Machines - Thermiques Chap 4
Machines - Thermiques Chap 4
Machines - Thermiques Chap 4
Dr Hamidou TANGARA
Professeur vacataire
Table des matières
1 Outils Mathématiques 3
2.2 Travail W : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1
TABLE DES MATIÈRES TABLE DES MATIÈRES
3.4 Irréversibilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
3.7.1 L’enthalpie H . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
4.6.1 Description . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
4.6.2 Modélisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
4.8 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
2
Généralités
Le mot thermodynamique est d’origine grec. Il est composé de deux parties : ≪ thermo ≫ qui
signifie chaleur et ≪ dynamique ≫ qui signifie travail ou mouvement. Le mot composé veut dire
mouvement produit à partir de la chaleur. La thermodynamique est apparue en tant que science
à partir du XVIII siècle avec la découverte de la machine à vapeur. Son but est d’étudier les
chaleur...etc).
théorique.
complété plus tard (en 1848) par W. THOMSON et R. CLAUSIUS (en 1850).
J. JOULE en 1845.
1
TABLE DES MATIÈRES TABLE DES MATIÈRES
2
Chapitre 1
Outils Mathématiques
Soit une fonction f(x) à une seule variable x : La dérivée de f est f’ définit par :
Soit :
′ ∂f
df(x) = f (x)dx =⇒ df(x) = dx (1.2)
∂x
Pour une fonction f(x,y) à deux variables x et y, la différentielle de f est définie par :
∂f ∂f
df(x, y) = dx + dy (1.4)
∂x y ∂y x
∂f
∂x y : est la dérivée partielle de f par rapport à x pour y constant.
∂f
∂y x : est la dérivée partielle de f par rapport à y pour x constant.
3
1.2. Exercices d’applications sur les dérivées partielles Chapitre 1. Outils Mathématiques
f(x, y) = 7x2 + y3 + x + 10
∂f
= 14x + 1
∂x y
∂f
= 3y2
∂y x
Exercice 1 :
Soit f une fonction d’état définit à partir des trois variables d’états P, V, T d’un système tel
que f(P,V,T)=0.
∂V ∂T
=1
∂T P ∂V P
∂V ∂P
=1
∂P T ∂V T
∂T ∂P
=1
∂P V ∂T V
∂T ∂P ∂V
= −1
∂P V ∂V T ∂T P
Solution :
∂V ∂V
dV = dT + dP
∂T P ∂P T
∂T ∂T
dT = dV + dP
∂V P ∂P V
∂P ∂P
dP = dT + dV
∂T V ∂V T
4
Chapitre 1. Outils Mathématiques 1.2. Exercices d’applications sur les dérivées partielles
A P = Cte =⇒ dP = 0, donc :
∂V dV ∂V
dV = dT =⇒ =
∂T P dT ∂T P
∂T dT ∂T
dT = dV =⇒ =
∂V P dV ∂V P
dV dT ∂V ∂T
× = 1 =⇒ × =1
dT dV ∂T P ∂V P
A T = Cte =⇒ dT = 0, donc :
∂V dV ∂V
dV = dP =⇒ =
∂P T dP ∂P T
∂P dP ∂P
dP = dV =⇒ =
∂V T dV ∂V T
dV dP ∂V ∂P
× = 1 =⇒ × =1
dP dV ∂P T ∂V T
A V = Cte =⇒ dV = 0, donc :
∂T dT ∂T
dT = dP =⇒ =
∂P V dP ∂P V
∂P dP ∂P
dP = dT =⇒ = (1.5)
∂T V dT ∂T V
dT dP ∂T ∂P
× = 1 =⇒ × =1
dP dT ∂P V ∂T V
A V = Cte =⇒ dV = 0, donc :
∂V ∂V ∂V ∂V
V = Cte =⇒ dT + dP = 0 =⇒ dT = − dP
∂T P ∂P T ∂T P ∂P T
∂V dT 1 ∂V dT ∂P
=⇒ = − ∂P =⇒ = −1
∂T P dP ∂V T
∂T P dP V ∂V T
dT ∂T
De (1.5), on a l’égalité : dP V = ∂P V
∂V dV ∂P ∂V ∂V ∂P
= −1 ⇐⇒ = −1
∂T P dT V ∂V T ∂T P ∂T V ∂V T
Exercice 2 :
5
1.2. Exercices d’applications sur les dérivées partielles Chapitre 1. Outils Mathématiques
2. Application : on donne α = V1 ∂V 1 ∂P 1 ∂V
∂T P ;β = P ∂T V ;χ = − V ∂P T
1
(a) Montrer que αβ/χ = P
Solution :
1.
∂f ∂f ∂f
f(x, y, z) = 0 =⇒ df(x, y, z) = dx + dy + dz = 0
∂x ∂y ∂z
∂f
∂f ∂f dy
z = Cte =⇒ dz = 0 =⇒ df(x, y, z) = dx + dy = 0 =⇒ = − ∂x
∂x ∂y dx z ∂f
∂y
(1.6)
∂y ∂y
y = y(x, z) =⇒ dy = dx + dz
∂x ∂z
(1.7)
∂y dy ∂y
z = Cte =⇒ dz = 0 =⇒ dy = dx =⇒ =
∂x dx z ∂x z
De (1.6) et (1.7), on a :
∂f
∂y
= − ∂x (1.8)
∂x z ∂f
∂y
De même :
∂f
∂x ∂z
=− ∂f
(1.9)
∂z y ∂x
∂f
∂z ∂y
=− ∂f
(1.10)
∂y x ∂z
De l’équation (1.8), on a :
∂f
∂f
∂y ∂x ∂x ∂y ∂y ∂x
= − =⇒ =− ∂f
=⇒ × =1 (1.11)
∂x z ∂f ∂y z ∂x
∂x z ∂y z
∂y
En multipliant les relations (1.7), (1.8) et (1.9) on aura la deuxième identité de Reech :
∂y ∂x ∂z
× × = −1 (1.12)
∂x z ∂z y ∂y x
6
Chapitre 1. Outils Mathématiques 1.2. Exercices d’applications sur les dérivées partielles
1 ∂V
2. (a) α = V ∂T P : Coefficient de dilation isobare.
