RDG1159
RDG1159
RDG1159
REGLEMENT DE DISCIPLINE
GENERALE DANS LES FORCES
ARMEES
DECEMBRE 1990
REPUBLIQUE DU SENEGAL
MINISTERE DES FORCES ARMEES
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
- Vu la Constitution, notamment en ses articles 37, 39 et 65,
- Vu le Code de Justice militaire,
- Vu le Code pénal,
- Vu le Code de procédure pénal,
- Vu la Loi n°62-37 du 18 mai 1962 fixant le statut général des officiers d’active des forces
armées, modifiée par la Loi n° 65-10 du 04 février 1965 ,
- Vu la Loi n° 62-38 du 18 mai 1962, fixant le statut général des sous-officiers de carrière,
modifiée par les Lois n° 65-09 du 04 février 1965 et n°66-24 du 1er février 1966,
- Vu la Loi n° 63-15 du 05 février 1963 fixant le statut des officiers de réserve modifiée,
- Vu la Loi n° 67-42 du 30 juin 1967 portant code des pensions militaires d’invalidité modifiée
par la Loi n° 72-45 du 12 juin 1972,
- Vu la Loi n° 69-69 du 30 octobre 1969, réprimant les infractions aux règles de recrutement de
l’Armée,
- Vu la Loi n° 70-83 du 06 juin 1970 portant organisation de la défense nationale, modifiée par
les Lois n° 72-92 du 29 novembre 1972 et n° 82-17 du 23 juillet 1982,
- Vu la Loi n° 71-24 du 06 mars 1971, relative à l’exercice des droits civiques et des libertés
publiques par les personnels militaires des forces armées, les assujettis au service de défense
et au service public.
- Vu la Loi n° 82-12 du 23 juillet 1982, soumettant au statut militaire les personnels du
groupement national des sapeurs – pompiers.
- Vu la Loi n° 84-62 du 16 août 1984, relative à l’organisation générale des forces armées,
complétée par la loi n°89-02 du 17 janvier 1989.
- Vu le décret du 1er avril 1933 portant règlement du service dans l’Armée - 1 ère partie de la
discipline générale
- Vu le décret n° 62-0433 du 24 octobre 1962, fixant le régime de notation des militaires des
forces armées.
- Vu le décret n° 63-832 du 18 décembre 1963, fixant le régime des sanctions disciplinaires
dans les forces armées, modifié par les décrets n°68-700 du 18 juin 1968, n°69-1199 du
05 novembre 1969 et n°73-481 du 21 mai 1973.
- Vu le décret n° 64-312 du 28 avril 1964, créant la médaille militaire, modifié par le décret
n°73-470 du 21 mai 1973.
- Vu le décret n° 64-326 du 02 mai 1964, déterminant le classement par armes et services des
personnels de l’armée nationale, modifié par le décret n°69-1178 du 27 octobre 1969.
- Vu le décret n° 68-109 du 1er février 1968, créant la Croix de la Valeur Militaire.
- Vu le décret n° 71-131 du 10 février 1971, fixant les règles relatives au recrutement de
l’armée.
- Vu le décret n° 71-1116 du 11 octobre 1971, fixant le régime des récompenses, des
permissions et des congés dans les forces armées, modifié par les décrets n°73-483 du 21 mai
1973 et n°75-712 du 28 juin 1975.
- Vu le décret n° 79-50 du 11 janvier 1979, fixant le statut particulier du personnel de la
gendarmerie nationale, modifié par les décrets n°83-1013 du 23 septembre 1983 et n° 89-1369
du 15 novembre 1989.
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- Vu le décret n° 88-990 du 19 juillet 1988, fixant la hiérarchie et les conditions d’avancement
des personnels militaires d’active des armées, de la gendarmerie et du groupement national
des sapeurs – pompiers, modifié par le décret n°89-692 du 15 juin 1989
La Cour suprême entendue en sa séance du
Sur le rapport du Ministre des Forces Armées,
DECRETE
TITRE PREMIER
HIERARCHIE ET COMMANDEMENT
Chapitre premier – Principes généraux
2°)- Tous les citoyens sénégalais recrutés conformément à la loi, participent à la défense
sous la forme, soit du service militaire destiné à répondre aux besoins des Armées, soit du
service de défense destiné à apporter son concours à la construction nationale, au maintien de
l’ordre public et à satisfaire les besoins de la défense en personnel non militaire.
3°)- L’Armée assure la défense par la force des armes. Le service des Armées,
l’entraînement au combat, les nécessites de la sécurité et de la disponibilité des forces exigent
le respect par les militaires d’un ensemble de règles particulières qui constituent la discipline
militaire.
4°)- La discipline militaire fait la force principale des Armées. Elle répond à la fois aux
exigences du combat et aux nécessités de la vie en communauté. Elle est fondée sur le
principe de la stricte obéissance aux ordres et du respect des lois et règlements. Elle s’applique
à tous sans distinction de rang et unit tous les membres des Forces Armées dans une action
solidaire au service du pays.
1°)- L’organisation des Forces armées est fondée sur la hiérarchie qui définit la place de
chacun et son niveau de responsabilité par l’ordre des grades et, dans chaque grade, par
l’ordre d’ancienneté. La hiérarchie des grades est définie par les statuts généraux et particuliers
qui régissent les personnels.
Les militaires appartiennent, d’après leur grade, à l’une des trois (03) catégories de
personnels :
- Officiers ;
- Sous – officiers ;
- Hommes de troupe.
Selon leur place respective dans l’ordre hiérarchique, les militaires ont, les uns par
rapport aux autres, la qualité de supérieur et de subalterne.
2°)- Le grade consacre l’aptitude à exercer des fonctions déterminées. Il confère une
appellation, des prérogatives et comporte des obligations.
L’ancienneté dans le grade est le temps passé en activité de service dans ce grade ;
En ce qui concerne les officiers généraux, le temps dans la 2 ème section n’est pas pris en
compte pour déterminer leur classement relatif.
4°)- Le titulaire d’un grade a le droit et le devoir de faire respecter les règles générales de
la discipline par tous les militaires qui sont placés après lui dans l’ordre hiérarchique.
1°)- La hiérarchie générale des officiers est rappelée dans le tableau ci – après :
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GENDARMERIE ARMEE DE TERRE ARMEE DE MER ARMEE DE L’AIR
OFFICIERS GENERAUX
Général de division (1) Général de division Vice – Amiral (1) Général de division
aérienne
Général de brigade Général de brigade Contre – Amiral Général de brigade
aérienne
OFFICIERS SUPERIEURS
Colonel Colonel Capitaine de vaisseau Colonel
Lieutenant – colonel Lieutenant – colonel Capitaine de frégate Lieutenant – colonel
Commandant Commandant Capitaine de corvette Commandant
OFFICIERS SUBALTERNES
Capitaine Capitaine Lieutenant de Capitaine
vaisseau
Lieutenant Lieutenant Enseigne de vaisseau Lieutenant
de 1ère classe
Sous – lieutenant Sous - lieutenant Enseigne de vaisseau Sous - lieutenant
de 2ème classe
(1) – Les généraux de division, les vice – amiraux peuvent se voir conférer respectivement les
rangs et appellations de Général de Corps d’Armée, Vice amiral d’escadre, Général de corps
aérien, Général d’Armée, Amiral, Général d-armée aérienne.
2°)- La hiérarchie particulière de chaque corps ainsi que, le cas échéant ses
correspondances avec la hiérarchie générale des grades sont définies par le statut particulier
de chaque corps ou cadre.
La hiérarchie générale des sous – officiers est rappelée dans le tableau suivant :
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(1) - Grade de transition réserve aux élèves de certaines écoles et aux candidats officiers de
(2) - Réserve.
(3) - Grade d’assimilation.
(4) - Grade sans équivalence dans l’armée.
(5) - Dans l’armée de mer, les sous – officiers sont appelés « officiers mariniers »
La hiérarchie générale des hommes de troupe est rappelée dans le tableau ci – après :
Les militaires élèves des écoles de formation portent, selon le cas, le titre d’élèves
officiers, élèves sous-officiers, élèves gendarmes. Ces appellations ne correspondent pas à des
grades.
Article 10 – Appellations :
« Mon » est l’abréviation de Monsieur le…… - Les officiers de marine et officiers mariniers
- Pour les officiers du corps de santé, les commandant une unité navale sont appelés
ingénieurs, les contrôleurs et les « commandant », quel que soit leur grade, par
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intendants militaires, l’énoncé du nom le personnel placé sous leur autorité.
est toujours précédé de celui de la
fonction et de « Monsieur » selon le
cas (Médecin général ou pharmacien,
dentiste, vétérinaire)
« Ingénieur général »
« Monsieur l’Intendant général » ou contrôleur.
- Le supérieur appelle le subalterne par son grade en ajoutant son Nom s’il le juge à
propos. Si le subalterne est isolé, le supérieur peut l’appeler par son nom ou par son
grade conformément aux appellations indiquées aux tableaux A°) et B°) ci – dessus.
