CHAPITRE
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1. RAPPEL ANATOMIQUE :
1.1. Le Rachis :
La colonne vertébrale est la partie du squelette qui fait la jonction entre la
tête au bassin. En terme médical, cette zone est appelée “rachis”.
Vingt-quatre vertèbres composent la colonne vertébrale. Elles sont unies
entre elles par des articulations (les disques intervertébraux et les
articulations postérieures), des muscles et des ligaments (figure 1)
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1. 2. Rappel anatomique de lombaire :
A. Ostéologie :
Il existe au total cinq vertèbres lombaires. L’ensemble de ces
vertèbres crée une courbure à concavité postérieure, appelée lordose
lombaire. La vertèbre lombaire type possède des caractéristiques
spécifiques. Fonctionnellement, on peut la diviser en deux parties : un arc
antérieur, qui a pour fonction de transmettre le poids du corps, et un arc
postérieur, qui sert de bras de levier pour les muscles lombaires. La zone
délimitée entre ces deux structures est appelée trou ou canal vertébral.
Cette dernière accueille, en son sein, une partie de la moëlle épinière et de
la queue de cheval (qui représente la partie terminale des racines nerveuses
lombaires).
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Le corps vertébral, représentant la partie antérieure de la vertèbre, dans
sa coupe transversale, possède une forme réniforme à hile postérieur. Ses
plateaux vertébraux inférieurs et supérieurs sont dédiés au port de charge
longitudinale. La structure interne de la vertèbre rend compte d’un
entremêlement complexe de trabécules osseuses qui lui donnent une
importante résistance aux contraintes statiques. Ces travées sont
assimilables à des poutres ou à des traverses soutenant une bâtisse.
Postérieurement à cette structure se trouvent des lames vertébrales.
Elles se rejoignent en arrière pour former l’apophyse épineuse, de forme
rectangulaire avec un renflement postérieur. A la jonction du corps vertébral
et de l’arc postérieur, on peut noter la présence d’un pédicule, qui se localise
de manière postérieure au corps vertébral vers son angle supéro-externe. La
réunion de deux pédicules osseux forme un foramen intervertébral, où
passent les nerfs spinaux. Entre le bord supérieur de la lame vertébrale et le
pédicule se trouve l’apophyse articulaire supérieure ou zygapophysaire
supérieure. Cette dernière se projette en regard de l’articulaire inférieure,
qui, quant à elle, se détache du bord inférieur de la lame vertébrale, non loin
de la réunion entre la lame et le processus épineux de la vertèbre. Les
apophyses transverses, aussi appelées apophyses costoïdes (étant en
réalité de reliquats de côtes), se placent en regard des articulations de la
vertèbre lombaire. (1)
B. Myologie :
Nous pouvons classer les muscles de la région lombaire en trois
catégories distinctes : les muscles postérieurs, les muscles de la paroi de
l’abdomen (qui représentent les muscles antérieurs), et les muscles latéro-
vertébraux. (2)
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Le plan superficiel est représenté par le muscle grand dorsal. Il s’insère,
par son aponévrose, de T7 à L5, mais aussi sur la crète sacrée médiane, et
sur le bord latéral du sacrum ainsi que sur la lèvre externe de l’aile iliaque, et
vient se terminer sur la lèvre externe de la gouttière bicipitale.
Fonctionnellement pour le rachis lombaire, il effectue une inclinaison
homolatérale et élévation du bassin d’un côté en cas de contraction
unilatérale, et une hyperlordose lombaire en cas de contraction bilatérale du
muscle.
Le rôle de l’ensemble des muscles postérieurs est avant tout l’extension
du rachis lombaire, ainsi que le maintien de la lordose lombaire
physiologique. (2)
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L’autre catégorie regroupe trois muscles : le transverse, l’oblique interne
et l’oblique externe de l’abdomen. Le muscle transverse possède trois types
d’insertions : une insertion costale, se projetant sur le fascia thoraco-lombal,
de la septième à la douzième côte ; une insertion lombaire sur les
transverses de L1 à L4 ainsi qu’une insertion iliaque sur les deux tiers
antérieurs du versant interne de la crête iliaque, et du tiers externe du
ligament inguinal, et sur l'épine iliaque antérosupérieure. Toutes ses
insertions se finissent sur une aponévrose antérieure qui se nomme la ligne
blanche. L’oblique interne a pour origine le fascia thoraco-lombal, mais aussi
la lèvre médiale de la crête iliaque et la partie latérale du ligament inguinal. Il
a pour terminaison la neuvième à la douzième côte, le tendon conjoint et la
ligne blanche de l’abdomen. Le muscle oblique externe de l'abdomen nait de
la cinquième à la douzième côte. Il se termine sur le ligament inguinal et le
pubis.
L’ensemble des muscles antérieurs permet la protection des viscères, et
l’antéflexion de la colonne thoraco-lombale ou la rétroversion de bassin
(pour les obliques), et permet aussi la miction et la défécation à l’aide de
l’expiration.
Les muscles latéro-vertébraux et les muscles larges de l’abdomen limitent
anatomiquement la cavité abdominale, qui contient notamment le système
vasculaire (avec, par exemple, l’aorte abdominale et la veine cave
inférieure), et le système viscéral (avec, par exemple, les reins). (2)
C. ARTHROLOGIE :
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inférieurs et intermédiaires. Enfin, le ligament mamilloaccessoire recouvre
les processus mamillaires à leur pointe. (3)
D. Système nerveux :
E. Système vasculaire :
• Système artériel :
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femme. L’aorte abdominale se divise au niveau du disque intervertébral L4-
L5 en trois artères à sa terminaison : deux artères iliaques communes (qui
permettent l’apport sanguin au niveau du pelvis et des membres inférieurs)
avec, au milieu de ces dernières, une artère sacrale, dite médiane, qui
émerge postérieurement de l’aorte abdominale. Elle s’anastomose ensuite à
des rameaux latéraux (7).
• Système veineux :
2. Lombalgie chronique :
• Définition :
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principalement descriptives (8). Les facteurs régulièrement impliqués dans
l’évolution chronique des lombalgies sont de six ordres (9) :
• personnels ;
• propres à la maladie ;
• professionnels : inadaptation physique et surtout insatisfaction
professionnelle ;
• socio-économiques : bas niveau d’éducation et de ressources ;
• médico-légaux : prise en charge au titre accident du travail, ou tout autre
litige médicolégal ;
• psychologiques : terrain dépressif, sensation d’être « toujours malade ».
L’intensité de la douleur représente moins de 10 % de la variance du
handicap alors que 35 % est liée aux facteurs psychosociaux (10-11). À côté
de ces facteurs bien identifiés, qui échappent pour la plupart à l’intervention
des médecins traitants et spécialistes, il existe d’autres facteurs liés à la
prise en charge initiale : importance du handicap ressenti, durée de l’arrêt de
travail initial, importance de la médicalisation et précision du diagnostic
lésionnel (8).