Aide Memoire Sur La Comptabilite Des Projets
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DES PROJETS
Cette publication a t faite grce a un DON (PRCG II) du Fonds International pour le
Dveloppement Agricole (FIDA). Son contenu ne reflte pas ncessairement lopinion du
FIDA.
FRAO/WARF - 2014
Sommaire
I.
COMPTABILITE GENERALE...................................................................................................8
1.1.
1.2.
1.3. Production de tous les tats prvus par le droit comptable, y compris le compte de
rsultat................................................................................................................................................ 9
1.4.
II.
2.1.
2.2.
III.
3.1.
3.2.
3.3.
IV.
V.
5.2.
VI.
6.1.
6.2.
PRCG :
FRAO :
GAR :
DPD :
PTBA :
RAF :
RSE :
TRMP :
FIFO :
SYSCOA :
OHADA :
ONECCA :
SAF :
PREAMBULE
En 2006, le FIDA et ses partenaires de dveloppement en Afrique de lOuest et du
Centre ont lanc le programme de renforcement des capacits en gestion (PRCG) en
vue damliorer les capacits de gestion du personnel des projets du FIDA dans la
rgion. Dans une optique de prennisation des acquis, le programme a pour finalit
de renforcer les capacits du personnel en matire de gestion et dexcution des
projets en Afrique de lOuest et du Centre et damliorer lchange dexpriences et
de bonnes pratiques pour optimiser la contribution de ces projets la rduction de la
pauvret.
Avec plus dune vingtaine dannes dexpriences dans lexprimentation, la
pratique de diffrents modles organisationnels, de stratgies et de dmarches
novatrices en partenariat avec tous les types dacteurs du dveloppement, et toutes
les chelles (locales, nationales et internationales), la FRAO, en acceptant de grer ce
programme qui est le PRCG sous forme de Don, valorise son exprience et ses
comptences dans la gestion de subvention et dans le domaine du renforcement des
capacits
Le Programme de Renforcement des Capacits en Gestion (PRCG) est dans sa
seconde phase, aprs une premire de 2008 2010 qui a t marque par des
ralisations spcifiques. La seconde phase qui est de 2011-2014 sappuie sur les
principaux rsultats et ralisation de la une premire phase que sont les
enseignements tirs et les exigences des projets situs dans la rgion Afrique de
lOuest et du Centre.
INTRODUCTION
Cet aide-mmoire est destin au personnel comptable et financier des projets de
dveloppement qui sont soumis aux rgles de la comptabilit prive par un acte
juridique. Il sapplique lespace SYSCOA OHADA.
Nota : une traduction en anglais nest pas effectue du fait que lespace vis est francophone.
Un aide-mmoire destin au personnel anglophone devra tenir compte des normes comptables
correspondantes.
Les questions suivantes sont souvent souleves par le personnel comptable et
financier des projets :
- Les projets doivent-ils respecter tous les principes comptables du SYSCOA-OHADA ?
- Est-ce pertinent pour un projet de produire un compte de rsultat ou doit-il se limiter
la production dun bilan et de ltat Ressources-Emplois ?
- Le bilan (la situation patrimoniale) du projet comprend-il les ralisations faites au profit
des populations ou celles-ci doivent-elles figurer dans le bilan des entits
rcipiendaires ?
- Quest ce que la subvention dexploitation pour un projet ?
Beaucoup de cas de figures sont adopts dans les manuels de procdures, dans la
tenue de la comptabilit, voire dans lapprciation des comptes par les auditeurs,
avec comme argument la spcificit des projets. Cependant, si lon applique le droit
comptable SYSCOA-OHADA, il n y a pas dcritures ou de rgles comptables
spcifiques pour les Projets : toutes les critures comptables doivent tre conformes
au SYSCOA- OHADA. Ce sont les oprations des projets qui ont leur spcificit et il
sagit de voir comment les enregistrer dans le respect des normes. Il appartient aux
autorits comptentes en la matire, de dfinir des normes spcifiques pour ce
secteur. En ltat actuel de la lgislation, que ce soit le SYSCOA avant le nouveau
rglement de lUEMOA N 05/CM/UEMOA en date du 28 juin 2013 ou aprs ce
nouveau rglement, les critures prconises dans cet aide-mmoire sappliquent. En
effet, le nouveau rglement permet aux projets dopter pour le rgime gnral et de
produire les tats financiers usuels : bilan, compte de rsultat et tableau des flux de
trsorerie.
Par ailleurs, pratiquement tous les acteurs (bailleurs de fonds, Etat, personnel des
projets...) sont daccord sur la ncessit de produire des rapports financiers soustendus par des donnes issues de la comptabilit. En dautres termes, la confection de
rapports financiers sous tableur en retraitant les donnes comptables est de plus en
plus proscrite.
