ m.
V 1 I jω/ωc
H= = H0 Y = =Y0
U 1 + jω/ωc U 1 + jω/ωc
ρ0 ξ02 S 2 ω 4
I = 10 log
8π 2 z 2 cΠ0
avec ρ0 la masse volumique de l’air, ξ0 l’amplitude des déplacements de la membrane, S la surface de la
membrane, c la vitesse du son dans l’air et Π0 une densité de flux de puissance sonore de référence fixée
conventionnellement à 10−12 W.m−2 . Exprimer l’intensité sonore en un point de l’axe de cote z en fonction de
ρ0 , c, S, z, Π0 , ω, |H| et |U |. Pourquoi est-il souhaitable de travailler à des pulsations très supérieures à ωc ?
Dans toute la suite, sauf exception signalée, on suppose ω >> ωc .
5. Donner les expressions simplifiées de H et Y , que l’on notera respectivement H 0 et Y 0 .
III- Directivité
1. Dans les conditions de champ lointain (i.e. z >> a avec a le rayon de la membrane), on considère
−−−→
un point M 0 tel que l’angle entre OM 0 et Oz soit égal à θ. S’il existe, quel est (approximativement) le plus
petit d’angle θ pour lequel on observe un minimum de diffraction ? En déduire une condition pour que le
1
La démonstration sera faite lors du Cours-TD n˚12.
2
rayonnement d’un haut-parleur ne s’annule dans aucune direction. Pour quelles fréquences cette condition
est-elle vérifiée pour le haut-parleur de référence ?
2. En fait, pour f ' 0, 8 kHz, le rayonnement du haut-parleur de référence est isotrope dans le demi-
espace z > 0. Pourquoi les haut-parleurs d’aigus sont-ils si petits ?
IV- Sensibilité
1. Exprimer Pe , la puissance électrique moyenne reçue par le haut-parleur, en fonction de R et |U |.
2. La sensibilité σ d’un haut-parleur est définie comme l’intensité sonore à 1 mètre sur l’axe, pour une
puissance électrique fournie Pe = 1 W . On note σ0 la valeur de σ dans le cadre de cette modélisation. Exprimer
σ0 en fonction de ρ0 , c, S, m, Π0 et ωc , toutes les grandeurs étant exprimées en unités du S.I.
3. Application numérique : on a mesuré m = 2, 5 g, calculer fc = ωc /2π et commenter. On prendra
ρ0 = 1, 25 kg.m−3 .
V- Rendement
1. En supposant l’onde plane et uniforme au voisinage immédiat de la membrane, calculer la puissance
P+ rayonnée dans le demi-espace z > 0 par le haut-parleur, en fonction de ρ0 , c, S et |V |.
2. En déduire le rendemennt η = P+ /Pe en fonction de ρ0 , c, S, m, ω et ωc
3. Application numérique : calculer η pour f = 4, 4 kHz. Commenter.
vr = H ∗ D
où D est la distance de la Terre à l’objet exprimée en Mégaparsec (Mpc) et H une constante : H = 80 km.s−1 .M pc−1 .
Vérifier que : 1 Mégaparsec ' 3.1022 m. Calculer la distance D en Mpc puis en mètres.
IV- Élargissement thermique des raies spectrales
On considère l’atmosphère d’une étoile dite "froide", c’est-à-dire dont la température de surface est de
l’ordre de 3000 K. Cette atmosphère est essentiellement constituée d’atomes d’hydrogène (80 %).
1. Largeur intrinsèque d’une raie d’émission. À partir de la relation d’Heisenberg, déduire qu’une raie
d’émission n’est pas infiniment étroite. Si on considère qu’un atome passe en moyenne ∆t = 10−6 s dans un
état excité, déduire la dispersion de fréquence ∆ν d’un photon puis la largeur ∆λ associée. Faire l’application
numérique dans le cas de l’hydrogène (λ0 = 21, 1 cm).