- Suivant l’armée, l’arme, la subdivision d’arme ou le service, les hommes de troupe sont
appelés : soldat, sapeur ou matelot.
L’autorité est liée à la fonction. Elle impose à celui qui la détient d’assurer
personnellement la responsabilité des actes nécessaires à son exercice.
Elle respecte l’ordre hiérarchique sauf dans les cas particuliers visés à l’article 18.
Elle peut être entière ou limitée à un ou plusieurs domaines en fonction des nécessités
opérationnelles, techniques ou administratives.
Elle peut s’exercer de façon permanente ou occasionnelle.
Tout militaire qui exerce, même provisoirement une fonction est investi de l’autorité et de
la responsabilité afférentes à cette fonction dans les limites définies à l’article 17.
Les responsabilités liées à l’exercice de l’autorité sont définies au niveau de chaque
fonction.
La délégation de pouvoir dégage la responsabilité du délégant pour les actes pris en
vertu de cette délégation.
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Lorsque le titulaire d’une fonction autorise un subordonné à signer en ses lieu et place
les pièces du service courant ou de routine ou les documents d’application de ses ordres et
directives générales, sa responsabilité demeure entière.
La délégation de signature, de même que l’autorisation de signer « par ordre », doit
mentionner de façon précise le domaine d’application.
Article 12 – Le commandement :
- Le nouveau commandant est présenté par l’autorité supérieure au personnel qu’il est
appelé à commander en présence du drapeau, de l’étendard ou face au pavillon.
- Cette autorité ayant fait présenter les armes et ouvrir le ban ; prononce à haute voix la
formule d’investiture suivante :
(1) – Les appellations sont adaptées à la terminologie des armées ou des armes.
(2) – Dans la Marine le terme utilisé est « Commandant ».
REPUBLIQUE DU SENEGAL
ARMEE OU SERVICE REFERENCE :………………….
Le Président de la République
Désigne Monsieur le (grade)…………………….(prénoms, NOM)……………………………………
Pour commander le (indiquer l’unité)……………………………………………………………………
A compter du…………………………….et jusqu’à nouvel ordre, et ordonne à tous les personnels
ainsi placés sous ses ordres de lui obéir en tout ce qu’il leur commandera pour le bien du
service, l’observation des lois, l’exécution des règlements militaires et le succès des Armées du
Sénégal.
Dakar, le……………………………………
(Signature)
(Prénoms – NOM)
2°)- Le titulaire d’un commandement territorial peut avoir sous ses ordres, pour emploi,
des corps, des unités ou des fractions d’unités de différentes Armées, Armes ou Services.
Il confirme leurs missions aux unités. Si certains d’entre elles ne sont plus en mesure de
les exécuter, il leur fixe une nouvelle mission. Il en rend compte dès que possible.
L’expédition des affaires courantes est la fonction dévolue, pendant l’absence du titulaire,
à celui de ses subordonnés le plus ancien dans le grade le plus élevé, sauf dans le cas
particulier visé à l’article 16.
Elle intervient dans le cas d’une absence du titulaire pour une durée inférieure ou égale à
45 jours : notamment permission, congé, maladie.
L’officier chargé de l’expédition des affaires courantes est désigné par acte du
commandement. Il ne prend aucune décision remettant en cause l’organisation de l’unité ou de
la fonction dont il assure la continuité.
Le commandant par intérim est celui qui est assigné, par une désignation spéciale, à un
officier qui n’est pas investi à titre définitif.
Il intervient soit dans le cas de vacance de poste, soit pour absence du titulaire pour une
durée supérieure à 45 jours, notamment : permission, congé, maladie, stage, mutation.
Lorsque le titulaire d’un commandement est mis inopinément dans le cas de cesser de
l’exercer définitivement sans que son successeur ait été officiellement investi, il est remplacé
jusqu’au moment de cette investiture.
Dans le cas ou un ordre différent de dévolution n’a pas été établi et sauf le cas particulier
visé à l’article 16, le remplaçant est automatiquement le premier des subordonnés dans l’ordre
hiérarchique.
L’officier qui reçoit le commandement à titre provisoire assure la plénitude des pouvoirs
et le commandement effectif de la formation considérée. Il est responsable des actes pris à
cette occasion.
La signature, pour tout document, est toujours précédée par :
Le (grade – prénoms – NOM)
Commandant provisoirement (désignation de l’unité).
Les modalités de désignation des titulaires et des remplaçants visés aux paragraphes ci
– dessus sont indiquées dans le tableau ci – après :
2°)- Les commandants de bâtiments ou d’aéronefs ont autorité sur les personnels
présents à leur bord dans le cadre strict de l’exécution de la mission et de la sécurité.
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TITRE DEUX :
1°)- La hiérarchie impose des devoirs réciproques aux supérieurs et aux subalternes,
quelles que soient leurs armes d’appartenance et leur unité d’affectation.
2°)- Le supérieur doit être un exemple pour le subalterne ; celui-ci lui doit obéissance et
respect.
3°)- Tout supérieur a le droit et le devoir de donner des ordres à un subalterne même s’il
ne relève pas de son autorité, lorsqu’il s’agit de faire appliquer les règles de la discipline.
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4°)- Tout militaire doit se conformer aux instructions ou obtempérer aux injonctions d’un
militaire, même subalterne, si ce dernier est en service en vertu d’ordres ou de consignes qu’il
est chargé de faire appliquer.
1°)- L’autorité dont le chef est investi lui impose le devoir de prendre des décisions et de
les faire appliquer par ses subordonnés.
Le chef traduit ses décisions par des ordres précis à l’exécution desquels il veille.
2°)- Lorsqu ‘il charge un de ses subordonnés à agir en ses lieu et place, sa
responsabilité demeure entière et couvre les actes de ce subordonné accomplis régulièrement
dans le cadre de ses attributions.
4°)- Le chef transmet ses ordres par la voie hiérarchique. Si l’urgence, la nécessité ou
des directives particulières le conduisent à s’affranchir de cette voie, il informe le plus
rapidement possible tous les échelons intermédiaires concernés.
1°)- L’obéissance est le premier devoir du subordonné. Celui-ci exécute loyalement les
ordres qu’il reçoit. Il est responsable de leur exécution ou des conséquences de leur
inexécution.
1°)- La formation militaire est dispensée à l’occasion de toutes les activités individuelles
et collectives.
2°)- L’instruction, l’entraînement et les loisirs sont les principaux moyens d’assurer
efficacement cette formation. Les inspections et les notations permettent d’apprécier les
résultats obtenus.
1°)- L’instruction et l’entraînement rendent les hommes et les unités aptes à remplir leurs
fonctions et à exercer leur mission, quelles que soient les circonstances.
4°)- La préparation au combat, en simulant les conditions réelles, montre à chacun les
risques et les difficultés de la lutte et indique les moyens d’y faire face.
Les exercices et les manœuvres permettent de juger du degré de préparation des
hommes et des unités.
1°)- La détente est le complément indispensable du travail dont elle améliore la qualité et
le rendement. Elle assure le bon équilibre de l’individu et entretient la cohésion et le moral des
unités.
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2°)- Les activités de détente visent à donner à chacun, dans un climat de camaraderie, la
possibilité de satisfaire ses goûts et ses aspirations intellectuelles et spirituelles.
La pratique des sports individuels et collectifs complète l’entraînement et développe un esprit
de saine émulation à l’occasion des compétitions.
3°)- Ces activités peuvent s’exercer au sein de groupes animés par leurs membres sous
l’impulsion et le contrôle du commandement ; celui-ci leur apporte son soutien en leur procurant
les moyens nécessaires et en leur facilitant les contacts et les échanges avec l’extérieur.
Article 28 – Promotion sociale :
1°)- L’armée inculque aux citoyens servant sous les drapeaux le sentiment de leur
solidarité et des devoirs qu’entraîne leur appartenance à la communauté nationale.
2°)- Les actes importants de la vie militaire rappellent à chacun le devoir d’assurer la
défense de la Patrie. Ils doivent permettre aux citoyens de prendre conscience de leurs
obligations envers la nation et des sacrifices qui peuvent leur être demandés.
Article 30 – Généralités :
L’efficacité des unités au combat exige que chaque militaire participe à l’action contre
l’ennemi avec énergie et abnégation, y compris au péril de sa vie, jusqu’à l’accomplissement de
la mission reçue.
- met tout en œuvre pour atteindre l’objectif désigné ou tenir le poste qui lui est assigné,
- sert les armes ou le matériel dont il a la charge et assure au mieux le service des armes
ou des matériels collectifs dont le personnel a été mis hors combat,
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- éviter la capture et rejoint l’unité ou l’autorité la plus proche si, dans l’impossibilité de
remplir sur place sa mission, il ne peut plus recevoir d’ordres de ses chefs.
3°)- Quand tous ses chefs sont tombés, le combattant le plus apte prend le
commandement et poursuit le combat.
1°)- Si un combattant tombe aux mains de l’ennemi, son devoir est d’échapper à la
captivité en profitant de la confusion de la bataille et de toutes occasions favorables pour
rejoindre les forces amies.
S’il est gardé prisonnier, il a devoir de s’évader et d’aider ses compagnons à le faire.