1 ∂P
β= P ∂T V : Coefficient d’augmentation de pression isochore.
χ = − V1 ∂V
∂P T : Coefficient de compressibilité isotherme.
1 ∂V 1 ∂P
∂T P × P ∂T V
α×β V 1 ∂V ∂V ∂P 1
= =− = (1.13)
− V1 ∂V
χ ∂P T
P ∂T P ∂T V ∂V T P
nR nR ∂V1 nR nR 1
PV = nRT =⇒ V = T =⇒ =⇒ α0 = = = =
P
P P ∂TV P nRT T
(1.14)
nR ∂P nR 1 nR nR 1
PV = nRT =⇒ P = T =⇒ = =⇒ β0 = = =
V ∂T V V P V nRT T
(1.15)
nR ∂V nRT nRT PV 1
PV = nRT =⇒ V = T =⇒ = − 2 =⇒ χ0 = = =
P ∂P T P VP2 VP2 P
(1.16)
nRT ∂V nR
P(V − nb) = nRT =⇒ V = + nb =⇒ =
P ∂T P P
(1.17)
1 ∂V 1 nR P(V − nb)
=⇒ α = = =
V ∂T P V P PVT
Finally, on aura :
(V − nb)
α= (1.18)
VT
7
Chapitre 2
1er principe de la
thermodynamique
Au cours d’une transformation d’un système fermé d’un état initial à un état final, son
énergie interne est conservée et sa variation égale à la quantité d’énergie échangée avec
Un système thermodynamique S est une zone qui effectue ou non des échanges de matière
Une grandeur intensive est définie localement. Elle est indépendante de la géométrie du
Une grandeur extensive est définie sur la totalité du système. Elle est additive lors de la
8
Chapitre 2. 1er principe de la thermodynamique 2.2. Travail W :
Remarque :
(a) Par convention, on compte positivement une grandeur reçue par le système et négativement
(c) Il existe des grandeurs qui ne sont ni intensives, ni extensives. Par exemple, le produit
de deux grandeurs extensives ou une fonction non linéaire d’une grandeur extensive.
2.2 Travail W :
relation suivante :
δW = −Pext dV (2.1)
Où δW est le travail élémentaire et Pext est la pression du milieu extérieur pour une
Zf
δWirrév = −Pext dV =⇒ Wirrév = − Pext dV = −Pext (Vf − Vi ) = −Pext ∆V (2.2)
i
δQ = Cv dT + ldV (2.4)
L’équation (2.4) est l’expression de la chaleur échangée avec le milieu extérieur en fonction
des variables T et V avec CV capacité calorifique molaire à volume constant [J.mol−1 K−1 ]
9
2.4. Variation d’énergie interne Chapitre 2. 1er principe de la thermodynamique
∂P
la chaleur latente [J.m−3 ]
et l = T ∂T V
δQ = Cp dT + hdP (2.5)
L’équation (2.5) est l’expression de la chaleur échangée avec le milieu extérieur en fonc-
h = −T ∂V −3
∂T P la chaleur latente [J.m ]
L’équation (2.6) est l’expression de la chaleur échangée avec le milieu extérieur en fonction
∂T
des variables V et P avec η = CP ∂V P
est un coefficient sans nom attribué, grandeur
Remarque :
En première approximation, les corps incompressibles, les solides et les liquides ont un
δQ = MCdT (2.7)
A tout système fermé est associée une fonction d’état U appelée énergie interne. Au cours
d’une transformation d’un état initial à un état final, la variation d’énergie interne est
donnée par :
∆U = W + Q (2.8)
10
Chapitre 2. 1er principe de la thermodynamique 2.5. Transformations réversibles
Comme :
V = Cte =⇒ dV = 0 =⇒ dU = CV dT
∆U = CV ∆T (2.10)
Pour une transformation élémentaire dans laquelle les états, initial et final, sont très
proches :
dU = δW + δQ
Pour un système isolé, il n’y a pas d’échange d’énergie avec le milieu extérieur (ni travail
mécanique ni chaleur). Par conséquent, l’énergie interne d’un système isolé est conservée :
dU = 0
Pour le cas d’un système ouvert, il faut prendre en considération le transfert de matière
dU = δW + δQ + dUmatière
constante (isobare) et à volume constant (isochore) d’un gaz parfait. Elle s’exprime selon :
nR nRγ
CP − CV = nR, avec CV = , CP = (2.11)
γ−1 γ−1
Les différentes transformations discutées dans cette section concernent le cas d’un gaz
parfait.
Zf
δWisochore réversible = − PdV = 0 (2.12)
i
11
2.5. Transformations réversibles Chapitre 2. 1er principe de la thermodynamique
δQ = CV dT + ldV
V = Cte, CV = Cte =⇒ dV = 0 =⇒ δQ = CV dT
Zf
δWisobare réversible = − PdV = −P (Vf − Vi ) (2.14)
i
δQ = CP dT + hdP
P = Cte, CP = Cte =⇒ dP = 0 =⇒ δQ = CP dT
Zf
δWisotherme réversible = − PdV (2.16)
i
Zf
nRT dV
PV = nRT =⇒ P = =⇒ Wisotherme reversible = − nRT
V i V
Vf
=⇒ Wisotherme reversible = −nRT ln (2.17)
Vi
Pi
=⇒ Wisotherme reversible = −nRT ln
Pf
∂P
δQ = CV dT + ldV avec l=T
∂T V
12
Chapitre 2. 1er principe de la thermodynamique 2.5. Transformations réversibles
∂P nR ∂P nR PV
PV = nRT =⇒ = =⇒ l = T =T = =P
∂T V V ∂T V V V
dU = δQ + δW = CV dT + PdV − PdV = CV dT
∆U = CV ∆T = 0 =⇒ Q = −W (2.18)
Vf
Q = nRT ln (2.19)
Vi
Où :
PVγ = P0 V0γ
Zf
Wadiabatique reversible = − PdV P = P0 V0γ V−γ (2.23)
i
Zf f
1
Wadiabatique reversible = − P= P0 V0γ V−γ dV = −P0 V0γ V−γ+1 (2.24)
i −γ + 1 i
δQadiabatique = 0 (2.27)
∆U = CV ∆T = Q + W
(2.28)
Q = 0 =⇒ W = CV ∆T
13
2.5. Transformations réversibles Chapitre 2. 1er principe de la thermodynamique
14
Chapitre 2. 1er principe de la thermodynamique 2.6. Exercices d’application
Exercice 1 :
Un morceau de glace de masse M = 500 g, pris à -10°C, reçoit une quantité de chaleur p =175J/s,
Figure 2.2
Sachant que la pression est maintenue constante et que les pertes thermiques sont négligeables :
3. Évaluer les chaleurs massiques de chacune des phases ainsi que la chaleur molaire de la
vapeur d’eau.
