Cis 170
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Cis 170
contrôle-commandes de puissance
N. Zaidan
DOCTEUR DE L’INPG
Spécialité : Microélectronique
par
Nidal ZAIDAN
Le 27 mai 2002
Jury
Le travail présenté dans cette mémoire a été effectué au sein de l’équipe « Systèmes
Intégrés Sûrs» du laboratoire Technique de l’Informatique et de la Microélectronique pour
l’Architecture d’ordinateur (TIMA) de l’Institut National Polytechnique de Grenoble (INPG)
Je suis très honoré d’avoir préparé cette étude au laboratoire TIMA dirigé par
Monsieur Bernard COURTOIS, directeur de recherche au CNRS, directeur du laboratoire
TIMA que je remercie de m’avoir accueilli dans son laboratoire.
- Monsieur René DAVID, directeur de recherche au CNRS, pour l’honneur qu’il m’a fait en
acceptant de présider mon jury de thèse.
Enfin, je voudrais remercier tous les membres du laboratoire TIMA et tous les amis
que j’ai côtoyés durant cette thèse.
TABLE DES MATIERES
A
II.5.1 CONCEPTION DU PREMIER BY-PASS BS1 ET SON CIRCUIT DE
COMPENSATION CBC..…………………………………………………...43
II.5.2 CONCEPTION DU COMPARATEUR..……………………………………44
II.6 CONCLUSION..……………………………………………………………..46
III. LES TECHNOLOGIES DE PUISSANCE INTELLIGENTES..……..….48
III.1 INTRODUCTION..…………………………………………………………..49
III.2 L’ISOLATION BASSE TENSION / PUISSANCE..……………………….51
III.2.1 LA TECHNIQUE DE L’ISOLATION PAR JONCTION..………………….51
III.2.2 LA TECHNIQUE DE L’ISOLATION DIELECTRIQUE..…………………54
III.2.3 LA TECHNIQUE DE L’ISOLATION RESURF..…………………………..55
III.2.4 LA TECHNIQUE D’AUTO-ISOLEMENT...………………………………..55
III.3 LE CHOIX D’UNE TECHNOLOGIE DE PUISSANCE
INTELLIGENTE..……………………………………………………………57
III.4 LE COMMUTATEUR DE PUISSANCE EN TECHNOLOGIES DE
PUISSANCE INTELLIGENTES..…………………………………………..58
III.4.1 LE TRANSISTOR DE PUISSANCE LDMOS..…………………………….61
III.4.1.1 LE REGIME DE FONCTIONNEMENT..…………………………………..…..61
III.4.1.2 AIRE DE SECURITE..……………………………………………………...63
III.4.2 COMMANDE DE GRILLE DE TRANSISTOR DMOS..…………………..64
III.5 LA TECHNOLOGIE 0.8 M HV CMOS DE AMS..……………………..70
III.6 CONCLUSION..…………………………………………………………..….71
IV. INTERFACE SECURISEE DE PUISSANCE DANS LE CADRE DE
PROJET ISIS..……………………………………………………………73
IV.1 INTRODUCTION..…………………………………………………………..74
IV.2 INTERFACE DE CONTROLE D’ACTIONNEUR POUR LES SYSTEMES
DUPLIQUES..……………………………………….………………………...74
IV.3 INTERFACE SFAS DE CONTROLE D’ACTIONNEUR POUR LES
SYSTEMES TMR..…………………………………………………………...76
IV.4 RECAPITULATIF DES MECANISMES ASSURANT L’OBJECTIF
« ULTIMATE FAIL-SAFE »..……………………………………………….77
IV.5 IMPLEMENTATION POUR UNE SECURITE ACCRUE..………………78
IV.5.1 IMPLEMENTATION DE CONTROLEUR DOUBLE-RAIL..………...……79
B
IV.5.2 L’IMPLEMENTATION D’INDICATEUR D’ERREUR..…………………...80
IV.5.3 L’INSERTION DU BICS DANS L’INTERFACE..………………………….82
IV.5.4 L'IMPLEMENTATION DE CONVERTISSEUR LOGIQUE BASSE
TENSION / PUISSANCE..……………………………………………………86
IV.5.5 IMPLEMENTATION DE CONVERTISSEUR PUISSANCE / LOGIQUE
BASSE TENSION..…………………………………………………………...88
IV.6 COMPATIBILITE DES INTERFACES FAIL-SAFE AVEC DES
SYSTEMES ELECTRONIQUES SECURISES..…………………………...91
IV.7 METHODOLOGIE DE DEMONSTRATION DE LA SECURITE..……...94
IV.8 DYNAMISATION..…………………………………………………………..100
IV.8.1 LA COUVERTURE DES FAUTES..…………………………..…………....106
IV.9 LAYOUT GLOBAL ET CONCLUSION..…….…………………………....107
CONCLUSION GENERALE……………………………………………….109
C
Introduction générale .
INTRODUCTION GENERALE
1
Introduction générale .
Au cours de ces dernières années, les techniques de test des circuits intégrés ne
cessent de croître pour répondre d’une part, aux exigences de qualité, de fiabilité et de sécurité
imposées par le marché, et d’autre part, aux progrès de la technologie des circuits intégrés qui
sont devenus de plus en plus complexes. Par ailleurs, dans certaines applications de sécurité,
un mauvais fonctionnement d’un élément du circuit, aussi infime, peut engendrer des
situations critiques ou même catastrophiques. Une défaillance, dont l’effet local n’est pas
critique peut, si elle n’est pas détectée, contaminer d’autres unités du système, et de ce fait,
avoir une conséquence catastrophique. Il est donc essentiel de considérer le test des circuits
intégrés dès leur conception non seulement pour assurer la détection de fautes de fabrication,
mais aussi pour garantir en cas de fautes survenant pendant la durée de vie du circuit, un
niveau de fiabilité requis pour l’application donnée. Cette exigence est d’autant plus
importante s’il s’agit d’une application critique en sécurité. Pour une telle application, il sera
indispensable d’assurer qu’une défaillance ne produira pas des situations dangereuses. Des
techniques de test en-ligne pourront mettre en place lors de la conception du circuit pour
garantir cette propriété.
POSITION DU PROBLEME
Les architectures informatiques sont maintenant largement utilisées dans les transports
guidés pour réaliser des fonctions de sécurité : signalisation, contrôle de vitesse, pilotage
automatique et commande-contrôle des itinéraires. Ces architectures peuvent être
décomposées en deux parties : le cœur qui réalise les traitements par le biais des divers
logiciels et la périphérie qui permet de communiquer avec l'extérieur. Ces communications
sont de plusieurs types :
2
Introduction générale .
- dans les équipements au sol, le volume occupé n'est pas une donnée critique ; en
revanche, le nombre d'entrées et de sorties TOR est très élevé puisqu'il faut acquérir la
position des trains, commander la signalisation ainsi que les itinéraires et de plus effectuer les
contrôles nécessaires au fonctionnement de l'ensemble en sécurité.
3
Introduction générale .
sécurisés et fournissant le niveau de puissance requis pour contrôler divers type d’actionneurs
utilisés le contrôle ferroviaire.
Ces travaux ont été menés au laboratoire TIMA dans le cadre du projet ISIS (Interface
de Sécurité Intégrée sur Silicium) sous le contrôle technique de l’INRETS (Institut national de
recherche sur les transports et leurs sécurités), qui a assuré par ailleurs son financement
4
&KDSLWUH,QWHUIDFHVVécurisées implémentées en VLSI
PREMIER CHAPITRE
5
&KDSLWUH,QWHUIDFHVVécurisées implémentées en VLSI
1 INTRODUCTION
Chaque actionneur d'un système sécuritaire doit être contrôlé par un signal unique
qui doit rester sûr en présence de défaillances (Fail-Safe), c'est à dire qu’en cas de défaillance
son état est soit correct, soit sûr. Les systèmes intégrés auto-contrôlables en ligne (Self-
Checking) fournissent des groupes de signaux codés en sortie. Ces groupes de signaux ne
permettent pas d'assurer le contrôle direct des actionneurs, car chaque actionneur est contrôlé
par un seul signal qui doit être individuellement sûr. A cause de cette exigence particulière, il
n'était pas possible dans le passé d'implémenter en VLSI toutes les parties d’un système
sécuritaire.
En fait, les systèmes sécuritaires existants sont divisés en deux parties : un système
auto-contrôlé ou tolérant aux pannes (qui utilise par exemple un code détecteur d'erreur, une
technique de duplication, triplication ou un processeur codé), et une interface Fail-Safe
utilisant des composants discrets. Cette interface transforme les sorties du système de
traitement en signaux Fail-Safe. Outre l'inconvénient des interfaces à composants discrets
d'être très encombrantes et coûteuses, la probabilité de défaillance est augmentée et la durée
de vie du système est diminuée par rapport à l'implémentation VLSI, ce qui limite la
disponibilité du système. Il est donc intéressant d'intégrer en VLSI les interfaces Fail-Safe,
capables d'assurer le contrôle sécuritaire des actionneurs.
Cette étude décrit une famille d'interfaces sécuritaires implémentables en VLSI pour
le contrôle direct des actionneurs. Ces interfaces utilisent soit un codage en fréquence soit un
codage de puissance pour représenter l'état non-sûr, permettant ainsi d'éviter les états non-sûrs
dus aux défaillances affectant les sorties de l’interface (e.g. collages des sorties au niveau
logique ‘0’ ou ‘1’). Des techniques de redondance sont rajoutées pour éviter les états non-sûrs
dus aux fautes affectant les composants de l’interface. Des mécanismes d'autocontrôle sont
adoptés ensuite pour détecter les fautes et assurer le blocage irréversible du circuit dans l'état
sûr.
6
&KDSLWUH,QWHUIDFHVVécurisées implémentées en VLSI
L’ensemble f doit inclure toutes les fautes susceptibles de survenir dans une
technologie donnée. Selon la définition 1, si une faute f1 appartenant à F survient, le circuit G
produira soit des sorties sûres soit des sorties correctes. La sécurité est ainsi assurée pour une
première faute. Néanmoins, si la première faute reste indétectable pour longtemps, une
deuxième faute f2 pourra survenir. Mais, en présence de la faute double f1, f2, il n’est pas
garanti que le circuit produit toujours des sorties correctes ou sûres. La propriété d’autotest,
définie ci-dessous, prend alors tout son intérêt.
7
&KDSLWUH,QWHUIDFHVVécurisées implémentées en VLSI
Définition 3 : un circuit est Totally Fail-Safe pour un ensemble de fautes F s’il est à
la fois Fail-Safe et Self-Testing pour F.
Un circuit TFS pourra produire une sortie erronée sans pour autant déclencher un
signal de détection d’erreur. Cette erreur non détectable ne compromet pas la sécurité tant
qu’elle aboutit à un état de sortie sûre. En se basant sur cette observation, on peut définir
l’objectif dont les circuits TFS cherchent à assurer.
Totally Fail-Safe Goal : Jusqu’à la première détection de faute toutes les sorties
erronées sont sûres.
Hypothèse H1 :
Cette hypothèse est réaliste étant donné que les mécanismes de défaillances sont des
phénomènes lents. Ainsi la probabilité d’apparition simultanée de deux ou plusieurs fautes est
très faible, et l’intervalle de temps qui s’écoule entre l’occurrence de deux fautes est
suffisamment grand pour permettre l’application d’un ensemble d’entrées détectant toutes les
fautes. Néanmoins, le concepteur doit veiller à éviter les causes de fautes en mode commun et
doit s’assurer d’une dynamisation régulière et fréquente des entrées du circuit.
Les circuits TFS représentent une sous-classe de circuits assurant l’objectif TFS. La
classe la plus large de circuits assurant cet objectif est défini ci-dessous. La définition est
récursive similairement aux définitions Strongly fault secure [4][5] et strongly code disjoint
(SCD) [6] utilisées dans la théorie des circuits auto-contrôlables.
8
&KDSLWUH,QWHUIDFHVVécurisées implémentées en VLSI
Définition 4 : un circuit G est SCD pour un ensemble de fautes F si, pour toute faute
f appartenant à F, soit :
2. G est Fail-Safe et si une nouvelle faute appartenant à F survient, alors, pour la faute
multiple résultant, le cas 1 ou le cas 2 est vrai.
L’objectif dit TFS goal assure la propriété Fail-Safe jusqu’au moment où la première
détection de faute survient. Néanmoins, le but ultime est de s’assurer que le système ne
produit pas des sorties erronées non sûres, même après la première détection de faute, et
malgré de nouvelles fautes qui pourraient éventuellement survenir. Cet objectif est présenté
ci-dessous.
Ultimate Fail-Safe Goal : Tant que le système est en service, toute sortie erronée est
sûre.
En pratique, afin d’assurer cet objectif la première détection de faute sera exploitée
pour bloquer le système dans l’état sûr de façon irréversible, c’est-à-dire indépendamment des
événements qui pourraient se produire par la suite (tels que occurrence de nouvelles fautes par
exemple). Le mécanisme utilisé convertit le signal de détection de faute en un signal Fail-Safe
qui coupe l’alimentation du circuit de façon irréversible par l’intermédiaire de circuits
externes conçus en sécurité intrinsèque.
9
&KDSLWUH,QWHUIDFHVVécurisées implémentées en VLSI
importance capitale dans la démarche de sécurité adoptée. On commence donc par étudier les
circuits Fail-Safe codés en fréquence, car ces circuits seront utilisés pour réaliser le
mécanisme de surveillance.
Etant donné que dans les circuits intégrés on a une probabilité non négligeable qu’un
nœud soit collé à l’une ou à l’autre des valeurs logiques 0 ou 1, l’état non sûr des sorties de
l’interface ne peut pas être codé dans une valeur logique. On peut choisir donc de représenter
l’état non sûr par la présence d’une fréquence ou d'un niveau de puissance élevé. L’utilisation
d’un codage en fréquence est considéré dans cette section, c’est-à-dire la présence
d’impulsions d’une gamme de fréquence Fe est utilisée pour représenter le niveau logique
non-sûr (par convention, ‘1’) et l’absence de cette fréquence représente le niveau logique sûr
(par convention, ‘0’). Une interface Fail-Safe réalise la conversion des signaux codés en
voltage (S1, S2, … Sn) en signaux codés en fréquence (O1, O2, … On).