Il faut mettre en place un systme de gestion intgr pour assurer avec toute la
fiabilit requise, le lien entre la comptabilit gnrale SYSCOA-OHADA et la
comptabilit analytique qui pouse les paramtres dfinis dans les accords signs
avec les bailleurs. Les tableaux spcifiques correspondant lutilisation des fonds des
bailleurs peuvent tre ainsi labors partir de donnes issues de ce systme intgr :
comptabilit gnrale, comptabilit analytique et budgtaire, reporting financier. La
comptabilit analytique recommande ici est un systme simple de ventilation ou
daffectation analytique de chaque dpense sur un code analytique :
-
Par bailleur
Par catgorie de dpenses
Par composante, sous-composante et par activit
Par zone gographique ou selon tout autre critre souhait, selon les
possibilits techniques existantes au sein du projet.
Nous avons galement not dans certains projets des difficults grer les taux de
change, dans les cas o le compte spcial / compte dsign est en devises, avec un ou
plusieurs comptes doprations tenus en monnaie locale. Un exemple simple
dutilisation des taux moyens pondrs de cession interne entre le compte devises et
le/les comptes doprations est fourni dans cet aide mmoire.
I.
COMPTABILITE GENERALE
1.1.
Il faut rappeler que les entits but non lucratif sont soumises au SYSCOA-OHADA
en vigueur depuis 1998 et 2002 respectivement, dont larticle 2 stipule :
Sont astreintes la mise en place dune comptabilit dite gnrale les
entreprises soumises aux dispositions du Droit commercial, les entreprises
publiques, parapubliques, dconomie mixtes, les coopratives et, plus
gnralement les entits produisant des biens et des services marchands ou non
marchands, dans la mesure o elles exercent, dans un but lucratif ou non, des
activits conomiques titre principal ou accessoire qui se fondent sur des actes
rptitifs, lexception de celles soumises aux rgles de la comptabilit
publique .
Il est noter que larticle 2 reste inchang dans le nouveau rglement
N05/CM/UEMOA.
1.2.
Nous pensons galement que les pratiquants de cette mthode ont t influencs par
la classification budgtaire des activits du projet, lintrieur des composantes et
sous composantes, entre les deux catgories suivantes :
-
Investissements et
Dpenses Courantes (ou Fonctionnement)
En effet,
la notion dinvestissement a t assimile tort la notion
dImmobilisation, do les Charges Immobilises. Or, la notion dInvestissement sur
le plan de lanalyse financire ou conomique du projet nest pas lie la notion
comptable dImmobilisation.
A noter que certains comptables enregistrent directement les charges du projet dans
des comptes +de Charges Immobilises, sans passer par le dbit dun compte de
Charges ni par lcriture de Transfert de Charges, ce qui est contraire aux normes.
NOTA : Avec le nouveau rglement No. 5/CM/UEMOA en date du 28 juin2013 modifiant le
SYSCOA qui supprime le compte Charges Immobilises, cette pratique devrait disparatre.
1.3.
Selon le SYSCOA OHADA avant le nouveau rglement, les projets, comme toutes
les entits vises par le droit comptable, doivent produire un compte de rsultat,
comme lment des tats financiers requis. Le nouveau rglement leur donne la
possibilit dopter pour la production des tats financiers selon le systme de droit
commun.
Au niveau de ce compte de rsultat, seront portes comme charges toutes les
dpenses effectues, y compris les ralisations faites au profit des bnficiaires. Ces
charges sont couvertes par la subvention dexploitation.
Le compte de rsultat permettra de disposer du total par charge (salaires, carburant,
voyages, etc..) quelle que soit laffectation analytique et de pouvoir ainsi comparer
ces charges dune anne une autre, ou dun projet un autre.
Par contre, il est souvent tabli, quil nest pas pertinent pour un projet financ
100% par une subvention (surtout les projets) de prsenter un rsultat excdentaire
ou dficitaire. La subvention doit tre constate hauteur des charges et le restant
ventuel enregistr comme dette vis--vis du bailleur de fonds utiliser comme
ressource pour financer les dpenses de lanne suivante. Ainsi, le compte de rsultat
peut tre prsent, mais avec un solde nul.
1.4.
recouvrement de lavance au
60 000 000
40 000 000
5 000 000
95 000 000
60 000 000
60 000 000
12
II.
COMPTABILITE ANALYTIQUE
2.1.
Saisir ensuite le plan analytique comme une partie des paramtres suivre, au
niveau du logiciel de gestion, en cas de gestion informatise de la comptabilit
et du suivi budgtaire.
13
2.2.
A FAIRE
Utiliser la comptabilit analytique
pour dtailler la comptabilit
gnrale
A EVITER
Il ne faut pas inclure dans le plan analytique des
comptes qui sont dj pris en charge au niveau de la
comptabilit gnrale. Par exemple, le compte Frais
bancaires existe dj en comptabilit gnrale, il nest
pas ncessaire de le remettre dans le plan analytique.
