Travaux Pratiques de Détection Nucléaire, Ain Ousséra: Rapport de Stage Spécialité: Master 1 Physique Des Rayonnements
Travaux Pratiques de Détection Nucléaire, Ain Ousséra: Rapport de Stage Spécialité: Master 1 Physique Des Rayonnements
Travaux Pratiques de Détection Nucléaire, Ain Ousséra: Rapport de Stage Spécialité: Master 1 Physique Des Rayonnements
Rapport de stage
Spécialité: Master 1 Physique des Rayonnements
Par:
Promotion: 2018/2019
Sommaire :
Introduction
Conclusion
Bibliographie
2
Introduction :
Les rayonnements ionisants font acquérir aux atomes ou molécules neutres une charge
électrique positive ou négative. Les types les plus connus de rayonnements ionisants sont les
rayons alpha, bêta, gamma, X et le rayonnement neutronique. Les rayonnements composés
de particules chargées tels que les rayons alpha ou bêta ont un effet ionisant direct, alors que
les rayonnements neutres tels que les rayons X, gamma ou le rayonnement neutronique, ont
un effet ionisant indirect, ce qui signifie que ces rayonnements commencent par engendrer
des particules chargées, lesquelles exercent ensuite l'effet ionisant.
Le rayonnement est une forme d'énergie. Cette énergie peut se déposer en totalité ou en
partie dans un milieu approprié et produire ainsi un effet. La détection et la mesure du
rayonnement reposent sur la détection et la mesure de ses effets dans un milieu, et l'histoire
de l'apparition des détecteurs de rayonnement est étroitement liée à la découverte des
rayonnements et de leurs effets.
Une matière radioactive émet des rayonnements ionisants sans avoir été soumise à aucune
influence extérieure. Le type de rayonnement émis et l'énergie qui lui est associée
caractérisent la nature de la substance radioactive. Dans de nombreuses applications des
détecteurs de rayonnement, le but poursuivi est de mesurer la distribution des énergies du
rayonnement (spectrométrie).
Bien que les rayonnements ionisants aient existé dans la nature (rayons cosmiques, matières
radioactives naturelles) tout au long de l'histoire de l'humanité, ils sont passés inaperçus
jusqu'à il y a moins de cent ans. L'homme ne possède pas de sens spécifique qui réagisse à
ce genre de rayonnements, et la science n'a pas été en mesure de mettre au point des
instruments capables d'amplifier une réponse humaine à ces rayonnements, alors qu'elle y
est parvenue par exemple dans le domaine des ondes lumineuses visibles (optique)
On ne peut détecter ces rayonnements donc déceler la radioactivité qu'en utilisant deux
des types d'interaction entre les rayonnements ionisants et la matière : l'ionisation et
l'excitation
Détecteur à gaz
Les détecteurs à scintillations
le détecteur à semi conducteur
3
Etude du compteur Geiger Muller (G-M)
4
Objectifs :
- Trouver l’intervalle de HT de Geiger Muller
- Mesurer les rayonnements cosmiques pour déterminer le spectre de bruit de fond
- Mesurer le temps mort
- Evaluer l’efficacité du détecteur GM en fonction de la distance et l’énergie
1. Introduction
Le compteur Geiger-Müller (GM) peut être considéré comme un appareil de mesure
assez universel permettant la détection des rayonnements α, β et γ, avec des rendements de
détection très différentes d’un type de rayonnement à l’autre
2. Principe de Geiger-Muller :
L’enceinte du GM est constituée de 2 électrodes entre lesquelles est appliquée une
différence de potentiel et contenant un gaz ionisable. La fenêtre de comptage est aussi mince
que possible (de 1 à 2 mg/cm2). L’interaction entre le rayonnement incident et le gaz
provoque la libération d’un grand nombre de paire d’ions :
— les électrons migrent vers l’anode,
— atomes de gaz ionisés + migrent vers la cathode.
Les électrons chargent une capacité qui se décharge dans une résistance → impulsion
dont l’amplitude dépend de la différence de potentiel appliquée. L’amplitude de l’impulsion
électrique est indépendante de l’énergie cinétique de la particule détectée. Le phénomène
d’avalanche débute à partir d’un seuil de tension; on observe une montée rapide du taux de
comptage jusqu’à une zone de fonctionnement où les fluctuations de tension n’auront qu’une
faible incidence sur le taux de comptage = plateau du GM. Seuil de Geiger = seuil de tension
5
au-dessus duquel chaque ionisation primaire provoque des avalanches d’ionisations
multipliées en chaîne (= régime de Müller).
On a donc
→ Pendant un temps très bref, ionisation totale du gaz (= ionisation secondaire),
→ le détecteur délivre le nombre maximum d’électrons qu’il est capable d’émettre, quelle
que soit l’énergie cinétique de la particule incidente,
→ Spectrométrie impossible, seulement comptage des particules.
