CM Ville de Douala Dec18 PFMPR SN Public With PEFA Check 0
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RAPPORT FINAL
Décembre 2018
Cameroun – Communauté Urbaine de Douala – Évaluation répétée du système
de gestion des finances publiques selon le cadre PEFA 2016 – Rapport final
Poids et mesures
Système métrique
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
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Rapport Final 4
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Rapport Final 5
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Rapport Final 6
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Rapport Final 7
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AE Autorisation d’Engagement
AO Appel d’Offres
CAB Cabinet
CB Chef de Bureau
CP Crédit de Paiement
Rapport Final 8
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DI Division Informatique
DR Droit de Régulation
INTOSAI Organisation Internationale des Institutions Supérieures de Contrôle des Finances Publiques
Rapport Final 9
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MO Maître d’Ouvrage
MP Marchés Publics
NA Non Applicable
NS Nomenclature Sommaire
PK Point kilométrique
PM Premier Ministre
PV Procès verbal
Rapport Final 10
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RH Ressources Humaines
RM Recette Municipale
TI Transparency International
Rapport Final 11
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Avant-propos
La présente évaluation de la performance de la gestion des finances publiques (GFP) de la Communauté Urbaine
de Douala (CUD) est la seconde après celle de 2012. Elle a été réalisée par, Nicolas LOKPE, expert international
en gestion des finances publiques, chef de mission, Michel SIGAUD expert international en gestion des finances
publiques, Guy-Bertrand KAMTE POUENE expert financier, et avec la collaboration des cadres locaux dont les
noms suivent : Blaise FOKA, Guy TCHUANTE NZALI, Vicky MIANFO MBOUAZA.
Afin de permettre de comparer les résultats de l’évaluation de 2018 avec ceux de l’évaluation précédente de
2012, la performance du système de GFP de la CUD est aussi évaluée au moyen de la méthodologie du cadre
PEFA de 2011 qui avait servi à la première évaluation. Cette comparaison est analysée dans le rapport et
présentée à l’annexe 4.
La mission tient à exprimer sa gratitude aux Autorités et à tous les directeurs et responsables des services de la
CUD qu’elle a rencontrés durant la mission de terrain pour leur disponibilité et l’abondante documentation
fournie.
Les consultants remercient de façon particulière, M. Fritz NTONE NTONE, Délégué du Gouvernement ainsi que
ses Adjoints, et M. Thomas MOUDOUMBOU SOUGA, Secrétaire Général pour l’excellente qualité de l’accueil,
leur grande disponibilité et l’appui logistique appréciable qu’ils leur ont fourni pendant la mission de terrain.
Ils remercient également tous les représentants des partenaires techniques et financiers engagés dans cette
seconde évaluation PEFA, en particulier M. Serge GRAZIANI de la Coopération française, M. Jean Benoît PERROT-
MINNOT de l’Agence Française de Développement qui a financé ce projet, M. Célestin ADJALOU NIAMIEN de la
Banque Mondiale et M. Sébastien DIBLING de l’Union Européenne.
Enfin, les consultants remercient tous les réviseurs désignés pour leur contribution à l’amélioration de la qualité
des rapports.
Le présent rapport, produit conformément aux termes de référence, prend en compte les commentaires des
réviseurs sur le rapport préliminaire, le rapport provisoire et la première version du rapport final. Le processus
d’assurance qualité suivi pour sa réalisation répond à toutes les exigences du Secrétariat PEFA et, en
conséquence, il a reçu le label « PEFA CHECK ».
Rapport Final 12
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Résumé
La présente évaluation répétée est lancée à l’initiative de la CUD. Elle est réalisée à titre externe par des experts
internationaux. Elle est financée conjointement par l’Agence Française de Développement (AFD) et la CUD. Elle
vient après celle de 2012 et a pour principaux objectifs (i) de mesurer les évolutions et les changements
intervenus dans le système de GFP de la CUD suite aux actions de réforme engagées depuis 2013, (ii) d’identifier
les faiblesses et les forces actuelles du système, et (iii) de fournir un état des lieux pour l’actualisation de la
stratégie de réforme de la GFP de 2013.
L’évaluation a été réalisée au cours du troisième trimestre de l’année 2018 et les données prises en compte sont
celles qui sont disponibles au 15 août 2018. La période considérée est celle des exercices budgétaires 2015, 2016
et 2017 pour la plupart des indicateurs mesurés à partir des données quantitatives, et l’exercice 2018 pour
certains autres indicateurs.
Conduite de l’évaluation
Conformément aux termes de référence, l’évaluation s’appuie sur la nouvelle méthodologie du cadre PEFA mise
en vigueur par le Secrétariat PEFA à partir du 1er février 2016.
Pour la conduite de l’évaluation, le dispositif institutionnel mis en place est constitué de (i) un comité de suivi et
(ii) un secrétariat technique d’appui.
Le comité de suivi est présidé par le Délégué du gouvernement et trois de ses adjoints en assurent la vice-
présidence. Il comprend notamment des représentants des services centraux et déconcentrés du Ministère des
finances (MINFI) et du Ministère de la décentralisation et du développement local (MINDDEVEL), les Présidents
de la Commission des finances et de la Commission des grands travaux du Conseil de la communauté, un
représentant de la Chambre des comptes, les responsables des structures de la CUD, le Receveur municipal et
un représentant de la société civile.
Rapport Final 13
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Le comité de suivi est chargé d’orienter et de suivre le travail de la mission, de faciliter le partage des informations
ainsi que l’implication des différentes parties-prenantes., en particulier les partenaires techniques et financiers.
Placé auprès et sous la supervision du Comité de suivi, le coordonnateur est chargé de : (i) la coordination de la
collecte des informations et documents requis pour l’évaluation, (ii) l’organisation et la facilitation des réunions
lors de la mission de terrain, et (iii) l'organisation et la mise en place du « process contradictoire » pour la révision
des rapports y inclus la transmission des observations et commentaires des réviseurs.
Le coordonnateur est appuyé par une équipe technique de cadres de différentes structures de la CUD (Direction
des affaires financières, Inspection générale des services) et de la Recette municipale.
La discipline budgétaire
La discipline budgétaire est affectée par le manque de fiabilité et d’exhaustivité du budget. Des écarts significatifs
ont été notés entre les réalisations et les prévisions budgétaires, aussi bien globalement que dans la composition
des transferts du gouvernement, des autres recettes et des dépenses, et les opérations qui sont gérées en dehors
du budget sont significativement importantes. En outre, l’insuffisance constatée dans la transparence des
finances publiques due principalement à l’absence d’un cadre annuel de performance et au fait que le public n’a
accès qu’à un nombre très réduit d’informations budgétaires, ne favorise pas la discipline budgétaire. Des
faiblesses sont également notées dans le processus de planification, de programmation et de budgétisation qui
sont de nature à affecter la discipline budgétaire : inexistence de stratégies sectorielles dûment chiffrées,
absence de cadre budgétaire à moyen terme, non définition de façon formelle de critères de sélection des projets
d’investissement à budgétiser et calendrier budgétaire insuffisamment précis. La discipline budgétaire est aussi
affaiblie par le recours fréquent à la procédure de déblocage de fonds, par un dispositif de contrôle interne des
dépenses insuffisamment efficace, un reporting budgétaire irrégulier limité aux seules dépenses et qui soulève
des préoccupations quant à la qualité de l’information, et par l’inexistence d’un dispositif permettant de
déterminer et de suivre les arriérés de dépenses. Enfin, les faiblesses constatées en matière d’audit interne qui
n’est pas encore pleinement assuré par l’IGSCG, et d’audit externe principalement exercé par la Chambre de
comptes qui accuse des retards importants pour l’examen des comptes du Receveur municipal, peuvent
également affecter la discipline budgétaire.
Toutefois, la discipline budgétaire est confortée par le vote des budgets primitifs de la CUD avant le début des
exercices budgétaires concernés, la consolidation quotidienne des soldes de trésorerie, le rapprochement
mensuel des comptes de recettes, la passation de plus de 80% des marchés suivant des modes concurrentiels,
Rapport Final 14
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les rapprochements bancaires suivant une fréquence mensuelle, et l’observance de manière globale des règles
relatives aux modifications budgétaires en cours d’exercice par l’Exécutif.
En matière de transparence des finances publiques, la mise en œuvre à partir de 2014 d’une nouvelle
nomenclature budgétaire enrichie par les classifications administrative, fonctionnelle et programmatique a
induit une nette amélioration par rapport à 2012. La transparence des finances publiques ne s’est pas améliorée
quant à l’accès du public aux informations budgétaires et reste toujours en deçà des normes requises par le cadre
PEFA et le code de transparence des finances publiques applicable en zone CEMAC. A noter que la performance
relative aux opérations non rapportées dans les états financiers s’est fortement détériorée entre 2012 et 2018.
Mais en fait, la situation n’a pas réellement changé car la dégradation de la note résulte du fait que la mission a
Rapport Final 15
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eu des informations qui lui ont permis de mieux appréhender les opérations extrabudgétaires. En outre, la
répartition des transferts aux communes d’arrondissement et de suivi des risques budgétaires liés à la gestion
des établissements publics, la situation n’a pas changé par rapport à 2012.
En 2018 tout comme en 2012, la surveillance des risques budgétaires que peut engendrer pour l’Etat la gestion
des établissements publics et des entreprises publiques est exercée au travers des Comités de gestion ou les
Conseils d’administration qui sont présidés par le Délégué du gouvernement.
Le processus d’élaboration du budget de la CUD reste peu performant en dépit de la mise en œuvre des budgets
programmes à partir de 2014 et de la mise en vigueur d’un calendrier budgétaire en 2015. Le calendrier
budgétaire n’est pas respecté. Des enveloppes budgétaires ne sont toujours pas communiquées aux directions
techniques pour la préparation de leurs propositions budgétaires. Des plans stratégiques sectoriels ne sont pas
élaborés, de même que des prévisions budgétaires à moyen terme. Cependant, le budget de la CUD est toujours
voté avant le début de l’exercice auquel il se rapporte.
La dette intérieure de la CUD est toujours mal connue. Les compétences en matière de contraction des emprunts
et d’octroi de garantie sont bien définies par des lois. Mais des plafonds d’endettement et des garanties à
accorder ne sont toujours pas fixés.
S’agissant de l’administration des recettes, la performance du système est restée globalement inchangée sauf
en ce qui concerne la planification et le suivi des programmes de contrôle fiscal dont la performance a baissé.
L’information des contribuables sur leurs droits et obligations n’est toujours pas organisée.
La mise en œuvre de dispositifs permettant d’assurer mensuellement les rapprochements entre les prévisions,
les émissions, les recouvrements, les restes à recouvrer et les reversements aux comptes de la CUD a permis
d’améliorer la performance en la matière par rapport à 2012.
La performance du système de passation des marchés publics s’est améliorée. Les marchés publics sont passés
conformément au cadre juridique les régissant. La base de données des marchés publics est exhaustive. Un
recours plus accru aux méthodes concurrentielles de passation des marchés est noté en 2018 par rapport à 2012.
En outre, la performance n’a pas globalement changé pour ce qui est de la prévisibilité de la disponibilité des
fonds pour l’engagement des dépenses, du contrôle des états de paie, et de la vérification interne. Toutefois, la
performance s’est détériorée en ce qui concerne la fréquence des ajustements budgétaires opérés par l’Exécutif
en cours d’exercice. En matière de suivi des dettes et des garanties, on note une baisse de la performance par
rapport à 2012 due au fait que des plafonds annuels d’endettement et des garanties ne sont pas fixés. De même,
l’efficacité du contrôle des dépenses non salariales s’est dégradée à cause de l’importance des dépenses non
salariales exécutées suivant des procédures exceptionnelles en général (près de 60%), et des déblocages de fonds
par décision de mandatement en particulier.
Pour ce qui est de la vérification interne, la situation n’a pas changé. La fonction audit interne n’est pas encore
opérationnelle. Quant à la vérification externe, les comptes de gestion du receveur municipal sont soumis à la
Chambre des comptes dans des délais relativement courts (environ huit mois) suivant la fin de l’exercice, mais
d’importants retards continuent d’être enregistrés par cette Institution pour leur examen.
Rapport Final 16
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Méthode
Indicateurs et composantes Note de
notation
HLG1 : Prévisibilité des transferts du gouvernement central D M1
PI-1. Dépenses effectives totales D M1
PI-2. Composition des dépenses effectives D+ M1
PI-3 : Recettes effectives D M1
PI-4 : Classification du budget D M1
PI-5 : Documentation budgétaire D M1
PI-6 : Opérations de l’administration centrale non comptabilisées dans les états financiers D M2
PI-7 : Transferts vers les administrations infranationales B M2
PI-8 Utilisation des informations sur la performance pour assurer les prestations de services D M2
PI-9 Accès du public aux informations budgétaires D M1
PI-10 établissement de rapports sur les risques budgétaires D+ M2
PI-11 : Gestion des investissements publics D+ M2
PI-12 : Gestion des actifs publics D M2
PI-13 : Gestion de la dette D+ M2
PI-14 Prévisions macroéconomiques et budgétaires D M2
PI-15 : Stratégie budgétaire D M2
PI-16 Perspective à moyen terme de la budgétisation des dépenses D M2
PI-17 : Processus de préparation du budget D+ M2
PI-18 : Examen des budgets le pouvoir législatif D+ M1
PI-19 : Gestion des recettes D M2
PI-20 : Comptabilisation des recettes D+ M1
PI-21 : Prévisibilité de l’affectation des ressources en cours d’exercice C M2
PI-22 : Arriérés de dépenses D M1
PI-23 : Contrôles des états de paie D+ M1
Rapport Final 17
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Méthode
Indicateurs et composantes Note de
notation
PI-24 : Gestion de la passation des marchés C+ M2
PI-25 : Contrôles internes des dépenses non salariales C+ M2
PI-26 : Audit interne D+ M1
PI-27 : Intégrité des données financières C+ M2
PI-28 : Rapports budgétaires en cours d’exercice D M1
PI-29 : Rapports financiers annuels D+ M1
PI-30 : Audit externe D M1
PI-31 : Examen des rapports d’audit par le pouvoir législatif D M2
Rapport Final 18
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I. Introduction
La Communauté Urbaine de Douala (CUD) a réalisé, en 2012, la première évaluation de la performance de son
système de gestion des finances publiques (GFP) suivant la méthodologie du cadre PEFA dont les résultats ont
servi de base à l’élaboration de la stratégie de réforme de la gestion des finances publiques.
Un dispositif d’assurance de la qualité, le "PEFA check", a été mis en place à plusieurs niveaux et appliqué aux
différentes étapes du processus. En plus du Secrétariat PEFA, quatre réviseurs sont désignés : l’Agence Française
de Développement (AFD), l’Union Européenne (UE), la Banque Mondiale (BM) et le Ministère des finances
(MINFI). La note conceptuelle de la mission a été examinée et approuvée par les réviseurs et par le Secrétariat
PEFA le 13 octobre 2017. Le présent rapport préliminaire a été transmis également aux réviseurs et au Secrétariat
PEFA pour revue et commentaires. Il en sera de même pour les autres versions du rapport et des réponses et des
suites données à tous les commentaires des réviseurs et du Secrétariat PEFA.
Pour la gestion de l’évaluation, le dispositif institutionnel mis en place est constitué (i) d’un comité de suivi et (ii)
d’un secrétariat technique d’appui.
Le comité de suivi est présidé par le Délégué du gouvernement et trois de ses adjoints en assurent la vice-
présidence. Il comprend notamment des représentants des services centraux et déconcentrés du MINFI et du
Ministère de la décentralisation et du développement local (MINDDEVEL), les Présidents de la Commission des
finances et de la Commission des grands travaux du Conseil de la communauté, un représentant de la Chambre
des comptes, les responsables des structures de la CUD, le Receveur municipal et un représentant de la société
civile.
Rapport Final 19
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SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
Le comité de suivi est chargé d’orienter et de suivre le travail de la mission, de faciliter le partage des informations
ainsi que l’implication des différentes parties prenantes, en particulier les partenaires techniques et financiers.
Placé auprès et sous la supervision du Comité de suivi, le coordonnateur est chargé de : (i) la coordination de la
collecte des informations et documents requis pour l’évaluation, (ii) l’organisation et la facilitation des réunions
lors de la mission de terrain, (iii) l'organisation et la mise en place du « process contradictoire » pour la révision
des rapports y inclus la transmission des observations et commentaires des réviseurs.
Le coordonnateur est appuyé par une équipe technique de cadres de différentes structures de la CUD (Direction
des affaires financières, Inspection générale des services) et de la Recette municipale.
Rapport Final 20
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L’évaluation a été réalisée au cours du troisième trimestre de l’année 2018 et les données prises en compte sont
celles qui sont disponibles au 15 août 2018. La période considérée est celle des exercices budgétaires 2015, 2016
et 2017 pour la plupart des indicateurs mesurés à partir des données quantitatives, et l’exercice 2018 pour
certains autres indicateurs.
Rapport Final 21
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entreprises publiques locales n’entrent dans le champ de l’évaluation qu’en ce qui concerne l’incidence de leur
gestion sur les finances de la CUD.
Lors de l'évaluation, les experts ont veillé à assurer une approche participative en suscitant l’intérêt et
l’implication des cadres de la CUD dans le processus. Au cours de l’atelier de lancement organisé au début de
l’évaluation, les consultants ont clairement expliqué la méthodologie du cadre PEFA de 2016, ses objectifs, ses
critères et méthodes de notation, ses exigences en matière d’informations.
Les travaux qui ont abouti à la production du présent rapport préliminaire se sont déroulés suivant les principales
phases ci-après :
Le rapport préliminaire : Produit à la fin de la mission de terrain, il rend compte des premiers résultats de
l’évaluation. Il a été présenté le 16 août 2018 et soumis aux réviseurs le (à préciser ultérieurement) août 2018.
Le rapport provisoire : En prenant en compte les commentaires et observations formulés sur le rapport
préliminaire, les consultants ont présenté le 14 novembre 2018 la première version du rapport provisoire de
performance.
Le rapport final : Après l’exploitation des commentaires et observations des réviseurs sur le rapport provisoire,
les consultants ont produit le 04 décembre 2018 un projet de rapport final qui a été soumis à nouveau à tous les
réviseurs. La prise en compte des ultimes commentaires des réviseurs a abouti à la production du présent rapport
final qui a reçu du Secrétariat PEFA le label « PEFA CHECK ».
Rapport Final 22
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
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2018.
Les informations utilisées pour cette évaluation ont été recueillies auprès de diverses structures de la Commune
et notamment celles qui sont impliquées dans la gestion des finances publiques, ainsi qu’auprès de la Recette
municipale, du Contrôle financier et du Conseil de la communauté. Au démarrage de la mission, l’équipe
technique d’appui a collecté et mis à la disposition des évaluateurs des documents de base se rapportant
principalement aux budgets, aux rapports d’exécution budgétaire en cours d’année, aux comptes administratifs
et aux comptes de gestion, au cadre juridique de la gestion des finances publiques, à la stratégie de
développement de la CUD etc.). Ces informations ont été complétées lors des entretiens que la mission a eus
avec toutes les structures de la CUD et les services déconcentrés de l’Etat intervenant dans la gestion des finances
publiques de la CUD, les établissements publics locaux et les entreprises publiques locales. En outre, des
recherches effectuées sur les sites web de la CUD et de certaines structures centrales (MINFI, ARMP, MINMAP
etc.) ont permis aussi de compléter les informations nécessaires à l’évaluation. La mission a également eu des
entretiens avec une organisation de la société civile (Un Monde à venir). Par ailleurs, la CUD a mis à la disposition
des évaluateurs des rapports d’études et de mission réalisées par d’autres organismes concernant notamment
la mise en œuvre de la budgétisation programme et la sécurité des systèmes informatiques. Les listes des
personnes rencontrées, des rapports d’enquêtes et d’études exploités, et des documents consultés sont
détaillées dans l’annexe 3 du présent rapport.
Il convient de préciser que le but de l’exercice n’est pas de porter un jugement sur les différentes entités de la
CUD ou sur leurs responsables et leur gestion, mais de situer le système de GFP de la CUD, dans ses différents
domaines, par rapport aux critères du cadre PEFA fondés sur les normes et les bonnes pratiques observées à
l’échelle internationale. L’évaluation ne mesure donc pas la conformité du système de gestion des finances
publiques de la CUD par rapport aux normes nationales prescrites par le cadre juridique national de la GFP en
vigueur.
Rapport Final 23
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
Le contexte national
L’économie camerounaise est la plus forte et la plus diversifiée de la Communauté Economique et Monétaire de
l’Afrique Centrale (CEMAC). Elle a longtemps été résiliente aux chocs, mais montre depuis 2016 ses premiers
signes de ralentissement. En effet, la baisse globale des prix du pétrole a entraîné la décélération de la croissance
économique camerounaise qui de 5,8% du PIB en 2015, a chuté à 4,7% en 2016, puis à 3,5% en 2017. Une reprise
est attendue pour 2018 (4,6%) et les perspectives à moyen terme demeurent positives du fait des grands projets
d’infrastructures en cours. La situation géographique du Cameroun qui fait du pays une entrée naturelle dans la
région enclavée de l’Afrique centrale lui confère une position stratégique forte au sein de la zone CEMAC.
La baisse des revenus pétroliers ayant conduit à une détérioration des finances publiques, la priorité du
gouvernement en 2017 est restée la consolidation budgétaire. Le déficit global est tombé en dessous de 2% du
PIB et l’inflation, bien qu’en baisse, tourne autour de 1%. En juin 2017, le Cameroun a signé un accord triennal
avec le FMI et s’est vu accorder une Facilité élargie de crédit d’un montant de plus de 680 millions de USD, visant
à soutenir les efforts du gouvernement et à jeter les bases d’une croissance durable, inclusive et tirée par le
secteur privé. La stratégie intérimaire de croissance et d’emploi 2018-2020 vise à renforcer l’investissement du
secteur privé, la création d’emplois et la diversification économique. L’organisation des élections présidentielles
de 2018 et de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019 font accroître la pression sur les dépenses et les
emprunts, alors même que la dette extérieure s’est accumulée rapidement ces dernières années et que les
gisements de pétrole existants sont vieillissants. Les dépenses de sécurité liées à la guerre constituent un fardeau
pour le budget de l’État. De plus, la minorité anglophone se mobilise dans le nord-ouest et le sud-ouest du pays
pour exprimer son mécontentement face à une marginalisation politique et économique au profit de la majorité
francophone. Malgré les performances économiques assez satisfaisantes du pays, la pauvreté touche près de
40% de la population, soit 8 millions d’habitants.
Le secteur primaire contribue à près de 17% du PIB et emploie 62% de la population active. Avant l’avènement
du commerce du pétrole (qui pèse aujourd’hui à lui seul plus de 8% du PIB), l’agriculture était le pilier
économique du pays. Le Cameroun reste l’un des principaux producteurs mondiaux de certaines denrées
alimentaires, comme le cacao, le café, les bananes, les produits dérivés de la palme, mais aussi le tabac, le
caoutchouc et le coton. La pêche et la sylviculture sont deux autres activités importantes du pays. Parmi les
principales ressources minérales du Cameroun, on retrouve le minerai de bauxite et le fer.
Le secteur secondaire compte pour plus du quart du PIB et emploie près de 9% de la population active. Les
principales industries du pays sont l’industrie agroalimentaire, la scierie, la fabrication de biens de consommation
légers et le textile.
Rapport Final 24
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Le secteur tertiaire représente plus de la moitié du PIB (57%) et emploie près de 30% de la population active. Ce
secteur profite de l’activité économique créée autour de grands projets énergétiques. Le secteur des services est
en pleine croissance, poussé en particulier par l’essor des télécommunications et du trafic aérien.
Le relèvement à court terme du taux de croissance de l’économie au-dessus de 6 % à partir de 2014 passera par
les actions suivantes :
En ce qui concerne l’accroissement de l’offre d’emplois décents en faveur des jeunes, il est envisagé de :
• veiller à l’application effective des textes sur la sous-traitance dans les grands projets en cours de
réalisation ;
• promouvoir les approches HIMO et l’utilisation des matériaux locaux ;
• renforcer la formation professionnelle des jeunes et leur auto-emploi ;
• mettre en place le dispositif d’information et de suivi du marché de l’emploi ;
• mettre en place des mesures d’incitation en faveur des entreprises pour créer des emplois.
Les réformes mises en œuvre par le Gouvernement en matière de gestion des finances publiques s’inscrivent
dans la démarche globale définie par le PROMAGAR et sont contenues dans le Plan de Modernisation des
Rapport Final 25
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Finances Publiques (PMFP) adopté en 2009 et révisé en 2012 pour couvrir la période 2013-2015. Le PMFP en
cours couvre la période 2016-2018. Au moment de la réalisation de la présente mission, un nouveau plan global
national de réformes des finances publiques était en cours d’élaboration.
PIB (croissance annuelle en %, prix constant) 5,8 4,7 3,5 4,6 5,0
Balance des transactions courantes (milliards USD) -1,17 -1,07 -1,10e -1,15 -1,11
Balance des transactions courantes (en % du PIB) -4,1 -3,6 -3,6e -3,5 -3,1
Rapport Final 26
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Cependant, les compétences transférées aux CTD ne sont pas toujours accompagnées dans la pratique, d’un
transfert de ressources humaines, financières et matérielles adaptées, ce qui grève leur autonomie de gestion.
Par conséquent, les collectivités territoriales décentralisées se retrouvent parfois dans l’incapacité objective de
fournir l’ensemble des services de base attendus d’elles.
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L’espace territorial de la CUD compte six (06) Communes d’Arrondissement. Les Communes d’Arrondissement
constituent des entités distinctes de la CUD et dotées également de la personnalité juridique et de l’autonomie
financière. La Communauté Urbaine de Douala leur reverse régulièrement conformément aux dispositions
réglementaires une dotation générale de fonctionnement.
Le champ de compétences de la CUD est relativement vaste et couvre des domaines aussi variés que l’urbanisme
et l’aménagement urbain, l’entretien de la voirie publique, l’exécution des mesures foncières et domaniales ou
encore l’hygiène et la salubrité publiques. La liste des compétences transférées à la CUD figure en annexe.
Le Conseil de la communauté comprend quatre (04) commissions permanentes (la Commission des grands
travaux (dix membres), la commission économie et finances (neuf membres), la commission des affaires sociales
(huit membres) et la commission environnement et du développement durable (neuf membres) chargées
d’étudier les questions relatives à leurs compétences respectives et d’adresser au Conseil ses recommandations.
Selon les dernières estimations de l’étude sur l’économie locale de la ville de Douala (INS), en 2011, la richesse
créée par la ville ou Produit Local Brut (PLB) était estimée à 3092 milliards de FCFA, soit 31,2% du Produit
Intérieur Brut (PIB) national. Le PLB par habitant était de l’ordre de 1,6 millions de FCFA, soit près de 2,8 fois le
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PIB par habitant au niveau national. Le taux annuel de croissance démographique de la ville de Douala est estimé
à 5% sur les 30 dernières années et sa population devrait tripler d’ici 2035.
Agrégats Valeurs
Population 2017 : 3 millions d’habitants environ, soit 11% de la population
du Cameroun.
Superficie urbanisée 210 Km2
Superficie totale 923 Km2
Densité de la population 2093 habitants/Km2 contre 37,5 habitants/Km2 au niveau
national.
Poids des entreprises basées à Douala 35% des unités de production et 65% des grandes
entreprises du Cameroun.
Croissance démographique 5 % par an.
Contribution de la ville de Douala à l’économie nationale 3 092 milliards de XAF, soit 31,2% du Produit Intérieur
Brut (PIB) national
Produit Local Brut (PLB) par habitant de Douala 1,6 million de XAF, soit près de 2,8 fois le PIB par habitant.
Répartition du PLB par secteur d’activités :
Secteur primaire
Valeur ajoutée 6,1 milliards de XAF, soit 0,2% du PLB total de la ville de
Douala et 0,4% du PIB primaire national.
Secteur secondaire
Valeur ajoutée 735,7 milliards de XAF, soit 23,8% du PLB total de la ville
de Douala et 31,5% du PIB secondaire national
Secteur tertiaire
Valeur ajoutée 2350,5 milliards de XAF, soit 76% du PLB total de la ville
de Douala et 39,2% du PIB tertiaire national
Répartition du PLB par mode de production :
Le secteur formel dégage une valeur ajoutée de : 1945 milliards de XAF, soit 63% du PLB de la ville de
Douala.
Le secteur informel génère une valeur ajoutée de : 1148 milliards de XAF, soit 37% du PLB de la ville de
Douala.
Sources : CUD
Bien que concentrant la majorité des activités du secteur économique moderne, du pays, l’économie de la ville
de Douala n’est pas moins dominée, comme dans la majorité des villes d’Afrique, par les activités informelles.
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ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
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Pour tenir son rôle de pôle de développement du Cameroun, la ville de Douala doit se moderniser en offrant la
possibilité aux opérateurs économiques et notamment aux investisseurs étrangers de disposer des équipements
et des services répondant à leurs exigences, tout en organisant le secteur informel. Aussi, le développement des
équipements marchands (marchés, gares routières) et l’amélioration des infrastructures de communication en
vue d’améliorer la circulation et le déplacement des personnes et des biens constituent-ils des défis majeurs de
la ville.
Dans les dix prochaines années, la Ville de Douala, est appelée à accueillir au moins 1 000 000 habitants
supplémentaires sur un territoire ne présentant déjà pas des conditions géographiques et naturelles favorables
(platitude du site, nappe phréatique affleurante et, un tissu urbain en majorité non structuré).
Face à l’urbanisation non contrôlée des extensions périphériques qui contribue à des mouvements pendulaires
des populations entre le centre-ville où sont regroupés les emplois modernes et les principaux marchés, et leurs
zones d’habitat, il devient impérieux de créer des centres secondaires susceptibles d’offrir des services essentiels
aux habitants afin de limiter les déplacements vers le centre-ville, de proposer des zones d’habitat mieux
structurées et équipées et dans le même temps, de développer un transport public de masse de qualité.
Performance budgétaire
Tableau 4: Données budgétaires globales (en milliers de XAF)
Recettes totales 52 650 000 43 614 713 82,8% 65 000 000 35 656 484 54,9% 57 103 834 32 326 787 56,6%
Recettes de fonctionnement 52 650 000 41 591 463 79,0% 52 976 750 34 705 644 65,5% 50 000 500 31 491 787 63,0%
Recettes d’investissement 0 2 023 250 0,0% 12 023 250 950 840 7,9% 7 103 334 835 000 11,8%
-Autres recettes d'investissements 0 2 023 250 0,0% 2 023 250 950 840 47,0% 7 103 334 835 000 11,8%
Dépenses totales 52 650 000 60 076 276 114,1% 65 000 000 56 001 782 86,2% 57 103 834 41 156 842 72,1%
Dépenses de fonctionnement 27 493 083 21 465 985 78,1% 27 367 190 22 646 129 82,7% 27 311 035 20 878 090 76,4%
Dépenses d’investissement 25 156 917 38 610 291 153,5% 37 632 810 33 355 654 88,6% 29 792 799 20 278 752 68,1%
-Remboursement Emprunts à LMT 955 000 877 305 91,9% 955 000 3 977 263 416,5% 600 000 440 903 73,5%
-Autres dépenses investissements 24 201 917 37 732 987 155,9% 36 677 810 29 378 391 80,1% 29 192 799 19 837 849 68,0%
Excédent brut de fonctionnement 25 156 917 20 125 478 80,0% 25 609 560 12 059 515 47,1% 22 689 465 10 613 697 46,8%
Les prévisions budgétaires de la CUD ont globalement évolué entre 2015 et 2017. Les budgets sont équilibrés en
recettes et en dépenses et se chiffrent à 52,650 milliards de XAF, 65 milliards et 57,103 milliards respectivement
pour les exercices 2015, 2016 et 2017. Les prévisions budgétaires enregistrent une croissance de 23,46% entre
2015 et 2016. Cette évolution connaît une baisse de 12,15% entre 2016 et 2017.
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Globalement, les recettes budgétaires totales ont été réalisées de 2015 à 2017 respectivement à hauteur de
82,8%, 54,9% et 56,6%. Les recettes de fonctionnement qui constituent l’essentiel des recettes budgétaires ont
été réalisées sur la période respectivement à 79%, 65,6% et 63,0%.
Les dépenses budgétaires totales ont été exécutées à concurrence de 114,1%, 86,2% et 72,1% de 2015 à 2017.
Ces dépenses comportent des dépenses de fonctionnement qui ont été exécutées sur la période respectivement
à 78,1%, 82,7% et 76,4%, ainsi que des dépenses d’investissement qui ont été réalisées à 153,5%, 88,6% et 68,1%.
Il importe de noter que les dépenses d’investissement sont financées en partie par l’excédent dégagé par la
section de fonctionnement, et aussi que les opérations budgétaires de la CUD intègrent en recettes les ressources
d’emprunt et en dépenses le remboursement des emprunts et ce, conformément à la nomenclature budgétaire
en vigueur.
03 Ordre et sécurité publics 2 264 393 4,3% 1 929 106 3,0% 2 655 056 4,6%
05 Protection de l'environnement 5 086 370 9,7% 5 724 482 8,8% 5 490 970 9,6%
06 Logements et équipements collectifs 3 998 200 7,6% 3 954 512 6,1% 4 115 811 7,2%
08 Loisirs, Culture et culte 1 275 750 2,4% 2 088 598 3,2% 1 311 811 2,3%
10 Protection sociale 120 000 0,2% 360 889 0,6% 214 779 0,4%
Depuis 2014, la CUD s’est lancée dans un processus de budgétisation par programmes. A cet effet, elle a procédé
à une réorganisation de son budget qui se présente par nature économique, par programme, par unité
administrative et par fonction (COFOG). Le tableau ci-dessus décline les principales fonctions entre lesquelles se
ventilent toutes les dépenses de la CUD aussi bien en fonctionnement qu’en investissement, et dégage
l’importance relative de chaque fonction en termes d’allocation de ressources.
Les fonctions services généraux des administrations publiques et affaires économiques concentrent à elles seules
plus de 75% des dotations budgétaires des trois exercices 2015, 2016 et 2017. Les sept autres fonctions totalisent
en moyenne moins de 25% des dotations budgétaires ventilées par ordre d’importance ainsi qu’il suit: protection
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de l’environnement (9,4%), logements et équipements collectifs (6,9%). ordre et sécurité publics (3,9%), loisirs,
culture et culte (2,6%), protection sociale (0,4%), santé, (0,1%) et enseignement (0,1%).