2°)- Un prisonnier reste militaire. Il est donc, en particulier, soumis dans la vie en
commun aux règles de la hiérarchie et de subordination vis-à-vis de ses compagnons de
captivité.
4°)- Le militaire prisonnier ne donne à l’ennemi que ses prénoms, nom, grade, numéro
matricule et date de naissance. Il peut contribuer à fournir les mêmes renseignements pour des
camarades qui ne sont pas physiquement capables de les donner eux – mêmes.
Article 34 - Respect des règles du droit international applicable aux conflits armés :
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2°)- De plus, il leur est interdit :
- de prendre sous leur feu, de blesser ou de tuer un ennemi qui se rend ou qui est
capturé ou avec lequel une suspension d’armes a été conclue,
- de dépouiller les morts et les blessés,
- de refuser une reddition sans condition ou de déclarer qu’il ne sera pas fait de quartier,
- de se livrer à toute destruction inutile et à tout pillage,
- de condamner des individus sans jugement préalable rendu par un tribunal
régulièrement constitué et assorti des garanties judiciaires prévues par la loi,
- d’attaquer ou de retenir prisonnier un parlementaire arborant le drapeau blanc,
- d’utiliser tous les moyens qui occasionnent des souffrances et des dommages inutiles,
- d’utiliser indûment le pavillon parlementaire, le pavillon national de l’ennemi ainsi que
les insignes distinctifs prévus par les conventions internationales,
- de porter atteinte à la vie et à l’intégrité ou à la dignité de la personne des malades,
blessés, naufragés, à celle des prisonniers ainsi que des personnes civiles, notamment par le
meurtre, les mutilations, les traitements cruels, la torture sous toutes ses formes et les
supplices,
- de forcer les nationaux de la partie adverse à prendre part aux opérations de guerre
contre leur pays,
- de tirer sur l’équipage et les passagers d’avions civils ou militaires sautant en parachute
d’un aéronef en perdition, sauf lorsqu’ils participent à une opération aéroportée,
- de détruire et de saisir des navires ou des aéronefs neutres, sauf en cas de
contrebande, rupture de blocus, et autres actes contraires à leur neutralité.
Dès leur capture, les prisonniers doivent être traités avec humanité. Ils doivent être
protégés contre tout acte de violence, contre les insultes et la curiosité publique. Ils ont droit au
respect de leur personnalité et de leur honneur. Ils doivent rester en possession de leurs effets
et objets d’usage personnel, sauf les armes, équipement et documents militaires.
Les prisonniers doivent être évacués dans les plus brefs délais après leur capture vers
les points de rassemblements situés assez loin de la zone de combat. En attendant leur
évacuation, ils ne doivent pas être exposés inutilement au danger.
L’évacuation des prisonniers doit s’effectuer dans les mêmes conditions, notamment de
sécurité, que les déplacements des troupes amies.
La liste des personnels évacués doit être établie aussitôt que possible ; chaque
prisonnier n’est tenu de déclarer quand il est interrogé à ce sujet, que ses prénoms, nom,
grade, date de naissance, numéro de matricule, ou à défaut, une indication équivalente.
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TITRE TROIS
REGLES DE SERVICE
Chapitre premier – cérémonial militaire :
Il contribue à développer chez les supérieurs comme chez les subordonnés, en les
rapprochant dans des circonstances déterminées, la confiance réciproque qui constitue l’une
des forces morales de l’armée.
a°) - les prises d’armes comportent généralement une revue suivie d’un défilé.
Elles sont organisées pour :
- rendre les honneurs (notamment au drapeau, aux morts en service commandé, à une
haute personnalité),
- fêter un anniversaire ou rehausser l’éclat d’une manifestation,
- marquer une prise de commandement, une inspection ou une visite,
- remettre des décorations ou des insignes,
- présenter solennellement au drapeau les recrues dès qu’elles sont aptes à participer à
une prise d’armes.
b°)- les honneurs militaires sont des démonstrations extérieures par lesquelles l’Armée
présente, dans les conditions déterminées, un hommage spécial aux personnes et aux
symboles qui y ont droit.
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Ils sont rendus par les troupes, les équipages, les gardes, les factionnaires, les
sentinelles et les militaires isolés ainsi que les piquets d’honneurs et les détachements fournis
spécialement dans un but d’apparat.
c°)- les honneurs funèbres militaires sont des manifestations officielles par lesquelles les
Armées de Terre, de l’Air, de Mer et la Gendarmerie nationale expriment leurs sentiments de
respect à leurs membres, aux hautes personnalités de l’Etat et aux dignitaires de l’ordre
national décédés.
Article 38 – Règles générales du cérémonial militaire :
Les autorités civiles, les associations d’anciens combattants, les associations des
militaires de réserve et de préparation militaire peuvent être invitées à ces cérémonies.
Certaines de ces cérémonies peuvent se dérouler hors des enceintes militaires, afin d’y
associer plus largement les autorités civiles et la population. Quel que soit leur type, elles
exigent une précision et une rigueur exemplaire dans leur exécution.
Les règles du cérémonial militaire sont fixées par le règlement du service de garnison.
Article 39 – Généralités :
La stricte correction de la tenue militaire est exigée. Elle contribue au prestige de l’Armée
et de l’unité ; elle justifie la fierté et le respect que l’uniforme doit inspirer.
Au combat, le port de l’uniforme permet de se prévaloir des garanties prévues par les
conventions internationales sur les lois et coutumes de la guerre.
1°) - Tout militaire en service doit porter l’uniforme, sauf dérogations particulières.
Dans les Armées et dans la Gendarmerie, les textes réglementaires fixent les différentes
tenues d’uniforme et des instructions précisant les situations dans lesquelles elles sont portées.
2°) - L’uniforme ne doit comporter que des effets réglementaires. Les vêtements doivent
être boutonnés. Il est interdit de circuler sans coiffure à l’extérieur des bâtiments et de garder
les mains dans les poches.
La coupe de cheveux doit être nette et sans excentricité, les tempes et la nuque
dégagées. Le port de la moustache est autorisé sous réserve qu’elle couvre la lèvre supérieure,
celui de la barbe est soumis à autorisation.
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La surveillance de la tenue est une responsabilité permanente des chefs à tous les
échelons de la hiérarchie.
3°)- Les militaires de passage dans une garnison ne sont pas obligatoirement astreints à
porter la tenue fixée par le commandant d’armes, sous réserve que leur tenue soit
réglementaire.
4°)- En dehors du service, le port de la tenue militaire est interdit à ceux qui se livrent à
des travaux ou à des occupations incompatibles avec l’uniforme.
5°)- Dans les Etats étrangers, l’uniforme ne peut être portée que par les militaires :
- affectés à des Etats – majors, unités ou formations des Forces Armées sénégalaises
stationnées sur le territoire considéré,
- en poste auprès d’une mission diplomatique,
- membre d’une mission technique,
- en mission officielle,
- en transit ou en escale pour raisons de service.
Toutefois, les militaires qui assistent, à titre personnel, à une cérémonie officielle ou
privée peuvent également porter l’uniforme s’ils ont l’autorisation du Ministre et l’accord du
représentant diplomatique du Sénégal.
2°)- En dehors du service, la tenue civile peut être portée par les officiers et sous –
officiers et par les hommes de troupe servant au – delà de la durée légale.
Les hommes de troupe servant pendant la durée légale peuvent bénéficier de la même
autorisation lorsqu’ils sont titulaires d’une permission, qu’elle qu’en soit la durée. La mention en
est portée sur le titre de permission.
Des restrictions peuvent être apportées à ces règles lorsque les nécessités du service ou
des circonstances particulières l’exigent.
3°)- Le port de la tenue civile n’est pas autorisé pour rejoindre et quitter le lieu de service,
sauf dans les cas particuliers laissés à l’appréciation du commandement.
4°)- Les élèves des écoles militaires sont, en ce qui concerne le port de la tenue civile,
soumis au régime particulier de leur école.
2°)- L’uniforme peut être revêtu par les officiers et sous – officiers en retraite ou de
réserve à l’occasion des prises d’armes, réunions, fêtes et cérémonies officielles.
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3°)- Le port de l’uniforme est interdit :
- aux officiers et sous – officiers de carrière qui ont perdu leur état ou sont radiés des
cadres,
- aux personnels placés en non activité par mesure disciplinaire et aux personnels de
réserve mis en non disponibilité, sauf quand ils sont appelés à répondre à une convocation de
l’autorité militaire.
4°)- Le port de l’uniforme entraîne pour tous l’obligation de se conformer à toutes les
règles de la discipline militaire.
Article 43 – Port de décorations :
1°)- Les décorations sont portées sous forme d’insignes complets, d’insignes de format
réduit ou de barrettes selon la tenue et suivant les prescriptions en vigueur. A l’exception de
celles qui se portent en sautoir, elles sont fixées sur le côté gauche de la poitrine, dans l’ordre
suivant allant du milieu du corps vers l’extérieur ;
2°)- Le port des insignes, rubans ou rosettes des grades et dignités des Ordres
nationaux, de la Médaille militaire est interdit avant la réception de celui qui a été nommé,
promu ou élevé.
