Marché Des Biens Et Services Et Les Structures de Marché
Marché Des Biens Et Services Et Les Structures de Marché
Marché Des Biens Et Services Et Les Structures de Marché
Isabelle Roland
Sciences économiques
2022-2023 p. 0
CROISSANCE ET
INTERNATIONALISATION DES
ENTREPRISES ET DES FACTEURS DE
PRODUCTION
PROBLÉMATIQUE SOULEVÉE
On observe depuis les années '90 une forte croissance de la taille des entreprises, tant dans nos éco-
nomies développées que dans les pays en développement.
Cette croissance peut s'analyser sous plusieurs éclairages:
quels sont les moyens, modalités et stratégies mis en œuvre pour réaliser cette croissance;
quels sont les objectifs poursuivis;
quelles sont les conséquences de la croissance pour l'entreprise, les travailleurs, les consom-
mateurs et la structure des marchés?
Quels changements ces moments clés ont-ils induits au niveau de la structure (forme/taille)
de l'entreprise et des produits proposés?
p. 1
Isabelle Roland – Sciences économiques 5 e 6e
N° document Moments clés Objectifs Effets Stratégie de croissance
1943: création de Ikea Un jeune crée son activi- Naissance de l'entreprise
dans une région pauvre té et vend papeterie,
du Sud de la Suède portefeuilles, montres,
cadres …
1945: création du cata- Toucher un public plus Croissance de l'entre- Croissance interne: diver-
logue de vente par cor- large prise, augmentation de la sification des produits et
respondance clientèle des modes de distribu-
tion
1953 Achat d'un atelier de me- Diminution des frais par Croissance interne, via
nuiserie qui devient une élimination des intermé- une meilleure visibilité
salle d'exposition de diaires de vente des produits
meubles
1955-1956 Ikea crée ses propres Nouvelle gamme de pro- Croissance interne par un
meubles duits développement de l'offre
p. 3
Les modalités de croissance des entreprises
De nombreuses entreprises cherchent à augmenter leur taille pour diverses raisons. Listez celles-ci à
partir de l'article suivant.
Doc. 1
Réaliser un meilleur chiffre d’affaires, empocher de beaux bénéfices… voilà ce que visent chaque
jour de nombreux entrepreneurs. En soi, il n’y a rien de mal à cela, mais est-ce suffisant pour générer
davantage de chiffre – et donc croître – de manière structurée et avec succès ? En général, non. Et
c’est dommage, car la croissance est également importante.
En générant de la croissance d’une façon positive, vous créez davantage de viabilité pour votre entre -
prise. À terme, cela garantit une sécurité accrue auprès des fournisseurs, du personnel et des parties
prenantes.
Qui dit plus de croissance dit souvent plus de moyens. Des moyens que vous pouvez mettre en œuvre
au profit d’une meilleure prestation de services et/ou de la qualité pour vos clients.
Si vous avez réalisé de gros investissements (machines, matériel, systèmes logiciels, etc.), ils seront
plus vite rentabilisés par la croissance que vous avez générée et par votre meilleure position sur le
marché.
À un moment donné, vous recruterez du personnel, parce que vous ne pourrez plus tout faire tout
seul. Cela vous permettra de réagir plus vite à certaines demandes, et de solutionner certains pro-
blèmes de façon plus proactive.
[…]
Grâce à votre croissance, vous bénéficierez d’une meilleure position sur le marché. Vous aurez da-
vantage de crédit, et l’impact de vos actions sera nettement plus important. Par conséquent, vous
pourrez aussi négocier de meilleurs tarifs auprès de vos fournisseurs.
p. 4
Isabelle Roland – Sciences économiques 5 e 6e
6. Plus d’espace pour l’automatisation et l’innovation
Plus de moyens = plus de possibilités. Vous bénéficiez de davantage d’espace pour innover et auto-
matiser votre entreprise. Et donc de davantage d’opportunités pour vous distinguer.
La viabilité créée et la meilleure position de votre entreprise sur le marché sont sources de davantage
de confiance. De ce fait, les investisseurs témoignent un intérêt accru pour votre entreprise, dont la
valeur augmente.
Pour une entreprise, poursuivre sa croissance est un must pour pouvoir survivre, même si la crois-
sance est lente. Si votre entreprise ne grandit pas, elle finira un jour par s’arrêter. Et souvent, ce n’est
pas le but. Le marché évolue, la concurrence lance de nouvelles choses et vos clients veulent eux aus-
si du neuf. Il est important que vous puissiez répondre à leur demande.
source: https://www.securex.be/fr/blog/entrepreneurs/7-raisons-de-croitre-en-tant-qu-entreprise
Amélioration de la valeur de l'entreprise pour les investisseurs grâce aux avantages précédents
p. 5
Cette croissance peut se faire de différentes façons. Découvre les différentes stratégies de crois-
sance sur base des documents suivants.
Doc. 2: Les modalités de développement stratégique
Quelles sont les modalités de développement de l'entreprise?
La croissance est un processus par lequel l'entreprise change de dimensions (augmentation de l'ef-
fectif, augmentation des parts de marché, …). La grande dimension procure à l’entreprise la réalisa-
tion d'économies d'échelle et un pouvoir accru de négociation avec ses parties prenantes.
1° lenteur du processus;
2° peut accentuer le risque lorsqu’elle est associée à la spécialisation;
3° peut tenir une entreprise à l'écart du développement de nouveaux produits réalisés par ses
concurrents.
Qu'est-ce qu'une stratégie de croissance externe?
La croissance externe consiste, pour l'entreprise, à développer ses capacités et ses compétences en
s’associant à d’autres entreprises.
p. 6
l'apport partiel d'actifs: une société A achète à une société B une partie homogène de ses ac-
tifs.
La croissance externe peut être inaccessible pour des PME ou des entreprises trop endettées.
La croissance conjointe consiste pour l'entreprise à coopérer avec une ou plusieurs autres entre-
prises, tout en restant juridiquement indépendante. Chacune des entreprises engage une partie de
ses ressources pour réaliser un projet commun. Cette collaboration peut se faire entre entreprises
concurrentes (alliance) ou non concurrentes (partenariat).
p. 7
Qu'est-ce que la stratégie d'internationalisation de l’entreprise?
1° l'exportation: consiste à vendre directement ses produits dans un pays étranger en passant
par un distributeur local. Elle nécessite peu d'investissements (coûts du transport, droits de
douane…);
2° le partenariat avec une entreprise locale : limite les risques liés à la méconnaissance de
l’autre pays. Dans certains cas, c'est une nécessité car les investissements directs ne sont pas
possibles;
3° l'investissement direct à l'étranger: consiste à créer une filiale ou à racheter une entreprise à
l’étranger. Nécessite d’évaluer précisément le « risque pays » (politique, économique, clima-
tique…).
Quels sont les avantages d'une stratégie d'internationalisation?
augmentation des risques,
éloignement géographique et culturel du pays d’origine,
difficultés d'adaptation des produits aux différents marchés,
difficultés de gestion et complexité organisationnelle.
http://sabbar.fr/management/les-modalites-de-developpement-strategique/
p. 8
Doc. 3
Lisez le document repris à l'adresse suivante: 53277f6c132b9.pdf
Sur base de tes découvertes, complète la dernière colonne du tableau d'étude d'Ikea.
1
Tentative de fusion avec Volvo
p. 9
Modalités et direction de la croissance
Stratégie Modalité Direction
Croissance interne Pénétration de marché Augmenter les ventes sur un
marché existant
Alliance
Intégration verticale (rachat en
amont et en aval)
Echanges de titres
Soit une scierie qui achète les entreprises suivantes: une exploitation forestière, une fabrique de
parquets, une fabrique de jouets, une fabrique de meubles. Souligne en vert ce qui est de l'ordre de
l'intégration verticale et en bleu ce qui est de l'ordre de l'intégration horizontale.
Refais l'exercice en considérant que tu es fabricant de meubles et que tu rachètes une exploitation
forestière, une scierie, une fabrique de parquets, de jouets.
p. 10
Les fusions et absorptions
Soient deux entreprises: A et B. Fais un schéma représentant la fusion entre elles et un schéma re-
présentant l'absorption de l'entreprise B par l'entreprise A. Que reste-t-il après?
FUSION
A
ABSORPTION
A
2
Une obligation convertible est une obligation à laquelle est attaché un droit de conversion qui offre à son
porteur le droit d'échanger l'obligation en actions de cette société, selon une parité de conversion préfixée, et
dans une période future prédéterminée.
p. 11
Quelle est une des différences entre ces deux procédures: dans le 1er cas, les anciens actionnaires
sont payés en "espèces" alors que dans l'autre cas, ils obtiennent des actions de la société ache-
teuse.
p. 12
Stratégie Causes Conséquences
p. 13
Isabelle Roland – Sciences économiques 5e 6e
Stratégie Causes Conséquences
p. 14
SYNTHESE DES CAUSES ET CONSEQUENCES DES CHOIX STRATEGIQUES
La croissance en schémas
OPA
Fusions
Croissance
externe basée sur Amicale
une politique
d'acquisition, de
Diversification, concentrations
internationalisation, d'entreprises de
innovation, … type horizontal,
vertical ou en
conglomérat
OPA
Absorp-
hostile
tions
Croissance
interne basée
sur les propres
Alliances
forces de
l'entreprise OPE
p. 15
Isabelle Roland – Sciences économiques 5 e 6e
Les objectifs de la croissance externe par concentration
Augmentation du chiffre d'affaires, moyen d'atteindre plus vite la taille critique (moment à
partir duquel la production devient rentable).
Diversification.
Augmentation de la part de marché, meilleure position concurrentielle.
Meilleure position de négociation vis-à-vis des fournisseurs.
Réduction des coûts, recherche d'économies d'échelle.
Maîtrise de la chaîne de production: augmentation de l'autonomie.
Recherche de synergies et de complémentarités techniques entre différentes activités.
Etant donné l'ouverture des marchés sur l'extérieur, nécessité d'avoir des entreprises de
taille internationale.
p. 16
Les conséquences de la croissance externe
Conséquences pour le marché:
accélération des innovations,
augmentation des prix,
diminution du nombre de concurrents, monopole ou quasi-monopole, oligopole.
Conséquences pour les consommateurs:
augmentation des prix ou diminution des prix,
diminution de la qualité ou augmentation de la qualité,
augmentation ou diminution de l'innovation.
Conséquences pour les travailleurs de l'entreprise:
diminution ou augmentation des emplois,
diminution ou augmentation des salaires.
http://homepages.ulb.ac.be/~frycx/Ecopol_s4.pdf
Suite à ces recherches, réponds aux quiz suivants:
http://provisoire42.free.fr/SES/QCM/Quiz-Eco-2.htm questions 1, 2, 5, 7, 8, 9, 11, 12, 13, 14, 19.
https://www.esprod.fr/2015/12/14/quiz-1ere-marche-et-entreprises/ cliquez sur "Démarrer le quiz"
et répondez aux questions 1, 3, 5, 7, 11, 14, 15, 17, 18
p. 17
Enfin, synthétise tes découvertes en répondant aux questions suivantes.
Qu'est-ce qu'un marché?
Lieu de rencontre, réel ou fictif, entre acheteurs et vendeurs pour échanger un bien ou un service à
un prix d'équilibre.
Que détermine le groupe des acheteurs sur un marché?
La demande en fonction du prix.
Que détermine le groupe des vendeurs sur un marché?
L'offre en fonction du prix.
PROBLÉMATIQUE SOULEVÉE
Comment se forment les prix sur un marché?
L'offre et la demande
Des entraîneurs du club de foot de Rochefort ont obtenu une subvention exceptionnelle suite aux
excellents résultats des différentes équipes. Il a été décidé qu'une partie de cette subvention allait
être utilisée pour offrir une tenue de sports aux affiliés du club. Des contacts ont été pris avec des
entreprises de la région pour acheter en grande quantités des survêtements; ces entreprises sont
mises en concurrence au travers d'un appel d'offre. Suite aux réponses des entreprises, et à l'exa-
men fait de celles-ci par les entraîneurs, on a pu dégager le tableau suivant.
Demande Offre
€ 5,00 700 100
€ 10,00 550 200
€ 15,00 450 250
€ 20,00 300 300
€ 40,00 120 350
€ 50,00 80 370
€ 80,00 60 420
€ 100,00 20 480
€ 150,00 0 600
p. 18
Représentez graphiquement la courbe de la demande ainsi que la courbe de l'offre avec en abscisse
les quantités et en ordonnées les prix.
700
600
500
400
Prix
300
200
100
0
€ 5.00 € 10.00 € 15.00 € 20.00 € 40.00 € 50.00 € 80.00 € 100.00 € 150.00
Quantités
Demande Offre
La quantité offerte d'un bien ou service est la quantité de ce bien ou service que les offreurs/ven-
deurs veulent vendre à un prix donné.
En reliant les couples (q,p) de l'offre, on obtient la courbe d'offre.
La quantité demandée d'un bien ou service est la quantité de ce bien ou service que les deman-
deurs/acheteurs veulent acheter à un prix donné.
En reliant les couples (q,p) de la demande, on obtient la courbe de demande.
Le point où se croisent les courbes d'offre et de demande s'appelle le point d'équilibre.
Ce point détermine la quantité qui sera échangée sur le marché et le prix auquel cette quantité sera
échangée.
Découvrons la loi de l'offre et la demande dans la vidéo suivante:
https://www.youtube.com/watch?v=5Xa2p4QhpL0&ab_channel=Rapha%C3%ABlChampeimont
p. 19
On peut en déduire les lois de l'offre et de la demande.
Loi de la demande
En général, toutes autres choses égales par ailleurs; plus le prix d'un bien augmente, plus la quantité
demandée de ce bien diminue et inversement.
En général: on ne prend pas en considération les choix des agents économiques quand ils n'ont pas
un caractère économique ou lorsqu'ils n'entrent pas dans la logique économique (ex: comporte-
ment snob).
Toutes autres choses égales par ailleurs: le prix n'est pas la seule variable qui détermine la de -
mande, il existe aussi le prix des biens substituts, des biens complémentaires, le revenu, … Or, dans
cette loi, seul le prix est pris en considération 3.