Solution :
égale à 100°C.
15
2.6. Exercices d’application Chapitre 2. 1er principe de la thermodynamique
149°C.
p × ∆t
p × ∆t = MLf =⇒ Lf =
M
A.N :
175 × (16 − 1) × 60
Lf = = 315 kJ/kg
0.5
p × ∆t
p × ∆t = MLV =⇒ LV =
M
A.N :
3. Les chaleurs massiques de chacune des phases ainsi que la chaleur molaire :
p × ∆t
p × ∆t = MCP ∆T =⇒ CP =
M∆T
A.N :
175 × 1 × 60
CP = = 2.1 kJ/kg.K
0.5 × (0 − (−10))
p × ∆t
p × ∆t = MCP ∆T =⇒ CP =
M∆T
16
Chapitre 2. 1er principe de la thermodynamique 2.6. Exercices d’application
A.N :
p × ∆t
p × ∆t = MCP ∆T =⇒ CP =
M∆T
A.N :
p × ∆t p × ∆t
CP = =
M∆T n × M × ∆T
p × ∆t
CP × M = , MH2 O = 2MH + MO
n × ∆T
A.N :
Exercice 2 :
1. Quel volume d’eau à T0 = 15°C faut-il y verser pour obtenir de l’eau à la température
T0 = 30°C ?
3. Dans le récipient contenant 10 l d’eau à 60°C, on plonge une résistance R = 600Ω par-
17
2.6. Exercices d’application Chapitre 2. 1er principe de la thermodynamique
(b) Une fois que l’ébullition est atteinte, combien de temps faudra-t-il pour vaporiser
1/2 l d’eau ?
Les pertes sont supposées négligeables et la pression, maintenue constante, est égale à 1 atm.
On donne : CPe = 4.18 kJ/kg.K, LV = 2260 kJ/kg, Lf = 334 kJ/kg, CPg = 2.09 kJ/kg.K
Solution :
1. Schématisation du problème
Figure 2.3
P P
Les pertes sont négligeables ⇐⇒ système isolé ⇐⇒ Qrecue + Qcédée = 0
2. Schématisation du problème
! ! !
La quantité de chaleur La quantité de La quantité de chaleur
+ + =0
fournie par l’eau chaude chaleur de fusion d’échauffement de la glace
ρe Ve CPe Ti − Mg LF + Mg CPg TF
Tf =
ρe Ve CPe + Mg CPg
18
Chapitre 2. 1er principe de la thermodynamique 2.6. Exercices d’application
Figure 2.4
1 × 10 × 4.18 × 103 × (60 + 273) − 0.8 × 334 × 103 + 0.8 × 2090 × (0 + 273)
Tf =
1 × 10 × 4.18 × 103 + 0.8 × 2090
Tf = 324.5 K = 51.5°C
3. Schématisation du problème
Figure 2.5
19
2.6. Exercices d’application Chapitre 2. 1er principe de la thermodynamique
ρe Ve CPe (Tf − Ti )
RI2 ∆t = ρe Ve CPe (Tf − Ti ) =⇒ ∆t =
RI2
1 × 10 × 4.18 × 103 (373 − 333)
=⇒ ∆t = = 1935 s
600 × (1.2)2
(b) Une fois l’ébullition est atteinte, le temps nécessaire pour l’évaporation :
Figure 2.6
! !
La quantité de chaleur La quantité de chaleur nécéssaire
=
dégagée par éffect Joule d’évaporation
ρe Ve LV
RI2 ∆t = ρe Ve LV =⇒ ∆t =
RI2
1 × 0.5 × 2260 × 103
=⇒ ∆t = = 1307 s = 21.7 mn
600 × (1.2)2
Exercice 3 :
Une mole de gaz parfait monoatomique se trouve dans l’état(P0 , V0 , T0 ). Au cours d’une trans-
3RT0
formation réversible, il reçoit une quantité de chaleur donnée par :Q = 2
On rappelle que la quantité de chaleur reçue d’un gaz considéré au cours d’une transformation
20
Chapitre 2. 1er principe de la thermodynamique 2.6. Exercices d’application
Solution :
Figure 2.7
1. Transformation isotherme :
Le calcul de V1 :
T = Cte, n = 1 =⇒ PV = RT0
3 5
δQ = RdT + PdV = RdT − VdP et T = Cte =⇒ dT = 0
2 2
=⇒ δQ = PdV = −VdP
Où :
Z
∆U = CV ∆T = W + Q = 0 =⇒ Q = −W = Pext dV
Z
(Transformation réversible =⇒ Pext = Pint = P) ⇐⇒ Q = PdV
Z Z V1
dV V1 3RT0
Q = PdV = RT0 =⇒ Q = RT0 ln =
V0 V V 0 2
V1 3
=⇒ ln = =⇒ V1 = V0 e3/2
V0 2
Le calcul de P1 :
P0 V0
P1 V1 = P0 V0 =⇒ P1 = =⇒ P1 = P0 e−3/2
V1
2. Transformation isochore :
21
2.6. Exercices d’application Chapitre 2. 1er principe de la thermodynamique
Le calcul de la température :
P R
V = Cte, n = 1 =⇒ =
T V0
3 5
δQ = RdT + PdV = RdT − VdP et V = Cte =⇒ dV = 0
2 2
3 3 3
=⇒ δQ = RdT =⇒ Q = R (T1 − T0 ) = RT0
2 2 2
=⇒ T1 = 2T0
Le calcul de la pression :
P1 R RT0
= =⇒ P1 V0 = RT1 =⇒ P1 = 2 = 2P0
T1 V0 V0
3. Transformation isobare
V R
P = Cte, n = 1 =⇒ =
T P0
3 5
δQ = RdT + PdV = RdT − VdP et P = Cte =⇒ dP = 0
2 2
5 5 3
=⇒ δQ = RdT =⇒ Q = R (T1 − T0 ) = RT0
2 2 2
8
=⇒ T1 = T0
5
Le calcul du volume :
V1 R RT1 8
= =⇒ V1 = =⇒ V1 = V0
T1 P0 P0 5
Exercice 4 :
On considère une masse m d’azote, considéré comme gaz parfait, dans les conditions normales
2. Après avoir été ramené à l’état A, le gaz est comprimé de façon adiabatique et réversible
′
jusqu’à la pression PB = PB (état B’). Calculer le travail reçu par le gaz.
