de Geotech - Tome 1
de Geotech - Tome 1
de Geotech - Tome 1
Cours
Géotechnique TOME 1
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La géotechnique joue un rôle essentiel dans l'acte de construire pour tous les travaux de
bâtiment, de génie civil et d'aménagements. On peut citer :
les fondations des ouvrages : bâtiments, ponts, usines, silos... ;
les ouvrages de soutènement ;
la stabilité des pentes naturelles et des talus ;
les terrassements : routes, autoroutes, voies ferrées... ;
les V.R.D. et les chaussées ;
les tunnels et les travaux souterrains ;
les barrages et notamment les digues et les barrages en terre ;
les ouvrages fluviaux, portuaires et maritimes ;
l'hydrogéologie et la protection de l'environnement.
Etc.
Il est préférable, pour le géotechnicien d’adopter une approche jalonnée par des questions
successives pour répondre à la question suivante :
Où va – t – on construire ?
Est – ce dans une région sèche ou une région pluvieuse ?
Comment va – t – on construire ?
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Les Domaines d'application
Les sols sont :
des supports des ouvrages : les fondations superficielles, les fondations profondes, … ;
supportés par des ouvrages : les murs de soutènement, les rideaux de palplanches, … ;
des ouvrages : les remblais, les digues, les barrages en terre, …
Niveau
Niveau
d’assise
d’assise
A Niveau
nc A d’assise
ra nc
g ra A
Fondations superficielles g nc
Fondations semi-profondes ra Fondations profondes
(Semelles) (Puits) (Pieux et micro-pieux)
g
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Chapitre 1 : GENERALITES SUR LA GEOTECHNIQUE
I / DEFINITION
La géotechnique est la science qui étudie les propriétés mécaniques, physiques et hydrauliques
des sols en vue de leur application à la construction. Ainsi, ses caractéristiques des sols sont étudiées
par le géotechnicien en vue de leur utilisation comme supports ou matériaux de construction.
Parmi les sciences de la terre, la géotechnique étudie la subsurface, c’est – à – dire le lieu où l’action
directe de l’homme est possible, pour permettre l’aménagement ou l’exploitation de ces sols. Elle
s’intéresse plus particulièrement aux techniques des Travaux Publics, du Bâtiment, des Eaux
Souterraines peu Profondes, de la Prévention des Risques Naturels et des ceux créés par l’homme,
ainsi que dans le domaine des Mines et des Carrières. Elle vise à donner au Technicien et à l’Ingénieur
du Génie Civil, des méthodes pour l’évaluation de l’ordre de grandeur des contraintes, des
déformations et des débits d’infiltration d’eau dans les massifs touchés par les travaux du génie civil.
L'intervention du géotechnicien est nécessaire à tous les stades d'élaboration d'un projet et de la
réalisation des travaux. Il intervient dans :
les Etude d'impacts, d'environnements et de pollution ;
la Recherche et le choix d'un site ;
l’Avant – Projet et la mise au point du projet ;
l’Assistance Technique à la maîtrise d'œuvre ;
le Contrôle des travaux liés aux terrains ;
l’Auscultation des ouvrages ;
les Diagnostic sur les désordres ou les sinistres d'ouvrages ;
Etc.
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III / OBJET DE LA GEOTECHNIQUE
A l’échelle de la terre, tout ouvrage est petit et le volume de matériau qu’il intéresse est limité à une
infime partie du sol et du sous – sol. C’est ce qui justifie les notions de points et de lignes.
Pour pouvoir introduire les notions de surfaces et de volumes dans le raisonnement géotechnique, il
faut passer à une échelle beaucoup plus grande, adaptée aux dimensions de l’ouvrage : Cette échelle
est celle du site, objet principal de la géotechnique.
On entreprend donc une étude géotechnique d’abord pour :
Définir et décrire le site de l’ouvrage à construire ;
Etudier les phénomènes qui s’y produisent ;
Prévoir les phénomènes qui s’y produiront et plus particulièrement pour ces derniers, ceux
qui y induiront la construction de l’ouvrage, c’est – à – dire de prévoir l’évolution de l’ensemble
site/ouvrage. Ainsi,
La quatrième dimension d’un site, qu’il est essentiel de ne pas négliger comme on le fait
habituellement, est le temps. Un ouvrage est construit pour être utilisable durant une certaine période
et cette période fait évidemment partie de la définition du site géotechnique.
IV / BUT DE LA GEOTECHNIQUE
Le but essentiellement pratique de la géotechnique est de contribuer à l’étude et à l’exécution
d’ouvrages. Il consiste à informer les projecteurs et les constructeurs de la nature et du comportement
des sites pour qu’ils puissent définir et justifier les solutions techniques qu’ils devront concevoir,
adopter et mettre en œuvre pour réaliser leurs ouvrages.
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Elle peut aussi permettre d’établir de façon aussi précise que possible, le programme d’exécution du
projet, en évaluant au mieux les durées des opérations en relation directe avec le sous-sol.
Elle peut enfin servir à la rédaction des cahiers de prescriptions spéciales (particulières) des marchés
d’exécution, en particulier pour la définition de certaines opérations et de leur mode de rémunération,
en évitant autant que possible les imprévus et les travaux en régie.
Cette étude peut d’autre part être utile à l’entrepreneur pour étudier sa proposition sur des bases
solides et notamment, choisir les méthodes et le matériel qu’il devra mettre en œuvre pour réaliser
chaque opération prévue dans l’appel d’offre, proposer éventuellement des variantes de détail et
apprécier au plus justes les délais d’exécution qu’il devra respecter.
Si les résultats de l’étude sont suffisamment digne de foi et précis, il lui sera possible, sous certaines
conditions à définir avec le maître d’œuvre et le géotechnicien, de traiter forfaitairement les travaux de
terrassements ou de fondations. Cela se fait assez couramment lors des travaux de grandes voies en
rase campagne.
Ainsi, à tous les niveaux de la conception, de l’étude et de la réalisation d’un projet, une
étude géotechnique bien conduite accroîtra toujours, et souvent de façon déterminante, la
rentabilité, la pérennité et la sécurité de l’ouvrage.
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Leçon 2 : LE SITE GEOTECHNIQUE : LE SOL
I / DEFINITIONS
Pour le géologue, l’ensemble des matériaux constitutifs de l’écorce terrestre est appelé «roche». Cela
recouvre donc les roches, le pétrole, l’eau des nappes, etc., le terme sol étant réservé à la partie
superficielle qui supporte la végétation.
Pour le technicien du génie civil, ces termes ont une signification. Et c’est le géotechnicien qui donne
une définition contextuelle des termes “ Roche ’’ et “ Sol ”.
Roche : En géotechnique, une roche est un agrégat naturel massif de matière minérale, c'est
– à – dire que c’est un assemblage de grains minéraux liés par des forces de cohésion fortes et
permanentes.
Sol : Le sol est défini par opposition au mot roche, dans sa définition géotechnique. Ainsi,
pour le géotechnicien, un sol est un agrégat naturel de grains minéraux, séparables par une action
mécanique légère. Le sol est le résultat d'une altération naturelle physique et/ou chimique d’une roche.
Les sols sont des matériaux meubles, poreux, hétérogènes et souvent anisotropes. Les matériaux,
minéraux ou organiques, sont généralement à l’état de grains ou de particules dont les formes et les
dimensions sont essentiellement variables.
Le sol présente deux originalités : Il est tout d'une part un matériau triphasique formé de grains
solides, d'eau et d'air et d’autre part, c’est un milieu discontinu, qu'il faudra étudier à la fois dans sa
globalité et dans sa composition élémentaire.
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les palplanches utilisées dans les canaux, les ports, les constructions urbaines, ... ;
les parois moulées à fonction d’étanchéité ou à fonction de soutènement.
Tous les ouvrages tels que les châteaux d'eau, les stations d'épuration, les silos, les barrages en
terre ou en béton, les murs de soutènement, ... doivent faire impérativement l'objet d'une étude de
fondation qui permettra de déterminer la profondeur de la fondation et les dimensions de la base de
l'ouvrage. Ceci est trop souvent négligé et de nombreux désordres graves en sont résulter.
Aussi, est – il vrai que les phénomènes géodynamiques sont naturels, autant l’homme est
objectivement toujours responsable d’un accident géotechnique ; car, il faut dire qu’avec l’évolution
scientifique et technologique actuelle, le géotechnicien ne peut totalement admettre cette opinion
commune.
Les effets de ces phénomènes ne sont catastrophiques qu’autant que les hommes occupent ces sites
sans prendre de précaution.
Evidemment loin d’être exhaustives, les accidents géotechniques induits par les ouvrages peuvent
s’identifier en trois (3) cas.
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3.2-1 – Cas où le sol est utilisé comme support d’ouvrage
Lorsque le sol est utilisé comme support, il doit être capable de résister aux charges et surcharges
apportées par les ouvrages. Afin d’éviter les fissures, les inclinaisons et écroulements d’ouvrages,
certaines difficultés liées aux caractéristiques mécaniques doivent être résolues. Il s’agit de :
La nature du sol et du sous – sol : il faut connaitre la nature des différents terrains
constitutifs du sous – sol jusqu’au niveau (profondeur) concerné par les travaux.
La portance du sol : il faut que le sol en place puisse supporter les efforts engendrés par
l’ouvrage à construire. Il ne doit jamais y avoir de rupture du sol par poinçonnement.
Les tassements du sol : les tassements importants sont préjudiciables aux ouvrages ; les
tassements différentiels le sont davantage.
La conséquence de la non maitrise de ces paramètres peut causer des dommages graves aux fondations.
Selon le type d’ouvrage, les causes des dommages sont diverses :
Pour les fondations superficielles, nous avons :
Les Assises sur les remblais ou les plates – formes mixtes ;
L’Altération des caractéristiques mécaniques du sous – sol par la modification de la
teneur en eau (retrait ou gonflement) ;
La Décompression du sous – sol autour du fond de fouille ;
La Construction homogène sur un sol hétérogène et vis – versa ;
Les Structures inadaptées à supporter les effets de tassements différentiels inévitables.
Les accidents des remblais dus à un mauvais choix du matériau, à une mise en œuvre vicieuse, à la
faible résistance ou à la forte compressibilité du sous – sol, …, les surcharges peuvent être :
Les glissements de talus de remblais ;
Les tassements excessifs ;
Le soulèvement ou l’inclinaison d’ouvrages mitoyens ;
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La rupture par cisaillement ou poinçonnement de pieux ;
La déformation ou la rupture d’ouvrages de soutènement ;
…
Les accidents consécutifs aux terrassements en déblai sont relativement assez nombreux et plus ou
moins graves selon qu’ils se produisent en sites urbains ou en rase campagne. Ce sont entre autres :
Les éboulements ou les glissements de talus provisoires ou définitifs ;
Les éboulements de parois provisoires blindées ou non ;
Les écroulements, les déplacements ou les fissurations de murs de soutènement dus à une
sous – estimation des poussées hydrostatiques ou des terres et/ou à une surestimation de la butée en
pied ou de la traction d’encrage ;
La décompression ou le gonflement du sous – sol ;
Les désordres occasionnés aux mitoyens par la création de renards ou par la consolidation
de matériaux compressibles à la suite de pompage d’épuisements ou de rabattement de nappe ;
…
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L’essentiel du chapitre 1 :
A / Etant données des propositions de réponses, entourez le ou les numéro(s) correspondant à la bonne
réponse. La géotechnique …
1. Retrace l'histoire de la terre, précise la nature et la structure des matériaux et leur évolution dans
le temps.
2. Modélise le comportement des sols.
3. Etudie les déformations et la résistance des sols en vue de la réalisation de projets
d’infrastructures.
4. A pour objectif de résoudre les problèmes liés à l’utilisation par l’homme de son environnement
naturel.
B / Citez 3 risques naturels que peut présenter certaines zones utilisées pour la réalisation de projets de
génie civil.
1. …………………………………………………………………………………………………………...
2. …………………………………………………………………………………………………………...
3. …………………………………………………………………………………………………………...
G / Donnez un intérêt précis de l’étude géotechnique pour chacun des acteurs suivants :
1. Le maître d’ouvrage :
…………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………………...…………
Le maître d’œuvre :………………………………………………………………………………………..
……...
………………………………………………………………………………………………………..…………….
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2. L’entreprise adjudicataire : …………………………………………………………………….
……….
...................................................................................................................................................................................
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Chapitre 2 : RECONNAISSANCE ET ETUDE DES SOLS
I / DEFINITION
C’est un ensemble de procédés, un ensemble de moyens rigoureusement mis en œuvre pour arriver à
un résultat, c'est – à – dire la définition des caractères généraux du sol (site) ou la détermination de
certaines caractéristiques spécifiques du site concerné par un projet donné.
Les études de reconnaissance doivent être engagées assez tôt pour pouvoir orienter dès le début le
projet en fonction des données naturelles. Il faudrait tirer le maximum de données géologiques de
surface moins coûteux que les reconnaissances en profondeur.
La reconnaissance des sols a un triple objectif. Il s’agit :
De Définir les natures, les positions et les épaisseurs des différentes couches dans la zone
d’influence présumée des fondations ;
De Préciser les caractéristiques de la nappe aquifère : son niveau (fluctuation), sa mobilité
et son agressivité éventuelle, … ;
D’Etudier les caractéristiques physiques et mécaniques, en particulier les relations
contraintes/déformations dans le temps, des couches intéressées afin de prévoir les tassements de la
construction : donc de choisir la structure portante la mieux adaptée.
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IV – LA PROSPECTION GENERALE PAR LA GEOPHYSIQUE (METHODES INDIRECTES)
La géophysique a pour objet la détermination des propriétés physiques de la Terre et sa composition
interne à partir des divers phénomènes physiques. Par exemple, les géophysiciens étudient le champ
géomagnétique terrestre, le paléomagnétisme des roches et des sols, les flux de chaleur à l’intérieur du
globe, la force de gravité et la propagation des ondes sismiques.
La géophysique appliquée étudie l’ensemble structurels de moindre envergure et situés à une
profondeur moindre, comme les dômes de sel, les synclinaux et les failles et leurs implications sur les
activités de l’Homme.
La géophysique de reconnaissance associe la physique et les données géologiques pour résoudre les
problèmes pratiques liés à la prospection du pétrole et du gaz, à la localisation des terrains aquifères, à
la détection des gîtes minéraux et aux diverses formes de génie civil.
En géotechnique, le rôle essentiel de la géophysique est de préciser et de valider les données
géologiques et simplifier les modèles de la géomécanique.
La géophysique trouve son application surtout à l’étude des projets de
terrassements, de construction d’ouvrages et de recherche de matériaux
naturels exploitable en carrière. Elle doit être réalisée in situ et seulement
à partir de la surface de la terre, puisque ce qui est en profondeur est à peu
près inaccessible.
Les principales méthodes géophysiques de reconnaissances des sols sont
décrites dans le tableau 1.
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METHODES DEFINITION CARACTERISTIQUES MESUREES
Examen du Se rendre sur le site pour observer et noter tout ouvrage Fournit des renseignements importants mais
site existant et toutes particularités du terrain. insuffisants pour tirer des conclusions.
- Rechercher les documents pouvant fournir des
informations déjà existantes sur le site (en surface et sous
0 ENQUETE – sol) : voir les structures comme le BNETD, la Direction - Connaitre le relief du site ;
1 PRELIMINAIRE de l’Eau, la Direction des Mines et Géologie, le LBTP, - Connaitre la nature du sous-sol susceptible de
Examen de
…; supporter l’ouvrage ou de servir d’ouvrage ;
documents
- Exploiter les documents en s’intéressant à ceux qui - Prendre des décisions : faut-il approfondir les
donnent une vue globale sur le relief et la nature du sous études ou non ?
– sol : cartes topographiques, géologiques,
géotechniques, …
Provoquer un ébranlement dans le sol par un choc - La vitesse de propagation des ondes, les
provenant soit de la chute d’une masse pesante, soit de épaisseurs et les natures des couches de terrain ;
Prospection l’explosion d’une charge enterrée et l’onde (vibration) - Utile pour l’implantation de barrages, le
sismique émise est enregistrée par une série de capteurs creusement de canaux ou l’établissement de
(géophones) situés à des distances croissantes de la source fondations.
de l’ébranlement.
PROSPECTION
- Les épaisseurs des différents terrains traversés
0 GLOBALE Etude de la circulation d’un courant électrique naturel ou et leur nature.
2 PAR LA artificiel dans le sol.
Prospection - Utile pour l’implantation de barrages, le
GEOPHYSIQUE
électrique En génie civil, la méthode employée est la mesure des creusement de canaux ou l’établissement de
résistivités électriques. fondations et très employée pour la recherche et
la délimitation des nappes phréatiques.
méthodes Etude des anomalies de la pesanteur liées à la distribution
La détection des cavités souterraines naturelles
gravimétrique inégale des roches de densités variables ou à la présence
ou artificielles.
s de cavités.
Puits ;
Prélèvement à faibles profondeur d’échantillons pour La Nature et les caractéristiques mécaniques des
tranchées ;
analyse au Laboratoire sols.
0 Fouilles
SONDAGES
3 Prélèvement en profondeur d’échantillons pour analyse au
La Nature des sols et caractéristiques
Forages Laboratoire : utilisation des Forages destructifs et des
mécaniques
Forages carottés
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20
Leçon 2 : LES PRINCIPAUX ESSAIS D’ETUDE DES SOLS
I / ESSAIS DE LABORATOIRE
Les principales opérations pratiquées en laboratoires
spécialisés portent sur l’identification de la nature des
couches et surtout sur la détermination des
caractéristiques physiques et mécaniques des sols
rencontrés lors des opérations de sondages.
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NOM DE CARACTERISTIQUES
NATURE DE L’ESSAI DEFINITION / PRINCIPE
L’ESSAI MESUREES
Essais de laboratoire
Détermination des pourcentages en poids ou en - Pourcentage des fines : P (0,08
(permettent de qualifier le sol par un nom plus précis : argile, sable, gravier,
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Détermination des limites de liquidité et
Consistance du - Mesure des teneurs en eau de changement d’état. de plasticité puis déduction des Indices
sol ou Limites - Détermination des états de consistances d’un sol : de Plasticité et de Consistance d’un sol.
d’Atterberg Etat solide, Etat plastique et Etat liquide. Classer les sols fins, Travaux de
terrassement, Etanchéité des bassins.
Valeur de bleu Mesure de la quantité de méthylène adsorbée sur les Caractérise l’argilosité d’un sol.
de méthylène grains de sol. Qualification du sol.
Consiste à appliquer une contrainte normale constante à - Tracé de la courbe (droite) intrinsèque
Essais de mesure des caractéristiques mécaniques (aptitude du sol
rectiligne (ou
puis à le soumettre à un cisaillement horizontal jusqu’à et de la Cohésion du sol.
directe)
la rupture sous une contrainte tangentielle variable Stabilités des pentes, Tassement des
(croissante). sols (Cas des remblais par exemple).
- Tracé des cercles de Mohr et déduction
Consiste à disposer un échantillon cylindrique de sol de la droite intrinsèque de Coulomb
dans une gaine élastique étanche et déformable, puis de tangente aux cercles.
Caractéristique Cisaillement le placer dans une enceinte remplie d’eau mise sous - Mesure de l’angle de frottement interne
s mécaniques Triaxial pression constante. Un piston permet d’exercer sur et de la Cohésion du sol.
l’échantillon une contrainte axiale croissante jusqu’à la Stabilités des pentes, Tassement des
rupture. sols (Cas des remblais par exemple) et
influence de l’eau.
Mesure :
Etude de la compressibilité et de la consolidation
- La Contrainte de consolidation ;
d’échantillons intacts ou remaniés soumis à une
- Le Coefficient de compressibilité ;
contrainte verticale en fonction du temps. L’eau est
Œdométrique - Le Module Œdométrique ;
expulsée de l’échantillon sans déformation latérale. Le
- Le Coefficient de consolidation ;
principe est de mesurer la variation de hauteur de
- Le Degré de consolidation à l’instant
l’échantillon de sol pendant l’application de la charge.
quelconque.
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Estimation de la portance d’un sol qui caractérise la
tenue au poinçonnement d’un sol.
Consiste à compacter un échantillon de sol, dans un
Mesure du CBR à 2,5 mm et CBR à 5 mm
Portance (CBR) moule normalisé, à des énergies différentes à la teneur
et déduction du pouvoir portant d’un sol.
optimale. L’échantillon compacté est ensuite
poinçonné à l’aide d’une presse à vitesse
d’enfoncement constantes jusqu’à 10 mm.
Consiste à compacter dans un moule normalisé, à
Mesure de la teneur en eau optimale et de
l’aide d’une dame normalisée, selon un processus bien
Compactage la densité sèche maximale ou du poids
défini, l’échantillon de sol à étudier et à mesurer sa
(Proctor) volumique sec maximal qui peuvent être
teneur en eau et son poids spécifique sec après
demandées sur un chantier de compactage.
compactage.
Essais in situ
Consiste à enfoncer dans le sol, par battage à l’aide Mesure de la résistance de pointe et des
d’une masse (mouton), un train de tiges métalliques de épaisseurs des différentes couches de sols
Pénétromètre section constante muni à son extrémité d’une pointe traversées.
dynamique conique de diamètre supérieur à celui des tiges. Contrôle de l’homogénéité du site et
L’on compte ensuite le nombre N de coups de mouton Localisation des cavités ou autres
discontinuités ; Reconnaissance du niveau
produisant un enfoncement de 10 mm ; 25 mm du toit du rocher ; …
Caractéristiques mécaniques et Mesure de la résistance de pointe, de
Consiste à enfoncer dans le sol à une vitesse lente et
d’Identifications l’effort total et du frottement latéral.
Pénétromètre régulière, par application d’une pression continue à
Juger de l’hétérogénéité des sols en plan
statique l’aide d’un vérin, une pointe conique fixée à
et en profondeurs et Classer les sols en
l’extrémité d’un train de tiges de même section.
fonction de leur dureté.
Mesure du module Pressiométrique et de
Consiste à charger le sol en place au moyen d’une
la pression limite.
Pressiométrique sonde cylindrique dilatable disposée dans un forage
Calcul des tassements et de la stabilité
préalable.
des fondations – nature des terrains.
Autres essais : - Scissomètre : Cohésion des sols fins ; - Essai de plaque : réception des remblais destinés à supporter des dallages.
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Leçon 3 : ANALYSE QUALITATIVE DES ESSAIS DE MESURE DES
PROPRIETES MECANIQUES DES SOLS
1.2 – Difficultés
Les difficultés rencontrées lors de ses essais sont les suivantes :
L’Extraction d’échantillons intacts : On dit qu’un échantillon est intact si le prélèvement de ce
dernier n’a pas modifié ses propriétés ;
Il peut être difficile de juger si un échantillon est oui ou non intact pour en tenir compte par la
suite dans l’interprétation des résultats des différents essais ;
Les sollicitations du sol en place étant parfois différentes de celles auxquelles sont soumis les
échantillons, on ne pourra pas toujours bien utiliser les caractéristiques données par les essais ;
Le transport et le conditionnement peuvent affecter la qualité des échantillons et influencer les
résultats des différents essais ;
…
2.2 - Difficultés
Les difficultés rencontrées lors de ces essais sont les suivantes :
L’interprétation des essais en place est beaucoup plus empirique que celle des essais de
laboratoire ;
Les essais en place sont globaux et ne permettent pas toujours d’isoler les propriétés
mécaniques élémentaires du sol (la résistance au cisaillement et la compressibilité par exemples) ;
Lorsqu’ils doivent être réalisés en profondeur par l’ouverture de tranchées, de puits ou de
galeries, ils deviennent onéreux et parfois impraticables en présence d’eau ou de terrain instables ; …
25
Remarque : Il faut noter que pour certains problèmes, l’un des types d’essais se justifie mieux que
l’autre ; Exemple : les essais en place pour les fondations profondes, les essais de laboratoire
pour les remblais et les talus.
C’est parfois par une juxtaposition judicieuse des deux types d’essais qu’on fera une
étude correcte.
III / CONCLUSION
Pour conclure ce chapitre consacré aux moyens de reconnaissance à mettre en œuvre pour compléter
l’étude géologique de surface, nous insisterons sur le fait qu’une campagne de reconnaissance doit
toujours être menée avec méthode et précision. Le choix d’un type d’appareil doit se faire en fonction du
terrain attendu et surtout de la nature du problème à résoudre. Il est rare qu’une seule méthode donne
des résultats escomptés et l’on doit souvent combiner plusieurs observations et/ou plusieurs mesures.
Dans le cas des projets importants, il est nécessaire de conduire la campagne par étapes successives
allant de la résolution des problèmes généraux à celle des problèmes des points particuliers. On
réservera toujours les essais ponctuels et coûteux pour la deuxième ou la troisième phase, après que la
reconnaissance globale du site et la mise en évidence des principales difficultés auront été effectuées.
L’essentiel du chapitre 2 :
A / Les accidents géotechniques induits sont liés à l’utilisation du sol comme :
1. Supports de l’ouvrage ;
2. Matériaux de construction ;
3. Séismes ;
4. Ouvrages ;
5. Inondations.
26
3. Supports d’ouvrages du génie civil : …………………………………………………….
…………….
………………………………………………………………………………………………………..…………….
………………………………………………………………………………………………………………………
…...
………………………………………………………………………………………………………………………...
27
C / Citez deux méthodes directes de reconnaissance des sols :
1. ……………………………………………………………………………………………………………
…………………….…………………………………………………………………………………………………..
2.
……………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………….………………………………………………………………………….
G / Proposez un essai de laboratoire et un essai in – situ qui permettent la mesure de l’aptitude d’un sol
à supporter des charges et surcharges.
…………………………………………………………………………………………………………...
………………..…………………………………………………………………………………………….
…………………………….
…………………………………………………………………………………..
28
H / Proposez un essai de laboratoire et un essai in – situ qui permettent de déterminer l’état de
compacité d’un sol :
………………………………………………………………………………………………………………...
………………………………………………………………………………………………………………………
………...
……………………………………………………………………………………………………………...
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Chapitre 3 : PROPRIETES PHYSIQUES DES SOLS
Leçon 1 : ELEMENTS CONSTITUTIFS DES SOLS
I / DEFINITION
Le sol est un agrégat (assemblage de divers éléments formant une masse) naturel de grains minéraux,
séparables par une action mécanique légère (agitation dans l’eau par exemple).
Le sol est le résultat d'une décomposition naturelle physique, mécanique et/ou chimique de la roche mère.
Il est donc un matériau de caractère fondamentalement meuble. Les sols sont des matériaux meubles,
poreux, hétérogènes et souvent anisotropes. Les matériaux, minéraux ou organiques, sont généralement à
l’état de grains ou de particules dont les formes et les dimensions sont essentiellement variables.
L’une des deux originalités que présente le sol est qu’il est un matériau triphasique formé de :
De grains solides ;
D’eau ;
D’air et de vapeur d’eau.
l’eau liée ou eau adsorbée (figure 1b) : Elle constitue un film autour de chaque grain. Elle
n’est pas mobile et ne peut être évacuée totalement qu’à des températures très élevées (au – dessus de
300°C). La couche d’eau adsorbée joue un rôle de lubrifiant entre les grains. Son influence est
considérable sur les propriétés mécaniques du sol.
L’eau interstitielle s’évapore complètement si l’échantillon est porté à une température supérieure à
30
100°C.
31
Figure 2 : Différents Etats de l’eau dans les Sol
Remarque :
1. lorsque le sol est humide et non saturé, l’eau libre est en général concentrée aux
points de contact entre les grains (le ménisque d’eau). Elle est retenue à ces endroits par des
forces de capillarité qui créent entre les grains des forces d’attraction.
2. La température joue un rôle très important dans l’influence que peut avoir l’eau
adsorbée sur les propriétés mécaniques. On devra donc s’efforcer d’effectuer les essais de
laboratoire à une température voisine de celle du sol en place.
32
33
Suivant la dimension “ d ” des particules, les dénominations suivantes ont été adoptées :
d < 2 m : les argiles ;
2 m < d < 20 m : les limons ;
20 m < d < 200 m : les sables fins ;
200 m < d < 2 mm : les sables grossiers ;
2 mm < d < 20 mm : les graviers ;
20 mm < d < 200 mm : les cailloux ;
d > 200 mm : les enrochements.
Dans cette phase solide, on fait une distinction entre les particules constituées de minéraux non argileux
et les minéraux argileux.
34
Leçon 2 : STRUCTURE DES SOLS
I / DEFINITION
Les grains d’un sol ne sont pas liés par un ciment comme c’est le cas d’un béton ou d’une roche, mais ils
peuvent être soumis à des forces d’attraction intergranulaires diverses : les Forces électriques, les
Forces de Van Der Wall, les Forces de capillarité, les Forces de pesanteur, …
Ces forces sont en général faibles et diminuent rapidement lorsque la distance augmente. On admet
qu'elles sont négligeables à partir d’une distance de 0,4 m.
Pour qu'ils puissent avoir une influence sur le comportement du sol, il est nécessaire que les grains de ce
sol aient des dimensions très petites. Dans ce cas le sol est doté d’une cohésion.
Ce constat va amener le géotechnicien à définir deux grandes familles de sol :
Les sols grenus qui ont des dimensions supérieures à 20 m (0,02 mm) ;
Les sols fins de dimensions inférieures à 20 m.
Il est à noter que suivant les systèmes de classification des sols, les dimensions
extrêmes peuvent varier.
