CHM 225
CHM 225
CHM 225
GENERALITES ET DEFINITION
OH
Précurseur : l’acide mévalonique HO2C
OH
Classes en fonction de n :
- les terpènes vrais C10H16 (n = 2) Monoterpènes
terpènes acycliques (3 doubles liaisons)
terpènes monocycliques (2 doubles liaisons)
terpènes bicycliques (1 doubles liaisons)
CHO
Humulène
Linalool Citral
Menthol
parfumerie répulsif des moustiques
Industrie pharmaceutique
huile de citronnelle
O O
H O H
O
O Les dérivés du
H
Panaxadiol sont
Artemisinine des
Peroxyde sesquiterpène immunostimulants
Activité antimalarial
Sesquiterpènes C15 Triterpènes C30
Monoterpènes
Classe de terpènes avec deux unités isopréniques
CH2OH
CH2OH
Nérol Géraniol
Géranial
Utilisé en parfumerie Citral
pour son doux parfum
Majeur de Huile de citronnelle
de rose.
(verveine, d'orange, de citron…)
Biosynthèse des composés terpéniques
Géranyl pyrophosphate
Myrcène
O P P IPP ( C5)
Condensation
isomérase
tête à queue
O P P DMAP ( C5)
Perte de l'anion diphosphate
O - P-P
O P P
H
Stérols
Saponines
Glucosides cardiotoniques
Alcaloïdes stéroïdiques
Ecdystéroïdes
Des réaction de réarrangements et des oxydations supplémentaires
fournissent des composés tels que le citral, le citronellal, le
citronellol et bien d'autres..
Citral
De nombreux monoterpènes trouvés dans les organismes marins
sont halogénés tels que halomon.
Halomon
qu'agent antitumoral.
Myrecène : C10H16
Caractérisation
Preuve que le système est conjugué
D.A
Dérivés oxygénés
Alcools
Aldéhydes
III. TERPENES MONOCYCLIQUES
1) Menthols
p-menthane-3-ol
23 isomères
Stéréoisomères du menthol
Carvone
pinane bornane
Le pyrophosphate de géranyle peut également subir deux réactions de
cyclisation pour former les monoterpènes bicycliques, tels que le
pinène.
1) pinène
α-pinène β-pinène
2 antipodes de α-pinène
Préparation : extraction
Les pinène sont le constituant principal de la résine de pin, ils sont
également présents dans les résines de nombreux autres conifères, et
plus largement dans d'autres plantes.
Tous deux sont également utilisés par de nombreux insectes dans leur
système de communication chimique.
Utilisation
* 1 O
6
2
7
5 3
*4
O
Se trouve dans toutes les partie de l’arbre Camphora (cinnamomum
camphora, pousse au japon et Brésil). La concentration du camphre est
plus forte dans le bois.
Bien qu'il puisse être utilisé en interne en médecine à très faibles doses
Arômes,
Antitussif.
Réduction de l'inflammation et de la douleur
farnesol
farnesene
H
H
Humulène
Zingiberene C15H24
Propriétés anti-inflammatoires
En plus de cycles à six chaînons communs tel que dans les cadinènes, un
sesquiterpène classique bicyclique est le caryophyllène (l'huile de clou
de girofle), qui a un cycle de neuf chaînons et un cyclobutane. Une
Insaturation supplémentaire fournit sesquiterpène bicycliques
aromatiques comme le guaiazulène
guaiazulene
caryophyllene
Exemples de Sesquiterpenoids tricycliques
isomers of
longifolene copaene patchoulol
Examples de Sesquiterpenoids
Artemisinin
anti-irritant
anti-inflammatoire
antimicrobien
4OS
Exercices
1. Voilà deux séries de molécules dessinées en représentation de Cram. Dessinez la
projection de Fischer de toutes les molécules.
Série 1 Aidez-vous des modèles moléculaires.
H OH SH
COOH
Cl
H2 N CH3
CH2CH3 H
a) b) c) d)
Série 2 Faites l’exercice sans les modèles moléculaires.
OH H3CH2 C
SH
Cl OH
H3C CH2CH3 HO
H NH2
a) b) c) d)
C6H5
H
a) H b) H c) CHO
l’œil est placé à gauche l’œil est placé à droite placer l’œil une fois à
droite et une fois à gauche
H H NH2 Cl
a) b) c)
placer l’œil une fois à droite et placer l’œil une fois à droite et - placer l’œil à droite selon
une fois à gauche une fois à gauche la flèche 1
- puis placer l’œil à gauche
selon la flèche 2
1°) Stérol : OH en 3 ; souvent double liaison C5-C6, chaîne en C17 généralement β. Le plus
connu est le cholestérol (voir plus haut) .
