T2 Business Description
T2 Business Description
T2 Business Description
1. INTRODUCTION ............................................................................................................ 5
1.1. OBJECTIFS : LES ORIGINES DU PROJET ....................................................... 5
1.2. PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES ET ARCHITECTURE............................. 6
1.3. GOUVERNANCE ................................................................................................. 7
1.4. PLANNING ........................................................................................................... 8
5. REPORTINGS............................................................................................................ 30
6. BROADCASTS .......................................................................................................... 30
9. FACTURATION ......................................................................................................... 34
12. CONNECTIVITÉ......................................................................................................... 36
12.1. MODALITÉS D’ACCÈS DE CONNECTIVITÉ POUR LES
PARTICIPANTS ................................................................................................. 36
12.1.1 ESMIG - une passerelle d’accès unique ........................................... 36
12.1.2 L’accès en mode A2A : abandon du mode Y-Copy ........................ 37
12.1.3 L’accès en mode U2A ........................................................................ 37
12.2 CONFIGURATION DES DROITS D’ACCÈS SUR LA PLATEFORME
CONSOLIDÉE.................................................................................................... 37
13 GESTION DE LA MIGRATION.................................................................................. 38
13.1 MIGRATION EN « BIG BANG » ........................................................................ 38
13.2 FORMATION ET INFORMATION DES FUTURS UTILISATEURS .................. 39
13.2.1 Organisation des relais de formation par la Banque de France .... 39
13.2.2 Diffusion et mise à disposition de l’information ............................. 39
18 CONTACTS ............................................................................................................... 44
L’ensemble de la documentation de référence publié par l’Eurosystème sur le projet de consolidation est
disponible sur le site Internet de la Banque centrale européenne.Les informations communiquées dans ce
document reposent sur les dernières versions disponibles :
de l’ User Requirements Document (URD) v.3.0
de l’User Detailed Functional Specifications (UDFS) v.3.0
Elles ont pour objectif de présenter aux participants de TARGET2-Banque de France (T2-BF) les enjeux du projet
de consolidation T2-T2S, ainsi que les principaux aspects fonctionnels relatifs (i) au règlement brut en temps réel
(RTGS pour Real-Time Gross Settlement) en monnaie de banque centrale des paiements montant élevé, (ii) au
traitement des opérations de banque centrale et (iii) à la gestion de la liquidité des participants dans ce futur
environnement.
Il cible essentiellement les trésoriers, les pilotes de flux et les équipes projet, et fournit des informations
notamment sur :
l’architecture générale de la nouvelle plateforme ;
la gestion de la liquidité ;
les composantes partagées avec d’autres plateformes ;
la connectivité ;
les principaux changements pour les utilisateurs de TARGET2 ;
les dates prévisionnelles pour les tests utilisateurs et la phase de migration ;
l’information et les actions de formation assurées par la Banque de France.
Une première version de ce document a été publiée en février 2019, et a été actualisée en janvier 2021 suite au
premier report du « go-live » du 22 novembre 2021 au 21 novembre 20221. Cette nouvelle version vient
l’actualiser afin de :
préciser le nouveau calendrier de migration des participants TARGET2 vers la plateforme consolidée T2-
T2S qui fait suite au second report de 4 mois du « go-live », du 21 novembre 2022 au 20 mars 2023 2 ;
d’apporter des précisions sur la documentation juridique et contractuelle pour devenir participant à la
nouvelle plateforme.,
1 https://www.ecb.europa.eu/paym/intro/news/html/ecb.mipnews200728.en.html
2 Eurosystem reschedules start of renewed wholesale payment system (europa.eu)
Les services concernés par la très grande majorité des changements induits par le projet de consolidation entre
TARGET2 et T2S sont ceux offerts aujourd’hui par la plateforme TARGET2, tandis que T2S ne sera impacté qu’à
la marge. Toutes les évolutions de T2S résultant du projet de consolidation des plateformes seront soumises à
l’approbation de la communauté T2S.
3
TIPS a fait l’objet d’un Blueprint dédié, disponible sur le site de la Banque de France à cette adresse.
L’objectif de l’Eurosystème est de réorganiser clairement et de manière modulaire ses activités dans le domaine
des infrastructures de marché (cf. schéma 1), en distinguant :
Les services qu’il propose au marché – regroupés sous le nom de « TARGET services », qui désignent :
(1) T2, qui comprend dans la nouvelle architecture deux composantes : le dispositif de gestion
centralisée de la liquidité – CLM pour Central Liquidity Management – et le dispositif de
règlement brut en temps réel des paiements – RTGS ;
(2) TIPS ;
(3) TARGET2-Securities.
les différentes composantes techniques et fonctionnelles qui lui permettent de fournir ces services, qui
peuvent être communes à plusieurs d’entre eux (et qu’il s’agit alors de mutualiser au maximum), ou qui
sont spécifiques. Ces composantes communes sont :
(1) la passerelle d’accès aux services (ESMIG) ;
(2) le référentiel (CRDM) ;
(3) le module de facturation ;
(4) l’infocentre pour le reporting statistique et règlementaire (data warehouse) ;
(5) des services de contingence.
En particulier, pour ce qui est des deux premières composantes communes :
La passerelle commune ESMIG (Eurosystem Single Market Infrastructure Gateway) authentifie et autorise
les utilisateurs dûment accrédités à accéder aux différents services TARGET de manière centralisée. Elle est
agnostique vis-à-vis du prestataire de service réseau : les participants pourront se connecter avec le
1.3. Gouvernance
Le dispositif de gouvernance de la future plateforme T2-T2S est identique à l’actuel :
au 1 er niveau, le Conseil des gouverneurs de la BCE est responsable de la direction, de la gestion et du
contrôle de T2 ;
au 2nd niveau, les banques centrales nationales (BCN) de l’Eurosystème sont chargées d’opérer la
composante nationale de T2 ;
au 3e niveau, les BCN prestataires (4CB) de la future plateforme technique développent et exploitent
celle-ci au profit de l’Eurosystème.