Chaque sous – famille peut être précisée par d’autres caractères tels que :
La nature minéralogique, qui est celle de la roche mère : le sable ou le gravier de quartz, le
sable ou le gravier de granite, le sable ou le gravier de basalte, … ;
35
Les sables résiduels ou les arènes dont les grains sont non usés, caractéristiques des
grains non transportés.
Les argiles : lorsque au moins 50 % des grains constituant le sol ont leur diamètre inférieur à
0,002 mm = 2 m.
La définition la plus admise des limons et qui reste purement descriptive est celle d’un sol dont la
majeure partie des grains est comprise entre 2 m et 20 m. Ils sont en grande partie formés de grains de
quartz.
36
3.2 – Structure des argiles
On définit les argiles comme étant des roches sédimentaires terreuses dont les particules ont des
dimensions inférieures à 2 m et formant des pâtes avec l’eau. Et même après séchage, les particules
restent collées les unes aux autres : le sol présente une cohésion, il a l’apparence d’un solide et ne se
désagrège pas sous l’effet de la pesanteur ou d’autres forces appliquées.
Les particules d’argile sont formées par un empilement de feuillets. Elles ont une forme de plaquettes. La
surface de ces plaquettes étant chargée négativement, les particules sont soumises à des forces
d’attraction intergranulaires diverses : les Forces électriques, les Forces de Van Der Wall.
Il se crée autour des particules de sol une pellicule d’eau adsorbée d’épaisseur à peu près constante. Elle
est maintenue à la surface des grains par des forces moléculaires. Les dipôles d’eau sont orientés
perpendiculairement à la surface des grains.
L’orientation des particules joue un rôle important sur les propriétés physiques et mécaniques.
De la MONTMORILLONITE : cette argile fait partie d’un sous – groupe d’argiles appelées
smectites. La montmorillonite est du même type structural que les illites, mais avec des liaisons
extrêmement lâches entre les feuillets, ce qui permet à des molécules d’eau de se glisser entre les
feuillets et provoquant des gonflements spectaculaires.
37
L’ILLITE : Sa structure est très proche de celle du mica blanc. les liaisons ioniques entres les
feuillets sont faibles, mais suffisantes toutefois pour maintenir les particules.
Les différents types d’argiles vont donc se comporter différemment vis – à – vis de l’eau, ainsi :
La KAOLINITE, stable et ne laissant pas circuler l’eau entre les feuillets est dite Inactive
(pas de gonflement ni retrait)
Les ILLITES dont les latérites en font partie ont un comportement intermédiaire :
comportement qualifié de Normal.
La MONTMORILLONITE qui est très sensible aux variations de la teneur en eau est dite
Active. Les sols dont la teneur en montmorillonite est élevée sont susceptibles de gonflement ou de
retraits importants suivant la variation de la teneur en eau.
Les particules de montmorillonite ont des dimensions très faibles, leur surface spécifique est donc très
élevée d’où une activité superficielle très intense.
La bentonite couramment utilisée comme boue de forage et dans l’exécution de parois moulées
appartient à cette famille d’argile.
On les identifie in situ à leur couleur grise à noire, à la présence de débris végétaux et à leur odeur.
Les sols organiques ont des mauvaises propriétés géotechniques. Au – delà de 2 à 3 % de matière
organique, l’utilisation des sols en remblais peut engendrer des problèmes de tassements à long terme.
La présence dans les sols de matières organiques, qui sont à l’origine des textures lâches et d’une
importante rétention d’eau, confèrent à ceux – ci une grande plasticité et d’une grande compressibilité.
38
Leçon 3 : PROPRIETES CARACTERISTIQUES DES SOLS
I / DEFINITION
Nous avons vu que le sol est un géo – matériau pulvérulent ou cohérent présentant deux originalités :
La première est que le sol est un ensemble constitué de trois phases :
Gaz (air + vapeur d’eau) + Liquide (eau) + Solide (grains) ;
La seconde originalité du sol est qu’il est un milieu discontinu, qu'il faudrait étudier à la fois
dans sa globalité et dans sa composition élémentaire.
Pour mieux comprendre donc le fonctionnement de cet ensemble original qui est le sol, il est important
de définir un certain nombre de caractéristiques qui seront très utiles pour l’identification des
échantillons remaniés et non remaniés ainsi que pour l’évaluation des contraintes au sein des massifs :
Les caractéristiques physiques ou paramètres d’état encore appelés paramètres de
définition du sol permettront de préciser l’importance des différentes phases par rapport à l’ensemble.
Pour cette leçon, nous nous limiterons aux propriétés physiques ou paramètres d’état encore appelés
paramètres de définition des sols.
Pour une meilleure compréhension, on adopte la représentation simplifiée d’un sol appelée diagramme
des phases ou schéma Poids – Volume ou encore schéma Masses – Volume dans laquelle les trois
phases sont séparées.
39
A partir d’un volume élémentaire de sol considéré, avec les volumes et les poids ou les masses de
chacune des phases, on définit :
Les paramètres avec dimensions constituant les poids volumiques ou les masses volumiques ;
Les paramètres sans dimension qui indiquent dans quelles proportions sont les différentes
phases d’un sol. Ils sont très importants et essentiellement variables.
Tous les paramètres sont définis par un rapport entre deux des quantités élémentaires (ou quantités de
base) désignée sur le schéma simplifié des trois phases (tableau - Paramètres d’état).
Il existe des relations importantes entre certains d’entre eux. Il est pratique d’utiliser le schéma de la
représentation conventionnelle d’un sol pour déterminer ou démontrer ces relations.
Les relations entre ces paramètres sont indépendantes de la quantité de sol considérée, par conséquent
dans la recherche de ces relations, l’une des quantités élémentaires définissant chacune des phases
pourra être prise égale à l’unité (1).
Va Air (gaz) Wa / Pa
VV WV / PV
Vω
Eau (liquide) Wω / Pω
V
W/P
Grains ou Particules
VS (solides) WS / PS
40
Eléments de volume
Va = volume de l’air
Vω = volume de l’eau
Vv = volume des vides, avec Vv = Vω + Va
Vs = volume des particules solides
V = volume total (V = VS + VV = Vs + Vω + Va)
ma = Ma = masse de l’air
mω = Mω = masse de l’eau
mv = Mv = masse des vides ; mv = Mv = mω = Mω car ma = Ma est négligée donc pris égal à 0
mS = Ms = masse des particules solides
m = M = masse totale (m = mS + mω = M = Ms + Mω)
Notons que :
Vωsat : Volume d’eau dans le sol saturé = Volume total d’eau pour saturer un sol ;
Pωsat : Poids d’eau dans le sol saturé = Poids total d’eau pour saturer un sol ;
Psat : Poids du sol saturé ;
ρω : masse volumique de l’eau (ρω = 1 mg/mm3 = 1 g/cm3 = 1 Kg/dm3 = 1 T/m3 = 1 Mg/m3) ;
γω = g × ρω : Poids volumique de l’eau (γω = 10 μN/mm3 = 10 mN/cm3 = 10 N/dm3 = 10 KN/m3) ;
g : intensité de pesanteur (g = 10 μN/mg = 10 mN/g = 10 N/Kg = 10 KN/T = 10 KN/Mg) ;
Les poids volumiques ou poids spécifiques (γ, γω, γs, γd, γsat, γh, γ’) sont les produits de leurs masses
volumiques ou masses spécifiques (ρ, ρω, ρs, ρd, ρsat, ρh, ρ’) et de l’intensité de la pesanteur (g).
41
2.4 – Définition des paramètres d’état
Ils sont obtenus en laboratoire à partir d’essais très simples tels que Pesée et passage à l’étuve. Ce sont :
Symbol Formule
Unité Définition
e primaire
γ KN/m3 Poids volumique du sol γ=P/V
Poids volumique du sol
Poids volumique du sol dans l’état où il se
γh KN/m3 γh = Ph / V
Paramètres avec dimensions
humide trouve
Poids volumique du sol γ=P/V
γsat KN/m3 γSat = PSat / V
saturé
Poids volumique du sol sec (après expulsion de l’eau
γd KN/m3 γd = PS / V
libre par étuvage dans une étuve à 105°C pendant 24 h)
Poids volumique des grains (particules) solides
γs KN/m3 γS = PS / VS
(= 26 à 28 KN/m3)
Poids volumique de l’eau
γω KN/m3 γw = Pω / Vω
(= 9,81 KN/m3 arrondi très souvent à 10 KN/m3)
γ' KN/m3 Poids volumique du sol immergé ou déjaugé γ’ = γsat – γω
Teneur en eau ; rapport du poids d’eau au poids de sol
Ω % ω = P ω / PS
sec
Paramètres sans
E - e = V V / Vs
eau) au volume des grains
NB : Parmi ces deux groupes de paramètres, les paramètres sans dimensions sont les plus importants et
essentiels car ils caractérisent l’état dans lequel se trouve le sol c'est-à-dire l’état de compacité du
squelette solide ainsi que les quantités d’eau et d’air contenues dans le sol.
42
QUELQUES RELATIONS ENTRE LES PARAMETRES DE DEFINITION DES SOLS
γ γS
1❑ γ d= 2❑ e= −1 3❑ e × Sr=ω ×Gs
⇒ 1+ω ⇒ γd ⇒
γS γS × γ '
4 ❑ γ d= 5❑ γ d= 6 ❑ γ d =γ S (1−n)
⇒ 1+e ⇒ γ S −γ ω ⇒
e γd 1 1
7❑ n= 8❑ n=1− 9❑ ω sat =γ ω ( − )
⇒ 1+e ⇒ γS ⇒ γd γS
ω
ω n 12❑ Sr=
10❑ Sr = 11❑ e= ⇒ 1 1
⇒ ωsat ⇒ 1−n γω ( − )
γd γS
ω× γS γd γd
13❑ e= 14 ❑ γ s = 15❑ γ sat =γ d + γ ω (1− )
⇒ Sr × γ ω ⇒ 1−n ⇒ γS
1+ ω e×γω
16❑ γ = γ 17❑ ω sat = 18❑ γ '=(γ ¿ ¿ S−γ ω )(1−n)¿
⇒ 1+ e S ⇒ γS ⇒
n× γ ω γω
19❑ ω sat = 20❑ γ ' =γ d (1− ) 21❑ γ '=γ d −γ ω (1−n)
⇒ γd ⇒ γS ⇒
γ S −γ sat n× γ ω × Sr ω× γS×γ
22❑ e= 23❑ ω= 24 ❑ Sr=
⇒ γ sat −γ ω ⇒ γ S (1−n) ⇒ γ ω [ γ S (1+ ω )−γ ]
γ S −γ ω γ S −γ sat
27❑ γ ' = 28❑ n= 29❑ γ =γ d + n× γ ω × Sr
⇒ 1+ e ⇒ γ s−γ ω ⇒
γ S (1+ω) γ γ
30❑ e= −1 31❑ n=1− 32❑ γ S=
⇒ γ ⇒ γ s (1+ ω) ⇒ (1−n)(1+ω)
γ d (γ ¿ ¿ S−γ ω)
33❑ γ ' = ¿ 34 ❑ γ= (1−n ) γ S +n × γ ω × Sr
⇒ γS ⇒
43
L’essentiel du chapitre 3 (partie 1) :
Exercice 1 : (entourez le ou les numéro(s) correspondant(s) à la bonne réponse) – 2 pts.
Lorsqu’un sol est saturée, il est composé de :
1. Grains solides ;
2. Grains minéraux, d’eau, de vapeur d’eau et d’air ;
3. Grains minéraux et d’eau ;
4. Particules solides, d’eau et d’air.
44
……………………………………………………………………………………..……………………….
45
Exercice 5 : (Répondez aux questions avec précision) – 3 pts.
Suite à l’altération physique et chimique on distingue deux types de sols. Dites lesquels et comment les
distingue – t –on ?
…………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………..……………………………………….
46
……………………………………………………………………………………..……………………….
……………………………………………………………………………………..……………………….
47
Travaux Dirigés
EXERCICE 1
Un échantillon de sol a une masse volumique de 1,76 T/m3. Sa teneur en eau vaut 25 %. Le volume et
le poids volumique des grains solides valent 1 m3 et 2,70 T/m3.
On vous demande de faire le diagramme (ou schéma) des phases de ce sol lorsqu’il est saturé à 85%.
EXERCICES 2
Sur un échantillon de sable fin qui a été prélevé au-dessus de la nappe, les caractéristiques suivantes ont
été déterminées au laboratoire :
Poids humide = 55 g; Poids sec = 45 g; γ = 18 KN / m3; γs = 27 KN / m3
A partir de ces données et en prenant γw = 10 KN / m3, calculez :
1. La teneur en eau du sable et le poids spécifique du sol sec
2. L’indice des vides et la porosité du matériau
3. Le degré de saturation de ce sol et la densité sèche du matériau.
4. La teneur en eau du sol saturé.
EXERCICES 3
Pour un échantillon d’argile limoneuse, les caractéristiques suivantes ont été déterminées par les
méthodes appropriées (On prendra γω = 10 KN/m3 (Poids volumique de l’eau)) :
- Poids volumique du sol : γ = 18,5 KN/m3 ;
- Teneur en eau naturelle : ω = 25 % ;
- Poids volumique des grains : γS = 26,5 KN/m3
1. Calculez, en justifiant, le poids volumique apparent du sol sec, le degré de saturation, la
porosité n et l’indice des vides e.
2. On suppose que l’on sature le sol par ajout d’eau. Identifiez les caractéristiques qui
subissent un changement. Calculez-les ?
EXERCICE 4
Dans un essai au cône de sable, les quantités suivantes ont été mesurées sur un échantillon de sol : le
volume de sol excavé était de 77,1 cm3 pour une masse totale de sol de 140,9 g qui après étuvage est
passée à 121,5 g. Par des mesures au pycnomètre, la densité des grains est estimée à 2,65.
1. Calculez le poids volumique de ce sol.
2. Calculez le poids volumique sec de ce sol.
3. Calculez l’indice des vides de ce sol.
4. En supposant que l’on sature ce sol par ajout d’eau, identifiez et calculez les différents
paramètres qui changent.
EXERCICE 5
En sachant que un sol a un poids volumique sec d = 17,7 KN/m3, une teneur en eau ω = 4 % et un pois
spécifiques des grains S = 26,5 KN/m3. Déterminez le poids et le volume d’eau à ajouter à 1 m 3 de ce
sol pour atteindre 95 % du degré de saturation.
48
Leçon 4 : IDENTIFICATION DES SOLS
I / INTRODUCTION
Nous avons vu que quel que soit l’utilisation envisagée d’un sol, il est important de connaître sa nature,
sa composition et la répartition des grains de différentes tailles qui le compose. Il est aussi nécessaire de
prendre en compte des proportions des différentes phases et les relations qui les lient.
Les paramètres d’identification qui sont déterminées à partir des essais d’identification permettent de
caractériser l’état dans lequel se trouvent ces sols et donc leur nature.
Parmi les essais d’identification, il y en a qui sont propres aux sols grenus et d’autres aux sols fins. Nous
verrons pour chaque type de sols les essais les plus couramment utilisés pour identifier et pour la
classification géotechniques des sols.
Par sédimentométrie pour les grains les plus fins c'est – à – dire la fraction fine (sol fin) :
Lorsque la dimension des particules est inférieure à 100 μm, le tamisage n'est plus possible. La
sédimentométrie est donc la décantation dans un liquide de référence (liquide visqueux) pour la fraction
fine (D < 80 μm) en utilisant la loi de Navier Stockes. L’essai consiste à laisser en suspension un sol qui
a été agité, se déposer au fond d’une éprouvette pleine d’eau. Plus les grains sont fins, plus la vitesse de
décantation est lente conformément à la loi de Navier Stokes sur la vitesse de chute de billes
sphériques dans l’eau où μ est la viscosité dynamique du liquide (eau par exemple).
La mesure de la variation de la densité de la solution à différents niveaux, en fonction du
temps, avec un hydromètre (mesure de la densité de suspension à des intervalles de temps variables)
permet de calculer la proportion des grains de chaque diamètre.
Remarque : Pour étudier les éléments de diamètre inférieur à 0,5 μm, il faut renoncer à la
décantation au profit de la centrifugation, opération de laboratoire non courante.
49
50
On définit Dy comme l'ouverture du tamis au travers duquel passe P % = y % du poids ou de la masse des
grains. Sur une feuille de papier semi – logarithmique, on trace la courbe de passant (P % = y %) en
fonction des diamètres Dy.
La façon la plus courante de représenter les résultats de l’analyse granulométrique consiste donc à tracer
une courbe granulométrique. Cette courbe donne le pourcentage de tamisât et de refus cumulés (en
ordonnée suivant une échelle arithmétique) en fonction du diamètre ou du diamètre équivalent, D, des
particules solides (en abscisse suivant une échelle logarithmique). Elle traduit ainsi, pour chaque
diamètre Dy, le pourcentage en poids des grains de Φ < Dy. On peut traduire son équation sous la
forme :
P% = f (Dy) = y
100
90 Refus cu
Passant (%)
80
70
60
50
40
30
20
10
0
0.001 0.01 0.1 1 10 100 1000
Diamètre (mm)
La courbe granulométrique donne le pourcentage en poids ou en masse des particules de taille inférieure
ou égale à un diamètre, D, donnée. Les coordonnées semi – logarithmiques permettent une
représentation plus précise des fines particules dont l’influence est capitale sur le comportement des
sols. Exemple :
Diamètre (mm) 0,08 0,1 0,2 0,4 1 2 5 6 10 20
Passant (%) 4 6 14 24 40 66 86 90 96 100
Refus cumulé (%) 96 94 86 76 60 34 14 10 4 0
100
90
80
70
passant (%)
60
50
40
30
20
10
0
0.01 0.1 1 10 100
Diamètre (mm)
51
La granulométrie d’un sol peut être caractérisé par un coefficient d’uniformité (ou coefficient de
HAZEN) et un coefficient de courbure.
52
2.1-1/ Le coefficient d’uniformité ou de HAZEN
La forme de la courbe granulométrique permet de préciser le degré d’étalement de la granulométrie ou
encore de son uniformité : plus la granulométrie est uniforme ou serrée, plus la pente de la partie
médiane de la courbe est prononcée.
De même cette uniformité est exprimée par le coefficient d’uniformité ou de HAZEN, Cu, défini par le
D60
rapport : C u= , avec Dy diamètre “D” en mm du tamis correspondant à un pourcentage “y” de
D10
tamisâts ou passants, valeur directement lues sur la courbe granulométrique ou dans le tableau.
Pour Cu > 2, la granulométrie est dite étalée ou variée (Caquot et Kérisel) ;
Pour Cu < 2, la granulométrie est dite uniforme ou serrée.
Remarque : Les limites d'étalement ou d'uniformité du sol (Cu pris par rapport à 2) ne sont pas
universelles. Elles varient en fonction des auteurs et des classifications. Par exemple, les
normes allemandes la fixent à 5.
53
Coefficient (ou degré) d’uniformité (ou de HAZEN),
renseigne sur la répartition de manière uniforme ou D60
Cu - Cu=
étalée des différentes proportions des grains ; caractérise D10
également la pente de la courbe granulométrique
f = P(0,08
% Pourcentage des fines Par lecture
mm)
54
REMARQUE :
Le diamètre D10 est appelé diamètre efficace. Son utilisation est fréquente en hydrodynamique. La
perméabilité d'un sol dépend, en première approximation du diamètre efficace et du coefficient de
Hazen.
Soient deux sols (1) et (2) de courbes granulométriques d’équations successives : y1 = f1(D) et y2 = f2(D),
mélangés dans des proportions respectives de m et 1 – m (avec 0 ≤ m ≤ 1 ou 0 % ≤ m ≤ 100 %), alors la
courbe granulométrique du mélange aura pour équation : y = m × f1(d) + (1 – m) × f2(d).
Ce résultat se généralise à un mélange de plusieurs sols :
y mi . f i ( D )
i
55
Lorsque e ≈ emin, ID = 1 : on dit que le sol est serré ; les grains sont donc plus dense et
resserrés.
56
NB : La détermination de ID est limitée aux couches superficielles du sol. Pour des profondeurs
importantes, on utilise l'essai normalisé de pénétration SPT (Standard Penetration Test). Cet essai
consiste à enfoncer par battage un carottier placé à l'extrémité d'un train de tiges. On compte alors
le nombre de coups (N) nécessaires pour obtenir un enfoncement de 30 cm. MEYERHOF et
TERZAGHI ont obtenu la corrélation suivante entre le nombre de coups N et la densité relative
Dr.
Le tableau suivant précise l’état de compacité des sols pulvérulents en fonction de leur Indice de
Densité :
Relation entre N et Dr Indice de densité : ID en % Etat de compacité du sol grenu
N = 4 ↔ Dr < 20 0 – 15 Très peu compact et très lâche
4 < N ≤ 10 ↔ 20 ≤ Dr < 40 15 – 35 Peu compact et lâche
10 < N ≤ 30 ↔ 40 ≤ Dr < 60 35 – 65 Moyennement compact
30 < N ≤ 50 ↔ 60 ≤ Dr < 80 65 – 85 Compact à dense
N > 50 ↔ Dr > 80 85 – 100 Très compact
Tableau : Etat de compacité du sol en fonction de son Indice de Densité
57
sont mesurées, avec un appareil normalisé, sur un mortier confectionné à partir de ce sol à des teneurs en
eau variables.
58
On peut considérer quatre (4) états caractérisant la consistance des sols fins :
L’Etat Liquide : La teneur en eau est élevée. Le sol a une consistance très faible et se
comporte comme la boue. Il a donc l’aspect d’un fluide et il tend à se niveler suivant une surface
horizontale. Les particules du sol glissent facilement les unes sur les autres car les forces de cohésion ne
sont pas assez importantes pour maintenir en place ces particules (figure a).
L’Etat Plastique : le sol a une consistance plus importante. Il ne tend plus à se niveler et peut
être modelé sans qu’il s’effrite, sans qu’il se décompose. Il conserve donc sa forme. Soumis à de faibles
contraintes, il se déforme largement sans rompre. Il garde sa déformation après suppression des
contraintes. Les particules ont mis en commun leurs couches adsorbées ; lorsqu’il y a déformation les
particules restent attachées les unes aux autres sans s’éloigner (figure b). Posé sur une surface
horizontale, le sol ne s’étale pas mais n’offre aucune résistance à l’action d’une charge aussi faible
qu’elle soit. Le sol se comporte comme une patte à modeler.
L’Etat Solide : les particules deviennent très rapprochées. Le sol ne peut plus être modelé et
se fend lorsqu’on le travaille. Cet état peut se découper en deux sous états :
L’Etat Solide avec retrait ou Etat Semi-solide : le sol retrouve sa forme initiale après
suppression des contraintes. Il y’a une petite déformation élastique. Son volume diminue (retrait).
L’Etat Solide sans retrait ou Etat solide : les particules arrivent au contact en quelques
points en chassant l’eau adsorbée ; le sol ne change plus de volume quand sa teneur en eau
diminue ou après son étuvage (figure c). La rigidité du corps augmente encore.
Le passage entre les différents états du sol s’effectue de façon progressive. C’est ATTERBERG qui a
défini les teneurs limites entre ses états et CASAGRANDE a repris plus tard ce concept et mis au point
des essais normalisés permettant de déterminer les teneurs limites en eau pour lesquelles la transition
s’effectue. Ses teneurs limites sont appelées les limites d’ATTERBERG.
59
Les limites d’Atterberg sont donc des teneurs en eau permettant de déterminer les états de consistance
d’un sol. Elles déterminent les limites de passage d’un état à un autre. Elles présument le comportement
d’un sol donné lorsqu’il est soumis à différentes sollicitations. On définit cinq (5) dont deux sont plus
couramment utilisées :
1. La Limite de Liquidité “WL” : c’est la limite au – delà de laquelle le sol se comporte comme
un fluide visqueux. C’est la Teneur en eau qui sépare l’état liquide de l’état plastique. Par définition,
cette limite est la teneur en eau qui correspond à une fermeture sur 1 cm de la rainure du mortier
préalablement placé dans la coupelle de Casagrande et soumis à une série de 25 chocs ou coups
( )
0,121
N
imprimés à la coupelle. Elle peut être déterminée par la formule W L =ω et aussi graphiquement
25
par une représentation en coordonnées logarithmiques des différentes teneurs en eau et le nombre de
coups correspondant à la fermeture de la rainure sur 1 cm.
Cette limite est généralement inférieure à 100 et elle excède rarement 40 en pratique. Sa détermination
se fait grâce à l'Appareil Standardisé de Casagrande sur la fraction inférieure à 0,4 mm.
60
3. Nous avons aussi la limite de retrait (WR ou Ws) qui est la teneur limite en eau qui sépare
l’état solide avec retrait de l’état solide sans retrait. Elle correspond à la quantité d’eau juste nécessaire
pour combler les vides d’un sol lorsque celui – ci est à son volume minimum.
C’est la limite au – dessous de laquelle le sol cesse de diminuer de volume quand sa teneur en eau
décroît. Sa détermination se fait au laboratoire selon une procédure standard d'acquisition de couples
(W, V) après passages successifs à l'étuve.
Teneur en eau croissante
Etat solide
Etat solide Etat solide Etat plastique Etat liquide
sans retrait avec retrait
WR WL
WP
Les deux premières limites sont d’une importance fondamentale en géotechnique car elles indiquent la
sensibilité d’un sol aux modifications de sa teneur en eau. En mettant en relation ces limites et la teneur
en eau naturelle située entre ces deux limites et particulièrement proche de la Limite de Plasticité, on
définit les paramètres d’identification des sols fins.
Exemple : les indices de plasticité des 3 familles d'argiles (illites, Kaolinite, Montmorillonite) sont :
Montmorillonite (Li+, Na+) (300 % < IP < 600 %) ;
Montmorillonite (autres ions > 0) (50 % < IP < 300 %) ;
Kaolinite (5 % < IP < 40 %) ;
Illite (23 % < IP < 50 %).
De façon générale, la plasticité d'un sol se caractérise par deux (2) paramètres choisis parmi W L, Wp et
Ip. On utilise couramment (WL, Ip). Casagrande a montré expérimentalement qu'il existait une relation
linéaire de forme : Ip = × WL - avec 0,7 < < 0,8 et 13 < < 17.
Les valeurs de et dépendant de la nature minéralogique de l'argile et de ses conditions de formation.
Pour les sols courants, on admet la relation Ip=0,73 (W L - 20) appelée "ligne A" sur l'abaque de
plasticité de Casagrande.
61
3.2-2 / Indice de consistance
La comparaison de la teneur en eau naturelle d’un sol et des Limites d’Atterberg permet de se faire une
idée de l’état d’une argile qu’on peut caractériser par son indice de consistance “IC”. L’indice de
consistance “IC” croit en même temps que la consistance du sol. A partir de 1, le sol peut être
éventuellement réutilisé pour des ouvrages du génie civil.
62
ω−W P
Indice de liquidité donne l’étendue du domaine de liquidité, I L=
IL - IP
IL > 1
IL = 1 – IC
63
2.3 – Activité des argiles
Skempton a défini en 1953, l'activité du sol aussi appelé coefficient de Skempton noté A ou Ac qui
mesure l'influence de la fraction argileuse sur le sol. L’Activité du sol décrit donc le comportement des
argiles en présence de l’eau. Ce coefficient met en évidence l’influence de la fraction argileuse sur la
plasticité. Elle est définie par le rapport de l’Indice de Plasticité à la Teneur en argile du sol.
IP IP IP
AC = AC =A= =
Teneur en argile % D<0,002 mm P(2 μm)
Le coefficient d'activité est utile dans certains systèmes de classification, ou encore pour établir des
corrélations applicables dans le cas des argiles actives et des argiles inactives. L’abaque de Skempton
montre que plus la teneur en Montmorillonite d'un sol est élevée, plus le sol est actif et plus il est
gonflant.
La Teneur en Argile est le rapport du Poids des particules inférieures à 2 m au poids total sec des
particules inférieures à 0,4 mm.
Activité du sol Comportement Type de sol Activité du sol Comportement
0,38 Inactif Kaolinite A < 0,75 Sol inactif
0,90 Normal Illite 0,75 < A < 1,25 Sol normal
7,20 Actif Montmorillonite 1,25 < A < 2 Sol actif
A>2 Sol très actif
La teneur en matière organique est intéressante du point de vue de la compressibilité, car les matières
organiques sont toujours très compressibles. Cette teneur est déterminée par calcination et double pesée
ou par oxydation avec du dichromate de potassium ou encore par réaction à l’eau oxygénée.
La teneur en matière organique est le quotient de la masse de matières organiques contenues dans un
échantillon de sol par la masse totale des particules solides minérales et organiques.
M S2 MS1=Masse de l’échantillon initial après passage à l’étuve
MO= ∗100 M
M S1 S2 = Masse de l’échantillon après réaction à l’eau oxygénée et passage à
l’étuve.
Teneur en matières organiques (MO) en % Type de sol
MO < 3 Sol inorganique Sol minéral 2.5
3 < MO < 10 Sol faiblement organique Vase -
10< MO < 30 Sol moyennement organique Sol tourbeux
MO > 30 Sol fortement organique Tourbe
Teneur en Carbonate de Calcium
L’essai est réalisé au calcimètre Dietrich – Fruhling afin de déterminer la teneur pondérale en carbonates
d’un sol qui est le rapport entre la masse de carbonate (MCaCO3) contenue dans le sol à sa masse sèche
totale (MS).
64
La détermination se fait par décomposition du carbonate de calcium CaCO 3 contenu dans le sol
par l’acide chlorhydrique.
