Cours RMN - Tableaux
Cours RMN - Tableaux
Cours RMN - Tableaux
Introduction
C'est en 1946 que deux groupes de physiciens, l'équipe du Professeur BLOCH
à Stanford et l'équipe du Professeur PURCELL à Harvard, ont obtenu pour la
première fois des signaux RMN
La RMN est devenue une méthode spectroscopique dont le développement et les
performances s’accroissent de façon spectaculaire (1950 - 1960).
La RMN est aujourd’hui, dans le domaine médical, une méthode d’investigation plus
précise que les rayons X.
L’imagerie par résonance magnétique d’organes quelconques du corps humain
est très efficace pour le diagnostic médical.
La spectroscopie infrarouge donne des renseignements sur les groupes fonctionnels
d’une molécule organique, la RMN donne une image du squelette hydrocarboné
d’une molécule.
La RMN est basée sur l’absorption d’ondes radio par certains noyaux atomiques des
molécules quand celles-ci sont placées dans un champ magnétique.
1 19 13 31
I=1/2: H, F, C, P
A impair I est un demi-entier I=3/2: 11
B, 23
Na
17 27
I=5/2: O, AI
2 14
A pair et Z impair I est un entier I=1: H, N
10
I=3: B
12 16
A pair et Z pair I est nul I=0: C, O
2
12 16
Pour un noyau dépourvu de spin, donc I=0, tels que C et O(deux noyaux
fondamentaux de la chimie organique) , la RMN n'est pas applicable dans ce cas.
Ces deux atomes ont, cependant des isotopes naturels ayant un spin nucléaire non
nul:
le 13C de spin I = 1/2 est peu abondant dans la nature mais il offre des signaux
RMN de qualité comparable à ceux de la RMN 1H,
le 17O de spin I = 5/2 moins abondant que le 13C dont l'observation conduit à
des raies spectrales très larges et peu exploitables.
Nombre Abondance γ 107 νo (MHz), Sensibilité
Noyaux
de spin I naturelle % (rad T-1 s-1) si Bo = 1 T relative
1
H 1/2 99.98 26.75 42.576 1
2
H 1 0.015 4.11 6.535 0.0096
31
P 1/2 100 10.83 17.236 0.0664
19
F 1/2 100 25.17 40.055 0.834
13
C 1/2 1.108 6.72 10.705 0.0159
Résonance magnétique
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La RMN doit permettre de suivre et d’observer les transitions entre les deux
niveaux magnétiques ms =+1/2 et ms =-1/2.
Les propriétés magnétiques des noyaux résultent de la rotation de leurs charges
électroniques. Lorsque ces noyaux sont soumis à une induction Bo, leurs moments
magnétiques de spins µ vont s'aligner dans le sens de l'induction Bo ou en opposition.
∆E = (h/2π). γ.Bo
• γ est une caractéristique de chaque noyau, Rapport gyromagnétique.
• La sensibilité d'un noyau dépend de γ.
• Plusieurs types de RMN possible pour chaque noyau.
• γ élevée noyaux sensibles, γ faible noyaux insensibles.
Les noyaux présentant un spin nucléaire non nul sont à l'origine d'un signal RMN
quand les conditions de résonance sont vérifiées :
νo = γ.Bo / 2 π
νo est la radiofréquence (RF), (pour 1H, γ /2π = 42.5 MHz/T).
Cette expression est connue sous le nom de fréquence de LARMOR, c’est la
formule fondamentale de la RMN.
Cette transition est induite par l’application ponctuelle d’un champ magnétique
B1 perpendiculaire à Bo et de radiofréquence (RF) choisie νB1.
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Blindage et déblindage
Si un signal sort à un champ voisin de celui du TMS, on dira qu'il apparait à
champ fort. Comme ceci est la conséquence d'un fort effet d'écran, les spécialistes
disent qu'il y a blindage, le signal est blindé.
Inversement, si un signal sort à un déplacement chimique élevé, alors l'intensité du
champ émise par l'aimant est faible, ceci résulte d'un faible effet d'écran. On dit que
le signal apparait à champ faible. Les spécialistes disent qu'il y a déblindage, le
signal est déblindé.
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Il arrive couramment qu’il ne soit pas possible d’expliquer le déplacement
chimique uniquement à partir de l’électronégativité des groupements voisins.
Considérons une molécule de benzène qui contient six protons qui sont liés à
des atomes de carbone, on retrouve un déplacement chimique qui se situe dans la
même région que le chloroforme (CHCl3).
Les alcènes, alcynes et aldéhydes montrent aussi de tels comportements qui
sont incompatibles avec une simple question d’électronégativité.
Ces molécules comportent un système insaturé, c’est-à-dire sur lequel se
trouvent des électrons p au voisinage du proton étudié. Dans le cas du benzène par
exemple, les électrons p placés dans un champ magnétique sont incités à circuler
autour du cycle aromatique.