3°)- Les décorations ne sont portées sur le manteau ou la tenue de campagne que sur
ordre particulier.
5°)- La fourragère qui est un insigne, est portée en tenue de cérémonie, en tenue de
campagne pour les prises d’armes seulement et en tenue de sortie sur ordre particulier.
Article 44 – Généralités :
Article 45 – Le salut :
Il est dû au drapeau, à tout supérieur hiérarchique ainsi qu’aux autorités civiles dans les
conditions suivantes :
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- en dehors des cérémonies, au Président de la république, au Président de l’Assemblée
nationale, au Premier Président et au Procureur général auprès de la cour suprême,
- lors des cérémonies, aux autorités gouvernementales, parlementaires et judiciaires
selon les dispositions régissant les prises d’armes et cérémonies.
Le subordonné prévient le supérieur en saluant le premier ; le supérieur quel que soit son
grade, a pour devoir rigoureux de rendre le salut dans la forme réglementaire.
Lorsqu’un militaire est isolé, c’est à dire lorsqu’il ne fait pas partie d’une troupe
commandée et qu’il n’est pas sentinelle en faction, il se conforme, pour le salut, aux règles
indiquées dans les tableaux A et B ci – après :
- Prendre la position du
« garde à vous ».
- Porter d’un geste vif, la main
droite ouverte au côté droit de - Le bras gauche conserve son
Sans arme et avec coiffure la coiffure, la main dans le balancement normal.
prolongement de l’avant –
bras, la paume en avant, le
bras sensiblement horizontal
et dans l’alignement des
épaules.
- Ramener ensuite vivement le
bras le long du corps.
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Observations générales pour tous les cas
1°)- Le salut doit être exécuté de pied ferme ou en marche, d’un geste décidé, en
regardant bien la personne que l’on salue et en relevant légèrement la tête : lorsqu’il a terminé
son salut, le militaire reprend l’attitude normale.
2°)- Tout militaire arrêté ou en marche, croisé par un supérieur, le salue quand il est à six
pas et conserve l’attitude du salut jusqu’à ce qu’il ait ou qu’il ait été dépassé de deux pas ; s’il
marche dans le même sens que le supérieur, il le salue en arrivant à sa hauteur et conserve
l’attitude du salut jusqu’à ce qu’il l’ait dépassé de deux pas.
1°)- Il est à cheval - Il ralentit, s’il y a lieu, puis salue. S’il va dans le même
sens qu’un supérieur à cheval, il lui demande
l’autorisation de le dépasser.
2°)- Il est à bicyclette - Il ralentit l’allure puis salue.
3°)- Il est à motocyclette - Il tourne franchement la tête du côté du supérieur en la
redressant légèrement.
4°)- Il est conducteur d’un véhicule - Il reste à son poste et salue si le véhicule est à l’arrêt
hors circulation.
- Il est dispensé du salut si le véhicule est en marche.
5°)- Il est passager d’un véhicule - Il salue sans se lever.
6°)- Il fume, porte un pli ou paquet - Il salue de la main droite rendue libre en prenant dans
la main gauche la cigarette, pli ou paquet.
7°)- Il est dans un escalier - Il s’arrête et se range en cédant le côté de la rampe au
supérieur, puis salue.
8°)- Il est dans un établissement - En entrant avant de s’asseoir, il salue tout supérieur
public, véhicule de transport en qui se trouve présent : si un supérieur passe près de lui,
commun etc … il se lève et le salue mais sans renouveler la salue une
fois échangé.
9°)- Il rencontre une troupe - Il salue le commandant de la troupe. Si la troupe est
précédée d’un drapeau, il s’arrête et salue le drapeau
en lui faisant face.
10°)- Il monte à bord d’un navire de - Il salue le pavillon avant de franchir la coupée.
guerre.
11°)- Il assiste à une cérémonie au - Il salue pendant tout le temps que durent les honneurs
cours de laquelle les honneurs sont ou pendant toute la durée d’exécution de l’hymne
rendus au drapeau ou l’hymne national.
national est joué.
12°)- Il rencontre un cortège funèbre - Il s’arrête et salue la dépouille mortelle en lui faisant
face.
24
Un militaire qui se présente à un supérieur pour lui faire une communication verbale
prend la position du « garde à vous », salue, se présente et fait la communication dont il est
chargé.
S’il a un pli à remettre, il opère de même, remet le pli de la main gauche et attend les
ordres de son supérieur.
S’il est armé, il rend les honneurs dus à la personne à laquelle il s’adresse puis repose
l’arme.
Le porteur d’un pli ou d’une communication verbale répète toujours avant le départ, les
instructions ou ordres qui lui ont été donnés.
Un militaire interpellé par un supérieur se porte vivement à sa rencontre et se met à ses
ordres.
Un militaire qui se présente chez un supérieur salue puis se découvre. Dans un échange
de poignée de mains, l’initiative vient toujours du supérieur.
Quand un militaire s’adresse à un autre militaire d’un grade ou d’un rang différent du
sien, il utilise les appellations mentionnées au titre premier chapitre premier – article 10.
Lorsqu’il s’agit d’un autre officier, le commandement est « fixe » ; s’il s’agit d’un sous–
officier, le commandement est « garde à vous ».
Le chef de corps, lorsqu’il prend le commandement de son unité, reçoit la visite du corps
des officiers et du corps des sous – officiers de carrière.
Les officiers placés sous les ordres directs d’un officier qui arrive au corps, se présentent
à lui lorsqu’il vient au quartier pour la première fois.
Les officiers rentrant au corps après une absence de plus de huit jours, se présentent au
chef et à leurs chefs immédiats.
25
- Tout militaire croisant un supérieur à l’embrasure d’une porte, le laisse passer le
premier ; s’il le croise dans un escalier, il lui cède le côté de la rampe et se range pour le laisser
passer ; dans la rue, il lui cède le haut du trottoir.
- S’il fume, il prend sa cigarette, son cigare ou sa pipe de la main gauche quand il salue
ou s’adresse à une autre personne.
- Un militaire en uniforme salue un supérieur en tenue civile qu’il reconnaît. S’il est lui
même en civil, il salue le supérieur de la tête.
- Tout militaire en mission dans une unité doit se présenter au chef de corps ou à son
représentant.
Article 50 – Les permissions et congés qui peuvent être attribués aux militaires de toutes
catégories et de tous grades sont les suivants :
Des permissions de durée égale ou supérieure à 48 heures sont accordées aux militaires
de tous grades dans la limite des droits ci – après :
- militaires servant pendant la durée légale : vingt cinq (25) jours de permission par an.
Les premiers vingt cinq jours sont pris au cours des quinze (15) premiers mois de service, les
seconds sous forme de permission libérable vers la fin du service actif ; en outre, cinq (05) jours
supplémentaires peuvent éventuellement leur être accordés au cours de leur service actif si leur
manière de servir donne satisfaction : ces permissions ouvrent droit à la gratuité du transport,
- officiers, sous – officiers et militaires servant au delà de la durée légale : quarante cinq
(45) jours de permission par année sans que la durée de l’absence puisse être supérieure à
trente (30) jours en une seule fois, sauf dérogation prévue à l’article 54.
2°)- L’autorité qui accorde des permissions à toute liberté pour les échelonner au mieux
des intérêts du service.
3°)- Les droits à permission qui n’ont pas été utilisées dans l’année ne peuvent être
reportés sur l’année suivante, sauf si cette situation résulte de nécessité impérieuse de service.
Cette réduction n’est toutefois pas applicable lorsque la permission pour raison de santé
résulte des séquelles de blessures ou de maladie imputable au service.
(1) - Seuls les militaires PDL ont droit à la gratuité pour les deux voyages aller et retour dans
leurs foyers.
(2) - Cinq (05) jours supplémentaires éventuels pour reconnaître la bonne manière de servir.
(3) - Sauf réduction proportionnelle prévue à l’article 54.
(4) - Sauf dérogation accordée par le Ministre pour des cas exceptionnels.
(5) - Quatre (04) jours par mois et par fraction de mois.
(6) - Qui peuvent consentir des délégations aux autorités immédiatement subordonnées.
27
Article 54 – Permissions exceptionnelles :
Des permissions exceptionnelles d’une durée maximale de quatre (04) jours peuvent être
accordées à l’occasion d’événements familiaux, tels que le mariage d’un militaire, la naissance
de chacun de ses enfants, le décès d’un conjoint, celui du père, de la mère, d’un enfant, d’un
frère, d’une sœur ou d’un proche parent. Elles sont octroyées selon le grade et la situation du
bénéficiaire, par l’autorité désignée à la dernière colonne du tableau « I » de l’article 53.
Les permissions exceptionnelles sont déductibles des droits annuels pour les militaires
servant au delà de la durée légale (PDL).
Les dimanches et jours fériés, des permissions de vingt quatre (24) ou trente six (36)
heures peuvent être octroyées aux militaires, dans la limite maximale de vingt pour cent (20%)
de l’effectif, à l’intérieur de la garnison ou à destination des localités ne nécessitant pas un
déplacement d’une durée supérieure à dix (10) heures.