1.4. Planning
La migration des participants TARGET2 vers la plateforme consolidée T2-T2S a été décalée au 20 mars4 2023 sur
un mode « big bang ».
Les tests utilisateurs ont débuté en décembre 2021, et portent sur l’ensemble des fonctionnalités de la
plateforme. Suite au décalage de la mise en production, un nouveau calendrier a été présenté (cf. Schéma 3).
4 Le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) a décidé le 20 octobre 2022 de reporter le lancement de la
consolidation de quatre mois, du 21 novembre 2022 au 20 mars 2023 (cf communiqué de presse). La décision a été motivée par la
nécessité de laisser aux utilisateurs plus de temps pour terminer leurs tests dans un environnement stable.
Approvisionnement en Sur son DCA RTGS Via le participant direct Via le participant direct
liquidité RTGS RTGS
Publication dans le RTGS En tant que participant En tant que participant En tant qu’accès RTGS
Directory direct RTGS RTGS indirect/BIC multi-destinataires
adressable
5 Pour ce faire, les participants indirects disposent d’un BIC11 qui leur est propre (cf. 2.4).
Dans le CLM :
Un même participant peut détenir plusieurs MCA dans le CLM, y compris auprès d’une même banque
centrale, en euro ou autre devise6. La ligne de crédit intrajournalier d’un participant ne peut toutefois
être associée qu’à un unique MCA.
Le solde intrajournalier d’un MCA ne peut être débiteur que dans la limite de la ligne de crédit
intrajournalier qui lui est associée. Le solde des MCA ne disposant pas d’une ligne de crédit est
nécessairement créditeur ou nul.
Il n’est pas obligatoire, pour un participant CLM, de détenir un DCA : un participant qui le souhaite pourra ainsi
n’ouvrir qu’un MCA (et aucun compte dans le RTGS), si son activité se limite à effectuer des opérations relatives
à la politique monétaire, notamment la constitution des réserves obligatoires, et des opérations de numéraire.
Les fonctionnalités offertes par les MCA permettent ainsi de répondre aux besoins de la majorité des détenteurs
de comptes gérés dans l’actuel Home Account Module (HAM) de TARGET2.
En revanche, si l’activité nécessite la réalisation d’opérations interbancaires, les participants CLM devront alors
ouvrir un DCA dans le RTGS ou bien recourir à la participation indirecte via un détenteur de DCA dans le RTGS,
selon des modalités semblables à celles existant actuellement dans TARGET2 (cf. point suivant).
Dans le RTGS :
Si la participation au CLM est indépendante de la participation au RTGS, l’inverse n’est pas vrai : outre
le fait que la banque centrale peut imposer à ses participants l’ouverture d’un MCA pour la gestion des
réserves obligatoires (le cas échéant), la rémunération des soldes overnight ou encore pour des raisons
de facturation, le Conseil des gouverneurs a acté en septembre 2019 le principe que tout détenteur d’un
DCA (RTGS, T2S ou TIPS) devrait aussi ouvrir un MCA auprès de la banque centrale où le DCA est ouvert.
Un participant détenant au moins un MCA et un DCA RTGS devra établir un lien un pour un entre l’un
de ses MCA et l’un de ses DCA dans le CRDM, condition pour que puissent s’opérer les transferts de
fonds automatiques depuis le RTGS vers le CLM déclenchés en cas d’insuffisance des fonds sur le MCA
pour régler une opération de banque centrale, et décrits au 3.1.1.4.
Un même participant peut détenir plusieurs DCA RTGS, y compris auprès d’une même banque centrale.
Exemple : un DCA RTGS pour le règlement de ses paiements propres, un DCA RTGS pour le règlement de
paiements en lien avec un ou plusieurs systèmes exogènes, un DCA RTGS pour le règlement de paiements
pour le compte de ses participants indirects, BIC adressables ou multi-destinataires.
Un participant utilisant plusieurs DCA RTGS devra en revanche en définir un comme compte « par
défaut » pour l’ensemble de ses paiements interbancaires et clients.
Le solde d’un DCA RTGS est nécessairement créditeur ou nul. Si l’entité dispose d’un MCA auquel est
associée une ligne de crédit, elle pourra recourir au crédit intrajournalier associé au MCA pour apporter
de la liquidité sur son/ses DCA RTGS depuis ce MCA.
6 Aujourd’hui seul l’euro est accepté dans CLM, mais une capacité multidevise est prévue, elle fait partie de la stratégie « Vision 2020 » pour
les infrastructures de l’Eurosystème.
Les autres principes régissant les relations entre MCA et DCA sont les suivants :
Tout DCA doit être lié à au moins un MCA dans la même devise (pas nécessairement ouvert dans la
même banque centrale) pour pouvoir être alimenté en liquidité et pour les besoins de facturation.
Si le DCA est lié à plusieurs MCA, le participant doit désigner le MCA à utiliser pour la facturation. De
même, un même MCA peut être associé à plusieurs DCA ouverts dans la même devise, détenus dans
une même banque centrale ou dans des banques centrales différentes.
Il convient toutefois de garder en mémoire que l’ensemble des comptes appartenant à une même
institution financière monétaire doit être ouvert auprès de la même banque centrale domestique pour
que leurs soldes puissent être considérés dans le cadre de la constitution des réserves obligatoires et
soient rémunérés overnight.
Tous les DCA ouverts par une même personne morale peuvent être liés soit à un seul compte MCA, soit
chacun à un compte MCA différent.
7 En ce qui concerne les DCA ouverts dans T2S, il reviendra à la communauté T2S de décider de l’opportunité du maintien ou non de
l’obligation de rapatrier la liquidité disponible sur les DCA T2S en fin de journée.