Une première solution pour assurer la propriété Fail-Safe d’une sortie Oi (i ∈ {1,2,
…n}) est d’utiliser une porte AND qui déconnecte la sortie Oi du générateur d’impulsions de
fréquence Fe chaque fois que le système de traitement fournit un signal de commande Si
correspondant à l’état sûr (niveau logique 0). Dans ce cas, une faute stuck-on 1 du signal Si
connecte la sortie de manière permanente au signal de fréquence Fe. Cela conduit à la
présence permanente de l’état non-sûr en sortie. Donc, le circuit d’interface codé en fréquence
n’est pas Fail-Safe. Pour éviter ce type de faute nous pouvons recourir à l’utilisation des
portes doubles connectées en série, qui coupent le transfert de fréquence de la source Fe à la
sortie Oi en deux points distincts, chaque fois que Si est à l’état sûr. Ainsi, une faute ne peut
connecter le signal de fréquence Fe à la sortie Oi si les signaux d’entrée portent l’état sûr. La
Figure 1 représente un exemple d’interface Fail-Safe codée en fréquence pour un système
dupliqué (comparateur Fail-Safe).
Ce schéma utilise une porte NAND et une porte NOR pour contrôler la coupure du
signal de fréquence Fe. Le fonctionnement normal du système fait propager la fréquence Fe à
la sortie de l’interface pour les valeurs S1 = 1, S1* = 1, correspondant à l’état non-sûr. Les
valeurs S1 = 0, S1* = 0 donnent l'état sûr qui déconnecte la fréquence Fe de la sortie. Une
vérification simple montre qu'il n’y a pas de faute simple qui connecte la fréquence Fe en
sortie. Donc, l’interface est sûre pour les fautes simples.
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&KDSLWUH,QWHUIDFHVVécurisées implémentées en VLSI
Système de Système de
contrôle contrôle
S1 Sn S1* Sn*
Oi
~ Fe
2) Les effets des fautes (les erreurs générées) sont propagés aux nœuds observables des
circuits dupliqués (et par la suite aux entrées du circuit d’autocontrôle).
Un premier constat est que la condition 1 n’est pas assurée par l’interface de la
Figure 1. En fait, le système de la Figure 1 ne peut pas vérifier, durant le fonctionnement
normal, si la porte NOR déconnecte la sortie O1 du générateur de fréquence Fe. Cependant, la
porte NAND est vérifiée de manière exhaustive durant l'opération normale du système. Ainsi,
la condition 1 est respectée pour cette porte. D’autre part, la porte NOR reçoit les valeurs
d’entrée 00, 01 et 11, mais elle nécessite l’application des valeurs d'entrée 00, 01 et 10 pour
qu'elle soit testée. Cette condition est accomplie suite à l’inversion du signal de sortie de la
porte NAND, comme présenté en Figure 2. En outre, pour assurer la condition 2, l’interface
est dupliquée et les sorties des portes NANDs et NORs sont vérifiées par un circuit contrôleur
double-rail, comme celui proposé en [7] vérifiant la propriété Totally Self-Checking. Ce
11
&KDSLWUH,QWHUIDFHVVécurisées implémentées en VLSI
circuit vérifie toutes les branches de l’interface correspondant aux sorties O1, O2, … On, et
fournit sur g1, g2 une indication d’erreur codée en double-rail (g1g2 = 10 ou 01 pour
l’indication de fonctionnement correct et g1g2 = 11 ou 00 pour l’indication d’erreur).
Système de contrôle
Processing Système de contrôle
Processing
S S
System S*S*
System
S1 Sn S1* Sn*
O1
On
~
Fe
Contrôleur
double-rail Contrôleur
double-rail
double-rail
checkerAA double-rail
checker B B
p2 Contrôleur
double-rail
double-rail
checker CC
p1
g1 g2
n1 n2
Proposition 1: L’interface de figure 2 est SFaS pour les fautes du type collage
logique de ligne (stuck-at), transistor collé passant (stuck-on) et transistor collé ouvert (stuck-
open).
12
&KDSLWUH,QWHUIDFHVVécurisées implémentées en VLSI
Comme illustré dans la section précédente, l'interface Fail-Safe devient SFaS par le
biais des fautes détectées par le contrôleur double-rail et signalées aux sorties g1, g2. Cette
propriété garantit l’objectif TFS. Pourtant, pour assurer l’objectif Ultimate Fail-Safe, nous
devons nous assurer que, après la première détection de faute, les signaux de sortie de
l'interface sont Fail-Safe pour toute nouvelle faute ou séquence de fautes survenues dans
n'importe quelle partie du système. Pour assurer ce but, la détection de faute indiquée par les
signaux g1, g2 sera utilisée pour bloquer le système de manière irréversible dans l'état sûr,
même si de nouvelles fautes surviennent plus tard, affectant n'importe quelle partie du
système, y compris des fautes affectant le mécanisme de blocage. Ce mécanisme est basé sur
l'utilisation d'un circuit d'autocontrôle - l'indicateur d'erreur - qui mémorise toute indication
d'erreur signalée par les signaux g1, g2. Ensuite, un circuit transpose l’indication d’erreur
codée en double-rail en signal codé en fréquence. Finalement, un circuit réalisé en sécurité
intrinsèque coupe l'alimentation du système si le signal codé en fréquence indique une erreur.
Dans un premier temps une détection de faute signalée par les signaux d’indication
d’erreur g1g2 doit être mémorisée afin d’avoir le temps de couper l’alimentation et décharger
les capacités des lignes d’alimentation du circuit. Tant que ces capacités ne sont pas
déchargées le circuit pourra sortir de cet état de blocage.
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&KDSLWUH,QWHUIDFHVVécurisées implémentées en VLSI
g1 g2
Cellule de contrôleur
double-rail non
inversante
F/F F/F
f1 f2
Un indicateur d’erreur conçu comme montré dans les figures 3 et 4 possède les propriétés
suivantes :
a) Dès qu’une détection de faute est signalée aux entrées (code g1g2 = 00 ou 11), les
sorties f1, f2 sont aussi commutées dans un des deux états détecteurs d’erreur 00 ou 11 et ils
sont verrouillés dans ces états pour tout changement ultérieur aux entrées g1, g2. Cela signifie
que l’indication d’erreur est mémorisée.
b) Si l’indication d’erreur est mémorisée, l'état des sorties f1, f2 peut changer
seulement une fois : de 00 à 11 pour les cellules 11-dominantes des figures 4a et 4b et de 11 à
00 pour les cellules 00-dominantes des figures 4c et 4d.
a) Les fautes de type nœud collé affectant la cellule de contrôleur double-rail ou les
latches de sortie sont détectables. Ils génèrent l'indication hors-code 00 ou 11 aux sorties f1,
f2 si le code d'entrée g1g2 est 10 ou 01. Une séquence d'entrée 01, 10, 01, 10 appliquée aux
entrées g1, g2 résulte dans l'application de quatre combinaisons du code d'entrée de la cellule
du contrôleur double-rail, indépendamment de l'état initial des latches D. Ceci permet, par la
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&KDSLWUH,QWHUIDFHVVécurisées implémentées en VLSI
suite, de détecter toutes les fautes internes. D'une manière plus générale, toute séquence
d'entrée incluant d'une part au moins deux codes 10 et d'autre part au moins deux codes 01
séparés par un nombre impair de codes 10, détecte toutes les fautes mentionnées
précédemment. Cela signifie que l'indicateur d'erreur est auto-testable suite à l'utilisation des
valeurs caractérisant l'opération normale du système.
a
a
f f
a* a*
b
b
f* f*
b* b*
a) c)
a a
a* f f
a*
b b
f* f*
b* b*
b) d)
b) L'état d'indication d'erreur en sortie suite à la détection de faute décrite au 2.a est
mémorisé dans les latches D de sortie.
c) Les signaux hors-code obtenus aux sorties f1, f2 ne changent pas : ils gardent
indéfiniment les valeurs mémorisées, 00 ou 11.
Un indicateur d’erreur caractérisé par les propriétés 1.b et 2.c sera dénommé
indicateur d’erreur stable.
Il est à noter que les cellules du contrôleur double-rail de la figure 4 sont SCD pour
les stuck-at [7]. Elles le sont aussi pour les stuck-open car ces fautes sont détectables si on
applique les vecteurs de test des stuck-at dans un ordre spécifique (cet ordre sera assuré par
15
&KDSLWUH,QWHUIDFHVVécurisées implémentées en VLSI
les circuits de dynamisation). Concernant les stuck-on, la cellule a- de la figure 4 est aussi
SCD à cause de la faible résistance du réseau des transistors n par rapport au réseau des
transistors p [10]. Pour des raisons similaires, la cellule b- est aussi SCD pour les stuck-on.
Dans cette cellule le réseau p présente une résistance inférieure à celle du réseau n (un seul
transistor connecte la sortie de la porte NAND au Vdd, tandis que cette sortie est connectée à
la masse par l’intermédiaire de deux transistors n en série).
L'indication d'erreur mémorisée sur les sorties f1, f2 de l’indicateur d’erreur doit être
utilisée pour bloquer/verrouiller le système à l'état sûr de manière irréversible, (c’est-à-dire
même en cas d’occurrence de nouvelles fautes dans le système). Pour ce faire, le signal
d’indication d’erreur sera transposé en signal Oe codé en fréquence. Les valeurs f1f2 =01 ou
10 sont transposées en la présence d’une fréquence Fe sur Oe tandis que les valeurs f1f2 = 00
ou 11 sont transposées en l’absence de cette fréquence sur Oe. Afin de faire cette conversion
de façon sécuritaire le circuit de conversion doit vérifier certaines propriétés, définies dans la
suite.
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&KDSLWUH,QWHUIDFHVVécurisées implémentées en VLSI
produit par erreur à la sortie du convertisseur, au moment ou une indication d’erreur est livrée
à l’entrée du convertisseur, le système peut délivrer des valeurs dangereuses aux signaux de
contrôle des actionneurs. Cette situation dangereuse peut survenir à cause d’une faute
affectant le convertisseur. Pour éviter une telle situation le convertisseur peut posséder la
propriété self-testing. Un convertisseur Safe-Disjoint et Self-Testing sera appelé Totally Safe
Disjoint (TSD).
a) auto-testable (self-testing), ou
b) il reste capable de convertir chaque entrée hors code à une sortie sûre, et si une
nouvelle faute appartenant à F survient, le cas a) ou b) est vrai.
il reste capable de convertir toute entrée hors-code à l’état sûr de sortie, et si une
nouvelle faute survient, le cas 1 ou 2 est vrai.
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&KDSLWUH,QWHUIDFHVVécurisées implémentées en VLSI
Nous pouvons observer qu'un circuit SSD qui, après l’occurrence de la première
faute détectable, préserve sa capacité de fournir le niveau sûr en sortie pour toute entrée hors
code est un circuit SFSD.
Le terme Fail-Passif est utilisé en analogie aux notions bien connues des circuits
actifs et passifs (e.g. filtres passifs). En effet, un circuit électrique passif n’est pas connecté
aux lignes d’alimentation. Ainsi, il ne peut fournir de l'énergie à ses sorties que si l'énergie est
appliquée sur ses entrées. De manière similaire, un circuit Fail-Passif ne fournit pas l'état E en
sortie (correspondant généralement à l'état non-sûr), même si le circuit est défaillant, sauf si
l'état E est également appliqué à ses entrées. Le circuit Fail-Passif peut être réalisé en
choisissant un état E qui peut être produit seulement si un certain signal portant cet état est
connecté aux entrées du circuit.
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&KDSLWUH,QWHUIDFHVVécurisées implémentées en VLSI
1) G a le même état non-sûr en sortie que les convertisseurs f1, f2, …, fk.
3) L’union des espaces des codes d’entrée de tous les convertisseurs fi est égale à
l’espace de code d’entrée de G.
4) G est implémenté en recombinant les sorties des convertisseurs f1, f2, …, fk par le
biais d'un bloc (dénommé bloc de recombinaison par la suite) qui est Fail-Passif par rapport à
l'état non-sûr, et aucune source de l'état non-sûr n’est connectée à ce bloc mis à part les sorties
des fonctions de f1, f2, …, fk.
Dans la section suivante, nous allons utiliser ce théorème pour concevoir une
implémentation SSD pour la fonction XOR, utilisée dans le convertisseur d’indication
d’erreur. Cette fonction ne reçoit pas tous les vecteurs nécessaires pour son test durant le
fonctionnement normal. Ainsi, des fautes qui détruisent la propriété SSD demeurent non-
détectables. Pour contourner ce problème, la structure de convertisseur établie utilise le
comparateur SFaS présenté dans la section 3 et une logique de recombinaison. Toutes les
fautes non-testées durant le fonctionnement normal sont concentrées dans la logique de
recombinaison, et grâce au théorème précèdent nous n’avons pas besoin de nous occuper de
ces fautes.
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&KDSLWUH,QWHUIDFHVVécurisées implémentées en VLSI
d’alimentation élevée et/ou de haute puissance. Dans ce cas, la propriété Fail-Passif peut être
obtenue automatiquement grâce au principe de conservation d'énergie. Dans le cas où on
utiliserait une gamme de fréquences pour représenter l'état non-sûr, alors les fautes de type
stuck-at, stuck-on ou stuck-open ne peuvent pas entraîner cette fréquence à la sortie d’un
circuit logique tant que cette fréquence n’est pas appliquée à l’une de ses entrées. D'autre part,
les fautes de type court-circuit peuvent créer des boucles de contre-réaction. Si une telle
boucle a une parité d’inversion impaire, elle pourra conduire à une oscillation. Dans ce cas,
nous pouvons déterminer par simulation les fréquences d’oscillation produites par ces fautes.
La gamme de fréquences correspondant à l'état non-sûr est ensuite choisie de manière à ne pas
inclure ces fréquences. Des changements de conception topologique du circuit peuvent être
également utilisés pour éviter l’apparition de court-circuits induisant des boucles d’oscillation.
Suite à tels changements nous pouvons garantir la propriété de passivité du circuit en présence
de fautes (Fail-Passiveness).
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&KDSLWUH,QWHUIDFHVVécurisées implémentées en VLSI
entrées. On constate également que la porte de transmission contrôlée par la sortie d'une porte
XOR n'est pas testée, car la sortie XOR prend toujours la valeur logique 1 durant le
fonctionnement normal. Cette situation nous suggère l'utilisation du théorème présenté dans la
section précédente. La figure 5 présente le schéma du convertisseur double-rail/codage
fréquence obtenue en utilisant ce théorème.
f1 f2
b
Oe
a 1
c
~
Fe
Nous pouvons facilement vérifier que chaque branche est Safe-Disjoint. Les sorties
des deux branches sont recombinées à l'aide d'une fonction logique NOR (marquée 1 en figure
5) pour générer le signal Oe. Cette porte est nommée logique de recombinaison. De façon
similaire à la figure 2, deux branches redondantes sont rajoutées, comme montré en figure 5.
