Le Règne Animal
Le Règne Animal
Le Règne Animal
Dans un monde en proie à une vague de mutations qui transforment peu à peu
certains humains en animaux, François, accompagné de son fils Émile, fait tout pour
sauver sa femme touchée par ce phénomène mystérieux.
Quelle époque !
Son premier film « Les combattants » commençait dans le réel et tendait vers le
fantastique. Cette fois, Thomas Cailley nous emmène dans une aventure où le
fantastique est la norme, une sorte de banalité même, dans laquelle l’irruption de
créatures hybrides humaines-animales est accueillie avec un certain fatalisme par
les protagonistes du film. Ainsi ce constat dès la scène d’ouverture, émis par des
automobilistes blasés après qu’une créature ailée se soit échappée d’une
ambulance : « Quelle époque ! ». La question de la transformation de l’humain vers
l‘animal est au cœur du scénario co-écrit avec Pauline Munier, nous dit Thomas
Cailley « J’avais l’impression qu’on pouvait, grâce à cette métaphore parler de notre
rapport au vivant, parler de ce qu’est une famille et du monde que nous léguons ».
Face au changement, comment réagir ? Les personnages du film sont divisés, entre
ceux qui prônent le vivre ensemble et ceux qui préfèrent le parcage des créatures.
Flirtant avec les codes des films de genre, Thomas Cailley joue avec les pistes
habituelles proposées par ces films : Utilisation de l’armée pour gérer le problème,
parcage des « monstres », minorité féminine emphatique, à l’image de l’adjudante de
gendarmerie Julia (Adèle Exarchopoulos), bien seule dans une caserne sous
testostérone, au point qu’elle imagine demander sa… mutation, dans un autre lieu.