Aujourd'hui, une convention de nommage est en place pour les comptes T2S et TIPS 8. Une convention
harmonisée et structurée a été proposée pour la future plateforme T2. La convention de nommage inclut une
lettre suivie du BIC participant.
3. Principales fonctionnalités
8 Elle prévoit d’attribuer aux comptes T2S et TIPS les noms suivants :
« C » pour les DCA T2S (compte cash) ;
« S » pour les SAC T2S (comptes titres) ;
« I » pour les DCA TIPS.
La possibilité, pour le participant, de souscrire à des alertes et des notifications en cas de survenance
d’évènements prédéfinis, envoyées par le CLM ou le RTGS via le GUI ou en mode A2A.
La possibilité, pour le participant, de souscrire à des rapports standardisés (ex : relevés de comptes) dans
le CLM ou le RTGS, ou de requêter des données historiques sur la base de rapports prédéfinis depuis
l’entrepôt de données en mode A2A ou via le GUI.
Gestion de la liquidité
Comme indiqué plus haut, les fonctionnalités de gestion de la liquidité reposent sur une gestion centralisée via
le MCA, qui sert à allouer la liquidité entre les DCA affectés aux différents services de règlement (RTGS, TIPS et
T2S). L’allocation peut se faire soit de manière manuelle, soit de manière automatisée (voir la partie 3.1.2 pour
une description des différents types de transferts possibles).
Le CLM et le RTGS proposent tout d’abord à leurs utilisateurs des outils permettant de réserver de la liquidité
pour l’exécution de certaines transactions, ayant un certain niveau de priorité ou une affectation métier
particulière :
sur le MCA il est possible de réserver de la liquidité pour les opérations de politique monétaire et de
numéraire ;
sur le DCA RTGS il est possible de réserver de la liquidité d’une part pour les ordres auxquels l’utilisateur
aura affecté une priorité « high », d’autre part pour des ordres « urgent » liés à des opérations de
systèmes exogènes (voir infra).
Cette réservation de liquidité peut être gérée à tout moment de la journée opérationnelle, sauf durant
l’exécution des traitements de fin de journée et durant la fenêtre de maintenance. Elle peut prendre effet soit
de manière immédiate pendant la journée opérationnelle, soit de manière différée à partir de la journée
opérationnelle suivante.
Les utilisateurs peuvent également gérer leur liquidité au moyen de transferts, qui peuvent être :
soit manuels, sur la base d’instructions ponctuelles (immediate liquidity transfer) entrées en mode A2A
ou U2A ;
soit automatiques, par des ordres configurés par avance dans le CRDM par le titulaire du compte et
déclenchés lors d’évènements prédéfinis de la journée opérationnelle (standing orders liquidity transfer),
par exemple en début de journée opérationnelle ou lors de l’occurrence d’évènements prédéfinis (rule-
based liquidity transfer) comme le dépassement d’une limite dans le CLM ou le RTGS (voir infra), ou le
Les transferts sur la base d’évènements prédéfinis permettront notamment de gérer automatiquement les
surplus ou les besoins de liquidité. En effet :
Les participants ont la possibilité de mettre en place des seuils plafond ou plancher de fonds destinés à
demeurer à tout moment sur les comptes MCA ou DCA RTGS9. En cas de franchissement de ces seuils,
l’utilisateur peut choisir que le module CLM ou RTGS génère une notification l’en informant, ainsi qu’un
ordre de transfert de liquidité interservices.
En cas d’insuffisance de la capacité de paiement (solde espèces + ligne de crédit) disponible sur le MCA
pour régler les opérations de banque centrale, de la liquidité est automatiquement transférée du DCA
RTGS défini par défaut. Cette fonctionnalité est obligatoire (aucune configuration n’est requise).
À l’exception des transferts automatiques de liquidité entre DCA RTGS et MCA destinés à permettre le règlement
d’une opération de banque centrale, tous les autres transferts automatiques entre MCA et DCA RTGS doivent
être prédéfinis dans le CRDM.
Par ailleurs, la liquidité peut être gérée entre plusieurs comptes au sein d’un même service au moyen de groupes
de transfert de liquidité (Liquidity Transfer Group - LTG), au sein du CLM ou du RTGS. Au sein d’un même service,
et à moins que l’un des comptes impliqués dans l’opération ne soit un compte de banque centrale,
l’appartenance des comptes entre lesquels des transferts sont instruits à un même groupe de transfert de
liquidité est une condition pour que ces transferts soient exécutés.
Schéma 6 - Exemple d’articulation entre LTG et AMG au niveau international
9 À noter que pour le MCA, la fonction prend uniquement en compte le solde espèces, et non la ligne de crédit disponible.
Par exemple, pour une opération de type « baisse de la ligne de crédit », la partie non-réservée de la liquidité
disponible sur le MCA est utilisée en premier, viennent ensuite la partie réservée du MCA, la partie non-réservée
du DCA RTGS, etc.
10 Le concept de file d’attente a le même sens dans ce document que pour TARGET2 actuellement.
2. Ils sont exécutés partiellement, si la partie non réservée du MCA ne dispose que partiellement de la
liquidité suffisante, si aucune opération de banque centrale n’est présente en file d’attente, et si l’ordre
a été initié via un ordre automatique (déclenché à des horaires ou évènements prédéfinis). L’ordre est
alors exécuté à la hauteur du montant qui peut être réglé (zéro, le cas échéant), et aucune tentative de
transfert du solde n’est par la suite effectuée par le système.
3. Ils ne sont pas exécutés et sont rejetés, si la partie non réservée du MCA ne dispose pas de la liquidité
suffisante et que le transfert a été initié par un ordre ponctuel.