Chaque branche et sa paire redondante sont testées à l'aide de l'espace de code d'entrée f1f2 =
10 et f1f2 = 01 correspondant au fonctionnement normal, de la même manière que le circuit
de la figure 2 est testé par les codes d'entrée 11 et 00. Ainsi, chaque branche est un
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&KDSLWUH,QWHUIDFHVVécurisées implémentées en VLSI
convertisseur TSD. Nous pouvons maintenant vérifier facilement que le convertisseur double-
rail/codage en fréquence vérifie toutes les conditions du théorème de la section 4.4. Par
conséquent, il est SSD.
Il reste à noter que la coupure simultanée des deux branches de signal, a-b et a-c, est
sûre et stable en régime statique pour les deux combinaisons d'entrées hors-code, f1f2 = 00 et
f1f2 = 11, mais les transitions éventuelles entre les deux combinaisons hors-code 00 et 11
peuvent générer des aléas en b ou c dus aux temps de propagation des signaux. Ces aléas vont
apparaître en Oe. Si des transitions successives de signaux hors-code f1f2 de 00 à 11 et de 11
à 00 se succèdent à des fréquences de répétition particulières, cela peut résulter en la présence
d'un signal de fréquence Fe à la sortie Oe. Cependant, les propriétés 1b et 2c de l'indicateur
d’erreur stable donnent, pour une conception respectant les schémas des figures 3 et 4, tout au
plus une transition, de 00 à 11 ou de 11 à 00 (indicateurs d'erreurs stables). Ainsi, une
situation d’aléas dynamiques telle que décrite précédemment ne peut pas apparaître. Cette
propriété n'est pas assurée si l'indicateur d’erreur est implémenté par une cellule de contrôleur
double-rail ayant un nombre impair d'inversions. Dans une telle situation, les valeurs logiques
en sorties f1, f2 peuvent changer de 00 à 11 et de 11 à 00 sans restriction. De tels indicateurs
d'erreur ne doivent pas être utilisés pour implémenter le mécanisme proposé. Nous observons
également en figure 5 que les quatre paires de signaux double-rail ont des valeurs corrélées,
ce qui fait que, s'ils sont injectés aux entrées d'un contrôleur double-rail, celui-ci ne sera pas
testé exhaustivement. En effet, ces signaux sont injectés au contrôleur double-rail de la figure
2. En fusionnant les signaux double-rail de la figure 5 et ceux de la figure 2 et en les vérifiant
à l'aide des contrôleurs A et B, toutes les cellules des contrôleurs seront dynamisées.
22
&KDSLWUH,QWHUIDFHVVécurisées implémentées en VLSI
Contrôleur 2-rail
g1 g2
Indicateur d’erreur
f1 f2
23
&KDSLWUH,QWHUIDFHVVécurisées implémentées en VLSI
5 CONCLUSION :
24
Chapitre II Le capteur du courant intégré (BICS)
DEUXIEME CHAPITRE
25
Chapitre II Le capteur du courant intégré (BICS)
1 INTRODUCTION :
L'implémentation des capteurs de courant intégrés dans des circuits utilisés dans une
application critique en sécurité, permet de détecter les défauts créant des valeurs non
déterminées, qui pourraient échapper à la détection par les techniques conventionnelles
utilisant des circuits d'autocontrôle vérifiant des valeurs logiques. D'autre part, ces capteurs
pourraient être utilisés en phase de test de production, pour effectuer des tests de courant
destinés à détecter les défauts non détectables par des tests logiques. Ces tests sont
normalement effectués en observant les lignes d'alimentation externes du circuit intégré.
Néanmoins, avec les technologies sub-microniques avancées, les forts courants de fuite ne
permettent plus de distinguer le courant statique normal du courant statique induit par une
défaillance. Les capteurs de courant intégrés(BICS) permettent un partitionnement du circuit
en blocs suffisamment petits, de façon à ce que le courant de fuite observé par chaque capteur
soit bien plus faible que le courant produit par les défauts. Néanmoins ce problème ne se pose
pas pour la technologie choisie dans le cadre du projet ISIS. Les capteurs de courant internes
sont utilisés principalement ici pour pouvoir faire un test de courant rapide pendant le
fonctionnement du circuit dans l’application, et pour ne pas complexifier la carte en rajoutant
des capteurs de courant externes.
Les techniques d'autocontrôles assurent la détection en-ligne des fautes générant des
niveaux erronés logiques aux entrées et aux nœuds internes du circuit Fail-Safe. Elles
assurent, par la suite, en cas de défaillance, le maintien des sorties à l'état sûr. Cependant, une
26
Chapitre II Le capteur du courant intégré (BICS)
classe importante de mécanismes de défaillance dans les circuits CMOS statiques (stuck-on,
courts-circuits) induisent des niveaux indéterminés, pouvant échapper à la détection. En fait,
un niveau indéterminé sur un nœud du circuit peut être interprété comme incorrect par le
circuit suivant et comme correct par le contrôleur utilisé pour assurer l'autocontrôle. Cette
situation peut conduire à un état dangereux.
En effet, les circuits CMOS statiques ont une consommation quasi-nulle en phase de
repos. La raison étant qu’une porte CMOS statique possède un réseau de transistors PMOS
connectant la sortie au Vdd et un réseau de transistors NMOS connectant la sortie à la masse.
En cas de fonctionnement sans défaillance, le Vdd est isolé de la masse, car la connexion des
réseaux PMOS et NMOS est exclusive. Ainsi les seuls courants existant dans le circuit sont
les courants de fuite, généralement très faibles, de l’ordre du nano-ampère. Un défaut
induisant un niveau indéterminé crée une connexion entre la masse et le Vdd (exemple : un
court-circuit entre deux nœuds portant des valeurs opposées, un stuck-on d'une porte logique).
Le courant qui en résulte est de plusieurs ordres de grandeur supérieur au courant de fuite (de
plusieurs dizaines voire de centaines de micro-ampères). En technologie CMOS 0.8 µm de
AMS, les simulations sur la bibliothèque de cellules donnent des courants dépassant les 100
micro-ampères pour toute faute donnant un niveau intermédiaire, même en considérant des
fautes qui maintiennent un niveau logique correct (exemple : 4,8 volts au lieu de 5 volts). Des
niveaux de courant de cet ordre peuvent être détectés aisément par un capteur de courant
intégré BICS. Ils peuvent donc être utilisés en complément d'un autocontrôle en-ligne logique
du type (self-checking)[10].
27
Chapitre II Le capteur du courant intégré (BICS)
périodique, le capteur de courant étant plus lent que le circuit sous test. Ainsi durant les
phases de test, la vitesse de fonctionnement est ralentie, permettant le fonctionnement du
BICS. Ce ralentissement n’est pas nécessaire dans notre cas car ISIS utilise une horloge lente
(100 kHz).
Circuit CMOS
sous-test
IDDQ
VS
+ BS
VREF -
T_CK C
R
Comparateur
Commutateur
Bypass VSS
Fig. (1) : L’inséretion de capteur de courant intégré pour mesurer le courant IDDQ d’un
circuit CMOS sous-test
Un test périodique conventionnel peut ne pas être suffisant dans le contexte d'une
application de haute sécurité. En fait, un test de courant permet de détecter une défaillance
très tôt dans sa phase de développement, dès qu'un courant de fuite anormal apparaît dans le
circuit, c'est à dire avant que la défaillance ne se manifeste par une faute fonctionnelle. En
fait, les mécanismes des défaillances étant des phénomènes très lents, on peut aisément choisir
une période de test permettant la détection de défaillances avant que le fonctionnement du
circuit n'en soit affecté.
28
Chapitre II Le capteur du courant intégré (BICS)
Le test de courant IDDQ est très utilisé dans le processus de fabrication des circuits
intégrés CMOS depuis beaucoup d'années. En effet, les techniques traditionnelles de test ne
sont pas efficaces pour certaines fautes ou modes de défaillances dans les circuits intégrés
actuels.
Plusieurs défaut comme : les ouvertures dans l'oxyde, les fautes de type stuck-on au
niveau transistor, la porte flottante d'un transistor et les courts-circuits ne se manifestent pas
comme des fautes logiques faciles à détecter avec des tests logiques. Par contre, ces types de
défauts dégradent les performances électriques d'un circuit CMOS. Le test d'IDDQ basé sur la
mesure du courant statique permet la détection de ces types de fautes.
Par le test IDDQ on mesure le courant sur les lignes d'alimentation (Vdd, Gnd) à l'état
de repos du circuit, après que les signaux sont stabilisés. Les défauts qui entraînent une
augmentation du courant IDDQ seront ainsi détectés.
29
Chapitre II Le capteur du courant intégré (BICS)
Pour faire face à ce problème, une nouvelle méthode a été proposée dans [16]. Cette
méthode repose sur le fait que la résistance d’un défaut peut prendre une valeur comprise
entre 0 et +\. D’une telle façon, nous pouvons détecter n’importe quelle défaillance
conduisant à un fonctionnement indésirable.
Vdd
Reseau P Reseau P
Vf
Iddq
Reseau N Reseau N
Gnd
Porte Porte charge
défaillante pilotée
Le principe de cette méthode repose sur l’utilisation des niveaux des tensions de
sortie de porte logique pour calculer le courant IDDQ, en prenant compte la valeur de résistance
30
Chapitre II Le capteur du courant intégré (BICS)
équivalente de l’élément défaillant. Le concepteur précise tout d’abord les niveaux de tension
aux sorties qui peuvent être acceptés comme ‘1’ logique et ‘0’ logique.
Supposons maintenant qu’il y a un défaut dans une porte (soit le réseau P, soit le
réseau N est défaillant). La tension de sortie de cette porte prend la valeur Vf, alors que le
courant passant par cette porte est égal à IDDQ. La tension de sortie Vf peut prendre une valeur
entre Vss et Vdd. Considérons que Ubas et Uhaut constutient les deux tensions limitant la zone
indéterminée de la tension de sortie. Suivant la valeur de Vf, nous pouvons distinguer trois
intervalles du fonctionnement indésirables (figure 3) :
Vf
e
Uhaut
Ubas
e
Vss
31
Chapitre II Le capteur du courant intégré (BICS)
Vdd Vdd
Réseau P Rp
Iddq Rpf
Vf = Uhaut + e
Vf = Ubas - e
Iddq Rnf
Réseau N Rn
VSS VSS
(a) (b)
32
Chapitre II Le capteur du courant intégré (BICS)
connue alors que la valeur de la résistance Rn peut prendre une valeur de 0 à +\, le calcul du
courant IDDQ minimal sera fait pour une résistance Rn maximale qui produira un
fonctionnement indésirable. Ceci correspond au cas où ¨9f = e, autrement dit le troisième
point des cas de fonctionnement indésirable.
Nous avons vu que le calcul du courant IDDQ repose sur la valeur de tension de sortie
Vf de la porte défaillante, en prenant en considération des valeurs des résistances Rp et Rn. La
figure (4) illustre deux portes défaillantes : (a) est une porte défaillante dans le réseau P et (b)
est une porte défaillante dans le réseau N. Les résistances Rpf et Rnf présentent les valeurs
erronées des résistances Rp et Rn respectivement.
Dans le premier temps, nous allons considérer que le réseau N est défaillant, le
courant IDDQ correspondant à ce défaut est égal :
Vdd
IDDQ = ………………………(1-2)
R p+ R nf
Vf
R nf =R p
Vdd −Vf
Où Vf = Uhaut + e
Vdd
IDDQ = ……………………..(2-2)
R pf + R n
(Vdd−Vf )
R pf =R n
Vf
Où Vf = Ubas - e .
Des équations (1-2) et (2-2), nous pouvons ainsi déterminer le courant IDDQ d’une
porte défaillante, en utilisant les valeurs des résistances Rp, Rn. En fait, cette détermination du
courant IDDQ requière seulement deux simulations électriques. Cependant, une simulation
33
Chapitre II Le capteur du courant intégré (BICS)
Pour une porte CMOS, le courant Iref sera égal à la valeur du courant IDDQ la plus
petite des deux courants IDDQ résultant des équations (1-2) et (2-2). Ainsi, pour une
bibliothèque de portes CMOS, le courant de référence Iref de cette bibliothèque sera déterminé
par la valeur du courant IDDQ le plus petit des courants IDDQ résultant en appliquant les
équations (1-1), (2-2) pour l’ensemble des portes utilisées dans le circuit.
Les valeurs des résistances Rp, Rn, en état passant du réseau P ou N d’une porte
CMOS, dépendent des valeurs des entrées de cette porte. Par exemple, pour une porte NOR à
deux entrées, la valeur de Rp égale à 2rp (rp : est la valeur de résistance du transistor PMOS à
l’état passant) car, en état passant, dans le réseau P de porte NOR, on doit considérer les deux
transistors PMOS connectés en série. D’autre part, la valeur de Rn est égale à rn (rn : est la
valeur de résistance du transistor NMOS à l’état passant) si les entrées étaient 01 et 10, et rn/2
si les entrées étaient 11. Cependant, le courant de référence considéré est le courant IDDQ le
plus petit qui correspond à la valeur de résistance Rp et Rn le plus élevée. Cette valeur sera
alors égale à 2rp dans le cas de la porte NOR.
En se basant sur cette technique nous avons simulé toutes les portes utilisées dans le
circuit ISIS et établi le courant Iref.
Nous avons vu que le capteur du courant intégré (BICS) est une solution possible
pour la détection des fautes dans les circuit CMOS sub-microniques. Ce capteur du courant
doit être simple, conçu pour fonctionner à faible tension d'alimentation. De plus, l'impact de
l'introduction de ce capteur sur les performances du circuit doit être insignifiant.
34
Chapitre II Le capteur du courant intégré (BICS)
La figure (5) présente un schéma d’un capteur du courant proposé pour tester un
circuit CMOS. De point de vue structurel, il est composé de trois parties:
Iddq
+ Out
VS Comp
Signal -
Commutateur Elément
d’activation
by-pass sensible (CS)
du test
VSS
VCOM
2- L'élément sensible (Cs), dans ce cas l'élément est la capacité parasite du circuit
sous-test au nœud Vs.
35
Chapitre II Le capteur du courant intégré (BICS)
Dans le premier cas on prend en compte des contraintes de dessin imposées par des
simulations de dissipation de puissance, tandis que dans le deuxième cas, les contraintes sont
obtenues à partir des simulations de fautes IDDQ.