En résumé : Rayonnement ionisant → ionisation des molécules de gaz rare → désexcitation
→ absorption de l’énergie de désexcitation par molécules de gaz organique → avalanche par
multiplications successives des électrons.
4. Bruit de fond :
Nombreuses causes :
- Rayons cosmiques
- Radioactivité ambiante
- Causes propres au système électronique
Détecteur
Source Inverseur
Echelle de Comptage
D’impulsion
Haute tension(HT)
2. Expériences :
a) Caractéristiques N=f(HT)
Protocole de mesure :
HT (V) N
260 0
265 0
270 19839
275 23933
300 23679
400 27593
500 29914
600 27919
7
700 26474
800 25012
900 24822
998 26756
1100 28800
1200 56464
1250 122311
comptage
100000
90000
80000
70000
60000
50000
40000
30000
20000
10000
N=f(HT) 0
200 400 600 800 1000 1200la tension
1400
8
Le point de fonctionnement
270+1100
Vht= =685 V
2
9
*Placer une source de 137Cs à la distance 0mm
*le compteur étant polarisé à sa tension de fonctionnement V0, effectuer un comptage
pendant 60 secondes.
*effectuer 10 mesures en faisant varier à chaque fois la position de la source avec un
pas de 5mm, le temps de comptage reste égal à 60 secondes.
d (cm) N n n' R
1 39259 1962.95 1962.78 8.659850636
2 19975 998.75 998.58 4.40576817
3 11364 568.2 568.03 2.506167251
4 7446 372.3 372.13 1.641849936
5 5246 262.3 262.13 1.156526278
6 3737 186.85 186.68 0.823638368
7 2884 144.2 144.03 0.63546515
8 2226 111.3 111.13 0.490309256
9 1769 88.45R=f(d) 88.28 0.389494296
R
10 10 1455 72.75 72.58 0.320225374
9
8
7
6
5
4
3
2 d(cm)
1
0
0 2 4 6 8 10 12
n'=f(d)
n'
2500
2000
1500
1000
500 d(cm)
0
1 10
10
Une fois l’expérience la variation de rendement en fonction de la distance source –
détecteur terminée, on passe à l’étude du rendement en fonction du N° atomique Z des
sources béta en même temps en fonction de leur énergie moyenne.
Pour cela, on dispose d’un kit de 6 sources (14C, 22Na, 36Cl, 60Co, 90Sr, 137Cs)
Effectuer le comptage pour ces différentes sources, le temps de comptage est de 60
secondes, la distance source détecteur est de 10 mm.
Conclusion :
Le compteur G.M détecté tout les rayonnements incidents de façon générale
On déduire le temps mort
On déterminer le seuil de fonctionnement de détecteur
On déterminer la variation de rendement (l’efficacité du détecteur GM) en fonction de
la distance source –détecteur puis on étudier le rendement en fonction du No atomique
Z des sources Béta au même temps en fonction de leur énergie
11
12
Spectrométrie Gamma à l’aide du scintillateur NaI(Tl)
Objectifs :
- Familiariser à l’utilisation du détecteur à scintillation Na(Tl)
- Faire un étalonnage de la chaine spectrométrie à l’aide de sources étalons dans le
première expérience
- utilisation de la chaine étalonnée pour l’analyse du spectre gamma d’une source
inconnue et identification de la source dans la seconde expérience
- Faire une mesure expérimentale du coefficient d’absorption massique du plomb pour
les photons de différentes énergies dans la troisième expérience
2. spectrométrie Gamma :
Le principe général de la spectrométrie consiste à mesurer, directement ou
indirectement, le nombre d’ionisations produites dans le milieu détecteur. Il se base sur la
relation, approximativement linéaire, entre ce nombre d’ionisations et l’énergie absorbée ou
déposée dans le détecteur.
13
Un photon n’est pas une particule directement ionisante, il faut donc mesurer son
énergie par l’intermédiaire des ionisations produites par les particules ionisantes secondaires
qu’il crée. L’absorption de l’énergie d’un gamma est un processus assez complexe qui fait
intervenir plusieurs types d’interactions qui se produisent en cascade et qui dépendent
fortement des caractéristiques géométriques telles que les dimensions du détecteur et la
position relative du détecteur par rapport à la source de rayonnements gamma.
Lorsqu’un gamma, d’énergie E0, pénètre dans un détecteur, il peut le traverser sans
subir aucune interaction ou y subir l’une des trois interactions principales décrites dans les
notes de cours.
