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ECG2 - Maths approfondies Lycée Louis Pergaud

TD6
Applications linéaires

Applications linéaires
Exercice 6.1 (F)
Montrer que les applications suivantes sont linéaires, déterminer une base du noyau et de l’image de chacune
d’elles ainsi que leur rang et leur matrice dans les bases canoniques :
R3 → R2 Rn [x] → R
f: i:
(x, y, z) 7→ (2x − y − z, −x + 2y + z) P 7 → P (1)

R3 → R3 R2 [x] → R2 [x]
g: j:
(x, y, z) 7 → (x + 2y, 4x − y, −2x + 2y + 3z) P 7 → P (x + 1) − P (x)
 
R3 [x] → R3 [x] M2 (R) → M2 (R) 1 1
h: k: avec A =
P 7 → P − (x + 1)P 0 M 7 → AM 0 1

Exercice 6.2 (FF - )


Soient E, F, G des R-espaces vectoriels et f ∈ L (E, F ), g ∈ L (F, G).
Montrer que g ◦ f = 0L (E,G) ⇔ Im(f ) ⊂ Ker(g).

Exercice 6.3 (FF - Interpolation de Lagrange - )


Soit n ∈ N∗ , et a0 , a1 , a2 , . . . , an des réels deux à deux distincts. On définit l’application :

ϕ : Rn [x] → Rn+1 , P 7→ ϕ(P ) = (P (a0 ), P (a1 ), . . . , P (an )).


1. Montrer que ϕ est linéaire.
2. Montrer que ϕ est un isomorphisme.
3. En déduire que pour tout (b0 , . . . , bn ) ∈ Rn+1 , il existe un unique polynôme Q ∈ Rn [x] tel que
∀i ∈ {0, . . . , n}, Q(ai ) = bi .
4. (a) Écrire la matrice de ϕ dans les bases canoniques de Rn [x] et Rn+1 .
an0
 
1 a0 . . .
1 a1 . . . an1 
(b) En déduire que la matrice de Vandermonde  . ..  est inversible si et seulement si les
 
..
 .. . .
1 an . . . ann
ai sont deux à deux distincts.
5. Notons (Li )i∈J0,nK la famille des polynômes de Lagrange associés aux réels (a0 , . . . , an ).
(a) Calculer ϕ(Li ).
(b) Retrouver alors que ϕ est un isomorphisme, et que (Li )i∈J0,nK est une base de Rn [x].

Exercice 6.4 (FF - Formes linéaires et hyperplans - )


Soit E un espace vectoriel de dimension finie n ≥ 1.
1. Montrer que si ϕ est une forme linéaire non nulle de E, alors H = Ker(ϕ) est un hyperplan.
2. Réciproquement, soit H un hyperplan de E.
(a) Soit a ∈
/ H. Montrer que :
E = H ⊕ Vect(a).
Pour tout x ∈ E, il existe donc un unique couple (y, λx ) ∈ H × R tel que :
x = y + λx a.

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(b) On définit l’application ϕ : E → R par ϕ(x) = λx pour tout x ∈ E. Montrer que ϕ est une forme
linéaire de E.
(c) Montrer que H = Ker(ϕ). Conclure.
3. Application. Montrer que Ker(Tr) est un hyperplan de Mn (R) et que : Mn (R) = Ker(Tr) ⊕ Vect(In ).

Exercice 6.5 (FFF - Noyaux et images itérés - )


Soit E un espace vectoriel de dimension n et u ∈ L (E) un endomorphisme non nul. Notons pour tout k ∈ N,
Nk = Ker(uk ) et Ik = Im(uk ).
1. Montrer que pour tout k ∈ N, Nk et Ik sont des sous-espaces vectoriels de E stables par u satisfaisant
Nk ⊂ Nk+1 et Ik+1 ⊂ Ik .
2. (a) On suppose qu’il existe r ∈ N tel que Nr = Nr+1 . Montrer que pour tout k ≥ r, Nr = Nk .
(
∀k ∈ J0, p − 1K, Nk 6= Nk+1
(b) En déduire qu’il existe un entier p ≤ n tel que .
∀k ≥ p, Nk = Nk+1
(
∀k ∈ J0, p − 1K, Ik 6= Ik+1
(c) Montrer qu’on a aussi .
∀k ≥ p, Ik = Ik+1
3. Montrer que E = Np ⊕ Ip , puis que l’endomorphisme induit par u sur Np est nilpotent et préciser son
ordre de nilpotence, et l’endomorphisme induit par u sur Ip est un automorphisme de Ip .

