Laplace MP 2023
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Laplace MP 2023
CPGE
Mathématiques 1
First-Prepa 2ième M.P
Transformée de Laplace et applications
Q 1. Question préliminaire : Soient a ∈ RZet f : [ a, +∞[−→ R une fonction continue par morceaux. Pour
x
tout x dans [ a, +∞[, on pose : F ( x) = f (t) dt. On considère les propositions suivantes :
a
(i) f est intégrable sur [ a, +∞[ ;
(ii) F admet une limite finie en +∞.
Donner, sans démonstration, toutes les implications possibles entre (i) et (ii) lorsque :
(a) f est positive sur [ a, +∞[ ;
(b) f ne garde pas un signe constant sur [ a, +∞[.
Q 2.
(a) Démontrer que E est un sous-espace vectoriel de F (R+ , R).
(b) Démontrer que F est un sous-espace vectoriel de E.
(c) Justifier que L est une application linéaire de E dans F (R+
∗ , R), espace vectoriel des applications
de ]0, +∞[ dans R.
Q 3.
(a) On considère U : R+ −→ R définie par U (t) = 1. Déterminer L(U ).
(b) Soit λ > 0 réel. On considère hλ : [0, +∞[−→ R définie pour tout t > 0 réel par : hλ (t) = e−λt .
Démontrer que hλ est dans E et déterminer L(hλ ).
Q 4. Soient f dans E et n dans N. On considère gn : t 7−→ tn f (t) de [0, +∞[ dans R.
xt
Pour x > 0, justifier l’existence de A > 0 tel que tn e−xt 6 e− 2 pour tout t > A.
En déduire que gn est un élément de E.
Q 5. Transformée de Laplace d’une dérivée
Soit f dans E de classe C 1 , croissante et bornée sur [0, +∞[. Démontrer que f 0 est encore dans E et que
(b) Démontrer que, pour tout f dans E, la fonction L( f ) est de classe C ∞ sur ]0, +∞[ et pour x > 0
et n ∈ N, déterminer L( f )(n) ( x) à l’aide d’une transformée de Laplace.
sous-espace vectoriel de C 0 R+ , R .
Z +∞ −xt +∞
− xt e 1
Q 3. (a) U ∈ F donc U ∈ E et ∀ x > 0, L(U )( x) = e dt = − soit ∀ x > 0, L(U )( x) = .
0 x 0 x
(b) De même, hλ ∈ F car ∀t ∈ R+ , hλ (t) ≤ 1 donc hλ ∈ E .
Z +∞
1
∀ x > 0, L(hλ )( x) = e−(x+λ)t dt = L(U )( x + λ ) donc ∀ x > 0, L(hλ )( x) = .
0 x+λ
tn e−xt xt
n −2 tn e−xt xt
Q 4. xt = t e −→ 0 donc ∃ A > 0, ∀ t ≥ A, xt ≤ 1 soit ∃ A > 0, ∀t ≥ A, tn e−xt ≤ e− 2 .
e− 2 t→+∞ e− 2
xt xt
0 − xt n − xt −
= O f (t)e 2 et t 7→ f (t)e− 2 est
gn ∈ C R+ , R et ∀ x > 0, gn (t)e = f (t)t e
t→+∞
intégrable sur R+ donc t 7→ gn (t)e−xt l’est aussi. Ainsi gn ∈ E .
Q 5. Déjà, f est de classe C 1 sur R+ donc f 0 ∈ C 0 R+ , R . Puisque f est croissante, on a f 0 ≥ 0 donc
Z y
0 − xt
∀ x > 0, ∀t ∈ R+ , f (t)e ≥ 0 et, selon [Q 1.(a)], il suffit de montrer que f 0 (t)e−xt dt a une limite
0
finie quand y tend vers +∞ pour avoir f 0 ∈ E. Or, par intégration par parties,
Z y h i Z y Z y
f 0 (t)e−xt dt = f (t)e−xt + x f (t)e−xt dt = f ( y)e−xy − f (0) + x f (t)e−xt dt .
0 0 0
Z y
Or f ∈ E implique, d’après [Q 1.(a)], ∀ x > 0, f (t)e−xt dt −→ L( f )( x). D’autre part, f étant
0 y→+∞
bornée ∀ x > 0, ∀ y ≥ 0 f ( y)e−xy ≤
f
∞ e−xy −→ 0. La limite du membre de droite existe donc
y→+∞
quand y tend vers +∞ ce qui donne f 0 ∈ E et ∀ x > 0, L( f 0 )( x) = xL( f )( x) − f (0) .
Q 6.
(a) Appliquons le théorème de dérivation des intégrales à paramètre sur [ a, b], en posant pour
( x, t) ∈ [ a, b] × R+ , φ( x, t) = f (t)e−xt :
• Pour tout x ∈ [ a, b], l’application t 7→ f (t)e−xt est continue (par morceaux) et intégrable sur
R+ ,
Z +∞ Z +∞
− xt
− xt
Z +∞ −xt
f
∞
∀ x > 0, |L( f )( x)| = f (t)e dt ≤ | f (t)| e dt ≤
f
∞ e dt = ,
0 0 0 x
` e−u si u > 0
u
• (hn )n c.v.s vers h sur R+ avec h(u) = car −→ +∞ si u > 0,
f (0) si u = 0 an n→+∞
• h est continue par morceaux sur R+ .
Z +∞ Z +∞ Z +∞
On a donc hn (u) du −→ h(u) du = ` e−u du ce qui donne, avec le résultat du
0 n→+∞ 0 0
[Q 8 (b)], lim an L( f )( an ) = ` .
n→+∞
(d) Ceci est vrai pour toute suite d’éléments de R∗+ convergeant vers 0 donc la caractérisation sé-
`
quentielle de la limite permet de conclure que lim xL( f )( x) = ` ce qui donne, si ` 6= 0, L( f )( x) ∼ .
x→0 x→0 x