Le Dris Maria
Le Dris Maria
Le Dris Maria
de ce travail.
soutenance.
1
Je dédie ce modeste travail :
suis.
2
TABLE DES MATIERES
Introduction Générale……………………………………………………………5
Cadre Théorique………………………………………………………………....8
I- Introduction………………………………………………………………...9
I-1 Qu’est ce qu’un texte ?...............................................................................9
I-1-1 Les éléments qui organisent un texte………………………………….11
I-1-2 Les modèles textuels………………………………………………….14
I-1-3 Qu’est ce que ״savoir lire״un texte ?....................................................15
I-1-4 Qu’est ce que ״savoir lire ״un texte en FLE?........................................16
I-2 La compréhension dans ses 2 états pédagogiques………………………17
I-2-1 La compréhension : une approche de psychologie cognitive…………18
I-2-2 Qu’est ce que״comprendre un texte? ״..................................................19
I-2-3 Qu’est ce que ״comprendre un texte ״en FLE?......................................19
I-3 La démarche didactique de la compréhension écrite en classe………….20
I-3-1 L’enseignement de la compréhension en lecture………………………21
I-3-2 Quelques processus de compréhension en lecture……………………..23
conclusion……………………………………………………………………28
II-Introduction…………………………………………………………….……29
II-1 Bref historique………………………………………………………..……29
II-1-1 L’argumentation au XX eme siècle ……………………………….…….30
II-1-2 Qu’est ce qu’une argumentation ?.............................................................32
II-1-3 Arguments et argumentation………………………………………..……33
II-2 Argumentation et démonstration……………………………………………33
3
II-2-1 Stratégies et raisonnements argumentatifs………………………………34
II-2-2 Qu’est ce qu’un texte argumentatif ?...................................................... 34
II-2-3 Le texte argumentatif dans le programme de 3ème AS…………………..36
II-3 Lire et comprendre un texte argumentatif…………………………………37
II-3-1 Enseigner la compréhension d’un texte argumentatif…………………...39
II-3-2 Evaluer la compréhension d’un texte argumentatif……………………..39
II-3-3 La fonction d’un texte argumentatif…………………………………….41
Conclusion……………………………………………………………………..41
III-Introduction…………………………………………………………………42
III-1 Nature et sens des connecteurs……………………………………………42
III-1-1 Classe grammaticale des connecteurs…………………………………..43
III-1-2 Classement des connecteurs……………………………………………44
III-1-3 Quand le connecteur est-il superflu ?......................................................48
III-2 Le rôle des connecteurs dans un texte……………………………………48
III-2-1 La cohérence explicite…………………………………………………49
III-2-2 La cohérence implicite…………………………………………………51
III-2-3 Cohérence et sens des énoncés : fonction sémantique…………………52
III-3 Le rôle des articulations dans le texte argumentatif………………………53
III-3-1 Savoir argumenter en utilisant des connecteurs de phrases…………….56
III-3-2 Un raisonnement exprimé explicitement……………………………….57
III-3-3 Un raisonnement exprimé implicitement………………………………60
III-3-4 Enseignement des connecteurs…………………………………………61
Conclusion……………………………………………………………………..61
4
Cadre Pratique………………………………………………………………62
1- Introduction…………………………………………………………….63
2- Les caractéristiques des éléments du cadre pratique………………..…63
A- le corpus……………………………………………………………..63
B- Caractéristiques du corpus………………………………………….63
C- Dispositif expérimental………………………………………….….63
D- Présentation du texte support (de l’expérimentation)………………64
E- Présentation de l’activité de l’expérimentation (la reconstitution de
texte)……………………………………………………………………65
3- Le processus du déroulement de l’expérimentation ……………………..66
A- Avant l’expérimentation…………………………………………….66
B- L’expérimentation……………………………………………………66
C- Après l’expérimentation……………………………………………...66
4- Première grille d’observation ……………………………………………..67
5- Conclusion………………………………………………………………..77
1- Introduction…………………………………………………………78
2- Le plan du travail mené en classe…………………………………..78
A- Séance n°1 : «rappel : les caractéristiques du texte argumentatif »..79
B- Séance n°2 : «rappel : les rapports logiques »……………………..81
C- Séance n°3: «les connecteurs dans le texte argumentatif »………84
D- Séance n°4: «un connecteur peut avoir plusieurs sens »…………86
E- Séance n°5: «les connecteurs explicites »…………………………87
F- Séance n°6 n°7 : « exercices d’application »………………………89
G- Séance n°8: «les connecteurs implicites »…………………………91
5
H- Séance n°9: «l’emploi des substituts »……………………………92
I- Séance n°10: «l’organisation logique dans un texte argumentatif »…..93
3- Deuxième grille d’observation ………………………………………94
4- Conclusion……………………………………………………………103
Conclusion générale…………………………………………………………..104
Annexes……………………………………………………………………….107
Glossaire………..…………………………………………………………….129
Bibliographie…………………………………………………………………131
6
Introduction générale
Le contenu de chaque séquence est un ensemble de textes à analyser tout au long du projet dans
quatre moments liés : la compréhension de l’oral, de l’écrit, l’expression de l’oral et de l’écrit.
Cette analyse est suivie parallèlement de quelques activités de points de langue (vocabulaire,
grammaire, conjugaison…) conçues en fonction de ce projet.
Le texte support est à la fois le point de départ de chaque séquence,et de chaque projet. Si sa
compréhension est bien acquise, cela implique que les objectifs spécifiques, intermédiaires et
opérationnels seront réalisés.
Raison pour laquelle, on a pensé réellement à activer,à enrichir et à valoriser l’appropriation
de cette compétence par l’exploitation de quelques processus pouvant contribuer à sa simplification
afin de réussir une bonne séance de compréhension en lecture et par conséquent un enseignement
performant en FLE.
Nous avons opté pour le texte argumentatif car il est la résultante de tous les types de texte,il
est présent d’une manière ou d’une autre dans tout texte. Il fait appel à la réflexion,au
raisonnement,à la logique,à la progression,à la cohérence et surtout à la communication. En outre et
vu son importance cruciale,il est le seul modèle textuel traité dans les trois années de l’enseignement
secondaire du FLE. Enfin, 60% à 70% des sujets de bac portent sur la compréhension et la
production de textes argumentatifs.
Nous avons choisi d’étudier les connecteurs :un processus qui prend en charge ce qu’on
désigne communément par l’expression ″grammaire de texte″ pour évoquer une grammaire
d’apprentissage fondée sur une approche qui privilégie les explications sémantiques de chaque fait
de langue.
7
Autrement dit les faits de langue doivent fonctionner dans des contextes et des discours qui leur
donnent du sens ;par exemple l’énonciatif fait écho à la modalisation,le descriptif à la qualification,le
narratif à l’action,l’argumentatif aux relations logiques. C’est dire que l’abandon des systèmes
grammaticaux, traditionnels et structuralistes au profit d’une ״grammaire du sens et de l’expression״
est d’une importance vitale pour la démarche de projet didactique.
8
En se référant à plusieurs travaux notamment ceux de Perelman,d’Alain Boissinot,de
Schneuwly, de Giasson,et bien d’autres ;nous avons pu déduire que l’aspect dynamique pour une
bonne lecture et compréhension d’un texte argumentatif en FLE peut se manifester alors aux trois
niveaux énonciatif,lexical et organisationnel. Ce dernier s’accompagne fréquemment d’un recours
insistant aux connexions logiques qui aident énormément l’apprenant à la compréhension de
l’organisation et de la progression du sens dans ce texte.
9
10
CHAPITRE I Autour de la compréhension de l’écrit
I- Introduction
Etant donné que l’enseignement, tel qu’il est pratiqué, aujourd’hui, accorde une place
prépondérante à la compréhension de l’écrit, plusieurs réflexions doivent être orientées vers cette
activité afin de la rénover davantage.
En FLE, le recours à différents mécanismes d’apprentissage (authentiques, nouveaux )dans le
processus du déroulement de cette opération est tout à fait indispensable.
1
GRESILLON,ALMUTH,les manuscrits littéraires.in ״l’organisation des textes״.Paris,pratiques,1988,p107.
2
M.VARGAS. Le texte. Article publié le 27/04/2005.
3
Ibid.
4
JEAN-PIERRE ,CUQ .Dictionnaire de didactique du Français.Paris.ASDIFLE,1990,p236.
11
CHAPITRE I Autour de la compréhension de l’écrit
Cette notion a connu une vogue avec la grammaire de texte (parue en Allemagne dans les années 60-
70) pour engendrer des études qui se donnent pour cible les régularités observables dans
l’organisation du texte, au-delà de la phrase.
Ainsi,le texte «objet de médiation culturel et outil de co-construction de
connaissances,redevient,grâce en particulier aux nouvelles technologies,un objet de recherche
incontournable pour plusieurs disciplines,aussi bien pour la didactique du texte (Crinon
2002,Pudelko et Legros,2000).»5
Un objet qui sert à informer, décrire, narrer, argumenter, exhorter, exprimer des sentiments…..
-Distinction texte/discours
Dans l’usage commun, le ״texte ״apparaît en premier lieu comme étant concret contrairement
au ״discours ״qui est abstrait.
Au plan linguistique la différence est moins évidente du moment que le terme ״discours״
n’est pas forcément relatif à la notion d’oralité. M.M.J, Fernandez affirme que le discours est «une
unité plus large que le texte»6mais qui reste obligatoirement en rapport avec des conditions de
production déterminées,notamment,le contexte c'est-à-dire :la situation d’énonciation.
Dans cet emploi,note Bronckart,«le texte est le produit concret des activités langagières,dans les
textes il y’a des types de discours.»7
On parle aujourd’hui d’analyses de discours ;« cette approche plurielle est bien illustrée en
didactique par la diversité des genres de textes abordés en relation avec le contexte de leur
production :conversations,entretiens,débats…..petites annonces,recettes,posologies et autres modes
d’emploi»8.
Les études en didactique accorde de l’importance à la fois au texte et au discours et instaure
une relation complémentaire entre les deux expliquée assez clairement par le linguiste Fernandez qui
prône«une utilisation des deux termes en complémentarité.»9
5
MBENGONE EKOUMA,CAROLE. Rôle des facteurs de variabilité culturelle et linguistique dans la compréhension
et le rappel de textes en langue seconde.université Paris8-vincennes-Saint-denis,2006,p178
6
M.M.JOCELYNE,FERNANDEZ .Traduction et vulgarisation.Paris,CNRS,1987,p26.
7
M.VARGAS. Le texte. Article publié le 27/04/2005.
8
JEAN-PIERRE ,CUQ .Dictionnaire de didactique du Français.Paris.ASDIFLE,1990,p74.
9
M.M.JOCELYNE,FERNANDEZ .Les particularités énonciatives .Paris,PUF,1994,p25
12
CHAPITRE I Autour de la compréhension de l’écrit
1-Le paratexte
L’observation du paratexte permet de formuler des hypothèses de lecture. Quand ces
éléments périphériques sont pertinents, ils peuvent approcher le sens d’un document et le faire
appréhender par les apprenants.
Le paratexte est constitué :
«-d’une phrase, d’une expression,ou d’un mot,qui précède le texte et qui joue le rôle de titre(et
parfois surtitre ou sous-titre).Il a pour fonction d’être informatif ou incitatif ;
-des références (ou sources d’informations) qui portent sur le prénom et le nom de l’auteur,le titre
de l’ouvrage,(et éventuellement du chapitre),de l’éditeur,de la date et du lieu de parution ;
-d’un ou plusieurs documents iconiques»10.
*également de signes typographiques qui permettent la division en paragraphes. On rappellera que le
paragraphe est«un espace de texte compris entre deux alinéas.»11
Selon Bakhtine, dans ״le marxisme et la philosophie du langage ״,l’auteur décompose son texte en
paragraphes pour en rendre la compréhension plus aisée ;«le paragraphe est un ajustement aux
réactions prévues de l’auditeur ou du lecteur.»12
10
Voir programme du français 1er AS,2005-2006,p18
11
DANIEL,BESSONNAT.le découpage en paragraphes,in ״l’organisation des textes. Paris,pratiques,1988,p83.
12
Voir ״Guide du professeur״Français 3ème AS.Alger ,1990-1991,p23.
13
CHAPITRE I Autour de la compréhension de l’écrit
* Ils se retrouvent souvent en tête de paragraphe et même en tête de phrase. Cependant, ils se
retrouvent parfois au cœur d’un paragraphe. Ils marquent différents types de transition :de temps ou
d’espace,d’énumération,d’ordre ou de succession,d’explication ou de justification, d’opposition ou
de concession,de hiérarchisation ou de conclusion.13
3- Cohésion et cohérence
Un texte n’est pas une simple succession de phrases, il constitue une unité spécifique. Quand
on passe de la phrase au texte, on étend le champs de l’analyse grammaticale ou linguistique ;on fait
appel à tout un savoir sur le monde. L’unité du texte est le résultat d’une construction qui s’appuie
sur l’interaction de multiples indices répartis sur les différents plans du texte.Qu’il s’agisse de
cohésion, de cohérence ou de pertinence,une question demeure : comment s’exprimer avec logique
et clarté ?