Dépenses de fonctionnement 27 493 083 52,2% 27 367 190 42,1% 27 311 035 47,8%
6.1 Matières et fournitures consommés 15 293 423 29,0% 13 573 420 20,9% 13 381 085 23,4%
6.2 Frais de Personnel 7 090 850 13,5% 7 775 581 12,0% 8 710 560 15,3%
6.3 Impôts et taxes versés 130 000 0,2% 130 000 0,2% 55 000 0,1%
6.4 Frais financiers 140 000 0,3% 118 029 0,2% 0 0,0%
6.5 Subventions versées 2 385 000 4,5% 2 610 000 4,0% 2 665 000 4,7%
6.6 Transferts versés 98 000 0,2% 150 000 0,2% 173 000 0,3%
6.7 Autres Charges et pertes diverses 2 355 810 4,5% 3 010 160 4,6% 2 326 390 4,1%
Dépenses d'investissement 25 156 917 47,8% 37 632 810 57,9% 29 792 799 52,2%
1.5 Remboursement des emprunts à LMT 955 000 1,8% 955 000 1,5% 600 000 1,1%
2.1 Terrains 445 950 0,8% 50 000 0,1% 700 000 1,2%
2.2 Immobilisations corporelles 23 655 967 44,9% 36 527 810 56,2% 28 475 299 49,9%
2.5 Prêts et autres créances à LMT 0 0,0% 100 000 0,2% 17 500 0,0%
Total 52 650 000 100,0% 65 000 000 100,0% 57 103 834 100,0%
La loi n° 2009/011 du 10 juillet 2009 portant régime financier des collectivités territoriales décentralisées prescrit
qu’au moins 40% du budget total soient réservés aux investissements. Sur les trois exercices couverts par
l’évaluation, ce ratio est respecté. Les dépenses d’investissement qui intègrent les remboursements des
emprunts à long et moyen termes (LMT) estimés à environ 1,5% représentent environ 47,8% du total du budget
en 2015, 57,9% en 2016 et 52,2% en 2017.
Pour les exercices 2015, 2016 et 2017, les dépenses de fonctionnement représentent respectivement 52,2%,
42,1% et 47,8% du total du budget et sont donc restées sous la barre du ratio légal de 60% maximum.
Les dépenses de personnel rapportées aux dépenses de fonctionnement total, représentent respectivement
25,8%, 28,4% et 31,9% du budget des exercices 2015, 2016 et 2017. Ces ratios sont conformes aux normes fixées
par la loi de 2009 portant régime financier des CTD qui établit le maximum des dépenses de personnel à 35% du
total des dépenses de fonctionnement au cours d’un exercice donné.
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La loi portant régime financier des collectivités territoriales fixe les conditions d’élaboration, de présentation, de
vote, d’exécution, de comptabilisation et de contrôle de l’exécution des budgets des CTD. Quant à la loi portant
fiscalité locale, elle détermine les impôts, taxes et redevances prélevés au profit des collectivités territoriales
décentralisées, ainsi que les procédures fiscales applicables notamment relativement à leur création et leur
administration. En matière de création, les CTD ne disposent d’aucune prérogative sauf pour ce qui est de la
fixation, par délibération du conseil communal, des taux des impôts, taxes et droits communaux, mais dans des
limites fixées par la loi.
Les principaux textes constitutifs du cadre juridique de la gestion des finances publiques des collectivités
territoriales décentralisées sont les suivants :
La Constitution
Loi N° 96/06 du 18/01/1996, portant révision de la Constitution du 02/06/1972 modifiée et complétée par la loi
n°. 2008/001 du 14 avril 2008, définit dans son Titre X, le cadre constitutionnel des collectivités territoriales
décentralisées du Cameroun.
Les lois
• Loi N° 74/18 du 05/12/1974 relative au contrôle des ordonnateurs, gestionnaires et gérants des
crédits publics et des entreprises d'Etat telle que modifiée par la loi N°76 /4 du 08/07/1976 ;
• Loi N° 77/26 du 06/12/1977 fixant le régime général de la Comptabilité-Matières ;
• Loi n° 2003/005 du 21/04/2003 fixant les attributions, l’organisation et le fonctionnement de la
Chambre des Comptes de la Cour Suprême ;
• Loi n 2004/003 du 21/04/2004, portant régime de l'urbanisme au Cameroun
• Loi n° 2004/17 du 22/07/2004 d’orientation de la décentralisation ;
• Loi n° 2004/18 du 22/07/2004 fixant les règles applicables aux Communes ;
• Loi n° 2006/017 du 29/12/2006 fixant l’organisation, les attributions et le fonctionnement des
tribunaux régionaux des comptes ;
• Loi n°2009/011 du 10/07/2009, portant régime financier des Collectivités Territoriales Décentralisées ;
• Loi n°2009-019 du 15/12/2009, portant fiscalité locale et les modificatifs subséquents.
Les Décrets
• Décret N° 87/1366 du 24/09/1987, portant création de la Communauté Urbaine de Douala ;
• Décret N° 94/232 du 05/12/1994 précisant le statut et les attributions des Receveurs Municipaux ;
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Les arrêtés
• Arrêté N° 0013/MINAT du 13/01/1999, portant éligibilité des Communes à la retenue différée de 3%
du reliquat des centimes additionnels ;
• Arrêté N° 00006/MINAT/DCTD du 09/01/2007 fixant les indemnités allouées aux responsables des
recettes municipales + Annexes ;
• Arrêté N° 00136/A/MINAT/DCTD du 24/08/2009, portant tableaux types des emplois communaux ;
• Arrêté N° 2010/246/A/MINEDUB/CAB du 31/12/2010, portant cahier des charges en matière
d’éducation de base ;
• Arrêté N° 0000010/MINATD/SG/DCTD du 27/01/2012, portant organisation du secrétariat technique
du comité national des finances publiques.
Les décisions
• Décision N° 001/FEICOM/CA du 16/11/2007, portant code d’intervention du FEICOM ;
• Décision N° 002/D/FEICOM/CA du 16/11/2007, portant organisation du Comité des concours
financiers du FEICOM ;
Rapport Final 34
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Au moment de la présente évaluation, les directives N) 01 et N° 05 ont été transposées dans la législation
nationale par la loi N° 2018/012 du 11 juillet 2018 portant régime financier de l’Etat et des autres entités
publiques, et la loi N° 2018/011 du 11 juillet portant Code de transparence et de bonne gouvernance dans la
gestion des finances publiques au Cameroun. Ces deux nouveaux textes s’appliquent aussi aux collectivités
territoriales.
L’environnement de contrôle
Le cadre juridique de contrôle interne des finances publiques est constitué de textes généraux et de textes
spécifiques aux organes de contrôle. Les principaux textes de portée générale relatifs au contrôle interne des
finances publiques sont : (i) le décret n° 2013/160 du 15 mai 2013 portant règlement général de la comptabilité
publique et (ii) le décret 2013/159 du 15 mai 2013 portant régime particulier du contrôle administratif des
finances publiques. Au nombre des textes particuliers, nous pouvons citer (i) le décret n° 2013/287 du 04
septembre 2013 portant organisation des services du Contrôle supérieur de l’Etat (CONSUPE) et (ii) le décret n°
77/41 du 03 février 1977 fixant les attributions et l’organisation des contrôles financiers.
Le décret n° 2013/159 du 15 mai 2013 définit le contrôle administratif, en précise le contenu et les modalités. Ce
contrôle comprend (i) un contrôle de régularité (ii) un contrôle de performance et (iii) des missions d’audit
spécifiques. Le contrôle administratif s’exerce soit a priori, soit concomitamment, soit a posteriori.
Rattaché directement au Président de la République, le CONSUPE est l’institution faîtière de contrôle au sein de
l’exécutif. Il est compétent pour effectuer des vérifications au niveau des collectivités territoriales
décentralisées. Ses prérogatives portent sur une pluralité de contrôles a posteriori, notamment (i) contrôle de
conformité et de régularité, (ii) contrôle financier et (iii) contrôle de performance.
Placés auprès des départements ministériels, des organes constitutionnels, des collectivités territoriales
décentralisées et des établissements publics, les contrôleurs financiers relèvent du ministre des Finances et sont
chargés du contrôle a priori de l’exécution du budget de l’Etat et des organismes publics. Ils effectuent un
contrôle de régularité et de conformité.
Par ailleurs, en ce qui concerne particulièrement les CTD la loi n° 2009/011 du 10 juillet 2009 portant régime
financier des collectivités territoriales décentralisées édicte en certains de ses articles des règles générales
applicables en matière de contrôle de l’exécution de leurs budgets et consacre son Titre VI au contrôle du budget
et de la gestion des collectivités territoriales.
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De plus, en raison de leurs prérogatives en matière budgétaire, les organes de contrôle du MINFI, du MINEPAT
et du MINMAP ont une compétence élargie à l’ensemble du budget de l’Etat, des collectivités territoriales
décentralisées et des Etablissements publics.
Enfin, le MINDDEVL en tant que ministère de tutelle exerce également un contrôle sur les collectivités
territoriales décentralisées.
L’information et la communication
D’une manière générale, chaque organe de contrôle interne rend compte de ses activités à travers des rapports
spécifiques de contrôle et des rapports annuels qu’il adresse au supérieur hiérarchique. Aux termes des
dispositions de l’article 5 (1) du décret 2013/287 du 04 septembre 2013, tous les organes de contrôle doivent
transmettre aux services du CONSUPE tous les rapports des contrôles qu’ils effectuent ainsi leurs rapports
annuels d’activités.
Au niveau de la CUD, l’information et la communication relatives aux activités de contrôle sont insuffisamment
assurées, car les rapports d'inspection ne sont pas suffisamment partagés entre les différents services de la CUD
et ne sont pas rendus publics.
Le pilotage
D’une manière générale, le pilotage des contrôles internes est assuré par les premiers responsables des organes
de contrôle sous la supervision de leurs supérieurs hiérarchiques respectifs. Pour ce qui est particulièrement de
la CUD, le système est piloté par l’Inspecteur général des services sous la supervision du cabinet du Délégué du
gouvernement.
Rapport Final 37
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niveau national des institutions constitutionnelles, des départements ministériels et structures assimilées, et des
établissements publics, et au niveau infranational des unités budgétaires des collectivités territoriales et de leurs
établissements publics. La CNPS est la seule administration de sécurité sociale. Le sous-secteur des entreprises
publiques comporte plusieurs entreprises tant au niveau national qu’infranational.
La structure du secteur public camerounais est présentée dans le tableau ci-dessous. A noter que certaines
données ne sont pas disponibles, notamment le budget global des 374 collectivités territoriales, le nombre et le
budget global des établissements publics locaux, ainsi que le nombre et le budget global des entreprises
publiques locales.
Tableau 7: Structure du secteur public (nombre d’entités et montant des budgets en milliards de FCFA)
Administration centrale
- Nombre 67 143 1 (CNPS) 40 (28 SCP et 12 SEM)
- Budget 3992,6 269,8 117,2 1794,1
(pour 108 EPA)
Administrations infra
(communes)
- Nombre 374 Non disponible N’existe pas Non disponible
- Budget Non disponible Non disponible Non disponible
L’Exécutif de la CUD est composé du Délégué du gouvernement et de ses adjoints. Le Délégué du gouvernement
est le chef de l’Exécutif. Il prépare le budget et le compte administratif de la CUD. Il est l’ordonnateur du budget
et l’ordonnateur-matière de la CUD.
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L’organe délibérant de la CUD est le Conseil de la communauté. Il vote les budgets de la CUD, les comptes
administratifs, les autorisations spéciales et tous autres actes modificatifs du budget en cours d’exercice. Il
approuve aussi les emprunts à contracter et les garanties à accorder par le chef de l’Exécutif.
Les missions des trois entités fortement impliquées dans la GFP de la CUD sont développées ci-après.
L’Inspection générale des services et le contrôle de gestion (IGSCG) est chargée notamment des missions
d’inspection, d’audit et de contrôle sur les opérations financières, comptables et techniques.
Le poste des approvisionnements et de la comptabilité matières est chargé d’assurer la coordination et la gestion
des besoins en fournitures de bureaux, équipements et divers matériels, et de la tenue de la comptabilité-
matières.
Le secrétariat général
Le secrétariat général comprend : (i) le secrétariat des travaux du conseil ; (ii) le pôle des chargés d’étude ; (iii) la
division des marchés ; (iv) le service d’ordre et du courrier ; et (v) le service de l’état civil, de la documentation
et des archives.
La division des marchés publics est un acteur important de la GFP en ce sens qu’elle est chargée notamment de :
(i) la préparation sous la supervision et le contrôle de l’inspection et l’audit des affaires techniques de l’ensemble
des contrats, des conventions et des marchés de travaux et de prestations et du suivi de leur exécution en liaison
avec les entités concernées ; (ii)du respect et du suivi des procédures de passation et de contrôle de l’exécution
des marchés publics en liaison avec les directions opérationnelles concernées et le Ministère en charge des
Marchés Publics; (iii) d’assurer le classement et la bonne conservation des contrats, conventions et tout
document relatif aux marchés publics ; (iv) de la tenue du fichier et des statistiques sur les marchés publics.
Rapport Final 39
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La Direction des affaires financières (DAFI). La DAFI est chargée notamment : (i) d’élaborer le budget de la CUD ;
(ii) de coordonner l’exécution du budget et les travaux préparatoires des comptes administratifs ; (iv) d’élaborer
le plan de trésorerie et les programmes d’investissement. Le DAFI est l’ordonnateur-délégué des recettes propres
de la CUD.
La Direction de l’entretien des infrastructures routières, des réseaux et de la mobilité (DIREM). Elle est chargée de
la mise en œuvre de la politique de la CUD en matière d’entretien des infrastructures routières, des réseaux et
de la mobilité.
La Direction de la réglementation et de la police municipale (DIRPOM). Elle est chargée de (i) veiller au respect
de l’ordre et à la sécurité dans la ville, (ii) gérer le commissariat urbain et (iii) exécuter les prestations de police
de proximité.
La Direction de l’urbanisme et de la salubrité publique (DURSAP). Elle est chargée de mettre en œuvre la politique
en matière de maintenance du patrimoine immobilier de la ville, ainsi que la politique de salubrité et d’hygiène
publiques.
La Recette municipale
La fonction de comptable public de la CUD est exercée par le Receveur municipal. Il reçoit, vérifie, prend en
charge, recouvre les recettes et paie les dépenses ordonnées par l’ordonnateur municipal. Il conserve également
les fonds et tient la comptabilité de la CUD. En fin d’exercice, il établit un compte de gestion adopté en même
temps que le compte administratif par le Conseil de la communauté et approuvé par l’organe de tutelle.
Rapport Final 40
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• L'entraide entre les Communes par des contributions de solidarité et avances de trésorerie ;
• Le financement des travaux d’investissement communaux ou intercommunaux
• La couverture des frais relatifs à la formation du personnel communal et du personnel d’état civil ;
• La centralisation et la redistribution des Centimes Additionnels Communaux (CAC) et autres Impôts
Communaux Soumis à Péréquation (Redevance Forestière Annuelle, Droits de Timbre Automobile,
Droits de Timbre sur la Publicité et Taxe de Développement Local).
• les budgets initiaux, annexes, les comptes hors budget et les autorisations spéciales de dépenses ;
• les emprunts et garanties d'emprunts ;
• les prises de participation ;
• les conventions relatives à l'exécution ou au contrôle des marchés publics ;
• les recrutements de certains personnels, suivant des modalités fixées par voie réglementaire.
La Chambre des Comptes de la Cour Suprême est notamment compétente pour : (i) contrôler et statuer sur les
comptes publics et ceux des entreprises publiques et parapubliques ; (ii) déclarer et apurer les comptabilités de
fait ; et (iii) donner son avis sur toute question relative au contrôle et au jugement des comptes.
Rapport Final 41
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La gestion budgétaire et comptable de la CUD est informatisée au moyen du logiciel SIM_ba conçu et développé
par l’Association internationale des maires francophones (AIMF). Le passage du budget des moyens au budget
programme a entraîné un développement complémentaire par les experts de l’AIMF du logiciel SIM_ba car le
système d’information est au départ conçu pour exécuter et suivre le budget suivant l’approche par moyen. Mais
l’organisation et le système mis en place par la CUD à la suite de la mise œuvre du budget programme n’ont pas
su s’adapter pleinement aux exigences de cette réforme.
Le logiciel SIM_ba souffre de quelques problèmes techniques qui entraînent des incohérences dans les éditions
des états et présente quelques insuffisances d’utilisation liées à la non-maîtrise par les acteurs des techniques
de gestion du budget programme. Par ailleurs, la CUD n’a pas mis en place un cadre formel d’accompagnement
des utilisateurs en vue de l’optimisation du fonctionnement du logiciel SIM_ba. Toutes les fonctionnalités de
présentation de l’exécution budgétaire ne sont pas encore opérationnelles. En outre, la mission a noté des
anomalies de programmation qui conduisent au mauvais fonctionnement de SIM_ba, notamment à la production
de données erronées.
En conséquence, au moment de la présente évaluation, le système d’information financière de la CUD est hybride
(automatisé et manuel). Aussi, les services techniques ont-ils recours à des retraitements extra-logiciels des
données extraites du logiciel intégré SIM_ba pour la production des états d’exécution budgétaire et des comptes
administratifs et de gestion.
La CUD n’a pas la maîtrise d’une grande partie de ses recettes. En effet, près de 90% de ses recettes sont
administrées par les services fiscaux de l’Etat (Centre régional des impôts et Direction des grandes entreprises).
Les recettes fiscales recouvrées sont reversées sur le compte de la CUD à la Trésorerie générale de Douala (TGD).
Le receveur municipal effectue directement des dépenses à partir de ce compte. A cet effet, il transmet à la TGD
les titres de règlement des dépenses de la CUD. Mais au niveau de la TGD, le receveur municipal n’a pas la
maîtrise des délais de règlement effectif de ses dépenses. Ces délais ne dépendent pas seulement de la
disponibilité de ressources sur le compte de la CUD, mais surtout de la trésorerie de l’Etat et des priorités établies
au niveau central.
La loi n° 2004/17 du 22 juillet 2004 portant orientation de la décentralisation, la loi n° 2004/18 du 22 juillet 2004
fixant les règles applicables aux communes et la loi n° 2009/011 du 10 juillet 2009 portant régime financier des
collectivités territoriales décentralisées ont fixé en certaines de leurs dispositions les conditions d’information et
de participation du public en matière de gestion des finances publiques: la possibilité est offerte à toute personne
physique ou morale de formuler à l’intention de l’Exécutif de la collectivité des propositions tendant à impulser
Rapport Final 43
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le développement de la collectivité concernée et/ou améliorer son fonctionnement 1 ; l’ouverture des séances du
conseil municipal au public2 ; l’obligation de déposer le budget approuvé au siège de la collectivité territoriale
pour consultation par tout habitant ou contribuable3. Ces différents textes législatifs n’ont pas expressément
prévu la participation du public aux débats sur la gouvernance et la gestion des finances publiques. Cette
insuffisance vient d’être comblée par la loi n° 2018/011 du 11 juillet 2018 portant code de transparence et de
bonne gouvernance dans la gestion des finances des finances publiques au Cameroun qui dispose en son article
48 alinéa 2 que « La presse, les partenaires sociaux et d’une façon générale tous les acteurs de la société civile
sont encouragés à participer à la diffusion des informations, ainsi qu’au débat public sur la gouvernance et la
gestion des finances publiques ». Et, pour faciliter cette participation, la même loi dispose en son article 49 que
« Un guide budgétaire synthétique est diffusé à destination du grand public à l’occasion du budget annuel pour
décomposer les grandes masses des recettes et des dépenses, ainsi que leur évolution d’une année à l’autre ».
Toutefois, les dispositifs institutionnels nécessaires à la mise en œuvre de ces dispositions juridiques ne sont pas
encore mis en place.
Rapport Final 44
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Suivant l’article 4 alinéa 3 de la loi N° 2009/011 du 10 juillet 2009 portant régime financier des CTD, « Les services
fiscaux de l’Etat sont tenus de fournir aux CTD les informations nécessaires à l’établissement de leurs budgets »
Il s’agit de : la contribution des patentes, la contribution des licences, la taxe sur les jeux de hasard et de
divertissement, la taxe foncière sur les propriétés immobilières, les droits de mutation d’immeubles, le droit de
timbre automobile, la taxe de développement local, la redevance forestière, les droits de timbre sur la publicité,
les centimes additionnels communaux, la taxe minière, et la taxe de séjour.
Le tableau ci-dessous présente pour chacune des catégories d’impôts, taxes et droits constitutifs des recettes
fiscales partagées les taux de répartition entre l’Etat, les CTD (communes et communautés urbaines) et d’autres
organismes.
4
L’impôt libératoire est collecté directement par les services des CTD
Rapport Final 45
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Taux
Nature de la recette Bénéficiaires
d’affectation
Commune ou CU 72%
Taxe foncière sur les propriétés immobilières Etat 10%
FEICOM 18%
Commune et CU 72%
Droits de mutation de jouissance (bail) ou de propriété Etat 10%
(vente) d’immeubles FEICOM 18%
Commune ou CU 72%
Droit de timbre automobile (vignette) Etat 10%
FEICOM 90%
Redevance Forestière Etat 50%
Etat 4%
Commune lieu d’exploitation 18%
FEICOM 18%
Communautés villageoises 10%
Droits de timbre sur la publicité Etat 80%
Etat 2%
Commune 9%
FEICOM 9%
Centimes additionnels Communaux (assis sur la patente, Etat 10%
l’impôt libératoire et les salaires du secteur privé) Commune ou CU 90%
Centimes additionnels Communaux (assis sur les salaires de Etat 10%
l’Etat et des grandes entreprises) FEICOM (péréquation) 90%
Taxe de séjour Etat 80%
Commune ou CU 20%
Source: Direction Générale des Impôts
Les modalités d'évaluation et de mise à disposition des ressources de la DGD sont fixées par le décret N°2009/248
du 05 août 2009. La DGD est répartie en deux principales composantes à savoir la dotation générale de
fonctionnement et la dotation générale d'investissement.
La dotation générale de fonctionnement est destinée en priorité à certaines dépenses obligatoires des CTD et de
leurs établissements, notamment les traitements des personnels et des élus, et au financement partiel des
charges de fonctionnement résultant de l'exercice des compétences transférées par l'Etat (article 11 du décret),
ainsi qu’au fonctionnement des organes de suivi de la décentralisation (CND, CISL, CONAFIL).
La dotation générale d'investissement est destinée en priorité aux dépenses d'investissement des CTD et de leurs
établissements, notamment les dépenses d'équipement, de fourniture des services de base aux populations, de
développement, d'aménagement et de lutte contre la pauvreté, et au financement partiel des dépenses
d'investissement résultant de l'exercice des compétences transférées par l'Etat (article 13 du décret).
Rapport Final 46
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SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
Le MINFI ne communique pas aux CTD en général et à la CUD en particulier des informations sur les prévisions
relatives aux recettes fiscales partagées pour la préparation de leur budget. La CUD élabore ses prévisions de
recettes essentiellement sur la base des réalisations des exercices antérieurs.
La dotation affectée
La CUD ne reçoit pas de l’Etat une dotation générale de la décentralisation. Toutefois, l’État accorde pour chaque
exercice budgétaire des autorisations de dépenses à la CUD sans transfert de fonds en vue de la réalisation de
certains projets au niveau local. A cet effet, l’Etat central émet des avis de crédits qu’il met à la disposition de la
CUD aux fins de l’exécution des opérations relatives à la mise en œuvre des projets concernés (passation des
marchés, suivi technique des projets sur le terrain). Ces projets sont inscrits au budget général de l’Etat et les
décomptes sont payés directement par le Trésor public. Ce mécanisme qui est assimilable à une délégation de
crédit n’est pas pris en compte pour l’évaluation de cet indicateur.
En outre, en 2013, pour la collecte, le transport et le traitement des ordures ménagères dans la ville de Douala,
la CUD a passé un marché5 avec la société HYGIENE ET SALUBRITE DU CAMEROUN (HYSACAM) pour une durée
de 5 ans 2013-2017, d’un montant global de 47 443 041 000 XAF, financé à hauteur de 33% sur le budget de la
CUD et 67% sur le budget de l’Etat. La part financée par l’Etat évaluée annuellement à environ 6,5 milliards de
XAF représente une subvention de l’Etat à la CUD pour prendre en charge l’enlèvement des ordures. Ces fonds
étant directement versés à HYSACAM par l’Etat ne sont pas retracés dans les comptes de la CUD, même si la
notification du déblocage est faite ensuite à la CUD par le Trésor. La quote-part de l’Etat au financement du
marché conclu avec HYSACAM est prise en compte pour l’évaluation de cet indicateur.
Le tableau ci-dessous présente les réalisations des recettes fiscales partagées, les autres subventions reçues et
de la quote-part de l’Etat au financement du marché conclu avec HYSACAM de 2015 à 2017.
Rapport Final 47
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
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Tableau 9: Réalisation des transferts de l’Etat de 2015 à 2017 (en milliard de XAF)
Les transferts de l’Etat à la CUD ont été donc réalisés à 84,78% en 2015, 67,37% en 2016 et 66,57% en 2017, soit
à moins de 85% sur les trois exercices.
Cette situation correspond à la note D car la performance est inférieure à celle requise pour la note C à savoir
« Les transferts ont été inférieurs à 85% des estimations du budget primitif au cours de deux des trois derniers
exercices »
Le tableau ci-après présente les écarts entre les estimations et les transferts réels.
Tableau 10: Ecarts entre les estimations de transfert et les transferts réels de 2015 à 2017 (en milliard de XAF)
Rapport Final 48
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Il ressort de ce tableau que de 2015 à 2017 l’écart entre les estimations de transfert et les transferts réels par
grandes catégories s’est établi respectivement à 4,2%, 11,1% et 12,6%, soit à plus de 10% au cours de deux
exercices.
La note D est attribuée à cette composante car la performance est inférieure à celle requise pour la note C.
(Critère pour la note C : La variance des montants versés au titre des dons d'affectation spéciale n’a pas dépassé
pas l'écart global enregistré pour le montant total des transferts de plus de dix (10) points de pourcentage
pendant pas plus d’un des trois derniers exercices).
Cette situation correspond à la note D car la performance est en deçà de celle exigée pour la note C: (Critères
pour la note C : Le calendrier des décaissements fait partie intégrante de l'accord entre l'’administration se
trouvant à un échelon supérieur et l’administration infranationale, ainsi qu’approuvé par toutes les parties
prenantes préalablement ou au début ou de l'exercice, et les retards (pondérés) des décaissements effectués n’ont
pas dépassé 50 % pendant deux des trois des derniers exercices, OU en l’absence d'un calendrier des
décaissements, les transferts effectués ont été répartis de manière uniforme pendant l’exercice -ou en partie
concentrés en début d'exercice- pendant un des trois derniers exercices).
2. Ecart annuel entre les estimations de De 2015 à 2017 l’écart entre les estimations de
transferts de dons et les transferts réels de transfert et les transferts réels par grandes
dons D catégories s’est établi respectivement à 4,2%,
11,1% et 12,6%, soit à plus de 10% au cours de
deux exercices.
Rapport Final 49
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
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Les exercices budgétaires pris en compte pour l’évaluation de cet indicateur sont les trois derniers exercices clos
à la date de l’évaluation, à savoir 2015, 2016 et 2017. Ces dépenses n’intègrent pas le montant du
remboursement des emprunts aussi bien en prévision qu’en exécution. Les sources utilisées sont : les budgets
primitifs approuvés, les comptes administratifs et les comptes de gestion.
Tableau 11: Ecart entre les dépenses effectives et les dépenses prévues aux budgets primitifs de 2015 à 2017 (en milliers de
XAF et en %)
Les résultats de l’exécution des dépenses sont consignés dans le tableau de calcul de PI-1 et PI-2.1 et PI-2.3 qui
figure en annexe du rapport. Globalement, les taux d’exécution des dépenses budgétaires (Hors
remboursements des emprunts) de la Communauté Urbaine de Douala se sont établis à 114,52% en 2015,
81,23% en 2016 et 72,06% en 2017.
En conclusion, seul le taux d’exécution des dépenses budgétaires de l’exercice 2015 s’est établi entre 85% et
115%, soit 114,52%. Pour les exercices 2016 et 2017, ces taux ont été inférieurs à 85%.
Cette situation correspond à la note D car la performance est inférieure à celle requise pour la note C. (Critère
Rapport Final 50
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pour la note C : Les dépenses exécutées totales ont représenté entre 85 % et 115 % du montant total des dépenses
approuvées inscrites au budget au cours d’au moins deux des trois derniers exercices).
Le système informatique de la Communauté Urbaine de Douala permet une présentation du budget suivant la
classification par programme, administrative, fonctionnelle et économique. Ce système n’intègre pas encore
l’édition des états d’exécution des dépenses suivant la classification fonctionnelle. Cette faiblesse justifie le choix
de la présentation de la composition des dépenses effectives non pas par fonction mais par programme
(composante 1) et par catégorie économique (composante 2).
Le détail de la présentation de la composition des dépenses effectives par programme et par catégorie
économique se trouve dans le tableau de calcul des indicateurs PI-1 et PI-2.1 et PI-2.3 en annexe du rapport.
Rapport Final 51
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
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La variation de la composition des dépenses effectives par programme sur la période couverte par l’évaluation
est importante et se situe respectivement à 57,1% en 2015; 19,7% en 2016 et 25,2% pour 2017 (Voir tableau ci-
dessus). Ces écarts sont le fait de multiples autorisations spéciales et virements de crédits.
En conclusion, la composition des dépenses s’est écartée de celle du budget primitif de plus de 15% au cours des
trois exercices couverts par l’évaluation.
La note D est attribuée à cette composante car la performance est inférieure à celle requise pour la note C.
(Critère pour la note C : La composition des dépenses, classées par programme, unité administrative ou fonction,
s’est écartée du budget initial de moins de 15 % au cours d’au moins deux des trois derniers exercices).
On note que la variation de la composition des dépenses par catégorie économique est supérieure à 15% au
cours des exercices 2015 et 2016, et est passée sous la barre des 15% acceptables en 2017.
Cette situation correspond à la note D qui est attribuée lorsque la performance est en deçà de celle requise pour
la note C. (Critère pour la note C : La composition des dépenses, classées par catégorie économique, s’est écartée
du budget initial de moins de 15 % au cours d’au moins deux des trois derniers exercices).
La note A est attribuée à cette composante. (Critère pour la note A : Les dépenses effectives imputées à une
réserve provisionnelle sont restées, en moyenne, inférieures à 3 % du budget initial).
Rapport Final 52
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
Au Cameroun, la création des impôts, taxes, redevances et droits au profit des collectivités territoriales
décentralisées est du domaine de la loi. Les taux des différents impôts, taxes et droits qui alimentent le budget
de la CUD sont arrêtés par délibération du Conseil de la communauté dans le respect des fourchettes fixées par
la loi. Les délibérations portant sur la fiscalité locale ne sont exécutoires qu’après leur approbation par l’autorité
de tutelle.
La préparation du budget de la CUD est de la compétence de son organe exécutif. A ce titre, le Délégué du
Gouvernement établit les prévisions de recettes de la Communauté en étroite collaboration avec les services
financiers de la CUD. Les prévisions de recettes sont faites suivant la règle de la pénultième année corrigée par
les tendances des réalisations de l’exercice en cours et l’incidence des nouvelles mesures fiscales envisagées. Le
recouvrement des impôts, taxes et droits est assuré par les services fiscaux de l’État (Centre des Impôts, Direction
des Grandes Entreprises) et par la Recette municipale.
Les recettes budgétaires de la Communauté Urbaine de Douala comprennent les recettes de fonctionnement et
les recettes d’investissement. Les produits de la contribution des patentes et des licences, de la taxe de
développement local, de la taxe foncière et des droits de mutation immobilière, des centimes additionnels
communaux, des droits de place sur les marchés et des droits sur les permis de construire constituent les
principales recettes de fonctionnement. Quant aux recettes d’investissement, elles sont composées
principalement des subventions équipements, des dons et legs, et parfois des emprunts.
N’ont pas été prises en compte pour l’évaluation de cet indicateur toutes les recettes considérées pour
l’évaluation de l’indicateur HGL-1, ainsi que les emprunts qui sont traités comme des recettes budgétaires. Les
recettes qui ont servi de base à l’évaluation de cet indicateur sont détaillées dans les tableaux de notation
annexés au rapport.
Les budgets primitifs approuvés et les comptes administratifs des trois derniers exercices achevés constituent la
source principale des données qui ont servi pour l’évaluation des recettes effectives.
Pour rester en parfaite cohérence avec la méthode de la comptabilité des engagements choisie pour l’évaluation
des dépenses effectives, l’évaluation des recettes s’est faite sur la base des recettes émises et non des recettes
effectivement recouvrées.
Tableau 13: Résultats de l’exécution des recettes des exercices 2015 à 2017 (en milliers de XAF et en %)
Taux de Variation de la
Exercices Prévisions Réalisations
réalisation composition
Rapport Final 53
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SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
La note D est attribuée à cette composante car la performance est inférieure à celle requise pour la note C.
(Critère pour la note C : Les recettes exécutées représentaient entre 92 % et 116 % des recettes inscrites au budget
au cours d’au moins deux des trois derniers exercices).
Les principaux types d’impôt pris en compte pour l’évaluation de cette composante sont ceux qui sont codifiés
sur trois chiffres suivant la nomenclature des recettes décrite dans le narratif du PI-4.
La composition des recettes effectives s’est écartée de celle des prévisions initiales de recettes de11,9% en 2015,
de 21,4% en 2016 et 102,8% en 2017. Donc la variation de la composition des recettes n’a été inférieure à 15%
qu’au cours du seul exercice 2015.
Cette situation correspond à la note D car la performance est inférieure à celle qui est exigée pour la note C.
(Critère pour la note C : La composition des recettes s’est écartée du budget initial de moins de 15 % au cours de
deux des trois derniers exercices).
3.1 : Recettes effectives totales Pour les exercices 2015, 2016 et 2017, les recettes
effectives totales ont été réalisées à des taux
D inférieurs à 92% des prévisions budgétaires initiales
et se sont établis respectivement à 83,9%, 82,6% et
37,0%.
3.2 : Composition des recettes effectives La composition des recettes effectives s’est écartée
D de celle du budget initial de plus de 15% au cours de
deux des trois derniers exercices et s’est établie à
11,9% en 2015, 21,4% en 2016 et 102,8% en 2017.
Rapport Final 54
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
La classification économique
La classification et les codifications économiques sont fixées par le Décret n° 2010/1735/PM du 1er juin 2010
fixant la nomenclature budgétaire des Collectivités Territoriales Décentralisées et le Décret n° 2010/1734/PM du
1er juin 2010 fixant le plan comptable sectoriel des collectivités territoriales décentralisées.
• les deux premiers caractères identifient les chapitres qui correspondent à une grande nature de
recette ;
• les articles sont identifiés au moyen de trois caractères composés du code chapitre suivi d’un numéro
d’ordre séquentiel et correspondent à la nature de la recette ;
• les paragraphes codifiés sur trois caractères sont associés au code de l’article et permettent d’identifier
la nature la plus fine de la recette.
Le système de classification fixé par le décret portant nomenclature applicable aux CTD n’est pas conforme à celui
prescrit par le MSFP de 2001 ou de 2014, et par la directive de la CEMAC6. En effet, outre les divergences observées
dans la classification des recettes définies par le MSFP qui regroupe les recettes en quatre grandes catégories à
savoir (i) les recettes fiscales, (ii) les cotisations sociales, (iii) les dons et (iv) les autres recettes (revenu de la
propriété, ventes de biens et services, amendes, pénalités et confiscations, transferts autres que les dons), la
nomenclature budgétaire appliquée par la CUD intègre notamment au nombre des recettes les ressources
provenant des emprunts et des remboursements de prêts qui ne sont pas des recettes au sens du MSFP.