3. Représenter dans le diagramme (P,V) les transformations (AB) et (AB’) et calculer les
4. Partant du point A, le gaz est comprimé de façon isotherme réversible jusqu’à la pression
22
Chapitre 2. 1er principe de la thermodynamique 2.6. Exercices d’application
Solution :
1. Schématisation du problème
Figure 2.8
PA VA P 0 V0
PA VB = PB VB =⇒ VB = =⇒ VB =
PB 10P0
V0
VB =
10
Travail W :
Z VB Z VB Z VB
dV VA
δW = − PdV = −nRT0 =⇒ W = nRT0 ln = nRT0 ln 10
VA VA VA V VB
Q = −W = −nRT0 ln 10
2. Schématisation du problème
23
2.6. Exercices d’application Chapitre 2. 1er principe de la thermodynamique
Figure 2.9
Le calcul du travail W :
!
Compression adiabatique
=⇒ ( ∆U = nCV (TB ′ − TA ) = W + Q = W + 0 )
réversible
γ
γ γ VB ′ PA P0 1 V0
PA VA = PB ′ VB ′ =⇒ = = = =⇒ VB ′ = 1/γ
VA PB ′ 10P0 10 10
PB ′ VB ′
PB ′ VB ′ = nRTB ′ =⇒ TB ′ =
nR
10P0 10V1/γ
0
nR
=⇒ TB ′ =
P0 10V0
=⇒ TB ′ = × 1/γ
nR 10
γ−1
TB ′ = T0 × 10 γ
γ−1
γ−1
W = ∆U = nCV T0 × 10 γ − T0 = nCV 10 γ − 1
3.
V0 V0
A (P0 , V0 , T0 ) , B 10P0 , , T0 , B 10P0 , 1/γ , TC
10 10
Transformation isotherme de A et B :
!
Transformation
=⇒ ( PV = nRT0 )
isotherme
nRT0
PV = nRT0 =⇒ P =
V
24
Chapitre 2. 1er principe de la thermodynamique 2.6. Exercices d’application
La pente au point A :
nRT0 ∂P dP nRT0
P= =⇒ = =−
V ∂V T dV T V2
0 nRT
dP nRT0 V0 P0
=⇒ =− 2 =− =−
dV V=V0 V0 V0 V0
dP P0
=−
dV V=V0 V0
La pente au point A :
P0 Vγ
dP
P0 V0γ V−γ = −γ γ+10
P= =⇒
dV V=V0 V
P0 V0γ
= −γ
V0γ V0
P0
= −γ
V0
dP P0
= −γ
dV V=V0 V0
isotherme.
4. Schématisation du problème
Isotherme réversible adiabatique
A(P0 , V0 , T0 ) −−−−−−−−−−−−→ B(10P0 , VB , T0 )−−−−−−−→ B(P0 , VC , TC )
PA VA P 0 V0 V0
PB VB = PA VA =⇒ VB = = =
PB 10P0 10
V0
VB =
10
25
2.6. Exercices d’application Chapitre 2. 1er principe de la thermodynamique
VC γ PB
γ γ 10P0
PB VB = PC VC =⇒ = = = 10
VB PC P0
VC
=⇒ = (10)1/γ
VB
V0
=⇒ VC = (10)1/γ
10
1−γ
=⇒ VC = V0 (10) γ = 2V0
1−γ
C P0 , V0 (10) γ , TC
1−γ
PC VC P0 V0 (10) γ
(Gaz parfait) =⇒ PC VC = nRTC =⇒ TC = = P0 V0
nR T 0
1−γ
=⇒ TC = T0 (10) γ
26
Chapitre 2. 1er principe de la thermodynamique 2.6. Exercices d’application
Exercice 5 :
Un cylindre en position verticale, fermé par un piston de masse négligeable, mobile sans frotte-
ment, contient n moles d’un gaz parfait dont le rapport γ = CP /CV est constant. Initialement
le gaz se trouve dans l’état A(P0 , V0 , T0 ). Les parois du cylindre sont perméables à la chaleur.
Préciser les paramètres d’état du gaz à la fin de chaque transformation. Évaluer le travail, la
quantité de chaleur reçus par le gaz ainsi que la variation de son énergie interne en fonction
de P0 et V0 entre l’état d’équilibre initial et l’état d’équilibre final au cours de chacune des
transformations suivantes :
1. Partant de l’état A, on place sur le piston une masse M qui comprime le gaz jusqu’à un
3. Partant de l’état A, on place progressivement sur le piston des masses infiniment petites
4. Partant de l’état B’, on enlève progressivement les masses. Soit C’ l’état d’équilibre final.
Solution :
1. Schématisation du problème
Mg
PB = P0 +
S
P B VB P B VB 1 Mg
PB VB = nRTB =⇒ TB = = T0 =⇒ TB = P0 + T0
nR P0 V0 2P0 S
PA VA P0 V0
PA VA = nRTA =⇒ nR = =
TA T0
27
2.6. Exercices d’application Chapitre 2. 1er principe de la thermodynamique
Comme les parois du cylindre sont perméables à la chaleur, dans ce cas il y a un équilibre
thermique :
1
(Un équilibre thermique est vérifié) ⇐⇒ TB = PB T0 = T0 ⇐⇒ (PB = 2P0 )
2P0
Z V0 /2
V0
δW = −Pext dV =⇒ W = −2P0 dV = −2P0 − V0 = P0 V0
V0 2
W = P 0 V0
∆U = nCV (TB − TA )= W + Q = 0 =⇒ W = −Q
2.
