Pollution Des Sols Et Des Eaux: Prof. Brahim SOUDI, IAV Hassan II

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 171

Pollution des sols

et des eaux
Prof. Brahim SOUDI, IAV Hassan II
Sol : interface de l’environnement
Les principaux apports de polluants au sol
Définitions d’un polluant

Polluant du sol: substance d’origine naturelle ou


anthropique qui s’accumule dans le sol, modifiant l’équilibre
naturel et pouvant engendre un effet nocif.

L’introduction de substances, d’organismes biologiques, ou


de l’énergie dans le sol, susceptible de modifier la qualité du
sol en affectant son utilisation normale et pouvant
engendrer un danger sur la santé publique et
l’environnement vivant.
Notion de toxicité

9Toxicité aigue: exposition de courte durée à de fortes


doses entraînant des effets irréversibles sur un organisme
cible

9Toxicité chronique: exposition répétée d’un organisme


cibleà des doses plus faibles

(Pour certaines substances, il faut tenir compte de


l'accumulation dans les tissus biologiques)
Notion de risque

•Risque d’une pollution: probabilité qu’une organisme cible subit des


effets négatifs lorsque un polluant devient disponible dans les
environnements de l’organisme

•Risque d ’une pollution de sol: probabilité qu’un organisme cible en


contact avec le sol subit des effets négatifs lorsque un polluant devient
disponible dans le sol pour l’organisme

•Toute pollution ne présente pas nécessairement un risque pour


l’environnement : pour qu’il y ait "risque", la concentration du polluant
doit excéder un certain seuil ('seuil de toxicité').
Types de pollution

• Pollution diffuse
• Pollution ponctuelle
• Pollution accidentelle
Pollution diffuse
Caractéristiques d’une pollution diffuse

• Faibles concentrations de polluant (en général)


• La surface et/ou le volume affecté est important(e)
• L’origine ou source mal définie
• Le risque engendré peut se manifester à court ou long terme
• Difficulté de remédier à ce type de pollution
Caractéristiques d’une pollution ponctuelle

• Concentration de polluant généralement très élevée


• La surface et/ou le volume affecté (e) est faible
• La source et l’origine de la pollution bien définies
• Le risque à court terme et directe
• Ce type de pollution est plus facile maîtriser
Pollution accidentelle

Déversement accidentel de substances dangereuses polluantes


dans un milieu déterminé: cours d’eau, sol, retenue de barrage,
puits, etc.

Caractéristiques:

¾Pollution imprévisible
¾Nécessité d’une intervention urgente
¾Niveau de danger très variable (nature de polluant, nature du
milieu récepteur, quantité déversée, étendue, etc. )
Les grands types de polluants

Polluants minéraux Polluants organiques

• Pesticides
• Nitrates • Hydrocarbures
• Phosphates • Solvants
• Éléments traces métalliques • …..
(Cu, Pb, As, Zn, …)
• Radionucléïdes
• …...
Principaux processus communs de transfert et
de transformation des polluants
• Distributions entre les trois phases (air - solide-solution)
Echange de masse
– Dissolution / précipitation
– Adsorption / désorption
– Volatilisation / dissolution
Absorption
• Transformations au sein des phases
– Abiotique
– Biotique
• Transfert dans le sol
Processus de transport et de transformation des substances
naturelles ou polluants dans un écosystème
Processus de "disparition" des polluants dans les sols

Volatilisation
Ruissellement

Prélèvement plante
B
(Bio)
dégradation
Lessivage
C

Aquifère
Transfert de polluants adsorbés par
ruissellement : érosion

Détachement abrasion / sédimentation


Transfert de polluants en solution

0-2 cm

Adsorption -
désorption

Ruissellement
Transfert des polluants à travers les chaînes
trophiques
Pollution diffuse :

cas d’azote et de phosphore


Quelques chiffres sur la consommation
d’engrais au Maroc

¾Accroissement considérable : les quantités consommées ont


pratiquement doublé durant la période 1980 – 2000

¾ Les consommations actuelles en éléments majeurs :


N : 170 000 T/an ; P2O5 : 100 000 T/an ; K2O : 55 000T/an

¾La part consommée dans les zones irriguées sont importantes : La


superficie irriguée représente 12% de la Superficie Agricole Utile du
Maroc et consomme plus de 50% des intrants en fertilisants à l'échelle
nationale.
Évolution de la consommation des engrais
au Maroc depuis 1979

Eléments nutritifs (N ou P 2 O 5 ou K 2 O), 400000


350000
300000
250000
tonnes

200000
150000
100000
50000
0
0 5 10 15 20 25
Années
Azote Phosphore Potassium Total
NO3

Pollution nitrique de eaux


souterraines
Facteurs influençant la mobilité de nitrate
• Facteurs physiques et physico-chimiques liés au type de sol

• Facteurs climatiques

• Pratiques agricoles : irrigation, fertilisation organique et


minérale, travail du sol, gestion des résidus de récolte,
succession culturale, etc…
Facteurs physiques influençant la mobilité des
nitrates
•Texture du sol
•Teneur en eau du sol
•Conductivité capillaire (CC) du sol sec en relation avec le pouvoir
évaporateur (Si E < CC)
•Distribution porale

Ces éléments sont en relation directe avec la texture et le climat (E


et P)

•Le niveau de la nappe


Profondeurs de pics de nitrate lixivié en fonction de la texture et la
hauteur d’eau de pluie
Classe texturale Hv Profondeur du pic de NO3 en cm pour différentes
cm3/cm3 hauteurs d’eau en cm

15 20 30

Sableuse 0.09 99 131 194

SL 0.25 38 50 73

LS 0.27 36 46 67

LFS 0.34 29 38 54

L 0.34 29 38 54

LA 0.30 33 42 61

LFA 0.35 29 37 53

Argileuse 0.39 26 33 48
Relation eau – sol : un effet majeur

• La texture est un facteur important mais l’eau demeure le véhicule


des nitrates

• A des humidités < Hcc le risque de lixiviation est très faible

• A de très faibles humidités (voisines de HpFp) couplées à une forte


évaporation: remontée capillaire de l’eau et des nitrates

• A des humidités proches de l’Hcc, la nitrification est intense

• Un excès d’eau favorise la lixiviation et la dénitrification


Texture – porosité - état hydrique

• Sol très argileux (vertisol) avec gamme large de pores: le


mouvement de l’eau et donc le transfert de nitrates à partir des
micropores ne s’opère que lorsque le sol est saturé (piégeage de
nitrates)

• Si le sol est très sec, le mouvement de l’eau commence dans les


macro - pores mais l’eau entre aussitôt dans les micropores et cause
un retard de transfert de nitrates par rapport au front d’humectation;
La fraction de nitrate n’ayant pas été piégée suit le front
d’humectation

• Si la pluie ou l’irrigation survient quand les agrégats sont humides et


les macro - pores sont vides, l’eau entraîne rapidement la majeure
partie de nitrate
Caractéristiques de quelques
fertilisants azotés et risque de lixiviation

• Libération rapide : Nitrate d’ammonium

• Libération modérée: Sulfate d’ammonium

• Libération lente: urée, fertilisants organiques


Formes d’engrais et potentiel de lixiviation
Engrais Texture Irrigation Prélèvement