M CaCO
CaCO 3 = 3
¿100
MS
Teneur en Carbonate de calcium en
Type de sol
%
0 - 10 Sol non marneux Argile
10 - 30 Sol faiblement marneux Argile marneuse
30 - 70 Sol marneux Marne
70 - 90 Sol calco - marneux Calcaire marneux
90 - 100 Sol calcaireux – crayeux Calcaire
Remarque : qu'il s'agisse des sols fins ou grenus, les essais d'identification sont simples et peu coûteux.
Il faut les multiplier tant sur les chantiers que dans les laboratoires afin de se rendre compte
de l'état d'homogénéité ou d'hétérogénéité du sol.
2. Donnez le nom de l’essai permettant de caractériser l’étalement de la granulométrie d’un sol – 1 pt.
……………………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………………...
3. Quel essai permet de mettre en évidence la quantité d’argile contenu dans un sable ? – 1 pt.
……………………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………………...
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
65
66
5. Quel intérêt y a – t – il à connaitre l’indice de consistance d’un sol ? – 2 pts.
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………….……………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
7. Donnez l’état et la nature d’un sol dont l’indice de plasticité est estimé à 16% – 2 pts.
………………………………………………………………………………………………...……………
……………………………………………………………………………………………………………...
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
9. Les sols organiques peuvent-ils être utilisés pour l’exécution d’un remblai ? Justifier votre réponse ?
– 2
pts …………………………………………………………………………………………………………...
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………….……………………………………………………………………………..
10. Donnez la formule de l’expression de calcul de l’indice de compacité d’une “grave” et explicitez
chacun des paramètres. – 2 pts
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………….……………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
11. Quelles informations pratiques donne l’indice de plasticité d’un sol ? – 1.5 pts
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………….……………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
67
68
Travaux Dirigés
EXERCICE 1
1. Le creusement d’une tranchée de drainage a permis de mettre à jour deux couches d’argile
dont les caractéristiques sont les suivantes :
Argile 1 : ωL1= 72 %, IP1 = 35 %, ω1 = 65 % Argile 2 : ωL2 = 72 %, ωP2 = 37 %, ω2 = 30 %
a) Montrez que les deux argiles ont les mêmes limites d’Atterberg.
b) Calculez leurs indices de consistance respectifs.
c) Qu’en concluez-vous quant à leurs propriétés ?
2. Le remblaiement a nécessité la mise en place d’un poids sec de 49,5 KN d’un matériau, ayant
en place un volume de 3 m3. Le poids volumique γS, des particules solides de ce sol est égal à 27 KN/m3.
Déterminez :
a) La quantité d’eau qui serait nécessaire pour saturez les 3 m3 de remblai.
b) L’indice des vides et la teneur en eau de ce sol à saturation.
c) La valeur du poids volumique γSat du sol à saturation.
3. L’indice des vides vaut au maximum 0,90 et au minimum 0,40. Calculez l’indice de densité
correspondant ID du matériau. Dans quel état de compacité se trouve ce remblai.
EXERCICE 2
On a déterminé pour un sol en place : γ = 17,4 KN/m3, γS = 26 KN/m3 et ω = 8,60 %. On a également
déterminé au laboratoire que les indices des vides, dans l’état le plus compact et dans l’état le moins
compact, étaient respectivement de 0,462 et de 0,642.
1. Calculez l’indice des vides “e”.
2. Calculez l’indice de densité relative “ID” pour ce sol en place.
3. Quel est l’état de compacité de ce sol ?
EXERCICE 3
Dans la recherche d’un sol en vue de son utilisation en corps de remblais, plusieurs échantillons de sols
prélevés sur différents sites ont été amenés au laboratoire d’essai matériau pour divers essais.
Sur l’un des échantillons de sols, les résultats des essais réalisés sont les suivant :
γ = 18 KN / m3 ;
γS = 27 KN / m3 ;
γd = 16,5 KN / m3 ;
emax = 0,74 et emin = 0,10 ;
WL = 35 % et WP = 52 %.
1. Calculez la teneur en eau naturelle de l’échantillon de sol.
2. Calculez l’indice de plasticité de ce sol et en déduire son état.
3. Calculez les indices de consistance et de liquidité de ce sol et en déduire son état.
4. Calculez l’indice des vides du sol en place.
5. Calculez l’indice de densité de ce sol et en déduire son état de compacité.
69
Leçon 5 : PRINCIPE DE LA CLASSIFICATION GEOTECHNIQUE DES SOLS
Ainsi, le fait de classer un sol nous renseigne déjà assez bien sur la façon dont il va se comporter dans
un ouvrage réel pendant la construction ou sous les charges structurales.
Pour les sols non organiques (objet de notre étude), il existe différents systèmes de classification basée
essentiellement sur l'analyse granulométrique et/ou les limites de consistance (limites d’Atterberg).
Il existe de par le monde de nombreux modes de classification des sols. Parmi eux, il y a la classification
GTR qui présente un intérêt pratique et beaucoup utilisé pour les travaux de terrassement. On connait
également la classification américaine AASTHO utilisée aux USA ou encore, celle utilisée un peu
partout dans le monde, la classification USCS dite classification unifiée conçue par le professeur
ARTHUR CASAGRANDE en 1948 et sur laquelle a été calquée celle mise au point en France en 1965
par le Laboratoire Centrale des Ponts et Chaussées dite Classification LPC ou LCPC. C’est une
classification normalisée et c’est elle qui est utilisée en Côte d’Ivoire. Elle fera donc l’objet d’une étude
plus détail dans la suite de notre cours.
Notons que la classification LCPC a été adaptée aux sols ivoiriens et est appelée la classification
géotechnique des sols ivoiriens réalisée par le LBTP (Laboratoire du Bâtiment et des Travaux Publics).
Lorsque les dimensions des grains sont peu différentes (Sols à granulométrie uniforme), on utilise la
classification d'ATTERBERG. Elle repose sur le diamètre des grains. On utilisera les autres
classifications pour classer les Sols à granulométrie uniforme.
Nous verrons également la classification Géotechnique des sols ivoiriens qui est une tentative de
classification des sols ivoiriens mise au point par le Laboratoire du Bâtiment et des Travaux Publics.
70
III – PRINCIPE DE LA CLASSIFICATION LPC OU LCPC DES SOLS
3.1 - Les données de base
La classification LPC des sols utilise les résultats de l’analyse granulométrique, de l’Equivalent de
Sable et de l’essai de consistance ou des Limites d’Atterberg.
Remarque : La limite (80 μm = 0,08 mm) n'est pas universelle. Elle dépend du système.
71
c. Descriptions complémentaires du sol
Le géotechnicien pourra aussi déterminer les formes des grains, leurs couleurs, leurs odeurs, la
teneur en calcaire (CO3Ca). En outre il déterminera l’Equivalent de Sable, la Résistance au
Pénétromètre, la gamme des Teneurs en eau naturelle, la Densité Sèche, la Structure de
l’échantillon, …
Afin de faciliter la compréhension, nous adopterons une présentation par organigramme pour énoncer le
principe de la classification LPC des sols.
72
73
CLASSIFICATION DES SOLS D’APRES LE L P C
Définitions Conditions Sym. Désignation Géo
Grave propre
Cu > 4 et 1 < Cc < 3 Gb
plus de 50% des éléments ont D > 2
SOLS GRENUS : Plus de 50% des éléments ont D > 0,08 mm
bien graduée
Graves propres
Cu < 4
D5> 0,08 mm Grave propre
et /ou Gm
mal graduée
Cc non compris entre 1 et 3
GRAVES
ou GL Grave limoneuse
Graves polluées IP < 0,73 avec WL < 30
D12< 0,08 mm IP > 0,73(WL -20) avec WL > 30
(D50 > 0,08 mm)
ou GA Grave argileuse
IP > 0,73 avec WL < 30
Lorsque 5 % < % d’éléments de diamètre inférieur à 0,08 mm < 12%, on utilise la double appellation
IP > 0,73(WL -20) avec WL > 30
Argiles peu
éléments ont D < 0,08 mm (D50 < 0,08
ou Ap
Plastiques
plastiques
74
Ip DIAGRAMME DE PLASTICITE DE CASAGRANDE
%
0
10
20
30
40 Argiles très
50 Plastiques
Argiles peu At
60
Plastiques
Ap Limons très
Plastiques
Lt
Cette classification est basée sur les proportions de sables, de limons et d’argiles dans un sol donné. En
effet, un sol composé de X% de sable, Y% de limons et Z% d'argile peut être représenté par un point M
dans un triangle équilatéral (figure ci –dessous) dont les pôles sont Sable, Limons et Argile. Ce point M
appartient alors à la famille de la zone où il se situe.
75
IV – CLASSIFICATION GÉOTECHNIQUE DES SOLS IVOIRIENS PAR LE LBTP
D’origine routière, cette classification a été mise au point par Y. ATLAN en 1974 et actualisée en 1977.
Elle a été plus tard modifiée. La dernière version date de 1981 et résulte des travaux de G. COUGNY en
collaboration avec une équipe d’ingénieurs ivoiriens du LBTP. Elle est basée sur trois critères : l’origine
géologique, la granulométrie, la plasticité.
Le continent Africain est constitué de trois cratons de nature essentiellement granitique. Il s’agit du
craton du Congo au centre, du craton du Kalahari au sud et du craton ouest – africain à l’ouest.
La Côte d’Ivoire appartient au craton ouest –
africain (compartiment méridional du craton,
précisément à la dorsale de Man) qui est stable et Zone sombre (acide humique)
est à l’abri de tout évènement tectonique
compressif majeur depuis la fin de l’orogenèse
éburnéenne. Horizon d’infiltration A1
La Côte d’Ivoire présente donc deux grands
A
ensembles géologiques distincts : le socle
Horizon d’accumulation A2
cristallin précambrien qui occupe 97,5 % du
territoire et le bassin sédimentaire occupant le
Zone à échantillonner Base de A
reste des 2,5 % du territoire.
Le socle précambrien renferme les formations
Horizon prismatique B
archéennes (cycle libérien correspondant au
domaine Kenema – Man) et les formations du
protérozoïque (cycle éburnéen correspondant au Horizon d’alteration C
domaine Baoulé – Mossi) séparées par la faille du
fleuve Sassandra (Le domaine Baoulé – Mossi est
situé à l’Est de la faille et le domaine Kenema –
Man à l’ouest). Outre ces deux principaux BED ROCK
domaines, nous avons le domaine SASCA situé
au sud – ouest et où l’on rencontre les formations
des deux premiers domaines.
La lithologie du socle reflète la variété des formations que l’on rencontre à travers le pays notamment :
les roches cristallines, cristallophylliennes et les méta – volcano – sédimentaires.
Dans le bassin sédimentaire, la lithologie de ces formations sédimentaires est composée pour l’essentiel
d’argiles, d’argiles sableuses, d’argiles bariolées, de sables, de sables argileux, de grès et de graviers.
76
2. Le Produit f × IP < 1000
77
Les Sols grenus :
1. Si % de fines (f) ≤ 35 ;
2. % de Squelettes (S) ou refus au tamis 2 mm ≥ 40 % ;
3. Produit f × IP < 1000.
Graveleux latéritiques
25 < WL< 35
sédimentaire côtier).
100 < f × IP < 300
Sables argileux moyennement 20 < f < 30 et 15 < IP < 20
Sc2 plastiques (ocre jaune) sous-jacents aux 30 < WL < 40 et Cu = 20
précédents (bassin sédimentaire côtier). 300 < f ×IP < 500
SABLES
granites
schistes
78
L’essentiel du chapitre 3 (partie 3) :
1. Quel est l’objectif de la classification d’un sol ? – 1.5 pts.
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
2. Quels sont les essais d’identification utilisés par la classification LPC ? – 1 pt.
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….…
3. Selon LPC, quels sont les deux principaux types de sol ? Comment les distingue-t-on ? – 1 pt.
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………...………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
4. Quand dit-on qu’un sol est propre ou pollué selon la classification LPC ? – 2 pts.
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
………………………………………………………………………………………………………………………………………..…………………………….
5. Quand dit-on qu’un sol fin est plastique selon la classification ? – 2 pts.
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
6. Quels sont les éléments de base de la classification des sols fins ? – 2 pts.
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
7. D’après LPC, quand dit-on qu’un sol est bien gradué ? Et qu’exprime un sol bien gradué ? – 2 pts.
………………...………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
10. Selon la classification LBTP, quand dit-on qu’un sol est fin ou grenu ? – 2 pts
……………………………………………………………………………………………………………………..……………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...…
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
11. Quelle est la différence entre une argile et un sable selon LBTP ? – 1.5 pts
……………………………………………………………………………………………………………………..………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
12. Quels sont les deux grands ensembles géologiques de la Côte d’Ivoire ? – 1 pt
……………………………………………………………………………………………………………………..……………………………………………….
79
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
80
Travaux Dirigés
EXERCICE 1
La réalisation d’une excavation pour les travaux de fondation d’un immeuble a permis de mettre à jour
deux types de matériaux. Ces matériaux ont été soumis à des essais d’identification afin de déterminer
certaines caractéristiques. Les résultats de deux des essais effectués sont les suivants :
1 0, 0, 0,0 0,0 0,00 0,00 0,00 0,000 0,000
Tamis (mm) 80 50 20 5 2 1
0 6 2 8 4 5 2 1 5 3
Tamisât sol1 10 8 8 7 6
98 95 58 39 29 24 15 10 7 3 1
(%) 0 9 0 5 3
Tamisât sol2 10 10 10 9 9 9 8
75 62 45 33 10 4 3 1 0
(%) 0 0 0 8 7 2 6
Sol 1 : WL = 78 % ; WP = 40 % et ω = 55 % Sol 2 : WP = 40 % ; IP = 14 % et ω = 20 %
1. Quels sont les deux essais effectués ? Les décrire.
2. Tracer les courbes granulométriques de ces deux sols.
3. Calculez les coefficients de d’uniformité et de courbure et les Indices de consistance, de
plasticité et de liquidité ainsi que les activités des sols découverts. Commenter les résultats ?
4. Ces sols peuvent-ils être utilisés en remblais ? justifiez votre réponse.
5. Classez ces sols selon la classification LPC en indiquant clairement les éléments
d’identification.
EXERCICE 2
Des essais d’identification effectués sur deux échantillons de sols ont donné les résultats suivants :
Tamis en mm 30 20 16 14 12 10 8 6 5 4 3 2
Sol1 : %refus cumulé 0 0 0 0 1 4 6 10 14 20 25 36
Sol2 : %refus cumulé 0 18 32 40 47 60 70 83 90 94 97 100
Tamis en mm 1 0,8 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,16 0,12 0,1 0,08
Sol1 : %refus 52 58 63 68 70 79 87 90 96 99 100
cumulé
Sol2 : %refus - - - - - - - - - - -
cumulé
Pour le sol 1 on a ωL = 45 % ; ωP = 19%
1. Déterminer les différents passants des deux sols.
2. Déterminer les refus partiels de chaque tamis des deux sols.
3. Tracez les courbes granulométriques des deux sols.
4. Quelle est la nature des granulométries des sols 1 et 2.
5. Classez les deux sols selon la méthode LPC.
6. Pourquoi les limites d’Atterberg ne sont-elles pas fournies pour le sol 2.
EXERCICE 3
Des essais d’identification effectués sur deux échantillons de sols ont donné les résultats suivants :
Tamis en mm 0,2 0,3 0,5 0,8 1 3 5 8 10 30 50 60
% Tamisât 0 18 32 40 47 60 70 83 90 94 97 100
81
1. Tracez la courbe granulométrique du sol.
2. Déterminer les refus partiels et les refus cumulés de chaque tamis de cet échantillon de sol.
3. Calculez les coefficients Cu et Cc du sol. Interpréter les résultats.
4. Classez le sol selon la méthode LPC
5. Pourquoi les limites d’Atterberg ne sont-elles pas fournies pour ce sol.
82
Chapitre 4 : COMPACTAGE DES SOLS
Leçon 1 : LES FACTEURS DU COMPACTAGE DES SOLS
I – ENJEU ET DEFINITION
1.1 – Enjeu
Dans la pratique de la géotechnique, la qualité des sols sur un site donné laisse souvent à désirer : une
faible consistance, une forte compressibilité, une forte perméabilité, … Ce sont là des facteurs
indésirables tant sur le plan technique qu’économique.
On est alors obligé d'adapter les fondations aux conditions géotechniques du sol ou d'améliorer les
propriétés du sol en question en les stabilisant par des procédés mécaniques (notamment le
compactage) ou par des procédés chimiques (le malaxage et l’injection de liant comme le ciment
Portland, la chaux, l'asphalte, les résidus de pâtes de papier, …), voire par des procédés thermiques
ou électriques ou encore par le rabattement de la nappe phréatique afin de réduire les pressions
interstitielles ou par la pré – charge en appliquant une charge temporaire pour réduire les tassements.
Cependant ces méthodes conviennent mal aux travaux de fondation : on a alors recours au compactage
pour des structures dont le sol est l'élément portant. Il est en général plus économique.
1.2 – Définition
Le compactage est la réduction instantanée du volume d’un sol sans modification de sa teneur en eau.
C’est aussi l’ensemble des mesures prises pour augmenter la densité apparente sèche ( Gd =γ d / γ ω ) ou le
poids volumique sec (γ d ¿ Gd × γ ω)). Cette action occasionne des déformations irréversibles. C’est une
action qui augmente la résistance mécanique et diminue la compressibilité du sol ainsi que sa
perméabilité. Il y a donc réduction de son volume apparent (par diminution de l’indice des vides).
II – CONSEQUENCES DU COMPACTAGE
La densification d’un sol, lors de son compactage, n’est pas un but en soi. Elle est recherchée parce
qu’elle entraîne d’autres conséquences :
La première conséquence, liée à la notion de compacité, est la suppression ou du moins la
limitation des tassements. Il s’agit de minimiser l’ampleur de la diminution de l’épaisseur de la couche
de sol, donc de son volume. Cet objectif, qu’il soit spécialement recherché ou non, est toujours ou au
moins partiellement atteint par le compactage. Il s’agit de limiter les variations de volume indésirables
causées par le gonflement et le retrait par exemple.
83
La stabilité des talus ;
La résistance à la compression simple ;
La résistance à la compression triaxiale ;
La résistance au cisaillement,
...
ω (%)
ωopt
2.2 – Influence de la nature du sol
La courbe Proctor est très aplatie pour les sables et par contre, elle γd (KN/m3)
présente un maximum très marqué pour les argiles plastiques. 1 : Argile plastique
2 : Argile sableuse
Pour les matériaux à courbe Proctor aplatie, le compactage est peu
1 3 : Sable argileux
influencé par la teneur en eau. Ces matériaux (courbe Proctor
aplatie) constituent donc à priori les meilleurs remblais d’un point 4 : Sable
de vue tolérance à l’exécution, car ils sont peu sensibles à la teneur 2
en eau réellement ou non apportée par des camions citernes ou les 3
pluies. 4
ω (%)
Mais, par contre, il est plus difficile d’améliorer les caractéristiques
de ces sols car l’Energie de compactage à fournir est plus importante.
84
85
Leçon 2 : LES ESSAIS DE COMPACTAGE DES SOLS AU LABORATOIRE
I. – INTRODUCTION
Les essais de compactage servent à déterminer, pour une énergie de compactage donnée, la teneur en
eau optimale et la densité sèche maximale ou le poids volumique sec maximum que l’on peut demander
sur le chantier. Toutefois, ces valeurs ne seront que des ordres de grandeur car il n’est pas possible de
reproduire au laboratoire le compactage tel qu’il est pratiqué par les engins de chantier.
C’est en 1933 que l’Ingénieur américain Proctor mit en évidence l’influence de la teneur en eau et de
l’énergie de compactage sur le poids spécifique sec ou la densité sèche d’un sol grâce à l’essai qui porte
son nom : Essai Proctor.
Le but de l’essai Proctor est de déterminer la teneur en eau optimale pour un sol donné et des conditions
de compactage fixées, qui conduisent au meilleur compactage possible.
Le sol est placé dans le moule puis compacté à l’aide d’une dame
tombant d’une hauteur donnée. L’on déterminera donc la densité
sèche ou poids volumique sec du matériau compacté dans le moule
à une teneur en eau donnée.
On utilise pour ces essais deux types de moules de dimensions différentes. Il s’agit :
Du Moule Proctor (ϕmoule = 101,6 mm = 102 mm et Hsol = 117 mm) pour les matériaux
suffisamment fins (D ≤ 5 mm) ;
Du Moule CBR (California Bearing Ratio) (ϕmoule = 152 mm et Hsol = 152 mm) pour les
matériaux qui ont les diamètres de leurs grains compris entre 5 et 20 mm : 5 mm ≤ D ≤ 20 mm).
86
87
II.3 – Expression des résultats
Les résultats permettent de tracer le diagramme poids volumique sec (γd) ou densité sèche (Gd) en
fonction de la teneur en eau (ω) {γd = f(ω) ou Gd = f(ω)}.
Ce diagramme est très utile pour conduire correctement un chantier de compactage dès que l’on a pu
établir une correspondance entre le processus de compactage utilisé au laboratoire et le nombre de
passes des différents engins.
En effet pour une énergie de compactage donnée, si l’on fait varier la teneur en eau ω d’un échantillon
de sol et l’on représente graphiquement (voir la courbe pour une énergie de compactage donnée ci –
dessous) la variation du poids spécifique sec γd ou densité sèche Gd en fonction de cette teneur en eau,
[γd = f(ω) ou Gd = f(ω)] on obtient une courbe en cloche qui représente un optimum appelé Optimum
Proctor.
Dans la partie gauche (versant sec), il n’y a pas assez d’eau. L’énergie de compactage se dissipe à cause
des frottements entre les grains : pas ou peu de
consolidation. γd (KN/m3)
Optimum Proctor
γdmax
Dans la partie droite (versant mouillé), il y a trop d’eau.
L’eau absorbe une partie importante de l’énergie de Versant mouillé
compactage sans aucun profit. Il n’y a aucun tassement Versant sec
possible. De plus, cette eau occupe la place des grains
solides : pas ou peu de consolidation. Le sol devient
également saturé et s’il contient suffisamment de fines Zone de
argileuses alors il devient plastique ou liquide selon la tolérance
quantité d’eau. Il se déforme donc par gonflement et la
ω (%)
densité sèche ou le poids volumique sec chute. ωopt
L'échantillon est compacté au labo dans un moule avec une certaine énergie fournie par une dame, d'un
poids déterminé, tombant d'une hauteur constante.
88
γS γ ×S ×γ
γ d= = ω r S
La courbe de saturation ( ω × GS ω × γ S + γ ω × Sr ) du sol est toujours asymptote à la courbe
+1
Sr
Proctor.
89
Il faut faire remarquer qu’un essai de compactage est un procédé dynamique alors que sur le chantier les
engins effectuent un compactage statique. La correspondance est tout de même bonne.
Par définition cet indice est égal à la plus grande des deux valeurs suivantes :
'
Pression à 2 ,5 mm d enfoncement (en MPa)
0 , 70
Ou
'
Pression à 5 mm d enfoncement (en MPa)
1 , 05
Le pouvoir portant du sol est d’autant meilleur que le CBR est plus grand. Il existe des relations entre le
CBR et le Module de Young (E) selon les auteurs. Ce sont entre autre :
90
Leçon 3 : LE COMPACTAGE DES SOLS IN-SITU
I – OBJECTIFS DU COMPACTAGE
Trois objectifs principaux sont poursuivis lors de la réalisation des travaux de compactage. Il s’agit :
1. de Supprimer les déformations ultérieures :
Les Tassements du remblai ;
Les Tassements différentiels ;
Déformations de chaussées ;
L’Orniérage des couches de la surface.
3. D’Assurer l’imperméabilité :
Le compactage est le premier des protections contre l’agression de l’eau. Cet objectif est important pour
la couche de roulement car évitant les désordres sur les couches inférieures.
II – PARAMETRES DE COMPACTAGE
Le compactage dépend essentiellement de la nature du sol et des types d’engins. Le compactage sera
efficace si les caractéristiques suivantes sont prises en compte :
- Les Caractéristiques du sol en place (ωn ; γdn) ;
- Les Caractéristiques du compactage définies au laboratoire (ωopt ; γdopt = γdmax) ;
- Les Caractéristiques liées aux engins de compactages (types d’engins, leurs puissances, leurs
efficacités, le nombre de passes, les vitesses des engins).
On note bien généralement que le compactage peut être effectué efficacement à une
teneur en eau ωn = ωopt ± 2 %.
91
Dans l’un ou l’autre des deux cas, on peut sans modifier la teneur en eau du sol, augmenter l’énergie de
compactage. Cette solution est plus aisée à mettre en pratique.
Une fois la teneur en eau naturelle du sol connue, et donc la solution pour atteindre le γ d imposé, il reste
à étalonner le matériel de compactage.
Le diagramme densité sèche ou poids volumique sec en fonction de la teneur en eau est très utile pour
conduire correctement un chantier de compactage dès que l’on a pu établir une correspondance entre le
processus de compactage utilisé au laboratoire et le nombre de passes des différents engins.
Plus les exigences de qualité sont sévères plus la vitesse de translation optimale a une valeur réduite.
Donc plus la compacité prescrite est élevée et plus la vitesse de l’engin de compactage est petite.
Il est recommandé de limiter la vitesse de la plus part des compacteurs à 8 km/h. Dans le cas des
compacteurs vibrants, la vitesse optimale se situe autour de 5 km/h pour que les vibrations puissent agir
efficacement sur toute l’épaisseur de la couche.
Plus les exigences de qualité sont sévères plus le nombre de passes optimales est élèves.
De façon générale, il faut 3 à 8 passes pour compacter une couche de 30 cm d’épaisseur, mais ce
nombre peut facilement atteindre 12 en fonction du type de sol, de la teneur en eau et de la masse du
compacteur.
Si la compacité voulue n’est pas atteinte après 12 passes dans les conditions optimales d’humidités, on
conclut que les opérations de compactage n’ont pas atteint leur but et que le compacteur utilisé n’est
probablement pas adéquat.
92
93
2.3 Contrôle du compactage
2.3-1 – Degré de compacité
Le degré de compacité définit l’efficacité d’un compactage par rapport à ce qui est prescrit par le cahier
des charges.
En comparant le poids volumique du sol sec sur le chantier (γdchantier ou γdremblai ou γddigue ou γdplate-forme ou
γd0) avec le poids volumique maximum du sol sec (γdOptproctor ou γdmax), on établit le degré de compacité
ou degré de compactage ou encore compacité relative qui est aussi appelé le pourcentage de
γ γ
DC = dchantier = d 0
compactage (DC = CR) par l’équation : γ Opt . Pr octor γ d max .
Les cahiers de charges exigeront le cas échéant, que les sols soient compactés jusqu’à un γ d donné avec
une marge d’erreur de la teneur en eau du chantier, du remblai, de la digue, de la plate – forme, … par
rapport à la teneur en eau optimale. On prend couramment DC = 95 % et ωn = ωopt ± 2 %.
2.3-2 – Détermination de poids volumique du sol sec sur du chantier (γd chantier)
Les essais de contrôle du compactage réalisés sur le chantier permettent de déterminer le poids
volumique sec et la teneur en eau d’une couche de sol qui a été compactée.
L’essai in situ consiste à creuser une cavité, à recueillir et à peser la totalité du matériau extrait, puis à
mesurer le volume de la cavité à l’aide d’un densitomètre à membrane.
L’appareil est doté d’un piston qui, sous l’action de l’opérateur, refoule un volume de sable ou d’eau
dans une membrane souple étanche qui épouse la forme de la cavité. Une tige graduée permet de lire
directement le volume.
94
III – ESSAI DE PLAQUE
Cet essai qui permet de connaître les caractéristiques mécaniques du sol. Il consiste à appliquer au sol
des sollicitations du même ordre de grandeur que celles du trafic.
On applique au sol en place la force ⃗
P par l’intermédiaire d’une plaque rigide. On mesure l’enfoncement
de la plaque et on détermine un module de déformation.
L’essai à la plaque permet de mesurer quantitativement la portance des plates – formes. Réalisé selon la
norme NF P 94-117-1, cet essai détermine le module sous chargement statique à la plaque (EV2), dit
module de Westergaard. Pour réaliser cet essai, les techniciens disposent du matériel suivant :
Un ensemble de mise en charge avec un vérin hydraulique de 14 tonnes ;
Une plaque de chargement ;
Un comparateur digital ;
Un jeu de cales fixes et réglables
Pour réaliser cet essai, un massif de réaction permettant l’application d’une force d’au moins 8 tonnes
est nécessaire. Ce massif est généralement un camion chargé au minimum à 8 tonnes. Sur le chantier il
est donc important de prendre en compte l’accessibilité d’un camion aux points d’auscultation de la
plate – forme (largeur, longueur et hauteur).
On réalise également des essais de chargement à la plaque en mode opératoire LCPC. Le matériel
reste identique à celui de la norme mais ici, il faut prévoir un camion chargé à 13 tonnes au minimum.
95
Le Rouleau à pieds de mouton (utilisé avec des pieds en saillies, de formes rondes ou
rectangulaires fixés radialement sur un cylindre métallique qui peut être rempli d'eau ou non). Il est
utilisé pour les sols cohérents et peut être autopropulsé ou remorqué par des tracteurs à chenilles ;
96
Le Rouleau à pneus multiples (plusieurs rangées de 4 à 6 pneus) pour les remblais
autoroutiers en matériaux granulaires ou cohérents et les barrages en terre ;
Le Rouleau à grillage pour les sols rocheux, les graviers et les sables. Il fait vibrer le matériau
et le broie.
