Cours Commerce Inter UIST DR KONAN
Cours Commerce Inter UIST DR KONAN
Cours Commerce Inter UIST DR KONAN
décisions des agents économiques d'un pays et le contexte extérieur est une étape
indispensable dans la formation d'économiste. Les échanges ont connu une forte
croissance en volume depuis le début du siècle et plus encore après la seconde guerre.
La question centrale des échanges internationaux est celle des conséquences que
peuvent avoir les transactions réalisées avec l'étranger par les résidents des
conséquences sur eux. C’est pourquoi une compréhension plus complète de l'équilibre
suivantes:
Dans quel bien une nation doit-il se spécialiser et quel bien a t-il intérêt, en
contrepartie, à importer?
primaires des pays. Par contre, les théories modernes montrent que les spécialisations
Les théories traditionnelles du CI qui font l’objet de cette partie, reposent sur deux
Tableau1
David Ricardo et au théorème Heckscher –Ohlin– Samuelson (HOS) pour expliquer les
Dans son ouvrage Recherches sur la nature et les causes de la Richesse des Nations,
Adam Smith (1776) souligne que chaque pays a intérêt à se spécialiser dans les
productivité).
A. Smith (La Richesse des Nations, 1776) raisonne dans le cas de deux pays, produisant
chacun deux biens, avec un unique facteur de production – le travail – mobile au plan
production d’un bien sur un pays B lorsqu’il peut le produire à moindre coût (moins
des divers pays soient différentes est à la base des échanges internationaux.
1979).
production d’une unité du bien X exprimé en nombre d’heures de travail dans le pays
X aX= 2 aX =4
Y aY = 9 aY = 5
X.Le pays B a un avantage absolu dans la production du bien Y. Dans ce cas de figure,
selon Adam Smith, le pays A doit se spécialiser dans la production du bien X et le pays
X 2 4
Y 5 9
n’y aura pas d’échange international car le pays B ne dispose pas de ressources
Toutefois la théorie de l’avantage absolu ne peut expliquer à elle seule qu’une partie
comparatifs de Ricardo.
Dans son ouvrage Principes de l’économie politique et de l’impôt, David Ricardo (1817)
avance que l’échange est souhaitable même dans des situations où il n’existe pas
pays sont gagnants à l'échange s'ils se spécialisent dans la production du (des) bien(s)
qui supportent le(s) coût(s) de production relatif(s) et s'ils importent le(s) bien(s) qui
support (ent) le(s) coût(s) de production relatif(s) le(s) plus élevé(s). Ce résultat peut
être montré à partir d'un premier l'exemple de deux pays produisant deux biens.
dépend pas des coûts absolus, mais des différences dans les coûts relatifs ou prix
relatifs. Dans le modèle de Ricardo, les prix internes sont égaux aux coûts internes.
a XA aYA
On dit que le pays A a un avantage comparatif dans la production du bien X si B B
a X aY
.
du moment où les prix relatifs des deux biens sont différents dans les deux pays,
il y a forcément un bien qui a un prix relatif plus faible dans un pays et l’autre bien qui
a un prix relatif plus faible dans l’autre pays. On dit que chaque pays a forcément un
avantage comparatif. On peut illustrer cette loi de l’avantage comparatif par l’exemple
du tableau 3.
a XA 2 aYA 5
0,5 et B 0,55 .
a XB 4 aY 9
a XA aYA
et le pays A a un avantage comparatif dans la production du bien X. Le pays
a XB aYB
B a un un avantage comparatif dans la production du bien Y.
La condition nécessaire et suffisante pour qu’il y ait échange international est qu’il
existe une différence entre les coûts comparatifs d’un pays à l’autre.