Ces permissions ne sont pas déductibles des droits réglementaires. Leur durée peut être
portée à quarante huit (48) heures lorsque deux jours fériés se suivent. Elles ne donnent droit ni
à la gratuité du transport, ni aux délais de route.
Les commandants de zone militaires peuvent à tout moment, pour des raisons de
discipline ou de sécurité, suspendre l’autorisation de rentrer après l’appel du soir.
Autorisation d’absence :
(1) - Les HDT décorés de la médaille militaire sont autorisés à rentrer à 01 heure du matin.
(2) - Autorisation permanente mais révocable en fonction des nécessités de service.
(3) - Ces permissions n’ouvrent droit ni aux délais de route, ni à la gratuité du transport.
(4) - Accordées dans la limite maximum de 20% de l’effectif.
(5) - Peuvent être portées à 48 heures lorsque deux jours fériés se suivent.
Les congés de longue durée pour maladie sont prévus et réglementés par les articles
119 et 132 du code des pensions militaires d’invalidité.
Les permissions pour raisons de santé sont accordées par les autorités et pour les
durées fixées au tableau « III » ci – après.
- à la décision du Ministre chargé des Forces Armées en ce qui concerne les officiers,
29
- à la décision du Chef d’Etat – major Général des Armées ou du Haut Commandant de
la Gendarmerie Nationale, s’il s’agit de militaires non officiers.
Les permissions pour faire usage des eaux thermales sont accordées pour la durée de la
cure et du voyage aller et retour, par le Ministre, sur le vu d’un certificat de visite ou de contre
visite mentionnant les propositions des médecins habilités. Elles sont déductibles des droits
réglementaires fixés par l’article 51.
Congés de longue durée Voir code des pensions Autorité ayant pouvoir
pour maladie ou congé de militaires d’invalidité. - de nomination.
réforme temporaire (01)
Permissions de
convalescence (02) L’autorité militaire
compétente sur
- tous militaires 90 jours par an prescription du
Néant médecin.
Prolongations éventuelles
M.F.A
-officiers CEMGA ou Haut
-sous-officiers de carrière COMGEN
-autres militaires
-officiers et sous-officiers de
carrière. Durée de la cure Voyage aller et M.F.A
retour
-militaires rengagés ou
commissionnés.
-militaires rengagés ou
commissionnés.
30
(1) - les congés de longue durée pour maladie et les congés de réforme temporaire sont régis
par les dispositions du code des pensions militaires d’invalidité (loi n°67-42 du 30 juin 1967
modifiée ).
(2) – par périodes successives
(3) – nécessitent toujours une absence à l’étranger.
(4)– la partie du congé excédant éventuellement les droits réglementaires est accordée
«sans solde »
Le temps passé dans ces diverses positions compte comme service effectif pour la
constitution des droits à pension de retraite, pour l’avancement et pour les décorations.
Des congés pour affaires personnelles peuvent être accordés par le Ministre chargé des
Forces Armées aux militaires de carrière, rengagés, engagés servant au delà de la durée légale
(ADL) ou commissionnés de la Gendarmerie.
Les conditions d’octroi sont fixées par instruction du Ministre chargé des Forces Armées.
1°)- Une Garnison est une aire géographique à l’intérieur de laquelle stationnent des
unités où sont implantés des établissements des Armées.
2°)- Sous réserve des exceptions édictées par le règlement sur le service de Garnison, le
Commandant d’Armes, officier le plus ancien dans le grade le plus élevé de la Garnison
appartenant aux Armées de Terre, de l’Air ou de Mer, est chargé de faire observer les règles de
discipline sur toute l’étendue de la Garnison, à l’extérieur des enceintes et établissements
militaires, ainsi que des bâtiments de l’Armée de Mer.
3°)- Dans une Garnison, les nécessités du service font que les militaires doivent loger
dans un périmètre défini. Dans le cas où le domaine militaire permet de satisfaire ces
conditions, les logements affectés à ce titre par le commandement doivent être impérativement
occupés par les bénéficiaires.
31
La mobilité est une des contraintes de la condition militaire. Elle est justifiée par le souci
de maintenir les effectifs des unités à leur meilleur niveau et par la nécessité de perfectionner
les personnels en leur permettant d’exercer des fonctions variées dans des unités ou
organismes de types différents implantés sur l’ensemble du territoire.
Les militaires de tous grades en activité de service ainsi que les assujettis au service de
défense et au service civique pendant la durée de leur service sont, conformément à la loi,
soumis en permanence aux règles ci-après :
4°)- Ils ne peuvent contracter mariage sans une autorisation hiérarchique qui leur est
accordée dans les conditions fixées par décret.
Tout militaire en activité de service doit être porteur d’une carte d’identité militaire (ou
d’une carte d’identité spéciale en tenant lieu).
Le port d’une plaque d’identité militaire est réglementé par instruction du Ministre des
Forces Armées.
1°)- Armes de dotation réglementaire : les armes ne sont portées qu’en tenue
militaire ; toutefois, elles peuvent l’être en tenue civile sur autorisation ou instruction spéciale du
commandement.
Les armes sont obligatoirement portées par les Officiers et Sous-Officiers lorsqu’ils
participent à l’encadrement de militaires en armes ou lorsqu’ils ont reçu l’ordre pour l’exécution
de missions particulières ;
2°)- Armes personnelles : les militaires d’active ou de réserve de tous grades sont
soumis, en matière d’acquisition, de détention et de port d’armes, aux dispositions législatives
et réglementaires ainsi qu’aux instructions en vigueur dans les Armées.
Les Officiers et Sous-officiers ne peuvent utiliser des armes personnelles dans le service,
les introduire dans un établissement militaire ou sur un bâtiment de la Marine que sur
autorisation du Chef de Corps ou du Commandant de bâtiment.
Il est interdit aux hommes de troupe de détenir dans un établissement militaire ou sur un
bâtiment de la Marine et, de manière générale, de porter même en uniforme, une arme
personnelle. Les armes irrégulièrement détenues ou portées sont retirées provisoirement pat
l’autorité militaire, indépendamment des sanctions disciplinaires ou pénales encourues par les
intéressés.
32
Article 64 – Police des enceintes militaires :
- d’organiser des manifestations sur des sujets politiques ou d’y prendre part, d’apposer
sans autorisation des affiches ou de distribuer des tracts,
- introduire sans autorisation ces stupéfiants, des toxiques, des spiritueux, des matières
inflammables ou explosives.
1°)- La correspondance militaire doit être concise, claire, précise et d’une présentation
soignée. Elle est rédigée dans une forme respectueuse de la part du subalterne. Elle n’est
précédée d’aucune appellation et ne comporte pas de forme de politesse.
Lorsque la correspondance est adressée à des autorités ou organismes civils, il y a lieu de se
conformer aux instructions particulières édictées en la matière.
Les documents et pièces utilisés dans la correspondance militaire sont établis dans les
formes prescrites par les instructions en vigueur. Le grade, le nom et la fonction du signataire
doivent y apparaître clairement.
33
3°)- Sauf prescription contraire du commandement, toute correspondance officielle est
acheminée par la voie hiérarchique aussi bien vers les autorités supérieures que vers les
autorités subordonnées.
TITRE QUATRE
RECOMPENSES ET PUNITIONS :
Article 67 – Principes
Elles doivent accordées avec mesure et sans retard pour garder toute leur valeur.
1°)- Les récompenses qui peuvent être attribuées aux militaires de tous grades sont :
Les militaires peuvent aussi, dans certains cas, recevoir des récompenses en nature ou
en espèces.
34
2°)- En outre, les militaires non officiers peuvent être récompensés par des permissions,
des promotions et des certificats de bonne conduite.
Les félicitations verbales sont exprimées aux militaires de tous grades par le chef
hiérarchique qui les décerne, soit en particulier, soit devant la troupe. Elles ne sont pas
mentionnées au dossier de l’intéressé.
Les félicitations écrites sont exprimées aux militaires de tous grades par le chef
hiérarchique qui les décerne sous la forme d’une lettre dont une ampliation est classée dans le
dossier de l’intéressé et dont le texte est rendu public à l’échelon considéré.
Article 71 – Témoignages de satisfaction :
- le Chef de Corps,
- le Commandant de la zone militaire ou le Commandant de légion,
- les Chefs d’Etat-major d’Armée, les Directeurs de Services,
- les Commandants de la gendarmerie mobile ou territoriale,
- le Chef d’Etat-major Général des Armées, le Haut-commandant de la Gendarmerie
Nationale ou le Commandant du Groupement National des Sapeurs pompiers,
- le Ministre.
Des témoignages de satisfaction collectifs peuvent être décernés à des unités. Mention
en est faite dans les dossiers des militaires appartenant à ces unités.
Le texte des témoignages de satisfaction est rendu public à l’échelon considéré. Les
témoignages de satisfaction du Ministre font l’objet d’une publication au journal officiel.