Remarque :
Le compactage s’effectue par couche de faible épaisseur de 20 à 30 cm au maximum.
Une correspondance doit nécessairement être établie entre le nombre de coups de dame
pendant l'essai et le nombre de passes de l'engin sur le chantier.
Il existe des procédés spéciaux de compactage dynamique notamment pour des couches de
terrains de grande épaisseur (terrains naturels de faible compacité, terrains artificiels mis en œuvre
sous une hauteur d'eau ou remblayés sans précaution) :
Le compactage par explosion (charges explosives disposées dans le sol) ;
La vibroflottation (tube enfoncé dans le sol à l'aide d'eau sous pression et mise en
vibration du tube qui est remonté petit à petit) ;
La consolidation dynamique ou le compactage par pilonnage intensif qui consiste à faire
tomber une masse importante (8 à 20 tonnes pour 2 à 6 m 2) d'une grande hauteur (12 à 18 m) au
rythme de 2 à 3 coups par minute grâce à des grues sur chenilles larges.
Le tableau ci – après met en relations les techniques les plus courantes et les sols auxquels elles sont le
plus et le moins adaptées, ainsi que leurs applications
Argiles, argiles
Roches altérées, sols
Rouleau à grille Sous- coffres limoneuses, sols
grossiers bien gradués
granulométries uniforme
Rouleau à pieds
Sols fins à plus de 20% de Barrages, remblais, Sols grossiers et
de mouton non
fines sous-coffres caillouteux
vibrant
Rouleau à pieds Sols fins à plus de 20% de
de mouton fines plus mélanges sables Couches de fondation
vibrante graviers
Sols grossiers à 4 à 8% de
Plaques vibrante Petites surfaces Argiles et limons
fines
Endroits peu
Dames, pilons Tous types de sols
accessible
Rouleau à impacts
Sols humides à saturés Sables et graviers secs
(modèles légers)
97
L’essentiel du chapitre 4 :
1. En quoi consiste le compactage d’un sol ? – 2 pts.
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
2. Quels sont les facteurs qui influencent le compactage d’un sol ? – 2 pt.
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….…
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
4. Donnez les paramètres de compactage liés au sol ? Comment les détermine-t-on ? – 2 pts.
………………………………………………………………………………………………………………………………………..……………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
8. Dans la conduite d’un chantier de compactage, quel est l’intérêt de la teneur en eau de l’optimum
Proctor ? – 2 pts. …………………………………………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………..……………………………………………….
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….…..
9. Que traduit le degré de compacité d’un sol ? Comment détermine-t-on le poids volumique sec d’un
sol compacté ? – 2 pts
……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………..……………………………………………….
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
10. Que traduit la courbe de saturation d’un sol ? Quelle est son équation ? – 2 pts
……………………………………………………………………………………………………………………..……………………………………………….
98
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………...…
99
Travaux Dirigés
EXERCICE 1
On a réalisé un essai Proctor Modifié sur échantillon de sol dont la granulométrie est telle que 5 mm ≤ D ≤ 20 mm
et on a obtenu les résultats suivants :
ω (%) 7,75 9 11 13 15,25 17,25 19,5
Wh (g) 4576,5 4796,8 5031,9 5237,9 5251,7 5072,5 4852
1. Tracez la courbe Proctor de ce sol.
2. Déterminez les caractéristiques de l’optimum Proctor.
On veut réaliser une plate – forme avec ce sol ayant les caractéristiques suivantes :
ρ = 1,55 T/m3 et ω = 4%
3. Quelle hauteur de sol faut – il mettre en place pour avoir 25 cm de sol après compactage ?
4. Quelle quantité faut-il rajouter par m² pour un compactage efficace ?
EXERCICE 2
Soit un échantillon cylindrique de sol de hauteur H0, de diamètre ϕ et d’indice des vides e0, à l’état
naturel. On admet que les grains du matériau sont incompressibles et qu’il n’y a aucune déformation
latérale. Après charge la hauteur diminue de ΔH.
1. Que devient l’indice des vides ?
2. Etablissez l’expression de sa variation Δe en fonction de H0, e0 et ΔH.
EXERCICE 3
On réalise un essai Proctor modifié sur échantillon de sol qui a donné :
γdmax = 19,20 KN/m3 et ωop = 13%. Le sol à l’état naturel est tel que γ = 15,4 KN/m3 et ω = 5%.
On réalise un remblai de 30 cm d’épaisseur, ensuite on arrose de 40 litres d’eau par mètre carré et on
compacte. Après compactage la hauteur devient 25 cm.
1. A quelle teneur en eau a t – on compacté le remblai ?
2. Quel est le degré de compacité de ce remblai ?
EXERCICE 4
Un essai de contrôle au labo du compactage d’un remblai mis en place a fourni les valeurs suivantes :
ωopt = 18,5 % et γdmax = 16,53 KN/m3.
Le cahier de charges exigeait une compacité relative d’au moins 96 % et un écart de ± 2% par rapport à
la valeur de référence. Dans un essai au cône de sable (sur le remblai), le volume de sol excavé était de
77,1 cm3 pour une masse totale de sol de 140,9 g qui après étuvage est passée à 121,5 g. La densité des
grains vaut est 2,67. L’indice des vides initial (avant compactage) était de 0,87.
100
Chapitre 5 : Contraintes dans les SOLS
Leçon 1 : GENERALITES SUR LES CONTRAINTES DANS LES SOLS
I – NOTIONS DE BASE
1.1 / Définition
Soit un solide quelconque de section élémentaire (S)
soumis à un système de forces surfaciques. Si nous
considérons un plan fictif (P) qui sépare le solide au
voisinage d’un point M en deux parties (I) et (II), on
désigne par dS une petite portion de surface entourant le
point M et d ⃗
F la force exercée sur dS par la partie (II).
d⃗
F
On appelle vecteur “contrainte” au point M sur la facette dS le vecteur : ⃗f =
dS
Le vecteur “contrainte” peut se décomposer en une composante
normale et une composante tangentielle au plan ou à la surface 𝑛ሬԦ
ou encore à la facette (P) tel que : ⃗f =σ . n⃗ + τ . t⃗ ⃗f
n⃗ = vecteur unitaire normal à la facette (P) (n⃗ est σ 𝑑𝐹Ԧ
sortant) ;
t⃗ = vecteur unitaire tangentiel à la facette (P) ;
σ = contrainte normale ;
τ = contrainte de cisaillement ou contrainte tangentielle. 𝑡Ԧ
M τ
P
La norme du vecteur contrainte s’exprime en Pa = N/m².
Le vecteur “contrainte” est une fonction du point considéré et de l’orientation de sa facette passant par
ce point (changement de repère) : ⃗f = ⃗f ( M , n⃗ ).
On appelle tenseur des contraintes au point M, l’ensemble des contraintes noté T ⃗ et obtenu au point M
en donnant à la facette (c’est – à – dire à sa normale n⃗ ) toutes les orientations possibles. On a alors
T⃗ =σ ⃗n Avec :
( )
σ xx σ xy σ xz
σ est symétrique donc diagonalisable. Il existe donc un repère où ce
σ = σ yx σ yy σ yz
tenseur est diagonal. Dans ce repère principal toutes les contraintes sont
σ zx σ zy σ zz normales.
On appelle tenseur des contraintes sur toutes les différentes facettes autour d’un point M, l’ensemble des
contraintes noté ⃗ T et obtenu au point M en donnant à toutes ces facettes (c’est – à – dire à leurs
normales⃗
⃗ =T ⃗n ; Avec :
ni ) toutes les orientations possibles. On a alors T
( )( )
σ xx τ xy τ xz σ x τ xy τ xz T est aussi symétrique donc diagonalisable. Il existe
T= τ yx σ yy σ yz = τ yx σ y τ yz donc un repère où ce tenseur est diagonal.
τ zx τ zy τ zz τ zx τ zy σ z
101
Dans les sols, les directions principales correspondent à la direction verticale et aux deux directions
horizontales.
102
On note bien :
Pour un point M donné, ⃗f à donc une expression différente selon la facette considérée. Cela signifie
qu’en un point M donné et pour une contrainte F donnée selon le plan considéré, un sol aura ou n’aura
pas par exemple une composante tangentielle (cisaillement). C’est d’autant plus important si le
matériau n’a pas les mêmes limites de résistance en traction, compression ou cisaillement ; ce qui est
souvent le cas.
b. – Deuxième hypothèse
La théorie montre que pour déterminer les contraintes qui
s’exercent sur toutes les différentes facettes autour d’un point
M, il suffit de connaître en ce point les valeurs des
quantités suivantes :
σX, σY, σZ, τXY = τYX, τXZ = τZX, τZY = τYZ ;
c. – Troisième hypothèse
Il existe en tout point M trois plans privilégiés pour lesquels la contrainte est uniquement normale (τ =
0). Ils sont appelés plans principaux, leurs directions normales sont appelées directions principales et
les contraintes correspondantes dites contraintes principales.
On les note : σ1 ; σ2 ; σ3, telles que σ1 ≥ σ2 ≥ σ3 et elles sont respectivement appelées contraintes
principales majeure, intermédiaire et mineure.
Les directions principales forment un trièdre trirectangle. Sur celui – ci, on peut définir un repère direct
appelé “repère principal”, noté : (M, XYZ). Dans ce repère principal, le tenseur des contraintes défini ici
par le vecteur “contrainte” ⃗f devient diagonal.
[ ]{ }
σ 1 0 0 n1
⃗ [ ] ⃗
Il s’écrit : f = σ n= 0 σ 2 0 n2
0 0 σ3 n3
d. – Quatrièmement
M. Mohr eu l’idée de représenter de façon avantageuse (simple), pour un point M donné d’un solide
soumis à une contrainte f donnée, la ventilation des contraintes normales ou tangentielles selon la
facette considérée en utilisant un cercle appelé cercle de Mohr. Chaque point décrit par le cercle de
Mohr représente la lecture du couple (σ ; τ) pour la facette d’angle θ considéré.
103
104
II – LOI DE COMPORTEMENT D’UN MATERIAU
La déformation d’un solide résulte des contraintes qui lui sont appliquées et inversement les contraintes
apparaissent dans un solide sous l’action des déformations. Ceci exprime une réalité à savoir qu’il existe
une relation entre contraintes et déformations dépendant essentiellement de la nature du matériau.
Contraintes et déformations sont donc liées mathématiquement par la loi de comportement.
On distingue trois lois de comportement de base : l’élasticité, la plasticité et la viscosité. Pour certains
matériaux on considère des lois mixtes. Dans certains milieux, il se produit des phénomènes
d’écrouissage et de fluage.
L’expérimentation est ainsi indispensable et révèle que ce lien entre contraintes et déformations, parfois
complexe, peut généralement s’exprimer à partir d’un certain nombre de paramètres mécaniques
mesurables : c’est la Loi de comportement du matériau, appelée Loi de Hooke.
La Loi de Hooke en élasticité linéaire et isotrope exprime dans un solide la linéarité et la réversibilité
des déformations.
En considérant par exemple la déformation d’un volume élémentaire de sol en un point M, provoquant
dh σ
les contraintes σv et σh. La Loi de Hooke s’écrit :ε v = = v .
h E
σH M
σv
σH εV
Z
εH
DEFORMATION DU VOLUME UNITE DE SOL CONTENANT LE POINT M
Le sol a donc :
Comme loi de comportement : la Loi de Hooke ;
Avec pour paramètres mécaniques mesurables : les coefficients E et v
Dans le cas d’un sol, ces paramètres dépendent en réalité de l’état de contraintes ; en particulier E croit
lorsqu’on augmente la contrainte moyenne σv.
105
Lorsque les contraintes appliquées sont importantes, les déformations deviennent grandes et la loi de
Hooke ne peut plus s’appliquer. On fait appelle à une nouvelle loi qui est le critère d’écoulement
plastique ou le critère de rupture ou encore le critère de Mohr – Coulomb représentant la frontière
du domaine d’élasticité.
106
Z
III –EQUATIONS D’EQUILIBRE D’UN SOL
σZ
{
dσ z dτ zx
+ =Z
dz dx
dσ x dτ xz
+ =X
dx dz
{
dσ z dτ zx dτ zy
+ + =Z
dz dx dy
dσ x dτ xz dτ xy
En considérant ∑ ⃗
F = ⃗0 en 3 dimensions : (espace) ; + + =X
dx dz dy
dσ y dτ yx dτ yz
+ + =Y
dy dx dz
En considérant ∑ ⃗
M =⃗0 on démontre que τxy = τyx ; τxz = τzx ; τzy = τyz
En général, en mécanique des sols les forces de volume se réduisent aux forces de pesanteur et l’axe
{
Z=−γ
Oz est pris verticalement et ascendant, donc : X=0
Y =0
107
Dans un sol saturé où l’eau et le squelette solide (grains du sol) sont intimement mélangés,
s’exercent les contraintes des deux phases, qui sont appelées contraintes totales et notées « σ » et « τ »
et qui sont appelés contraintes totales appliquées sur le sol.
108
On a alors la relation très importante de TERZAGHI, dans un sol saturé et sur toute facette :
{
u: Pression interstielle
{
'
σ =σ +u
' Avec σ et τ ' :contraintes effectives
'
τ=τ
σ et τ :contraintes totales
La pression interstitielle u se calcule de la même façon dans des conditions hydrostatiques. Il s'agit
simplement de multiplier la profondeur au – dessous de la nappe phréatique du point considéré
(Zω), par le poids spécifique de l'eau (γω): u = γω × Zω. Elle est aussi appelée contrainte neutre.
On peut définir le rapport entre la contrainte horizontale et contrainte verticale in situ de la manière
suivante : σh = K × σv où K est un coefficient de pression des terres.
La position de la nappe phréatique étant susceptible de fluctuer et les contraintes totales de changer, le
coefficient K n'est pas constant pour un dépôt de sol donné. On évite ce problème en exprimant ce
rapport en fonction des contraintes effectives : σ’h = K0 × σ’v
K0 est un coefficient très important en Géotechnique ; on l'appelle coefficient des terres au repos ou
coefficient de pression des terres au repos (ou encore le coefficient de pression latérale). On a en général
k0 < 1 sauf dans les sols très consolidés. K0 dépend de la nature du sol et de son état de consolidation. Il
est déterminé au laboratoire ou peut être estimé par des formules empiriques telle que celle de Jacky qui
statistiquement montre que : K0 = 1 – sin (φ’). Pour les dépôts naturels qui n'ont jamais subi de
surcharge, K0 peut avoisiner 0,4 ou 0,5. Dans le cas de dépôts qui ont été déjà lourdement surchargé, il
avoisine 3.
On détermine 'v et on en déduit 'h grâce à la loi de comportement du sol. Il importe donc de calculer
la contrainte normale verticale v selon différents cas :
Sol indéfini à surface horizontale non chargée : cette contrainte v est due au poids des
couches sus – jacentes. On a donc : v = × z ;
109
110
L’essentiel du chapitre 5 (partie 1) :
Travaux Dirigés
EXERCICE 1
Dans le cadre d’un projet de projet de bâtiment, on souhaite étudier l’évolution de l’état des contraintes
dans le sol avant le début du chantier.
–5
EXERCICE 2
On considère la figure ci - dessous, un rideau de palplanches fiché dans une couche d’argile
imperméable surmontée de deux couches de sol pulvérulent. La couche reposant sur l’argile est saturée.
φ' = 34° pour toutes les couches.
c’ = 12 KPa Surcharge de 15 KPa
2.5
γ = 19 KN/m3 0
2.8
γ = 20 KN/m3 5
2.2
0
2.3
2.3 γsat =23 KN/m3 4
Argile imperméable
4
a) Calculez les contraintes verticales totales et effectives ainsi que les pressions interstitielles à la
surface de chaque couche de part et d’autre du rideau de palplanches.
b) Représentez le diagramme des contraintes.
111
Leçon 2 : PROPRIETES HYDRAULIQUES DES SOLS
I – HYDRAULIQUE DES SOLS
L’eau dans le sol peut se présenter sous trois formes différentes. Il s’agit de :
L’Eau de constitution : C’est l’eau de cristallisation, c’est – à – dire l’eau du réseau
cristallin. Elle fait partie de la composition chimique du minéral. Exemple : le gypse = SO4Ca2H2O,
qui porté à haute température perd son eau et devient du plâtre = SO4Ca.
L’Eau adsorbée ou eau liée : C’est l’eau de mouillage des grains solides. Elle est fixée à la
surface de ceux – ci en formant un film mince. Elle joue le rôle de lubrifiant entre les grains ; ceci est
plus perceptible dans les sols fins.
L’Eau libre ou eau interstitielle : Contrairement aux cas précédents pour lesquels l’eau est
solidaire des grains solides, l’eau libre remplit les interstices, c’est – à – dire les vides, formés par les
grains solides et peut y circuler librement.
On note bien : L’objet de cette leçon est d’étudier exclusivement les écoulements de l’eau libre ou
l’eau interstitielle et ses effets dans un sol complètement saturé. On étudiera
l’écoulement de cette eau en régime permanent dans un sol complètement saturé.
En hydraulique souterraine, on ne s’intéresse pas au matériau terrestre lui – même, mais à l’eau qu’il
contient : le matériau est donc un réservoir ou une conduite. L’eau a une pression dite :
Pression interstitielle quand le matériau est très peu perméable ;
Pression hydrostatique quand l’eau est à peu près immobile ;
Pression de courant quand cette eau circule.
On note bien : Tous les sols sont perméables mais il y a certains qui sont très peu perméables de sorte
qu’on parle de sols imperméables : cas des argiles.
Pour étudier l’écoulement de l’eau libre dans les sols, nous adopterons les hypothèses de la mécanique
des fluides appliquée aux fluides newtoniens ci – dessous :
L’eau interstitielle est incompressible ; elle présente de la viscosité qui décroit avec la
température. Il en est de même pour les grains solides.
V1 V2
Les contraintes totales σ et les contraintes effectives σ’ ainsi que la pression de l’eau u sont
liées par la relation de TERZAGHI : σ = σ’ + u ou σ’ = σ – u.
112
113
II – PROPRIETES HYDRAULIQUES DE L’EAU
Considérons un cylindre de sol de section S où se produit un écoulement de M vers N (figure ci –
contre) :
h0 : Hauteur piézométrique aux points M et N h0 = h0M – h0N ;
Z : Côte altimétrique des points M et N : Z = ZM – ZN ;
L : Distance MN, longueur de l’écoulement MN = L ;
S : Section transversale de l’échantillon.
h0M
Notons qu’un piézomètre ou un tube piézométrique est un tube de
h0N
faible diamètre (quelques millimètres à quelques centimètres), ne
communiquant avec l’eau du sol que dans la zone où l’on veut M
mesurer la pression. On a directement cette pression en mesurant la
hauteur de remontée de l’eau dans le tube. Le piézomètre donne N
S
ZM
donc la hauteur de la nappe dans une formation perméable. L
ZN
X Axe horizontal de référence
X’
2.1 – Vitesse de l’eau dans le sol
Soit Q (m3/s), le débit d’eau à travers la section S (m2), la vitesse apparente “ v ” (m/s) de l’eau est par
Q
définition vaut : v= .
S
h0
+M
Avec :
114
{
g :accélerateur de la pesanteur en m/s2 ou N /kg ;
2
u: pression du liquide au point M en KN /m ou MPa ;
' 3
γ ω : poids spécifique de l eau en KN /m ;
' '
v : vitesse d écoulement de l eau dans≤sol au point M en m/s ;
'
z :altitude du point M prise à partir d un planhorizontal de reférenceen m;
'
z est aussi lacôte du point M prise à partir d un planhorizontal de reférenceen m;
2
v
=EC : Energie Cinétique ouCharge Cinétique ( charge de vitesse ) :hauteur due à la vitesse ;
2g
u
+ z=E P : Energie Potentielle ou Charge Potentielle ;
γω
u
=h : Energie de Pression ou Charge de Pression ou encore hauteur piézométrique;
γω P
115
Dans un écoulement permanent de liquide non visqueux, l’énergie mécanique totale est constante
(Equation de Bernoulli). Donc toute variation de l’une de ces formes d’énergie entraîne celle des autres
en sens inverse. L’équation de Bernoulli traduit donc la conservation de l’énergie mécanique de la
particule le long de sa trajectoire.
L’eau qui est un liquide visqueux. Ainsi, pour son écoulement à travers les interstices du sol, il y a
dissipation d’énergie.
Dans le sol, la vitesse maximale que l’eau peut avoir est 10 cm/s. Le terme (v2/2g)
vaut alors 0,0005 m soit 0,5 mm donc négligeable vis – à – vis des termes (u/γω) et
(z) qui sont de l’ordre du mètre (m). hP M
h M =h P ± Z M
M
Ou
Remarque :
La charge hydraulique (h) est mesurée en un point donné par l’altitude du niveau atteint par
l’eau dans un tube piézométrique placé au point considéré par rapport au plan de référence.
La charge de Pression (hP) est la différence de niveau d’eau dans un tube piézométrique.
On choisit généralement le niveau de référence z = 0 pour le niveau d’eau la plus bas.
Lorsqu’un fluide est « parfait », c’est – à – dire incompressible et non visqueux, il n’y a pas de perte
de charge (Théorème de Bernoulli). Mais ici, la viscosité de l’eau et les frottements eau/grains lors
de l’écoulement occasionnent une perte d’énergie, une perte de
charge notée h.
En effet, dans le sol, l’eau n’est pas un fluide parfait. C’est un fluide
dh
M
ZM
± 0.00
On suppose que l’écoulement a lieu de M vers N, la perte de charge
∆ h( MN ), qui par convention est une quantité négative vaut :
∆ h( MN )=∆ h(N / M ) =h M −h N =( h P ± Z M )−( h P ± Z N )
M N
116
∆ ht ∆ ht h M −h N
Quand l'écoulement se fait selon une direction on a : i( MN) =i= = = où L=MN .
MN L L
117
∆h
On déduit alors qu’en tout point M du sol le gradient hydraulique vaut : i=±
dl
On note :
Comme nous l’avons dit, la relation ci – dessus est définie dans un milieu unidirectionnel,
∆ hx ∆ h y ∆ hz
mais elle se généralise aisément à deux ou trois dimensions. On a alors : i⃗ (± ;± ;± ).
∆x ∆y ∆z
Si i⃗ =0⃗ , alors, la charge hydraulique est la même en tout point du milieu ; l’eau interstitielle
est en équilibre hydrostatique.
En tout point M du sol les vecteurs i⃗ et ⃗v sont tous deux tangents à la ligne de courant et sont
orientés dans le même sens que cette ligne.
En exemple, pour i = 0,5 ⇔ lorsque l’eau parcourt 1 m dans le sens de l’écoulement, la
charge hydraulique diminue de 0,5 m.
La perte de charge sur la longueur d’écoulement (gradient hydraulique) traduit le frottement
exercé par l’eau sur le squelette. La poussée de l’écoulement qui en résulte est à l’origine de nombreux
sinistres : les glissements de terrain, les ruptures de digue, les phénomènes d’érosion, …
La loi de Darcy a été établie pour un écoulement vertical d’eau dans un sable propre saturé ; elle a été
ensuite généralisée aux écoulements dans les autres types de sols saturés et sert aussi pour les
écoulements d’autres fluides (pétrole, gaz, air, …) seuls ou en mélanges. C’est donc une des lois les plus
importantes de l’hydraulique en milieu poreux.
La vitesse ( v ), comme son nom l’indique, n’est qu’une vitesse apparente. En effet, il n’y a pas que l’eau
dans le sol (le sol est composé de grains, d’eau et d’air, c’est-à-dire qu’il est composé de grains et du
vide). Ce qui signifie que la circulation de l’eau ne se fera que dans les vides. Nous ne pouvons donc pas
utiliser toute la surface S du sol, mais plutôt la surface Sv des vides. Ce qui nous emmène à déterminer
la vitesse réelle ( v r) de l’eau dans le sol (dans les vides) :
Q Q v Q Sv Sv Sv × H Vv v
v r= et v= on a alors : = × = = = =n❑ =n
Sv S vr S Q S S×H V ⇔ vr
Avec : Vv : volume des vides ; V : volume du sol. n : porosité du sol
Q v
D’où v r= =
S ×n n
118
119
NB :
La loi de DARCY se vérifie en générale très bien à condition de rester en régime laminaire,
c’est – à – dire quand les vitesses restent faibles ;
Le coefficient de perméabilité du sol k s’exprime en cm/s ou en m/s
L’équation du débit Q à travers une section S de sol, s’écrit alors en fonction de i et k :
Q=v ×S=k ×i× S
La perméabilité est influencée par divers facteurs comme le diamètre effectif des pores, la forme des
vides et des cheminements à travers les interstices, le degré de saturation, la granulométrie, la
forme des grains, l’enchevêtrement des grains et la compacité du milieu.
On peut donc distinguer selon leur structure, les sols à forte perméabilité (sols grenus) et les sols à
faible perméabilité (sols fins). On définit donc un coefficient de perméabilité pour les sols grenus et
un coefficient de perméabilité pour les sols fins.
120
2
Q×H Vω× H Q×H Vω × H π.D
On a alors k= = = = avec S=
S ×h ∆T × S ×h S × ∆ h ∆ T × S × ∆ h 4
121
III.3.2 – Détermination du coefficient de perméabilité ‘k’ pour les sols fins
Au laboratoire on détermine le coefficient de perméabilité des sols fins en utilisant un dispositif
dénommé : le perméamètre à charge constante.
a ou d Q → Débit d’écoulement ;
S → Aire de l’échantillon ;
D → Diamètre de l’échantillon ;
H → Hauteur de l’échantillon de sol ;
Δh
t0 T → Durée de l’essai ;
t1 = t0 + Δt a → Section du tube ;
h1
a → Diamètre du tube ;
h
T h1 → Différence de niveau entre le tube
h2 S ou D gradué et le trop – plein au début de
l’essai ;
h → Différence de niveau entre le tube
0,00
gradué et le trop-plein au temps t0 ;
Q
Pierre poreuse →
Δh → Perte de charge entre t0 et t1,
c’est – à – dire entre t0 et t0 + Δt ;
H h2 → Différence de niveau entre le tube
Pierre poreuse →
gradué et le trop – plein à la fin de
l’essai.
Perméamètre à charge variable
Pendant un temps Δt, la quantité d’eau qui passe à travers l’échantillon exprimée par :
−a × ∆ h : volume d’eau dont se vide le tube ;
Q ×∆ t : volume d’eau recueillie à la sortie de l’échantillon.
h
On peut donc écrire que : −a . dh =S.k.i.dt ❑ −a . dh=S . k . . dt
⇔ H
dh S . k
❑− = dt
⇔ h a. H
h T
dh S.k
2
❑−∫ =∫ . dt
⇔
h
H 1 0
a .H
a×H h1 a×H h1
D’où : k= . ln ( )=2 , 3 . log ( )
S ×T h2 S ×T h2
2
d ×H h1 2
d ×H h1
k= 2
. ln ( )=2 ,3 2
. log ( )
D ×T h2 D ×T h2
122
123
3.4. – Coefficient de perméabilité des sols lités ou stratifiés
De nombreux sols sédimentaires sont constitués par des couches superposées de granulométries
différentes et donc de perméabilités variables. La perméabilité est parmi les propriétés des sols les plus
sensibles à l’anisotropie. Soit un terrain stratifié d’épaisseur H constitué de n couches horizontales
d’épaisseur Hi et de perméabilité ki. On peut définir un terrain fictif homogène qui, dans les mêmes
conditions de perte de charge, laisse filtrer le même débit.
∑ Hi
i=1
On démontre que l’on a : k v= n
H
∑( k i)
i=1 i
∑ ki × H i
On démontre que l’on a : k h= i=1 n
∑ Hi
i=1
Remarque : La perméabilité du terrain fictif homogène est beaucoup plus élevée dans le sens parallèle
des couches que dans le sens perpendiculaire des couches.
Dans le cas de terrain constitué de deux couches, on peut facilement démontrer que :
124
k h> k v => dans les terrains stratifiés, la perméabilité est plus grande parallèlement à la
stratification que perpendiculairement.
125
3.5. – Détermination du coefficient de perméabilité par des formules empiriques
La perméabilité d'un sol peut être déterminée par des formules empiriques établies par divers auteurs :
Pour D10 en cm, on obtient k en cm/s, avec 12 < C < 400 ; la valeur moyenne de C est 100. Et cette
équation n'est valable que pour k ≥ 10–5 m/s.
γω C e
3
Formule de Kozeny – Carman : k = × × avec :
μ S 1+ e
C qui est un coefficient dépendant de la forme des grains et qui croit des sables aux
grains anguleux vers les sables aux grains arrondis (75 < C < 400) ;
[ ] [ ]
2 2
C (μ−0 , 13) C (μ−0 , 13)
Formule de Terzaghi : k= 3
( D¿¿ 10)2= 1/ 3
( D¿¿ 10)2 ¿¿
μ √ 1−μ μ (1−μ)
avec :
C qui est un coefficient dépendant de la forme des grains et qui croit des sables aux
grains anguleux vers les sables aux grains arrondis (75 < C < 400) ;
k 10 cm/s 10–1 cm/s 10–3 cm/s 10–5 cm/s 10–7 cm/s 10–10 cm/s
Roche
Nature du Graviers Gros sables Sables fins Limons Argiles apparemment non
sol fissurée
Dispositif
de mesure Perméamètre à charge Perméamètre à charge variable
de k constante
126
On peut déterminer la perméabilité d’un sol in situ par des essais de pompage comme l’essai Dupuit,
l’essai Lefranc, l’essai Lugeon, la méthode Muntz, la méthode Porchet, ...