Figure 2.13
V
2P0 20
nRTC
( gaz parfait ) ⇐⇒ VC = PC ⇐⇒VC = T0
= V0
TC
PC
Z V2
V0
δW = −Pext dV =⇒ W = −P0 dV = −P0 V0 − = −P0 V0 /2
V0 /2 2
WB→C = P0 V0 /2
∆U = nCV (TC − TB ) = W + Q = 0 =⇒ Q = −W = P0 V0 /2
28
Chapitre 2. 1er principe de la thermodynamique 2.6. Exercices d’application
nRT0
PV = nRT0 =⇒ P =
V
nRT0 V0
(Equilibre mécanique) =⇒ (PB = 2P0 ) =⇒ VB = =
PB 2
Z V0 /2 Z V0 /2 V0
dV
δW = −Pext dV =⇒ W = − PdV =− nRT0 = −nRT0 ln 2 = nRT0 ln 2
V0 V0 V V0
WB→C = nRT0 ln 2
!
∆U = 0 =⇒ WA→B = −QA→C
( Transformation isotherme ) ⇐⇒
QA→C = −nRT0 ln 2
nRT0
PV = nRT0 =⇒ P =
V
nRT0
(Equilibre mécanique) =⇒ (PC ′ = P0 ) =⇒ VC ′ = = V0
PC ′
Z V0 Z V0
dV V0
δW = −Pext dV =⇒ W = − PdV =− nRT0 = −nRT0 ln V0 = nRT0 ln 2
V0 /2 V0 /2 V 2
WB ′ →C ′ = nRT0 ln 2
!
∆U = 0 =⇒ WB ′ →C ′ = −QB ′ →C ′
( Transformation isotherme ) ⇐⇒
QB ′ →C ′ = −nRT0 ln 2
29
Chapitre 3
Pour toute transformation thermodynamique évoluant d’un état initial i à un état final f, il existe
une fonction d’état extensive appelée entropie. Le deuxième principe est un principe d’évolution.
dU = TdS − PdV
Cette fonction mesure le manque d’information, et ne peut qu’augmenter pour un système isolé.
∆Ssystème = Séchangé
30
Chapitre 3. 2ème principe de la thermodynamique 3.1. Système fermé
La variation d’entropie au cours d’une transformation élémentaire quelconque est donnée par :
δQextérieur
dSsystème = + δSgénéré (3.2)
Textérieur
δQextérieur
Textérieur : variation d’entropie d’échange entre le système et le milieu extérieur
δSgénéré ̸= dSgénéré
δSgénéré = 0 si la transformation est réversible
δSgénéré ≥ 0 =⇒
δSgénéré > 0 si la transformation est irréversible
δQextérieur
dSsystème = + δSgénéré , δSgénéré > 0
Textérieur
Z2 Z2 Z2
δQextérieur
dSsystème = + δSgénéré (3.3)
1 1 Textérieur 1
Z2 Z2
δQextérieur
∆Ssystème = + δSgénéré
1 Textérieur 1
R2
Le terme 1 δSgénéré est difficile à calculer directement. Donc, il faut le calculer indirectement :
Z2 Z2
δQextérieur
δSgénéré = ∆Ssystème − (3.4)
1 1 Textérieur
31
3.3. Application du 2ème principe à un système isolé 3. 2ème principe de la thermodynamique
Chapitre
Z2
δSgénéré < 0 =⇒ transformation impossible
1
Z2
δSgénéré > 0 =⇒ transformation irréversible
1
Z2
δSgénéré = 0 =⇒ transformation réversible
1
δQextérieur
dSsystème = + δSgénéré (3.5)
Textérieur
système isolé (Q=0)⇐⇒ dSsystème isolé = δSgénéré = dSgénéré
R2 (3.6)
système isolé (Q=0)⇐⇒ ∆Ssystème isolé = 1 δSgénéré = ∆Ssystème isolé
∆S système isolé >0 =⇒ transformation est irréversible
∆Ssystème isolé ≥ 0 (3.7)
∆Ssystème isolé = 0 =⇒ transformation réversible
3.4 Irréversibilité
En thermodynamique, la notion d’évolution réversible est une évolution du système pour laquelle
aucune entropie n’est produite. Par opposition, tous les autres phénomènes sont dits irréversibles
Expérience 1 :
Figure 3.1
Sur la figure (3.1), un récipient est divisé en deux compartiments A et B de deux volumes
32
Chapitre 3. 2ème principe de la thermodynamique 3.5. Entropie statistique
égaux et de deux températures différentes. Les deux compartiments sont séparés par une cloison
perméable à la chaleur. L’ensemble est isolé. La cause d’irréversibilité est que la température
Expérience 2 :
Figure 3.2
Sur la figure (3.2), un récipient est divisé en deux compartiments A et B de deux volumes égaux
et de deux pressions différentes. Les deux compartiments sont séparés par une paroi mobile. La
Figure 3.3
Dans l’expérience illustrée sur la figure (3.3), on a une solution où on verse de la grenadine. Au
cours du temps, on a une migration des particules. On sait que les particules ne vont pas être
regrouper une fois qu’elles soient mélangées avec le reste. Finalement, la cause d’irréversibilité
L’interprétation en terme statistique de l’entropie, qu’a donné Boltzmann, est une mesure de
désordre.
S = kB log(Ω) (3.8)
33
3.6. Exemples d’applications Chapitre 3. 2ème principe de la thermodynamique
Avec :
kB : constante de Boltzmann,
Exemple 1 :
Le mélange de deux gaz parfaits A et B de deux volumes égaux. A l’état initial, le gaz A est à
Figure 3.4
dU = TdS − PdV
(3.9)
dU P
On deduit: dU = TdS − PdV =⇒ dS = + dV
T T
D’autre part on a :
dUA P
dSA = + dVA (3.11)
T T
! !