Loi de l'offre
En général, toutes autres choses égales par ailleurs; plus le prix d'un bien augmente, plus la quantité
offerte de ce bien augmente et inversement.
En général: on ne prend pas en considération les situations qui ne rentreraient pas dans la logique
économique. Par exemple, si l'impôt augmente excessivement avec l'augmentation du bénéfice
d'une entreprise, l'entreprise n'estimera pas intéressant d'offrir plus même à un très bon prix étant
donné que la majeure partie de son bénéfice partira en impôts.
Toutes autres choses égales par ailleurs: on maintient une série d'autres variables que le prix à un
niveau constant; par exemple, le prix des facteurs de production, l'état de la concurrence, …
3
Les mécanismes de l'économie, Charles Jaumotte, page 69
p. 20
L'équipe féminine de football, les Red Flames progresse sur la scène internationale. Quel sera l'im -
pact de ce parcours sur la demande et sur les prix des maillots de cette équipe?
La demande augmente, les prix augmentent.
Une vague de froid s’abat sur l’Espagne, détruisant une partie de la récolte des oranges. Quelle se -
ront les conséquences sur le prix du jus d’orange dans tous les supermarchés du pays.
La production et donc l'offre diminue, le prix augmente donc.
La chaleur estivale s’installe sur Rome, que fait le prix des chambres d’hôtel et pourquoi?
Il monte car la demande de chambres augmente.
Un conflit militaire enflamme le Moyen Orient, comment réagit le prix de l’essence aux Etats-Unis?
Il grimpe car l'offre disponible diminue.
p. 21
4
Si on lève l'hypothèse de la
loi "Toutes autres choses égales par ailleurs", c'est la courbe de la demande qui se déplace.
Doc 1
4
http://iml.univ-mrs.fr/~lafont/licence/CHAP1.pdf
p. 22
Pour chaque variable autre que le prix et influençant la demande identifiée dans cet extrait de livre,
établissez un schéma qui indique comment cette variable peut modifier la demande.
R Qd P des biens substituts Qd Anticipations
R Qd P des biens substituts Qd
Préférence pour le bien Qd
Préférence pour le bien Qd
Imaginez-vous dans les situations suivantes et indiquez quel serait votre comportement.
Le prix de la margarine augmente. Que va devenir votre demande de beurre (en supposant que vous
consommez indifféremment les deux produits) et de margarine?
La demande de beurre va augmenter et la demande de margarine va diminuer car ce sont des pro-
duits substituables.
Vous avez besoin d'un nouveau PC pour la rentrée. Vous savez que, traditionnellement, les grandes
enseignes font des promotions sur ces articles à cette époque de l'année. Qu'allez-vous faire?
Différer mon achat.
Votre entreprise tombe en faillite et tout le personnel va être licencié. Quel comportement de
consommation allez-vous adopter?
Consommer moins le temps de retrouver du travail.
Votre revenu augmente suite à votre récente promotion.
Pour le même prix, votre demande pour un bien va augmenter.
Pour une même quantité, vous allez accepter de payer un prix plus élevé.
Traduisez cela graphiquement. Vous disposez de la courbe de départ de la demande de paquets de
cigarettes (en bleu). Indiquez en jaune l'effet de cette augmentation de revenus.
p. 23
DEMANDE DE CIGARETTES
25
20
15
Prix
10
0
2 4
Quantités
Représentez graphiquement l'effet d'une diminution de votre revenu suite à votre licenciement
pour faute grave. Indiquez en vert l'effet de cette diminution de votre revenu.
La demande d'un bien ou d'un service est donc déterminée par le prix de celui-ci mais également
par d'autres facteurs qui sont gommés par l'hypothèse "Toutes autres choses égales par ailleurs".
Ces autres éléments sont le revenu, le prix d'autres biens, les préférences du consommateur et les
anticipations de celui-ci.
d
Q =f ( p , R , ps , pc , P , A)
Doc 2
p. 24
Quels autres éléments que le prix influencent-ils l'offre, d'après cet extrait de livre? Définissez cha-
cun ce ces éléments.
Coûts de production: les coûts de production sont le total de toutes les dépenses nécessaires pour
qu'une entreprise produise ses biens ou ses services. Ils incluent les postes les achats de matières
premières, investissements et amortissements, frais de représentation, charges de personnel et
d'entretien, location de locaux et dépenses énergétiques.
Progrès technologiques: amélioration de l'efficacité des machines utilisées: moins coûteuses, plus
rapides, donnant des produits de meilleure qualité, … (amélioration de la productivité).
Anticipations: attentes ou craintes d'événements semblant probables dans un futur plus ou moins
proche et pouvant influencer le marché de notre produit.
Quel serait l'impact d'une hausse rapide du prix des matières premières pour les producteurs de voi-
tures électriques (les métaux rares utilisés voient leur prix augmenter suite à des mesures de pro -
tection des travailleurs de ce secteur)?
Augmentation des coûts de production, et donc hausse du prix pour conserver sa marge bénéfi-
ciaire.
Asco, fabriquant de pièces d'avion, a acheté au Japon de nouvelles machines beaucoup plus perfor-
mantes. Quel sera l'impact de cet événement sur l'offre de Asco?
Meilleure productivité, meilleure production, augmentation de l'offre.
Quel serait l'impact de l'anticipation d'une pénurie de pétrole suite à une guerre dans un pays au-
près duquel la Belgique importe ce produit?
Diminution de la quantité disponible, augmentation du prix et donc des coûts de production, dimi-
nution de l'offre.
Pour chaque variable autre que le prix et influençant l'offre identifiée dans cet extrait de livre, éta -
blissez un schéma qui indique comment cette variable peut modifier l'offre.
CP CP Qo
Progrès Technique Qo
Anticipation positive Qo
L'offre d'un bien ou d'un service est donc déterminée par le prix de celui-ci mais également par
d'autres facteurs qui sont gommés par l'hypothèse "Toutes autres choses égales par ailleurs". Ces
autres éléments sont le coût des facteurs de production (inputs), le progrès technique et les antici-
pations du futur.
Qo =f ( p , pf , Progrèstechnique , A)
p. 25
La convergence vers un équilibre
Le mécanisme du marché confronte la courbe des intentions d'offre et des intentions de demande
des agents économiques pour un bien ou un service.
De cette confrontation naît un prix d'équilibre.
On parle de “prix d’équilibre” car, à ce niveau de prix, la quantité que les acheteurs sont prêts à
acheter et capables d’acheter est exactement égale à la quantité que les vendeurs sont prêts à
vendre et capables de vendre. Le prix d'équilibre détermine la quantité d'équilibre qui vide le
marché.
p. 26
Quels sont les prix et quantité d'équilibre sur le marché des glaces? glaces à € 2,00
On remarque que les actions des acheteurs et des vendeurs amènent naturellement vers ce point
d'équilibre.
Imaginons que le prix est supérieur au prix d'équilibre.
Au prix de € 2,50, l'offre est de 10 glaces et la demande de 4 glaces. Le marché est en déséquilibre.
En vous référant à la vidéo dans laquelle nous avons vu ce qui se passait sur le marché des choux,
que pensez-vous qu'il va se passer?
Les vendeurs n'ont plus de place dans leurs congélateurs, ils veulent augmenter leurs ventes et pour
cela, ils vont baisser leurs prix.
Par conséquent, les acheteurs vont trouver les glaces plus intéressantes et vont dès lors, augmenter
leur demande.
Au fur et à mesure des ajustements, on retourne vers le prix et la quantité d'équilibre.
p. 27
Imaginez ci-dessous la situation dans laquelle le prix du marché est inférieur au prix d'équilibre et
est établi à € 1,50. Que se passe-t-il? Représentez la situation graphiquement et expliquez ce qui va
se passer.
Il y a une pénurie. Les vendeurs, en position de force, peuvent augmenter le prix, ce qui diminue la
quantité demandée.
Les acheteurs expriment moins d'intention d'acheter de la glace, on revient vers une quantité et un
prix d'équilibre.
Le prix d'équilibre est celui qui détermine la vraie valeur d'un bien à un moment donné dans une
économie. C'est le seul prix stable pour lequel il n'y a ni excès ni pénurie. L'offre est égale à la
demande.
L’équilibre du marché est un état économique tel que les fournisseurs produisent la quantité exacte
de biens et services que les consommateurs sont capables de consommer. Lorsque l’offre et la de-
mande sont égales, le prix tend à rester constant et à ne pas être influencé par les conditions exté -
rieures: on dit que le marché est équilibré.
Le mécanisme régulateur des prix assure que ce point d'équilibre est automatiquement atteint.
Les lois de l'offre et de la demande font converger le prix du marché vers le prix d'équilibre. Cet
équilibre est unique et stable.
p. 28
La variation des prix sur un marché
Nous avons conclu que le prix d'équilibre sur un marché était stable. Or, nous pouvons observer des
variations de prix sur les marchés des différents biens que nous achetons. Il faut donc se poser la
question du pourquoi de ces changements de prix.
Certains événements influencent le marché et donc le prix d'équilibre en modifiant une des courbes
voire les deux.
Pour comparer le nouvel équilibre sur un marché avec l'ancien, on suit la démarche suivante (sta-
tique comparative):
1° l'événement impacte-t-il la courbe d'offre, celle de la demande ou les deux?
De façon plus pratique, suivons cette démarche sur notre marché de glaces …
Exemple 1
De façon imprévue, l'été devient caniculaire. Quelles sont les conséquences de ce phénomène sur le
marché des glaces?
Au niveau des offreurs: pas de changement, les intentions d'offre des vendeurs ne changent pas.
Au niveau des demandeurs: la chaleur booste la demande: pour un même prix, les acheteurs ont
l'intention de demander plus de glaces. La courbe se déplace vers la droite 5.
Représentez graphiquement cet événement.
5
https://francois.rycx.web.ulb.be/Ecopol_s4.pdf
p. 29
Graphiquement, on peut constater que l'équilibre se déplace vers la droite, ce qui signifie une quan-
tité échangée plus grande et un prix d'équilibre plus élevé.
Pourquoi n'y a-t-il pas simplement eu un effet quantité sans effet prix?
Voyons cela sur ce graphique.
Pourquoi n'a-t-on pas échangé 12 glaces au prix de 2 euros mais finalement 10 glaces au prix de
2,50 euros?
Si le prix reste inchangé, la nouvelle demande excède l'offre: les acheteurs sont trop nombreux par
rapport aux offreurs. Tout le monde ne peut pas être servi. Les vendeurs augmentent les prix, ce qui
diminue le nombre de candidats acheteurs et on converge peu à peu vers le nouvel équilibre B.
Un déplacement de la courbe (O ou D) s'appelle une modification de l'O ou de la D.
Un déplacement le long de la courbe (O ou D) correspond à une modification de la quantité fournie
ou demandée.
La variation des prix s'explique par une combinaison entre un déplacement d'une ou des deux
courbes et d'un déplacement le long de la ou des courbes qui engendre un effet prix mais égale -
ment un effet quantité. L'équilibre du marché se déplace.
p. 30
Exemple 2
Ce même été, bien agité, un tremblement de terre violent détruit plusieurs importantes fabriques
de glace.
Répète l'analyse du premier exemple pour étudier les effets de cet événement sur les acheteurs et
vendeurs ainsi que sur les courbes et l'équilibre.
Pourquoi ce changement?
Voici la décomposition du mouvement.
A prix inchangé (€ 2,00) lorsque l'offre dimi-
nue, il y a une pression de la demande (plus
de demande que d'offre), les acheteurs sont
trop nombreux. Les vendeurs, en position de
force, augmentent leurs prix et donc leur
offre. Les demandeurs, moins intéressés, di-
minuent leur demande et on converge lente-
ment vers le nouveau point d'équilibre.
Notion de CT et MT.
p. 31
Un déplacement de la courbe (O ou D) s'appelle une modification de l'O ou de la D tandis qu'un dé-
placement le long de la courbe (O ou D) s'appelle une modification de la quantité offerte ou deman -
dée en fonction du prix.
p. 32
p O
€ 75,00
€ 3 000,00
p. 33
p
La nouvelle demande représente un déplacement de l'ancienne demande vers la droite càd que la
demande augmente. Il y a donc une pénurie suite à la demande excédentaire et par conséquent, un
déplacement le long de l'offre et une augmentation du prix d'équilibre.
p. 34
La forme des courbes de demande et d'offre
Nous avons jusqu'à présent raisonné d'après la loi de l'offre et de la demande et vu que nous pou -
vions nous déplacer le long de ces courbes.
Nous avons vu comment la modification de certains éléments autres que le prix pouvait entraîner
un déplacement de ces courbes.
Nous allons maintenant nous intéresser à la forme de ces courbes.
Approche intuitive de la notion d'élasticité
Le calcul de l'élasticité de l'offre ou de la demande d'un bien au prix répond à des questions de ce
type:
1° de combien de % la demande de pommes augmente-t-elle lorsque le prix des pommes varie
de 1 %;
2° de combien de % l'offre de blé baisse-t-elle lorsque le prix du blé diminue de 1 %;
3° de combien de % la demande de Cadillac d'occasion baisse-t-elle lorsque le prix de l'essence
augmente de 1 %; …
Question 2
6
https://fr.quizity.com/play/quiz/15847/%C3%A9conomie_2_partiel_divers
p. 35
Comment calcule-t-on cette élasticité?
positive,
négative.
L'élasticité-prix de la demande peut avoir le signe contraire pour les biens suivants:
p. 36
Le prix des pommes chute de 5 % et la quantité demandée augmente de 6 %. Cela signifie que:
la demande est zéro-élastique,
la demande est élastique,
la demande est inélastique,
la demande est parfaitement élastique.
Question 3
Le prix des hamburgers augmente de 22 % et la quantité demandée de hamburgers baisse de 25 %.
Cela indique que la demande de hamburgers est:
élastique,
unitairement élastique,
inélastique,
parfaitement élastique.
Question 4
Si la quantité demandée de bœuf augmente de 5 % lorsque le prix du poulet augmente de 20 %,
l'élasticité prix croisée entre le bœuf et le poulet est égale à (réfléchissez en adaptant la formule ini-
tiale):
-0,25,
4,
-4,
0,25.