La théorie de Ricardo représente encore aujourd’hui l’un des principaux arguments mis
en avant par les partisans du libre-échange. Elle fonde en partie la libéralisation des
de l’OMC aujourd’hui. Pour autant, la loi des avantages comparatifs ne fait pas
Autre illustration
et les voitures, grâce à ce seul facteur travail. Ce dernier circule librement entre la
jamais la frontière pour aller dans l'autre pays. On suppose, selon le tableau ci-dessous
que le nombre d'unité de travail nécessaires à la production d'une unité de bien est
plus faible, dans les deux branches du pays Coulibalykro. Celui-ci dispose donc
d'avantages absolu par rapport à Koffikro, ce qui pourrait conduire à conclue que le
pays Coulibalykro n’a aucun avantage absolu. Pour que les deux profitent de l'échange,
il faut que Coulibalykro exporte du Manioc vers Koffikro et Koffikro exporte des
Manioc 2 5
Voitures 3 4
manioc, 2/3 de voitures. Si en vendant sur le marché international une unité de manioc,
avec Coulibalykro, il peut obtenir plus de 4/5 d'unité de manioc contre une voiture, il
bénéficie d'un gain par rapport à l'autarcie. Ainsi tout prix de la voiture, en termes
de manioc, situé entre 4/5 et 3/2 est avantageux pour les deux pays.
Ce sont donc les coûts relatifs, 4/5 et 3/2, et non les coûts absolus, qui déterminent
Selon cette théorie, le prix ou la valeur d’un produit est égal au temps de travail que
sa production nécessite. Cette théorie sera réfutée par les néoclassiques qui avancent
que le travail n’est pas homogène et il n’est pas utilisé en proportion fixe dans la
production de tous les biens. Cependant, bien que rejetant la théorie de la valeur
valeur travail.
explicitée.
est la quantité de bien Y à laquelle il faut renoncer pour produire ou obtenir une
unité supplémentaire de X.
Mathématiquement, CoX/Y a X a Y .
A A A
Il existe une équivalence entre coûts comparatifs et coûts d’opportunité. Un pays qui
d’opportunité moindre dans la production de ce bien par rapport aux autres pays.
Autrement dit, si le coût d’opportunité en bien X dans le pays A est plus faible que
production du bien X.
Les explications des différences de coûts relatifs résident dans les différences des
Tableau 5 : les productions des biens X et Y par heure dans chaque pays
Pays
A B
Biens
X 8 40
Y 40 20
X 1/8 1/40
Y 1/40 1/20
produire une plus grande quantité d’un bien, l’économie doit sacrifier un autre. Cet
croissants et la FPP est une courbe concave dont la pente correspond au taux marginal
de transformation de l’économie.
Supposons une économie produisant deux biens avec aX et aY les coûts de production
L = aX.X + aY.Y
En économie fermée, l’intégralité des productions est consommée sur place. Donc la
contrainte budgétaire.
un point caractéristique appelé le point ricardien. Pour se faire, considérons deux pays
L/aY FPP
X
L/aX
Ymax
R
FPPB
FPPA
G
X
Xmax
La FPP mondiale est représentée par la ligne brisée TRG. Le point R correspond à la
lequel il a un AC. La FPP mondiale est obtenue en faisant glisser parallèlement à elles-
Dans ce modèle élaboré par Eli Heckscher, Bertil Ohlin (Nobel 1977) et Paul Samuelson
d’abondance relative de facteurs de production entre les pays. Ce modèle est encore
des facteurs ».
Les différences de dotations factorielles entre pays entraînent des écarts de coûts
relatifs de facteurs : le prix du capital (le taux d’intérêt) sera plus élevé
comparativement au prix du travail (le salaire) dans les pays où le capital est
relativement moins abondant par rapport à la quantité de main d’œuvre disponible. Ces
différences de coûts relatifs des facteurs influencent les prix des produits en
Supposons qu'il existe deux pays A et B produisant chacun deux biens (X et Y) à partir
w le taux de salaire et r le taux d’intérêt. La concurrence est parfaite sur les marchés
Chaque bien est produit par une fonction de production à rendements constants et à
facteurs substituables. En d’autres termes, une quantité donnée d'un bien peut être
par des coûts d’opportunité croissants et donc une courbe FPP concave par rapport à
l’origine.
utilisé pour produire le bien X. Elle varie d’un secteur à un autre et reste identique
entre les pays pour un même secteur. Si par exemple Kx/Lx = 2 et Ky/Ly = 4. On en
déduit que la production du bien Y est intensive en facteur capital et celle du bien X
est intensive en facteur travail. Ce résultat est vérifié dans les deux pays.
Deux notions sont en général utilisées pour décrire la dotation en facteurs d’un pays :
Si (K/L)A> (K/L)B alors le pays A est relativement abondant en facteur capital par
Si (w/r)A> (w/r)B alors le pays A est relativement abondant en facteur capital que le
pays B.
exporte ce bien et importe le bien dont la production est intensive danse facteur
relativement rare.