Une bonne compréhension d’un texte met en évidence la présence d’une notion
nommée :cohésion et cohérence textuelle.
Selon Van Dijk :«on peut distinguer deux niveaux de cohérence textuelle :niveau des relations
interphrastiques(niveau ״local ; )״niveau macro-structurel(niveau״global»)״.14Par cette image, il
explique que ״la cohérence d’un texte ״se trouve dans l’entrelacement des liens qui se forment entre
la microstructure (niveau des phrases) et la macrostructure (le thème développé d’une phrase à
l’autre).15
La notion de cohésion textuelle correspond donc,à la propriété d’un ensemble dont les parties
sont intimement unies. Un texte respectera les conditions de la cohésion si toutes les phrases qui le
composent sont chaque fois acceptées comme des suites possibles du contexte précédent.
Quant à la cohérence,c’est une condition textuelle qui exige la présence d’une relation
logique et non contradictoire entre les phrases du texte. Pour qu’un texte soit cohérent, il faut que le
développement s’accompagne d’un apport sémantique constamment renouvelé et répond par la suite
aux 4 méta-règles de cohérence énoncées par Michel Charolles (méta-règle de répétition,de
progression,de non-contradiction,de relation.)16
4- L’anaphore
Nous rappelons la méta-règle de répétition de M,Charolles :«pour qu’un texte soit cohérent,il
faut qu’il comporte dans son développement linéaire des éléments à récurrence stricte»........
Charolles poursuit :
«pour assurer ces répétitions,la langue dispose de ressources nombreuses et variées :
pronominalisations, définitivisations, référentiations contextuelles(…..) tous ces processus
permettent d’accrocher une phrase(ou une séquence) à une autre qui se trouve dans son entourage
immédiat en rappelant précisément tel ou tel constituant dans un constituant voisin.»17
Ces processus désignés sous le terme ״d’anaphore ״définie par Ducrot,Todorov comme suit «un
segment de discours est dit anaphorique lorsqu’il est nécessaire,pour lui donner une
interprétation,de se reporter à un autre segment du même discours»18
On distingue dans ces anaphoriques, appelés également substituts deux types :
-Les substituts grammaticaux qui permettent la reprise par un pronom (personnel, relatif,
démonstratif…..) d’un groupe nominal, groupe verbal, un adjectif…..
- Les substituts lexicaux qui permettent la reprise par des noms, des synonymes,d’adjectifs de
plusieurs termes et expressions figurant dans le même texte.
*Les anaphoriques sont un moyen d’éviter la répétition pour alléger le texte,ce qui le rend plus
agréable à la lecture,et de créer des liens entre les phrases.
5- La progression
Un texte doit progresser, c'est-à-dire apporter de nouvelles informations ou des propos
nouveaux.«Mais un texte qui ne relie pas ce qui est ״nouveau ״à ce qui est ״connu ״au fur et à
mesure de sa progression, perd sa cohésion et devient incompréhensible pour l’autre.»19
B, Combettes distingue 3 types de progression du texte :
17
Ibid
18
״Voir Guide du professeur״Français 3ème AS .Alger ,1990-1991,p13
19
SOPHIE ,MOIRAND.Une grammaire des textes et des dialogues.,Paris.Hachette,1990,p49.
15
CHAPITRE I Autour de la compréhension de l’écrit
20
״Voir Guide du professeur״Français 3ème AS .Alger ,1990-1991,p11.
21
M.VARGAS. Le texte. Article publié le 27/04/2005.
16
CHAPITRE I Autour de la compréhension de l’écrit
22
www.oasisfle.com (consulté le 10/01/2008 )
23
G,VIGNER. Lire du texte au sens. Paris,CCL international,1979.p4.
24
JEAN,MILLY. Poétique des textes.Paris,Nathan,1992,p25.
25
www.oasisfle.com (consulté le 10/01/2008 )
17
CHAPITRE I Autour de la compréhension de l’écrit
Dans l’enseignement, on fait appel le plus souvent dans l’analyse des textes à :
1-la lecture silencieuse :elle a pour premier objectif de vérifier les hypothèses de sens formulées
précédemment par les élèves.
2-la lecture magistrale du professeur :elle vise à faciliter l’entrée dans le texte.
3-la lecture évaluation :elle se fait à haute voix,c’est un moyen d’améliorer la diction,la
prononciation des apprenants.
4-la lecture analytique :elle constitue la phase la plus importante,elle permet de dégager les
articulations du texte,de rattacher des idées secondaires à une idée directrice. Elle fait découvrir les
intentions du scripteur par l’étude des faits de langue investis dans le texte. Les questionnaires
proposés ciblent ces aspects en priorité et visent à installer ainsi une méthode d’approche des textes.
18
CHAPITRE I Autour de la compréhension de l’écrit
4-compétence culturelle
Un obstacle à la compréhension d’un texte en langue étrangère est la méconnaissance des
mots du texte qui obligent à s’arrêter et perdre le fil de la lecture. Comprendre à quoi réfèrent les
mots d’un texte, c’est faire appel à l’entrée sémantique.26
En effet,la lecture en FLE, vise plusieurs objectifs :
Un objectif de base qui vise à saisir l’information explicite de l’écrit, un objectif intermédiaire,qui
vise à reconstituer l’organisation explicite du document,et un objectif approfondi,qui vise à
découvrir l’implicite d’un document écrit et permettre à long terme, à notre apprenant d’avoir envie
de lire,de feuilleter un journal ou de prendre un livre en français.
26
NATHALIE,francols. L’enseignement de la lecture aux enfants nouveaux arrivants.Edu FLE.net.2003,
http://www.edufle.net/L-enseignement-de-la-lecture-aux (consulté le 10/10/2007).
27
JEAN-PIERRE ,CUQ.Dictionnaire de didactique du Français.Paris.ASDIFLE,1990,p49.
28
JANINE,COURTILLON. Elaborer un cours de FLE. Paris,Hachette,2003,p56.
29
Ibid
19
CHAPITRE I Autour de la compréhension de l’écrit
2- La compréhension de l’écrit
«Comprendre un texte peut être conçu comme un ensemble d’opérations cognitives
complexes visant à construire une représentation mentale de la situation décrite dans le texte.
L’activité est commune à l’écrit et à l’oral mais le traitement de l’écrit nécessite une série
d’acquisitions dépendant de l’instruction. Cette instruction vise essentiellement à implanter chez
l’apprenant une habileté supplémentaire de traitement d’une information spécifique, l’information
graphique. La compréhension de l’écrit est une construction de ses éléments en combinant deux
sources complémentaires d’informations : l’une fournie par les éléments de nature textuelle,est issue
du décodage des données graphiques,l’autre est proposée de connaissances permanentes du lecteur
présentes dans sa mémoire à long terme.»30
Nous rappelons donc que le premier objectif de la compréhension écrite consiste à
appréhender un texte dans ses quatre aspects fondamentaux : typographique, thématique, syntaxique
et discursif.
30
FOULIN J ,N.MOUCHON,S. Psychologie de l’éducation .Nathan,1988,p59.
31
DANIEL GAONAC’H,MICHEL FAYOL .Aider les élèves de comprendre –du texte au multimédia. Paris,
Hachette,2003,p15.
32
MBENGONE EKOUMA,CAROLE. Rôle des facteurs de variabilité culturelle et linguistique dans la compréhension
et le rappel de textes en langue seconde. université Paris8-vincennes-Saint-denis,2006,p13.
20
CHAPITRE I Autour de la compréhension de l’écrit
33
ANDRĔ GRANGE. Réussir l’analyse d’un texte. Paris,chronique sociale , 1990,p7.
34
JANINE,COURTILLON. Elaborer un cours de FLE . Paris,Hachette,2003,p54.
35
DANIEL GAONAC’H, MICHEL FAYOL .Aider les élèves de comprendre –du texte au multimédia. Paris, Hachette,
2003, p137.
21
CHAPITRE I Autour de la compréhension de l’écrit
En se fondant sur des supports adéquats, variés et riches en matière d’information, on peut
montrer à nos enseignés que l’on peut comprendre un texte sans forcément être capable d’en saisir
chaque détail et de traduire chacun de ses termes. L’approche analytique d’un texte en FLE consiste
à briser la linéarité du discours pour amener, dans un premier temps, les apprenants à trouver des
indices textuels leur permettant d’une part de faire des idées sur l’architecture du texte et de formuler
des hypothèses sur son sens,d’autre part de saisir la situation d’énonciation, de retrouver les
enchaînements de l’écrit (causalité, conséquence, opposition, enchaînement chronologique……), de
maîtriser les règles principales du code de l’écrit (les accords,les types de phrases,les
Formes verbales) et enfin de dégager le présupposé d’un énoncé, quand ils ont acquis une très bonne
connaissance de la langue. A ce stade, ils découvriront grâce au texte, du lexique,des éléments de
grammaire et des faits de civilisation qui vont les amener à s’enrichir.
22
CHAPITRE I Autour de la compréhension de l’écrit
En même temps que l’exploitation avance, le professeur doit attirer l’attention de l’apprenant sur
l’organisation du texte en français,sachant qu’en arabe,il ne s’agit pas des mêmes codes. Par
exemple repérer et analyser des articulateurs, des termes anaphoriques, des marques de
ponctuation…, également exploiter un champ lexical.
Le retour au texte devra être fréquent pour que le professeur porte au tableau la forme qui convient le
mieux au type de texte étudié et à son contenu informatif.
36
DANIEL GAONAC’H, MICHEL FAYOL .Aider les élèves de comprendre –du texte au multimédia. Paris, Hachette,
2003, p157.
23
CHAPITRE I Autour de la compréhension de l’écrit
37
Ibid p158.
38
Ibid p161.
39
JANINE,COURTILLON. Elaborer un cours de FLE . Paris,Hachette,2003,p109.
24
CHAPITRE I Autour de la compréhension de l’écrit
40
DANIEL GAONAC’H, MICHEL FAYOL .Aider les élèves de comprendre –du texte au multimédia. Paris, Hachette,
2003, p183.
25
CHAPITRE I Autour de la compréhension de l’écrit
Quel type de questions faut-il poser en classe ? Existe-t-il une hiérarchie dans les niveaux de
difficulté des questions ? Comment réagir à la diversité des réponses des élèves ? »41
Voilà autant d’interrogations qui se posent dans le but d’améliorer le rendement de cette activité.
D’habitude lorsqu’on pose des questions aux apprenants,c’est pour vérifier leur
compréhension par un retour au texte. Il est important qu’ils justifient chacune de leurs explications,
afin qu’ils ne répondent pas au hasard.
Mais quelles sont les caractéristiques de ses questions ?
D’abord, elles ne doivent pas être linéaires. En effet, il ne faut jamais les habituer à trop de
facilité. Ensuite, il est nécessaire de poser des questions constructives. Evitons par exemple les
questions fermées où l’élève doit juste répondre par oui ou par non. En revanche, si ces certaines
questions sont de ce type,on leur demande de faire une phrase complète et de se justifier par un
retour au texte. De même, on doit être en mesure de reformuler nos questions pour les simplifier et
les adapter à leur niveau parce que cela est évident pour un apprenant de langue étrangère.
Enfin,pour les motiver encore mieux,on peut varier les questions,en utilisant des questions à
choix multiples (QCM),des questions vrai/faux,des tableaux à compléter,des tableaux de
classement,des questionnaires à réponses ouvertes et courtes (QROC)…..
Notons que c’est le type de texte, le support écrit qui va déterminer le choix des activités et le type
de questions.
41
JOCELYNE,GIASSON,La compréhension en lecture. Paris,Gaetan morin,1990,p223.
42
Ibid p52.
26
CHAPITRE I Autour de la compréhension de l’écrit
Les pédagogues se sont penchés sur les référents les plus susceptibles d’être utiles dans la
compréhension de textes en classe.
Baumann (1987) présente une proposition de classification de référents.43
43
Ibid p55.
27
CHAPITRE I Autour de la compréhension de l’écrit
NOM A. Un pronom
1. personnel
-singulier : Jean et Marie aiment le sport. Il pratique le ski et ,
Elle, la natation.
-pluriel : Alice et Catherine sont de bonnes amies. Elles
Jouent toujours ensemble.«invitons Nadine à
Jouer avec nous», dit Alice.
2. démonstratif : « veux-tu un gâteau ? » « oui, je prendrais celui-ci. »
3. autres (relatif, Pierre, qui vient d’avoir dix ans,est le plus grand
Interrogatif,…) : de la classe.