S A L G Faible Intense

A base d’ammonium (NH4)2SO4

A base de nitrate ex. KNO3

A base d’ammonium et de nitrates


ex. (NH4NO3)

A base d’amide ex. urée


Études de cas:
Bilan de masse d’azote
Cartes de zones à risques
Perte économique
Cartes thématiques à superposer par SIG pour générer une carte de
zones à risque de pollution nitrique

Occupation/sol TEXTURE
NPLc Cartes des sols
Systèmes de cultures PROFONDEUR
NPLcz Lithologie du sous sol TAUX DE MO
Piézométrie INDICE -M

Nature
Carte de zones à risque Des matériaux
K(H)
Porosité
Bilan de masse d’azote dans les différents systèmes
de cultures: outil d’évaluation et de prise de décision en BPA
NIVEAU DE UNITE DEDUCTIONS
PERCEPTION

A l’échelle de la KG Évaluation de
culture N-NO3/ha.an l’excès
§ Classement des NPLc
cultures

Pour la superficie Tonnes/an pour Impact total de


totale emblavée
par la culture
chaque culture la culture NPLcz

A l’échelle de la Tonnes/an pour Impact à


zone concernée toutes les l’échelle de la
cultures zone NPLtz

Calcul de la concentration en nitrates des eaux infiltrées


Calcul de l’accroissement annuel de la concentration en
nitrates des eaux souterraines
Termes de bilan de masse d’azote

INPUT OUTPUT
• NENG • NPV
• NFIX • NVOL
• NIRR • NDEN
• NMRr
• NORG
• NLIX
• NMIN
• NMRs
Les variations de NH4
non échangeable et de
Nmin réorganisé sont
négligées
Bilan de masse d’azote et N pot. lixiviable : cas de la nappe
de R’mel (Loukkos)
Culture NPLc (Kg/ha) NPLze (T/an)

Arachide 70 32.4

Canne à sucre 105 64.4

Pomme de terre 134 48.2


Autres cultures maraîchères 120 12.3

Céréales (Blé tendre) 60 12.3

Fraisier 120 13.1

Agrumes 113 115.5

Orge fourrager 55 11.3

TOTAL 309.5
Bilan de masse d’azote et N pot lixiviable : cas de la zone côtière
de M’nasra
Culture Dose (kg/ha) NPLc NPLcz
Maïs 221 73.9 86.2
Orge fourragère 150 56 125.9
Bersim 258 90.6 163.8
Maïs fourrager 173 57.9 54.7
Haricot sec 117 88.2 132.9
Arachide 172 66.4 584.3
Betterave 239 80.0 204.4
Aubergine 149 66.4 3.1
Carotte 153 116.3 74.6
Choux 177 75.4 32.0
Choux-fleur 344 116.5 20.4
Concombre 293 65.4 2.8
Courgettes 223 74.9 25.9
Haricot vert 458 154.6 35.1
Navet 171 73.4 2.4
Poivron 453 120.0 283.9
Pomme de terre 278 116.2 220.2
Tomate 274 106.4 35.2
NPZtz (tonnes/an) 2 089.6
Perte économique

Cas du Gharb:
Sur base des prix des unités fertilisantes azotées ayant échappé à
la mobilisation par les cultures : 20 millions de dirhams/an
Nitrate & Santé
Composés azotés de
la matière Minéralisation/ammonification NH4
organique fraîche
(résidus de culture,
fumier, …) Nit
rifi
cati
Plante on

NO3

Fixation dans les


Dénitrification argiles
Volatilisation
Lixiviation au delà de
la zone racinaire et
contamination des
eaux

Réorganisation dans la
biomasse microbienne
Échelles spatiales de gestion du flux d’azote

* PI1 PI2 PI3

* *
P

P
P *

* *

Exploitation Périmètre irrigué/ Système


agricole zone agricole hydro-pédologique
ou bassin
P: Parcelle Exploitation agricole
Périmètre
irrigué
TRANSFERT DE NITRATE VERS L’AQUIFÈRE
Forte dynamique d’azote (apports, transformations,
transfert, fixation, pertes, effets des pratiques
Zone racinaire agricoles)

(ZR)
NO3 plus stable: absence de NH4, très faible teneur en
C oxydable pour les dénitrifiants, très faible population
de nitrifiants
Zone entre ZR
et aquifère
•Différence de vélocité, stratification, mélange
incomplet, mélange rapide ou lent, turnover de l’eau au
niveau du système bassin versant - aquifère.
•Paramètres importants: Volume, coef.
Aquifère d’emmagasinement, bilan hydraulique du bassin
•La connaissance de l’hydrologie de la région est
primordiale
•La stabilité de NO3 n’est bien élucidée.
Conseils pour atténuation de la pollution nitrique

‰ Chiffrer le coût de perte d’azote par lixiviation (cas du Gharb: 20


MDH) : sensibilisation des décideurs et des agriculteurs

‰ Essais de démonstration chez les agriculteurs

‰ Quantifier les contributions relatives de la pollution diffuse et


des pollutions ponctuelles

‰ Élaborer un code de bonnes pratiques agricoles adapté aux


différents agro-systèmes du contexte marocain (pratiques
d’irrigation et de fertilisation)

‰ Réactualiser les fiches techniques de conduite des cultures au


niveau des différentes régions en intégrant la contrainte
environnementale
Eutrophisation
EUTROPHISATION
(Pollution verte)
Facteurs nutritionnels : Richesse en N, P et autres

Facteurs physiques :

•Température élevée (15 et 25° C )


•Eclairement fort : une forte insolation pour la photosynthèse
•Courant faible : Implantation facile des végétaux et développement accru
du phytoplancton.
•Amplitude de variations de la ligne d'eau faible : un fort débit provoque
des remaniements du fond du cours d'eau et l'arrachement des végétaux.
La fertilisation n’est pas toujours cause directe de
l’eutrophisation
Exemple : Apports totaux en P total dans la retenue SMBA :
5 215 tonnes/an
Origines :

•Alternance des cultures ( maïs) sur pente favorisant l’érosion et transport


d’azote et de phosphore sous forme particulaire
•Les déjections animales en parcours
•Rejets d’eaux usées

Les sols du bassin versant limitrophe sont sous fertilisés en P et N


Modalités de livraison du phosphore
• Le phosphore est délivré aux eaux de surface par ruissellement
et/ou par érosion sous forme soluble ou particulaire (phosphore lié
aux particules du sol).

• En général le phosphore soluble est quantitativement plus


important que le phosphore lié aux particules.

• La quantité de phosphore qui atteint les eaux de surface est le


produit du volume du l’eau ruisselée et de la concentration du
phosphore.