-Le courant de fuite qui doit être détecté par le comparateur. L'intérêt principal dans
le processus de conception du BICS est que la résistance de l'élément de by-pass soit très
faible, afin que la tension entre les nœuds Vs et Vss reste près de 0V. Ceci est possible si la
taille du transistor utilisé pour la construction du by-pass est très grande. La tension sérielle
réduite assure un fonctionnement normal du circuit sous-test sans dégradation des
36
Chapitre II Le capteur du courant intégré (BICS)
performances. Des solutions moins coûteuses en surface existent, mais elles ne sont pas
optimales pour l'opération à faible tension d'alimentation et grande vitesse.
Pour cela, on a conçu un comparateur avec des miroirs de courant, rapide et sensible
à la sélection du courant de seuil IDDQ pour satisfaire ces différentes conditions, et pour ajouter
la flexibilité et la vitesse de fonctionnement.
- offrir à l'utilisateur la possibilité d'exécuter les tests d'IDDQ à des vitesses plus
élevées. On peut tester le circuit à une grande vitesse, si on augmente le seuil de détection de
courant IDDQ.
- offrir à l'utilisateur l'option de décider à tout moment les niveaux de courant IDDQ
qui sont considérés comme provenant des défauts, cette opération peut être faite en jouant sur
la vitesse du test IDDQ.
37
Chapitre II Le capteur du courant intégré (BICS)
Mais la commutation du transistor MB1 de l'état passant à l'état bloqué peut induire
un grand bruit de courant au nœud Vs à cause du phénomène de l'injection de charge.
L'intégration du courant de bruit sur la capacité Cs peut déclencher le comparateur du BICS,
et peut être interprétée ainsi comme un courant produit par un défaut.
1- le by-pass principal (BS1), qui se compose d'un grand transistor NMOS (MB1)
avec un circuit de compensation d'injection de charge (un transistor NMOS, le drain et la
source en court-circuit, configuré comme une capacité "CBC" ). Le by-pass BS1 est contrôlé
par un signal d'horloge inversé.
38
Chapitre II Le capteur du courant intégré (BICS)
Circuit sous-test
IC
VS
+ PASS/FAIL
CS -
CLK*
BS 1 BS 2
RS VREF
DELAY
VSS
(a)
VDD
BYPASS 1 VS
BYPASS 2
M3 M2 M1
CBC
ILIM
CS M4
VSS
(b)
Fig. (6) : Un shéma de by-pass dual
39
Chapitre II Le capteur du courant intégré (BICS)
IC [mA]
ITR
ILIM
Première phase Deuxième phase Troisième phase
T
La conception du comparateur pour une détection rapide des courants IDDQ dans les
circuits CMOS sub-microniques doit également satisfaire les conditions de faible tension
d'alimentation, et de faible bruit. La figure (8) présente un nouveau comparateur contrôlé en
tension qui satisfait les conditions nécessaires pour la conception du BICS et qui fournit un
message d'erreur de type tension (VERR) et /ou courant ( IERR).
40
Chapitre II Le capteur du courant intégré (BICS)
On observe qu'un courant extérieur est fourni IREF , et deux autres courants ILIM et
ISENS, qui sont générés à partir de ce courant. Ces deux courants et les tailles des transistors
appartenant aux miroirs de courant définissent la sensibilité du comparateur. Le niveau
anormal de courant IDDQ est détecté par une petite augmentation de la tension de Vs qui
déclenche le fonctionnement du comparateur.
VDD
M1 M2 M6 M7 M11
IREF
CLK M12
M3
M8 M9
IIN M4 I1
VS
I2
CS M5 MB2 M10
C1
VSS
Les valeurs des courants I1 et I2 sont partiellement déterminées par le courant IREF, et
par les tailles des transistors, mais elles sont aussi dépendantes du courant d'entrée IIN fourni
par le circuit sous-test (CUT).
41
Chapitre II Le capteur du courant intégré (BICS)
(c'est à dire les courants des défauts) IDDQ à la masse réelle Vss (comme on a vu au section
5.1). La vitesse et la sensibilité du comparateur sont essentiellement définies par les courants
ILIM, IREF, IIN, et Cs et Vs.
VDD
M1 M2 M M7 M11
6
M13
ILIM IREF ISENS
IREF
Out
M12
CLK M3 M14
IIN M8 M9
M4
VS I1
M15
I2
CBC
CS M5 MB2 M10
MB1 C1
M16
VSS
Pendant le calcul des tailles des transistors deux étapes essentielles sont étudiées
avec attention :
42
Chapitre II Le capteur du courant intégré (BICS)
2- La conception du comparateur.
VS
ITR
CBC
Cgd = Cgs
Cgd
CLK
MB1
ξ.µn
K= ……………………………………….(4-2)
2t ox
: permittivité du SiO2
43
Chapitre II Le capteur du courant intégré (BICS)
W : largeur du transistor,
L : longueur du transistor,
Les paramètres µn, tox sont déterminés par la technologie utilisée. Le courant ISAT
sera calculé à partir de l’équation (3-2) avec le choix des paramètres W et L. L'équation (3-2)
indique également que pour chaque changement de W ou L, il y aura changement de la valeur
d'ISAT pour des valeurs stables de VGS et VT.
ξ
Cgd =Cgs= Cox *(W.L)= *(W.L) …………………………(5-2)
2 2.t ox
La valeur de CBS doit être près de la valeur de Cgd, pour compenser le bruit de cette
capacité. La réalisation de cette compensation sera effectuée par le choix de W et L du
transistor configuré comme capacité CBC
Les deux miroirs de courant NMOS sont dominants, parce qu'ils génèrent des
courants plus élevés que le miroir de courant PMOS. Le courant IOUT du comparateur est
dépendant de la valeur de courant généré par le miroir PMOS et du miroir flottant NMOS. La
figure 8 présente les trois miroirs de courant .
44
Chapitre II Le capteur du courant intégré (BICS)
V DD
M1 M6
IREF IREF
IOUT
V OUT
I2 ISENS
VG
M8 M9
IIN
VS V GS8 V GS9 V COMP
I1 I1
M5 M B2
Fig. (11): Le comparateur de courant avec les miroirs de courant NMOS et PMOS.
VGS8 = VG - VS………………………………..(8-2)
ξ.µn
K=
2t ox
Au début de la mesure IDDQ les tensions VCOMP et VS sont égales. Mais, si la valeur
de VS change de ∆VS, alors la valeur du courant I2 est:
45
Chapitre II Le capteur du courant intégré (BICS)
C'est à dire que le courant I2 est sensible au changement du VS. Alors la valeur de I2
est reliée à la valeur de VS.
I2 = I1 - IIN…………………………………(11-2)
Le niveau du courant I1 est déterminé par le courant IREF et les tailles de transistors
M5, MB2.
Si la valeur du courant d'entrée IIN fournie par le circuit sous-test augmente, (donc la
tension de Vs augmente), la valeur du courant I2 diminue (9-2) et la valeur du courant de
sortie IOUT augmente, indiquant l'erreur.
D'une part, les trois courants IREF, I1 et I2 déterminent le courant d'erreur ou le seuil
de détection, d'autre part ces courants sont contrôlés par les tailles des transistors de chaque
miroir. On peut donc changer le seuil de détection des courants IDDQ en changeant :
- le courant IREF : par le choix des tailles des transistors pour le générateur d'IREF.
- le courant I1 : par le contrôle du rapport (WB2/W5) pour LB2=L5 (les tailles des
transistors pour le miroir (M5-MB2) )
- le courant I2 : par le contrôle du rapport (W8/W9) pour L8=L9 (les tailles des
transistors pour le miroir (M8-M9)).
6 CONCLUSION
La réalisation électrique du BICS prouve que les contraintes les plus importantes
limitant son utilisation, comme l'impact sur la vitesse du circuit, la précision de mesure et le
bruit au nœud VS dû au phénomène de l’injection de charges, peuvent être éliminées.
46
Chapitre II Le capteur du courant intégré (BICS)
Le BICS permet une vitesse de test assez élevée, mais elle dépend du niveau de
courant de défauts IDDQ qu'on veut détecter. Cette flexibilité du choix de niveau de courant de
défaut est très important pour les tests de production, mais aussi pour les tests périodiques
pendant le fonctionnement normal d'un circuit sub-micronique.
Le test IDDQ pendant le fonctionnement normal du circuit sous-test offre, de plus, une
meilleure couverture des fautes et un très bon diagnostic. Mais cela n'est pas toujours
possible, sauf si la fréquence d'horloge est réduite pendant la phase de test IDDQ. Dans ce cas,
on utilise les entrées normales du circuit afin d'effectuer les tests IDDQ, ou on utilise des
vecteurs de test IDDQ pour augmenter l'efficacité du test. Comme les mécanismes de défauts se
développent lentement, on peut faire des cycles courts de test IDDQ pendant des longs cycles
d'opération normale du circuit sous-test. Alors, la dégradation des performances devient très
faible.
Le test de courant IDDQ sera de plus en plus important au fur et à mesure que les
technologies CMOS s'approchent du domaine nanometrique. Mais, en même temps, les
courants des fautes augmentent proportionnellement, et rendent impraticable le test IDDQ.
Une solution possible est l'utilisation des captures de courant BICS, parce que la plus
importante limitation du BICS est l'introduction de l'élément de by-pass qui affecte les
performances du système sous-test.
47
&KDSLWUH/HVWHFKQRORJLHVGHSXLVVDQFHLQWHOOLJHQWHV
TROISIEME CHAPITRE
48
&KDSLWUH/HVWHFKQRORJLHVGHSXLVVDQFHLQWHOOLJHQWHV
1 INTRODUCTION.
Depuis le début des années 1980, ces technologies et leur domaine d'applications
n’ont depuis considérablement cessé de croître. Ces technologies ont d'abord pour but de
remplacer les technologies de puissance purement bipolaires qui commençaient à montrer
leurs limites. La consommation de puissance, liée au fonctionnement du transistor bipolaire,
et la taille incompressible de ce type de composant sont les deux facteurs limitatifs
incompatibles avec la demande toujours croissante de fonctions logiques de plus en plus
complexe. Les composant CMOS répondent mieux a ces nouvelles exigences avec un niveau
de consommation faible et une grande densité d'intégration.
De plus, les industriels ont commencé à introduire des telles technologies pour
réaliser une gamme étendue d'applications qui couvrent les domaines suivants : les systèmes
électroniques et informatiques portables, équipements de communications avec ou sans fil,
l'électronique pour l'automobile, les systèmes de contrôle industriel, les systèmes embarqués
pour l'aéronautique et les applications spatiales, et récemment pour améliorer les
performances et la fiabilité des contrôleurs d'interface de puissance sûr adaptés aux systèmes
d'actionneurs pour le transport ferroviaires.
49
&KDSLWUH/HVWHFKQRORJLHVGHSXLVVDQFHLQWHOOLJHQWHV
Les fonctions d'un circuit de puissance intelligente consistent, d'une part, à réaliser
l'interface entre la logique de contrôle et la charge à commander, et d'autre part, à assurer sa
propre protection vis à vis des diverses perturbations générées par un environnement
extérieur.
Nous retrouvons généralement, les éléments suivants sur la même puce afin de
réaliser les fonctions de circuit intégré de puissance intelligente :
Il est clair que les performances du système ainsi que la fiabilité de la partie
fonctionnant en basse tension ne doivent pas être affectées par l'intégration de la partie de
puissance et celle de haute tension. Pour cela, les technologies de puissance intelligentes
assurent une meilleure isolation entre la région de puissance où le courant peut arriver à
quelques centaines de mA sous quelques dizaines de volts, et la région de petit signal qui
véhicule au plus des mA sous quelques volts.
50
&KDSLWUH/HVWHFKQRORJLHVGHSXLVVDQFHLQWHOOLJHQWHV
Les solutions technologiques envisagées pour réaliser cet isolement sont la technique
de l’isolation par jonction, de l’isolation diélectrique, de l’isolation RESURF, et d’auto
isolement.
Une des méthodes comporte une double couche épitaxie de type N- et P- sur substrat
de N+, et consiste de réaliser des diffusions profondes d’impuretés P+ dans l’épitaxie de type
51
&KDSLWUH/HVWHFKQRORJLHVGHSXLVVDQFHLQWHOOLJHQWHV
N- de manière à créer des îlots isolés du reste du circuit [19]. Les transistors PMOS et NMOS
sont fabriqués dans des zones séparées de la puissance.
N+ N+ P+ P+ N+ N+
- Puits
P+ P + P-
P+ P P+
N- N-
Substrat P-
Une couche enterrée de type N+ doit être réalisée sous le drain du MOS de puissance
pour permettre au courant de transiter verticalement figure (2). Cette technique d’isolation a
l’avantage de permettre de travailler en multi-interrupteurs en ramenant le courant du drain en
surface du silicium. Par contre le tenu en tension maximum est limitée par la possibilité de
diffuser profondément les mure d’isolations verticales P+.
N+ N+ P+ P+ N+ N+
+
P+ P P+ Puits P- P+
Epitaxie N-
N+ Epitaxie P-
Substrat N+
52
&KDSLWUH/HVWHFKQRORJLHVGHSXLVVDQFHLQWHOOLJHQWHV
Une autre méthode comporte une seule épitaxie N-, réalisée en deux étapes, sur un
substrat N+. Une couche enterrée de type P+ est réalisée sous la région où la logique de
contrôle va être hébergée après la première étape d’épitaxie [20]. Après la reprise d’épitaxie,
des jonctions P+ profondes diffusées jusqu’à cette couche enterrée définissent un caisson
d’isolation de la logique par rapport à l’élément de puissance figure (3). L’avantage de cette
deuxième méthode est que l’épaisseur du drain de l’élément de puissance est aussi l’épaisseur
de l’épitaxie N- qui n’est pas limitée par des considérations technologiques. Elle est bien
adaptée aux éléments de puissance qui doivent tenir une très haute tension.
N+ N+ P+ P+ N+ N+
+ +
P P P+
Epitaxie N+
Couche P+ enterrée
Epitaxie N+
Substrat N+
Ces technologies offrent une bien meilleure isolation aussi bien en statique qu'en
dynamique. Cependant, des structures parasites de type bipolaire, sont susceptibles de se
déclencher lors de forte transitoires en dV/dt. La conception d un tel circuit nécessite donc un
certain nombre de précaution et présente donc des difficultés non négligeables.
53
&KDSLWUH/HVWHFKQRORJLHVGHSXLVVDQFHLQWHOOLJHQWHV
N+ N+ N+ N+ P+ P+ N+ N+
P+
Puits P-
Silicium SiO2
SiO2 Cristallin N-
Substrat polycristallin
Ce procédé est généralement utilisé dans des applications haute tension [22] (>100V)
faible puissance (les courants sont de l’ordre de 100mA). En effet, si le composant de
puissance se trouve dans cette configuration isolée électriquement de la circuiterie petit signal,
il l’est aussi thermiquement du radiateur fixé sur la face arrière de la puce[23].