Phénomène …
Réorganisation de l’atome
La diffusion de Compton :
Phénomène
Photon incident entre en collision avec un électron peu lié (couche superficielle) (a)
Électron recule avec énergie cinétique : T= h ν – h ν’ - Eb
Photon diffusé avec une
énergie h ν’ < h ν (b)
14
Processus de matérialisation :
Phénomène
15
II. Partie expérimentale :
2. Expériences :
16
comptage
Cs(137)
700
600
500
400
Cs
300
200
100
0
amplitude
.2
.6
.4
.8
.2
.6
.4
.8
.2
.6
.4
.8
1
5
0
5
Fig1 : spectre de Cs-137
comptage
35
30
25
20 comptage
15
10
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40
y= 2,009x -0,230
662 = A(3,4) + b ………..…….(1)
1330 = A(6,2) + b………….….(2)
(2) - (1) b = -149,13
A = 238,57
17
y = 238,57x -149,13
Pic
Pic Front
Energie MeV d’absorption résolution
rétrodiffusion Compton
totale
0.662 3.1 1 0.4 2.1
1.170 5.4 1 0.1 4.1
1.330 6.2 1 0.3 4.2
Expérience2 : Identification d’une source inconnue :
Dans cette expérience, il s’agit d’analyser le spectre obtenu à l’aide d’une source
gamma inconnue et d’utiliser la chaine étalonnée précédemment pour déterminer
l’énergie des gammas émis et d’identifier ainsi la source émettrice.
I0=1273
Conclusion
- Dans ce TP nous avons faire la spectrométrie Gamma à l’aide du scintillateur NaI(Tl)
propose par 3 expérience
- L’épaisseur moitié X1/2 est 4,5mm
- La source inconnue est le sodium 22Na (1275 kev)
- Coefficient d’absorption de plomb pour les photons de 0,662 Mev est
ln 2
μ= μ = 1,54 cm-1
X 1/ 2
19
Spectrométrie Alpha avec un détecteur à barrière de surface (BDS)
Objectifs :
20
- Relevé de spectres en énergies de sources radioactives émettant des particules alpha
- Etalonnage en énergie à l’aide d’un générateur d’impulsion puis à l’aide de sources
alpha de référence
- Détermination de l’énergie des particules alpha émises par une source de spectre
inconnu
- Détermination de l’activité absolue d’une source alpha
- Mesure du parcours maximum des alphas émis par une source
- Perte d’énergie des particules alpha dans l’air
I. Partie théorique :
1. Introduction
Depuis 1959 environ, la détection des rayonnements nucléaires et surtout des particules
lourdes ( alpha, protons, fragments de fission, ions lourds, ...) à l’aide de semi-conducteurs a
fait l’objet d’un grand nombre de publications .Les compteurs utilisés à l’heure actuelle, qui
sont de deux types, à barrière de surface, ou à jonction p-n, sont constitués essentiellement par
une diode que l’on polarise dans le sens bloquant. Si une particule lourde crée des paires
électron-trou dans la région de charge d’espace ou règne un champ électrique élevé, il
apparaît dans le circuit extérieur une impulsion de tension de hauteur égale à 2 mV/MeV
environ; elle est proportionnelle à l’énergie de la particule, si cette dernière a été
complètement arrêtée dans cette zone.
L'avantage de ce type de détecteur est que l'énergie moyenne requise pour créer une
paire électron-trou est 10 fois plus petite que celle requise pour l'ionisation d'un gaz. De ce
fait, la quantité d'ionisation est un ordre de grandeur plus grand pour une même énergie
incidente et cela aura comme conséquence une meilleure résolution en énergie. De plus, part
leur grande densité, ces éléments ont un plus grand pouvoir de freinage des particules qu'un
gaz.
1. Matériel utilisée :
2. Expériences
La source d’américium Am241 émet des particules alpha de 5.486 MeV 85.9%
Ces deux impulsions peuvent être observées simultanément sur le cadran de l’oscilloscope.
22
Faire un comptage d’une durée T=20 secondes des impulsions issues du générateur
d’impulsion sur le M.C.A. la raie observée coïncider t’elle avec le canalC °. Sinon
ajuster la calibration du Pulseur de façon à coïncider la raie avec le canalC °.
Maintenant le Pulseur est calibré avec le système et on a la relation :
Hauteur Energie
Temps de Numéro du canal
d’amplitude issue Equivalente en
collection(s) sur la MCA
du Pulseur (MeV)
20 300/1000 3 543
20 400/1000 4 670
20 500/1000 5 802
20 600/1000 6 1022
20 700/1000 7 1084
20 800/1000 8 1221
La courbe
experience 1
energie(Mev)
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0 Canal
500 600 700 800 900 1000 1100 1200 1300
∆E
La pente de la courbe représente ρ=
∆C
ρ= 7,25.10-3
δ (ch) = 24,1246
23
h = ρ×δ = 0,1749
Mode opératoire :
244
Cm ( Eα =5.80 MeV ) source 2
Mode opératoire :
Mode opératoire :
24
Faire un comptage de 2000 coups sur le pic( ∑α )c’est –à-dire toute la surface du
pic.