Cette circulation d’électrons génère un champ magnétique et influence le blindage
des protons sur le cycle. Les protons qui se trouvent à l’extérieur du cycle, sont
déblindés et un déplacement chimique plus grand est alors observé.
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Principe général
La magnétisation macroscopique
Mo est, dans un champ intense Bo,
parallèle à ce dernier, elle est appelée
dans ce cas magnétisation longitudinale
(figure A) .
A) Magnétisation
L’application d’une RF dont la
composante magnétique (externe) B1 est
perpendiculaire au champ Bo provoque le
basculement de cette magnétisation sur un
plan xoy pour donner la magnétisation
transversale (figure B), c’est le principe
de l’impulsion R.M.N.
B) Réponse
La magnétisation transversale va
revenir à l’équilibre en oscillant autour de
l’axe à la fréquence de précession des
noyaux (Figure C). Cette fréquence est
D)
spécifique de chaque espèce de noyaux et
Free Induction Decay
dépend de l’environnement électronique
(densité électronique) de ces derniers.
7
A titre d’exemple le galactose possède 8 protons différents par leur
environnement et leur position. Ces derniers, qui ont chacun leur propre fréquence de
précession, donnent alors 8 signaux différents.
Appareillage RMN
Pour qu'il y ait passage d'un état de spin à un autre d'un proton placé dans champ
magnétique fixe, il faut faire varier la fréquence ν de sorte que cette dernière soit
égale à la fréquence de précession de ce proton ( Fréquence de Larmor).
Il est cependant plus facile de construire un appareil de fréquence fixe et de champ
magnétique variable que l'inverse.
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Tubes RMN
Longueur du tube: 18 cm
Diamètre interne / externe: 4 / 5 mm
La turbine sert à faire tourner le tube. La hauteur du
tube dans l'appareil est ajustée au moyen d'une jauge
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approximativement 60 tours/sec pour un appareil de 60 MHz), afin que tout
l'échantillon soit soumis au même champ magnétique.
Les solvants
Le TMS a été retenu pour son inertie chimique, sa solubilité dans les solvants
organiques et sa volatilité basse, à Teb=26 °C.
Déplacement chimique
Pour définir la position du signal d'un proton par rapport au TMS, on utilise la
δ). Les déplacements chimiques
relation dite du déplacement chimique, delta (δ
reflètent la distribution des charges électroniques et nous donnent des indications sur
l'environnement chimique du groupe fonctionnel auquel appartient le proton
considéré.
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déplacement chimique est positive. Les pics correspondants aux signaux apparaissent
sur une échelle graduée, par convention, de la droite vers la gauche.(voir tables des
déplacements chimiques).
Effets mésomères :
Groupe mésomère accepteur réduire densité électronique du proton
résonant δ augmente.
Groupe mésomère donneur : C’est l’inverse δ diminue
12
5.29 6.11 H H 6.52 3.74 H H 3.93
H H
CH3 CH3
H H H H O
O
13
νo = 300 MHz
Interaction spin-spin
Dans l'état fondamental les noyaux
d'hydrogène ont autant de chances de
présenter un spin +1/2 que de présenter un
spin -1/2.
Lorsqu'un noyau est soumis aux effets d'un seul noyau voisin, le proton étudié peut
donc se trouver dans deux situations d'égale probabilité. Il peut percevoir le proton
voisin dans l'état de spin ms = +1/2, ou dans l'état de spin ms = -1/2.
Il faut par conséquent, prendre en considération l'interaction entre les spins des
noyaux. Celle-ci, appelée interaction spin-spin, se traduit par l'existence d'un champ
Bs, créé au niveau du noyau étudié par le spin du noyau voisin.
On dit qu’il y’a un couplage scalaire de constante « J » qui se traduit par une
aimantation à travers les liaisons des protons adjacents.
Les effets d'interaction spin-spin entre le noyau étudié i et le noyau voisin i'
étant réciproques. Le signal du noyau voisin sera par conséquent dédoublé lui aussi
dans les mêmes conditions et avec les mêmes caractéristiques.
On obtient donc deux doublets d'égale intensité à condition que les déplacements
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chimiques δi et δi' soient suffisamment différenciés, c'est-à-dire que leur écart soit
nettement supérieur à la valeur J : il faut que ∆δ = δi - δi' >> J.
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Il y a autant de fréquences de résonance que de types de noyaux isochrones.
Les noyaux sont magnétiquement équivalents s’ils sont chimiquement
équivalents (même δ) ET s’ils présentent la même constante de couplage avec chaque
autre noyau de la molécule.
Exemples
Multiplicité
Dans de tels systèmes, le rapport des surfaces des raies peut être déterminé à
l'aide du triangle de PASCAL ou par les coefficients du binôme (a+b)n.
