Imagerie Des Urgences en Neuro-Ophtalmologie 2014
Imagerie Des Urgences en Neuro-Ophtalmologie 2014
Imagerie Des Urgences en Neuro-Ophtalmologie 2014
Devant des symptômes neuro-ophtalmologiques, l’imagerie doit être réalisée en urgence pour confirmer
le diagnostic étiologique d’une lésion nécessitant un traitement très rapide et pouvant, en l’absence de
celui-ci, mettre en jeu le pronostic vital ou fonctionnel du patient. Sa réalisation et son analyse nécessitent
une connaissance de l’anatomie des voies visuelles et oculomotrices ainsi que des principaux tableaux
cliniques justifiant sa réalisation rapide. Elle repose avant tout sur l’imagerie par résonance magnétique,
seule méthode permettant une étude précise des nerfs optiques (II) et des nerfs de l’oculomotricité (III, IV,
VI). Pour chaque présentation clinique nécessitant une imagerie en urgence, les principaux symptômes, la
conduite à tenir et les protocoles d’imagerie ainsi que leurs résultats sont détaillés. Parmi les urgences, il
faut retenir en particulier les troubles oculomoteurs douloureux, les baisses visuelles unilatérales, les
atteintes visuelles et oculomotrices post-traumatiques. Les symptômes à ne pas manquer sont le III brutal
avec céphalée, évocateur d’anévrisme en voie de rupture, le syndrome de Claude Bernard-Horner
douloureux, évocateur de dissection carotidienne, la cécité post-traumatique faisant rechercher une
lésion osseuse sur le trajet du nerf optique, et l’œdème papillaire signant une hypertension
intracrânienne. Les œdèmes papillaires et leurs causes sont abordés en fin de chapitre.
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Mots clés : Baisse de l’acuité visuelle ; Champ visuel ; Nerfs oculomoteurs ; Diplopie
Plan ■ Introduction
¶ Introduction 1 Les affections neuro-ophtalmologiques regroupent les troubles
de l’acuité visuelle et les anomalies campimétriques (ou du
¶ Imagerie anatomique 2
champ visuel) d’une part, les troubles de l’oculomotricité
Voies visuelles et vision 2
extrinsèque (motricité oculaire), intrinsèque (motricité pupil-
Voies de l’oculomotricité 3 laire) et conjuguée d’autre part. Nous y ajoutons les problèmes
¶ Méthodes d’imagerie, protocoles et indications 4 posés par les œdèmes au fond d’œil, qu’ils soient de découverte
Protocoles et indications de l’imagerie par résonance magnétique 5 fortuite, ou recherchés devant un tableau d’hypertension
Protocoles et indications du scanner 6 intracrânienne par exemple [1]. Une des caractéristiques majeu-
¶ Troubles de la vision nécessitant une imagerie urgente 7 res de nombreux symptômes visuels est qu’ils sont révélateurs
Baisse d’acuité visuelle unilatérale 7 d’affections neurologiques ou neurochirurgicales. Certaines de
Baisse d’acuité visuelle bilatérale 11 ces affections mettent en jeu le pronostic vital du patient à
Troubles du champ visuel 13 court ou moyen terme, ou entraînent des séquelles graves en
l’absence de traitement adapté. Leurs symptômes sont donc
¶ Troubles de l’oculomotricité nécessitant une imagerie urgente 14 synonymes d’« urgences neuro-ophtalmologiques ». Le diagnos-
Urgence vitale en oculomotricité : III complet douloureux 14 tic de ces urgences permet une prise en charge optimale du
Deuxième urgence : syndrome de Claude Bernard-Horner patient et réduit considérablement la mortalité et la morbidité
douloureux 14 liées aux pathologies causales. Dans la plupart des cas, il repose
Troisième urgence en imagerie : diplopie verticale post-traumatique 16 sur l’imagerie. Celle-ci est donc réalisée rapidement, voire
Quatrième urgence en imagerie : diplopie d’apparition brutale, immédiatement après la découverte de l’anomalie clinique.
indolore 16 D’autres pathologies n’ont pas de conséquences graves immé-
Diplopie horizontale douloureuse 16 diates, mais nécessitent une confirmation diagnostique rapide.
Cas particuliers 18 Celle-ci permet une prise en charge précoce du patient qui peut
¶ Ptosis 19 améliorer le pronostic à long terme de l’affection causale. Enfin,
certains symptômes non spécifiques correspondent à des
¶ Œdèmes papillaires 19
affections très différentes, dont la prise en charge peut ou non
Il faut distinguer deux entités radicalement différentes 19 être différée et dont le diagnostic repose sur l’imagerie. Le degré
Œdèmes papillaires bilatéraux 20 d’urgence de la réalisation de l’imagerie (immédiate ou dans un
Œdème papillaire isolé avec baisse visuelle 20 délai très rapide) est variable selon le tableau neuro-
¶ Conclusion 20 ophtalmologique. Le radiologue doit donc avoir des notions
cliniques élémentaires, permettant d’apprécier l’urgence de la
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■ Imagerie anatomique
Figure 2. IRM T2 axiale. Nerf optique normal : segments intraorbitaire
(1), intracanalaire (2), intracrânien (3), flèche verte : terminaison carotide
interne, flèche bleue : gaine du nerf optique.