P dans les eaux de ruissellement


=
(quantité ruisselée) x (Concentration de P)
Récapitulatif des voies de transfert
de l’azote et de phosphore
Volatilisation Fixation Engrais,
Dénitrification de de lisier et
l’ammoniac l’azote résidus de
cultures

Ruissellement, érosion

HORIZON SUPERFICIEL
Drainage EAUX DE SURFACE
Cours
Lixiviation d’eau

Dénitrification Infiltration HORIZONS Lacs : transformation, dénitrification


PLUS et sédimentation
PROFONDS

EAUX SOUTERRAINES
Dénitrification Ecoulement souterrain
Mesures de minimisation de l’eutrophisation
• Incorporer le phosphore dans le sol et pas au niveau de la surface

• Éviter les pratiques favorisant le ruissellement et l’érosion comme le


travail fréquent du sol en pente ( et surtout pas dans le sens de la pente)

• Aménager une zone tampon entre les eaux de surface et les lieux
d'application du phosphore

• Appliquer le phosphore en doses rationnelles sur la base du besoin de


la culture et de la richesse initiale du sol

• Réduire le ruissellement en adoptant un bon choix de cultures et de


bonnes pratiques agricoles et de conservation des sols.
Pertes latérales par ruissellement

• Facteurs favorisant les pertes de polluants par ruissellement :


– Forte adsorption et rémanence élevée ou solubilité élevée
– Sol à fort coefficient de ruissellement
– Sol fortement sensible à l'érosion
– Période d'application du polluant immédiatement suivie par du
ruissellement
Pollution par les pesticides
9Quels usages de pesticides ?

Essentiellement pour la protection des végétaux:


Les cultures les plus consommatrices sont :
les cultures maraîchères,
le bananier,
les cultures florales (œillet et rosier) conduites sous abris - serres,
les agrumes, les céréales,
la vigne, les rosacées,
la betterave à sucre et l’olivier.
Autres utilisations : santé publique
Quantités de pesticides

principale source d’approvisionnement : les importations

Quantité importée : 9000 tonnes/an


Utilisation des pesticides
Impact des pesticides sur la santé et l’environnement

• Potentiel de contamination des eaux, des denrées alimentaires et des


sols

• Concentration progressive des toxines le long des chaînes alimentaires


ces chaînes (bio - accumulation)

• Causes accidentelles d’intoxication (environ 2179 cas durant la


période 1995-1999)
Voies de transfert et de transformations des pesticides
Adsorption
Relation Kd - Koc

K d ≈ f oc K oc

Avec foc, le pourcentage de carbone organique dans un sol, et


Koc, le coefficient d'adsorption pour la fraction organique dans
un sol.
Risque de pollution par les pesticides organiques

1000
Coefficient d'adsorption

paraquat DDT

100 Faible trifluraline


M parathion dieldrin
10 glyphosate
(Koc)

aminotriazole
1 atrazine diuron
cyanazine
0,1 alachlor simazine
carbofuran
2,4 D
0,01 Elevé
dicamba
0,001
1 10 100 1000 10000
Demi-vie (jour)
Pertes de pesticides organiques par ruissellement

Pesticides Koc Matière perdue par érosion, %


Atrazine 102-163 0.1 – 15.9
Carbaryl 104-230 0.15
Carbofuran 29-40 0.47 – 1.9
Cyanazine 116-200 0.07 – 1
Methyl parathion 5100-9800 0.008 – 0.25
Picloram 13-26 0.002 – 0.53
Trifluralin 13700 <0.001 - 0.76
source : Dean et al, 1984; Wauchope, 1978.
Potentiel de contamination de la nappe
Caractéristiques de Risque faible Risque élevé
pesticides/sol/Volume de
l’eau

Solubilité dans l’eau faible Élevée


Adsorption par le sol Élevée faible
Persistance Faible Élevée
Texture Fine - argileuse Légère (sableuse)
Matière organique élevée faible
Porosité Faible macroporosité Grande macroporosité
Niv de nappe profond faible
Pluie/irrigation Faible volume et faible Gros volume et forte
fréquence fréquence
Ordres de grandeurs des voies de transfert des
pesticides vers les eaux

• Percolation/Infiltration vers les eaux souterraines : < 1 %


• Volatilisation ( 1 à 90 %)
• Drainage agricole ( < 0.1 – 3 %)
• Ruissellement ( 1 à 10 %)
Bonnes pratiques pour la maîtrise de la pollution
agrochimique : cas des pesticides
• Adopter une approche de protection intégrée des cultures (IPM)
favorisant l’équilibre et la lutte biologique

• Tenir compte des caractéristiques du site d’application : texture,


matière organique, pente..)

• Tenir compte de la localisation des puits et des captages


• Veiller à un dosage adéquat

• Laisser une zone tampon par rapport au lieu de mélange et


d’utilisation

• Utiliser des techniques d’application adéquates et protectrices.


Autres exemples pollution diffuse

• Acidification des sols (pluie acides)


• Augmentation des gaz à effet des serres (NO2,CO2)
Pollution par les éléments
traces métalliques
Biodisponibilité des éléments traces métalliques
Facteurs de bio-disponibilté

• Concentration du polluant dans la solution


• Réactivité du sol (cinétique adsorption / désorption)
• Composition de la solution
• Sélectivité de l’extraction ou de l’absorption par les organismes
vivants
• Condition physiologique et/ou phénologique des organismes vivants
Principales origines des ETM
• Centres industriels (Cd, Pb, Zn)

• Rejets d’eaux usées,et boues d’épuration : Zn, Pb, Cd

• Déchets solides et composts urbains :Zn, Cu, Pb

• Axes routiers (essences et pneus) : Zn, Pb, Cd

• Traitements phytosanitaires (à base de Cu, Mn, As)

• Fertilisation phosphatée selon l’origine géographique des


phosphates naturelles : Cd ; 3 à 7 g/ha.an en Europe

• Dépôts atmosphériques 45 000 à 85 000 tonnes/an en Europe (cas


du Cd : 2 à 20 g/ha.an)
Cas des rejets industriels dans le Sebou

Lieu de mesure Métaux lourds


chrome plomb cuivre autres* Total

Rejets de Fès 150 65 40 65 320


Rejets de Meknès 5 15 5 15 40
Ensemble des 4 8 8 20 40
industries du papier
Raffinerie de pétrole 0,2 0,2 0,1 0,5-1,5 1-2
Total 159,2 88,2 53,1 99 399

Source : Étude d’impact des rejets industriels sur la qualité des eaux de l’Oued Sebou,
DGI/ SCANDIACONSULT INTERNATIONAL
Origine des ETM dans les composts urbains

ETM Sources
Interactions entre les ETM vis-à-vis de l’absorption par la plante: ex Cd – Zn

Influx de Cd en µM/g de MS/heure

Cd
50

40

30

20 Cd + Zn

10

2.5 5
Concentration de cadmium dans la solution du sol (µM)
Comparaison des courbes
de réponse du végétal aux
oligo-éléments et aux ETM
Effet de pH du sol sur l’adsorption des ETM

Adsorption Pb

Cu

Zn

Cd

3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7.0

Soil pH
Effet des ETM sur la plante et sur le sol

• Les végétaux contaminées sont impropres à la consommation


humaine et à l’affouragement

• Inhibition ou réduction de l’activité biologique des micro-


organismes : effet mutagène, modification des membranes
cellulaires, inhibition enzymatique

• Déplacements des équilibres chimiques

• Modifications de pH

• Compétition avec les éléments indispensables (Ca, K, …) au niveau


du complexe d’échange et la nutrition des plantes
Absorption des ETM par les plantes
9Les plantes prélèvent une partie plus ou moins importante du pool métallique
du sol

9L’intensité du prélèvement et la phyto-toxcité dépendent de l’espèce de la


plante, de son âge mais aussi des conditions de biodisponibilité dans le sol ou
le substrat de culture

9Certaines plantes sont sélectionnées pour leur pouvoir élevé de mobilisation


des métaux lourds et pour qu’elles soient utilisées comme plantes épuratrices
des eaux usées ( plantes aquatiques helophytiques ou macrophytes). Le
prélèvement des métaux par ces plantes dépend de la concentration du métal
dominant