Comme les parois sont indéformables D’après le premier principe
⇐⇒
et le transfert thermique est nul ∆U = ∆UA + ∆UB = 0
34
Chapitre 3. 2ème principe de la thermodynamique 3.6. Exemples d’applications
A l’equilibre thermodynamique on a :
P nR dV
PV = nRT =⇒ = =⇒ dSA = nR
T V V
Zf Zf (3.12)
dV dV VA + VB
dSA = nR =⇒ dSA = ∆SA = nR = nR ln = nR ln 2
V i i V VA
La relation (3.13) montre que pour un système isolé avec une variation d’entropie totale du
Quand on met la pierre dans l’eau, le transfert thermique va être de la pierre vers l’eau et pas
dans le sens contraire dans le cas où le volume d’eau est très grand par rapport à la pierre.
Le système composé de la pierre et de l’eau n’est pas isolé, donc on peut avoir de l’entropie
Figure 3.5
dU P
dS = + dV (3.14)
T T
!
Dans cette experience , on n’a pas
⇐⇒ ( dV = 0 )
une variation de volume
dU
dS = (3.15)
T
35
3.6. Exemples d’applications Chapitre 3. 2ème principe de la thermodynamique
dU = δW + δQ
(3.17)
(Dans cette expérience δW = 0) =⇒ (dU = δQ = Cpierre dT)
dU δQ 1 1 1 1
δScrée = − = δQ − =C − (3.18)
T Téchange T Téchange T Téchange
Tf Tf − Ti
Scrée = C ln − (3.19)
Ti Tf
A.N :
Exemple 3 : On plonge la pierre dans l’eau dont la température est égale à 325 K puis on la
Figure 3.6
= 23.19 J/K
(3.20)
Dans ces expériences, on a réussi de confirmer l’irréversibilité par le calcul de l’entropie créé.
36
Chapitre 3. 2ème principe de la thermodynamique 3.7. Fonction thermodynamiques :
3.7.1 L’enthalpie H
dU = −Pext dV + δQ (3.21)
On pose :
Pext = P
d(U + PV) = δQ
H = U + PV (3.22)
dH = δQ (3.23)
U =F + TS
∂F ∂F
P=− et S=−
∂V T ∂T V
37
3.7. Fonction thermodynamiques : Chapitre 3. 2ème principe de la thermodynamique
F = U − TS (3.25)
G = H − TS
dG = 0 (3.27)
38
Chapitre 4
Figure 4.1
Une machine thermodynamique est un système fonctionnant grâce à un fluide auquel on fait
subir des transformations cycliques au cours desquelles il y a un échange d’énergie avec le milieu
échangeant de la chaleur avec le fluide et d’un système mécanique échangeant du travail avec le
fluide.
Figure 4.2
!
la machine reçoit du travail
( W<0 ) ⇐⇒ ⇐⇒ ( Système réception )
de l’extérieur
39
Chapitre 4. Notions sur les machines thermiques
!
la machine donne du travail
( W>0 ) ⇐⇒ ⇐⇒ ( Moteur )
à l’extérieur
Modes de combustion
40
Chapitre 4. Notions sur les machines thermiques 4.1. Grandeurs thermodynamiques :
Ui = Uf =⇒ ∆Ucycle = 0
!
( Dans le cas d’un cycle ) ⇐⇒ (4.1)
Si = Sf =⇒ ∆Scycle = 0
X
∆U = W + Qi
i
Ce moteur se caractérise par un seul thermostat (i=1). La mise en équation de cette machine
∆U = 0 =⇒ Q + W = 0 =⇒ Q = −W
! !
le travail se fait de l’extérieur La machine monotherme est
( W≥0 ) =⇒ =⇒
vers la machine un système récepteur
Figure 4.5
41
4.3. Machine thermique ditherme : Chapitre 4. Notions sur les machines thermiques
∆Ucycle = 0 =⇒ Qf + W + Qc = 0 =⇒ Qf + Qc = −W
Qf Qc (4.4)
∆Scycle = Scrée + Séchangé = 0 avec Scrée ≥ 0 =⇒ Séchangé ≤ 0 =⇒ + ≤0
Tf Tc
Qf Qc
+ ≤ 0 =⇒ Inégalité de Clausius (4.5)
Tf Tc
Figure 4.6
! !
Pour que la machine Il faut que l’entropie crée par
Qf Qc
⇐⇒ ⇐⇒ + ≤0
puisse exister le cycle soit positif Tf Tc
!
Entropie créé est
Qf Qc
( cycle réversible ) ⇐⇒ ⇐⇒ + =0
nul Tf Tc
Qf Qc Qf Qc Tf
+ = 0 =⇒ =− =⇒ Qf = − Qc (4.7)
Tf Tc Tf Tc Tc
Tf
Comme Tc < 1,la position du graphe correspondant à ∆Scree
´ = 0 dans le diagramme de Ravau
42
Chapitre 4. Notions sur les machines thermiques 4.3. Machine thermique ditherme :
Figure 4.7
Figure 4.8
Qf Qc
Le domaine coloré sur la figure (4.9) représente le domaine où : Tf + Tc > 0 =⇒ Scrée < 0
Dans ce cas, physiquement, ce domaine n’existe pas. Il reste les quatre domaines numérotés à
discuter.
43
4.4. Théorème de Carnot Chapitre 4. Notions sur les machines thermiques
Dans ce cas, cette machine prend de l’énergie de la source chaude et elle la cède à la source froide
à la source froide. Ces machines sont peu intéressantes car on peut obtenir la même chose sans
consommer de travail.
La machine consomme du travail et cède de l’énergie aux deux sources chaude et froide. Donc,
on n’a pas besoin d’une machine pour faire ça. Ça n’a aucun intérêt d’un point de vue thermo-
dynamique.
La machine consomme du travail pour faire un transfert d’énergie du thermostat froid vers le
thermostat chaud, ce qui est contre la nature. Ce cas correspond parfaitement à un réfrigérateur,
Tous les moteurs réversibles fonctionnant entre deux sources de chaleur données ont le même
rendement.