C. sous-entendu : J’aime tous les bonbons mais les boules noires sont les meilleures
(bonbons).
A. Pronom : « est-ce que Marie viendra demain ? » « je le pense. »
VERBE OU
PROPOSITION B. Autre chose Sébastien aime lire ;c’est pour cette raison qu’il se rend
Qu’un pronom : à la bibliothèque tous les samedis.
C. Sous-entendu : Tu aimes les framboises. Moi aussi (j’aime les framboises).
28
CHAPITRE I Autour de la compréhension de l’écrit
En revanche, il est à noter que plusieurs facteurs peuvent intervenir dans la compréhension des
référents dont, entre autres, le type de texte et les connaissances préalables.
En conclusion, les référents sont présents dans tous les textes,même dans les plus simples. Il
est important d’attirer l’attention de nos apprenants sur leur rôle dans l’opération de compréhension
de textes.
44
BAILLY DANIELLE. Les mots de la didactique des langues. Paris,ophrys,1988,p46.
45
JULIE KTHLEEN. Enseigner l’anglais. Paris,Hachette,1988,p47.
46
JOCELYNE,GIASSON,La compréhension en lecture. Paris,Gaetan morin,1990,p198.
47
JULIE KATHLEEN. Enseigner l’anglais. Paris,Hachette,1988,p47.
29
CHAPITRE I Autour de la compréhension de l’écrit
Donner un synonyme ou une définition du mot, placer le mot dans une phrase, sélectionner des mots
à enseigner selon leur importance pour les élèves, répéter le même mot dans plusieurs contextes…..
L’enseignant favorisera alors les stratégies qui misent sur la participation des élèves et sur
l’intégration des mots nouveaux à leurs connaissances.48
Conclusion
La compréhension de documents écrits est liée à la lecture. A partir d’une pédagogie explicite
du contenu de la séance de ״compréhension de l’écrit״, nous avons conclu qu’en tenant compte de
ses facteurs :
- le repérage et l’identification des indices formels du texte.
- L’assimilation de la notion de cohérence textuelle.
- Le bon choix des questions à poser.
- L’apport de la grammaire textuelle conçue comme moyen facilitateur dans l’activité de
traitement sémantique d’un texte.
Aussi, en exploitant la pertinence d’autres processus pouvant contribuer à la simplification de la
compréhension écrite, on peut amener notre apprenant à ״lire et comprendre ״convenablement un
texte en FLE, tel est notre premier objectif.
48
JOCELYNE,GIASSON,La compréhension en lecture. Paris,Gaetan morin,1990,p222.
30
CHAPITRE II Argumentation et texte argumentatif
II- Introduction
De nos jours, peut-être davantage que par le passé, l’argumentation joue un rôle majeur et
privilégié dans nos relations sociales.
De nombreuses situations de la vie quotidienne ou professionnelle amènent à contester ou à défendre
un point de vue, donc à produire une argumentation. Bien sûr, selon le contexte et la situation où
l’on se trouve (discussion orale, débat, rédaction d’un rapport, d’un devoir….), les stratégies
argumentatives utilisées sont différentes. Dans ce chapitre, nous présentons quelques techniques qui
permettent, en situation scolaire, avant de produire une argumentation, de comprendre d’abord :
qu’est ce qu’un texte argumentatif ? Et quels sont les processus à mettre en œuvre pour faciliter sa
compréhension ?
31
CHAPITRE II Argumentation et texte argumentatif
«argumenter, dans une perspective littéraire, se réduit finalement à une présentation esthétique, qui
fait plus appel à la séduction du beau qu’au raisonnement rigoureux. »1
32
CHAPITRE II Argumentation et texte argumentatif
Le Traité de ces auteurs s’occupe des moyens discursifs employés pour obtenir l’adhésion
des esprits. On y examine les techniques permettant d’accéder à une argumentation efficace « de
façon à déclencher chez les auditeurs l’action envisagée, ou du moins à créer,chez eux,une
disposition à l’action,qui se manifestera au moment opportun. »6
Ils construisent progressivement une théorie du raisonnement argumentatif basée sur le concept
d’accord.
L’entreprise de Ch Perelman et de sa collaboratrice marque un tournant dans la science du
langage, la psychologie, la sociologie et la rhétorique.
33
CHAPITRE II Argumentation et texte argumentatif
qui articulent les phrases en leur conférant du sens et d’autre part les règles argumentatives
permettant l’activité argumentative.
Leur hypothèse est donc que le sens de l’énoncé comporte une forme d’influence appelée :la force
argumentative.
34
CHAPITRE II Argumentation et texte argumentatif
qui emprunte nécessairement le discours aux fins d’y stabiliser des propositions jusque-là
particulières en leur donnant statut d’évidence, de généralités, partant de contraintes logiques pour
le jugement collectif. »9
Du point de vue de Moeschler : « une argumentation consiste en une relation entre un ou
plusieurs arguments et une conclusion. »10, et pour M.Charolles l’argumentation est « un type de
discours qui vise à modifier les dispositions intérieures de ceux à qui il s’adresse (les
argumentés) »11
Il semble bien donc qu’il existe dans tout discours argumenté une composante logique qui
joue un rôle essentiel. Mais elle sera intégrée dans une démarche de raisonnement qui sera elle-
même subordonnée à la personne des locuteurs et à l’attitude, à la position des personnes auxquelles
elle s’adresse.
35
CHAPITRE II Argumentation et texte argumentatif
Il faudra sensibiliser nos élèves à la part importante que tient l’implicite dans tout discours
argumentatif. A la différence de la démonstration, qui elle doit être explicite et fondée sur un
raisonnement à partir de faits vérifiables, l’argumentation présente un raisonnement souvent
incomplet parce qu’en partie implicite. Cet implicite n’est pas un « défaut » de l’argumentation, c’est
au contraire ce qui fait sa spécificité. Tout n’est pas « dit » dans une argumentation. Habilement, on
laisse à l’autre le soin de tirer la conclusion, de trouver les implications.
36
CHAPITRE II Argumentation et texte argumentatif
1-le thème :il correspond au mot,ou au groupe de mots,servant de réponse à la question :de quoi le
texte parle-t-il ?
2-la thèse : l’idée principale que le locuteur veut faire admettre à son interlocuteur et qui s’oppose
implicitement à une antithèse que le locuteur réfute.
3-les données (ou prémisses) :les faits ou les idées sur lesquelles les interlocuteurs sont d’accord,ce
qui n’est pas soumis à la discussion.
4-les arguments :les idées avancées par le locuteur pour convaincre son interlocuteur,souvent
illustrées par des exemples.
Les arguments peuvent consister en une explication par la cause, l’examen des conséquences
(avantages et inconvénients), la formulation d’hypothèses…..
5-les exemples :ce sont des faits concrets qui illustrent les arguments. Ils prouvent, ils authentifient
une affirmation.
2- Caractéristiques lexicales d’un texte argumentatif :
On distingue :
1-les connotations : beaucoup de termes indiquent un jugement de valeur ; connotations positives
pour le point de vue défendu ; négatives pour le point de vue refusé.
2-le lexique de l’accord et du désaccord dans une thèse et dans une antithèse.
3-les indicateurs de degré d’incertitude :pour convaincre le destinataire,deux comportements sont
possibles :
-l’affirmation catégorique, certifiant qu’il n y a pas de doute possible comme :
« assurément », « sans aucun doute », « il est certain que », « toujours », « jamais »…..
-l’hésitation qui cherche ou semble chercher à ne pas contraindre tels que « peut-être », « il est
possible »,…
4- les verbes de l’opinion et de l’influence :l’auteur peut exprimer son opinion et indiquer
explicitement son attitude et son jugement à l’aide d’un verbe placé le plus souvent avant (je pense
que travailler est une nécessité),en incise (travailler,je pense,est une nécessité))ou à la fin (travailler
est une nécessité,je pense). Ces verbes d’opinion, la plupart du temps sont employés à la 1ère
personne (je crois, je pense….)
3- Caractéristiques grammaticales du texte argumentatif :
On distingue :
1-les connecteurs logiques assurent l’unité du texte argumentatif en marquant les étapes de
l’argumentation (annonce d’une justification, d’un exemple, d’un ordre,d’une conclusion) ou en
établissant des liens entre les arguments (cause,conséquence,concession,opposition….)
37
CHAPITRE II Argumentation et texte argumentatif
2-les pronoms :on est dans le domaine du discours,c'est-à-dire que l’émetteur entre en relation avec
le destinataire. De ce fait, les pronoms de la première et de la deuxième personne sont fréquents.
3- le temps dominant :le présent intemporel est le temps habituel du texte argumentatif,puisque
l’argument est valable de façon générale.
En conclusion, ce qui caractérise ce type de texte, c’est qu’il se construit autour de 4 clés :
-j’affirme (la thèse)
-j’explique (les arguments)
-j’illustre (les exemples)
-j’organise (les connecteurs)
38
CHAPITRE II Argumentation et texte argumentatif
Nous pouvons dire enfin, que les objectifs d’apprentissage du texte argumentatif se complètent
tout au long des trois années de l’enseignement secondaire, le professeur veillera à mener les
séquences réservées à l’étude de ce texte dans un climat d’interaction, d’échange d’idées et
d’opinions pour susciter des réponses diversifiées à une question et par conséquent notre enseigné
pourra le pratiquer en lecture et en écriture avec aisance.
39
CHAPITRE II Argumentation et texte argumentatif
Il faut s’interroger sur son utilisation de la forme personnelle ou impersonnelle afin de déterminer le
degré d’implication du locuteur dans son énoncé, constater s’il donne uniquement un point de vue
personnel ou plus universel ou s’il cherche à y associer son destinataire.
b- le destinataire :
A qui s’adresse le locuteur ? Il faut regarder s’il s’agit de quelqu’un en particulier ou un public.
On observe alors de quelle manière l’auteur s’adresse à lui (ou à eux) et comment il le (les) désigne :
interpellations, utilisation de pronoms personnels de 2ème personne, explicitement ou non.
c- L’attitude adoptée par l’auteur :
On s’interroge sur l’emploi des pronoms, les modalités du discours, le lexique et les procédés
rhétoriques qui permettent de définir l’attitude adoptée par l’auteur et de déduire les sentiments et la
position du locuteur.
2- La compréhension de l’organisation de l’argumentation :
« elle se fait à deux niveaux :d’une part il s’agit de repérer chaque argument et de comprendre
son fonctionnement,d’autre part il est nécessaire d’articuler entre eux les différents arguments
d’après les relations qu’ils entretiennent entre eux et avec l’énoncé-cible. »17
La compréhension de l’organisation logique assurée par les connecteurs argumentatifs,
logiques,..employés dans un texte argumentatif (voir chapitre III),peut guider à quel lien logique
correspond telle expression.
3- La compréhension de l’implicite et de l’explicite :
Un énoncé utilise toujours le langage de façon elliptique. L’émetteur peut recourir à l’explicite
c'est-à-dire à ce qui est énoncé complètement et ne peut prêter à aucune contestation. Egalement, il
peut sous-entendre de nombreuses informations parce qu’il escompte que le récepteur pourra
suppléer aux éléments manquant en décodant l’énoncé.
A coté du contenu explicite d’un énoncé, il y a donc un contenu implicite que l’on appelle le
présupposé.
Le recours à l’implicite suppose chez le récepteur des compétences linguistiques et plus encore
culturelles suffisamment proches de celles de l’émetteur. La perception des implicites joue un rôle
très important dans la compréhension des énoncés, notamment des textes argumentatifs.18
40
CHAPITRE II Argumentation et texte argumentatif
41
CHAPITRE II Argumentation et texte argumentatif
Critères d’évaluation
Une lecture exhaustive d’un texte argumenté devrait permettre de répondre aux questions
suivantes :
- le texte porte sur :
*des évènements ;
*des comportements ;
*des opinions.
- la référence à l’objet du discours est :
*dominante/seconde ;
*explicite/implicite.
- la position de l’auteur par rapport à l’objet du discours est :
*favorable (+,-) ;
*neutre ;
*défavorable (+,-).
- la distance de l’auteur à l’objet de son discours est :
*nulle (très impliqué) ;
*moyenne (peu impliqué) ;
*importante (peu ou pas impliqué).
- la position de l’auteur est signifiante :
*d’une attitude individuelle ;
*d’un groupe social ;
*d’une communauté culturelle/nationale.
- l’objectif du discours est de :
*renforcer une adhésion ;
*modifier l’attitude du lecteur.
- le mode de persuasion adopté :
*convaincre par la cohérence logique du raisonnement ;
*emporter l’adhésion par la force de conviction.
- les arguments :
*sont tous pris en compte ;
*sont, pour certains, omis.
42
CHAPITRE II Argumentation et texte argumentatif
- le discours dans l’ensemble parait :
*efficace ;
*peu efficace.20
L’évaluation se fera sur la capacité de l’élève à répondre au moins à quelques unes de ces questions
et par la suite à extraire la structure argumentative de ce texte.
