ANALYSE ECO ISIPA Le 14 Avril 2023
ANALYSE ECO ISIPA Le 14 Avril 2023
ANALYSE ECO ISIPA Le 14 Avril 2023
COMMUNICATION NUMERIQUE 2
PAR
Dr. Yvon ULAMA NGOMBO
Professeur Associé
Contenu
Ce cours n'est ni un cours d'économie, ni un cours de droit. Il cherche à expliquer et
confronter les approches économiques et juridiques liées aux comportements des
entreprises et à leur mode d'organisation pour comprendre la nature des concepts
utilisés en droit et le contenu d'un certain nombre de règles de droit qui leur sont
applicables.
INTRODUCTION
1.L’analyse économique
L’objet de l’économie
On va délimiter le champ d’étude de l’´économie, en introduisant certaines notions
fondamentales et en précisant de quelle façon on raisonne l’économie.
Définition de ce qu’étudie l’économie
D’abord, il est important de définir ce qu’étudie l’économie.
L’objectif de la théorie économique, c’est d’abord de comprendre comment
fonctionne une économie et plus précisément, comment la société gère ses
ressources rares.
L’économie, c’est l’étude de la manière dont la société gère ses ressources rares, soit
en se situant au niveau de l’individu, de l’entreprise ou soit en se situant au niveau
d’une nation. Cette définition contient trois mots importants : ressources, gestion et
rareté.
En économie, le mot ressources englobe à la fois les ressources naturelles comme le
pétrole, le capital humain reflète le niveau de compétence d’un individu obtenu par
l’accumulation de connaissance grâce à l’éducation ou à l’expérience professionnelle
(dans ce cadre, le chômage est un gaspillage de ressources), le revenu des ménages
constitue également une ressource.
Les ressources peuvent également être tout simplement le temps maximum dont
vous disposez dans la semaine.
Le mot rareté traduit le fait que ces ressources sont limitées.
Le mot gestion renvoie au fait qu’un individu, une entreprise ou une nation va
s’efforcer de faire le meilleur usage possible des ressources qui sont limitées et
l’objectif de l’économie va être d’étudier comment un individu ou une société toute
entière prennent leurs décisions et si ces décisions permettent une gestion
optimale des ressources qui sont limitées.
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On verra que chaque choix implique un arbitrage : d’un côté on gagne plus et on
peut davantage consommer, et d’un autre côté on a moins de temps à consacrer au
loisirs. On peut ´également appliquer ce raisonnement au choix d’épargne des
individus ou au choix de fixation de prix d’une firme. Une fois que l’on aura compris
comment les consommateurs et les firmes prennent leurs décisions, on étudiera
l’interaction de ces choix sur les marchés qui vont déterminer l’allocation des
ressources.
Le rôle de l’économie est non seulement d´étudier comment une économie
(décentralisée) réalise ses choix mais également d’identifier les conditions sous
lesquelles l’allocation des ressources est la meilleure possible (dans une économie
centralisée où il y aurait un planificateur central). Il s’agira alors de comparer
l’allocation des ressources qui est réalisée par les individus, les entreprises à celle qui
serait la meilleure possible ce qui permettra d’identifier les situations dans lesquelles
l’intervention de l’Etat est souhaitable et par quels moyens les pouvoirs publics
peuvent éventuellement améliorer l’allocation des ressources résultant du libre jeu
de l’offre et de la demande. On se demandera par exemple s’il est souhaitable que
l’Etat augmente le salaire minimum, s’il doit augmenter le taux d’imposition, s’il doit
augmenter les dépenses publiques, s’il doit subventionner certaines entreprises et
taxer d’autres entreprises, s’il doit mettre en place un contrôle des capitaux
´étrangers, s’il doit assouplir la régulation sur le marché des produits, s’il doit
assouplir la régulation sur le marché du travail, etcetera.
2.L’ENTREPRISE
A) Définition :
L’entreprise est une unité ou entité économique indépendante qui dispose des
moyens de produire ou d’acheter des biens ou des services destinés à être
vendus moyennant un prix permettant de couvrir les coûts supportés et de
dégager un bénéfice.
L’Entreprise est un ensemble de moyens matériels, humains et financiers organisés
en vue de la production de biens et de services destinés à un marché.
