TD17 Electromagnétisme en Régime Variable
TD17 Electromagnétisme en Régime Variable
TD17 Electromagnétisme en Régime Variable
Résumé
? Exercice niveau CCP
• Exercice niveau Centrale/Mines-Ponts.
Exercice nécessitant un sens physique particulier.
1. Equations de Maxwell
1.1 Décharge d’un conducteur dans l’air?
On constate expérimentalement qu’une boule conductrice de rayon R uniformément
chargée et abandonnée dans l’air avec une charge initiale q0 se décharge. Pour in-
terpréter ce phénomène, on suppose que l’air est faiblement conducteur, de conducti-
vité γ : la densité de charge y est nulle et la densité de courant y est fournie par la loi
d’Ohm locale :
Lorsque le matériau est dans sa phase supraconductrice et qu’il est soumis à un
~j = γ ~E
champ magnétique ~B, des courants ~j apparaissent. Soient ~v la vitesse instantanée des
porteurs de charges associés à ces courants, m leur masse, q leur charge électrique et
L’origine de l’espace étant prise au centre O de la boule, on adopte des coordonnées
n leur densité volumique (nombre par unité de volume). On notera ~E(M,t) le champ
sphériques de centre O et on cherche un champ électromagnétique de la forme
électrique à l’intérieur du supraconducteur.
1. Etudier les symétries et les invariances du champ électrique et du champ 1. (a) À partir de l’équation du mouvement d’un porteur de charge, considéré
magnétique. comme n’étant soumis qu’à la seule action du champ électrique, montrer
~
2. Déterminer E(r,t) en fonction de q(t) pour r > R. que ~E = µ0 λ 2 ∂∂tj , où l’on exprimera λ en fonction de m, n, q et µ0 .
3. Déterminer l’expression de q(t) en fonction du temps. (b) Montrer que λ est une longueur.
4. Pourquoi les expériences d’électrostatique sont-elles plus difficiles à réaliser (c) Calculer λ pour l’aluminium. Données : m = 9, 1.10−31 kg, n = 1, 8.1029
lorsque l’air est humide ? m−3 ,q = 1, 6.10−19 C, µ0 = 4π10−7 H.m−1 .
2. Dans toute la suite, on se place dans le cadre de l’ARQS magnétique. Le
1.2 Effet Meissner et supraconducteur• matériau est localement neutre (ρ = 0 en tout point). À partir des équations de
Maxwell, montrer que :
En 1935, les frères London décrivent théoriquement l’effet Meissner, donnant
l’évolution du champ magnétique à l’intérieur d’un supraconducteur (dont la permit- ~B
!
∂ ~~
tivité ε0 et la perméabilité µ0 sont celles du vide). L’une des conséquences les plus ∆B − 2 = ~0
spectaculaires de cet effet est la lévitation d’un aimant au-dessus d’un supraconduc- ∂t λ
teur :
−
→− → −−→
où ~∆ est le laplacien vectoriel. On utilisera le fait que rotrot = graddiv −~∆.
TD n◦ 17 Equations de Maxwell. Induction — 2/5
3. On admet qu’on a en réalité : On adoptera une approche perturbative pour évaluer le champ électromagnétique :
au champ électrique E~ 0 est associé un champ magnétique B ~1 , lequel induit un champ
~ ~ ~
~∆~B − B = ~0 électrique E 2 , qui crée à son tour un champ magnétique B3 .
λ2
Dans toute la suite, on considère le cas d’une plaque supraconductrice infinie 1. Les variations dans le temps du champ électrique E~ 0 créent un champ magnétique
dans les directions x et y, occupant le demi-espace z > 0, l’origine O étant ~1 (M,t). En un point M entre les plaques, donner l’équation de Maxwell rela-
B
choisie sur la surface de la plaque. On applique le champ ~B = B0~ex uniforme à tive à ce phénomène et relier E~ 0 , B
~1 , ω et c.
l’extérieur du matériau et on cherche un champ de la forme ~B = B0~ex dans le
matériau. 2. On se place dans les coordonnées cylindriques et, vu les symétries, on cherche
~1 (M,t) = B1(r,t)~uθ . Déterminer l’expression de B
B ~1 (M,t) en fonction de
(a) Déterminer B(z) à partir de l’équation différentielle précédente, les cou- rω
c, X = 2c , E0 et ωt.
rants étant considérés comme répartis dans le volume du matériau (pas
de courant surfacique). On donne : ~1 (M,t) créent un champ
3. Les variations dans le temps du champ magnétique B
~
électrique E 2 (M,t) . Quelle relation de Maxwell représente ce phénomène ? En
∆Bx
~∆~B = ∆By déduire l’expression de E~ 2 (M,t) en fonction de X et E0 en prenant E2 (0,t) = 0
∆Bz
4. Expliquer comment obtenir le terme suivant E~ 4 (M,t) pour le champ électrique.
où ∆ est l’opérateur laplacien habituel.
(b) Tracer l’allure du graphe B(z) et commenter.
1.4 Résolution de problème : monopôles magnétiques
1.3 Champ électromagnétique dans un condensateur•
Un condensateur plan est constitué par des armatures métalliques circulaires
de rayon R et de même axe ∆ = z0 z, séparées d’une hauteur h. Ce condensateur est
ω
soumis à une tension alternative donnée, de fréquence f = 2π , qui produit à l’instant
t dans l’espace vide entre les armatures un champ uniforme, sinusoı̈dal dans le temps
et parallèle à l’axe ∆, qu’on écrit en notation complexe : E~ 0 (t) = E0 exp(iωt)~uz
Modifier les équations de Maxwell afin de les rendre compatible avec l’existence
de monopôles magnétiques.
Compétences
— Traduire l’existence de monopôles magnétique par
Analyser l’existence de charges magnétiques
— Postuler la conservation de la charge magnétique
I0 1
=r .
I
2π(r0 +R) 2
N2 + Nµ0 ωa ln 2
I0
En utilisant les valeurs numériques, justifier la simplification I ≈ N1 .
(e) En quoi cet appareil permet-il de mesurer I ?
magnétique.
• pour x < 0, il n’y a pas de champ magnétique, 4. Déterminer les deux équations découplées vérifiées par les variables :
• pour x > 0, un champ magnétique est présent. Il est uniforme, stationnaire et
σ (t) = x1 (t) + x2 (t)
orthogonal au plan du schéma.
δ (t) = x1 (t) − x2 (t)
Etablir l’expression de la vitesse v(t) du cadre lorsque :
1. le cadre est entièrement dans la région où ~B = ~0, 5. Dresser et interpréter un bilan énergétique.
2. le cadre est à cheval sur les régions où ~B = ~0 et ~B 6= ~0, 2.6 Pendule magnétique•
3. le cadre est entièrement dans la région où ~B 6= ~0. Une barre conductrice, de longueur a, est mobile sur un fil conducteur circulaire.
Le circuit est fermé par un fil électrique. La résistance électrique de la barre est R, les
2.5 Deux tiges reliées par des ressorts? résistances des autres éléments du circuit sont négligeables devant R. On ne tiendra
pas compte des phénomènes d’auto-induction. L’ensemble est plongé dans un champ
Deux barreaux identiques de masse m, parallèles, sont reliés par leurs milieux à
magnétique uniforme et constant ~B = B~uz .
deux ressorts identiques de raideur k. Les deux ressorts sont attachés au point O. Les
barreaux glissent sans frottement sur deux rails parallèles, horizontaux, distants d’une
longueur a. le tout est plongé dans un champ magnétostatique uniforme orthogonal
au plan formé par les rails et les barreaux.