Conclusion
Lire un texte argumentatif, ce sera, en s’aidant d’une grille de questions pour passer de
l’approche la plus extérieure à une compréhension en profondeur de son fonctionnement.
Comprendre un texte argumentatif, c’est :
-partir du texte tel qu’il est et rassembler les indices en réseaux ;
-analyser à partir de là son fonctionnement d’ensemble et identifier les différents arguments.
L’aspect dynamique qui caractérise ce texte peut se manifester alors aux trois niveaux énonciatif,
lexical et organisationnel. Ce dernier s’accompagne fréquemment d’un recours insistant aux
connexions logiques, qui aident énormément l’apprenant à la compréhension de l’organisation et de
la progression du sens dans ce texte.
En FLE, enseigner l’argumentation, nécessite alors des efforts partagés entre le professeur et ses
apprenants.
43
CHAPITRE III Les articulations dans la structuration du texte argumentatif
III- Introduction
La langue Française regorge de mots et de locutions qui nous permettent, si nous les utilisons
adéquatement, d’exprimer nos idées avec clarté et précision.Cependant, aussi remarquables soient –
elles, nos idées ne peuvent être porteuses de sens que si elles sont correctement liées ou enchaînées
et regroupées dans un ensemble textuel cohérent et bien organisé. Comme nous l’avons déjà signalé
dans le chapitre I, plusieurs éléments peuvent contribuer à la cohérence et à l’organisation du texte.
Parmi un des plus importants, retenons :les connecteurs(marqueurs de relation et organisateurs
textuels) et leur rôle plus précisément dans un texte argumentatif.
1 Encarta 2001.
2 MBENGONE EKOUMA, CAROLE. Rôle des facturs de variabilité culturelle et linguistique dans la compréhension et le rappel de
textes en langue seconde .université Paris8 –Vincennes Saint Denis, 2006, p124.
3 SOPHIE,MOIRAND.Une grammaire des textes et des dialogues. Paris Hachette, 1990, p51.
4 BERNARD SCHNEUWLY, le langage écrit chez l'enfant .Paris . Delachaux et Nestlé.1988.p99.
5 Ibid.
44
CHAPITRE III Les articulations dans la structuration du texte argumentatif
En grammaire, les mots-outils regroupent des connecteurs logiques et des connecteurs argumentatifs
comme״mais״,c'est-à-dire des mots qui,en plus de leur rôle de jonction,insèrent les énoncés reliant
dans un cadre argumentatif.
«L’étude des connecteurs intègre ainsi les perspectives de la grammaire de texte (soucieuse de la
cohésion du texte) et celle de la pragmatique(intéressée par l’orientation argumentative des énoncés
et la relation d’interlocution)»6.
45
CHAPITRE III Les articulations dans la structuration du texte argumentatif
46
CHAPITRE III Les articulations dans la structuration du texte argumentatif
13 Encarta 2001
47
CHAPITRE III Les articulations dans la structuration du texte argumentatif
48
CHAPITRE III Les articulations dans la structuration du texte argumentatif
Il convient de signaler que,d’une part un même connecteur peut se ranger dans plusieurs
catégories sémantiques(«aussi» :additif+consécutif),et que,d’autre part,plusieurs des catégories
se prêtent à des subdivisions plus fines,par exemple selon leur degré d’insistance(«en revanche»
est plus fort que «mais»).
49
CHAPITRE III Les articulations dans la structuration du texte argumentatif
*La liste des connecteurs dressée dans ce tableau n’est pas exhaustive puisque la valeur exacte d’un
connecteur est en grande partie déterminée par le type de texte où il est employé. Par exemple,le
connecteur alors joue un rôle conclusif(analogue à donc)dans un texte argumentatif,et un rôle
chronologique dans un texte narratif.
16 BERNARD, SCHNEUWLY, le langage écrit chez l’enfant. Paris.Delachaux et Nestlé, 1988, p49.
50
CHAPITRE III Les articulations dans la structuration du texte argumentatif
Néanmoins une attention particulière doit être portée aux connecteurs dans le cadre de la
compréhension en lecture. Par exemple, face à une phrase comme :«Ahmed est revenu de l’école
après Salim»,plusieurs apprenants penseront que Ahmed est revenu le premier,car il est mentionné
avant Salim.
Dans la compréhension comme dans la production de textes, les connecteurs ont une fonction
procédurale, leurs valeurs sont :
1-Ils servent à situer les évènements, les personnages et les objets dans le temps et dans l’espace et
jouent un rôle clé dans la cohérence et la progression du texte.
2-Ils structurent l’information en marquant l’enchaînement des phrases, les transitions entre les
parties d’un texte et occupent la fonction d’organisateurs textuels.
3-«Ils assurent au lecteur une bonne compréhension du texte nonobstant sa longueur ou son niveau
de difficulté.»17.
4-La présence des connecteurs dans un texte facilite la construction d’une représentation mentale
conforme à la situation décrite dans le texte. Ils guident également le lecteur dans le choix du type de
traitement qu’il doit effectuer pour suivre les intentions de l’auteur.
Leur rôle est à la fois important sur le traitement du niveau micro et sur celui du niveau
macrostructural du texte.
A ce propos affirme Mouchon et al :«Sur le plan expérimental,les recherches traitant directement du
rôle des connecteurs dans la compréhension de phrases ou de textes sont peu nombreuses leurs
résultats,parfois divergents ,doivent être appréciés en tenant compte du type de connecteur,mais
aussi du type de textes(narratifs ou expositifs),du type de matériel(phrases complexes incluant
plusieurs propositions,paires de phrases ou textes plus ou moins longs),de la diversité des
paradigmes et des variables utilisées.»18
17 http://www.cce.umontreal.ca/auto/marqueurs.htm(consulté le 25/01/2008).
18 MBENGONE EKOUMA,CAROLE. Rôle des facteurs de variabilité culturelle et linguistique dans la compréhension et le rappel de
textes en langue seconde.université Paris8-vincennes-Saint-denis, 2006, p126
51
CHAPITRE III Les articulations dans la structuration du texte argumentatif
La condition de cohésion désigne l’ensemble des opérations qui permettent d’assurer le suivi d’une
phrase à une autre, «elle est plutôt attentive à la progression thématique et aux marques
d’organisation du texte. Ces marques de cohésion sont autant d’indices d’une cohérence à construire
lors de la compréhension et l’interprétation des textes.»19
Pour qu’un texte soit explicitement cohérent, il faut que la relation logique entre ses phrases
soit exprimée par des connecteurs textuels explicites. Ces derniers servent à l’articulation des parties
du texte en indiquant les transitions(une addition de renseignement,une justification,une
conséquence,un but,une comparaison,une opposition,une cause,une consécution,une explication, une
hypothèse, une introduction d’un nouvel élément, une définition…)l’ordre et la progression des
arguments.
Ils permettent au lecteur de comprendre comment est découpée la pensée, comment elle s’organise et
comment elle évolue. Pour parvenir à exprimer une pensée claire et logique, nous devons faire un
usage judicieux des différentes valeurs des organisateurs textuels qui peuvent être un mot,une
locution,une phrase.
Nous distinguons :
*Organisateurs pour l’introduction :
C’est dans l’introduction qu’on présente le sujet du texte. Certains organisateurs textuels
présentent les étapes de l’introduction :
Sujet amené : Au moment où, au XX ème siècle,à la suite des récentes découvertes…etc.
Sujet posé : Nous analysons, nous démontrons que, nous pensons que…..
Sujet divisé : D’abord, en premier lieu, en première partie…..
*Organisateurs pour le développement :
Le développement est le lieu d’opérations intellectuelles nombreuses et variées : on
argumente, on explique,on démontre,analyse,compare,oppose….Par conséquent,le choix des
organisateurs est considérable. Nous aurons soin de choisir les termes les plus appropriés à la
situation : en revanche, on peut démontrer cette affirmation,on doit admettre que,…..
*Organisateurs pour la conclusion :
Avec la conclusion arrive le moment de faire le bilan, de mettre le point final en un mot de
conclure. Plusieurs organisateurs servent à cette fin :pour conclure,concluons,au terme de notre
étude, pour résumer20
Nous pouvons dire en conclusion que pour nos apprenants du FLE, ce qui sera considéré comme
«bon texte» accessible et abordable, sera un texte qui est «explicitement cohérent» parce qu’il leur
aide à bien comprendre un texte en français.
53
CHAPITRE III Les articulations dans la structuration du texte argumentatif
6- le tiret (-) indique le début d’un dialogue ou le changement d’interlocuteurs ; il s’emploie pour
mettre en valeur un mot ou une expression.
Ex :-Es-tu prêt ?-Pas encore.
7-les guillemets (« ») se mettent au commencement et à la fin d’une citation ou de la reproduction
exacte des paroles de quelqu’un, ou d’une expression étrangère au langage courant.
Ex : « venez me voir demain », dit-il.
La « polenta » est un mets italien.
8- les deux points (:) précèdent une citation ou un développement explicatif.
Ex : Je n’avance pas : je suis sans cesse dérangé.
9- les parenthèses ( ) indiquent une phrase ou une réflexion accessoire.
Ex : On annonça (et chacun s’en doutait) que le vainqueur ne viendrait pas.24
Nous pouvons dire enfin, que les unités de ponctuation sont considérées comme des
organisateurs textuels, elles sont essentiellement des traces d’opérations de connexion et, plus
encore, de segmentation des unités textuelles de la taille de l’expression, de la proposition, de la
phrase et du paragraphe.25
Ces signes assurent une cohérence implicite difficilement interprétée par nos apprenants du FLE.
24 J,DUBOIS.G,JOUANNON.R,LAGANE,Grammaire Française.Paris.Larousse,1988,p16
25 BERNARD ,SCHNEUWLY,le langage écrit chez l’enfant. Paris.Delachaux et Niestlé,1988,p75
54
CHAPITRE III Les articulations dans la structuration du texte argumentatif
Voyons maintenant quel rapport de sens serait exprimé si nous utilisons les deux points, ou la
conjonction « et » pour unir ces énoncés.
1- Simon est parti : Madeleine se sent mieux.
2- Simon est parti et Madeleine se sent mieux.
Le « et », tous les auteurs le considèrent comme :« le premier connecteur,comme le ״paradigme des
relateurs ״,comme l’ ״archiconnecteur ״,il propose un modèle de connexion et semble constituer une
unité à partir de laquelle se différencient de nombreux autres.» 26
L’emploi donc de la conjonction ״et ״dans la deuxième phrase laisserait le lecteur perplexe : le bien-
être de Madeleine survient-il simplement en même temps que le départ de Simon ou est-il une
conséquence de celui-ci ? Egalement l’emploi des deux-points dans la première phrase ne serait
guère explicite,car ce signe de ponctuation peut annoncer aussi bien une explication qu’une
conséquence.
Pour traiter l’information des phrases 1 et 2 avec certitude, il faudrait en connaître le
contexte. En Fait, seul le contexte permettrait au lecteur d’établir, dans les deux cas, le bon rapport
de sens
Le choix du connecteur peut alors modifier le sens des énoncés qu’il unit et faire en sorte que
ceux-ci soient bien interprétés ou non.
Il est très important, lorsqu’on utilise un marqueur de relation,de s’assurer qu’il ne permet
qu’une interprétation de l’énoncé,sauf si l’on souhaite entretenir l’ambiguïté
Enfin,en précisant les relations qui existent entre les différentes phrases d’un texte,les mots
charnières permettent au lecteur de traiter l’information reçue avec justesse et de faire les inférences
et les déductions nécessaires à une bonne compréhension de ce texte.27
55
CHAPITRE III Les articulations dans la structuration du texte argumentatif
Par contexte, Diane Brockway (1982) comprend « un ensemble de croyances communes au locuteur
et à l’allocutaire. Il est hors de doute que l’interprétation de tout énoncé dépend de la manière dont
les croyances du locuteur sont appréhendées par l’auditeur. L’interprétation de l’énoncé est ainsi
fonction du sous-ensemble de croyances communes au locuteur et à l’auditeur, fonction d’un savoir
commun partagé.»28
En outre, marqueurs évidents de pertinence des énoncés,de leurs orientations
argumentatives :convaincre,concéder,persuader,réfuter,défendre,opposer,justifier….,les connecteurs
argumentatifs classés selon la fonction argumentative de l’énoncé introduit par le connecteur, se
répartissent en :
Et comme nous l’avons déjà vu dans le deuxième chapitre,les connecteurs logiques sont
nombreux dans les textes argumentatifs :coordonnants,subordonnants,syntagmes,locutions. Ils
participent dans la compréhension de l’organisation et de l’élaboration de l’argumentation.
Pour comprendre un texte argumentatif, il est important de s’intéresser à l’organisation que
doit avoir le locuteur au cours de son activité de compréhension.