Classification des Entreprises :
Elle se fait selon plusieurs critères mais les plus courants sont :
1) Nature de l’activité :
- Entreprise Commerciale :
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3) Autres critères :
B) Patrimoine de l’Entreprise :
- Tout être humain est doté d’une personnalité juridique, c’est à dire qu’il a :
* des droits
* des obligations
La personnalité juridique est attribuée soit à une personne physique soit à une
personne morale.
- Les personnes juridiques sont identifiées par : * un nom
* Un domicile
* Une nationalité
- Chaque personne juridique possède un patrimoine c’est à
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= Patrimoine
Monopole
bilatéral Un seul acheteur Un seul vendeur
Holding : société qui en contrôle plusieurs autres par la possession d'une part
suffisante du capital. Elle peut regrouper les activités de gestion, de finance, de
marketing, en laissant une grande autonomie aux filiales, notamment en matière
d'investissements.
Conglomérat : firme se composant de la société holding et de ses filiales. La
diversification des activités, même non complémentaires, caractérise le conglomérat.
Sa croissance se réalise par fusions et prises de participation plutôt que par
l'accroissement de la production et des ventes internes.
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Cartel : entente horizontale formelle entre firmes sur un marché oligopolistique pour
coopérer sur les prix, les parts de marché, la production, les investissements, de
façon à réduire la concurrence et maintenir les profits. Les firmes gardent leur
indépendance mais le cartel aboutit à un monopole de fait.
Konzern : groupement vertical d'entreprises contrôlant la totalité d'une filière de
production. Ce type d'entreprise né en Allemagne peut être illustré par les firmes
sidérurgiques Krupp ou Thyssen.
de la propriété et par ce fait, n’exerce que la fonction passive leur faisant perdre le
droit exclusif à s’approprier le profit. Dans le partage de profit, l’entreprise
managériale devrait tenir compte des intérêts de différentes parties prenantes
(actionnaires et dirigeants). Des lors, la question de gouvernance s’inscrit dès
l’origine dans une perspective de régulation du comportement des dirigeants.
Si pour North (1991) les institutions sont définies comme les règles du jeu en
société, ou comme les contraintes conçues par les hommes qui encadrent et
influencent leurs interactions ; la gouvernance représente un ensemble des
mécanismes institutionnels qui constituent ces règles du jeu managérial.
Parmi les écrits à l’origine de la théorie des droits de propriété, il nous faut citer
plus particulièrement Alchian(1969).
C’est ainsi qu’un individu disposant les droits sur l’actif, a le pouvoir d’en utiliser
comme il le veut, en en tirer profit et même l’aliéner.
La théorie des droits de propriété reconnaît que les droits sont partitionnables,
séparables et aliénables (Coriat & Weinstein, 1995). Le propriétaire est donc libre de
confier la gestion (l’usage) d’un (ou de plusieurs) de ces droits à une (ou plusieurs)
autre(s) personne(s). Dans le contexte qui nous concerne, c’est le cas par exemple du
propriétaire qui décide de confier la gestion d’actifs productifs à un entrepreneur. Il
renonce en conséquence au droit d’usus. Comme nous le verrons par la suite, cet
acte ne sera pas sans conséquence.
Les organes de gouvernance, le pouvoir est fort concentré entre les mains du «
délégué à la gestion journalière » (appelé aussi directeur ou manager) et que le
conseil d’administration joue de simple figurant, se contentant de ratifier les
décisions prises par la direction. Pourtant dans une entité associative où la
délimitation des droits de propriété est imparfaite, délimitation difficile à établir
entre parties prenantes, entrainant des conflits relatifs à l’appropriation de la
richesse, Mbangala (2003) conclu dans ses écrits que dans de tel cas, la présence du
conseil d’administration en tant que dispositif de gouvernance s’explique par sa
capacité à réduire les couts de coopération et à maximiser les gains issus de la
coopération. Malheureusement dans le cadre des des associations ; le conseil
d’administration, étant bénévole, ne joue qu’un rôle passif et cela entame même les
performances de ces entités. Cette situation s’observe plus fréquemment en ASBL
que dans les entreprises à but lucratif. Un petit détour par la théorie des droits de
propriété dans les associations nous permet de comprendre pourquoi le contrôle en
principe exercé par le conseil d’administration y est souvent moins effectif qu’ailleurs
et d’envisager diverses pistes pour dépasser cette tendance au dysfonctionnement.