9Ces plantes sont dotées de mécanismes de défense contre la toxicité :

oPiégeage des métaux lourds par des substances : les phytochélatines, les
métallothioneines, les acides organiques (citrate, malate) et les peroxydases
oRéduction de la biomasse racinaire
ETM et oligo-éléments

a : métal lourd favorisant plutôt la croissance (ex. Mn)


b : métal lourd favorisant ou inhibant la croissance (ex. Cu)
c : métal lourd inhibant plutôt la croissance (exemple Ni)
d : métal lourd exclusivement inhibiteur de croissance (ex. Hg ou Cd)
Mobilité des ETM
• En général, les métaux lourds sont très peu mobiles dans les sols
en raison des possibilités de leur adsorption par les colloïdes
organiques et minéraux

• La mobilité serait donc plus importante dans les sols sableux mais
dépendent aussi de la nature du métal . On distingue deux groupes
de métaux selon le degré de leur mobilité dans le sol :

9 Cr, Pb, Hg : peu mobiles


9 Cd, Cu, Ni, Zn : relativement mobiles et particulièrement lorsque le
pH est < 6.5

Ordre de mobilité dans un pH acide :

Ni > Zn > Mn > Cu > Pb > Hg


Valeurs limites générales de rejet applicables aux unités industrielles existantes à partir de la 5ème
année (Projet d’Arrêté, Maroc)
Paramètre Valeur limite du rejet
Température 6.5 - 8.5
MES mg/l 100
N Kjeldhal mg N/l 60
P total mg P/l 20
DCO mg O2/l 1 000
DBO5 mg O2/l 200
Chlore actif mg Cl2/l 0.2
Dioxyde de Chlore mg ClO2/l 0.05
Al mg/l 10
Détergents mg/l 3
CE en µS/cm 2 700
Salmonelles Nombre/ 5000 ml absence
Vibrions cholériques ( nombre/5000ml) absence
Cyanures libres mg CN /l 0.1
Sulfures libres (mg S2/l 1
Fluorures mg /l 15
Indice de phénols mg/l 0.3
Hydrocarbures par Infra Rouge mg/l 10
Huiles et graisses mg/l 30
Sb mg/l 0.3
Ag mg/l 0.1
As mg/l 0.1
Ba mg/l 1

Tableau incomplet : utilisé pour illustration


Bioremediation
C’est le processus de traitement qui consiste à utiliser les micro-
organismes (levure, champignon, bactérie), pour dégrader ou dissocier
les substances en d’autres substances non toxiques (CO2 et H20)
Conditions favorisant la bio - remediation

• Température favorable pour les microorganismes

• Eau disponible (voisinage de l’Hcc)

• Nutriments (N, P, K) en concentrations adéquates

• Matière à C/N < 30:1

• Aération suffisante
Bioremediation in - situ

• Bio stimulation (stimule l’activité biologique)


• Inoculation du sol par les micro-organismes
• Injection de l’air et des nutriments dans la zone non saturée
Biostimulation

Biosparging
Démarche d’évaluation des options de dépollution des sites contaminés
Retenons trois choses

• Le coût des dégâts dépasse le coût de prévention

• Certains phénomènes de pollution sont irréversibles: vaut mieux


préserver les ressources existantes que de mobiliser de nouvelles (si
elles existent)

• L’optimisation du triptyque Coût – Rendement - Qualité s’impose


LE TRAITEMENT DES EAUX USÉES
(partie inspirée de la présentation de Binmette)
Importance du traitement des eaux usées

• Phosphore et azote º Eutrophisation des cours d ’eau (Croissance


excessive des plantes aquatiques)
– le phosphore est considéré comme l ’élément limitant la
croissance des plantes et du phytoplancton
– Seuil établi à 0,03 mg P / l
• Coliformes fécaux et pathogènes º Contamination bactériologique
des cours d ’eau
– Seuil de 200 coliformes / 100 ml pour la baignade
Importance du traitement des eaux usées (suite)

• Matières organiques solubles abaissent la teneur en oxygène dans


les cours d ’eau º Réduction et mort de la faune aquatique
• Matières en suspension º Accumulation au fond des cours d ’eau,
lacs et étangs + augmentation de la turbidité
• Acides º Toxiques à la vie aquatique (incluant traitement
biologique) + détérioration des réseaux d ’égout;
Importance du traitement des eaux usées (suite)

• Huiles, graisses et flottants º Colmatage des conduites + aspects


esthétiques non désirable
• Matières toxiques et métaux lourds (Cadmium, aluminium, cyanure,
plomb, etc) º Toxiques à la vie aquatique - prétraitement industriel
est requis
Paramètres de mesures de la pollution

• Demande biochimique en oxygène ou DBO5: Mesure de la quantité


d ’oxygène nécessaire aux micro-organismes pour assurer
l ’oxydation des matières organiques biodégradable dans l ’eau

• Demande chimique en oxygène ou DCO: Mesure la quantité


d ’oxygène nécessaire pour décomposer complètement la matière
organique dans l ’eau; (Dans les eaux usées domestiques le rapport
DCO/DBO est habituellement de l ’ordre de 2,5;
Paramètres de mesures de la pollution (suite)

• Matières en suspension ou MES: Mesure des charges particulaires


dans les eaux usées;
• Phosphore ou Pt: eutrophisation des cours d ’eau;
• Azote ammoniacal ou NH4: eutrophisation des cours d ’eau;
• Coliformes fécaux: indication de la contamination bactériologique et
des pathogènes dans les eaux usées.
Procédés applicables au traitement des eaux usées
municipales

• Enlèvement de la DBO5:
– Traitement biologique aérobique: boues activées, biofiltration,
lits bactériens, lagunage aéré;
– Traitement biologique anaérobique: lagunage non aérée;
• Enlèvement des matières en suspension (MES):
– Dégrillage, dessablage, décantation, flottation;
• Enlèvement du phosphore:
– Traitement biologique;
– Précipitation avec coagulation (sulphate d ’aluminium ou
chlorure ferrique)
Procédés applicables au traitement des eaux usées
municipales (suite)

• Enlèvement de l ’azote ammoniacal:


– Traitement biologique: boues activées, biofiltration
• Coliformes fécaux:
– Rayonnement à l ’ultraviolet;
– Ozonation;
– Chloration;
– Peroxyde d ’hydrogène;
– Lagunage
Critères de sélection des procédés de traitement

• Disponibilité et proximité des terrains requis:


– Coût d’acquisition et/ou valeur (commerciale, sociale,
agriculture, etc) des terrains;
– Type de sols (roc);
– Localisation (terre inondable);
– Topographie (montagneux vs plat);
– Possibilité d ’agrandissement futur (croissance de la population
à desservir);
Critères de sélection des procédés de traitement (suite)

• Types de polluants à éliminer:


– DBO º traitement biologique;
– MeS º traitement physico-chimique (primaire et prétraitement);
– Phosphore º précipitation chimique;
– Coliformes º lagunage ou traitement tertiaire;
• Degré de traitement:
– La filière de traitement pourra changer en fonction du niveau de
traitement d ’un même paramètre:
• Si DBO < 30 mg/l º Boues activées, biofiltration, lits
bactériens, lagunage;
• Si DBO < 10 mg/l º Biofiltration ou boues activées avec
filtration tertiaire;
Critères de sélection des procédés de traitement (suite)