Les citations à l’ordre sont décernées pour des actes exceptionnels de bravoure dans
l’accomplissement du devoir militaire, mais en aucun cas pour des travaux intellectuels ou des
actes de probité.
- à l’ordre du Corps, par les Chefs d’Etat-Major d’Armée, les Directeurs de Services, les
Commandants de la gendarmerie territoriale et de la gendarmerie Mobile,
- à l’ordre des Armées ou de la Gendarmerie par le Chef d’Etat-major Général des Armées
ou le Haut-Commandant de la Gendarmerie Nationale,
- à l’ordre des Forces Armées par le Ministre.
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Des citations collectives peuvent être décernées à des unités.
Le texte des citations est porté à la connaissance des militaires à l’ordre duquel elles
sont attribuées et une ampliation est classée au dossier des intéressés. Les citations à l’ordre
des Forces Armées font l’objet d’une publication au journal officiel.
Les citations à l’ordre donnent droit au port de la Croix de la Valeur Militaire dans les
conditions fixées par le décret n° 68 – 109 du 1er février 1968.
Elles donnent en outre vocation préférentielle selon le rang et le grade des militaires
cités, soit à la concession de la médaille militaire, soit à la nomination ou à la promotion dans
l’Ordre Nationale, dans les conditions prévues par les lois et règlements en vigueur.
Les récompenses visées aux articles 71 et 72 ne sont attribuées qu’à un seul rang ou
ordre pour le même motif ; en cas d’attributions simultanées, celle du rang ou de l’ordre le plus
élevé annule les autres.
Article 74 – Fourragères :
1°)- Les fourragères sont des insignes destinés à rappeler d’une façon apparente et
permanente les actions d’éclat des unités citées plusieurs fois à l’ordre des Forces Armées.
Elles sont tressées selon le cas, aux couleurs du ruban de la Valeur Militaire, de la
Médaille Militaire ou des Ordres nationaux du Lion et du Mérite.
2°)- A titre collectif, le droit au port de ces insignes est reconnu aux seuls militaires
appartenant à l’unité à laquelle ils ont été attribués.
A titre individuel, ce droit est reconnu aux personnels ayant effectivement pris part à tous
les faits de guerre qui ont valu à l’unité l’attribution de ces insignes.
Des récompenses en nature ou en espèces peuvent être accordées par les échelons de
commandement pour sanctionner les résultats obtenus à l’occasion de compétitions ou
d’examens divers.
De semblables récompenses peuvent être allouées pour reconnaître les actes méritoires
ou encourager des travaux ou recherches personnels contribuant soit à l’efficacité ou à
l’amélioration du service, soit au perfectionnement du matériel des armées.
Les soldats de 2ème classe ayant au moins quatre (04) mois de service et qui se
signalent par leur bonne conduite et le niveau de leur instruction militaire, peuvent être, sur
proposition de leur commandant d’unité, nommés à l’emploi de 1ère classe par le chef de corps.
36
Toutefois, les nominations à l’emploi de 1ère classe peuvent intervenir, à titre
exceptionnel, avant quatre (04) mois de service pour récompenser un acte de courage et de
dévouement.
Un certificat de bonne conduite est délivré par le chef de corps à tout militaire non officier
qui en est jugé digne au moment de sa libération. Les sous – officiers de carrière peuvent, en
quittant le service et sur leur demande, recevoir le certificat de bonne conduite.
Si, pendant son service actif, un militaire a fait l’objet d’une condamnation devenue
irrévocable ou s’il a fait l’objet de punitions graves et répétées, le chef de corps, après avis
conforme du conseil de discipline, peut proposer le refus du certificat de bonne conduite.
Le dossier de l’intéressé est alors transmis pour décision à l’échelon de commandement
immédiatement supérieur.
Une instruction définira les modalités pratiques de l’octroi ou du refus du certificat de
bonne conduite.
Article 79 – Principes :
2°)- Les militaires sont justiciables des juridictions spéciales pour des infractions d’ordre
militaire. Ils répondent des autres infractions devant ces mêmes juridictions ou devant les
tribunaux de droit commun, selon les règles de compétences prévues par le code de justice
militaire.
Une même faute peut être l’objet d’une condamnation pénale et d’une sanction
disciplinaire.
Le refus d’ordre de poursuite, le non lieu ou l’acquittement ne font pas l’obstacle à
l’exercice du pouvoir disciplinaire, pourvu que les faits répréhensibles soient établis et qu’ils
n’apparaissent pas sous une qualification pénale dans le motif de la punition.
3°)- En aucun cas, les fautes individuelles ne peuvent entraîner une répression
collective.
Les actes entrant dans les catégories ci – après sont réputés fautes et sont punis suivant
leur gravité :
- actes auto-agressifs,
37
- absences.
1°)- Tout supérieur, quel que soit son grade et son rang et à quelque corps ou service qu’
il appartienne, a le droit strict de contribuer au maintien de la discipline générale, en relevant
toute faute de ses subordonnés et en s’efforçant d’y mettre fin.
2°)- Tout officier, sous – officier, caporal – chef, caporal ou gradé de rang équivalent peut
infliger directement les punitions prévues au présent règlement si le militaire fautif est du même
corps ou service que lui ; il demande une sanction si ce militaire appartient à un autre corps ou
service.
- Dès q’une punition est prononcée, le chef qui l’a infligée en notifie la nature sans retard
à l’intéressé. Le taux final de la punition est indiquée ultérieurement.
4°)- Les commandants d’une formation de transit, les commandants d’école, de centre
d’instruction et, plus généralement, de formations chargées par l’administration centrale
d’organiser des stages, exercent, à l’égard des personnels stagiaires quels que soient leurs
grades, les devoirs de Chefs de Corps en matière disciplinaire.
Il en est de même pour un Chef de Corps à l’égard des militaires détachés pour plus d’un
mois isolément ou en formation constituée, pour effectuer un travail dans ce corps ; sauf
toutefois pour les fautes d’ordre professionnel dans la mesure où le Chef de Corps n’est pas
responsable de la mission confiée à ces militaires.
5°)- Tout militaire qui remplit momentanément une fonction, possède en matière de
punition, quel que soit son grade, les mêmes droits que le titulaire de cette fonction.
39
Le chef de cabinet du Chef d’Etat – major Général des Armées ainsi que les chefs de
division ont les mêmes droits que les Chefs de Corps en matière de punition.
A l’intérieur des services, les officiers qui en font partie ont, en matière de punition, les
des officiers dont ils ont la correspondance de grade.
6°)- Lorsqu’un chef estime que ses droits en matière de punition ne lui permettent pas
d’infliger une sanction suffisante, il prend les mesures nécessitées par l’intérêt de la discipline et
du bon ordre et en dresse aussitôt le compte rendu à l’autorité dont il relève.
1°)- Les punitions pouvant être infligées aux militaires, sont d’ordre disciplinaire ou
d’ordre statutaire et sont rappelées au tableau ci – après :
40
(1)- Décision du chef de corps
(2)- Décision du chef d’Etat – major Général des Armées
(3)- Comme en (2), après avis d’un conseil de discipline (appelés, engagés) ou d’un conseil
d’enquête (rengagés)
(4)- Comme en (2), après avis d’un conseil de discipline (appelés, engagés) ou d’un conseil
d’enquête (rengagés)
(5)- Décision du Ministre chargé des Forces Armées
(6)- Décision du Ministre chargé des Forces Armées après avis d’un conseil d’enquête
(7)- Décision du Ministre chargé des Forces Armées, pour les P.D.L ; décision du Ministre
chargé des Forces Armées après avis d’un conseil d’enquête pour les autres sous-officiers
(8)- Décision du Ministre chargé des Forces Armées, pour les P.D.L ; décision du Ministre
chargé des Forces Armées après avis d’un conseil d’enquête pour les autres sous-officiers
(9)- Décision du Chef d’Etat – major de l’Armée de l’Air, après avis d’une commission spéciale
(10)- Décision du Ministre chargé des Forces Armées, après avis d’une commission spéciale
(11)- Décision du Président de la République
(12)- Décision du Président de la République, après avis d’un conseil d’enquête
2°)- Les élèves des écoles militaires ou des centres d’instruction sont soumis à un
régime particulier de punitions fixés par le règlement intérieur de ces établissements. Aucune
trace des punitions subies à ce titre ne doit figurer dans le dossier des élèves à leur sortie.
3°)- Les personnels de la réserve présents sous les drapeaux sont passibles des
punitions disciplinaires dans les mêmes conditions que les cadres d’active et des sanctions
statuaires qui leur sont propres.
Pour les sanctions statuaires applicables aux militaires, la composition, les attributions et
le fonctionnement des conseils de discipline, des conseils d’enquête et des commissions
spéciales sont déterminés par décret.
Le supérieur s’attache à prévenir les fautes et, à cette fin, fait des observations et en
dernier lieu, inflige un avertissement. Lorsqu’il est dans l’obligation de punir, il s’inspire des
considérations suivantes définies à travers les alinéas ci – dessus.