Voies visuelles et vision
Œil ou globe oculaire Fibres formant le nerf optique ou II
Morphologie générale (deuxième paire crânienne)
C’est l’organe récepteur de l’appareil de la vision. Il a une Ce nerf constitué d’environ 1,2 million de fibres myélinisées
forme de sphère de 2,5 cm de diamètre en moyenne. Sa paroi est apparenté à une expansion de substance blanche. Il en a le
est formée d’une couche externe, la sclérotique, qui donne à signal en IRM (Fig. 1) et en partage les pathologies. Il est en
l’œil sa couleur blanche et sa rigidité, et qui est remplacée en particulier fréquemment atteint au cours des maladies inflam-
avant par la cornée, transparente. Une couche interne vascu- matoires du système nerveux central et notamment de la
laire, la choroïde, tapisse les 3/5e postérieurs du globe. En avant, sclérose en plaques (névrite optique). Le nerf optique présente
elle se poursuit par le corps ciliaire et l’iris. ensuite trois segments : intraorbitaire, intracanalaire et intracrâ-
Rétine nien (Fig. 2). Le segment intraorbitaire est le plus long. Il est
séparé par du liquide cérébrospinal (LCS) d’une gaine méningée,
Elle constitue la couche la plus interne de la paroi du globe. en continuité avec la dure-mère intracrânienne, qui peut
C’est la partie sensitive de la vision. Les photorécepteurs présenter les mêmes lésions que cette dernière (méningiome du
rétiniens, les cônes et les bâtonnets, s’articulent avec des cellules nerf optique, infiltration inflammatoire ou tumorale).
ganglionnaires dont les axones forment les fibres optiques. La Le segment intracanalaire au sein du canal optique osseux est
macula, zone d’acuité maximale de l’œil, est située dans l’axe de le plus fragile et son atteinte est rapidement symptomatique. Il
la pupille. peut être lésé lors des traumatismes orbitaires, comprimé par
une tumeur développée vers le canal optique, ou être le siège
Nerf optique d’une lésion inflammatoire ou tumorale. Le segment intracrâ-
Disposition anatomique et fonctionnelle des fibres nien a des rapports étroits avec la terminaison de la carotide
optiques [3] interne, la région sellaire, les méninges de la base et peut être
lésé par les pathologies de ces divers éléments.
Elle est très précise. Depuis la rétine, les voies optiques
s’organisent autour de deux systèmes, l’un central maculaire, Chiasma et voies visuelles postérieures
qui assure la discrimination visuelle et l’autre périphérique, qui
gère la perception de l’espace ou champ visuel. Grâce à cet . Les deux nerfs optiques se réunissent pour former le chiasma,
agencement des voies optiques, l’analyse d’une symptomatolo- situé dans la citerne optochiasmatique, au-dessus de l’hypo-
gie visuelle ou campimétrique permet généralement de prévoir physe au milieu et des sinus caverneux latéralement.
le siège de l’atteinte. Les fibres se réunissent au pôle postérieur Le chiasma donne naissance aux bandelettes optiques, qui
du globe et traversent la lame criblée de la sclérotique, qui après un relais avec amplification neuronale dans le corps
forme le canal scléral, accompagnées par les vaisseaux rétiniens, genouillé externe forment les radiations optiques. Celles-ci
dans une zone appelée la papille ou tache aveugle. La partie cheminent en deux contingents supérieur et inférieur au-dessus
intraoculaire du II, correspondant à la papille, est la tête du nerf et au-dessous du carrefour ventriculaire, indiscernables du reste
optique. du parenchyme.
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Cortex occipital
Le centre récepteur de la vision est le cortex occipital de part
et d’autre de la scissure calcarine, paramédiane. Ce cortex visuel
primaire est dénommé aire visuelle primaire (V1) ou aire striée.
Les informations venant de la fovéa et celles venant de la
périphérie de la rétine sont traitées dans des zones spécifiques
(organisation rétinotopique).
Applications cliniques
Une lésion préchiasmatique touchant le nerf optique est
responsable d’une baisse de l’acuité visuelle. Le champ visuel de
l’œil atteint reflète la topographie des fibres atteintes et oriente
vers l’étiologie de la lésion.
Une lésion chiasmatique ou rétrochiasmatique se traduit par
une atteinte de la moitié du champ visuel de chaque œil ou
hémianopsie. Elle est bitemporale lors des compressions chias-
matiques par une lésion hypophysaire médiane en particulier, Figure 3. IRM T2 coronale. Les nerfs cheminent dans le sinus
car les fibres de la vision du champ temporal (ou fibres nasales), caverneux.
qui croisent la ligne médiane, sont atteintes de façon préféren-
tielle. Le patient ne voit plus sur les côtés. Elle est latérale Quelques notions cliniques et physiologiques
homonyme si les fibres nasales d’un œil et temporales de l’autre
.
sont atteintes (radiations optiques, bandelettes). Le patient a En cas de lésion du nerf optique, la conduction nerveuse
une amputation de son champ visuel droit en cas de lésion altérée des afférences du RPM entraîne un retard dans la
gauche, et gauche en cas de lésion droite. stimulation des fibres parasympathiques constrictrices de l’iris.
