Cours D'audit Chapitre IV
Cours D'audit Chapitre IV
Cours D'audit Chapitre IV
L’auditeur doit obtenir des éléments probants suffisants et adéquats que les
informations ne contiennent pas d’erreurs significatives.
Le caractère suffisant et le caractère adéquat des éléments probants sont des
notions interdépendantes.
La quantité d’éléments probants nécessaires dépend du niveau de risque
d’anomalies (plus le risque est grand, plus la quantité d’éléments probants
requis est importante) mais aussi de la qualité de tels éléments probants
(meilleure sera la qualité, moindre pourra être la quantité).
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Les éléments probants sous forme de documents originaux sont plus
fiables que les éléments probants sous forme de photocopies ou de fac-
similés.
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L’auditeur doit utiliser les assertions relatives aux flux d’opérations, aux
soldes de comptes, ainsi qu’à la présentation et aux informations fournies dans
les états financiers, de façon suffisamment détaillée pour servir de base à son
évaluation du risque d’anomalies significatives, ainsi qu’à la définition et à
l’exécution de procédures d’audit complémentaires.
Les assertions auxquelles l’auditeur fait appel entrent dans les catégories
suivantes:
a) assertions concernant les flux d’opérations et les événements survenus au cours de
la période audité:(survenance, exhaustivité, exactitude, séparation des périodes,
imputation comptable)
b) assertions concernant les soldes des comptes en fin de période: (existence, droits et
valorisation et affectation obligations, exhaustivité )
c) assertions concernant la présentation et les informations fournies dans les états
financiers: (survenance, droits et obligations, exhaustivité : classification et compréhension,
exactitude et valorisation)
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nécessitent souvent l’implication de la haute hiérarchie (autorisation.
approbation,..).
Étant donné toutes ces caractéristiques, le risque inhérent lié à cette catégorie
de transactions est généralement élevé. Il est plus important que celui lié aux
transactions routinières.
L’auditeur doit suivre une ou plusieurs des approches suivantes pour l’audit
d’une estimation comptable:
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revue et test de la procédure suivie par la direction pour procéder à
l’estimation;
utilisation d’une estimation indépendante pour la comparer avec celle faite
par la direction ;
3.3.3. Examen et test de la procédure suivie par la direction :
En règle générale, les phases d’examen et de test de la procédure suivie par la
direction sont les suivantes:
évaluation des données et appréciation des hypothèses sur lesquelles
l’estimation est fondée;
vérification par test des calculs utilisés dans l’estimation;
comparaison, lorsque cela est possible, des estimations faites des périodes
précédentes avec les résultats réels de ces mêmes périodes ;
revue des procédures d’approbation de la direction.
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Comme une demande d’informations seule n’est pas suffisante, l’auditeur
associe plusieurs procédures d’audit pour recueillir des éléments probants
suffisants et appropriés portant sur l’efficacité du fonctionnement des
contrôles.
A l’issue des tests, l’auditeur détermine les écarts par rapport à la procédure.
Ces écarts peuvent être classés en deux catégories :
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A l’issue de ces tests, l’auditeur dégage des écarts à la procédure, qui sont
appelés exceptions. Ces expressions (écart & exception) sont préférables aux
termes erreurs, car ces écarts n’indiquent qu’une possibilité d’existence
d’erreurs dans les Etats Financiers.
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4.3.2 -Identifier les contrôles préventifs ou de détection relatifs à
ces anomalies :
Pour chaque module, il existe des check-lists énumérant les contrôles
nécessaires pour prévenir et détecter chaque anomalie. Si l’auditeur estime
qu’un contrôle nécessaire n’existe pas ou n’est pas effectué, il doit d’abord et
avant de conclure à l’existence de faiblesses, chercher s’il existe des contrôles
compensatoires dont l’effet pourrait prévenir ou détecter l’anomalie,
4.3.3-Obtenir l’évidence que ces contrôles sont effectifs :
L’auditeur effectue un prélèvement sur les documents et s’assurer que les
contrôles sont effectués réellement.