3
2. Élargissement des raies spectrales résultant de l’agitation thermique. On suppose que la distribution
des vitesses des atomes constituant l’étoile suit une loi de Maxwell-Boltzmann. La probabilité qu’un atome ait
une vitesse (dans le référentiel barycentrique de l’étoile) comprise entre ~v et ~v + d~v est alors :
mv 2
f (vx , vy , vz )dvx dvy dvz = K exp − dvx dvy dvz
2kB T
avec m la masse d’un atome d’hydrogène, T la température exprimée en Kelvins et kB la constante de Boltz-
mann.
a) Déterminer le facteur de normalisation K. On donne :
Z +∞ r
−αx2 π
e dx = .
−∞ α
b) La vitesse la plus probable d’agitation thermique vc est définie comme la valeur de v qui maximise le terme :
v 2 f (vx , vy , vz )
Expliciter vc .
c) Quelle condition le vecteur vitesse d’un atome doit-il vérifier pour que son rayonnement (longueur d’onde
λ0 ) soit perçu à la longueur d’onde λ par un observateur situé sur Terre ?
d) On note I(λ) le spectre d’intensité lumineuse reçue sur Terre depuis l’étoile considérée. Expliciter I(λ) à
une constante multiplicative A près.
e) On définit la demi-largeur Doppler thermique ∆λD par :
I(λ0 ± ∆λD ) 1
= .
I(λ0 ) e
Exprimer ∆λD .
f) Calculer vc et ∆λD pour la raie λ0 de l’hydrogène dans le cas de l’étoile froide précédente. On donne
kB = 1, 38.10−23 J.K −1 et m = 1, 67.10−27 kg.
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Problème : Champs électromagnétiques et télécommunications (problème extrait de l’agrégation
de sciences physiques option physique de 2003)
Données générales
−→ − → −→−→ −−→ →
−
• rot(f G ) = f rot G + gradf ∧ G
−→ −→− → −−→ →
− →
−
• rot(rot G ) = grad(div G ) − ∆ G
→
− → −−→ −
− →
• div(f G ) = f div G + gradf. G
5
∗ comportement au voisinage de l’infini :
lim Km (x) = 0.
x→+∞
On considère un doublet constitué de deux charges ponctuelles de charges opposées +q et −q (cf figure suivante).
La charge −q est fixe et placée en O ; la charge +q est mobile sur l’axe des z suivant la loi z(t) = a sin(ωt) ; a et ω
représentent respectivement l’amplitude et la pulsation des oscillations. L’ensemble constitue un dipôle variable
qui crée dans le vide une onde électromagnétique de pulsation ω en un point M repéré par les coordonnées
sphériques (r, θ, ϕ) ; (~er , ~eθ , ~eϕ ) désignent les vecteurs unitaires associés. La figure suivante précise le repérage
du point M .
On se place dans les conditions où r >> a et λ >> a ; λ est la longueur d’onde associée à l’onde électroma-
gnétique émise.
1.1. Potentiels.
1.1.1.
1.1.1.α. Commenter qualitativement les deux inégalités : r >> a et λ >> a.
1.1.1.β. Exprimer le moment dipolaire électrique −
→
p = p(t)~ez associé au doublet (−q, +q).
→
−
1.1.2. On admet l’expression du potentiel vecteur A (M, t) en M :
−
→ µ0 ṗ(t − rc ) dp
A (M, t) = ~ez avec ṗ(t) = .
4π r dt
→
−
Interpréter la présence du terme en t − rc dans l’expression de A (M, t).
1.1.3. Déterminer l’expression du potentiel scalaire en utilisant la jauge de Lorentz :
→
− 1 ∂V
div A + 2 =0
c ∂t
et en ne conservant que les termes qui contiennent t − rc .
6
1.2. Champs. On conduit l’étude dans la zone de rayonnement : r >> λ.
→
−
1.2.1. Établir que le champ magnétique B (M, t) s’écrit dans ce domaine :
−
→ 1 µ0 p̈(t − rc )
B (M, t) = (~ez ∧ ~er ).
c 4π r
→
−
1.2.2. Établir de même que le champ électrique E (M, t) vaut :
−
→ µ0 p̈(t − rc )
E (M, t) = (~ez ∧ ~er ) ∧ ~er .
