23 TDR Etude Préfiguration F2BC Version Finale AO
23 TDR Etude Préfiguration F2BC Version Finale AO
23 TDR Etude Préfiguration F2BC Version Finale AO
Les Chefs d’Etat et de Gouvernement Africains ont décidé de créer le 16 novembre 2016 à Marrakech, en
marge de la COP22 à l’initiative de Sa Majesté Mohammed VI, Roi du Maroc, trois commissions parmi
lesquelles la Commission Climat du Bassin du Congo présidée par la République du Congo.
Toujours en marge de la COP22, le Président de la République du Congo proposait la création d’un fonds bleu
pour le Bassin du Congo.
Le Fonds a pour objectifs de mobiliser les ressources nécessaires, auprès des Etats, des contributeurs et
investisseurs, en vue du financement de la mise en œuvre des programmes et projets concourant au
développement durable et à la promotion de l’économie bleue dans son champ d’intervention.
La République du Congo a organisé à Oyo dans le Nord du Congo, en mars 2017, une Conférence Ministérielle
de lancement du Fonds Bleu, couronnée par la signature d’un Mémorandum d’entente pour la création dudit
fonds.
Le Mémorandum d’entente portant création du Fonds Bleu a été signé le 09 mars 2017 par les Etats suivants :
Angola, Burundi, Congo, Cameroun, Gabon, République centrafricaine, République Démocratique du Congo,
Rwanda, Royaume du Maroc, Tchad.
En octobre 2017, Brazzaville a accueilli la Conférence des Ministres de l’Environnement et des Finances de la
Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) et de la Communauté de l’Afrique de l’Est
(CAE) sur l’accélération de l’opérationnalisation de la Commission climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu
pour le Bassin du Congo et l’adoption de la Position Commune de la CEEAC et la CAE face à la COP23.
La conférence d’octobre 2017 de Brazzaville a débouché sur l’adoption de plusieurs outils d’opérationnalisation
de ces deux instruments, la commission climat du bassin du Congo et le fonds bleu pour le bassin du Congo, et
d’une déclaration Ministérielle, assortie d’une feuille de route dont le suivi de la mise en œuvre relève de la
responsabilité des membres du Comité régional ad ‘hoc, composé des points focaux F2BC des pays membres
et des délégués sous régionaux de la société civile du Bassin du Congo, sous la supervision de la conférence
ministérielle.
L’une des recommandations de la déclaration de Brazzaville était l’appel fait au Royaume du Maroc, à travers le
4C (Centre de Compétences en Changement Climatique) pour qu’il apporte son appui nécessaire pour la mise
en œuvre du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, notamment rechercher des financements nécessaires à la
réalisation de l’étude de préfiguration du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo.
2. Vision stratégique :
La création du Fonds Bleu ne prend sa dimension que si elle est inscrite dans une vision stratégique en
fournissant des réponses tangibles à la question de la mise en place d’un modèle de croissance durable des
pays du bassin et notamment à travers une planification du financement de projets structurants pour doter les
pays du bassin du Congo d’un plan de développement économique ambitieux, répondant à deux enjeux
cruciaux :
❑ La transition climatique du bassin du Congo, aux fins de supporter l’accélération de la mise en œuvre
des CDN des pays dudit bassin signataires de l’accord d’entente d’Oyo.
❑ La transformation économique du bassin du Congo en vue de protéger le second poumon écologique
mondial et le 4ème réservoir de biodiversité de la planète en transformant une mono-économie
fondée sur l’industrie du bois qui génère la déforestation, en une économie décarbonée et diversifiée.
3. Objectifs :
L’étude de préfiguration du Fonds Bleu pour le bassin du Congo vise à :
Objectifs stratégiques
❑ Analyser les conditions institutionnelles, techniques, juridiques, fiscales et financières et d’établir des
recommandations en vue d’aassurer l’opérationnalisation du fonds dans un calendrier et un cadre
opérationnel optimum pour tous les acteurs concernés.
Objectifs de Développement
❑ Estimer et gérer les besoins de financement de la croissance dans les domaines éligibles pour
déterminer le budget à mobiliser par le F2BC en fonction des séquences qui conduisent à l’émergence
des pays membres.