Calculer l’activité à l’aide de l’expression :
Ac = ( )(
∑α
t
∗
4 π d2
π r2 )[ Alpha
s ]
Avec :
d: distance source/détecteur (cm) = 4cm
r=rayon de la fenêtre du détecteur (cm) = 2.25
t=durée du comptage (seconde)
-Date de fabrication.
Sachant que :
Ac = 21,426Alpha/s
Expérience 5.1: Mesure du parcours maximum des alphas émis par une
source :
On mesure 2 grandeurs liées à la nature de la de la particule identique et du matériau
absorbant. Ce sont le parcours l’ionisation spécifique de la particule alpha.
Mode opératoire :
Prendre une source d’ Am241 et placer la devant le détecteur sur son support sans
faire le vide.
Eloigner la source jusqu’à ce que le comptage soit nul (utiliser le seuil de
discrimination pour éliminer le bruit).
Lire la distance source détecteur sur le réglet gradué et comparer cette distance à
celle lue sur la courbe suivante
25
3 563 17
4 292 9
4 ,5 160 8
N
N=f(P)
12
10
8
6
4
2
0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900
pression
Conclusion
26
- Relever des spectres en énergie des sources radioactives émettant des particules alpha
- Déterminer l’énergie des particules alpha émises par une source de spectre inconnue
- Déterminer l’activité absolue d’une source alpha
- Mesurer les parcours Maximin des alphas émis par une source
- Perte d’énergie des particules alpha dans l’air
- La source inconnue selon le graph précédent et à partir le nombre de canal 951 est le
239
Pu (énergie de α 5,456 Mev)
27
Spectrométrie Gamma à l’aide du détecteur à Germanium Hyper-pur (HpGe)
28
Objectifs :
1-Essayer d’identifier les caractéristiques des spectres
2-Faire une analyse quantitative et qualitative pour certains radionucléides émetteurs gamma
les plus connus et procéder de ce fait à un étalonnage en énergie et en efficacité du détecteur
3-Faire une identification des énergies des rayonnements gamma de certains radionucléides
I. Partie théorique :
1. Introduction :
L’apparition des détecteurs à base de matériau semi-conducteurs, a permis de résoudre
le problème de la résolution en énergie. Le semi-conducteur est un matériau qui possède un
faible gap entre sa bande de valence et sa bande de conduction qui peut être franchi par les
électrons sous l’action d’un champ électrique. L’application du champ électrique va créer une
zone de déplétion à
29
Fig 1 :
Détecteur Ge(HP)
I. Partie expérimentale :
1. Matériel utilisée :
30
- Détecteur Ge(HP) modèle GC3520 avec préamplificateur incorporé de modèle
2002CSL
- Rack d’alimentation
- Alimentation haute tension (HT) (ORTEC 459)
- Amplificateur (ORTEC 450)
- Analyseur multicanaux
- Oscilloscope
- Pulseur
- Sources Gamma (60Co, 137Cs, 57Co, 152Eu, 241Am, 22Na)
2. Experiences:
Etalonnage en énergie:
1) Etudier successivement les spectres donnés par les sources de 137 Cs et de 60Co
2) régler pour cela l le gain de l’amplificateur pour que le pic d’absorption total de 60Co
(E=1.33Mev) corresponde à une impulsion de 4V sur l’oscilloscope
3) Faire un étalonnage en énergie en déterminant avec précision le numéro du canal
correspondant au sommet des pics d’absorption total (de 137Cs et de 60Co). On peut de
faire soit en traçant la droite E = f(no du canal) soit à partir du MCA
4) Déterminer donc le facteur de conversion (Energie /Canal)
5) Identifier les caractéristiques des spectres (pics d’absorption, fronts Compton, pics
d’échappement…) et les comparer avec les calculs théoriques
6) Mesurer le rapport Pic/Compton (en nombre de coups) sur le gamma 1332kev du 60Co
Pic1 Pic2
Co
60
Cs
137 60
Co
Canal 1874 1057 2192
comptage 452 7727 344
A= 0,625 « facteur »
B=1,875
Etalonnage en efficacité :
Eu
152 60
Co Cs
137
G=0,021
ɛ Epic1=31576,1308
Conclusion:
32
33
34
Conclusion général :
Dans le TP2 on utilise le détecteur de scintillation NaI(Tl) qui est le plus couramment utilisé
Le faible coût
Dans le TP3 on utilise le détecteur à barrière de surface Pour détecter les particules chargées.
35
Bibliographie :
36