Tout comme pour les recettes, le système de classification économique des dépenses fixé appliqué par la CUD
n’est pas conforme à celui prescrit par le MSFP 2001 ou 2014, et la directive n° 04 de la CEMAC. Des divergences
6
Directive n° 04/11-UEAC-190-CM-22 du 19 décembre 2011 relative à la nomenclature budgétaire de l’Etat.
Rapport Final 55
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
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sont notées dans le système de classification utilisé, mais en plus les remboursements d’emprunts et les prêts
accordés qui ne sont pas des dépenses au sens du MSFP sont considérés comme des dépenses budgétaires.
Depuis la mise en œuvre par la CUD en 2014 d’un système de budgétisation suivant l’approche programme, de
nouvelles classifications budgétaires (fonctionnelle, programmatique et administrative) ont été ajoutées à la seule
classification économique qui servait à la présentation et à l’exécution du budget. Toutes ces nouvelles
classifications et leurs codifications sont paramétrées dans l’outil de gestion budgétaire SIM_ba.
La classification fonctionnelle
La classification et les codifications fonctionnelles utilisées sont conformes à celles du Manuel de statistiques des
Finances Publiques (MSFP) 2014 du FMI. Tous les trois niveaux de cette classification sont utilisés à savoir : la
division qui correspond aux principales catégories codifiée sur deux chiffres ; le groupe correspondant à une sous-
catégorie codifié sur trois chiffres ; et la classe qui est une subdivision du groupe codifiée sur quatre chiffres.
La classification programmatique
Le budget de la CUD est structuré en 17 programmes regroupés par axes stratégiques. Les programmes sont
codifiés sur deux chiffres dont le premier rappelle l’axe stratégique et le second correspond à un numéro d’ordre
séquentiel au sein de chaque axe stratégique. Les programmes font l’objet d’une classification et d’une
codification fonctionnelles.
La classification administrative
Suivant l’organigramme de la CUD, un code à trois chiffres est attribué à chaque direction ou structure, ce qui
permet d’identifier l’unité en charge de l’exécution de la dépense.
Au total, la formulation, la présentation et l’exécution du budget de la CUD sont faites sur la base de quatre
classifications : économique, fonctionnelle, programmatique et administrative. Les classifications et codifications
économiques utilisées ne sont pas conformes et cohérentes avec les normes du MSFP 2014 et la directive n°4 de
la CEMAC. En ce qui concerne la classification et les codifications fonctionnelles, elles sont conformes aux normes
du MSFP 2014 et les trois niveaux de cette classification sont utilisés.
La note D est attribuée à cette composante car la performance est inférieure à celle qui est requise pour la note
C. (Critère pour la note C : La formulation, l’exécution et la présentation du budget sont basées sur la classification
administrative et économique et appliquent la norme SFP (au moins au niveau des codes à deux chiffres de la
norme SFP) ou un système de classification permettant d’établir des documents cohérents comparables à ces
normes).
Rapport Final 56
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
• l'état du personnel ;
• l'état des véhicules et engins ;
• l'état des immeubles en propriété ou en location ;
• le projet de délibération portant vote du budget ;
• les délibérations à caractère financier ;
• les résultats du dernier compte administratif approuvé ;
• la situation des recettes et des dépenses de l'exercice en cours à la date de tenue de la séance ;
• la liste des projets à réaliser au cours de l’exercice : celle-ci est adoptée par délibération de l'organe
délibérant qui détermine l’ordre de priorité des travaux suivant leur caractère d’urgence et de
nécessité ;
• toutes autres pièces utiles.
La documentation budgétaire transmise au Conseil de la CUD à l’occasion du vote du budget primitif de l’exercice
2018 comprend notamment: (i) la présentation de la ville de Douala (données statistiques, présentation
sommaire de la ville et situation économique) ; (ii) présentation de la CUD (organigramme, liste des membres de
l’organe délibérant, liste des membres des commissions permanentes du Conseil, situation de la dette, situation
du personnel); (iii) la présentation du projet de budget (note de présentation, les grandes masses du budget et
les prévisions détaillées des recettes et des dépenses) ; (iv) les prévisions de dépenses suivant les différentes
classifications budgétaires , (v) la liste des projets structurants ; (vi) l’état des subventions versées ; (vii) le cadre
de dépenses à moyen terme ; (viii) le sommier du patrimoine immobilier et du matériel roulant ; et (ix) les plans
de campagne d’activités des directions techniques de la CUD.
Le tableau ci-dessous résume la situation de la documentation du projet de budget de l’exercice 2018 par rapport
à l’ensemble des éléments d’information requis par le cadre PEFA de 2016.
Rapport Final 57
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SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
Tableau 14: Éléments d’information contenus dans la documentation budgétaire du projet de budget primitif de exercice 2018
transmis au Conseil de la communauté.
Éléments de base
Éléments supplémentaires
Rapport Final 58
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SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
Du tableau ci-dessus, il ressort que la documentation transmise au Conseil de la communauté en vue du vote du
budget 2018 contient 2 éléments d’information de base sur les 4 requis, et 3 éléments supplémentaires sur les
8 qui sont requis par le cadre PEFA.
La note D est donc attribuée à cet indicateur car la documentation du budget 2018 ne satisfait pas aux critères
requis par le cadre PEFA pour la note C. (Critère pour la note C : les documents du budget comprennent au moins
3 éléments de base (1 à 4)).
Rapport Final 59
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SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
Les opérations de la CUD non comptabilisées dans les états financiers que la mission a indentées se rapportent
(i) aux établissements publics locaux, (ii) aux retenues effectuées directement par le FEICOM sur le compte de
la CUD au profit de certains organismes pour le compte de la CUD, et (iii) aux opérations effectuées directement
par les services centraux pour le compte de la CUD.
Rapport Final 60
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SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
Les opérations effectuées directement par les services centraux pour le compte de la
CUD.
La mission a identifié deux opérations qui sont effectuées directement par les services centraux pour le compte
de la CUD : (i) le règlement du marché conclu avec « Hygiène et salubrité du Cameroun » (HYSACAM) et (ii) le
paiement des factures relatives à l’éclairage public dans la ville de Douala.
En vue de la collecte, du transport et du traitement des ordures ménagères, du balayage et du nettoyage des
principales rues, places publiques et marchés de la ville de Douala, la CUD a conclu avec HYSACAM un marché en
février 2013 pour une durée de 5ans couvrant la période 2013-2017 . Pour aider la CUD à faire face aux dépenses
relatives à ce marché, l’Etat paie chaque année une part du montant du marché. Cette opération devrait être
enregistrée dans le budget de la CUD en recette comme une subvention et en dépense sur la ligne budgétaire
concernée. Mais dans la pratique, sur la ligne budgétaire concernée, seule la part supportée par la CUD est
budgétisée et la quote-part de l’Etat ne l’est pas.
(ii) Le paiement des factures relatives à l’éclairage public dans la ville de Douala.
En vue du règlement des dépenses relatives à l’éclairage public dans la ville de Douala, la Société ENEO établit
mensuellement un état des consommations de la CUD accompagné d’un état récapitulatif. Après vérification par
les services de la CUD (DAFI et DIREM), ENEO établit et soumet à la CUD une déclaration administrative de
conformité semestrielle qui, après signature du Délégué du gouvernement, vaut reconnaissance de dette de la
CUD vis-à-vis de ENEO. Cette déclaration est transmise à ENEO qui la présente au MINFI pour règlement. Les
règlements s’effectuent directement par prélèvement à la source sur le produit des CAC revenant à la CUD avant
centralisation par le FEICOM. Les dépenses ainsi effectuées ne sont pas budgétisées et ne font pas l’objet de
régularisation.
Tableau 15: Dépenses non comptabilisées dans les états financiers au titre de l’exercice 2017
Montant
Nature de l’opération
(Milliers de XAF)
Rapport Final 61
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
Il ressort de ce tableau qu’au titre de l’exercice 2017, les dépenses non comptabilisées dans les états financiers
de la CUD s’élèvent en tout à 10 970 940 milliers de XAF. Rapportées aux dépenses budgétaires totales de
l’exercice 2017 qui se montent à 40 715 939 milliers de XAF, ces dépenses représentent 26,95%.
La note D est attribuée à cette composante parce que la performance est en deçà de celle requises pour la note
C. (Critère pour la note C : Les dépenses non comptabilisées dans les états financiers de l’État représentent moins
de 10 % des dépenses totales de l’administration centrale).
Tableau 16: Recettes non comptabilisées dans les états financiers au titre de l’exercice 2017
Recettes retenues d’office par FEICOM sur le produit des CAC 831 009
Retenues opérées pour règlement factures éclairage public (ENEO) 3 500 000
Les recettes non comptabilisées dans les états financiers de la CUD se chiffrent en 2017 à 10 970 940 milliers de
XAF, soit 33,94% des recettes budgétaires totales de l’exercice qui se sont chiffrées à 32 326 787 milliers de XAF.
La note D est attribuée à cette composante parce que la performance est en deçà de celle requises pour la note
C. (Critère pour la note C : Les recettes non comptabilisées dans les états financiers de l’État représentent moins
de 10 % des recettes totales de l’administration centrale).
Au titre de l’exercice 2017, le compte administratif de Parcours Vita de Douala a été approuvé par le Comité de
gestion le 11 avril 2018. Pour ce qui est du CMB, son compte annuel de 2017 n’est pas encore établi et approuvé
Rapport Final 62
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
par son comité de gestion au moment de la présente évaluation. En termes relatifs, le budget du Parcours Vita
de Douala qui est de 89 500 milliers de XAF en 2017, représente 27,6% du total des budgets des deux
établissements publics qui s’élève à 324 500 milliers de XAF.
En conclusion, au titre de l’exercice budgétaire 2017, seul le compte administratif du Parcours Vita de Douala
dont le budget représente 27,6% du total des budgets des deux établissements publics de la CUD a été
communiqué au Chef de l’Exécutif de la CUD le 11 avril 2018, soit dans le quatrième mois suivant la fin de
l’exercice.
La note D est attribuée à cette composante car la performance est inférieure à celle requise pour la note C:
(Critère pour la note C: La majorité des unités extrabudgétaires soumettent des états financiers détaillés au
gouvernement une fois par an, dans les neuf mois suivant la fin de l’exercice).
La Communauté Urbaine de Douala couvre six (6) communes d’arrondissement qui sont des collectivités
territoriales décentralisées de plein exercice dotées de la personnalité morale, de l’autonomie financière et de
gestion. La loi n° 2009/011 du 10 juillet 2009 portant régime financier des collectivités territoriales décentralisées
Rapport Final 63
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
prescrit en son article 16 l’allocation aux communes d’arrondissement par les communautés urbaines d’une
dotation générale de fonctionnement dont le montant devrait être indexé sur certaines recettes de la
communauté urbaine et fixé par voie règlementaire. Mais, jusqu’en juillet 2018, le texte d’application devant fixer
les modalités de calcul de cette dotation n’a pas été pris. Aussi, le MINATD fixe-t-il chaque année, sur une base
forfaitaire, par circulaire les montants de la dotation générale de fonctionnement à allouer par chaque
Communauté urbaine aux communes d’arrondissement.
En conclusion, les montants et les modalités de décaissement de la dotation générale de fonctionnement que la
CUD alloue chaque année aux communes d’arrondissement sont fixés annuellement au niveau supérieur par le
MINATD. En attendant la prise des textes devant définir des critères précis de détermination et d’affectation de
ces transferts, leurs montants sont identiques pour toutes les communes d’arrondissement. Les montants prévus
au titre de l’exercice 2017 ont été intégralement décaissés au profit des communes.
La note A est attribuée à cette composante. (Critère pour la note A : L’affectation horizontale de tous les transferts
de l’administration centrale aux administrations infranationales est déterminée par des mécanismes transparents
et fondés sur des règles).
Rapport Final 64
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
MINATD pour le budget 2017 est datée du 20 octobre 2016, soit dix (10) jours avant le 31 octobre, date à laquelle
la session budgétaire de la CUD doit être convoquée 9.
Cette situation correspond à la note C. (Critère pour la note C : La procédure budgétaire est parfois appliquée
avec des retards importants. Les informations sur les transferts annuels aux administrations infranationales sont
publiées juste avant le début de leur exercice, alors que leur budget pourrait déjà être établi).
PI-8 : Utilisation des informations sur la performance pour assurer les prestations
de services
Cet indicateur examine les informations sur la performance des services publics qui sont présentées dans le
projet de budget de l’exécutif ou dans les rapports de fin d’exercice et leurs annexes. Il détermine si des audits
ou des évaluations de la performance sont effectués. Il évalue également dans quelle mesure les informations
sur les ressources reçues par une unité opérationnelle participant à l’exercice d’une mission de service public
sont recueillies et enregistrées.
Le PAP de l’exercice 2018 présente par axe stratégique les programmes, les actions et leurs objectifs, les
ressources allouées à chaque programme, des indicateurs de produit assortis de valeurs cibles. Les indicateurs
9Article 41 du Régime financier des CTD: « (1) le budget des collectivités territoriales est voté par l’organe délibérant au plus
tard le 15 novembre de chaque année ; (2) l’organe délibérant doit être convoqué au moins quinze jours avant la tenue de la
session budgétaire. Ce délai peut être ramené à trois jours en cas d’urgence ».
Rapport Final 65
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de résultats n’y sont pas définis. De même, la déclinaison du PAP s’arrête aux actions et ne va pas au niveau des
projets (activités) comme le budget programme. En outre, le PAP de l’exercice 2018 n’est pas publié.
En conclusion, un PAP précisant les objectifs des axes stratégiques, des programmes et des actions, ainsi que les
indicateurs des services à délivrer est élaboré pour l’exercice 2018, mais ce document ne contient pas des
informations sur les activités à mettre en œuvre, les résultats escomptés et il n’est pas publié.
La note D est attribuée à cette composante parce que la performance en la matière est en deçà de ce qui est
requis pour la note C. (Critère pour la note C : des informations annuelles sont publiées sur les activités à mettre
en œuvre dans le cadre des politiques ou des programmes de la majorité des ministères, ou il existe un ensemble
d’indicateurs de performance permettant d’évaluer les services délivrés ou les résultats obtenus par la majorité
des ministères).
Rapport Final 66
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
La note D est attribuée à cette composante car la performance est inférieure à celle qui est requise pour la note.
(Critère pour la note C : Des évaluations indépendantes de l’efficience ou de l’efficacité des services fournis ont
été effectuées et publiées pour certains ministères au cours d’au moins un des trois derniers exercices).
8.2 : Performance des fonctions de prestation 2018. Un rapport annuel de performance rendant
NA
de services compte de la mise en œuvre du PAP ne peut être
encore établi.
La notation s'appuie sur une liste de neuf (9) éléments d’informations préétablie décomposée en informations
fondamentales et en informations supplémentaires.
La transparence dépend de la facilité avec laquelle le public a accès aux informations sur la programmation, la
situation économique et la performance budgétaires. Dans le cadre 2016 du PEFA l’accès du public aux
informations s’entend de la communication de ces informations sur des sites web officiels.
Le tableau ci-dessous récapitule le degré de satisfaction des neuf (9) éléments d’information requis par le cadre
PEFA de 2016.
Rapport Final 67
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
Tableau 17: Éléments fondamentaux rendus publics ou mis à la disposition du public par la CUD au titre de l’exercice 2017
Tableau 18: Éléments supplémentaires rendus publics ou mis à la disposition du public par la CUD au titre de l’exercice 2017
Rapport Final 68
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
Sur les 4 éléments d’information fondamentaux applicables, l’Administration de la CUD ne publie que 2 éléments
et aucun des éléments supplémentaires sur les 3 éléments applicables.
Cette situation correspond à la note D de l’indicateur car la performance est inférieure à celle requise pour la
note C. (Critère pour la note C : l’État publie trois ou quatre éléments de base).
Rapport Final 69
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
La Communauté Urbaine de Douala (CUD) possède des participations dans deux sociétés locales d’économie
mixte. Elle a 56% du capital à la Société d’Aménagement de Douala (SAD) et 27% à la Société Camerounaise de
Transport Urbain (SOCATUR). La CUD ne possède pas d’entreprises publiques dans lesquelles elle détient le
capital à 100%. Toutefois, du fait qu’elle détienne 56% du capital de la SAD, la CUD dispose d’un pouvoir de
contrôle sur cette société.
Les états financiers annuels de la SAD ne sont pas publiés. Mais, à l’occasion de la tenue des sessions du Conseil
d’administration, l’administration de la CUD reçoit les états financiers de cette société. Les sessions du Conseil
d’administration de la SAD se tiennent généralement en juin et sont présidées par le Président de l’Exécutif de
la CUD. La dernière session s’est tenue le 29 juin 2018.
La note C est attribuée à cette composante. (Critère pour la note C : L’administration centrale reçoit les états
financiers de la plupart des entreprises publiques dans les neuf mois suivant la fin de l’exercice).
Rapport Final 70
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
Les autres risques budgétaires auxquels la CUD pourrait être exposée sont relatifs à la gestion de ses deux
établissements publics (Parcours Vita de Douala et Centre multifonctionnel de Bépanda) et aux affaires en
instance devant les juridictions.
Les risques budgétaires liés aux affaires en instance devant les juridictions
La Division des affaires juridiques et du contentieux (DAJC) de la CUD fait un suivi des risques budgétaires liés
aux affaires pendantes devant les juridictions. Il s’agit des affaires pendantes au niveau du degré de juridiction
le plus élevé et au niveau des juridictions inférieures pour lesquelles la CUD n’entend pas intenter de recours.
Ces risques sont évalués et font l’objet de provisions dans le budget de la CUD. Mais toutes les affaires
contentieuses ne font pas l’objet de prévisions budgétaires. Pour les exercices 2016, 2017 et 2018, des provisions
constituées au budget de la CUD pour faire face à ces risques se sont élevées respectivement à 150 000 000 de
XAF, 50 000 000 de XAF et 40 000 000 de XAF.
Les deux établissements publics locaux n’ont pas des affaires pendantes devant les juridictions.
En conclusion, la Division des affaires juridiques et du contentieux de la CUD effectue un suivi des risques
budgétaires liés aux litiges et contentieux pendants devant les juridictions. Mais tous ces risques ne sont pas
quantifiés et provisionnés dans le budget de la CUD. Les comptes administratifs et de gestion retracent
l’exécution des lignes budgétaires correspondantes, mais un état de ces éléments de passifs éventuels n’est pas
établi et joint à ces comptes. De plus, le suivi de la DAJC n’étant pas exhaustif, il n’a pas été possible pour la
mission d’obtenir les données nécessaires à la détermination de l’importance relative des affaires dont les risques
sont évalués et rapportés dans les états financiers de la CUD.
Cette situation correspond à la note D*. (Critère pour la note D* : La note D signifie que la performance est
inférieure au niveau de base. Cette note est attribuée si la performance observée est inférieure au niveau requis
pour obtenir une note plus élevée. C’est pourquoi la note D est attribuée lorsque les informations disponibles ne
permettent pas de déterminer le niveau de performance effectif. Dans ce cas, la note D est suivie d’un astérisque
(D*) pour faire la distinction avec les cas où elle est attribuée en raison du faible niveau de performance).
Rapport Final 71
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
• Le coût d’investissement total du projet représente au moins 1% des dépenses budgétaires annuelles ;
• Le projet compte parmi les dix projets les plus importants (sur la base du coût d’investissement total)
de chacune des cinq plus grandes entités de l’administration centrale évaluée sur la base de leurs
dépenses d’investissement.
En application de ces critères, la liste des grands projets arrêtés de concert avec la Direction des Etudes, de la
Planification, des Investissements et du Développement Durable (DEPIDD) est présentée dans le tableau ci-
dessous.
Rapport Final 72
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6 Projet n° 137164 : Travaux d'aménagement de certains voiries en pavés 4 779 676 136
7 Projet n° 137029 (113) - Aménagement en pavés de voies secondaires 4 955 274 115
8 Projet n° 137020 (111) - Aménagement en pavés de voiries tertiaires 4 475 002 254
Toutefois, des études techniques, d’impact environnemental et socioéconomiques sont effectuées pour tous les
grands projets d’investissement de la CUD. La validation des études réalisées par les bureaux d’études est faite
par une commission de réception des prestations (recette technique) qui comporte en son sein des ingénieurs
en service à la CUD.
Rapport Final 73
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
En 2018 par décret n° 2018/49992/PM fixant les règles régissant le processus de maturation des projets, la
réalisation des études est prescrite aux maîtres d’ouvrage. Ce texte met en vigueur un guide de maturation des
projets d’investissement et un guide d’étude et d’évaluation socioéconomique des projets d’investissement. Ce
dernier document est destiné à définir les modalités de conduite d’une évaluation socioéconomique des projets
d’investissement.
Au final, des études techniques, d’impact environnemental et socioéconomique sont effectuées pour tous les
grands projets d’investissement de la CUD, mais il n’existe pas de directives nationales ou locales en la matière,
et les rapports des études ne sont pas publiés.
Cette situation correspond à la note C. (Critère pour la note C : des analyses économiques sont effectuées pour
évaluer certains grands projets d’investissement).
Les propositions de projets d’investissement formulées par les directions de la CUD sont centralisées par la DAFI
et font ensuite l’objet d’un arbitrage au cours des conférences budgétaires présidées par le Délégué du
Gouvernement ou son représentant. La liste définitive des projets d’investissement à budgétiser est arrêtée par
le Délégué du Gouvernement.
En conclusion, il n’existe pas jusqu’en 2017 un guide ou tout autre document spécifiant les critères de sélection
et de priorisation des projets d’investissement en vue de leur programmation et budgétisation. Mais le Délégué
du Gouvernement, Chef de l’Exécutif de la CUD arrête la liste des projets avant leur inscription au budget. .
Cette situation correspond à la note C. (Critère pour la note C : avant leur inscription au budget, certains grands
projets d’investissement sont classés par une entité centrale, par ordre de priorité).
Rapport Final 74
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
De plus, un état de tous les projets d’investissement en cours d’exécution indiquant leurs coûts globaux répartis
sur la période prévue pour leur réalisation n’est pas établi et intégré dans la documentation budgétaire transmise
au Conseil de la communauté à l’occasion de l’examen et de l’adoption des budgets.
En somme, les projets d’investissement font l’objet d’une prévision budgétaire triennale au moyen des crédits de
paiement, mais les charges récurrentes ne sont pas estimées et prises en compte dans les prévisions budgétaires
à moyen terme et un état des coûts globaux répartis sur la période de réalisation prévue des projets n’est pas
établi et intégré dans la documentation budgétaire transmise au Conseil de la communauté à l’occasion de
l’examen et de l’adoption des budgets.
La note D est attribuée à cette composante parce que la performance est inférieure à celle requise pour la note
C. (Critère pour la note C : des prévisions concernant le montant total des dépenses d’équipement des grands
projets d’investissement, ainsi que les dépenses d’équipement pour l’exercice suivant, figurent dans les documents
budgétaires).
La Direction des études, de la planification, des investissements et du développement durable (DEPIDD) qui est
chargée de la mise en œuvre des grands projets d’investissement listés prépare deux états de suivi des
investissements : le bilan de mise en œuvre des projets en cours d’exécution et le point de l’exécution financière
des nouveaux projets d’investissement.
le bilan de mise en œuvre des projets en cours d’exécution produit présente : (i) l’identité de l’attributaire du
marché, (ii) les crédits de paiement ouverts, (iii) le montant du marché, (iv) le montant des factures mises en
paiement au titre de l’exercice précédent, (v), le montant des factures mises en paiement au titre de l’exercice
courant, (vi) le taux de consommation des crédits de paiement, et le taux d’exécution physique du projet.
Le point de l’exécution financière des nouveaux projets d’investissement présente (i) l’identité de l’attributaire du
marché, (ii) le montant des autorisations d’engagement, (iii) le montant du marché, (iv) le taux d’engagement, (v)
le montant des crédits de paiement alloués au titre de l’exercice courant. Il fait aussi pour chaque projet le point
de l’exécution des tâches préalables au démarrage du projet.
Ces rapports de mise en œuvre des projets d’investissement sont soumis au Conseil de la communauté au cours
de ses sessions ordinaires. Mais ces rapports ne sont pas publiés.
En conclusion, la direction en charge de la mise en œuvre des grands projets d’investissement de la CUD établit
annuellement au moins trois rapports d’exécution des projets d’investissement, mais ces rapports ne sont pas
publiés.
Rapport Final 75
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Cette situation correspond à la note C. (Critère pour la note C : le coût total et l’avancement des grands projets
d’investissement sont suivis par l’organisme chargé de leur mise en œuvre. Des informations concernant la mise en
œuvre des grands projets d’investissement sont préparées chaque année).
A fin décembre 2017, la CUD détient au total 155 160 000 XAF de titres de participation dans le capital social de
la Société d’aménagement de Douala (SAD) et de la Société camerounaise de transport urbain (SOCATUR) qui
sont détaillées dans le tableau ci-dessous.
Sociétés CAPITAL (en XAF) % CUD Montant des titres (en XAF)
Source : DAFI
Rapport Final 76
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La gestion des actifs financiers de la CUD est du ressort de la DAFI qui assure l’acquisition, la conservation et le
suivi des titres de participation de la CUD. La DAFI conserve tous les dossiers relatifs aux titres de participation.
La DAFI ne tient pas de registre des titres de participation que la CUD détient. De plus, ces titres ne sont pas
comptabilisés. Les deux établissements publics locaux de la CUD (Parcours Vita de Douala et Centre
multifonctionnel de Bépanda) ne possèdent pas des titres de participation dans des sociétés.
S’agissant de la performance des titres de participation détenus par la CUD, un dispositif n’est pas mis en place
pour son suivi. Toutefois, comme la majorité des entreprises de transport urbain à caractère social, la SOCATUR
ne dégage pas de bénéfices et fonctionne avec des subventions complémentaires à ses revenus ; la SAD a
vocation de promoteur et d’aménageur d’habitat n’a pas encore distribué de dividendes.
Les informations sur la performance des actifs financiers ne sont pas publiées.
Cette situation correspond à la note D car la performance est inférieure à celle requise pour la note C. (Critère
pour la note C : l’État tient un registre des actifs qu’il détient dans les principales catégories d’actifs financiers).
De plus, plusieurs circulaires et instructions du Ministre des finances édictent les normes relatives à la tenue de
la comptabilité-matières. La plus récente est l’instruction de juin 2012 édictant les normes et les procédures
applicables à la comptabilité-matières. Elle précise les dispositions applicables à la gestion des matières de la
prise de service d’un agent désigné jusqu’à la reddition des comptes, et énonce les procédures à suivre en cas
d’acquisition, de maniement et d’aliénation des biens des organismes publics. Par ailleurs, l’instruction de juin
2012 prescrit la tenue d’un livre journal, d’un grand livre et certains livres auxiliaires.
Tous les biens corporels meubles et immeubles faisant partie du patrimoine de l’Etat, des Etablissements publics
et Collectivités Territoriales Décentralisées sont pris en compte par numéro de nomenclature sommaire ainsi
qu’il suit :
Rapport Final 77
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• Le MINDCAF, est chargé notamment de la gestion du domaine public et du domaine privé de l’Etat, des
édifices publics, du matériel roulant et de tous autres biens meubles de l’Etat, ainsi que de la définition
des normes relatives à la gestion et à l’utilisation desdits biens.
• Le MINFI est chargé : (i) de l’édiction des normes relatives à la comptabilité-matières et de la définition
de la nomenclature des comptes y afférents en liaison avec le MINDCAF ; (ii) de la classification des biens
meubles et immeubles de l’Etat en liaison avec le MINDCAF ; (iii) de la centralisation des comptes
matières et de leur consolidation en vue de la production du compte de gestion matières.
Le système comptable actuellement en vigueur à la Recette municipale (comptabilité de caisse) ne permet pas
de relier la comptabilité matières à la comptabilité générale. Aussi, les comptes d’actif ne sont-ils pas renseignés.
La mise en œuvre du système de comptabilité patrimoniale prévue pour 2019 conformément au décret N°
2013/16/PR du 15/05/2013 portant règlement général de la comptabilité publique devrait permettre de
remédier à cette insuffisance.
Les opérations de gestion de la comptabilité matières de la CUD ne sont pas informatisées et requièrent des
reprises d’écritures nombreuses. De ce fait, il existe un doute sur la complétude et la fiabilité des inventaires et
des comptes de gestion matières, même si les ministères de tutelle réalisent des contrôles sur site et sur pièces.
L’enregistrement des biens au niveau de la CUD est réalisé par le comptable matières qui établit le sommier
(Inventaire) des équipements, du matériel roulant et des bâtiments de la CUD qui est annexé au compte
administratif annuel. Ce sommier intègre les sommiers tenus par la DARHL en ce qui concerne les matériels
roulants, et la DURSAP pour ce qui est des bâtiments. Les immeubles non bâtis ne sont pas pris en compte dans
ce sommier consolidé. Les différents registres tenus par le C/PACM en charge de la gestion des actifs non
financiers de la CUD couvre tous les biens meubles et immeubles. Toutefois, la gestion des biens immobiliers non
bâtis est transférée après leur acquisition à la DURSAP, de même que la gestion du matériel roulant qui est
transférée à la DARHL après réception. Le C/PACM n’est pas toujours associé au processus d’acquisition des
Rapport Final 78
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terrains non bâtis. Néanmoins, il reçoit l’information de la transaction à la fin du processus et archive le dossier
d’acquisition.
En outre, le registre et les documents tenus par le C/PACM contiennent, pour ce qui est des biens meubles, des
informations pouvant permettre de déterminer leur âge (dates d’acquisition) et leurs utilisateurs (fiches des
détenteurs).
En conclusion, plusieurs registres et documents sont tenus par les services du C/PACM de la CUD pour enregistrer
et suivre les biens meubles et immeubles. Ces documents contiennent des informations qui peuvent renseigner
sur l’âge et les utilisateurs des biens meubles. Seulement, le système de comptabilité matières mis en œuvre par
la CUD est manuel et la comptabilité patrimoniale n’est pas encore mise en application, ce qui laisse peser des
doutes quant à la complétude et la fiabilité des comptes de gestion matières.
Rapport Final 79
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
Cette situation correspond à la note D car la performance est inférieure à celle requise pour la note C (Critères
pour la note C : L’Etat tient un registre des immobilisations corporelles qu’elle détient et recueille des informations
partielles sur leur utilisation et leur âge).
La circulaire du MINDAF réglemente la procédure de réforme des biens relevant notamment du patrimoine
immobilier de L’Etat et de ses démembrements. Elle prescrit, entre autres, que la vente des biens mobiliers de
l’Etat doit se faire, sauf dispositions contraires, aux enchères publiques par une commission ad hoc mise en place
par le MINDCAF, après une large publicité. La vente ne peut se faire en deçà d’un prix de base déterminé par les
experts des services techniques compétents de l’administration. La vente doit donner lieu à l’établissement du
procès-verbal.
L’instruction de juin 2012 a défini la procédure de cession (transfert) des biens mobiliers de l’Etat entre
administrations. En vue de la cession d’un bien, il est prévu également la mise en place d’une commission ad hoc
composée des représentants de l’ordonnateur cédant, de l’ordonnateur cessionnaire, du contrôleur financier et
du comptable-matières. La cession donne lieu à l’établissement d’un procès-verbal. Ces deux textes ne couvrent
donc pas tous les actifs non financiers de l’Etat, notamment les bâtiments et les terrains.
En outre, les opérations de réforme et de cession effectuées dans le cadre d’une année ne donnent pas lieu à la
production d’un rapport consolidé. Les informations relatives à ces opérations ne sont pas contenues dans la
documentation budgétaire ou dans les états financiers annuels.
La mission n’a eu connaissance d’aucun texte définissant les règles et procédures applicables au transfert et à la
cession des actifs financiers de la CUD.
Cette situation correspond à la note D. (Critère pour la note C : des procédures et des règles visant le transfert ou
la cession d’actifs non financiers sont établies au niveau central. Les documents budgétaires, rapports financiers
ou autres rapports contiennent des informations partielles sur les transferts et cessions).
Rapport Final 80
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
Seule la CUD est prise en compte pour l’évaluation de cet indicateur car ses deux établissements publics locaux
(Parcours Vita de Douala et Centre multifonctionnel de Bépanda ne sont pas autorisés à contracter des emprunts
et accorder des garanties.
Rapport Final 81
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
La Communauté Urbaine de Douala a commandité, courant 2014, un audit de sa dette validée en 2001. Un solde
de 2 405 814 400 XAF a été dégagé au 31 décembre 2014 par le Cabinet EDI CONSEIL. Cependant, l’incendie qui
a frappé la CUD au mois d’avril 2015 a consumé toutes les pièces justificatives correspondant au solde constitué.
Un protocole d’accord a été signé conjointement par le Ministre des finances et le Ministre de l’administration
territoriale et de la décentralisation. En plus, une instruction comptable a été prise par le MINFI en date du 06
octobre 2016 et précisant les modalités d’apurement post-incendie de la dette consolidée de la CUD. Au 31
décembre 2017, la dette totale intérieure de la CUD est estimée à environ 2134 millions de XAF.
La dette de la CUD est donc principalement constituée de la dette intérieure résultant de la consolidation des
créances arrêtées à fin août 2001. Ces créances intègrent la dette vis-à-vis du FEICOM. Mais le montant de cette
dette et l’évolution de son stock sont mal connus. Les données y relatives ne sont pas mises à jour suivant une
périodicité définie. Des rapprochements avec les créanciers de la CUD ne se font pas.
Cette situation correspond à la note D car la performance est inférieure à celle requise pour obtenir la note C.
(Critère pour la note C : les données sur la dette intérieure et extérieure et les garanties sont actualisées une fois
par an. Un rapprochement des données est effectué chaque année. Les domaines dans lesquels le rapprochement
des données nécessite des informations supplémentaires complètes sont reconnus comme faisant partie des
données à fournir).
Rapport Final 82
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
En conclusion, les responsabilités et les modalités en matière de contraction des emprunts et d’octroi des
garanties par la CUD sont expressément définies par la loi portant orientation générale de la décentralisation et
la loi portant régime financier des CTD. Toutefois, des plafonds annuels d’endettement et des garanties à
accorder ne sont pas fixés et préalablement approuvés par le Conseil de la communauté. Les services de la CUD
assurent le suivi des opérations relatives à la dette et aux garanties.
Cette situation correspond à la note C. (Critère pour la note C: la loi autorise des entités expressément désignées
par la loi à emprunter, à émettre de nouveaux titres d’emprunt et à émettre des garanties de prêt au nom de
l’administration centrale. Des politiques et procédures documentées fournissent des directives pour emprunter,
effectuer d’autres opérations au titre de la dette et accorder des garanties de prêt à une ou plusieurs entités. Ces
opérations sont signalées et suivies par une seule entité compétente).
Cette situation correspond à la note D car la performance est inférieure à celle requise pour la note C. (Critère
pour la note C : Une stratégie de gestion de la dette à moyen terme, couvrant la dette publique en cours et prévue,
est publiée. Elle indique au moins l’évolution souhaitée des facteurs de risque tels que les taux d’intérêt, de
refinancement et de change).
Rapport Final 83
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
La note D est attribuée à cette composante car la performance est inférieure à celle requise pour la note C.