• Besoin en énergie:
– Le choix de la filière de traitement pourra être influencé par la
quantité d ’énergie disponible et/ou son coût
• Lagunage aérée º 4,95 kWh/kg DBO5
• Boues activées º 3,64 kWh/kg DBO5
• Biofiltration º 2,56 kWh/kg DBO5
Critères de sélection des procédés de traitement (suite)

• Disposition des boues générées par le traitement:


– Stations conventionnels de type mécanique (boues activées,
physico-chimique, biofiltration, etc) nécessitent l ’enlèvement et
le traitement des boues sur une base journalière:
• Requiert équipements plus coûteux à construire et à opérer;
– Filière par lagunage requiert un enlèvement des boues après
environ 2 à 3 ans d ’opération et dans certain cas jamais;
Principales filières de traitement des eaux usées

• Prétraitement
– A pour objet de séparer les matières les plus grossières et les
éléments susceptibles de gêner les étapes ultérieures du
traitement. Il comprend:
• Dégrillage
• dessablage
• déshuilage et le dégraissage
• Traitement primaire
– Réfère à une séparation physique liquide-solide dont l ’objectif
est d ’enlever le maximum de matières en suspension dans les
eaux usées;
Principales filières de traitement des eaux usées (suite)

• Traitement secondaire
– Fait appel aux procédés biologiques, par lesquels on fait
consommer les matières organiques présentes par des
bactéries aérobies ou anaérobies
• Traitement tertiaire
– permet d ’obtenir une qualité d ’effluent supérieure à celle
obtenue par les procédés biologiques classiques. Peut avoir
deux objectifs:
• Amélioration des performances sur les paramètres
classiques (MeS, DBO et DCO): exemple º lits filtrants
• Action spécifique sur un paramètre qui est peu touché
par les traitements classiques: exemple º désinfection
ou précipitation du phosphore
Prétraitement º Dégrillage

• But: Enlever les solides grossiers qui pourraient nuire au


fonctionnement des autres équipements (blocage des pompes
et tuyauterie))
• Grilles mécaniques à l ’amont de la station - Espacement des
barres entre 10 et 25 mm
• Nettoyage avec râteau mécanique à l ’amont ou l ’aval de la
grille
• Vitesse d ’approche varie entre 0,6 et 1,3 m/s (mécanisme de
contrôle de niveau d ’eau dans les canaux de dégrillage est
requis pour maintenir les vitesses requises - ex: canal de
mesure Parshall à l ’aval du dégrillage) - Prévoir des trappes à
gravier à l ’amont des dégrilleurs
Prétraitement º Dégrillage º Disposition des résidus

• Déchets ou résidus sont transportés dans les sites


d ’enfouissement sanitaire avec les ordures ménagères;
• Résidus de dégrillage contiennent de 80 à 90% d ’humidité;
• Compactage pour réduire à 50% le taux d ’humidité et le volume
º Réduction des coûts de transport et de disposition;
• Compacteurs à vis sont couramment utilisés;
• Convoyeurs à bande ou à vis sans âme sont utilisés pour
transporter les résidus entre les grilles et les compacteurs.
Prétraitement ºDessablage
• But:
– Extraire les sables, graviers et particules plus ou moins fines
dont la vitesse de décantation est supérieure à celle de la
matière organique;
– protéger les pompes et la tuyauterie contre l ’abrasion pour
les stations avec équipements mécaniques;
– Eviter la déposition du sable dans les canaux;
– Prévenir la contamination des boues utilisés pour faire de la
valorisation agricole avec les sables pour les traitements par
lagunage;
– Enlèvement des particules dont la granulométrie est
supérieure à 0,2 mm.
• types: Aérés et à tangentiels
Prétraitement ºDessablage º Dessableur tangentiel

• Écoulement en vortex forcé dans un ouvrage circulaire;


• Contenu de l ’ouvrage est maintenu en mouvement circulaire avec
une vitesse de rotation constante par un dispositif de palette;
• Dépôt du sable au fond du dessableur;
• Compact et simple à opérer.
Prétraitement ºDessablage º Dessableur aéré

• Aération force écoulement de l ’eau en spirale et force la


séparation et la décantation des particules plus lourdes au fond
du bassin;
• Brassage permet de maintenir les matières organiques les plus
légères;
• Aération permet un enlèvement des huiles et graisses º
Diffusion d ’air est réduite ou ajout de micro bulles dans la partie
aval du bassin º les graisses flottent à la surface et sont
récupérées par raclage;
Prétraitement ºDessablage º Dessableur aéré (suite)

• Dessablage aéré º Rétention de 5 minutes au débit maximum


• Dessablage aéré avec dégraissage º Rétention de 9 -10 minutes
au débit maximum
Prétraitement ºDessablage º Dessableur aéré
ºEnlèvement des sables

• Enlèvement des sables par:


– Vis convoyeuse vers un puits et pompage;
– Pont roulant avec pompes à sable;
– Benne preneuse;
• Vis convoyeuse et pont roulant nécessitent l’utilisation d ’un
séparateur à sables pour séparer sable et eau;
• Benne-preneuse nécessite une surprofondeur du dessableur;
• Sables sont disposés avec les résidus de dégrillage dans des
sites d ’enfouissement sanitaire.
Décantation primaire

• La réduction de la vitesse et de la turbulence de l ’écoulement favorise


le dépôt des solides facilement décantables;
• Si la décantation est le seul traitement:
– Permet d ’enlever les solides qui formeraient des dépôts dans les
cours d ’eau et lacs;
– Permet l ’enlèvement des matériaux flottants;
– Permet une réduction de la charge organique
Décantation primaire (suite)

• Si la décantation précède un traitement biologique:


– Fonction de réduire la charge sur le traitement biologique surtout
par enlèvement de la DBO particulaire qui est plus difficilement
assimilable par les microorganismes
• Efficacité:
– Réduction de 50 à 70% de matières solides en suspension;
– Réduction de 20 à 40% de la DBO5
Décantation primaire º physico-chimique

• Ajout de coagulant et aide-coagulant pour augmenter le rendement


de la décantation;
• Nécessite un bassin de mélange rapide lors de l ’ajout de coagulant;
– Aération vigoureuse
– Mélange mécanique
• Nécessite un bassin de floculation avec ajout d ’aide coagulant
(polymère);
Décantation primaire º physico-chimique (suite)

• Permet d ’augmenter l ’enlèvement des MeS à environ 85%;


• Permet un enlèvement du phosphore jusqu’à 0,5 à 0,75 mg/l avec
ajout de chlorure ferrique ou sulfate d ’aluminium comme coagulant.
Décantation primaire º Statique ou lamellaire

• Conception sur charge superficielle: environ 40 m3/m2/h en débit


moyen
• Décantation statique: bassin circulaire ou rectangulaire avec
raclage de boues
• Décantation statique lamellaire: Tubes ou lamelles inclinés à
environ 60 degrés
– Surface projetée d ’environ 10 fois la surface dite « au miroir »;
– Économie d ’échelle importante;
Décantation lamellaire:
principe de fonctionnement

