La Malade Imaginaire, Acte III Scène 10

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Molière, Le Malade imaginaire, Acte III scène 10.

Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière est un comédien et dramaturge


français né à Paris le 15 janvier 1622 et mort le 17 février 1673 lors
de la quatrième représentation du Malade imaginaire. Il est
contemporain de Corneille, Jean de La Fontaine et Racine. Cette
pièce est créée le 10 février 1673, nous sommes donc sous le règne
de Louis XIV, et nous parle d’Argan “le malade imaginaire”, un
hypocondriaque à qui on a prescrit toute sorte de soin plus dans le
but de lui plaire que d’améliorer sérieusement sa santé. Dans cet
extrait, Toinette est déguisée en médecin dans le but de décrédibilisé
ceux-ci aux yeux d’Argan. Nous nous demanderons donc comment
Molière fait la satire des médecins dans cette scène ? Dans un
premier temps, nous verrons une critique de la médecine en général,
ensuite, nous nous pencherons sur le faux diagnostique de Toinette,
enfin, nous étudierons son remède.
 “que l’on batte comme il faut”, ici Toinette n’applique un
langage médicinal ce qui prête à penser que pour Molière les
médecins ne sont pas capables de grand-chose, de plus, son
avis peut être influencé par le fait que lorsqu’il écrit cette pièce,
il était malade et qu’aucun des médecins de l’époque ne
trouvaient de remède à ses maux.
 “je vous ferai bien aller comme vous devez”, dans la phrase de
Toinette nous avons l’impression que le médecin ne souhaite
pas soigner le malade, or, c’est son devoir, nous pouvons donc
y voir une certaine critique de la médecine, les médecins
n’étant aux yeux de l’auteur que des ramasseurs de dettes.
 “ce pouls-là fait l’impertinent ; je vois bien que vous ne me
connaissez pas encore”, personnification qui ajoute du ridicule
au faux médecin.
 “sur mes tablettes entre les grands médecins”, écrit sur des
tablettes comme à l’époque des pharaons, ce qui laisse penser
que pour l’auteur les médecins utilisent des techniques
anciennes qui ne marcheraient peut-être plus sur les patients
et les maladies de l’époque.
 “ Il dit que c’est du foie, et d’autres disent que c’est de la rate”,
on a l’impression qu’Argan n’est qu’un enfant qui réciterais une
poésie, de plus, les médecins ne semblent pas être d’accord sur
la maladie d’Argan ce qui appuie sur leur incapacité à soigner.
 “Ce sont tous des ignorants. C’est du poumon que vous êtes
malade”, critique explicite des médecins ainsi qu’une implicite
puisque le diagnostic de Toinette est incohérent avec celui des
médecins.
 “Je sens de temps en temps des douleurs de tête […] Le
poumon. Vous avez appétit à ce que vous mangez ?”,
anaphore-> comique de répétition, tous les symptômes
auraient un impact sur le poumon ce qui ridiculise Toinette et
don diagnostic et à travers elle les médecins.
 “oui monsieur […] Le poumon, le poumon, vous dis-je. Que
vous ordonne votre médecin pour votre nourriture.”, Argan est
rabaisser à un enfant qui serait confronté à un adulte,
continuité du faux diagnostic de Toinette-> comique de
répétition.
 “il m’ordonne du potage. Ignorant !”, nouvelle critique explicite
de la médecine qui ne donnerait pas les bons remèdes.
 “De la volaille, […] Et surtout de boire mon vin fort trempé”,
enchaînement de stichomythies, avec un comique de
répétition, aucun des remèdes ne semblent être le bon
 “Ignorantus, Ignoranta, Ignotantum”, pour Toinette le simple
fait de parler latin indique si l’on est médecin ou non, elle
invente donc des mots pour mieux duper Argan.
 “Il faut boire votre vin pur […] il faut manger de bon gros bœuf,
de bon gros porc, de bon fromage de Hollande ; du gruau et du
riz, et des marrons et des oublies, pour coller et conglutiner”,
Toinette donne l’exact opposé des indications du médecin à
Argan dans le but de le décrédibilisé aux yeux de celui-ci, ainsi
que rappelons-le, Toinette est la femme de chambre d’Argan,
elle préférait donc préparer de bon plat plutôt que les choix du
médecin.
 “Votre médecin est une bête”, critique directe du médecin
alors que c’est elle le faux, remède faux qui pourrait nuire à la
santé d’Argan.
Nous pouvons donc en conclure que Molière propose une satire de la
médecine à travers cette scène dans un premier temps, en faisant
une critique générale de la médecine qui ne serait pas capable de le
soigner, ensuite, en montrant avec Toinette les mauvais diagnostics
que les médecins peuvent faire, enfin, en démontrant que parfois,
leur remède n'est pas juste.

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