54
&KDSLWUH/HVWHFKQRORJLHVGHSXLVVDQFHLQWHOOLJHQWHV
N+ N+ N+ N+ N+ P+ P+ N+ N+
+ +
P P
Puits P+
Epitaxie N-
Epitaxie P-
Epitaxie P+
Il s’agit d’une nouvelle technique utilisée pour l’isolation entre une logique CMOS et
un transistor latéral de puissance LDMOS (Lateral Double Diffused Metal Oxide
Semiconductor). Deux couches épitaxiées, P- et N-, sont réalisées sur un substrat P+ [24][25].
Une des technologies de puissance intelligente basse tension la plus simple qui
puisse être élaborée est l’association d’un transistor vertical DMOS de puissance avec une
technologie CMOS puits P implantée directement sur le substrat N- du DMOS qui constitue le
drain de VDMOS [26]. Cette implantation directe sans autre forme d’isolation est possible du
55
&KDSLWUH/HVWHFKQRORJLHVGHSXLVVDQFHLQWHOOLJHQWHV
fait du fonctionnement normal du transistor MOS qui conserve à tout moment ses jonctions en
inverse d’où le terme de technique d’auto-isolée. Cette propriété, vraie en régime statique,
n’est pas toujours vérifiée en régime dynamique lors des commutations de l’interrupteur
DMOS.
P+ P+ N+ N+ N+ N+
Anneau de P+ P- P+ P- P+
garde
VDDH
En effet, comme le montre la figure (6), le substrat N- du DMOS est alors le siège de
transistors en tension , dV/dt, qui par couplage capacitif, peuvent induire le déclenchement
des transistors bipolaires de la technologie CMOS et initialiser le phénomène du latch-up. La
solution préconisée, contrairement à la technique d’attache ferme à la masse du puits P de la
technologie par des contacts ohmique, consiste à laisser au potentiel du puits la liberté de
flotter en régime dynamique tout en restant proche de la masse en régime statique. Ceci est
obtenu en utilisant la diffusion de P+ profonde nécessaire à la fabrication du DMOS, pour
réaliser un anneau de garde qui entoure le transistor NMOS et recouvre légèrement sa source
pour former une jonction N+/P+ [14]. En régime statique, c’est cette jonction qui permet une
polarisation du puits proche de la masse et garantit une tenue en tension proche de celle d’un
puits attaché à la masse. L’efficacité de cette technique de puits flottant a été montrée
expérimentalement sur la base d’une technologie développée au LAAS [27][28][21].
56
&KDSLWUH/HVWHFKQRORJLHVGHSXLVVDQFHLQWHOOLJHQWHV
En effet, le choix d’une telle technologie doit être fait en tenant compte de différents
facteurs, comme le coût de fabrication, les performances des circuits et le type de montage
(configuration basse ou haute, multi-interrupteur ou non).
Les performances des circuits réalisés avec ces techniques d’isolation sont entre
autres, leur reproductibilité, leur vitesse de réponse et leur consommation sur le plant
57
&KDSLWUH/HVWHFKQRORJLHVGHSXLVVDQFHLQWHOOLJHQWHV
électrique. Cependant, dans les applications de puissance intelligente, pour maintenir ces
performances il faut assurer un bon isolement de la logique de commande contre différentes
perturbations. Ces perturbations peuvent être internes, c'est-à-dire, en provenance de la partie
de puissance et externes, c'est-à-dire, en provenance de l’environnement bruyant comme c’est
le cas, par exemple, de l’application automobile.
4 LA COMMUTATRUES DE PUISSANCE EN
TECHNOLOGIES DE PUISSANCE INTELLIGENTES :
Les circuits d'interface pour le contrôle des actionneurs aux contraintes de sûreté en
fonctionnement utilisent généralement des éléments de puissance et de haute tension en sortie.
L'intégration des actionneurs à haute tension d'alimentation et puissance dissipée dans les
systèmes micro-électronique intégrés en silicium est devenue récemment possible en utilisant
les commutateurs de puissance intégrés en technologie BCDMOS.
58
&KDSLWUH/HVWHFKQRORJLHVGHSXLVVDQFHLQWHOOLJHQWHV
transistors bipolaires à porte isolée IGBT. Ils utilisent la même surface pour les même
caractéristiques de puissance et nécessitent une dissipation de puissance beaucoup plus réduite
pour le circuit de contrôle. Les processus de fabrication sont similaires pour les transistors
MOSFET de puissance et pour les IGBT, sauf la polarité du substrat.
Dans le cas des applications où les tensions exigées sont relativement faibles,
inférieures à 100V, et les courants varient entre 0.1A à quelques ampère, le composant de
puissance DMOS couvre parfaitement ces spécifications et constitue donc le composant de
choix.
- existence d'une région faiblement dopée entre le canal proprement dit (région
inversée) et le drain N+, qui supporte le potentiel appliqué entre la source et la grille.
59
&KDSLWUH/HVWHFKQRORJLHVGHSXLVVDQFHLQWHOOLJHQWHV
VDDH VDDH
Entrée logique
Entrée logique
La structure VDMOS se caractérise par les points suivants : grille en poly silicium
enterrée sous la métallisation de source, canal horizontal, accès au drain par la couche
accumulée sous la grille suivie par une région de drift faiblement dopée. En ce qui concerne
l'intégration de ce type de composants, il semble être limité à la famille de puissance
intelligente, utilisant un seul interrupteur. Il est en effet impossible d'isoler les drains de deux
VDMOS réalisés sur la même puce.
60
&KDSLWUH/HVWHFKQRORJLHVGHSXLVVDQFHLQWHOOLJHQWHV
Les dispositifs horizontaux, dont une coupe technologique est donnée dans la figure
(8) sont en général des transistors MOS latéraux double diffusé LDMOS. Ce sont en principe
des composants à faible calibre en courant de l'ordre de 200 à 500 mA. La structure d'un
LDMOS se caractérise tout d'abord par un substrat massif N-/N+, puis une région de drift
faiblement dopée situé entre la fin du canal et le drain. Le contact de drain se situe sur la face
supérieure de la puce. Cette structure est donc à électrodes coplanaires.
La résistance passante de transistor des structures latérales LDMOS est plus grande
que celle dans les structures verticales VDMOS (environ trois fois), et dépend, d'une part, des
données géométriques (la largeur et la longueur de la grille et particulièrement les dimensions
de zone de drift), et d'autre part, de la polarisation de grille-source. Par ailleurs, la tenu en
tension d'une telle structure peut monter jusqu'à 350V, et la tension de seuil jusqu'à 0.67V.
Grille Drain
Source
P+ N+ N+
Rch Ra Rd
P- body SiO2
Epitaxie N-
NBL
Substrat P
61
&KDSLWUH/HVWHFKQRORJLHVGHSXLVVDQFHLQWHOOLJHQWHV
zone P- (body), sous l'effet d'une polarisation positive appliquée entre la grille et la source du
transistor. Les caractéristiques physiques et technologiques de cette zone telles que la
longueur du canal, la mobilité, et le dopage de diffusion P, gèrent le niveau du courant de
drain. Cette zone présente la résistance du canal Rch. En général, le poids de cette résistance
est négligeable devant la résistance à l'état passant pour les composants de haute tenue en
tension.
2- La zone d'accès qui se forme sous l'électrode de grille dans la région superficielle
N-, fonctionnant en régime accumulé. Sa présence est induite par une polarisation grille-drain
positive. Cette zone présente la résistance d'accumulation Ra. Cette résistance dépend
également des données géométriques et de la polarisation de grille et a un effet résistif qui agit
sur les formes des caractéristiques statiques de sortie du transistor. Cette résistance a été
longuement étudiée par J. L. Sanchez [30], elle suit une loi identique à la résistance du canal
inversé.
3- La zone drift qui correspond à la zone épitaxie faiblement dopée de type N-, qui
permet aux électrons du canal de circuler latéralement afin d'accéder au drain, cette zone
permet d'assurer la tenu en tension du dispositif. Autrement dit, plus la tension de claquage du
composant est élevée, plus la résistivité et l'épaisseur de cette zone sont élevées. Cette zone
présente la résistance de drift Rd.
62
&KDSLWUH/HVWHFKQRORJLHVGHSXLVVDQFHLQWHOOLJHQWHV
Cette résistance impose une chute de tension aux bornes du composant de puissance.
Cette chute de tension a pour expression :
Il est clair que la résistance à l'état passant est le paramètre le plus important : plus
faible elle sera, plus faibles seront les pertes.
La figure (9) montre l'aire de sécurité d'un transistor MOS de puissance. Les limites
de la zone de fonctionnement sont définies par :
63
&KDSLWUH/HVWHFKQRORJLHVGHSXLVVDQFHLQWHOOLJHQWHV
ID VGmax
Limite thermique
P=cts, TC <150°C
Deuxième claquage
Premier claquage
VDS
Les capacités de grille des transistors DMOS varient d’une centaine de picofarads à
une dizaine de nanofarafds, le circuit de commande de grille doit ainsi être capable de délivrer
des courants pics de 1 mA à 1 A en fonction de l’application.
64
&KDSLWUH/HVWHFKQRORJLHVGHSXLVVDQFHLQWHOOLJHQWHV
VDDA
DMOS
Entrée Commande
logique rapprochée
Charge
Afin de piloter la grille de transistor DMOS de puissance par une tension bien
supérieur à celle d'alimentation, nous aurons besoin d'un circuit de multiplieur de tension. Ce
type des circuit est présenté dans la figure (11), chaque multiple de tension s'articule
invariablement autour de trois éléments indissociables, ce sont une source de tension I, une
capacité de couplage Cc et un interrupteur S.
65
&KDSLWUH/HVWHFKQRORJLHVGHSXLVVDQFHLQWHOOLJHQWHV
Vin
Vin
0V
S Cch
Oscillateur
Ccoup
Plusieurs circuits ont été présentés dans ce domaine, entre autre, le multiple de
tension classique utilisé en discret pour des applications haute-tension faible courant (10KV-
50µA par exemple) [31], les multiples de tension intégrés pour les applications
automobile[32][33]. Etant donnée que ces circuits utilisent des diodes isolées, et des
capacités, ils possèdent un inconvénient important lié à la technologie utilisée dans cette
approche. Le circuit de commande de grille, basé sur des diodes isolées, est conçu dans une
technologie différente de celle de transistor de puissance. Il requiert donc une technologie
mixte BiMOS, plus onéreuse et moine dense qu'une technologie simple entièrement MOS.
Un autre type des circuits de multiplieurs de tension est apparu dans le cadre des
circuits logiques intégrés CMOS VLSI. Ce sont des circuits de pompes de charges basés sur le
même principe de transfert de charges, et générant des tensions situées hors de la gamme
d’alimentation, aussi positives que négatives.
66
&KDSLWUH/HVWHFKQRORJLHVGHSXLVVDQFHLQWHOOLJHQWHV
Une seconde famille de circuits de pompe à charges CMOS trouvant dans les
mémoires, fournit sur la ligne d’écriture des niveaux de tension supérieurs à celle
d’alimentation positive, qui permettent de mémorise correctement le bit transmis au niveau de
la cellule NMOS. La figure (12) présente une pompe à charges positive fonctionnant sur le
même principe de la pompes de charges déjà décrit, où les transistors NMOS N1, N2 jouent
ici les rôles respectifs de la source de courant destinée à charger la capacité C à VDD et de
l’interrupteur pour transférer les charges sur la ligne lors du front montant de l’oscillateur
[35]. La capacité de couplage C est réalisée à l’aide d’un transistor NMOS à enrichissement, à
drain et source reliés.
VDD
N1
Horloge
C
N2
Ligne d’écriture
Le circuit de pompe de charges CMOS utilisé classiquement dans les mémoires est
celle de GUPTA [35] figure(13). Il repose sur les charges et décharges successives de la
capacité Cpomp de faible valeur, au rythme d’oscillations imposées à la sortie d’un décaleur de
niveaux, chargé de convertir les oscillations issues de la logique basse-tension en signaux
haute-tension d’alimentation.
67
&KDSLWUH/HVWHFKQRORJLHVGHSXLVVDQFHLQWHOOLJHQWHV
VDDH
NH1
Décaleur de
niveau
S
Cpomp
Tb
NH2 NH3
Charge
VDDH VDDH
sur le front descendant du décaleur de niveau, la charge de C pomp est réalisée par la
source du courant NMOS constituée des transistors NH2, NH3, ce dernier permet d’éviter tout
le courant de fuite en direction de l’alimentation, lord de la décharge de Cpomp à travers
l’interrupteur NH1, tandis que le niveau de conduction du transistor NH2 est décuplé par la
connexion de sa grille à celle du DMOS.
sur le front montant du décaleur de niveau, le potentiel du nœud N est entraîné vers
une valeur supérieure à l’alimentation VDDH et la capacité Cpomp est décharge sur la grille du
transistor DMOS de puissance à travers l’interrupteur NH1, dont le puit P- est polarisé à la
masse.
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&KDSLWUH/HVWHFKQRORJLHVGHSXLVVDQFHLQWHOOLJHQWHV
charges transmises vers le transistor DMOS. La source du courant réalisée par les transistors
NH2, NH3, est également soumise à un fort effet substrat, qui diminue ces performances
dynamiques.
L’effet substrat imposé aux transistors NH1, NH2 et NH3 qui réduit les
performances dynamiques de pompe de charges dans le cas d’applications de puissance
intelligente, ainsi que les risques liés à l’initialisation du phénomène du latch-up sont les deux
problèmes de cette structure de pompe de charges pour constituer une solution viable pour la
commande de grille de transistor DMOS en configuration haute dans des applications de
puissance intelligente.
VBAT
DMOS
Décaleur de niveau NH3
N G
VBAT
Rb CJ
C pomp B D2
0V S
Tb2
PHT1 VBAT
C well Charge
0V
Fig. (14) : Circuit de pompe de charges CMOS basée sur le concept de puits flottant
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&KDSLWUH/HVWHFKQRORJLHVGHSXLVVDQFHLQWHOOLJHQWHV
Sur le front descendant du décaleur de niveau, le transistor bipolaire NPN Tb2, dont
le collecteur relié à l’alimentation VBAT, charge la capacité Cpomp au potentiel VBAT moins
un seuil de diode Vbe. Dans ce cas de figure, le transistor NMOS à enrichissement, équivalant
à un interrupteur ouvert, isole la grille du transistor DMOS de la capacité Cpomp.