Comme le RPM consensuel est aussi puissant que le direct, il
À part, citons les lésions responsables d’une comitialité
n’y a jamais d’anisocorie dans ce cas. Mais quand on éclaire la
partielle au cours de laquelle le patient se plaint d’illusions
pupille du côté sain et qu’on bascule brutalement l’éclairage sur
(déformation d’une perception réelle) ou d’hallucinations
la pupille du côté pathologique, on voit celle-ci se dilater (au
(perceptions sans support réel) visuelles. Les lésions causales
lieu de rester inchangée). C’est le déficit relatif des afférences du
sont en particulier des malformations artérioveineuses (MAV),
photomoteur ou signe de Marcus Gunn.
qui pourraient agir en comprimant le cortex, en saignant ou par
L’accommodation est assurée par des fibres qui suivent le II,
un phénomène de vol et d’ischémie transitoire. Elles consti-
et sont connectées au III pupillaire.
tuent des urgences diagnostiques en raison du risque d’hémor-
Une mydriase a de nombreuses causes. Lorsqu’un bilan
ragie intracrânienne mortelle qu’elles représentent.
d’imagerie est réalisé, il doit surtout rechercher une compression
Enfin, certaines lésions corticales touchent les centres de
du III.
l’analyse de l’image, ou de la prise de conscience de l’image.
Devant un myosis, il faut avant tout éliminer une lésion sur
Cette dernière symptomatologie ne représente pas une vraie
le trajet du sympathique : thoracique haute, cervicale péricaro-
urgence.
tidienne, dans le sinus caverneux.
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Nerf abducens
Notions anatomocliniques
Son noyau est pontique. Il est situé sur le plancher du Une lésion nerveuse ou musculaire entraîne un défaut de
IVe ventricule, en regard d’une saillie postérieure (colliculus ou mobilisation du globe dans le champ d’action du muscle et est
genou du facial) correspondant au passage des fibres du nerf responsable d’une diplopie. De façon schématique, celle-ci est
facial (VII) qui font une boucle intrapontique avant d’émerger horizontale lors des atteintes du VI ou du droit latéral, oblique
dans la citerne pontocérébelleuse. Le VI émerge du tronc au ou verticale lors des atteintes du III, du IV, des muscles droits
niveau du paquet acousticofacial et est visible sur les coupes supérieur et inférieur, et des obliques. Les mouvements conju-
inframillimétriques utilisées pour l’étude des paquets stato- gués des yeux sont sous la dépendance de centres situés surtout
acousticofaciaux en IRM (Fig. 6). Il est oblique vers le haut et le dans le tronc cérébral. Ils coordonnent l’action conjuguée d’un
dehors, et son trajet intracisternal est long. Il est donc sensible agoniste et de son antagoniste lors du regard volontaire ou non,
aux variations de positions de l’encéphale induites notamment et et assurent la latéralité et la verticalité, également les saccades
par les hypertensions ou les hypotensions intracrâniennes. Elles et les nystagmus physiologiques, ce qui permet notamment la
entraînent une ptôse cérébrale qui peut provoquer, par étire- poursuite oculaire. Une zone située au-dessus des noyaux du III
ment du VI, une diplopie horizontale. Il pénètre dans le sinus est responsable de la convergence. Elle est connectée au
caverneux après avoir jouxté le clivus, ce qui explique la contingent pupillaire cheminant avec le III, ce qui permet lors
fréquence de son atteinte dans les lésions de la base en particu- de cette convergence une constriction pupillaire. La bandelette
lier osseuses (métastases...) et méningées (Fig. 7). Il chemine longitudinale postérieure, en particulier, joue un rôle capital
dans le sinus caverneux, puis pénètre dans l’orbite par la fissure dans la coordination des mouvements des deux yeux. Une
orbitaire supérieure. Il innerve le droit latéral. lésion du tronc cérébral est responsable d’une atteinte nucléaire
ou de la partie initiale du III, IV, VI et/ou d’une atteinte des
Nerf trochléaire (IV) centres oculomoteurs (convergence, latéralité, verticalité...).
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.
ciation de la taille des muscles droits latéraux qui sont obliques
par rapport à l’axe de coupe et toujours confronter une asymé-
trie de taille aux coupes axiales orbitaires pour la confirmer ou
“ À retenir
l’infirmer.
Hémianopsie : defect d’un quadrant supérieur ou inférieur
Un trouble oculomoteur central (ophtalmoplégie internu-
cléaire, nystagmus par exemple), nécessite une étude soigneuse d’un hémichamp visuel, lié à une lésion rétrochiasma-
du tronc cérébral par IRM. tique.
Quadranopsie : lésion des voies visuelles postérieures
Anomalies pupillaires donnant un déficit visuel focal dans un quart supérieur ou
Elles peuvent justifier une imagerie en urgence si elles sont
inférieur du champ visuel.
associées à des douleurs et un ptosis. L’IRM étudie soit le trajet
du III en cas de mydriase, soit celui du sympathique cervical et
intracrânien en cas de myosis. Elle est suffisante en bilan initial s’il s’agit d’une pathologie
hémorragique ou ischémique évidente. En cas de découverte
Protocoles et indications du scanner d’un syndrome de masse, il est souvent préférable, si les
conditions de travail l’autorisent, plutôt que d’injecter immé-
Exploration d’un trouble de la vision diatement le patient, de prévoir une IRM au cours de laquelle
le bilan complet (morphologique, voire fonctionnel avec
Le scanner est réalisé selon un mode d’acquisition hélicoïdal,
perfusion, diffusion...) est réalisé.
généralement sans injection, par coupes axiales couvrant les
sinus et les orbites (protocole 5).