Dans le cadre de l’enseignement /apprentissage du texte argumentatif en FLE, nous devons
apprendre aux apprenants comment la compréhension de l’organisation du sens dans ce texte peut
guider pour repérer à quel lien logique correspond telle expression et par conséquent articuler les
différents arguments d’après les relations qu’ils entretiennent entre eux.
Nous présentons cet exemple pour mettre en valeur le rôle des articulations (marqueurs de
relation, organisateurs textuels) dans la cohésion comme dans la progression de ce texte
argumentatif.
56
CHAPITRE III Les articulations dans la structuration du texte argumentatif
Texte30
Pourquoi arrêter le progrès ? Articulations du texte
1. L’autoroute électronique ne cesse de faire de nouveaux adeptes et de sujet amené
gagner en popularité.Malgré cela,un certain nombre d’irréductibles sujet posé
refusent encore d’utiliser cette technologie de pointe.Cette réticence thèse ou prise
nous paraît excessive et totalement injustifiée,surtout si l’on considère de position
les nombreux aspects positifs du Net.
2. D’abord,Internet est un instrument de recherche remarquable.En effet, 1 er argument
en quelques minutes seulement,l’utilisateur de l’autoroute électronique qui appuie la
accède à une banque de données parmi les plus riches qui soient. thèse
3. Ensuite,la toile est un outil de communication d’une rare efficacité. 2 e argument
Grâce au courrier électronique, deux amoureux temporairement isolés qui appuie la
dans des coins diamétralement opposés du globe peuvent communiquer thèse
rapidement et facilement.
4.Bien sûr,certains utilisateurs abusent parfois des plaisirs que procure Argument
la navigation dans Internet et y consacrent un peu plus de temps que ne le concédé
souhaiterait leur entourage,négligeant ainsi d’autres obligations ou
activités. Mais comment résister à une telle ouverture sur le monde ? où Réfutation
trouver autant de réponses,en aussi peu de temps,et tout cela depuis son
domicile ?
5.En somme,l’inforoute est un merveilleux outil d’information et de conclusion et
Communication, pourvu qu’on en use avec modération. reformulation
de la thèse
57
CHAPITRE III Les articulations dans la structuration du texte argumentatif
En conclusion,nous pouvons dire que dans les textes argumentatifs,le fait marquant est l’importance
beaucoup plus grande des connecteurs argumentatifs,« il s’agit là sans doute d’un effet du type de
planification sur les opérations de connexion…….Le processus de planification produit des
arguments en réponse à d’autres,arguments dont le statut doit être souligné et dont l’articulation
doit sans cesse être précisée.»31
58
CHAPITRE III Les articulations dans la structuration du texte argumentatif
*Egalement nous pouvons utiliser des mots pour marquer un mouvement de concession tels que :
Il se peut que,il n’est pas du tout impossible que…..,l’intérêt de…..est incontestable /
indiscutable,reste à savoir si….,sans doute….mais….,il ne faut pas de doute que…mais,on peut
parfaitement admettre….mais…….
Nous employons aussi :34
1-des mots pour exprimer une contradiction :
Il est contradictoire de……, il est peu logique de…, il est illogique de…...il est peu cohérent de, il
est peu rigoureux de…
2-des mots pour exprimer son hésitation, son indécision :
Il est encore trop tôt pour…...il est prématuré de….il n’est pas encore temps de/ pour….il faut savoir
si….,il faut se demander si…..,il faut se poser la question de…..
En somme, la phrase argumentative est donc construite d’une manière à susciter l’adhésion du
destinataire.
34 Ibid p117-118
35 http : //www.lettres.net (consulté le 20/1/2008).
59
CHAPITRE III Les articulations dans la structuration du texte argumentatif
60
CHAPITRE III Les articulations dans la structuration du texte argumentatif
61
CHAPITRE III Les articulations dans la structuration du texte argumentatif
62
CHAPITRE III Les articulations dans la structuration du texte argumentatif
Conclusion
Pour conclure nous pouvons dire que le raisonnement logique dans un texte argumentatif est
une progression qui met en relation une idée,un fait avec ses causes,ses conséquences,ses buts,ses
conditions et ses oppositions. C’est pourquoi on trouvera toujours des connecteurs logiques
(explicites et implicites) qui les expriment.
Pour énumérer donc des avantages, des inconvénients,des solutions dans une argumentation,il faut :
1-mettre en ordre les arguments.
2-indiquer cet ordre à l’aide d’articulateurs.
3-respecter une progression pour donner une représentation cohérente du texte et par
conséquent simplifier sa compréhension.
63
64
CHAPITRE I Analyse et interprétation des données (I)
1-Introduction
Pour mieux entreprendre cette recherche, nous avons opté pour une démarche caractérisée
par ses dimensions descriptive, analytique et expérimentale à la fois. Notre échantillon expérimental
est un groupe d’élèves de troisième année secondaire.
Nous avons opté pour cette stratégie afin de vérifier le bien fondé de nos hypothèses et mettre en
valeur le rôle clé des connecteurs en tant que mots outils, mots charnières dans la structuration
textuelle qui favorise la compréhension d’un texte (notamment l’argumentatif).
A- Le corpus:
La population ciblée est une classe de 23 élèves (à partir de la liste officielle du lycée )
B- Caractéristiques du corpus:
La classe qui a été choisie pour cette expérimentation se compose de (17 filles et 6 garçons )
ème
de 3 année secondaire,spécialité (lettres et philosophie),du lycée mixte (Hirèche Abd-El Madjid )à
Chelghoum-laid. Ce sont des élèves non redoublants qui ont à peu prés le même âge (entre 17 et 18
ans).
Le FLE est classé parmi leurs matières essentielles et doté du coefficient 3.
C- Dispositif expérimental :
Pour tester notre hypothèse,notre expérimentation est réalisée à la manière d’une séance de
compréhension de l’écrit qui porte sur un texte argumentatif à reconstituer puis à analyser. Cette
expérience est répartie en quatre activités.
Tableau1 : activité de reconstitution (voir annexe n° 2)
Objectifs : a) reconnaître la structure d’un texte argumentatif
b) le rôle des connecteurs dans un texte argumentatif
Tableau 2 : activité de repérage et de classement (voir annexe n°3)
Objectif : les connecteurs ont plusieurs valeurs et peuvent exprimer des rapports logiques (cause,
conséquence…), organisationnels (classement : d’abord, en outre, enfin) ou introducteurs d’exemple.
Tableau 3 : activité d’identification (voir annexe n° 4)
Objectif : le rôle logique de chaque phrase par rapport à celle qui la précède : justifier, s’opposer,
compléter par une explication………
65
CHAPITRE I Analyse et interprétation des données (I)
1 MICHEL ,CHAROLLES ,Introduction aux problèmes de la cohérence des textes.Langue Française n°38
2 H, PORTINE,L’argumentation écrite.Ed Hachette/larousse. Paris,1983,p47.
66
CHAPITRE I Analyse et interprétation des données (I)
-Objectifs :
Cet exercice prend en charge ce qu’on appelle la grammaire de texte. En effet, les apprenants
ne sont plus emprisonnés dans les limites de la phrase isolée, hors contexte. A tout instant, on leur
fait prendre conscience de la structure d’ensemble du texte.
On identifie le contexte situationnel, l’articulation logique, les contraintes transphrastiques.
Autrement dit, l’élève doit préalablement savoir que l’activité consiste à ce que Almeras et all
affirment : «recenser des idées ou des exemples qui les illustrent, rattacher ces idées ou ces
exemples à des idées plus générales ou à des thèmes, ordonner logiquement ces idées générales ou
ces thèmes.»4
-Techniques :
Cette technique démarre par une observation préalable assez poussée pour permettre
l’identification des faits grammaticaux puis leur analyse. On s’attachera à :
1- prendre conscience des principaux aspects du thème et du type d’écrit investi dans le texte.
2- Mettre en évidence les grandes articulations du texte pour déterminer les unités de sens qui
composent chaque paragraphe du texte.
3- Déceler les enchaînements des phrases,les articulations dans la phrase.
4- Saisir la reprise de l’information par l’emploi de substituts grammaticaux (pronoms
personnels…. )et lexicaux (mots, expressions…)
Ces éléments vont permettre la reconstitution d’un texte dans lequel, comme déclare Almeras et all
«les unités de sens sont distribuées selon le mouvement que l’auteur veut donner à sa démonstration
pour parvenir à une parfaite compréhension, il faut être capable de se
67
CHAPITRE I Analyse et interprétation des données (I)
représenter dans cette dynamique du texte et donc d’en reconstituer l’ordre logique, tel que l’auteur
a choisi de l’exposer.»5
3-Le processus du déroulement de l’expérimentation
A- Avant l’expérimentation
Notre apprenant est censé connaître :
*le vocabulaire de l’argumentation (la thèse, l’antithèse, les arguments, les exemples, les
connecteurs, les verbes d’opinion.)6
* Le but de l’argumentation (convaincre l’autre)7
B- L’expérimentation
Elle s’est déroulée pendant 2 séances :
Le 22/01/2008 de 15h à 16h
Le 23/01/2008 de 8h à 9h
C- Après l’expérimentation
5 Ibid p138
6 Voir « livre de français. Troisième année secondaire ».2007-2008.p64.
7 Voir « le guide du professeur, 3ème as ».2007-2008.p42-43-44-45.
68
CHAPITRE I Analyse et interprétation des données (I)
Nombre
d’élèves Fréq. %
Commentaire :(tableau 1)
Les apprenants qui ont pu identifier les articulateurs de classement (d’abord, par ailleurs,
autre, enfin/et d’abord, en outre, enfin.) (Voir annexe n°3) et les articulateurs logiques (voir annexe
n°3), ce sont eux qui ont réussi cette activité.
69
CHAPITRE I Analyse et interprétation des données (I)
Nombre
Repérage et classement des articulateurs logiques d’élèves Fréq. %
Deuxième critère
Nombre
Repérage des articulateurs de classement d’élèves Fréq. %
70
CHAPITRE I Analyse et interprétation des données (I)
Troisième critère
Nombre
Repérage des introducteurs d’exemple d’élèves Fréq. %
Commentaire :(tableau 2)
Plusieurs apprenants :
1- ont fait une confusion entre les articulateurs de classement et les articulateurs logiques (et
vice-versa)
2- ignorent complètement quelques articulateurs logiques (tant….que, certes…..néanmoins)
3- ignorent également des articulateurs de classement (par ailleurs, en outre)
4- ont mal saisi le sens de l’articulateur ״comme״
5- ne connaissent pas les introducteurs d’exemples (ils ont écrit des phrases entières)
71
CHAPITRE I Analyse et interprétation des données (I)
Nombre
Identification de la cause d’élèves Fréq. %
Deuxième critère
Nombre
Identification de la conséquence d’élèves Fréq. %
72
CHAPITRE I Analyse et interprétation des données (I)
Troisième critère
Nombre
Identification de l’opposition d’élèves Fréq. %
Quatrième critère :
Nombre
Identification de la condition d’élèves Fréq. %
73
CHAPITRE I Analyse et interprétation des données (I)
Commentaire : (tableau 3)
Plusieurs apprenants :
1-ont fait une grande confusion dans l’identification des différents rapports logiques.
2- ignorent des connecteurs exprimant (la conséquence, l’opposition) ou carrément
des rapports logiques comme la condition.
3- ont attribué le rapport logique de cause à l’articulateur ″comme ″ (ce qui est faux
dans notre cas)
*Nous devons présenter à nos apprenants, à travers un tableau récapitulatif, les principaux outils
grammaticaux qui expriment les différentes relations logiques
74
CHAPITRE I Analyse et interprétation des données (I)
Nombre
Thèse 1 d’élèves Fréq. %
2)
Nombre
Thèse 2 d’élèves Fréq. %
75
CHAPITRE I Analyse et interprétation des données (I)
Nombre
Les connecteurs de la thèse 1 d’élèves Fréq. %
2)
Nombre
Les connecteurs de la thèse 2 d’élèves Fréq. %
76
CHAPITRE I Analyse et interprétation des données (I)
Nombre
Les arguments de la thèse 1 d’élèves Fréq. %
2)
Nombre
Les arguments de la thèse 2 d’élèves Fréq. %
77
CHAPITRE I Analyse et interprétation des données (I)
2)
Nombre
Identification des exemples de la thèse 2 d’élèves Fréq. %
78
CHAPITRE I Analyse et interprétation des données (I)
Commentaire (tableau 4)
La majorité des apprenants :
1-n’ont pas saisi l’organisation logique de ce texte.(sa structure )
2- ont fait une confusion dans l’identification des arguments et des contre arguments.(ils ont
écrit des arguments de la thèse1 dans la thèse2 et vice-versa )
3- ont négligé les introducteurs d’exemples et par conséquent les exemples qui viennent
illustrer cette argumentation.