La technologie 0.8 µm HV CMOS de AMS, que nous avons retenue pour le projet de
ISIS, est une technologie VLSI mixte, qui nous permet d’intégrer sur une seule puce de
silicium un ensemble important de fonctions logiques et analogiques complexes à basse
tension, ainsi que des éléments de puissances fonctionnant à haute tension d’alimentation
(jusqu’à 50 V).
Les transistors de haut voltage de cette technologie pouvant fonctionner jusqu’à une
tension de 50 Volts couvrent facilement les besoins d’une tension de 24 Volts visées dans le
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projet ISIS, non seulement ça mais aussi la plupart des besoins requises dans le domaine
ferroviaire, qui se limitent des signaux de contrôle des actionneurs ne dépassant pas la tension
de 50 Volts.
Concernant le courant fourni et le nombre des signaux de sortie, on doit prévoir une
surface de 0.5 mm2 pour une sortie de 100 mA. Par conséquent, une surface de 8 mm2 est
suffisante pour implémenter 16 sorties de puissance, fournissant chacune un courant de 100
mA. D'autre part, une logique de 250 portes occupera une surface de 0.25 mm2, ce qui est
largement suffisant pour implémenter une double chaîne de surveillance "Fail-Safe"
permettant d'atteindre un niveau de sécurité très élevée.
6 CONCLUSION :
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&KDSLWUH/HVWHFKQRORJLHVGHSXLVVDQFHLQWHOOLJHQWHV
72
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7 BIBLIOGRAPHIE DE CE CHAPITRE
[1] S. KRISHAN, J. KUO, and I.S. GAETA “An Analog Technology Integrates
Bipolar, CMOS, and High-Voltage DMOS Transistors” IEEE Trans. Electron Devices, Vol.
ED-31, pp. 89-95, Jan. 1984.
[7] B. MURARI, « La puissance intégrée n’a pas dit son dernier mot », Electronique,
N° 23, Décembre 1992, pp. 26-28.
73
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[15] W. WILLS, « Get high voltag with low-cost multipler », Electronic designe, N°
13, 21 Juin 1974, pp.64-68.
[17] W.C. DUNN, “Driving and protection of high side NMOS power switches”,
IEEE Trans. Industry Applications, Vol. 28, N°1, Janvier/Février 1992, pp. 26-30.
[18] W.L. MARTINO et al., “An on-chip back-bias generator for MOS dynamic
memory”, IEEE J. Solid-state Circuits, Vol. 15, N° 5, Octobre 1980, pp. 820-825.
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1 INTRODUCTION.......................................................................................... 49
7 CONCLUSION : ............................................................................................ 71
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77
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
QUATRIEME CHAPITRE
73
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
1 INTRODUCTION :
Le mécanisme de verrouillage SFSD à l'état sûr d'un système défaillant, décrit dans la
FKDSLWUH1VHFWLRQFRXSHO
DOLPHQWDWLRQGHPDQLère irréversible suite à la première détection
d'un signal erroné. Ainsi, il n'est plus nécessaire d'utiliser des composants redondants pour
isoler à deux ou plusieurs endroits les sorties de la source de l'état non sûre. Pour l'interface de
la Figure 2 de premier chapitre, par exemple, la porte NOR contrôlée par le signal Si et la
porte NAND contrôlée par le signal Si* peuvent être éliminées. Cette simplification est
particulièrement adaptée au cas où les signaux de haute puissance sont utilisés comme des
signaux non sûrs, car les transistors utilisés pour transférer les signaux de puissance vers
l'actionneur ont des coûts très élevés en surface de silicium. L'utilisation de deux transistors
de puissance connectés en série, multiplie par quatre la surface occupée pour assurer les
mêmes performances en puissance.
74
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
Système de Système de
contrôle S contrôle S*
S1 S1* ck*
latch
ck Conversion O1
latch
L.L. / H.P.
Conversion
H.P. / L.L.
∆ latch latch ∆
contrôleur
double-rail
Fig. (1) : Comparateur fortement sûr en présence de défaillances (SFaS) aux sorties de
puissance
Ainsi, durant l'état non-sûr du signal S1, la sortie O1 génère une puissance élevée
(nécessaire, par exemple, pour enclencher un actionneur) et durant l'état sûr de S1, O1 est à
0V (connectée à la masse). Le signal O1 contrôle l'actionneur et il est également connecté à
un circuit de conversion des niveaux de haute puissance en niveaux logiques conventionnels
H.P./L.L. (High Power to Logic Level translator). La sortie de ce dernier circuit est
verrouillée dans un circuit latch à l'aide d'un signal d'horloge retardé pour obtenir un niveau
logique correspondant à l'état stable du signal de contrôle de l'actionneur O1. Un deuxième
latch au signal d'horloge retardé est utilisé pour synchroniser S1* à ce signal. Les deux
signaux ainsi obtenus sont comparés par un contrôleur double-rail. La sortie de ce contrôleur
est connectée aux entrées du mécanisme de verrouillage d'erreur présenté dans le premier
chapitre, section 4. La sortie Oe de ce mécanisme sera utilisée pour couper les deux
75
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
(QFRPSDUDLVRQDYHFOHFLUFXLWGHODILJXUHÿLOQ¶\DSDVGHUHGRQGDQFHXWLOLVée pour
éviter l’apparition de l’état non sûr sur O1 en cas d’une faute simple. En effet, dans la figure
1, l’état de la sortie O1 est déterminé à partir du seul signal S1. Ainsi une erreur mettant S1
sur la valeur non sûre, va produire l’état non sûr sur O1. Néanmoins, dans ce cas l’état de O1
sera incohérent avec l’état de S1*. Il y aura donc détection de l’erreur par le contrôleur
double-rail, qui enclenchera la coupure des alimentations et le blocage du circuit à l’état sûr.
Le circuit intégré ayant un temps de réaction beaucoup plus rapide que les actionneurs, ce
passage à l’état sûr surviendra avant qu’une action dangereuse soit déclenchée. La coupure
des alimentations est irréversible, ce qui assure l'objectif de Ultimate Fail-Safe goal.
Dans les architectures des systèmes à redondance modulaire triple (TMR), les circuits
de vote majoritaire SFaS peuvent être également adaptés au contrôle intégré des actionneurs
de haute puissance. Le principe consiste à utiliser trois comparateurs SFaS comme celui de la
figure 1, et un bloc de recombinaison, comme illustré en Figure 2. La logique de
recombinaison utilise trois diodes à la cathode commune connectée à la sortie O1 et les trois
anodes connectées aux sorties des comparateurs. Les conditions du théorème présenté dans
76
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
[3] sont facilement vérifiables pour cette configuration de vote majoritaire, qui satisfait donc à
la propriété SFaS.
i
Comparateur O12
Strongly Fail-Safe
Sortie Puissance
i
Comparateur O13 Oi
Strongly Fail-Safe
Sortie Puissance
i
Comparateur O23
Strongly Fail-Safe
Sortie Puissance block de
recombinaison
Pour rajouter des propriétés de tolérance aux fautes au circuit de vote et augmenter
ainsi la disponibilité de l'application, chaque indication d'erreur sera utilisée pour couper
seulement l'alimentation du comparateur correspondant.
77
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
a) Fautes dans l’indicateur d'erreur : Nous avons montré que ces fautes sont
détectées. Leur détection génère des combinaisons f1f2 hors-code qui se stabilisent sur la
valeur 00 ou 11. Pour ces valeurs, Oe est déconnectée de Fe et le système est bloqué à l'état
sûr et irréversible.
Pour augmenter le niveau de sûreté face aux fautes multiples, nous pouvons adopter
des techniques de redondance supplémentaires, en utilisant un deuxième convertisseur de
niveau logique à partir de la sortie de haute puissance O1 (convertisseur de puissance en
78
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
niveau logique). Le signal d'entrée S1 est également copié une nouvelle fois à l'aide d’un
deuxième latch. Les deux paires des signaux ainsi obtenues sont comparées à l'aide de deux
contrôleurs double-rail. La sortie de chaque contrôleur est contrôlée par un indicateur d'erreur.
Ces indicateurs erreurs contrôlent à leur tour deux convertisseur double-rail en fréquence
(figure 3). Les deux convertisseur double-rail en fréquence seront connectés en série pour
fournir la fréquence Fe sur la sortie Oe. Ce signal va couper les deux lignes d'alimentation Vdd
et VDDH quand un ou plusieurs contrôleurs signalent une erreur.
De cette façon, on aura deux chaînes de surveillances, chaque chaîne se compose d’un
contrôleur double-rail, un indicateur d’erreur et un convertisseur double-rail en fréquence. On
peut facilement vérifier que le nombre minimum de fautes simultanées nécessaires pour
détruire la sûreté est de trois.
Convertisseur 1 Convertisseur 2
~
2-rail en fréquence 2-rail en fréquence Oe
Fe
Le contrôleur 2-rail de la figure (3) peut être implémenté en utilisant des cellules du
contrôleur 2-rail comme le montre la figure (4). Cependant, cette structure arborescente a un
inconvénient majeur de ne pas être dynamisable. A cause de cet inconvénient, ce contrôleur
n’assure pas la sûreté en fonctionnement. Une nouvelle architecture dynamisable sera décrit
dans le paragraphe (9). Cette architecture assure non seulement le contrôleur double-rail mais
aussi toutes les parties composant la chaîne de surveillance telles que l’indicateur d’erreur et
le convertisseur double-rail en fréquence.
79
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
S1 S1* S2 S2* S3 S3* S4 S4* S13 S13* S14 S14* S15 S15* S16 S16
*
Cellule 2_rail
C C*
Cellule Cellule
contrôleur 2-rail contrôleur 2-rail
(11) (00)
Cellule Cellule
contrôleur 2-rail contrôleur 2-rail
(11) (00)
Les deux indicateurs d’erreur peuvent être couplés comme dans la Figure (5)[39]. Ce
couplage permettra une plus grande sécurité vis-à-vis des fautes multiples. Pour une
diversification de conception, l’un de ces indicateurs d’erreurs utilisera des cellules du
80
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
Il est à noter qu'on peut obtenir un niveau encore plus accru de protection du système
en rajoutant des coûts modérés. En effet, le système précédemment développé représente une
solution peu coûteuse, car elle nécessite l'utilisation d'un nombre modéré de portes logiques et
permet le remplacement des implémentations réalisées en composants discrets. Par exemple,
une interface de 16 sorties nécessite 144 portes logiques. Si on utilise une seconde chaîne de
comparaison, elle nécessitera 252 portes logiques. Ce coût est négligeable dans une
implémentation VLSI. Le coût restera négligeable si on rajoute une troisième ou une
quatrième chaîne de comparaison. De toute façon la majorité de la surface sera occupée par la
partie de puissance. Cela nous permet d'augmenter la sûreté en présence de fautes multiples,
de telle sorte que n'importe quel niveau de sécurité souhaité peut être atteint. Pour ce faire, on
augmente le nombre N des éléments de coupure de fréquence connectés en série, comme
montré en figure 3 (où N = 2). Ainsi, le signal de fréquence Fe est coupé en N points, et le
degré de sûreté (le nombre de fautes simultanées nécessaires pour permettre la propagation
erronée du signal Fe) est augmenté en progression linéaire avec la complexité de
l'implémentation.
Cependant, la sûreté est augmentée pour les fautes multiples affectant l'interface, et
non pour les fautes affectant les signaux d'entrée S1, S1* ou les systèmes de traitement qui les
génèrent. Pour augmenter la protection des systèmes de traitement, le niveau de redondance
utilisé pour leur implémentation doit être également augmenté (e.g. détection de fautes par les
biais d'une triplication, d'une duplication renforcée avec le codage de parité, d’un mono-
processeur codé au niveau logiciel). Notons aussi que les signaux de clock et d'initialisation
des latches seront au moins dupliqués, pour éviter qu'une faute affectant un de ces signaux ne
crée pas une situation dangereuse. Par exemple, l'utilisation de deux signaux d'initialisation
pour les deux latches de la figure 3 du premier chapitre (signaux de ré-armement), permet de
s'assurer que lors d'un défaut affectant un de ces signaux, la faute produit une indication
d'erreur déclenchant la coupure d'alimentation. Bien sûr, comme pour les signaux d'entrée S1,
81
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
S1*, une redondance plus élevée peut être envisagée afin d'augmenter le niveau de
sécurité[39].
Suivant cette architecture on implémente deux BICS, c'est à dire un BICS par chaque
chaîne de surveillance. Cependant, dans cette configuration du BICS, un signal
complémentaire Btest fournit la valeur ‘1’ logique durant la phase du test, où dans cette phase
la sortie du BICS Bs doit être égal à ‘0’ s’il n’y a pas de défaillance dans la chaîne de
surveillance ainsi que dans le BICS lui-même. Par conséquent les deux signaux Btest et la
sortie du BICS Bs, forment une paire de signaux double-rail.
82
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
Chaîne de Chaîne de
Fe surveillance Oe
surveillance
Iddq Iddq
A A A
A Z B Z Z B Z
B C
S S S S
Wp 10 um 10 um 20 um 25.7 um
Wn 30 um 50 um 30 um 30 um
Etant donné que les cellules standards de la technologie CMOS 0.8 µm haute voltage
de AMS adoptée pour le prototype, ne possèdent pas des connexions indépendantes des
sources, le fait de mesurer le courant de fuite est impossible. Pour faire face à ce problème,
83
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
nous avons créé plusieurs cellules. Ces cellules possèdent la connexion du substrat est séparée
de celle de la source comme le montre la figure (7).
Latch D
84
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
Les layouts de ces cellules ont été réalisés au cours de cette thèse ( figure 8), en
respectant les règles de dessin de la technologie adoptée, ainsi les dimensions des transistors
utilisés pour implémenter ces cellules.
D’une telle façon, pour mesurer le courant de fuite d’une des chaînes de surveillance,
nous pouvons insérer le BICS en connectant les sources de toutes les cellules de cette chaîne
entre elles avec l’entrée du BICS associée qui présente la masse virtuel VS de la figureÿÿ
alors que la connexion du substrat de ces cellules est liée à la masse générale du circuit VSS.
Dans le cadre de projet ISIS, afin de pouvoir préciser la valeur du courant de référence
du BICS, nous avons tout d’abord déterminé les niveaux des signaux pire cas qui peuvent être
acceptés comme « 0 » et « 1 » logique. Le niveau minimal de tension acceptable pour ‘1’
logique est de 4.5 volts, alors que le niveau de tension maximal acceptable pour ‘0’ logique
est de 0.5 volt. Ceci pour pouvoir mesurer le courant de fuite venant de la chaîne de
surveillance par un BICS et détecter ainsi toute l’augmentation anormale de ce courant dû à
un défaut dans le circuit à tester.