 
Exercice 6.6 (FFFF - QSP HEC 2021) 0 0 1
Soit A ∈ M3 (R) une matrice non nulle telle que A2 = 0. Montrer que A est semblable à 0 0 0.
0 0 0

Rang
Exercice 6.7 (FF)
Soit E, F, G trois espaces vectoriels de dimension finie, et soient f ∈ L (E, F ) et g ∈ L (F, G).
1. Montrer que rg(g ◦ f ) ≤ rg(g).
2. Soit (e1 , . . . , ep ) une base de Im(f ). Montrer que (g(e1 ), . . . , g(ep )) est une famille génératrice de Im(g ◦f ).
En déduire que rg(g ◦ f ) ≤ rg(f ).
3. Montrer que rg(g ◦ f ) ≤ min(rg(g), rg(f )).

Exercice 6.8 (FF - )


Soit E de dimension finie n. On dit qu’un endomorphisme f ∈ L (E) est nilpotent s’il existe p ≥ 1 tel que :
f p = 0L (E) et f p−1 6= 0L (E) .
L’entier p s’appelle alors l’indice de nilpotence de f .
On suppose dans la suite que f est un endomorphisme nilpotent d’indice p.
1. (a) f peut-il être bijectif ?
(b) Justifier qu’il existe x0 ∈ E tel que f p−1 (x0 ) 6= 0E . Montrer que la famille (x0 , f (x0 ), . . . , f p−1 (x0 ))
est libre.
(c) En déduire que f n = 0.
2. On suppose dans cette question que p = n. Déterminer le rang de f .
3. Montrer que IdE − f est inversible, et déterminer son inverse.

Exercice 6.9 (FFFF)


Soit E un espace vectoriel de dimension finie, et soit f ∈ L (E). Montrer l’équivalence :
E = Ker(f ) ⊕ Im(f ) ⇔ rg(f ) = rg(f 2 ).

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Projecteurs
Exercice 6.10 (F)
Soit p l’application de R2 dans R2 définie par p((x, y)) = (9x − 12y, 6x − 8y).
1. Montrer que p est un endomorphisme de R2 .
2. Déterminer une base de Ker(p) et de Im(p). p est-elle injective ? bijective ?
3. Montrer que p est un projecteur.
4. Les sous-espaces Ker(p) et Im(p) sont-ils supplémentaires dans R2 ?

Exercice 6.11 (FF - )


1. À l’aide d’un raisonnement par Analyse-Synthèse, montrer que Mn (R) = Sn (R) ⊕ An (R).
2. Soit p le projecteur sur Sn (R) parallèlement à An (R), q le projecteur associé. Déterminer p(M ) et q(M )
en fonction de M et t M .

Exercice 6.12 (FF - )


Soit A ∈ R[x] de degré n ≥ 0. On considère l’application f : R[x] → R[x] qui à P associe R, reste de la division
euclidienne de P par A.
1. Rappeler le théorème de division euclidienne dans R[x].
2. Montrer que f est une application linéaire, et qu’on a :

Ker(f ) = {A × Q, Q ∈ R[x]} et Im(f ) = Rn−1 [x].

3. Montrer que f est un projecteur.

Exercice 6.13 (FFF - Oral ESCP 2019)


Soient deux entiers n ≥ 1 et k ≥ 2. Soit E un R-espace vectoriel de dimension finie n.
Soient p1 , p2 , . . . , pk des endomorphismes de E tous non nuls et tels que :

p1 + p2 + · · · + pk = IdE et rg(p1 ) + rg(p2 ) + · · · + rg(pk ) ≤ n.