4π r
1.2.3. Décrire qualitativement la structure locale de cette onde électromagnétique.
dP µ0 r 2 2
= p̈(t − ) sin θ avec dΩ = sin θdθdϕ.
dΩ 16π 2 c c
1.3.2. Donner l’allure du diagramme de rayonnement.
1.3.3. Déterminer l’expression de la puissance totale rayonnée par ce dipôle à travers la sphère de centre O et
de rayon r >> λ. On donne : Z π
4
sin3 θdθ = .
0 3
7
2.2. Antenne demi-onde.
On considère une antenne de longueur 2l, orientée sui-
vant l’axe des z, et schématisée sur la figure ci-contre.
Cette antenne est une antenne demi-onde, c’est-à-dire
que l’on a l = λ4 . On admet qu’elle est parcourue par
un courant d’intensité :
z
I = I1 cos 2π cos(ωt).
λ
On étudie le champ électromagnétique rayonné en
un point M repéré par les coordonnées sphériques
(r, θ, ϕ). On se place en un point M tel que r >> l.
2.2.1. Commenter la forme du courant I qui parcourt
cette antenne.
2.2.2. Structure des champs.
−−→
2.2.2.α. Soit P un point de l’antenne repéré par sa coordonnée z, exprimer ||P M || en fonction de r, z et
θ.
2.2.2.β. En utilisant les résultats des questions A.1.2.2. et A.2.1.1., établir que le champ électrique rayonné
en M peut s’écrire en notation complexe :
µ0 ω sin θ j(ωt−kr) +l
Z
→
− z ω λ
E (M, t) = j e I1 cos 2π ejkz cos θ dz~eθ avec k = et l = .
4π r −l λ c 4
→
−
Après calcul, on admet que E (M, t) s’écrit :
µ0 c I1 cos π2 cos θ j(ωt−kr)
→
−
E (M, t) = j e ~eθ .
2π r sin θ
2.2.2.γ. En supposant que l’onde est localement plane, déterminer de même l’expression du champ ma-
→
−
gnétique en notation complexe : B (M, t).
2.2.3. Étude énergétique.
2.2.3.α. Déterminer la puissance moyenne totale rayonnée Pr par cette antenne. On donne :
cos2 π2 cos θ
Z π
dθ ' 1, 22.
0 sin θ
2.2.3.β. Par analogie avec la question A.2.1.3, déterminer la résistance de rayonnement de cette antenne.
Évaluer numériquement cette résistance.
2.2.3.γ. L’antenne d’une station de base d’une cellule de radiotéléphonie mobile est assimilée, pour sim-
plifier, à une antenne demi-onde. La fréquence de l’onde émise est 900 M Hz, la puissance rayonnée est égale
à 20 W . En déduire les valeurs numériques de l’amplitude du courant électrique I1 et de l’ordre de grandeur
de l’amplitude maximale du champ électrique à une distance de 500 m de la station de base.
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2.3.1. Champ électrique résultant.
2.3.1.α. On admet que le champ électrique de l’onde réflechie s’écrit :
→
− 2π(x−2L)
j ωt+ +φ
E r (M, t) = E0 e λ ~ez
Après avoir étudié le phénomène de réflexion totale à l’interface entre deux diélectriques, cette partie aborde
le guidage des ondes électromagnétiques dans des fibres optiques à saut d’indice puis s’intéresse à deux causes
de dispersion d’un signal dans une fibre optique.
Les milieux diélectriques étudiés dans cette partie sont supposés linéaires homogènes, isotropes, non magné-
tiques et isolants. La permittivité diélectrique du milieu est notée ε et son indice n.
On considère R un référentiel galiléen, il est rapporté à trois axes orthogonaux Ox, Oy, Oz. (~ex , ~ey , ~ez ) est la
base orthonormée directe associée.
On rappelle que des données utiles à la résolution de certaines questions sont fournies au début du problème.