Si les troubles sont postérieurs, l’acquisition est orbitaire et
Exploration d’un trouble de l’oculomotricité
encéphalique. L’injection est réalisée si l’examen initial met en Dans un contexte de diplopie douloureuse d’apparition
évidence une lésion expansive, ou pour la réalisation d’un brutale, si l’IRM n’est pas disponible immédiatement, un
angioscanner artériel ou veineux (recherche de sténose caroti- scanner avec une acquisition sans injection recherchant un
dienne, de thrombophlébite...). L’étude se fait sur des volumes saignement complétée par une étude du polygone en
reconstruits en parenchyme et en haute résolution. Elle analyse angioscanner est indispensable. Le diagnostic évoqué est celui
l’ensemble des voies optiques et les structures adjacentes, en d’anévrisme en voie de rupture et il ne faut pas perdre de
particulier les parois osseuses et l’apex orbitaire en cas de temps.
traumatisme ou de lésion expansive orbitaire. Elle recherche des Si la diplopie apparaît au décours immédiat d’un traumatisme
calcifications anormales du globe, du nerf optique en particulier. orbitaire, le premier examen à réaliser est un scanner à la
Si le scanner est le premier examen à réaliser en cas de baisse recherche d’une fracture du plancher ou de l’os planum (paroi
d’acuité visuelle post-traumatique, le bilan des baisses d’acuité interne) compliquée par une incarcération de graisse ou de
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muscle (droit inférieur, droit médial). Cet examen est fait sans
injection, avec des reconstructions en parenchyme, et en os. En
complément des coupes habituelles axiales et coronales, les
reconstructions sagittales dans l’axe de l’orbite traumatisée sont
particulièrement utiles dans le bilan préopératoire, car elles
localisent la partie postérieure du foyer de fracture par rapport
à l’apex orbitaire. S’il siège en arrière des deux tiers antérieurs
de ce plancher, la réparation est délicate.
Une diplopie associée à une exophtalmie est souvent d’ori-
gine orbitaire. Le scanner de première intention peut être
suffisant quand il met en évidence des signes très évocateurs
d’orbitopathie dysthyroïdienne (pour laquelle une injection de
.
produit de contraste n’est pas justifiée). Il est parfois nécessaire
de compléter l’exploration d’une masse orbitaire par une IRM,
une échographie orbitaire.
BAV unilatérale
Figure 8. Arbre décisionnel. Imagerie devant une baisse de l’acuité visuelle unilatérale. BAV : baisse de l’acuité visuelle ; NOIAA : neuropathie optique
ischémique antérieure aiguë ; CMT : cécité monoculaire transitoire ; VS : vitesse de sédimentation ; CRP : C reactive protein ; EDC : échodoppler couleur ; ARM :
angiographie par résonance magnétique ; TDM : tomodensitométrie ; SEP : sclérose en plaques ; IRM : imagerie par résonance magnétique.
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Tableau 1.
Causes des sténoses carotidiennes.
Artériopathie
Athérome
Dissection
Dysplasie (Marfan...)
Vascularite
Sténose postradique
Compression extrinsèque
Paragangliome (tumeur glomique)
Adénopathie (métastase, hémopathie)
Traumatisme (qui peut aussi entraîner une dissection)
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Figure 13.
A. IRM T2 coronale. Hypersignal et augmentation
de volume du II gauche (flèche). Névrite optique
au cours d’une sclérose en plaques.
B. IRM T1 avec injection et suppression de graisse
coronale. Prise de contraste du II droit intraorbi-
taire (flèche) avec prise de contraste d’une lésion
frontale droite (tête de flèche). Sclérose en pla-
ques.
Tableau 3.
Causes des névrites optiques.
Maladie inflammatoire
Démyélinisation
-sclérose en plaques
-neuromyélite optique de Devic
Granulomatose
-sarcoïdose
Maladie de système
-lupus et syndrome des antiphospholipides
-périartérite noueuse
Infection
Maladie de Lyme
Tuberculose
Rarement, syphilis
Atteinte virale (herpès, CMV...)
Mycose : cryptococcose (sida, immunodéprimé), candidose Figure 14. IRM T1 avec injection et suppression de graisse axiale.
Complication d’une vaccination (encéphalomyélite aiguë disséminée)
Augmentation de volume et prise de contraste de tout le nerf optique
gauche (flèche). Sarcoïdose.