Question 5
Si l'élasticité prix croisée de la demande entre deux biens est négative, alors, les deux biens sont :
des biens normaux,
complémentaires,
des biens non liés,
substituts.
Question 6
Si, lorsque le prix augmente de 10 %, la demande diminue de 5 %, c’est que…
la demande est inélastique,
la demande est élastique,
la demande est parfaitement inélastique,
la demande est parfaitement élastique.
p. 37
L'élasticité de la demande au prix, notée ɛqp, peut être:
= 1 les quantités et les prix varient dans les mêmes proportions et dans le même sens. On parle
de biens unitaires. On appelle cela le point d'Engel 7. On observe cela pour les repas au restaurant
par exemple.
> 1 en valeur absolue lorsque le prix varie d'un certain pourcentage, les quantités demandées va-
rient d'un pourcentage plus grand. On parle d'un bien élastique au prix. On observe cela pour les
voyages par exemple.
< 1 en valeur absolue lorsque le prix varie d'un certain pourcentage, les quantités demandées va-
rient d'un pourcentage plus petit. On parle de bien inélastique. On observe cela pour les biens ali-
mentaires de base comme le pain par exemple.
Sur base de la vidéo, notez des exemples de biens élastiques et de biens inélastiques.
BIENS INÉLASTIQUES BIENS ÉLASTIQUES
Biens de première nécessité Biens de luxe
Biens peu substituables Biens substituables
Tout bien sur une période courte Tout bien sur une longue période
Tout bien dans un large marché Tout bien dans un marché étroit
7
Statisticien et économiste allemand connu pour la courbe et la loi qui portent son nom.
p. 38
Supposons que le prix du carburant passe du niveau A au niveau A'.
La demande belge passe à B' et la demande anglaise à B''.
Exprimez l'élasticité des demandes anglaise et belge (en utilisant les lettres) en fonction de la for-
mule élaborée précédemment.
BELGIQUE ANGLETERRE
BB' BB' '
OB OB
AA ' AA '
OA OA
On constate sur le graphique que la demande anglaise réagit plus fort que la demande belge à une
diminution du prix du carburant. En cas de baisse des prix, il faudra donc prévoir un approvisionne -
ment plus important pour l'Angleterre que pour la Belgique.
BB" étant plus important que BB', l'élasticité est plus forte pour l'Angleterre que pour la Belgique.
La courbe anglaise est également celle qui tend le plus vers l'horizontale.
Plus une courbe tend vers l'horizontale, plus elle est élastique et plus une courbe tend vers la verti-
cale, plus elle est inélastique.
Si le prix d'un certain bien avec ce type d'élasticité passait, par exemple, de 10 à 12 euros, cela en -
traînerait une chute à zéro de sa demande. A l'inverse, si le prix passait de 10 à 8 euros, il en résulte -
rait un flux de demande classé comme infini.
En dehors de la théorie économique, il est difficile de trouver des biens qui remplissent parfaite -
ment la caractéristique de ce type d'élasticité.
p. 39
A l'inverse, une demande peut être parfaitement inélastique ce qui signifie que sur ce marché, la
quantité demandée reste la même quel que soit le prix demandé par les producteurs.
où:
p = le prix du bien,
R = le revenu du consommateur,
ps = le prix des biens substituts,
pc = le prix des biens complémentaires,
P = les préférences,
A = les anticipations.
A partir de cette fonction, on va pouvoir étudier l'élasticité par rapport au prix du bien (voir ci-des-
sus), mais également par rapport aux biens substituts ou complémentaires (élasticité croisée ou
transversale) et par rapport au revenu; nous laisserons les préférences et les anticipations de côté.
p. 40
L'élasticité prix directe (càd l'élasticité de la demande d'un bien au prix de ce bien)
Voir à ce sujet tout ce qui a été dit ci-avant.
La valeur pivot de cette élasticité est la valeur 1. La variation de la quantité est plus ou moins égale
à la variation de prix.
L'élasticité croisée ou transversale
Cette élasticité mesure l'ampleur et le sens de la réaction de la quantité demandée d'un bien à la
modification du prix d'un autre bien.
Qi
Qi
¿
Pj
Pj
La valeur pivot de cette élasticité est la valeur 0. Si l'élasticité est positive, cela signifie que lorsque
le prix du bien j augmente, la quantité demandée du bien i augmente et inversement.
L'élasticité revenu
Comment pourrais-tu définir la notion d'élasticité-revenu en te basant sur la définition de
l'élasticité-prix?
L'élasticité-revenu est le rapport entre le taux de variation de la demande et le taux de varia-
tion du revenu.
Q
Q
¿
R
R
Supposons que le gouvernement décide d'augmenter l'impôt sur le revenu. Ainsi, le reve-
nu moyen des habitants de Rochefort passe de 2 600 euros mensuels à 2 500 euros men-
suels nets. On constate que le nombre d'entrées à la piscine municipale passe de 170 à
160 par mois.
L'élasticité revenu liée au bien «piscine» est donc:
(160−170)
170
¿ = 1,53 environ.
(2500−2 600)
2 600
Cela signifie que si le revenu diminue de 10 %, le nombre de passages à la piscine diminue
quant à lui de 15,3 %.
p. 41
Ernst Engel a défini un certain nombre de lois visant à montrer l’évolution des modes de
consommation dans le temps en fonction de la variation des revenus 8. Ces lois, avancées vers
1857, reposent sur l’analyse de la consommation finale des ménages. Elles analysent les va-
riations relatives des différents postes de consommation en fonction de l’augmentation des re-
venus.
Loi 1: Lorsque le revenu d'un ménage augmente, la part pour l'alimentation diminue. Le be-
soin de se nourrir ne nécessite pas une hausse continue de l'achat de biens alimentaires.
En conséquence, les dépenses liées à l’alimentation représentent une part de plus en plus
faible des dépenses d’un ménage. Cette diminution des dépenses de consommation est rela-
tive, pas absolue.
Exemple de bien répondant à ces caractéristiques: le pain, les pommes de terre.
Ces biens ont une élasticité-revenu négative. On parle de biens inférieurs. Le consommateur
préfère leur substituer des biens de meilleure qualité.
Loi 2: iI y a également les biens normaux: le coefficient budgétaire de ce bien (part du budget
consacré à ce bien) stagne ou varie peu quand le revenu augmente dans une proportion infé-
rieure à 1 (élasticité-revenu comprise entre 0 et 1). La variation du revenu est plus que pro-
portionnelle que celle de la demande. On parle également de biens nécessaires ou de biens
normaux essentiels. C'est le cas de la nourriture (prise dans son ensemble) et des biens de
première nécessité.
D'autres dépenses liées à des besoins primaires (logement, chauffage, habillement) aug-
mentent au même rythme que le revenu. L’accroissement du pouvoir d’achat permet au mé -
nage d’augmenter ces différents postes de consommation (location d’un appartement plus
grand, …) mais dans une proportion égale à la hausse constatée du revenu disponible.
Exemple de bien répondant à ces caractéristiques: les vêtements. Ce sont des biens ayant
une élasticité-revenu unitaire.
Loi 3: les dépenses ne relevant pas de la nécessité de satisfaire des besoins primaires, c'est-
à-dire les dépenses secondaires ou de luxe, augmentent plus rapidement que les revenus.
Une fois ses besoins primaires satisfaits, un ménage consacre une part plus importante de
son revenu à l’achat de biens et services répondant à des besoins secondaires (loisirs, …).
Exemple de bien répondant à ces caractéristiques: les voyages. Ces biens ont une élasticité-
revenu >1. On parle des biens de luxe.
8
file:///C:/Users/Isabelle/Downloads/Les%20lois%20de%20Engel.pdf
p. 42
L'élasticité de la demande au revenu, notée Ɛqr, peut être:
> 1 lorsque le revenu varie, les quantités demandées varient plus que proportionnellement. Il
s'agit des biens de luxe comme les voyages, la culture, le caviar, ...
0< Ɛqr < 1 lorsque le revenu varie d'un certain pourcentage, les quantités demandées varient
moins que proportionnellement. Il s'agit des biens nécessaires comme les vêtements, la nourriture,
le chauffage, les services médicaux par exemple.
Ɛqr = 1 la demande pour les biens dont l'élasticité est unitaire augmente dans la même propor -
tion que le revenu.
< 0 lorsque le revenu varie d'un certain pourcentage, les quantités demandées varient moins que
proportionnellement. C'est le cas des biens inférieurs comme les transports en commun.
L'élasticité de la demande permet de prévoir les réactions des consommateurs face aux change-
ments de prix et/ou de revenu. Elle est donc une des bases de la détermination des politiques com-
merciales et des politiques de salaires.
Imaginons Linda9, qui voit son salaire annuel passer de € 10 000,00 à € 20 000,00. On observe que,
suite à ce changement, sa consommation de pâtes passe de 10 kg annuels à 5 kilos annuels et que
sa consommation de saumon fumé passe elle de 2 à 4 kg annuels.
Calculez les élasticités-revenu de ces deux biens et qualifiez chaque bien (bien inférieur, normal, de
luxe).
Pour les pâtes: Pour le saumon:
(5−10) (4−2)
10 2
¿ = 0,5 ¿ =1
(20 000−10 000) (20 000−10 000)
10 000 10 000
bien inférieur. bien normal.
9
https://www.youtube.com/watch?v=-GEj68mebb0&ab_channel=EcoChrono%3Al%27%C3%A9conomieen10minutes
p. 43
L'élasticité de l'offre
Le raisonnement est semblable à celui tenu pour étudier l'élasticité de la demande au prix.
Si la quantité offerte est peu sensible à une variation du prix, on parle d'offre inélastique ou rigide
tandis que si la quantité offerte évolue fort suite à une variation de prix, on parle d'offre élastique.
Différents éléments influencent l'élasticité de l'offre au prix comme:
la flexibilité ou la capacité des vendeurs à changer la quantité produite: terrains en bords de
mer, biens manufacturés;
l'horizon temporel: l'offre est plus élastique à long terme car les entreprises disposent de
plus de temps pour s'adapter.
∞ l'offre est parfaitement élastique: pour un prix x, la quantité offerte est indéterminée, elle est
infinie pour un prix supérieur et nulle pour un prix inférieur.
> 1 l'offre est élastique. Une augmentation du prix de 20 % entraîne une augmentation supé-
rieure de l'offre.
= 1 l'élasticité est unitaire. Une augmentation du prix de 15 % entraîne une augmentation pro-
portionnelle de l'offre du bien.
< 1 l'offre est inélastique. Une augmentation du prix de 25 % par exemple entraîne une augmen-
tation de 10 % seulement de l'offre.
= 0 l'offre est parfaitement inélastique. Une augmentation du prix laisse la quantité offerte in-
changée.
p. 44
Applications
Lequel de ces deux biens présente-t-il la plus grande élasticité revenu au niveau de la demande et
pourquoi?
Consultations médicales ou voiliers
C'est sur le marché des voiliers que l'élasticité est la plus grande car il ne s'agit pas d'un bien essen-
tiel mais d'un bien de luxe.
L'élasticité prix directe de la demande sera-t-elle plus grande ou plus petite pour des biens pour les-
quels il existe des substituts proches? Pensez beurre et margarine …
Plus grande car il est plus facile de trouver un autre produit comparable pour remplacer celui dont
le prix a augmenté.
Reprenons le marché des glaces et imaginons que le prix passe de € 2,00 à € 2,20 et que cela en -
traîne une diminution de la quantité demandée de 10 à 8 cornets.
Que vaut l'élasticité de la demande de glaces?
-2
Comment le prix des pommes influence-t-il la demande de poires?
Si le prix des pommes augmente, la demande de poires augmente.
Comment s'appellent ces biens?
Substituables.
L'élasticité croisée de la demande de ces biens est-elle positive ou négative?
Positive.
Comment le prix de l'essence influence-t-il la demande de voitures Bentley d'occasion?
Si le prix augmente, la demande diminue.
Comment appelle-t-on ces biens?
Des biens complémentaires.
L'élasticité croisée de la demande de ces biens est-elle positive ou négative?
Négative.
Imaginons que les agronomes découvrent une nouvelle variété de blé plus productive que les varié-
tés existantes. Ce phénomène touche-t-il l'offre ou la demande et que se passe-t-il?
L'offre augmente pour un même prix: déplacement de la courbe d'offre vers la droite. La demande
demeure inchangée.
p. 45
Représentez cette situation graphiquement10
Le nouvel équi-
libre se caractérise par une quantité échangée plus importante à un prix plus faible.
Toutefois, la demande de ce produit est rigide (peu de substituts).
Calculez l'élasticité de la demande et qualifiez-la.
|-0.3| < 1 bien inélastique
Quel est l'impact de ce changement sur le chiffre d'affaires des agriculteurs?
Il passe de 100 * € 3,00 = € 300,00 à 110 * € 2,00 = € 220,00. Les agriculteurs voient leur CA dimi -
nuer car la demande étant inélastique, l'effet quantité positif ne suffit pas à compenser l'effet prix
négatif.
Colruyt décide d'augmenter les prix des pommes de terre. Ils ont relevé les chiffres suivants avant et
après l'augmentation des prix.
En valeur absolue, cette élasticité est < 1 et il s'agit donc d'un bien inélastique.
Colruyt a vendu moins de kg de pdt mais vu la faible élasticité, a plus que rattrapé cette baisse du CA
par la hausse du prix. Le prix est un produit de base qui n'a guère de produit de substitution.
En valeur absolue, cette élasticité est > 1 et il s'agit donc d'un bien élastique. On a une très forte
élasticité prix: une faible augmentation du prix entraîne une forte baisse de la quantité demandée.
Colruyt, en prenant la décision d'augmenter le prix des cerises, a-t-il fait le bon choix? Quel est l'im -
pact de cette décision sur son chiffre d'affaires?
Colruyt a vu son chiffre d'affaires diminuer car il y a eu un effet quantité beaucoup plus fort que
l'effet prix.
Augmenter le prix d'un bien dont l'élasticité de la demande au prix est faible fa-
vorise la rentabilité de l'entreprise car la demande ne variera pas beaucoup
suite à l'augmentation du prix et inversement.
p. 47
Soit le tableau suivant.
