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Stéphane Préteseille
Diplômé de l’ESCP, professeur agrégé
de mathématiques au lycée Saint-Jean de Douai
Mathématiques
Biat Régine, Camphyn Carole, Rautenbach Pascale, Anglais, concours d’entrée des
Écoles de commerce et de management, LV1 et LV2.
Billiaud Gilardi Marie-José, L'Entretien, concours d’entrée des Écoles de commerce.
Caillarec Laurence, Allemand, concours d’entrée des Écoles de commerce.
Dallenne Pierre, Degans Axelle, Pourty Lionel, Histoire, Géographie et Géopolitique,
prépas ECS, les 2 années en 1 volume.
Préteseille Stéphane, Mathématiques, prépas ECS.
Wawrzyniak Béatrice, Espagnol, concours d’entrée des Écoles de commerce.
ISBN 9782340049178
©Ellipses Édition Marketing S.A., 2015
32, rue Bargue 75740 Paris cedex 15
Cet ouvrage a été conçu pour apporter aux candidats un entraînement com-
plet et soutenu dans la phase ultime de révision avant les écrits. L’ensemble du
programme de mathématiques de classe préparatoire ECS est ainsi couvert, au
travers de 17 thèmes classiques en mathématiques.
Pour chaque thème, les notions abordées et la difficulté sont précisées avant le
sujet. Après chaque sujet figurent des indications puis une correction détaillée.
Pour être réellement utile, votre travail sur chacune des épreuves devra se
diviser en deux étapes principales :
⇧ dans un premier temps, afin d’éprouver vos connaissances et votre réflexion,
vous devrez essayer de résoudre le sujet (ou la partie traitée) dans son
intégralité, question par question, sans faire appel à la correction. En cas
de difficulté, il faudra vous reporter d’abord à votre cours (pour vérifier qu’il
est bien assimilé) puis éventuellement aux indications qui sont proposées à
la fin du sujet,
⇧ dans un second temps, il vous faudra reprendre l’épreuve, en confrontant
votre copie et la correction proposée. Outre la vérification de vos réponses
ainsi que la compréhension des questions non traitées, cette lecture appro-
fondie vous permettra également de vous familiariser avec la précision et la
rigueur attendues par les correcteurs.
Dans tous les cas, j’insiste sur le fait que, bien que cela puisse paraître tentant, il
est parfaitement inutile de lire la correction d’une épreuve que l’on n’a pas cherché
à résoudre auparavant.
Espérant que cet ouvrage agrémentera avec succès votre travail, je vous sou-
haite bon courage et bonne chance.
B. Le sujet
Dans tout ce problème, on note E le R-espace vectoriel des polynômes à co-
efficients réels et, pour tout n 2 N, En le sous-espace vectoriel de E formé des
polynômes de degré inférieur ou égal à n.
8P 2 E, (P ) = P (X + 1) − P (X).
2. Prouver que :
|B2n (0)|
|Rn | 6 M ,
(2n)!
où M désigne le maximum de f (2n) (x) sur [0, 1].
2. (a) Soit P 2 En . On a :
P 2 Ker( n) , P (X + 1) − P (X) = 0
, 8x 2 C, P (x + 1) = P (x). (1.1)
Ker( n) = E0
Rg( n) =n
Im( n) = En−1
Ker( ) = E0
n (P ) =Q
et donc :
8Q 2 E, 9 P 2 E / (P ) = Q,
ce qui nous permet de conclure, comme Im( ) est inclus dans E :
Im( ) = E
1
B1 = X −
2
I De même, en notant B2 = aX 2 + bX + c, on a :
h i ⇥ ⇤
2
(B2 ) = 2X , a (X + 1) + b (X + 1) + c − aX 2 + bX + c = 2X
, 2aX + a + b = 2X
donc, deux polynômes étant égaux si et seulement si leurs coefficients
sont égaux : ⇢
2a = 2
(B2 ) = 2X ,
a+b=0
⇢
a=1
,
b = −1
et alors :
Z 1 Z 1 � �
B2 (x) dx = 0 , x2 − x + c dx = 0
0 0
�1
x3 x2
, − + cx =0
3 2 0
1 1
, − +c=0
3 2
1
,c= ,
6
ce qui nous permet de conclure :
1
B2 = X 2 − X +
6
2. On a :
8n > 2, Bn (X + 1) − Bn (X) = nX n−1
donc en évaluant en 0 :
8n > 2, Bn (1) − Bn (0) = 0
et donc :
3. (a) I On a :
C0 = B10 = 1
I Par linéarité de , on a :
1
8n 2 N⇤ , (Cn ) = 0
(Bn+1 )
n+1
1 ⇥ 0 0
⇤
= Bn+1 (X + 1) − Bn+1 (X)
n+1
1 0
= [Bn+1 (X + 1) − Bn+1 (X)]
n+1
1 0
= [(n + 1)X n ]
n+1
et donc :
8n 2 N⇤ , (Cn ) = nX n−1
8n 2 N⇤ , Bn0 = nBn−1
4. (a) On note :
8n 2 N, Dn = (−1)n Bn (1 − X).
On a alors :
D0 = B0 (1 − X) = 1
et :
8n 2 N⇤ , (Bn ) = (−1)n (Bn (1 − X))
= (−1)n [Bn (1 − (X + 1)) − Bn (1 − X)]
= (−1)n−1 [Bn (1 − X) − Bn (−X)]
= (−1)n−1 (Bn )(−X)
= (−1)n−1 n(−X)n−1
= nX n−1 .