Ils font partie de la série 5-β. Ils existent à l’etat de sels de sodium de dérivés acylés d’acides
aminés (glycine par exemple).
Acide cholique
3°) Hormones sexuelles: oestrogènes et androgènes.
Testostérone Estradiol
La cortisone est utilisée dans le traitement de l’arthrite ; les dérivés fluorés 6 et 9 ont une
perhydrocyclopentanophénanthrène.
Ils comprennent une grande variété de composés naturels, parmi lesquels se trouvent les
stérols proprement dits, les acides biliaires, les hormones sexuelles, les hormones
cortico-surrénales, les glucosides cardiotoniques, les sapogénines, quelques alcaloïdes et
d’autres groupes mineurs.
A l’origine le nom de « stérol » (du grec stéréos=solide) a été donné aux alcools solides
qu’on obtenait des parties non-saponifiables des extraits lipidiques des tissus. Le nom
général de « stéroïde » fut introduit (1936) pour couvrir tous les composés dont le
squelette est du type stérol. Le terme « stéréochimie » (1890) sert à décrire tous les
aspects de la Chimie qui traitent des relations spatiales entre les atomes et les
molécules. C’est ainsi qu’une grande part de la chimie des stéroïdes dépend de la
stéréochimie des molécules, rapport que le mot de « stéroïde » ne reflète
+qu’accidentellement.
La molécule est ici représentée en projection plane. Les substituants (ou les hydrogènes)
peuvent être situés au-dessus du plan moyen de la molécule : ils sont dits β et reliés au cycle
par un trait plein ; s’ils sont situés en dessus du plan, ils sont dit α et reliés par un trait
pointillé. Par convention, le méthyle 19 est toujours β et sert de référence.
Examinons les deux produits d’hydrogénation du cholestérol. Les cycles A et B peuvent
être cis (coprostanol) ou trans (cholestanol) décaliniques . Il y a jonction AB cis ou AB
trans. La plupart des produits naturels sont : AB trans, BC trans et CD trans.
Spiro[3,4]octane Spiro[3,3]heptane
Les composés monospiraniques constitués par seulement deux cycles aliphatiques sont
nommés en plaçant le préfixe « spiro » devant le nom de l’alcane non ramifié contenant le
même nombre total d’atomes de carbone.
Les atomes de carbone d’un hydrocarbure monospiranique sont numérotés à partir d’un
atome cyclique voisin de l’atome spiranique, en numérotant d’abord le plus petit cycle (si
une telle distinction est possible) , puis l’atome spiranique et enfin le second cycle.
Quand il y a des liaisons multiples ou des substituants la numérotation est conservée, mais le
sens de parcours des cycles est choisi de manière à donner aux doubles et triples liaisons ou
aux substituants, des indices aussi bas que possible.
Il est facile de construire les modèles moléculaires des alcanes polycycliques : il suffit de
relier les atomes de deux substituants alkyles d’un alcane monocyclique. Par exemple, si on
enlève deux atomes d’hydrogène des groupes méthyles du 1,2-diéthyl cyclohexane, il est
permis de former une nouvelle liaison C-C, ce qui donne pour résultat une nouvelle molécule
dont le nom courant est la décaline.
Dans la décaline, deux cyclohexanes ont en commun deux atomes deux atomes de carbone
adjacents, et on dit que les deux cycles sont fusionnés, ou encore annelés.
Les composés constitués de cette manière sont des systèmes annelés bicycliques. Ils sont
caractérisés par deux atomes de carbone, les carbones têtes de pont, étant partagés par
deux cycles.
Pour numéroter le gabarit bicyclique, on commence au niveau d’un des carbones tête de
pont, en suivant la chaîne cyclique la plus longue vers l’autre tête, de là, via la plus
longue chaîne restante reconduisant au numéro 1 (de départ) et de là, enfin sur le plus
court et dernier pont jusqu’à l’autre tête de pont.
Bicyclo[2.2.1]heptane Bicyclo[4.4.0]décane
Norbornane (Décaline)
Cis-bicyclo[1.1.0]butane cis-bicyclo[4.2.0]octane
Lorsqu’un composé bicyclique est porteur d’un substituant, cela peut donner lieu à la
formation d’isomères géométriques qui sont nommés endo ou exo, selon que le
substituant est du côté du plus grand ou du plus petit pont. Dans ce dernier cas, le cycle
étant plus ouvert, on considère que le substituant pointe vers l’extérieur. Lorsque les
deux cycles sont de même longueur, l’isomère endo sera celui qui aura le substituant du
côté d’un groupe fonctionnel.