L’ouverture à l’échange des pays partenaires implique leur spécialisation dans les
produits pour lesquels ils disposent d’un avantage comparatif. Mais au contraire de
conserveront une production du bien pour lequel ils n’ont pas d’avantage comparatif.
des facteurs de production d’un secteur à un autre engendre des surcoûts conduisant
les pays à conserver une partie de la production du bien importé et ceci de façon
compétitive par rapport aux importations. Ainsi chaque pays continue de produire les
des gains est inégale à l’intérieur de chaque pays : les détenteurs du facteur rare
facteurs : ceux du facteur rare qui voient leurs revenus baisser du fait de l’ouverture
des frontières vont être demandeurs de protection, tandis que ceux du facteur
internationale.
L’échange international engendre une convergence des prix relatifs des produits
fabriqués dans les pays partenaires. Cette convergence va entrainer celle des revenus
et des coûts des facteurs. Elle peut aboutir à une égalisation des prix des facteurs
s’il n’y a pas d’entraves à l’échange. Ce résultat est connu sous le nom de théorème
comme suit :
Le libre-échange entre deux pays engendre une tendance à l’égalisation des prix
relatifs (w/r) et absolus (w et r) des facteurs entre ces pays. Si les pays continuent
à produire les deux biens en libre échange, cette tendance se poursuivra jusqu’à
l’égalisation complète des prix des facteurs entre les deux partenaires.
rémunérations ». C’est l’échange des facteurs abondants contenu dans les biens
exportés contre les facteurs rares qui sont contenu dans les biens importés, les
des facteurs car les différences de coûts créatrices de l’échange ont disparu.
Le modèle HOS a été l’objet, dans les années 50s et 60s de différents tests, en
général peu favorables. Selon le théorème HO, on s’attend à ce que les exportations
portent sur des marchandises ayant une forte intensité en travail. Or les résultats
obtenus par Leontief sont à l’opposé : les exportations américaines apparaissent plus
intensives en travail que les importations et ces dernières sont pour leur part, plus
intensives en capital que les exportations. Ce résultat est connu sous le nom du
«paradoxe de Leontief ».
l’importation
K /L 14 18
rare, exporte des productions qui demandes moins de capital et plus de travail que n’en
statistique constitue un paradoxe par rapport à la théorie HOS. Selon le théorème les
Certains économistes, dont Leontief lui-même, ont tenté d’expliquer ce paradoxe sans
productivité d’un travailleur américain serait, à l’époque, trois fois supérieure à celle
d’un travailleur étranger. Baldwin (1971) confirme ce résultat et montre que les USA
concurrence imparfaite.
inspirées des travaux d’économie industrielle. Ces théories opèrent plusieurs ruptures
ii) elles tentent d’expliquer l’échange intra branche entre pays développés. L’existence
de différences entre les pays n’est plus une condition nécessaire à l’échange
international. Des pays similaires peuvent trouver un intérêt mutuel à commercer afin
iii) elles introduisent une dimension dynamique par l’analyse de l’évolution temporelle
de la spécialisation des pays alors que les théories traditionnelles sont essentiellement
Dans le modèle de Ricardo, l’échange international est basé sur les différences
internationales. Bien que non formalisée, elle rassemble les travaux précurseurs de la
Posner (1961) étudie les composants de l’écart technologique entre les pays comme
comparatif au pays innovateur. Ce dernier bénéficie d’un monopole jusqu’à ce que les
autres pays apprennent à fabriquer ces biens : entre temps, ils doivent importer ces
retard dans les demandes des différents pays « suiveurs » pour le nouveau produit et
Le retard d’imitation dépend des économies d’échelle, des tarifs douaniers, des coûts
Les efforts d’innovations se traduisent soit par une amélioration des procédés de
fabrication d’un bien, soit par l’apparition d’un nouveau produit. Ainsi les pays
pays suiveurs, des biens dont la production requiert des technologies banalisées. Dans
du Nord et les pays du Sud sachant que seuls les premiers groupes de pays innovent.