1. Montrer que E = Im(p1 ) ⊕ Im(p2 ) ⊕ · · · ⊕ Im(pk ).


2. Montrer que pour tout i ∈ J1, kK, l’endomorphisme pi est un projecteur de E, et que pour tout couple
(i, j) ∈ J1, kK2 vérifiant i 6= j, on a : pi ◦ pj = 0L (E) .
k
M
3. Montrer que pour tout i ∈ J1, kK, pi est le projecteur sur Im(pi ) parallèlement à Ki = Im(pj ).
j=1
j6=i

Changement de bases
 
Exercice 6.14 (F) 0 1 1
Considérons la matice M = 1 0 1, et u l’endomorphisme de R3 canoniquement associé à M .
0 0 1
On considère les vecteurs f1 = (1, −1, 0), f2 = (1, 1, 0) et f3 = (0, 0, 1).
1. Montrer que B = (f1 , f2 , f3 ) est une base de R3 .
2. Donner la matrice de passage de la base canonique à la base B et déterminer son inverse.
3. Soit x = (a, b, c) ∈ R3 . Déterminer les coordonnées de x dans la base B en fonction de a, b et c.
4. Déterminer la matrice T de u dans la base B.

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5. En déduire T n puis M n pour tout n ∈ N.

Exercice 6.15 (FF)


Soit ϕ l’application définie sur R2 [x] et à valeurs dans R[x], qui à un polynôme P associe ϕ(P ) = (x2 −1)P 0 −2xP .
1. Montrer que ϕ est un endomorphisme de R2 [x].
2. Déterminer la matrice A de ϕ dans la base canonique, notée Bcan .
3. On pose P1 = (x + 1)2 , P2 = x2 − 1, P3 = (x − 1)2 . Montrer que B = (P1 , P2 , P3 ) est une base de R2 [x],
puis donner la matrice de passage de la base canonique à B.
4. En déduire la matrice de ϕ dans la base B.
5. Pour n ∈ N, déterminer la matrice de ϕn dans la base B. En déduire la matrice de ϕn dans la base
canonique.

Exercice 6.16 (FF)


       
1 0 1 2 1 2 1 2
On considère A = , B= , C= et D = .
0 0 0 0 3 0 3 4
On note B la base canonique de M2 (R).
1. Montrer que la famille B 0 = (A, B, C, D) est une base de M2 (R).

2. Pour tout M ∈ M2 (R), on pose ϕ(M ) = AM − M A.


(a) Montrer que ϕ est un endomorphisme de M2 (R).
(b) Déterminer la matrice de ϕ dans la base B puis dans la base B 0 .

Exercice 6.17 (FF)


On considère F = {(x, y, z)|x + y − z = 0} et G = Vect(1, 1, 1).
1. (a) Déterminer une base (e1 , e2 ) de F et une base (e3 ) de G.
(b) Montrer que B = (e1 , e2 , e3 ) est une base de R3 . En déduire que F et G sont supplémentaires dans
R3 .
2. On considère p le projecteur sur F parallèlement à G.
(a) Déterminer la matrice de p dans la base B.
(b) En déduire la matrice de p dans la base canonique. On pourra pour cela s’aider du logiciel Python
pour les calculs matriciels.
(c) Donner p(x, y, z) pour tout (x, y, z) ∈ R3 .
3. Soit q le projecteur sur G parallèlement à F . Déterminer q(x, y, z) pour tout (x, y, z) ∈ R3 .

Exercice 6.18 (FFF)    


2 1 1 0
Montrer que les matrices A = et B = sont semblables.
1 2 0 3

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Trace
Exercice 6.19 (FF - Trace d’un endomorphisme - )
Soit E un espace vectoriel de dimension finie.
1. Soit f un endomorphisme de E et soit B une base de E. Montrer que le scalaire Tr(MB (f )) est indépen-
dant de la base B choisie.
Ce scalaire est appelée la trace de f et notée Tr(f ).
 
a b
2. Exemple. Soit A = ∈ M2 (R), et considérons l’application uA : M2 (R) → M2 (R) définie par
c d
uA (M ) = AM .
(a) Montrer que uA est un endomorphisme de M2 (R).
(b) Calculer Tr(uA ).
3. Soit p un projecteur de E. Montrer que Tr(p) = rg(p).

