Les Lignes Et Les Surfaces Courbes en Architecture: Patrick Meyer - Jan RESZKA

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Les lignes et les surfaces courbes en architecture

« Analyse et réflexion, mathématique et constructive de la ligne et de la surface courbe »

Patrick Meyer - Jan RESZKA

2005-2006
Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

Table des matières

INTRODUCTION

CHAPITRE 1 : L´architecture

A) Section 1 - Architecture sans architecte ............................................... 1


a. Les igloos ............................................................................................................ 2
b. Yourtes mongoles .............................................................................................. 3
c. Maison des Pouilles (Puglia ; Italie) .................................................................... 4

B) Section 2 – Le berceau de plusieurs traditions architecturales ...... 6


a. Grèce .................................................................................................................... 6
b. Rome antique ..................................................................................................... 7

C) Section 3 – Constructions des dômes ................................................... 9


a. Byzance ............................................................................................................. 10
b. Architecture romane ....................................................................................... 11
c. Architecture gothique ..................................................................................... 13
d. Renaissance ....................................................................................................... 15

D) Section 4 – Développement de l´architecture à base d´ellipse ..... 16


a. Baroque ............................................................................................................. 16
b. L´art nouveau ................................................................................................... 18

E) Section 5 – Recherche de nouvelles formes architecturales .......... 20


Le 20 ème siècle

F) Conclusions ....................................................................................... 22

CHAPITRE 2 : Les courbes mathématiques

A) Section 6 – les courbes deux dimensionnelles .............................. 22


a. Le cercle ............................................................................................................. 25
b. Les spirales ....................................................................................................... 26
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c. L´ellipse ............................................................................................................ 28
d. La parabole ....................................................................................................... 30
e. L´hyperbole ...................................................................................................... 31
f. La sinusoïde ...................................................................................................... 32

B) Section 7 – Les courbes tridimensionnelles ...................................... 33


a. L´hélice .............................................................................................................. 33

C) Section 8 – Les surfaces (volumes) courbes....................................... 34


a. La sphère ........................................................................................................... 35
b. Le cylindre ........................................................................................................ 37
c. Le cône............................................................................................................... 38
d. Le tore ................................................................................................................ 38
e. L´ellipsoïde ....................................................................................................... 39
f. L´hyperboloïde d´une nappe ......................................................................... 40
g. Les surfaces de translation ............................................................................. 41
h. Les surfaces développables ............................................................................ 42
i. L´hélicoïde ........................................................................................................ 42
j. La conoïde ......................................................................................................... 43
k. La caténoide ...................................................................................................... 43

CHAPITRE 3 : L´adaptation de la courbe avec le temps

a. Les avantages des courbes définies mathématiquement ........................... 44


b. Liège et Santiago Calatrava ........................................................................... 45
c. L´homme et ses besoins–du point de vue philosophique et esthétique......... 46

CHAPITRE 4 : Conclusions

a. Conclusions et expériences personnelles ...................................................... 47


b. Résumé ............................................................................................................... 48

Bibliographie
Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

Introduction1

Celui qui aime examiner les différents types de construction, doit examiner
l´évolution de l´architecture. L´influence du passé sur l´avenir est significative
et immense. Si on allait rechercher à n´importe quelle époque, soit le Moyen-
Âge, soit la Renaissance pour analyser l´architecture, on ne trouverait jamais
l´essentiel de l´art de bâtir.

L´étude de l´évolution architecturale se réduit en général à l´étude de ses plus


récentes phases. L´analyse sélective des différents aspects que chaque époque
apporte ou met en valeur et en les comparant dans l´art de la construction, nous
fait comprendre l´évolution architecturale.

L´intention de ce travail est de disperser notre conception de l´art de bâtir, en


explorant le domaine de l´architecture courbée. Dans le temps on considérait
que le cercle et la sphère étaient des figures géométriques parfaites. Les Grecs
symbolisaient la parfaite symétrie divine, par contre la nature nous présente
une multitude de formes et n´engendre pas seulement des formes parfaites.

Ce travail a pour but d´éclaircir la philosophie et les possibilités de la


construction courbée. Il définit la place que cette architecture occupe, comment
la valoriser, la faire évoluer, varier et avancer, ce qui est pour l´homme une
riche source philosophique et d´inspiration technique.

Soit pour des raisons économiques, soit par manque de solutions techniques,
l´homme s´est retranché dans des constructions carrées. Le cercle par contre,
étant un ensemble infini de points, constitue une forme harmonieuse et parfaite.
N´ayant ni début, ni fin, il reflète la nature en ses structures fluides. Ce cercle
est un ensemble homogène et indéformable.

Pourquoi la nature préfère-t-elle une forme à une autre ?


Pourquoi les astres ressemblent à des boules et non à des cubes ?

1LE CORBUSIER, Vers une architecture, Paris, Flammarion, 1995.


FREI, O., Natürliche Konstruktionen, Stuttgart, Deutsche Verlags-Anstalt, 1982, pp.13-27.
WEINAND, Y., New_modeling, Lausanne, Presse polytechnique et universitaires romandes,
2004, pp.8-12.
SERS, P., Wassily Kandinsky, point et ligne sur plan, France, Folio essais, 1991.
BACHELARD, G., La poétique de l´espace, Paris, Presse universitaires de
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La nature même nous a donné l ´exemple d´un procédé efficace et très simple.

De telles réflexions ont occupés les savants, les artistes et les ingénieurs. Les
hommes ont toujours été à la recherche de principes et d´explications et il est
passionnant de constater les progrès ainsi réalisés dans le cycle de notre
compréhension du monde.

C´est vers cet effort de la simplicité que la plupart des artistes et des
constructeurs se tournent. Il s´agit d´expliquer le monde au moyen de systèmes
simples, où les mathématiques ont joué un rôle prédominant.

Squelette de Radiolaire du Quaternaire

Buckminster Fuller; "Inventions: Twelve around One" an exhibit of patent documents at the Carl Solway
Gallery 1981.

2 HENRY ULP, M., (1999), Radiolaires, LCMES (2000), [on line, 05/04/2006],
http://semsci.u-strasbg.fr/radiolai.htm
3 KRIEGER, R., LASCH, C., Preliminary Research and Project Proposal: Geodetic Structural

Technology, CNC Milling Seminar ,[on line, 05/08/2005],


http://www.arch.columbia.edu/DDL/cad/CNC/fall98/students/krieger/research/index.html
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Les lignes et les surfaces courbes en architecture


« Analyse et réflexion, mathématique et constructive de la ligne et de la surface courbe »
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Section 1 – Architecture sans architecte1

Les premières formes d´architecture trouvent leur origine dès que les humains
existent. Il s’agit de concrétisations des forces de la nature tels que le vent,
l´érosion de l’eau…, dont la civilisation existante prend connaissance. Cette
intelligence se manifeste au travers de conceptions vivables et fort primitives,
autour desquelles évolue à fur et à mesure une vie déjà bien organisée.

Toutes les évolutions et influences naturelles provoquent alors de nouvelles


manières de construction. L´homme se voit confronté à des formes plus
complexes, à une architecture spontanée. L´homme construira ces premiers
abris, des tentes, des cités, tout en profitant des circonstances naturelles.

Une certaine évolution technique prouve que ces idées et structures, pour
nous extrêmement primitives, ont contribué au progrès technique que nous
connaissons actuellement. Ainsi les nomades, au moyen de leur tente
démontable ont créé une technique liée à leur propre destin, mais essentielle à
leur survie.

Les origines primitives étaient néanmoins indispensables pour aboutir aux


structures complexes. La technique des éléments composants, les structures
flexibles et mobiles étaient déjà appréciées dans le temps. Il s´agissait d´une
architecture ayant non seulement comme objectif le bien-être de l ´habitant,
mais aussi la beauté et l´apparence du logement. L´homme crée des espaces à
son niveau.

Un remarquable progrès, par rapport au simple fait de creuser la terre ou le


rocher, est d’utiliser les débris du rocher et d’empiler ces pierres les unes sur les
autres. C’est le premier pas vers un important progrès pour la civilisation et
son futur.

Architecture anonyme monumentale, existe sur le


continent américain. Au Pérou, à mi chemin entre Cuzco
et le Machupicchu, se trouve un ensemble théâtral
antique. Édifié par la tribu inca des Maras, il comporte
quatre théâtres circulaires et un en fer à cheval. Établi
dans un cratère météorique qui devait contenir 60.000
spectateurs. Mesure de 24–40 mètres de diamètre.

1RUDOFSKY, B., Architecture sans architectes, Paris, Chêne, 1977, pp.5-15.


COUSIN, J., L´espace vivant, Paris, éditions du moniteur, 1980, pp.
GRUBE G-R. ; KUTSCHMAR, A., Bauformen, Berlin, Huss-Medien, 2004, pp.9-12.

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Les igloos2

Le cercle, ou la sphère, constituait l´élément central de la culture et de la


philosophie de nombreux peuples premiers. Toutes les idées ou pensées
humanistes de l´époque passaient par cette vision unificatrice du cercle, lui
donnant pouvoir et aspect divin. Pour l´homme, à l´époque, le cercle
symbolisait un refuge « une matrice » où il se sentait en sécurité et bien
protégé.

Toute chose essaie d´être ronde, le firmament, la terre, les astres. Le cercle
n’étant pas une figure abstraite et parfaite est présent dans la nature
environnante.

Les Inuits (Esquimaux) sont des peuples qui ont développé des formes
architecturales simples pour se protéger contre les forces de la nature. Il s´agit
d´une vision cosmologique essayant de répondre à un maximum de sécurité en
utilisant la matière la plus courante : la neige.

Mais, confrontés à des températures glaciales, les Inuits et les Esquimaux sont
obligés de calculer le volume de l´habitat pour minimaliser les pertes de
chaleur.

Le cercle devenait la forme prédominante de la culture de nombreux peuples.

L´hémisphère, l’habitat en forme de cercle fournit une bonne résistance thermique et offre une excellente
possibilité économique en matière d’espace, réalisé à l’aide de blocs de neige et stabilisé par leur propre
masse.

2 GIESE, P., (1993), Igloo—The traditional arctic snow dome, University of chicago press, 1996, [on
line, 19/03/2006], http://www.kstrom.net/isk/maps/houses/igloo.html
RUDOFSKY, B., Architecture sans architectes, Paris, Chêne, 1977.
FREI, O., Natürliche Konstruktionen, Stuttgart, Deutsche Verlags-Anstalt, 1982, pp.9-15.

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Yourtes mongoles3

Ils occupent des terrains pauvres et rocailleux, les Mongoles vivent souvent
dispersés dans les montagnes avec leur famille et leur cheptel. Le pâturage
maigre oblige ces nomades à se déplacer souvent. Obligatoirement ils inventent
un type d´habitat adapté à leur mode de vie : la yourte. Il s´agit d´une tente en
feutre mongole, d´origine turque.

Cette tente assez vaste et agréable présente l’avantage de pouvoir être montée
et démontée assez rapidement. Puisque les nomades se déplacent
régulièrement, cette maison mobile leur convient parfaitement. De surcroît très
solide, elle résiste durant de nombreuses années aux intempéries et assure donc
une longévité appréciable. Sans ancrage dans le sol, elle peut être implantée sur
tout terrain.

On y trouve partout des structures identiques : murs arrondis à treillis, un toit


fait de perches. Ce dernier est constitué de piquets de bois peints, soutenant un
anneau central qui lui-même est parfois soutenu par deux poteaux. Tout tourne
autour d´un axe central constitué par le feu.

Dans son art de construction, elle crée un lien entre l’esprit humain et les
dimensions illimitées du système planétaire. Mais malgré sa beauté et sa
maniabilité, elle n´a pas vraiment été considérée comme relevante de
l´architecture, mais comme relevante d´un progrès technique.