4- ignorent totalement les relations d’articulations marquées par la ponctuation.
Conclusion :
Pour atteindre notre objectif :( le rôle des connecteurs dans la compréhension d’un texte
argumentatif), nous devons éclaircir à nos apprenants les points suivants :
1- pourquoi et quand le connecteur est-il essentiel dans un texte (surtout l’argumentatif) ?
2- le connecteur peut avoir plusieurs sens.
3- La distinction :
Connecteur explicite/ connecteur implicite
4- Les formes des connecteurs, on insiste dans notre cas sur :
-les articulateurs logiques
-les articulateurs de classement
-les introducteurs d’exemples
5- le rôle des connecteurs dans l’organisation et la compréhension du texte argumentatif.
79
CHAPITRE II Analyse et interprétation des données (II)
1-Introduction
Après la première observation, nous avons constaté que les résultats étaient insuffisants.
Alors nous avons programmé des leçons de renforcement dans le but d’atteindre notre objectif. Le
plan du travail mené en classe se compose de 10 séances successives ayant chacune un objectif bien
précis et un volume horaire d’une heure à deux heures, basées sur des notions théoriques,
accompagnées d’activités de pratique et d’évaluation pour éclaircir davantage la compréhension de
nos apprenants.
2-Le plan du travail mené en classe
Après les résultats de la première observation, nous nous sommes rapproché de nos
apprenants et en fonction de leurs insuffisances et leurs lacunes, nous avons organisé des séances de
renforcement qui se présentent comme suit :
- Séance n°1 : «rappel : les caractéristiques du texte argumentatif »
Objectif : repérer les éléments caractéristiques de la structure d’un texte argumentatif
- Séance n°2 : «rappel : les rapports logiques »
Objectif : l’apprenant doit apprendre au moins quelques ״outils grammaticaux ״qui expriment
les principales relations logiques
- Séance n°3: «les connecteurs dans le texte argumentatif »
Objectif : pourquoi et quand le connecteur est-il essentiel dans ce texte ?
- Séance n°4: «un connecteur peut avoir plusieurs sens »
Objectif : montrer aux élèves qu’un seul connecteur peut avoir plusieurs sens
- Séance n°5: «les connecteurs explicites »
Objectif : l’élève doit connaître :les articulateurs logiques,les articulateurs de classement,les
Introducteurs d’exemples
- Séance n°6 n°7 : « exercices d’application »
Objectif : évaluer par des activités pratiques la compréhension du cours (de la séance n° 5)
-Séance n°8: «les connecteurs implicites »
Objectif : montrer aux élèves que les signes de ponctuation peuvent marquer des relations
logiques
- Séance n°9: «l’emploi des substituts »
Objectif : reprendre l’information par l’emploi de substituts pour éviter la répétition
- Séance n°10: «l’organisation logique dans un texte argumentatif »
Objectif : comprendre l’organisation logique dans une argumentation
*Ces activités étaient très motivantes, l’ensemble de la classe s’est impliqué positivement pour
donner de multiples réponses, ce qui a crée un véritable environnement de concurrence.
80
CHAPITRE II Analyse et interprétation des données (II)
Durée : 1 heure
Déroulement :
A travers un tableau récapitulatif, nous avons résumé avec nos élèves les principales
caractéristiques du texte argumentatif
81
CHAPITRE II Analyse et interprétation des données (II)
Texte
argumentatif caractéristiques
Exemples Magazine, débats, articles, essais, publicité……
Structure 1) une seule thèse :
Introduction : présentation du thème. Affirmation d’une idée à défendre : la
thèse.
Développement : arguments+connecteurs (mots de liaison) +exemples
Illustratifs.
Conclusion : mot de liaison conclusif. Résumé-synthèse.
2) Deux thèses :
Introduction : présentation du thème+problématique
Développement : la thèse 1
1 ère partie Connecteur+1er argument (exemple (s))
Connecteur+2ème argument (exemple (s))…
2ème partie la thèse 2
Connecteur+1er argument (exemple (s))
Connecteur+2ème argument (exemple (s))…
Conclusion : mot de liaison conclusif. Résumé-synthèse.
outils -Connecteurs logiques (cause, conséquence, opposition…..), articulateurs de
classement (certes, d’une part, d’autre part, enfin…..), introducteurs
d’exemples (par exemple, comme, tel est le cas de….)
-les verbes d’opinion (penser, croire, affirmer, estimer….)
-les pronoms personnels : je, nous, on.
fonctions -convaincre, persuader, défendre un point de vue….
-faire en sorte que le lecteur partage son point de vue.
Commentaire :
Ce rappel a permis aux élèves de se familiariser encore mieux avec les mots correspondants
aux textes argumentatifs : thème, thèse, arguments, connecteurs, exemples, opinion.
On a évalué l’assimilation de ses caractéristiques par l’application sur 2 textes argumentatifs.
Les élèves commencent à s’impliquer facilement avec le modèle textuel en précisant
successivement, à titre d’exemple : le thème, la thèse défendue, les connecteurs employés.etc.
82
CHAPITRE II Analyse et interprétation des données (II)
Objectif : l’apprenant doit apprendre au moins quelques ״outils grammaticaux ״qui expriment
les principales relations logiques
Durée : 2 heures
Déroulement :
Les idées qui composent un texte argumentatif sont liées par des relations logiques. A travers
un tableau récapitulatif, on peut retenir 5 relations logiques (explicites) fondamentales introduites
par les mots de liaison suivants.
83
CHAPITRE II Analyse et interprétation des données (II)
84
CHAPITRE II Analyse et interprétation des données (II)
Remarque :
Nous avons attiré l’attention de nos apprenants sur la présence du rapport d’opposition dans
une argumentation dialectique (le texte qui développe 2 thèses opposées comme le cas de l’extrait de
notre expérimentation.)
Les connecteurs ״mais, pourtant, cependant…..״sont toujours placés entre deux énoncés. Placés en
début de paragraphes (dans un texte) ou à l’intérieur d’une même phrase, ils articulent toujours deux
énoncés et signalent une réorientation. Ils nous indiquent que l’argumentation qui va suivre s’oppose
à celle qui précède.
Pour détailler encore mieux les données du tableau (de la séance n°2), nous leur avons
proposé cet exercice1ui consiste à établir des liens phrastiques (du moment que la phrase est le noyau
d’un texte.)
Commentaire :
Cette révision a aidé les élèves à se familiariser davantage avec les rapports logiques (cause,
conséquence, opposition….)
On a évalué encore cet apprentissage par une activité de réemploi oral et individuel. La majorité des
apprenants a donné des phrases correctes avec un bon choix du connecteur correspondant à chaque
exemple.
85
CHAPITRE II Analyse et interprétation des données (II)
Durée : 2 heures
Déroulement (1) :
Dans cette séance, nous nous sommes intéressé essentiellement à l’une des caractéristiques
de ce texte, et qui est l’objet de notre étude : « le rôle des connecteurs dans la compréhension d’un
texte argumentatif »
*Dans un premier temps, nous leur avons présenté un texte qui ne comprend aucun mot de liaison.
«1-(A) Le décrochage scolaire,et son effet pernicieux sur la criminalité juvénile,préoccupe de plus
en plus les intervenants du secteur de l’éducation.(B)Entre septembre 1995 et décembre 2002,la
proportion de jeunes ayant déserté les rangs de l’école a diminué de façon notable.(C)Cette
proportion est trop élevée,surtout si l’on considère qu’un nombre important de jeunes ״décrocheurs״
n’ont pas terminé la troisième année du secondaire.2
Commentaire :
Dés qu’on a entamé le travail de compréhension écrite de ce passage, nous avons entendu des
déclarations « c’est flou », « il y’a des petits mots qui manquent » autrement dit, c’est incohérent.
En l’absence de liens explicites, l’énoncé (B) est plutôt inattendu, compte tenu de la première phrase.
De plus, le constat négatif de l’énoncé (C) ne parait pas constituer une suite logique à l’amélioration
dont il est question dans l’énoncé (B).
Déroulement (2) :
Dans un second temps, nous leur avons proposé le même extrait structuré par des marqueurs
de relation.
2 http://www.cce.umontreal.ca/auto/marqueurs.htm(consulté le 25/01/2008)
86
CHAPITRE II Analyse et interprétation des données (II)
«2-Le décrochage scolaire, et son effet pernicieux sur la criminalité juvénile, préoccupe de plus en
plus les intervenants du secteur de l’éducation. Certes, entre septembre 1995 et décembre 2002, la
proportion de jeunes ayant déserté les rangs de l’école a diminué de façon notable. Cependant, cette
proportion est trop élevée,surtout si l’on considère qu’un nombre important de jeunes ״décrocheurs״
n’ont pas terminé la troisième année du secondaire.3»
Commentaire :
Nous avons interrogé nos apprenants sur le contenu sémantique de ce paragraphe, nous avons
remarqué, cette fois-ci,que leur réaction est plus positive.
Le paragraphe 2 prouve clairement que la présence de marqueurs adéquats peut rendre un texte
cohérent et intelligible.
Lorsque les mots de relation sont ainsi nécessaires pour assurer l’enchaînement logique des idées, on
dit qu’ils sont essentiels.
Remarque :
Afin de développer les connaissances explicites des élèves sur l’emploi du connecteur
״certes״dans ce passage,nous leur avons expliqué les spécificités de l’énoncé ״certes A( ״déjà vu dans
le texte de l’expérimentation) comme suit :
Un énoncé comme ״certes A ״est incomplet ;il a besoin d’être fermé ,il marque l’accord et annonce
une réfutation d’où les constructions :
Certes A ……….néanmoins B
Certes A………..mais B
M Charolles affirme dans pratiques n°49 : « ״certes ״a pour fonction de parquer un mouvement
concessif, le locuteur ou rédacteur qui utilise ce terme indique qu’il reconnaît la vérité de la
proposition A. Tout en marquant cette adhésion, ״certes ״annonce une correction qui pourra être
elle-même marquée à l’aide d’un ״mais״ou de tout autre connecteur (articulateur) susceptible
d’indiquer une telle opération. »4
3 http://www.cce.umontreal.ca/auto/marqueurs.htm(consulté le 25/01/2008)
4 Livre de Français 2ème A S. Guide du professeur. Institut pédagogique national, 1990-1991, p126
87
CHAPITRE II Analyse et interprétation des données (II)
Objectif : montrer aux élèves qu’un seul connecteur peut avoir plusieurs sens
Durée : 1 heure
Déroulement :
Nous invitons nos élèves à lire, à haute voix, les quatre phrases suivantes :
1- Comme le soir tombait, le maître est arrivé.
2- Comme il pleut, Ahmed ne sortira pas.
3- Il me regarde Comme on regarde un oiseau en cage.
4- Comme vous êtes heureux.
Nous leur avons demandé d’identifier la relation logique exprimée par ״comme״dans chacune de
ces phrases.
Commentaire :
Les élèves se rendent finalement compte que le mot ״comme״est ici porteur de quatre sens
différents.
Dans la phrase 1, on pourrait le remplacer par ״quand ״: il exprime alors une relation de temps.
Dans la phrase 2, on pourrait lui substituer la locution ״parce que ״: il indique une cause. Dans la
phrase 3, il marque la comparaison entre deux comportements (qui peut servir d’illustration
permettant d’éclairer un argument par un exemple concret. Nous leur avons détaillé ce point par le
retour au texte de l’expérimentation). Enfin dans la phrase 4, il renvoie à un adverbe de quantité et
peut être remplacé par ״combien״.
Les élèves s’exercent à trouver des exemples variés.
*Il faut donc prendre garde d’associer de façon systématique un marqueur à une relation logique, car
un marqueur de relation peut être porteur de plusieurs sens.
88
CHAPITRE II Analyse et interprétation des données (II)
Objectif : l’élève doit connaître : les articulateurs logiques, les articulateurs de classement,les
Introducteurs d’exemples
Durée : 2 heures
Déroulement :
Pour le bon déroulement de ce cours,nous estimons que les élèves doivent connaître les
informations inhérentes à l’emploi des connecteurs dans les textes argumentatifs. C’est pour
cela,nous leur avons expliqué davantage que ce texte est entièrement construit pour aboutir à la
modification du point de vue adverse. Son fonctionnement est donc conditionné par un raisonnement
logique qui est une progression dans les idées, soutenue par différents types d’articulations (les
connecteurs).
*Ces relations sont repérables, elles sont marquées grammaticalement (par des conjonctions de
coordination et de subordination……),par des procédés lexicaux (verbes ou expressions)5
Nous limitons notre leçon aux :
1-articulateurs de classement :
(Organisateurs textuels) sont des termes d’articulations qui signalent les étapes, l’ordre et la
progression des arguments. En voici les principaux :
5 Voir ״Français troisième année secondaire ״Alger, office national des publications scolaires, 2007-2008, p 88/89/117/118.