Infection ou inflammation orbitaire
Atteinte postradique
CMV : cytomégalovirus ; SEP : sclérose en plaques ; sida : syndrome de Schaumann ou BBS). L’aspect de la lésion du nerf optique
l’immunodéficience acquise.
oriente également le diagnostic étiologique : la plaque de
sclérose en plaques atteint le II intraorbitaire postérieur, est
déficit qui peut être de n’importe quel type, généralement un focale, unique. Une lésion chiasmatique et d’un ou deux nerfs
scotome central. Le scanner n’a pas d’intérêt dans cette patho- optiques intracrâniens, très inflammatoire (hypersignal
logie. L’IRM doit être réalisée rapidement et associer aux coupes T2 intense, prise de contraste) avec une IRM encéphalique
centrées sur les voies optiques antérieures une étude encéphali- normale doit faire réaliser une IRM médullaire à la recherche
que (protocole baisse de l’acuité visuelle). Elle permet d’éliminer d’hypersignaux, l’association étant en faveur d’une neuromyé-
d’autres causes, en particulier une lésion expansive située à lite optique de Devic. L’inflammation de la BBS est diffuse,
l’apex orbitaire, entraînant une baisse visuelle souvent fluc- atteint volontiers le II orbitaire en totalité (Fig. 14), et s’étend
tuante. L’IRM apporte des arguments pour le diagnostic
au II intracrânien. Les névrites radiques prennent le contraste de
d’inflammation ou névrite optique, en montrant une zone
façon intense, très prolongée, et évoluent vers l’atrophie. Elles
d’hypersignal T2 sur le nerf optique (Fig. 13A, B). Si l’examen
surviennent dans le champ d’irradiation, au moins 1 an après
est fait précocement (avant le 15e jour) et avant tout traitement
le traitement. Les lésions des voies optiques antérieures induites
anti-inflammatoire, les coupes centrées sur les voies visuelles
par la maladie de Lyme sont volontiers bilatérales, extensives.
antérieures en T1 avec injection et suppression de graisse
(indispensable pour l’étude de toutes les lésions orbitaires) Cette IRM permet de débuter un traitement par bolus de
montrent dans la majorité des cas une prise de contraste de la corticoïdes dans les névrites optiques. Les relations entre névrite
lésion. Très rarement, celle-ci peut précéder l’hypersignal T2, en optique et sclérose en plaques sont analysées, en particulier aux
particulier lorsque l’IRM est faite très tôt (24 à 48 heures après États-Unis depuis 1992, grâce aux résultats d’une étude prospec-
l’apparition de la baisse visuelle). L’injection est donc indispen- tive, l’Optic Neuritis Treatment Trial (ONTT) qui suit
sable dans toute suspicion de névrite optique aiguë. Elle 448 patients (trois femmes pour un homme, âge moyen 32 ans)
confirme le diagnostic d’inflammation du nerf optique et ayant présenté un premier épisode de névrite optique [13]. Les
élimine notamment une compression. Les causes de ces névrites résultats montrent que 20 % des scléroses en plaques débutent
optiques sont nombreuses (Tableau 3). L’IRM peut détecter des par une névrite optique et que 50 à 75 % des scléroses en
lésions encéphaliques orientant vers la cause de l’inflammation, plaques font une névrite optique au cours de leur évolution.
essentiellement des hypersignaux en T2 de la substance blanche Quand on découvre une névrite optique, 30 % des patients
périventriculaire et sous-corticale, en faveur d’une sclérose en développent une sclérose en plaques à 5 ans. Ce taux est de
plaques, prenant ou non le contraste (cf. Fig. 13B) plus rare- 50 % si l’IRM initiale montre plus de deux hypersignaux
ment des prises de contraste leptoméningées et hypothalamo- T2 encéphaliques, et est beaucoup plus faible (6 à 16 %) si l’IRM
hypophysaires faisant évoquer une sarcoïdose (Besnier-Boeck- encéphalique initiale est normale [14].
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Figure 15. IRM T1 avec injection axiale. Baisse d’acuité visuelle droite Figure 16. IRM T2 coronale. Hémianopsie bitemporale. Macroadé-
progressive. Méningiome de la clinoïde antérieure comprimant le II droit nome hypophysaire refoulant et comprimant le chiasma.
(flèche).
Tableau 4.
Principales lésions causales des atteintes chiasmatiques.
Infrachiasmatique Chiasmatique Suprachiasmatique
Intrasellaire Macroadénome +++ Gliome Tumeur du plancher du V3
Hypophysite Inflammation
Lésion de la base Cavernome
Intra/suprasellaire Craniopharyngiome Lésion tige
Suprasellaire Méningiome
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Figure 17. IRM T1 sans et avec injection sagittale. Bilan d’une hémia-
nopsie bitemporale. Lésion suprasellaire infrachiasmatique homogène,
prenant le contraste (flèches), avec prise de contraste de la méninge du
jugum (têtes de flèche). Méningiome du jugum.
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ARM, angio-TDM
si III douloureux
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Figure 22. IRM T2 écho de gradient. Hémianopsie latérale homonyme Figure 23. IRM T2 axiale. Anévrisme (flèche rouge) comprimant le III
gauche. Accident ischémique cérébral postérieur droit secondairement droit (flèche bleue).
hémorragique (hyposignal intense).
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Figure 26.
A. IRM T1 avec suppression de graisse axiale. Carotide interne circulante
(tête de flèche). Hématome péricarotidien (flèche rouge).
B. Même patient. Angiographie par résonance magnétique (ARM) cervi-
cale. Réduction étendue de calibre de la carotide interne gauche (flèches
rouges). Carotide controlatérale normale (flèches blanches).
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“ Conduite à tenir
Protocole 6 : dissection
Repérage triplan encéphale.
Repérage contraste de phase sur les vaisseaux du cou.