(Critère pour la note C : l’administration centrale élabore des prévisions de recettes et de dépenses ainsi que le
solde budgétaire pour l’exercice budgétaire et les deux exercices suivants).
Rapport Final 84
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
Cette situation correspond à la note D car les critères requis pour la note C ne sont pas remplis. (Critères pour la
note C: le gouvernement prépare des estimations de l’impact budgétaire de toutes les modifications proposées à
la politique de recettes et de dépenses pour l’exercice budgétaire).
Cette composante est notée D car la performance est en deçà des critères requis pour la note C. (Critères pour
la note C: le gouvernement a préparé pour son usage propre une stratégie budgétaire comprenant des objectifs
qualitatifs en matière de politique budgétaire).
Rapport Final 85
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
Des prévisions budgétaires à moyen terme des dépenses ventilées suivant les principales classifications
budgétaires ne sont donc pas préparées et contenues dans la documentation budgétaire.
La note D est attribuée à cette composante parce que la performance est inférieure à celle requise pour la note
C. (Critères pour la note C : le budget annuel présente des prévisions de dépenses pour l’exercice budgétaire et
les deux exercices suivants classées selon une typologie administrative ou économique).
Rapport Final 86
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
du Gouvernement ne contient pas des indications sur les plafonds de dépenses dans les limites desquels les
directions doivent faire leurs propositions budgétaires.
La note D est attribuée à cette composante car la performance est inférieure à celle requise pour la note C.
(Critères pour la note C: les plafonds de dépenses cumulés pour l’exercice budgétaire et les deux exercices suivants
sont approuvés par le gouvernement avant diffusion de la première circulaire budgétaire).
Composante 16.3 : Alignement des plans stratégiques et des budgets à moyen terme
La Communauté Urbaine de Douala s’est dotée en 2010 d’une stratégie de développement de Douala et de son
aire métropolitaine horizon 2025 (CDS). Ce document de stratégie élaboré en concertation et de façon
participative avec tous les acteurs publics, locaux, économiques et représentants de la société civile vise à réduire
les effets de la pauvreté et de ses causes en augmentant le dynamisme et la productivité des activités des
secteurs formels et informels. En vue de la mise en œuvre du CDS, la CUD s’est dotée de divers plans: i) Plan
directeur d’urbanisme (PDU), (ii) Agenda 21 local et (ii) Plan de transports et des déplacements. La mise en œuvre
de ces plans ne relève pas d’une seule direction mais de plusieurs directions. De même, ces plans ne couvrent
pas un axe spécifique mais plusieurs axes du CDS.
La CUD n’élabore pas des plans stratégiques sectoriels basés sur les principales fonctions relevant de ses
domaines de compétence, de sorte qu’il est difficile en l’état actuel de s’assurer de l’alignement des budgets à
moyen terme sur les objectifs de politique publique poursuivis par la CUD.
En conclusion, des plans stratégiques sectoriels chiffrés ne sont pas préparés pour les domaines de compétence
de la CUD pour servir de base à l’élaboration des budgets.
La note D est attribuée à cette composante car la performance est inférieure à celle requise pour la note C.
(Critères pour la note C : les plans stratégiques à moyen terme sont préparés pour certains ministères. Certaines
propositions de dépenses figurant dans les prévisions budgétaires annuelles sont alignées sur les plans
stratégiques).
Composante 16.4 : Cohérence des budgets avec les estimations de l’exercice précédent
La CUD n’élabore pas encore des prévisions budgétaires à moyen terme (cf. composante 16.1). En conséquence,
la cohérence entre les budgets à moyen terme d’une année à l’autre ne peut être évaluée et les modifications
expliquées.
Rapport Final 87
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
Rapport Final 88
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
Source : DAFI/CUD
La date d’envoi de la circulaire budgétaire aux différentes directions n’est pas prévue dans le calendrier
budgétaire, de même que la date de réception des propositions budgétaires des différentes directions. En outre,
la mission n’a pas obtenu les dates effectives de réalisation des tâches planifiées dans le calendrier budgétaire.
La seule information obtenue concerne la circulaire budgétaire de la CUD sur la préparation du budget 2018 qui
a été émise le 19 septembre 2017 au lieu de juin prévu par le calendrier.
En conclusion il existe un calendrier budgétaire établi par délibération du Conseil de la communauté, mais les
informations nécessaires à l’appréciation du respect du calendrier et du délai accordé aux directions pour la
transmission de leurs propositions budgétaires n’ont pas été fournies à la mission.
Cette situation correspond à la note D* dont le critère d’attribution est le suivant : (Critères pour la note D* : la
note D signifie que la performance est inférieure au niveau de base. Cette note est attribuée si la performance
observée est inférieure au niveau requis pour obtenir une note plus élevée. C’est pourquoi la note D est attribuée
lorsque les informations disponibles ne permettent pas de déterminer le niveau de performance effectif. Dans ce
cas, la note D est suivie d’un astérisque (D*) pour faire la distinction avec les cas où elle est attribuée en raison
du faible niveau de performance).
Rapport Final 89
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
En conclusion, des plafonds de dépenses ne sont pas déterminés, approuvés par l’Exécutif de la CUD et
communiqués aux unités budgétaires préalablement à l’émission de la circulaire budgétaire ou après, de façon
à leur permettre d’en tenir compte pour la préparation de leurs propositions budgétaires.
La note D est attribuée à cette composante parce que la performance est inférieure à celle requise pour la note
C. (Critères pour la note C : une ou plusieurs circulaires budgétaires, précisant notamment les plafonds de
dépenses par domaine administratif ou fonctionnel, sont adressées aux unités budgétaires. Toutes les dépenses
budgétaires sont couvertes pour l’ensemble de l’exercice. Les estimations budgétaires sont examinées et
approuvées par le conseil des ministres après leur élaboration détaillée par les unités budgétaires).
Tableau 23: Dates de soumission et d’adoption des projets de budget primitif des exercices 2015, 2016 et 2017
par le Conseil de la communauté
Les documents relatifs au projet de budget sont transmis au Conseil de la communauté en même temps que la
lettre d’invitation des membres du Conseil de la communauté. Il ressort du tableau ci-dessus qu’au cours des
trois derniers exercices, l’Exécutif de la CUD a transmis régulièrement les documents budgétaires au Conseil de
la communauté au moins un mois avant le début de l’exercice.
Cette situation correspond à la note C. (Critères pour la note C : pour deux des trois derniers exercices, l’exécutif
a présenté la proposition de budget annuel au parlement au moins un mois avant le début de l’exercice).
Rapport Final 90
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
Le Conseil de la communauté est l’organe délibérant de la CUD. Il est structuré en quatre commissions :
En ce qui concerne les prévisions budgétaires à moyen terme, la CUD n’élaborant pas encore des cadres
budgétaires à moyen terme (CBMT), elles ne sont pas examinées par le Conseil de la communauté à l’occasion
Rapport Final 91
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
de l’adoption des budgets primitifs. Certes des cadres de dépenses à moyen terme (CDMT) sont élaborés et
adoptés par le Conseil dans le cadre de l’examen et de l’adoption des budgets primitifs, mais ces CDMT ne
couvrent que la répartition triennale en crédits de paiement des autorisations d’engagement du budget en cours
de préparation.
Au total, l’examen du projet de budget primitif par le Conseil de la communauté ne porte que sur les prévisions
détaillées des recettes et des dépenses.
Cette situation correspond à la note C. (Critères pour la note C : l’examen du pouvoir législatif couvre les éléments
détaillés des dépenses et des recettes).
La note D est attribuée à cette composante car la performance est inférieure à celle requise pour la note C.
(Critères pour la note C : le pouvoir législatif approuve les procédures d’examen du budget avant les séances
tenues à cet effet et les applique).
Les budgets primitifs des trois derniers exercices clos ont donc été adoptés par le Conseil de la communauté
avant le début des exercices concernés.
La note A est attribuée à cette composante. (Critères pour la note A le pouvoir législatif a approuvé le budget
annuel avant le début de l’exercice pour chacun des trois exercices précédents).
Rapport Final 92
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
« investissement » à la section « fonctionnement » sont interdits. De plus, au cours d’un même exercice
budgétaire, le montant cumulé des crédits ayant fait l’objet de virements, ne doit pas dépasser 5% des crédits
votés.
Ces règles définissent clairement la nature des modifications que peut apporter en cours d’exercice l’Exécutif de
la CUD au budget adopté et fixent des limites strictes quant à leur ampleur.
Au titre de l’exercice 2017, le montant cumulé de tous les virements de crédits effectués est de 3 151 992 225
XAF. Rapportés au total des crédits ouverts au budget primitif, soit 57 103 833 547 XAF, les virements effectués
représentent 5,52%, donc supérieurs à la limite légale de 5%. En termes de valeur, les virements de crédits
effectués au-delà de la limite légale de 5%, se chiffrent à 296 800 547 XAF, soit 9,42% des virements cumulés de
l’exercice. Il en résulte donc que 90,52% des virements effectués ont respecté la limite légale de 5%.
En conclusion, la loi portant régime financier des CTD définit clairement les règles relatives aux modifications que
l’Exécutif de la CUD peut apporter au budget en cours d’exercice et ces règles sont respectées sauf en ce qui
concerne la limite légale de 5% qui n’est respectée qu’à hauteur de 90,52% en 2017.
La note A est attribuée à cette composante. (Critères pour la note A : des règles claires régissent les ajustements
budgétaires en cours d’exercice par l’exécutif. Elles définissent des limites strictes quant à l’ampleur et la nature
des modifications et toutes sont observées).
Rapport Final 93
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
Au Cameroun, la création des impôts, taxes, redevances et droits au profit des collectivités territoriales
décentralisées est du domaine de la loi. Ainsi, les taux des différents impôts, taxes et droits qui alimentent le
budget de la CUD sont arrêtés par délibération du Conseil de la CUD dans le respect des fourchettes fixées par la
loi. Les délibérations portant sur la fiscalité locale ne sont exécutoires qu’après leur approbation par l’autorité
de tutelle.
Les recettes qui alimentent le budget de la CUD sont administrées, en fonction de leur nature, par les services
fiscaux de l’Etat (Direction générale des Impôts et Direction générale du trésor et de la comptabilité publique) et
par les services propres de la CUD (Direction des affaires financières et Recette municipale).
Les impôts et taxes qui sont administrés par les services fiscaux centraux et reversés ensuite à la CUD
comprennent: (i) 710 : les recettes fiscales (patente et licences), (ii) 711 : les centimes additionnels communaux
et (iii) 712 : la taxe de développement local. Ces recettes représentent environ 90% des recettes budgétaires de
la CUD.
Les taxes, droits et frais administratifs qui sont recouvrés par les services propres de la CUD sont constitués
principalement de : (i) 713 : Produits des taxes communales, (ii) 720 : Produits d’exploitation du domaine et de
service et (iii) 770 : Autres produits et profits divers (Produit des amendes sur simple police). Ces recettes
représentent quelque 10% des recettes budgétaires de la CUD.
Les recettes prises en compte pour l’évaluation de cet indicateur sont celles qui sont administrées par les services
de la CUD.
Rapport Final 94
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
de droits et frais administratifs. Par ailleurs, la CUD ne dispose plus d’un centre de documentation ouvert au
public. Des campagnes de vulgarisation de la fiscalité locale ne sont pas régulièrement organisées. Toutefois, à
l’occasion du lancement de l’exercice budgétaire, il est organisé des forums d’échanges entre la CUD et les divers
partenaires. Ces échanges portent notamment sur l’évolution de la fiscalité locale en générale et du dispositif
règlementaire interne à la CUD. De plus, la CUD a mis en place des points focaux au sein des équipements
marchands, mais ceux-ci ne servent de relai que pour des problèmes autres que ceux relatifs au recouvrement
des recettes. En outre, à l’occasion des missions spéciales de recouvrement forcé, les redevables sont informés
sur les taux et les modalités de règlement de certaines taxes.
Cette situation correspond à la note D car la performance en la matière est inférieure à celle requise pour la note
C. (Critères pour la note C : les entités chargées de recouvrer la majorité des recettes donnent aux contribuables
accès à des informations sur leurs principaux droits et obligations en matière de recettes, y compris au minimum
les voies et procédures de recours).
Il n’existe pas au niveau de la DAFI et de la Recette municipale des services chargés de l’analyse et de l’évaluation
des risques. Les principaux risques liés aux recettes sont relatifs à l’exhaustivité du potentiel fiscal, la perception
frauduleuse de recettes par les agents commis à cet effet et même des personnes étrangères à l’activité, et par
le non reversement des recettes perçues. En outre, des procédures de gestion de ces risques ne sont pas définies
et mises en œuvre au niveau des administrations en charge des opérations de recettes de la CUD.
La note D est attribuée à cette composante parce que la performance est inférieure à celle requise pour la note
C. (Critères pour la note C : les entités chargées de recouvrer la majorité des recettes appliquent des démarches
partiellement structurées et systématiques pour évaluer et hiérarchiser les risques d’irrégularités pour certains
flux de recettes).
Toutefois, la Recette municipale élabore depuis quelques années des propositions de mesures en vue d’une
mobilisation optimale des recettes propres de la CUD. Sur la base de ces propositions, un planning annuel des
activités à réaliser est établi. Certaines activités programmées portent sur le contrôle des recouvrements des
recettes effectué par les régisseurs et les prestataires commis à cet effet. Le point de la mise en œuvre de ce
planning est fait deux fois par an au Conseil de la communauté (à mi-parcours et en fin d’année). La Recette
municipale n’effectue pas des contrôles portant sur la conformité règlementaire des recouvrements de recette.
Rapport Final 95
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
Les administrations en charge de l’exécution des recettes de la CUD n’effectuent pas encore des audits et des
enquêtes.
La note D est attribuée à cette composante parce que la performance est inférieure à celle requise pour la note
C. (Critères pour la note C : les entités chargées de recouvrer la majorité des recettes publiques réalisent des
audits et des enquêtes sur les fraudes, en appliquant un plan d’amélioration de la conformité réglementaire ; elles
procèdent à la majorité des audits et enquêtes prévus).
Les restes à recouvrés pris en compte pour l’évaluation de cette composante sont ceux qui résultent des recettes
propres de la CUD qui sont administrées par la DAFI et la Recette municipale.
Rapport Final 96
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
Il ressort de ce tableau que les restes à recouvrer (RAR) au 31 décembre 2017 se sont élevés à 2 682 564 milliers
de XAF et, par rapport aux recettes budgétaires totales, soit 32 326 787 milliers de XAF, les RAR représentent
8,30%. Ces RAR incluent les arriérés de recettes antérieurs à l’exercice 2017 à concurrence de 1 354 703 milliers
de XAF, soit 50,50% du total des RAR.
La note C est attribuée à cette composante. (Critères pour la note C : la part des arriérés de recettes à la fin du
dernier exercice clos est inférieure à 40 % du total des recettes perçues pour l’exercice et les arriérés de plus de
12 mois représentent moins de 75 % du total des arriérés pour l’exercice).
19.1 : Droits et obligations en matière de L’information des contribuables sur leurs droits et
D
recouvrement des recettes. obligations relatifs aux recettes administrées par les
services de la CUD n’est pas organisée. C’est
seulement à certaines occasions que les redevables
sont informés de leurs droits et obligations.
19.2 : Gestion des risques liés aux recettes Il n’existe pas de procédures de gestion des risques
D
liés aux recettes bien définies et mises en œuvre au
niveau des administrations en charge des opérations
de recettes de la CUD.
19.3 : Audits et enquêtes concernant les Les administrations en charge de l’exécution des
D
recettes. recettes de la CUD n’effectuent pas encore des
audits et des enquêtes.
19.4 : Suivi des arriérés de recettes Les restes à recouvrer (RAR) au 31 décembre 2017
C
se sont élevés à 2 682 564 milliers de XAF, soit 8,30%
des recettes budgétaires totales. Ces RAR incluent
les arriérés de recettes antérieurs à l’exercice 2017
se chiffrent à 1 354 703 milliers de XAF, soit 50,50%
du total des RAR.
Rapport Final 97
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
Les situations quotidiennes des recettes recouvrées préparées par la Recette municipale n’intègrent pas les
recettes propres recouvrées par les deux établissements publics locaux qui sont insignifiantes. En 2017, ces
recettes ont représenté environ 0,05% du montant cumulé des recettes budgétaires de la CUD et celles de ses
établissements publics.
En conclusion, la Recette municipale produit quotidiennement une situation consolidée détaillée suivant la
nomenclature budgétaire de toutes les recettes propres recouvrées (99,95%)
La note A est attribuée à cette composante. (Critères pour la note A : un organisme central reçoit au minimum
tous les mois des données sur les recettes, qui lui sont communiquées par les entités chargées du recouvrement
de toutes les recettes de l’administration centrale. Ces données sont ventilées par type de recettes et consolidées
dans un rapport).
A la caisse sont reversées certaines recettes propres émises et recouvrées par les services de la CUD. Les
reversements de ces recettes se font au jour le jour, donc quotidiennement.
A la BEAC sont reversées les recettes fiscales et taxes de développement local collectées par les services fiscaux
de l’Etat et qui ne font pas l’objet de péréquation (Produit de la contribution des patentes, droits des stades
omnisports, droits de timbre automobile, taxes sur la publicité, taxes sur les jeux de hasard, droits, CAC/TVA-
Douane) et certaines recettes payées par virement ou par chèque. Les CAC font l’objet d’une centralisation au
FEICOM qui procède à leur répartition par commune suivant les clés établies par la loi. Un arrêté du Ministère
de tutelle (MINDDEVEL) définit les montants à reverser à chaque commune par le FEICOM à la fin de chaque
trimestre.
Toutefois, les reversements des CAC n’obéissent pas à une fréquence trimestrielle. Des retards allant à plus d’un
an sont observés. Les produits des CAC ont représenté, en 2017, 64,68% des recettes budgétaires totales. En ce
qui concerne les recettes propres de la CUD payées par chèque ou virement, elles sont portées sur le compte
dans un délai maximal de 48 heures.
Pour ce qui est des recettes recouvrées par les services fiscaux centraux et déconcentrés, elles sont reversées
mensuellement pour la Direction des grandes entreprises et de manière décadaire pour les Centres régionaux
des impôts du Littoral 1 et 2. Elles sont portées au crédit du compte 421102330 « Dépôts des communes/CUD ».
S’agissant des recettes propres des deux établissements publics locaux, elles sont reversées quotidiennement à
leurs caisses respectives.
En conclusion, seules les recettes propres de la CUD qui représentent environ 11% des recettes budgétaires
totales sont reversées à la caisse ou au compte BEAC de la CUD au moins une fois par semaine. Les autres recettes
recouvrées sont reversées sur les comptes de la Recette municipale dans des délais allant d’un mois à plus d’un
an.
Rapport Final 98
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
La note D est attribuée à cette composante car la performance est inférieure à celle requise pour la note C.
(Critères pour la note C : les entités chargées de recouvrer la plupart des recettes de l’administration centrale
transfèrent les fonds perçus au minimum toutes les deux semaines au Trésor et autres organismes désignés).
En conclusion, il est procédé mensuellement au rapprochement des émissions, des recouvrements, des restes à
recouvrer et des reversements de toutes les recettes budgétaires de la CUD.
Cette situation satisfait aux critères requis pour la note A. (Critères pour la note A: les entités chargées de
recouvrer la plupart des recettes de l’administration centrale procèdent au rapprochement complet des recettes
prévues, des recettes recouvrées, des arriérés et des transferts au Trésor et autres organismes désignés au
minimum une fois par trimestre, dans un délai de quatre semaines suivant la fin du trimestre).
Rapport Final 99
ÉVALUATION REPETEE DU SYSTEME DE GESTION DES FINANCES PUBLIQUES COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
SELON LE CADRE PEFA 2016 - LINPICO
La note A est attribuée à cette composante. (Critères pour la note A: tous les soldes bancaires et les soldes de
trésorerie sont consolidés sur une base journalière).
La note D est attribuée à cette composante car la performance est inférieure à celle requise pour la note C.
(Critères pour la note C: des prévisions de flux de trésorerie sont préparées pour l’exercice budgétaire).
La note D est attribuée à cette composante car la performance est inférieure à celle requise pour la note C.
(Critères pour la note C: les unités budgétaires disposent d’informations fiables sur les plafonds d’engagement
au moins un mois à l’avance).
Au cours de l’exercice 2017, trois actes de virement de crédits ont été pris pour un montant total de 3 151 992
225 XAF, et quatre autorisations spéciales pour un montant total de 7 371 903 818 XAF. Au total, les ajustements
budgétaires ont porté sur 10 523 896 043 XAF, soit 18,43% des prévisions budgétaires initiales qui sont de 57
103 833 547 XAF.
En conclusion au cours de l’exercice 2017, sept actes modificatifs des prévisions budgétaires initiales ont été pris
et ont entraîné d’importants ajustements budgétaires, mais dans le respect des compétences de l’Exécutif et de
l’organe délibérant de la CUD.
Cette situation correspond à la note C. (Critères pour la note C: des ajustements importants et partiellement
transparents sont fréquemment apportés aux dotations budgétaires en cours d’exercice.)
21.1 : Consolidation des soldes de trésorerie Les soldes de trésorerie des trois comptes de
A
disponibilités de la CUD sont consolidés
quotidiennement par la Recette municipale.
21.2 : Prévisions de trésorerie et suivi La CUD n’élabore pas encore des plans de trésorerie.
D
21.3 : Informations sur les plafonds Des plafonds d’engagement périodiques ne sont
D
d’engagement déterminés et communiqués aux services.
21.4 : Ampleur des ajustements budgétaires Au cours de l’exercice 2017, sept actes modificatifs
C
en cours d’exercice. des prévisions budgétaires initiales ont été pris et
ont entraîné d’importants ajustements budgétaires,
mais dans le respect des compétences de l’Exécutif
et de l’organe délibérant de la CUD.
Au Cameroun et conformément à l’article 165, alinéa 5 du décret N°2018-366 du 20 juin 2018 portant code des
marchés publics, le délai de paiement appliqué dans le cadre de la commande publique est de 60 jours ouvrables
au maximum à compter de la date de transmission des décomptes ou factures au maître d’œuvre ou maître
d’ouvrage suivant les cas.
Les arriérés de paiement qui ont été audités et fait l’objet de plan d’apurement ne sont pas pris en compte. Ils
sont traités comme une dette au niveau de l’indicateur PI-13.
L’organisation actuelle du système comptable de la CUD ne permet pas de connaître précisément et facilement
les arriérés de paiement. En effet la comptabilité générale du Receveur municipal reste une comptabilité de
caisse, la comptabilité en droits constatés n’étant pas encore mis en œuvre.
Les comptes administratifs produits par l’ordonnateur font ressortir les dépenses liquidées mais non
ordonnancées à la clôture de chaque exercice. Il ne s’agit pas de stock (cumul) des dépenses liquidées non
ordonnancées. Par contre, le compte de gestion du receveur municipal dégage pour chaque exercice le montant
cumulé des restes à payer. Par ailleurs, les factures déposées et qui n’ont pas pu faire l’objet de liquidation à la
clôture de l’exercice ne sont pas appréhendées.
La mission n’a pas pu obtenir des données sur l’évolution du stock des arriérés de dépenses au cours des trois
derniers exercices clos.
Cette situation correspond à la note D*. (Critères pour la note D * : la note D signifie que la performance est
inférieure au niveau de base. Cette note est attribuée si la performance observée est inférieure au niveau requis
pour obtenir une note plus élevée. C’est pourquoi la note D est attribuée lorsque les informations disponibles ne
permettent pas de déterminer le niveau de performance effectif. Dans ce cas, la note D est suivie d’un astérisque
(D*) pour faire la distinction avec les cas où elle est attribuée en raison du faible niveau de performance).
La note D est attribuée à cette composante car la performance en la matière est inférieure à celle requise pour
la note C. (Critères pour la note C: des données sur le stock et la composition des arriérés sont produites chaque
année à la fin de l’exercice budgétaire.).
La gestion des ressources humaines et de la paie du personnel est régie par le code du travail et par le décret N°
78/489 du 03/11/1974 fixant les dispositions communes applicables aux agents de l’Etat et par le décret N° 82/100
du 03/03/1982 portant portant modification du décret 78/489.
L’effectif total de la CUD en juillet 2018 est de 1045 agents contractuels.. Son évolution est présentée dans le
tableau ci-dessous.
Source : DARHL
Le personnel des deux établissements publics locaux (Parcours Vita de Douala et Centre multifonctionnel de
Bépanda) est constitué d’agents détachés ou par la CUD ou par l’Etat, qui continuent de figurer sur le fichier du
personnel et les états de paie de la CUD ou de l’Etat.
Au sein de cette direction, la gestion du fichier nominatif du personnel incombe au service de la gestion
prévisionnelle de la formation du personnel, et celle des états de paie relève du service de la gestion financière
du personnel et des statistiques.
Au moment de l’évaluation, la gestion de la paie est informatisée et réalisée sur le logiciel SIM-PA et la gestion des
effectifs reste manuelle et se fait au moyen d’un tableur Excel. Les états de paie et le fichier du personnel ne sont
pas directement reliés. Toutefois les modifications du fichier du personnel sont communiquées par note écrite
au service de la gestion financière du personnel et des statistiques qui reflète les modifications au niveau des
états de paie au fur et à mesure de leur réception.
Une conférence des salaires est instituée au niveau de la DARHL en vue d’analyser tous les évènements qui
impactent la masse salariale du mois. Elle est composée du chef du Département des ressources humaines de la
DARHL, de trois chefs de services des RH, et les chefs de bureaux. Ce comité a vocation à valider suivant une
fréquence mensuelle, les évènements majeurs relatifs à la paie et les modifications d’un mois sur l’autre.
Pour les mandatements des dépenses salariales, la liaison entre SIM-PA et SIM_ba n’est pas assurée par une
interface.
En matière de gestion budgétaire de la paie, les prévisions budgétaires de la masse salariale ne sont appuyées
de tableaux prévisionnels des effectifs et des emplois dûment approuvés par le Conseil communautaire et
indiquant les limites des recrutements et des transformations d’emplois qui peuvent être opérés au cours d’une
année. Les dotations budgétaires relatives aux dépenses salariales ne sont pas intégrées dans SIM-PA, mais la
disponibilité des crédits est vérifiée au moment de l’initiation des actes de recrutement, d’avancement, de
promotion et autres.
En conclusion, le fichier du personnel et les états de paie gérés par SIM-PA ne sont ni intégrés, ni reliés. Les
recrutements, avancements, promotions ne se fondent pas sur des tableaux prévisionnels des effectifs et des
emplois dûment approuvés. Mais la disponibilité des crédits est vérifiée au moment de l’initiation des actes de
recrutement, d’avancement, de promotion et autres. Les modifications apportées un mois donné au fichier du
personnel sont prises en compte systématiquement sur les états de paie du mois suivant.
Cette situation correspond à la note C. (Critères pour la note C: Le rapprochement des états de paie et des dossiers
du personnel est effectué au minimum tous les six mois. Avant d’être autorisés, les recrutements et les promotions
de personnel sont vérifiés par référence au budget approuvé).
Les modifications à apporter aux fichiers du personnel sont effectuées par le service de la gestion prévisionnelle
et de la formation du personnel. Ces modifications interviennent suite aux changements de la situation
administrative des agents pouvant résulter notamment des actes d’intégration, d’avancement, de reclassement
et de promotion d’une part, ou d’événements spécifiques tels que congé de maternité, décès, abandon,
admission à la retraite.
L’article 18, al.2 du décret 82/100 précise que l’avancement a lieu tous les deux ans. La notation étant annuelle,
la commission paritaire d’avancement ne se tient qu’une fois par an. Mais cette commission ne s’est pas réunie
en 2017 en raison de difficultés dans le dialogue social. Du fait de la tenue des réunions de la commission
paritaire d’avancement suivant une périodicité annuelle, la mise à jour des fichiers du personnel et des états de
paie tenus intervient avec des retards de un à douze mois, ce qui entraine des ajustements rétroactifs. Ces retards
engendrent des arriérés salariaux dont le montant à ce jour n’est pas significatif. Au titre de l’année 2017, suivant
les données recueillies auprès de la DARHL, le montant des rappels s’est élevé à 68 551 600 de XAF sur une masse
salariale totale de 5 892 280 138 XAF, soit 1,16%.
En conclusion, le fichier du personnel et les états de paie sont mis à jour avec des retards pouvant aller jusqu’à
douze mois, ce qui entraîne des ajustements rétroactifs..
Cette situation correspond à la note D la performance étant inférieure à celle requise pour la note C. (Critères
pour la note C : Les dossiers du personnel et les états de paie sont mis à jour au minimum tous les trimestres et
nécessitent certains ajustements).
Les actes administratifs relatifs à la carrière des agents de la CUD, notamment les actes de recrutement,
d’avancement et de reclassement sont soumis préalablement à une série de contrôles avant leur mise en
exécution. Ces contrôles sont exercés par l’organe délibérant, les autorités (Délégué du gouvernement et le
Secrétaire général) et les structures compétentes de la CUD, par le Contrôleur financier spécialisé, par l’Autorité
de tutelle et, dans certains cas, par le Ministre de la décentralisation et du développement local (MINDDEVEL).
Ces différents contrôles sont sanctionnés par des visas ou des signatures.
Après la signature des actes, les salaires ou les modifications de salaires qu’ils induisent sont également soumis
à une série de contrôles dans le circuit de la paie avant leur paiement. Ces contrôles sont effectués par la DARHL,
le Secrétariat général de la CUD, la DAFI, le Contrôle financier spécialisé et la Recette municipale.
Ces contrôles portent principalement sur la conformité règlementaire et la régularité budgétaire et financière
des actes.
En ce qui concerne la gestion de la paie dans SIM-PA et SIM_ba, les responsabilités en matière de modification
des états de paie sont clairement définies, de même que les vérifications à effectuer. De plus, ces deux systèmes
informatiques utilisés pour la gestion de la paie permettent de produire des pistes d’audit.
Les contrôles en place sont donc suffisants pour assurer l’intégrité des données. Mais des audits du système
n’étant pas réalisés, il est difficile d’apprécier le degré d’intégrité de ces données.
Cette situation correspond à la note C. (Critères pour la note C: Des contrôles suffisants ont été mis en place pour
assurer l’intégrité des données de paie les plus importantes).
L’IGSCG a réalisé une analyse du circuit de traitement de la paie en 2009 et une évaluation du fonctionnement
de la DARHL. Depuis cette date, ses services d’audit ont effectué un audit des performances de la gestion des
ressources humaines sur les exercices 2014, 2015 et 2016. Cette mission portait sur :
En conclusion, du fait de l’indisponibilité des rapports des différents audits et enquêtes réalisés relativement à
la paie au cours des trois derniers exercices clos, la note D* à cette composante.
Les marchés publics sont régis par le décret n°2004/275 du 24 septembre 2004 portant Code des marchés publics,
modifié par les dispositions des trois décrets suivants pris en mars 2012 :
La CUD est soumise au cadre juridique national de la passation des marchés publics qui est applicable aussi bien
à l’État qu’aux collectivités décentralisées. La Division des marchés publics de la CUD et la Commission interne
de passation des marchés publics sont compétentes pour exercer le contrôle a priori du processus de passation
11 Le Ministère des marchés publics a été institué en 2012 et mis en place en 2012
des marchés dont les montants sont inférieurs ou égaux aux seuils légaux, et les commissions locales ou centrale
pour les marchés de montants supérieurs à ces seuils.
Somme toute, la division des marchés publics de la CUD tient et met à jour les dossiers de tous les marchés qui
renseignent sur leurs objets, leurs attributaires et leurs montants.
La situation correspond à la note A. (Critères pour l’attribution de la note A: les marchés donnent lieu à la
constitution de bases de données ou de dossiers qui incluent notamment des informations sur les acquisitions,
leur valeur et l’identité des soumissionnaires auxquels des marchés sont attribués. Les données sont exactes et
complètes pour toutes les méthodes de passation de marchés de fournitures, de services et de travaux).
Toutefois, il importe de signaler que les marchés de gré à gré ne peuvent être passés qu’après autorisation
spéciale de l’autorité des marchés publics (articles 127 et 128) et dans des cas limitativement énumérés (article
29). Suivant les informations recueillies auprès du service des marchés de la CUD, le recours au mode de
passation de marchés de gré à gré est rare à la CUD. Les marchés de gré à gré passés ont tous été, autorisés
conformément au code des marchés publics et approuvés par la tutelle.
Le tableau ci-dessous présente la répartition des marchés passés par la CUD en 2017 par mode de passation.
Tableau 26: Répartition des marchés passés par la CUD en 2017 selon le mode de passation
Source : CUD
Ce tableau indique que les marchés passés par la CUD selon des procédures d’appels à concurrence (autres que
le gré à gré) ont représenté près de 88,6% en nombre et 91,1% en valeur de la totalité des marchés passés en
2017.
Ce résultat correspond à la note A. (Critère pour la note A : La valeur totale des marchés attribués par des
méthodes fondées sur une mise en concurrence durant le dernier exercice clos représente 80% et plus de la valeur
totale des marchés).
Composante 24.3 : Accès du public aux informations sur la passation des marchés.
Le MINMAP dispose d’un site internet (http://minmap.cm/) à partir duquel il diffuse des informations générales
sur ses activités, des avis d’appel d’offres, des marchés attribués, le Journal des marchés publics, quelques guides
de procédures, la liste des experts agréés13 , la liste des entreprises sanctionnées, le Journal de programmation
des marchés (liste limitée aux marchés de projets d’investissement). Le site du MINMAP ne contient aucun texte
sur la réglementation des marchés publics, ni aucune statistique ou rapport sur les marchés publics.
La réglementation sur les marchés publics est, par contre, disponible sur le site de l’Agence de régulation des
marchés publics (ARMP) (http://armp.cm/), mais cette agence ne garantit pas l’exhaustivité du cadre juridique
publié. Ce site présente aussi des informations générales sur les activités de l’ARMP, les modèles de documents
techniques (DAO.), les attributions et les publications périodiques (journal des marchés) et un rapport d’activités
semestriel sur « La situation générale des marchés publics au Cameroun ». Ce document contient de nombreuses
statistiques sur la passation des marchés.
La situation de l’accès du public à ces informations est présentée dans le tableau ci-dessous.
13 Experts indépendants pouvant être recrutés lors de l’examen des offres par les commissions de passation de marchés.
Les informations sur le L’ARMP publie des données sur le règlement des
règlement des plaintes plaintes, mais seulement pour celles dont elle est
NON
concernant la passation des informée14.
marchés
Il ressort du tableau ci-dessus que seulement 1 information relative aux marchés publics sur les 6 requises sont
mises à la disposition du public.
Cette situation correspond à la note D. (Critères pour la note C : Au moins trois des principaux éléments
d’information sur les marchés passés par les services administratifs représentant la majorité des marchés sont
complets et fiables et mis à la disposition du public).
14 Le rapport qui nous a été remis par l’ARMP donne des statistiques sur le règlement des plaintes, mais indique en même temps que « le
nombre de recours examinés par l’Agence ne reflète pas la réalité de l’ensemble des recours formés par les soumissionnaires, le MINMAP
appréciant l’opportunité de solliciter l’avis du Régulateur »). Il n’est pas possible de déterminer ce que représentent les plaintes suivies par
l’ARMP par rapport à l’ensemble des plaintes des soumissionnaires.
