E2SJMV YOPOUGON REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

TSG2 UNION – DISCIPLINE – TRAVAIL

2022-2023

COURS DE DESSIN
TOPOGRAPHIQUE
Module2 : représentation du relief.

AUTEUR :

M. N’GUETTIA Kouadio Appaou

Ingénieur En Géodésie Option Géomètre Topographe

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Elaboré par M. N’Guettia Kouadio Appaou Ingénieur En Géodésie Option Géomètre Topographe
Sommaire

I- REPRESENTATION DU RELIEF

La géomorphologie

La topologie

Le relief

La formation et la modification du relief

Les procédés de représentation du relief

Le point coté

La courbe de niveau

II- COUPES DE TERRAIN

Le profil en long

Le profil en travers

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 ère
1 partie
REPRESENTATION DU RELIEF

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 I- REPRESENTATION DU RELIEF

1-1 LA GEOMORPHOLOGIE
C’est l’étude des formes du terrain à des fins quelconques. C’est une
branche de la géographie physique. La géomorphologie envisagée plus
spécialement dans l’application à la topographie s’appelle « topologie ».
Cette étude a pour but d’améliorer la représentation du relief sur les cartes
et les plans. Cette représentation devant être non seulement précise, mais
aussi expressive. Ainsi dans les phases successives de la représentation du
relief, intervient la famille des termes suivants : topologie, topométrie,
topographie.

a) La topologie

C’est l’analyse des formes pour en dégager les éléments caractéristiques.

Pour le topographe, la topologie lui permet de faire une sélection judicieuse
des détails à représenter :

- Choix rationnel des détails à déterminer dans le sens de la réduction de

leur nombre.
- Meilleure utilisation des mesures pour une meilleure interprétation du
relief.
- Dépistage des anomalies et des fautes qui en sont les causes, donc une
certaine éducation pour un « sens du terrain ».

Pour la cartographie, une connaissance approfondie de la topologie permet

une meilleure généralisation qui doit conserver à la carte son expression du
relief.

b) La topométrie

Mesure des dimensions des éléments du terrain pour leur mise en place
relative (voir tome 1)

c) La topographie (sens restreint)

Dessin des formes en s’appuyant sur le canevas topologique.

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 1.2 LE RELIEF
a) définition
C’est l’ensemble des accidents de la surface terrestre.

b) Formation et modification du relief

Le relief topographique actuel est le résultat de deux actions :
- Une action due à des forces internes qui provoquent des mouvements de
l’écorce terrestre et forment le relief dit structural. C’est la géologie par
sa branche dite tectonique qui en fait l’étude. Cette action interne
s’appelle orogénèse (création des montagnes).
- Une action due à des agents externes comme l’érosion qui modifie les
formes structurales et crée le relief topographique.

Le relief est donc un état transitoire que la carte et le plan essayent de fixer
pour un temps limité. Nous n’étudieront dans ce programme que la
représentation topographique du relief sur lequel agissent les agents naturels
et l’homme.

1.3 LES PROCEDES DE REPRESENTATION DU RELIEF

a) Introduction

La représentation du relief est essentiellement conventionnelle. Cependant on

peut citer certains moyens spéciaux dont l’usage est très limitée :

- Le bloc diagramme (maquette).

- La carte en relief dont la lecture est immédiate sans convention.
- Le système d’anaglyphe qui exige une impression bicolore du document
et une lunette bicolore pour sa lecture (généralement rouge et vert).

Le résultat que l’on veut atteindre est non seulement l’expression du relief,
mais aussi sa mesure (sensation et mesure). On a donc opté pour les procédés
géométriques appuyés souvent par l’effet de la couleur. Les procédés courants
sont donc conventionnels.

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b) Le point coté

C’est un point sur le document avec un chiffre à coté exprimant son altitude. En
rédaction cartographique, les points cotés doivent toujours être identifiables
sur le terrain (carrefour, sommets etc.).

Exemple de points cotés :

236 (Ici le point est indiqué ainsi que son altitude).

245 48 (Ici le point est représenté par la virgule du nombre).

Les points cotés expriment mal le relief. Aussi a-t-on pensé aux courbes de
niveau.

c) La courbe de niveau

C’est le lieu des points de même altitude. C’est la courbe qui relie les points
consécutifs de même altitude.

On suppose le terrain naturel coupé par plusieurs plans horizontaux disposés à

intervalle régulier. La courbe de niveau serait alors la projection sur un plan
horizontal de référence, de l’intersection d’un plan horizontal avec le terrain
naturel. Elle est donc contenue toute entière dans un même plan horizontal.