Les yourtes sont placées soit sur le sol nu, soit sur un plancher. Ce modèle d´habitat au toit conique
chez les peuples nomades représente un art primaire.

3LE GOUVELLO, J., Mongolie vers la fin du nomadisme, EKWO, [on line, 14/08/2005],
http://www.ekwo.org/mongolie.php3
RUDOFSKY, B., Architecture sans architectes, Paris, Chêne, 1977.
4DEHAU, E., Terre Mongole, Amez, 1993.

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Maison des Pouilles (Puglia, Italie)5

Les Pouilles, région de l’Italie méridionale qui s´étend sur les côtes en bordure
de l´Adriatique et de la mer Ionienne, se caractérise par ses zones arides à
l´aspect karstique, des villages pittoresques , des oliveraies et des vignobles.

L´origine du nom trulli vient du latin “turris” et du grec “torulos- trulla“ ce


qui nous rappelle les tours des anciens châteaux. Un ensemble de ces trulli
constitue un petit village d´une blancheur éclatante, perché dans les hauteurs.

Dans leur charmante architecture on retrouve une richesse historique des


anciennes traditions de construction. Ce type d´habitat subsiste depuis le
deuxième millénaire avant J.C. et servait de logis à des paysans et artisans. Il
s´agit d´une construction circulaire en briques d’argile dont la toiture
autoportante est constituée par un polyèdre hexagonal qui se termine en forme
conique.

On dispose des rangées de pierres successives ; chaque rangée


déborde légèrement par rapport à la rangée inférieure, si bien que
les deux parois se rapprochent. On ferme l'ensemble avec un
simple rangée de dalles.

Ce genre de revêtement est le plus fréquent dans la plupart des zones où


prédominent les baraques. Il s'utilise aussi bien pour les cimes de plan circulaire
comme quadrangulaire. D'origine antique, ce genre de structure présente de
grands avantages comme l'absence de poussées latérales ou de flexions.

5RUDOFSKY, B., Architecture sans architectes, Paris, Chêne, 1977.


Voûte conique, Observatori Euromed de la Interculturalitat i Drets Humans, [on line, 16/08/2006],
http://www.humanrights-observatory.net/pierre-seche/voltaconicafran2.html
ARECCHI, A., (1994), Toitures en corbeille pour le développement, Articoli, [on line, 16/08/2005],
http://www.liutprand.it/trulfr.htm

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Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

Au fur et à mesure que l'espace se ferme, les rangées de blocs se rapprochent.


Pour cette raison on les appelle également voûtes par rapprochement ou
avancement de rangées. On utilise pour cet aménagement des pierres planes
dont l´arrangement présente une certaine dénivellation vers l'extérieur.

La fausse coupole peut atteindre une circonférence allant jusqu´à 18 mètres.


Elle s’érige vers le haut au départ d’une base ronde, puis devient de plus en
plus étroite et permet de couvrir un espace rond et même carré ou
rectangulaire, sans devoir utiliser des composants supplémentaires. Le sommet
de la coupole est fermé par une pierre plate en forme de cône, sur laquelle on
placera le pinacle terminal, laissant juste une ouverture minimale qui sera
finalement fermée par une pierre taillée.

6
La fausse coupole est construite selon une technique, ou en cercles
superposés de blocs disposés en rangées

L´espace de ces habitats offre une multitude de possibilités d´aménagement et


d´organisation. Leurs habitants faisaient preuve d´une richesse d´imagination et
d’intelligence en laissant libre cours à leur fantaisie dans l’agencement des
lieux.

Il s´agit d´une architecture sculptée et réalisée par l´homme, qui puise ses origines dans l´antiquité. Le
matériel ainsi qu’une diversité et abondance de pierres, sont présentes partout et parfaitement adapté au
milieu naturel, aux circonstances de vie et aux conditions climatiques.

6
HERMANDEZ, A-C., Archéologie Classique, Université de Genève, [on line, 3/09/2005],
http://www.unige.ch/lettres/archeo/introduction_seminaire/protohistoire/lipari1.html
7Les Pouilles 2004, (1996), Ecole athenaeum, Architecture & Design, [on line, 3/09/2005],
http://www.athenaeum.ch/putrulli.htm

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Section 2 - Le berceau de plusieurs traditions architecturales

La géométrie ainsi que l’arithmétique se retrouvent dans la construction des


temples grecs. Ces sciences sont fondées sur un système réglé par des rapports
logiques mais aussi dimensionnels entre les parties dont ils se composent.

Les progrès de l´architecture mettent en crise le principe d´unité structurelle


du classicisme grec. Ces progrès sont indissociables au point de vue scientifique
et technique. La dissociation entre forme et structure sera accentuée par cette
façon innovatrice de construction.

Les Grecs8

La période où l ´architecture éclate en Grèce date du XII e. jusqu´au VII e.


siècle av. J-C. On ne trouve presque pas de sources écrites au sujet de
l´architecture antique ou de la description de bâtiments. Les connaissances
proviennent des restants des époques hellénistiques ou romaines dont les
temples sont les seules constructions qui ont survécu.

Les Grecs se sont distingués par un esprit logique et rationnel, inspiré par la
mathématique. D´après eux, tout se définit par la géométrie et, fascinés par
cette idée, ils décrivaient même la nature par la géométrie des formes idéales.

C´est avec Thalès (VII–VI s. av. J.-C.), Pythagore (VI s. av. J.-C.) et Euclide (III
s. av. J.-C.), nommé les pères de la première géométrie grecque, qu´ils
franchirent une étape essentielle. Par de multiples expériences des génies
mathématiques développaient l´idée des structures simples pour arriver à des
structures complexes.

Etant à la recherche de symétrie et d´harmonie et profitant de la solidité des


nouveaux matériaux, les architectes faisaient reposer le toit des temples sur des
colonnes.

8HILDEBRANDT, S. ; TROMBA, A., Mathématiques et formes optimales, Paris,


Pour la science diffusion Berlin, 1986, pp.27-69.
RACHET G., Chefs-Dóeuvre du génie humain, Paris, Readers Digest, 1986.
GRUBE G-R. ; KUTSCHMAR, A., Bauformen, Berlin, Huss-Medien, 2004, pp.10-17.

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Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

Les trois styles connus dorique, ionique, corinthien, se différencient seulement


dans la proportion et les détails, comme dans les chapiteaux des colonnes.
Délaissant la voûte, les architectes se concentraient plutôt sur les éléments de
construction au point de vue climat, matériau et vie sociale. Il s´agissait d´une
architecture harmonieuse, parfaite en proportions, mais basée sur le rectangle.
La colonne était cylindrique et les valûtes des chapiteaux ioniens et corinthiens
se manifestaient en forme de spirale dans des bâtiments parfaitement
rectangulaires.

Le théâtre d'Épidaure figure parmi les mieux


préservés de Grèce. Sous l'Antiquité, il était déjà
célèbre par l'harmonie de ses proportions]]. Il a
été conçu par l'architecte et sculpteur Polyclète le
Jeune au milieu du IVe siècle av. J.-C., également
responsable du tholos, remarquable pour ses
colonnes corinthiennes ornées de très beaux
chapiteaux.

Rome antique10

A cette époque la mathématique s´imposait également à l´architecture.


Comme base de cette géométrie les constructeurs prenaient la droite et le cercle
en considération en attachant aux formes simples une valeur symbolique.

Dans l ´art architectural de cette époque la voûte réapparaissait sous forme


d´anse de panier sur les portes et les fenêtres des constructions en briques ainsi
que sur des ponts. Une voûte maçonnée faisait preuve d´une construction
géométrique précise.

Comme reliquat de la grande Rome antique, le temps nous a laissé le


Panthéon, la meilleure conservation d'un monument d'époque avec le Colisée.
La construction de cet édifice a pris 10 années.

9 CHASTEl, A., Le grand atlas de l´architecture, France, Encyclopedia universalis, Mondiale, 1981,
pp.172-190.
10 HILDEBRANDT, S. ; TROMBA, A., Mathématiques et formes optimales, Paris, pour la science

diffusion Berlin, 1986, pp.15-131.


RACHET, G., Chefs-Dóeuvre du génie humain, Paris, Readers Digest, 1986.

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Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

Principalement l´architecture de ce monument est très intéressante. Le


Panthéon est un ensemble de formes géométriques, coupole, rectangle, sphère
jusqu'à son décor intérieur. Sa plateforme est un ensemble de dalles carrées
comprenant un cercle. Des colonnes servent à soutenir le poids d'une coupole,
terminée par une ouverture de huit mètres laissant entrer la lumière et donnant
ainsi un éclairage particulier, soit mystérieux.

L'Amphithéâtre flavien (construit entre 70 et 80) connu aussi


sous le nom de Colisée (en latin Colosseum), est un
amphithéâtre de Rome qui pouvait accueillir de 45 000 à
50 000 spectateurs (87 000 selon le Petit Robert). Il forme une
ellipse de 527 m de circonférence, de 188 m de long pour 156 m
de large.

11

Le Panthéon (construit entre 118 et 128) s'inspire des temples grecs adoptant la même disposition. Ses
huit colonnes de façade en font à elles seules un édifice particulier. Sa coupole le rend unique. D'un
diamètre interne de 43 mètres, le Panthéon de Rome est une réussite architecturale dans la répartition du
poids de cette gigantesque coupole qui symbolise le ciel et qui adopte une forme parfaitement
hémisphérique.

12 13

11 Colisée, (2006), Wikipédia, [on line, 25/11/2005], http://fr.wikipedia.org/wiki/Colis%C3%A9e


12 Dolce Roma, (2005), Dolce Rome Apartments, [on line, 08/04/2006],
http://www.dolceroma.it/campo-fiori-map.htm
13 CHASTEL, A., Le grand atlas de l´architecture, France, Encyclopedia universalis, Mondiale,

1981, pp. 172-190.

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Section 3 - Construction de dômes14

L´architecture gréco-romaine présente des voûtes en berceau, des calottes et


des coupoles en pierre. Ceci entraîne les architectes à résoudre un grand
problème de stabilité, surtout dans les églises romanes d´Occident. Les
constructions s’ érigeaient en hauteur, les murs présentaient une multitude de
percements pour faire entrer la lumière.

Les bâtisseurs gothiques se servaient de la géométrie, contrairement à la


conception de l´antiquité qui reposait sur des rapports dimensionnels entre
l´ensemble et les parties. Il s´agit d´une géométrie du compas et de la règle qui
deviennent des outils indispensables à la réalisation des projets. C´est avec la
Renaissance et la coupole de St Maria del Fiore (Brunelleschi) que débute l´ère
des nouvelles idées humanistes.

Les dômes sont souvent construits d´un seul matériau, offrant un grand
volume pour une faible surface, volume proche d´une sphère. Ils permettent
de réaliser des grands espaces autoportants sans piliers internes.

Etant d´une grande rigidité, ils répartissent les forces en tension et


compression le long de la surface, ce qui entraîne une économie de matériaux.
Ces coupoles sont faciles à chauffer et, ne possédant pas de coins, la chaleur
peut se répartir facilement, mais malgré ces avantages, la construction des
dômes n´est ni facile, ni rapide.

15

Dôme du Capitole, Washington DC, 1815-1830, style néoclassique. Le plan d'ensemble fut imaginé par
le Français Pierre Charles L'Enfant.

14 Eglises entre maine et bretagne, [on line, 22/01/2006],


http://kosmos.chezalice.fr/eglises/lexique.htm
CHASTEL, A., Le grand atlas de l´architecture, France, Encyclopedia universalis, Mondiale, 1981,
pp.172-190.
15 Dôme, (2006), Wikipédia, [on line, 10/11/2005],

http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%B4me

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Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

Pour que l’arc reste stable, les pierres sont taillées en forme
de coin. Chaque pierre constitue un voussoir. Une fois
assemblées, elles ne peuvent pas tomber parce que leur partie
supérieure est plus large que leur partie inférieure et qu’elles
se serrent, par leur poids, les unes contre les
autres. Néanmoins les forces mises en jeu sont importantes :
la pierre centrale tend à s’enfoncer comme un coin entre ses
deux voisines en exerçant des poussées latérales. Les pierres
soumises à ces forces tendent à leur tour à pousser leurs
voisines. De proche en proche, les poussées s’additionnent
pour résulter en deux formidables poussées à la base de la
voûte. Les piliers s’écartent, la voûte s’effondre.