Axiales 5 mm T1 avec bande inférieure de présaturation et
suppression de graisse, de la bifurcation carotidienne à la
carotide interne intracaverneuse, perpendiculaire à l’axe
de la carotide interne.
Angiographie par résonance magnétique des vaisseaux du
Figure 27. Scanner coupe coronale. Paralysie de l’élévation de l’œil
cou.
gauche après traumatisme. Fracture du plancher gauche avec incarcéra-
tion du muscle droit inférieur.
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Tableau 5.
Cause des hypertensions intracrâniennes.
Syndrome de masse focal ou plurifocal
Tumeur
Abcès
Hématome
Œdème cérébral
Post-traumatique
Thrombophlébite
Poussée hypertensive (HTA maligne, éclampsie...)
Ischémie
Infection (en particulier encéphalite)
Dilatation ventriculaire
Obstacle
Trouble de la résorption du LCS (hémorragie méningée, méningite...)
Hyperproduction de LCS (papillome d’un plexus choroïde)
Hypertension idiopathique de la femme obèse Figure 32. IRM T2 axiale. Hypertension intracrânienne idiopathique.
Anomalies bilatérales, associant œdème papillaire (flèche), dilatation de la
HTA : hypertension artérielle ; LCS : liquide cérébrospinal.
gaine des nerfs optiques (tête de flèche).
Cas particuliers
Diplopie horizontale par atteinte du VI bilatérale
associée à des céphalées
Le nerf abducens est fragile. Il a un trajet ascendant vers le
sinus caverneux et est sensible aux tractions. Celles-ci vont
apparaître dans deux situations : l’hypertension et l’hypotension
intracrâniennes.
L’hypertension intracrânienne est liée à l’augmentation du
volume du contenu de la boîte crânienne. Elle a des causes
multiples (Tableau 5). L’imagerie, TDM ou IRM, doit être
réalisée rapidement et recherche en particulier un processus
expansif, une thrombophlébite (Fig. 31A, B). Des signes indi-
rects d’hypertension intracrânienne sont la dilatation de la
gaine des nerfs optiques (Fig. 32), la ptôse amygdalienne vers le
foramen magnum, la selle turcique vide, les ventricules fins. Ces
signes, en l’absence de tout processus expansif, son retrouvés
lors des hypertensions intracrâniennes dites idiopathiques,
généralement chez la jeune femme obèse (cf. Œdèmes
papillaires).
L’hypotension intracrânienne est liée à une fuite de LCS, de
diagnostic facile (postopératoire, postponction lombaire) ou Figure 33. IRM T1 injectée axiale. Prise de contraste intense des mé-
occulte et recherchée par l’interrogatoire (traumatisme...). Elle ninges (flèche) et discret épanchement sous-dural (tête de flèche). Hypo-
est évoquée devant des céphalées positionnelles, calmées par le tension intracrânienne entraînant un VI bilatéral.
décubitus. Elle peut se compliquer de paralysie des deux VI [40],
voire d’hypoacousie par étirement associé des VIII. Son dia-
gnostic repose sur l’IRM. L’imagerie peut être différée, mais sa hyper- ou rarement isosignal FLAIR, une ptôse des amygdales
réalisation rapide confirme le diagnostic évoqué sur la clinique cérébelleuses. Le traitement des hypotensions du LCS repose sur
en mettant en évidence une prise de contraste intense des celui de la lésion causale. Si celle-ci n’est pas identifiée, ou s’il
méninges, un fin épanchement péricérébral sous-dural (Fig. 33), s’agit d’une réaction à une ponction lombaire, on fait réaliser
sans élargissement des sillons corticaux, en hypersignal T2, par un anesthésiste le plus souvent une injection épidurale de
Figure 31.
A. IRM fluid attenuated inversion recovery
(FLAIR) axiale. Hypersignal du caillot dans le sinus
latéral droit (flèche).
B. Angiographie par résonance magnétique injec-
tée veineuse. Pas de visibilité du sinus thrombosé
(flèche). Thrombophlébite révélée par une hyper-
tension intracrânienne.
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Imagerie des urgences en neuro-ophtalmologie ¶ 31-690-A-10
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31-690-A-10 ¶ Imagerie des urgences en neuro-ophtalmologie
Œdèmes papillaires bilatéraux baisses visuelles unilatérales, les troubles de survenue brutale du
champ visuel. Plusieurs points sont à souligner :
Découverts dans un contexte de céphalées, ils sont évocateurs • discordance fréquente en oculomotricité entre la richesse du
d’hypertension intracrânienne, et nécessitent la réalisation d’un
tableau clinique et la taille du processus lésionnel, imposant
TDM ou d’une IRM dans des délais très rapides. Les causes de
une imagerie très spécifique ;
ces hypertensions intracrâniennes sont nombreuses (Tableau 5).