89
CHAPITRE II Analyse et interprétation des données (II)
2- articulateurs logiques :
Sont des marqueurs de relations logiques (cause, conséquence, opposition….,retour au
tableau déjà vu dans la séance n°2),occupent aussi la fonction (d’organisateurs textuels, surtout dans
les textes à dominante argumentative.)
Ils sont employés pour :
-donner une explication :c'est-à-dire,en d’autres termes,par exemple,ainsi,comme,notamment..
-donner une reformulation :autrement dit,en un mot,en somme….
-donner une comparaison :comme, aussi…que,de même que…
* Ils peuvent exprimer d’autres valeurs.
3- introducteurs d’exemples :
Un exemple permet d’éclairer, de justifier une idée ou un argument exposé. Il prouve,
identifie une affirmation.
Les introducteurs d’exemples sont également des articulateurs logiques,qui introduisent des
exemples dans une argumentation. On distingue :
Par exemple, ainsi, comme, notamment, c’est le cas de.., comme en témoigne….,pour illustrer cette
idée…, à titre d’exemple…
Commentaire :
Ce cours a poussé les élèves à réfléchir sur les liens logiques utilisés entre les phrases du
texte (de l’expérimentation.)
Certains ont essayé de donner des réponses qui s’améliorent de plus en plus.
90
CHAPITRE II Analyse et interprétation des données (II)
Objectif : évaluer par des activités pratiques la compréhension du cours (de la séance n° 5)
Durée : 2 heures
Déroulement :
Pour tester leur compréhension, il nous a semblé intéressant de soumettre à nos apprenants
trois exercices variés portant sur les connecteurs.
1- activité à trou6
2- activité d’identification7
3- activité d’expression écrite8
91
CHAPITRE II Analyse et interprétation des données (II)
Commentaire :
1-Dans la première activité,les élèves ont saisi clairement que lorsqu’on développe une
thèse,un point de vue,on est amené à combiner plusieurs arguments mais de façon ordonnée, afin de
bien traduire le déroulement de sa pensée.
L’enchaînement des phrases est rendu plus clair grâce à l’emploi des connecteurs (de classement,
logiques, introducteurs d’exemples…)
2-Dans la deuxième activité, nos apprenants ont conclu que l’emploi des introducteurs
d’arguments et d’exemples dans une argumentation est important pour annoncer :
-les arguments : justifient et expliquent l’idée directrice.
-les exemples : ce sont les éléments essentiels concrets qui soutiennent et illustrent les arguments.
3-Dans la troisième activité, malgré les fautes de construction des phrases (orthographe, mal-
dits, incorrections..), les élèves ont compris que pour énumérer des avantages, des inconvénients…Il
faut :
-mettre en ordre les arguments appuyés sur des exemples.
-indiquer cet ordre à l’aide d’articulateurs.
-respecter une progression.
92
CHAPITRE II Analyse et interprétation des données (II)
Objectif : montrer aux élèves que les signes de ponctuation peuvent marquer des relations
Logiques.
Durée : 1heure
Déroulement :
Les signes de ponctuation sont des connecteurs implicites qui peuvent marquer plusieurs
relations logiques entre les phrases. Ils sont interprétés selon le contexte. Odile dot déclare à cet effet
« une ponctuation bien maniée permet non seulement d’insuffler ce rythme indispensable à la lecture
aisée d’un texte, mais encore d’apporter ces nuances de style et, surtout,de pensée qui font que le
texte devient un tout,profondément signifiant. »9
On cite, à travers ces exemples, quelques unes de ses relations :
1-une explication : je suis contente :j’ai réussi mon examen..
2-une cause : cet accident s’est produit. L’automobiliste a brusquement changé de direction.
3-une opposition :il a très mal. Il sourit.
4-une conséquence :il fait sombre,allumons.
5-l’exemple :les 2 points ( :) annoncent un exemple ou une énumération qui sert d’exemple. Les
parenthèses délimitent et isolent parfois un exemple. Par une interrogation : l’exemple s’inscrit dans
une phrase respectant la tournure interrogative.
Commentaire :
Les élèves ont découvert ce qu’on appelle ״connecteurs implicites״.
En ponctuant correctement des phrases isolées puis un texte argumentatif, ils ont pu repérer et
identifier la valeur des connecteurs implicites et explicites employés dans ce dernier.
93
CHAPITRE II Analyse et interprétation des données (II)
Durée : 1heure
Déroulement :
Nous avons expliqué à nos élèves qu’un texte doit reprendre des éléments pour que soit
assurée sa continuité.
Nous leur avons montré qu’on peut reprendre l’information sans tomber dans la répétition des
mêmes mots en faisant recours aux substituts grammaticaux (pronoms personnels, démonstratifs,
relatifs, possessifs..) et lexicaux (synonymes, mots, expressions…)
L’exemple le plus courant est celui du pronom qui remplace un nom (un substitut grammatical).
1-Jean est mon ami. Il habite prés de chez moi.
Dans l’exemple 2, on parle de substitut lexical.
2-L’automobile a pris dans le monde du XX eme siècle une place privilégiée. Cependant, il faut
bien reconnaître que ce moyen de locomotion a de nombreux inconvénients.
*Pour bien assimiler ce cours, nous leur avons proposé une activité d’application.10 Nous avons
constaté que leurs résultats étaient très acceptables.
Il faut saisir l’emploi des reprises car ce sont les pronoms personnels ….,les expressions explicatives
qui aident à la reconstitution d’un texte.
Commentaire :
Les élèves se sont intéressés à ces notions qui vont leur servir certainement dans la
compréhension ou la production de textes écrits.
Certains ont inféré des combinaisons justes entre les phrases du texte de l’expérimentation en se
référant aux substituts.
94
CHAPITRE II Analyse et interprétation des données (II)
Durée : 1heure
Déroulement :
Nous avons précisé aux élèves qu’un texte peut avoir :
1-une structure chronologique :les articulateurs chronologiques,les indicateurs de temps,les dates.(le
texte narratif )
2-une structure logique :les articulateurs logiques,les articulateurs de classement…(texte
argumentatif)
3-une structure énumérative : présence des 2 points, les tirets énumératifs, les virgules
successives….(le texte expositif )
Nous avons ajouté qu’un seul texte peut avoir 2 à 3structures. Le repérage de ses éléments aident à la
compréhension globale d’un texte.
Quant à la compréhension de l’organisation logique d’un texte argumentatif,elle se fait à deux
niveaux :d’une part il s’agit de comprendre le fonctionnement de chaque argument,d’autre part la
clarté des relations logiques entre les différents arguments permet au lecteur de suivre le fil du texte
et d’adhérer à sa progression.
Pour clôturer les séances de renforcement, nous leur avons proposé pour dernière évaluation, une
activité de complétion.11
Commentaire :
La majorité des apprenants est motivée. Ces derniers ont conclu que la compréhension de l’activité
de traitement sémantique d’un texte argumentatif est liée aussi à une interprétation adéquate des
articulations (explicites et implicites) utilisées dans ce texte.
95
CHAPITRE II Analyse et interprétation des données (II)
Nombre
d’élèves Fréq. %
Commentaire :(tableau 1)
Les élèves ont progressé grâce à l’enrichissement de leurs connaissances sur :
- les articulateurs logiques (car, pourtant, de sorte que…)
- les articulateurs de classement (en premier lieu, en deuxième lieu…..)
- les introducteurs d’exemples (par exemple, comme, c’est le cas de..)
*Cela prouve que la séance n°5 était bénéfique pour eux.
96
CHAPITRE II Analyse et interprétation des données (II)
Nombre
Repérage et classement des articulateurs logiques d’élèves Fréq. %
Deuxième critère
Nombre
Repérage des articulateurs de classement d’élèves Fréq. %
97
CHAPITRE II Analyse et interprétation des données (II)
Troisième critère
Nombre
Repérage des introducteurs d’exemple d’élèves Fréq. %
Commentaire :(tableau 2)
16 apprenants ont réussi le repérage et le classement de toutes les articulations employées
dans ce texte.(articulateurs logiques, articulateurs de classement, introducteurs d’exemples.)
Ces articulations ont facilité l’enchaînement inter-phrastique.
98
CHAPITRE II Analyse et interprétation des données (II)
Nombre
Identification de la cause d’élèves Fréq. %
Deuxième critère
Nombre
Identification de la conséquence d’élèves Fréq. %
99
CHAPITRE II Analyse et interprétation des données (II)
Troisième critère
Nombre
Identification de l’opposition d’élèves Fréq. %
Quatrième critère :
Nombre
Identification de la condition d’élèves Fréq. %
Commentaire : (tableau 3)
Les élèves ont saisi clairement la distinction entre les rapports logiques employés dans ce
texte, pas de confusion entre : (la cause,la conséquence,l’opposition,la condition, le but….). La
séance n°2 était très bénéfique pour eux.
100
CHAPITRE II Analyse et interprétation des données (II)
Nombre
Thèse 1 d’élèves Fréq. %
2)
Nombre
Thèse 2 d’élèves Fréq. %
101
CHAPITRE II Analyse et interprétation des données (II)
Nombre
Les connecteurs de la thèse 1 d’élèves Fréq. %
2)
Nombre
Les connecteurs de la thèse 2 d’élèves Fréq. %
102
CHAPITRE II Analyse et interprétation des données (II)
Nombre
Les arguments de la thèse 1 d’élèves Fréq. %
2)
Nombre
Les arguments de la thèse 2 d’élèves Fréq. %
103
CHAPITRE II Analyse et interprétation des données (II)
2)
Nombre
Identification des exemples de la thèse 2 d’élèves Fréq. %
Commentaire (tableau 4)
Une fois les élèves sensibilisés à la structure du texte argumentatif (séance n° 1),au rôle des
substituts dans la reprise de l’information (séance n°9) et à son organisation logique (séance n° 10),
ils ont pu regrouper dans la même thèse les arguments constituant une unité thématique bien
structurée.
*En conclusion, il y’a une amélioration très remarquable. La majorité a compris ce texte
argumentatif
104
CHAPITRE II Analyse et interprétation des données (II)
Conclusion :
Cette modeste recherche nous a offert également plus de possibilité pour se rapprocher d’eux
et connaître leurs difficultés pendant la lecture d’un texte en FLE.
Dans le cas d’une phase de compréhension d’un texte argumentatif, nous avons insisté sur
l’enseignement des connecteurs pour montrer clairement leur rôle dans :
1- l’établissement des liens entre les énoncés.
2- L’articulation des parties du texte en indiquant les transitions, l’ordre et la progression des
arguments.
3- L’élaboration de la structure et l’organisation logique d’un texte argumentatif.
105
Conclusion générale
Enseigner à comprendre, c’est-à-dire s’ approprier les stratégies d’accès aux informations
contenues dans des textes oraux et écrits devrait être la première finalité pédagogique.
Dans beaucoup de situations d’apprentissage d’une langue étrangère et plus précisément dans
l’enseignement/apprentissage du FLE, on doit accorder une grande importance au texte support car il
est le noyau de chaque séquence d’un projet didactique.
En effet,la présente étude vise d’abord à faire le repérage des difficultés que rencontrent nos
élèves face à un texte en français langue étrangère. Ensuite de substituer à un comportement passif
une attitude active de découverte,grâce à la mobilisation de techniques appropriées auxquelles sera
formé l’apprenant et qu’il pourra appliquer ensuite à toute situation de compréhension. Enfin de
développer des compétences de lecture pour amener progressivement notre apprenant à cerner
globalement l’organisation textuelle parce que la prise en compte de la dimension thématique de
l’organisation textuelle aidera de façon significative les apprenants à mieux comprendre le sens d’un
écrit.
Nous affirmons que la compréhension du texte peut être facilitée par des éléments
extérieurs :
- références :nom et qualité de l’auteur ;date et lieu de publication.
- titre :quand il y en a un, il oriente la lecture en signalant le thème du passage à condition qu’il soit
bien choisi .
Mais c’est à l’intérieur du texte que se trouvent les indices qui guident la compréhension .On
en distingue la convergence de trois types qui éclairent l’appréhension du sens d’un texte.
- indices d’énonciation
- indices d’organisation
- indices lexicaux
Pour la compréhension d’un texte argumentatif (exprimer un désaccord, réfuter, donner des
raisons, exprimer une opinion, donner des causes, traiter un texte à problèmes/solutions, etc.), nous
avons remarqué que nos apprenants n’ont pas la capacité de manipuler les informations inter et
intra-phrastiques, en d’autres termes, ils ignorent les enchaînements phrastiques. Nous leur avons
précisé donc que l’organisation d’un texte argumentatif repose sur un maillon du raisonnement
logique qui met en relation une idée,un fait avec ses causes,ses conséquences,ses buts,ses conditions
106
et ses oppositions. Seul un bon choix d’indices d’organisation : de connecteurs explicites et
implicites peut souligner les articulations du raisonnement pour établir l’élaboration et la progression
de cette argumentation.