Byzance 16

L’architecture de Byzance a commencé principalement à Constantinople, la


ville grecque antique de Byzantium. Elle constitue une réponse aux besoins de
l’orient, c’est-à-dire l’orthodoxie et ses églises.

Ce sont des détails architecturaux qui caractérisent une architecture très


diverse et riche. Elle présente une grande sobriété des lignes, devant son
caractère essentiel. On y trouve des travées reposant sur des piliers surmontés
d´une ou plusieurs successions de coupoles. Selon un schéma très simple, la
coupole repose sur quatre piliers. Par une finalisation en stuc ou plâtre à
l´intérieur, elle offre une multitude d´idées de décoration.

17

Lors de sa construction (532-537), Hagia Sophia était le plus grand


édifice chrétien au monde. La hauteur sous la grande coupole est de 56
mètres. Elle est construite en briques légères et son diamètre initial est
de 38 mètres. Prouesse technique, les dimensions de cette coupole
restèrent insurpassées pendant près de 1000 ans.

16CHASTEl, A., Le grand atlas de l´architecture, France, Encyclopedia universalis, Mondiale, 1981.
Hagia Sophia, (2006), Wikipédia, [on line, 10/11/2005],
http://de.wikipedia.org/wiki/Hagia_Sophia
17Architecture romane, (2006), Wikipédia, [on line, 10/11/2005],

http://fr.wikipedia.org/wiki/Architecture_romane

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La voûte est réalisée en briques brutes. On la retrouve sur des portes, des
ponts, des fenêtres de châteaux ou d´églises.

Architecture romane18

Les constructeurs romans ne s´inspiraient plus de la géométrie grecque pure.


Ils trouvèrent une combinaison de formes simples, les carrés, les rectangles, les
cercles, les triangles, auxquelles ils attachaient des valeurs symboliques.
L´architecture romane remplaçait la charpente en bois par la maçonnerie pour
des grands édifices et ce pour lutter contre les risques d’incendies multiples et
destructions rapides opérées par les envahisseurs.

En comparant la pierre et le bois, la pierre était plus favorable, elle était


inflammable et offrait une résistance à la compression supérieure au bois, mais
elle pesait bien plus. Par conséquent la construction d ´une voûte devenait plus
lourde et son poids réparti sur les murs qui la soutiennent posait une grande
problématique. On préfère désormais des points d’appui solides et résistants et
des espacements moins considérables.

On créait des édifices monumentaux qui produisaient une série d´arcs posés
en diagonale et sur lesquels reposaient quatre triangles de remplissage
indépendants les uns les autres.

19

Le rez-de-chaussée du farinier de l'abbaye ; Le problème majeur que les bâtisseurs de cette époque ont
dû résoudre consiste dans le poids formidable de la voûte en pierre qui couvre la grande nef centrale.

18 CHASTEl, A., Le grand atlas de l´architecture, France, Encyclopedia universalis, Mondiale, 1981.
Architecture romane, (2006), Wikipédia, [on line, 15/11/2005],
http://fr.wikipedia.org/wiki/Architecture_romane
RACHET G., Chefs-Dóeuvre du génie humain, Paris, Readers Digest, 1986.
19 Architecture romane, (2006), Wikipédia, [on line, 10/11/2005],

http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Cluny_farinier_interieur_rdc.jpg

- 11 -
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La voûte la plus simple a la forme d'un demi cylindre et s'appelle "voûte


en berceau". Elle est posée sur le haut des murs et ressemble à un long
volume perdu dans l'ombre, les fenêtres étant situées bien en dessous. Ces
fenêtres sont étroites car la voûte pèse sur toute la longueur des murs, ce
qui interdit de les évider.

20

Les maîtres bâtisseurs romans vont trouver divers moyens pour


contrebalancer la poussée exercée par la voûte, de telle sorte que les édifices
pourront gagner en hauteur.

L’un de ces moyens consiste à opposer une force de contrebutement à la


poussée latérale. Cette force sera transmise par les tribunes aménagées au-
dessus des nefs collatérales. Les demi berceaux (petits arcs de cercle qui
rejoignent la base de la tribune avec la base de l'arc plein cintre) exercent une
force dynamique qui s'oppose à la force d'écartement des murs. Les murs de la
tribune seront percés d'ouvertures qui permettront d'éclairer l'intérieur. Le
triforium désigne la galerie ajourée qui donne sur la nef.

Un autre moyen : la voûte en berceau est consolidée par l'adjonction, à


intervalles réguliers, d'arcs transversaux ou doubleaux. Les bâtisseurs romans
utiliseront également la voûte d'arêtes : deux berceaux qui se croisent à angle
droit. Cette technique permet d'orienter les charges sur les 4 piliers qui
soutiennent les arcs, permettant ainsi de soulager les murs qui peuvent s'ouvrir
davantage pour laisser entrer la lumière.

Un arc est une structure de maçonnerie de forme courbe. Il est dit en plein-
cintre, si la courbe est en forme de demi-cercle ; il est dit brisé si le sommet de la
courbe forme un angle aigu : il peut aussi être surhaussé, en ogive.

Les voûtes sont des ouvrages de maçonnerie qui recouvrent un édifice. La


voûte exerce une charge sur les murs qui la supportent. La force de la charge
s'exerce selon une poussée latérale qui tend à les écarter. À la fin de l'époque
romane, on enrichit le procédé par des nervures qui répartissent mieux encore
les charges vers les piliers ou les colonnes.

- 12 -
Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

21

L´abbaye de Cluny : Au début du XIIe siècle, c'est la plus grande église de la chrétienté. Ce symbole de
l'art roman, fut malheureusement détruit en grande partie au début du XIXe siècle.

Architecture gothique22

Cette architecture se répandait en Europe au milieu du XVI e s. L´architecture


gothique s´identifiait très fort autant qu´ à la philosophie qu´à la technique.
D´une part on rêvait de l´unité et de l ´ordre, d´autre part dominait l ´idée de la
raison et de la volonté divine. Le style gothique était marqué d´un esprit
religieux, comme le témoignent les cathédrales gothiques manifestant le
pouvoir et la grandeur de Dieu.

C´est en effet la recherche de la lumière qui exige la légèreté des structures


gothiques. C´est une évolution des techniques. Allégir le bâtiment ou
l´utilisation nouveau du verre joue un rôle prédominant. Utilisé dans des
surfaces très grandes, le verre permet de diminuer le poids de l´édifice. Les
bâtisseurs arrivent à atteindre des nouvelles dimensions dans leur architecture.

En ce qui concerne la technique, il fallait réfléchir sur la robustesse des arcs en


plein cintre. D´une part, aptes à la construction d´une nef simple munie d´une
voûte en berceau, les arcs ne convenaient pas à la croisée du transept et de la
nef. Aux diagonales de l ´intersection, il en résultait des arcs elliptiques fragiles.

En solution, il fallait réserver la robustesse des arcs en plein cintre aux


diagonales de la croisée, appelée croisée d´ogives.

21 DE BUSSAC, L., Abbaye de cluny, Editions l´instant durable, [on line, 10/04/2006],
http://www.instantdurable.com/ID_Maquettes/religieux/cluny.htm
22 HILDEBRANDT, S. ; TROMBA, A., Mathématiques et formes optimales, Paris,

Pour la science diffusion Berlin, 1986, pp.15-131.


RACHET G., Chefs-Dóeuvre du génie humain, Paris, Readers Digest, 1986.

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Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

La projection orthogonale de cette croisée selon l ´axe de chacune des nefs


donnait une demi ellipse posée dans la hauteur et étant très résistante en son
sommet.

L ´arc brisé et la croisée d´ogives permettaient de canaliser les forces et de les


concentrer sur des piliers. Ainsi le poids de la structure ne posait donc plus sur
des murs, il était concentré sur un chevalet ogive- pilier - arc-boutant. Ce
système de construction étant perfectionné de plus en plus permettait de porter
encore à plus grandes hauteurs des voûtes sur croisée d´ogives.

Voûtes sur croisée d'ogive23


Pour soutenir le poids des voûtes sur croisée d'ogive, on a
utilisé la technique des arcs-boutants. Un arc-boutant est
l'élément d'appui en forme de demi-arc situé à l'extérieur de
l'édifice; il repose sur un contrefort et soutient le mur là où
s'exercent les plus fortes poussées des voûtes sur croisées
d'ogive.
24

La "voûte d’arêtes" permet de résoudre ce problème. Pour comprendre


sa forme, il faut imaginer deux demi cylindres se pénétrant à angle
droit. Dès lors, la voûte s’appuie seulement sur quatre points qu’il
suffit de renforcer .L’ouverture de grande fenêtres est possible sans
mettre en péril la stabilité.

25

23 Deux architectures différentes, (2001), International School of the Peninsula, [on line, 19/08/2005],
http://www2.istp.org/StudentsCorner/StudentCorner2000_2001/College/8th/SiteWebTechno4/S
WMarine/PageWeb/page-agII.html
24 Eglise entre maine et Bretagne, [on line, 20/03/2006],

http://kosmos.chez-alice.fr/eglises/lexique.htm

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Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

Renaissance26

Pendant les derniers siècles du Moyen-Age le style gotique avait été la règle.
En Italie le style de la Renaissance a remplacé le style gothique, qui lui puisait à
la source de l ´Antiquité.

L´apparition des grands architectes, Brunelleschi, Palladio, Alberti ...,


favorisait le développement de ces nouvelles règles. Non seulement, la
mathématique et les règles de proportions définissaient l´équilibre architectural,
la géométrie et la science des nombres en créaient l ´harmonie.

Voulant édifier la coupole, il s’est inspiré du


Panthéon, mais il faut souligner que la réalisation
présente des différences: en effet il y a deux coupoles,
l’une à l’intérieur de l’autre qui forment un extrados
et un intrados. La coupole de cette cathédrale n´est
pas hémisphérique. Par sa forme elle est proche d´une
caténoide, d´où sa résistance.

27

La construction de la coupole de la cathédrale « Santa Maria del fiore » (1423-


1434) a été une des plus grandes entreprises de la Renaissance, et enfin elle est
devenue le symbole de Florence grâce au génie de Brunelleschi.

D’abord, on doit dire que Brunelleschi a été le premier qui a appliqué la


perspective scientifique, la technique qui a permis de représenter les trois
dimensions. Après avoir passé quelques années à Rome pour étudier
l’architecture du Panthéon, il donne naissance au projet de son chef d’oeuvre, la
coupole de la cathédrale.

26 Renaissance, (2006), Wikipédia, [on line, 19/08/2005],


http://fr.wikipedia.org/wiki/Renaissance_%28p%C3%A9riode_historique%29
JJEANDROZ, P., Renaissance italienne, (2005), edelo, [on line, 21/10/2005],
http://www.edelo.net/italie/art.htm
27 CHASTEl, A., Le grand atlas de l´architecture, France, Encyclopedia universalis, Mondiale, 1981,

pp.172-190.

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Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

Brunelleschi avait observé que la couverture du Panthéon était très grande,


mais au même temps très légère, parce qu’on avait utilisé la technique des
caissons et un châssis de tuyaux vides pour rendre la structure plus souple.
Brunelleschi reprend le style gothique plutôt que le style roman, qui était
caractérisé par l’arc en plein cintre.

Ce style de la Renaissance se soumettait à des principes esthétiques


supérieurs, à des concepts abstraits comme la symétrie, les proportions et la
régularité. On y constatait un système d´ordres qui devait présider à toute
création architecturale.