Exercice 6.20 (FF)


Soit f un endomorphisme d’un espace vectoriel de dimension n. On suppose que rg(f ) = Tr(f ) = 1.
1. Montrer qu’il existe une base B de E telle que :
 
a1 a2 ... an
0 0 ... 0
MB (f ) =  . ..  .
 
..
 .. . .
0 0 ... 0

2. En déduire que f est un projecteur.

Exercice 6.21 (FFF - Formes linéaires sur Mn (R))


Soit n ∈ N∗ .
1. Soit A ∈ Mn (R). Pour tout M ∈ Mn (R), on pose ϕA (M ) = Tr(AM ).
Montrer que ϕA définit une forme linéaire sur Mn (R).
2. On considère l’application Φ : Mn (R) → L (Mn (R), R) définie par Φ(A) = ϕA .
(a) Montrer que Φ est linéaire.
(b) Montrer que Φ est un isomorphisme.
Indication. On pourra calculer ϕA (Ei,j ) où Ei,j est la matrice élémentaire d’indice (i, j).
(c) En déduire que pour toute forme linéaire ϕ sur Mn (R), il existe une unique matrice A ∈ Mn (R) telle
que ϕ(M ) = Tr(AM ) pour tout M ∈ Mn (R).
3. Déterminer toutes les formes linéaires ϕ de Mn (R) satisfaisant :

∀M, N ∈ Mn (R), ϕ(M N ) = ϕ(N M ).

Polynômes d’endomorphismes
Exercice 6.22 (F)
Déterminer un polynôme annulateur et l’inverse s’il existe des endomorphismes :

Mn (R) → Mn (R)
f: t .
A 7→ A + 2A

E → E
g: où E est un espace vectoriel, u ∈ E et ϕ est une forme linéaire telle que ϕ(u) = 1.
x 7→ ϕ(x)u + x

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Exercice 6.23 (FF)


Soit E un espace vectoriel de dimension finie et f ∈ L (E) tel que 2f 2 − 3f − 9IdE = 0.
On pose alors u = 2f + 3IdE et v = f − 3IdE .
1. Calculer u − 2v. En déduire que E = Im(u) + Im(v).
2. Calculer u ◦ v et v ◦ u. En déduire que Im(u) ⊂ Ker(v) et Im(v) ⊂ Ker(u).
3. Montrer que E = Ker(u) ⊕ Ker(v).

4. (Cubes) En déduire que f est diagonalisable.

Sous-espaces stables
 
0 0 1 0
Exercice 6.24 (F)
4
1 1 1 −2
Soit f l’endomorphisme de R dont la matrice dans la base canonique est M = 
−1
.
0 0 0
0 1 1 −1
1. Montrer que f ◦ f = −IdR4 .
2. Montrer que pour tout u ∈ R4 , le sous-espace vectoriel Vect(u, f (u)) est stable par f .

3. On pose e1 = (1, 0, 0, 0), e2 = f (e1 ), e3 = (0, 1, 0, 0) et e4 = f (e3 ).


Montrer que B = (e1 , e2 , e3 , e4 ) est une base de R4 .
4. Déterminer la matrice M 0 de l’endomorphisme f dans la base B.

Exercice 6.25 (FFF - QSP HEC 2017)


Soit E un espace vectoriel sur R, p un projecteur de E et u un endomorphisme de E.
Montrer que p et u commutent si, et seulement si, Ker(p) et Im(p) sont stables par u.

Exercice 6.26 (FFF - Caractérisation des homothéties - )


Soit E un R-espace vectoriel de dimension finie, et soit f ∈ L (E). On suppose que f laisse stable toutes les
droites vectorielles.

1. Montrer que ∀x 6= 0E , ∃!λx ∈ R : f (x) = λx x.


2. Soient x et y deux vecteurs non nuls de E.
(a) Montrer que si x et y sont liés, alors λx = λy .
(b) Montrer que si (x, y) est une famille libre, alors λx+y = λx . En déduire que λx = λy .

3. Déduire de ce qui précède que f est une homothétie.

Exercice 6.27 (FFFF)


Montrer que F = {f ∈ L (Mn (R)) : ∀A ∈ Mn (R), f (t A) = t f (A)} est un sous-espace vectoriel de L (Mn (R))
et en déterminer la dimension.

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