Tableau 1: Consommation moyenne par personne
Sur base de ces chiffres, calculez l'élasticité revenu de chaque produit et déterminez s'il s'agit d'un
bien inférieur ou supérieur (de luxe).
p. 48
L'élasticité de la demande au prix peut être utilisée pour déterminer le tarif d'un bien ou d'un ser -
vice en fonction de l'objectif poursuivi.
La commune de Rochefort a fixé le prix des parkings publics à € 0,75/heure. L'élasticité de la de-
mande au prix pour ce service est de -1,5.
La commune a constaté que, à ce prix-là, il y avait trop de personnes désireuses de se garer. Elle en -
visage donc d'augmenter le prix afin de réduire la demande.
Quel nouveau prix la commune devra-t-elle fixer afin d'atteindre son objectif qui est de réduire la
demande de 15 %?
On sait que:
Q❑
Q❑
Ɛqp = P❑ = -1,5
P❑
On veut que la demande diminue de 15 %. Cela revient à dire que le numérateur de cette fraction
vaut – 15 %.
On obtient donc:
−15 %
= -1,5
x
-1,5 x = - 15 %
x = 10 %
On sait donc que le prix doit augmenter de 10 % pour que la quantité diminue de 15 %.
p. 49
Les différents types de marchés
Tout ce que nous avons étudié précédemment est-il automatiquement vérifié sur tous les marchés
ou non?
https://www.youtube.com/watch?v=ZYkbXe_lmBo&ab_channel=Cit%C3%A9del%27%C3%A9cono-
mie
Après avoir visionné cette vidéo et, au besoin, effectué des recherches complémentaires, répondez
aux questions suivantes.
Qu'appelle-t-on un marché de concurrence parfaite ou marché concurrentiel? Quelles sont les cond-
tions qui doivent être réunies pour que l'on puisse qualifier un marché de marché en concurrence
parfaite?
1° atomicité de l'offre (beaucoup d'offreurs indépendants qui n'ont pas d'influence individuelles
sur le prix) et de la demande;
2° homogénéité du produit;
3° liberté d'entrer et de sortir du marché;
4° information parfaite des acteurs sur le marché ou transparence sur le marché;
5° mobilité parfaite des facteurs de production (capital et travail).
Tous les marchés auxquels nous sommes confrontés sont-ils des marchés de concurrence parfaite?
Non
Le prix est supérieur car il n'y a pas de concurrence et la seule entreprise offreuse peut fixer son
prix.
p. 50
Qu'est-ce qu'un marché en situation d'oligopole?
Les prix augmentent même si c'est dans une moindre mesure que dans le cas d'un monopole car il y
a quand même une certaine concurrence.
Doc. 2
Le consommateur lambda perçoit surtout dans la concurrence la différence de prix qu'il observe
pour un même produit dans les rayons du supermarché A et du supermarché B. Mais en réalité, la
concurrence prend des formes très diverses. Professeur d'économie à Mines-Paris Tech (la fameuse
" Ecole des Mines "), François Lévêque nous fait découvrir dans Les habits neufs de la concur-
rence, un livre à la fois pédagogique, plaisant et très documenté, les multiples facettes que peut
prendre la compétition économique.
" J'avais envie, explique-t-il, d'inverser les manuels d'économie qui posent les principes, les modèles,
les théorèmes, les concepts, les définitions et ne donnent ensuite un exemple que dans un petit en -
cadré. Dans ce livre, je pars au contraire d'exemples pour expliquer les principes et la théorie. Je dé -
sirais aussi écrire un ouvrage qui ne soit pas normatif. Je voulais montrer le fonctionnement de la
concurrence, sans l'encenser, ni la diaboliser."
Première leçon : celle relative à la concurrence parfaite, qui suppose un grand nombre d'acheteurs
et de vendeurs, un produit homogène et la possibilité d'entrer et de sortir librement du marché. Se -
lon Lévêque, une image faussée, et sans doute pas souhaitable...
p. 51
TRENDS-TENDANCES. Vous dites que la concurrence parfaite, ce serait l'enfer des consommateurs !
Pourquoi?
FRANÇOIS LÉVÊQUE. Dans un tel modèle, les tarifs seraient certes très bas, ce qui serait bénéfique
pour les consommateurs. Mais tout le monde aurait la même voiture, le même téléphone, etc.
Parce que les entreprises ne se régleraient finalement que sur les prix pour ajuster leur production.
La concurrence parfaite nous ferait donc vivre dans un monde uniforme, empêcherait l'innovation,
le progrès technique, etc. Dans la réalité, il existe certes des marchés très concurrentiels, comme le
marché boursier, le marché de gros de l'électricité ou le marché des containers. Mais les entreprises
se battent aussi à coup de diversification, de baisse des coûts de leurs produits, etc., et ce afin
d'avoir un avantage sur les autres.
Pour moi, il y a aujourd'hui moins de concurrence. Je le vois à quelques signes : l'accroissement des
profits des entreprises, la concentration accrue, la réduction du nombre de nouveaux entrants.
Avec des cas parfois contre-intuitifs. Vous expliquez dans votre livre que l'alliance de deux produc -
teurs en situation de monopole, comme par exemple un producteur de planches de ski et un pro-
ducteur de fixations, peut être bénéfique pour le consommateur.
C'est ce qu'explique un économiste dont je suis fan : Antoine-Augustin Cournot. Aux alentours des
années 1840, il s'est intéressé à l'oligopole, ces marchés qui ne rassemblent qu'un petit nombre de
producteurs. Il a montré dans un théorème que si deux entreprises qui produisent des biens com-
plémentaires en situation de monopole fusionnent, leurs actionnaires bénéficieront d'un profit plus
élevé mais les consommateurs y gagneront aussi grâce à un prix plus bas. En l'occurrence, ici, des
skis complets, soit des planches et des fixations, moins chers que les deux produits additionnés.
Oui. Pour une raison assez simple. Sur le papier, une entreprise en situation de monopole peut fixer
le prix qu'elle veut, elle pourrait même demander un milliard de dollars... mais elle ne vendrait rien.
Car lorsqu'une entreprise augmente son prix, certains consommateurs arrêtent d'acheter. En fusion-
nant, ces deux entreprises de biens complémentaires ont donc tout intérêt à baisser les prix afin
que davantage de clients achètent leurs produits et leur permettent de réaliser un bénéfice plus im -
portant. C'est ce qui explique pourquoi, par exemple, Luxottica (leader mondial de la monture de lu -
nettes) et Essilor (plus grand fabricant de verres ophtalmiques du monde) ont fusionné, et que c'est
une bonne nouvelle pour les myopes et les presbytes.
Une autre idée reçue à laquelle vous tordez le cou est que Coca-Cola et Pepsi se feraient une guerre
sans pitié. Pourquoi ?
Parce que la concurrence n'est pas un jeu à somme nulle où l'un prendrait des parts de marché à
l'autre. Il ne faut pas avoir une vision statique de la concurrence, mais dynamique. Coca et Pepsi
sont confrontés surtout au recul de la consommation des boissons au goût de cola, et le terrain de
jeu de la concurrence se déplace. Coca-Cola par exemple vient d'annoncer le rachat d'une chaîne de
cafés.
p. 52
L'"HYPER DIFFÉRENCIATION". D'après François Lévêque, une stratégie qui fausse la concur-
rence en saturant le marché. Une technique qu'un géant comme Kellog's maîtrise parfaitement. ©
belgaimage
Non. Elle existe bien sûr, mais la concurrence s'exprime aussi par l'innovation - je pense au marché
des médicaments - et par la différenciation, qui est un élément très important que les gens pourtant
ne voient pas. Ils sont bien sûr conscients que lorsqu'ils vont au supermarché, ils trouvent diffé-
rentes litières pour chats ou différentes marques de céréales. Mais ils ne voient pas que la " substi-
tuabilité " de chacun de ces produits est réduite: une litière n'est pas l'autre, il en existe des plus ab -
sorbantes, végétales, sans odeur, etc. Et cette différenciation confère à celui qui possède une
marque forte et un produit distinct le pouvoir d'augmenter son prix. Certes, elle réduit la concur-
rence, ce qui peut avoir un côté négatif, mais permet aussi de rencontrer les goûts hétérogènes des
gens. On assiste d'ailleurs à l'émergence d'une "hyper différenciation", une stratégie où les entre-
prises jouent à différencier toujours davantage leurs produits afin d'éviter l'entrée d'un concurrent
dans leur marché. Kellogg's et General Mills proposent ainsi de multiples marques de céréales pour
petit-déjeuner afin de saturer le marché et d'empêcher l'entrée d'un concurrent.
Je dirais plutôt : à avoir un avantage concurrentiel. Les entreprises cherchent à obtenir une position
dominante. Et heureusement, car la poursuite de cet objectif est un stimulus très fort de la crois-
sance économique. C'est l'espoir d'avoir une part de marché et des profits supérieurs qui pousse les
entreprises à multiplier les efforts de recherche et développement, à améliorer la qualité de leurs
produits et leurs processus afin de réduire leurs coûts. Et la position dominante n'est pas sanction -
nable en soi. Ce qui l'est, c'est l'abus de position dominante.
Justement, dans les condamnations pour abus de position dominante, l'Union européenne est-elle
plus sévère qu'ailleurs?
Oui. La Commission européenne est moins laxiste que les autorités de la concurrence américaines.
Je le pense. L'autorité de la concurrence lutte contre les cartels. Avec un arsenal limité toutefois car,
aux Etats-Unis, les autorités peuvent emprisonner les coupables. Elle lutte aussi contre l'abus de po-
sition dominante. Ce sont des dossiers compliqués (Google, Gazprom, etc.) mais relativement peu
nombreux. L'Europe fait aussi son travail dans le domaine des fusions et acquisitions. Ce n'est pas la
sévérité du droit de la concurrence en Europe qui est la cause de l'absence de champion européen.
p. 53
Quelles sont les causes, alors?
L'hétérogénéité du marché européen, comparé aux marchés américain ou chinois. Entre pays euro-
péens, les langues, les cultures sont différentes. Les réglementations diffèrent aussi. Il y a donc
beaucoup moins de possibilités d'économie d'échelle.
Avec l'ouverture des frontières, ce sont les entreprises globales qui mettent les Etats en concur-
rence. Il y a là un problème que la science économique n'a pas encore résolu.
Votre livre parle des habits neufs de la concurrence. Cela signifie qu'il y a d'autres formes de concur -
rence qui sont apparues ces derniers temps?
Il n'y a pas de changement de nature - la concurrence par l'innovation a toujours existé - mais des
changements d'échelle. Avec Internet, qui permet une diffusion globale, mais aussi le container, qui
a fortement réduit le coût des transports, le terrain de jeu est désormais la planète. Il y a 50 ans, un
constructeur automobile allemand se disait: " Pourquoi ne vendrais-je pas mes voitures en France?
". Et le constructeur français se posait la même question. Aujourd'hui, beaucoup d'entreprises ont
une position dominante globale. Elles sont fortes partout. Elles peuvent se reposer sur des écono-
mies d'échelle gigantesques et vendre à des coûts unitaires plus faibles. Dès lors, pour les nouveaux
entrants, les barrières à l'entrée sont plus hautes. Il est plus hasardeux de contester une entreprise
qui a des positions fortes au niveau mondial.
Le sujet est controversé. Personnellement, je suis effectivement plutôt d'avis qu'il y en a moins, en
me reposant sur quelques signes: l'accroissement des profits des entreprises, la concentration ac-
crue, la réduction du nombre de nouveaux entrants.
Oui mais pas seulement. En réalité l'apparition de ce que l'on nomme " les entreprises superstars "
est un phénomène qui s'observe dans tous les secteurs et pas uniquement dans le monde digital. Je
pense aussi à Lego, Ikea, etc. Ces entreprises ont des parts de marché, une productivité, des salaires
moyens plus élevés. Les économistes ont réfléchi sur le sujet. Alfred Marshall (économiste anglais
mort en 1924, considéré comme le père fondateur de l'école néoclassique, Ndlr) observait qu'à son
époque, la chanteuse d'opéra la plus adulée n'avait pas une part de marché supérieure à celle des
autres cantatrices, car le nombre de représentations qu'elle pouvait donner était limité. Elle rem-
plissait seulement un peu mieux les salles et jouait plus souvent dans de plus grandes salles que ses
consœurs. Aujourd'hui, grâce aux techniques de reproduction, elle peut s'adresser à l'entièreté de la
planète. En outre, ces entreprises superstars affichent un écart croissant de leurs bénéfices, de leur
productivité, de leurs salaires moyens par rapport aux autres. Et l'on relie ce fait à la question des in-
égalités.
p. 54
Comment?
On a parfois tendance à penser les inégalités en s'intéressant aux revenus des ménages et au rôle
redistributif de l'Etat. Mais il existe aussi un autre joueur, qui s'appelle l'entreprise, qui distribue des
dividendes et des salaires. Si la concurrence se réduit, les prix aux consommateurs augmentent, et
les profits croissent. Les ménages qui ont les revenus les plus élevés en bénéficient car ils sont ac -
tionnaires d'une manière ou d'une autre. Au contraire, les ménages aux revenus les plus faibles
n'épargnent pas et consomment tout. Il y a donc un effet sur les inégalités à travers ce mécanisme.