Le courant de référence du BICS utilisé sera égal au courant IDDQ minimal résultant de
l’application des équations (1-2) et (2-2) (chapitre 2) pour toutes les cellules de la nouvelle
bibliothèque. Les résultats obtenus sont illustrés dans le tableau ci-dessous, et ceux ci
montrent que le courant Iddq minimal est égal à 17.85 µA.
85
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
En fait, le courant minimal IDDQ considéré comme un courant de référence Iref du BICS
associé à une chaîne de surveillance doit être inférieur au courant total venant de cette chaîne
en cas de fonctionnement normal. Le courant de fuite total d’une chaîne de surveillance est
égal à l’ensemble des courants de fuites des portes logiques composants cette chaîne. En
sachant que chaque chaîne de surveillance se compose de 200 portes logiques, et que le
courant de fuite de chaque porte ne dépasse pas quelques dizaines de nano-ampères, en cas du
fonctionnement normal, nous pouvons donc estimer le courant de fuite total de cette chaîne à
quelques micro-ampères. Par conséquent, pour chaque chaîne de surveillance, nous
remarquons que le courant de référence Iref du BICS est largement supérieur à celui de fuite en
cas de fonctionnement normal. Cela fait une marge suffisamment large entre le seuil du
courant de fuite passant au BICS en cas du fonctionnement normal et celui de référence du
BICS dû à la détection des défaillances dans le circuit.
86
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
ainsi toute surchauffe de la puce. Le décaleur de niveau utilisé pour cette conversion se
compose de deux transistors NMOS (NH1, NH2) de haute voltage du type MOS HV Mid-
Oxide N-Channel (NMOSMH) et de deux transistors PMOS(PH1, PH2) de haut voltage du
type MOS HV Mid-Oxide P-Channel (PMOSMH). Les transistor (NH3, NH4, et NH5) et la
capacitance Cpom constitue la pompe de charge. Les dimensions de ces transistors sont
calculées pour obtenir, d'une part, une tension de polarisation de grille de transistor DMOS de
puissance choisie afin de garder ce transistor à l'intérieur de son aire de sécurité, et d'autre
part, des vitesses de commutation courtes pour réduire les pertes induites par ces
commutations.
NH3
S
Cpom
NH2 NH1
Signal Charge
logique
Le schéma électrique de la partie de puissance est illustré dans la figure (10). Nous
remarquons dans ce schéma les trois fonctions telles que le décaleur de niveau, la pompe de
charges et le transistor DMOS de puissance, permettant de convertir le signal logique en
signal de puissance (le bloc L.L./H.P. de la figure 1).
87
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
7 V
88
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
VDDH
Signal Commande
logique rapprochée
S
Vers la partie R
Comp
logique
Iref Charge
H.P. to L.L.
Le schéma électrique du comparateur de courant est présenté dans la figure 11 /HV
tailles des transistors ont été choisies pour détecter un courant supérieur au courant de
référence. La valeur du courant de référence a été déterminée à 28 $ Cette valeur
correspond au courant qui peut passer dans le comparateur quand la tension de sortie S est
égale à 0.7 Volts ( le seuil à partir duquel l’état est considéré non sûr ). Pour la résistance R,
QRXVDYRQVFKRLVLXQHYDOHXUGH.
&HWWHYDOHXUHVWVXIILVDPPHQWJUDQGHSRXUHPSêcher
la destruction du comparateur de seuil quand la sortie prend sa valeur maximale ( aux alentour
de 25 volts ). Ainsi le courant maximal est de l’ordre de 1 mA.
89
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
90
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
Partie de haute
16 puissance
16
2 2
Indicateurs d'erreur
Indicateurs d'erreur couplés fig (4)
couplés (fig 11)
2 2
8 8
Iref Iref
BICS BICS
91
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
est contrôlé par un contrôleur double-rail qui procure une indication d’erreur codée sur deux
signaux g1, g2. Ces signaux sont transformés en un signal Fail-Safe Oe, utilisé pour couper
l’alimentation de l’interface en le bloquant de façon irréversible à l’état sûr.
S n Transformation des 0
Signaux Dupliqués en
n Signal Fail-Safe n
S*
Contrôleur 2-rail
g1 g2
Transformation 0e
d’indication d’erreur 1
Interface
Fail-Safe
Le choix d’une interface compatible avec des signaux dupliqués a été fait tout d’abord
à cause de l’utilisation très fréquente du principe de la duplication dans les systèmes de
sécurité, mais surtout parce qu’une telle interface peut être adaptée très facilement aux autres
architectures de sécurité. Le principe général de cette adaptation est présenté dans la figure
16.
Selon cette figure, le système de calcul délivre des sorties qui sont sécurisées par le
biais d’un code (Sorties Codées). Ce code peut être autre que la duplication. Par exemple, un
des codes souvent utilisés dans les circuits self-checking (code de Berger, code m-parmi-n,
parité, etc.) ou un code utilisé dans une approche de codage logiciel (e.g. processeur codé). Le
Contrôleur des sorties codées garantit qu’en cas de génération par le système de calcul
sécurisé de sorties hors code, l’erreur est détectée. Cette détection d’erreur est propagée aux
92
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
Système Contrôleur
de Calcul des Sorties
Sécurisé Sorties Codées
Codées
Génération Génération
des Signaux des Signaux
Binaires Binaires
n n
S S*
Transformation
des Signaux Contrôleur
Dupliqués 2- rail
en Signaux Fail-Safe
g1 g2
Transformation
d’Indication 0e
Interface d’Erreur 1
Fail-Safe 0
n
Bien sûr, le contrôleur des sorties codées doit être conçu de façon à détecter ses
propres fautes (contrôleur auto-contrôlable). De tels contrôleurs sont connus dans la littérature
pour nombreux codes (e.g. parité, Berger, m-parmi-n, duplication etc.). Si nécessaire, le
niveau de sécurité obtenu par un tel contrôleur peut être augmenté davantage en utilisant un
deuxième contrôleur. Les signaux S et S* sont générés par des blocs dupliqués, garantissant
qu’un seul de ces signaux est affecté en cas de panne simple. Les fautes affectant les sorties
du système de calcul sécurisé, et pouvant affecter les signaux S et S* en même temps, sont
détectées par le contrôleur des sorties codées. Comme précédemment, si nécessaire, le niveau
de sécurité peut être davantage augmenté en augmentant le nombre de blocs de Génération
des Signaux Binaires (e.g. utilisation de 3, 4, … blocs).
Une fois que les signaux binaires S et S* sont générés de façon sécuritaire, le reste de
la figure 16 peut être réalisé en utilisant l’interface que nous développons dans ce projet.
93
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
7 METHODOLOGIE DE DEMONSTRATION DE LA
SECURITE
- première étape purement théorique avec des théorèmes et des définitions ; compte
tenu des différentes propriétés de chacun des blocs, on peut affirmer que l'ensemble permet
d'atteindre le UFS Goal.
- seconde étape au niveau porte élémentaire : il faut concevoir chaque bloc avec un
agencement de portes qui permet de respecter les différentes propriétés annoncées. De plus,
chaque porte doit être conçue de telle sorte qu'on ait toujours en sortie un niveau logique et
non pas un niveau douteux (qui entraînerait le risque d'interprétation différente par les portes
situées en aval). L'utilisation d'un capteur de courant intégré (BICS), peut être aussi envisagée
pour se protéger contre ces fautes.
94
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
Les trois premières étapes sont discutées plus en détails dans la suite. La quatrième
étape est discutée dans la section suivante.
Finalement, l’impact des courts-circuits peut être déterminé une fois que les niveaux
électrique et topologique sont définis. Le niveau topologique est nécessaire pour déterminer
les courts-circuits qui peuvent réellement survenir. Le niveau électrique est nécessaire pour
95
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
simuler leur comportement. Pour les courts-circuits compromettant la sécurité du système, des
modifications au niveau électrique peuvent être utilisées pour modifier le comportement
dangereux. Alternativement, des modifications au niveau topologique peuvent être utilisées
pour éliminer les courts-circuits dangereux, par éloignement des lignes mise en jeux.
Etant donné que l’implémentation au cours de cette étude est réalisée au niveau
logique, l’analyse de la sécurité prend d'ores et déjà en compte les collages logiques, et les
stuck-open. Les stuck-on sont aussi considérés afin de donner le type de dimensionnement des
transistors qui nous permettra d’éliminer un comportement compromettant la sécurité du
système.
Dans l’ensemble, l’assurance de la sécurité pour les stuck-at est la partie la plus
critique. Si la sécurité n’est pas assurée pour les stuck-at, elle ne pourra pas être assurée pour
les autres fautes. Par contre, si elle est assurée pour les stuck-at, elle pourra l’être pour les
autres fautes en agissant sur le niveau électrique et topologique du circuit, ainsi que le
séquençage des valeurs appliquées aux entrées du circuit.
1) Les erreurs produites par une faute ne génèrent pas des sorties erronées
correspondant à l’état non-sûr.
soit 2.1) détectable (pour ne pas affecter la sécurité si une nouvelle faute survient plus
tard se combinant avec la première.
soit 2.2) sa combinaison avec une nouvelle faute ne doit pas conduire à des états
erronés non-sûrs.
3) Le mécanisme de sécurité déclenché par la détection d’une faute ne doit pas être
mis à l’épreuve par l’occurrence de nouvelles fautes.
Le cas 1 est traité en utilisant une chaîne de surveillance basée sur la duplication. Ainsi
une faute sur la chaîne de génération des sorties, conduisant à une valeur de sortie erronée et
non-sûre, sera détectée par la chaîne de surveillance. La détection forçant le circuit à l’état sûr
global supprime la valeur erronée non-sûre.
96
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
Le cas 3 est traité en utilisant un mécanisme qui, suite à une détection d’erreur, rentre
dans un état passif dans lequel il n’y a plus de sortie possible par cause d’absence de source
d’énergie.
Le cas 2.2 est garanti en s’assurant que les fautes non détectables vérifient des
propriétés formelles (théorème de la section 4.3 du premier chapitre) qui garantissent que
leurs combinaisons avec de nouvelles fautes ne peuvent pas conduire à des états erronés non-
sûrs.
Pour le cas 2.1 on montre que les fautes stuck-at sont détectables par des valeurs
d’entrée survenant durant le fonctionnement normal du circuit. Cette détection permet aussi
de s’assurer que les fautes stuck-open sont aussi détectables. En fait, considérons une porte
logique CMOS incluant un transistor stuck-open. Pour détecter ce stuck-open on doit d’abord
appliquer une valeur qui initialise la sortie de la porte logique à l’état 1 (pour un stuck-open de
NMOS) ou à l’état 0 (pour un stuck-open de CMOS), ces valeurs peuvent être les valeurs qui
détectent le stuck-at 0 ou le stuck-at 1 de la sortie de la porte logique affectée. Ensuite on doit
appliquer la valeur qui détecte le stuck-at 1 (pour un NMOS) ou le stuck-at 0 (pour un
CMOS) de la sortie de la porte. On voit donc que si les stuck-at sont détectables, les stuck-
open le sont aussi à condition qu’il n’y ait pas de restriction empêchant d’appliquer les valeurs
dans l’ordre requis.
Concernant les stuck-on, on peut aussi montrer qu’ils sont détectables par les valeurs
détectant les stuck-at. En fait le stuck-on d’un NMOS est détecté par le vecteur détectant le
stuck-at 0 de sa porte, tandis que le stuck-on d’un PMOS est détecté par le vecteur détectant le
stuck-at 1 de sa porte. Néanmoins, cette détection n’est pas garantie car la valeur à la sortie de
la porte logique peut prendre des valeurs intermédiaires dont l’interprétation dépendra de
l’environnement et notamment du bruit. Bien sûr, si le test est répété plusieurs fois (ce qui se
passera de façon régulière lors de l’utilisation de l’interface), la probabilité de détection
augmente. Ce problème sera résolu au niveau de la description électrique, en imposant que
lors de la conduction simultanée du réseau P et du réseau N d’une porte logique, la sortie
prendra une valeur logique. De plus, l'implémentation d'un capteur de courant intégré (BICS),
permettant la détection de ces fautes par le biais d'une consommation de courant anormale [7]
[42] [43]. En fait, un circuit BICS vérifie la consommation de courant pendant la phase de
repos du circuit. Cette consommation est extrêmement faible dans les circuits CMOS. Etant
97
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
donné que un stuck-on crée une connexion entre l’alimentation Vdd et la masse Gnd, le
courant en excès est facilement détectable.
La détection de court-circuits nécessite entre autre de mettre l’une des lignes affectées
à l’état 1 et l’autre à 0. Ceci n’est pas forcément vrai en cas de valeurs détectant les stuck-at.
Néanmoins une bonne dynamisation du circuit permettra d’obtenir ces conditions, ayant
toujours un dernier recours sur un éloignement topologique des lignes affectées.
Finalement, les coupures des lignes ou de contacts se manifestent par des fautes de
type stuck-at 0 ou stuck-at 1. Elles sont prises en compte dans l’analyse des stuck-at. Des
valeurs indéterminées pourraient aussi apparaître sur les lignes coupées. Elles auraient pour
conséquence de mise en conduction simultanée des réseaux N et P des portes suivantes.
L’utilisation de portes dont l’un des réseaux est plus conductif que l’autre (comme pour les
stuck-on) réduira l’effet d’indéterminisme, rendant la majorité de ces fautes détectables. Une
98
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
bonne dynamisation du circuit pourra réduire à des niveaux très faibles la probabilité de non-
détection.
Comme pour les stuck-on, un capteur de courant intégré permettra de détecter les
court-circuits et les coupures, par le biais d'une consommation de courant anormale.
0 Z 1 Z 1 Z 0 Z
S S S S
0 0 1
1 Z Z Z 0 Z
0 0 0
La tension S S S
S
de " 0 "
logique Z = 184.5 m V Z = 385.4 m V Z = 195 m V Z = 193.1
0 0 0
Z 0 Z0 Z Z
0 0 0
S S S S
1
1 1 1
Z Z 0 Z Z
1 0 0 0
La tension S S S S
de
"0" logique Z = 467.4 m V Z = 388.8 m V Z = 403.3 m V Z = 196.7 m V
1 0
Z 0 Z
0 0
S S
0
0 1
Z 0 Z
0 0
La tension de
S
S
"0" logique
Z = 169.5 m V Z = 176 m V
99
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
8 DYNAMISATION
L’analyse précédente vise à démontrer que les fautes sont détectables par des valeurs
survenant lors du fonctionnement normal du circuit. Néanmoins, rien n’oblige que ces valeurs
vont réellement apparaître et de façon fréquente dans tous les cas d’utilisation de l’interface.