Les transferts d’un DCA RTGS vers un MCA peuvent être initiés par (ou pour le compte de, par des tiers autorisés)
des participants RTGS disposant d’un DCA. Ils sont par principe exécutés immédiatement après leur soumission,
sur une base FIFO, et ne peuvent être placés en file d’attente (et donc, ne peuvent être annulés), sauf exception
décrite ci-dessous. Trois scénarios sont alors possibles:
1. Ces ordres sont exécutés dans leur totalité si la liquidité disponible sur le DCA est suffisante.
2. Ces ordres sont exécutés partiellement si la liquidité disponible sur le DCA n’est pas suffisante et que :
i. dans le cas où l’ordre a été initié via un ordre automatique, ou par un système exogène, l’ordre
est alors exécuté à la hauteur du montant qui peut être réglé, et aucune tentative de transfert
du solde n’est par la suite effectuée par le système. Si plusieurs ordres de transferts
automatiques ont été configurés pour se déclencher au même moment et que le solde sur le
DCA RTGS n’est que partiellement suffisant, tous les transferts sont réduits sur un mode
prorata ;
ii. si l’ordre a été initié automatiquement du fait d’un manque de liquidité sur le MCA pour régler
une opération de banque centrale, le transfert bénéficiera alors du degré d’urgence maximal
et sera placé en tête de file des paiements « urgents » (du fait de la priorité des opérations de
banque centrale) ; les fonds disponibles sur le DCA RTGS ne permettant pas un règlement
complet de l’opération, celle-ci est partiellement réglée dans la mesure des fonds disponibles,
et le montant non réglé est placé en file d’attente jusqu’à couverture du besoin en liquidité du
MCA (par exception à la règle selon laquelle les transferts de liquidité ne sont pas placés en file
d’attente). Tout afflux de liquidité sur le DCA RTGS est alors transféré automatiquement (et
prioritairement à tout autre opération) sur le MCA, jusqu’à ce que l’opération de banque
centrale soit totalement exécutée.
3. Ces ordres ne sont pas exécutés et sont rejetés si la liquidité sur le DCA n’est pas suffisante et que
l’ordre a été initié manuellement.
Par principe, aucun transfert de liquidité du DCA RTGS vers le MCA ne peut donc être bloqué par un paiement
en attente d’exécution sur le DCA RTGS.
2. Les transferts entre deux DCA de deux services de règlement différents doivent transiter par le CLM,
via des « comptes de transit » dédiés à ce type de transferts et tenus par la banque centrale – ces
transactions ne transiteront pas via des MCA.
Les utilisateurs ont la possibilité de moduler dans le temps l’exécution des ordres de paiement :
soit pour qu’ils ne soient exécutés qu’à partir d’un moment prédéfini (from time) ;
soit pour indiquer qu’ils devraient être exécutés avant un moment prédéfini, mais en conservant la
possibilité qu’ils le soient après si cela n’a pas été le cas (till time) : l’ordre de paiement demeure alors
dans la file d’attente et sera rejeté s’il n’est toujours pas réglé au moment du cut-off pour ce type de
paiements ;
soit pour qu’ils soient rejetés s’ils ne sont pas exécutés à partir d’un moment prédéfini (reject time).
Les dernières fonctionnalités (till time et reject time) sont exclusives l’une de l’autre : si l’une est utilisée, l’autre
ne peut pas l’être.
Par défaut, les transactions de priorité « urgent » ou « high » sont traitées selon le principe FIFO, pour un niveau
de priorité donné ; les paiements de priorité « normal » sont traités selon un principe de « FIFO by-passing »
permettant de compenser certains transferts entre eux. Le participant peut néanmoins toujours modifier l’ordre
de traitement des paiements suspendus dans les files d’attente (une file par niveau de priorité). En effet,
lorsqu’un ordre de paiement est, dans le RTGS, placé dans la file d’attente correspondant à sa priorité (ce qui
Procédure A 4 Le SE envoie simultanément (sur un mode batch, avec des fichiers dédiés –
« debit first » ASTransferInitiation) l’ensemble des transactions au débit et au crédit entre le DCA RTGS
de la banque de règlement et son propre compte technique ; dans un même batch, la
somme des débits est égale à la somme des crédits).
Tous les débits doivent être imputés avant de pouvoir présenter les crédits, et la liquidité
est bloquée sur les DCA RTGS impliqués jusqu’à ce que la dernière transaction au débit
soit exécutée. Ensuite, toutes les opérations au crédit sont imputées sur les DCA RTGS
concernés. Si une transaction créditrice échoue, les autres, si elles sont déjà exécutées,
restent dénouées.
Procédure B 5 Comme pour la procédure A, le SE envoie simultanément (sur un mode batch, avec des
« all or fichiers dédiés – ASTransferInitiation) l’ensemble des transactions au débit et au crédit
nothing » entre le DCA RTGS de la banque de règlement et son propre compte technique ; dans
un même batch, la somme des débits est égale à la somme des crédits.
Les transactions sont placées dans une file d’attente sur le DCA RTGS des banques de
règlement et font l’objet d’une optimisation, durant laquelle RTGS cherchera à imputer
de manière simultanée tous les débits et les crédits d’un SE, sous une forme « tout ou
rien ». En cas d’échec, toutes les transactions demeurent dans la file d’attente, et
l’algorithme d’optimisation est à nouveau déclenché.
Cette procédure est notamment utilisée en France pour les règlements CORE(FR) ou
GIE CB.
Procédure C 6 Interfacée Les paiements bilatéraux sont réglés de manière brute.
règlement via Les banques de paiement doivent ouvrir un sous-compte DCA RTGS par SE utilisant
« sous- cette procédure, et l’alimenter en liquidité. Le SE peut initier des transactions entre le
compte » sous-compte de la banque de règlement et son compte technique, via des paiements
unitaires ou par batch.
Procédure D 6 Temps réel Les paiements bilatéraux sont réglés de manière brute.
préfinance- Les banques de règlement doivent alimenter depuis leur DCA RTGS le compte
ment de technique du SE. Les livres du SE reflètent dans le compte miroir de la banque de
compte règlement les fonds déposés sur le compte technique du système exogène.
technique
Cette procédure est notamment utilisée en France pour les règlements de paiements
instantanés dans SEPA(EU).