Les responsables du MINMAP reconnaissent que l’organisation actuelle fait que leur ministère « est en position
de conflit d’intérêt ». Il est en effet seul à recevoir et traiter les plaintes des soumissionnaires. L’article 49 du
nouveau code des marchés publics prévoit la création d’une instance chargée du traitement des recours des
marchés publics. L’organisation et le fonctionnement de cette instance font l’objet des articles 170 à 179 traitant
le contentieux des marchés publics.
Au total le cadre juridique régissant la passation des marchés publics n’a pas institué un organe indépendant
chargé de l’instruction des plaintes qui ne participe à aucun titre à la passation des marchés ou au processus
décisionnel conduisant à leur attribution.
De façon globale, l’absence d’un organe indépendant en charge de l'examen des recours et plaintes
administratifs est assimilable au fait que le système actuel ne répond à aucun des critères fixés par le cadre PEFA.
La note pour cette composante est donc D. (Critère pour la note C : Le système de règlement des litiges
concernant la passation des marchés satisfait au premier critère -ne participe à aucun titre à la passation des
marchés publics ou au processus décisionnel conduisant à leur attribution- et à un des autres critères).
24.3 : Accès du public aux informations sur la Le public a accès à un des six éléments d’information
passation des marchés D requis.
15Le Chef de Cellule et ses deux assistants prévus par l’organigramme sont en charge de l’examen des recours en même temps que de la
défense des intérêts de l’Etat en justice chaque fois que le Ministère est impliqué dans une procédure, du suivi de l’exécution des décisions
de justice ou arbitrale, du suivi juridique des questions de discipline des personnels du Ministère, du suivi et de l’assistance, le cas échéant,
des personnels du Ministère faisant l’objet de poursuites devant les juridictions, pour les faits commis dans l’exercice de leurs fonctions.
Les règles et procédures d’exécution des opérations budgétaires et financières de l’Etat, des Etablissements
publics administratifs, des Collectivités territoriales décentralisées et de tous autres organismes soumis au
régime de la comptabilité publique sont fixées par le décret n° 2013/160 du 15 mai 2013 portant règlement
général de la comptabilité publique (RGCP). Ces règles et procédures générales sont précisées au début de
chaque année par le Ministre des Finances dans une circulaire.
La CUD ne dispose pas d’un manuel général présentant tous les contrôles internes applicables, par chaque
direction opérationnelle, permettant à l‘auditeur interne de réaliser des tests d’application périodiques sur le
circuit considéré.
Les responsabilités des ordonnateurs et des comptables sont clairement définies par le régime financier des CTD
et le RGCP. La loi portant régime financier des CTD dispose en son article 60 alinéa 1 que « les fonctions
d’ordonnateur et de comptable de la collectivité territoriale sont et demeurent séparées tant en ce qui concerne
l’exécution des recettes que des dépenses ». Cette prescription est complétée par le RGCP en son article 7 alinéa
2 qui dispose que « il n’existe pas de lien hiérarchique entre l’ordonnateur et le comptable public ».
Aux termes des dispositions de l’article 54 de la loi portant régime financier des CTD, le Délégué du gouvernement
de la CUD est ordonnateur du budget de la CUD. A ce titre, il est chargé, outre l’exécution des opérations de la
phase administrative des dépenses, de la gestion et de la conservation des biens, de la tenue de la comptabilité
administrative de sa collectivité. Ainsi, le Délégué de la CUD est seul habilité à autoriser l’acquisition des biens
par la passation des commandes. A la CUD, l’exécution des dépenses est informatisée et la comptabilité
administrative est mise à jour automatiquement au fur et à mesure de la saisie des opérations dans le système
SIM BA par les agents de la DAFI. Le contrôleur financier placé auprès de la CUD tient également la comptabilité
des engagements, des liquidations et des ordonnancements. En ce qui concerne la gestion des biens, le Délégué
du gouvernement est ordonnateur matières. En cette qualité, il est chargé d’ordonner tous les mouvements de
biens qu’il fait assurer par délégation par le Directeur des affaires financières.
La Direction des affaires financières (DAFI) qui joue un rôle prépondérant en matière de gestion financière de la
CUD est structurée en quatre départements : (i) le département de l’assiette, (ii) le département des
engagements, (iii) le département de la gestion financière des équipements et des produits d’exploitation du
domaine public et (iv) le département du budget.
• Le département de l’assiette est chargé notamment d’identifier la matière taxable, de préparer les
émissions, de procéder à la vérification des certificats de recettes en vue de leur validation.
• Le département des engagements a pour mission de préparer et de suivre les engagements de
dépenses.
• Le département de la gestion financière des équipements et des produits d’exploitation du domaine
public suit la gestion financière des équipements marchands et non marchands, ainsi que les produits
des produits d’exploitation du domaine public.
• Le département du budget prépare le budget et suit son exécution.
La comptabilité des matières est tenue par le chef du poste des approvisionnements et de la comptable-matières
qui dépend administrativement de l’ordonnateur et techniquement du Ministère des Finances (Direction de la
normalisation de la comptabilité-matières). La réception des biens commandés est faite par une commission
composée notamment des représentants de l’ordonnateur, du comptable-matières et du contrôleur financier.
Les inventaires sont réalisés par le comptable matières. Les contrôles et les audits sont réalisés par l’Inspection
générale des services et le contrôle de gestion (IGSCG) et, dans le cas particulier de la gestion matières, par aussi
la Direction de la normalisation de la comptabilité matières qui relève du MINFI.
Les attributions et l’organisation des contrôles financiers sont fixées par décret 16. Les responsabilités des
contrôleurs financiers, clairement définies par ce texte, consistent notamment en un contrôle de régularité et de
conformité de l’exécution des dépenses du budget de l’Etat et des démembrements publics administratifs. Placés
auprès des ordonnateurs, les contrôleurs financiers relèvent du Ministère des Finances. Ils ne sont donc pas sous
la tutelle du Délégué du gouvernement.
La séparation des tâches relatives à l’exécution des principales opérations de dépenses de la CUD est
relativement bien assurée, et les responsabilités des principaux intervenants clairement définies par le cadre
juridique régissant la gestion des finances publiques et par les textes portant organisation et fonctionnement de
la CUD.
Cette situation correspond à la note A. (Critère pour la note A : Le processus de dépenses impose une séparation
appropriée des tâches à toutes les étapes. Les responsabilités sont clairement définies.)
Aux termes des dispositions de l’article 64 de la loi portant régime financier des CTD, l’exécution des dépenses
budgétaires des CTD est soumise à deux conditions impératives : (i) l’existence de la trésorerie et (ii) la
disponibilité des crédits budgétaires. Les engagements de dépenses doivent être limités au montant des crédits
16 Décret n° 77/41 du 3 février 1977, fixant les attributions et l’organisation des contrôles financiers.
ouverts au budget et ne peuvent intervenir qu’à condition de disposer préalablement des ressources pour couvrir
la dépense qui en résulte. Toutefois, un mécanisme de régulation budgétaire à l’engagement de la dépense fondé
sur des projections périodiquement actualisées de la trésorerie n’est pas mis en place. L’absence de ce dispositif
conduit inévitablement à l’accumulation d’importants arriérés de paiement. Au titre de l’exercice 2017, les
dépenses liquidées non ordonnancées et les restes à payer se sont élevés en tout à 3 540 259 milliers de XAF,
soit 8,7% des dépenses budgétaires totales qui se sont chiffrées à 40 715 939 milliers de XAF.
L’exécution des dépenses budgétaires de la CUD est informatisée au moyen d’un logiciel SIM_ba. Le système
informatique est installé à la Direction des Services d’Information de la CUD et est déployé au niveau de la DAFI,
du Contrôle Financier et de la Recette municipale. Il gère toutes les étapes d’exécution des dépenses budgétaires,
de la proposition d’engagement jusqu’au paiement. Les propositions d’engagement et les engagements
juridiques sont gérés par le système et donnent lieu systématiquement à un engagement comptable. Cependant,
la mission a constaté des divergences entre les dotations budgétaires chargées dans SIM_ba et celles des budgets
(documents physiques) approuvés, ce qui fait peser un doute sur le respect des autorisations budgétaires et
l’efficacité du contrôle des engagements de dépenses.
En outre, toutes les dépenses de la CUD exécutées en dehors de la chaîne de la dépense échappent au contrôle
préalable de la disponibilité des crédits avant leur engagement. Il s’agit principalement des dépenses qui font
l’objet de retenue d’office à la source par le FEICOM et par le MINFI (factures d’éclairage public) et des dépenses
payées directement par le MINFI pour le compte de la CUD (Marché HYSACAM). Au titre de l’exercice 2017, ces
dépenses se sont élevées à 10 955 132 milliers de XAF, soit 26,90% des dépenses budgétaires totales.
En conclusion, le contrôle des engagements des dépenses non salariales se fait par rapport aux dotations
budgétaires. Un mécanisme de contrôle des engagements par rapport aux projections de la trésorerie n’est pas
en place. Le dispositif de contrôle des engagements ne couvre pas toutes les dépenses, ce qui rend son efficacité
partielle.
Cette situation correspond à la note C. (Critères pour la note C : Des mesures de contrôle des engagements de
dépenses ont été établies, mais n’offrent qu’une couverture et une efficacité partielles).
Au nombre des procédures dérogatoires, la mission a identifié celles qui s’appliquent aux déblocages de fonds,
aux avances de trésorerie et des dépenses exécutées pour le compte de la CUD par d’autres structures.
Au titre de l’exercice 2017, les fonds débloqués se sont chiffrés à 3 310 809 XAF.
Tableau 28: Dépenses non salariales de fonctionnement exécutées en 2017 réparties par procédures
En conclusion, sur la base des données de l’exercice 2017 disponibles au moment de l’évaluation, sont exécutées
suivant la procédure normale 40,71% des dépenses non salariales de fonctionnement. Les dépenses effectuées
par la caisse d’avance qui est la seule procédure exceptionnelle dûment autorisée et justifiée représentent 2,46%
des dépenses exécutées suivant les procédures dérogatoires.
Cette situation correspond à la note D car la performance est inférieure à celle requise pour la note C. (Critères
pour la note C: La majorité des paiements sont effectués conformément aux procédures ordinaires. La majorité
des exceptions sont dûment autorisées et justifiées).
Il porte sur la fonction d’audit entendue au sens de vérification a posteriori de l’efficacité des procédures de
contrôle interne. La fonction d’audit doit servir essentiellement les directions pour améliorer l’organisation de
leurs dispositifs de contrôle interne.
Ne rentrent donc pas dans le champ de l’indicateur les fonctions de contrôle interne proprement dites et dont
les procédures sont analysées au niveau d’autres indicateurs (PI-23, PI-24 et PI-25 notamment). C’est le cas, en
particulier, des missions autres que celles du chapitre III 17 définies par le Décret n°2013/159 du 15 mai 2013
portant régime particulier du contrôle administratif des finances publiques.
L’indicateur mesure « l’efficacité globale » de tous les organismes qui assurent une mission d’audit interne et
« dont le mandat s’étend à toutes entités de l’administration territoriale ou par des structures distinctes propres
aux différentes entités de l’administration territoriale »18 .
Les prérogatives en matière de contrôle et d’audit du CONSUPE s’étendent à toutes les administrations et
entreprises publiques, aux organismes privés ayant bénéficié de subventions publiques et, sur « instruction du
Président de la République, aux organismes privés poursuivant un objet ayant un lien avec le service public, et
présentant un caractère stratégique pour l’économie ou la défense nationale ».
L'Inspection Générale des Services et du Contrôle de Gestion, placée sous l'autorité d'un Inspecteur Général,
est chargée :
• L'Inspection et l'Audit des Affaires financières et comptables et le contrôle de gestion qui comprend:
o Le département de contrôle de gestion, d’achats, d’incorporation et produits services ;
17 Chapitre III intitulé « Des missions d’audit spécifique ». Les autres chapitres du Décret concernent le contrôle de régularité
(chap. I) et le contrôle de performance (chap. II).
18 Manuel PEFA, page 77 et Guide pratique d’évaluation PEFA, page 176.
Toutefois, Il existe une ambiguïté technique sur la définition du terme « Audit » par la CUD qui est utilisée à tort
et confondue avec « Etude ou Analyse ou inspection technique ». Si bien même, le manuel d’audit s’inspire des
standards ISSAI, La majorité des auditeurs de la CUD ne maitrise pas totalement une expérience probante en
comptabilité générale en droits constatés et leur capacité professionnelle n’est pas garantie car ils ne possèdent
pas de certification CGAP délivrée par «Institute of Internal Auditors) (IIA).
L’IGSCG ne présente pas de rapports de vérification des systèmes de contrôle interne de la CUD au sens des
normes INTOSAI ou IIA. Elle réalise des rapports sur ses activités de contrôle de gestion et des rapports annuels
de performances des programmes, mais, L’IGSCG n’audite pas les rapports d’exécution budgétaire et comptable
présentés en cours d’année, ni les comptes administratifs et de gestion.
Somme toute, le cadre organique de la CUD fixé par un texte règlementaire charge expressément l’IGSCG de la
mission d’audit interne. Toutefois, cette structure ne réalise pas encore d’audit interne à proprement parler.
Certes elle est dotée d’un guide d’audit et réalise des activités qualifiées d’audit sanctionnées par des rapports,
mais ne dispose pas d’un programme d’audit et n’organise pas encore un suivi des conclusions de ses
vérifications. L’audit interne n’est donc pas encore opérationnel à la CUD.
La situation correspond à la note D car la performance est inférieure à celle requise pour la note C: (Critères pour
la note C: L’audit interne est opérationnel pour les entités de l’administration centrale à l’origine de la majorité
des dépenses budgétisées ainsi que pour les entités de l’administration centrale qui recouvrent la majorité des
recettes publiques budgétisées).
Le cadre institutionnel de l’IGSCG concentre juridiquement des attributions qui sont généralement assurées par
des unités fonctionnelles séparées : attributions d’audit interne ; attributions de contrôle de gestion ;
attributions d’inspection technique, attributions de cellule de suivi-reportage stratégique; unité d’évaluation.
En matière d’audit interne, l’IGSCG dispose d’un guide d’audit interne. Elle ne prépare pas de plan d’audit annuel,
mais concentre son temps à réaliser des analyses à caractère budgétaire, comptable, financier et de performance
sur saisine ou demande du Délégué du gouvernement. En matière de contrôle de gestion, l’IGSCG n’assure pas
encore la présentation de tableau de bord de pilotage de la gestion de la CUD. Au titre de l’inspection technique,
l’IGSCG réalise des études et des enquêtes portant sur les domaines de compétence technique de la CUD. Même
si, la concentration des attributions pourrait être justifiée par le niveau territorial de la CUD, le standard
d’indépendance de la fonction « audit interne », ne s’applique pas à la fonction « évaluation », ni à la fonction
« contrôle de gestion ».
Sur la période couverte par l’évaluation (2015-2017), les activités réalisées par l’IGSCG ont donné lieu à la
production des rapports regroupés par thème dans les tableaux qui suivent.
Désignation Date
Mission d’audit complémentaire à la DAFI faisant suite à la mission de contrôle de disponibilité des crédits
2016
au 30/06/2016
Désignation Date
Rapport d’audit pilote des subventions accordées à la SOCATUR SA Exercices 2013-2014 En 2017
Rapport d’audit interne des commissions, comités, groupes de travail de la CUD Mars-Avril 2015 En 2017
Source : IGSCG
En conclusion, l’IGSCG dispose d’un guide d’audit interne et concentre le plus de son temps à réaliser des
vérifications à caractère budgétaire, comptable, financier et de performance.
La situation correspond à la note C. (Critères pour la note C: Les activités d’audit interne sont essentiellement
axées sur la conformité financière).
Cette situation correspond à la note D car la performance est inférieure aux critères requis pour la note C. (Critère
pour la note C : Il existe des programmes annuels d’audit interne. La majorité des audits prévus sont menés à
bien, comme en attestent les rapports communiqués aux parties concernées).
Cette situation correspond à la note D, car la performance en la matière est inférieure à celle requise pour la
note C. (Critère pour la note C : La direction apporte une réponse partielle aux recommandations d’audit pour la
majorité des entités contrôlées).
La Recette municipale reçoit de la Trésorerie Générale de Douala pour le compte de chaque mois, au plus tard le
10 du mois suivant, l’historique de son compte au Trésor. Elle procède dès réception de cet historique au
rapprochement des opérations en débit de ce compte à celles ordonnées par le Receveur. En cas de concordance,
ces opérations sont transcrites dans un registre auxiliaire. En cas de discordance la recette municipale se
rapproche de la Trésorerie Générale de Douala en vue de la conciliation des chiffres. Ces opérations de
rapprochement interviennent dans le mois suivant le mois concerné par le rapprochement.
En ce qui concerne le compte à la BEAC, la Recette municipale reçoit au plus tard le 20 de chaque mois le relevé
bancaire des opérations liées au mois antérieur. Elle procède au rapprochement avec les données du compte
565 100 « Compte de disponibilités BEAC » ouvert dans ses livres. Ce rapprochement donne lieu à la production
d’un état de concordance et intervient avant la fin du mois de transmission du relevé.
S’agissant des comptes SCB Cameroun, la Recette municipale organise en début de chaque mois la collecte des
relevés des opérations bancaires du mois précédant et procède au rapprochement et à l’établissement des états
de concordance.
En ce qui concerne les comptes bancaires ouverts par les deux Etablissements publics de la CUD (Parcours Vita
de Douala et Centre multifonctionnel de Bépanda), les rapprochements sont aussi effectués suivant une
fréquence mensuelle et dans le mois suivant le mois concerné. Toutefois, il convient de rappeler que les
ressources gérées par ces établissements sont relativement insignifiantes par rapport aux ressources de la CUD.
En conclusion, le rapprochement bancaire de tous les comptes de la CUD gérés par le Receveur municipal et ceux
des établissements publics se fait tous les mois et au plus tard dans les quatre semaines qui suivent la fin de
chaque mois.
Cette situation correspond à la note B. (Critères pour la note B : Le rapprochement bancaire pour tous les comptes
bancaires actifs de l’administration centrale a lieu au moins une fois par mois, généralement dans les quatre
semaines qui suivent la fin de chaque mois).
Les fonds débloqués sur décision de mandatement qui devraient être imputés à des comptes d’attente ne le sont
pas. Ces opérations sont plutôt enregistrées dans les comptes d’imputation définitive. Par conséquent, la
situation actuelle des comptes d’attente n’est pas exhaustive et donc pas fiable.
Ces comptes font l’objet d’un rapprochement en fin d’exercice qui donne lieu à la production d’un état soumis à
l’ordonnateur pour régularisation. Mais ces comptes ne sont pas intégralement apurés à la clôture de l’exercice.
Au total, le rapprochement des comptes d’attente a lieu une fois par an au moment de la confection du compte
administratif de la CUD, mais ces comptes ne sont pas intégralement apurés à la clôture de l’exercice.
Cette situation correspond à la note D car la performance est inférieure à celle requise pour la note C. (Critères
pour la note C : Le rapprochement des comptes d’attente a lieu une fois par an, dans les deux mois qui suivent la
fin de l’année. Les comptes d’attente sont apurés dans les délais prévus, au plus tard à la clôture de l’exercice,
sauf si cela est dûment justifié).
La CUD dispose d’une seule caisse d’avance. Son approvisionnement est plafonné trimestriellement à 90 millions
de XAF. Les avances octroyées à la caisse d’avance sont portées au débit du « Avances aux régisseurs ».
L’apurement du compte d’avance se fait à la fin de chaque trimestre à l’occasion du réapprovisionnement de la
caisse d’avance.
Cette situation correspond à la note B. (Critères pour la note B : Le rapprochement des comptes d’avances a lieu
au moins une fois par trimestre, dans les deux mois qui suivent la fin de chaque trimestre. La plupart des comptes
d’avances sont apurés dans les délais prévus).
Composante 27.4 : Processus en place pour assurer l’intégrité des données financières
Cette composante évalue dans quelle mesure les processus contribuent à la présentation d’informations
financières et met l’accent sur l’intégrité des données, c’est-à-dire leur exactitude et leur exhaustivité (ISO/CEI,
normes internationales, 2014). Elle évalue deux éléments essentiels : l’accès à l’information (y compris les
données réservées à la lecture uniquement) ainsi que les modifications pouvant être apportées aux fichiers
(création et modification) ; et l’existence d’un organe, d’une unité ou d’une équipe de supervision chargés de
vérifier l’intégrité des données.
L’audit de sécurité réalisé en 2018 par l’Agence Nationale de Technologie et de Communication (ANTIC) a mis en
évidence de nombreuses et importantes faiblesses au niveau du système d’information de la CUD.
La chaîne budgétaire et comptable de la CUD est gérée par le système SIM_ba qui a incorporé des adaptations à
la budgétisation par programmes et par fonction au niveau des codes et classifications budgétaires. Les dispositifs
de contrôle (habilitation, sécurisation et traçabilité des accès) y sont prévus et bien appliqués.
Les droits d’accès utilisateurs et administrateurs (lire, écrire et supprimer) sont conçus sur la base des outils et
de la plateforme de sécurité inhérents à l’application SIM_ba. Les stratégies utilisées pour définir quels droits
d’accès logique attribuer aux utilisateurs sont dictées par le besoin pour les utilisateurs d’accéder aux
informations. La gestion des accès à l’application de gestion de la chaîne budgétaire et comptable SIM_ba est
faite sur la base d’une fiche d’attribution des fonctionnalités 19 et de définition des niveaux d’accès de chaque
utilisateur validé au préalable et conjointement par le responsable du service et l’administrateur de la base des
données (DI). Une fois les niveaux d’accès et d’autorisation définis, l’administrateur procède au paramétrage de
l’application en définissant les codes des utilisateurs, les droits d’accès et les niveaux de contrôle en fonction des
responsabilités fonctionnelles des personnes affectées à la gestion financière et comptable de la CUD.
A l’utilisation, chaque opérateur dont le code, le mot de passe et les droits d’accès ont été définis par la Division
Informatique, administrateur de la base des données ne peut avoir accès qu’aux informations attribuées à son
profil. Cependant, les données du système souffrent d’un manque d’exhaustivité et de fiabilité. Ce qui amène les
services techniques à faire des réajustements manuels sur un tableur Excel pour la production des états
d’exécution budgétaires et des comptes administratifs et de gestion. Aussi, la mission a-t-elle constaté des
divergences entre les chiffres du budget chargé sur la plateforme et les documents budgétaires. La mission a
noté également des bogues dans le système qui conduisent à des données erronées.
L’application SIM_ba garantit la production d’une piste d’audit permettant de retracer en continu l’historique de
toutes les transactions et l’identité des intervenants. Même si celle-ci n’est pas documentée en permanence par
la division informatique de la CUD qui en assure l’administration, la mission a obtenu de l’administrateur SIM_ba,
l’affichage et l’édition d’une piste d’audit permettant de répondre aux questions : qui a accédé aux données ?
Qui a initié la transaction ? A quelle heure et à quelle date la transaction a-t-elle été effectuée ? Quel type de
transaction était-ce ? Quels champs de données contenait le dossier ? Quels fichiers ont été modifiés ?
La CUD a créé à l’issue de la mise à jour de son organigramme en 2016, la Division Informatique, en charge (i)
d’assurer une veille technique dans le domaine des Technologies de l’information et de la communication, (ii) de
gérer et de superviser les projets de développement des TIC ; et (iii) d’assurer la sécurité des systèmes
d'information, mais elle n’a pas prévu un organe chargé spécialement de vérifier l’intégrité de l’ensemble des
données financières.
En conclusion, l’accès aux données et leurs modifications sont limités aux droits d’accès et profil d’utilisateur
définis au préalable conjointement par le chef du service fonctionnel et l’administrateur de la base des données,
et le système permet la production d’une piste d’audit. Mais il n’existe pas une structure chargée de vérifier
l’intégrité des données financières.
Cette situation correspond à la note B. (Critères pour la note la note B: L’accès aux données et leur modification
sont limités et enregistrés, et se traduisent par une piste d’audit).
Le budget de la CUD est exécuté au moyen d’une application informatique dénommée SIM_ba qui est déployée
au niveau des services financiers de la CUD, du Contrôle Financier spécialisé et de la Recette municipale. Cette
application gère toutes les phases d’exécution de la dépense : l’engagement, la liquidation, le mandatement et
le paiement. Elle est conçue de façon à permettre un suivi de l’exécution du budget à toutes ces étapes et à
produire les situations d’exécution budgétaire. Tous les modules de cette application ne semblent pas être
utilisés, notamment la comptabilité auxiliaire (imputations détaillées dans les comptes fournisseurs et des titres
de recettes dans les comptes contribuables). La CUD continue de pratiquer une comptabilité de caisse qui ne lui
permet pas d’obtenir les informations nécessaires à une bonne gestion en droits constatés. La fiabilité des restes
à payer et à recouvrer n’est pas démontrée comptablement.
budgétaire programmatique. Ils présentent une désagrégation à quatre niveaux : (i) Axe stratégique ; (ii)
Programme ; (iii) Action ; et (iv) Projet.
Les rapports d’exécution budgétaires sont présentés suivant la classification programmatique et comparent
l’exécution du budget aux prévisions budgétaires. Ils ne présentent donc pas l’exécution du budget suivant les
classifications administrative, économique et fonctionnelle et ne portent que sur les opérations de dépenses.
Cette situation correspond à la note D. (Critères pour la note C: La couverture et la classification des données
permettent d’effectuer des comparaisons directes avec le budget initial pour les principales lignes
administratives).
Cette situation correspond à la note D car la performance est inférieure à celle requise pour la note C. (Critères
pour la note C: Les rapports sur l’exécution du budget sont établis sur une base trimestrielle (éventuellement à
l’exclusion du premier trimestre) et publiés dans un délai de huit semaines à compter de la fin de chaque
trimestre).
• Les fonds mis à la disposition de certaines structures sur la base de décisions dûment signées du Délégué
du gouvernement sont imputés aux comptes d’imputation budgétaire définitive alors même que les
dépenses ne sont pas effectuées. Cette manière de faire conduit à une majoration des dépenses
réellement exécutées. Pour l’exercice 2017, les déblocages de fonds se sont élevés à 3 310 809 XAF,
soit 8,1% des dépenses budgétaires totales qui se sont établies à 40 715 939 XAF;
• Les dépenses exécutées directement par le FEICOM et le MINFI pour le compte de la CUD par des
retenues d’office à la source sur les produits des CAC ;
• Les dépenses relatives au contrat HYSACAM payées directement par le MINFI sur la quote-part de l’Etat.
En ce qui concerne l’exécution des recettes, des incertitudes existent notamment quant à l’exactitude des
données relatives aux émissions et aux recouvrements des recettes fiscales qui sont assurées par les services de
l’État (services des impôts et du Trésor) et qui représentent quelque 90% des recettes de la CUD. En effet, les
montants des émissions inscrits dans les rapports budgétaires correspondent aux montants des recettes
recouvrées car le Receveur municipal n’est pas informé de leurs montants exacts. Pour ce qui est des
recouvrements, ils n’intègrent pas les montants de recettes retenus à la source soit par le FEICOM, soit par le
MINFI.
En matière de dépenses, les données sur les paiements ne sont pas contenues dans les rapports d’exécution
budgétaires produits.
Enfin, les problèmes qui affectent la fiabilité des données contenues dans les rapports d’exécution budgétaire
n’y sont pas toujours exposés.
Cette situation correspond à la note D car la performance est en deçà de celle requise pour la note C. (Critères
pour la note C: L’exactitude des données peut soulever quelques préoccupations. Les données sont utiles pour
l’analyse de l’exécution du budget. Les données sur les dépenses sont saisies au moins au stade du paiement).
Pour la notation de cet indicateur, le compte administratif et le compte de gestion 2017 sont considérés comme
rapports financiers annuels.
Le compte administratif et le compte de gestion doivent en principe être examinés par le Conseil communautaire
qui en délibère avant fin mars de l’année suivant l’exercice couvert. Ils doivent par la suite être adressés pour
approbation aux autorités de tutelle (TPG/Préfecture). Elles ont deux semaines pour valider ces comptes. Ensuite
le compte de gestion et le compte administratif doivent être adressés à la Chambre des Comptes.
Etat d'exécution des recettes budgétaires par rapport aux prévisions. ; OUI
Etat d'exécution des dépenses budgétaires par rapport aux prévisions présenté par nature
OUI
économique ;
Cette situation correspond à la note C. (Critère pour la note C : Les rapports financiers de l’administration centrale
sont préparés sur une base annuelle et sont comparables avec le budget approuvé. Ils contiennent des
informations sur les recettes, les dépenses et les soldes de trésorerie).
« Les services de la Trésorerie Générale territorialement compétente effectuent la mise en état d'examen définitif
du compte de gestion. Le compte de gestion est conservé dans chaque poste comptable de la Collectivité
territoriale décentralisée jusqu'à sa transmission à la CDC au plus tard le 31 mai suivant la fin de l'exercice ».
Les comptes de l’exercice 2017 (compte administratif et compte de gestion, et documentation y relative)
n’étaient pas encore déposés à la Chambre des Comptes lors de la mission en juillet 2018.
Tableau 33: Diligence de dépôt des comptes administratifs et de gestion de la CUD au TPG et à la Chambre des comptes
Le compte de gestion du receveur municipal au titre de l’exercice 2016 a été transmis à la Chambre des comptes
le 11 août 2017, soit sept mois et onze jours suivant la fin de l’exercice.
Cette situation correspond à la note C. (Critères pour la note C : Les rapports financiers de l’administration
budgétaire centrale sont présentés pour l’audit externe dans les neuf mois qui suivent la fin de l’exercice).
• La loi n° 2009/011 du 10 juillet 2009 portant régime financier des collectivités territoriales
décentralisées:
• Le décret n° 2013/160 du 15 mai 2013, portant règlement général de la comptabilité publique ;
• Le décret n° 2010/1734/PM du 01 juin 2010 fixant le plan comptable sectoriel des collectivités
territoriales décentralisées ;
• Le décret n° 2010/1735/PM du 01 juin 2010 fixant la nomenclature budgétaire des collectivités
territoriales décentralisées ;
• L’instruction générale sur la comptabilité de l’Etat de 2009.
La loi n° 2009/011 du 10 juillet 2009 portant régime financier des collectivités territoriales décentralisées a fixé
les principes comptables qui doivent présider à la tenue de la comptabilité générale des collectivités territoriales
au chapitre 1 de son titre v. Elle dispose notamment en son article 85 que « Les comptes des collectivités
territoriales doivent être réguliers et sincères. Ils doivent donner une image fidèle de leur situation financière et
patrimoniale. », et son article 88 alinéas 2 et 3 que « La comptabilité générale des collectivités territoriales est
fondée sur le principe de la constatation des droits et obligations. Les opérations sont prises en compte au titre
de l’exercice auquel elles se rattachent, nonobstant la date de paiement ou d’encaissement.
La loi portant régime financier des CTD a donc consacré les principes de régularité, de sincérité, de l’image fidèle
et de spécialisation des exercices.
Toutefois, les différents principes édictés par le cadre juridique national applicable à la comptabilité des CTD ne
sont pas encore appliqués par la CUD. Les comptes définis par le plan comptable sectoriel et la nomenclature
budgétaire sont certes utilisés pour la confection des comptes administratifs et des comptes de gestion, mais la
comptabilité de la CUD reste une comptabilité de caisse.
En conclusion des principes devant régir la tenue de la comptabilité des CTD sont bien fixés par des textes
législatifs et règlementaires, mais ils ne sont pas appliqués.
Cette situation correspond à la note D car la performance est inférieure à celle requise pour la note C. (Critères
pour la note C : Les normes comptables utilisées dans tous les rapports financiers sont basées sur le cadre juridique
national et assurent la cohérence des rapports dans le temps. Les normes suivies pour préparer les rapports
financiers annuels sont divulguées).
La Chambre des comptes de la Cour suprême créée en 1996 20, a été organisée en 200321, mais n’est réellement
en activité que depuis 200622. La Chambre des comptes est une Chambre de la Cour suprême et, de ce fait,
rattachée à l’ordre judiciaire ; elle est composée d'un siège, d'un ministère public (rôle assuré par le Procureur
général près la Cour suprême) et d'un greffe. La Chambre est « compétente pour contrôler et statuer sur les
comptes publics et ceux des entreprises publiques et parapubliques ».
Les compétences de la Chambre des comptes sont définies par les articles 41 et 42 de la Constitution. Elles sont
traduites par la loi n°2003/005 du 21 avril 2003 fixant les attributions, l’organisation et le fonctionnement de la
Chambre des comptes de la Cour suprême (voir encadré ci-dessous).
Encadré 2: Extraits de la loi n° 2003/005 du 21 avril 2003 fixant les attributions, l’organisation et le fonctionnement de la
chambre des comptes de la Cour suprême
Article 2.
1) La Chambre des Comptes contrôle et juge les comptes ou les documents en tenant lieu des comptables publics patents ou
de fait :
2) Elle statue souverainement sur les décisions rendues en dernier ressort par les juridictions inférieures des comptes.
3) Elle connaît de toute autre matière qui lui est expressément attribuée par la loi.
Article 3. – La Chambre des Comptes produit annuellement au Président de la République, au Président de l’Assemblée
nationale et au Président du Sénat, un rapport exposant le résultat général de ses travaux et les observations qu’elle estime
devoir formuler en vue de la réforme et de l’amélioration de la tenue des comptes et de la discipline des comptables. Ce
rapport est publié au Journal officiel de la République.
Article 4. – La Chambre des Comptes rend, sur les comptes qu’elle est appelée à juger, des arrêts qui établissent si les comptes
jugés sont quittes, en avance ou en débet.
Les textes confèrent à la Chambre des comptes une mission juridictionnelle (jugement des comptes des
comptables publics) et des missions extra juridictionnelles pour l’appui au Parlement (avis sur le projet de loi de
règlement et rapport annuel sur les comptes de l’Etat). Ils n’accordent pas explicitement à la Chambre des
comptes des compétences en matière de vérification et d’audit.
Concernant les rapports annuels, la Loi de 2003 avait limité le rôle de la Chambre à l’élaboration d’un rapport sur
ses activités avec la possibilité de formuler des recommandations, rapport destiné au Chef de l’Etat et aux
présidents des chambres parlementaires, et publié au Journal officiel. La loi de 2005 a apporté une amélioration
significative en conférant à la Chambre des comptes la mission de produire et de publier un rapport annuel sur
les comptes de l’Etat.
Cette situation correspond à la note D car la performance est inférieure à celle requise pour la note C. (Critères
pour la note C: Les rapports financiers des entités de l’administration centrale représentant la majorité du total
des dépenses et des recettes ont été audités sur la base des normes ISSAI ou des normes d’audit nationales au
cours des trois derniers exercices clos. Les audits ont fait ressortir toutes les questions importantes).
Les trois premières composantes de cet indicateur étant évaluées sur la base des activités de la Chambre des
comptes qui est chargée notamment de l’audit externe des comptes publics, mais qui n’est pas l’ISC au
Cameroun, la composante PI-30.4 n’est donc pas applicable conformément aux directives du cadre PEFA.