« l'association doit avoir un but autre que le partage des bénéfices : on dit
généralement qu'elle ne doit pas avoir un but lucratif. Il faut nuancer cette
affirmation. L'absence des buts lucratifs ne doit pas être recherchée au niveau du
groupement, mais à celui de ses membres. Tous les profits résiduels doivent être
affectés à la réalisation de la mission et non au partage entre les membres. Pour le
dire autrement, le premier droit constitutif de la notion de propriété, à savoir le droit
d'appropriation du surplus résiduel, n'est pas distribué. Pour décrire cette
configuration particulière des droits de propriété, on se réfère souvent à la
"contrainte de non-distribution des profits" par laquelle les auteurs qui s’intéressent
à ces questions désignent l'interdiction de distribuer le surplus résiduel à ceux qui
contrôlent (ou dirigent) l'organisation. Bien que les membres des ASBL n’aient pas
droit au partage de surplus éventuel néanmoins, ils ont droit de contrôle. Ce droit
leur confère la capacité de décider de la finalité de l'association et de contrôler, le
plus souvent de manière démocratique (1 personne = 1 voix) la mise en œuvre des
objectifs. Qui sont les membres des associations ? Plusieurs cas de figure peuvent se
présenter. Dans les organisations dites d'intérêt mutuel (clubs de sports et de loisirs,
syndicats, associations de défense de minorités, etc.), ceux qui possèdent le contrôle
résiduel se confondent a priori avec les bénéficiaires. Ils ont la possibilité de contrôler
que l'association agit bien dans leur intérêt. Dans les organisations d'intérêt général
qui sont plus nombreuses dans notre paysage associatif (secteur médico-social,
organisations culturelles, ONG de développement, etc.), on observe que le contrôle
résiduel peut être détenu plus largement par diverses parties prenantes :
consommateurs, donateurs, financeurs publics, travailleurs rémunérés les organes de
régulation, les PTF. Notons que la présence des bénéficiaires ou de diverses parties
prenantes dans les organes de décision des associations complète utilement la portée
de la contrainte de non-distribution du profit en protégeant les bénéficiaires contre
des phénomènes de redistribution implicite des surplus qui pourraient les léser. Cela
limite par exemple les risques de versements de salaires trop élevés aux dirigeants ou
de dépenses de prestige inutiles au regard de la réalisation de la mission. L'absence
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Nous référant de l’idée d’Aristote selon laquelle « ce qui est commun au plus
grand nombre fait l'objet des soins les moins attentifs”. Hardin (1968) dans son
célèbre article « The tragedy of commons » avançait que ce qui appartient à tout le
monde n’appartient à personne. Autrement dit, lorsque tout le monde est
responsable d’un bien quelconque, finalement personne n’en est responsable. Selon
lui, la rationalité individuelle conduit chaque individu à exploiter la ressource de
manière à maximiser son intérêt personnel, sachant que le coût social de
l’exploitation de cette ressource est supporté par tous ceux qui ont potentiellement
accès à la ressource.
Pour Demsetz (1967), les droits de propriété sont un moyen « permettant aux
individus de savoir ce qu’ils peuvent raisonnablement espérer dans leur rapport avec
les autres membres de la communauté ». Alchian et Demsetz (1972),
comparativement à l'analyse néoclassique qui considérait l'entreprise comme une
unité indivisible, conçoivent l’entreprise comme un « nœud de contrats », dans
lequel les individus qui la composent, poursuivent leur intérêt propre, qui n'est pas
nécessairement celui de l'entreprise dans son ensemble. Il devient donc nécessaire
de les inciter à agir dans l'intérêt de l'entreprise notamment par le biais d'allocation
des droits de propriété. En effet, des droits de propriété clairement définis, cessibles
et protégés constituent un gage de l’allocation optimale des ressources.
La théorie des droits de propriété rend compte des obstacles auxquelles font
face les ASBL dans le processus de pérennité. Les membres de ces organisations mus
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collectivité) sans qu’il n’y ait à payer pour y accéder. Toute la subtilité du
positionnement du « Passager clandestin » est d’évaluer quelle est la meilleure
stratégie individuelle vis-à-vis du positionnement collectif. La morale de l’histoire, si
l’on peut dire, c’est que la théorie du « passager clandestin » met en valeur deux
types d’acteurs : les bénéficiaires de la situation d’asymétrie et les victimes (qui
paient pour les autres). L’histoire montre qu’à la longue les victimes tendent à se
fatiguer d’être « exploitées » et se rebellent. A ce moment-là, les bénéficiaires se
retrouvent en grand danger et doivent alors compter d’abord sur eux-mêmes.