Quelques artisans de cette époque, Brunelleschi par exemple, puisaient leurs


idées des formes antiques. La colonne, l´élément caractéristique de
l´architecture antique était remise à l´honneur. La coupole sur pendentifs et la
voûte en pendentifs constituaient des nouveautés.

28

Section 4 - Développement de l´architecture à base d´ellipse

Baroque29

La nouvelle architecture utilise les éléments anciens : les colonnes, les tours,
les coupoles et les nouveautés, soit les fenêtres elliptiques, œil de bœuf,
frontons brisés….

28 Florence Churches-World guide to Florence, (2000-2005), Copyscap, [on line, 20/08/2005],


http://www.florence.world-guides.com/churches.html
RACHET G., Chefs-Dóeuvre du génie humain, Paris, Readers Digest, 1986.
29 Baroque, (2006), Wikipédia, [on line, 19/08/2005], http://fr.wikipedia.org/wiki/Baroque

CHASTEl, A., Le grand atlas de l´architecture, France, Encyclopedia universalis, Mondiale, 1981.

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Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

Elle se défait des règles classiques étant à la recherche de variété et


d´originalité. Les nouvelles églises sont construites sur un plan central, parfois
elliptique, avec des chapelles et une croisée couverte d´une coupole, ainsi que
des tours de niveaux divers.

Borromini et Berenini, célèbres bâtisseurs de l ´époque associent les formes


du temple grec avec des coupoles. Ils se servent de tours qui changent de forme,
des façades courbes, convexes et concaves.

30

Le Bernin conçoit ensuite la place Saint-Pierre de Rome. La coupole de Michel-Ange n´est pas
hémisphérique.

31

L´église San Ivo del la Sapienza, construit 1642 and 1650, architecte Francesco Borromini.

RACHET G., Chefs-Dóeuvre du génie humain, Paris, Readers Digest, 1986.


GRUBE G-R. ; KUTSCHMAR A., Bauformen, Berlin, Huss-Medien, 2004, pp.40-140.
30 CAMPION, M-D., Saint pierre et le vatican, [on line, 19/08/2005], Académie amiens,

http://www.ac-amiens.fr/etablissements/0601408e/Voyages/Italie/vatican.htm
31 CLEARY, R., S. Ivo della Sapienza, (2001), University of texas at Austin, [on line, 10/09/2005],

http://arch.utexas.edu/AV/ARC318L/glossary/building/ivo.html

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Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

Les éléments qui illustrent le mieux son style sont la coupole et la façade, la
coupole étant ovale et lambrissée, décorée par des dessins géométriques. Dans
l´architecture baroque, l ´accent est mis sur l ´aspect massif et chargé (dômes,
colonnes, effets de peinture…..).

En architecture, en ce qui concerne les intérieurs, le mouvement baroque se


manifestait sans précédent.

32

La construction de l'église baroque St Nicolas à Prague commence en 1673 dans le style baroque, sur
les dessins du célèbre architecte Christophe Dientzenhofer.

L’Art Nouveau33

L´Art Nouveau est un mouvement artistique de la fin du XIXéme et du début


du XXéme siècle. Quand on parle de cet art, on pense à des lignes, spécialement
aux lignes courbes.

Comme le nom “Art Nouveau” fait pressentir, il s´agit d´un style recherchant
du nouveau, contraire aux idées du style classique. Pour la première fois les
architectes ont choisi le fer comme métal très malléable pour réaliser leurs
constructions. L´utilisation de l´acier a également permis l´évolution
architecturale d´immeubles de plus en plus hauts allant jusqu’aux gratte-ciel.

La tour Eiffel par exemple fait preuve d´une certaine légèreté malgré sa masse
et son poids, grâce à des lignes à dentelles ou des lignes courbes.

32 SCRIVAT, M., L'église Baroque St Nicolas à Prague, (2006), Les pages culturelles d'EnkiEa, [on
line, 10/09/2005], http://www.asso-chc.net/article.php3?id_article=116
33 HUSTACHE A., Victor Horta, Maisons de campagne, Bruxelles, Editions du Musée Horta, 1994

GRUBE G-R. ; KUTSCHMAR A., Bauformen, Berlin, Huss-Medien, 2004, pp.10-17.


SEMBACH, K-J., Jugendstil, Cologne, Taschen, 2000, pp.40-140.
CHASTEl, A., Le grand atlas de l´architecture, France, Encyclopedia universalis, Mondiale, 1981,
pp.264-334.

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Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

De toutes les expressions de l’Art Nouveau, la forme « naturaliste »,


caractérisée par ses lignes courbes, l’asymétrie de ses compositions et son
iconographie empruntant à la faune et à la flore, fut la plus marquée. Ces
propositions esthétiques s'affichent dans les rues et sur les façades des
bâtiments publics et privés qui présentent des baies aux lignes adoucies et
souples ainsi que l’emploi de matériaux comme le fer forgé et la céramique.

L´idée principale qui définit ce mouvement architectural est le résultat d´une


pensée rationnelle dont fait preuve surtout E. Viollet-le-Duc. Il évoque deux
principes : la liberté du choix des matériaux et la forme du bâtiment qui sera
adéquate à la technique et à sa fonction. On parle donc d´une architecture
plutôt harmonieuse. 1900 marque le sommet de cet art aux formes inspirées par
la nature et aux courbes. On parle d´une architecture colorée et richement
décorée. Ce style meurt vers 1910.

Victor Horta (1861-1947) ; Maison Tassel


Dans chacune de ses compositions, Horta jouait avec les lignes droites et
courbes, les mariant sans jamais perdre de vue les impératifs de la
construction. Il avait parfaitement compris que la courbe pouvait apporter
attrait, féminité, personnalité et dynamique. Elle offrait une infinie diversité
d'expressions, de nuances et de finesses. Mais il avait aussi bien compris
qu'il fallait en user avec une retenue et une modération extrême.

34

Antoni Gaudi (1852–1926) ; Parc Guell.


Sept biens construits par l’architecte Antoni Gaudí à Barcelone ou à
proximité, témoignent de la contribution créative exceptionnelle de Gaudí au
développement de l’architecture et des techniques de construction à la fin du
XIXe et au début du XXe siècles.
35

Hector Guimard (1867- 1942) ; Castel Béranger


Son vocabulaire stylistique inimitable procède d’un organicisme végétal
particulièrement suggestif, tout en restant résolument sur le versant de
l’abstraction.

36

34SEMBACH, K-J., Jugendstil, Cologne, Taschen, 2000, pp.40-140


35Œuvres d´Antoni Gaudi, Patrimoine mondial, [on line, 11/04/2006],
http://whc.unesco.org/fr/list/320/

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Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

Henry van de Velde (1863-1957) ; Ensemble de salon, vers 1897-1898.


Ces lignes fluides et ondulantes prévalent; elles font penser à des motifs de
plantes.

37

Autres célèbres architectes :

-Gustave Serrurier-Bovy (1858-1910)


-Louis Majorelle (1859-1926)
-Henri Sauvage (1873-1932

Section 5 – Recherche de nouvelles formes architecturales

Le 20 ème siècle38

Après la première guerre mondiale, sous l’influence de grands architectes


comme le Corbusier, l’aspect des constructions se simplifie, rejette toute
ornementation et se diversifie.

Les projets sont démonstratifs, ils proposent des modèles précis,


constructibles.

Ils font appel à une sorte d´éclatement de l´unité formelle du mouvement


donnant accès à des voies multiples. On parle d´objets parfaits, qui se
conjuguent avec l´espace et avec le temps, tandis qu´on reste d´accord sur un
principe, qui est celui du dépouillement.

36 Hector Guimard, (2006), Wikipédia, [on line, 11/04/2006],


http://fr.wikipedia.org/wiki/Hector_Guimard
37 WOLFERS, P., (2001), Art Nouveau & Design, La tribune de l´art, [on line, 11/04/2006],

http://www.latribunedelart.com/Expositions_2005/Art_Nouveau_363.htm
38 FREI, O., Zugbeanspruchte Konstruktionen, Berlin, Ullstein Fachverlag, 1966.

JODIDIO, P., Formes nouvelles, Köln, Taschen, 2001, pp.7-51


CHASTEl, A., Le grand atlas de l´architecture, France, Encyclopedia universalis, Mondiale, 1981,
pp.8-11.

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Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

La forme vise à la création d´un espace signifiant. Par ces recherches les artistes
parviennent à modifier la manière de voir les formes et leurs fonctions. Il s´agit
de créer une autre architecture, de donner aux formes la plus grande liberté
possible.

Les données de l´architecture se sont transformées radicalement. Cela tient en


premier lieu au changement des conditions objectives : réduction du marché,
abandon des grands programmes à l´échelle industrielle.

Aujourd´hui, une nouvelle vague de projets utopiques est apparue.

Le Corbusier avaient cru apporter au mouvement


moderne une correction pour lui assurer un nouvel
avenir.

Ronchamp, Le Corbusier, 1986

39

Felix Candela ; Los Manantiales Restaurant,


Xochimilco, Mexico 1958

Structure en voiles minces , paraboloïde hyperbolique

40

Jeux Olympiques de 1972, Munich ; Frei Otto

Animés par l´idéologie du progrès, Frei Otto imagine les


couvertures des espaces sportifs ; elles sont réalisées en
structures tendues de câbles d´acier, habillées de
polyester transparent.

41

39 WAGNER, (1997), L'Art Sacré au XXe siècle en France, Micromégas, [on line, 09/04/2006],
http://www.en-lorraine.com/micromegas/sommaire.htm
40 School of Architecture, Mc Gill university, [on line, 09/04/2006],

http://www.arch.mcgill.ca/prof/sijpkes/D+C-winter-2005/pavillions_concrete/Page.html

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Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

42

La maison ronde a été réalisée en 1981 dans le Tessin, canton de Sud de la Suisse proche de la frontière
italienne. Mario Botta inscrit un programme d'habitat unifamilial dans une forme géométrique simple et
élémentaire, le cylindre. La construction a un diamètre de 12m environ pour une hauteur totale de 9m. La
façade principale est orientée vers le Sud.

Les espaces intérieurs sont organisés autour d'un axe nord-ouest où prend
place l'escalier reliant les différents niveaux et sur lequel converge un éclairage
zénithal.

Conclusions

L'architecture romane trouva son propre style (simplicité des formes et petites
ouvertures). À l´époque gothique, petit à petit, les formes devinrent plus
élancées et la décoration plus abondante. On construisit des cathédrales
immenses, avec des fenêtres de plus en plus hautes, des arcs pointus au-dessus
des portes et des ouvertures. Les plafonds étaient généralement faits d'une série
d'arcs croisés.

Au fil du temps, les architectes changèrent le style des bâtiments pour


l'adapter à l'époque à laquelle ils vivent. Aujourd'hui, à côté des briques et des
pierres, les constructeurs utilisent de nouveaux matériaux qui ont changé la
façon dont les bâtiments sont construits : il s'agit du béton, de l'acier, du verre et
du plastique. Les architectes dessinent des bureaux, des usines, et des terrains
de sports en utilisant au mieux ces nouveaux matériaux. Les bâtiments sont
plus grands, leurs formes plus simples et, surtout, ils sont construits beaucoup
plus vite.

41 CHASTEl, A., Le grand atlas de l´architecture, France, Encyclopedia universalis, Mondiale, 1981,
pp.336-390.
42 La Maison Ronde de Mario Botta, Audience, [on line, 12/04/2006],

http://audience.cerma.archi.fr/cerma/pageweb/reference/botta/botta1.html

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Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

L´architecture montre la fonction essentielle que l´architecte a attribuée au


bâtiment, ce qui définit l´usage ou le symbole de son oeuvre. L´architecte
contemporain tend à valoriser la statique et l´usage tandis que l´architecte de
l´époque classique valorisait plutôt les fonctions symboliques.