Krugman montre que les pays du Nord sont contraints d’innover de façon permanente
afin de maintenir leur niveau de revenu, leur monopole technologique étant constamment
érodé par les transferts technologiques à destination des pays du Sud. Ces derniers
sont compétitifs au niveau international grâce à de bas salaires. Les hauts salaires dans
les pays du Nord reflètent la rente de monopole associé aux nouvelles technologies. Les
importateur.
catégories : les pays « leaders » dont les USA constituent le prototype, les pays
« suiveurs » constitués des pays développés et les PED situés au bas de la hiérarchie.
exemple.
maturité et le déclin.
D
B
et teste son produit sur le marché national. Le prix est élevé et le bien est consommé
d’échelles apparaissent et font baisser les prix. La demande se développe dans les pays
développés et donne lieu à un flux d’exportation dont bénéficie le pays innovateur qui
Quant aux PED, on assiste à une faible importation de ce bien par une franche de la
population occidentalisée.
deviennent alors de moins en moins compétitives du fait des coûts de transport et des
barrières douanières. Cela oblige les firmes du pays innovateur à remplacer les
exportations par une délocalisation de la production vers les pays imitateurs. Les pays
En fin de cycle, le produit est complètement banalisé avec un fort contenu en travail
non qualifié ce qui justifie, désormais la délocalisation de sa production vers les pays
imitateurs tardifs (les PED) pour alimenter à la fois la demande locale et éventuellement
En résumé, on note que l’ensemble des relations entre les différentes phases du cycle
développement que ses partenaires à l’échange. Ces partenaires peuvent obtenir des AC
dans d’autres nouveaux produits ou dans les produits situés dans les autres phases de
leur cycle.
des firmes.
La délocalisation dans les pays s’explique par la concurrence. Sur ses marchés
extérieurs, la firme innovatrice est concurrencée non seulement par des firmes de son
pays d’origine mais aussi par des firmes des pays étrangers qui arrivent à imiter le
branche afin de limiter les nombre de firmes concurrentes sur le même créneau ;
- devancer les autres firmes de son pays dans cette nouvelle production et prolonger
Lors de la dernière phase du cycle, les coûts en travail non qualifié prennent une
importance particulière. Les firmes en se délocalisant dans les PED espèrent tirer les
avantages suivants :
- Conserver à moindres coûts ses produits de bas de gamme afin de fidéliser une
demande portant d’abord sur les produits banalisés et qui ensuite pourrait se reporter
produit.
Malgré le succès de cette approche dans les années 70, elle présente quelques
insuffisances :
- la rapidité d’imitation des nouveaux produits par les sociétés locales (pays d’accueil)
sur plusieurs marchés plutôt que de commencer la production dans leur pays d’origine ;
dans différents pays en fonction des avantages comparatifs. Cette stratégie permet
vestimentaire) …
COMMERCE INTRABRANCHE
2.1- Contexte
pure et parfaite.
concurrence alors que la CPP est une hypothèse de base de la théorie traditionnelle.
se définit comme un échange croisé (entre deux pays), d’un montant équivalent de
du Japon, les principaux pays industrialisés connaissent une expansion de leur commerce
intrabranche qui est aujourd’hui estimée à50% des échanges entre les pays développés.
facteurs localement rares et à exporter les facteurs localement abondants. Ainsi les
interbranche.
L’indicateur le plus utilisé pour mesurer l’intensité de l’échange intrabranche d’un pays
Xi Mi
bi 1
Xi Mi
Avec Xi et Mi les exportations et importations d’un pays donné dans le même secteur i.
Le GL du pays est la moyenne des bi pondérée par la part de chaque branche dans le
n
Xi Mi
B bi
i i X M
Supposons que les exportations valent 70 et les importations 30. L'indicateur de Grubel
et Lloyd (GL) mesure le poids du recouvrement entre ces deux flux (30 + 30 = 60) dans
et le protectionnisme.