Il en est de mme pour le compte Envoi de DRF . Le
compte Transport de plis existe en comptabilit
gnrale et le libell de lopration suffit pour indiquer
Envoi de DRF la lecture du Grand livre des comptes.
Il ne faut pas dcliner un compte de la comptabilit
gnrale sous plusieurs formes analytiques. Par
exemple, ne pas crer les comptes suivants en
comptabilit gnrale, comme autant de dclinaisons
du compte Honoraires :
-
14
III.
GESTION BUDGETAIRE
3.1.
les actions retenues par lquipe technique en vue datteindre les objectifs
du projet, telles que dfinies ci-dessus,
laccord de financement,
le reliquat pour chaque catgorie de dpenses,
ainsi que les conditions de modification budgtaire convenues avec le
bailleur.
Il doit ainsi analyser les actions retenues en fonction des ressources disponibles et
appuyer la Coordination / Direction pour affiner la stratgie dintervention en tenant
compte des ressources disponibles par catgorie et des moyens convenus de
modification budgtaire ou de mobilisation de ressources complmentaires.
Ensuite, le SAF pourra dfinir les modalits de dcaissement et le plan de trsorerie
qui pouse cette stratgie dintervention.
3.2.
Suivi budgtaire
15
3.3.
ii.
iii.
16
IV.
Quel que soit le logiciel utilis, il y a des rgles de base respecter par le SAF, pour
son utilisation :
A FAIRE
A EVITER
17
V.
Exemples comments
Il arrive que la communication financire soit biaise par les faux amis comptables ou
financiers en anglais ou en franais.
Trois exemples nous permettent dillustrer des cas vcus de quiproquo ; le tableau
qui suit donne galement quelques cas qui peuvent tre source de confusion.
- Opinions daudit : En franais, lopinion la plus favorable est celle qui dit que
les comptes sont certifis sans rserve.
En anglais cette opinion est dite unqualified et celle avec rserves est dite
qualified .
- Priodicit de production de rapports, par exemple. Le terme quarterly signifie
trimestriellement et non tous les quatre mois.
- Financial arrangements est un terme utilis en anglais pour parler des
dispositions en matire de gestion financire (rglementaires/ lgales ou
convenues). Traduit en franais comme arrangements financiers ou arrangements
en matire de gestion financire serait plutt inappropri car le terme
arrangements en franais voudrait dire que les dispositions (rglementaires /
lgales / convenues) ne sont pas respectes et quune disposition spciale
(arrangement) a t trouv.
5.2.
Autres exemples
FRANAIS
ANGLAIS
Balance
Trial balance
Bilan
Balance sheet
Solde, reliquat
Balance
Mobilier
Furniture
Fournitures
Supplies
Amortissement
Depreciation
Comptabilit analytique
Cost accounting
Dpenses relles
Actual expenditures
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Dpenses actuelles
Current expenditures
Trimestre/ Trimestriellement
Quarter / Quarterly
(Training) Materials
Matriel
Equipment
Material / Materiality
significative
Charge (au sens comptable du terme)
Expense
Dpense(s)
Expenditure (s)
Financial Arrangements
financire
Immobilisations Financires
Investments
Flux de trsorerie
Cash flow
VI.
Rgle gnrale
Dans les cas o le compte spcial / compte dsign est en devises, avec un ou
plusieurs comptes doprations tenus en monnaie locale, le projet utilise le taux de
cession du compte devises vers un compte en monnaie locale pour valoriser en
devises les dpenses effectues en monnaie locale. Cela permettra dlaborer ltat
de reconstitution du compte spcial / dsign sans cart par rapport au change.
Un exemple simple dutilisation des taux moyens pondrs de cession interne entre
le compte devises et le/les comptes doprations est fourni ci-dessous.
19
Deux mthodes sont possibles pour calculer le taux de cession applicable pour une
priode:
1. Prendre les taux de cession un par un selon lordre de rception :
premier entr, premier sorti (ou first in, first out : FIFO).
2. Prendre le taux de cession moyen pondr de la priode, en appliquant la
formule suivante :
Taux de cession moyen pondr (TRMP) de la priode :
TRMP = Total fonds reus en devises / Total fonds reus en monnaie locale.
6.2.
Montant en dollars
US
87 075 811
13 127,02
100 000
100 000
80 000
293 127,02
Dates
Libells
6 674,57
235 277,72
57 849,30
Taux moyen pondr utiliser pour la DRF concernant les dpenses du mois daot : 6 674 ,57
01/09/2011 Solde ouverture septembre
29/09/2011 Cession
Total fonds disponibles
Taux moyen pondr de
cession
57 849,30
30 000
87 849,30
6 678,54
Taux moyen pondr utiliser pour la DRF concernant les dpenses du mois de septembre : 6
678,54
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