Procédure E 2 (règlement Le SE envoie simultanément (sur un mode batch, avec des fichiers dédiés –
unitaire en ASTransferInitiation) l’ensemble des transactions au débit et au crédit entre les DCA
temps réel) RTGS des banques de règlement. Le SE peut aussi régler les soldes multilatéraux via
et 3 son compte technique, en réglant les crédits après les débits.
(règlement Cette procédure correspond à l’actuelle procédure 3, notamment utilisée en France
bilatéral) pour les règlements de LCH SA ou le prélèvement des garanties individuelles/intérêts
de CORE(FR).
À noter que sur la future plateforme, les systèmes exogènes auront l’obligation de régler leurs positions en
utilisant l’interface dédiée ASI (Ancillary System Interface).
L’utilisation de DCA RTGS dans T2 par des systèmes exogènes ou l’utilisation de paiements « purs » reste possible
sous réserve d’octroi :
- soit d’une dérogation permanente (cas standards : pour la gestion des activités bancaires pour un
système exogène qui aurait une licence bancaire, ou pour la gestion d’activités secondaires non liées au
règlement des positions des membres comme la gestion de corporate actions ou la collecte et le
paiement de frais) ;
Le système tente de les exécuter immédiatement après leur soumission (à l’exception des cas où la banque
centrale en a instruit autrement, par exemple en configurant un report du règlement) et les opérations qui ne
peuvent être immédiatement exécutées dans leur intégralité (pas d’exécution partielle) sont placées dans une
file d’attente, depuis laquelle les ordres sont traités sur une base FIFO. Il n’existe aucun mécanisme
d’optimisation dans le CLM, ni pour les opérations de banque centrale, ni pour les transferts de liquidité. Enfin,
les ordres peuvent être révoqués par la banque centrale tant qu’ils ne sont pas réglés.
Comme indiqué précédemment, le participant a la possibilité de réserver sur son MCA une partie de la liquidité
pour le règlement des opérations de banque centrale, la partie non réservée étant notamment affectée à
l’exécution des transferts de liquidité ; si la partie réservée est insuffisante, l’ordre de tirage présenté
précédemment (voir 3.1.2.1.) s’applique. En l’absence de liquidité dédiée sur le MCA ou si la réservation est
insuffisante, le CLM utilisera pour régler les opérations de banque centrale la liquidité « non réservée »
disponible sur le MCA.
11 Le projet ECMS démarrera un an après le projet de consolidation T2-T2S, soit en novembre 2023.
Facilité de dépôt
Les participants ont la possibilité de déposer des fonds overnight sur un compte CLM dédié auprès de leur banque
centrale nationale. Ils peuvent modifier le solde de ce compte soit en transférant de la liquidité depuis le MCA,
soit en procédant à des reverse transactions en sens inverse pour réduire le montant déposé overnight (avant le
cut-off pour les standing facilities).
Les demandes peuvent être initiées en mode U2A ou A2A, dès le début de la journée comptable. Ces dernières
seront traitées au fil de l’eau par le CLM qui initiera des ordres de transfert de liquidité (débit du MCA en
contrepartie du crédit du compte dédié aux overnight deposits). Le système tentera de régler ces ordres
immédiatement après leur soumission, et ces ordres peuvent être révoqués tant qu’ils ne sont pas exécutés. Si
la liquidité est insuffisante dans CLM, les transferts de liquidité vers le compte dédié sont rejetés et les ordres de
transferts de liquidité ne sont pas placés dans une file d’attente (pas de règlement partiel) ; en revanche, la
liquidité présente sur les DCA RTGS peut être utilisée pour suppléer la liquidité manquante sur le MCA.
Après calcul des intérêts associés à ce dépôt overnight, le CLM renvoie automatiquement en début de journée
comptable suivante les fonds déposés vers le MCA du participant, sur lequel il crédite les intérêts dus (ou débite,
en cas de taux négatifs).
Comme c’est le cas actuellement, les réserves pourront être constituées (de manière exclusive) :
- soit directement, sur les comptes que détient l’établissement auprès de la banque centrale ;
- soit indirectement, via un intermédiaire résidant dans le même état membre et lui aussi soumis à
obligation de constitution des réserves obligatoires. Dans ce cas, le montant total des réserves
obligatoires des deux établissements est pris en compte dans le calcul de la cible, mais les fonds
considérés pour juger de son respect sont uniquement ceux présents sur les comptes de l’intermédiaire
(quand bien même l’entité qui constitue ses réserves de manière indirecte aurait un ou des comptes
auprès de la banque centrale) ;
- soit sur un mode pooling pour des entités appartenant à la même entité monétaire et financière au sens
statistique : sont alors considérés dans l’appréciation de l’atteinte de la cible les soldes présents sur
l’ensemble des MCA et DCA des entités du groupe. À noter que la consolidation n’est pas possible en
cross-border. Au terme de la période de maintenance, les intérêts éventuels sont versés (ou débités) sur
le MCA désigné par le leader du groupe.
Au terme de la période de constitution des réserves, la banque centrale responsable entre le montant cible en
mode U2A ou A2A.
Après traitement de l’ensemble des opérations de facilités de prêt marginal et de dépôt, le système vérifie que
les institutions monétaires et financières (IMF) remplissent leurs obligations de constitution du montant de
réserves obligatoires (ci-après, « RO ») adéquat, par consolidation des soldes espèces de fin de journée dont ces
institutions disposent sur l’ensemble des MCA et DCA ouverts auprès d’une même banque centrale.