I. LE LIBRE-ECHANGE
Dans son ouvrage Economics (1980), Paul Samuelson précise que « le libre-échange
grandement les produits nationaux réels susceptibles d’être obtenus dans tous les
pays et permet d’élever les niveaux d’existence dans le monde entier » (1983, p. 431).
jeu dans lequel il y aurait des gagnants et des perdants : tous les participants au
concurrence permettent d’obtenir une réduction des prix de vente au profit des
consommateurs (d’une part, ces derniers peuvent acheter des produits étrangers à
meilleur marché, d’autre part les producteurs nationaux sont obligés de s’aligner sur
des prix compétitifs) ; une affectation optimale des ressources (la spécialisation
internationale conduit à utiliser les facteurs de production dans les secteurs où ils
circulation des marchandises entre les pays, est constitué par l’existence de droits
19ème siècle par l’Angleterre avec la suppression en 1846 des droits de douane sur le
blé (accusé par les libre-échangistes de renchérir le prix du pain). L’élimination des
cependant comporter des effets négatifs qui contribuent à contrebalancer les effets
II. LE PROTECTIONNISME
18ème siècle, une politique de soutien aux exportations (via la création par l’Etat des
nulle : tout enrichissement d’un Etat s’effectuait au détriment d’un autre Etat.
List évoque dans son ouvrage Système national d’économie politique (1840) l’idée d’un
les industries naissantes, puis une fois le retard entre les industries nationales et les
Ce qui amène List à dire « le protectionnisme est notre voie, le libre échange est notre
est notre voie, le libre échange est notre but ». L’influence de List sera considérable
intensif.
Un droit de douane est un impôt sur les importations. On en distingue deux catégories
correspond au prélèvement d’un montant fixe par unité de bien importé (par exemple,
3 € par baril de pétrole). Le second est une taxe correspondant à une part de la valeur
du bien importé (par exemple, une taxe de 25 % appliquée à la valeur de chaque camion
importé).
Elle a longtemps été la principale ressource des budgets publics des états européens
(jusqu’à l’introduction de l’impôt sur le revenu). Au-delà de l’aspect financier, les droits
barrières non tarifaires, comme les quotas d’importation (limitation légale des
Supposons que ce bien soit transporté sans coût entre les deux pays. L’offre et la
demande de blé sur chaque marché dépendront des prix, exprimés en monnaie locale.
Dans ces conditions, le commerce aura lieu si les prix d’autarcie sont différents.
Imaginons qu’en l’absence d’échange, le prix du blé soit plus élevé dans le pays
domestique qu’à l’étranger. Ce dernier aura tendance à exporter ce bien vers le marché
prix du blé dans les deux pays : il augmentera à l’étranger et baissera sur le marché
domestique.
des courbes d’offre et de demande spécifiques à chaque pays. La première est égale
D1, alors que les producteurs n’offrent qu’une quantité O1. La demande d’importation
Si le prix augmente de P1 à P2, les consommateurs ne demandent plus que D2, alors
que les producteurs augmentent les quantités à O2. La demande d’importation diminue
donc jusqu’à D2 – O2. Ces combinaisons prix-quantités sont représentées par les
échange n’a lieu. La courbe de demande d’importation domestique coupe donc l’axe des
diminue, tandis que les quantités offertes par les producteurs augmentent. Cela
Au prix P1, les producteurs étrangers offrent O*1, alors que les consommateurs
ne demandent que D*1. L’offre d’exportation est alors O*1 – D*1. En P2, les
consommateurs ne demandent plus que D*2, alors que les producteurs augmentent les
prix augmente.
on observe alors :
Offre mondiale
demande étrangère diminue. Cela entraine une hausse des quantités de produit
décide de prélever une taxe de 2 € sur chaque tonne de blé importée, l’exportation de
ce bien ne devient intéressante que si la différence de prix entre les deux marchés
est d’au moins 2 €, tout comme cela aurait été le cas pour un coût de transport
équivalent.
sur chaque marché (le point 1 du graphique du milieu représente l’équilibre du marché
mondial). Avec le droit de douane, le pays étranger ne pourra exporter son blé que si
la différence entre le prix domestique et celui proposé par les exportateurs étrangers
engendrent une réduction du prix étranger et une hausse du prix domestique, jusqu’à
ce que la différence entre les deux prix atteigne t €. Ainsi, le droit de douane a pour
effet de faire monter le prix domestique jusqu’à PT et baisser le prix sur le marché
blé et, dans le même temps, les consommateurs réduisent leur demande. Au final, cela
passage du point 1 au point 2 sur la courbe DM). À l’inverse, l’offre étrangère diminue
d’exportation étrangère se contracte (on passe du point 1 au point 3 sur la courbe OX).
L’imposition du droit de douane diminue donc le volume de blé échangé entre les pays.