On appelle équidistance, la différence d’altitude entre deux courbes de niveau

consécutives. Cette équidistance est toujours indiquée en légende sur le
document.

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 7
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 d) différentes courbes de niveau

On distingue 3 sortes de courbes de niveau :

- Les courbes ordinaires (normales) qui sont tracées en trait moyen à

l’équidistance.
- Les courbes maîtresses : elles sont passées en trait renforcé et portent
souvent leur altitude. On les retrouve toutes les cinq courbes ordinaires
et elles permettent de faciliter la lecture du relief. Leur chiffraison est
telle que le haut du chiffre est dirigé vers une courbe de niveau d’altitude
plus élevée.
- Les courbes intercalaires : Elles permettent, lorsque les courbes
ordinaires sont très espacées, de préciser localement le relief. Elles ne
sont représentées qu’en partie. Elles sont dessinées en trait discontinu.

e) Propriétés des courbes de niveau

- Les courbes ordinaires et maîtresses ont une cote ronde.
- Les courbes de niveau sont toujours fermées.
- Les courbes de niveau ne se croisent pas.

f) Réalisation des courbes de niveau.

Il existe une méthode topométrique qui consiste à positionner

planimétriquement les points situés à la même altitude.

En photogrammétrique on fait un tracé continu des courbes.

On a l’habitude cependant de faire un levé altimétrique par la méthode des

points semés, ou par la méthode de layonnage, ou par la méthode de
quadrillage. L’objectif visé est d’obtenir un semi de points judicieusement
choisis de manière à permettre l’interpolation ; l’interpolation n’est permise
que lorsque les points sont suffisamment serrés et qu’entre deux points
consécutifs la pente est uniforme.

g) Interpolation

Considérons ces deux points A et B d’altitudes respectives 225,53 et 226,14.

Entre les deux points, passe la courbe 226,00.
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 VUE EN PLAN
A
225 53
M
B
226 14

COUPE 226,14
B

δ2
M

ΔZ
δ1
225,53
A d1 d2

DH

Il s’agit de trouver la position en plan du point M ayant pour altitude 226,00 m.

Pour cela :

- On mesure sur le plan, la distance AB à l’aide d’un double décimètre.

- On calcule la distance d1.
- On positionne sur le plan la distance d1 à partir du point A et on
positionne le point M.

• Formule
d1 δ1 δ1 x DH
= d1 =
DH ΔZ ΔZ

• Application numérique :

On mesure AB : AB= 5,4 cm

on calcule d1 : d1= (226,00m–225,53m)x5,4cm/(226,14 m–225,53 m)= 4,16 cm

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La distance d1 sera mesurée sur le plan à partir du point A et en direction du
point B. Pour obtenir la courbe de niveau, on joint tous les points interpolés de
même altitude.

NB : 1) sur le terrain :

Sur le terrain les points sont choisis en tenant compte des considérations
suivantes :

- La pente entre les points consécutifs doit être uniforme.

- L’espacement des points sur le plan doit être d’environ 2 cm.
- Les points caractéristiques doivent figurer sur le plan (les sommets, les
talwegs, les changements de pente…)

2) sur le plan :

- on interpolera sur les cotés des carrés et non sur les diagonales.

- on tracera les courbes de niveau à main levée ou à l’aide d’un perroquet mais
jamais à la règle.

- on harmonisera le tracé dans les zones où la courbe présente beaucoup de

brisures.

- lorsque les courbes se touchent (cas des falaises), il est conseillé de remplacer
les courbes de niveau par un signe conventionnel.

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 e
2 partie
COUPES DE TERRAIN

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 2.1 INTRODUCTION
Le relief du terrain peut être visualisé sous forme de
coupe verticale appelée « profil ». Dans le cadre de la
réalisation d’un projet de route par exemple,
plusieurs coupes de terrain seront pratiquées en
divers endroits de ce projet. Ainsi on aura une coupe
dans le sens longitudinal (suivant l’axe du projet)
qu’on appellera « profil en long » et plusieurs coupes
dans le sens transversal (perpendiculaires à l’axe de
la route) qu’on appellera « profils en travers ».

2.2 PROFIL EN LONG

a) Définition
C’est une coupe longitudinale du terrain naturel et
du projet suivant le plan vertical passant par l’axe
du tracé.
Ce document indique d’une part le profil en long
du terrain naturel (niveau actuel), obtenu soit par
un nivellement direct sur le terrain, soit par
interprétation et interpolation des courbes de
niveau et il donne d’autre part le profil en long du
projet.