On considère un dioptre plan (Oyz) qui sépare deux milieux diélectriques d’indices différents n1 et n2 . Une
onde incidente plane, progressive, monochromatique, polarisée rectilignement perpendiculairement au plan
d’incidence est caractérisée par son champ électrique qui s’écrit en notation complexe :
→
− ~
E i = E0 ej(ωt−k1 .~r)~ey
où ω est la pulsation de l’onde, λ la longueur d’onde dans le vide, ~k1 = k1x~ex + k1z ~ez son vecteur d’onde et
j 2 = −1. Comme l’indique la figure suivante le vecteur d’onde de l’onde incidente fait un angle θ1 avec la
normale ~ex au dioptre.
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Cette onde donne naissance à deux ondes :
• dans le milieu d’indice n2 , une onde transmise dont le vecteur champ électrique s’écrit en notation
complexe :
→
− ~ ~k2 = k2x~ex + k2z ~ez
E t = t⊥ E0 ej(ωt−k2 .~r)~ey avec
et t⊥ le coefficient de transmission en amplitude complexe,
• dans le milieu d’indice n1 , une onde réfléchie dont le vecteur champ électrique s’écrit en notation com-
plexe :
→
− ~0
E r = r⊥ E0 ej(ωt−k 1 .~r)~ey avec k~0 1 = k1x
0 0
~ex + k1z ~ez
et r⊥ le coefficient de réflexion en amplitude complexe.
On va maintenant étudier la propagation d’une onde électromagnétique dans un milieu tel que celui décrit au
début de la partie B, de forme cylindrique et d’axe Oz.
Parmi les divers modes de propagation possibles : transverses électriques (T.E.), transverses magnétiques
(T.M.) et hybrides (H.E. ou E.H), on se limitera dans un premier temps à l’étude des modes (T.E.).
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→
−
Dans le cas d’une onde (T.E.), le champ E est partout perpendiculaire à Oz. Il s’écrit en notation complexe :
−
→ →
− −
→
E = E S (r, ϕ)ej(ωt−βz) avec E S (r, ϕ).~ez = 0.
→
−
Par contre le champ magnétique B n’est pas transverse, il s’écrit en notation complexe :
→ −
− → →
−
B = B S (r, ϕ)ej(ωt−βz) + Bz (r, ϕ)~ez ej(ωt−βz) avec B S (r, ϕ).~ez = 0. et j 2 = −1.
Un point M est repéré par ses coordonnées cylindriques (r, ϕ, z). On précise que β est réel positif et µ0 εω 2 6= β 2 .
ω est la pulsation de l’onde et λ sa longueur d’onde dans le vide.
2.1.1. En utilisant les équations de Maxwell, ainsi que les formules d’analyse vectorielle rappelées dans les
données regroupées au début du problème, établir les relations :
−−→ −−→
→
− ω~ez ∧ gradBz →
− β gradBz
ES = j et B S = −j .
µ0 εω 2 − β 2 µ0 εω 2 − β 2
→
−
2.1.2. En utilisant l’équation de propagation relative à B projetée selon z, montrer que Bz vérifie l’équation
différentielle suivante :
∂ 2 Bz 1 ∂Bz 1 ∂ 2 Bz 2 ω 2 n2
+ + + − β + Bz = 0.
∂r2 r ∂r r2 ∂ϕ2 c2
2.1.3. On cherche une solution à l’équation précédente sous la forme Bz = F (r)G(ϕ) ; F (r) est une fonction
de la variable r et G(ϕ) une fonction de la variable ϕ. Montrer que F (r) vérifie l’équation différentielle :
d2 F 1 dF m2 2 ω 2 n2
+ + − − β + F =0
dr2 r dr r2 c2
où m est un entier naturel. Préciser la structure de la fonction G(ϕ).
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• dans la gaine (r > a) :
−
→ →
− −
→ →
−
E 2 = E S2 (r, ϕ)ej(ωt−βz) et B 2 = B S2 (r, ϕ)ej(ωt−βz) + Bz2 (r, ϕ)~ez ej(ωt−βz)
→
− →
−
avec E S2 (r, ϕ).~ez = 0 et B S2 (r, ϕ).~ez = 0.