23 Loi N° 2006/017 du 29/12/2006 portant création des Tribunaux Régionaux des Comptes,
Le cadre juridique de gestion des finances publiques des CTD ne prescrit pas à la Chambre des comptes de
transmettre aux organes délibérants des CTD les rapports de vérification des états financiers annuels. De plus, la
Chambre des Comptes n’ayant pas achevé, au moment de l’évaluation, l’examen des comptes de gestion de la
CUD qui lui sont soumis, le Conseil de la communauté ne peut pas demander communication des rapports de
vérification de la Chambre des comptes. Par ailleurs, au cours de la période couverte par l’évaluation, le Conseil
de la communauté n’a pas pris l’initiative de faire procéder à l’audit externe des rapports financiers annuels que
l’Exécutif lui a soumis.
Aussi, la note D est-elle attribuée à chacune des quatre composantes de cet indicateur conformément au Guide
pratique d’évaluation PEFA.
31.2 Auditions sur les conclusions de l’audit D Le Conseil de la communauté n’a pas fait
procéder, au cours de la période couverte par
31.3 Recommandation du pouvoir législatif
D l’évaluation, à l’audit externe des rapports
concernant l’audit
financiers annuels que l’Exécutif lui a soumis.
31.4 Transparence de l’examen des rapports
D
d’audit par le pouvoir législatif
I. Fiabilité du budget
La performance enregistrée en ce qui concerne la prévisibilité et la mobilisation des transferts du gouvernement
central à la CUD est inférieure à la performance de base. Ces transferts, constitués principalement des recettes
provenant de la fiscalité partagée, représentent environ 90% des recettes de la CUD. L’administration de ces
transferts relève de la compétence des services de l’Etat. La CUD n’a donc pas la maîtrise de ces recettes.
En ce qui concerne les recettes autres que les transferts qui sont gérés par les services de la CUD, Les faibles taux
de réalisation, ainsi que l’importance relative des écarts entre la composition des recettes effectives et celle des
prévisions initiales enregistrés au cours de la période de l’évaluation résultent notamment de l’optimisme des
prévisions initiales et des insuffisances dans la maîtrise des méthodes de prévision. La non-atteinte des objectifs
en matière de ces recettes a entraîné également la contraction des dépenses, la perturbation des allocations
initiales de ressources et, partant, la réduction des services prévus au profit de la population.
Ainsi, les taux globaux d’exécution des dépenses sur la période ont été aussi bas, et les variations dans la
composition des dépenses effectives par rapport à celle des prévisions initiales de dépenses ont été importantes.
Globalement, les résultats de l’exécution budgétaire des trois exercices couverts par l’évaluation traduisent un
manque de fiabilité du budget de la CUD.
Les opérations non comptabilisées dans les comptes annuels de la CUD sont relativement importantes et ont
représenté en 2017 près de 27% des dépenses budgétaires totales pour ce qui est des dépenses, et environ 34%
des recettes budgétaires totales en ce qui concerne les recettes. Le budget de la CUD n’est donc pas exhaustif.
La répartition des transferts de la CUD aux communes d’arrondissement se fait toujours sur la base de règles et
mécanismes transparents définis par le gouvernement central, et les montants des transferts sont communiqués
à temps aux collectivités territoriales concernées.
Des cadres annuels de performance n’ont pas été élaborés au cours de la période sous revue. L’absence de ces
cadres affecte la transparence budgétaire notamment en ce qui concerne la finalité de la dépense.
Bien que la CUD dispose aujourd’hui d’un site web, très peu d’informations budgétaires sont mises à la
disposition du public. L’accès du public à un nombre très réduit d’informations budgétaires amoindrit la
transparence des finances publiques.
Le suivi de la gestion budgétaire des communes d’arrondissement, collectivités territoriales de niveau inférieur
à celui de la CUD, n’est pas du ressort de la CUD. Ces communes sont pleinement autonomes et n’ont pas
l’obligation légale de rapporter à la CUD.
Tous les grands projets d’investissement de la CUD font l’objet d’études de faisabilité, mais ces études ne sont
pas publiées. Des critères de sélection des projets ne sont pas définis dans un guide ou manuel. La liste des
projets prioritaires à budgétiser est arrêtée en dernier ressort par le Délégué du gouvernement. Les charges
récurrentes des investissements ne sont pas estimées et programmées. Des rapports d’exécution des
investissements sont élaborés, mais ne sont pas publiés.
La comptabilisation des actifs financiers de la CUD n’est pas assurée. La comptabilité des matières est organisée,
mais elle reste manuelle et il y a des doutes sur son exhaustivité.
Les données sur la dette publique de la CUD sont mal connues. Les compétences en matière de contraction des
emprunts et d’octroi des garanties sont clairement définies par des lois. Ce processus fait intervenir le Délégué
du gouvernement, le Conseil communautaire et l’Autorité de tutelle. Néanmoins, des plafonds annuels
d’endettement et des garanties à accorder ne sont pas préalablement fixés. La CUD ne dispose pas d’une
stratégie d’endettement public.
Globalement, la performance en ce qui concerne la gestion des actifs et des passifs de la CUD est faible.
IV. Stratégie budgétaire et établissement de budget fondés sur les politiques publiques
Au cours de la période couverte par l’évaluation, les budgets de la CUD ont toujours été votés avant le début des
exercices auxquels ils se rapportent. En dehors de cette bonne performance, le processus de planification, de
programmation et de préparation du budget de la CUD présente de nombreuses faiblesses.
Un calendrier budgétaire est mis en place pour la préparation du budget, mais ce calendrier n’est pas respecté.
Le budget de la CUD ne s’inscrit pas encore dans une perspective pluriannuelle. Des cadres budgétaires à moyen
terme ne sont pas élaborés. Des plafonds de dépenses ne sont pas fixés, approuvés préalablement par le Conseil
communautaire et communiqués aux directions dans le cadre du processus de préparation du budget.
La CUD ne dispose pas d’une stratégie budgétaire pluriannuelle. L’impact budgétaire des modifications à
apporter aux politiques publiques n’est pas en général estimé. Des stratégies sectorielles dûment chiffrées ne
sont pas élaborées.
De plus, l’examen des projets de budget par le Conseil communautaire ne porte que sur les détails des prévisions
de recettes et de dépenses et ne se déroule pas suivant des procédures dûment formalisées dans un manuel ou
tout autre document.
Cependant, la performance en ce qui concerne la gestion des recettes est affaiblie par le fait que l’accès des
contribuables aux informations relatives à leurs droits et obligations n’est pas organisé, les administrations de
recettes ne disposent pas d’une cartographie des risques liés à la gestion des recettes et qu’elles n’élaborent pas
non plus des plans d’amélioration de la conformité règlementaire des recettes, et que près de 90% des recettes
sont reversées sur les comptes de la CUD dans des délais allant d’un mois à plus d’un an. En plus, le potentiel
fiscal de la CUD est mal connu. En dehors des retards notés dans le reversement des recettes administrées par
les services fiscaux de l’Etat, les autres faiblesses constatées en matière d’administration des recettes sont
imputables aux services de la CUD.
Bien que des situations consolidées des recettes soient produites quotidiennement, des plans de trésorerie ne
sont pas élaborés et actualisés. En conséquence, un mécanisme de régulation budgétaire n’est pas en place pour
ajuster périodiquement les engagements de dépenses aux projections de ressources afin d’éviter l’accumulation
des arriérés de dépenses. Ainsi, d’importantes dépenses liquidées mais non ordonnancées et d’importants restes
à payer sont constatés à la clôture de chaque exercice. A noter aussi que des données fiables sur l’évolution du
stock des arriérés de dépenses ne sont pas disponibles.
La performance du contrôle de la paie est faible. Les fichiers du personnel et les états de paie ne sont pas reliés.
Des dispositifs de contrôle interne des deux fichiers en place sont suffisants pour assurer l’intégrité de la masse
salariale, mais des audits du système de contrôle n’ont pas été réalisés pour mesurer leur efficacité. Des tableaux
prévisionnels des emplois et des effectifs ne sont pas élaborés.
La performance du système de passation des marchés publics est bonne en ce qui concerne la constitution et le
suivi des dossiers de passation des marchés et aussi pour ce qui est du recours aux procédures concurrentielles
de passation des marchés. Mais le système de passation des marchés est notamment affaibli par l’inexistence
d’un organe indépendant chargé de l’instruction des plaintes qui découle des insuffisances du cadre juridique de
passation des marchés édicté au niveau national.
Le dispositif en place pour le contrôle des dépenses non salariales permet de limiter les engagements aux
dotations budgétaires, mais pas aux prévisions de trésorerie. En outre, l’exécution des dépenses non salariales
est caractérisée par l’utilisation abusive de la procédure simplifiée de déblocage de fonds par décision de
mandatement qui soulève des préoccupations quant à l’importance des montants et la régularisation des
dépenses exécutées suivant cette procédure.
S’agissant de l’audit interne, l’IGSCG en est chargé au sein de la CUD, mais cette fonction n’est pas encore
opérationnelle. De ce fait, les différents audits qui doivent permettre de s’assurer notamment de l’efficacité et
de la suffisance des contrôles internes en place, de la fiabilité et de l’intégrité des informations financières, de
l’efficacité et de l’efficience des programmes mis en œuvre et, d’une manière générale, du respect des lois et de
la règlementation, ne sont pas réalisés. Ainsi, ne sont pas réalisés les audits de la chaine budgétaire des recettes
et des dépenses, des fichiers du personnel et des états de paie, des marchés passés, des systèmes informatiques
en place, des rapports d’exécution budgétaire, des comptes administratifs et de gestion, et des actifs de la CUD.
Le principal point fort en ce qui concerne la comptabilité et l’établissement des rapports est relatif aux
rapprochements bancaires qui se font suivant une fréquence mensuelle.
Les faiblesses révélées par l’évaluation se rapportent à l’incomplétude et à la régularisation des opérations
retracées dans les comptes d’attente et les comptes d’avance, à la production irrégulière des rapports
trimestriels d’exécution budgétaire et à leur couverture limitée aux dépenses engagées et ordonnancées suivant
la classification programmatique. De plus, l’exactitude des rapports infra-annuels d’exécution budgétaire soulève
des préoccupations liées à l’utilisation de la procédure de déblocage de fonds par décision de mandatement et
à l’exécution de certaines dépenses pour le compte de la CUD en dehors de la chaîne budgétaire.
Le fait que la comptabilité en droits constatés ne soit pas encore mise en œuvre prive en général la CUD
d’informations fiables sur ses actifs et ses passifs, et en particulier ses arriérés de recettes et de dépenses.
Les comptes de gestion rendent compte des recettes et des dépenses exécutées, et contiennent, entre autres,
la balance générale des comptes qui présente notamment les soldes des comptes de trésorerie. Les normes
comptables applicables sont définies par le cadre juridique national, cependant ces normes ne sont pas
appliquées. Le dernier compte de gestion a été soumis à la Chambre des comptes un peu moins de huit mois
suivant la clôture de l’exercice.
L’environnement de contrôle
Le cadre juridique de contrôle interne des finances publiques est constitué de textes généraux et de textes
spécifiques aux organes de contrôle. Les principaux textes de portée générale relatifs au contrôle interne des
finances publiques sont : (i) le décret n° 2013/160 du 15 mai 2013 portant règlement général de la comptabilité
publique et (ii) le décret 2013/159 du 15 mai 2013 portant régime particulier du contrôle administratif des
finances publiques. A ces textes de portée générale, il convient d’ajouter la loi n° 2018/011 du 11 juillet 2018
portant code de transparence et de bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques au Cameroun. Au
nombre des textes particuliers, nous pouvons citer (i) le décret n° 2013/287 du 04 septembre 2013 portant
organisation des services du Contrôle supérieur de l’Etat (CONSUPE) et (ii) le décret n° 77/41 du 03 février 1977
fixant les attributions et l’organisation des contrôles financiers.
Le décret n° 2013/159 du 15 mai 2013 définit le contrôle administratif, en précise le contenu et les modalités. Ce
contrôle comprend (i) un contrôle de régularité (ii) un contrôle de performance et (iii) des missions d’audit
spécifiques. Le contrôle administratif s’exerce soit a priori, soit concomitamment, soit a posteriori.
Rattaché directement au Président de la République, le CONSUPE est l’institution faîtière de contrôle au sein de
l’exécutif. Il est compétent pour effectuer des vérifications au niveau des collectivités territoriales décentralisées.
Ses prérogatives portent sur une pluralité de contrôles a posteriori, notamment (i) contrôle de conformité et de
régularité, (ii) contrôle financier et (iii) contrôle de performance.
Placés auprès des départements ministériels, des organes constitutionnels, des collectivités territoriales
décentralisées et des établissements publics, les contrôleurs financiers relèvent du ministre des Finances et sont
chargés du contrôle a priori de l’exécution du budget de l’Etat et des organismes publics. Ils effectuent un
contrôle de régularité et de conformité.
Par ailleurs, en ce qui concerne particulièrement les CTD la loi n° 2009/011 du 10 juillet 2009 portant régime
financier des collectivités territoriales décentralisées édicte en certains de ses articles des règles générales
applicables en matière de contrôle de l’exécution de leurs budgets et consacre son Titre VI au contrôle du budget
et de la gestion des collectivités territoriales.
De plus, en raison de leurs prérogatives en matière budgétaire, les organes de contrôle du MINFI, du MINEPAT
et du MINMAP ont une compétence élargie à l’ensemble du budget de l’Etat, des collectivités territoriales
décentralisées et des Etablissements publics.
Enfin, le MINDDEVL en tant que ministère de tutelle exerce également un contrôle sur les collectivités
territoriales décentralisées.
L’information et la communication
D’une manière générale, chaque organe de contrôle interne rend compte de ses activités à travers des rapports
spécifiques de contrôle et des rapports annuels qu’il adresse au supérieur hiérarchique. Aux termes des
dispositions de l’article 5 (1) du décret 2013/287 du 04 septembre 2013, tous les organes de contrôle doivent
transmettre aux services du CONSUPE tous les rapports des contrôles qu’ils effectuent ainsi leurs rapports
annuels d’activités.
Au niveau de la CUD, l’information et la communication relatives aux activités de contrôle sont insuffisamment
assurées, car les rapports d'inspection ne sont pas suffisamment partagés entre les différents services de la CUD
et ne sont pas rendus publics.
Le pilotage
D’une manière générale, le pilotage des contrôles internes est assuré par les premiers responsables des organes
de contrôle sous la supervision de leurs supérieurs hiérarchiques respectifs. Pour ce qui est particulièrement de
la CUD, le système est piloté par l’Inspecteur général des services sous la supervision du cabinet du Délégué du
gouvernement.
Les contrôles de l’IGSCG sont essentiellement des contrôles de gestion, de régularité, de conformité et de
performance depuis l’introduction des budget-programmes dans le cadre budgétaire. Quelques audits de
performance ont été réalisés avec l’appui du CONSUPE. Mais ces audits ne sont pas basés sur des cadres annuels
de performance car ils ne sont pas encore élaborés, et sur des rapports de mise en œuvre de ces cadres.
La séparation des tâches principales entre l’ordonnateur et le comptable est établie par le RGCP et le régime
financier des CTD, et elle est généralement respectée, sauf pour les dépenses par déblocage de fonds et les
dépenses effectuées par retenue à la source par le FEICOM, et celles payées par l’Etat pour le compte de la CUD.
Le contrôle de la conformité aux lois et réglementations en vigueur est assuré principalement par le contrôle
indépendant exercé par le contrôle financier spécialisé sur l'engagement des dépenses et par les contrôles
exercés par le MINMAP sur les dépenses de passation des marchés. Toutefois, l'assurance sur la conformité aux
lois et réglementations en vigueur est affaiblie par l'indisponibilité des rapports d'audits des contrôles internes
et des états financiers de la CUD, et, de ce fait, par l'absence de recommandations de l'audit interne et l’absence
de suivi de mise en œuvre des quelques recommandations présentées par l’IGS. La CUD ne publie pas les rapports
préparés par l’IGSCG.
Le comptable matières contrôle l'enregistrement des actifs, mais les immobilisations immobilières sont peu
suivies. Le contrôle interne est davantage axé sur la régularité que sur la prévention des irrégularités. Les
inspections sont également axées davantage sur la régularité que sur la protection des actifs. Les outils
d'évaluation du risque sont peu développés, toutefois une cartographie des risques a été élaborée en 2015 et
publiée sur le Web. L’IGS n’a pas établi de programme d'audit sur base d’une évaluation des risques.
Eu égard à tout ce qui précède, il ne peut être assuré que le cadre du contrôle interne de la CUD contribue à une
exécution des opérations de façon fiable, éthique, économique, efficiente et efficace.
La discipline budgétaire globale exige un contrôle effectif du budget total et la gestion des risques budgétaires.
L’allocation stratégique des ressources implique une planification et une exécution du budget conformément
aux priorités nationales visant la réalisation des objectifs de politique publique.
La mise à disposition efficiente des services exige d’utiliser au mieux le budget pour obtenir les meilleurs niveaux
possibles de services publics dans les limites des ressources disponibles.
Discipline budgétaire Allocation stratégique des ressources Mise à disposition efficiente des services
Prévisibilité des transferts du Le manque de prévisibilité et Le manque de prévisibilité Les retards notés dans le
Gouvernement central les retards dans et les retards dans transfert effectif des
l’encaissement des l’encaissement des recettes issues de la
transferts résultant du transferts résultant du fiscalité partagée
mécanisme de partage de mécanisme de partage de empêchent la CUD
certaines recettes fiscales certaines recettes fiscales d’atteindre ses objectifs de
affectent négativement la ne permettent pas à la politique publique, donc
fiabilité du budget de la CUD. CUD d’assurer une bonne de réaliser les prestations
allocation stratégique des de service prévus.
ressources.
Fiabilité du Budget Les taux de réalisation des Les variations importantes La forte variation de la
recettes ont été faibles sur notées entre la composition des dépenses
les trois exercices et se sont composition initiale et la effectives par rapport à la
établis à moins de 92% des composition effective des composition des dépenses
prévisions budgétaires dépenses aussi bien initialement prévues est
initiales. suivant la classification susceptible d’entraver
Des variations importantes économique que la l’atteinte des objectifs
ont été notées entre la classification initialement fixés en
composition initiale et la programmatique, matière de fourniture de
composition effective des affectent négativement services publics.
dépenses aussi bien suivant l’allocation stratégique
la classification économique des ressources.
que la classification
programmatique, ce qui
traduit d’importantes
réallocations de ressources
en cours d’exercice.
Transparence des finances La nouvelle nomenclature Malgré des efforts Des budgets L’absence de stratégie L’utilisation de la La non-élaboration des
publiques budgétaire qui comprend méritoires, les données programmes sont générale de classification fonctionnelle cadres annuels de
des classifications présentées sur le site web de élaborés à partir de développement de la conforme aux normes MSFP performance ne permet
administrative, la CUD sont encore 2014 pour soutenir CUD, d’indicateurs de 2014 donne aux services les pas de fixer et de mesurer
Gestion des actifs et des Les règles et mécanismes Les risques budgétaires liés L’absence de critères de L’absence de critères de
passifs de contraction des aux litiges et contentieux en sélection des projets sélection des projets
emprunts et d’octroi des instance devant les d’investissement et la d’investissement et la non
garanties sont clairement juridictions ne sont pas tous non-détermination des détermination des charges
définis par la législation en quantifiés et provisionnés charges récurrentes des récurrentes des
vigueur. dans le budget de la CUD. investissements sur le investissements sur le
Tous les grands projets Les charges récurrentes des moyen terme affectent moyen terme peuvent
d’investissement font investissements ne sont pas négativement l’allocation affecter négativement
l’objet d’études de estimées et prises en stratégique des l’efficacité des services
faisabilité. compte dans les prévisions ressources. fournis à la population.
budgétaires à moyen terme,
et un état des coûts globaux
des projets n’est pas établi
Stratégie budgétaire et Un calendrier budgétaire La CUD n’élabore pas encore L’absence de plans
établissement de budget est fixé par délibération du des prévisions budgétaires à stratégiques sectoriels
fondés sur des politiques Conseil communautaire. moyen terme. dûment chiffrés ne facilite
publiques Les budgets primitifs de la L’incidence financière des pas une allocation
CUD sont adoptés par le principales mesures de
Prévisibilité et contrôle de Une situation consolidée L’information des Le respect à plus de 80% des
l'exécution du budget de toutes les recettes contribuables en ce qui procédures concurrentielles
Globalement, la performance du système de la GFP de la CUD ne s’est pas significativement améliorée entre
2012 et 2018. Sur les vingt-neuf (29) indicateurs (les trois indicateurs relatifs à la pratique des bailleurs de fonds
n’ayant pas été utilisés), quatorze (14) ont vu leurs notes inchangées, neuf (09) ont enregistré la baisse de leurs
notes, trois (3) ont connu une amélioration, un (1) indicateur n’a pas été appliqué à la CUD et deux (2) n’ont pas
été notés. Il importe de faire remarquer que la baisse des notes ne traduit pas systématiquement une régression
de la performance, mais résulte essentiellement de la disponibilité et de l’obtention d’informations qui ont
permis de mieux évaluer les aspects de la GFP concernés. De plus, le fait que les notes de certains indicateurs
n’ont pas changé n’est pas toujours synonyme d’une absence de progrès, mais peut signifier aussi que les progrès
n’ont pas été suffisants pour augmenter la note.
L’évolution de la performance du système de la GFP depuis l’évaluation de 2012 est présentée suivant les trois
principaux objectifs de la GFP : la discipline budgétaire, l’allocation stratégique des ressources et la prestation
efficace et efficiente des services publics.
La discipline budgétaire
En 2018, la discipline budgétaire est amoindrie par rapport à 2012 du fait des nombreuses insuffisances mises en
évidence par l’évaluation.
En ce qui concerne les résultats budgétaires, les taux de réalisation des recettes et des dépenses sont restés bas
et inférieurs aux valeurs minimales requises par le cadre PEFA. De même, les variations dans la composition des
dépenses ont été fortes. De plus, d’importants arriérés de paiement continuent d’être accumulés et les dispositifs
en place ne permettent pas toujours d’en déterminer les montants exacts et de suivre leur évolution. Donc, entre
les deux évaluations, la fiabilité du budget de la CUD ne s’est pas améliorée.
Entre 2012 et 2018, la transparence budgétaire s’est améliorée du fait de l’introduction des classifications
administrative, fonctionnelle et programmatique dans la nomenclature budgétaire. A noter que la performance
relative aux opérations non rapportées dans les états financiers s’est fortement détériorée entre 2012 et 2018.
Mais en fait, la situation n’a pas réellement changé car la dégradation de la note résulte du fait que la mission a
eu des informations qui lui ont permis de mieux appréhender les opérations extrabudgétaires. En matière de
transparence dans la répartition des transferts aux communes d’arrondissement et de suivi des risques
budgétaires liés à la gestion des établissements publics, la situation n’a pas changé par rapport à 2012. En outre,
le fait que très peu d’informations budgétaires soient mises à la disposition du public et que d’importantes
opérations de recettes et de dépenses soient exécutées en dehors de la chaîne budgétaire ne favorise pas la
discipline budgétaire.
Par ailleurs, la discipline budgétaire est toujours affectée par les faiblesses relevées dans le processus
d’élaboration du budget de la CUD et qui n’ont pas été substantiellement corrigées de 2012 à 2018. Depuis 2015,
un calendrier de préparation du budget a été mis en vigueur par délibération du Conseil communautaire, mais il
n’est pas respecté. Des enveloppes budgétaires ne sont toujours pas fixés, approuvées et communiquées aux
directions techniques pour la préparation de leurs propositions budgétaires. Des plans stratégiques sectoriels ne
sont pas élaborés, ainsi que des prévisions budgétaires à moyen terme. Et enfin, les charges récurrentes des
investissements ne sont pas estimées et prises en compte dans une programmation budgétaire pluriannuelle.
Cependant, le budget de la CUD est toujours voté avant le début de l’exercice auquel il se rapporte, ce qui
conforte la discipline budgétaire.
La mise en œuvre en 2018 de dispositifs permettant d’assurer mensuellement les rapprochements entre les
prévisions, les émissions, les recouvrements, les restes à recouvrer et les reversements aux comptes de la CUD a
permis d’améliorer la performance en la matière par rapport à 2012, et partant conforte la discipline budgétaire.
Il en est de même pour le recours plus accru aux méthodes concurrentielles de passation des marchés noté en
2018 par rapport à 2012.
En outre, la performance n’a pas globalement changé pour ce qui est de la prévisibilité de la disponibilité des
fonds pour l’engagement des dépenses, du contrôle des états de paie, et de la vérification interne. Toutefois, la
performance s’est détériorée en ce qui concerne la fréquence des ajustements budgétaires opérés par l’Exécutif
en cours d’exercice. En matière de suivi des dettes et des garanties, on note une baisse de la performance par
rapport à 2012 due au fait que des plafonds annuels d’endettement et des garanties ne sont pas fixés. De même,
l’efficacité du contrôle des dépenses non salariales s’est dégradée à cause de l’importance des dépenses non
salariales exécutées suivant des procédures exceptionnelles en général (près de 60%), et des déblocages de fonds
par décision de mandatement en particulier.
Enfin, la soumission à la Chambre des comptes des comptes de gestion du Receveur municipal dans des délais
relativement courts (moins de huit mois) suivant la fin de l’exercice conforte la discipline budgétaire, mais elle
reste affectée négativement par les importants retards enregistrés par cette Institution pour leur examen. Cette
situation ne permet pas de situer à temps les responsabilités des gestionnaires et de prendre à temps les mesures
nécessaires à la correction des erreurs et fautes de gestion éventuelles.
• La forte variation de la composition des dépenses effectives par rapport à la composition des dépenses
initialement prévues qui traduit l’importance des modifications apportées aux allocations initiales de
ressources.
• La non-élaboration des cadres annuels de performance durant la période couverte par l’évaluation qui
limite les capacités de l’administration pour procéder à une bonne allocation des ressources basée sur
les objectifs de politique publique.
• Le manque de prévisibilité et les retards dans l’encaissement des transferts résultant du mécanisme de
partage de certaines recettes fiscales qui ne permettent pas à la CUD d’assurer une bonne allocation
des ressources.
• L’absence de critères de sélection des projets d’investissement, la non-détermination des charges
récurrentes des investissements sur le moyen terme, l’inexistence de stratégies sectorielles chiffrées et
l’inexactitude des rapports d’exécution budgétaire prive la CUD des informations nécessaires à une
allocation optimale des ressources.
Toutefois, certaines faiblesses relevées par la présente évaluation, mais qui existaient déjà en 2012, sont
susceptibles d’amoindrir l’efficacité et l’efficience de la prestation des services publics. Il s’agit notamment de :
• La forte variation de la composition des dépenses effectives par rapport à la composition des dépenses
initialement prévues qui peut entraver l’atteinte des objectifs initialement fixés en matière de fourniture
de services publics.
• La non élaboration des cadres annuels de performance qui prive les services des moyens de mesurer les
résultats atteints en ce qui concerne la fourniture des services publics eu égard aux objectifs initialement
fixés.
• L’accès limité du public aux informations budgétaires qui empêche la population d’être informée des
prestations de services publics prévues et réalisées.
• Les retards notés dans le transfert effectif des recettes issues de la fiscalité partagée qui empêchent la
CUD d’atteindre ses objectifs de politique publique, donc de réaliser les prestations de service prévues.
• La non détermination, la non programmation et la non budgétisation des charges récurrentes des
investissements qui peuvent affecter négativement l’efficacité des services fournis à la population.
Au niveau national
Les réformes des finances publiques au niveau local sont tributaires des réformes engagées au plan national. Le
Plan de modernisation des finances publiques (PMFP) constitue le cadre de référence des réformes au niveau
national. Les principales actions de réforme du PMFP 2016-2018 sont celles que vont induire la transposition des
directives de la CEMAC dans la législation nationale. Elles consisteront notamment en a révision de la loi portant
régime financier de l’Etat, l’adoption du projet de loi portant code de transparence, la révision du décret portant
RGCP et celui portant sur la nomenclature budgétaire de l’Etat, la révision du plan comptable, et la signature du
décret portant sur le tableau des opérations financières de l’Etat (TOFE). A noter que dans ce cadre, deux
nouvelles lois portant respectivement régime financier de l’Etat et code de transparence des finances publiques
ont été adoptées en 2018. L’harmonisation du cadre juridique de gestion des finances publiques avec les
directives de la CEMAC entraînera la révision du cadre juridique de gestion des finances publiques des
collectivités territoriales décentralisées.
En outre, les actions prévues au PMFP 2016-2018 relativement à la mise en œuvre de la budgétisation suivant
l’approche programme devront également permettre de consolider l’expérience en cours à la CUD en la matière.
Il s’agit notamment de la clarification du rôle, du positionnement, du profil, du mode de désignation des
responsables de programmes, et de l’institutionnalisation de la fonction de contrôle de gestion en appui aux
responsables de programmes.
Au niveau de la CUD
Le processus d’amélioration de la gouvernance et de réforme des finances publiques de la CUD s’est appuyé en
général sur les conclusions et recommandations de plusieurs diagnostics successifs, et en particulier sur
l’évaluation en 2012 de son système de gestion des finances publiques selon le cadre de mesure PEFA Sur la base
de l’évaluation PEFA de 2012, la CUD a élaboré et adopté en janvier 2013 une stratégie de réforme de la gestion
des finances publiques (SRGFP) couvrant la période 2013-2016.
La SRGFP vise à doter la Communauté Urbaine de Douala d’un système de gestion des finances publiques
transparent, performant, en conformité avec les standards internationaux et qui favorise la discipline budgétaire,
l’allocation stratégique des ressources et la prestation efficiente des services publiques.
Elle se structure autour de 6 objectifs stratégiques, alignés sur la matrice d’évaluation PEFA :
• La présentation, le vote, l’approbation et l’exécution du budget par programme : cette réforme est mise
en œuvre depuis le budget de l’exercice 2014.
• La conception et la mise en œuvre d’une nouvelle nomenclature budgétaire enrichie des classifications
administratives, fonctionnelles conformes aux normes du MSFP 2014, et programmatiques : cette
réforme qui est liée à la présentation du budget suivant l’approche programmatique est aussi mise en
œuvre depuis le budget de l’exercice 2014.
• La présentation des dotations budgétaires en autorisations d’engagement (AE) et en crédits de
paiement (CP) : cette réforme qui est liée à la présentation du budget suivant l’approche
programmatique est aussi mise en œuvre depuis le budget de l’exercice 2014.
• L’élaboration des cadres de dépenses à moyen terme (CDMT) et des cadres budgétaires à moyen terme
(CBMT) : cette réforme a connu un début d’exécution avec l’appui de l’AIMF avec l’élaboration des
esquisses de CDMT depuis 2014 qui sont soumises au conseil de la communauté au même moment que
le projet de budget. Mais la structure des CDMT reste à améliorer. Quant aux CBMT, leur élaboration
n’a pas commencé.
• L’élaboration des cadres annuels de performance et des rapports annuels de performance : cette
réforme est mise en place depuis 2014 et a commencé par la production des RAP ; à fin 2017, il y eu une
réorientation de l’approche qui a conduit à la production du Projet annuel de performance pour
l’exercice 2018.
• Le paramétrage de SIM_ba (le logiciel de gestion budgétaire et comptable) afin de l’adapter à la nouvelle
configuration budgétaire de la CUD. Cette modification intègre dans l’arborescence de présentation du
budget, les axes stratégiques, les programmes, les actions et les projets. Commencée depuis 2014, cette
réforme n’est pas encore achevée.
• Le développement d’un nouveau logiciel destiné à remplacer SIM-PA. Avec une seule source d’entrée
des informations, il intégrera les deux fonctions de gestion administrative et financière du personnel et
permettra d’automatiser les contrôles internes entre les deux fichiers et de fiabiliser les opérations de
paie du personnel : cette réforme est en cours. Le marché devant permettre sa mise en œuvre est passé.
• L’élaboration d’une cartographie des postes pour la mise à jour des fiches de postes à partir du guide
des emplois communaux publié par le MINDDEVEL.
• La réalisation d’une étude sur la stratégie prévisionnelle des effectifs : le marché passé pour le
développement du logiciel concerne également la réalisation de cette étude.
• L’élaboration d’un manuel de procédures d’exécution du budget par l’IGSCG. A cet effet, l’IGSCG a déjà
réalisé en janvier 2017 une première compilation de toutes les procédures existante : cette réforme est
en cours au sein de IGSCG.
Le Comité de pilotage
Le Comité de pilotage a pour missions de (i) superviser la mise en œuvre de la SRGFP, (ii) orienter, arbitrer et
décider des actions à engager et (iii) d’approuver les réformes avant leur adoption et mise en vigueur. Il est
composé ainsi qu’il suit :
Vice-présidents :
Rapporteur :
Pour chaque action de réforme, un planning détaillé de mise en œuvre est établi par chaque chef de projet. Tous
les plannings d’une même structure sont consolidés par le Responsable de la structure et soumis au Comité de
pilotage au début du processus et servent de base au suivi de la mise en œuvre des actions.
Par ailleurs, la mission a constaté que le logiciel SIM_ba destiné à la gestion budgétaire et comptable de la CUD
n’est pas encore adapté et paramétré pour assurer convenablement la mise en œuvre de la budgétisation
programme. En outre, des bogues ont été détectés dans le système, ce qui entraîne sa désaffection par les
utilisateurs.
Annexes
2. Écart annuel entre les montants réels et estimés des transferts de dons De 2015 à 2017 l’écart entre les estimations de transfert et les transferts réels par grandes catégories s’est établi
D
à affectation spéciale. respectivement à 4,2%, 11,1% et 12,6%, soit à plus de 10% au cours de deux exercices.
1.1 : Dépenses effectives totales Seules les dépenses totales exécutées en 2015 se sont situées dans la tranche de 85% à 115 % du montant total des
D dépenses approuvées inscrites au budget primitif, soit un taux de 114,52%. Les dépenses totales exécutées des exercices
2016 et 2017 sont respectivement de 81,23% et 72,06%.
2.1 : Composition des dépenses effectives par fonction (ou selon la D La composition des dépenses, classées par programme, s’est écartée du budget initial respectivement de 57,1% en 2015,
classification administrative) 19,7% en 2016 et 25,2% en 2017, donc supérieure à 15% au cours des trois exercices.
2.2 : Composition des dépenses effectives par catégorie économique D La composition des dépenses, classées par catégorie économique, s’est écartée du budget initial respectivement de 34,5%
en 2015, 31,9% en 2016 et 9,5% en 2017, donc une seule fois inférieure à 15%.
2.3 : Dépenses financées sur les réserves pour imprévus A Aucune réserve pour imprévus n’a été constituée dans le budget de la CUD au cours des exercices 2015, 2016 et 2017.
3.1 : Recettes effectives totales D Pour les exercices 2015, 2016 et 2017, les recettes effectives totales ont été réalisées à des taux inférieurs à 92% des
prévisions budgétaires initiales et se sont établis respectivement à 83,9%, 82,6% et 37,0%.
3.2 : Composition des recettes effectives par rapport à la composition des D La composition des recettes effectives s’est écartée de celle du budget initial de plus de 15% au cours de deux des trois
recettes prévue derniers exercices et s’est établie à 11,9% en 2015, 21,4% en 2016 et 102,8% en 2017.