Les courbes mathématiques

Section 6 - Les courbes deux- dimensionnelles43

Pendant de nombreux siècles il a plu aux philosophes de considérer les


mathématiques d´une part comme une vérité par excellence et d´autre part
comme une certitude inébranlable. C´est par Euclide que la géométrie a été
formalisée. Les géométries non euclidiennes ont joué un rôle très important
dans l'histoire de la géométrie et son élaboration.

L'histoire des géométries non-euclidiennes commence avec l'antiquité et les


travaux d'Euclide sur la formalisation de la géométrie. C´est au 3ème siècle av.
J-C qu´Euclide pose les premiers fondements de cette branche des
mathématiques. Dans son oeuvre il fonde la géométrie en posant des
définitions, des principes qu'il nomme demandes et des théories qu'il nomme
notions communes.

L´intension de ce chapitre est de répertorier par démonstrations quelques


propriétés mathématiques remarquables des formes et corps géométriques.

Célèbres mathématiciens :

Premier savant, philosophe mathématicien et physicien connu. Thalès naquit à Milet (située sur la côte
44

méditerranéenne de l'actuelle Turquie) vers 625 avant J.C. Il est considéré comme l'un des " Sept Sages
de la Grèce".

43 LOMBRY, T., La théorie de la rélativité, Mensa, [on line, 17/01/2006],


http://www.astrosurf.com/lombry/relativite-geometrie-noneuclidienne.htm
HILDEBRANDT, S. ; TROMBA, A., Mathématiques et formes optimales, Paris, Pour la science
diffusion Berlin, 1986.
44 VERSPEETEN, A., Thales updated : on hearing lang lang, (2002), Texas Chapbook Press, [on line,

15/08/2005], http://www.texaschapbookpress.com/magellanslog49/onhearinglanglang.htm

- 23 -
Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

45Pythagore (-582 à -490) est un grand philosophe et mathématicien de la Grèce Antique. Il croyait que
la terre était sphérique, que le soleil, la l´une et les planètes avaient chacun leur propre mouvement.

46
La géométrie telle qu'elle est définie par Euclide (-365 à -300) fut considérée pendant des siècles
comme la géométrie et il fut difficile de lui ôter cette prééminence.Le postulat d'Euclide révèle que par un
point pris hors d'une droite il passe une et une seule parallèle à cette droite.

47
Archimède est né à Syracuse (-287 à -212) en Sicile. Fameux travaux sur la mesure du cercle (Pi). Les
plus grandes contributions d'Archimède se retrouvent en géométrie dans lesquelles il anticipe le calcul
intégral, 2000 ans avant Newton et Leibniz. Il travaille également sur le centre de gravité des figures
planes et des solides.

48Apollonius De Perga (-262 à -190), mathématicien et astronome grec, a réaliser un traité complet et
des très beaux résultats sur les sections coniques (intersection d'un plan et d'un cône). Apollonius le
premier, obtient toutes les coniques avec un unique cône, en faisant varier la direction du plan, et, comme
il considère des cônes doubles, il obtient deux branches pour les hyperboles. Il remarque une relation
simple entre la projection d'un point sur un axe de symétrie et la distance à un sommet, ce qui revient à
donner une équation cartésienne de la conique.
49

Pappus d´Alexandrie (290 à 350), étudie la théorie des proportions et classe les constructions
géométriques en trois groupes : celles qui se font avec des droites et des cercles; celles qui utilisent en plus
des sections coniques; celles qui font appel à des courbes. Pappus s'intéresse aux coniques. Il étudie les
propriétés du foyer et des directrices. Il semble qu'Apollonius connaissait déjà ceux-ci pour les coniques à
centre, mais il est certain que Pappus innove pour la parabole.

Comme :

Blaise Pascale (1623 à 1662) : écrit un remarquable essai sur les coniques.

Leonard Euler (1707 à 1783) : Dans un polyèdre, la somme du nombre de sommets S et de faces F est
toujours égale au nombre de côtés

Carl Friedrich Gauss (1777 à 1855) : Il conçoit une géométrie particulière, la géométrie des surfaces
courbes qui devance les géométries non euclidiennes.

Qui vont marquer l'histoire de la science et des mathématiques, en particulier par leur grande rigueur
d'analyse et leur sens de l'expérience.

45 Rub, Y., Pythagore, (2006), Atrium, [on line, 15/08/2005],


http://www.yrub.com/philo/pythagore.htm
46 ARMANO, T., (2006), Seminario Nazionale di Ricerca in Didattica della Matematica, [on line,

17/01/2006], http://www.dm.unito.it/semdidattica/index.php
Euclide, (2006), Wikipédia, [on line, 19/08/2005], http://fr.wikipedia.org/wiki/Euclide
47 DUFRESNEY, D., Qu-est-ce-qu´un nombre ?, Enigma, [on line, 12/04/2006],

http://www.cerimes.fr/e_doc/nombre/archime.htm
48 GENARD, S., (2000), Apollonius De Perga, IREM, [on line, 12/04/2006],

http://www.reunion.iufm.fr/Recherche/IREM/histoire/appolonius_de_perga.htm
49 GENARD, S., (2000), Pappus d'Alexandrie, IREM, [on line, 12/04/2006],

http://www.reunion.iufm.fr/recherche/irem/histoire/pappus_d'alexandrie.htm

- 24 -
Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

Le cercle50

A chaque époque de l ´histoire universelle on a considéré que le cercle est la


figure géométrique parfaite. On lui attribue la particularité d´être « rond « et
ceci surtout dans un espace euclidien. Pour la plupart des gens, de nombreuses
formes plus ou moins régulières sont représentées par la forme d´un cercle : le
soleil, une roue, ...

On parle d´un cercle étant une ellipse dont les foyers sont confondus â son
centre. Le cercle est un cas particulier d´un polyèdre avec une infinité de côtés.
Il est une courbe plane dont tous les points sont à égale distance d´un point
fixe appelé «centre ». Cette distance commune est nommée «rayon».

51

Stonehenge (3050-1500 av. J.-C.) se compose de 4 ensembles concentriques de pierres. L'ensemble


externe est constitué de grands blocs de grès rectangulaires qui forment un cercle de 30 mètres de
diamètre. Ces blocs étaient à l'origine surmontés d'un linteau en pierre qui les joignait en un cercle
continu. A l'intérieur se trouve un deuxième mégalithe constitué de blocs de grès plus petits.

50Cercle, (2006), Wikipédia, [on line, 25/02/2006], http://fr.wikipedia.org/wiki/Cercle


HILDEBRANDT, S. ; TROMBA, A., Mathématiques et formes optimales, Paris,
Pour la science diffusion Berlin, 1986, pp.15-131.
FERRÉOL, R., (2001), Cercle, Anneau des Mathématiques Froncophones, [on line, 20/03/2006],
http://www.mathcurve.com/courbes2d/cercle/cercle.shtml
51 ROSCHER, W-E., (1999), Stonehenge, National geographic Society, [on line, 26/02/2006],

http://www.nationalgeographic.com/xpeditions/activities/04/popup/stonehenge.html

- 25 -
Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

Les spirales52

En sciences mathématiques la spirale se définit comme courbe plane


tournant autour d´un point ou d´un axe central en s´ éloignant et en se
rapprochant selon la manière dont on suit la courbe.

Il existe plusieurs types de spirales à deux dimensions :

La spirale d´Archimède est la trajectoire d´un point se déplaçant


uniformément sur une droite d´un plan. Cette droite tourne elle-même
uniformément autour d´un de ses points. On parle alors d´un centre de
rotation.

La spirale hyperbolique ainsi que la spirale logarithmique possèdent une


branche en spirale, dont la longueur, contrairement à celle de la spirale
logarithmique est infinie.

Il s´agit d´une projection conique plane d´une hélice circulaire. Elle est à comparer avec la perspective
plongeante d´un escalier en colimaçon.

La structure de la spirale d´or représente deux formes connues de la


géométrie :

-La spirale du nombre d´or (phi)


-La spirale de Fibonacci ( qui est composé des arcs de cercles)

52Spirale, (2006), Wikipédia, [on line, 25/02/2006], http://fr.wikipedia.org/wiki/Spirale


FERRÉOL, R., (2001), Spirale, Anneau des Mathématiques Froncophones, [on line, 20/03/2006],
http://www.mathcurve.com/courbes2d/spirale/spirale.shtml
HILDEBRANDT, S. ; TROMBA, A., Mathématiques et formes optimales, Paris,
Pour la science diffusion Berlin, 1986, pp.15-27.
RACHET G., Chefs-Dóeuvre du génie humain, Paris, Readers Digest, 1986.

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Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

«Phi» est une valeur constante, un nombre irrationnel qui n´a pas de solution
arithmétique : les décimales se poursuivent à l ´infini sans se répéter.

Ф = 0,6180333887… la formule : Ф/1 = 1/1+ Ф

On retrouve ce nombre incorporé dans toutes les structures organiques


connues : la disposition des graines du tournesol, la spirale d´un coquillage, la
structure osseuse de l ´être humain...

La proportion « phi » semble être un modèle géométrique de la vie elle –


même. Platon l ´a même appelée « la clé de la physique du cosmos. » Les grecs
trouvaient que le rectangle d´or avait les plus belles proportions.

53

Le mathématicien italien Fibonacci, qui faisait de la recherche sur la


reproduction de lapins, a découvert une séquence de nombres, appelés les
nombres de Fibonacci et caractérisés par le fait que chacun d´entre eux
représente la somme des deux nombres qui le précèdent.

0,1,1,2,3,5,8,13,21,34,55,89,144,233,377...

(0+1=1 ; 1+1=2 ; 1+2=3 ; 2+3=5 ; 3+5=8 ; etc.)

Les nombres des spirales au fond d´une fleur, sur une pomme de pin, sur
l´ananas etc. peuvent être exprimés uniquement par des nombres de Fibonacci.

Exemple : Si le nombre des spirales du fond d´une fleur est 34 dans un sens,
le nombre des spirales dans l´autre sens doit être 21 ou 55.

53Spirale, (2006), Wikipédia, [on line, 25/02/2006], http://fr.wikipedia.org/wiki/Spirale


FERRÉOL, R., (2001), Spirale, Anneau des Mathématiques Froncophones, [on line, 20/03/2006],
http://www.mathcurve.com/courbes2d/spirale/spirale.shtml

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Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

Les nombres de Fibonacci ont une propriété très intéressante.


Lorsqu´on divise en séquence un nombre par le nombre qui le
précède, on obtient deux nombres qui sont très proches l´un de
l´autre. C´est ce qu ´on appelle « la proportion dorée » ou « le
nombre d´or «. Il s´agit d´un nombre irrationnel, on ne l ´atteint
jamais avec exactitude.

233/377 = 0,6180371…

377/610 = 0,6180327…

La spirale a toujours été d’un grand intérêt pour les mathématiciens, d´une
part parce que le nombre d´or et la spirale sont indissociables et que d´autre
part cette spirale est devenue un emblème universel de la vie. Les courbes de la
spirale sont toujours les mêmes et la forme principale ne varie jamais. En
mathématiques aucune autre forme ne possède une telle propriété.

L´ellipse54

Cette forme géométrique est souvent confondue avec l’ovale. L´ovale, qu´on
a inventé au XIX s., se dit de toute courbe plane fermée imitant l’ellipse,
composée de quatre arcs de cercle qui se raccordent et dont la forme rappelle
un peu celle d’un oeuf. On le trouve souvent dans les décores de l´art nouveau.

Contrairement à l ´ellipse, les formes ovales ou ovoïdes ont un centre de


symétrie, mais pas d´équation mathématique. Il faut les définir par des
segments. Quant à l’ellipse, il s’agit d’une courbe plane convexe fermée,
possédant deux axes de symétrie, et dont chaque point est tel que la somme de
ses distances à deux points fixes, appelés « foyers » est constante. Cette courbe
fait partie de la famille des coniques.