4.3.4-Evaluer cette évidence et fixer le RC
Les procédures d’Audit utilisées fournissent différents niveaux d’évidence
d’audits ou d’éléments probants. Par exemple :
La vérification des documents fournit une évidence documentaire,
La réalisation d’un entretien fournit une évidence orale,
L’observation fournit une évidence physique.
Si les différentes sources d’évidence convergent sur le fait que les contrôles
sont effectifs, le degré d’assurance augmente, sinon (divergent), le degré
d’assurance diminue.
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Lors de la définition des vérifications de détail, l’étendue des vérifications est
normalement prévue en termes de taille d’échantillon, qui dépend du risque
d’anomalies significatives.
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système de contrôle sur leur production. Un exemple d’inspection utilisée
comme test de procédures est l’inspection des enregistrements ou documents
pour vérifier l’autorisation.
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Le contrôle arithmétique consiste à contrôler l’exactitude arithmétique de
documents justificatifs ou d’enregistrements comptables. Le contrôle peut être
exécuté au moyen de l’informatique, par exemple, en obtenant de l’entité un
fichier électronique et en utilisant des techniques d’audit assistées par
ordinateur en vue de vérifier l’exactitude du total du fichier.
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Une demande de confirmation positive permet en général de recueillir des
éléments probants fiables. Il existe un risque cependant que la personne
interrogée concernée réponde à la demande de confirmation sans vérifier que
l’information fournie est correcte. En général, l’auditeur ne peut pas détecter si ce
type de situation existe.
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fournissent des éléments probants suffisants et appropriés concernant l’assertion
faisant l’objet du contrôle.
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- La comparaison des données absolues : Cette technique consiste à faire des
tests de cohérence des données de l’exercice en les comparant avec celles des
périodes antérieures, des budgets et des entreprises comparables.
Si l’auditeur ne peut pas être présent à la date prévue pour la prise d’inventaire
physique en raison de circonstances imprévues, l’auditeur doit effectuer des
comptages physiques ou y assister à une autre date et, le cas échéant, procéder à
des contrôles sur des mouvements entre ces deux dates.
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le risque d’anomalies significatives portant sur les stocks;
la nature du contrôle interne relatif aux stocks;
si des procédures appropriées ont été mises en place et si des instructions ont
été communiquées pour la prise d’inventaire physique ;
le calendrier du comptage des stocks ; les lieux où les stocks sont localisés ;
si l’assistance d’un expert est nécessaire.
L’auditeur prend connaissance des instructions de la direction concernant:
l’application des activités de contrôle, par exemple, la collecte des fiches de
comptage utilisées, le recensement des fiches non utilisées ainsi que les
procédures de comptage et de double comptage
l’identification précise de l’état d’avancement des travaux en cours, des
articles à rotation lente, obsolètes ou endommagés et des stocks détenus par un
tiers, par exemple en consignation; et
la définition de procédures appropriées concernant les mouvements de stocks
entre les différents sites, ainsi que l’expédition et la réception de marchandises
avant et après la date de césure des exercices.
Lorsque le stock est en dépôt sous le contrôle d’un tiers, l’auditeur obtient en
général une confirmation directe de ce dernier quant aux quantités et à l’état des
stocks détenus pour le compte de l’entité.
L’auditeur doit mettre en œuvre des procédures d’audit pour identifier des
procès ou des contentieux impliquant l’entité et susceptibles d’avoir une
incidence significative sur les états financiers. Ces procédures peuvent
comporter les actions suivantes:
Les “soldes d’ouverture” désignent les soldes des comptes au début d’une
période. Les soldes d’ouverture correspondent aux soldes de clôture de la
période précédente et reflètent les incidences:
des transactions des exercices antérieurs et
des politiques d’arrêté des comptes de l’exercice précédent.
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Etats financiers de l’exercice précédent audités ou non et, dans
l’affirmative, contenu du rapport d’audit.