Dans le cas où un deuxième substituant se trouve sur un autre pont, il sera décrit comme
syn ou anti selon sa position relative par rapport au substituant ayant le petit numéro.
La position des substituants des deux noyaux aromatiques diffère en mettant des
« primes » à la numérotation.
Sur les polygones réguliers correspondant aux cyclanes, on constate que les angles de
valence sont différents de 109°28’, angle formé par des carbones dans l’état
d’hybridation sp3..
La formation des cycles se traduit donc par une contrainte ou tension plus ou moins
importante. La théorie de von BAEYER explique que la stabilité des cycles dépend de
l’angle α : plus cet angle est différent de 109°28’, moins le cycle est stable. Cette théorie
rend bien compte de la faible stabilité du cyclopropane ou du cyclobutane, s’accorde
avec la grande stabilité du cyclopentane (contrainte presque nulle), mais est en
désaccord avec la très grande stabilité du cyclohexane et ne permet pas d’expliquer
l’existence et la stabilité des grands cycles.
Quels sont les facteurs responsables de la tension au sein d’un cycle ? Nous allons voir
qu’on peut les subdiviser en 4 :
(1) la tension due à l’angle des liaisons c-à-d l’énergie requise pour distordre le carbone
tétraédrique de manière à fermer le cycle ;
(2) la tension d’éclipse provoquée par les atomes d’hydrogène éclipsés ;
(3) les interactions gauches, comme dans le butane ;
(4) la tension transannulaire, causée par l’enchevêtrement spatial des atomes
d’hydrogène au travers du cycle (trans : latin au travers ; annulus : latin anneau).
1°) Le cyclopropane
Etant triangulaire, cette structure est nécessairement plane et présente des angles de
liaison C-C-C valant 60°, c-à-d des angles déviant de manière significative de la valeur
tétraédrique naturelle 109°28’. De plus, tous les hydrogènes méthyléniques de cette
molécule sont éclipsés.
Le cycloprane donne lieu à diverses réactions inhabituelles :
2°) Le cyclobutane
La structure du cyclobutane révèle que cette molécule n’est pas plane mais plissée, avec
un angle de pliure d’environ 26°. La structure non plane du cycle n’est cependant pas
très rigide. La molécule « oscille » rapidement d’une conformation plissée à l’autre.
III- LE CYCLOPENTANE
On pourrait s’attendre à ce que le cyclopentane soit plan puisque les angles d’un
pentagone régulier valent 108°, ce qui est très proche de l’angle tétraédrique.
Néanmoins, un tel arrangement coplanaire impliquerait dix interactions défavorables
d’hydrogène en éclipse. La pliure du cycle empêche ce phénomène d’apparaître comme
le montre la structure de la molécule.
Bien que la pliure réduise le phénomène d’éclipse, elle accroît cependant par ailleurs la
tension des angles de liaisons. La conformation dont l’énergie est la plus faible apparaît
dans un compromis ou l’énergie du système est à son minimum. Deux conformations
plissées sont possibles pour le cyclopentane l’ « enveloppe » et la « demi-chaise ».
La différence d’énergie qui sépare ces deux conformères est très faible, et les barrières
d’activation permettant une rapide interconversion sont aisément franchies. Au total, le
cyclopentane se caractérise par une tension de cycle relativement faible et dès lors, n’est
aisément ni décomposé par chauffage ni hydrogéné en pentane.
IV-CYCLOHEXANE
L’anneau cyclohexane est l’une des entités structurales les abondantes et les
importantes en Chimie Organique. On en retrouve ses dérivés substitués dans un bon
nombre de molécules naturelles et, par ailleurs, la compréhension de sa mobilité
conformationnelle constitue un aspect important de la Chimie Organique.
La possibilité d’une certaine rotation des liaisons carbone-carbone, sans rupture des
liaisons, entraîne l’existence de nombreuses conformations, dont les plus remarquables
sont les conformations chaise (1) et bateau (2)
Ces deux conformations sont en équilibre et il y a passage rapide de l’une à l’autre avec
possibilité de deux formes chaises.
Le cyclohexane bateau est parfaitement flexible. Si l’une de ses liaisons est tordue par
l’autre, la forme bateau peut être quelque peu stabilisée grâce à la suppression partielle
des interactions des hydrogènes internes. La nouvelle conformation ainsi obtenue est
appelée la conformation bateau-croisé (ou flexible) du cyclohexane. Un guain d’énergie
de près de 1,5kcal.mol-1 traduit la stabilisation de cette conformation par rapport à la
forme bateau.