• Multiplier les surfaces de


séparation eau-boue
• Plaques ou de tubes
hexagonaux utilisés MODULES

• Surface projetée est 10 fois la REPRISE DE L ’EAU


DÉCANTÉE
surface réelle AFFLUENT

• Fonctionnement contre- FOSSE À BOUES

courant
ÉVACUATION DES BOUES
Caractéristiques de la décantation lamellaire

• Taille réduite des installations


(réduction de l’ordre de 85 % )
• Économie au niveau des coûts de construction
• Possibilité de couvrir à peu de frais (avantage majeur s’il faut
contrôler les odeurs)
• Besoin d’un dégraissage en amont des tubes
Décantation statique

• Recirculation des boues dans la zone de floculation permet une


meilleure décantation principalement à très haut débit (en temps de
pluie, par exemple);
• Épaississement des boues de 2 à 7% (2 à 7 g/l).
Décantation statique ºExtraction des boues

• Chaînes et racleurs (incluant raclage de surface pour les écumes) -


limité pour les grandes installations, surtout en primaire et physico-
chimique;
• Pont racleurs (aucune limite de longueur et largueur de bassins);
• Emmagasinement des boues dans des trémies (volume pour
stockage de 3 à 12 heures avant pompage).
Traitement secondaire ou biologique

• Accélération du processus naturel de dégradation dans les cours


d ’eau de la matière organique biodégradable, principalement
soluble;
• Système avec biomasse fixée: biofiltration et lits bactériens;
• Système avec biomasse libre: boues activés et lagunage;
• Variétés de microorganismes sont requis: Bactéries, Protozoaires,
rotifères, nématodes,fungi,algues et autres
Traitement secondaire ou biologique (suite)

• Matières organiques biodégradables est convertie en gaz


carbonique (CO2), eau et autres produits inertes;
• Éléments requis pour traitement efficace:
– Population de microorganismes diversifiée;
– Mélange efficace entre les microorganismes et les eaux usées;
– Oxygène;
– Nutriments: azote et phosphore;
– ph, température et temps de contact adéquat.
Traitement secondaire º Boues activées

• Mélange des eaux usées de façon à maintenir en contact les


microorganismes avec les eaux usées tout en fournissant
amplement d ’oxygène;
• Ce mélange est appelé « liqueur mixte »;
• Après un certain temps, la liqueur mixte est retournée dans un
décanteur secondaire pour séparation des solides et de l ’eau;
• Les solides sont recirculés dans le bassin de boues activées afin de
maintenir une population suffisante de microorganismes;
Traitement secondaire º Boues activées (suite)

• Les excès de boues dans le décanteur secondaire sont dirigés vers


le système de traitement des boues;
• Principaux facteurs affectant le rendement épuratoire:
– le rapport de la charge en DBO sur la concentration de la liqueur
mixte (Food to microorganism ratio - F/M)
– Temps de rétention hydraulique;
– Le temps de résidence des microorganismes;
– la concentration de la liqueur mixte.
Variantes aux systèmes de boues activées

• Système conventionnel:
– Temps de rétention hydraulique de l ’ordre de 4 à 8 heures;
– Ratio F/M de 0,2 à 0,4
• Procédé à taux élevé:
– Rapport F/M élevé;
– Temps de rétention hydraulique est court.
• Aération prolongée:
– Temps de rétention hydraulique prolongé;
– Rapport F/M est faible;
– (petites installations avec faible charge).
Variantes aux systèmes de boues activées (suite)

• Aération par étapes:


– Eaux usées sont introduites à plusieurs points dans un système
fonctionnant en écoulement piston;
– Charges en DBO sont appliquées uniformément.
• Fossé d ’oxydation:
– Système fonctionnant en circuit fermé
• Système par remplissage-vidange successif (sequencial batch
reactor)
Variantes aux systèmes de boues activées º Système par
remplissage-vidange successif

• Aération et décantation dans un même bassin;


• Effectué en 5 étapes:
– Remplissage d ’un bassin;
– Aération;
– Décantation;
– Vidange de l ’eau décantée;
– Tranquillisation/attente/soutirage des boues
Aération des systèmes de boues activées

• Aération par air diffus:


– Fines, moyennes et grosses bulles;
– Aérateurs mécaniques.
Traitement secondaire º Biofiltration

• Enlèvement de la matière organique biodégradable et filtration


des matières en suspension;
• Eaux usées circulent à travers un lit filtrant de 2 à 4 mètres
d ’épaisseur;
• Système à culture fixée: média généralement du s schiste;
• Aération du lit filtrant pour apport en oxygène aux
microorganismes;
Traitement secondaire º Biofiltration (suite)

• Colmatage du filtre entre 24 et 48 heures selon la charge en DBO et


les MeS;
• Lavage selon les mêmes techniques qu ’en filtration sur sable en
traitement de l ’eau potable;
• Second stage pour permettre la nitrification.
Traitement par lagunage

• Lagunage aéré facultatif:


– aérés artificiellement (oxygène fourni par systèmes d ’aération
mécanique)
– Zone aérobique au fond de l ’étang;
– Profondeur de 3,5 à 6,0 mètres;
– Temps de rétention de 10 à 15 jours;
– Besoin en énergie de l ’ordre de 4W/m3;
– Charge appliquée de 160 à 320 kg DBO/ha/d
Traitement par lagunage (suite)

• Lagunage non aéré facultatif:


– Alimentation en oxygène grâce à des algues par photosynthèse,
et par brassage naturel à la surface (action du vent/vagues);
– Zone anaérobique au fond de l ’étang;
– Très sensible à la température des eaux usées;
– Profondeur maximale de 1,8 mètre;
– Temps de rétention type de 7 à15 jours;
– Charge appliquée: 200 à 300 kg DBO/ha/d pour température de
15 à 20oC
Traitement par lagunage

• Lagunage aéré permet de réduire les surfaces en augmentant la


profondeur des lagunes;
• Contrôler l ’apport d ’oxygène º éviter les conditions anaérobiques
et les odeurs
• Contrôler le rendement épuratoire ºindépendant des facteurs non
maîtrisables comme la température, exposition à la lumière, le vent
et l ’apport en oxygène par les plantes
Avantages du traitement par lagunage

• Tolérance aux variations de débits º important en temps de pluie;


• Tolérance aux variations de charges;
• Équipements simples à opérer et robustes;
• Ne requiert pas de personnel d ’opération hautement qualifié;
• Efficacité de traitement comparable aux autres traitements
biologiques;
• Évite la manutention et l ’évacuation continuelle des boues;
Désavantages du traitement par lagunage

• Surface requise de terrain est considérable;


• Contamination possible des eaux souterraines si non étanches;
• Peut émettre des odeurs en conditions anaérobiques.
Système d ’aération pour lagunage aéré

• Fournir assez d ’oxygène pour satisfaire à la demande biochimique


en oxygène º minimum de 1 à 2 mg/l d ’oxygène;
• Assurer une turbulence (brassage) suffisantepour maintenir la
masse biologique en suspension;
• Distribuer uniformément l ’oxygène dans tout le bassin
Système d ’aération pour lagunage aéré (suite)

• Demande carbonée:
– été soit (20oC): 2,25 kg d ’O2 / kg de DBO5 enlevé;
– en hiver (0,5oC): 1,5 kg d ’O2 / kg de DBO5 enlevé;
– Les boues sont responsables de 50% de la consommation
d ’oxygène à température de 20oC;
• Demande azotée:
– été soit (20oC): 6,0 kg d ’O2 / kg de N-NH4 appliqué
Système d ’aération pour lagunage aéré

