Les Antibiotiques: Généralités: Novembre 2018 UE 2.11
Les Antibiotiques: Généralités: Novembre 2018 UE 2.11
Les Antibiotiques: Généralités: Novembre 2018 UE 2.11
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1- DÉFINITIONS
Les antibiotiques( du grec “anti” : contre et “biôtikos” : qui concerne la vie) sont des
substances qui peuvent être naturelles, chimiques ou synthétiques avec une action spécifique
sur les micro-organismes et notamment les bactéries et les protozoaires. Il existe deux
mécanismes d’actions, les antibiotiques bactéricides, qui tuent les micro-organismes, et
bactériostatiques qui empêchent la prolifération des micro-organismes en inhibant la
croissance.
A noter toutefois que les antibiotiques sont totalement inefficaces sur les virus.
2- BACTÉRIES ET ACTIONS
Pour rappel, les bactéries font parties du monde vivant, elles sont formées d’une seule
et unique cellule. Elles vivent dans notre environnement, dans l’eau, sur les surfaces, dans
notre alimentation… Les bactéries ne sont pas toutes dangereuses, seules certaines sont
pathogènes en fonction de leur type, et de leur localisation. Nous avons des bactéries à la
surface de la peau, c’est la flore dite “commensale”, nous en avons également dans notre
intestin, c’est la flore intestinale.
Les antibiotiques quant à eux, agissent sur les bactéries soit en empêchant la
formation de l’enveloppe protectrice, soit en bloquant les réactions chimiques qui participent
au métabolisme de la bactérie. Ils bloquent également la traduction de l’information
génétique (réplication de l’ADN) en protéines.
Les bactéries ont une classification très détaillée : classes, ordre, famille, genre,
espèce, souche… Cette classification est utile pour les biologistes et les chercheurs. Une
classification plus “pratique” a été mise en place. Les bactéries pathogènes sont celles qui
déclenchent une maladie spécifique. Les bactéries opportunistes provoquent des maladies
particulières dans des circonstances particulières.
Les bactéries pathogènes sont responsables d’une maladie, même chez un sujet
“sain”(par exemple, le choléra, la tuberculose, la typhoïde…) Ces bactéries, peuvent, ou non,
appartenir à la flore commensale. A noter que la virulence d’une bactérie est une notion qui
est quantitative alors que son pouvoir pathogène a une notion qui est qualitative.
Les bactéries opportunistes ne mènent pas à une maladie chez un sujet “sain”, mais
peuvent devenir pathogènes si le sujet est immunodéprimé ou s’il y a une altération de ses
défenses immunitaires. Ce sont également des bactéries commensales de manière générale.
Les bactéries sont aussi classées par la coloration de “Gram”, du nom du Dr Gram,
médecin, pharmacien et biologiste qui a découvert cette méthode de coloration au XIXème
siècle. La coloration de Gram peut être “positive” avec une coloration violette de la paroi qui
est épaisse et imperméable. La coloration peut être “négative” avec une coloration rose dont
la paroi est riche en lipides et plus perméable. C’est une coloration qui est toujours utilisée
dans les laboratoires actuellement, pour le choix de l’antibiothérapie. En effet, certains
antibiotiques n’ont d’effet que sur des bactéries de Gram positif.
Les bactéries sont aussi classées en deux catégories selon le métabolisme dont elles
disposent. Certaines ont en effet besoin d’oxygène pour vivre, elles sont dites “aérobies”,
d’autres au contraire n’en ont pas besoin, elles sont dites “anaérobies”. C’est également, une
méthode d’identification qui est mise en place pour le choix de l’antibiotique.
Le prélèvement sera alors mis en culture pour révéler la ou les bactéries responsables de
l’infection. A l’issue, un antibiogramme sera réalisé par le laboratoire afin de déterminer
l’antibiotique le plus efficace contre la bactérie.
Pour rappel, les antibiotiques ne sont pas efficace sur les virus, contre une fièvre sans
origine connue, pour soulager la douleur. De plus, une personne traitée par antibiotiques peut
rester contagieuse !
Les antibiotiques sont généralement prescrits sous forme orale, en deux à trois prises
par jour. Il est préférable de les prendre à heures fixes. Il n’est pas obligatoire de les prendre
au cours du repas, même si certains antibiotiques sont mieux assimilés avec des matières
grasses. Dans la majorité des cas, il est préférable de les prendre une demi-heure avant le
repas. En effet, le principe actif est mieux assimilé dans un estomac vide. Il est très important
de respecter la durée du traitement prescrit pour éviter l’antibiorésistance.
4- RÉSISTANCES
Les infections nosocomiales touchent 1 patient sur 20 à l'hôpital. Dans la plupart des
cas, il s'agit de l'une des trois bactéries suivantes : Escherichia coli (environ 26%),
Staphylococcus aureus (environ 16%) et Pseudomonas aeruginosa (environ 8.4%).
Quand on sait que deux des trois bactéries responsable des infections nosocomiales
qui présentent le plus de résistances aux antibiotiques, nous pouvons nous poser la question
de l'automatisation des antibiotiques lors des infections. 38% de résistances chez le
staphylococcus aureus, 20% de résistance chez le pseudomonas aeruginosa et presque 38%
de résistance également chez le klebsiella pneumoniae.
Ces résistances obligent souvent à changer d'antibiotiques en cours de traitement et
cela a pour effet de retarder la guérison du patient.
Si les souches résistantes à tous les antibiotiques sont rares, elles existent.
5- FAMILLES D’ANTIBIOTIQUES
CONCLUSION
Il faut retenir que les antibiotiques agissent sur un certains spectres bactériens, en
monothérapie ou en association. La posologie, la voie d’administration, l’intervalle entre les
doses et la durée du traitement doivent respecter la prescription médicale. Afin de vérifier la
bonne efficacité de certains antibiotiques, et de doser leur non toxicité, une surveillance du
taux résiduel sanguin peut être demandé (ex : Vancomycine).
SOURCES :
CCLIN, ARLIN, “Infection nosocomiale : Définition, fréquence et risque [En ligne], le 28
septembre 2018. http://www.cclin-arlin.fr/nosopdf/doc04/0013685.pdf
Réseau National de Prévention des Infections Associées aux Soins [En ligne], le 28
septembre 2018. http://www.cpias.fr/
Inserm, La science pour la santé “Infections nosocomiales, ces microbes qu’on attrape à
l’hôpital” [En ligne], le 12 novembre 2018. https://www.inserm.fr/information-en-
sante/dossiers-information/infections-nosocomiales