1°)- Les punitions sont infligées avec justice et impartialité. Elles ne sont jamais des
actes d’autorité personnelle du supérieur vis – à – vis de son subordonné. Le supérieur est
l’agent d’exécution des règlements militaires, il constate et fait constater à son subordonné
coupable la faute commise au regard desdits règlements et prononce la sanction consécutive
avec l’impartialité du juge qui applique la loi.
3°)- Un supérieur qui a infligé une punition à un militaire n’appartenant pas à son unité,
corps ou service, doit se renseigner, toutes les fois qu’il est possible, auprès des chefs directs
de l’intéressé avant de prononcer la punition définitivement.
41
4°)- Certaines circonstances sont de nature à aggraver la faute, par exemple si elle est
réitérée, collective, commise dans le service ou en présence de subordonnés.
5°)- Les officiers ont le devoir de s’assurer que les punitions infligées par leurs
subordonnés sont proportionnées aux fautes commises ; à cet égard, les commandants d’unité
élémentaire, les chefs de corps, les commandants de zone et les échelons hiérarchiques
supérieurs peuvent diminuer ou annuler les punitions qui leur apparaissent excessives ou
injustifiées sous réserve d’en rendre compte.
6°)- Le chef de corps ou de service, ou tout chef hiérarchique supérieur, peut accorder le
bénéfice du sursis pour toute punition prononcée par lui – même ou par ses subordonnés,
lorsque la faute est commise par négligence légère, inconscience ou défaut d’instruction et que
le militaire se recommande par sa bonne conduite habituelle ou s’il n’a jamais été puni ; il
détermine alors le délai pendant lequel la punition est suspendue ; si pendant ce délai le
militaire qui a bénéficié du sursis n’encourt aucune autre punition, la punition initiale est
annulée ; dans le cas contraire, elle devient définitive et s’ajoute à la nouvelle punition ; toutes
les deux sont alors subies effectivement.
7°)- Le bénéfice du sursis ne peut être accordé qu’une seule fois ; les comptes rendus ou
rapports traitant de la manière de servir des intéressés et transmis au commandement, ne
doivent en aucun cas faire allusion aux punitions pour lesquelles le sursis est devenu définitif.
Article 85 – Garanties :
1°)- Le droit de réclamation est admis pour permettre aux militaires d’exercer, le cas
échéant, un recours contre les mesures ou punitions jugées imméritées ou irrégulières.
Les réclamations individuelles sont seules admises. Le militaire qui veut réclamer, ne
peut le faire que si l’exécution de la punition est commencée. Il doit demander à être entendu
par le supérieur qui a prononcé la punition contre laquelle il veut réclamer.
Ce dernier doit écouter la réclamation avec calme et bienveillance, y faire droit si elle est
fondée ; dans le cas contraire, il fait comprendre au militaire en cause la nécessité de la mesure
prise contre lui.
Si le subordonné croit devoir persister, il peut en référer par la voie hiérarchique à l’une
quelconque des autorités supérieures à celles qui ont déjà examiné sa réclamation. Toutefois, il
doit être prévenu que, si celle – ci est encore rejetée, il s’expose à une sanction prononcée par
la nouvelle autorité à laquelle il s’est adressé.
Les réclamations sont toujours transmises par la voie hiérarchique, jusqu’au chef de
corps et, après une demande d’audience motivée, elles peuvent être présentées verbalement.
Si la réclamation vise une mesure prise par un subordonné du chef de corps, le réclamant doit
indiquer qu’il a, au préalable, été entendu par ce subordonné. Aux échelons supérieurs, les
réclamations sont adressées par écrit.
Aucune réclamation ne peut être arrêtée par les autorités intermédiaires, si elles n’y
donnent pas satisfaction, elles les transmettent à l’échelon supérieur avec avis motivé.
2°)- Pour les sanctions statuaires, des garanties particulières sont constituées par la
communication préalable du dossier à l’intéressé et le cas échéant, l’avis d’un conseil de
discipline, d’un conseil d’enquête ou d’une commission spéciale.
42
Article 86 – Levée des punitions :
Dans certaines circonstances, notamment à l’occasion des fêtes nationales, les punitions
peuvent être levées sur ordre du Ministre, du Chef d’Etat – major Général des Armées ou du
Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale.
Cette mesure n’efface pas les punitions, mais dispense seulement de l’accomplissement
de la fraction de punition qui n’a pas encore été effectuée.
Tout militaire qui, à la date prévue pour son retour à la vie civile, doit subir ou n’a pas
achevé une punition de prison ou d’arrêts, est maintenu en service jusqu’à ce que cette punition
soit terminée. Cette mesure n’est pas applicable aux militaires qui ont atteint la limite d’âge de
leur grade.
Avant d’infliger une punition qui, en vertu de l’alinéa précédent, entraînerait le maintien
au service, il doit être tenu compte de l’aggravation de sanction que comporte cette mesure.
Lorsqu’une absence irrégulière a donné lieu à une sanction, la durée des permissions qui
peuvent être accordées dans les limites fixées aux articles 51 à 53 est diminuée d’un nombre
de jour légal à la durée de cette absence.
1°)- Consigne :
La consigne sanctionne une faute peu grave ou des fautes légères répétées. Elle prive
l’homme de troupe, pendant sa durée, des sorties et autorisations d’absence auxquelles il
pouvait prétendre.
Les punis de consigne continuent à assurer leur service. Ils participent en outre aux
travaux d’intérêt général pendant les heures de loisirs ou de repos ; ils peuvent circuler
librement dans le cantonnement de leur unité et ont accès aux foyers, mais doivent répondre à
des appels particuliers.
Les hommes de troupe punis de salle de police sont soumis au régime des consignes. Ils
sont enfermés dans les locaux disciplinaires en dehors des heures de travail et du temps
consacré aux repas.
Les jours de repos, ils sont enfermés dans les locaux disciplinaires en dehors de heures
de repos et de travaux d’intérêt général.
Des locaux spéciaux sont affectés aux gradés punis de salle de police chaque fois que la
disposition des lieux le permet.
En dehors de ces heures d’activité, ils restent enfermés, autant que possible isolément.
Les gradés doivent toujours subir leur punition de prison dans des locaux distincts de
ceux des soldats ou matelots.
Lorsqu’un homme de troupe encourt deux punitions de prison dont le total dépasse
soixante (60) jours, la seconde punition n’est subie que huit (08) jours après l’expiration de la
première. Pendant cette interruption, le militaire puni est consigné. Cette période est comprise
dans le décompte de la punition.
Sur décision du chef de corps, le prêt des hommes de troupes célibataires punis de plus
de huit (08) jours de prison de corps de troupe, peut être retenu par l’unité et versé au fonds
des punis de prison.
4°)- Cellule :
La punition de cellule aggrave celle de prison. Elle est prononcée pour un nombre de jour
déterminé en remplacement d’un même nombre de jours de prison. Elle est subie par période
de quatre (04) jours séparés par deux (02) jours de prison.
Les militaires punis de cellule sont toujours isolés et restent toujours enfermés.
Le retrait du galon de première classe a une incidence sur le solde. L’intéressé ne peut
être remis à la première classe qu’après un délai de six mois, comptant du jour où la décision
lui a été notifiée.
Elle est prononcée pour une durée de trois à six mois selon la gravité de la faute.
Pendant la durée de la punition, le militaire porte les galons du grade immédiatement inférieur à
celui qu’il détenait.
3°)- Rétrogradation :
Les caporaux – chefs et quartiers – maîtres de première classe peuvent être rétrogradés
au grade de caporaux et quartiers – maîtres de deuxième classe.
Ils ne peuvent alors concourir à nouveau pour l’avancement au grade supérieur qu’après
un délai minimum d’un an du jour où la punition leur a été notifiée.
4°)- Cassation :
Les caporaux – chefs, caporaux et quartiers – maîtres peuvent être remis soldats ou
matelots de deuxième classe à titre définitif.
Les personnels de la disponibilité et des réserves qui ont fait l’objet d’une condamnation
définitive à trois mois de prison au moins avec ou sans sursis peuvent être cassés du grade
qu’ils détenaient. Ils sont classés comme soldat de deuxième classe et suivent le sort de leur
classe d’âge.
Les hommes de troupe rengagés et les engagés peuvent être renvoyés dans leurs
foyers pour raisons disciplinaires dans les conditions prévues par la réglementation sur le
recrutement de l’armée.
Les hommes de troupe, quelle que soit la nature de leur lieu au service peuvent être mis
a la retraite proportionnelle d’office pour raison disciplinaires, des qu’ils ont atteint quinze ans
de services .
Article 91 – Décompte des punitions pouvant être infligées aux hommes de troupe :
Le tableau ci-après fixe le décompte des punitions, selon les autorités habilités à
les infliger.