Ainsi, une fois reçus les fichiers de fin de journée du CLM, du RTGS, de T2S et de TIPS, le CLM :
calcule les soldes de fin de journée de l’IMF ainsi que les moyennes de soldes mobiles ;
vérifie le respect quotidien des exigences en RO pour chaque IMF et calcule le solde ajusté pour le reste
de la période de maintenance ;
calcule l’intérêt à verser aux IMF après la fin de la période de maintenance ;
calcule les pénalités liées au manquement aux obligations de constitution des RO qui sont soumises à la
validation de la banque centrale à la fin de la période de constitution des RO ;
calcule les intérêts négatifs sur les réserves en excès à la fin de la période de constitution des RO ;
notifie la banque centrale du respect des exigences en RO, de l’intérêt dû et des éventuelles pénalités
relatifs à l’IMF en fin de période de constitution des RO ;
crée automatiquement les instructions de crédit et débit pour les versements d’intérêts relatifs au
respect des exigences en RO et les envoie à CLM à la fin de la période de constitution des RO.
Le référentiel commun (CRDM) permet de centraliser l’ensemble des données de références (participants,
comptes, abonnements aux reportings, etc.) dès lors qu’elles sont utilisées dans plus d’un service afin d’en
assurer l’intégrité et d’éviter les incohérences entre les différents services TARGET (ex. si les numéros de compte
sont erronés). Le CRDM est accessible à la fois en mode U2A et A2A (pour un sous ensemble de fonctions).
Afin d’assurer une diffusion rapide et cohérente des données de référence communes aux différents services
TARGET, CRDM permet à chacun d’eux de souscrire à leur réception quotidienne. Par ailleurs, lorsque certaines
actions sensibles sont effectuées sur ces données référentielles (ex. : blocage par la banque centrale d’un compte
ou d’un participant), CRDM permet une diffusion et une mise en œuvre effective en temps réel dans les différents
services/composantes.
À l’instar de TIPS, RTGS dispose de son propre annuaire qui pourra fournir, en mode A2A ou U2A, les informations
relatives à l’ensemble des parties adressables via T2 RTGS, sur la base des données fournies dans le CRDM. Un
participant peut demander à ce que son BIC 11 ne soit pas publié dans l’annuaire T2 RTGS – dans ce cas, ses
contreparties ne pourront initier des paiements vers le compte lié à ce BIC 11 que si celui-ci leur a été
préalablement fourni.
Compte-tenu de la structure de l’annuaire RTGS, l’adressage d’un paiement s’effectuera en utilisant les BIC
suivants :
- le champ « BIC » servira à identifier de manière unique le participant dans le RTGS (pour tous les types
de participation – directe, indirecte, multi-adresse, adressable) et pour tous les types de participation
le BIC entré dans l’objet « Authorised Account User » sera utilisé ;
- le champ « addressee BIC » servira à identifier le participant émettant ou recevant les messages (il
s’agira soit du BIC du participant direct, soit du BIC du multi-destinataires ;
- le champ « Account BIC » servira à identifier le DCA RTGS sur lequel le règlement doit s’imputer.
6. Broadcasts
CLM et RTGS pourront par ailleurs diffuser à leurs participants certains messages d’information (broadcasts) en
mode U2A ou A2A, de manière automatique lorsque ces messages sont liés au règlement (settlement-related)
sur la base de business cases prédéfinis (ex. : début d’une période d’information d’une procédure de règlement
de système exogène), ou suite à une requête U2A de la banque centrale ou de l’opérateur pour des informations
liées à des opérations (operation-related), afin que les participants puissent intégrer ces informations à leurs
outils de gestion de la liquidité. Les broadcasts sont obligatoirement reçus en mode U2A par les participants (pas
d’opt-out), et sont reçus en mode A2A pour les participants qui ont choisi de recevoir des notifications sur ce
mode (ce choix doit être effectué par service).
En revanche, le planning de la journée opérationnelle varie selon chacun des différents services (T2, T2S, TIPS,
etc.), et le changement de journée opérationnelle ne s’opère pas nécessairement au même moment entre les
Le planning prévu pour les différents services TARGET et leurs composantes repose notamment sur une
synchronisation du début des traitements de fin de journée comptable, un alignement de la fenêtre de
maintenance de T2 sur celle de T2S (de 3h à 5h du matin en semaine, de 2h30 le samedi à 2h30 le lundi pour le
week-end), et le fait que cette fenêtre de maintenance sera désormais optionnelle en semaine (pour T2 comme
pour T2S) - ce qui signifie qu’à l’exception des fois où elle sera activée, il n’y aura par défaut pas de fenêtre de
maintenance en semaine. Les paiements en date de valeur future pourront être modifiés dans le RTGS jusqu’à
2h30 le samedi, et les paiements interbancaires et de clientèle commenceront à s’imputer à partir de 2h30 le
lundi. À noter par ailleurs une disparition de la distinction entre procédures de jour et procédures de nuit pour
le règlement des systèmes exogènes : hors activation de la fenêtre de maintenance, et hors procédures de
traitement de fin et de début de journées, toutes les procédures de règlement des systèmes exogènes seront
utilisables sans distinction.
Les graphiques suivants reprennent le planning prévisionnel de la journée opérationnelle de CLM et RTGS, en
semaine et le week-end :
Schéma 10 : Planning prévisionnel de la journée opérationnelle de CLM après les jours de fermeture de T2
Schéma 12 : Planning prévisionnel de la journée opérationnelle de CLM les jours ne suivant pas un
jour de fermeture de T2
7.2. Calendrier
À ce stade, il n’est pas prévu de modifier les calendriers T2 et T2S (cf. tableau ci-après).
1er mai -
25 décembre 25 décembre
26 décembre 26 décembre
Lors d’une journée de fermeture de T2 qui n’est pas une journée de fermeture de T2S, les transactions peuvent
être dénouées en livraison franco de paiement (free of payment) dans T2S ou dans une devise de règlement
autre que l’euro (couronne danoise dans T2S). Chaque service TARGET pourra avoir un calendrier différent par
devise et par ailleurs, pour le règlement dans des devises non-euro, T2S pourra être ouvert durant les jours
mentionnés dans le tableau ci-dessus dès lors que le RTGS de la devise de règlement concernée est ouvert (par
exemple, le 1er mai pour la couronne danoise).