• Deux types: Insufflation d ’air et aérateurs de surface;


• Insufflation d ’air: insuffler mécaniquement de l ’air dans la tranche
liquide afin de permettre à l ’oxygène de se dissoudre dans l ’eau;
• Efficacité est fonction de plusieurs facteurs:
– Temps de contact;
– Grosseur des bulles d ’air;
– Température du liquide;
– Pourcentage relatif de saturation en oxygène dissous.
Système d ’aération pour lagunage aéré º insufflation
de fond

• Système de soufflante distribue de l ’air aux fonds des


étangs par une série de ligne d ’aération;
• Aération étagée: Aération décroissante de l ’amont vers
l ’aval;
• Tubes d ’aération installées à 0,3mètre du fond:
– Bulles d ’air entraîne l ’eau et crée un effet de pompage
et de mélange;
– Principaux types: « Polcon » et « Atara »;
Système d ’aération pour lagunage aéré º insufflation
de surface

• Air est aspiré et injecté sous la surface à travers un arbre rotatif


creux muni d ’une hélice à son extrémité;
• Moteur électrique fait tourner l ’hélice;
• A l ’avantage de fonctionner de façon intermittente;
Exemple d’étude d’impact d’un projet de traitement
et de réutilisation des eaux usées sur
l’environnement
PROJET WPM DEPARTEMENT
DE L’ENVIRONNEMENT

Étude d’Impact du projet de traitement et de


réutilisation des eaux usées sur
l’Environnement

Étude de cas de la localité d’Aït Mimoun


à Sidi Bibi (Agadir)
N

10 Km
Situation des villages concernées

Route vers Tifnit

Route reliant Agadir et Tizint


Vers Tiznit
Rappel des objectifs initiaux du projet

• Protection des eaux souterraines contre la pollution et


préservation de la santé humaine

• Sauvegarde des projets d’alimentation en eau potable


(élément vital des populations en milieu périurbain et
rural)

• Valorisation des produits de l’assainissement


Composantes du projet

• Mise en place d’un réseau de collecte des eaux usées


brutes

• Choix et dimensionnement de la filière technologique et


diagnostic technique de la STEP

• Proposition d’options de valorisation des eaux usées


épurées et des sous - produits (boues résiduaires et
biogaz)
DEPARTEMENT DE L'ENVIRONNEMENT- USAID Sites de la STEP et de réutilisation
PROJET : WPM

Légende : Carte d'occupation du sol


Limite de la zone d'étude
##
#
Route principale
#

Route étroite entretenue Ö Ö

# ## ## #### # # #
ÖÖ
Ö Ö Ö Ö
Chemin d'exploitation Site hypothetique de la STEP Ö
Ö Ö Ö
Ö Ö
Agglomérations Ö Ö
Ö
c
Æ ÖÖ Ö Ö
Ö Habitation individuelle
Ö
Al Brayj ÖÖ
c
Æ Ecole primaire Ö ÖÖ Ö
Ö Ö Ö
ÖÖ Ö Ö ÖÖ Ö Ö Ö
#
S Puits analysés Ö Ö
ÖÖ ÖÖ
Ö
Sidi Ali Dawi Ö
Cimetière Vers Tifnit Ö ÖÖ Ö Ö
ÖÖÖ Ö Ö Ö Ö Ö Ö Ö

# #
Ö ÖÖ Ö Ö ÖÖ
Centre Technique de Vulgarisation Agricole Ö Al KhabaÖ ÖÖ Ö
Site hypothetique de la STEP Site REU Ö Ö Ö
ÖÖ Ö Ö
Ö
c
Æ
ÖÖ Ö Ö Ö
Serres de bananes Ö Ö Ö Ö

# # #
Serres de maraichages Al Azib c
Æ Ö Ö Ö Ö

#
Maraichage plein champs
Ö Ö
Ö
Ö Ö ÖÖ

#
Fermes isolées: maraichage et serres Ö
Ö

#
Ö Ö ÖÖ Ö

#
Blé, Maïs,... Ö Ö ÖÖ Ö

#
Jachère

### ## #
Ö
Ö
Arganier Ö
Ö
Terrain inculte
Swalem Ö
Ö
ÖÖ Ö Ö

##
N

#
RP. vers Tiznit
W E
Echelle : 0 500 1000 Meters

S
Sommaire de l’EIE : 1. Milieux physique, humain et biologique

• MILIEU PHYSIQUE
– Climat
– Géologie et géomorphologie
– Ressources en sols
– Ressources en eau
• MILIEU HUMAIN
– Population et démographie
– Environnement socio-économique
– Infrastructures collectives
– Activités associatives
• ACTIVITÉS AGRICOLES ET OCCUPATION DU SOL
• MILIEU BIOLOGIQUE
• Flore
• Faune
Sommaire de l’EIE: 2. Impacts du projet

• Matrice des sources d’impacts négatifs

• Impact de la mise en place du réseau de collecte des eaux


usées brutes

• Impact de la construction de la STEP : érosion éolienne et


génération des poussières

• Impact du projet de la STEP sur la flore et la faune

• Impact du projet ( réseau et STEP) sur le paysage

• Impacts négatifs potentiels de la réutilisation des eaux usées et


des boues en agriculture
Sommaire de l’EIE: 3. Mesures d’atténuation des impacts négatifs

• Atténuation de l’impact de mise ne place du réseau de collecte

• Atténuation de l’impact du projet de la STEP sur le remaniement


des sols

• Atténuation des impacts de la STEP sur le paysage

• Atténuation des nuisances dues aux mauvaises odeurs lors de


l’exploitation de la STEP

• Atténuation des infiltrations d’eaux usées à travers la STEP

• Atténuation des impacts négatifs potentiels de la réutilisation

• Récapitulatif des mesures d’atténuation


Sommaire de l’EIE: 4. Impacts positifs et mesures de pérennisation

• IMPACTS POSITIFS DU PROJET

• MESURES DE PÉRENNISATION DU PROJET:

– Système de suivi et de surveillance


– Réseau de collecte
– Station d’épuration
– Périmètre de réutilisation
– Schéma organisationnel et institutionnel de gestion
Milieu physique: Principaux traits géologiques et
géomorphologiques

• Substrat géologique : constitué de calcaire lacustre et de grès


dunaire du quaternaire

• Lithologie: succession du grès dunaire, du sable et des bandes


intercalaires de calcaire blanc mélangé ou non avec du sable.

• Sols : formés sur grès dunaire généralement surmontés par un


voile sableux

• Vulnérabilité à l’érosion:
rosion proximité du littoral et la friabilité des
matériaux
Dunes à l’aval des douars EL Braij et Kherba
DEPARTEMENT DE L'ENVIRONNEMENT- USAID Sols : carte des sols
PROJET : WPM
carte de reconnaissance des sols

Légende :

# ## #### ## # # #
Limite de la zone d'étude
8
!"1
3 %
% Profil pédologique !"2 T
$ 6
!"1 %
T
$ Test d'infiltration
7
Sols minéraux bruts, Apport éolien %
Texture tès grossière, Très profonds !"3 9
%4 1 3 % 2
Vers Tifnit T%
$ !"
1 %
Sols peu évolués d'apport éolien
de texture sableuse sur dalle, peu profonds.