Ellipse, (2006), Wikipédia, [on line, 25/02/2006], http://de.wikipedia.org/wiki/Ellipse


54

FERRÉOL, R., (2001), Ellipse, Anneau des Mathématiques Froncophones, [on line, 20/03/2006],
http://www.mathcurve.com/courbes2d/ellipse/ellipse.shtml
Conique, (2006), Wikipédia, [on line, 25/02/2006], http://fr.wikipedia.org/wiki/Conique

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Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

Apollonius de Perge étudie et nomme tous les trois types des coniques :

L´ ellipse, la parabole, l'hyperbole.

Il décrit leur construction à partir d'un cône de révolution coupé par un plan.

55

Elle est obtenue par l´intersection d´un plan avec un cône de révolution. Si on regarde un cercle en
perspective on aperçoit une ellipse, le cercle lui-même étant un cas particulier d´ellipse.

En observant les planètes et les astres, on remarque que les trajectoires de ces
corps tournent en forme d´ellipse autour d´une autre planète ou d´une étoile.

On retrouve cette propriété dans l ´optique illusionniste, moyennant des


miroirs elliptiques ou dans certains instruments optiques. Dans ce cas un
rayon lumineux passant par un des foyers, étant réfléchi, passe par un autre
foyer.

Les 2 sphères inscrites dans le cône et tangentes au plan de


l'ellipse le sont aux foyers de celle-ci, et les plans des cercles de
contact coupent le plan de l'ellipse en deux directrices.

56

55 Présentation classique des coniques, Collège de Maisonneuve, [on line, 09/04/2006],


http://math.cmaisonneuve.qc.ca/plantagne/Maple/Coniques_Web/Les_sections_coniques2.html
56 Ellipse, (2006), Wikipédia, [on line, 25/02/2006], http://de.wikipedia.org/wiki/Ellipse

FERRÉOL, R., (2001), Ellipse, Anneau des Mathématiques Froncophones, [on line, 20/03/2006],
http://www.mathcurve.com/courbes2d/ellipse/ellipse.shtml

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Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

Une des propriétés de l’ellipse est aussi nommée « propriété de réflexivité «.


Elle s´explique en se servant de la tangente en un point de l ´ellipse. Un son ou
un rayon lumineux sont émis d´un des foyers et seront réfléchis sur un autre
foyer.

Dans le métro, deux personnes situées aux


deux foyers de la voûte elliptique peuvent
converser d'un quai à l'autre sans déranger les
autres.

Les stations de métro, où les sons se propagent d´un quai à l ´autre sont d´une
forme elliptique, de même dans des galeries à échos dont le plafond des pièces
est en forme d´une ellipse.

La parabole57

La parabole est un type de courbe dont les nombreuses propriétés


géométriques ont intéressé les mathématiciens dès l ´Antiquité.

La sphère inscrite dans le cône et tangente au plan de la parabole l'est au foyer de la parabole, et le plan
du cercle de contact coupe le plan de la parabole en la directrice.

Conique, (2006), Wikipédia, [on line, 25/02/2006], http://fr.wikipedia.org/wiki/Conique


57
Parabole, (2006), Wikipédia, [on line, 15/01/2006], http://fr.wikipedia.org/wiki/Parabole
FERRÉOL, R., (2001), Parabole, Anneau des Mathématiques Froncophones, [on line, 15/01/2006],
http://www.mathcurve.com/courbes2d/parabole/parabole.shtml

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Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

Les paraboles font également partie de la famille des coniques. Il s´agit de


courbes qui se forment par l ´intersection d´un cône de révolution avec un plan.

58 59

Hans poelzig , Markthalle Breslau Santiago Calatrava

La parabole est obtenue lorsque le plan est parallèle ´une des génératrices du cône.

Une parabole peut être considérée comme une ellipse dont un des foyers est
repoussé à l ´infini. Tous les rayons lumineux provenant du foyer forment
ainsi, après réflexion sur la parabole, un faisceau de rayons parallèles.

Inversement un faisceau de rayons parallèles provenant d´une source très


éloignée (par exemple le soleil) arrivera sur le miroir selon un faisceau
parallèle. Ainsi on obtient un miroir parabolique à trois dimensions qui
concentre dans son foyer tous les rayons parallèles à son axe. La courbe de la
parabole étant très proche du caténaire trouve énormément d´application aux
constructions de tous genres.

L´hyperbole 60

Elle est une figure géométrique de la famille des cônes. On l ´obtient en


prenant l ´intersection d´un cône de révolution et d´un plan. Elle est constituée
de deux branches disjointes.

58 Tabibito´s osteuropa-seiten, Tabibito, [on line, 15/01/2006],


http://www.tabibito.de/vostok/wroclaw.shtml
59 TZONIS, A., Santiago Calatrava, la poétique du mouvement, Paris, Flammarion, 2005, p.p166-

206.
60 Hyperbole, (2006), Wikipédia, [on line, 15/01/2006], http://en.wikipedia.org/wiki/Hyperbole

FERRÉOL, R., (2001), Hyperbole, Anneau des Mathématiques Froncophones, [on line,
15/01/2006], http://www.mathcurve.com/courbes2d/hyperbole/hyperbole.shtml

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Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

Les sphères inscrites dans le cône et tangentes au plan de l'hyperbole le sont aux foyers de celle-ci, et les
plans des cercles de contact coupent le plan de l'hyperbole en les 2 directrices.

La trace d'un cône de lumière sur un mur a un contour hyperbolique, si elle est non limitée.

La sinusoïde61

La sinusoïde est la trajectoire d'un mouvement composé d'un mouvement


sinusoïdal (c'est-à-dire le projeté sur une droite d'un mouvement circulaire
uniforme) et d'un mouvement de translation uniforme :

62
Lorsqu'on associe à un nombre réel quelconque le sinus de l'angle
dont la mesure, dans le système circulaire, est ce nombre, on définit
ainsi une fonction circulaire appelée fonction sinus. Dans la nature
la sinusoïde est la courbe des toutes les ondes : de la lumière, du
son, etc.

61Fonction trigonométrique, (2006), Wikipédia, [on line, 15/01/2006],


http://fr.wikipedia.org/wiki/Fonction_trigonom%C3%A9trique
FERRÉOL, R., (2001), Sinusoïde, Anneau des Mathématiques Froncophones, [on line,
15/01/2006], http://www.mathcurve.com/courbes2d/sinusoid/sinusoid.shtml
62Sinus d´un angle, [on line, 15/01/2006], http://pages.infinit.net/ppat2000/lexique/S/sinus.htm

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Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

Entrepôt Ernsting, Santiago Calatrava

La façade ondoyante ne sont pas de


simples unités fonctionnelles : elles
autorisent une métamorphose de
l´enveloppe architecturale, la métaphore
d´un corps habillé en mouvement. On
peut voir la façade comme un rideau ou
une robe, dissimule ou révèle les
activités de l´édifice.

63

Les courbes tridimensionnelles64

L´hélice65

66 67

L'escalier dessiné par Leonardo da Vinci (1452-1519) à Chambord. L'escalier à double hélice permet
d´organiser la circulation du château. Ses deux entrées permettent à deux personnes de monter et
descendre sans jamais se croiser.

63 TZONIS, A., Santiago Calatrava, la poétique du mouvement, Paris, Flammarion, 2005, pp.30-
66.
64 HILDEBRANDT, S. ; TROMBA, A., Mathématiques et formes optimales, Paris,

Pour la science diffusion Berlin, 1986, pp.27-131.


65 FERRÉOL, R., (2001), Hélice conique, Anneau des Mathématiques Froncophones, [on line,

25/01/2006], http://www.mathcurve.com/courbes3d/heliceconic/heliceconic.shtml
66 CHARBONNEAU, L., (2004), La Renaissance, Uqam, [on line, 25/01/2006],

http://www.math.uqam.ca/_charbonneau/GRMS04/RepresentRenaissance.htm
67 ALSINA, C., (2000), Around the helice, [on line, 05/02/2006], http://www.upc.es/ea-

smi/personal/claudi/web3d/english/ehelix_eix.htm

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Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

L'hélice conique peut être définie comme une hélice tracée sur un cône de
révolution. Il s´agit d´une courbe faisant un angle constant avec l’axe du cône,
c'est-à-dire une courbe faisant un angle constant avec les méridiennes, ce qui
n'est pas une géodésique du cône.

Les 4 dragons entrelacés de la bourse de Copenhague.

Les surfaces courbes68

Etudiée particulièrement en France (Monge) et en Allemagne (Gauss) la


théorie des surfaces relève de la géométrie différentielle dans l ´étude des
formes et des courbures.

Il n´est pas facile de définir une surface. On peut la concevoir en tant que bord
d´un objet ou en tant que frontière entre l´intérieur et l ´extérieur de cet objet.
On parle d´une surface de révolution s´il y a une rotation d´une courbe appelée
génératrice, autour d´une droite fixe, appelée axe de révolution.

Pour représenter une surface il faut un minimum de points, ceci étant très
complexe. Si on désire modifier une surface, il faut pouvoir le faire en modifiant
un minimum de points caractéristiques. En général on définit les surfaces par
un réseau de courbes croisées.

L´exemple le plus simple de surface est le plan. Pour la construction d´une


structure plane en fer, la conception ne parait pas compliquée. Il suffit d´avoir
deux réseaux de droites orthogonales.

68HILDEBRANDT, S. ; TROMBA, A., Mathématiques et formes optimales, Paris, Pour la science


diffusion Berlin, 1986, pp.53-79.

- 34 -
Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

Mais il y a un manque de rigidité. Pour faire tenir dans une construction des
poutrelles entre elles, il est nécessaire de se servir de ferraillage courbe. Pour
cette raison on s´intéresse d´avantage aux surfaces admettant deux réseaux de
droites génératrices.

La sphère69

La forme sphérique a toujours été admirée. Elle est un volume apprécié par
les ingénieurs et architectes. Une sphère est une surface à trois dimensions dont
tous les points sont situés à une même distance d´un point appelé « centre « .La
valeur de cette distance commune au centre est appelée « le rayon « .

Une sphère est aussi nommée surface formée par la rotation d´un cercle
autour de son diamètre.

Premier dôme géodésique construit par Walter Bauersfeld en 1922 ; structures étudiées par l'architecte
Richard Buckminster Fuller dans les années 1940 ainsi que par les biologistes M. Goldberg, D. Caspar, et
A. Klug en 1962. La sphère se définit de deux façons:

-Une sphère est un solide constitué de points de l'espace tous à la même distance d'un point appelé
centre de la sphère. Cette distance est le rayon de la sphère.
-Une sphère est un solide de révolution engendré par la rotation d'un demi-cercle de centre O et de
diamètre [AB] autour de (AB). Si, au lieu d'un demi-cercle, nous utilisons un demi disque, le solide
ainsi engendré est une boule. Le point O est le centre de la sphère (ou de la boule) et [AB] en est un
diamètre.

69HILDEBRANDT, S. ; TROMBA, A., Mathématiques et formes optimales, Paris,


Pour la science diffusion Berlin, 1986, pp.53-79.
RACHET G., Chefs-Dóeuvre du génie humain, Paris, Readers Digest, 1986.
GRUBE G-R. ; KUTSCHMAR, A., Bauformen, Berlin, Huss-Medien, 2004, pp.18-76.
JODIDIO, P., Formes nouvelles, Köln, Taschen, 2001, pp.143-179.
FERRÉOL, R., (2001), Dôme géodésique, Anneau des Mathématiques Froncophones, [on line,
25/01/2006], http://www.mathcurve.com/polyedres/geode/geode.shtml
FREI, O., Natürliche Konstruktionen, Stuttgart, Deutsche Verlags-Anstalt, 1982, pp.5-52 .