4.1 : Classification du budget D La formulation, la présentation et l’exécution du budget de la CUD sont faites sur la base de quatre classifications :
économique, fonctionnelle, programmatique et administrative. Le système de classification fonctionnelle est conforme
aux normes MSFP. Mais les classifications et codifications économiques utilisées ne sont pas conformes et cohérentes avec
les normes du MSFP 2014 et la directive n°4 de la CEMAC relative à la nomenclature budgétaire de l’Etat.
5.1 : Documentation budgétaire D La documentation transmise au Conseil de la communauté en vue du vote du budget 2018 contient 2 éléments
d’information de base sur 4, et 3 éléments supplémentaires sur 8.
PI-6 : Opérations de l’administration centrale non comptabilisées dans les Méthode de notation M2
D
états financiers
6.1 : Dépenses non comptabilisées dans les états financiers. Les dépenses non comptabilisées dans les états financiers de la CUD s’élèvent en tout à 10 970 940 milliers de XAF,
D soit 26,95% des dépenses budgétaires totales de l’exercice 2017 qui se montent à 40 715 939 milliers de XAF.
6.2 : Recettes non comptabilisées dans les états financiers. Les recettes non comptabilisées dans les états financiers de la CUD se chiffrent en 2017 à 10 970 940 milliers de XAF,
D
soit 33,94% des recettes budgétaires totales de l’exercice qui se sont établies à 32 326 787 milliers de XAF.
6.3 : Etats financiers des unités extrabudgétaires. Au titre de l’exercice budgétaire 2017, seul le compte administratif de Parcours Vita de Douala dont le budget
D représente 27,6% du total des budgets des deux établissements publics de la CUD a été communiqué au Chef de
l’Exécutif de la CUD le 11 avril 2018, soit dans le quatrième mois suivant la fin de l’exercice.
7.1 : Systèmes d’affectation des transferts Les montants et les modalités de décaissement de la dotation générale de fonctionnement que la CUD alloue chaque
année aux communes d’arrondissement sont fixés annuellement au niveau supérieur par le MINATD. En attendant la
A prise des textes devant définir des critères précis de détermination et d’affectation de ces transferts, leurs montants
sont identiques pour toutes les communes d’arrondissement. Les montants prévus au titre de l’exercice 2017 ont été
intégralement décaissés au profit des communes.
7.2 : Communication en temps voulu d’informations sur les transferts Les communes d’arrondissement reçoivent des informations fiables sur les transferts qui leur seront alloués 10 jours
C
avant l’échéance légale de présentation de leur projet de budget à leur organe délibérant.
PI-8 Utilisation des informations sur la performance pour assurer les Méthode de notation M2
D
prestations de services
8.1 : Plans de performance pour assurer les prestations de services. Un plan annuel de performance précisant les objectifs des axes stratégiques, des programmes et des actions, ainsi que
D les indicateurs des services à délivrer est élaboré pour l’exercice 2018, mais ce document ne contient pas des
informations sur les activités à mettre en œuvre, les résultats escomptés et il n’est pas publié.
8.2 : Performance des fonctions de prestation de services Le premier PAP a été élaboré au titre de l’exercice 2018. Un rapport annuel de performance rendant compte de la mise
NA
en œuvre du PAP ne peut être encore établi
8.3 : Ressources reçues par les unités de prestations de services NA La Communauté urbaine de Douala ne gère donc aucune école primaire ni aucun centre de santé.
8.4 : Evaluation de la performance des fonctions de prestation de services D Des évaluations indépendantes de la performance des fonctions de prestation de service ne sont pas réalisées.
9.1 : Accès du public aux informations budgétaires L’Administration de la CUD ne met à la disposition du public que 2 éléments d’information de base sur les 4 éléments de
D
base applicables,
12.1 : Suivi des actifs financiers La CUD ne tient pas un registre des différentes catégories d’actifs financiers que détient l’administration territoriale et
D les informations sur la performance des actifs financiers ne sont pas publiées car les participations sont très limitées et
à caractère plutôt social, sans recherche de performances financières.
12.2 : Suivi des actifs non financiers Plusieurs registres et documents sont tenus par les services compétents de la CUD pour enregistrer les biens meubles et
immeubles. Ces documents contiennent des informations qui peuvent renseigner sur l’âge et les utilisateurs des biens
D meubles. De plus, la comptabilité-matières mise en œuvre par la CUD n’est pas informatisée , est tenue manuellement
et la comptabilité patrimoniale n’est pas encore mise en œuvre, ce qui laisse peser des doutes quant à la complétude et
la fiabilité des comptes de gestion matières.
12.3 : Transparence de la cession d’actifs Il n’existe pas de textes régissant la cession et le transfert des actifs financiers. Pour ce qui est des actifs non financiers,
des textes existent mais ils ne couvrent que les biens meubles et ne sont pas toujours respectés. Des rapports ne sont
D
pas produits et les informations relatives à ces opérations ne sont pas contenues dans la documentation budgétaire ou
dans les états financiers annuels de la CUD.
13.1: Enregistrement et présentation des données sur la dette et les La dette intérieure de la CUD est mal connue. Les données sur la dette intérieure ne sont pas mises à jour suivant une
garanties D périodicité bien définie. Des rapprochements avec les créanciers ne sont pas systématiquement effectués. Des rapports
sur la dette ne sont pas produits.
13.2 : Approbation de la dette et des garanties Les procédures à suivre par les CTD pour emprunter et accorder des garanties sont définies dans la loi portant régime
financier des CTD et la loi portant orientation générale de la décentralisation. Mais des plafonds annuels d’endettement
C
et des garanties à accorder ne sont pas fixes et approuvés préalablement par le conseil communautaire. Les services de
la CUD assurent le suivi des opérations relatives à la dette et aux garanties.
13.3 : Stratégie de gestion de la dette La CUD n’élabore pas de stratégie spécifique de gestion de la dette. La stratégie d’endettement public élaborée au niveau
D
national ne couvre pas les CTD.
14.1 : Prévisions macroéconomiques NA L’établissement des prévisions macroéconomiques n’est pas du ressort des collectivités territoriales décentralisées.
14.2 : Prévisions budgétaires D La CUD n’élabore pas encore des cadres budgétaires à moyen terme.
14.3 : Analyse de la sensibilité macro-budgétaire Des prévisions budgétaires à moyen terme n’étant pas élaborées, une analyse de la sensibilité macro-budgétaire basée
NA
sur différentes hypothèses macroéconomiques ne saurait être effectuée.
15.1 : Impact budgétaire des politiques proposées Les principales mesures de recettes et de dépenses préconisées pour l’exercice budgétaire sont énumérées dans la note
D
de présentation du budget, mais l’impact budgétaire de ces mesures n’y est pas présenté.
15.2 : Adoption de la stratégie budgétaire La CUD n’élabore pas encore un document de stratégie budgétaire fixant clairement les objectifs et les cibles budgétaires
D
à moyen terme.
15.3 : Rapports sur les résultats budgétaires présentation des résultats Un document de stratégie budgétaire fixant les objectifs et les cibles budgétaires n’étant pas élaboré, un rapport
NA
budgétaires présentant les résultats budgétaires atteints ne peut être produit.
16.1 : Prévisions de dépenses à moyen terme Des prévisions budgétaires à moyen terme des dépenses ventilées suivant les principales classifications budgétaires ne
D
sont pas préparées et contenues dans la documentation budgétaire.
16.2 : Plafonnement des dépenses à moyen terme Des plafonds de dépense à moyen terme ne sont pas déterminés par l’Exécutif de la CUD et communiqués aux différentes
D
directions dans le cadre du processus de préparation du budget.
16.3 : Alignement des plans stratégiques et des budgets à moyen terme Des plans stratégiques sectoriels chiffrés ne sont pas préparés pour les domaines de compétence de la CUD pour servir
D
de base à l’élaboration des budgets.
16.4 : Cohérence des budgets avec les estimations de l’exercice précédent La CUD n’élaborant pas encore des prévisions budgétaires à moyen terme, la cohérence entre les budgets à moyen terme
NA
d’une année à l’autre ne peut être évaluée et les modifications expliquées.
17.1 : Calendrier budgétaire Il existe un calendrier budgétaire établi par délibération du Conseil de la Communauté, mais les informations nécessaires
D* à l’appréciation du respect du calendrier et du délai accordé aux directions pour la transmission de leurs propositions
budgétaires n’ont pas été fournies à la mission.
17.2 : Directives pour la préparation du budget Des plafonds de dépenses ne sont pas déterminés, approuvés par l’Exécutif de la CUD et communiqués aux unités
D budgétaires préalablement à l’émission de la circulaire budgétaire ou après de façon à leur permettre d’en tenir compte
pour la préparation de leurs propositions budgétaires.
17.3 : Présentation du budget au pouvoir législatif Au cours des trois derniers exercices, l’Exécutif de la CUD a transmis les documents budgétaires au Conseil de la
C
communauté au moins un mois avant le début de l’exercice.
19.1 : Droits et obligations en matière de recouvrement des recettes. D L’information des contribuables sur leurs droits et obligations relatifs aux recettes administrées par les services de la
CUD n’est pas organisée. C’est seulement à certaines occasions que les redevables sont informés de leurs droits et
obligations.
19.2 : Gestion des risques liés aux recettes D Il n’existe pas de procédures de gestion des risques liés aux recettes bien définies et mises en œuvre au niveau des
administrations en charge des opérations de recettes de la CUD.
19.3 : Audits et enquêtes concernant les recettes. D Les administrations en charge de l’exécution des recettes de la CUD n’effectuent pas encore des audits et des enquêtes.
19.4 : Suivi des arriérés de recettes C Les restes à recouvrer (RAR) au titre de l’exercice 2017 se sont élevés à 2 682 564 milliers de XAF, soit 8,30% des recettes
budgétaires totales. Ces RAR incluent les arriérés de recettes antérieurs à l’exercice 2017 se chiffrent à 1 354 703 milliers
de XAF, soit 50,50% du total des RAR.
20.1: Informations sur le recouvrement des recettes La recette municipale produit quotidiennement une situation consolidée détaillée suivant la nomenclature budgétaire
A
de toutes les recettes perçues.
20.2 : Transferts des recettes recouvrées Seules les recettes propres de la CUD qui représentent environ 11% des recettes budgétaires totales sont reversées à la
D caisse ou au compte BEAC de la CUD au moins une fois par semaine. Les autres recettes recouvrées sont reversées sur
les comptes de la Recette municipale dans des délais allant d’un mois à plus d’un an.
20.3 : Rapprochement des comptes de recettes A Il est procédé mensuellement au rapprochement des émissions, des recouvrements, des restes à recouvrer et des
21.1 : Consolidation des soldes de trésorerie A Les soldes de trésorerie des trois comptes de disponibilité de la CUD sont consolidés quotidiennement par la Recette
municipale.
21.2 : Prévisions de trésorerie et suivi D La CUD n’élabore pas encore des plans de trésorerie.
21.3 : Informations sur les plafonds d’engagement D Des plafonds d’engagement ne sont déterminés et communiqués aux services.
21.4 : Ampleur des ajustements budgétaires en cours d’exercice. C Au cours de l’exercice 2017, sept actes modificatifs des prévisions budgétaires initiales ont été pris et ont entraîné
d’importants ajustements budgétaires, mais dans le respect des compétences de l’Exécutif et de l’organe délibérant de
la CUD.
22.1 : Stock d’arriérés de dépenses La mission n’a pas pu obtenir des données sur l’évolution du stock des arriérés de dépenses au cours des trois derniers
D*
exercices clos.
22.2 : Suivi des arriérés de dépenses Les services de la CUD ne produisent pas périodiquement un rapport sur l’évolution du stock des arriérés de dépenses,
D
sa composition et son ancienneté.
23.1 : Intégration des états de paie et dossiers du personnel Le fichier du personnel et les états de paie ne sont ni intégrés, ni reliés. Les recrutements, avancements, promotions ne
se fondent pas sur des tableaux prévisionnels des effectifs et des emplois dûment approuvés. Mais la disponibilité des
C crédits est vérifiée au moment de l’initiation des actes de recrutement, d’avancement, de promotion et autres. Les
modifications apportées un mois donné au fichier du personnel sont prises en compte systématiquement sur les états
de paie du mois suivant.
23.2 : Gestion des modifications apportées aux états de paie Le fichier du personnel et les états de paie sont mis à jour avec des retards pouvant aller jusqu’à douze mois, ce qui
D
entraîne des ajustements rétroactifs.
23.3 : Contrôle interne des états de paie Le circuit des opérations de paie présente un nombre significatif de contrôles internes à appliquer. Ces contrôles sont
C suffisants pour assurer l’intégrité des données de la paie. Toutefois, l’IGS ne réalise pas d’audit systémique de
l’application effective de ces contrôles internes
23.4 : Audits des états de paie Au cours des trois derniers exercices clos, des audits et des enquêtes auraient été réalisés, mais les différents rapports
D*
n’ont pas été communiqués à la mission.
24.1: Suivi de la passation des marchés publics A La division des marchés publics de la CUD tient et met à jour les dossiers de tous les marchés qui renseignent sur l’objet,
les attributaires et les montants.
24.2 : Méthodes de passation des marchés A Les marchés passés selon des modes concurrentiels représentent en valeur plus de 80% du montant total des marchés.
24.3 : Accès du public aux informations sur la passation des marchés D Le public a accès à un des six éléments d’information requis.
24.4 : Instruction des plaintes concernant la passation des marchés. D L’absence d’un organe indépendant en charge de l'examen des recours et plaintes administratifs est assimilable au fait
que le système actuel ne répond à aucun des critères requis.
27.1 : Rapprochement des comptes bancaires Le rapprochement bancaire de tous les comptes gérés par le receveur municipal et les responsables des deux
B établissements locaux de la CUD se fait tous les mois et au plus tard dans les quatre semaines qui suivent la fin de chaque
mois.
27.2 : Comptes d’attente Le rapprochement des comptes d’attente a lieu une fois par an au moment de la confection du compte administratif de
D
la CUD, mais ces comptes ne sont toujours pas apurés à la clôture de l’exercice.
27.3 : Comptes d’avance L’apurement du compte d’avance se fait à la fin de chaque trimestre à l’occasion du réapprovisionnement de la caisse
B
d’avance.
27.4 : Processus mis en place pour appuyer l’intégrité des données L’accès aux données et leurs modifications sont limités aux droits d’accès et profil d’utilisateur définis au préalable
B conjointement par le chef du service fonctionnel et l’administrateur de la base des données, et le système permet la
financières.
production d’une piste d’audit. Mais il n’existe pas une structure chargée de vérifier l’intégrité des données financières.
PI-28 : Rapports budgétaires en cours d’exercice D Méthode de notation M1
28.1 Portée et comparabilité des rapports Les rapports budgétaires produits en cours d’année par la CUD présentent l’exécution du budget suivant la classification
D
programmatique, dans le même format que le budget de la CUD, mais ne portent que sur les opérations de dépenses.
28.2 Calendrier de publication des rapports Deux rapports d’exécution budgétaire ont été produits en 2017 à fin juin et à fin septembre et ce, avant la fin du mois
D
suivant le trimestre considéré.
28.3 Exactitude L’exactitude des données soulève des préoccupations significatives. Les rapports budgétaires élaborés présentent
D l’exécution des dépenses à toutes les étapes de la phase administrative (engagement, liquidation et ordonnancement),
mais pas les données sur les paiements.
31.2 : Auditions sur les conclusions de l’audit La Chambre des Comptes n’a pas achevé, au moment de l’évaluation, l’examen des comptes de gestion de la CUD qui
D lui sont soumis et au cours de la période couverte par l’évaluation, le Conseil de la communauté n’a pas pris l’initiative
de faire procéder à l’audit externe des rapports financiers annuels que l’Exécutif lui a soumis.
31.3 : Recommandation du pouvoir législatif concernant l’audit La Chambre des Comptes n’a pas achevé, au moment de l’évaluation, l’examen des comptes de gestion de la CUD qui
D lui sont soumis et au cours de la période couverte par l’évaluation, le Conseil de la communauté n’a pas pris l’initiative
de faire procéder à l’audit externe des rapports financiers annuels que l’Exécutif lui a soumis.
31.4 : Transparence de l’examen des rapports d’audit par le pouvoir La Chambre des Comptes n’a pas achevé, au moment de l’évaluation, l’examen des comptes de gestion de la CUD qui
législatif D lui sont soumis et au cours de la période couverte par l’évaluation, le Conseil de la communauté n’a pas pris l’initiative
de faire procéder à l’audit externe des rapports financiers annuels que l’Exécutif lui a soumis.
1.1 Intégrité et valeurs éthiques professionnelles et personnelles des La CUD ne dispose pas de code de déontologie. L’arrêté N°00358 CAB/MFPRA DU 13 JUILLET 2004 Portant création d'un Comité
dirigeants et du personnel et incluant une constante et générale attitude d'études et d'élaboration des projets de codes de déontologie et d'éthique dans l'Administration Publique Camerounaise ne semble
d’appui au contrôle interne pas avoir été appliqué car il n’existe de code d’éthique de la fonction publique ou assimilée.
1.3-Culture des dirigeants (philosophie du management et style de Les rapports d’inspection ne sont pas publiés.
direction) -Une culture administrative basée sur la performance, l'efficacité et la qualité du service public n'est pas encore en place.
L’utilisation d'outils modernes de travail n'est pas assez développée.
-La culture de l’évaluation n'est pas encore en place.
-La culture des dirigeants est à moderniser vers une culture plus proche de l'administré.
1.4 Structures de l’organisation Les structures sont organisées par hiérarchie. Le budget par programmes a été mis en œuvre, mais les responsables de
programmes sont les directeurs techniques, ce qui pose le problème d’imputations analytiques/programmatique des dépenses
salariales transversales. Le principe de GAR est peu conceptualisé. L'organisation est centralisée au niveau du Délégué du
Gouvernement qui est l'ordonnateur unique de la dépense conformément au régime financier des collectivités territoriales.
Conformément au Décret N°94-232 du 05 décembre 1994 précisant les statuts et attributions des receveurs municipaux, les
recettes et dépenses sont assurées par le Receveur municipal, (RM) haut-fonctionnaire des finances et le contrôle financier à priori
par un contrôleur financier qui dépend du ministère des finances. Les tutelles sont exercées par le MINFI et le MINDDEVL.
1.5 Ressources humaines et pratiques Conformément à la Circulaire N° 10206/C/MINAT/DCPL/SAA du 13 octobre 1984 portant approbation des contrats de travail et des
décisions d’avancement du personnel communal et au Décret N° 82/100 du 03 mars 1982 modifiant le décret 078/484 du 09
novembre 1978 fixant les dispositions communes applicables aux agents de l’Etat relevant du code du travail, les promotions sont
généralement basées sur les critères de l’ancienneté.
Le système de recrutement est suffisamment transparent ;
Le système de formation des cadres n'est pas suffisant ;
Un rapport d’audit de la gestion des ressources humaines à la CUD (2014-2016) a été réalisé par l’IGSCG de la CUD avec l’aide du
CONSUPE.
3-Evaluation des risques
2.1 Identifications des risques (portée et probabilité) Une cartographie des risques de la CUD a été réalisée en 2016 ; Elle présente une méthodologie d’analyse des risques de la CUD
2.2 Evaluation des risques L’IGSCG possède une certaine expérience dans l'évaluation des risques, mais, les responsables des contrôles internes des directions
opérationnelles n'ont que peu d’expérience dans l'évaluation des risques.
- Les risques encourus du fait des arriérés de dépenses, des déblocages de fonds et des avances de trésorerie ne sont pas estimés
et analysés.
- Les risques liés aux litiges et contentieux en instance devant les juridictions ne sont pas tous quantifiés.
- Au niveau de la gestion et du recouvrement des recettes, l'évaluation et la gestion des risques ne sont pas assez développées.
Aucun système de gestion des risques suivant une approche à la fois globale structurée et systématique n'est en place.
2.3 Evaluation de l’appétence au risque Il n'y a pas d'expérience dans ce domaine. La mise en œuvre d’une stratégie globale de développement de la CUD devrait présenter
des objectifs stratégiques devant être pilotés simultanément et nécessitant donc autant d’indicateurs de mesure de l’appétence
au risque
2.4 Réponses aux risques (transfert, tolérance, traitement ou résolution) Dans le système informatisé de la dépense, seules les propositions d'engagement qui sont accompagnées des pièces justificatives
et qui respectent les limites des crédits disponibles sont visées par le contrôleur financier, pour la procédure normale de la dépense
tel que prévu par la Loi n° 2009/011 du 10 juillet 2009, portant régime financier des collectivités territoriales décentralisées.
D’autres informations sur les réponses aux risques ne sont pas disponibles.
3-Activités de contrôle
3.1 Procédures d’approbation et d’autorisation Les procédures d’approbation et d’autorisation sont définies par l’Instruction Conjointe N00000079/IC/MINATD/MINFI DU 10
janvier 2012. Elles sont axées sur le respect des règles.
Les règles en vigueur pour les paiements ont été respectées en 2017, sauf pour les déblocages de fonds et les avances de
trésoreries. et leur régularisation avant la fin de l'exercice.
Le taux de respect des procédures d'approbation et d'autorisation ne peut pas être évalué globalement, car l’IGCGS n’a pas publié
de rapports d'audit interne sur ces dépenses et le rapport du contrôleur financier ne mentionne pas.
3.2 Séparation des tâches (autorisation, exécution, enregistrement, La séparation des tâches suit le modèle de la séparation des ordonnateurs et des comptables et du contrôle ex ante indépendant
revue) des engagements des dépenses à travers le contrôleur financier conformément à l’Instruction Conjointe N°
00000079/IC/MINATD/MINFI DU 10 janvier 2012.
- Les responsabilités les plus importantes sont respectées.
- Le Délégué du Gouvernement est chargé de l'ordonnancement de la dépense et le RM, de l'exécution de la dépense.
-L'enregistrement de la dépense est effectué par les comptables de la DAFI dans SIM_ ba.
- La Chambre de comptes ne contrôle pas la séparation des tâches entre ordonnateur et comptable qui sont définies légalement.
3.3 Contrôles des accès aux ressources et enregistrements L’engagement qui relève de l’administrateur de crédit (DAFI) est contrôlé pour les engagements introduits dans le système
informatisé de la dépense (SIM_ba) pour la procédure normale de l'engagement des dépenses. Les contrôles ne sont pas appliqués
pour les déblocages de fonds, ni pour les avances de trésorerie.
- La DAFI est chargée de l'enregistrement de la dépense.
-Le système informatique pour l'enregistrement de l'état de paie (SIM PA est relativement fiable selon l'information disponible..
- Un processus est en place pour assurer l’intégrité des données financières. L’accès et les modifications des dossiers sont limités
et enregistrés et se traduisent par une piste d’audit.
-L’audit de sécurité du système d’information de la CUD réalisé en 2018 par l’ANTIC amis en évidence de nombreuses faiblesses
dont :
3.4 Vérifications Les vérifications sur l'engagement de la dépense sont relativement efficaces, exception faite pour certaines catégories des
dépenses réalisées hors chaine, à travers le contrôle exercé par le contrôleur financier (Instruction Conjointe N°
00000079/IC/MINATD/MINFI DU 10 janvier 2012). L’IGSCG fait du contrôle de gestion et de régularité spécifique, mais peu de
vérifications comptables et financières. Ces rapports ne sont pas publiés.
3.5 Rapprochements Les rapprochements bancaires se font mensuellement et de façon satisfaisante en suivant les procédures définies par l’instruction
conjointe N° 00000079/IC/MINATD/MINFI DU 10 janvier 2012.Il en est de même pour ce qui est des rapprochements des comptes
de recettes.
S’agissant du rapprochement et de la régularisation des comptes d’avance, ils ne sont pas satisfaisants.
3.6 Revue de l’exécution opérationnelle L’IGSCG réalise des contrôles de gestion sur des points spécifiques de l’exécution opérationnelle de la CUD. Les rapports ne sont
pas publiés.
3.7 Revue des opérations, processus et opérations Les audits et contrôles de l’IGSCG sont centrés sur la régularité des opérations
4-Information et communication Le système informatisé de la dépense SIM_ba permet de visualiser la disponibilité des crédits pour les utilisateurs du budget, mais
les délais dans la régularisation des dépenses hors chaine rendent l'information partiellement fiable.
Les bogues notés dans SIM_ba affectent aussi négativement la fiabilité des données.
En l’absence d’une base de données intranet, la communication sur les résultats des inspections est insuffisante même au sein des
services de la CUD.
Le public est informé sur les questions budgétaires à travers la publication des états financiers sur le Web ; les rapports sur
l’exécution du budget en cours d’exercice devraient être publiés sur le Web.
Une communication axée sur la performance n'est pas encore en place.
5-Pilotage
5.1 Pilotage en place Le système de la CUD est piloté par le Délégué du Gouvernement
Suivant la Loi N° 2003/005 du 21 avril 2003 fixant les attributions, l’organisation et le fonctionnement de la chambre des comptes
de la Cour suprême, le contrôle externe devrait être exercé par la Chambre des comptes qui ne l’exerce pas.
Le contrôle de l’exécutif est exercé par le Conseil communautaire de la CUD. Certains contrôles sont exercés par les ministères de
tutelles.
5.2 Evaluation L’IGSCG a réalisé une auto-évaluation PEFA après l’évaluation de 2012, mais elle ne dispose pas d’une cellule fonctionnelle
d’évaluations qui devrait assurer toutes les évaluations de la CUD telles que les évaluations PEFA répétées, et celles portant sur la
dette, la fiscalité locale et les recettes, les partenariats publics-privés, les marchés publics, la mise en œuvre de la stratégie générale
de développement, et des stratégies sectorielles, etc.…
5.3 Réponse aux recommandations L’exécutif de la CUD ne répond pas aux recommandations formulées par l’IGSCG.
22 EKWALLA Jules CUD Chef de projet DSI/ Point Focal SIM_ba/CAB DLG
ARMP / Délégation
97 BATTY David François Correspondant Informatiques
régionale
ARMP / Délégation
98 BAMBEK BEKOMO Patrick Chef Service Exécution
régionale
HLG1 : Prévisibilité des transferts du gouvernement • Décret N°2009/248 du 05 août 2009 fixant les modalités d’évaluation et de la
central répartition de la Dotation Générale de la Décentralisation ;
• Décret N° 2018/3633 du 09 mai 2018 modifiant et complétant certaines
dispositions du décret 2011/1731/PM du 18 juillet 2011 fixant les modalités de
centralisation, de répartition et du reversement du produit des impôts communaux
soumis à péréquation.
• Marché N°00288/M/PR/MINMAP/DGMAS-DMSPI/2012 du 04 février 2013
• Décret N° 2009/248 DU 05 Août 2009 fixant les modalités d'évaluation et de
répartition de la dotation générale de la décentralisation
PI-1. Dépenses effectives totales • Budget primitif exercice 2015, 2016 et 2017 de la CUD ;
• Compte administratif exercice 2015, 2016, 2017 de la CUD
• Compte de gestion exercice 2015, 2016, 2017 du receveur municipal
PI-2. Composition des dépenses effectives • Budget primitif exercice 2015, 2016 et 2017 de la CUD ;
• Compte administratif exercice 2015, 2016, 2017 de la CUD
• Compte de gestion exercice 2015, 2016, 2017 du receveur municipal
PI-3 : Recettes effectives • Budget primitif exercice 2015, 2016 et 2017 de la CUD ;
• Compte administratif exercice 2015, 2016, 2017 de la CUD
• Compte de gestion exercice 2015, 2016, 2017 du receveur municipal
• Etat d’exécution budget programme exercice 2016, 2017, 2018
PI-4 : Classification du budget • Budget primitif exercice 2015, 2016 et 2017 de la CUD ;
• Compte administratif exercice 2015, 2016, 2017 de la CUD
• Budget COFOG 2018
• Budget par fonction 2018
• Budget programme-Actions 2018
• Budget Nature-Projets 2018
• Décret 2010/1735/PM du 1er juin 2010 fixant la nomenclature budgétaire des
Collectivités Territoriales Décentralisées
PI-5 : Documentation budgétaire • La Loi n° 2009/011 du 10 juillet 2009, portant régime financier des collectivités
territoriales décentralisées
• Circulaire 135/CUD/CAB du 02 septembre 2013 relative à l’élaboration du budget
de la CUD pour l’exercice 2014
• Circulaire 214935/CUD/CAB du 19 septembre 2017 relative à l’élaboration du
budget de la CUD pour l’exercice 2018
• Divers documents communiqués par la DAFI/CUD
• Rapport de présentation du budget de la CUD 2018
• Etat exécution physico-financière des projets issus du budget de la CUD 2016 par
fonction.
• Récapitulatif par axes stratégiques et par programmes
PI-6 : Opérations de l’administration centrale non • Divers documents communiqués par la DAFI/CUD
comptabilisées dans les états financiers • Décret N° 2018/3633 du 09 mai 2018 modifiant et complétant certaines
dispositions du décret 2011/1731/PM du 18 juillet 2011 fixant les modalités de
centralisation, de répartition et du reversement du produit des impôts communaux
soumis à péréquation.
• Marché N°00288/M/PR/MINMAP/DGMAS-DMSPI/2012 du 04 février 2013
• Etat des retenues à la source FEICOM
• Récapitulatif des projets d’investissement sur financement du budget
d’investissement public et multilatéral
• Décret n°77-494 du 7 décembre 1977 Portant création et organisation du centre de
formation pour l'administration municipale (CEFAM)
PI-7 : Transferts vers les administrations • La Loi n° 2009/011 du 10 juillet 2009, portant régime financier des collectivités
infranationales territoriales décentralisées
Annexe 4: Évaluation selon la méthode PEFA 2011 et comparaison par rapport à l’évaluation de 2012
Tableau 35: Notation des composantes et des indicateurs selon le cadre PEFA de 2011
Indicateurs et composantes Note 2012 Note 2018 Constats faits en 2018 Explication de l’évolution
(Cadre 2011) (Cadre 2011)
HLG-1. Prévisibilité des transferts du Gouvernement central (M1) D+ D La baisse de la note globale de D+ à D ne traduit qu’une dégradation apparente car la
situation n’a pas en fait changé.
1) Ecart annuel entre le total des transferts réels du Gouvernement A D Les transferts de l’Etat à la CUD ont été donc La situation n’a pas en fait changé par rapport
Central et le montant des estimations totales des transferts réalisés à 84,78% en 2015, 67,37% en 2016 et à 2012. La détérioration de la note constatée
communiqués à la Commune pour l’élaboration de son budget 66,57% en 2017, soit à moins de 85% sur les est due au fait qu’en 2012 les recettes
trois exercices. résultant d’un mécanisme de partage de la
fiscalité n’avaient pas été prises en compte.
2. Ecart annuel entre les estimations de transferts de dons et les NA D De 2015 à 2017 l’écart entre les estimations En 2012, une erreur avait été commise dans
transferts réels de dons de transfert et les transferts réels par grandes l’application de la méthodologie du cadre
catégories s’est établi respectivement à PEFA, notamment en ce qui concerne les
4,2%, 11,1% et 12,6%, soit à plus de 10% au recettes à prendre en compte.
cours de deux exercices.
3) Ponctualité des transferts en provenance du Gouvernement Central D D Aucun calendrier de décaissement des La situation n’a pas changé.
(conformité avec le calendrier annuel de distribution des déboursements transferts de l’Etat au profit de la CUD n’a été
établi un mois au plus tard après le début de l’année budgétaire de la élaboré au cours des trois exercices (2015-
Commune) 2017) couverts par l’évaluation.
PI-1. Dépenses réelles totales par rapport au budget initialement D D Globalement, la situation n’a pas changé.
approuvé (M1)
i) Dépenses réelles totales par rapport au budget initialement approuvé D D Les dépenses totales exécutées des exercices La situation n’a pas changé.
2016 et 2017 ont représenté respectivement
81,23% et 72,06% des prévisions budgétaires
initiales, donc sont en deçà des 92% exigés.
PI-2. Composition des dépenses réelles par rapport au budget D+ D+ Globalement, la situation n’a pas changé.
initialement approuvé (M1)
(i) Ampleur des écarts dans la composition des dépenses au cours des D D La composition des dépenses, classées par La situation n’a pas changé
trois dernières années, non compris les crédits provisionnels. catégorie économique, s’est écartée du
budget initial de plus de 15% pour deux des
trois exercices et la variation s’est établie
Indicateurs et composantes Note 2012 Note 2018 Constats faits en 2018 Explication de l’évolution
(Cadre 2011) (Cadre 2011)
ii) Montant moyen des dépenses imputées en fait à la réserve A A Aucune réserve pour imprévus n’a été La situation n’a pas changé
provisionnelle au cours des trois dernières années constituée dans le budget de la CUD au cours
des exercices 2015, 2016 et 2017
PI-3. Recettes réelles totales par rapport au budget initialement approuvé D D Globalement, la situation n’a pas changé
(M1)
(i) Recettes réelles totales par rapport au budget initialement approuvé D D Au cours des exercices 2015, 2016 et 2017, La situation n’a pas changé.
les recettes effectives totales sont réalisées à
des proportions inférieures à 92% des
prévisions budgétaires pour l’ensemble des
années considérées : 83,9%, 82,6% et 37,0%
PI-4. Stock et suivi des arriérés de paiement sur les dépenses (M1) D NN Globalement, la situation n’a pas changé
i) Stock des arriérés de paiement sur les dépenses (exprimé en D NN Les systèmes budgétaire, comptable et La situation n’a pas en fait changé. La notation
pourcentage des dépenses réelles totales pour l’exercice budgétaire informatique de la CUD ne permettent pas de 2012 était basée sur des données
correspondant) et toute variation récente du stock. d’appréhender le stock des arriérés de reconstituées par la mission. Cela n’a pas été
paiement. Les données relatives à l’évolution possible en 2018.
du stock des arriérés de paiement ne sont pas
disponibles.
ii) Disponibilité de données pour le suivi du stock d’arriérés de paiement D D Les systèmes budgétaire, comptable et La situation n’a pas changé.
sur les dépenses. informatique de la CUD ne permettent pas de
suivre le stock des arriérés dans sa globalité
et dans sa composition.
PI-5. Classification du budget (M1) D D L’amélioration de la nomenclature budgétaire n’a pas induit une amélioration de la note du
fait de la non conformité de la classification économique aux normes GFS.
(i) Le système de classification utilisé pour l’établissement, l’exécution et D D La nomenclature budgétaire a été améliorée La note de l’indicateur n’a pas changé malgré
l’établissement de rapports sur le budget de l’administration centrale et enrichie des classifications l’amélioration constatée dans la présentation
administratives, fonctionnelles et du budget.
programmatiques. La classification
fonctionnelle est conforme aux GFS 2014.
Mais la classification économique utilisée ne
Indicateurs et composantes Note 2012 Note 2018 Constats faits en 2018 Explication de l’évolution
(Cadre 2011) (Cadre 2011)
l’est pas.
PI-6. Exhaustivité des informations contenues dans la documentation B C Globalement, la situation n’a pas changé
budgétaire (M1)
i) part des informations citées (cf. liste) dans la documentation B C La documentation budgétaire transmise au La situation n’a pas en fait changé. La
budgétaire la plus récemment émise par l’administration centrale Conseil communautaire en vue du vote du diminution de la note est due à la prise en
budget primitif contient toujours 4 éléments compte des éléments 2 et 3 relatifs au déficit
d’informations sur les 9 exigés par le cadre et à son financement comme des éléments
PEFA. applicables à la CUD.