Souvent les animateurs des asbl profitent plus que la collectivité pour lesquelles
elles ont été créées, avec l’esprit de la culture du projet qui leur caractérise. Les
richesses créées par ces entités sont plus englouties en charges des personnels.
dues aux ASBL sont, à n’en point douter, des signes extérieurs de leur faible
internalisation par les membres. Ainsi, l’absence d’une vision claire de certaines
entités hypothétique-t-elle leur pérennité, comme le pensait Peter Drucker au
début des années’70 : « La plus importante raison de frustration et d'échecs dans les
entreprises provient d'une réflexion insuffisante de la raison d'être de l'entreprise, de
sa mission ». Bon nombre des ASBL sont victimes de l’opportunisme de leurs leaders,
les associations n’appartenant clairement à personne.
Guiré (2009) et Yankiné (2011) montrent que très peu des ASBL se construisent
sur le long terme du fait de la propriété collective.
Au Burkina Faso d’où est née, la plupart des associations sont dans des
créneaux peu porteurs, écrit Congo (1997). Par conséquent, leur capacité
d’autofinancement reste faible. Pour preuve, il se réfère aux résultats d’une enquête
effectuée par Soulama en 2002 sur les performances économiques et sociales des
ASBL. Cette étude montre que les ASBL, dans leur grande majorité, ont un taux
d’autofinancement allant de 10 à 30%. Elles sont caractérisées par l’absence
d’activités rentables à même de leur procurer une base économique et financière.
objectivité les propositions des dirigeants (Kosnik, 1990). La taille réduite du conseil a
un impact important sur la performance des entreprises américaines (Yermak, 1996 ;
Dalton et al., 1998) et françaises (Eisenberg et al., 1998 ; Godard, 1999). Enfin, le
contrôle exercé par le conseil d’administration est faible dans le système orienté
marché et élevé dans le système orienté réseau (Charreaux, 1997).
Organes de gouvernance :
- Assemblée Générale
- Conseil d’Administration
- Comité Exécutif
Indicateurs :
Les auditeurs viennent d’abord vérifier l’existence des rapports d’activités et les
rapports financiers :
- Président du C.A.
- 1er Vice-Président
- 2ème Vice-Président
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- Secrétaire
- Trésorier
- Gouvernance
- Finances
Gouvernance (ASBL) :
- Documents légaux
- Statuts et Règlement d’Ordre Intérieur (ROI)
- Convention avec l’Etat.
- Identification Nationale et Numéro d’Impôt
- Arrêté de personnalité juridique
- Budget de fonctionnement
- Standard Operating Procédure (SOP)
- Déclaration des conflits d’intérêts
- Politique Antifraude
- Plan de mise en œuvre
- Tenue des réunions avec existence des PV
- Auto-Inspection
- Rapport de réclamations Fournisseurs-Clients
- Existence des dossiers des membres fondateurs et adhérents
- Rapport des missions d’audits
Finances
- Inventaire du Patrimoine
- Preuve de paiements des impôts
- Importance et âge des créances
- Régularité des opérations et clarté des documents
- Plan de trésorerie
- Contrôle périodique et inopiné de la caisse
- Rapprochement Bancaire Périodique
- Bon classement des documents
- Périodicité des rapports
- Gestion des créances douteuses
- Temps de traitement des dossiers
Ressources Humaines
Défaillances de marché
1°Définition
La situation de monopole : elle peut aboutir à des prix élevés par rapport au prix
d’équilibre concurrentiel et donc à des échanges réduits. Les consommateurs
achètent moins et à des prix plus élevés.
3°Indicateurs
Du côté des externalités, c’est surtout dans le domaine environnemental que l’Etat
agit de plus en plus. Au fur et à mesure du progrès des analyses scientifiques, l’Etat a
pu interdire l’utilisation de certains procédés dangereux pour la santé, polluants, etc.
Lorsque les externalités n’ont pas d’effets aussi graves, il peut taxer les émissions de
polluants pour que les calculs des agents économiques internalisent ces externalités
dans leurs calculs de coût.
4° Enjeux
Face aux défaillances du marché, la question se pose de l’action de l’Etat. Dans le cas
de situation de monopoles, la nationalisation est-elle la meilleure solution ? Les
entreprises publiques en situation de monopoles sont-elles exemptes de défaillance ?
Sinon, comment maintenir la situation de concurrence ? Est-ce toujours possible ?