Pour un système AXn , le proton A est adjacent à nX protons :
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Constantes de couplage spin-spin, couplage scalaire
Le couplage est responsable de la subdivision de certaines raies de résonance en
multiplets. Dans une molécule, l’énergie de chaque noyau est affectée par l’état de
spin de ses voisins. L’influence des noyaux se transmet via les électrons de liaison.
Ce type de couplage peut intervenir à travers plusieurs liaisons et les constantes de
couplage scalaire sont notées nJ(HA,HX) où n spécifie le nombre de liaisons séparant les
atomes HA et HX.
Pour CHA―CHX : n=3 ; un noyau a une influence sur son voisin →
dédoublement du signal, comme le montre schéma suivant : doublet de doublet (dd)
De façon générale, on peut dire que dans le cas du couplage à n protons avec la
même constante de couplage : le massif observé est un multiplet de (n + 1) raies dont
les intensités relatives sont données par le triangle de Pascal ci-après, ou les
coefficients du binôme. De plus, ces raies sont séparées d'un même facteur J, appelé
constante de couplage, exprimée en Hz, et indépendant du champ Bo.
0 1 singulet
1 1-1 doublet
2 1-2-1 triplet
3 1-3-3-1 quadruplet
4 1-4-6-4-1 quintuplet
5 1 - 5 - 10 - 10 - 5 - 1 hexuplet
6 1 - 6 - 15 - 20 - 15 - 6 - 1 heptuplet
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Valeur de la constante de couplage J
La valeur de la constante de couplage dépend du nombre, de la nature et de la
géométrie des liaisons entre les noyaux couplés. De façon générale, plus le nombre de
liaisons est grand, plus le couplage est faible.
Ainsi, les couplages entre les protons portés par deux carbones voisins, se font
par le biais de 3 liaisons chimiques, ils sont notés 3J. Sur une molécule sans
insaturation, il sont généralement des valeurs comprises entre 6 et 8 Hz.
Par contre, dans ce cas, les couplages 4J sont trop petits pour être observés.
S'il y a des insaturations entre les deux noyaux couplés, les couplages sont un
peu plus importants car la densité électronique est plus grande.
Les couplages 4J peuvent alors être observés, mais ils restent inférieurs à 3 Hz.
La valeur de J dépend également de la géométrie de la molécule, d’où leur
importance dans l’étude structurale.
A titre d’exemple, il est possible de dire si deux protons sur une double liaison
sont en position géminés, cis ou trans; les constantes de couplage de ces
géométries sont respectivement dans les zones 0 à 3 Hz, 6 à 10 Hz et 12 à 18 Hz.
18
La RMN permet ainsi de caractériser la composition d’un mélange. Afin de
mesurer l’aire des pics sur un spectre RMN, on trace généralement des courbes
d’intégration, dont la hauteur est proportionnelle à l’aire du pic.
Cette exemple montre la section d’un spectre RMN avec sa courbe intégrale ;
les ∆hi : 43, 21 et 64 mm sont proportionnels aux aires des massifs correspondants.
Exemple : spectre de C9H12O
8.0 7.5 7.0 6.5 6.0 5.5 5.0 4.5 4.0 3.5 3.0 2.5 2.0 1.5 1.0 0.5
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Exemples de spectre RMN1H
Premier ordre (AX)
C2H6O
C3H8O
C7H14O2
20
Résonance magnétique nucléaire du carbone (RMN13C)
De nombreuses définitions abordées dans la RMN1H ne seront pas reprises ici. Seule
la spécificité de l’étude de l’isotope 13 du carbone sera développée notamment ses
similitudes avec l’étude du 1H mais aussi ses grandes différences.
L’isotope 13C
Comme nous l’avons déjà signalé dans l'étude de la RMN du proton, l’isotope
12
le plus abondant du carbone, le C, a un spin nucléaire I = 0. En conséquence, le
noyau du 12C ne présente pas de moment magnétique et n’est donc pas observable
par RMN.
Nous pouvons remarquer que cette situation conduit à une précieuse
simplification des spectres en RMN du proton. En effet, la présence dans les
spectres du proton de couplages hétéronucléaires entre 1H et 13C, en supplément
des couplages homonucléaires associant les protons aurait pour conséquence une
augmentation de la multiplicité et donc une aggravation de la complexité des
spectres.
13
Heureusement le carbone possède un isotope plus rare le C qui est
caractérisé par un spin nucléaire I=1/2, analogue à celui du proton ce qui va
fortement faciliter la compréhension des règles de multiplicité. Cet isotope est
présent naturellement et correspond à 1.10% de la population des isotopes pour un
carbone donné. Il est donc possible de « voir » le carbone en RMN, c’est la RMN du
13
C.
Rareté du 13C
La pauvreté en 13C à des conséquences très spécifiques sur le signal et sur les
couplages observables en RMN du 13C.