2.2.1. Vérifier que Bz1 (r, ϕ) = B01 Jm (u ar ) cos(mϕ) est solution de l’équation différentielle de la question
B.2.1.2. écrite pour le cœur d’indice n1 . Jm (x) est la fonction de Bessel de première espèce d’ordre m dont
quelques propriétés sont rappelées dans les données regroupées au début du problème.
On admet de même que Bz2 (r, ϕ) = B02 Km (v ar ) cos(mϕ) est solution de l’équation différentielle de la question
B.2.1.2. écrite pour la gaine d’indice n2 . Km (x) est la fonction de Bessel modifiée de deuxième espèce d’ordre
m dont quelques propriétés sont rappelées dans les données regroupées au début du problème.
2.2.2. Analyse des relations de passage à l’interface gaine-cœur.
2.2.2.α. Rappeler les relations de passage relatives au vecteur champ électrique en r = a. On ne cherchera
pas à calculer explicitement les composantes des vecteurs champs électriques.
2.2.2.β. Rappeler de même celles relatives au vecteur champ magnétique en r = a. On ne cherchera pas
à calculer explicitement les composantes des vecteurs champs magnétiques.
On admet alors que l’on peut déduire de ces relations que m = 0 et que u et v vérifient la relation suivante :
1 J1 (u) 1 K1 (v)
=− .
u J0 (u) v K0 (v)
Les fibres optiques permettent d’acheminer des signaux électromagnétiques. Elles sont très utilisées dans le
domaine des télécommunications et des propriétés comme l’atténuation et la dispersion sont très importantes.
Nous nous proposons d’aborder dans cette question l’étude de deux causes de dispersion.
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On admet qu’il existe un mode de propagation dit hybride noté HE11 , qui existe à toute longueur d’onde (alors
que tous les autres modes possèdent une longueur d’onde de coupure). Une relation de structure semblable mais
différente de celle de la question B.2.2.2. relie u et v, grandeurs définies à la question B.2.2. On ne cherchera
pas à établir cette relation. On se place dans le cas où seul le mode HE11 est susceptible de se propager, la
fibre est alors dite monomode.
Dans une fibre optique de longueur L, le temps de propagation de groupe τg = L/vg est le temps mis par
un signal quasi-monochromatique pour parcourir la longueur L de la fibre. On définit alors le coefficient de
dispersion D de la fibre par la relation :
1 dτg
D= .
L dλ
d2 n1
3.2.2. En déduire l’expression de Dm en fonction de c, λ et dλ2 .
3.2.3. Évaluer numériquement Dm pour de la silice pure sachant que, pour λ = 1, 31 µm,
d2 n1 −2
8
dλ2 = −7, 5.10 m . On donnera Dm en ps.km−1 .nm−1 .
v2 n1 − n2 u2 ω 2 n21 v2 ω 2 n22
B= , ∆= , = − β2 , = β 2
− et V 2 = u2 + v 2 .
V2 n2 a2 c2 a2 c2
On suppose ∆ << 1.
3.3.1. Établir la relation :
2π
β' n2 (1 + B∆).
λ
On pourra commencer par évaluer B.
3.3.2. En déduire que :
1 n2 d(V B)
' 1+∆ .
vg c dV
2
3.3.3. Donner enfin l’expression de DG due au guide en fonction de c, λ, n1 − n2 et V d dV
(V B)
2 .
−1 −1 −3
3.3.4. Évaluer numériquement DG en ps.km .nm pour n1 − n2 = 4.10 , λ = 1, 31 µm en sachant que
2
V = 2, 32 et V d dV
(V B)
2 = 0, 24.
3.4. Conclusion.
On étudie une liaison par fibre optique d’une longueur L = 100 km, la source lumineuse est une diode laser
de longueur d’onde λ = 1, 31 µm et de largueur spectrale ∆λ = 0, 1 nm.
3.4.1. Dans le cas où l’on ne prend en compte qu’une seule cause de dispersion, évaluer le débit maximal de
cette liaison. On l’exprimera en bit.s−1 .
3.4.2. Que peut-on espérer pouvoir réaliser en prenant en compte ces deux causes de dispersion ?
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