Des moyens de dynamisation seront par conséquent indispensables. Pour des raisons de
sécurité, il sera prudent de ne pas créer de chemins supplémentaires par lesquels on appliquera
les vecteurs de test en connectant périodiquement le circuit sur ces chemins. On préférera
donc utiliser les chemins normaux. Ainsi, le système de calcul pourra de temps à autre
envoyer des valeurs de test de courte durée (n’activant donc pas les actionneurs), pour
s’assurer que les deux valeurs logiques 0 et 1 sont appliquées à chacune des entrées de
l'interface. Notons qu'il est exclu d'assurer cette dynamisation par l'intermédiaire du
processeur codé. Néanmoins, l'interface n'étant connectée au Processeur Codé que par
l'intermédiaire d'un circuit du type MAPS [40], ce dernier pourra assurer la tâche de
dynamisation. Cette tâche est parfaitement compatible avec la nature du contrôleur MAPS,
étant donné que son cycle de fonctionnement comporte une phase de calcul et une phase de
génération des tests.
Il sera aussi utile, lors de ces tests, de réduire le niveau de l’alimentation de puissance
(VDDH), pour s’assurer que la chaîne de surveillance reconnaît bien le seuil à partir duquel un
niveau de tension sur une sortie Oi est considéré comme la valeur non-sûre. Ce seuil est fixé
par INRETS de 0.7 Volt, en prenant en compte du comportement des actionneurs ( niveau de
tension minimum qui active l'actionneur).
Il sera de la même façon possible d’appliquer des tests périodiques pour les autres
parties de l’interface, en utilisant le système de calcul. Néanmoins, ces tests seront plus longs
que les précédents et peuvent être indésirables. Pour éviter ces tests, une dynamisation interne
à l’interface peut être utilisée. Elle aura l’avantage d’être permanente et non périodique.
Donc, une latence de fautes extrêmement faible pourra être obtenue. Comme précisé
auparavant on devrait éviter de basculer les circuits de l’interface sur des ressources de test.
Pour assurer ces contraintes on exploitera le fait qu’à l’exception de la chaîne de puissance et
du convertisseur de l’indication d’erreur, l’interface est construite en utilisant des contrôleurs
double-rail. On utilisera donc le principe de la figure 18 pour dynamiser ces parties.
100
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
F/F
Cellule
contrôleur
Cellule
contrôleur
... Cellule
contrôleur f1
2-rail 2-rail 2-rail
F/F f2
Dans cette Figure, le contrôleur double-rail est réalisé en connectant ses cellules en
configuration d’arbre linéaire. Toutes les entrées du contrôleur sont réservées au contrôle des
signaux de l’interface, sauf pour une paire d’entrées qui reçoit les sorties d’une paire de
latches. Ces latches changent leur état à chaque coût d’horloge. Ce changement d’état assure
la dynamisation de toutes les cellules du contrôleur, même si les valeurs appliquées aux autres
paires d’entrées sont corrélées entre elles.
L’inconvénient de la Figure 18 est que l’arbre linéaire est lent. Il pourra donc affecter
la vitesse de fonctionnement d’un circuit. Dans un tel cas, un arbre plus rapide peut être
utilisé. Néanmoins, un plus grand nombre de latches (en configuration LFSR) doit être utilisé,
et un plus grand nombre de paires d’entrées doit être dédié à la dynamisation [44].
Le contrôleur de la figure(19) reçoit sur ses entrée un ensemble des signaux venant du
système du traitement (S), de la partie de puissance (S*) et du convertisseur double-rail à
fréquence (H, H*). Cette structure arborescente non linéaire assure la rapidité du
fonctionnement. Cependant, la dynamisation de ce circuit est faite en utilisant la technique
présentée dans [44].
101
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
B S16
B* S*16
S7 S8 S9 H2 S10
S *7 S *8 S *9 H *2 S*10
S2 S3 S4 H1
S5 S6
S *2 S *3 S *4 S *5 H *1 S *6
S1 C
S *1
C*
F /F 1 F /F 2 F /F 3 F /F 4
CLK
Y1
X1
102
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
circuit en prenant les sorties inversées des bascules ( F/F 1 et F/F 3 ) on peut obtenir les
signaux X0, Y0. Le circuit comprenant les deux LFSR permet de générer toutes les
combinaisons possibles d’un couple de signaux.
Une dernière partie de cette chaîne qui reste à dynamisée est la partie de conversion
des niveaux de puissance (sorties Oi) en niveaux logiques. Comme précisé dans la section 4.1,
le niveau haut des sorties (24 volts) doit être transformé en '1' logique et le niveau bas (0 volt),
doit être transformé en '0' logique. Il est donc tout d’abord nécessaire de déterminer le seuil de
tension SNNS qui sépare le niveau logique « 0 » de celui de « 1 ». De cette façon, toutes les
valeurs des tensions au-delà de ce seuil génèrent l’état non sûr en sortie, et toutes les valeurs
des tensions de sortie qui sont inférieurs à ce seuil présentent l’état sûr en sortie. Ce seuil a été
fixé par l’INRETS à 0.7 V.
103
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
24.5 V
DMOS
Iin3 Iin2 Iin1
Oi
C B A R1
Nc Nb Na
Charge
M
Iinj
Ctest
R2
Cellule 2-rail
Si Itest
CS
Comp
Iref
L’injection des courants fournis par les générateurs du courant est contrôlée par les
signaux A, B, C, qui contrôlent respectivement les interrupteurs Na, Nb, Nc.
104
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
On effectue le test quand Si est 0. Le courant injecté au point M ( Iinj) sera divisé en
deux courants. Le premier passe par la résistance R2, constituant le courant Itest. Le deuxième
courant IR1 va passer par la résistance R1, et la résistance de la charge (les deux résistances
sont connectées en série entre le point M et la masse). Les équations suivantes déterminent les
deux courants :
R1+ R ch arge
Itest =Iinj ≈Iinj R1 ……………(1)
R1+ R 2 + R comp + R ch arge R1+ R 2
Nous avons utilisé une valeur très élevée pour la résistance R (R1 .
52 = 15
.
'DQVFHFDVOHVWHUPHV5comp et Rcharge peuvent être ignorés, comme dans les équations
(1) et (2).
On choisie des valeurs de R1, Iin1, Iin2, et Iin3 telles que Iin1*R1 = 0.4 volts, et Iin2*R1=
Iin3*R1 = 0.2 volts. Ainsi quant on injecte le courant Iin1 + Iin2 +Iin3, on a Itest = 0.8Volts . Ceci
R1+ R 2
est 15% supérieur au courant de seuil de comparateur ( 0.7Volts ), qui correspond au seuil de
R1+ R 2
l’état non-sûr sur la sortie Oi (0.7 volts). D’autre part, quand on injecte le courant Iin1 + Iin2 ou
Iin1 + Iin3, le courant Itest = 0.6Volts . Ceci est 15% inférieur du seuil du comparateur.
R1+ R 2
La valeur du courant Iinj, et par conséquent du courant Itest, dépend des valeurs
appliquées sur les nœuds A, B et C.
point M est égal à Iin1 + Iin2 = Iin1 + Iin3 , et le courant Itest est 0.6 .
R1+ R 2
105
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
Nous avons vu que la dynamisation de cette partie est faite pendant la période de
stabilité des entrées. Dans ce cas, la sortie Ctest est décrite par l’équation logique suivante :
Ctest = (Si)*.(A.B)*
Dans le cas du fonctionnement sans faute, le tableau ci-dessus décrit les cas possibles
pour les signaux A, B et C ainsi que pour les entrées Si afin de dynamiser l’ensemble des
éléments constituant ce circuit
Les cas de 2 à 4 détecteront les défaillances dans les générateurs de courants, dans la
résistance R (R =R1 + R2), et dans le comparateur du courant, comme dans la suite :
les fautes augmentant le courant Iin1, Iin2, Iin3 seront détectées par les cas numéro 2 et 3.
La faute est détectée si elle augmente le courant Iin1 + Iin2 ou Iin1 + Iin3 de plus de 15%. Dans
les deux cas, le courant Itest sera supérieur au courant Iref. Alors la sortie Cs prend la valeur 1
logique, tandis que la sortie Ctest prend une valeur de 1 logique (A = 1, B = 0 ou A = 0, et B =
1) ; la cellule double-rail détecte cette erreur. Cette détection est importante car elle garantit
que le courant Iin1 + Iin2 + Iin3 utilisé dans le test 3 ne devient pas trop grand par rapport au
seuil Iref. D’autre part, le test 3 teste les fautes qui auront pour conséquence la diminution des
courants. Néanmoins le teste de dynamisation des courants n’est pas important du point de
vue sécurité.
106
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
Les tests 2, 3 et 4 vérifient aussi les modifications des résistances R1, et R2. Du point
de vue sécurité, il est important de vérifier que R1 et R2 n’ont pas augmenté leurs valeurs de
façon significative, car elles pourront empêcher le convertisseur de voir une valeur sur Oi
dépassant le seuil. Les tests 2 et 3 vérifient si la résistance R2 a diminué sa valeur ou la
résistance R1 l’a augmenté. Le test 4 vérifie si la résistance R2 a augmenté sa valeur ou la
résistance R1 l’a diminué.
Du point de vue sécurité, le premier test est le seul qui est important, car il permettra
de vérifier si le comparateur du seuil va fonctionner correctement dans le cas de la situation
dangereuse où l’état non-sûr est présenté de façon erronée sur la sortie Oi.
107
Chapitre IV Interface sécurisée de puissance dans le cadre de projet ISIS
108
Conclusion générale .
CONCLUSION GENERALE
109
Conclusion générale .
Dans cette mémoire, nous avons conçu dans une technologie « Smart Power » une
interface sécurisée basée sur une théorie proposée et développée au sein de l’équipe RIS au
laboratoire TIMA. Cette théorie permet l’intégration d’une interface appelée « Fail-Safe »
dont les sorties sont soit sûres soit correctes. La conception d’un tel circuit est reposée sur
deux concepts de base telles que la propriété d’auto contrôle et la propriété de strongly Fail-
Safe.
Pour chaque sortie de l'interface, l'état non-sûr est représenté par la présence d'un état
de puissance. Tout autre état en sortie est considéré comme sûr. L’interface transforme des
signaux binaires de type 0 volts, 5 volts en signaux de puissance. Les signaux binaires sont
générés par un système dupliqué, et sont codés dans le code double-rail. Si l’interface est
affectée par une faute ou si les signaux binaires ne sont pas codés en double-rail, l’interface
fournie des sorties qui sont soit correctes soit sûres ( propriété fail-safe ). De plus, l’interface
est conçue en utilisant des circuits autocontrôlables qui permettent de détecter les fautes et
assurer la propriété strongly fail-saife. Un intérêt majeur de ces interfaces est lié au fait
qu'elles peuvent être implémentées en VLSI, évitant ainsi la complexité, l'encombrement et
les coûts des interfaces conventionnelles réalisés en composants discrets.
110
Conclusion générale .
L'objectif final de ces implémentations est d'assurer un niveau élevé de protection pour
une application donnée, ce qui signifie que le système ne fournit pas des sorties erronées non
sûres tout au long de sa durée de service.
111
BIBLIOGRAPHIE .
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doctorat de l’université de Paul Sabatier (Toulouse), Juin 1989.
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Juin 1974, pp.64-68.
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1999.
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Transactions on Computer-Aided Design, Vol. 13, No 5, pp. 651-658, May 1994.
115
Résumé :
Chaque actionneur d'un système sécuritaire doit être contrôlé par un signal sûr en
présence de défaillances (fail-safe), c'est à dire que en cas de défaillance son état est soit
correct, soit sûr. Les systèmes intégrés auto contrôlables en ligne (self-checking) fournissent
des groupes de signaux codés en sortie. Ces groupes de signaux ne permettent pas d'assurer le
contrôle direct des actionneurs, car chaque actionneur est contrôlé par un seul signal qui doit
être individuellement sûr. A cause de cette exigence particulière, il n'était pas possible
d'implémenter en VLSI toutes les parties d’un système sécuritaire. En fait, tous les systèmes
sécuritaires existants sont divisés en deux parties : un système auto contrôlé (self-checking)
ou tolérant aux pannes (qui utilise par exemple un code détecteur d'erreur, une technique de
duplication, triplication ou un processeur codé), et une interface fail-safe utilisant des
composants discrets. Cette interface transforme les sorties du système de traitement en
signaux fail-safe. Outre l'inconvénient des interfaces à composants discrets d'être très
encombrantes et coûteuses, la probabilité de défaillance est augmentée et la durée de vie
(MTTF) du système est diminuée dans ce cas par rapport à l'implémentation VLSI, ce qui
limite la disponibilité du système. Il est donc intéressant d'intégrer en VLSI les interfaces fail-
safe, capables d'assurer le contrôle sécuritaire des actionneurs.
Dans cette mémoire, nous présentons une interface sécurisée de puissance réalisée en
technologie de puissance intelligente. Cette interface transforme les signaux de contrôles
codés en fréquence en signaux de puissance pour le contrôle sécuritaire des actionneurs dans
les transports ferroviaires. Elle repose sur l’utilisation du concept de fail-safe, et
d’autocontrolable pour atteindre un haut niveau de sécurité.
Mots clès : Fail-safe, Auto contrôlable, Capteur de courant intégré (BICS), Puissance
intelligente.
Abstract:
Each actuator of a fail-safe system must be controlled by a fail-safe signal, (i. e. a
signal which in presence of failures is either correct or safe). Self-checking systems deliver
groups of encoded signals and are not adequate for driving these actuators (since each
actuator is controlled by a single signal, which must be fail-safe individually). Due to this
particular requirement it was not possible to implement fail-safe systems in VLSI. Therefore
all existing fail-safe systems are composed of a self-checking or fault tolerant processing
system (e. g. using error detection codes, duplication, triplication etc.), and of a fail-safe
interface implemented using discrete components. This interface transforms the outputs of the
processing system into fail-safe signals. The drawback of these interfaces is that they are very
cumbersome and have a high cost. Furthermore using discrete components results in lower
MTTF with respect to VLSI implementations, so that the system availability is reduced. It is
therefore mandatory to implement fail-safe interfaces in VLSI.
The present work describes a fail-safe interface realised in a smart power technology.
It transforms the groups of encoded signals into high-level power signals for driving thus
actuators. It combines fail-safe concepts, self-checking design and current monitoring to
achieve high levels of safety.
Key words: Fail-safe, Self-checking, Built-In Current Sensor (BICS), Smart power.