Le Règne Animal

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Le règne animal Thomas Cailley

Dans un monde en proie à une vague de mutations qui transforment peu à peu
certains humains en animaux, François, accompagné de son fils Émile, fait tout pour
sauver sa femme touchée par ce phénomène mystérieux.

Quelle époque !

Son premier film « Les combattants » commençait dans le réel et tendait vers le
fantastique. Cette fois, Thomas Cailley nous emmène dans une aventure où le
fantastique est la norme, une sorte de banalité même, dans laquelle l’irruption de
créatures hybrides humaines-animales est accueillie avec un certain fatalisme par
les protagonistes du film. Ainsi ce constat dès la scène d’ouverture, émis par des
automobilistes blasés après qu’une créature ailée se soit échappée d’une
ambulance : « Quelle époque ! ». La question de la transformation de l’humain vers
l‘animal est au cœur du scénario co-écrit avec Pauline Munier, nous dit Thomas
Cailley « J’avais l’impression qu’on pouvait, grâce à cette métaphore parler de notre
rapport au vivant, parler de ce qu’est une famille et du monde que nous léguons ».

Mutation, adolescence, tout se transforme !

Émile (Paul Kircher), 16 ans, sort de l’adolescence, et cherche sa place entre


François, son père qui fume à la chaîne tout en prônant un retour à la nature, et sa
mère Lena dont la mutation est inévitable. Après avoir déménagé avec son père
(Romain Duris) pour se rapprocher du lieu ou sera soignée sa mère, le duo apprend
que le véhicule qui transporte les « créatures » comme on les appelle dans le film, a
eu un accident et que les survivants se sont enfuis dans la forêt. En partant à la
recherche de sa mère, Émile va nouer une amitié avec Fix, l’homme-oiseau (Tom
Mercier).

Au carrefour des genres

A la fois dramatique et comique – les douleurs provoquées par les transformations,


l’haleine infecte d’un homme-morse, les tentatives de décollage de l’homme-oiseau
-- Le règne animal passe du rire à l’émotion avec bonheur. Ce que confirme le
réalisateur : « C’est à la racine de mon cinéma. Et j’ai l’impression que c’est possible
si on filme les personnages à la bonne « hauteur ». La question des registres devient
plus fluide, il n’y a pas de problème à passer du drame à la comédie, de l’intime au
spectaculaire, du réel au fantastique. Je trouve que cela amène du réalisme, il est
très rare que dans la vie on traverse une période totalement noire ou blanche ! ».

Un monde qui bascule

Face au changement, comment réagir ? Les personnages du film sont divisés, entre
ceux qui prônent le vivre ensemble et ceux qui préfèrent le parcage des créatures.
Flirtant avec les codes des films de genre, Thomas Cailley joue avec les pistes
habituelles proposées par ces films : Utilisation de l’armée pour gérer le problème,
parcage des « monstres », minorité féminine emphatique, à l’image de l’adjudante de
gendarmerie Julia (Adèle Exarchopoulos), bien seule dans une caserne sous
testostérone, au point qu’elle imagine demander sa… mutation, dans un autre lieu.

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