Les Personnes Morales Sujet de Droit-1
Les Personnes Morales Sujet de Droit-1
Les Personnes Morales Sujet de Droit-1
Notons que ces personnes ont une puissance patrimoniale qui dépasse
souvent de beaucoup celle de personnes physiques. Aussi inquiètent-elle le
législateur par cette puissance qui ne cesse de croître, car leur biens ne se
transmettent pas et ne se divisent pas par décès, d’où des précautions
contre le danger de cette perpétuité dite « mainmorte ».
Plan d’étude :
131.11 – Les personnes morales de droit privé
131.12 – Les personnes morales de droit public
131.13 – Les personnes morales de caractère mixte.
Les sociétés
Définition :
Les sociétés sont des groupements de personnes qui ont mis
quelque chose en commun dans le but de faire bénéfices et de les
partager.
Suivant leur but, nous avons vu que les groupements qui ont la
Personnalité Morale n’ont pas le même nom, et de plus, ils n’ont pas les
même droits et prérogatives : les associations ont beaucoup moins de
droits que les sociétés ; parmi les associations même, certaines, celles qui
sont simplement déclarées, ne peuvent acquérir à titre gratuit, c’est-à-dire
recevoir des dons, et elles ne peuvent acquérir à titre onéreux que les
immeubles strictement nécessaires à l’accomplissement de leur but. Seule
les Associations d’utilité publique peuvent recevoir des libéralités.
Mais quelles que soient les différentes sortes de régime des Personnes
Morales, il existe un régime juridique commun et général à toutes les
Personnes Morales. Ce régime peut se définir en deux idées ; en disant
d’une part que les Personnes Morales ont un patrimoine propre, et d’autre
part qu’elles ont des droits extra-patrimoniaux.
Plan d’étude :
- Le patrimoine des personnes morales
- Les droits extra-patrimoniaux des personnes morales
Cela signifie que la Personne Morale a un patrimoine qui lui est propre
et qui est absolument distinct des différents patrimoines de ses membres.
Dans ce patrimoine, il y a des biens, des créances, des dettes, c’est-à-dire
un actif et un passif, qui sont absolument distincts des biens, des créances
de ces membres.
En droit français, mis à part des textes qui en ont parfois décidé
autrement, c’est le siège social qui est normalement utilisé pour
déterminer la nationalité d’une Personne Morale.
En droit malgache, c’est, en définitive, le critère de la nationalité des
dirigeants qui l’emporte, même si en première analyse on se réfère au
siège social.
2- Mais on est allé plus loin :
D’une part, on a reconnu aux personnes morales, un droit à
l’honneur distinct de celui de ses membres et aussi le droit de le faire
respecter en agissant contre les diffamateurs.
Il convient cependant de noter qu’il ne faut pas pousser trop loin cette
assimilation des personnes morales aux personnes physiques. C’est ainsi
que la personnalité des groupements reste limitée par le but même de
groupement l’objet social. C’est le principe de la spécialité qui comporte
alors une limitation de la sphère d’activité de la personne morale.