Termes de Référence Du Dialogue National de Juin 2023
Termes de Référence Du Dialogue National de Juin 2023
Termes de Référence Du Dialogue National de Juin 2023
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CONTEXTES ET JUSTIFICATIFS
Le Dialogue national convoqué par le Président de la
République en 2019 a été organisé à l’issue de l’élection
présidentielle alors que celui de 2023 est organisé à huit mois
de la présidentielle de février 2024. En plus, le contexte actuel
présente des tensions et crispations inédites, avec une large
toile de fond post-covid et les multiples foyers de conflits à
l’échelle internationale, dont l’exacerbation a atteint un pic avec
la guerre russo-ukrainienne, qui masque mal la remise en
question en cours des équilibres mondiaux.
Au Sénégal, les rivalités inhérentes à l’espace politique se
perçoivent également à la lumière de l’entrée imminente de
notre pays dans l’économie pétrolière et gazière, avec toutes
les conséquences en termes de convoitises et de menaces sur
la paix, la stabilité et le développement concerté.
Les formes de contestation observées au début de ce mois de
juin n’ont pas d’antécédents dans l’histoire politique du
Sénégal, dont le modèle démocratique a été souvent célébré
sur la scène internationale.
Suite à un procès et à une décision de justice, la tournure des
évènements est assimilable au terrorisme, eu égard à la variété
des points sensibles ciblés. Il est aisé d’appréhender les
objectifs des auteurs de ces actes particulièrement violents,
avec leurs lots de morts, de blessés graves et de destructions
délibérées d’infrastructures vitales, y compris dans les temples
du savoir. Au – delà du régime en place, il est évident que ce
sont les intérêts stratégiques du Sénégal qui ont été pris pour
cibles ainsi que les éléments constitutifs de la République et de
la Nation.
Ces meurtrissures encore béantes ont provoqué l’indignation et
la condamnation unanime des patriotes et ont également mis
en exergue le désir de préservation de la paix civile et de nos
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acquis démocratiques, désir largement partagé par l’écrasante
majorité des Sénégalais.
C’est précisément ce tableau sommaire mais précis qui fonde
l’appel au dialogue du Chef de l’Etat, Son Excellence le
Président Macky Sall, appel qui, du reste, a précédé ces
évènements déplorables.
La cérémonie d’ouverture qui s’est déroulée le 31 mai 2023 au
Palais de la République a vu la participation des forces vives de
la Nation : Partis politiques, Syndicats, Secteur informel,
Patronat, Organisations d’agriculteurs, de pêcheurs et de
pasteurs, Chefs religieux, Chefs coutumiers, Société civile,
Acteurs culturels, Organisations féminines, Organisations de
jeunes.
La méthodologie pour la définition de Termes De Référence
porte la marque d’une approche inclusive, empreinte d’esprit
d’ouverture et de sens de l’écoute.
Dans son allocution, le Président de la République a ouvert des
pistes, en donnant des éléments de Termes De Référence qui
ont été complétés, séance tenante, par des représentants des
parties prenantes. En plus, Monsieur Moustapha Niasse,
Coordonnateur du Dialogue national, Haut Représentant du
Président de la République, a encouragé les participants au
Dialogue à formuler des propositions écrites qui ont été
intégrées dans le projet de Termes De Référence. Par ailleurs,
il a été tenu compte des TDR du Dialogue de 2019.
C’est ainsi qu’il est possible de proposer des TDR articulés
autour des objectifs généraux, des objectifs spécifiques, des
résultats attendus, du format et de l’organisation du Dialogue et,
enfin, de la mise en œuvre, du suivi et de l’évaluation des
recommandations consensuelles.
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TERMES DE REFERENCE
Objectifs généraux
Le Dialogue revêt un caractère national. Il est à la fois un
instrument d’analyse, aux fins d’un diagnostic précis, et un outil
de préservation, de consolidation et de promotion de notre
modèle démocratique et de notre commun vouloir de vie
commune, au sein d’un espace géographique animé par des
hommes et des femmes décidés à s’y mouvoir solidairement,
dans le strict respect des Lois et Règlements de la République.
A cet égard, il convient de traiter la situation liée à l’actualité
brûlante, tout en se projetant sur le moyen et le long terme, au
– delà des échéances électorales, avec pour boussole
essentielle les intérêts supérieurs de notre pays, qui doit
impérativement rester dans le sillon de la paix et de la stabilité.
Pour ce faire, il est souhaitable que l’institutionnalisation du
Dialogue soit effective, dans la permanence et dans la durée.
En ce qui concerne les urgences, la participation remarquée de
certains acteurs doit amener toutes les parties prenantes à
intégrer la nécessité d’encourager des consensus liés au
caractère inclusif de l’élection présidentielle à venir.
L’apaisement perçu comme une demande sociale largement
partagée, implique la mise en œuvre des consensus déjà
scellés entre 2019 et 2021. Le fait de poser ces actes créerait
une dynamique à même de puiser dans nos racines, pour
porter et promouvoir les valeurs de civilisation qui ont servi de
référentiel à des générations de sénégalais, avant même la
période des Indépendances.
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Objectifs spécifiques
1. la consolidation des acquis démocratiques, en œuvrant
pour de nouveaux consensus, autour des réformes
institutionnels, du Code électoral, du processus électoral,
des droits civiques et politiques ;
3. le bulletin unique ;
4. la caution ;
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24. la culture : promotion des industries culturelles,
protection sociale des acteurs de la culture, distribution et
promotion des produits culturels ;
25. l’artisanat ;
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36. la pêche : exploitation rationnelle des ressources
halieutiques, traiter les conflits entre la pêche industrielle
et la pêche artisanale et les conflits entre communautés de
pêcheurs ;
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RESULTATS ATTENDUS
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FORMAT ET ORGANISATION
Il est possible de fixer le cadre normatif en adaptant aux
nouvelles données le décret n°2019-1106 du 3 juillet 2019
portant création et fixant les règles d’organisation et de
fonctionnement du Comité de pilotage du Dialogue national.
Les TDR pourront être validés par les parties prenantes, lors
d’une séance plénière allégée, mais représentative des
différentes parties prenantes.
Les 9 Commissions suivantes, inspirées du dialogue de 2019,
sont proposées :
1. Commission politique ;
2. Commission économique et social ;
3. Commission Paix et Sécurité ;
4. Commission Ressources naturelles ;
5. Commission Environnement et cadre de vie ;
6. Commission Modernisation de l’Etat et lutte contre la
corruption ;
7. Commission décentralisation et territorialisation des
politiques publiques ;
8. Commission Culture, Arts, Jeunesse et Sport (nouvelle
création) ;
9. Commission de Synthèse (membres du bureau du
Comité de pilotage, 3 Vice – présidents).
Les nouvelles parties prenantes qui n’appartiennent à aucun
des pôles seront représentées, autant que possible, dans le
Comité de pilotage et dans les Commissions.
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Le rapport définitif des Commissions sera adopté en séance
plénière. Une séance de clôture sera organisée sous la
présidence du Chef de l’Etat ou de son représentant.
Un Comité est proposé pour le suivi et l’évaluation des
recommandations consensus issues du Dialogue national. Il
pourrait être dénommé, Comité de Suivi et d’Evaluation.
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