PI-7. Importance des opérations non rapportées de l’administration D+ D La détérioration globale de la note est due au fait que la mission a obtenu des informations qui
centrale (M1) lui ont permis de mieux appréhender les dépenses extrabudgétaires.
i) niveau des dépenses extrabudgétaires (autres que les projets financés A D Les informations obtenues par la mission ont Il y a une dégradation de la note. Mais la
par les bailleurs de fonds) qui ne sont pas incluses dans les rapports permis d’établir la proportion des dépenses situation n’a pas en fait changé. Au cours de la
budgétaires extrabudgétaires à 26,95% des dépenses présente évaluation, la mission a obtenu des
budgétaires totales de 2017. informations qui lui ont permis de mieux
appréhender les dépenses extrabudgétaires.
ii) informations sur les recettes / dépenses liées aux projets financés par D D Le budget de la CUD n’intègre pas toujours La situation n’a pas changé.
les bailleurs de fonds qui sont incluses dans les rapports budgétaires les opérations de recettes et de dépenses
liées aux projets financés sur ressources
extérieures.
PI-8. Transparence des relations budgétaires intergouvernementales (M2) B B+ Globalement, la situation n’a pas changé. L’amélioration notée est due au fait que,
contrairement à 2012, la 3ième composante a été jugée non applicable à la CUD.
i) systèmes transparents et basés sur des règles pour l’affectation A A L’affectation de la dotation de La situation n’a pas changé
horizontale entre les administrations décentralisées de transferts fonctionnement qui constitue la seule
inconditionnels et conditionnels en provenance de l’administration catégorie de transfert aux communes
centrale (affectation prévue dans le budget et affectation réelle) d’arrondissement par la CUD est déterminée
par des mécanismes transparents et fondés
sur des règles (forfait).
ii) communication en temps voulu d’informations fiables par B B Les communes d’arrondissement reçoivent La situation n’a pas changé
l’administration centrale aux administrations décentralisées sur leurs des informations fiables sur les transferts qui
dotations budgétaires pour l’exercice à venir leur seront alloués avant la fin de leur
processus de préparation budgétaire de
Indicateurs et composantes Note 2012 Note 2018 Constats faits en 2018 Explication de l’évolution
(Cadre 2011) (Cadre 2011)
iii) Mesure dans laquelle les informations budgétaires consolidées D NA La CUD n’a pas vocation à consolider les La situation n’a pas changé (une erreur
(concernant au moins les recettes et les dépenses) sont collectées et informations budgétaires des communes d’appréciation a été faite en 2011 avec une
rapportées au niveau de l'administration générale selon les catégories d’arrondissement. attribution de la note D au lieu de NA)
sectorielles
PI-9. Surveillance du risque budgétaire global imputable aux autres C C Globalement, la situation n’a pas changé.
entités du secteur public (M1)
i) Étendue de la surveillance exercée par l’administration centrale sur les C C L’Exécutif de la CUD reçoit communication La situation n’a pas changé.
agences publiques autonomes et les entreprises publiques. des états financiers des deux établissements
publics locaux et de SAD dans laquelle elle
détient 56% du capital à l’occasion de la
tenue de la réunion de leur comité de gestion
respectif.
ii) Étendue du contrôle de l’administration centrale sur la situation NA NA Les communes d’arrondissements sont La situation n’a pas changé.
budgétaire des administrations décentralisées. autonomes et ne rapportent pas à la CUD.
PI-10. Accès du public aux principales informations budgétaires (M1) C C Globalement, la situation ne s’est pas améliorée.
i) nombre de critères (cf. liste) relatifs à l’accès du public aux informations C C En 2018, la CUD met à la disposition du public La situation n’a pas globalement changé.
qui sont remplis un élément d’information sur les quatre qui Toutefois, en 2012, les rapports infra-annuels
lui sont applicables. d’exécution budgétaires qui étaient
consultables au centre de documentation de la
CUD ne le sont plus.
PI-11. Caractère organisé et participatif du processus annuel de C NN Globalement, la situation n’a pas changé.
préparation du budget (M2)
i) existence d’un calendrier fixe et respect du calendrier D NN Un calendrier budgétaire est établi par La note n’a pas évolué, mais l’adoption d’un
délibération du Conseil communautaire, mais calendrier budgétaire constitue une
les informations ne sont pas disponibles pour amélioration.
évaluer le respect du calendrier.
ii) clarté/exhaustivité des directives et participation des responsables D D La lettre-circulaire émise par le Délégué du La note n’a pas changé, mais l’émission de la
Indicateurs et composantes Note 2012 Note 2018 Constats faits en 2018 Explication de l’évolution
(Cadre 2011) (Cadre 2011)
politiques au processus de préparation des propositions budgétaires gouvernement en vue de la préparation du circulaire constitue une amélioration par
budget ne contient pas des plafonds de rapport à 2012.
dépenses. Les ajustements des propositions
des directions par rapport aux contraintes
budgétaires se font au cours des conférences
d’arbitrage.
iii) approbation du budget par les autorités législatives ou tout organe A A Les budgets primitifs des trois derniers clos La situation n’a pas changé.
assumant une fonction analogue ont été adoptés par le Conseil
communautaire avant le début des exercices
auxquels ils se rapportent.
PI-12. Perspective pluriannuelle dans la planification budgétaire et de la D D Globalement, la situation n’a pas changé.
politique des dépenses publiques (M2)
i) préparation des prévisions budgétaires pluriannuelles et allocations D D Des prévisions budgétaires pluriannuelles ne La situation n’a pas changé.
fonctionnelles des fonds publics sont toujours pas préparées.
ii) portée et fréquence de l’analyse de la soutenabilité de la dette D D La CUD ne réalise pas une analyse de La situation n’a pas changé.
soutenabilité de sa dette.
iii) existence de stratégies sectorielles, assorties d’états pluriannuels des D D Des stratégies sectorielles ne sont pas La situation n’a pas changé.
coûts des dépenses de fonctionnement et d’investissement élaborées.
iv) Liens entre les budgets d’investissement et les prévisions de dépenses D D Les charges récurrentes des investissements La situation n’a pas changé.
à moyen terme ne sont pas estimées et prises en compte
dans la programmation à moyen terme des
dépenses
PI-13. Transparence de l’assujettissement et des obligations des C+ C+ Globalement, la situation n’a pas changé.
contribuables (M2)
i) Caractère clair et exhaustif des obligations fiscales et douanières. B B La législation et les procédures relatives à La situation n’a pas changé.
toutes les principales catégories d’impôts et
taxes sont exhaustives et claires. Les
administrations concernées ont des pouvoirs
discrétionnaires réels, mais limités.
ii) Accès des contribuables aux informations relatives aux obligations C C Les informations sur la fiscalité locale ne sont La situation n’a pas changé.
Indicateurs et composantes Note 2012 Note 2018 Constats faits en 2018 Explication de l’évolution
(Cadre 2011) (Cadre 2011)
fiscales et douanières, et aux procédures administratives y afférentes. pas présentée distinctement sur le site web
de la DGI, ce qui ne facilite pas l’information
des contribuables. Au niveau de la CUD
l’accès du public aux informations relatives
aux taxes et droits communaux n’est pas
organisé.
iii) Existence et fonctionnement d’un mécanisme de recours à l’encontre C C Les mécanismes de recours existent. Les La situation n’a pas changé.
des décisions des administrations fiscale et douanière. procédures sont nombreuses, complexes et
peu conviviales. Des informations ne sont pas
disponibles pour mesurer leur efficacité.
PI-14. Efficacité des mesures d’immatriculation des contribuables et de D+ D Globalement, la situation s’est détériorée du fait de la baisse de la performance en matière de
l’évaluation de l’impôt, des taxes et des droits de douane (M2) planification des contrôles fiscaux.
i) Contrôle du système d’immatriculation des contribuables D D La CUD n’a pas mis en place un système La situation n’a pas changé.
d’immatriculation de ses contribuables et ne
dispose pas non plus d’une base de données.
ii) Efficacité des pénalités prévues pour les cas de non-respect des D D Les pénalités existent pour la plupart des La situation n’a pas changé.
obligations d’immatriculation et de déclaration. domaines pertinents, mais l’absence de
publication des rapports de vérifications
fiscales et des redressements
correspondants ne permet de mesurer leur
efficacité.
iii) Planification et suivi des programmes de contrôle fiscal et d’enquête B D Les services en charge de l’exécution des Il y a détérioration de la performance car
sur les fraudes. recettes de la CUD n’élaborent pas de contrairement aux constats faits en 2012, des
programmes annuels de vérification. programmes de vérification ne sont pas
élaborés par les services en charge de la
gestion des recettes de la CUD.
PI-15. Efficacité du recouvrement des contributions fiscales et douanières D D+ Globalement il y a une amélioration.
(M1)
i) Le taux de recouvrement des arriérés d’impôt/taxes bruts, calculé en NN NN Les taux de recouvrement des arriérés de La situation n’a pas changé.
pourcentage des arriérés d’impôt au commencement de l’exercice recettes au titre des années précédentes ne
budgétaire, qui ont été recouvrés au cours de l’exercice donné (moyenne sont pas disponibles.
des deux derniers exercices budgétaires).
Indicateurs et composantes Note 2012 Note 2018 Constats faits en 2018 Explication de l’évolution
(Cadre 2011) (Cadre 2011)
ii) Efficacité du transfert sur le compte du Trésor des montants d’impôt, D D D’importants retards pouvant aller jusqu’à La situation n’a pas changé, Elle s’est même
taxes et droits de douane recouvrés par les administrations fiscale et un an sont notés dans le reversement des empirée.
douanière. recettes recouvrées sur les comptes de la
CUD.
iii) Fréquence du rapprochement complet des comptes d’évaluation, des D A Les rapprochements des comptes de recettes Il y une nette amélioration en la matière.
recouvrements, des fichiers des arriérés et des montants reçus par le se font mensuellement à travers des comités
Trésor. mis en place à cet effet et portent sur les
émissions, les recouvrements, les
reversements et les restes à recouvrer.
PI-16. Prévisibilité de la disponibilité des fonds pour l’engagement des D+ D+ Globalement la note n’a pas changé, mais il y a baisse de la performance en ce qui concerne
dépenses (M1) la fréquence et l’importance des ajustements budgétaires.
i) Degré de prévisibilité et de suivi des flux de trésorerie. D D Des plans de trésorerie ne sont toujours pas La situation n’a pas changé.
élaborés
ii) Fiabilité et fréquence des informations périodiques fournies en cours D D Un mécanisme de régulation budgétaire basé La situation n’a pas changé.
d’exercice aux MDA sur les plafonds d’engagement de dépenses. sur les prévisions de trésorerie n’est toujours
pas mis en place.
iii) Fréquence et transparence des ajustements des dotations A C Les ajustements budgétaires sont fréquents La situation s’est détériorée par rapport à
budgétaires, dont la décision est prise à un niveau hiérarchique supérieur et effectués de manière transparence. 2012.
à la Direction des MDA.
PI-17. Suivi et gestion de la trésorerie, des dettes et des garanties (M2) B C+ Globalement, la situation s’est détériorée.
i) Qualité de l’enregistrement des données sur la dette et des rapports s’y D D La dette intérieure de la CUD est mal connue. Situation inchangée par rapport à 2012
rapportant. Les données sur la dette intérieure ne sont
pas mises à jour suivant une périodicité bien
définie. Des rapprochements avec les
créanciers ne sont pas systématiquement
effectués. Des rapports sur la dette ne sont
pas produits.
ii) État de consolidation des soldes de trésorerie de l’administration A A Les soldes de trésorerie continuent d’être La situation n’a pas changé.
centrale. consolidés quotidiennement par la Recette
municipale.
Indicateurs et composantes Note 2012 Note 2018 Constats faits en 2018 Explication de l’évolution
(Cadre 2011) (Cadre 2011)
iii) Mécanisme de contraction des emprunts et octroi des garanties. B C Les procédures à suivre par les CTD pour La baisse de la note de cette composante ne
emprunter et accorder des garanties sont traduit pas une détérioration de la
définies dans la loi portant régime financier performance car la situation n’a pas en fait
des CTD et la loi portant orientation générale changé entre 2012 et 2018. Le critère relatif à
de la décentralisation. Mais des plafonds la fixation de plafond annuel d’endettement
annuels d’endettement et des garanties à avait été mal évalué en 2012.
accorder ne sont pas fixes et approuvés
préalablement par le conseil
communautaire. Les services de la CUD
assurent le suivi des opérations relatives à la
dette et aux garanties.
PI-18. Efficacité des contrôles des états de paie (M1) D+ D+ Globalement, la situation n’a pas changé.
i) Degré d’intégration et de rapprochement des données relatives à l’état C B Le fichier du personnel et les états de paie ne Des progrès significatifs ont été constatés en
de paie et au fichier nominatif. sont ni intégrés, ni reliés. Mais toutes les matière de contrôles et de rapprochements
modifications apportées à l’état de paie d’un des deux fichiers.
mois donné sont étayées par une
documentation et vérifiées à plusieurs
niveaux.
ii) Modifications apportées en temps opportun au fichier nominatif et à D D Le fichier du personnel et les états de paie La situation n’a pas changé.
l’état de paie. sont mis à jour avec des retards pouvant aller
jusqu’à douze mois, ce qui entraîne des
ajustements rétroactifs.
iii) Contrôles internes des modifications apportées au fichier nominatif et A C Le circuit des opérations de paie présente un La régression constatée est due à la
à l’état de paie. nombre significatif de contrôles internes à reconsidération du critère relatif à la
appliquer. Ces contrôles sont suffisants pour possibilité du système de produire des pistes
assurer l’intégrité des données de la paie. d’audit pour les changements apportés aux
Mais les fichiers du personnel n’étant pas fichiers du personnel.
encore informatisés à l’instar des états de
paie, les changements apportés aux fichiers
du personnel ne peuvent donner lieu à des
pistes d’audit.
iv) Existence de mesures de vérification de l’état de paie pour déceler les C NN Au cours des trois derniers exercices clos, des L’indisponibilité des rapports des audits ou
failles du système de contrôle interne et/ou des employés fantômes. audits complets ou partiels des états de paie, enquêtes réalisés ne permet pas d’apprécier
ou des enquêtes auraient été réalisés mais l’évolution de la performance.
les rapports n’ont pas été communiqués à la
Indicateurs et composantes Note 2012 Note 2018 Constats faits en 2018 Explication de l’évolution
(Cadre 2011) (Cadre 2011)
mission.
PI-19. Mise en concurrence, utilisation optimale des ressources et D+ C+ Globalement, la situation s’est améliorée.
contrôles de la passation des marchés publics (M2)
i) Promotion de la transparence, de l’exhaustivité et de la concurrence B B Le cadre législatif et règlementaire de La situation n’a pas changé.
par le cadre juridique et réglementaire. passation des marchés publics applicables à
la CUD remplit quatre des six conditions
exigées pour assurer la promotion de la
transparence et de l’exhaustivité de la
concurrence, à savoir les critères de (i) à (iv).
ii) Recours à des méthodes de passation des marchés faisant appel à la C A Tous les marchés de gré à gré passés en 2017 La situation s’est améliorée par rapport à
concurrence. ont été justifiés et autorisés conformément 2012, notamment en ce qui concerne les
au code des marchés publics. justifications.
iii) Accès du public à des informations sur la passation des marchés D C Le public a accès à deux des quatre éléments L’augmentation de la note ne traduit pas une
complètes, fiables et en temps d’information requis (plans de passation des amélioration de la situation par rapport à
marchés et attributions de marchés). 2012. Elle résulte plutôt d’une erreur survenue
dans l’application du cadre en 2012.
iv) Existence d’un organe administratif indépendant chargé de D D L’absence d’un organe indépendant en Situation inchangée par rapport à 2012
l’instruction des plaintes liées à la passation des marchés. charge de l'examen des recours et plaintes
administratifs est assimilable au fait que le
système actuel ne répond à aucun des
critères requis.
PI-20. Efficacité des contrôles internes des dépenses non salariales (M1) C+ D+ Globalement, la situation s’est détériorée du fait de l’importance des opérations exécutées en
dehors de la chaîne budgétaire.
i) Efficacité des mesures de contrôle des engagements de dépenses. C C Le contrôle des engagements des dépenses Situation inchangée par rapport à 2012
non salariales se fait par rapport aux
dotations budgétaires. Un mécanisme de
contrôle des engagements par rapport aux
projections de la trésorerie n’est pas en
place. Le dispositif de contrôle des
engagements ne couvre pas toutes les
dépenses et son efficacité n’est pas totale.
Indicateurs et composantes Note 2012 Note 2018 Constats faits en 2018 Explication de l’évolution
(Cadre 2011) (Cadre 2011)
ii) Exhaustivité, pertinence et clarté des autres règles/procédures de B B Les autres règles et procédures de contrôle Situation inchangée par rapport à 2012
contrôle interne interne sont claires, bien comprises dans
l’ensemble et globalement efficaces, mais
parfois redondantes.
iii) Degré de respect des règles de traitement et d’enregistrement des C D La proportion des dépenses non salariales de La situation s’est détériorée par rapport à
transactions fonctionnement exécutées suivant la 2012
procédure normale s’est établie à 40,71% en
2017. Les dépenses effectuées par la caisse
d’avance qui est la seule procédure
exceptionnelle dûment autorisée et justifiée
représentent 2,46% des dépenses exécutées
suivant les procédures dérogatoires.
PI-21. Effectivité du système de vérification interne (M1) D D Globalement, la situation n’a pas changé.
i) Couverture et qualité de la vérification interne D D L’IGSCG dispose de prérogatives en matière L’IGSCG en charge de l’audit interne a été
d’audit interne mais, concentre plutôt ses créée et dotée d’un manuel de vérification
activités sur le contrôle de gestions. Elle adapté, mais ce service ne dispose pas encore
réalise très peu d’audit comptable et des ressources humaines nécessaires à la
financier portant ses efforts sur la réalisation des interventions requises.
performance des organisations et systèmes.
Les états financiers périodiques et annuels ne
font pas l’objet d’une vérification interne et
ne sont pas certifiés par la Chambre des
comptes
ii) Fréquence et diffusion des rapports D D Les vérifications effectuées par l’IGSCG ont Situation inchangée par rapport à 2012
consisté principalement en la vérification de
la conformité financière.
iii) Mesure de la suite donnée par les autorités responsables aux D D L’IGS ne dispose pas d’un dispositif de suivi Situation inchangée par rapport à 2012
conclusions de la vérification interne. des recommandations.
PI-22. Régularité et respect des délais pour les opérations de C C+ L’amélioration de la note ne traduit pas en fait une amélioration de la performance, mais
rapprochement des comptes (M2) résulte de la disponibilité des informations qui a permis de mieux évaluer l’indicateur.
i) Régularité du rapprochement bancaire. B B Le rapprochement bancaire de tous les La situation n’a pas changé
comptes de la CUD gérés par le RM se fait
tous les mois et au plus tard dans les quatre
Indicateurs et composantes Note 2012 Note 2018 Constats faits en 2018 Explication de l’évolution
(Cadre 2011) (Cadre 2011)
ii) Régularité du rapprochement et de l’ajustement des comptes d’attente D C Les comptes d’attente et les comptes La situation n’a pas en fait changé.
et d’avances. d’avance font l’objet de rapprochement et L’évaluation de 2012 avait pris en compte les
d’apurement à la clôture de l’exercice, mais déblocages de fonds qui n’étaient pas
les comptes d’attente présentent des soldes enregistrés dans des comptes d’attente.
reportés très anciens.
PI-23. Disponibilité des informations sur les ressources reçues par les NA NA
unités de prestation de services primaires (M1)
i) Collecte et traitement des informations fournissant la preuve que les NA NA La situation n’a pas changé par rapport à La situation n’a pas changé.
ressources sont effectivement perçues (en espèces et en nature) par la 2012.
plupart des unités de prestation de services de première ligne (axées sur
les écoles primaires et les centres de soins de santé primaires) par
rapport à l’ensemble des ressources affectées au(x) secteur(s), quel que
soit le niveau d’administration chargée de la gestion et du financement
de ces unités.
PI-24. Qualité et respect des délais des rapports d’exécution budgétaire C+ D+ Globalement, la situation s’est dégradée.
produits en cours d’année (M1)
i) Portée des rapports en termes de couverture et de compatibilité avec A C Les deux rapports budgétaires produits en La situation s’est dégradée du fait que les
les prévisions budgétaires 2017 par la CUD ne présentent que rapports d’exécution budgétaire ne sont pas
l’exécution des dépenses budgétaires présentés suivant toutes les lignes de la
suivant la classification programmatique. nomenclature budgétaire.
L’exécution des dépenses est présentée de
l’engagement à l’ordonnancement.
ii) Émission dans les délais des rapports C D Les rapports d’exécution budgétaire sont La situation s’est dégradée par rapport à 2012.
publiés deux fois par an, en juin et
septembre deux semaines avant les dates
des Conseils communautaires
iii) Qualité de l’information C C L’exactitude des données soulève des La situation n’a pas changé.
préoccupations significatives. Les rapports
budgétaires élaborés présentent l’exécution
des dépenses à toutes les étapes de la phase
administrative (engagement, liquidation et
ordonnancement), mais cela ne remet pas en
Indicateurs et composantes Note 2012 Note 2018 Constats faits en 2018 Explication de l’évolution
(Cadre 2011) (Cadre 2011)
PI-25. Qualité et respect des délais des états financiers annuels (M1) D+ D+ Globalement, la situation s’est dégradée.
i) État complet des états financiers D C Le compte administratif et le compte de Il est noté une amélioration de la situation par
gestion préparés chaque année. Ils rapport à 2012.
contiennent des informations sur les
dépenses et sur les recettes. En plus, il est
annexe au compte de gestion la balance
générale des comptes qui renseigne
notamment sur les soldes des comptes de
trésorerie. Les informations essentielles
(Bilan/Compte de résultats) ne figurent pas
dans les comptes.
ii) Soumission dans les délais des états financiers B B Le dernier compte de gestion de 2016 a été La situation n’a pas changé.
déposé à la Chambre des comptes le
11/08/2017, soit moins de huit mois après la
période couverte.
iii) Les normes comptables utilisées C D Les principes devant régir la tenue de la La situation n’a pas en fait changé par rapport
comptabilité des CTD sont bien fixés par des à 2012. C’est le critère relatif à l’explication à
textes législatifs et règlementaires, mais ils fournir sur les normes utilisées qui n’avait pas
ne sont pas appliqués. Des explications sur été pris en compte en 2012.
les normes utilisées ne sont fournies dans les
rapports financiers.
PI-26. Etendue, nature et suivi de la vérification externe (M1) D D Globalement, la situation n’a pas changé.
i) Etendue de la vérification effectuée (y compris le respect des normes D D La Chambre des comptes n’a achevé, au La situation n’a pas changé
d’audit) (dernier exercice budgétaire couvert par un audit) moment de l’évaluation, l’examen d’aucun
des comptes de gestion de la CUD qui lui sont
soumis.
ii) Présentation dans les délais des rapports de vérification au parlement. D NA La Chambre des comptes n’a achevé, au La situation n’a pas en fait changé
(Situation sur la base du dernier rapport transmis à l’Assemblée moment de l’évaluation, l’examen d’aucun
Nationale) des comptes de gestion de la CUD qui lui sont
soumis, et n’a pas l’obligation légale de
soumettre ses rapports au Conseil
communautaire.
Indicateurs et composantes Note 2012 Note 2018 Constats faits en 2018 Explication de l’évolution
(Cadre 2011) (Cadre 2011)
iii) Preuve du suivi des recommandations formulées par les vérificateurs. D NA La Chambre des comptes n’a achevé, au La situation n’a pas en fait changé
moment de l’évaluation, l’examen d’aucun
des comptes de gestion de la CUD qui lui sont
soumis, et donc n’a pas émis de rapport.
PI-27. Examen de la loi de finances annuelle par le pouvoir législatif (M1) D+ D+ Globalement, la situation n’a pas changé.
i) Portée de l’examen par le parlement. C C L’examen du projet de budget primitif par le La situation n’a pas changé par rapport à
Conseil de la communauté ne porte que sur 2012.
les prévisions détaillées de recettes et de
dépenses.
ii) Mesure dans laquelle les procédures du parlement sont bien établies D D Les procédures d’examen des projets de La situation n’a pas changé par rapport à
et respectées. budget par le Conseil ne sont pas formalisées 2012.
dans un texte législatif ou règlementaire, ou
tout autre document. Les procédures à suivre
ne sont pas dûment adoptées par le Conseil
de la communauté au début de la session
consacrée à l’examen du projet de budget.
iii) L’adéquation du temps imparti au parlement pour examiner le projet D C Au cours des trois derniers exercices, La situation s’est améliorée par rapport à
de budget en ce qui concerne les estimations détaillées et, le cas échéant, l’Exécutif de la CUD a transmis les documents 2012.
les agrégats budgétaires au début du processus de préparation du budget budgétaires au Conseil de la communauté au
(temps imparti en pratique pour l’ensemble des étapes). moins un mois avant le début de l’exercice.
iv) Les règles régissant les modifications apportées au budget en cours A A La loi portant régime financier des CTD définit Globalement, la situation n’a pas changé.
d’exercice sans une approbation ex ante par le parlement. clairement les règles relatives aux
modifications que l’Exécutif de la CUD peut
apporter au budget en cours d’exercice. En
2017, ces règles sont respectées sauf en ce
qui concerne la limite légale de 5% qui n’est
respectée qu’à hauteur de 90,52%.
i) Respect des délais impartis pour l’examen des rapports de vérification D D Les rapports d’audit ne sont pas transmis au La situation n’a pas changé..
par le parlement (pour les rapports reçus au cours des trois dernières conseil de la communauté. En conséquence,
années). l’organe délibérant ne les examine pas.
Indicateurs et composantes Note 2012 Note 2018 Constats faits en 2018 Explication de l’évolution
(Cadre 2011) (Cadre 2011)
ii) Ampleur des auditions effectuées par le parlement concernant les D N/A Le cadre juridique de gestion des finances idem
principales conclusions. publiques des CTD ne prescrit pas à la
Chambre des comptes de transmettre aux
organes délibérants des CTD les rapports de
vérification des états financiers annuels.
iii) Formulation de recommandations de mesures par le parlement et D N/A Le cadre juridique de gestion des finances idem
suite donnée par l’exécutif. (Situation au cours des douze derniers mois). publiques des CTD ne prescrit pas à la
Chambre des comptes de transmettre aux
organes délibérants des CTD les rapports de
vérification des états financiers annuels.
PRATIQUES DES BAILLEURS DE FONDS En raison du délai relativement court imparti à la mission de terrain, les évaluateurs n’ont pas pu organiser la collecte d’informations
et les entretiens avec les bailleurs de fonds, nécessaires à l’évaluation des indicateurs concernant la pratique des bailleurs de fonds.
Au demeurant, les évaluateurs estiment que, eu égard à l’objectif principal de la présente évaluation, à savoir l’identification des
forces et faiblesses actuelles du système de la GFP de la CUD en vue de l’actualisation de la stratégie de réformes des finances
publiques, l’évaluation de ces trois indicateurs paraît peu pertinente.
(i) Etat complet et le respect des délais dans la communication par les D NN
bailleurs de fonds des prévisions à l’appui projets.
(ii) Fréquence et portée des rapports des bailleurs de fonds sur les flux D NN
réels à l’appui des projets.
D3. Proportion de l’aide gérée sur la base des procédures nationale (M1) D NN
budget valeur
Chapitre administratif ou fonctionnel prévu réalisé différence pourcentage
ajusté absolue
14 718 11 323
1.1 Améliorer les accès
15 714 464 224 642 3 394 583 3 394 583 29,98%
1.2 Réorganiser le système des marchés 483 395 43 696 348 328 -304 632 304 632 87,46%
1.5 Agir en faveur des publics vulnérables 222 472 144 199 160 311 -16 111 16 111 10,05%
2.3 Créer de nouvelles centralités 633 629 17 800 456 585 -438 785 438 785 96,10%
3.1 Conforter les réseaux d'assainissement 767 032 191 810 552 714 -360 904 360 904 65,30%
3.3 Développer les espaces verts et de loisirs 624 639 101 462 450 107 -348 645 348 645 77,46%
4.1 Maîtrise des processus financiers et fiscaux 943 028 701 442 679 534 21 908 21 908 3,22%
4.3 Développer les réserves foncières 850 000 700 000 612 499 87 501 87 501 14,29%
15 360 16 405
5.1 Maîtriser la gestion administrative 22 766 393 874 171 -1 044 297 1 044 297 6,37%
5.2 Asseoir les centres décisionnels 1 578 836 264 508 1 137 689 -873 181 873 181 76,75%
18 0 0 0 #DIV/0!
19 0 0 0 #DIV/0!
20 0 0 0 #DIV/0!
40 715 40 715
Dépense allouée 56 503 834 939 939 0 10 269 806
Intérêts
Imprévus
40 715
Dépense totale 56 503 834 939
6.1 Matières et fournitures consommés 15 293 423 11 226 620 17 513 394 -6 286 774 6 286 774 35,9%
6.2 Frais de Personnel 7 090 850 6 006 671 8 120 148 -2 113 476 2 113 476 26,0%
6.3 Impôts et taxes versés 130 000 92 924 148 871 -55 946 55 946 37,6%
6.4 Frais financiers 140 000 0 160 322 -160 322 160 322 100,0%
6.5 Subventions versées 2 385 000 2 468 154 2 731 203 -263 049 263 049 9,6%
6.6 Transferts versés 98 000 12 905 112 226 -99 321 99 321 88,5%
6.7 Autres Charges et pertes diverses 2 355 810 1 658 711 2 697 776 -1 039 065 1 039 065 38,5%
2.1 Terrains 445 950 435 000 510 683 -75 683 75 683 14,8%
2.2 Immobilisations corporelles 23 655 967 37 297 987 27 089 833 10 208 154 10 208 154 37,7%
2.6 Participations 100 000 114 516 -114 516 114 516 100,0%
Dépense totale 51 695 000 59 198 971 59 198 971 0 20 416 307
34,5%
Décomposition de la variation
Tableau 3
6.1 Matières et fournitures consommés 13 573 420 11 371 805 11 025 852 345 953 345 953 3,1%
6.2 Frais de Personnel 7 775 581 6 547 283 6 316 198 231 085 231 085 3,7%
6.3 Impôts et taxes versés 130 000 70 443 105 601 -35 157 35 157 33,3%
6.4 Frais financiers 118 029 0 95 876 -95 876 95 876 100,0%
6.5 Subventions versées 2 610 000 2 726 708 2 120 134 606 574 606 574 28,6%
6.6 Transferts versés 150 000 33 856 121 847 -87 991 87 991 72,2%
6.7 Autres Charges et pertes diverses 3 010 160 1 896 034 2 445 189 -549 155 549 155 22,5%
2.2 Immobilisations corporelles 36 527 810 22 275 057 29 671 977 -7 396 919 7 396 919 24,9%
2.5 Prêts et autres créances à LMT 100 000 0 81 231 -81 231 81 231 100,0%
Dépense totale 64 045 000 52 024 520 52 024 520 0 16 573 891
31,9%
Décomposition de la variation
6.1 Matières et fournitures consommés 13 381 085 9 161 118 9 642 239 -481 121 481 121 5,0%
6.2 Frais de Personnel 8 710 560 7 163 502 6 276 718 886 784 886 784 14,1%
6.3 Impôts et taxes versés 55 000 12 341 39 632 -27 291 27 291 68,9%
6.5 Subventions versées 2 665 000 2 619 236 1 920 365 698 871 698 871 36,4%
6.6 Transferts versés 173 000 93 414 124 662 -31 248 31 248 25,1%
6.7 Autres Charges et pertes diverses 2 326 390 1 828 480 1 676 367 152 113 152 113 9,1%
2.1 Terrains 700 000 700 000 504 411 195 589 195 589 38,8%
2.2 Immobilisations corporelles 28 475 299 19 137 849 20 518 936 -1 381 087 1 381 087 6,7%
2.5 Prêts et autres créances à LMT 17 500 0 12 610 -12 610 12 610 100,0%
Dépense totale 56 503 834 40 715 939 40 715 939 0 3 866 714
9,5%
Décomposition de la variation
2015 34,5%
2016 31,9%
2017 9,5%
Chapitre économique prévu réalisé budget ajusté différence valeur absolue pourcentage
Recettes fiscales
7.12 Taxes de développement local 650 000 720 355 545 380 174 974 174 974 32,1%
7.13 Produit des taxes communales indirectes 2 000 000 1 611 474 1 678 093 -66 619 66 619 4,0%
7.20 Produits d'exploitation du domaine public 1 200 000 880 596 1 006 856 -126 260 126 260 12,5%
Total des recettes 3 850 000 3 230 330 3 230 330 0 385 758
Chapitre économique prévu réalisé budget ajusté différence valeur absolue pourcentage
Recettes fiscales
7.12 Taxes de développement local 790 000 784 780 652 428 132 353 132 353 20,3%
7.13 Produit des taxes communales indirectes 2 235 500 1 962 473
Total des recettes 4 740 500 3 914 978 652 428 139 508 139 508
Chapitre économique prévu réalisé budget ajusté différence valeur absolue pourcentage
Recettes fiscales
7.12 Taxes de développement local 800 000 702 585 296 193 406 392 406 392 137,2%
7.13 Produit des taxes communales indirectes 2 208 500 2 479 430
7.70 Autres produits et profits divers 100 000 26 048 37 024 -10 977 10 977 29,6%
2.06 Participations 7 103 334 2 629 944 -2 629 944 2 629 944 0
Total des recettes 11 893 834 4 403 582 2 963 161 -2 234 528 3 047 313
comp ind
Note pour l'indicateur PI-1 : D D
Note pour la comp (i) de
l'indicateur PI-2 : D
Note pour la comp (ii) de
l'indicateur PI-2 : A
Note pour l'indicateur PI-2 : D+
La création, l'aménagement, l'entretien, l'exploitation et la gestion des équipements communautaires en matière d'assainissement, eaux
usées et pluviales ;
L'élaboration des plans communautaires d'action pour l’environnement, notamment en matière de lutte contre les nuisances et les pollutions,
de protection des espaces verts ;
La construction, l'équipement, la gestion, l'entretien et la maintenance des équipements marchands d’intérêt communautaire, notamment
les marchés, gares routières et abattoirs ;
La passation avec l'Etat ou la région de contrats de plan pour la réalisation d'objectifs de développement communautaire ;
La planification urbaine, les plans et schémas directeurs, les plans d'occupation des sols ou les documents d'urbanisme en tenant lieu. A cet
effet, la communauté urbaine donne son avis sur le projet de schéma régional d'aménagement du territoire avant son approbation ;
La création, l'aménagement, l'entretien, l'exploitation et la gestion des voiries communautaires primaires et secondaires, de leurs
dépendances et de leurs équipements, y compris l'éclairage public, La signalisation, l'assainissement pluvial, les équipements de sécurité et
les ouvrages d'art
La coordination des réseaux urbains de distribution d'énergie, d'eau potable, de télécommunications et de tous intervenants sur le domaine
public viaire communautaire ;