- 35 -
Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

La sphère a la plus petite aire parmi les surfaces renfermant un volume


donné. Elle renferme le volume le plus élevé parmi les surfaces d´une aire
donnée. Dans la nature, les sphères sont présentes. Les gouttes d´eau par
exemple sont des sphères car la tension superficielle essaie de minimiser l ´aire.

70

Richard Buckminster Fuller (12 juillet, 1895 - 1er juillet, 1983) était un architecte, designer,
américain, créateur entre autres du concept du dome géodésique. On désigne par dômes géodésiques les
polyèdres.Inscriptibles à faces triangulaires. Le dôme géodésique a été utilisé entre autres pour le pavillon
des États-Unis à l'exposition internationale de 1967 à Montréal et y siège maintenant la Biosphère.

Une section plane d'une sphère est obtenue en coupant la sphère à l'aide d'un
plan. La section d'une sphère par un plan passant par le centre de la sphère est
un cercle de même centre et même rayon que la sphère. Ce cercle est appelé
grand cercle. Il existe une infinité de plans passant par le centre de la sphère.
Par conséquence il existe une infinité de grands cercles pour une sphère
donnée.

Nous pouvons réaliser une sphère à l'aide de matériaux souples et


déformables, ou en assemblant des petits morceaux de plan (facettes) comme
pour un ballon de football.

Pier Luigi Nervi, est un architecte et ingénieur italien


né en 1891 à Sondrio dont les créations, notamment
dans le domaine du béton armé, lui ont permis de
résoudre de manière esthétique des valeurs
architectoniques. Palais des Sports, Rome.

71

70
Richard Buckminster Fuller, (2006), Wikipédia, [on line, 23/02/2006],
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fonction_trigonom%C3%A9trique
71 CHASTEl, A., Le grand atlas de l´architecture, France, Encyclopedia universalis, Mondiale, 1981,

pp.264-334.

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Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

L´opéra de Sidney (1956-73), architecte danois Jørn


Utzon.

Le projet était cependant ambitieux pour les moyens


technologiques disponibles à l'époque, et l'architecte
dut travailler deux années pour résoudre les
difficultés techniques

72

Le cylindre73

Il est une surface définie par une droite, appelée génératrice, passant par un
point variable décrivant une courbe plane fermée (courbe directrice) et gardant
une direction fixe. On parle aussi de surfaces cylindriques.

Le cylindre est comparable à un cône dont le sommet est rejeté à l ´infini. Si on


coupe un cylindre par deux plans parallèles et si ces plans sont
perpendiculaires à la droite génératrice, on parle d´un cylindre droit.

La distance qui sépare les deux plans parallèles s´appelle « hauteur » et la


surface limitée par la courbe directrice s´appelle la « base « du cylindre.

74

Voici la "pièce maîtresse" du Temple du Ciel (Pékin, 1421) : la Salle de la Prière. Il s´agit d´un bâtiment
surmonté d'un triple toit et soutenu par 28 colonnes.

72 Australia, (2006), Icra, [on line, 08/02/2006], http://www.gakei.com/aus/aus.htm


73 CHASTEl, A., Le grand atlas de l´architecture, France, Encyclopedia universalis, Mondiale, 1981,
pp.264-334.
FERRÉOL, R., (2001), Cylindre, Anneau des Mathématiques Froncophones, [on line, 10/02/2006],
http://www.mathcurve.com/surfaces/cylindrederevolution/cylindrederevolution.shtml
74 Le temple du Ciel Tiantan, [on line, 25/02/2006],

http://chinatravels.free.fr/2000/beijing/fr/tiantan.html

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Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

Le cône75

Le cône droit (ou cône de révolution) est un solide de révolution.

Une face de base : disque (ou cercle) dont le centre O est sur l'axe de
révolution (axe autour duquel tourne le profil ou génératrice) et de rayon R. La
section d'un cône droit par un plan passant par l'axe de symétrie (SO) du cône,
est un triangle isocèle de sommet principal, le sommet S du cône et dont la base
principale a pour longueur le diamètre de la base du cône.

La section d'un cône droit par un plan parallèle à l'axe de symétrie est une
surface limitée par une corde du disque de base et un arc d'une courbe appelée
hyperbole.

Le tore76

Un tore est la surface engendrée par la rotation d'un cercle C de rayon r


autour d'une droite située dans son plan, mais ne passant pas par son centre.

La forme du tore dépend de la distance R du centre du cercle à l'axe de la rotation.

75 Cône, (2006), Wikipédia, [on line, 25/02/2006],


http://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%B4ne_%28g%C3%A9om%C3%A9trie%29
FERRÉOL, R., (2001), Cône, Anneau des Mathématiques Froncophones, [on line, 25/02/2006],
http://www.mathcurve.com/surfaces/cone/cone.shtml
76 Tore, (2006), Wikipédia, [on line, 05/03/2006], http://fr.wikipedia.org/wiki/Tore

FERRÉOL, R., (2001), Tore, Anneau des Mathématiques Froncophones, [on line, 05/03/2006],
http://www.mathcurve.com/surfaces/tore/tore.shtml

- 38 -
Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

Le tore est la surface engendrée par la révolution d'un cercle autour d'une
droite de son plan. C'est donc un tube de diamètre constant à esprit d´un
cercle.

77

L'Allianz Arena surnommée le "Schlauchboot" (canot pneumatique) en raison de son aspect, est le
nom d'un stade de football au nord de Munich.

Architectes : Pierre de Meuron ; Jacques Herzog

L´ellipsoïde78

L'ellipsoïde admet un centre et au moins trois plans de symétrie.


L'intersection d'un ellipsoïde avec un plan est une ellipse, un point ou
l'ensemble vide.

Dans le cas très particulier où a = b = c, la surface est une sphère de rayon a.

Dans le cas où seuls deux paramètres sont égaux, l'ellipsoïde peut être
engendré par la rotation d'une ellipse autour d'un de ses axes. Il s'agit d'un
ellipsoïde de révolution, qu'on retrouve sous forme de miroirs elliptiques dans
les projecteurs de cinéma.

77Allianz Arena secures itself with SimonsVoss, (2006), AMG, [on line, 05/03/2006],
http://www.ameinfo.com/64449.html
78Ellipsoïde, (2006), Wikipédia, [on line, 05/03/2006],

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ellipso%C3%AFde
FERRÉOL, R., (2001), Tore, Anneau des Mathématiques Froncophones, [on line, 05/03/2006],
http://www.mathcurve.com/surfaces/ellipsoid/ellipsoid.shtml

- 39 -
Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

Les sections planes de l'ellipsoïde sont des ellipses, qui sont semblables quand les plans sont parallèles.

En mathématiques, un ellipsoïde est une surface du second degré de l'espace euclidien à trois
dimensions. Il fait donc partie des quadriques, avec pour caractéristique principale de ne pas posséder de
point à l'infini.

Hyperboloïde d´une nappe79

Pour obtenir un hyperboloïde il suffit de tordre un cylindre en faisant tourner


les deux cercles qui le limitent dans des sens opposés.

79Hyperboloïde, (2006), Wikipédia, [on line, 12/03/2006],


http://fr.wikipedia.org/wiki/Hyperbolo%C3%AFde
FERRÉOL, R., (2001), Hyperboloïde à une nappe, Anneau des Mathématiques Froncophones, [on
line, 12/03/2006], http://www.mathcurve.com/surfaces/hyperboloid/hyperboloid1.shtml

- 40 -
Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

On réalise donc une portion d'hyperboloïde de révolution en tendant des élastiques entre deux tiges
circulaires.

L´hyperboloïde à une nappe peut être engendrée par deux réseaux de droites
différents. Ceci est le cas, si on fait tourner les cercles dans des sens inverses,
obtenant la même surface, les droites du cylindre auraient été déplacées
autrement. Ceci donne deux réseaux de génératrices. Cette surface est nommée
hyperboloïde du fait qu´une hyperbole puisse tourner autour de son axe.

Pour l'hyperboloïde à une nappe, l'existence de ces génératrices assure en architecture la rigidité du
solide permettant d'utiliser cette forme pour des châteaux d'eau ou des tours de refroidissement.

Les surfaces de translation80

Une surface de translation est une surface qui est réunion de courbes translatées les unes des autres.

80FERRÉOL, R., (2001), Surfaces de translation, Anneau des Mathématiques Froncophones, [on
line, 12/03/2006], http://www.mathcurve.com/surfaces/translation/translation.shtml

- 41 -
Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

Il s´agit d´une surface qui est le résultat de la translation d´une courbe le long
d´une autre courbe. Cette définition est symétrique en ce sens que la translation
de la deuxième génératrice le long de la première donne la même surface.

Les surfaces développables81

Une forme développable est par ex. un cylindre, résultant du cintrage d´une
feuille de papier pour faire coïncider deux des bords paralléles. Si les bords ne
sont pas parallèles on obtien un cône.

Les lignes droites se nomment les génératrices. Une surface développable est
une surface que l´on peut rouler sur un plan, sans glisser. Le contact se fait le
long d´une droite, comme pour un cylindre ou un cône.

L´hélicoïde82

Colonne torse : cercle générateur horizontal (perpendiculaire à l'axe).

Une surface hélicoïde est une surface qui s´appuie sur une hélice et sur un
axe. C´est la seule surface obtenue par le déplacement d´une droite dans
l´espace autour d´un axe. Il existe une hélicoide développable.

83
Basilic St-Pierre à Rome.
Colonnes de Bernini au centre.

Musée Guggenheim (1951-1959) à New-


York., Aarchitecte, Franck Lloyd Wight.
84

81 FERRÉOL, R., (2001), Surface développable, Anneau des Mathématiques Froncophones, [on line,
12/03/2006], http://www.mathcurve.com/surfaces/developpable/developpable.shtml
82FERRÉOL, R., (2001), hélicoïde cerclé, Anneau des Mathématiques Froncophones, [on line,

12/03/2006], http://www.mathcurve.com/surfaces/helicoidcercle/helicoidcercle.shtml
83 La Basiliea di San pietro, (2006), Activitaly srl Roma, [on line, 12/03/2006],

http://www.vic-bigorre.com/retable_vic/panneau_central.html
83 STONE, B-E., (2006), U.S. History 1865 to present, [on line, 12/03/2006],

http://www.activitaly.it/monument/san_pietro_roma.htm

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Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

Le conoïde85

Un conoïde est une surface réglée dont les génératrices restent parallèles à un
plan, appelé plan directeur du conoïde tout en rencontrant une droite, appelée
axe du conoïde. Une courbe tracée sur le conoïde et rencontrant toutes les
génératrices s'appelle une directrice du conoïde ; il existe un unique conoïde
d'axe, de plan directeur et de directrice donnés.

On désigne parfois par surface conoïdale une surface réglée ayant deux
directrices rectilignes : le conoïde est alors le cas où l'une de ces directrices est à
l'infini.

L'image par une homographie d'une surface conoïdale (donc en particulier d'un conoïde) est une
surface conoïdale. Le berlingot est un exemple de telle surface.

Le caténoïde86

Le caténoïde est la surface de révolution engendrée par la rotation d'une


chaînette autour de sa base.

85 FERRÉOL, R., (2001), conoïde, Anneau des Mathématiques Froncophones, [on line, 12/03/2006],
http://www.mathcurve.com/surfaces/conoid/conoid.shtml
conoïde, (2006), Wikipédia, [on line, 12/03/2006], http://fr.wikipedia.org/wiki/Cono%C3%AFde
86 Caténoïde, (2006), Wikipédia, [on line, 12/03/2006],

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9no%C3%AFde
FERRÉOL, R., (2001), caténoïde, Anneau des Mathématiques Froncophones, [on line, 12/03/2006],
http://www.mathcurve.com/surfaces/catenoid/catenoid.shtml

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Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

L´adaptation de la courbe avec le temps

Les avantages des courbes définies mathématiquement87

Les connaissances techniques et l´observation de la nature mènent l´architecte


à réfléchir en premier lieu sur l´utilité de la construction courbée, soulignant sa
forme et une économie de moyens et de matériaux. Les oeuvres architecturales
dégageant des espaces maximum.