127
L’essentiel du chapitre 5 (partie 2) :
Travaux Dirigés
EXERCICE 1
Le Bureau National d’Etude Technique et de Développement (BNETD) est à la recherche d’un sol qui a
une perméabilité relativement grande (k ≥ 10 – 3 cm/s). On met donc à votre disposition une “grave”
dont vous devez calculer le coefficient de perméabilité.
1. Quel montage est-il approprié ? justifiez votre réponse.
On obtient en 20 s d’écoulement une masse d’eau de 77 g. Le montage est tel que l’écoulement se fait
sous une charge de 60 cm.
2. Calculer le coefficient de perméabilité de ce sol sachant que l’échantillon du sol a un diamètre
de 70 mm et une hauteur de 10 cm.
3. Ce matériau est-il convenable? Justifiez votre réponse.
EXERCICE 2
Dans le cadre de l’aménagement de la baie lagunaire de Cocody, on veut connaitre certaines propriétés
hydrauliques du sol. Les études de reconnaissance ont permis d’établir que le sol est sable fin limoneux.
Avant le démarrage de l’essai, l’échantillon de sol de dimensions 32 cm² x 16 cm a été saturé tel que la
hauteur d’eau au-dessus de l’échantillon est de 5 cm. Et c’est la surface de cette hauteur d’eau qui
servira de niveau de référence.
A l’entame de l’essai, le niveau de l’eau dans le tube gradué de section 40 mm² est de 25 cm. Après
7min 05s, la quantité d’eau dans le tube a diminué de 4.40 cm3.
1. Proposez le montage adéquat permettant la détermination du coefficient de perméabilité du
sol.
2. Déterminez la perte de charge de cet écoulement.
3. Déterminez la charge hydraulique à la fin de l’essai.
4. Déterminez le coefficient de perméabilité.
5. Déterminez le gradient hydraulique de cet écoulement.
EXERCICE 3
Des essais de perméabilités effectués sur trois sols ont donné les résultats suivants :
Sol 1 : k1 = 4.10-5 cm/s ;
Sol 2 : k2 = 3,12.10-7 cm/s ;
Sol 3 : k3 = 6,82.10-5 cm/s.
Si les épaisseurs de ces sols sont respectivement :
Sol 1 : h1 = 3,20 m ;
Sol 2 : h2 = 2,30 m ;
Sol 3 : h3 = 4,50 m.
1. Classez ces sols par ordre croissant de perméabilité.
2. Calculez les valeurs des perméabilités équivalentes horizontale et verticale pour l’ensemble
des trois couches.
kh
3. Calculez le rapport .
kv
4. Commentez.
128
129
Leçon 3 : ACTIONS MECANIQUES DE L’EAU SUR LE SOL
I – POUSSEE DE L’EAU
Si un obstacle est placé devant un jet d’eau, l’eau va exercer une action ou une charge sur cet obstacle.
De même les eaux souterraines exercent une charge appelée Poussée (Poussée de l’eau) sur les
obstacles que représentent les grains du sol.
Lorsque l’eau est statique, cette poussé est la Poussée d’Archimède qui est une force ou une
Poussée hydrostatique ;
Lorsque l’eau est en mouvement, cette poussée est dite Poussée de l’écoulement qui est une
force ou une Poussée hydrodynamique.
La poussée de l’eau joue un rôle considérable dans les problèmes de stabilité des massifs de sols. Ainsi,
on démontre que :
1) La poussée de cet écoulement est une force massique, c’est – à – dire que la force
développée par cet écoulement est proportionnelle à la masse d’eau concernée (comme l’action de la
pesanteur) ;
2) La poussée de cet écoulement et la poussée d’Archimède sont les résultantes des pressions
interstitielles exercées sur le pourtour du massif de sol considéré.
3) La poussée de cet écoulement est dirigée en chaque point dans le sens de l’écoulement.
4) La poussée de cet écoulement est donnée par la formule : d ⃗
Pω=γ ω ×dV ω × i⃗ ;
5) En définitive, un massif de sol baignant dans une nappe d’eau (sol saturé) en écoulement est
soumis à trois forces massiques que sont : ⃗
⃗
Pω Pa
Son poids : W =γ × dV ;
La poussée d’Archimède : Pa=γ ω × dV ; dV
La poussée de l’écoulement : Pω=i × γ ω ×dV
⃗
W
Nous considérons donc le sol saturé où l’eau et le squelette solide sont intimement mélangés. L’eau peut
être statique ou en mouvement, où s’exercent donc les contraintes des deux phases :
Les contraintes effectives « σ’ » et « τ’ » dues aux grains du squelette solide du massif de
sol ;
Les contraintes dues à l’eau appelées pressions interstitielles “u”
L’expression analytique de la contrainte effective normale est le postulat de Terzaghi :σ ' =σ−u .
Nous appliquerons cette relation pour le calcul de la contrainte effective normale dans les cas simples.
131
Remarque :
'
1. σ =( γ sat −γ ω ) . Z est indépendant de la hauteur d’eau au – dessus du massif (sol) ;
'
2. γ =γ sat −γ ω est le principe de la poussée d’Archimède.
Tout écoulement s’accompagne d’une perte de charge donc la pression interstitielle u varie avec la
profondeur z (la position du point M).
On sait qu’en un point quelconque du sol :
u
La charge hydraulique vaut : h= ±Z ;
γω
−dh
Le gradient hydraulique en ce point vaut : i= dz
uM
Selon la figure ci – dessus, au point M, la charge hydraulique vaut : h M = −Z M
γω
Donc : i=
−dh
dz
=−
du
( −
dz . γ ω dz
=
)
dz −1 du dz
+
γ ω dz dz
−1 du −1 du −du
Ce qui donne : i= +1 i−1= γ ω ( i−1 )=
γ ω dz γ ω dz dz
γ ω ( i−1 ) . ∫ dz=−∫ du
zM uM
γ ω ( i−1 ) . ∫ dz=−∫ du
0 u0
On obtient ainsi u M =γ ω × Z M −i × γ ω × Z M +γ ω × D
σ ' M =( γ ' +i × γ ω ) . Z M
132
Remarque : Il y a un accroissement de la contrainte effective σ ' M lorsqu’il y a un écoulement vertical
descendant par rapport à la contrainte effective σ ' M lorsque la nappe est au repos (statique).
L’accroissement de cette contrainte est de(+i γ ω Z M ).
Nous pouvons donc dire que dans ce cas, l’eau charge le sol et l’écoulement ne présente
pas de danger pour la stabilité du massif de sol.
133
2.3 – Calcul de la contrainte effective en présence d’un écoulement vertical
ascendant
γω Eau D
± 0,00 M0
Z
M
γSat Sol saturé
z
Ainsi en procédant de la même manière que précédemment, On établit que :
'
σ ' M =γ . Z M −i γ ω Z M σ ' M =( γ ' −i γ ω ) Z M
i× γ ω >γ '
γ'
i>
γω
134
γ' γ'
Lorsque i= ; le gradient hydraulique est dit critique et noté i c = . Le gradient critique est le gradient
γω γω
hydraulique pour lequel la résultante de ces deux types de forces (forces ascendantes + forces
descendantes) est nulle.
135
Il faut donc s’assurer dans les problèmes où l’on est en présence d’un écoulement vertical que le
gradient hydraulique “ i ” ne dépasse pas le gradient hydraulique critique “ ic ”. On définit alors le
i
coefficient de sécurité vis – à – vis du phénomène de Renard par le rapport : F= c .
i
Remèdes au renard :
1. Rallonger le chemin de l’eau en augmentant la fiche de l’ouvrage ;
2. Bien compacter le sol à l’arrière de l’ouvrage ;
3. Installer une surcharge à l’arrière de l’ouvrage ;
4. Installer un drain à l’arrière de l’ouvrage.
Celui-ci doit respecter la règle des filtres ci – dessous : (f) : filtre et (sàp) : sol à protéger :
D15 ( f ) D15 ( f ) D50 ( f )
≥5 ≤5 ≤25
(1) D 15 ( sàp ) (2) D 85 ( sàp ) (3) D 50 ( sàp )
(4) D85 (f) > des trous du drain (5) D50 (f) > 1.2 × Largeur de la fente du
drain
1
On peut aussi vérifier la règle de Lane : LV + Lh ≥ ε × H
3
LV : Longueur de cheminement vertical Lh : Longueur de cheminement horizontal
ε : Coefficient dépendant du sol H : Hauteur d’eau à l’amont
Un sol est en état de Boulance lorsqu’en tout point de ce sol les contraintes effectives sont nulles :
σ ' M =( γ ' −i× γ ω ) . Z M =0 ( γ ' −i γ ω ) Z M =0 ( γ ' −i γ ω )=0
'
∆h ' ∆h γ ∆h
Sachant que i= γ= γ =
H H ω γω H
γ' ∆h
Pour ne pas qu’il y ait Boulance, il faut que σ ' M ≠ 0 voireσ ' M >0 > ic > i
γω H
136
Dans tout problème d’hydraulique des sols, il importe de vérifier que les gradients hydrauliques
ascendants sont suffisamment inférieurs à ic.
137
IV – CAPILLARITE – RETRAIT ET GONFLEMENT DU SOL – ACTION DU GEL
4.1. – Capillarité
Ce phénomène est dû à la tension superficielle T qui se développe à l’interface des différents éléments
du sol (air, eau, grains). T varie avec la température.
Dans la réalité cette hauteur varie selon la nature du sol, sa granulométrie et sa compacité, …
Le gonflement dépend de la nature minéralogique de l’argile contenue dans le sol. Son importance croît
de la kaolinite à l’illite et à la montmorillonite.
Les figures (b) et (c) montrent respectivement les phénomènes de retrait et de gonflement du sol. Ces
phénomènes créent des fissures au niveau de l’ouvrage.
138
L’effet du gel est désastreux sur certains édifices. Il est influencé par la température, la présence de
source d’eau ou la granulométrie du sol.
L’ingénieur ou le technicien du Génie Civil doit porter une attention particulière à ces phénomènes car
ils menacent les ouvrages et leurs fondations. Leurs effets sont désastreux ;
L’Hydraulique des Sols intervient aussi dans d’autres disciplines comme le drainage agricole, la
gestion des ressources en eau, le contact eau douce / eau salée, l’exploitation minière, l’exploitation
pétrolière, le confinement hydraulique, …
Retenue Barrage
d’eau en terre
Palplanche
Surcharge
Tapis
(filtre)
étanche
Exemple de dispositif anti – Renard
pour un barrage en terre
Fiche
139
L’essentiel du chapitre 5 (partie 3) :
Travaux Dirigés
EXERCICE 1
On doit effectuer une excavation dans un dépôt
d’argile imperméable ayant une épaisseur de 10m
et reposant sur une couche de sable compact.
EXERCICE 2
On exécute une fouille dans le massif de sol dont la coupe
est représentée ci – contre.
A la profondeur 7,50 m, le fond de fouille se fissure et
l’eau, chargée de sable, inonde la tranchée. 7,50 11,00
A quelle hauteur l’eau va – t – elle monter dans la fouille ? 1
Les caractéristiques du sol sont :
1. Couche d’argile sableuse saturée ayant une
densité de 1,76 ;
2. Couche de sable compact saturé ayant un poids
spécifique de 1,80 T/m3. 2
140
Leçon 4 : GENERALITES SUR LES CALCULS A LA RUPTURE
I – DEFINITIONS
La rupture dans un sol est difficile à percevoir ou à définir car il n'y a pas de rupture franche, mais une
déformation continue qui croît dans le temps en même temps que les contraintes. La rupture se produit
quand la déformation est irréversible.
On définit donc la rupture dans un sol à partir de l'observation des courbes efforts – déformations dans
des essais à déformations contrôlées. Ainsi, un sol est en état de rupture lorsqu’il n’est plus capable de
tenir ou de résister à certaines charges ou à certaines sollicitations.
En général, on ne connait pas les lois efforts – déformations dans les sols. Ceci fait que dans le cas
général, on ne sait pas calculer les contraintes et par conséquent les déformations. Toutefois, dans le cas
où il y a rupture, les équations générales d’équilibres jointes à l’équation de la courbe intrinsèques
permettent de calculer les contraintes au moment de la rupture.
L’objectif de ce cours est d’éviter la rupture. Il s’agira donc pour les géotechniciens de déterminer des
contraintes limites au – delà desquelles la rupture d’un sol peut se produire. Cette rupture du sol est en
effet due aux cisaillements ou aux contraintes de cisaillement.
Les essais de laboratoire, quant à eux, permettent la mesure directe de la résistance ultime du matériau.
De plus, il est possible de mesurer les déformations et les pressions interstitielles durant l’application de
contraintes croissantes. Les essais de cisaillement les plus utilisés au laboratoire sont les
suivants : l’essai triaxial, l’essai de cisaillement rectiligne.
Dans cette partie, nous nous intéresserons qu’aux essais pratiqués au laboratoire.
{
dσ z dτ zx
+ =Z=γ (1) τxz
dz dx
dσ x dτ xz σx
+ = X=0 (2)
dx dz x
O
Le système à deux équations ainsi écrit comporte trois (3) inconnues que sont : σz, σx et τzx = τxz.
141
142
Pour résoudre ce système, il nous faut donc une troisième équation que l’on déterminera grâce au cercle
de la figure ci – dessous appelé le cercle de Mohr. S’il y a rupture, le cercle de Mohr est tangent à la
droite ou à la courbe intrinsèque d’équation : τ =c +σ . tan (φ).
τ
τ =c +σ . tan (φ)
T
V
τzx 2α
φ α
O σ3 σx O’ σz σ1 σ
’
143
Cette troisième équation est donc donnée par l’expression de la tangente du cercle de Mohr à la droite
intrinsèque :
' 2
(O V )²=( σ z−O O ) +τ ² zx
' ' '
O T =O V =OO ' sinφ (φ) (1) (2)
' σ z−σ x σ z +σ x
On a aussi : O O =σ z− = ;
2 2
( ) ( )
2 2
' σ z +σ x ' σ z −σ x
(2) (O V ¿ ²= σ z− + τ ² zx O V ²= + τ ² zx (3)
2 2
(1) '
O V ²=OO ' ² sin ² φ (4)
( ) ( )
2 2
σ z−σ x σz+ σ x
(3) et (4) + τ ²zx = sin ²(φ)
2 2
Cette équation définit à la rupture complète donc le système de deux équations. D’où le système :
{
dσ z dτ zx
+ =Z=γ (1)
dz dx
dσ x dτ xz
+ =X =0 ( 2 )
dx dz
( ) ( )
2 2
σ z−σ x σ +σ
+ τ ²zx = z x sin 2 ( φ ) (3)
2 2
Pour certains problèmes, les calculs seront effectués à la rupture et ce sont les contraintes de rupture qui
seront prises en compte. C’est le cas des murs de soutènement pour lesquels le sol derrière le mur est
supposé se trouver dans un état de rupture.
Pour d’autres problèmes au contraire, on détermine les charges qui provoquent la rupture et ces charges
seront affectées d’un coefficient de sécurité qui permettra de prémunir contre cette rupture. C’est le cas
des fondations superficielles, des fondations profondes, des talus, …
144
Leçon 5 : LA RESISTANCE AU CISAILLEMENT DE SOL
I – DEFINITIONS
En géotechnique, on s'intéresse davantage à la
résistance au cisaillement des sols parce que dans la
plupart des fondations et des ouvrages, la rupture est
produite par l'application de contraintes de
cisaillement. Ainsi les sols, à l'instar de beaucoup de
matériaux se rompent. La rupture est cependant
difficile à définir car il n'y a pas de rupture franche.
Dans tous les cas, l'étude de la résistance au
cisaillement d'un sol consiste à déterminer la courbe
intrinsèque de ce sol suivant les différents
comportements possibles à court, moyen ou long
terme.
Une fondation, un remblai, un barrage, une paroi moulée, un mur de soutènement, …. (En un mot, un
ouvrage) exercent sur un sol une charge qui produit des déplacements ou des déformations. Comme le
laisse prévoir la loi de comportement du sol, suivant la valeur de cette charge, le sol subira :
Soit de petits déplacements ou déplacements limités : C’est le comportement élastique du
sol. Il ne se détruit pas. Il tasse, il s’affaisse sans céder sous la charge. L’ouvrage ne s’écroule donc pas.
Ou de très grands déplacements : C’est le comportement plastique du sol. Il cède alors sous
la charge. Ce qui provoque l’écroulement de l’ouvrage.
La réalisation d’un ouvrage sur un sol entraine des déformations de celui – ci (figure ci – dessous) :
L’ouvrage exerce une certaine Le sol s’affaisse ou tasse dans le Les tassements du sol deviennent de
contrainte sur le sol temps sous la charge de l’ouvrage. plus en plus importants.
Si les contraintes exercées par l’ouvrage sur le sol sont très élevées, celui – ci risque de se rompre.
L’objectif de cette leçon est de s’intéresser au second problème. Nous essayerons de déterminer la
charge limite à ne pas atteindre qui provoque la rupture du sol.
Soit un volume de sol sur lequel est appliqué un ensemble de forces externes ; en considérant que ces
forces n'agissent que dans un plan, on peut les décomposer en éléments plus petits pour un point
quelconque du domaine. Cette décomposition peut se faire par rapport à la normale et à la tangente à un
plan passant par ce point et incliné d'un angle α par rapport à l'horizontale.
145
En effet, lorsqu’on applique une force F sur une surface S, la contrainte T qui s’exerce sur cette surface
s’exprime de la manière suivante : ⃗T =⃗F /S . La contrainte est donc la pression que l’on ressentirait si
l’on se couchait en un point quelconque M suivant une facette ou suivant la normale à la facette.
146
En décomposant ⃗ T suivant la normale et la tangente à la facette considérée on a : ⃗
T =σ . ⃗n + τ . t⃗ .
Avec n⃗ : vecteur normal à la facette et t⃗ : vecteur tangent. σ est la contrainte normale et τ la contrainte
tangentielle ou de cisaillement.
On définit la résistance au cisaillement d’un sol comme étant la contrainte de cisaillement maximale
que le sol peut supporter. C’est donc la résistance interne par unité de surface qu’un sol peut offrir pour
résister à une rupture ou à un cisaillement le long d’un plan.
Il faut distinguer la contrainte de cisaillement maximale appliquée qui peut produire la rupture de la
résistance au cisaillement. La contrainte appliquée qui peut causer la rupture doit être déterminée et
elle est située sur un plan critique donné : c’est le cercle de Mohr.
On utilisera alors une nouvelle loi appelée le critère d’écoulement plastique ou le critère de rupture
encore appelé le critère de Mohr – Coulomb représentant la frontière du domaine d’élasticité
représenté par la courbe intrinsèque qui est l’enveloppe des cercles de Mohr correspondant à la
rupture.
Le but des essais de cisaillement est de mesurer la résistance au cisaillement sous contraintes normales
et d'en déduire la valeur des deux constantes c et φ qui représentent des caractéristiques mécaniques du
milieu. Ces essais permettent donc de déterminer c, φ et éventuellement la loi de comportement du
matériau. Cependant, la détermination de c et φ va dépendre de l’essai qui est effectué.
Certains de ses essais se font directement sur le terrain (essais in situ). Comme exemples, nous avons
l’essai avec le scissomètre, l’essai avec le pénétromètre de poche, l’essai avec le rhéotest, …
Au laboratoire, la rupture d’une éprouvette de sol s’apprécie d’après la déformation du sol. Cette rupture
de l’éprouvette de sol peut être réalisée à travers deux essais principaux :
L’essai de compression triaxial : l’appareil utilisé est l’appareil triaxial ;
L’essai de cisaillement direct ou l’essai de cisaillement rectiligne encore appelé l’essai à la
boîte de Casagrande : l’appareil utilisé est formé de deux demi boîtes rigides
L’eau, remplie dans la cellule est mise sous une pression latérale constante q. L’éprouvette est
comprimée verticalement à l’aide d’un piston sous une charge variable (force axiale) dans le temps P =
F.
147
L'essai classique consiste à augmenter la force P = F jusqu'à la rupture complète de l'échantillon, tout en
laissant la pression q constante et en notant la déformation axiale εa.
148
Cet essai consiste donc, pour une pression latérale (q) constante, à faire croître la contrainte axiale
provenant du poids (P), c’est-à-dire de la masse (M) et à observer la rupture de l’éprouvette de sol.
M Masse (M) qui varie
Piston
Cellule
triaxiale
F P
Sur tout plan horizontal, il s'exerce la contrainte axiale : σ a= +q= +q ; où S est la section
S S
de l'échantillon.
P
Sur tout plan vertical, il s'exerce la même contrainte radiale : σ r=q=σ a− .
S
Modélisation σ1 σ1 σ1 σ1
σ3 σ2 σ3 σ2
σ3 σ2 σ3
On a généralement : σ1 ≥ σ2 ≥ σ3.
σ1 est la Contrainte Principale Majeure (CPmaj). Elle a une direction verticale et elle
s’applique sur un plan horizontal (H) qui est appelé Plan Principal Majeur (PPmaj).
σ2 est la Contrainte principale intermédiaire (CPint). Elle a une direction horizontale et
elle s’applique sur un plan vertical (V) qui est appelé Plan Principal Intermédiaire (PPint).
σ3 est la Contrainte principale mineure (CPmin). Elle a aussi une direction horizontale et
elle s’applique également sur un plan vertical (V) qui est appelé Plan Principal Mineur (PPmin).
Les plans horizontaux et verticaux ne subissent pas d’effort de cisaillement (τ = 0).
Dans un espace bidimensionnel, cette aire se réduit à un cercle appelé Cercle de Mohr.
Pour l’essai triaxial donc on a : σ1 ≥ σ2 = σ3. Le plan vertical, lors de cet essai, est ainsi appelé Plan
Principal Mineur (PPmin) car σ2 = σ3 et le plan horizontal, Plan Principal Majeur (PPmaj).
149
150
L’essai proprement dit consiste, pour une pression latérale (q) constante, c’est – à – dire σ3 constant, à
faire croître la masse (M), d'où le poids (P), donc le déviateur ( D=σ 1−σ 3 ¿ . Donc, lors de l’essai, σ 3 sera
fixée et σ 1va varier. Trois plans de cisaillement s’imposent à nous :
σ1 croît σ1 σ1 σ1
(A)
(σA ; τA)
σ3 est σ3 σ3 (V) σ3
(H)
constant (σ3 ; 0) (σ1 ; 0)
151
Définissons le repère (O ; σ ; τ) appelé repère de Mohr ou repère de Mohr – Coulomb. Plaçons dans
ce repère, les plans de cisaillement (A), (V) et (H) dus aux contraintes σ1 et σ3.
Le plan (A) est un plan quelconque de
coordonnées : τ
(σA≠ 0 ; τA≠ 0)
Le plan (V) est le plan vertical de coordonnées : τA A
(σ3 ≠ 0 ; τ= 0)
Le plan (H) est le plan horizontal de coordonnées :
(σ1 ≠ 0 ; τ= 0) V Ω H
Remarquons qu’un point du repère de Mohr représente un O σ3 σA σ1 σ
plan dans la réalité, c’est – à – dire un plan de rupture dans le
sol.
On trace alors dans le repère de Mohr le cercle ci – contre de diamètre [ VH ] =σ 1−σ 3 appelé Cercle de
Mohr.
Observons que le cercle de Mohr représente tous les points du repère de Mohr, c’est – à – dire tous les
plans du sol dans le cas où celui – ci subit les contraintes σ3 et σ1 susceptibles de provoquer la rupture.
Dans le plan de Mohr, la rupture intervient lorsque le cercle devient tangent à la droite intrinsèque ou
droite de Coulomb.
152
Le but de l’essai est donc de déterminer le plus petit σ1 (σ1r) qui détruit le sol (σ 1−σ 3 ) (II)
pour un σ3 fixé, c’est – à – dire le cercle de Mohr à la rupture.
(I)
Pour résoudre ce problème nous nous intéresserons à la loi de comportement
(III)
des sols encore appelée la loi de Hooke, qui exprime dans un solide la linéarité
et la réversibilité des déformations. Cette loi s’écrit alors :
H 0−H i
( )
∆h 1 Hi
ε v= = ×σ v = =1−
H0 E H0 H0 Ɛ
En effet, les valeurs de σ1r sont obtenues pour chaque valeur de σ3 fixée. Donc si l’on réalise trois essais
on aura la représentation ci – dessous dans le repère de Mohr :
τ σ12
σ11 σ13
c φ
σ
σ31
σ32
σ33
153
La droite de rupture appelée courbe intrinsèque du sol ou droite de Coulomb d’équation
générale :c+ tan(fait apparaître, dans le plan de Mohr, trois domaines selon la position des
cercles de Mohr à la rupture :
Domaine (I) : matériau non rompu ;
Domaine (D): matériau à la limite de rupture ;
Domaine (II): matériau rompu.
est l’angle que fait la tangente aux cercles et l’horizontal, c’est l’angle de frottement
interne.
c est l’ordonnée à l’origine, la cohésion ou la résistance au cisaillement sous une charge nulle.
{ {
σ z+ σx σ 1+ σ 3
σ= σ=
Les coordonnées du centre :Ω 2 ou Ω 2
τ =0 τ =0
Le rayon : R=
√( 2 )
σ z−σ x 2
+τ ² zx =
√( 2 )
σ z +σ x 2
sin ²(φ)=
σ 1−σ 3
2
La boîte de Casagrande est constituée de deux demi – boîtes dont l'une est fixe (la demi – boîte
inférieure C2) et l'autre (la demi – boîte supérieure C1) mobile le long d'un plan de contact A-B dans
une direction donnée. Elle permet donc le cisaillement de l'échantillon suivant un plan imposé A-B
généralement horizontal (la demi – boîte supérieure coulisse donc horizontalement sur la demi – boîte
inférieure).
Un échantillon est introduit dans la boîte (L’échantillon est placé entre les deux demi – boîtes) sur
laquelle on exerce une force normale constante ⃗ N (L’appareil comporte un dispositif de chargement
qui permet d’appliquer une charge verticale (⃗ N ) par l’intermédiaire d’un piston) puis on augmente
progressivement la force de traction ou effort horizontal ⃗ T tout en notant les déplacements verticaux
(ΔH) et horizontaux (ΔL) jusqu'à la rupture complète de l'échantillon ; le déplacement de la demi – boîte
se faisant à vitesse constante. Le sol est placé entre deux pierres poreuses qui permettent le drainage de
ce dernier. On peut remplacer les pierres poreuses par des plaques pleines et le sol ne peut plus se
drainer, du moins théoriquement.
⃗
N ⇔ σ (Fixe) σ (Fixe)
½ boite sup.
ΔL
⃗
T ⇔ τ (Variab
ΔL τ (Variable)
le)
½ boite inf.
154
L L
155
2.2.2- Exploitation des résultats de l’essai
On soumet donc l’échantillon de sol à un système de contraintes dont l’une reste constante et que l’on
définit comme étant la contrainte normale notée σ. La deuxième contrainte exercée τ est la contrainte
tangentielle ou de cisaillement qui varie au cours de l’essai. L’essai est mené en imposant une
déformation εL constante. Ici, nous constatons que le plan de rupture est imposé : il est généralement
horizontal.
Posons – nous, la question de savoir laquelle des valeurs de “ τ ” correspondrait à la valeur de rupture
(τr) ? Le but de l’essai est donc de déterminer le plus petit τ qui détruit le sol pour un σ fixé.
Pour résoudre ce problème nous nous intéresserons aussi à la loi de comportement des sols :
∆L
ε L= =−ν × ε V , avec ν grandeur appelée coefficient de poisson ( ν ∈[0 ; 0 ,5 ])
L
De même l’essai est répété à trois reprises sur trois échantillons du même sol pour différentes valeurs de
σ, on obtiendra trois valeurs de la contrainte tangentielle τr de rupture.
En portant les τr en ordonnée et les σ en abscisse, on obtient trois points sensiblement alignés. On aura
donc la représentation ci-contre dans le repère de Mohr :
τ
τr3
τr2
τr1
c
σ1 σ2 σ3 σ
c
σ σ
σ
156
Remarque :
Le Sol ne peut jamais être pulvérulent et non frottant (c = 0 KPa et φ = 0°) ;
φboîte > φtriaxial à cause de l'influence des déformations latérales dans le cas de la boîte de
Casagrande.
τ
La résistance disponible est la contrainte de cisaillement critique α
σ
déterminée à partir du critère de rupture :
σ 1 +σ 3 σ 1−σ 3
σ n=
2
+
2 ( )
π
tan +φ ;
2
σ 1 +σ 3
τ=
2 ( )
π
sin +φ
2
τ Tω
τzx
φ P α
σ3 σx 2α σz σ
O O σ1
’
157
Le problème à résoudre devient celui – ci : Connaissant l’inclinaison d’un plan dans le solide, comment
trouver les valeurs des contraintes normales et tangentielles qui y agissent ? Et inversement ?
La résolution de ce problème est possible analytiquement, mais peut être fastidieuse. On lui préfère alors
une résolution graphique basée sur la notion de Pôle :
158
Le pôle, représenté par le point P, appartient toujours au cercle de Mohr.
Sur le cercle de Mohr, il existe un unique point P et un seul appelé pôle, pour lequel toute
droite passant par P coupe le cercle de Mohr en un point dont les coordonnées définissent l’état des
contraintes sur un plan dont l’inclinaison par rapport à l’horizontale est la même que la droite.