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Autorités pouvant infliger les
punitions(1) Tours de consigne Salle de police Prison C.T Cellule
- Caporal et Caporal-chef 2 - - -
- Sergent et Sergent-chef 4 - - -
- Adjudant et Adjudant-chef
- Adjudant-Major et Aspirant 6 2 - -
-Officier ou sous-officier chef de
section (2)ou chef de 10 8 - -
détachement
- Capitaine 10 8 4 -
Commandant de compagnie (2) - - - -
Officier Supérieur 15 15 08 -
-Officier Supérieur chef de corps
Ou commandant d’arme ou le 30 30 20 8
Chef de Cabinet du CEMGA ou -
les chefs de division
-Commandant de zone,
commandant de groupement
opérationnel, directeur de 30 10 (3)
service, généraux en dehors du
commandement
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(1)– Pour alléger le texte, les grades correspondant à ceux indiqués n’ont pas été portés
dans le tableau.
(2)– Ou formation équivalente.
(3)– Soldats et matelots seulement.
(4)– Punition éventuellement accompagnée d’un avertissement du chef de corps.
(5)– Quel que soit son grade.
Les sous – officiers punis d’arrêts simples font leur service et prennent leurs repas dans
les conditions habituelles ; en dehors du service, ils sont tenus de rester dans leur chambre s’ils
sont logés à la caserne, à leur domicile s’ils logent en ville. A la chambre, ils ne peuvent
recevoir d’autres visites que celles rendues indispensables par le service.
3°)- Arrêts de rigueur :
Les sous – officiers punis d’arrêts de rigueur cessent le service et sont enfermés dans un
local spécial du corps, de la garnison ou du navire dit « chambre d’arrêt ». Ils ne peuvent sortir
qu’une heure par jour pour prendre l’air à l’intérieur du cantonnement ou sur le pont du navire et
à aucun moment ne doivent être laissés sans surveillance. Ils ne peuvent recevoir aucune
visite.
Lorsqu’un sous – officier encourt deux punitions d’arrêts de rigueur dont le total dépasse
soixante (60) jours, la seconde punition n’est subie que huit (08) jours après l’expiration de la
première. Cette interruption est subie sous le régime des arrêts simples et entre dans le
décompte des arrêts de rigueur.
Les sous – officiers en instance de traduction devant une juridiction pénale sont, suivant
la décision du Chef d’Etat – major Général des Armées ou du Haut Commandant de la
Gendarmerie Nationale, laissés libres ou mis au régime des arrêts simples ou de rigueur. Si
l’internement sous le régime des arrêts de rigueur proprement dits qui en résulte doit être de
longue durée, il est subi par périodes de soixante (60) jours, séparées par des interruptions de
huit (08) jours sous le régime des arrêts simples qui entrent dans le décompte des arrêts de
rigueur.
4°)- Avertissement :
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Article 93 – Mode d’exécution des sanctions particulières des sous – officiers :
Le militaire puni s’il n’a pas été rayé des contrôles de l’Armée active, ne peut faire l’objet
d’une nouvelle proposition pour l’avancement à titre normal ou a titre exceptionnel avant un
délai d’un an courant du jour où la décision lui a été notifiée.
Elle est prononcée pour une durée de six mois au plus. Pendant la durée de la punition,
le sous – officier porte les galons du grade immédiatement inférieur à celui qu’il détenait. Il
prend son ancien grade automatiquement à l’expiration de la punition. Il ne peut être l’objet
d’aucune proposition pour l’avancement avant un délai de six mois courant du jour où la
punition est expirée.
3°)- Rétrogradation :
Le militaire rétrogradé ne peut faire l’objet d’une proposition pour l’avancement pendant
un délai d’un an courant du jour où la décision lui a été notifiée.
4°)- Cassation :
Elle remet le sous – officier soldat ou matelot de 2 ème classe. L’intéressé ne peut faire
l’objet d’une proposition pour l’avancement pendant un délai de deux (02) ans courant du jour
où la décision lui a été notifiée.
Le lien au service des sous – officiers peut être résilié pour raisons disciplinaires dans les
conditions prévues par la réglementation sur le recrutement de l’Armée.
Elle s’applique au personnel navigant ayant commis une infraction à la discipline de vol ;
elle peut entraîner la suspension de l’indemnité des services aériens pendant la durée de la
sanction qui ne peut être supérieur à quinze (15) jours.
Article 94 – Décompte des punitions pouvant être infligées aux sous – officiers :
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Le tableau ci – dessous donne le décompte des punitions, selon les autorités habilitées à
les infliger.
Autorités pouvant infliger les punitions (1) Maximum pouvant être infligé
(1) – Pour alléger le texte, les grades correspondants à ceux indiqués n’ont pas été
mentionnés dans le tableau.
(2) – Ou formation équivalente.
(3) – Autorités disposant de la possibilité d’infliger un avertissement simple avant de recourir
aux arrêts.
(4) – Accompagnés éventuellement d’un avertissement.
(5) – Quel que soit son grade
Les sous-officiers de réserve punis d’arrêts simples ou d’arrêts de rigueur en vertu d’un
manquement aux obligations militaires, sont écroués dans le local désigné par l’autorité
militaire. L’avis de punition est transmis à la Brigade de gendarmerie du lieu de résidence. Il doit
indiquer les locaux où les intéressés doivent être écroués. Un compte rendu d’exécution est
adressé au Chef d’Etat-major général des armées ou au haut commandant de la Gendarmerie
nationale.
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Article 96 – Mode d’exécution des punitions disciplinaires :
L’Officier aux arrêts simples assure son service. En dehors du service, il est tenu de
garder la chambre ou de rester à son domicile sans recevoir personne, sauf pour raison de
service ; il est toutefois autorisé à prendre ses repas au lieu où il les prend habituellement.
l’Officier aux arrêts de rigueur n’exerce, pendant la durée de sa punition, aucune fonction
de son grade. Il est tenu de garder la chambre sans recevoir personne et d’y prendre ses repas.
Les arrêts de forteresse sont subis sous le régime des arrêts de rigueur dans une
chambre spéciale d’un bâtiment militaire désigné par le commandant de zone, le chef d’Etat-
Major des Armées ou le Haut commandant de la gendarmerie nationale et située en dehors des
limites de la garnison dont relève l’officier.
La décision qui inflige les arrêts de forteresse spécifie dans quelles conditions l’officiers
sanctionné sera conduit dans le lieu où il doit subir punition et si la garde du local doit être
assurée.
1°)- Les officiers de réserve servant en situation d’activité sont soumis au régime
disciplinaire des officiers d’active.
2°)- En dehors des périodes d’activité, les officiers de réserve qui seraient reconnus
coupables peuvent faire l’objet de sanctions disciplinaires à l’occasion de manquements aux
devoirs imposés par la législation et la réglementation en vigueur. Dans ce cas, la sanction
n’est pas exécutée, mais elle est inscrite dans le dossier de l’intéressé et notifiée à celui – ci.
Article 99 – Sous réserve des dispositions du code de procédure pénale, les fautes commises
par les officiers et sous – officiers de Gendarmerie, dans l’exécution du service auquel ils sont
spécialement affectés en matière judiciaire, administrative ou militaire, ne peuvent être
sanctionnés disciplinairement que par leurs chefs hiérarchiques.
Il en est de même pour les fautes commises au regard des dispositions particulières de
l’instruction portant règlement sur le service intérieur de la Gendarmerie.
- Par les officiers de toutes armes les ayant sous leur autorité.
- Par le commandant d’armes dans l’exécution du service de garnison.
Article 101 – Tout militaire de la Gendarmerie ayant commis une faute, doit être invité à rédiger
une déclaration relative aux faits qui lui sont reprochés.
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d’officiers ou de sous – officiers, uniquement en cas de demande d’augmentation s’il s’agit de
gendarmes auxiliaires ou élèves – gendarmes.
Article 102 – Pendant leur première année à l’école, les élèves – gendarmes sont soumis à un
régime de punitions particulier défini par le règlement intérieur conformément aux dispositions
de l’article 82 paragraphe 2.
Durant leur année d’application en unité, ils sont soumis au régime de punitions des sous
– officiers.
Article 103 – Les gendarmes peuvent demander des punitions pour les élèves – gendarmes
sous leurs ordres. Les demandes sont présentées au commandant d’unité intéressé qui établit
le rapport de punition et prend, le cas échéant, la sanction disciplinaire qu’il estime équitable.
Hors de leur unité, les gendarmes rendent compte au commandant d’unité intéressé des
fautes commises par les élèves – gendarmes.
Article 104 – Le régime d’exécution des arrêts de rigueur des officiers et des sous – officiers
est laissé à l’appréciation des chefs hiérarchiques en fonction des nécessités du service et de la
gravité de la faute commise. Mention en est faite dans l’avis de punition.
Les officiers chefs de service ont les droits de punitions accordés aux commandants de
brigade.
TITRE V
DISPOSITIONS FINALES :
Chapitre unique – Abrogation – Exécution :
Article 106 – Sont abrogées toutes dispositions contraires au présent décret, notamment la
première partie du décret du 1er avril 1933 portant règlement de discipline générale dans les
armées, les décrets n° 63 – 832 du 18 décembre 1963 modifié et n° 71 – 1116 du 11 octobre
1971 modifié.
Article 107 – Le Ministre des Forces Armées et le Ministre de l’Intérieur sont chargés, chacun
en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret qui sera publié au journal officiel.
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Fait à Dakar, le 12 octobre 1990.
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