En outre, et cela a été récemment mis en évidence aux Etats-Unis, la force principale de la crois -
sance des inégalités n'est pas la croissance de l'écart, au sein d'une même firme, entre le salaire du
patron et celui de ses employés, mais la croissance des écarts salariaux entre les diverses firmes. En-
fin, des entreprises comme Ryanair ou Amazon, via leurs algorithmes, peuvent faire payer des prix
différents pour un même bien ou service selon les individus. Elles parviennent à tirer le maximum de
la poche du consommateur, ce qui accroît encore les inégalités.
https://trends.levif.be/economie/entreprises/pour-le-consommateur-la-concurrence-parfaite-se-
rait-l-enfer/article-normal-1044581.html?cookie_check=1602764834
Doc. 3: https://ec.europa.eu/competition/consumers/why_fr.html
En conclusion de toutes vos recherches, vous pouvez dire que la concurrence a des avantages mais:
1° les concurrents, pour diminuer le prix diminuent parfois les salaires ou délocalisent, intensi-
fient le travail;
2° les concurrents retardent l'apparition d'un nouveau produit pour écouler les vieux;
3° on lance des nouveaux produits soi-disant innovants pour se démarquer mais ces innova-
tions sont inutiles (5e lame au rasoir);
4° certaines entreprises trichent pour diminuer les coûts et avoir une meilleure position concur-
rentielle (mélange d'huile végétale dans l'huile d'olive);
5° différenciation artificielle du produit pour attirer le consommateur (d'où hausse des frais de
publicité et du prix, suremballage pour attirer le regard, obsolescence planifiée, …);
6° gaspillage d'équipements en cas de fermeture d'usine suite à la concurrence;
7° perte d'emplois.
La concurrence n'est pas sans défaut mais, bien encadrée, elle permet d'éviter des abus liés aux si -
tuations de monopoles/oligopoles et d'encourager l'innovation.
p. 55
p. 56
Doc 3:
Afin de pouvoir décrire chaque type de marché, il faut dresser la liste des caractéristiques les défi -
nissant, à savoir:
En règle générale, en économie, on définit un marché en fonction des acheteurs et des vendeurs qui
font vivre le marché.
Le monopole
On parle de monopole quand, sur un marché libre, il n'y a qu'un seul vendeur pour de nombreux
acheteurs, car il n'existe pas de produits de substitution. Le produit vendu par le monopoleur est le
seul.
Dans un marché de type monopole, on distingue le monopole dans le marché privé et le monopole
dans le marché public. Il s'agit de deux problématiques tout à fait différentes, car les premiers ré-
sultent bien souvent du dépôt d'un brevet alors que les deuxièmes apparaissent, en principe, pour
la sauvegarde d'un intérêt d'ordre général.
Le monopole bilatéral caractérise une situation de marché où se font face un monopole (un seul
vendeur) et un monopsone (un seul acheteur).
Le monopole contrarié caractérise la situation dans laquelle un seul vendeur fait face à quelques
acheteurs.
L'oligopole
Un oligopole est un type de marché assez fréquent. C'est un marché d'un produit qui est vendu par
très peu de vendeurs en comparaison au grand nombre d'acheteurs. Vu que le produit est le même,
tous les vendeurs doivent mettre le même prix, car si l'un décidait de vendre le produit à un prix
plus fort, il perdrait directement ses clients.
p. 57
Mais tout n'est pas si simple, car le comportement que les «rares» vendeurs du produit vont avoir
les uns envers les autres peut enclencher des situations différentes:
Un monopsone contrarié est une situation où, sur un marché, un seul demandeur se retrouve face à
quelques offreurs.
La concurrence monopolistique
Il s'agit, ici, d'un marché où plusieurs vendeurs proposent des produits qui ne sont pas tout à fait pa -
reils, mais très similaires. Par conséquent, chaque vendeur peut imposer son prix, mais il faut tout
de même qu'il fasse attention aux autres, car les produits sont semblables. C'est le cas de nombreux
produits du quotidien: lessive, dentifrice, etc.
p. 58
La concurrence parfaite
https://www.pimido.com/blog/actualites/differents-types-marche-economie-10-01-2017.html
http://www.toupie.org/Dictionnaire/Oligopsone.htm
https://fr.wikipedia.org/wiki/Monopole
http://econoclaste.eu/econoclaste/lexique-deconomie/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Monopsone
Il s'agit, ici, d'un marché où plusieurs vendeurs proposent des produits qui ne sont pas tout à fait pareils, mais
très similaires. Par conséquent, chaque vendeur peut imposer son prix, mais il faut tout de même qu'il fasse
attention aux autres, car les produits sont semblables. C'est le cas de nombreux produits du quotidien: les -
sive, dentifrice, etc.
Le critère du nombre ne suffit pas toujours à définir la structure de marché dans laquelle on
se trouve. Il faut se poser la question de l'influence réelle des offreurs/demandeurs afin de
déterminer sur quel type de marché on se trouve.
p. 59
La concurrence est imparfaite si l'un des acteurs (monopole ou monopsone) ou quelques acteurs
(oligopole ou oligopsone) ont la possibilité d'influencer significativement la fixation du prix du bien,
la quantité échangée ou la qualité du produit.
Comme nous l'avons déjà évoqué, la concurrence pure et parfaite est un modèle théorique qui ne rend pas
parfaitement compte de la réalité. Il sert de référence, de cadre explicatif à partir duquel on peut lever ou
modifier certaines hypothèses et en étudier les effets.
Synthèse
p. 60
Cette condition est essentielle pour que les forces du marché jouent
pleinement. Elle signifie qu'il existe une multiplicité tant d'offreurs que de
demandeurs. Dès lors, aucun n'a de position dominante ni n'est en position
Atomicité du
d'influencer la production ni le prix.
marché
Chaque bien a un marché et sur ce marché, les biens sont tous identiques.
Aucun produit ne se différencie des autres, ce qui pourrait amener à des
disparités dans les prix. Aucun produit n'est préféré à un autre par le
Homogénéité du consommateur à cause de l'une ou l'autre de ses caractéristiques; seul le prix
produit guide le choix du consommateur.
Tant les agents économiques que les biens sont censés pouvoir se déplacer
pour rencontrer d'autres agents, pour répondre à la demande, ... sans freins
Parfaite mobilité liés à la distance, à des frais de transport, à des habitudes commerciales, ...
des facteurs
les opérateurs sur un marché sont censés poursuivre uniquement leur intérêt d'homo economicus,
la monnaie est neutre c'est-à-dire qu'il n'y a pas de modification du pouvoir d'achat de celle-ci,
les marchés anticipent et reflète correctement les anticipations de rareté.
Doc 111
Pourquoi un acheteur de voiture d'occasion peut-il ne pas se sentir rassuré au moment de l'achat de sa
voiture?
Pas de connaissance réelle de l'état de la voiture (y a-t-il un problème caché), aucune garantie, est-ce le bon
prix … L'information est asymétrique.
11
Les mécanismes de l'économie, Charles Jaumotte, de Boeck, 2012, page 68
p. 62
Quel peut être l'intérêt pour un acheteur de voiture d'occasion de l'acquérir dans un garage plutôt que chez
un particulier?
Quelle est celle des conditions d'existence de la concurrence parfaite qui n'est pas respectée ici?
Quels mécanismes l'état a-t-il mis en place pour tenter de résoudre ce problème?
Quelles mesures parallèles l'Etat a-t-il mis en place sur d'autres marchés, tel celui de l'immobilier par
exemple?
Doc 212
Certains biens se caractérisent par le fait d'être accessibles à tous (on dit qu'ils sont non exclusifs). Parmi
ceux-ci, on distingue les biens collectifs qui, en plus d'être non exclusifs, sont non rivaux: le fait d'être utilisé
par les uns n'empêche pas leur usage par d'autres (un ciel étoilé à admirer ou un logiciel libre, par exemple).
Les biens communs, en revanche, bien que leur accès ne puisse être interdit à quiconque, sont rivaux, car
leur usage par les uns réduit voire empêche leur usage par d'autres (un pâturage communal, une piste pu -
blique de pétanque).
Le marché se révèle incapable de prendre en charge ces biens: comme ils n'ont pas de prix, aucun utilisateur
n'est incité à les financer ou à ne pas en abuser et aucun producteur n'est incité à en produire puisqu'ils n'en -
gendrent pas de recettes.
Parmi tous ces biens, cochez ceux qui sont des biens collectifs.
12
https://www.assistancescolaire.com/eleve/1re/ses/reviser-le-cours/1_ses_03
p. 63
Explique pourquoi
p. 64
Bois X Bien commun
Un bien collectif est un bien qui, dès qu'il existe, bénéficie à tous sans pouvoir limiter son accès à
ceux qui l'ont payé ni en interdire l'accès à ceux qui ne l'ont pas payé (non exclusivité). En outre, son
usage par une personne n'empêche pas son usage par une autre personne (non rivalité) contraire -
ment aux biens marchands habituels. Cela implique que nul n'est prêt à en payer seul le coût. Il
n'existe pas de marché pour ces biens. C'est l'Etat qui doit donc en assurer la production et la mise à
disposition.
Doc 313
1° Imaginons que je "consomme" de la musique à plein tube pendant la nuit de telle façon que
tous mes voisins en "profitent" sans avoir rien demandé et sans que je ne les dédommage
pour la nuisance que je provoque.
2° Imaginons ensuite qu'une firme pharmaceutique pollue la rivière avoisinant le village Zet
avec ses rejets de produits chimiques et provoque de ce fait certaines maladies chez les habi-
tants de ce village sans que ceux-ci ne soient dédommagés.
3° Enfin, imaginons un producteur de pommes qui s'installe à côté d'un apiculteur. A l'occasion
de la plantation de nouveaux arbres fruitiers, le pomiculteur fournit une floraison plus im-
portante aux abeilles de l'apiculteur qui profite dès lors d'une production plus importante.
4° Une firme qui invente un nouveau produit peut être copiée par un imitateur qui ne paie pas
pour reproduire sa technologie.
Quels sont les effets générés par ces différentes activités et sont-ils positifs ou négatifs?
1° Du bruit dérangeant -.
2° De la pollution et des maladies -.
3° Augmentation de la production de miel +.
4° Nouvelle activité pour un entrepreneur qui ne doit pas mener de recherches +.
1° Les voisins.
2° Les habitants de Zet.
3° L'apiculteur.
4° L'imitateur.
Le marché est-il efficace ou non dans ces situations?
Non car ceux qui provoquent des effets négatifs ne les paient pas et ceux qui profitent des effets po-
sitifs ne les paient pas non plus.
13
https://blogsenclasse.fr/87-limoges-lycee-gay-lussac-lvses/2019/07/22/les-externalites-des-exercices-interactifs/
p. 65
De nombreuses situations révèlent que le marché est parfois défaillant et
ne permet pas alors l'allocation optimale des ressources. La présence d'ex-
ternalités illustre ces défaillances du marché. L'action des pouvoirs publics
est alors nécessaire pour corriger ces défaillances.
On appelle externalités les effets non voulus des actes des agents écono-
miques sur d'autres agents sans qu'il y ait compensation monétaire de ces
effets. Il y a externalité positive, par exemple, lorsque les voisins d'un api-
culteur plantent des fleurs et des arbres que les abeilles pourront butiner. À
l'inverse, l'installation d'une usine polluante près d'un ensemble résidentiel
engendre des dommages et peut faire baisser la valeur de l'immobilier et se traduire par une exter-
nalité négative.
Ces effets, positifs ou négatifs, ne sont pas pris en compte sur le plan monétaire. Ainsi, le pollueur
n'est pas «pénalisé» et ne supporte pas le «coût social» de sa pollution. De même, les voisins de
l'apiculteur ne sont pas «encouragés» financièrement à agir pour l'intérêt général, puisque l'apicul-
teur ne les rémunère pas pour le service dont il bénéficie. L'allocation des ressources n'est donc pas
optimale. Le prix, par exemple, du bien produit par le pollueur, ne reflète pas le coût réel du bien
pour la collectivité14.
On appelle externalité positive l'avantage qu'une personne tire d'une activité économique alors
qu'elle n'en est pas destinataire et qu'aucun paiement ne lui est demandé.
On appelle externalité négative un inconvénient lié à une activité économique qui ne donne lieu à
aucun dédommagement à celui qui le subit.
1 10 2 3
8 4 5 6
D'après vous, les entreprises sont-elles incitées à réduire les externalités négatives résultant de leur
activité?
p. 67
Non si ces externalités n'ont pas d'effet sur elles et si vouloir modifier leur mode de fonctionnement
entraîne des coûts et dès lors, une diminution du bénéfice.
Oui si l'entreprise est clairement identifiée comme étant à l'origine des externalités négatives et
qu'elle craint les conséquences sur son image de marque ou si l'entreprise s'inscrit dans une dé -
marche écologiquement responsable.
Doc 4
La pollution des océans par le plastic qui est un exemple d'externalité négative générée par nos
modes de consommation et de production.
L'information asymétrique.
La non production ou non-gestion par les entreprises des biens collectifs ou communs.
Les externalités.
p. 68
Le rôle des pouvoirs publics dans la résolution des défaillances du marché. Le cas de la pollu-
tion
Les défaillances du marché doivent être comblées par l'Etat qui, soit impose des règles (contrôle
technique obligatoire), soit se substitue au marché (création du réseau routier), soit utilise des inci-
tants (principe du pollueur payeur) pour modifier le comportement des agents économiques.
Cette incitation monétaire a pour objectif d'orienter les choix des consommateurs en direction de
véhicules moins polluants et de les inciter à changer plus rapidement de véhicule, mais également
d'influencer les choix des producteurs d'automobiles en les incitant à proposer à la vente des véhi-
cules de moins en moins polluants.
p. 69
Doc 2 : Les outils de l'Etat pour lutter contre la pollution
Parmi les défaillances du marché relevées dans ce chapitre, à laquelle appartient la pollution? Dé-
taille ta réponse.
Externalité négative. Résultat découlant de l'activité d'un agent économique qui crée des effets né-
gatifs sur d'autres agents économiques sans qu'il n'en ait à en payer le prix.
Récapituler dans un petit schéma les deux grands moyens d’action à la disposition des pouvoirs pu-
blics pour lutter contre la pollution.
Instruments
p. 70
Doc 3: Mais pourquoi n'y a-t-il pas de péage urbain à Paris?
Comment ça marche?
L'inventeur de l'idée d'un péage urbain est le prix Nobel d'économie William Vickrey dans les années
50. Le principe consiste à considérer qu'embouteillages et pollution ont la même origine: les auto-
mobilistes utilisent des ressources (l'espace urbain, l'air respirable) sans payer cet usage. Il en ré-
sulte une surconsommation, un trafic excessif, causant bouchons et pollution. La solution consiste à
faire payer l'entrée en ville - idéalement avec un prix variable, qui augmente en période de pollution
élevée ou aux heures de pointe.