En revanche, à la différence de l’ancien module de contingence, ECONS est directement accessible aux
établissements accrédités12, en mode U2A, afin de leur permettre de piloter leur liquidité et d’initier leurs
paiements critiques. Comme aujourd’hui, les deux premières heures d’ouverture seront réservées aux
règlements « très critiques » (i.e. CLS, EURO1 et LCH). Au-delà, le règlement d’opérations « critiques » (i.e. tous
les autres SE) est autorisé par défaut. Toute exception à ce principe durant les deux premières heures nécessite
l’accord des « crisis managers T2 », sous réserve de démontrer que l’absence de règlement d’une opération
critique engendrerait un risque systémique.
Les participants pourront aussi obtenir un relevé de compte de leurs opérations réglées en le téléchargeant à
partir du module. La connexion à ECONS est obligatoire pour tous les participants critiques à TARGET2 ainsi que
les banques centrales de l’Eurosystème, et possible pour les autres participants et banques centrales (la
possibilité de rendre la connexion obligatoire pour tous les participants est actuellement à l’étude).
Le module de contingence de la future plateforme s’appellera ECONS II, et ne devrait pas présenter de
changement fonctionnel d’importance par rapport à ECONS. Il permettra l’utilisation des composants communs
(notamment ESMIG et CRDM), et sera lié aux systèmes de gestion du collatéral des banques centrales (et à ECMS
à partir de sa mise en production).
9. Facturation
Le nouveau module de facturation (billing) assure la gestion des factures (création, envoi et annulation) des
différents services TARGET, et permet d’adresser :
les fichiers de consommation aux BCN / CSD ;
les factures aux participants intéressés.
L’opérateur surveille le bon fonctionnement du module et est responsable de la confirmation et de l’envoi des
factures créées (et, dans des cas exceptionnels, de leur annulation) ; la BCE gère les factures qui ont vocation à
être envoyées aux banques centrales. Le module permet aux banques centrales comme à leurs participants de
recevoir les factures en mode A2A, et offre en particulier aux banques centrales la possibilité de configurer une
facturation directe à ses participants et un débit direct du montant de leur facture. Les banques centrales
peuvent accéder au module en mode A2A comme en mode U2A, et peuvent effectuer des requêtes ou modifier
les données de facturation de leurs participants.
Pour offrir ces fonctionnalités, le service de facturation collecte et agrège les données brutes de l’ensemble des
services (T2S, TIPS, T2) sur une base quotidienne et produit les factures sur une base mensuelle afin de les
adresser aux banques centrales, aux CSD et aux participants.
12 Dans un 1er temps, l’accès à ECONS sera limité aux participants TARGET2 critiques, aux systèmes exogènes critiques ainsi que leurs banques
de règlement.
10. Tarification
Le Conseil des gouverneurs a approuvé le 18 juin 2020 les grandes lignes de la politique tarifaire de T2, qui sera
introduite dans le cadre du projet de consolidation T2-T2S et remplacera celle de TARGET213.
Alors que la tarification de TARGET2 visait à atteindre un objectif de recouvrement total des coûts
(développement et opérations), cet objectif ne sera poursuivi, en ce qui concerne la future plateforme T2, que
pour la partie RTGS (à horizon de 10 ans après le go-live) et non pour la partie CLM. En effet, du fait du lien direct
de cette dernière avec la mise en œuvre de la politique monétaire, ses coûts ne seront pas recouvrés par
l’Eurosystème.
Pour la partie RTGS, le principe général actuellement appliqué pour TARGET2 d’une tarification dégressive avec
les volumes des transactions sera maintenu. Néanmoins, deux évolutions seront introduites : (i) l’ajout de deux
nouvelles tranches supérieures sur les volumes de transaction pour les participants qui atteignent des niveaux
définis (facturation à 0,08 € et 0,05 € par transaction) ; (ii) une hausse des tarifs appliqués aux transactions des
systèmes exogènes, en lien avec les coûts pour l’Eurosystème de la fourniture de services qui leur sont
spécifiques.
Les rapports prédéfinis visent à répondre tant aux besoins opérationnels que statistiques (recherche
d’opérations, constitution des réserves obligatoires, utilisation du crédit intrajournalier, utilisation des facilités
permanentes, activité du participant, facturation et surveillance). Ils sont disponibles soit sous forme de rapports
complets, soit sous forme de rapports « delta » où ne figurent que les changements depuis le rapport précédent.
Ils peuvent être générés à la demande ou selon une planification établie par l’utilisateur (horaire ou événement
déclencheur). Une fois constitués, ils peuvent également être envoyés immédiatement en mode « push ».
En sus des rapports prédéfinis, les utilisateurs disposent d’une interface leur permettant de concevoir leurs
propres requêtes ou d’adapter des requêtes existantes. Pour ces requêtes libres, l’utilisateur peut définir le type
de données à afficher, lier des sources de données différentes (ex. T2S, RTGS, CLM), fixer des conditions pour
l’exécution de la requête, appliquer des filtres et des tris, agréger des données, appliquer des fonctions
statistiques et limiter la quantité de résultats. Une fois définies, ces requêtes peuvent être sauvegardées par
l’utilisateur. Leurs résultats peuvent être affichés à l’écran ou exportés sous différents formats (ex.: .xlsx, .txt)
afin de permettre le traitement de ces données dans d’autres applications.