Nature des comptes et risque d’anomalies dans les états financiers de
l’exercice en cours.
Caractère significatif des soldes d’ouverture sur les états financiers de
l’exercice en Cours.
Selon les Normes ISA. Ce risque est accru en ce qui concerne les anomalies
significatives résultant du non-respect de textes législatifs et réglementaires
imputable à des facteurs tels que:
l’existence de nombreux textes, concernant principalement l’activité de
l’entité, qui n’ont en général pas d’incidence significative sur les états
financiers
la plupart des éléments probants recueillis par l’auditeur sont persuasifs
plutôt que concluants;
le non-respect des textes peut impliquer des actes visant à le dissimuler,
tels que: la collusion, les faux, l’omission délibérée d’enregistrer des
opérations, la volonté de la direction générale de passer outre les contrôles,
ou les fausses déclarations faites intentionnellement à l’auditeur.
Après avoir acquis une connaissance générale, l’auditeur doit mettre en œuvre
des procédures d’audit complémentaires visant à identifier les cas de non-
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respect des textes législatifs et réglementaires lorsque ceux-ci doivent avoir des
conséquences sur l’établissement des états financiers, notamment :
demander à la direction si l’entité se conforme à ces textes législatifs et
réglementaires
examiner la correspondance avec les autorités accordant des autorisations
ou les autorités de contrôle concernées.
Pour évaluer l’impact potentiel sur les états financiers, l’auditeur prend en
compte:
les conséquences financières potentielles, telles celles résultant
d’amendes, de pénalités, de dommages et intérêts, de menace
d’expropriation d’actifs, de cessation forcée d’activité ou de contentieux
si les conséquences financières potentielles nécessitent des informations
fournies dans les états financiers
si les conséquences financières éventuelles sont si lourdes qu’elles sont
susceptibles de remettre en cause l’image fidèle (présentation sincère)
donnée par les états financiers.
Puis l’auditeur doit consigner dans ses dossiers ses constatations et en discuter
avec la direction.
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Liste d’exemples d’informations dont l’auditeur peut avoir connaissance et qui
peuvent indiquer la survenance d’un non-respect de textes législatifs et
réglementaires:
L’auditeur doit, dans les meilleurs délais, soit communiquer aux personnes
constituant le gouvernement d’entreprise les cas de non-respect des textes dont
il a eu connaissance, soit recueillir des éléments probants montrant qu’elles
sont dûment informées sur ce point.
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Et si l’auditeur suspecte que des membres de la direction au plus haut niveau, y
compris des membres du conseil d’administration, sont impliqués dans le non-
respect d’un texte, il doit en informer une autorité supérieure dans l’entité, si
elle existe, telle que le comité d’audit ou le conseil de surveillance.
Si l’auditeur conclut que le non-respect d’un texte a des conséquences
significatives sur les états financiers et qu’il n’a pas été correctement pris en
compte dans ceux-ci, il doit exprimer une opinion avec réserve ou une opinion
défavorable
Selon l’ISA 550, l’auditeur doit mettre en œuvre des procédures d’audit afin de
réunir des éléments probants suffisants et adéquats sur l’identification par la
direction des parties liées et sur les informations données en notes annexes sur
l’effet des opérations entre parties liées ayant une incidence significative sur
les états financiers.
Compte tenu de la nature des relations avec les parties liées, les éléments
probants sur une opération ente parties liées peuvent être limités, par exemple
en ce qui concerne l’existence de stocks conservés en dépôt par une partie liée
ou d’une instruction donnée par une société mère à une filiale sur
l’enregistrement de redevances à payer. Du fait du peu d’éléments probants
adéquats sur ces opérations, l’auditeur envisagera des procédures telles que:
La confirmation des conditions et du montant de l’opération avec la
partie liée.
L’examen des éléments probants détenus par la partie liée.
La confirmation ou l’examen des informations avec les tiers concernés
par l’opération, par exemple les banques, les avocats, les garants et les
courtiers.
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