Extrait de https://blog.francetvinfo.fr/classe-eco/2015/03/22/mais-pourquoi-ny-a-til-pas-de-peage-
urbain-a-paris.html
https://www.futura-sciences.com/planete/definitions/developpement-durable-principe-pollueur-
payeur-7225/
Selon les deux documents précédents, le péage urbain répond-il au principe du pollueur payeur?
Oui car si je rentre en ville en voiture, je pollue et je dois en supporter le coût. Cela devrait m'inciter
à prendre les transports en commun.
p. 71
https://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/marches-du-carbone
p. 72
D'après cet extrait et d'éventuelles recherches complémentaires, qu'appelle-t-on un droit à polluer?
C'est un permis attribuer aux entreprises pour émettre une certaine quantité de pollution.
Que peut faire une entreprise qui aurait besoin de polluer davantage que ne lui permettent ses
droits?
Que va-t-il se passer sur le marché des droits à polluer si la demande de quotas d'émission de gaz à
effet de serre dépasse l'offre de ces mêmes quotas?
Inciter les agents économiques (entreprises ou états) à diminuer leurs émissions de gaz polluants
afin de réduire leurs coûts.
p. 73
LE COMPORTEMENT DU
CONSOMMATEUR ET DU
PRODUCTEUR
LES CHOIX DU CONSOMMATEUR
Les consommateurs sont les agents économiques qui expriment la demande de biens et services sur
le marché. Le fondement du comportement du consommateur est de chercher à maximiser ses pré-
férences tout en étant limité par son budget et en étant confronté aux prix imposés par le marché
en concurrence parfaite. Il doit donc faire des choix: que choisir, à quoi renoncer?
Approche intuitive15
Afin de comprendre comment le consommateur pose ses choix, nous allons étudier le budget men-
suel d'un ménage ainsi que l'usage qu'en fait la "ménagère".
Le tableau suivant vous donne la structure des achats d'une ménagère qui dispose d'un budget
mensuel maximum de € 400,00 pour l'alimentation du ménage. On part du principe que la ména-
gère connaît les préférences de ses proches.
15
Les mécanismes de l'économie, Charles Jaumotte, 2012, p.103 et suivantes.
p. 74
CATÉGORIE PRIX STRUCTURE STRUCTURE PRIX QUANTITÉS STRUCTURE STRUCTURE
DE BIENS MOYENS DES ACHATS DES MOYENS MOIS 1 * DES ACHATS DES
MOIS 1 EN MOIS 1 DE DÉPENSES MOIS 2 EN PRIX MOIS MOIS 2 DE DÉPENSES
EUROS NOTRE MOIS 1 EN EUROS 2 EN NOTRE MOIS 2 EN
MÉNAGÈRE EUROS EUROS MÉNAGÈRE EUROS
SUITE AUX
CHANGEMENT
S DE PRIX
1° Adopter un comportement comptable: elle regarde combien de chaque produit elle peut
acheter au mois 2 en divisant la part du budget consacrée à ce bien par son nouveau prix.
2° Adopter un comportement économique: elle connaît les préférences et les goûts des
membres de la famille et elle restructure ses achats afin que le bien-être de celle-ci reste le
plus grand possible. Elle essaie de conserver au maximum les biens préférés de la famille, fait
un arbitrage entre les biens plus coûteux et les meilleurs marchés, diminue la part des biens
de luxe non essentiels (vin et bière) et conserve les aliments les plus importants pour la san-
té (pain, fruits et légumes).
Calcule maintenant les dépenses totales sur base des chiffres de la structure des achats de la ména-
gère au mois 2.
On constate que la ménagère a rééquilibré son budget en tenant compte au mieux des goûts de
chacun et de l'équilibre alimentaire.
p. 75
Doc 1
Le consommateur est supposé avoir un comportement rationnel, c'est-à-dire qu'il réalise, entre les
différents biens proposés sur le marché, un classement en fonction de leur utilité, prix et qualité.
L'objectif du consommateur est de maximiser son utilité, c'est-à-dire sa satisfaction tirée des biens
et services dans les limites de son budget.
p. 76
Les courbes d'indifférence
Vous pouvez observer dans le tableau ci-dessous, divers "paniers d'achat" possibles pour un
consommateur, qui doit choisir entre du pepsi et des pizzas, en ne dépassant pas son budget de
$ 1 000,00. On suppose qu'il alloue l'entièreté de son budget à ces deux produits.
Figure 1: http://tankona.free.fr/mankiw21.pdf
Soit il peut identifier le panier qui a sa préférence et choisir celui-là, soit il identifie les paniers face
auxquels il est indifférent et choisir l'un d'entre eux.
Le tableau suivant reprend 4 combinaisons de deux biens: les biscuits au chocolat et les petits-
beurre qui apportent le même niveau de satisfaction à notre consommateur.
A 1 6
B 2 3
C 3 2
D 5 1
p. 77
Biscuits au chocolat
Petits-beurre
C'est sur une telle interprétation des choix subjectifs, en termes de préférence, qu'est bâtie la théo-
rie du comportement des consommateurs.
Définissez spontanément ce qu'est une courbe d'indifférence en fonction de tout ce que l'on a dé-
couvert précédemment
Une courbe d'indifférence représente l'ensemble des assortiments de 2 biens qui procurent un
même niveau de satisfaction au consommateur.
Un consommateur n'a pas qu'une courbe d'indifférence: d'autres combinaisons peuvent lui appor-
ter plus ou moins de satisfaction. En regroupant les combinaisons en fonction du niveau de satisfac-
tion qu'elles apportent, on obtient l'ensemble des courbes d'indifférences du consommateur, ce que
l'on appelle la carte d'indifférence.
p. 78
COURBE 1 COURBE 2 COURBE 3
A 1 5 1 6 1 8
B 2 2 2 3 2 5
C 3 1 3 2 3 4
D 5 0 5 1 5 3
Qu'est-ce qui est différent pour le consommateur lorsqu'il passe d'une courbe à l'autre?
Le consommateur peut-il aller aussi loin de l'origine qu'il le souhaite ou est-il limité par quelque
chose?
p. 79
La contrainte budgétaire
Le consommateur fait face à une double contrainte: le prix des biens qui est fixé par le marché et
son budget.
La contrainte budgétaire regroupe les paniers de consommation que le consommateur peut acheter
étant donné son revenu et les prix des biens16.
Supposons que les biscuits au chocolat coûtent € 12,00/kg tandis que les petits-beurre coûtent
quant à eux € 8,00/kg. Le consommateur a un budget de € 48,00.
Combien de kg de biscuits au chocolat le consommateur peut-il acheter s'il consacre tout son bud -
get à cet article: € 48,00/€ 12,00 = 4 kg (0,4)
Combien de kg de petits-beurre le consommateur peut-il acheter s'il consacre tout son budget à cet
article: € 48,00/€ 8,00 = 6 kg (6,0)
En vous servant de ces deux couples de points, tracez la droite du budget dans le graphique.
La droite du budget représente l'ensemble des assortiments de deux biens qui épuisent totalement
le budget du consommateur compte tenu du prix de ces deux biens.
On peut définir tout l'espace situé en-dessous de la droite du budget comme l'espace budgétaire qui
rassemble tous les paniers de biens que le consommateur peut acquérir.
€ 64,00 5,33 kg 8 kg
Que constatez-vous?
Avec un budget plus élevé, le consommateur a accès à plus de biens et il atteint un courbe d'indifférence plus
élevée.
16
https://baripedia.org/wiki/Contrainte_et_pr%C3%A9f%C3%A9rences_du_consommateur
p. 80
Plus le budget du consommateur est élevé, plus il pourra atteindre une courbe d'indifférence élevée
et accroître ainsi son niveau de satisfaction et son niveau de vie et inversement. Une modification
du revenu entraîne un déplacement de la droite budgétaire, parallèlement à elle-même.
Imaginons maintenant que ce ne soit pas le revenu qui change mais le prix des biscuits au chocolat qui passe
à € 16,00/kg.
Que se passe-t-il? Trace la nouvelle droite sur base d'un budget de € 48,00.
€ 48,00 3 kg 6 kg
Que constate-t-on comme effet de la modification du prix des biscuits sur la droite du budget?
Sa pente change.
Son niveau de satisfaction diminue, il redescend sur une courbe d'indifférence plus basse (retour vers l'ori -
gine).
Tout changement dans les prix entraîne une modification de la pente de la droite du budget.
Si les prix augmentent, le consommateur redescend sur une courbe d'indifférence plus basse et sa
satisfaction diminue, son niveau de vie baisse.
Si les prix diminuent, le consommateur atteint une courbe d'indifférence supérieure et sa satisfac-
tion augmente. Son niveau de vie s'améliore.
Conclusion
Qu'est-ce qui va déterminer le choix du consommateur?
p. 81
Application
On se sert de la fonction d'utilité totale d'un consommateur et de son revenu pour déterminer l'as -
sortiment de biens qu'il va acquérir.
Soit la fonction d'utilité totale suivante pour un consommateur (utilité totale de 80):
UT = 80 = 2 * qpb * qbc
où
Les petits-beurre coûtent € 1,50 tandis que les biscuits au chocolat coûtent € 0,90. Le budget de ce
consommateur est de € 14,70.
PB
p. 82
Il faut représenter sur ce graphique la droite de budget ainsi que l'utilité totale du consommateur.
5 PB et 8 BC
Que se passe-t-il?
Le consommateur n'a plus accès à l'utilité de 80, il va redescendre sur une courbe d'indifférence plus
faible. Son niveau de vie diminue.
La droite de budget se déplace vers la droite. Le consommateur aura accès à une courbe d'indiffé -
rence plus élevée. Sa satisfaction, son niveau de vie augmentent.
Exercices
1° Soit un consommateur qui a un budget de € 360,00.
Il doit établir son choix entre les biens X et Y dont les prix sont respectivement € 6,00 et € 18,00.
Tracez pour commencer la droite de contrainte budgétaire. Quels points allez-vous déterminer?
360 = 6 * x x = 60 360 = 18 * y y = 20
y=0 x=0
p. 83
On doit ensuite tracer la carte des courbes d'indifférence. Pour cela, il nous faut la fonction
d'utilité.
UT = x * y
Chaque courbe d'indifférence correspond à un niveau de satisfaction. Pour tracer les courbes
d'indifférence, on donne plusieurs valeurs à cette UT et on regarde quels paniers de biens
Prenons par exemple un niveau d'utilité = 150 ensuite 200 et enfin 300.
x y x y x y
5 30 5 40 5 60
10 15 10 20 10 30
15 10 20 10 30 10
75 2 25 8 50 6
Les différentes courbes permettent de voir que l'équilibre du consommateur s'établit à 30 uni-
tés de X et 10 unités de Y.
p. 84
Si le prix du bien X augmente à € 10,00, que va-t-il se passer?
Le consommateur va se trouver sur une courbe d'indifférence plus basse, la droite budgétaire
change de pente:
UT = (qx)2 * qy
Afin de retrouver l'équation de cette courbe d'indifférence sous la forme y = ax + b, transformez
cette équation en considérant un niveau d'utilité = UT
UT
q y = q x2
x = 1; y = 2 u = 12 * 2 = 2 qy = 2/q x 2
X = 2; y = 2 u = 22 * 2 = 8 qy = 8/q x 2
Sur base des équations déterminées pour ces deux courbes d'indifférence et en donnant des valeurs
à x et y (x et qx, y et qy sont équivalents), tracez ces deux courbes d'indifférence sur le verso de la
feuille précédente ou sur une feuille à part.
p. 85
3° Soit un consommateur dont on représente la relation de préférence/indifférence par la fonction
suivante: UT = 3x + 4y. Représentez les courbes d'indifférence correspondant aux niveaux d'uti-
lité totale de 30, 40 et 50, chacune dans une couleur différente et en l'identifiant sur le gra -
phique.
La fonction, simplifiée, représente des droites et non des courbes. Cela ne change rien à la lo-
gique de réflexion.
x
0 2 4 6
p. 86
Prenez la même échelle pour l'axe des y que celle proposée pour l'axe des x.
Supposez que le budget de ce consommateur est de 10 euros et que le prix des deux biens est
de 1 euro.
x + y = 10
Quel panier de biens x et y le consommateur va-t-il choisir? Quel est son panier optimal? Expli -
quez pourquoi.
Le panier de biens optimal est celui qui permet d'atteindre la plus grande satisfaction (c'est-à-
dire, se trouver sur la courbe d'indifférence la plus éloignée possible de l'origine) tout en tenant
compte de la contrainte de budget. C'est, dans notre cas, le point A qui ne contient que du bien
2 et amène à un degré de satisfaction de 40.
Que se passe-t-il si le prix du bien x passe à 2 euros? Que deviens l'équation de la droite de bud-
get? Quel est le panier optimal? Représentez cette nouvelle droite de budget sur le graphique.
2x + y = 10
Cela ne change pas le panier optimal dans lequel on ne prenait pas de bien x.
p. 87
Déterminez de façon mathématique le panier optimal du consommateur entre la droite de budget
initiale et les courbes d'indifférence.
UT = 3x+4y
10=x+y
Chaque droite a une pente. En observant le graphique que vous avez tracé, vous constatez que,
dans ce cas-ci, la droite de budget a une pente supérieure (en valeur absolue) à la pente de la droite
d'indifférence. Cela signifie que, pour aller au niveau maximum de satisfaction, le consommateur va
consacrer tout son budget au bien y et rien au bien x.
Appliquons ce raisonnement à notre exemple. Transformons tout d'abord nos équations sous la
forme y = ax + b
UT −3 x −3 x UT
UT = 3x + 4y devient: y = = +
4 4 4
La pente est égale au coefficient de x soit – ¾ dans le cas de la fonction d'utilité et -1 pour la droite
du budget.
p. 88
On compare ces pentes en valeur absolue et on constate que |-3/4|<|-1|.
En regardant le graphique, on constate que le panier choisi ne comporte que du bien y. On généra -
lise et on retient ceci:
Ici: UT = 4 y y = 10 UT = 40 x=0
p. 89
4° Le consommateur Lambda doit décider comment allouer son budget vacances en choisissant de
répartir celui-ci entre les jours de vacances à l'étranger (x) ou en Belgique (y).