Le pôle est tel que la droite qui le relie à n’importe quel point (plan) du Cercle de Mohr est
parallèle au plan dans la réalité.
EXERCICE D’APPLICATION :
1. Déterminer le pôle de l’essai triaxial.
2. Déterminer le pôle de l’essai de cisaillement direct.
3. Déterminer le pôle d’un essai quelconque.
4. Pour les questions 1) ; 2) et 3), déterminer l'état des contraintes sur un plan incliné de 60° par
rapport à l'horizontale.
IV – INTERPRETATION PHYSIQUE DE c ET φ
4.1 – Angle de frottement interne (φ)
Mouvement sur un plan incliné : Soit un corps A posé sur un plan B mobile incliné d’un
angle . Il existe une valeur φde à partir de laquelle le corps “A” glisse sur le plan B.
Si < φ: état d’équilibre fixe ;
Si = φétat d’équilibre limite ;
Si > φglissement de A sur B.
Si A et B sont constitués du même matériau alors, φ est l’angle de frottement interne du matériau.
La compacité du sol influe directement sur l’angle φ ; cette influence peut être traduite
par la loi empirique proposée par Caquot et Kérisel pour la variation de “ tan(φ) ” (coefficient de
frottement interne du sol) avec l’indice des vides “ e ” : tan(φ)=k /e ;
L’angle frottement interne croît selon l’étalement de la granulométrie ;
L’angle de frottement interne dépend de la forme et de l’état de surface des grains ; il
est plus élevé pour les sols à grains anguleux que pour les sols à grains ronds, et pour un état de
surface rugueux que pour un état de surface lisse des grains.
Déversement d’un sol : un sable déversé d’une certaine hauteur forme un tas dont la pente
ne peut dépasser φ. En effet, si atteint la valeur φ alors toute quantité supplémentaire de sable roule
vers le bas. φ est donc (approximativement) l’angle maximal du tas de sable.
la Cohésion est la capacité des grains du sol à se coller les uns aux autres. C’est la résistance du sol au
cisaillement en l’absence d’effort normal. La cohésion est donc la mesure de l’influence des éléments
fins (pâte argileuse) dans un sol. La cohésion “c” indépendante de la contrainte normale est due :
Soient aux liaisons mécaniques pouvant exister entre les grains et créer par la cimentation ;
Soient aux ménisques d’eau existant aux points de contact entre les grains. Cette dernière
composante disparaît lorsque la teneur en eau augmente.
159
La résistance au cisaillement d’un sol résulte donc du cumul des effets de c et φ.
160
L’essentiel du chapitre 5 (partie 4) :
Travaux Dirigés
EXERCICE 1
Un sol est soumis à l’essai triaxial puis à l’essai de cisaillement direct (voir tableau ci-dessous)
Pression latérale (KN/m2) 100 170 240
Essai triaxial 2
contrainte axiale (KN/m ) 236 312 374
2
Essai de cisaillement direct Contrainte normale (KN/m ) 2 62 123 128
Pression de cisaillement (KN/m ) 73 99 295
1. Déterminer l’angle de frottement interne et la cohésion du sol ainsi testé dans les deux cas.
2. Expliquer les différences de résultats.
3. De quel type de sol s’agit-il ?
EXERCICE 2
Soit un échantillon de sol soumis à un essai triaxial comme l’indique la figure ci-dessous
Massif soutenu par un σ1 = 52 KPa
α
σ3 = 12 KPa
EXERCICE 3
1. Déterminez les relations qui existent entre les contraintes 100 KPa
principales et l’angle de frottement interne lorsque la cohésion est
60°
nulle pendant l’essai triaxial. 30 KPa
2. Déterminez les contraintes principales qui se développent sur le
plan incliné de 60°dans l’essai triaxial.
EXERCICE 4
(B)
Sur le plan horizontal H et le plan B, on lit l’état des contraintes suivantes :
1. Construisez le cercle de Mohr (décrire la méthode). 3 1
2. Déterminez les caractéristiques du cercle et trouver le pôle P. 1
2
3. Déterminez l’état des contraintes d’un plan C d’orientation 60°. (H)
4. Quels sont les états des contraintes et les orientations des plans principaux majeur et mineur ?
5. Déterminez les états des contraintes sur les plans horizontal et vertical.
6. Déterminez les contraintes de cisaillement maximales positives et négatives et les plans sur
lesquels elles agissent.
161
SUJETS PROPOSES
SUJET N°1
Pour des besoins de la construction d’une digue servant de barrière entre les rejets d’une Mine à Ciel
ouvert et la carrière de la Mine, l’on a ressorti la coupe verticale d’un massif du sol à utiliser. Elle a fait
apparaitre de la surface vers la profondeur :
Une souche d’Argile épaisse de 5 m (Gs = 2,72 ; e = 0,80 ; ω = 0 %) ;
Une couche de matériau envisagé pour la digue épaisse de 4 m (e = 1,34) ;
Une couche de sable épaisse de 15 m (Gs = 2,67 ; e = 0,65) dont le niveau supérieur
correspond également à celui de la nappe d’eau ;
La couche de sable surmonte un substratum rocheux.
162
163
TROISIEME PARTIE : PROPRIETES HYDRAULIQUES DU SOL
Pour connaître la perméabilité du matériau, un échantillon de 3,5 cm de diamètre et de 2,7 dm
d’épaisseur a été placé dans un moule œdométrique sous une charge de 0,6 m. Le diamètre des tubes du
perméamètre vaut 2 mm. Au bout de 1 min 25 s, il a été recueilli 20,1 cm3 d’eau à la sortie du
perméamètre.
Le matériau envisagé pour la construction de la digue sera transporté vers la plateforme par des camions
d’une capacité de 18 Tonnes. Au cours du transport, la teneur en eau diminue de 3 %. Selon les
spécifications au contrat, l’on considère que cette digue sera compactée à 95 % de l’optimum Proctor
normal et que sa teneur en eau sera égale à celle de l’optimum.
9. Calculer les volumes de la digue et du matériau pris dans le banc d’emprunt.
10. En déduire le volume foisonné du matériau qui devra être pris dans le banc d’emprunt sachant
que le coefficient de foisonnement est de 1,3.
11. Combien de voyages de camions seront nécessaires pour amener le matériau sur le site?
12. Quelle quantité d’eau faudra – t – il ajouter pour un chargement afin d’obtenir la teneur en eau
initialement contenue dans le sol ?
13. Quelle quantité d’eau faudra – t – il ajouter par chargement pour porter le sol à la teneur de
l’optimum Proctor.
14. Quelle(s) conclusion(s) faut – il tirer quant – à la qualité de la réalisation de la digue. Proposer
des solutions ?
15. Sachant que le compactage se fera en deux couches successives d’égales épaisseurs, calculer
l’épaisseur de la couche de matériaux à compacter.
164
SUJET N°2
EXERCICE 1 :
1. Qu’est – ce que la Géotechnique ?
2. Donner les domaines d’application du sol en géotechniques (l’on donnera deux exemples pour
chaque domaine d’application).
3. Quelle est la différence entre le poids volumique sec et le poids volumique humide d’un sol ?
Donner la relation qui unit ces deux caractéristiques.
4. Quels sont les différents facteurs qui influencent le compactage d’un sol ?
5. Pourquoi néglige – t – on la charge de vitesse en géotechnique ?
EXERCICE 2 :
L’ESBTP, une entreprise du Bâtiment et des Travaux Publics, est chargée de réaliser une digue. C’est
ainsi qu’un essai de contrôle de la digue mise en place a été effectué. Cet essai a fourni les résultats
suivants : ωopt = 16,5 % et Gdmax=1,602 (où ωopt désigne la teneur en eau optimale et G dmax la densité
maximale du sol sec). Un essai au cône de sable a donné pour la digue ω0 = 14 % et γd0 = 15,24 KN/m3.
1. Sachant que le devis de compactage exige que le compactage soit effectué à au moins 95 % de la
valeur de référence et que la teneur en eau ait un écart maximal de – 2 % et + 2 % de l’Optimum
Proctor, quelles conclusions pouvez – vous donner concernant la qualité du compactage. Justifiez votre
réponse.
2. Quelle est la cause du mauvais compactage et quelles solutions pouvez – vous préconiser pour que
le compactage soit bien fait ?
3. Le compactage s’est fait par épandage couche de 25 cm. Quelle est alors la variation de la hauteur
de cette couche ?
4. Le compacteur est muni d’une citerne à débit réglable. Il roule à une vitesse de 15 Km / h. Quel
doit être le débit d’arrosage par m2 si l’on veut compacter la digue à l’Optimum Proctor.
5. Pour l’exécution des travaux, l’entreprise va réaliser une digue de 600 000 m3. L’indice des vides
initial du sol utilisé pour la réalisation de la digue est de e0 = 0,68 et la densité des grains est de Gs = 2,6.
a. Déterminer l’indice des vides (e1) après la réalisation de la digue.
b. Quel volume de sol devra-t-on prendre pour construire cette digue ?
EXERCICE 3 :
On donne l’état des contraintes illustré sur l’échantillon de sol ci-dessous.
1. Construire le cercle de Mohr (décrire la méthode de construction).
2. Déterminer les états des contraintes sur les plans horizontal et vertical.
3. Déterminer l’état des contraintes sur un plan d’orientation 60°.
1
1 3
2
45°
165
SUJET N°3
EXERCICE 1 :
1. Exprimez le poids volumique apparent sec γd, la porosité n et l'indice des vides e en fonction de
ces trois caractéristiques suivantes : le poids volumique apparent humide γ, la teneur en eau ω et le
poids volumique spécifique des particules solides γS.
2. Déterminez la relation qui relie le degré de saturation Sr aux poids volumiques γ, γω, γS et γd.
3. Application numérique :
Pour un échantillon d’argile limoneuse, les caractéristiques suivantes ont été déterminées par les
méthodes définies ci – dessus : γ = 18,5 kN/m3 ; ω = 20 % ; γS = 26,5 kN/m3.
a. Calculez le poids volumique sec γd, le degré de saturation Sr, la porosité n et l’indice des
vides e.
b. On suppose que l’on sature le sol par adjonction d’eau. Calculez le poids volumique
apparent γsat du sol et sa teneur en eau ωsat.
c. Quel volume d’eau a – t – il fallut ajouter à un échantillon de 1,5 Kg de ce sol pour le
saturer ?
EXERCICE 2 :
Un sol C est obtenu par le mélange d’un sol A avec un sol B dans des proportions massiques respectives
de 20 % et de 80 %. L’analyse granulométrique du sol C a fourni les résultats ci-dessous.
Φ (mm) 100 50 20 10 5 2 0,5 0,2 0,1 0,08 0,05 0,02 0,01
Refus (%) 5 15 5 12 17 5 4 11 9 10 2 1 3
EXERCICE 3 :
Un essai de contrôle au labo du compactage d’un remblai mis en place a fourni les valeurs :
ωopt = 18 % et γdmax = 16,53 KN/m3.
Le cahier de charge exigeait une compacité relative d’au moins 96% et un écart de – 3 % et + 1 % par
rapport à la valeur de référence. Dans un essai au cône de sable sur le remblai, le volume de sol excavé
était de 77,1 cm3 pour une masse totale de sol de 140,9 g qui après étuvage est passée à 121,5 g. La
densité des grains vaut est 2,67. L’indice des vides initial avant le compactage était de 0,87.
1. Faire le diagramme des phases de cet échantillon de sol.
2. Quelles sont les conclusions et propositions de l’inspecteur chargé du contrôle du chantier ?
3. Le remblai s’est fait par épandage de couches de 20cm d’épaisseur. Quelle est la variation de la
hauteur de la couche de 30cm après le compactage ?
166
Equation de la ligne A de l’abaque de plasticité de CASAGRANDE : Ip = 0,73 (WL - 20)
167
SUJET N°4
Les remblais sont souvent utilisés pour soutenir les viaducs routiers. Ils doivent être relativement forts et
incompressible pour la stabilité et pour éviter les tassements différentiels.
Pour des besoins de la construction d’un remblai, les devis du projet exigeaient que ce remblai soit
composé :
D’un sol granulaire bien étalé ;
De moins de 14 % d’éléments fins ;
D’un diamètre pour lequel on a 50 % de tamisât compris entre 0,5 mm et 5,0 mm ;
D’une taille maximale de particules valant 75 mm ;
D’un indice de plasticité inférieur à 20 %.
L’essai de consistance effectué sur deux échantillons de sols a donné les résultats suivants :
168
DEUXIEME PARTIE : COMPACTAGE
Vu l’importance de la masse et de la puissance des véhicules super lourds qui emprunteront cette rampe,
l’on a décidé également de réaliser un essai de compactage notamment, l’essai Proctor modifié. Le
volume du moule utilisé est de 0,944 × 10–3 m3. Les résultats obtenus sont :
Echantillons 1 2 3 4 5
Masse du sol humide (g) 1753,1 1843,3 1925,7 1952,3 1909,9
Masse du sol sec (g) 1550,0 1605,7 1650,1 1637,8 1578,4
9. Calculer le volume du matériau pris dans le banc d’emprunt. En déduire son volume foisonné.
10. Déterminer le nombre de voyages nécessaires pour transporter le matériau au site?
11. Quelle quantité d’eau faudra – t – il ajouter ou faudra – t – il soustraire au matériau avant le
compactage de celui – ci à l’optimum Proctor ?
13. A l’eau d’arrosage si le prix d’un mètre – cube d’eau est de 1000 F CFA ?
14. Au Gasoil si le prix du gasoil est de 570 F / L et que les véhicule consommera 2,5 L pour une
distance de 10 Km.
169
SUJET N°5
EXERCICE 1
Le Laboratoire du Bâtiment et des Travaux Publics (LBTP) recherche un matériau de très faible
perméabilité (k < 10−6 cm/s ) pour la réalisation d’une digue en terre. Pour cela, il a été choisi un limon
argileux dont on désire déterminer sa perméabilité.
1. Quel montage conviendrait-il d’adopter ? Justifier votre choix.
Le montage adopté sera tel que tous les niveaux seront repérés par rapport à un plafond. Dans le tube de
diamètre d=1, 7 mm le niveau de l’eau est à 180 cm du plafond. Au début de l’essai, au – dessus de
l’échantillon de sol, le trop plein est à 248 cm sous le plafond. Après 9 min 40 s, le niveau d’eau dans le
tube est descendu de 14,3 cm. L’échantillon est tel que son diamètre vaut D=70 mm et sa hauteur est de
H=24 mm.
2. Faire un schéma clair du montage choisi pour la détermination du coefficient de perméabilité.
3. Calculer le coefficient de perméabilité k de ce limon argileux.
4. Ce matériau est-il convenable pour la nature des travaux ? Justifiez votre réponse.
EXERCICE 2
Des essais réalisés sur des échantillons de deux sols remaniés A et B ont donné les résultats suivants :
L’analyse granulométrique (par voie humide et sédimentométrie) a donné :
Diamètre (mm) 0,1 0,2 0,5 1 2 5 10 20 50 80
Passant Sol A 5 10 25 29 30 34 38 45 75 100
Passant Sol B 10 28 37 45 59 81 100 100 100 100
EXERCICE 3 :
On donne l’état des contraintes illustré sur l’échantillon de sol ci-dessous.
1. Construire le cercle de Mohr (décrire la méthode utilisée pour la construction du cercle).
2. Déterminer l’état des contraintes qui s’appliquent sur les deux plans principaux.
3. Déterminer la contrainte de cisaillement maximale positive et le plan sur lequel elle est appliquée.
Plan A Plan B
4 3 1
2
170
PROPOSTION DE CORRECTIONS
CHAPITRE 3 : PROPRIETES PHYSIQUES DES SOLS (Partie 1)
EXERCICE 1
On a : ¿ mS =ρS ×V s=2 , 70× 1=2 , 70 T ;
⇔ ( 1+ω ) . mS ( 1+0 , 25 ) .2 , 7
¿ m=ρ ×V =( 1+ω ) . mS ❑ V = = =1 , 92 m3 ;
ρ 1 , 76
3
¿ V V =V −V S=1 , 92−1=0 , 92m ;
3
¿ V ω=Sr ×V V =0 , 85 ×0 , 92=0 ,78 m ;
3
¿ V a=V V −V ω=0 , 92−0 , 78=0 ,14 m ;
¿ mω=ρ ω ×V ω=1× 0 , 78=0 , 78 T ;
¿ m=mω +ma +mS avec ma=0T ;
¿ m=0 , 78+2 , 7=3 , 48T ;
Masses (T) Volumes (m3)
Air
ma = 0,00 Ou Va = 0,14
Gaz
VV = 0,92
Eau
m = 3,48 mω = 0,78 Ou Vω = 0,78 V = 1,92
Liquide
Grains
ms = 2,70 Ou VS = 1
Solide
EXERCICES 2
m 55
1. On a : ¿ ω= −1= −1=22 ,22 % ;
mS 45
γ 18 3
¿ γ d= = =14 , 73 KN /m ;
1+ ω 1+ 0,2222
γS 27
2. On a : ¿ e= −1= −1=0 , 83 ;
γd 14 ,73
e 0 , 83
¿ n= = =0 , 45 ;
1+ e 1+ 0 , 83
ω ×G S ω ×γ S 0,2222 ×27
3. On a : ¿ Sr= = = =72 , 3 % ;
e e × γω 0 , 83 ×10
γ d 14 , 73
¿ Gd = = =1 , 47 ;
γω 10
ω 22 , 22
4. On a : ¿ ω sat = = =30 ,7 % ;
Sr 72 ,3
171
EXERCICES 3
γ 18 , 5 3
1. On a : ¿ γ d = = =14 , 8 KN /m ;
1+ ω 1+ 0 ,25
ω 0 , 25
¿ Sr = = =83 , 8 % ;
γω −
1 1
(
γd γS
10 ×
) 1
(−
1
14 , 8 26 ,5 )
γd 14 , 8
¿ n=1− =1− =0 , 44 ;
γS 26 , 5
γS 26 ,5
¿ e= −1= −1=0 , 79;
γd 14 ,8
2. Lorsqu’on sature le sol par ajout d’eau, le seul paramètre qui va subir un changement est Sr ; γd,
e et n ne subissent aucun changement. On a dans ce cas (sol saturé) : Sr = 100 % = 1.
EXERCICE 4
P S mS × g 121 , 5 ×10 3 3
1. On a : ¿ γ d = = = =15 , 76 mN /c m =15 ,76 KN /m ;
V V 77 ,1
P m× g 140 , 9 ×10 3 3
2. On a : ¿ γ = = = =18 , 27 mN /c m =18 ,27 KN /m ;
V V 77 ,1
γS GS × γ ω 26 ,5 ×10
3. On a : ¿ e= −1= −1= −1=0 , 68 ;
γd γd 15 ,76
4. Lorsqu’on sature le sol par ajout d’eau, le seul paramètre qui va subir un changement est γ ; γd et
e ne subissent aucun changement. On a dans ce cas (sol saturé) : γ qui devient γsat. Alors :
PS + V V ×γ ω e 0 , 68 ×10 3
¿ γ sat = =γ d +n × γ ω=γ d + × γ =15 ,76+ =19 , 81 KN /m ;
V 1+e ω 1+ 0 , 68
EXERCICE 5
On calculera la teneur en eau (ω 95) du sol lorsqu’il est saturé à 95 % (Sr 95) correspondant à la quantité
totale d’eau dans laquelle l’on enlèvera la quantité initiale correspondant à la teneur en eau initial (ω n).
ωn × Sr ω ×G S ωn × Sr × e γ
On a : ¿ ω 95= avec S r = n
95
❑ ω 95= avec G S= S ;
95
Sr
n
e
n
⇒ ωn ×GS γω
γ ω × Sr × e γ γ ω× Sr γ S
¿❑ ω 95= 95
avec e= S −1 ❑ ω95= ( −1) ;
95
⇒ γS γd ⇒ γS γd
¿ ω 95=
0 ,95 × 10 26 ,5
26 ,5 17 , 7( )
−1 =17 ,82 % ;
On a : ¿ ∆ P ω=PS × ∆ ω avec PS =γ d ×V ❑
⇒
∆ Pω=γ d × V × ∆ ω ;
3
¿ ∆ P ω=17 ,7 × 1× ( 0,1782−0 ,04 )=2 , KN /m ;
∆ Pω 2 , 45 3
On a : ¿ ∆ V ω= = =0,245 m =245 L ;
γω 10
172
Ce qui nous donne :
D 60 1 , 8
¿ C U= = =12:C U >2❑≤sol a une grabulométie étalée ou variée .
D 10 0 , 15 ⇒
¿ C C =¿ ¿
C C > 1❑≤sol a une concavité tournée généralement vers≤haut .
⇒
1<C C < 3❑≤sol a une granulométriebien graduée .
⇒
173
EXERCICE 1
1. a) On a : W P =W L −I P =72−35=37 %=W P ;
1 1 1 2
On a aussi : W L =W L =72 % ;
1 2
W L −ω 2 W L −ω 2 72−30
IC = 2
= = =1 ,2 : I C >1 ❑≤sol est consistant ou solide ou tr è s dur ;
2
2
IP W L −W P 72−37
2 2 2
⇒ 2
PS 49 ,5
2. a) le sol est saturé ❑
3
⇒
V ω=V V =V −V S =V − =3− =1, 17 m
γS 27
V V V ω V ω × γ S 1 , 17 ×27
b) On a : ¿ e= = = = =0 ,64 ;
VS V S PS 49 ,5
P ω γ ω ×V ω γ ω × V V 10× 1 ,17
¿ ω= = = = =23 ,64 % ;
PS PS PS 49 ,5
PS + V V ×γ ω 49 , 5+1 ,17 ×10 3
c) On a : ¿ γ sat = = =20 , 4 KN /m ;
V 3
e max−e 0 , 90−0 , 64
3. On a : I D = = =13 % ;
emax −e min 0 , 90−0 , 40
0 % < I D <15 % ❑≤sol est très peu compact et très lâche .
⇒
EXERCICE 2
γS γ γ S(1+ ω) 26 ×(1+ 0,086)
1. On a : ¿ e= −1 avec γ d= ❑ e= −1= =0,623 ;
γd 1+ω ⇒ γ 17 , 4
e max−e 0,624−0,623
2. On a : I D= = =11 % ;
emax −e min 0,624−0,462
3. 0 % < I D <15 % ❑
⇒
≤sol est très peu compact et très lâche .
EXERCICE 3
γ 18
1. On a : ¿ ω= −1= −1=9 , 1 % ;
γd 16 , 5
W L −ω 52−9 , 1
3. On a : ¿ I C = = =2, 5 : I C > 1❑≤sol est solide ou consistant ou très dur .
IP 17 ⇒
¿ I L =1−I C =1−2 ,5=−1 ,5❑ ≤sol est solide ou consistant ou très dur .
⇒
174
γS 27
4. On a : ¿ e= −1= −1=0 ,64 ;
γd 16 , 5
e max−e 0 , 74−0 , 64
5. On a : I D= = =16 % ;
emax −e min 0 ,74−0 , 10
175
CHAPITRE 3 : PROPRIETES PHYSIQUES DES SOLS (Partie 3)
EXERCICE 1
1. Les deux essais effectués sont les suivants :
L’analyse granulométrique (Voir cours pour la description) ;
L’essai de consistance ou limites d’Atterberg (Voir cours pour la description).
2. Tracé des courbes granulométriques des deux sols :
Voir papier log ci – dessous : SOL 1 (EXERCICE 1) et SOL 2 (EXERCICE 1).
3. On a :
D 60 0 , 7
SOL 1 : C U = = =350 :CU >2❑≤sol est étalé ou varié ;
1
D 10 0,002 ⇒ 1
2
(D¿¿ 30)
CC = =¿ ¿ ¿
D10 × D60
1
D 60 0 , 17
SOL 2 : C U = = =34 :C U >2❑≤sol est étalé ou varié ;
2
D 10 0,005 ⇒ 2
2
(D¿¿ 30)
CC = =¿ ¿ ¿
D10 × D60
2
4. Le sol 2 est le mieux approprié pour être utilisé comme remblai car il est solide et peu plastique
alors que le sol 1 est plastique, c’est – à – dire plus déformable.
5. On a :
{
P ( 0 ,08 mm )=29 % <50 % ;
SOL 1 : ou ❑ ≤sol est grenu ;
⇒
D50=0 , 36 mm>0 , 08 mm ;
{
P ( 2 mm )=75 %> 50 % ;
ou ❑≤sol est du sable ;
⇒
D50=0 , 36 mm<2 mm ;
{
P ( 0 , 08 mm )=29 % >12 % ;
ou ❑≤sable est donc pollué ;
⇒
D12=0,0026 mm< 0 ,08 mm ;
176
{
P ( 0 ,08 mm )=45 %<50 % ;
SOL 2 : ou ❑≤sol est grenu ;
⇒
D50=0 , 1 mm>0 , 08 mm ;
{
P ( 2 mm )=92 %> 50 % ;
ou ❑≤sol est du sable ;
⇒
D50=0 , 1 mm<2 mm ;
177
{
P ( 0 ,08 mm )=45 % >12 % ;
ou ❑≤sable est donc pollué ;
⇒
D12=0,0065 mm<0 , 08 mm ;
EXERCICE 2
Des essais d’identification effectués sur deux échantillons de sols ont donné les résultats suivants :
Tamis en mm 30 20 16 14 12 10 8 6 5 4 3 2
Sol1 : %refus cumulé 0 0 0 0 1 4 6 10 14 20 25 36
Sol2 : %refus cumulé 0 18 32 40 47 60 70 83 90 94 97 100
Tamis en mm 1 0,8 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,16 0,12 0,1 0,08
Sol1 : %refus 52 58 63 68 70 79 87 90 96 99 100
cumulé
Sol2 : %refus - - - - - - - - - - -
cumulé
Pour le sol 1 on a ωL = 45 % ; ωP = 19%
Tamis en mm 30 20 16 14 12 10 8 6 5 4 3 2
Sol1 : %tamisât 100 100 100 100 99 96 94 90 86 80 75 64
Sol2 : %tamisât 100 82 68 60 53 40 30 17 10 6 3 0
Tamis en mm 1 0,8 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,16 0,12 0,1 0,08
Sol1 : %tamisât 48 42 37 32 30 21 13 10 4 1 0 2.
Sol2 : %tamisât - - - - - - - - - - -
Tamis en mm 30 20 16 14 12 10 8 6 5 4 3 2
Sol1 : %refus partiel 0 0 0 0 1 3 2 4 4 6 5 11
Sol2 : %refus partiel 0 18 14 8 7 13 10 13 7 4 3 3
Tamis en mm 1 0,8 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,16 0,12 0,1 0,08
Sol1 : %refus partiel 16 6 5 5 2 9 8 3 6 3 1
Sol2 : %refus partiel - - - - - - - - - - -
4. On a :
D 60 1 , 8
SOL 1 : C U = = =11, 25 :CU >2❑≤sol est étalé ou varié ;
D 10 0 , 16
1
⇒ 1
2
(D¿¿ 30)
CC = =¿ ¿ ¿
D10 × D60
1
178
D 60 15
SOL 2 : C U = = =5 :CU >2❑ ≤sol est étalé ou varié ;
2
D 10 3 ⇒
2
179
2
(D¿¿ 30)
CC = =¿ ¿ ¿
2
D10 × D60
5. On a :
{
P ( 0 ,08 mm )=0 % <50 % ;
SOL 1 : ou ❑≤sol est grenu ;
⇒
D50=1 , 1 mm>0 , 08 mm ;
{
P ( 2 mm )=64 % >50 % ;
ou ❑≤sol est du sable ;
⇒
D50=1 , 1 mm<2 mm ;
{
P ( 0 , 08 mm ) =0 %< 5 % ;
ou ❑≤sable est donc propre ;
⇒
D5=0 , 14 mm> 0 , 08 mm ;
{
CU =11 ,25> 6 ❑≤sol est donc un sable propre mal gradué S
1
CC =0 ,56 <1 ⇒
1
( m );
{
0 , 08 mm<2 mm❑ P ( 0 ,08 mm ) ≤ P ( 2 mm ) ;
⇒
P ( 2 mm )=0 %❑ P ( 0 , 08 mm ) ≤ 0 % ;
⇒
SOL 2 : P ( 0 ,08 mm ) ≥ 0 % ❑ P ( 0 , 08 mm )=0 %<50 % ; ❑
⇒
≤sol est grenu ;
⇒
ou
D50=12 mm> 0 ,08 mm ;
{
P ( 0 ,08 mm )=0 % <5 % ;
ou ❑≤gravier est donc propre ;
⇒
D5=3 , 5 mm>0 , 08 mm
CC =0 , 85<1 ⇒
1
` mal graduée ( Gm );
6. Les limites d’Atterberg ne sont obtenues que sur la fraction fine d’un sol (Φ ≤ 0,40 mm) alors
que le sol 2 n’en contient pas. C’est pour quoi les limites d’Atterberg ne sont-elles pas fournies pour ce
sol.
EXERCICE 3
1. Tracé des courbes granulométriques des deux sols :
Voir papier log ci – dessous : SOL (EXERCICE 3).
