Math1 13
Math1 13
Math1 13
MATHÉMATIQUES I
Objectifs
On se propose, dans ce qui suit, de déterminer l’ensemble des solutions d’une
équation différentielle linéaire à coefficients constants lorsqu’elle est homogène,
puis lorsque celle-ci admet un « second membre » d’un type particulier.
La partie I vise à établir des résultats utiles dans les suivantes.
Notations
2
• Pour tout couple ( m, n ) ∈ IN :
* si m ≤ n l’ensemble { k ∈ IN, m ≤ k ≤ n } est noté [ [ m, n ] ] ;
* δ m, n vaut 1 si m = n , 0 sinon.
2
• Si ( p, q ) ∈ IN , on note C
I q [ X ] l’ensemble constitué des éléments de C I [ X ] de
degré inférieur ou égal à q et C I q, p [ X ] celui constitué des éléments de C I q[ X ]
p
divisibles par X .
• Si u est une application linéaire, Ker ( u ) et Im ( u ) désignent respectivement
son noyau et son image.
0
• Si u est un endomorphisme, par convention, u est l’application identité, et
p+1 p
pour tout entier naturel p , on pose u = uou .
• On considère un intervalle I de IR contenant au moins deux éléments. On
dira que l’intervalle I est un voisinage de 0 s’il existe un réel α > 0 tel que
∞
[ – α, α ] ⊂ I . On note E le C-
I espace vectoriel des applications de classe C de
I dans C I , 0 E son élément nul, id E l’application identité de E et D l’endo-
morphisme « dérivation » de E , c’est-à-dire tel que : ∀ f ∈ E, D ( f ) = f ′ .
(k)
• Pour tout y de E , et pour tout k entier strictement positif, y désigne la
ième (0)
dérivée k de y . Par convention y = y .
• Si P ∈ C
I [ X ] et z ∈ C
I , on note deg ( P ) le degré de P et P 〈 z〉 l’application de I
zt
dans CI définie par : ∀t ∈ I, P 〈 z〉 ( t ) = P ( t )e .
Filière PC
Partie I -
2
Soient z ∈ C
I et ( p, q ) ∈ IN tel que p ≤ q .
I.A - Montrer que CI q, p [ X ] est un C-
I espace vectoriel de dimension finie et pré-
ciser sa dimension.
I.B - Montrer qu’on peut définir une application ϕ z de C I [ X ] dans E définie par :
∀P ∈ CI [ X ], ϕ z ( P ) = P 〈 z〉 .
Montrer que ϕ z est linéaire et injective.
Partie II -
On se propose, dans cette partie, de déterminer S H , l’ensemble des solutions de
( H ) définies sur I . On admettra que dim ( S H ) = n .
n
⎛ k⎞
II.A - Justifier que S H = Ker ⎜
⎝
∑ αk D ⎟⎠ .
k=0
n
∑ αk X
k
On note p le nombre de racines distinctes du polynôme A = I [X] ;
de C
k=0
on note r 1, r 2 …r p ses racines et m 1, m 2 …m p leurs ordres de multiplicité respec-
tifs.
II.E - Dans le cas où I est un voisinage de 0 , prouver que pour tout réel α stric-
tement positif tel que ] – α, α [ ⊂ I , les solutions de ( H ) sont développables en
série entière sur ] – α, α [ .
Partie III -
I [ X ] , non nul. On note d le
Dans cette partie, on considère un polynôme B de C
degré du polynôme B . On choisit un nombre complexe z et on note m l’ordre de
multiplicité (éventuellement nul) de z en tant que racine du polynôme
n
∑ αk X
k
A = I [X] .
de C
k=0
On se propose de résoudre l’équation différentielle, d’inconnue y élément de E ,
notée ( L ) :
n
(k)
( L) ∑ αk y = B 〈 z〉 .
k=0
∑ αk D
k
∀P ∈ C
I m + d, m [ X ], ψ( P) = ( P 〈 z〉 )
k=0
Partie IV -
On suppose, dans cette dernière partie, que α 0 vaut 1 et que :
M = max αk .
k ∈ [ [ 0, n ] ]
∑
2
∀( p, q ) ∈ IN q≤ p⇒ ( α k ⋅ π p , q + k ) = δ p, q
k=0
IV.D - Lorsque p est un entier strictement positif, traduire sous forme matri-
p+1
cielle le système linéaire précédent d’inconnue ( π p, j ) j ∈ [ [ 0, p ] ] , élément de C
I ,
puis écrire une procédure qui, en fonction de n et du système α , détermine l’uni-
que solution de celui-ci.
IV.E -
j
a) Vérifier que : ∀ p ∈ IN, ∀ j ∈ [ [ 0, p ] ], π p, p – j ≤ ( 2M ) .
b) En déduire que, pour tout t ∈ IR et pour tout entier q , alors :
q
Π q ( t ) ≤ ( 2M+ t ) .
IV.F -
a) Montrer qu’il existe β élément de ]0, α[ tel que la suite de fonctions ( f p ) p ∈ IN
définie par :
p
(q)
∀ p ∈ IN ∀t ∈ I , f p ( t ) = ∑b ( 0 )Π q ( t )
q=0
converge sur ] – β, β [ .
On note f la limite de cette suite de fonctions, définie sur ] – β, β [ .
n
b) Prouver que f est de classe C sur ] – β, β [ .
IV.G - Justifier que f est une solution de ( L b ) définie sur l’intervalle sur ] – β, β [ .
∞
IV.H - Prouver que f est de classe C sur ] – β, β [ et que pour tout entier k > 0 ,
on a :
(k) (k)
∀t ∈ ] – β, β [, f ( t ) = lim f p ( t ) .
p → +∞
+
IV.I - Si t ∈ IR , on note E ( t ) sa partie entière.
c) Conclure.
IV.J -
a) Qu’en déduit-on pour les solutions de ( L b ) sur l’intervalle ] – β, β [ ?
b) Les résultats précédents sont-ils encore valables si α 0 n’est pas égal à 1 ?