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 b) Piquetage sur le terrain
Sur le terrain, on relève, sur l’axe du projet, des points
régulièrement espacés (tous les 40m par exemple). On
prendra également les points remarquables tels que les
talwegs, les changements de pentes, les sommets, les
passages de voies existantes etc. Pour chaque point on
note la distance par rapport à l’origine du projet
(distance cumulée) et sa cote (altitude).
Les altitudes et les distances peuvent être relevées sur
un plan récent à grande échelle (1/2000 par exemple).
c) Montage du profil en long
Le dessin du profil en long consiste à reporter dans un
système d’axes (abscisses = distances cumulées et
ordonnées = altitudes) les coordonnées de chaque
point.
Pour une bonne sensation du relief, on prendra
l’échelle des ordonnées 10 fois plus grande que
l’échelle des abscisses.
Et pour que le dessin tienne sur la feuille de dessin, on
choisira une horizontale de référence appelé « plan de
comparaison ».

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Un tableau (grille du profil en long), complètera le
dessin et permettra d’inscrire toutes les données
numériques du profil en long. Ce tableau comprendra :
- Les numéros de profils.
- Les altitudes du terrain naturel.
- Les distances partielles entre les profils.
- Les distances cumulées (abscisses)
- Les altitudes du projet.
- Les pentes et les rampes (déclivités).
- Les alignements et les courbes (tracé en plan).
- Les dévers.
Enfin on précisera sur le dessin les coordonnées des
profils fictifs (points d’intersection du projet et du
terrain naturel) ainsi que les coordonnées des ouvrages
de franchissement (buses, dalots, ponts etc.).

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 PROFIL EN LONG

PF 2 X=263.62

Y=31.08
PF 1 X=139.11

Y=29.85
ORIGINE DU PROJET
BUSE Ø 1000
X = 175.42

FIN DU PROJET
BIAIS 72.28 gr
ECHELLES
1/200

1/2000

PC : 20.00 m
NUMEROS DE PROFILS 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
33.64

29.07

27.10

27.98

32.16

34.85
36.50

32.14

31.08

29.02

33.64

34.40
ALTITUDES DU TN
DISTANCES PARTIELLES 40.00 40.00 40.00 35.19 20.23 24.45 40.00 40.00 40.00 40.00 40.00
29.32 175.42

30.34 239.87

31.35 279.87

34.10 399.87
30.63 120.00

29.68 155.19

29.61 199.87

33.18 359.87
32.17 319.87
31.94 80.00
33.21 40.00
34.55 0.00

DISTANCES CUMULEES

ALTITUDES DU PROJET
-0.03263 L=75.59m +0.02350
PENTES ET RAMPES 133.47 m R=3000m 190.81m
AD : 399.87m
ALIGNEMENTS ET COURBES
-3% -3%
DEVERS
-3% -3%

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2.3 PROFILS EN TRAVERS
a) définition
Les profils en travers sont des sections transversales du
terrain et de ses aménagements par des plans verticaux
perpendiculaires à l’axe de l’ouvrage. Ces sections ne
sont pas déformées : l’échelle des longueurs est égale à
l’échelle des altitudes.
b) piquetage des profils en travers
Les profils en travers sont établis à chaque point
caractéristique du profil en long. Il n’y a donc pas un
nouveau piquetage. Les distances aux piquets d’axe
sont généralement relevées à la chaine (ruban) et les
altitudes sont relevées par rayonnement en même
temps que celles du profil en long (nivellement mixte).
d) Montage du profil en travers
Les profils en travers donnent en chacun des points
particuliers du profil en long, une section réelle du
terrain naturel à laquelle on superpose une
représentation schématique du profil en travers type.
On appelle profil en travers type le schéma qui définit
avec le maximum de précisions, les caractéristiques
géométriques transversales de l’ouvrage.

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• Principe de montage :
- Les profils en travers sont tous rabattus du coté du
point de départ (sens d’observation des sections :
extrémité vers origine).
- Le zéro des distances est placé sur l’axe du projet.
- L’échelle verticale et l’échelle horizontale sont
identiques.
- On n’indique dans la grille que les distances et les
altitudes du terrain naturel et du projet.

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EMPRISE :………50.00 m
DECAPAGE :…20 cm PROFIL 3
ASSIETTE :………15.26 m
DEBLAI :…………11.93 m2
REMBLAI :………3.03 m2

ECHELLE

1/100

PC : 25.00 m
DISTANCES DU TN 3.29 2.66 2.16 2.94 3.53 3.13

31.65
30.79

32.11
31.08
29.77
29.61
30.28

ALTITUDES DU TN

DISTANCES DU PROJET 0.78 4.50 4.50 2.00 0.5 0.5 2.00 0.43

29.17
30.63
29.98

30.50

30.50

30.00
32.17
29.17
29.92
ALTITUDES DU PROJET

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