Enfin concernant les biens collectifs, il s’agit de savoir qui doit les produire. Est-ce
forcément à l’Etat de les produire ? Ne peut-on penser que les agents économiques
puissent dépasser leurs intérêts à court terme et s’associer dans leur production ?
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Concernant, le 1◦ thème, les biens dont la consommation est collective sont dits des
biens publics.
2.2.1 Caractéristiques
Les biens vendus sur le marché sont appelés des biens privés. Ils satisfont le
principe de rivalité.
d’un même bien, et sont donc rivaux. Les biens privés sont partagés entre les
Les biens publics ne respectent pas ce principe et sont dit non-rivaux. Ils
y a non-divisibilité.
La rivalité permet de distinguer les BP des Bp. Mais on a besoin d’autres critères pour
différencier les biens collectifs purs des biens mixtes.
La plupart des biens privés respectent ce principe mais pas toujours. Il suffit
des biens privés car ils respectent le critère de rivalité mais pas celui d’exclusion
Souvent qualité et quantités sont liées par une relation inverse. On peut citer pour
exemples la défense nationale (absence d’effets d’encombrement) et le réseau
routier (présence d’effets d’encombrement).
exclusion non-exclusion
Rivalité Biens privés Ressources communes
(poissons)
Non-rivalité Biens clubs (câble TV) Biens publics
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On remarque qu’il s’agit bien d’un bien public puisque ni le principe de rivalité ni celui
d’exclusion par les prix ne peuvent être vérifiés pour un tel bien dans le cadre général
(on peut en effet envisager des exemples où le principe d’exclusion par les prix peut
jouer : qualité de l’eau par exemple si on a le choix à titre personnel entre plusieurs
prestataires). On notera qu’il s’agit en outre d’un bien public pur. Tous les
raisonnements économiques développés dans le cadre de cet exemple restent
valables ou transposables à la plupart des biens publics.
2.3 Externalités
Nous allons en donner les résultats essentiels pour guider une réflexion sur des
2.3.1 Définition
Les effets externes représentent tout effet indirect d’une activité de production ou de
consommation sur une fonction d’utilité, un ensemble de consommation ou de
production. On parle d’effet indirect car il est créé par une personne différente de
celle qui subit l’effet et parce que cet effet n’agit par le système de prix.
En cas d’externalités, le système des prix ne guide plus les agents vers des décisions
socialement optimales, et il en résulte des inefficacités dans l’organisation des
activités de production et de consommation. Ces externalités peuvent être classées
en quatre catégories, selon qu’il s’agit d’effets externes positifs ou négatifs et que
ceux-ci concernent la production ou la consommation :
Externalité de production
On parle d’effet externe négatif lorsque les décisions de certains agents nuisent à
d’autres agents sans qu’il y ait compensation financière. Dans le cas de déséconomies
externes de production, le "gêneur" est une entreprise.
Externalité de consommation
C’est un concept dans lequel les entreprises intègrent les préoccupations sociales,
environnementales, et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec
leurs parties prenantes sur une base volontaire. Énoncé plus clairement et simplement,
c'est « la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable » À noter
qu'en 2010 le Ministère français de l’Écologie, de l’Énergie et du Développement
Durable emploie le terme de responsabilité « sociétale », jugé plus large et plus
pertinent que « responsabilité sociale ».
La RSE tend à définir les responsabilités des entreprises vis-à-vis de ses parties
prenantes, dans la philosophie « agir local, penser global » (René Dubos). Il s'agit donc
d'intégrer le contexte mondial et local dans la réflexion stratégique.
La RSE s’est développée aux Etats-Unis dans un premier temps, du moins dans
son approche conceptuelle. Deux raisons culturelles justifient l’éclosion de pratiques
RSE à la fin du XIXème siècle aux Etats-Unis :
- La religion est très présente chez les dirigeants d’entreprise et encourage les
actions philanthropiques, notamment au travers de fondations (Rockfeller,
Carnegie et Ford sont les exemples les plus illustres de ce mouvement,
poursuivi aujourd’hui par des personnalités come Bill Gates ou Warren Buffet)
- Il existe une méfiance envers l’Etat. L’idéologie dominante est que l’Etat fera
mal les choses, donc logiquement, les entrepreneurs préfèrent agir par eux-
mêmes.