• discordance entre l’urgence de l’imagerie et la durée d’évolu-
tion des symptômes dans les baisses visuelles notamment
unilatérales ;
“ Points forts
• notions anatomiques et cliniques neuro-ophtalmologiques
indispensables pour une imagerie contributive de ces troubles.
intracrâniennes
• En scanner ■ Références
Ne pas faire d’injection d’emblée au scanner, pour ne pas [1] Schaison-Cusin M. Principaux troubles neuro-ophtalmologiques.
masquer un saignement. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Neurologie, 17-016-A-10, 1991 :
Quand il n’y a pas de tumeur évidente sur les images non 7p.
injectées, profiter de l’injection pour faire une acquisition [2] Miller NR, Newman NJ. Walsh and Hoyt’s clinical neuro-
de type angiographie veineuse et avoir à la fois des images ophthalmology. Baltimore: Williams and Wilkins; 1998.
du parenchyme et des images des sinus duraux (recherche [3] Vignal-Clermont C. Généralités, anatomie et anatomie fonctionnelle
de thrombophlébite). du nerf optique. In: Vignal-Clermont C, Miléa D, editors. Neuro-
• En IRM ophtalmologie. Paris: Elsevier-EMC; 2002. p. 72-80.
[4] Héran F. Neuroimagerie. In: Vignal-Clermont C, Miléa D, editors.
Faire une diffusion devant une lésion kystique pour faire la
Neuro-ophtalmologie. Paris: Elsevier-EMC; 2002.
différence entre abcès à pyogène banal (hypersignal sur le
[5] Blake PY, Mark AS, Kattah J, Kolsky M. MRI of oculomotor nerve
B1000, diffusion restreinte) et nécrose tumorale palsy. Am J Neuroradiol 1995;16:1665-72.
(hyposignal sur le B1000, diffusion normale). [6] Kupersmith MJ, Heller G, Cox TA. Magnetic resonance angiography
Comme en scanner, réaliser l’injection au cours d’un and clinical evaluation of third nerve palsies and posterior
protocole d’ARM veineuse. communicating artery aneurysms. J Neurosurg 2006;105:228-34.
Toujours faire des coupes T1 avant puis après injection, et [7] Héran F, Laloum L, Koskas P, Williams M, Piekarski JD. Baisse de
une séquence FLAIR, pour ne pas méconnaître des lésions l’acuité visuelle, troubles du champ visuel : comment adapter
méningées. l’imagerie des voies optiques à la clinique? J Neuroradiol 1999;26:
215-24.
[8] McCann JD, Seiff S. Traumatic neuropathies of the optic nerve, optic
chiasm, and ocular motor nerves. Curr Opin Ophthalmol 1994;5:3-10.
En l’absence de cause d’hypertension intracrânienne, il faut [9] Babikian V, Wijman CA, Koleini B, Malik SN, Goyal N, Matjucha IC.
évoquer une hypertension idiopathique. Celle-ci atteint le plus Retinal ischemia and embolism. Etiologies and outcomes based on a
souvent une femme jeune, qui a présenté une prise de poids prospective study. Cerebrovasc Dis 2001;12:108-13.
récente. En IRM, les coupes centrées sur les orbites mettent en [10] Kappelle LJ, Donders RC, Algra A. Transient monocular blindness.
évidence une dilatation bilatérale de la gaine des nerfs optiques, Clin Exp Hypertens 2006;28:259-63.
un aspect un peu aplati du pôle postérieur, et souvent un [11] Laloum L. Neuropathies ischémiques. In: Vignal-Clermont C, Miléa D,
hypersignal T2 de la partie postérieure du II et de son segment editors. Neuro-ophtalmologie. Paris: Elsevier-EMC; 2002. p. 96-103.
intracanalaire. Les ventricules peuvent être normaux ou fins, les [12] Rucker JC, Biousse V, Newman NJ. Ischemic optic neuropathies. Curr
amygdales cérébelleuses sont parfois basses. Le problème majeur Opin Neurol 2004;17:27-35.
est la thrombophlébite, et sa recherche est obligatoire. Les [13] Optic neuritis study group. The 5-years risk of MS after optic neuritis
thromboses des veines corticales sont bien vues sur les séquen- experience of the optic neuritis treatment trial. Neurology 1997;49:
ces en T2 écho de gradient, qui font partie du protocole. 1404-13.
En TDM, dans ce contexte, si les différentes causes d’hyper- [14] Söderström M, Ya-Ping J, Hillert J, Link H. Optic neuritis prognosis for
tension intracrânienne, et notamment les processus expansifs et multiple sclerosis from MRI, CSF and HLA findings. Neurology 1998;
les thrombophlébites, ont été éliminées, il faut rechercher des 50:708-14.
petites calcifications des papilles, signant l’existence de drusen [15] Shen TT, Sakai O, Curtin HD, Rizzo JF. Magnetic resonance imaging of
qui peuvent entraîner de faux œdèmes papillaires. Ces drusen primary anterior visual pathway tumors. Int Ophthalmol Clin 2000;41:
sont très bien visibles en échographie qui reste le meilleur 171-80.
examen d’imagerie pour les détecter. [16] Bianchi-Marzoli S, Brancato R. Tumors of the optic nerve and chiasm.
Curr Opin Ophthalmol 1994;5:11-7.
Œdème papillaire isolé avec baisse visuelle [17] Saeed P, Rootman J, Nugent RA, White VA, Mackenzie IR,
Il fait évoquer une compression, par un méningiome en Koornneef L. Optic nerve sheath meningiomas. Ophthalmology 2003;
particulier, du nerf optique ou périoptique (jugum, clinoïde 110:2019-30.
antérieure) ce qui justifie également la réalisation d’une [18] Volpe NJ, Gausas RE. Optic nerve and orbital tumors. Neurosurg Clin
imagerie en coupes fines, TDM ou plus volontiers IRM rapide. N Am 1999;10:699-715.