L
’
é
n
e
r
g
i
e
d
’
activation de ce phénomène est égale à10,8kcalmol-1 . Cette valeur est si faible que, à la
température ambiante, l’interconversion des deux formes chaises équivalentes est très
rapide (environ 100000 fois par seconde). Ce n’est qu’en refroidissant une solution de
cyclohexane à très température (environ à -100°C) que l’on bloque l’équilibrage
conformationnel ).
3°) Représentation
du cyclohexane
par la projection
de NEWMAN
4°) Influence d’une insaturation sur la géométrie des cycles
V-CYCLOALCANES SUPERIEURS
Les cycles supérieurs à C6 sont connus ; ils ne sont pas plans et ont une structure flexible.
Le cycloheptane peut être considéré comme un cyclohexane dans lequel une des extrémités
a été rallongée par un atome carbone.
Le cyclooctane existe essentiellement sous une conformation bateau-chaise plutôt que sous
l’arrangement en couronne (ainsi dénommé en raison de sa structure en forme de
couronne.)
VI-ISOMERIE EN SERIE CYCLANIQUE
Les cyclanes ne permettent pas une libre rotation complète autour des liaisons carbone-
carbone. Deux substituants, même identiques, entraînent une isomérie cis-trans : cis si les
deux substituants sont d’un même côté du plan de la molécule, trans dans le cas contraire.
Elle apparaît lorsque les cyclanes possèdent au moins deux substituants (présence de deux
centres chiraux et elle en relation avec l’isomérie géométrique.
L’isoprène ou le 2-méthyl buta-1,3 diène n’existe pas à l’état naturel, mais on connaît de
nombreuses substances résultant de sa polymérisation : caoutchoucs naturels, squalène des
huiles de poissons, carotènes et vitamine A, et plus généralement, série des terpènes.
Le lien se fait généralement tête à queue, mais les exceptions ne sont pas rares.
Il existe :
II-BIOSYNTHESE
Manière dont les êtres vivants synthétisent un produit. On fournit à un organisme un corps
supposé être le précurseur du terpène étudié. Pour suivre l’évolution, celui-ci est marqué
( isotopes du carbone ou de l’hydrogène principalement). Le produit final de la synthèse est
extrait et l’empilement des isotopes est repéré par différentes méthodes de dégradation.
Si l’isoprène est le précurseur formel des terpènes, leur biosynthèse est réalisée a partir de
l’acide mévalonique ou de son isomère la mévalolactone. Le schéma très simplifié qui suit :
L’acétylation au soufre de la coenzyme A (CoA-SH) combine les restes acétyle sous une
forme active CH3-CO-S-Co-A (acétylcoenzyme A ou acétate activé).
L’acétoacétylcoenzyme A (a) est alors attaquée par une autre molécule d’acétylelcoenzyme
A, selon un processus qui rappelle la réaction d’aldolisation. Le diacide-alcool formé ( acide-
3-méthyl-3-hydroxyglutarique) apparaît sous forme combinée avec deux molécules de
coenzyme A (b) ; il subit à la fois hydrolyse et réduction pour former l’acide mévalonique
AMV (c) qui est combiné à deux phosphoriques par action de l’ATP (acide adénosine
triphosphorique) ; le pyrophosphate de mévalonyle (d) formé est ensuite déshydraté et
décarboxylé en pyrophosphate d’isopentényle (e) ou isoprène activé qui intervient dans
l’édification des squelettes terpéniques.
La combinaison de trois unités isoprénique conduit au farnésol qui peut, par couplage,
conduire au squalène.
Le couplage des unités isopréniques (a) commence par une isomérisation au niveau de la
double liaison (b) suivie du départ d’un ion pyrophosphate avec formation d’un
carbocation allylique (c).
L’attaque d’une unité (a) non isomérisée, par le cation (c) réalise l’enchaînement de deux
motifs et crée un nouveau carbocation (d). Celui-ci, par perte d’un proton, conduit à
l’éthylénique (e), qui par départ d’un anion pyrophosphate engendre le cation (f) :
L’attaque d’un nouvel élément (a) par (f) conduit, selon le mécanisme déjà vu, à l’ester
pyrophosphirique du farnésol (g).
Le squalène est isolé de l’huile des foies de certains poissons. Par pyrolyse il redonne
l’isoprène.