Bismark
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Bismark
Casus Belli N° 18
Un jeu-thème « AMIRAUTE »
Base historique :
Le 24 Mai 1941 à 6 heures du matin, le plus grand cuirassé anglais, le Hood est
coulé en 5 minutes par le tir conjugué du cuirassé allemand Bismarck, et du
croiseur Prinz Eugen. Le cuirassé britannique Prince of Wales, endommagé, est
obligé de rompre le combat.
Profitant de son avantage, l'amiral Lutjens, commandant le groupe Bismarck,
s'engage dans l'Atlantique par le détroit du Danemark. Il est cependant suivi au
radar par les croiseurs Suffolk et Norfolk qui n'ont pas participé au combat.
L'Amirauté britannique rameute alors tous les bâtiments à la mer capables de
s'opposer aux navires allemands.
Tout le monde connaît la suite ; pourchassés par plus de 5 cuirassés, autant de
croiseurs, 2 porte-avions et une meute de destroyers, les navires allemands
connurent un sort différent. Alors que le Prinz Eugen arrivait à semer ses
poursuivants, le Bismarck, ne fut rattrapé que grâce à un coup heureux qui permit
aux Anglais de l'attaquer en position de force alors qu'il n'était lui-même plus
manœuvrant. En effet une torpille lancée par un des swordfishs de l’Ark Royal
atteignit le cuirassé à l'arrière, bloquant le gouvernail, compartiment de la barre
noyé, vitesse ralentie à 10 nœuds et ne pouvant se diriger que vers le Nord.
Au Parabellum-club de Toulon, nous aimons jouer ce genre de situation, où, grâce à
une décision logique, prise en temps utile, le cours de l'histoire aurait pu changer.
Partant de cette situation, nous vous proposons de jouer ce thème avec cependant,
une légère (sic !) différence. J'ai en effet imaginé que, lorsque la veille au soir,
l'Amiral Lutjens demande du renfort à Berlin, l'Etat-major de la marine allemande
ne se contente pas de lui envoyer quelques U-Bootes mais, fait immédiatement
appareiller de Brest l'escadre qui s'y trouvait disponible, à savoir : 2 cuirassés :
Scharnhorst * Gneisenau + 6 destroyers type Z.
Et cela se transforme en un jeu Amirauté très intéressant à jouer.
Nous sommes le 25 mai 1941 à 6 heures du matin. L'amiral Tovey (à bord du King
Georges V), commandant la Home Fleet, reçoit à 6 h 15 un radio du croiseur
Suffolk signalant que, depuis 3 heures du matin, le contact radar avec le Bismarck
est perdu. (radar mer 40 Km).
Renseignements :
Rôle de l'arbitre
Dès le début de la partie, l'arbitre positionnera lui-même les deux navires allemands
Bismarck et Prinz Eugen sur la carte des « Allemands ».
La carte des opérations ci-dessous lui indique dans quelle région de l'Atlantique il
devra le faire.
De toute façon ce sera à une distance de 3000 km de Brest, quelque part au Nord-
Ouest.
Les joueurs du camp allemand indiqueront eux-mêmes à l'arbitre la position de
l'escadre partie de Brest. Les navires la composant ayant parcouru ensemble ou
séparément 600 km.
Ensuite, l'arbitre indiquera au camp des « Britanniques » l'emplacement de leurs
forces à la mer.
Le groupe d'éclairage composé des croiseurs Norfolk et Suffolk devra se trouver à
au moins 200 km du groupe Bismarck.
N'ayant pas suivi une route identique à celle du navire allemand, les croiseurs
britanniques ont trois heures de retard à 30 nœuds (166 km) + la distance de portée
de radar (40 km).
La Home Fleet sera positionnée au Nord-Est (environ 200 km) du groupe
d'éclairage.
Le Rodney et ses destroyers suivant une route parallèle à la Home-Fleet.
La force H qui a appareillé de Gibraltar le 23 mai à 21 heures a parcouru 1200 km
(trente-trois heures de route à 20 nœuds). Sa route est portée sur la carte. La
position de départ du Ramillies est portée sur la carte des opérations.
Météo :
Du 25 mai : mer force 8, visibilité à la mer = 5 km de jour, couverture nuageuse
9/10, plafond = 150 mètres.
Du 26 mai : mer force 6, visibilité à la mer = 10 km de jour, couverture nuageuse
7/10, plafond = 300 mètres.
Transmission radio :
Chaque fois que l'un des deux camps enverra un message radio, l'arbitre devra
impérativement utiliser l'annexe n° 4 « Tableaux Transmissions » qui se trouve
dans le fascicule Amirauté.
N. B. - La route en pointillé figurant sur la carte des opérations est celle suivie par
le Bismarck en réalité. Il est bien évident que les joueurs choisiront certainement
une route différente pour positionner leurs deux navires.
Les joueurs allemands gagneront le jeu s'ils arrivent à faire rentrer le Bismarck dans
un port français, allemand ou norvégien (ou danois).
Jean Ricard