180
181
2. RefusCumulé (i)=100 %−Passant (i )
Refus Partiel (i +1)=Passant (i) −Passant(i+1)
Refus Partiel (i +1)=Refus Cumulé(i+1 )−Refus Cumulé (i)
Tamis en mm 0,2 0,3 0,5 0,8 1 3 5 8 10 30 50 60
% Tamisât 0 18 32 40 47 60 70 83 90 94 97 100
% Refus Cumulé 100 82 68 60 53 40 30 17 10 6 3 0
% Refus Partiel 18 14 8 7 13 10 13 7 4 3 3 0
D 60 3
3. On a : C U = = =11, 54 :C U >2❑≤sol a une granulométrie étalée ou variée ;
D10 0 , 26 ⇒
2
(D¿¿ 30)
C C= =¿ ¿ ¿
D10 × D60
4. On a :
{
0 , 08 mm<0 , 2 mm❑ P ( 0 , 08 mm ) ≤ P ( 0 ,2 mm ) ;
⇒
P ( 0 ,2 mm )=0 % ❑ P ( 0 , 08 mm ) ≤0 % ;
⇒
❑≤sol est grenu ;
P ( 0 , 08 mm ) ≥ 0 %❑ P ( 0 ,08 mm )=0 % <50 % ; ⇒
⇒
ou
D 50=1, 4 mm>0 , 08 mm ;
{
P ( 2 mm )=55 %> 50 % ;
ou ❑≤sol est du sable ;
⇒
D50=1 , 4 mm <2 mm
{
P ( 0 ,08 mm )=0 % <5 % ;
ou ❑≤sable est donc propre ;
⇒
D5=0 , 22 mm>0 , 08 mm
{
CU =11,54 >6
❑≤sol est donc un sable propre mal gradué ( S m );
C C =0 , 21<1 ⇒
5. Les limites d’Atterberg ne sont obtenues que sur la fraction fine d’un sol (Φ ≤ 0,40 mm) alors
que le sol n’en contient pas. C’est pour quoi les limites d’Atterberg ne sont-elles pas fournies pour ce
sol.
182
SOL 1 (EXERCICE 1) SOL 2 (EXERCICE 1) SOL 1 (EXERCICE 2)
SOL 2 (EXERCICE 2) SOL (EXERCICE 3)
100
90
80
70
60
PASSANT (%)
50
40
30
20
10
0
0.0001 0.001 0.01 0.1 1 10 100
DIAMETRE (mm°
183
CHAPITRE 4 COMPACTAGE DES SOLS
EXERCICE 1
1. On va calculer le poids volumique sec γd :
γ d=
γ
1+ ω
P
avec γ= et
4 × g ×m
V
V =S ×h où S=
P=m× g
π × d2
4
{
γ d= 2
où d=h=152mm car on a utilisé≤moule CBR (5 mm ≤ D ≤ 20 mm)
π × d ×h (1+ω)
On obtient donc le tableau ci – dessous :
ω (%) 7,75 9 11 13 15,25 17,25 19,5
Wh (g) 4576,5 4796,8 5031,9 5237,9 5251,7 5072,5 4852
γd (KN/m3) 15,4 16 16,4 16,8 16,5 15,7 14,7
Tracé de la courbe Proctor du sol : (Voir figure ci – contre)
2. Les caractéristiques de l’optimum
Proctor sont les suivants : COURBE PROCTOR DU SOL
γdmax = 16,8 KN/m2 et ωopt = 13 % 17
γdmax
3. ρ0 = 1,55 T/m3 et ω0 = 4 %
γ
On a : d ×V 00 =γ d ×V 1 max
16.5
γ d × S 0 × h0=γ d × S 1 × h1
0 max
16
S0 =S 1 ❑ γ d × h0=γ d × h1
Poids Volumique sec (KN/m³)
0 max
⇒
γ d × h1 γ0 ρ ×g 15.5
h 0= max
= 0
avec γ d =
γd 0
1+ω 0 1+ω 0 0
15
γ d × h1 ×(1+ ω0 )
Donc : h 0= max
ρ0× g 14.5
16 ,8 × 25×(1+0 ,04 )
h 0= =28 ,2 cm
1 ,55 × 10 14
7 9 11 13
ωopt 15 17 19 21
γω γω aj
∆ ω × PS
∆ V ω=V ω =
γω aj
∆ ω × γ d × V 1 ∆ ω × γ d × S 1 × h1 ( ω opt −ω0 ) × γ d × S 1 × h1
∆ V ω=V ω = = =
max max max
γωaj
γω γω
( 0 ,13−0 , 04 ) × 16 , 8× 1× 0 , 25
∆ V ω=V ω = =0,0378 m3=37 , 8 dm 3
10 aj
EXERCICE 2
1. L’indice des vides diminue : e 1< e 0
V0 V1 S0 × H 0 S1× H 1
2. V S = =V S = ❑V S = =V S =
0
e 0+1 e 1+1 ⇔ e 0+1
1
e 1 +1 0 1
184
H0 H1 H 0−∆ H
S0 =S 1 ; ∆ e=e 0−e 1 ; ∆ H =H 0−H 1 ❑ = =
⇔ e0 +1 e1 +1 1+e 0−∆ e
e0 +1
❑ ∆ e= ×∆ H
⇔ H0
185
EXERCICE 3
1. Soient ω 0 la teneur en eau à laquelle le remblai a été compacté, ω 0 =5 % la teneur en eau naturelle
1
Pω ∆ V ω ×γ ω ∆ V ω × γω
ω 0=ω 0 + ω0 =ω0 + =ω0 + =ω 0 +
02
1 2 1
PS 1
γ d ×V 0 1
γ0
0
× S0× S0
1+ ω0 1
γ d0 γ0 15 , 4
2. On a : DC = = = =68 , 9 %
γdmax
( 1+ω 0 ) γ d ( 1+0,141 ) ×19 , 20
max
EXERCICE 4
γ d0 m S × g 121 ,5 ×10
1. Première condition : On a : DC = = = =95 ,3 % <96 %
γd
max
V ×γ d 77 ,1 ×16 ,53
max
m 140 , 9
Deuxième condition : On a : ω 0= −1= −1=16 %
mS 121 , 5
On a aussi : [ ω opt −2 % ; ωopt +2 % ]=[ 18 ,5 %−2 % ;18 ,5 % +2 % ]= [ 16 , 5 % ; 20 , 5 % ]
Comme ω 0=16 % <16 , 5 %❑ cette condition n’est aussi pas vérifiée.
⇔
Conclusion : les deux conditions n’étant pas vérifiées, le cahier de charges n’est donc pas respecté, d’où
le compactage est mauvais.
2. On a : γ d ×V 0=γ d ×V 1 ❑
0
⇔
γ d × S 0 ×h0 =γ d × S1 × h1
max 0 max
γ d × h0
S0 =S 1 ❑ γ d × h0=γ d × h1 ❑ h1= 0
⇒ 0
⇔ γd
max
max
( ) ( ) ( )
γd mS × g 121 ,5 × 10
Donc : ∆ h=h 0−h1=h0 1− =h0 1−
0
=30 × 1− =1 , 4 cm
γd max
V ×γd 77 , 1× 16 , 53
max
186
CHAPITRE 5 : CONTRAINTE DANS LES SOLS (Partie 1)
EXERCICE 1
A la surface : On a : DIAGRAMME DES CONTRAINTES DU SOL ETUDIE
' 2
u=σ=σ =0 KN /m (Pas de charges). 100
De 0 m à – 0,80 m : On a : 90
2 80
u=0 KN /m (Sol non saturé).
2 70
σ =γ 1 × h1=19 ×0 ,80=15 , 2 KN /m . 60
' 2
σ =σ−u=15 , 2 KN /m . 50
CONTRAINTES (KN/m³)
40
De – 0,80 m à – 3,80 m : On a : 30
σ =γ 1 × h1 +γ 2 × h2=15 , 2+ ( 3 , 8−0 , 8 ) ×20 . 20
2
σ =75 , 2 KN /m 10
2
u=0 KN /m (Sol non saturé). 0
' 2 0 -0.5 -1 -1.5 -2 -2.5 -3 -3.5 -4 -4.5 -5 -5.
σ =σ−u=75 , 2 KN /m .
EPAISSEURS (m)
De – 3,8 m à – 5 m : On a :
σ =γ 1 × h1 +γ 2 × h2 +γ 3 × h3.
2
σ σ' u
σ =75 , 2+ ( 5−3 , 8 ) ×20=99 , 2 KN /m .
2
u=γ ω × h3=10 × ( 5−3 , 8 )=12 KN /m (Sol saturé).
' 2
DIAGRAMME DES CONTRAINTES DU SOL ETUDIE
σ =99 , 2−12=87 ,2 KN /m .
140
120
EXERCICE 2
100
A DROITE DU RIDEAU DE PALPLANCHES :
80
A la surface : On a :
CONTRAINTES (KN/m³)
2
u=0 KN /m . 60
' 2
σ =σ =15 KN /m (Présence d’une surcharge). 40
20
h = h0 = 2,50 m : On a :
2 0
u=0 KN /m (Sol non saturé).
2 0 1 2 3 4 5 6
σ =q+ γ 1 × h1=15+19 ×2 , 50=62 , 5 KN /m .
' 2 EPAISSEURS (m)
σ =σ−u=62 , 5 KN /m .
h = h0 + h1 = 2,50 m + 2,85 m : On a : u σ' σ
σ =q+ γ 1 × h1+ γ sat × h2=62 , 5+2 , 85× 27.
2
σ =139 , 45 KN /m
2 DIAGRAMME DES CONTRAINTES DU SOL ETUDIE
u=γ ω × h1=10 ×2 , 85=28 ,5 KN /m (Sol saturé).
' 2
σ =σ−u=110 ,95 KN /m . 60
50
A GAUCHE DU RIDEAU DE PALPLANCHES :
CONTRAINTES (KN/m³)
A la surface : On a : 40
' 2
u=σ=σ =0 KN /m (Pas de surcharge). 30
h = h3 = 2,20 m : On a : 20
2
σ =γ sat ×h3 =2 ,2 ×27=59 , 4 KN /m
2 10
u=γ ω × h3=10 ×2 , 2=22 KN /m (Sol saturé).
' 2
σ =σ−u=37 , 4 KN /m . 0
0 0.5 1 1.5 2 2.5
u σ' σ
187
CHAPITRE 5 : CONTRAINTE DANS LES SOLS (Partie 2)
EXERCICE 1
1. Le montage approprié est le montage du perméamètre à charge constante car le sol est une grave
(gravier) qui est un sol grenu.
Vω×H 4 ×mω × H 4 ×77 × 10 −3
2. On a : k = = = =16 , 7.10 cm /s
∆ T × S × ∆ H ∆ T × ρω × π × D 2 × ∆ H 20 × 1× π ×7 2 × 60
−3 −3
3. On a : k =16 , 7.10 cm/s>10 cm/s ❑
⇔
≤matériau est donc convenable .
EXERCICE 2 a = s = 40 mm2
1. Voir figure ci – contre : T1
Δh = ?
Δt = 7 min 5 s
h1 = 25 cm ΔVω = 4,40 cm2
T2
S = A = 32 cm2
h2 = ?
z = 0,00 cm
H = 16 cm
s×H h1 0 , 4 ×16 −4
4. On a : k = ln ( )= =2, 7. 10 cm/ s.
S×∆T h2 32× 425
∆ h 11
5. On a : i= = =0 , 7 .
H 16
EXERCICE 3
1. Voir figure ci – contre.
h2 = 2,30 m
h1 +h2 +h3 320+ 230+450 Sol 2 : k2 = 3,12.10-7 cm/s
k V= = = 230
2. On a : h1 h2 h 3 320 230 450 . cm
+ + −5
+ −7
+ −5
k 1 k 2 k 3 4.10 3 , 12.10 6 ,82.10 h1 = 3,20 m -5
−6
k V =1 , 33.10 cm/s=1 ,33. 10 m/s .
−8 = 320 Sol 1 : k1 = 4.10 cm/s
cm
h1 ×k 1 +h 2 × k 2 +h3 ×k 3 h3 = 4,50 m
3. On a : k H = -5
h1 +h2 +h3 = 450 Sol 3 : k3 = 6,82.10 cm/s
−5 −7
4.10 × 320+3 , 12.10 ×230+6 ,82.10 × 450
−5 cm
k H=
320+230+450
188
−5 −7
k H =4 , 36.10 cm/s=4 ,36. 10 m/ s.
k H 4 , 36.10−5
4. On a : = =32 , 8 ≈ 33
k V 1 , 33. 10−6
5. La vitesse d’écoulement horizontal de l’eau est pratiquement égale à 33 fois celle de son
écoulement vertical.
189
CHAPITRE 5 : CONTRAINTE DANS LES SOLS (Partie 3)
EXERCICE D’APPLICATION
La méthode de calcul est la suivante :
La charge hydraulique du point A est niveau d’eau dans le piézomètre ;
Les charges de pressions des points B, C et F sont déterminées grâce aux tubes
piézométriques qui s’y trouvent ; ce sont les différences des niveaux d’eau dans leurs piézomètres
respectifs. On calcule ainsi les charges hydrauliques en ces différents points.
EXERCICE 1
∆ h γ γ sat −γ ω γ ω ×∆ h
'
On a :i= = = ❑ H=
H γω γω ⇔ γ sat −γ ω
3 3
Avec γ ω=10 KN /m ; γ sat =18 ,20 KN /m et ∆ h=10−3=7 m .
10× 7
Donc : H= =8 ,54 m
18 , 20−10
La profondeur maximale de l’excavation juste avant l’apparition du renard dans la couche d’argile est :
Hmax = Hargile - H = 10 - 8, 54 = 1,46 m.
EXERCICE 2
∆ h γ γ sat −γ ω
'
( γ sat −γ ω ) × H
On a :i= = = ❑ ∆ h=
H γω γω ⇔ γω
3
avec γ ω=10 KN /m
3
γ sat =Gsat × γ ω=1 , 76× 10=17 ,6 KN /m
190
( 17 , 6−10 ) ×3 ,50
On a donc : ∆ h= =2 , 7 m
10
191
CHAPITRE 5 : CONTRAINTE DANS LES SOLS (Partie 4)
EXERCICE D’APPLICATION
1. Déterminons le pôle (P) de l’essai triaxial :
Comme données nous avons le plan vertical (V) : V (σ3 ; 0) ; le plan horizontal (H) : V (σ 1 ; 0) et le
cercle de Mohr obtenu grâce aux résultats de l’essai.
La droite (PH) est horizontale puisque le plan (H) est horizontal.
La droite (PV) est verticale puisque le plan (V) est vertical.
Ce qui nous donne la représentation ci – dessous :
τ (PV) A
τA
α = 60°
P = V = PPmin H = PPmaj
σ3 σ A σ1 σ
(PH)
Le pôle (P) est le point d’intersection des droites (PH) et (PV) et le cercle de Mohr : ce point est ici le
plan vertical (V). Le pôle de l’essai triaxial est le plan vertical (V).
On trace une droite passant par le pôle (V) ou (P) et faisant un angle α = 60° avec l’horizontal. Cette
droite coupe le cercle en second point. C’est le plan recherché qu’on a nommé ici (A). L’état des
contraintes régnant sur ce plan est : (σA ; τA).
τA
A
192
193
Le pôle (P) est le point d’intersection de la droite (PH) ou (PPr) et le cercle de Mohr. Le pôle de l’essai
de cisaillement direct est le point d’intersection entre la droite horizontale qui passe par le plan de
rupture et le cercle de Mohr.
On trace une droite passant par le pôle (P) et faisant un angle α = 60° avec l’horizontal. Cette droite
coupe le cercle en second point. C’est le plan recherché qu’on a nommé ici (A). L’état des contraintes
régnant sur ce plan est : (σA ; τA).
EXERCICE 1
1. Pour l’Essai triaxial, nous avons trois expériences réalisées sur trois échantillons du même sol ; ce
qui nous donnera trois cercles de Mohr à la rupture (Voir figure ci – dessous) :
Cercle N°1 : σ3 = 100 KN/m3 et σ1 = 236 KN/m3 ;
Cercle N°2 : σ3 = 170 KN/m3 et σ1 = 312 KN/m3 ;
Cercle N°3 : σ3 = 240 KN/m3 et σ1 = 374 KN/m3.
La tangente à ses trois cercles coupe l’axe des ordonnées en une valeur (c’est la cohésion c) et fait un
angle avec l’horizontal (c’est l’angle de frottement interne φ) :
c = (50 × 1,1)/1 = 55 KN/m2 et φ =5°
Pour l’Essai de cisaillement direct, nous avons trois expériences réalisées sur trois échantillons du
même sol ; ce qui nous donnera trois points appartenant tous à la droite de rupture (Voir figure ci –
dessous) :
Point N°1 : σ = 62 KN/m3 et τ = 73 KN/m3 ;
Point N°2 : σ = 123 KN/m3 et τ = 99 KN/m3 ;
Point N°3 : σ = 128 KN/m3 et τ = 295 KN/m3.
La droite reliant ses trois points coupe l’axe des ordonnées en une valeur (c’est la cohésion c) et fait un
angle avec l’horizontal (c’est l’angle de frottement interne φ) :
c = (50 × 0,85)/1 = 42,5 KN/m2 et φ = 21 °
2. Le sol peut donc s’appeler : sol cohérent (c ≠ 0) et frottant (φ ≠ 0).
3. φboîte > φtriaxial à cause de l'influence des déformations latérales dans le cas de la boîte de
Casagrande. Les résultats de l’essai de cisaillement rectiligne permettent d’avoir directement la droite de
rupture. Alors que ceux de l’essai triaxial nous donne d’abord des cercles.
194
EXERCICE 2
1. l’essai réalisé sur cet échantillon de sol est un essai triaxial. Nous allons donc tracer le cercle de
( )
σ 1+ σ 3 52+12
σ 1−σ 3 52−12 = =32 KPa
rayon R= = =20 KPa et de centre Ω 2 2 (Voir figure ci –
2 2
0 KPa
dessous).
2. l’essai étant un essai triaxial, le pôle (P) est donc le plan vertical (V) tel que : V ( σ =12
3
0 KPa )
KPa
. Les
EXERCICE 3
{
σ 1+ σ 3 σ 1−σ 3
σn= − cos (2 α )
2 2
1. On obtient la relation suivante :
σ 1−σ 3
τ= sin (2 α )
2
{
σ 1+ σ 3 −σ 1−σ 3
σn− = cos (2 α ) ⇔
2 2 ❑ ¿¿
Ce qui nous donnera:
σ 1 −σ 3
τ−0= sin (2 α )
2
C’est l’équation paramétrée d’un cercle appelé ici le cercle de Mohr.
L’équation cartésienne de ce cercle est donc : ¿
{
100+30 100−30
σn= − cos (2 ×60) ⇔
2 2 σ =82 , 5 KPa
2. On a : ❑ n
100−30 τ=30 ,3 KPa
τ= sin(2 ×60)
2
195
EXERCICE 4
1. Les états des contraintes régnant sur les plans (H) et (B) sont les suivants :
(
H σ H =1
τ H =−2 ) et ( )
B σ B=3
τ B =1
L’on placera les points ou plans (H) et (B) dans le repère de Mohr.
Le segment [BH] étant une corde du cercle car ces deux points appartiennent au cercle, l’on
tracera ensuite la médiatrice de ce segment qui passe par le centre du cercle de Mohr.
196
Ce centre appartenant aussi à l’axe des abscisses (axe des contraintes normales σ), le point
d’intersection entre la médiatrice de [BH] et l’axe des abscisses est donc le centre 𝛀 du cercle de Mohr.
On trace alors le cercle de centre 𝛀 et de rayon [𝛀H] = [𝛀B] (Voir figure ci – dessous).
2. Les caractéristiques du cercle sont :
Le rayon R = (4 × 1)/2 = 2 et Les coordonnées du centre 𝛀 sont : Ω(σ Ω =1 ,25 ; τ Ω=0).
Déterminons le pôle (P) de cet essai quelconque :
On sait que le plan (H) est le plan horizontal ;
La droite (PH) est donc horizontale puisque (H) est horizontal ;
On trace donc une droite horizontale (droite faisant un angle de 180° ou 0° avec l’horizontal)
passant par (H). Cette droite coupe le cercle en un second point : c’est le pôle (P).
3. Déterminons l’état des contraintes régnant sur un plan C d’orientation 60° :
On trace une droite passant par le pôle (P) et faisant un angle de 60° avec l’horizontal. Cette droite
coupe le cercle en un second point : c’est le plan (C). Les coordonnées de ce plan sont les suivantes :
σ C =(6 ,3 × 1)/2=3 ,15 ; τ C =(1 , 5× 1)/2=0 , 75
4. Les états des contraintes et les orientations des plans principaux majeur et mineur sont :
Le plan principal mineur (PPmin) : PPmin ( σ 3=−0 , 75 ; τ=0 ) et α PP =140° min
197
SUJET 1
PREMIERE PARTIE : Relation de phases et Contraintes effectives
1. Coupe du Sol : (Echelle : 1 cm → 2 m)
MATERIAU : e = 1,34 4m
SUBSTRATUM
σ=γ×h= =
1+e 1+e 350
2, 72 ×10 ( 1+0 ) ×5 300
σ= =75 , 6 KN /m2 250
1+0 , 80
200
' 2
σ =σ−u=σ =75 , 6 KN /m 150
100
50
A 9 m de profondeur :
0
u = 0 KN /m2 : Car le sol n’est pas saturé 0 5 10 15
P× h EPAISSEURS (m)
σ = 75,6 + γ × h = 75 , 6+
V
0 ,50 (9−5)
σ =75 , 6+ =144 ,6 KN /m2
0,029
' 2
σ =σ−u=σ =144 , 6 KN /m
A 24 m de profondeur :
u = γω × h = 10 (24 – 9) = 150 KN /m2 :
Car le sol est saturé
h (γ S +e × γ ω)
σ = 144,6 + γsat × h = 144 , 6+
1+e
198
h(GS ×γ ω +e × γ ω)
σ =144 , 6+
1+e
h × γ ω (G S +e) (24−9)×10(2, 67+ 0 ,65)
σ =144 , 6+ =¿
1+e 1+0 , 65
2 ' 2
σ =446 , 4 KN /m σ =σ−u=446 , 4−150=296 , 4 KN /m
199
3. Calcul de : ω ; Sr ; γ ; γd ; Gs
P m P 0 , 50
On a : ω= −1= −1= −1= −1=11,11 %
PS mS mS × g 0,045 ×10
P 0 , 50 3
On a : γ = = =17 , 24 KN /m
V 0,029
P S mS × g 45 ×10 3
On a : γ d = = = =15 , 52 KN /m
V V 29
e × Sr 1 , 34 ×30 , 11
On a : Gs= = =3 , 63
ω 11,11
60
50
40
30
20
10
0
0.01 0.1 1 10 100
DIAMETRES (mm°
200
D 60 20
C U= = =142 , 85 :CU >2❑ ≤sol a une granulométrie étalée ou variée ;
D10 0 , 14 ⇒
2
(D¿¿ 30)
C C= =¿ ¿ ¿
D10 × D60
201
L’état de comportement du matériau : On a :
I P =W L−W P =25−15=10 % :5 % < I P <15 % ❑≤sol est peu plastique ;
⇒
W L−ω 25−11, 11
I C =1−I L= =1− (−0 , 4 )= =1 , 4 : I C >1❑≤sol est consistant ou solide ;
IP 10 ⇒
6. La classification du matériau : On a :
{
P ( 0 ,08 mm )=8 % <50 % ;
ou ❑≤sol est grenu ;
⇒
D50=9 mm>0 ,08 mm ;
{
P ( 0 , 08 mm )=8 %❑ 5 %< P ( 0 , 08 mm )<12 % ;
⇒
ou ❑ d ' ou une double appelation ;
⇒
D5=0 , 05 mm et D 12=0 ,22 mm ❑ 0 , 05 mm<0 , 08 mm< 0 ,22 mm ;
⇒
On s’intéresse ainsi aux coefficients de Hazen, c’est – à – dire, CU et CC et aux limites d’Atterberg, c’est
– à – dire au couple (WL ; IP). On a ainsi :
{
C U =142 ,85 ❑ C U >4
⇒
CC =1, 43❑ 1<C C <3
⇒
⇔
0,73.(WL – 20) = 0,73.(25 – 20) = 3,65 % ❑ WL = 25 % < 30 % et I P = 10 % > 3,65 % ou
encore ( W L ; I P ) =( 25 % ; 10 % ) se situe au – dessus de la ligne A : Le sol est donc un(e) gravier
(grave) argileux (argileuse) (Ga).
Conclusion : le sol a la dénommination suivante : gravier (grave) propre bien gradué(e) – gravier
(grave) argileux (argileuse) : (Gb – Ga)
7. Ce matériau étant peu plastique et consistant (solide), on peut donc envisager l’utiliser
directement sans traitement pour la réalisation du remblai.
202
Q×H Vω× H 4 Vω × H 4 ×20 , 1× 27
On a alors : k= = = = =0,011 cm/s
S × ∆ h ∆ T × S × ∆ h ∆T × π × D2 × ∆ h 85 × π ×3 , 52 ×60
⇒
γ d =0 ,95 × γ d =0 , 95 × γ ω ×G d ❑ γ d ×V 0=0 , 95 × γ ω ×G d ×V 1
dig max max 0 max
11. Calcul du nombre de voyages de camions pour le transport du matériau sur le site (Nv) :
V fois mU mU × g
On a : NV = avec V U = =
VU ρ0 γ0
12. Quantité d’eau à ajouter par chargement afin d’obtenir la teneur en eau initiale (Vωaj) :
V Tωaj P ω × P S ω perte × γ d × V 0 ω perte × γ d × V 1
V ωaj = = Tωaj = perte = = 0 dig
NV NV × γω N V × γω N V × γω N V × γω
0 , 03 ×15 , 52× 930 ,5 3
V ωaj = =0,3735 m =373 ,5 L
116×10
13. Quantité d’eau à ajouter par chargement pour atteindre la teneur optimale (ΔVωaj) :
Δ V Tωaj Δ PTωaj (ωopt −ω0 +ω ¿ ¿ perte) × P S (ω opt −ω 0 +ω ¿ ¿ perte)×γ d × V 1
Δ V ωaj= = = = ¿¿
dig
NV N V × γω NV × γω N V×γω
(ω opt −ω 0+ ω ¿ ¿ perte)× 0 , 95 ×γ d ×V 1 (ω opt −ω0 +ω ¿ ¿ perte)×0 , 95 × γ ω ×Gd × V 1
Δ V ωaj= =max
¿¿
max
N V×γω N V×γω
( 0,142−0,1111+ 0 , 03 ) × 0 , 95 ×10 ×1 , 9 ×800
V ωaj = =0,7581m3=758 , 1 L
116 ×10
203
14. Conclusion sur la Qualité du compactage et Proposition de solutions :
⇒
On sait que : ω0 = 11,11 % et ωopt = 14,2 % ❑ ω0 << ωopt
204
γd γd 15 ,52
On sait aussi que : DC =C R= 0
= 0
= =86 %< 95 %
γd dig
γ ω ×0 , 95 ×G d max
10 × 0 ,95 × 1 ,9❑
Les deux conditions n’étant pas vérifiées, le compactage a donc été mal réalisé.
L’apport d’eau à l’aide des camions – citernes ou à l’aide des compacteurs à citernes
ou encore en attendant une période où il pleut plus.
mat
2
⇒ 0 , 95× γ ω × Gd × H 1
γ d =0 ,95 × γ d =0 , 95 × γ ω ×G d ❑ γ d × H 0= max
205
SUJET 2
EXERCICE 1 :
1. Définition de la Géotechnique :
La Géotechnique est la science qui utilise les caractéristiques des terrains (sols et roches) en vue de leur
utilisation comme matériau ou support de construction. C’est l’ensemble des activités liées aux
applications de la mécanique des sols, de la mécanique des roches et de la géologie de l’ingénieur.
Le sol peut être aussi étudié pour être supporté par des ouvrages.
Exemple : les murs de soutènement, les rideaux de palplanches.
3. Le poids volumique sec est le rapport du Poids des grains d’un sol sur le volume de ce sol alors
que le poids volumique humide est celui du Poids du sol sur son volume. Cependant, ces deux
paramètres sont identiques lorsque le sol est sec. La relation qui unit ces deux caractéristiques est :
γ =γ d (1+ω).
L’Influence de la nature du sol : Les matériaux grenus constituent les meilleurs remblais
du point de vue tolérance à l’exécution, car peu sensibles à l’eau. Mais, par contre, il est plus difficile
d’améliorer les caractéristiques de ces sols et l’Energie de compactage à fournir est plus importante.
Alors que Pour les matériaux fins, l’on assistera aux phénomènes de gonflement et de retrait.
5. Pour un écoulement de l’eau, qui est un liquide visqueux, à travers les interstices du sol, il y’a
dissipation d’énergie. Dans le sol, la vitesse maximale que l’on peut avoir est de 10 cm/s. Le terme
206
2
(v /2 g) qui est la charge de vitesse ou charge cinétique vaut alors 0,5 mm. Alors que les termes (u /γ ω )
et (z ) sont de l’ordre du mètre. La charge de vitesse est donc négligeable vis – à – vis de ceux – ci.
207
EXERCICE 2 :
1. Qualité du compactage :
γd γd 15 ,24
On a : DC = = = =95 , 13 %
0 0
γd max
Gd × γ ω
max
1,602× 10
⇒
DC =95 ,13 % ≥ 95 %❑ lacondition est vérifiée
L’une des deux conditions n’étant pas vérifiée, le devis de compactage n’est donc pas respecté, le
compactage est par conséquent mauvais.
Les solutions : Il faut apporter de l’eau au sol en utilisant des Camions – citernes ou des
Compacteurs à citernes ou encore en attendant une période où il pleut plus.