Aucun moteur thermique cyclique n’a un rendement plus élevé qu’un moteur réversible fonc-
Energie recherchée −W
η= = , 0<η<1
Energie payée Q
(4.8)
Qc + Qf Qf
η= =1+
Qc Qc
Qf Tf Tf
≤− =⇒ η ≤ 1 − =⇒ rendement de Carnot (4.9)
Qc Tc Tc
44
Chapitre 4. Notions sur les machines thermiques 4.5. Bilan énergétique
Les récepteurs (réfrigérateur, climatiseur et pompe à chaleur) sont caractérisés par l’efficacité e
Energie recherchée −W
e= = , e<1 (4.10)
Energie payée Q
Climatisation :
Qf Qf 1
e= = = Qc
W −Qf − Qc −1 − Qf
(4.11)
Qc Tc 1
≤− =⇒ e ≤ Tc
Qf Tf Tf − 1
Pompe à chaleur :
−Qc Qc 1
e= = = Qf
W Qf + Qc 1+ Q c
(4.12)
Qc Tc 1
≤− =⇒ e ≤
Qf Tf 1− T c
Tf
Figure 4.9
45
4.5. Bilan énergétique Chapitre 4. Notions sur les machines thermiques
Qf Qc
∆Scycle = + + Scrée = 0 (4.15)
Tf Tc
Figure 4.10
Le cycle présenté dans la figure (4.10) est décrit dans le sens trigonométrique =⇒ Wcycle > 0
Figure 4.11
Le sens du cycle de la figure (4.14) est contraire au sens trigonométrique =⇒ Wcycle < 0 cycle
. Dans ce cas, le système fournit un travail à l’extérieur donc il s’agit d’un moteur.
46
Chapitre 4. Notions sur les machines thermiques 4.6. Le moteur à explosions (ME)
4.6.1 Description
Le moteur à explosions est constitué d’un piston mobile dans un cylindre muni de soupapes d’ad-
mission et d’échappement. L’allure de son diagramme de Watt (P,V) est présenté ci-dessous.
simple du piston, deux des quatre phases correspondant à un volume croissant et les deux
Figure 4.12
Le cylindre ayant son volume minimal (point A), la soupape d’admission s’ouvre, le mélange
2e temps : Compression BC
47
4.6. Le moteur à explosions (ME) Chapitre 4. Notions sur les machines thermiques
du mélange ; ceci a pour effet d’augmenter fortement la pression jusqu’à atteindre la pression
maximale (point D). Les gaz d’échappement (produits de la combustion) se détendent ensuite,
le piston se déplaçant jusqu’à ce que le volume du cylindre soit maximal (point E).
4e temps : Echappement EA
Au point E, la soupape d’échappement s’ouvre sur l’atmosphère, l’expulsion des gaz d’échappement
soit de nouveau minimal (point A). Alors la soupape d’échappement se ferme, la soupape d’ad-
Sur les quatre temps du moteur à explosion, deux temps sont moteurs (évolution AB et CDE)
et deux sont récepteurs (évolutions BC et EA). En couplant quatre cylindres dont les temps
sont décalés, on obtient globalement un système qui est moteur à tout instant.
Figure 4.13 – A) Cylindre d’un moteur à essence. B) Coupe d’un moteur à essence à quatres
cylindres
48
Chapitre 4. Notions sur les machines thermiques 4.6. Le moteur à explosions (ME)
4.6.2 Modélisation
Nous souhaitons exprimer le rendement thermodynamique du ME, pour cela il va falloir faire
i :Le mélange initial (air-carburant) et les gaz d’échappement sont assimilés à un même
gaz parfait (G) de coefficient γ = Cp /Cv = 1.40 (les gaz diatomiques de l’air sont en
ii :Le (G) ne subit aucune évolution chimique. La chaleur qui est effectivement dégagée par
la combustion du carburant dans l’air est supposée fictivement fournie par une source
chaude fictive.
iii : Le diagramme de Watt précédent est remplacé par le diagramme modèle ci-contre. Plus
précisément :
pertes de chaleur à travers les parois du cylindre) et réversibles (on néglige notamment
=⇒ La combustion est assez rapide pour que le piston n’ait pas le temps de se déplacer,
sans que le piston ait le temps de se déplacer. L’évolution EB est donc isochore.
On remarque que les travaux au cours des évolutions AB et BA se compensent, on peut oublier
ces étapes au cours desquelles le système Σ constitué du gaz contenu dan le cylindre est un
système ouvert. Pour les évolutions BC, CD, DE et EB en revanche, Σ est un système fermé
évoluant au contact de deux sources de chaleur : la source chaude fictive et la source froide
qu’est l’atmosphère.
Dans le modèle adopté, le transfert thermique reçu par le fluide n’est plus issu d’une réaction
chimique interne mais provient d’une source chaude fictive. Il n’est donc plus nécessaire de
renouveler le fluide. Il en résulte que tout se passe comme si une certaine quantité de (G)
49
4.6. Le moteur à explosions (ME) Chapitre 4. Notions sur les machines thermiques
On est ramené au modèle de la machine thermique ditherme (il faut garder en mémoire les
Vmax
Soit a = Vmin le taux de compression ou rapport volumique. On cherche à calculer l’efficacité
W
e = −Qc
du ME.
Evolution BC et DE → échange de W
BCDEB :
∆U = UB − UB = 0 = W + QC + QF (4.18)
QF
donc e = 1 + QC
Au cours de l’évolution isochore CD, le travail reçu est nul. On applique le 1er principe au
50
Chapitre 4. Notions sur les machines thermiques 4.6. Le moteur à explosions (ME)
∆U = UD − UC = 0 = 0 + QC (4.19)
QF (TE − TB )
e=1+ =1− (4.22)
QC (TD − TC )
On obtient finalement :
1
e=1− (4.25)
aγ−1
Du fait du modèle trop parfait, ces valeurs surestiment nettement les efficacités effectivement
obtenues qui sont de 10 à 20 % moins élevées. Cependant, l’évolution de l’efficacité avec le taux de
compression prévue par le modèle est conforme à la réalité. L’augmentation à priori souhaitable
un choc préjudiciable sur les pièces mécaniques, on dit que le moteur cogne.
51
4.7. Le cycle diesel Chapitre 4. Notions sur les machines thermiques
Dans le cas du cycle diesel, on injecte uniquement de l’air sans combustible puis
1-2 : compression plus forte que dans le cas du moteur à essence (comparer avec la séquence
2-3 : le gas-oil est injecté et s’enflamme automatiquement (T,P élevées) sans besoin d’étincelle
donc de bougies. Pendant la combustion, P est constante (on règle l’injection pour que ce soit
réalisé).