Pour une molécule donnée, pour un groupement d’atome dans cette
molécule, le signal RMN d’un 13C est nettement plus faible que celui obtenu pour un
21
1
H de la même molécule. Seul un carbone sur cent (en réalité1.1%) est un 13C. Donc,
un carbone donné d’une molécule ne sera observable par RMN que dans une
molécule sur cent.
22
Très schématiquement, cette irradiation consiste à observer la résonance du 13C
pendant que l'on maintient en forte résonance le noyau 1H couplé avec le carbone.. Il
en ressort que le 1H effectue des transitions très rapides entre ses deux états de
spin +1/2 et -1/2. De ce fait, le noyau 13C étudié ne voit plus un état de spin
particulier pour le 1H mais une situation moyenne qui en fait est nulle puisque la
transition est très rapide entre les états -1/2 et +1/2.
Il en résulte pour l'observateur du noyau 13C une disparition du couplage avec le
proton 1H. C'est ce que l'on appelle une "double irradiation" ou un "découplage de
spin".
23
13
Spectre avec couplage C-1H. Attention, les valeurs des constantes de
couplage ne sont pas significatives
24
Concernant l'effet α de l'azote dans le cycle saturé, on observe que le >CH- est
plus déblindé que le >CH2, lui-même plus déblindé que le -CH3.
Les protons du cycle pyridine se trouvent entre 120 et 160 ppm, il est difficile
d’octroyer chaque pic à son carbone à partir de ce spectre. Cette attribution est faite à
partir de la RMN 2D (C-H COSY).
Déplacement chimique
13
Les déplacements chimiques du C couvrent une échelle nettement plus
importante que celui du proton (15 ppm), il est d’environ 250 ppm dans le domaine
de la chimie organique. Les dépendances du déplacement chimique vont être plus
marquées par l’état de ses électrons. Cela se traduit par l’existence de domaine de
déplacements chimiques spécifiques aux différentes hybridations du carbone
Mis à part de tels comportements, 4 plages assez bien vérifiées «
statistiquement » sont rencontrées :
de 0 à 70 ppm les carbones sp3
de 70 à 100 ppm les carbones sp (triple liaison carbone-carbone)
100 à 155 ppm les doubles liaisons carbone-carbone
155 à 220 ppm les doubles liaisons carbone-oxygène ou autres hétéroatome.
25
Le tableau suivant résume les déplacements chimiques en RMN13C
Exemples :
OH
26
O
HO
27
Table de valeurs de déplacements chimiques en RMN 1H.
insaturation:
CH3-C=C 1,6 CH2-C=C 2,1-2,3 CH-C=C 2,5
CH3-CO-OR 2,0 CH2-C≡C 2,6 CH-C≡N 2,7
CH3-CO-OH 2,1 CH2-CO-OR 2,2 CH-CO-OH 2,6
CH3-CO-NH2(ou NR2) 2-2,1 CH2-CO-OH 2,35 CH-CO-R 2,5-2,7
CH3-C=C-C=O CH2-CO-NH2 (ou NR2) 2,1-2,2 CH-Ar 3,0
CH3-CO-R 2,0 CH2-C=C-C=O CH-CO-Ar 3,3
CH3-Ar 2,1-2,2 CH2-CO-R 2,4
CH3-CO-Ar 2,3-2,4 CH2-Ar 2,4
2,6 CH2-CO-Ar 2,7
2,9
Lié à un hétéroatome Lié à un hétéroatome Lié à un hétéroatome
solvant et de la concentration.
-C≡CH 1,8-3,1 OH NH
Alcool (ROH) : 0,7-5,5 Amine aliphatique (RNH2, RNH-) : 0,6-5,0
-C=CH- 4,5-6,0 Phénol (ArOH) : 4,5-7,1 Amine aromatique (ArNH2, ArNH-) : 2,9-4,7
ArH 6,5-8,2 Amides (-CO-NH2, CO-NH-) : 6,0-8,5
Acide (R-CO-OH): 10,5-12,5
(benzène :
7,27)
RCH=O 9,5-10,0
ArCH=O 9,7-10,5
Déplacements Chimiques des Protons en RMN
Déplacements chimiques du groupement méthylène attaché
à deux groupements fonctionnels (Y―CH2―Z)
Déplacements chimiques en RMN du Carbone13
Déplacements chimiques
Groupement
(ppm)
Carbonyle (cétone) 200-220
Carbonyle (aldéhyde) 190-200
Carbonyle (ester, acide) 170-185
Aromatique 125-150
Alcènes 115-140
Alcynes 67-85
RCH2OH 50-65
RCH2Cl 40-45
RCH2NH2 37-45
R3 C H 25-35
CH3CO- 20-30
R 2 C H2 16-25
RCH3 10-15