Positionnement de Freeman
La théorie des parties prenantes de Freeman est créée d’abord pour proposer une
autre vision de ce qu’est le but d’une entreprise, sa raison d'exister.
comme par exemple les clients, les employés ou les fournisseurs. Pourtant, sans eux,
elle ferait faillite.
Freeman en déduit que le but de l’entreprise est de répondre aux besoins des
parties prenantes (stakeholders), c’est à dire toute personnes concernées par les
décisions prises par l’entreprise ; ce qui permettra de réaliser ensuite du profit.
- Freeman supporte la « names and faces approach » : les parties prenantes sont
des personnes avec des noms et prénoms. L’entreprise doit accepter de négocier
avec elles (et pour cela identifier des interlocuteurs pertinents, représentant les
différents enjeux des parties prenantes).
- Freeman est pragmatique. Sur le plan philosophique, Freeman considère qu’il
ne faut pas avoir de principes absolus de décision. L’entreprise doit accepter de
questionner chacun de ses points de vue, pour réellement tenir compte des
besoins des parties prenantes. Bien sûr, elle ne renoncera pas à tous ses
principes, mais au moins, elle se sera posé la question de leur pertinence.
- Freeman pense qu’un accord est toujours possible. En cas d’intérêts contraires
entre parties prenantes, l’entreprise ne doit pas choisir l’une plutôt que l’autre,
mais rechercher un compromis, une troisième voie, qui permettrait de satisfaire
les deux intérêts. Freeman soutient ainsi que la RSE est porteuse d’innovation
car elle permet d’imaginer de nouvelles façons de faire.
Selon Mercier (1999), les stakeholders sont l'ensemble des agents pour lesquels
le développement et la bonne santé de l'entreprise constituent des enjeux importants.
Selon Donaldson et Preston (1995), les stakeholders sont définis par leur intérêt
légitime dans l'organisation. Ceci implique selon eux que :
- Les parties prenantes sont des groupes et des personnes ayant des intérêts
légitimes. Ils sont connus et identifiés ;
- Les intérêts de tous les groupes de parties prenantes ont une valeur intrinsèque.
Carroll (1995) fait la distinction entre : les parties prenantes primaires (PP) qui
ont une relation formelle, officielle ou contractuelle avec l’organisation et les autres PP
secondaires.
1
Le développement de cette section tire sa substance de l’Article intitulé : La théorie des parties
prenantes : théorie empirique ou théorie normative ? Présenté dans le 24 ème congrès de l'Association
Francophone de Comptabilité, France (2003) par Salma DAMAK-AYADI.
36
Pesqueux (2002) propose une classification proche de celle de Carroll mais plus
claire sur les parties prenantes :
Il faut noter que le réseau de relations qui s’établit entre l’organisation et ses PP
est étendu et complexe. Etendu, parce qu’un grand nombre de PP sont concernées.
Complexe, parce qu’existent ou peuvent s’établir différents types de relations entre les
diverses PP.
La théorie des parties prenantes s’intéresse à l’étude de la nature des relations qui
relient l’organisation avec ses différentes PP. Son champ d’application et ses
différentes approches seront présentés dans les paragraphes suivants.
2
PESQUEUX Y. (2002), Organisations : Modèles et Représentations, Ed PUF, p. 157
37
L’ENTREPRISE
Les entreprises développent depuis vingt ans une double relation avec
l’univers numérique. Les unes en conçoivent les outils, toutes les utilisent plus ou
moins intensément. La fibre optique et le dispositif wifi innervent tous les secteurs de
la société. Cette révolution transforme la nature de la firme. L’information se voit
reconnaître un rôle stratégique. Le management développe jusqu’à la démesure
de deux propriétés des TIC : leur omniprésence et l’ambition de tout quantifier.
La transition numérique, révolution d’un nouveau genre, entraîne de nombreux effets
sur l’appareil de production du PAYS.
Or, c’est méconnaître le vrai rôle de l’information que d’en postuler la gratuité et
la disponibilité sans restriction. Les marchés concrets possèdent chacun leur mystère ;
celui de l’immobilier ne ressemble pas à celui des smartphones. Et, à plus forte raison,
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Trois auteurs ont remis en cause la vision originelle de la firme, sans toutefois
concéder explicitement à l’information un rôle central. A. Marshall avance, le premier,
le concept de « business organisation » appliqué à gérer des processus de production
qui impliquent des relations de travail distinctes de l’échange marchand (1890). F.