13 https://www.ecb.europa.eu/paym/intro/news/html/ecb.mipnews200618.en.html
14 Dans un premier temps, l’entrepôt de données n’est toutefois pas disponible pour TIPS.
Au lancement de T2, la DWH sera disponible sur un périmètre limité à 6 rapports prédéfinis. L’intégralité de la
DWH sera livrée après le go-live (cf. Schéma 3 sur le planning)
12. Connectivité
L’accès via ESMIG est possible en mode U2A (via GUI) et A2A, via des prestataires de service réseau (NSP). La
passerelle est agnostique vis-à-vis du choix du prestataire et les utilisateurs sont ainsi libres de choisir celui-ci,
pourvu qu’il soit conforme aux exigences techniques et de sécurité définies par l’Eurosystème. Au terme d’une
procédure de sélection qui s’est déroulée au cours du 1er semestre 2019, ce dernier a ainsi signé des contrats de
concession d’une durée de 10 ans avec deux NSP, SWIFT et SIA COLT, et leur a confié la tâche de fournir un
ensemble de services de connectivité prédéfinis pour des prix maximum qui ont été publiés 15 et déprendront
des volumes de messages transmis et non du nombre de services TARGET auxquels un participant souscrira.
Autrement dit, les deux prestataires de service réseau auront la même interface de communication vis-à-vis
d’ESMIG. À partir de ces services de connectivité prédéfinis, SWIFT et SIA COLT pourront concevoir, mettre en
œuvre, proposer et exploiter des solutions de connectivité (possibilité de déployer des services réseau et
messagerie additionnels) permettant la connexion de réseau directe à ESMIG.
Les contrats de concession ont été conclus pour une durée de dix ans, à partir de novembre 2021 pour TIPS, juin
2022 pour T2S (expiration de l’actuel Licence Agreement), novembre 2022 pour ECMS.
Par ailleurs, l’Eurosystème insiste sur la nécessité, pour les NSP retenus, de développer une solution économique
et facile d’accès en mode U2A (via GUI), notamment pour les participants ne traitant qu’un faible volume de
paiements.
15 https://www.ecb.europa.eu/paym/intro/news/html/ecb.mipnews190708.en.html
Party A Party B
Network Service
Provider
En effet, avec le format Y-copy, le réseau SWIFT jouait un rôle central puisqu’il démembrait le paiement avant
d’envoyer une copie du message (MT096) au module de règlement de TARGET2 pour imputation des comptes.
Après confirmation de l’imputation par la plateforme/SSP (Single Shared Platform) dans le module PM (MT097),
SWIFT reconstituait le message et le transférait à la banque destinataire pour notification.
En mode V-shape, les paiements envoyés par l’émetteur ne sont plus démembrés par le réseau SWIFT mais
transférés au module de règlement de la plateforme T2 qui envoie la confirmation du règlement directement à
la banque destinataire.
La communication en mode A2A entre les participants et T2 (CLM et CRDM) s’appuie sur des messages au format
ISO 20022 et ESMIG ne prévoit ni coexistence avec les messages MT, ni service de conversion.
16 À cet effet, l’Eurosystème veillera à l’homogénéité des différentes interfaces déployées, sans toutefois s’engager à une démarche
d’harmonisation totale.
Enfin, les rôles sont assignés de manière hiérarchique. Ainsi, à l’instar du fonctionnement de T2S :
l’opérateur du service se voit assigné le plus grand éventail de rôles possibles ;
il pourra assigner à l’utilisateur administrateur banque centrale le plus grand éventail de rôles possibles
pour un utilisateur banque centrale, charge ensuite à cet administrateur d’assigner les rôles adéquats aux
autres utilisateurs banque centrale ;
l’utilisateur banque centrale pourra assigner à l’utilisateur administrateur pour un participant l’éventail
de rôles le plus large possible pour un utilisateur participant, charge ensuite à cet administrateur
d’assigner les rôles adéquats aux utilisateurs chez le participant.
13 Gestion de la migration
14.1 Formulaires
Toutes les informations utiles (formulaires, fiches pratiques…) sont disponibles, elles seront présentées aux
participants dans le cadre de séances ad hoc et mises à disposition sur le site extranet T2-BF
(https://www.target2bf.fr/).
Cette orientation est transposée dans la décision du Gouverneur de la Banque de France n°2022-05 du 6 juillet
2022 relative aux conditions harmonisées de participation à TARGET.
Les conventions d’ouverture de compte TARGET-BANQUE DE FRANCE sont modifiées pour prendre en compte
ce nouveau cadre juridique ainsi que les modifications techniques et opérationnelles liées à la consolidation.
La Décision du Gouverneur et les nouvelles conventions TARGET-BANQUE DE FRANCE sont accessibles sur le site
Internet de la Banque de France au lien suivant :
https://www.banque-france.fr/stabilite-financiere/infrastructures-de-marche-et-systemes-de-
paiement/target-banque-de-france/textes-juridiques
17 Cette orientation, dans sa version française et anglaise, est accessible au lien suivant : https://eur-lex.europa.eu/legal-
content/FR/TXT/?uri=CELEX:32022O0912.
18 Compte virtuel permettant de gérer de façon agrégée plusieurs comptes appartenant à un même participant.
18 Contacts
Pour les participants à T2-BF, la coordination et le pilotage du projet pour la Place sont assurés par le Service de
Résilience et études sur les Infrastructures de Marché (SRIM) de la Direction des Infrastructures, de l’Innovation
et des Paiements (DIIP), au sein de la Direction Générale de la Stabilité financière et des Opérations (DGSO), et
les questions sont à adresser à l’adresse suivante : [email protected].
Le support est quant à lui assuré par le Service des Règlements Interbancaires (SERI), de la DGSO-DIIP par deux
sections :
Section Administration des Comptes et des Référentiels (SAR) pour les aspects ouverture de comptes,
formulaires, conventions, gestion des signatures ;
Section Support T2-Banque de France (ST2BF) pour les aspects tests, certification support, secours.
Les accès de la permanence SERI (boîte aux lettres et téléphone) sont conservés, et leur périmètre étendu à
l’ensemble des services TARGET.
Les procédures de gestion des incidents sont définies par les groupes de travail Eurosystème. Le Support ST2BF
est le point d’entrée pour la déclaration d’incident ou la diffusion d’information relative à un incident.