Ainsi, notre étude expérimentale nous a servi comme un moyen de mise en valeur du rôle des
connecteurs dans :
- l’établissement des liens entre les énoncés.
- l’apport sémantique constamment renouvelé.
- l’articulation des parties du texte en indiquant les transitions,l’ordre et la progression des
arguments.
- la construction de la cohérence de la signification.
-le repérage des enchaînements dans un écrit : causalité, conséquence, opposition, enchaînement
chronologique….
- la compréhension de l’organisation et de l’élaboration de l’argumentation.
- l’expression d’une pensée claire et logique.
- la structure d’un texte argumentatif :les connecteurs sont des particules pragmatiques dans une
stratégie argumentative..
Afin d’assurer un usage réfléchi des connecteurs qui sont de véritables articulateurs de
tissage d’un discours, nous suggérons ce qu’on appelle : « un enseignement des connecteurs ».
Ce dernier se réalisera,en introduisant nos apprenants répartis en groupes et sous groupes dans des
travaux d’ateliers. La création d’un environnement d’interaction,les rapproche de la
communication,de l’oralité et de l’écrit .
A cet égard, nous signalons que le rôle de l’enseignant est très important dans l’animation et
la bonne réalisation de ces activités pratiques en ateliers. Il doit être créatif lorsqu’il prépare ses
leçons,et n’hésite pas à varier la typologie des exercices proposés. On citera à titre d’exemple,
l’emploi des connecteurs dans des :
107
Le discours argumenté est divers dans ses réalisations imprévisibles,dans ses démarches et
ses agencements et donc plus difficile à lire. Son étude ne saurait être séparée de celle des moyens
linguistiques qui en permettent sa mise en œuvre. Ces moyens jouent un rôle essentiel dans la
cohérence et la dynamique du texte argumentatif.
Nous estimons finalement que cette modeste analyse permettra à nos élèves d'être les destinataires
״actifs ״de ce type de texte.
108
ANNEXES
Annexe n°1
Le texte ci-dessous est donné dans le désordre
Elever un fennec
1-Par ailleurs,le fennec n’est pas très propre. On peut lui donner des habitudes et lui apprendre à
satisfaire ses besoins dans un bac rempli de sciure, mais ce ne sera jamais parfait.
2-Pourtant,ce petit animal a tant de charmes qu’il fait vite oublier ces désagréments.
3- Enfin,si vous avez un jardin,sachez que le fennec risque d’y causer quelques dégâts :il y creuse
des trous ,des galeries,et particulièrement sous les clôtures.
4-Et d’abord,c’est un gai compagnon!par exemple,il joue avec les balles qu’on lui lance,avec un
chiffon qu’on agite,avec tout ce qui se présente même avec le chien et le chat.
5-Elever un fennec n’est pas toujours facile. Il faut savoir que cela ne va pas sans inconvénients.
6-.en outre,il est affectueux parce qu’il vous fera fête et vous témoignera son amitié d’un coup de
patte sur le nez.
7-Certes, elle s’atténue si l’on entretient bien l’animal, néanmoins elle ne disparaît jamais
totalement.
8-D’abord,le fennec dégage une odeur musquée qui n’est pas du goût de tout le monde.
9-Autre désagrément du petit animal : il glapit comme le renard,il pousse des cris aigus,et cela se
produit surtout la nuit.
10- Enfin,il ne vous posera guère de problème de nourriture car il est omnivore. Donc,il mangera à
peu prés tout ce que vous lui donnerez.
109
ANNEXES
Annexe n°2
Tableau n°1 :reconstituez le texte en vous aidant des articulateurs (Connecteurs)
Objectifs
a) reconnaître la structure d’un texte argumentatif.
b) Le rôle des connecteurs dans un texte argumentatif.
110
ANNEXES
Annexe n°3
Tableau n°2 : relevez les connecteurs du texte reconstitué et classez-
les dans ce tableau.
A B C
articulateurs logiques Articulateurs de classement Introducteurs d’exemples
Objectifs
Les connecteurs ont plusieurs valeurs et peuvent exprimer des rapports logiques
(cause, conséquence…..), organisationnels (classement : d’abord, en outre, enfin) ou
introducteurs d’exemple.
111
ANNEXES
Annexe n°4
Tableau n°3 : identifiez le rapport logique de chaque articulateur de la colonne A en
le classant dans ce tableau.
annoncent
articulateurs Une cause Une Une Une
conséquence opposition condition
Objectif
Le rôle logique de chaque phrase par rapport à celle qui la précède : justifier,
s’opposer, compléter par une explication….
112
ANNEXES
Annexe n°5
Tableau n°4: faites le plan du texte en vous aidant des connecteurs
Objectif
Un argument peut être introduit par un connecteur et appuyé par un exemple.
113
ANNEXES
Annexe n°6
Exercice n°1
Unissez les deux phrases de chacun des exemples suivants en ajoutant le connecteur qui
exprime clairement le lien sémantique demandé.
1-La qualité des eaux a diminué. Les baignades deviennent dangereuses.
2-Il emporte un grand parapluie. Le temps soit au beau fixe.
3-L’être humain est sensible au phénomène de la mode. Il a besoin de changement.
4-Son prix élevé. L’ordinateur est un outil de travail indispensable.
5-Vous terminez vos bagages. Nous partons.
6-La violence existe même dans les régions qui ne connaissent pas la télévision. Elle n’est pas la
cause unique de la violence.
7-Il a du travail. Il ne pourra pas venir.
114
ANNEXES
Annexe n°7
Exercice n°2
Texte Articulateurs
a- On accuse la télévision d’être responsable de la violence. 1. enfin
b- je ne suis pas d’accord pour plusieurs raisons. 2. par exemple
………….à toutes les époques,il y a eu des meurtres,des bourreaux 3. pourtant
et des victimes…........pendant la Révolution française,la vie était 4. ensuite
plus dure qu’aujourd’hui ! 5. alors
c- …………..,dans Les Trois Mousquetaires,les batailles et les tueries 6. comme
ne manquent pas………….on ne critique jamais la littérature pour sa 7. d’abord
violence.
d- ………dans les pays où il n’y a pas beaucoup de téléviseurs…….
L’inde,il y a aussi des guerres.
………….,on ne peut pas accuser la télévision d’être responsable de
Tout.
1 ״livre de Français 3 ème A S״.Alger, office national des publications scolaires.2003-2004.p 24.
115
ANNEXES
Annexe n°8
Exercice n°3
Exercice n°4
2 Ibid p25.
116
ANNEXES
Annexe n°9
Exercice n°5
En 1885,un petit berger de 9 ans,Joseph Meister,fut mordu par un chien enragé. L’enfant
portait de nombreuses blessures à main,aux jambes et aux cuisses. A cause de ces blessures,il était
exposé presque fatalement à contracter la rage. La victime mourrait dans d’atroces souffrances.
Louis Pasteur,qui avait expérimenté sur les chiens un sérum contre la rage hésitait à l’administrer à
un être humain. Enfin le chercheur se décida,non sans appréhension. Il inocula au petit Meister,le
jour même,du vaccin obtenu avec de la moelle de lapin. Quelques semaines plus tard,l’enfant avait
survécu. Le savant lui avait sauvé la vie.
Exercice n°6
Complétez le texte suivant avec les termes d’articulations qui conviennent.(faites attention à
l’organisation logique du texte.)
La voiture est……….assimilée à un animal docile……….elle nous sert,on lui parle,on l’entretient.
Elle apporte………..le confort,la liberté,le rêve…………elle a un pouvoir de destruction.
……………, elle a fait perdre à l’homme la notion des valeurs essentielles,la dignité,le respect
d’autrui…………il s’installe derrière le volant.
117
ANNEXES
Annexe n°10
Un échantillon de réponse:
Nous présentons dans cet échantillon, deux réponses de 2 élèves dans deux moments
différents
1- Après la première observation :
On a choisi :- la meilleure réponse qui présente un bon travail.
- une des mauvaises réponses qui présente un travail faible.
118
119
120
121
122
123
124
125
126
127
128
129
130
131
132
133
134
GLOSSAIRE :
*APPOSITION : mot ou groupe de mots qui,placé à côté d’un nom ou d’un pronom, lui sert
d’épithète en le précisant. (exemple : Paris,capitale de France.)
*AUTHENTIQUE :la caractérisation d’″authentique ″,en didactique des langues désigne tout ce qui
n’est pas conçu à l’origine pour la classe.
*CHAMP LEXICAL : un champ lexical se trouve à l’intérieur d’un énoncé. Il est constitué des
mots qui renvoient à un même thème.
*CHAMP SĒMANTIQUE : l’ensemble des sens que peut prendre un mot donné (polysémie du
mot). Se reporter au dictionnaire par entrée.
*INFĒRENCE : c’est le processus par lequel on arrive à une conclusion en partant de prémisses.
Elle joue son rôle par exemple dans les associations interphrastiques.
*JUXTAPOSITION : se dit des propositions ou des phrases qui ne sont liées par aucune
coordination ou subordination.
135
*PRĒSUPPOSITION : c’est un message suggéré uniquement au raisonnement du destinataire.
*PSYCHOLOGIE : une discipline qui vise la connaissance scientifique des activités mentales, des
phénomènes affectifs, des traits de personnalité et des comportements des individus dans leur
environnement.
*RHĒTORIQUE :c’est la discipline qui autrefois enseignait l’art oratoire et littéraire, ce sont les
moyens par lesquels on entend donner plus d’efficacité à un discours, oral ou écrit.
*SCOLASTIQUE : relatif aux écoles du moyen age. Enseignement philosophique propre au moyen
age.
*SOCIOLOGIE : c’est une discipline qui se donne pour objectif de mettre en évidence ce qui est
caché, censuré, refoulé, dans une société donnée.
*SOPHISTE : qui fait du sophisme :faux raisonnement,fait avec l’intention d’induire en erreur.
*SOUS-ENTENDU : c’est faire comprendre quelque chose de façon indirecte, en s’appuyant sur
des éléments qui restent non-dit mais compris.
*STRATĒGIE : cette notion s’est imposée graduellement dans la réflexion didactique au cours des
années 1970. Elle s’intéresse à l’analyse des styles d’apprentissage et de communication.
136
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :
1- LIVRES :
137
21. KATHLEEN, JULIE. Enseigner l’anglais. Paris,Hachette,1988.
22. MILLY, JEAN. Poétique des textes. Paris,Nathan,1992,p314. ISBN 2.09.190
050.8.
23. MOESCHLER, JACQUES. Argumentation et conversation. Hatier,Crédif.
Eléments pour une analyse pragmatique du discours.1985.
24.MOIRAND,SOPHIE. Une grammaire des textes et des dialogues. Paris. Hachette,
1990, p159.ISBN 2-01-016265-X.
25.OLERON, PIERRE. L’argumentation, presses universitaires de France. Paris,
1983.
26. PERELMAN, CH et OLBRECHTS-TYTECA, L. La nouvelle rhétorique. Traité
de l’argumentation. Paris,presses universitaires de France, 1958.
27.PERELMAN, C. L’empire rhétorique. Rhétorique et argumentation. Paris, vrein,
1977.
28. PORTINE, H. L’argumentation écrite. Ed Hachette/ larousse. Paris,1983..
29. SCHNEUWLY, BERNARD. le langage écrit chez l’enfant. Paris. Delachaux et
Niestlé, 1988,p184. ISBN 2-603-00669-X.
30.SIMARD,JEAN-PAUL,Guide du savoir écrire, les éditions de l’homme, Québec,
Canada, 1998.
31.VIGNER, G. Lire du texte au sens. Paris,CCL international,1979.p172. ISBN 2-
19-03325244.
2- THESES :
3- DICTIONNAIRES :
138
4- DIRECTIVES :
5- ARTICLES ELECTRONIQUES :
1. Encarta 2001
2.FRANCOLS, NATHALIE. L’enseignement de la lecture aux enfants nouveaux
arrivants.EduFLE.net.2003,http://www.edufle.net/L-enseignement-de-la-lecture-aux
(consulté le 10/10/2007).
3.VARGAS. M. Le texte. Article publié le 27/04/2005.
4.WIKIPEDIA.connecteurs logiques. http ;//fr.Wikipedia.org/wiki/connecteurs-
logiques (consulté le 01/11/2007).
6- SITES WEB :
1. http://ebooks.unibuc.ro/lls/Mariana tutescu-Argumentation/39.htm(consulté le
10/01/2008)
2. http://www.cce.umontreal.ca/auto/marqueurs.htm(consulté le 25/01/2008)
3. http : //www.lettres.net (consulté le 20/1/2008)
4. www.oasisfle.com (consulté le 10/01/2008 )
5. www.site-magister.com (consulté le 20/01/2008)
139