Finalement, (Dn )n2N vérifie encore la relation vérifiée uniquement par
la suite (Bn )n2N , ce qui nous permet de conclure :
8n 2 N, Bn (X) = (−1)n Bn (1 − X)
et donc :
1
I Soit k 2 N⇤ . En évaluant le résultat de la question précédente en ,
2
on obtient : ✓ ◆ ✓ ◆
1 1
B2k+1 = −B2k+1
2 2
et donc :
✓ ◆
1
8k 2 N⇤ , B2k+1 =0
2
5. (a) On note :
✓ ◆ ✓ ◆�
n−1 X X +1
8n 2 N, En = 2 Bn + Bn .
2 2
On a alors :
✓ ◆ ✓ ◆�
1 X X +1
E0 = B0 + B0 =1
2 2 2
et :
✓ ✓ ◆ ✓ ◆◆
X +1 X +2
8n 2 N⇤ , (En ) = 2n−1 Bn + Bn
2 2
✓ ✓ ◆ ✓ ◆◆�
X X +1
− Bn + Bn
2 2
d’où :
✓ ◆ ✓ ◆�
X X
8n 2 N⇤ , (En ) = 2n−1 Bn + 1 − Bn
2 2
✓ ◆n−1
X
= 2n−1 n
2
= nX n−1
d’où : ✓ ◆
2k−1 1
2 B2k = (1 − 22k−1 )B2k (0)
2
et finalement :
✓ ◆
1 � �
8k 2 N, B2k = 21−2k − 1 B2k (0)
2
1
« B2k−1 ne s’annule pas sur 0, et B2k s’annule exactement une fois
� 2
1
sur 0, » est vraie.
2
⇧ Pour k = 1, on a vu que :
1 1
B1 = X − et B2 = X 2 − X + .
2 6
�
1
Par conséquent, B1 ne s’annule pas sur 0, . De plus, un rapide
2
1
calcul de discriminant (égal à ) nous permet de constater que les
3
racines de B2 sont :
1− p1 1+ p1
3 3
x1 = et x2 =
.
2 2
�
1
On constate alors que x1 appartient à 0, , mais pas x2 . Finale-
2
ment, P(1) est vraie.
⇧ Soit k 2 N⇤ . On suppose P(k) vraie. D’après le résultat de la ques-
tion II.3b, on a :
0 0 0
B2k = (2k)B2k−1 , B2k+1 = (2k + 1)B2k et B2k+2 = (2k + 2)B2k+1
�
1
De plus B2k−1 ne s’annule pas sur I = 0, donc, comme B2k−1
2
est une fonction polynôme continue sur I, elle est de signe constant
sur I. Supposons alors que B2k−1 soit strictement positive sur I. En
notant ↵k l’unique racine de B2k appartenant à I, on obtient alors
les tableaux de signes et de variations suivants :
1
x 0 ↵k 2
0
B2k (x) +
B2k 0
0
B2k+1 (x) − 0 +
0 0
B2k+1
B2k+2
ce qui signifie que la courbe représentative dans le plan muni d’un repère
orthonormé de B2k est symétrique par rapport à la droite d’équation x =
1
. En particulier, on en déduit que le maximum de |B2k | sur [0, 1] (qui
2
existe car |B2k | est� continue sur le segment [0, 1]) est aussi le maximum
1
de |B2k | sur 0, .
2
De plus, en raisonnant comme dans laquestion � précédente, on établit
1
que B2k est strictement monotone sur 0, et donc que :
2
⇢ � ✓ ◆��
� 1 ��
max |B2k | = max |B2k (0)| , ��B2k .
[0, 12 ] 2 �
8x 2 I, f (2a − x) = f (x),
8x 2 I, f (2a − x) = 2b − f (x),
1 h i1
Rk = f (2k) (x)B2k+1 (x)
(2k + 1)! 0
1 h i1
− f (2k+1) (x)B2k+2 (x) + Rk+1 .
(2k + 2)! 0
1 1
(b) On a donc, comme B1 (0) = − et B1 (1) = et comme B2 (0) = B2 (1) :
2 2
f (0) + f (1) B2 (0) 0
R0 − R1 = + [f (0) − f 0 (1)]
2 2!
et, comme B2k+1 (0) = B2k+1 (1) = 0 si k > 1 :
B2k+2 (0) h (2k+1) i
8k 2 [[1, n − 1]] , Rk − Rk+1 = f (0) − f (2k+1) (1)
(2k + 2)!
donc, en sommant toutes ces égalités :
n−1
X f (0) + f (1)
(Rk − Rk+1 ) =
2
k=0
Z 1
et finalement, comme R0 = f (x) dx :
0
Z 1
f (0) + f (1)
f (x) dx =
0 2
B2k (0) h (2k i
n
X
1)
+ f (0) − f (2k 1)
(1) + Rn
(2k)!
k=1
2. Les fonctions en présence étant continues sur [0, 1], on a, par croissance de
l’intégration, avec 0 6 1 :
Z 1
1
|Rn | 6 f (2n) (x) |B2n (x)| dx.
(2n)! 0
De plus, par définition de M , on a :
8x 2 [0, 1] , f (2n) (x) 6 M
et donc, d’après le résultat de la question II.6b, les termes étant tous positifs
ou nuls :
8x 2 [0, 1] , f (2n) (x) |B2n (x)| 6 M |B2n (0)|
d’où, par croissance de l’intégration (les fonctions en présence étant encore
continues sur [0, 1], avec 0 6 1) :
Z 1 Z 1
f (2n) (x) |B2n (x)| dx 6 M |B2n (0)| dx
0 0
et finalement :
|B2n (0)|
|Rn | 6 M
(2n)!
B. Le sujet
Partie I. Un premier exemple
On note B = (e1 , e2 , e3 ) une base de R3 et on considère l’endomorphisme f de
R dont la matrice dans la base B est la matrice
3
!
1 1 2
A= 0 1 0 .
3 2 4