Objectifs opérationnels
❑ Collecter, analyser et restituer les attentes, contraintes et objectifs des acteurs de l’ensemble des pays
engagés par le Mémorandum d’entente d’Oyo ainsi que les acteurs institutionnels, économiques,
industriels et associatifs associés concernés.
L’étude de préfiguration du Fonds Bleu pour le bassin du Congo devra produire les éléments suivants :
Composante 1
❑ Le plan d’investissement du F2BC des pays du bassin du Congo qui présentera un pipeline de
projets.
Composante 2
❑ Le véhicule financier et notamment sa forme juridique, son modèle d’abondement, sa
capitalisation (en adéquation avec le plan d’investissement) et sa localisation. Les questions
fiscales devront également être analysées notamment sur la question de la taxation des plus-
values du capital pour les investisseurs privés.
Composante 3
❑ La gouvernance politique et stratégique avec la structuration de la gouvernance et
l’élaboration des macro-processus de pilotage et de reporting associés, la comitologie et les
facteurs de la stratégie du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo.
Composante 4
❑ La gestion opérationnelle du Fonds Bleu par l’analyse, au regard des choix sur les trois
premiers livrables, et en particulier sur le mode opératoire du véhicule financier
recommandé, en vue d’une gestion rigoureuse, transparente et en conformité juridique et
fiscale.
Les éléments d’analyse produits devront s’inscrire dans une logique inclusive et multilatérale ainsi
que de démontrer un ancrage profond aux pays du bassin du Congo.
La réalisation de l’étude de préfiguration du Fonds Bleu pour le bassin du Congo portera sur une période de 6
mois, à compter de la date de signature du contrat (T0). Cette période se décomposera en 4 phases :
❑ La phase 1: d’initialisation – (T0 + 15 jours)
❑ La phase 2: Cartographie – Analyses compares et d’écarts (T0 + 4 mois)
❑ La phase 3: Synthèse et recommandations: (T0 + 5 mois)
❑ La phase 4: Présentation finale des résultats: (T0 + 6 mois)
Le bureau d’étude devra, au fur et à mesure de l’avancement de l’étude, présenter dans chacun des livrables à
produire un état des lieux des résultats de ses travaux :
Composante 1 : 3 jours de missions de terrain.
Cette composante inclut l’analyse des options de véhicules financiers envisageables pour porter le Fonds
Bleu pour le Bassin du Congo. Les hypothèses identifiées tiendront compte des attentes, contraintes et
objectifs des pays du bassin du Congo, des institutions concernées ainsi que des enjeux stratégiques et
opérationnels du F2BC. Elle intégrera par ailleurs les éléments structurants suivants :
Le bureau d’étude établira une cartographie des instruments et initiatives existantes, les qualifiera et
analysera les complémentarités et axes éventuels de collaboration envisageables.
Le bureau d’étude établira des recommandations sur la base d’un benchmarking en proposant des
scenarios en pointant les avantages, inconvénients, risques et opportunités générés par chacun d’entre eux.
❑ Composante 3: La gouvernance
Le bureau d’étude établira des recommandations sur la base d’un benchmark visant à établir des scenarios
pointant les avantages, inconvénients, risques et opportunités générés par chacun d’entre eux.
Le bureau d’étude (BET) aura à réaliser chacune des missions citées plus haut, chacune faisant l’objet d’un
livrable séparé selon les détails ci-dessous :
Le Kick off meeting sera organisé dans les 15 jours qui suivent la contractualisation.
❑ La phase Cartographie – Analyses comparées et d’écarts :
Livrables 2 : Les rapports Intermédiaires
Le bureau d’étude établira à :
- T0 + 2 mois (Août 2018) : les premiers rapports intermédiaires relatifs aux
composantes 1 & 2 correspondant au plan d’investissement et au véhicule financier.
Les premiers rapports intermédiaires seront présentés au comité technique de pilotage de l’étude
pour validation. Lors de la réunion de validation, le comité technique de pilotage de l’étude statuera
sur le scénario à retenir et qui sera développé davantage dans le deuxième rapport intermédiaire.
- T0 + 4 (Octobre 2018) : le deuxième rapport intermédiaire relatif aux composantes
2, 3 et 4 correspondant au véhicule financier, sa structure de gestion opérationnelle
et son système de gouvernance.
Le deuxième rapport intermédiaire sera présenté au comité technique de pilotage de l’étude pour
validation.