Son budget vacances est de € 4 000,00; le prix d'une journée de vacances en Belgique est de
€ 100,00 et celui d'une journée à l'étranger est de € 400,00.
Tracez les courbes d'indifférence correspondant à une utilité totale de 800 et de 1 200.
Ecrivez l'équation de la droite de budget et tracez-là dans votre graphique; hachurez l'es-
pace budgétaire.
Quelle courbe d'indifférence, parmi les deux que vous avez tracées, le consommateur
peut-il atteindre?
Est-ce le meilleur niveau de satisfaction qu'il puisse atteindre?
Déterminez mathématiquement, le niveau optimal de satisfaction ainsi que le panier opti-
mal de vacances de Lambda.
Il peut atteindre la courbe 800 et ce n'est pas la meilleure qu'il puisse atteindre.
p. 90
UT
UT = 10 EB y=
10 E
UT
4 000 = 400E + 100
10 E
4 000 E= 400 E2 + 10 UT
400 E2 – 4 000 E + 10 UT = 0
UT = 1 000
−b 4 000
E= = =5
2a 800
UT 1000
B= = = 20
10 E 50
choisir l'assortiment de bien x et y qui maximise son utilité sous la contrainte de son budget.
Anaïs consacre un budget égal à 3 euros à l'achat de bananes et de kiwis qui coûtent chacun 1 euro
le kilo.
Anaïs doit choisir la quantité de bananes et de kiwis qu'elle va acheter pour maximiser son utilité
tout en respectant son budget.
La fonction d'utilité totale d'Anaïs peut s'écrire comme suit: UT = x * (y – 1) où x représente la quan-
tité de bananes et y la quantité de kiwis.
Trace la droite de budget (3 carrés = 1 unité) dans l'espace ci-dessous ainsi que les courbes d'utilité
de niveau 1, 2 et 3
Que se passe-t-il si le prix des kiwis passe à 2 euros le kilo. Trace la nouvelle droite de budget et dé -
termine mathématiquement le nouveau panier optimal d'Anaïs ainsi que la courbe d'utilité qui y
correspond. Que peux-tu en conclure?
p. 91
UT + x UT
UT = x (y – 1) UT = xy – x y= y=1+
x x
UT
3 = x + 2y x + 2 * (1 + ¿ = 3 x2 – x + 2 UT = 0
x
ρ = (-1)2 – 4 * 1 * 2 UT = 0 8 UT = 1 UT = 1/8
−b 1
x= = =5
2a 2
p. 92
1
UT 8
y=1+ = 1 + = 1,25 L'utilité a baissé suite à l'augmentation de prix.
x 1
2
p. 93
LE CHOIX DU PRODUCTEUR
Découverte
Une entreprise, une fois qu'elle a fait le choix du produit qu'elle souhaite fabriquer et vendre, doit
encore choisir son procédé de fabrication.
Quel nombre de machines et d’ouvriers le constructeur doit-il prévoir dans les chaînes d’assemblage
de son usine?
Est-il efficace de produire la 306 et la 406 dans une même usine, ou vaut-il mieux dédier un site de
production à chaque modèle?
https://www.parisschoolofeconomics.eu/docs/tenand-marianne/microens_cours-3_producteur.pdf
Une entreprise doit donc décider comment elle combine les facteurs de production capital et travail
pour assurer sa production.
Facteur travail: c’est l’ensemble des moyens humains rémunérés mis à la disposition d’une entre-
prise afin de produire des biens ou des services.
Facteur capital: c’est l’ensemble des biens d’une entreprise lui permettant de produire des biens ou
des services. On peut différencier le capital fixe constitué par l’ensemble des biens durables de l’en-
treprise et le capital circulant constitué par l’ensemble des biens utilisés dans le processus de
production.
https://www.youtube.com/watch?v=zKA3P0wxQ5g&ab_channel=netprof
p. 94
On peut observer des combinaisons de facteurs fortement kistiques ou à forte composante humaine
plus toutes les combinaisons intermédiaires.
p. 95
Doc 3
https://www.lemonde.fr/pixels/article/2014/09/03/les-robots-savent-aussi-faire-des-
hamburgers_4480813_4408996.html
A partir de cet article, montrez que le travail et le capital fixe sont substituables.
On peut remplacer les humains par une chaîne de montage. Le robot peut remplacer plusieurs em-
ployés à plein temps. Dans certains cas, la substitution K/L est très vite rentabilisée (dans ce cas-ci,
1 an).
Après avoir recherché les définitions de capital circulant et de capital fixe sur Internet, remplissez le
tableau suivant :
Capital fixe: Le capital fixe est l'ensemble des actifs corporels ou incorporels destinés à être utilisés
dans le processus de production pendant au moins un an (ce sont des biens durables).
p. 96
Imaginons l'entreprise Be2Air qui souhaite combiner des facteurs de production pour atteindre une
production de 250 unités.
Les technologies disponibles font qu'ils peuvent produire cette quantité avec diverses combinaisons
de capital-travail.
Quantité de facteurs
Combinaison
Capital Travail
A 16 1
B 8 2
C 4 5
D 2 8
E 1 16
Problématique soulevée
Le producteur, tout comme le consommateur se trouve confronté à divers choix:
produire ou ne pas produire,
quel produit fabriquer,
quels facteurs utiliser (travail ou capital) et dans quelles proportions.
les coûts de production (dépendent de la manière dont il combine les facteurs de produc-
tion),
les recettes qu'engendre cette production.
p. 97
Il reste à modéliser le choix du producteur.
Les isoquants
Représentez sur ce graphique les différentes combinaisons de facteurs capital-travail assurant le ni -
veau de production de 250 unités pour l'entreprise B2Air. Reliez ensuite ces différents points.
Capi-
tal
Travail
1
cm = 1 unité
p. 98
Toutes ces combinaisons de facteurs permettant d'obtenir la même production, cette courbe est ap-
pelée isoquant.
Un isoquant représente l'ensemble des combinaisons possibles de facteurs de production qui
peuvent être utilisées afin de produire une quantité donnée d'un bien X.
L’isoquant est descendant de gauche à droite, car si on diminue l’utilisation d’un facteur, il faut aug -
menter l’utilisation de l’autre pour conserver la même quantité produite.
L’isoquant est convexe, car si l’on diminue l’utilisation d’un facteur, il faut augmenter l’utilisation de
l’autre dans une proportion plus grande (si je prends la moitié des machines disponibles, il me faut
plus du double de travailleurs pour produire la même quantité).
Lorsqu'on se déplace le long d'un isoquant, on assiste à une substitution d'un facteur de production
à l'autre.
Comme pour les courbes d'indifférence, il n'y a pas qu'un seul isoquant. Il y a une carte d'isoquants
dont chaque courbe correspond à toutes les combinaisons de facteurs de production assurant un
même niveau de production.
Imaginons un producteur de pizzas. Traçons ses isoquants équivalents à différents niveaux de pro-
duction de pizzas.
4 1 6 1 9 1 12 2
3 1.5 5 2 7 2 9 3
2 2 4 3 5 5 6 5
1 5 3 6 3 8 5 9
1 9 2 10 3 12
p. 99
Capi-
tal
Les isocoûts
Nous avons déjà évoqué le fait qu'il existe plusieurs façons de réaliser une production via différentes
combinaisons des facteurs de production capital et travail.
Le choix de cette combinaison est-il indifférent pour l'entreprise?
Non, car chaque combinaison correspond à un niveau de coût différent à supporter par l'entreprise.
Dès lors, pour produire la quantité voulue, quelle combinaison de facteurs de production le produc-
teur va-t-il choisir?
L'objectif du producteur est de maximiser son bénéfice. Pour cela, il doit minimiser le coût total de
la production de son produit. Il va donc choisir la combinaison de facteurs qui lui permet d'atteindre
le niveau de production voulu et qui minimise le coût de celui-ci.
Complétez le tableau suivant afin de calculer le coût des différentes combinaisons de K/L (capital/
travail) qui permet à notre producteur B2Air d'atteindre son objectif d'une quantité produite de
250 unités. Le coût d'une unité de travail est de € 20,00 et celui du capital € 40,00.
Comment calculez-vous le coût total (CT)?
CT = QL * PL + QK*PK
p. 100
Combinaison de Quantité de facteurs
Produits (Q) CT
facteurs K L
A 250 16 1 € 660,00
B 250 8 2 € 360,00
C 250 4 5 € 260,00
D 250 2 8 € 240,00
E 250 1 16 € 360,00
Si on connaît le budget dont dispose le producteur B2Air, on peut tracer la droite de toutes les com -
binaisons K/L qu'il peut mettre en œuvre dans la limite de son budget.
Dans notre exemple, si le producteur dispose d'un budget de € 240,00, de combien d'unités de capi-
tal peut-il disposer s'il leur affecte tout son budget et de combien d'unités de travail peut-il disposer
s'il leur affecte tout son budget. Comment effectuez-vous ce calcul?
K si QL = 0 QK = 240/40 = 6 unités
L si QK = 0 QL = 240/20 = 12 unités
On peut donc tracer cet isocoût 240 en reliant ces deux points dans l'espace (L, K).
Capi-
tal
L'isocoût représente l'ensemble des combinaisons de facteurs de production K et L qui ont un même
coût total pour le producteur.
De même qu'il y a une infinité d'isoquants, il y a une infinité d'isocoûts correspondant chacun à un
niveau de coût.
Ajoutez à ce graphique l'isoquant 250 que nous avons dessiné au début de ce chapitre.
p. 101
Que pouvez-vous conclure?
Le producteur qui veut assurer une production d'une quantité de 250 et qui veut minimiser son coût
de production tout en disposant d'un budget de € 240,00, va choisir la combinaison 8 L et 2 K.
Représentez maintenant l'isocoût 360 sur ce même graphique. Que constatez-vous?
Capital
Travail
L'isocoût se déplace parallèlement à lui-même (la pente étant déterminée par le prix des facteurs de
production) et s'éloigne de l'origine.
Plus on se déplace vers la droite, plus le coût augmente, plus on se déplace vers la gauche, plus le
coût diminue.
p. 102
Envisageons à présent que le prix du travail double. Que se passe-t-il avec son isocoût, par exemple,
l'isocoût 240 (tracez l'isocoût 240 avec les prix initiaux et avec le nouveau prix du travail)?
Il peut disposer de deux fois moins de travail pour le même coût. La pente de l'isocoût se modifie.
Quelles sont les conséquences pour le producteur?
Le producteur a plusieurs choix possibles:
soit il utilise toujours les mêmes quantités de facteurs de production et son coût total aug -
mente;
soit il souhaite maintenir son coût total et il doit dès lors réduire la quantité de facteurs de
production.
Il ne peut plus atteindre l'isoquant de 250 tout en respectant sa limite de budget. Il doit donc, soit
trouver un budget supplémentaire s'il veut continuer à produire 250 soit diminuer sa quantité pro-
duite pour rester face à la même dépense totale.
Formulez ci-dessous, en conclusion de ce qui précède, comment le producteur va choisir sa combi -
naison de facteurs K/L pour assurer sa production voulue de 250 unités.
Le producteur va choisir la combinaison de facteurs K/L qui minimise son coût total de production.
Ce choix correspond au point de tangence entre l'isoquant que le producteur veut atteindre et l'iso-
coût le plus proche de l'origine.
Ce point est appelé l'équilibre du producteur.
p. 103
Mettez en évidence ce point d'équilibre sur le graphique ci-dessous en prenant en compte l'isocoût
de départ.
produite L K produite L K
50 4 24 500 12 36
50 9 12 500 17 24
50 16 8 500 24 20
50 32 4 500 40 16
150 9 30 1600 16 42
150 12 18 1600 21 30
150 20 14 1600 28 26
150 36 10 1600 44 22
p. 104
Qu'est-ce que ce tableau vous permet de tracer?
La carte des isoquants
Tracez ce que vous venez de déterminer en identifiant bien les différentes courbes dans l'espace L
(axe des X) K (axe des Y) et selon l'échelle 1 unité = 0,3 cm.
Supposons maintenant que l’unité de L coûte € 300,00 et l'unité de K € 200,00.
Le budget disponible est successivement de € 5 100,00, € 7 200,00, € 9 800,00 ou € 12 300,00.
Qu'est-ce que ces données vous permettent de tracer?
La carte des isocoûts.
Tracez ces éléments sur votre graphique en identifiant bien chaque élément.
Que pouvez-vous conclure de ce graphique?
p. 105
Rendement d'un facteur de production et rendements d'échelle
En étudiant les choix des producteurs, nous avons jusqu'à présent supposé qu'il était possible de
combiner à l'infini les facteurs de production K et L et que le producteur choisissait toujours les
techniques de production économiquement efficientes.
Il reste toutefois une question à creuser.
Quel est l'effet de l'augmentation d'un des facteurs de production sur la quantité produite?
Doc 1
Le concept de rendement factoriel permet de comprendre les effets d’une augmentation d’un des facteurs
de production sur la quantité produite. On utilise pour étudier ces phénomènes quantitatifs les notions sui-
vantes: la production totale, la productivité moyenne (par rapport à la quantité du facteur qui est variable),
et la productivité marginale. Cette dernière mesure la variation de la production permise par un faible ac-
croissement du facteur de production considéré, en supposant que les autres facteurs demeurent fixes.
A titre d’exemple, on calcule la variation de la production induite par un faible accroissement du facteur tra -
vail (hausse de l’effort physique), en supposant constant le facteur capital (le parc machine). Cet instrument
est très important: il permet d’étudier la variation d’un objectif (pour le producteur, c’est la production) in -
duite par la variation d’une seule ressource (le facteur de production considéré).
Le rendement factoriel peut être illustré par l’exemple suivant: une brasserie vient de s’ouvrir à Paris. Le pro -
priétaire dispose d’un emplacement de 100 mètres carrés, d’un équipement important (machine à café,
tables, chaises …) mais il n’a pas de personnel. Si la brasserie se situe dans une rue commerçante ou près
d’une faculté, et si elle veut répondre à la demande, elle devra recruter un premier serveur, puis un se -
cond …: le nombre de consommations servies devrait s’accroître mais est-ce que cette quantité augmente
plus que proportionnellement?