Knight voit de son côté dans l’entreprise une entité
Le secteur des assurances trouve à cet égard une occasion de s’impliquer dans le
financement de ces nouveaux risques. Ainsi GAN Assurance s’est associée à Auchan,
à l’Ordre des experts comptables et au journal Les Échos pour animer la plate-forme
de financement participatif Lendopolis de prêts aux TPE. Le même assureur s’est
associé au « Réseau Entreprendre », un club d’entreprises établies qui se charge
d’accompagner de leurs conseils et de divers concours financiers les start-up de leur
choix. Ces apports en capitaux sont encore insuffisants pour faire accéder les
meilleures d’entre elles à la taille critique internationale.
La nouvelle économie :
un débat crucial La nouvelle économie, notion apparue ces dernières années, correspond
à l’ensemble des mutations observées et qui touchent à la fois les biens et les services
mais également les processus de production. La nouvelle économie est généralement
associée à la diffusion des technologies de l’information et de la communication dans la
mesure au ces dernières sont grandement à l’ origine de ces mutations. Le rôle joué par les
technologies de l’information et de la communication a fait l’objet de nombreux débats.
C’est ainsi que Solow, à travers le paradoxe de la productivité, formule l’idée que: « les
ordinateurs sont partout sauf dans les statistiques de productivité ». Ainsi, la croissance
sans inflation ni chômage s'expliquerait, aux Etats-Unis, par le fonctionnement du marché du
travail. Le faible taux de syndicalisation ne permet pas de réduire la grande flexibilité des
rémunérations entrainant ainsi une progression modérée des salaires
prix des matières premières a eu un effet désinflationniste certain. Mais le phénomène que
constitue la croissance américaine s’explique également par les politiques économiques
menées au cours de ces dernières années. Nouvelle économie et marches financiers Le
développement des technologies de l'information et de la communication s’est appuyé sur
le développement des marchés financiers et plus précisément du Nasdaq, aux Etats-Unis,
ou du nouveau marché, en France. Mais, il a également été à l’origine de nouvelles
pratiques et s'est traduit par l’apparition de nouveaux acteurs, aux premiers rangs
desquels les sociétés de capital-risque. Les sociétés jeunes pousses (startup) ont vu leur
valeur en bourse s’apprécier considérablement. Cette valorisation s’explique par le mode de
développement spécifique de ces entreprises puisque si des investissements très lourds sont
engagés lors de leur lancement, par la suite, le « coût » pour conquérir un nouveau client est
faible et par conséquent la marge dégagée forte (on parle d' ailleurs de rendement
croissant).
En avril 2000, la nouvelle économie connait un coup d’arrêt avec ce que l’on a appelé l’ « E-
krash ».
En à peine un mois, les valeurs technologiques perdent 2 000 points. Cette crise s'explique
par le ralentissement de la croissance américaine qui réduit encore un peu plus les
perspectives de bénéfice des entreprises technologiques. De plus, le retrait de certains
operateurs importants a généré un phénomène de mimétisme qui a accéléré la chute des
valeurs...
Même si le krach sur les valeurs technologiques est un coup d’arrêt important, il peut
également être analyse comme une période de transition qui a permis un assainissement
puisqu’il 'ne reste que les entreprises les plus solides et les projets les plus sérieux, De plus,
la nouvelle économie existe toujours puisque le commerce électronique a encore
progresse de 70 % au COUTS de l’année 2003, les ventes en ligne atteignant, à l’échelle
mondiale, 290 milliards de dollars. La question reste posée de savoir si l'Europe a la
possibilité de rentrer véritablement dans la nouvelle économie. En effet, l’Union
européenne reste en retard par rapport aux Etats-Unis en volume de transactions réalisées
sur Internet ou en matière de recherche et développement. Le Japon, pour sa part,
42
Bibliographie
Il enseigne les cours ci-après : gestion financière, comptabilité financière, systèmes comptables
comparés, comptabilité Analytiques et des sociétés commerciales, Economie Financière, gestion
financière internationale, statistique descriptive, statistique inférentielle, questions spéciales de
comptabilité, conception, préparation et évaluations des projets, séminaire de gestions financières,
statistiques appliquées aux affaires, discussion et analyse des états financiers, Analyse Economique
de l’entreprise, dans les institutions d’enseignement supérieur et universitaire de la RDC (
ISC/MATADI,ISIPA-Kinshasa et Matadi, UNIVERSITE HOREB /MATADI,ULIMAT,IFADC-MATADI)