L’obstacle peut être de petite taille, et il faut particulièrement [19] Van de Straete S, Githeko J, Demaerel P, Wilms G, Lammens M,
étudier la région de l’apex orbitaire, en T2 et T1 injecté avec Plets C, et al. Aggressive pituitary macroadenoma: CT and MR
suppression de graisse (protocole baisse d’acuité visuelle). Mais appearances. J Belge Radiol 1996;79:255-7.
le plus souvent, il s’agit d’une des pathologies dont nous avons [20] Cappabianca P, Cirillo S,AlfieriA, D’AmicoA, Maiuri F, Mariniello G,
parlé (NOIAA ou plus rarement névrite optique). L’angiographie et al. Pituitary macroadenoma and diaphragma sellae meningioma:
à la fluorescéine et éventuellement l’échodoppler couleur differential diagnosis on MRI. Neuroradiology 1999;41:22-6.
orbitaire peuvent confirmer le diagnostic. [21] Papeix C. Maladie de Devic. Presse Med 2006;35(11Pt2):1703-6.
[22] Molloy S, Soh C, Williams TL. Reversible delayed posthypoxic
leukoencephalopathy. AJNR Am J Neuroradiol 2006;27:1763-5.
■ Conclusion [23] Héran F, Laloum L, Williams M, Bergès O, Piekarski JD. Exploration
des troubles de la motilité oculaire. J Neuroradiol 1998;25:175-83.
Les urgences d’imagerie en neuro-ophtalmologie sont repré- [24] Cogan DG, Kubik CS, Smith JL. Internuclear ophthalmoplegia: a
sentées avant tout par les troubles oculomoteurs douloureux, les review of 88 cases. Arch Ophthalmol 1950;44:783-96.
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Imagerie des urgences en neuro-ophtalmologie ¶ 31-690-A-10
[25] Biousse V, Mendicino ME, Simon DJ, Newman NJ. The [35] Parwar BL, Fawzi AA, Arnold AC, Schwartz SD. Horner’s syndrome
ophthalmology of intracranial vascular abnormalities. Am and dissection of the internal carotid artery after chiropractic manipu-
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Helical CT for the follow-up of cervical internal carotid artery dissec- ces neurologiques. Paris: édition DaTeBe-La Lettre du Neurologue;
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F. Héran ([email protected]).
F. Lafitte.
Service d’imagerie, Fondation A. de Rothschild, 25, rue Manin, 75019 Paris, France.
L. Laloum, Neuro-ophtalmologiste.
C. Vignal-Clermont.
Service d’ophtalmologie, Fondation A. de Rothschild, 25, rue Manin, 75019 Paris, France.
J.-D. Piekarski.
Service d’imagerie, Fondation A. de Rothschild, 25, rue Manin, 75019 Paris, France.
Toute référence à cet article doit porter la mention : Héran F., Lafitte F., Laloum L., Vignal-Clermont C., Piekarski J.-D. Imagerie des urgences en
neuro-ophtalmologie. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Radiodiagnostic - Squelette normal - Neuroradiologie-Appareil locomoteur, 31-690-A-10, 2007.
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IRM sagittale. A. T1. B. T2. Chiasma normal (flèche).
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Schéma des voies visuelles et du champ visuel en fonction de la topographie des lésions. OD : oeil droit ; OG : oeil gauche ; HBT :
hémianopsie bitemporale ; HLH : hémianopsie latérale homonyme.
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IRM T2 axiale, regard à droite et à gauche (grandes flèches). Variabilité de l'épaisseur des muscles selon la direction du regard
(petites flèches).
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IRM T2 axiale, regard droit : les muscles sont symétriques.
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Tomodensitométrie. A. Reconstruction sagittale dans l'axe du II. B. Coupes orbitaires axiale inférieure (1), axiale moyenne dans le
plan du II (2), axiale supérieure (3) et coronale moyenne (4). Droit supérieur (flèche bleue). Droit latéral (flèche verte). Droit médial
(flèche rose). Oblique supérieur (flèche rouge). Oblique inférieur (flèche jaune).
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Comparaisons échodoppler couleur oeil gauche (normal) et oeil droit (neuropathie optique ischémique antérieure aiguë). À droite,
diminution de flux dans l'artère centrale de la rétine droite. Élévation de l'indice de résistance des artères ciliaires courtes
postérieures droites. VxCR : vaisseaux centraux de la rétine. OD : oeil droit ; OG : oeil gauche.
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IRM sagittale T1 avec injection. Bilan d'une hémianopsie bitemporale. Masse hétérogène suprasellaire. Chiasma mal individualisé.
Craniopharyngiome.
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IRM T2 axiale fin. Ophtalmologie internucléaire. Petite lésion en hypersignal médiane. Sclérose en plaques.
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IRM T2 axial. VI droit brutal chez une jeune femme ayant des antécédents de névrite optique il y a un an : hypersignaux de la
protubérance. Sclérose en plaques.
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Fond d'oeil. Œdème papillaire droit. Saillie de la papille, aspect coudé des vaisseaux.
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