Lorsqu’ un pays est petit ; le droit de douane qu’il impose ne peut pas réduire le prix
mondial du bien qu’il importe. Le prix de ce bien sur le marché domestique augmente
Un droit de douane sur les importations d’un produit augmente son prix domestique.
et permet de maintenir un prix élevé sur le marché domestique. Cette protection est
l’évaluation du niveau de protection qu’elle procure est moins simple qu’il n’y paraît. Ce
niveau est souvent mesuré par la hausse du prix (en pourcentage) par rapport à celui
droit de douane peut sembler évidente. S’il s’agit d’une taxe ad valorem,
degré de protection. Dans le cas d’un droit de douane spécifique, il suffit de diviser
son montant par le prix du bien taxé, net du droit de douane, pour obtenir son
équivalent ad valorem.
Cette approche pose néanmoins deux problèmes. D’abord, dans le cas d’un grand pays,
le droit de douane se traduira en partie par une diminution du prix des exportations
étrangères, plutôt que par une hausse des prix domestiques. Cet effet des politiques
commerciales sur les prix mondiaux peut parfois se révéler non négligeable.
Ensuite, un droit de douane peut avoir un impact différent selon que le produit visé
est un bien final ou intermédiaire. Ce dernier n’est pas directement consommé, mais
destiné à être utilisé dans le processus de production d’un produit final, plus complexe.
C'est au Fonds monétaire international (FMI), légitimé par ses statuts de veiller au
marchandises ;
●Les services ;
●Les flux financiers consistant en l’acquisition ou la cession d’un actif financier par
somme d’une part des variations des avoirs en devises étrangères et d’autre part des
variations des avoirs et engagements à vue en monnaie nationale envers les non-
résidents.
période donnée : c’est donc un relevé de flux (elle mesure le montant des transactions
effectuées entre deux dates fixes). Le principe de base de l’enregistrement est celui
de la comptabilité à partie double ; chaque flux donne lieu à inscription dans deux
« balance » pour montrer l’égalité Débit = Crédit. Toute transaction engendrant une
les crédits sont inscrits dans la colonne de gauche et les débits à droite. De plus, pour
faciliter les comparaisons, la balance des paiements ne fait apparaître que les soldes
qui la composent : lorsque le solde d’un compte est créditeur, il est précédé d’un signe
La balance des paiements est, par convention, toujours équilibré et le solde global,
toujours nul.
2.1 – Définitions
Le solde est la différence, l’écart absolu (positif, négatif ou nul) entre des entées et
Les soldes de la balance des paiements sont les regroupements significatifs de divers
La présentation actuelle de la balance des paiements, selon le FMI depuis le 1er Janvier
1996, comporte quatre (4) parties : le compte des transactions courantes, le compte
●Les services : ce sont entre autres les services liés au commerce extérieur
●Transfert en capital : achat ou vente d’actifs immatériels non financiers comme les
●Flux financiers : de court ou long terme ; les IDE, les investissements de portefeuille
et autres ;
Il y a une augmentation des flux réels de biens et une réduction des flux monétaires
anti-inflationniste) ;
Il y a une réduction des flux réels de biens et une augmentation des flux monétaires
avec de faibles importations. D’où une possibilité d’inflation de l’économie (la BC,
facteur d’inflation) ;
Également appelé Balance des Opérations Courantes (BOC), elle porte sur les biens,
les services, les revenus et les transferts courants. C’est le solde le plus utilisé par le
FMI et il permet de savoir si une économie vit ou non au-dessus de ses moyens.
Ce solde est relatif aux mouvements de capitaux à court et long terme du secteur
privé non bancaire. Une amélioration (excédent) de la balance des capitaux signifie
(déficit) de la balance des capitaux (solde négatif) peut indiquer que le pays investit
(intérêts, dividendes)
couverture des importations par les exportations décrit la situation des échanges
commerciaux.
Importations
La balance des paiements est, par convention, toujours équilibré. Cependant, certains
non équilibrés.
Il est retenu ici deux mécanismes d’ajustement de la balance des paiements. Il s’agit
prix.
Il se fait soit par la dévaluation, soit par la réévaluation ou par le jeu de l’offre et de
la demande. Ainsi, les mécanismes d’ajustement par les prix consistent en des