Les quantité de chaleur reçue et cédée par le moteur au cours du cycle sont respectivement
données par :
1
Comme γ > 1, le rendement du moteur Diesel est plus élevé que celui moteur à essence (e = 1 − aγ−1
)
52
Chapitre 4. Notions sur les machines thermiques 4.8. Exercices
4.8 Exercices
Exercice 1 :
2. Une pompe à chaleur fonctionnant entre T1 = −5°C et T2 = 20°C peut -elle avoir un
coefficient d’efficacité η = 15 ?
Solution :
1. On doit vérifier :
Le deuxième principe : Q1
T1 +
Q2
T2 ≤0
(a) (Q1 + W + Q = −60 − 150 − 210 ̸= 0) ⇐⇒ (le premier principe n’est pas vérifié)
(b) Q 1
T1 + Q2
T2 = 0.43 > 0 ⇐⇒ (le deuxième principe n’est pas vérifié)
(c)
Q1 Q2
! !
T1 + T2 = −0.21 ≤ 0 Les deux principes sont vérifiés et correspond
⇐⇒
W + Q1 + Q2 = 0 au cas d’ une machine frigorifique
Q2 −Q2 Q2 T2
ηCarnot = = = = = 11.72 < 15 (4.28)
W W Q1 + Q2 T2 + T1
Non, la pompe ne peut pas avoir un coefficient d’efficacité η = 15 car dans ce cas η > ηCarnot
Exercice 2 :
1. Dans une machine frigorifique, le système que l’on assimilera à un gaz parfait dont le
rapport est constant, décrit un cycle de Carnot. Au cours d’un cycle le gaz échange une
53
4.8. Exercices Chapitre 4. Notions sur les machines thermiques
milieu extérieur.
cours d’un cycle. En déduire qu’une machine frigorifique ne permet pas d’atteindre
le zéro absolu.
Q2 T2
2. Du fait de l’irréversibilité de la machine, le rapport Q1 est égale à 0.8 T1
(b) Quel travail faut-il fournir pour congeler 0.5 l d’eau prise à 0°C ? (on donne la chaleur
cas. Conclusion ?
formé par le gaz et les deux sources de chaleur (dans les deux cas). Conclusion ?
Solution :
de la source chaude.
la source froide.
∆Ucycle = 0
!
(Machine thermique) ⇐⇒
∆Scycle = 0
W + Q1 + Q2 = 0
! !
Machine frigorifique
⇐⇒ (Scrée = 0) ⇐⇒ Q1 Q2
de Carnot Séchangé = T1 + T2 =0
54
Chapitre 4. Notions sur les machines thermiques 4.8. Exercices
Figure 4.17
W = −(Q1 + Q2 )
!
T1 T1
Q1
⇐⇒ W = − − Q2 + Q2 = Q2 −1
Q2 = −T1
T2
T2 T2
T1
W = Q2 −1 (4.29)
T2
(a)
Q2 T2 T1 T1
= −0.8 =⇒ Q1 = Q2 =⇒ W ′ = Q2 −1 (4.30)
Q1 T1 0.8 × T2 0.8 × T2
(b)
′ T1
Q2 = ρVLfusion =⇒ W = ρVLfusion − 1 avec T1 = 300K et T2 = 273K
0.8 × T2
(4.31)
Q2 Q 1
eréversible = =⇒ e = 2 =
W T1
Q2 T2 − 1 T1
− 1
T2
(4.32)
1
eréversible = 300 = 10
273 − 1
Q2 Q2 1
e= =⇒ e = =
W′
T1 T1
Q2 0.8×T2 − 1 0.8×T2 − 1
(4.33)
1
eirréversible = = 2.67
300
0.8×273 −1
55
4.8. Exercices Chapitre 4. Notions sur les machines thermiques
Exercice 3 :
Dans un moteur thermique le système que l’on assimilera à n moles de gaz parfait dont le
— Transformation isobare DA
1. Représenter le cycle dans le diagramme (P, V) puis dans le diagramme (T, S) en précisant
le sens de parcours.
2. Évaluer le travail échangé avec le milieu extérieur. Montrer qu’on le mettre sous la forme :
4. En supposant que le moteur est muni d’un régénérateur si bien que l’énergie nécessaire
calculer les quantités de chaleur Q1 = QCD et Q2 = QAB échangées avec les sources de
Solution :
1. Diagrammes
δQ dT dP
dS = = nCP +h (4.35)
T T T
56
Chapitre 4. Notions sur les machines thermiques 4.8. Exercices
!
Transformation isobare
δQ dT T
⇐⇒ dS = = nCP =⇒ S − S0 = nCP
P=Cte T T T0
On conclut que l’allure de l’isobare dans le diagramme (T, S) est une exponentielle
croissante.
2. Travail W :
VB PA P1 P1
PA VA = PB VB = nRT2 =⇒ = = ⇐⇒ WA→B = −nRT2 ln (4.38)
VA PB P2 P2
Échauffement isobare BC :P = P2
Z VC
δW = −PdV = −P2 dV =⇒ WB→C = −P2 dV = −P2 (VC − VB ) (4.39)
VB
nRT2 nRT1
VB = et VC = =⇒ WB→C = −nR (T1 − T2 ) (4.40)
P2 P2
Détente isotherme CD :T = T1
Refroidissement isobare DA :P = P1
57
4.8. Exercices Chapitre 4. Notions sur les machines thermiques
Le travail du cycle :
3. Évaluation du rendement :
P2
Qreçue = QCD + QBC avec QCD = nRT1 ln et QBC = nCP (T1 − T2 )
P1
nRT1 1 − T ln P2
T 1 T2 P2 (4.45)
T1 ln P1
2
T1 P1 1 −
T2
η= = < 1−
+ γnR
P2
nRT1 ln P γ−1 (T1 − T2 ) ln P2 + γ 1 − T2 T1
1 P1 γ−1 T1
P2
Q1 = nRT1 ln (4.48)
P1
P1
Q2 = −WAB = nRT2 ln (4.49)
P2
Le calcul du rendement :
P1
−W Q2 nRT2 ln P2
T2
η= =1+ =1+ P
=1− = ηCarnot (4.50)
Q1 Q1 nRT1 ln P1
2 T1
58