γd max
Gd × γω
max
( ) ( )
γd 15 , 24
Etant donné que ∆ h=h 0−hdigue =h 0 1− 0
=25 × 1− =1 , 22 cm
Gd × γ ω
max
1,602 ×10
4. Le débit (q) d’arrosage par m2 si l’on veut compacter la digue à l’Optimum Proctor :
∆ V ω ∆ Pω ∆ ω × PS ( ω opt −ω 0 ) ×γ d ×V 0 ( ω opt −ω 0 ) × γ d ×V digue
On a : q= = = = = 0 digue
t t × γω t × γω t × γω t ×γ ω
d ×γ ω d × γω
( 0,165−0 ,14 ) × 15 , 24 ×1 ×0 , 25 ×15
q= =0 , 04 m3 /s=40 L/s
1× 10 ×3 , 6
208
γs GS G
γ d digue=γ d = ❑ Gd digue =Gd = ❑ e digue= S −1
max
1+ e1 ⇒ max
1+e digue ⇒ Gd
max
209
2, 67
e digue = −1=0 , 62
1,602
1+ e0 γ d × V digue Gd × γ ω ×V digue
Ce qui donne :V 0= V digue ouV 0= =
max max
1+e digue γd 0
γd 0
1+0 , 68 3
V 0= × 600.000=622.222, 3 m
1+0 , 62
EXERCICE 3 :
1. Construction du cercle de Mohr :
Désignons par A et B les deux plans de la figure tels que : A (1 ; – 2) et B (3 ; 1) ;
Plaçons les points A et B dans le repère de Mohr ;
Traçons la droite (D), médiatrice du segment [AB] qui est une corde du cercle ;
Cette médiatrice et l’axe des abscisses (l’axe des σ) se coupent en un point : ce point,
nommé (𝛀) est le centre du cercle de Mohr ;
On trace alors le cercle de centre (𝛀) et de rayon [𝛀B] = [𝛀A].
210
211
2. Détermination des états de contraintes sur les plans horizontal et vertical :
Détermination du Pôle :
Le plan (B) fait un angle de 45° avec l’horizontal. On trace alors une droite qui passe par le point B et
qui fait un angle de 45° avec l’horizontal. Cette droite coupe le cercle en second point : c’est le Pôle (P).
212
SUJET 3
EXERCICE 1 :
1. Expression de γd, de n et de e en fonction de γ, de ω et de γS :
P P P⇒ P γ γ
On a : γ d = S avec PS = et V = ❑ γ d = × = ;
V 1+ ω γ 1+ ω P 1+ω
V P P ⇒ P γ γ γ ( 1+ ω )
On a : e= −1 avec V S = S et V = S ❑ e= S × s −1= S −1= S −1;
VS γS γd γ d PS γd γ
VS P P ⇒ γ P γ γ
On a : n=1− avec V S= S et V = S ❑ n=1− d × s = d −1=1− ;
V γS γd P S γS γS γ S (1+ ω)
3. Application numérique :
a. Calcul de γd, de Sr, de n et de e :
γ 18 , 5 3
On a : γ d = = =15 , 42 KN /m ;
1+ ω 1+ 0 ,2
γ S (γ −γ d ) 26 , 5(18 , 5−15 , 42)
On a : Sr= = =74 ,14 %;
γ ω (γ S −γ d ) 10(26 ,5−15 , 42)
γ S ( 1+ω ) 26 ,5 ( 1+0 , 2 )
On a : e= −1= −1=0 , 72;
γ 18 ,5
γ 18 ,5
On a : n=1− =1− =0 , 42;
γ S ( 1+ω ) 26 ,5 ( 1+0 , 2 )
On a : ω Sat =γ ω
1 1
− =10
γd γ S (
1
− ) (
1
15 , 42 26 , 5
=27 ,3 % ; )
c. Volume d’eau à ajouter pour saturer l’échantillon de 1,5 Kg de volume V ω : aj
Pω ∆ ω × PS ∆ ω × γ d ×V ∆ ω ×γ d × P ( ω sat −ω ) × γ d × m× g
On a : V ω = aj
= = = =
aj
γω γω γω γ × γω γ × γω
( 0,273−0 ,2 ) ×15 , 42×1 , 5 ×10
Vω = =0,0913 dm3=0,0913l=91 ,3 cm3 =91 ,3 ml
aj
18 ,5 ×10
213
EXERCICE 2 :
1. Déterminons les différents passants :
Φ (mm) 100 50 20 10 5 2 0,5 0,2 0,1 0,08 0,05 0,02 0,01
Refus (%) 5 15 5 12 17 5 4 11 9 10 2 1 3
Passants (%) 95 80 75 63 46 41 37 26 17 7 5 4 1
214
COURBE GRANULOMETRIQUE DU SOL C
100
90
80
Passants (%)
70
60
50
40
30
20
10
0
0.01 0.1 1 10 100
Diamtre (mm)
La granulométrie du sol :
D 60 9
C U= = =150 :C U > 2❑≤sol aune granulométrie étalée ou variée ;
D10 0 , 06 ⇒
2
(D¿¿ 30)
C C= =¿ ¿ ¿
D10 × D60
{
P ( 0 ,08 mm )=7 % <50 % ;
ou ❑≤sol est grenu ;
⇒
D50=6 , 2 mm>0 , 08 mm ;
{
P ( 0 , 08 mm )=7 % ❑ 5 % < P ( 0 ,08 mm ) <12 % ;
⇒
ou ❑ d ' ou une double appelation ;
⇒
D5=0 , 05 mm et D 12=0 , 09 mm❑ 0 , 05 mm< 0 , 08 mm<0 , 09 mm ;
⇒
On s’intéresse ainsi aux coefficients de Hazen, c’est – à – dire, CU et CC et aux limites d’Atterberg, c’est
– à – dire au couple (WL ; IP). On a ainsi :
215
{
C U =150❑ CU > 4
⇒
CC =0 ,15 ❑ C C < 1
⇒
⇔
0,73.(WL – 20) = 0,73.(30 – 20) = 7,3 % ❑ WL = 30 % et IP = 10 % > 7,3 % ou
encore ( W L ; I P ) =( 30 % ; 10 % ) se situe au – dessus de la ligne A : Le sol est donc un(e) gravier
(grave) argileux (argileuse) (Ga).
Conclusion : le sol a la dénommination suivante : gravier (grave) propre bien gradué(e) – gravier
(grave) argileux (argileuse) : (Gm – Ga)
EXERCICE 3 :
1. Le diagramme des phases de cet échantillon de sol :
On a : ¿ mS =121 ,5 g ; et m=140 ,9 g ;
¿ m=mω +mS + ma avec ma=0 g ;
mω=m−mS=140 , 9−121 ,5=19 , 4 g ;
On a aussi : ¿ V =77 ,1 c m3 ;
mS ⇒ mS mS 121 , 5 3
¿ ρ S= ❑ V S= = = =45 ,5 c m ;
VS ρ S ρω × ρ S 1 ×2 , 67
⇒
3
¿ V =V V +V S ❑ V V =V −V S =77 , 1−45 ,5=31 ,6 c m ;
⇒ mω 19 , 4 3
¿ mω=ρ ω ×V ω ❑ V ω= = =19 , 4 c m ;
ρω 1
⇒
3
¿ V V =V ω +V a ❑ V a=V V −V ω=31 , 6−19 , 4=12 , 2 c m ;
216
NB : On pouvait calculer les poids en lieu et place des masses
217
2. Les conclusions et propositions de l’inspecteur chargé du contrôle du chantier :
Les conditions du cahier de charges :
γd
Première condition : DC = ≥ 96 % ; 0
γd max
⇒
On a : DC =95 ,3 % <96 %❑ lacondition n est pas vérifiée .
'
Conclusion : L’une des deux conditions n’étant pas vérifiée, le cahier de charges n’est donc pas
respecté.
Le compactage est par conséquent mauvais.
Propositions : la première condition n’est pas vérifiée. Ceci montre que l’énergie de compactage est
faible. Il faut donc augmenter cette énergie en utilisant un compacteur plus performant
que le précédent ou en augmentant le nombre de passes ou encore en diminuant
l’épaisseur de la couche à compacter.
218
SUJET 4
PREMIERE PARTIE : CLASSIFICATION DU SOL
1. Tracé des courbes granulométriques de ces deux sols :
100
90
80
Diamètre (%)
70
60
50
40
30
20
10
0
0.01 0.1 1 10 100
Diamètre (mm)
2
(D¿¿ 30)
CC = =¿ ¿ ¿
1
D10 × D60
SOL 2 :
D 60 8
CU = = =23 , 5 :CU >2 ❑≤sol a une granulométrie étalée ou variée ;
D 10 0 , 34
2
⇒
2
(D¿¿ 30)
CC = =¿ ¿ ¿
2
D10 × D60
SOL 2 :
219
I P =W L −W P =31−20=11 % :5 %< I P <15 %❑ ≤sol est peu plastique ;
2 2 2
⇒
220
4. Classification des deux sols selon la classification LPCP :
SOL 1 :
{
P ( 0 ,08 mm )=13 , 8 %< 50 % ;
ou ❑≤sol est grenu ;
⇒
D50=¿1 , 9 mm> 0 ,08 mm ;
{
P ( 2 mm )=51 %>50 % ;
ou ❑≤sol est du Sable ;
⇒
D50=1 , 9 mm<2 mm ;
{
P ( 0 ,08 mm )=13 , 8 % ❑ P ( 0 , 08 mm ) >12 % ;
⇒
ou ❑≤sable est pollué ;
⇒
D12=0 , 06 mm ❑ D12< 0 , 08 mm ;
⇒
On s’intéresse aux limites d’Atterberg, c’est – à – dire au couple (WL ; IP). On a ainsi :
⇔
0,73.(WL – 20) = 0,73.(36 – 20) = 11,68 % ❑ WL > 30 % et IP = 14 % > 11,68 % ou
encore ( W L ; I P ) =( 36 % ; 14 % ) se situe au – dessus de la ligne A : Le sol est donc un Sable argileux (Sa).
SOL 2 :
{
P ( 0 ,08 mm )=2 , 1% <50 % ;
ou ❑≤sol est grenu ;
⇒
D 50=¿ 4 ,8 mm> 0 , 08 mm ;
{
P ( 0 ,08 mm )=2 , 1% ❑ P ( 0 , 08 mm ) <5 % ;
⇒
` donc propre ;
❑≤gravier ou la est
ou ⇒
D5=0 , 16 mm❑ D5 >0 , 08 mm ;
⇒
{
CU =23 ,5 ❑ C U > 4
⇒ ❑≤sol est donc un(e)gravier ¿;
C C =0 , 9❑ CC <1 ⇒
⇒
P(0,08 mm) ≤ 14 : SOL1 et SOL2 ; D100 < 75 mm : SOL1 ; IP < 20 % : SOL1 et SOL2
221
DEUXIEME PARTIE : COMPACTAGE
6. Tracé de la courbe de compactage de ce matériau :
Déterminons les teneurs en eau et les Poids volumiques sec correspondants. On utilisera donc :
P S mS × g m
= γ d= et ω= −1
V V mS
Les résultats obtenus sont :
Echantillons 1 2 3 4 5
Masse du sol humide (g) 1753,1 1843,3 1925,7 1952,3 1909,9
Masse du sol sec (g) 1550,0 1605,7 1650,1 1637,8 1578,4
Teneur en eau (%) 13,1 14,8 16,7 19,2 21
Poids volumique sec (KN/m3) 16,4 17 17,5 17,3 16,7
17.2
17.1
17
16.9
16.8
16.7
16.6
16.5
16.4
16.3
12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
On a donc :
mω e 0 × ρdmax × V remblai
V ω =V ω −V ω =V ω −Sr i ×V V = −Sr i ×
aj f i opt
ρω ρS
V ω =ρ dmax ×V remblai
aj ( ω opt
ρω
−Sr i ×
)e0
ρS
=1752 ×72.000 (
0,171
1000
−0 , 75 ×
0,6
2650
=150 m
3
)
Le budget à allouer :
14. Au Gasoil si le prix du gasoil (Bgazoil) : Bgazoil =5 × 570× 13.964=39.797 .400 F CFA
224
SUJET 5
EXERCICE 1
1. Montage adapté pour le calcul du coefficient de perméabilité :
Le meilleur montage est le Perméamètre à charge variable car le sol utilisé est un limon argileux qui est
un sol fin.
d = 1,7 mm 180 cm
Δh = 14,3 cm 248 cm
ΔT = 9 min 40 s
h1
h2
D = 70 mm
H = 24 mm
225
EXERCICE 2
1. Tracé des courbes granulométriques de ses deux sols :
100
90
80
70
60
Passants (%)
50
40
30
20
10
0
0.1 1 10 100
Diamètres (mm)
SOL B SOL A
D 60 2 ,1 (D¿¿ 30)
2
SOL B : C U = = =21:C U >2 et CC = =¿ ¿ ¿
D 10 0 , 1
B
D10 × D60
B
SOL B : I P =W L −W P =40−22=18% ;
B B B
226
SOL B : C U > 2❑≤sol aune granulométrie étalée ou variée ;
⇒
C C < 1❑≤sol a une granulométrie mal graduée ;
⇒
⇒
15 % < I P <40 % ❑≤sol est plastique ;
B
{
P ( 0 ,08 mm )< P ( 0 ,1 mm ) =5 %<50 % ;
ou ❑≤sol est grenu ;
⇒
D 50=¿ 25 mm>0 , 08 mm ;
{
P ( 0 , 08 mm )<5 %❑ ;
⇒
ou ❑ ou
` Gravier propre ;
⇒
D5=0 , 1 mm❑ D5 > 0 ,08 mm ;
⇒
{
CU =170❑ CU > 4
A
⇒ ❑≤sol est donc un(e)gravier ¿;
C C =0 ,6 ❑ C C <1
A
⇒
⇒
SOL B :
{
P ( 0 ,08 mm )< P ( 0 ,1 mm ) =10 %<50 % ;
ou ❑≤sol est grenu ;
⇒
D50=¿1 , 4 mm>0 , 08 mm ;
{
P ( 2 mm )=59 %> 50 % ;
ou ❑≤sol est du Sable ;
⇒
D 50=1, 4 mm<2 mm ;
{
P ( 0 ,08 mm )=2 , 1% ❑ P ( 0 , 08 mm ) <5 % ;
⇒
ou ❑ Double appellation ;
⇒
D12=0 , 12 mm❑ D 12>0 , 08 mm ;
⇒
On s’intéresse ainsi aux coefficients de Hazen, CU et CC et aux limites d’Atterberg, c’est – à – dire CU et
CC et le couple (WL ; IP). On a ainsi :
{
C U =21❑ CU >6
B
⇒ ❑≤sol est donc un Sable propre mal gradué ( S m );
CC =0 ,3 ❑ C C < 1
B
⇒
⇒
227
⇔
0,73.(WL – 20) = 0,73.(40 – 20) = 14,6 % ❑ WL > 30 % et IP = 18 % > 14,6 % ou
encore ( W L ; I P ) =( 40 % ; 18 % ) se situe au – dessus de la ligne A : Le sol est donc un Sable argileux (Sa).
Conclusion : le sol a la dénommination suivante : Sable propre mal gradué – Sable argileux
(argileuse) : (Sm – Sa)
EXERCICE 3 :
1. Construction du cercle de Mohr :
Les états des contraintes régnant sur les plans (A) et (B) sont les suivants : A ( στ =2
A
A
=4
) et B
( τσ=−1
B
=3
B
)
La description est la suivante :
Placer les points ou plans (A) et (B) dans le repère de Mohr.
Tracer la médiatrice (D) du segment [AB] qui est une corde du cercle car ces deux points
appartiennent au cercle.
Déterminer le centre (𝛀) du cercle qui est le point d’intersection entre la médiatrice (D) et
l’axe des abscisses (axe des contraintes normales σ) ;
On trace alors le cercle de centre 𝛀 et de rayon [𝛀A] = [𝛀B] (Voir figure ci – dessous).
2. Les états des contraintes qui s’appliquent sur les deux plans principaux :
Le plan principal mineur (PPmin) : PPmin ( σ 3=2 ,75 ; τ=0 );
Le plan principal majeur (PPmaj) : PPmaj ( σ 1=7 , 25 ; τ =0 ).
228
229
SUJET D’ENTRAINEMENT : SUJET 6
EXERCICE 1
Un échantillon d’argile a une masse volumique de 1,76 kg/dm 3. Sa teneur en eau vaut 25%. Le volume
de ce sol est de 1 m3. La masse volumique des grains solides vaut 2,70 g/cm3.
1. Tracer le digramme des phases de ce sol.
2. Déterminer les valeurs respectives de son poids volumique sec, de son indice des vides, de sa
porosité, de son degré de saturation et lorsqu’il est saturé son poids volumique.
3. Tracer le digramme des phases de ce sol lorsqu’il est saturé à 80 %.
EXERCICE 2
Dans le projet de construction du barrage, la digue en terre réalisée entre le barrage et le fleuve pour
permettre le ralliement par voie terrestre des deux rives est constituée comme l’illustre la coupe
transversale ci-dessous. La couche de sable compact de largeur moyenne 15 m et d’épaisseur 1,75 m est
le siège d’un écoulement. Les caractéristiques de cette couche de sables sont :
e = 0.68 ; ɣs = 27 kN/m3 ; k = 2,62.10-4 m/s
+ 102,35 m + 103,47 m
Graveleux latéritique
Sable compact
FLEUVE
BARRAGE Sable argileux
Substratum imperméable
Déterminez
1) Evaluez la perte de charge de l’écoulement ;
2) Calculez le gradient hydraulique de l’écoulement ;
3) Evaluez le débit d’eau transportée de la rivière vers le barrage à travers la couche de
sable.
EXERCICE 3
Pour l’étude d’un remblai, quatre sols sont disponibles, sur l’un d’eux prélevé dans la nappe, un
échantillon est prélevé et placé dans une tare en verre. La pesée effectuée donne une masse de 70,29 g.
Après passage à l’étuve, une autre pesée réalisée avec le même récipient donne une masse de 60,30 g.
Le récipient pesé à vide donne une masse de 32 g. Une mesure au pycnomètre a permis de déterminer la
densité absolue des grains (GS = 2,65).
Calculez :
1. La teneur en eau,
2. La porosité, et l’indice de vide,
3. Le poids volumique déjaugé.
230
231
EXERCICES D’ENTRAINEMENT
Exercice 1
Tracer la courbe granulométrique du sol dont l'analyse a fourni les résultats suivants et commenter.
(mm) 50 20 10 5 2 1 0,5 0,2 0,1 < 0,1
Refus (g) 0 113 406 363 326 208 194 110 116 "164"
Exercice 2
Classer selon LPC les sols A et B dont les pourcentages de passant et les L.A. sont ci-dessous :
N° des tamis (mm) Sol A (%) Sol B (%)
4 4,75 69 95
10 2 54 90
40 0,425 46 83
100 0,15 41 71
200 0,075 36 55
Limites WL 39 55
d’Atterberg Wp 27 24
Exercice 3
On dispose d'une grave alluvionnaire (sol A) et d'un gravier sableux (sol B) dont les pourcentages de
passants sont consignés dans le tableau ci – dessous.
Diamètre tamis (mm) 0,1 0,2 0,5 1 2 5 10 20 50
Sol A (%) 5 10 25 29 30 34 38 45 75
Sol B (%) 10 28 37 45 59 81 100 100 100
1. Tracer les courbes granulométriques de ces deux sols. Déduire les différents coefficients.
2. Dessiner la courbe moyenne du sol C composé de 60 % du Sol A et de 40 % du Sol B. Quelles
sont les valeurs des coefficients de ce sol ?
3. Combien ces trois sols contiennent – ils (en pourcentage) de cailloux, de graviers et de sable ?
4. Le poids total du sol C est de 5000 g, calculer les poids des refus aux diamètres 0,1 - 5 - 10 - 50.
Exercice 4
L'analyse granulométrique et les essais de consistance de deux sols ont fourni les résultats consignés
dans le tableau suivant:
N° des tamis Pourcentage de passant 20μ 22 45
ou φ
Sol A Sol B 10μ 18 40
75 mm 100 - 50μ 14 20
19 mm 91 - 2μ 11 10
9.5mm 87 - 1μ 10 8
n°4 81 100 W 14 60
n°10 70 89 WL 35 110
n°40 49 70 Wp 29 55
232
Exercice 5
Un échantillon de sol de 1000 cm3 pèse 187 dag. Après passage à l'étuve, il pèse désormais 16,77 hg. La
densité ses grains solides Gs est 2,66.
1) Calculer w, η, γd, e et Sr.
2) Calculer γsat en sachant que γ' = γw x (Gs - 1)/ (1+e)
233
Exercice 6
Un échantillon de sol placé à l'étuve de 105 °C pendant 24 heures donne une perte en poids de 5 gf. Le
poids de l'échantillon sec est de 20 gf. Sachant que la teneur en eau de ce sol est égale à sa limite de
plasticité, déterminer sa limite de plasticité.
L'essai de limite de liquidité réalisé sur ce sol a donné les résultats suivants:
Poids de Poids de 1 – Tracer la courbe ω = f(N) et donner une estimation
Nombre
l'échantillon l'échantillon sec graphique de la limite de liquidité (qui correspond à 25
de coups N
humide (gf) (gf) coups).
35 252 183 2 – Comparer cette valeur à la valeur moyenne
25 379 268,8 arithmétique des 3 premiers essais (WL =W × (N/25)0,121
18 175 115,9 où N est le nombre de coups et ω la teneur en eau
correspondante.
15 212 133,8 3 – Commenter.
Exercice 7
On a demandé à un inspecteur de chantier d'effectuer un contrôle de compactage d'un remblai mis en
place. L'essai de contrôle en laboratoire a fourni les résultats suivants :
D w Le devis du compactage exige que le sol soit compacté à au moins 95 % de la valeur de référence
1,9004 14 et que la teneur en eau ait un écart maximal de +1 % et – 3 % par rapport 3à l'optimum Proctor.
Dans un essai au cône de sable, le volume de sol excavé était de 1153 cm pour une masse totale de
1,9616 16
sol de 2155 g qui après étuvage devient 1885 g. La densité des grains est 2,6.
2,0048 18 1 – Tracer le diagramme Proctor correspondant.
2,0196 20 2 – Quelle est la compacité relative C.R.? (C.R.= (γDsite / γDmax) x 100) ?
2,0240 22 3 – Quelles doivent être les conclusions de l'inspecteur de chantier ?
2,0076 24 4 – Quel est le degré de saturation de ce sol ?
5 – Quel serait la teneur en eau de l'échantillon s'il était saturé à masse volumique constante ?
Exercice 8
On a demandé à un inspecteur de chantier d'effectuer un contrôle de compactage d'un remblai mis en
Exercice 9
Mener des travaux de recherche bibliographique sur les systèmes de classification
HRB – AASHO ; USCS et GTR.
Exercice 10
Un échantillon d’argile pesait 14,97 N à l’état naturel et 10,33 N après séchage à l’étuve. On a mesuré
d’autre part γs = 26,5 kN/m3. Calculer sa teneur en eau naturelle,. En déduire son poids volumique, son
poids volumique déjaugé, son indice des vides et sa porosité.
Exercice 11
Les résultats d’un essai Proctor sont donnés dans le tableau ci-dessous. Trouver une estimation de la
teneur en eau optimum.
Teneur en eau (%) 17,2 15,2 12,2 10,0 8,8 7,4
Densité apparente (t/m3) 2,06 2,10 2,16 2,13 2,04 1,89
Exercice 12
Démontrer la formule du perméamètre à charge constante, du perméamètre à charge variable, des sols
lités et du gradient critique.
Exercice 13
Un échantillon de sable grossier est placé dans un perméamètre à niveau constant de 15 cm de hauteur et
5,5 cm de diamètre. L’eau percole à travers l’échantillon sous une charge de 40 cm. En 6 s, on recueille
40 g d’eau. Quelle est la perméabilité de ce sable ?
234
235
Exercice 14
Un matériau argileux est installé dans un moule œdométrique (h = 3,5 cm ; D = 6,5 cm) fonctionnant en
perméamètre à charge variable. On observe l’écoulement dans un tube de 2 cm de diamètre, gradué en
cm de haut en bas, avec un zéro de la graduation situé à 40 cm au – dessus de la base de l’odomètre.
Le trop – plein de l’œdomètre est à 4 cm au – dessus de sa base. Au cours de l’expérience, le niveau
d’eau dans le tube gradué passe de la division 0 à la division 3 en 7 minutes et 15 secondes.
1 - Faire un schéma clair.
2 - Quelle est la perméabilité du sol B ?
Exercice 15
Pour mener à bien la mise en place de la plate – forme, un essai Proctor Modifié a été effectué sur un
échantillon de 3 m3 de ce sol par le Laboratoire de Matériaux et d’Etudes Géotechniques.
Les résultats de l’essai sont fournis dans le tableau ci-dessous :
ω (%) 8 9 11 13 15,5 17,5 19 22 24
Masse (g) 4577 4797 5031 5238 5271 5273 5280 5300 5322
1. Tracez la courbe Proctor de ce sol. Déduire les caractéristiques de l’Optimum Proctor.
Ce sol de caractéristiques naturelles γ0 = 15,5 KN/m3 et ω0 = 6 % est utilisé pour la réalisation d’une
couche de remblai compacté de 1,5 m. Le devis de compactage exigeait que le compactage soit effectué
à au moins 95 % de la valeur de référence et que la teneur en eau ait un écart maximal de -1 % et + 3 %
de l’Optimum Proctor.
2. Quelles conclusions pouvez – vous donner concernant la qualité du compactage. Justifiez votre
réponse.
3. Quelle est la cause (ou les causes) du mauvais compactage et quelles solutions pouvez-vous
préconiser pour que le compactage soit bien fait ?
4. Quelle hauteur de sol faut-il mettre en place pour réaliser le remblai ?
5. Le compacteur est muni d’une citerne à débit réglable. Il roule à une vitesse de 15Km/h. Quel doit
être le débit d’arrosage par m² si l’on veut compacter la digue à l’Optimum Proctor.
6. Quelle quantité d’eau faut-il rajouter au m² pour un compactage efficace à l’Optimum Proctor.
Exercice 16
Des essais d’identification effectués sur un échantillon de sol ont donnés les résultats suivants :
Les limites d’Atterberg : WL = 30% ; WP = 13% ; ω0 = 8% (teneur en eau du sol naturel)
L’analyse granulométrique :
Tamis (mm) 100 50 20 10 5 4 3 1 0,5 0,2 0,1 0,05 0,02 0,01 0,005
Refus (%) 1 3 6 10 23 7 6 13 4 5 5 4 4 2 5
1. Tracez la courbe granulométrique.
2. Déterminer les indices d’Atterberg, les coefficients de Hazen et de Skempton. Commenter les
résultats obtenus.
3. Classer ce sol selon la classification LCPC.
4. Que peut–on dire quant–à l’utilisation de ce sol dans la réalisation de la plate – forme ?
Vu l’importance des travaux de terrassement à exécuter, on a décidé également de réaliser un essai de
compactage notamment, l’essai Proctor modifié. Les résultats obtenus sont les suivants :
ω (%) 7 8 9 10 11.5 12 13 14 15 16
16,6 18,4 18,9 18,6
γ (KN/m3) 17,47 17,98 18,95 19,04 18,92 18,33
8 2 8 9
5. Sur papier millimétré, tracez la courbe Proctor de ce sol (γd = f(ω)).
6. En déduire les caractéristiques de l’Optimum Proctor.
7. Quelle est la valeur du poids volumique sec de ce sol in situ ?
La constitution de la plate – forme dans les conditions Optimum Proctor va nécessiter la mise en œuvre
d’une quantité totale de remblai compacté de 75 850m3 du sol étudié.
8. Déterminez le volume de terre à déblayer pour mettre en œuvre ce remblai.
9. Déterminez le volume total d’eau nécessaire à la mise en place du remblai à l’Optimum Proctor.
236
237
100
90
80
70
60
PASSANT (%)
50
40
30
20
10
0
0.0001 0.001 0.01 0.1 1 10 100 1000
DIAMETRE (mm)
238
QUELAQUES FORMULES A RETENIR
239
240
241
242
243
244
245
BIBLIOGRAPHIE & WEBOGRAPHIE
1. ABSI, E., 1993, Pathologie des fondations et ouvrages en terre, Annales de l’ITBTP N° 516 Série
sols et fondations 220 ;
6. COSTET, J., et SANGLERAT, G., 1975, Cours pratique de Mécanique des sols ; Plasticité et
calcul des tassements ; Calcul des ouvrages ;
9. DTU 13.12 ;
10. ENPC/PFE, Conception géotechnique des ouvrages et des routes, Formation continue, Mars
2000 ;
12. FILLIAT G., et al., 1981, La pratique des sols et fondations, Editions du Moniteur, 1392p. ;
14. GEORGES FILLIAT & Jean Claude CAMELAN (1995), Analyses et essais en laboratoire ;
18. HOLTZ, R.D., KOVACS, W.D., 1991, Introduction à la géotechnique, Editions de l’Ecole
Polytechnique de Montréal ;
20. J. COSTET & G. SANGLERAT, Cours Pratique Mécanique des sols Tome 1 et Tome 2 ;
21. J. M. TCHOUANI Nana, Cours De Mécanique Des Sols tome I Propriétés des Sols ;
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24. MAGNAN, J.P., 1999/2002, Cours de mécanique des sols et des roches, Volumes 1 et 2, Presses
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26. PHILIPPONAT G., HUBERT, B., Fondations et ouvrages en terre, 1997, 548p., Ed. Eyrolles ;
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