Souvant on revient à la forme la plus simple au point de vue mathématique :


la sphère. C´est ces la caténaire, la forme qui a comme propriété de répartir les
forces et les tensions qui s´exercent sur la construction de manière très efficace
et économique.

Les formes mathématiques sont faciles à calculer en étude de la statique, et


sont depuis là imaginables dans une réalisation constructive.

88

L’édifice de Gehry (Musée Guggenheim, Bilbao : 1993-1997) se présente comme une grande sculpture,
une silhouette singulière formée de matériaux surprenants. Sous une apparance chaotique suscitée par le
contraste fragmenté de volumes aux formes régulières recouverts de pierre, de formes courbes revêtues de
titane et de grands murs de verre, l’édifice s’articule autour d’un axe central, l’atrium, espace
monumental vide couronné d’une coupole métalique vitrée à son zénith, laissant pénétrer, ainsi qu’à
travers des murs vitrés, une lumière qui inonde l’ensemble. Tout autour de cet espace vide, un système de
passerelles courbes, d’ascenseurs vitrés et de tours d’escalier mettent en relation 19 galeries où se
combinent espaces classiques aux formes rectangulaires et espaces aux formes et proportions particulières.
Cette variété et richesse des espaces octroie au musée une exceptionnelle versatilité.

87 FREI, O., Natürliche Konstruktionen, Stuttgart, Deutsche Verlags-Anstalt, 1982., pp.29-97.


RACHET G., Chefs-Dóeuvre du génie humain, Paris, Readers Digest, 1986.
JODIDIO, P., Formes nouvelles, Köln, Taschen, 2001, pp.179-227.
88 Le musée Guggenheim Bilbao, Metropoli, [on line, 09/04/2006],

http://www.bm30.es/proyectos/gugge_fr.html

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Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

Comme déjà mentionné, l´architecture réunit des procédés ainsi que des
connaissances scientifiques et techniques qui interviennent dans la conception
et la réalisation des édifices. C´est par ces acquits que le terme « construction «
prend racine et fait partie intégrante de l ´architecture.

Toute construction affronte des problèmes de statique ainsi que l´emploi des
matériaux bien choisi pour supporter pressions et tensions qui s´exercent dans
chaque bâtiment. A l’époque les architectes tiraient leur savoir des expériences
et de l ´intuition. Les architectes actuels disposent d´importantes connaissances,
grâce aux progrès scientifiques et techniques.

Santiago Calatrava89

L´intuition et les expériences permettent, d´après les connaissances physiques


et architecturales, d´examiner des structures en mouvement, de déceler les
forces qui les soutiennent et de percevoir l´énergie qu´elles retiennent.

L´architecte sculpteur Santiago Calatrava précise ces idées surtout dans le


choix de la matière de construction. Ses constructions associent mouvement et
forme.

Etant à la recherche d´une forme optimale, Calatrava essaie de réduire les


édifices tridimensionnels jusqu´à les réduire à deux dimensions voire même à
une seule. Il défie les lois de la gravité en étirant les structures métalliques. Il
relie les tiges au moyen de jointures flexibles permettant au polyèdre de bouger
dans son ensemble en se pliant ou en se dépliant. Si les tiges changent de
position, elles dessinent dans l ´espace des courbes et des surfaces complexes.

En intégrant un mouvement multiforme dans une forme unique, Calatrava


permet un rapprochement entre l ´esthétique sculpturale et la considération
pragmatique de l ´être humain.

Il voit dans le mouvement un objectif prioritaire. Comprendre le monde, non


comme un objet statique et clos, mais comme un univers d´infinies possibilités.
Le mouvement lui permet de redéfinir et de raviver des formes statiques. Il
impose ainsi des normes durables tant pour les composants structurels que

TZONIS, A., Santiago Calatrava, la poétique du mouvement, Paris, Flammarion, 2005.


JODIDIO, P., Formes nouvelles, Köln, Taschen, 2001, pp184-185.

- 45 -
Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

pour les différentes catégories architecturales. Calatrava est obsédé par la forme
et le mouvement.

Par son raisonnement il prétend que pour bâtir une communauté il faut
instaurer un dialogue entre les auteurs de la conception et tous ceux qui
apprécient leur environnement.

90

La nouvelle gare de Liège Guillemins est un monumental dôme de verre et d’acier de 200 m de long qui
couvre les voies et la nouvelle infrastructure essentiellement réalisée en béton blanc. Elle accueille
notamment les TGV sur la ligne Paris-Köln. Tous les bétons apparents sont en béton blanc. De très
nombreuses surfaces sont courbes et/ou gauches. Ces contraintes constituent des défis d’étude, de dessin
et de réalisation.

L´homme et ses besoins – du point de vue philosophique et esthétique91

Dans l ´histoire des sciences les mathématiques se sont très rapidement


tournés vers une science exacte. Soit par nombres ou par formes géométriques,
elles définissent leurs propriétés à partir de règles de logique irréfutables, ainsi
que le raisonnement qui s´en déduit.

La vérité mathématique est à la fois formelle et matérielle dans sa réalisation


architecturale. Cette connaissance de vérité formelle et de vérité matérielle était
valable pendant de nombreux siècles. L´assimilation entre « mathématiques » et
« vérités » va leur accorder une place importante et un rôle privilégié dans
l´évolution future.

Elle a ouvert de nouvelles voies de recherches et a donné de nouvelles


perspectives à la pensée humaine. En Europe l´art s´est développé en fonction
d´une structure historique dans laquelle l´homme agit en toute conscience.

90
LOZE, P., (2005) Gare ferroviaire de Liège-Guillemins, [on line, 10/04/2006],
http://www.greisch.com/projet/gare_ferroviaire_liege_guillemins-fr.html#
DERU, J-L., (2005) Gare ferroviaire de Liège-Guillemins, [on line, 10/04/2006],
http://www.greisch.com/projet/gare_ferroviaire_liege_guillemins-fr.html#
91 COUSIN, J., L´espace vivant, Paris, éditions du moniteur, 1980.

BACHELARD, G., La poétique de l´espace, Paris, Presse universitaires de France, 1992.

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Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

L´art est considéré comme une action volontaire, comme un processus


conscient.

Depuis les origines archaïques de l ´architecture l ´être humain a recherché la


forme spatiale organique qui, avec les nouvelles possibilités techniques et
technologiques, s´épanouit dans l´architecture.

Conclusions et expériences personnelles92

En examinant les architectures contemporaines on constate de plus en plus


l`absence de l ´angle droit. Il est vrai que les nouveaux matériaux de
construction se prêtent plus facilement à toutes les fantaisies du constructeur.

L ´architecte Delhez étant l´auteur d´une idée qui n´est pas toujours facile à
réaliser mais qui est appelé à répondre à un tout, arrive à assembler toute la
problématique de l ´architecture pour en tirer une solution unique,
techniquement correcte, pratique et esthétique.

Etant créateur il travaille dans un concept à esprit organique qui est le résultat
d´une réflexion personnelle et spirituelle. Il s´agit d´une démarche formelle qui
puise son inspiration dans la nature.

Les formes utilisées sont donc fluides, arrondies, enveloppantes. Le bâtiment


vit en relation avec son milieu. Cet organisme est réel, vital et naturel.

Les constructions de l ´architecte Yves Delhez se différencient très fort de la


normalisation. Son désir est d´être très proche de la nature et de la reproduire
dans son oeuvre. Il s´agit d´une sorte d´architecture universelle, spontanée où
l´osmose consiste dans la dualité terre-ciel et où la métamorphose rend ces deux
éléments opposés parfaitement complémentaires. Pour lui, l ´architecture est
utilitaire.

Une maison doit être avant tout fonctionnelle et complètement individuelle


pour offrir une qualité de vie conforme aux goûts de ses occupants.

JODIDIO, P., Formes nouvelles, Köln, Taschen, 2001, pp.7-51.


92

SEMBACH, K-J., Jugendstil, Cologne, Taschen, 2000, pp.72-80.

- 47 -
Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

L´architecture d´Yves Delhez n´est pas toujours bien acceptée et loin d´être
comprise car notre regard et notre pensée attendent de l ´homme qu’il bâtisse
d´une manière usuelle et fiable. Selon Yves Delhez l´organisation des espaces
intérieurs est le résultat de multiples réflexions procédant une logique
fonctionnelle rigoureuse et où le dialogue entre utilisateur et architecte joue un
rôle très important

Résumé93

On peut se demander :

« Vers quelle direction l ´architecture d´aujourd´hui tend – elle ? «

Il semble exister une certaine corrélation entre un environnement physique


donné et les réactions et le comportement d´un individu ou d´un groupe de
personnages. Cette relation, étant fluide et relativement variable est contraire au
bâtiment qui lui, par nature est plutôt rigide.

Pour l´être humain il existe une structure qui lui permet de se représenter :
son propre corps. Il est essentiel pour l ´homme de prendre possession de
l´espace, de le maîtriser. Notre corps nous enseigne à inclure l´espace dans
notre existence.

Comment faire pour ne pas l´entraver ?

Dans un endroit calme, notre espace personnel devient celui de l ´endroit. Il


existe une identification entre notre espace personnel et l´espace géométrique
de la chambre qui nous entoure. Nous sommes amenés à penser que l´espace
est contenu en nous et fait partie de notre univers psychique.

WEINAND, Y., New_modeling, Lausanne, Presse polytechnique et universitaires romandes,


9393

2004, pp.8-12.
JODIDIO, P., Formes nouvelles, Köln, Taschen, 2001, pp.179-227.
FREI, O., Zugbeanspruchte Konstruktionen, Berlin, Ullstein Fachverlag, 1966.
MIMRAM, M., Structures et formes, Nancy, Dunod, 1983, pp.5-7.

*HANSEL, A., (2002), the blue blog, archives,Vocation2005, [on line, 17/04/2006],
http://alison.knitsmiths.us/cat_vacation_2005.html

- 48 -
Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

Cette réflexion sur les lignes courbes devient de plus en plus intéressante.
L´évolution architecturale tend vers une complexité ou la courbe joue un rôle
prédominant. L´esthétique de la courbe joue un rôle très important concernant
beaucoup de constructions anciennes et récentes. Cette complexité fait
interaction des fonctions d´une autre manière.

Nous sommes obligés de corriger notre vue et nos idées et de découvrir de


nouvelles aptitudes, permettant à l´homme de trouver son bien – être.

L´approche sera différente pour un architecte d´intérieur. Il devra s´adapter à


des nouvelles tendances et il sera à la recherche des avantages concernant ces
nouvelles apparitions pour l´espace intérieur.

Pour que nous percevions les choses, il faut que nous les vivions !

Il est clair et certain que l ´art contemporain fait éclater les formes. Les
nouvelles technologies permettent à l´architecte de s´approcher à des formes
originales, mathématiquement définies. Les facteurs qui influencent l´art de
construire sont nombreux. Certains, comme l´informatique sont si puissants et
vont continuer à transformer les formes et les fonctions de l´architecture à un
rythme accéléré au cours des années à venir.

Les tendances récentes déterminent une approche prenant compte des


influences et des contraintes économiques. Elles permettent de mieux
comprendre la situation contemporaine et celle de l ´avenir.

L´accent s´est déplacé du produit vers son processus. Il est passé des formes
aux relations entre formes et leurs utilisateurs. Ce déplacement modifiera notre
interprétation de l ´architecture du passé et il va changer la façon dont nous
contemplerons la nouvelle.
* Reichstag, Norman Foster, Berlin.

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Les lignes et les surfaces courbes en architecture___________________________ Patrick MEYER

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-Ouvrages-

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