6. Qualifications requises
Le bureau d’études devra démontrer son expérience dans les domaines suivants :
● La réalisation d’études similaires
● La finance climat
● Les instruments financiers
● Le changement climatique et le développement durable
● La gestion de projets complexes, dans une logique multilatérale et inclusive
● La connaissance du contexte de la région.
En plus, il doit prouver qu’il dispose des personnes ressources en nombre suffisant et dotés de la formation, de
l’expérience et des compétences requises pour effectuer la mission. Elles devront à cet effet démontrer une
bonne capacité à communiquer oralement et par écrit, en français et en anglais.
Pour cela, le bureau d’études fournira les CV des experts qu’il compte affecter à la mission, accompagnés de
leurs références personnelles.
Le bureau d’étude devra présenter une équipe d’expert dont 50% employés depuis plus d’un an au sein du BET.
Ceci garantira la non volatilité des compétences, la qualité des travaux et l’atteinte des objectifs de la mission.
Le maître d’ouvrage estime que pour réaliser la mission dans les meilleures conditions, le bureau d’étude devra
mobiliser à minima:
1. Un chef de projet, disposant des qualifications suivantes:
● Diplôme d'études supérieures
● Au moins 15 ans d’expérience dans la gestion de projets complexes, à l’échelle multilatérale,
combinant acteurs de haut niveau publics et privés.
● Expérience avec les milieux investisseurs institutionnels et privés.
● Forte expérience dans la gestion et le financement de portefeuilles de projets.
● Expérience souhaité/ou connaissance dans la finance climat, les marchés carbone, les
mécanismes MBI et les systèmes MRV.
● Connaissance et compréhension des structures de marché - en particulier les questions de
compétitivité dans les secteurs / sous-secteurs visés, les politiques sectorielles associées, les
cadres réglementaires et les instruments existants pour les mettre en œuvre dans les pays
concernés par le périmètre de la mission.
● Expérience de la conduite de projets d’infrastructures, de technologies et de services aux
collectivités territoriales.
● Très bonne capacité à communiquer oralement et par écrit, en français et en anglais.
2. Un expert finance « véhicules financiers », disposant des qualifications suivantes :
● Doctorat ou diplôme d'études supérieures en sciences économiques, finance ou équivalent.
● Au moins 10 ans d’expérience dans les domaines de la création, la levée de fonds et la gestion de
véhicules financiers, type fonds d’investissements
● Expérience dans les domaines de la fiscalité, si possible avec la double expérience dans le secteur
public et le secteur privé.
● Très bonne connaissance et capacité de mobilisation des milieux investisseurs institutionnels et
privés.
● Très bonne capacité à communiquer oralement et par écrit, en français et en anglais.
3. Un expert juridique « véhicules financiers », disposant des qualifications suivantes :
● Diplôme en droit ou équivalent
● Au moins 10 ans d’expérience dans les domaines de la création, la levée de fonds de véhicules
financiers, type fonds d’investissements
● Bonne capacité à communiquer oralement et par écrit, en français et en anglais.
4. Un expert « Finance climat », disposant des qualifications suivantes :
● Doctorat ou diplôme d'études supérieures en ingénierie, en sciences environnementales ou
équivalent.
● Au moins 10 ans d’expérience avérée dans le domaine du changement climatique, notamment en
matière d’adaptation et d’atténuation.
● Expérience avérée dans la finance climat, les marchés carbone, les mécanismes MDP et NAMA,
systèmes MRV, bilans carbone et les évaluations des bilans carbone. Une expérience
internationale est fortement souhaitée.
● Très bonne capacité à communiquer oralement et par écrit, en français et en anglais.
5. Un expert « Environnement et développement durable », disposant des qualifications suivantes :
● Doctorat ou diplôme d'études supérieures en sciences de l’environnement ou equivalent
● Au moins 10 ans d’expérience en gestion et préservation des écosystèmes naturels,
environnement, biodiversité, climat et développement durable.
● Bonnes connaissances des politiques de l’environnement, du changement climatique, des enjeux
de l’accord de paris.
● Une expérience internationale en Afrique problématique Africaine et sous région bassin du Congo
● Bonne capacité à communiquer oralement et par écrit, en français et en anglais.
S’il le juge nécessaire, le bureau d’étude pourra proposer une liste d’expert additionnelle.