Le premier serveur embauché permettra l’ouverture de la brasserie, son recrutement ne pose donc pas de
problème. Quand le deuxième serveur est embauché, le propriétaire de la brasserie va devoir diviser en deux
la zone de travail. Les deux serveurs pourront chercher à organiser leur travail d’une manière plus efficace. Si
le 1er serveur servait mille consommations par jour et que le nombre de consommations servies journalière -
ment par les deux serveurs s’élève à trois mille consommations, la productivité marginale est égale à la diffé-
rence des deux, soit deux mille. En fait, ce chiffre correspond au nombre de consommations supplémentaires
générées par l’embauche du deuxième employé. Si le premier serveur était resté seul, il aurait une producti -
vité moyenne plus faible qu’après l’embauche du deuxième serveur.
On peut facilement imaginer que la productivité marginale du facteur travail augmentera encore après l’em -
bauche du troisième serveur, la zone de travail devant être divisée par trois. Ainsi au fur et à mesure que l’on
ajoute des unités d’un facteur de production (ici, le travail, nombre de serveurs), la combinaison totale de ce
facteur avec les autres est plus efficiente. On peut également dire que le rendement factoriel moyen est
croissant, ce qui revient au même que de constater l’augmentation de la productivité marginale.
p. 106
Mais est-ce que le propriétaire de la brasserie pourra continuer à embaucher des serveurs tout en conservant
un rendement factoriel moyen croissant? Il est évident que si la brasserie ne s’agrandit pas, les serveurs fini -
ront par se gêner mutuellement. Ainsi, la distance qu’ils devront parcourir pour 20 éviter de se gêner, peut
avoir un effet opposé : la productivité marginale du travail devient décroissante. Le rendement moyen conti-
nue toujours à augmenter mais beaucoup moins rapidement. On peut enfin imaginer une situation, par
exemple au sixième serveur embauché, où la gêne devient telle que trois des serveurs profitent des absences
du propriétaire pour relâcher leurs efforts. Dans ce cas, la productivité moyenne diminue. Dès lors, non
seulement l’embauche d’un septième serveur n’augmente plus le chiffre d’affaires de la brasserie, mais en
plus, elle provoque la baisse de l’activité: la productivité marginale devient alors négative.
En résumé, l’embauche de chaque serveur provoque au début une telle activité supplémentaire que le pro -
duit moyen (produit total par serveur) augmente à chaque fois. A la fin, l’embauche d’un nouveau serveur
entraîne une baisse de ce produit moyen. A mesure qu’on ajoute des unités d’un facteur à un ensemble
d’autres facteurs, la productivité moyenne commence par augmenter puis diminuer. Cette loi est tradition -
nellement appelée loi des rendements décroissants.
http://www.oeconomia.net/private/cours/concurrence/seance3.pdf
Quantité produite
Productivité marginale (Pm): = = variation de la quantité produite
Quantité de facteur mise en oeuvre
suite à l'utilisation d'une unité supplémentaire de facteur de production
A quelles conditions l'embauche d'un serveur supplémentaire est-elle intéressante?
Tant que le serveur rapporte plus qu'il ne coûte.
Ce qu'il coûte est exprimé par son salaire, ce qu'il rapporte est exprimé par la productivité margi-
nale.
Tant que celle-ci est supérieure au salaire, il y aura intérêt à embaucher.
Lorsque cette condition n'est plus respectée, il faut soit payer le travailleur moins cher ou investir
également en capital pour permettre une meilleure utilisation du facteur travail (ouvrir une salle en
plus aux clients, mettre en œuvre une caisse ou un percolateur en plus …).
p. 107
Comment un travailleur peut-il avoir une productivité marginale négative?
Il encombre les couloirs, stationne à la caisse empêchant l'encaissement par ses collègues de leurs
commandes, s'ennuyant, il discute avec les clients ou avec ses collègues, provoquant une baisse du
nombre global de tasses servies par rapport à ce qu'il en était avant son arrivée.
Que dit la loi des rendements décroissants?
En augmentant la quantité utilisée d'un facteur de production, l'autre facteur restant fixe, on ob-
tient une quantité supplémentaire de produit de moins en moins grande (la production augmente
mais de moins en moins).
Le rendement marginal (ou productivité marginale) obtenu par l'utilisation d'un facteur de produc-
tion supplémentaire (le capital, le travail ou autre) diminue, toutes choses égales par ailleurs17.
Pour une même augmentation d'un nombre de travailleurs, on constate que la quantité supplémen-
taire de produit obtenue augmente pour diminuer ensuite.
Comment expliquer cela?
Repensez au cas du serveur qui discute avec les autres plutôt que de travailler car l'espace de travail
est saturé faute d'un nouvel investissement en capital qui permettrait à ce serveur d'avoir une
meilleure productivité.
17
https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_des_rendements_d%C3%A9croissants
p. 108
Exemple
Vous êtes le patron d'une pizzeria. Vous avez un seul four à pizza. Vous débutez votre activité avec un seul sa -
larié qui confectionne l'intégralité des pizzas (pétrissage de la pâte, mise en forme de la pâte, disposition des
ingrédients, cuisson).
Votre salarié ne confectionne que 6 pizzas à l'heure alors que votre four peut en cuire 6 en dix minutes, donc
36 à l'heure.
Si vous embauchez un deuxième pizzaïolo, il sera possible, en divisant les tâches, de produire 16 pizzas en
une heure.
Si vous embauchez un troisième salarié, il pourra tenir la caisse et prendre les commandes, ce qui permettra
aux deux autres de ne pas perdre du temps à quitter le four et ôter/remettre des gants. Ils pourront produire
à eux trois 30 pizzas.
Par contre un quatrième salarié ne permettra pas de produire beaucoup plus, même la division des tâches est
efficace, il ne sera pas possible de cuire plus de 36 pizzas à l'heure.
Le four
Les pizzaioli
Quel est le facteur de production dont la quantité varie dans la situation initiale?
Le facteur travail
Le facteur capital
Nombre de salariés 1 2 3 4
Quantité de pizzas 6 16 30 36
(par heure)
Productivité 6 8 10 8
moyenne du travail
Productivité margi- 6 10 14 6
nale du travail
A partir de vos calculs, faites une phrase (qui donne du sens) pour dire quelle est la productivité marginale du
deuxième salarié.
Quelle serait la solution pour pouvoir augmenter la productivité du travail au-delà du 3 e salarié?
p. 109
Représentation graphique Quantité
PM Pm
produite
Quantité de
Sur base des données suivantes,
L
complète le tableau et repré- Q Q/L rQ/rL
sente, dans un graphique (facteur
L en abscisse, quantité produite 0 0
en ordonnée) la courbe de la 1 1 000 1 000 1 000
quantité produite pour une cer-
2 3 000 1 500 2 000
taine quantité de facteur travail,
la courbe de la productivité 3 6 000 2 000 3 000
moyenne et la courbe de la pro- 4 9 500 2 375 3 500
ductivité 5 12 500 2 800 3 000
marginale. 6 12 000 2 000 -500
7 11 000 1 571,40 -1 000
Q
Travail
p. 110
1 cm = 1 unité pour le travail et 1 000 unités pour la Q produite
PM et Pm sont égales au point (1;1 000). Dans un premier temps, les Q produites augmentent pour
atteindre le maximum de leur production (12 500 unités) au point (5;12 500) et ensuite diminuer au
point (6;12 000).
La Pm augmente et est à son maximum à 4L (9 500 unités). A partir de 5L elle diminue bien que cela
rapporte toujours mais de moins en moins pour arriver à un stade où elle ne rapporte plus rien et
coûte de l’argent au producteur (Pm négative).
La courbe de la productivité marginale coupe celle de la productivité moyenne à son maximum qui
est également le maximum de la production.
Si le producteur veut produire de façon optimale avec ses facteurs de travail présents, il doit investir
dans le capital économique de sorte à ce que tous ses travailleurs soient le plus efficaces possible.
Doc 2
Exemple: si on multiplie les machines et les travailleurs par deux, et que la production est aussi dou-
blée, les rendements d’échelles sont constants. Si la quantité produite a plus que doublé les rende-
ments d’échelle sont croissants et si elle a moins que doublé, ils sont décroissants. Les rendements
d’échelle sont différents des rendements factoriels, où l’on ne fait varier qu’un seul facteur de pro -
duction, l’autre restant fixe (cf. loi des rendements décroissants).
Source: Échaudemaison, C.-D. (2009). Dictionnaire d’économie et de sciences sociales (8e éd.). Paris:
Nathan.
Doc 3
https://www.google.com/search?q=rendement+d
%27%C3%A9chelle+croissant+decroissant&rlz=1C1PNJJ_frBE996BE996&oq=rendement+d%27%C3%A9-
chelle+constant%2C+croissan&aqs=chrome.1.69i57j0i22i30i625.10367j1j7&sourceid=chrome&ie=UTF-8#fps-
tate=ive&vld=cid:0571e94f,vid:WxijVV9s4rM
p. 111
p. 112
Qu’expriment les rendements d’échelle?
Ils expriment l’ampleur de l’accroissement de la production lorsque tous les facteurs de production
augmentent en même temps et dans la même proportion.
p. 113
Qualifie les rendements présentés ci-dessous de constants, croissants ou décroissants.
Julie est gérante d’une boulangerie spécialisée dans la création de pains spéciaux à Bruxelles. Le
nombre de pains qu’elle peut produire chaque jour dépend de son effectif salarié comme l’indique
le tableau ci-dessous.
Nombre de salariés 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Nombre de pains 20 50 90 120 140 156 168 176 180 180 172 164
Les rendements d'échelle sont différents des rendements factoriels, où l'on ne fait varier qu'un seul facteur
18
Travail Q PM Pm
1 20 20 20
2 50 25 30
3 90 30 40
4 120 30 30
5 140 28 20
6 156 26 16
7 168 24 12
8 176 22 8
9 180 20 4
10 180 18 0
11 172 15.63 -8
12 164 13.67 -8
2)
p. 115
3) Rendement factoriel croissant de 1L -> 8L augmentation plus que proportionnelle.
4) Min 1 employé pour que l’activité puisse fonctionner. Engager 3 travailleurs c’est optimal car la
productivité marginale est à son maximum, ce qui signifie que le dernier travailleur en + est le + effi -
cace possible.
Ensuite, cela devient moins intéressant pour Julie, bien que cela lui rapporte quand même un peu
d’argent. Cependant, à partir de 10, les salariés ne lui rapportent rien et elle perd même. Le maxi -
mum est donc de 9 personnes.
p. 116
Exercice 2 (sur une feuille de bloc)
Sachant qu’une unité de travail coûte € 300,00 et qu’une unité de capital coûte € 200,00, quelle
combinaison vas-tu conseiller à Julie sachant qu’elle dispose d’un budget de € 7 200,00?
De quels éléments as-tu besoin pour pouvoir répondre à cette question?
Tu disposes des informations suivantes.
Q L K
50 4 24
50 9 12
50 16 8
50 32 4
150 9 30
150 12 18
150 20 14
150 36 10
Trace un graphique dans lequel tu places les courbes/droites dont tu as besoin.
Quelles conclusions peux-tu tirer sur la production que peut atteindre Julie dans son entreprise au
vu du coût maximum qu'elle peut consentir? Quelle est la meilleure solution?
Deux quantités de production différentes (50 et 150) sont en relation avec le même budget
(€ 7 200,00) à deux endroits différents.
p. 117
Toutefois, il est plus intéressant de produire plus pour le même budget. Je lui conseillerais donc de
produire une quantité de 150. Le point d’équilibre est à 12L et 18K sur l'isoquant le plus élevé, ce qui
signifie que c’est la combinaison productive la plus intéressante.
p. 118
Le chemin d’expansion
Si je veux passer d’une production de 50 unités à une production de 250, puis de 500, puis de 1600,
quels investissements et quel engagement de personnel vais-je devoir consentir?
En rejoignant les points optima (points représentant les combinaisons de travail et de capital corres-
pondant au moindre coût pour une quantité produite donnée), on obtient le chemin d’expansion de
l’entreprise montrant quelles sont les augmentations les plus rentables de facteurs qui seront à ef-
fectuer pour atteindre de nouveaux niveaux de production.
Si je veux produire 500 unités, quelle combinaison de L, K vais-je conseiller et à quel coût corres-
pond-elle?
(18,24) - € 9 800,00
p. 119
Applications
1 1 60
1 2 140
1 3 240
1 4 320
1 5 380
1 6 420
1 7 440
1 8 440
1 9 420
11 10 300
p. 120
UNITE DE TERRE (K) UNITE DE TRAVAIL PRODUCTION PM Pm
(L)
1 1 60 60
1 2 140 70 80
1 3 240 80 100
1 4 320 80 80
1 5 380 76 60
1 6 420 70 40
1 7 440 62.8 20
1 8 440 55 0
11 10 300 30 -120
p. 121
2° Soit une entreprise fabriquant un produit quelconque selon la fonction suivante:
Q = 30 L1/2 * K1/2
p. 122
p. 123
3° Quels sont les rendements d'échelle de cette entreprise. Etudiez-les en partant de l'assorti-
ment K, L de (1,1) et en passant à (2,2). Détaillez vos calculs.
4° Tracez sur le graphique précédent la droite de l'isocoût 5, sachant que le coût unitaire du tra-
vail est de 1 et celui du capital de 4. Quelles combinaisons de facteurs permettent d'obtenir
une production de 30? Ces combinaisons sont-elles optimales?
5=1*L+4*K
K = 5/4 – L/4
L K
0 5/4
4 ¼
5 0
Les combinaisons (1,1) et (4,0,25) permettent d'obtenir une production de 30 mais elles ne
sont pas optimales car il est possible d'être tangeant à l'isoquant 30 avec un isocoût plus bas.
5° Tracez graphiquement l'isocoût le plus bas que l'entreprise puisse atteindre tout en assurant
une production de 30. A quelle combinaison de (L,K) cela correspond-il?
4=1*L+4*K
K = 1 – L/4
L K
p. 124
0 1
2 1/2
4 0
p. 125
p. 126