#
%5
10

#
Sols calcimagnésiques, bruns, calcaires à caractère %
hydromorphe, texture équilibrée, très profonds. ô
ó2

# #
Sols calcimagnésiques, bruns, calcaires ensablès,
!"4 2

# ## #### ## #
texture grossière en surface et équilibrée en profondeur,
très profonds.
T
$
1
%

W E

##
S

#
RP. vers Tiznit
0 500 1000 Métres
Echelle :
Principales caractéristiques des sols

• Taux d’infiltration élevé


• Texture sableuse
• Faible teneur en matière
organique
• Profondeur moyenne à élevée
Ressources en eau

• Essentiellement souterraines : nappe de Chtouka Aït Baha

• Niveau piézométrique : 45 – 50 m

• Sur-exploitées par pompage

• Menacées par la pollution diffuse et par les infiltrations des eaux


usées
DEPARTEMENT DE L'ENVIRONNEMENT- USAID
PROJET : WPM

Légende :
Occupation du
Carte d'occupation du sol sol
## Limite de la zone d'étude
# Route principale
#

Route étroite entretenue Ö Ö

# ## ## ### # #
ÖÖ
Ö Ö Ö Ö
Chemin d'exploitation Site hypothetique de la STEP Ö
Ö Ö Ö
Ö Ö
Agglomérations Ö Ö
Ö
c
Æ ÖÖ Ö Ö
Ö Habitation individuelle
Ö
Al Brayj ÖÖ
c
Æ Ecole primaire Ö ÖÖ Ö
ÖÖ ÖÖ Ö Ö Ö
ÖÖ Ö Ö Ö
#
S Puits analysés Ö Ö
ÖÖ ÖÖ

#
Ö
Sidi Ali Dawi Ö
Cimetière Vers Tifnit Ö ÖÖ Ö Ö
ÖÖÖ Ö Ö Ö ÖÖ Ö Ö

#
Ö ÖÖ Ö Ö ÖÖ
Centre Technique de Vulgarisation Agricole Ö Al KhabaÖ ÖÖ Ö
Ö Ö Ö Ö
ÖÖ c
Æ

#
Site hypothetique de la STEP Ö Ö
ÖÖ Ö Ö Ö

#
Serres de bananes Ö Ö Ö Ö

# #
Serres de maraichages Al Azib c
Æ Ö Ö Ö Ö

# ## ## ### # #
Maraichage plein champs
Ö Ö
Ö
Ö Ö ÖÖ
Fermes isolées: maraichage et serres Ö
Ö Ö Ö ÖÖ Ö
Blé, Maïs,... Ö Ö ÖÖ Ö
Jachère
Ö
Ö
Arganier Ö
Ö

# #
Terrain inculte
Swalem Ö
Ö
ÖÖ Ö Ö

##
N

#
RP. vers Tiznit
W E
0 500 1000 Meters
Echelle :
S
Milieu humain: Caractères socio-économiques

• Taux brut d’activités : 29.8 %

• Taux de chômage : 19 %

• Taux de scolarisation : 69 %

• Dominance des activités agricoles

• Autres activités salariales dans les villes avoisinantes


Activités associatives

• Plusieurs projets réalisés: eau potable , infrastructures


sociales et éducatives etc.

• Plusieurs partenaires impliqués: publiques, ONG, bailleurs


de fonds internationaux etc.

• Plus de 460 Millions de Dirhams engagés


Population

Localité 2002 2005 2010 2015 2020

Douar Kherba O. 1.250 1.406 1.630 1.800 1.987


Mimoun

Douar Labraïj 1.200 1.350 1.565 1.728 1.908

Total des 2 douars 2.450 2.756 3.195 3.527 3.895


Consommation en eau potable et production des eaux usées (2010)

• Eau potable: 170 m3/j


• Eaux usées: 56 200 m3/an (évacuation actuelle dans les
puits perdus)
Launaea
Arborescens

Nicautiana Glauca

Helianthemum
Ononis
confertum Lycium intricatum
matrix

Flore naturelle
dominante
Faune

• les espèces animales sont très rares (rareté des arbres, végétation
claire et basse, et fort degré de piétinement de l’espace

• Présence faible d’arthropodes et une avifaune représentée par les


espèces adaptées aux milieux ouverts

• Présence de quelques espèces d’oiseaux observées sont celles


ayant une prédilection pour les milieux ouverts ; telles que :
Calandrella brachydactyla, Calandrella rufescens, Anthus
campestris, Carduelis carduelis, Carduelis cannabina, Emberiza
strio

• Le parc de Souss Massa boisé (Eucalyptus et Acacia) constitue


depuis sa clôture un refuge pour la faune de la région et régénère la
végétation naturelle (Helianthemum confertum) et donc une
reconstitution des habitats des différentes espèces animales.
Sources et types d’impacts négatifs du projet

Composante du projet Impacts

Réseau d’assainissement Phase de réalisation Phase d’exploitation

Perturbation des fuites et infiltration vers


voies d’accès la nappe
Déblais (22 200 m3)
Poussières

Station d’épuration Déblais (20 000 m3) Odeurs (à cause de la


Poussières (sable direction du vent)
éolien) Fuites et infiltration

Réutilisation des eaux Néant risques sanitaires


usées pollution de la nappe par
les nitrates
Mesures d’atténuation des impacts négatifs
Catégories Sous - catégories Actions d’atténuation
Mesures d’ingénierie -Réduction des infiltrations des eaux usées -Imperméabilisation des bassins
-Atténuation des mauvaises odeurs -Couverture des bassins anaérobies
par des bâches de récupération de
biogaz
Mesures aménagistes -réduction des odeurs Installation de brises – vents
-anéantissement de l’érosion éolienne et de Installation d’une bande de
l’ensablement végétation
-Intégration de la STEP dans le paysage
Mesures socio - Sécurisation et amélioration du bien-être -Organisation du chantier de telle
politiques de la population manière à optimiser les possibilités
d’accès au moment des travaux
-Mise en place d’un comité
Associations – quelques
représentants de la population –
entreprise
-Organiser des visites dans d’autres
sites de projets préliminaires déjà
réalisés
Mesures de contrôle et contrôle des indésirables (dépôt d’ordures -Clôture du chantier et gardiennage
d’entretien sur le site de construction de la STEP, -Suivi et surveillance du périmètre
accès des animaux etc.) de réutilisation
-Application des bonnes pratiques
de réutilisation des eaux usées
épurées et des boues résiduaires
Gestion de la contrainte liée aux pathogènes sous climat
méditerranéen
• Le séchage naturel des boues dans des lits de séchage associés
généralement aux systèmes extensifs (réduction de la teneur en eau,
suppression de pathogènes, préservation de la valeur organique)

No m b re d 'o e u fs d 'Asca ris e n fo n ctio n d e l'h u m id ité


100 10
90 9
Humidité des boues (%)

Hum idité des boues

Oeufs d'Ascaris/gr MS
80 8
Œ ufs d'as c aris
70 7
60 6
50 5
40 4
30 3
20 2
10 1
0 0

3-mai

17-mai
8-mars

15-mars

22-mars

22-juil
21-juin

20-août

20-sept

20-oct
5-avr

19-avr

26-avr
22-févr

• Le compostage et co - compostage avec d’autres déchets: destruction des


pathogènes, réduction de 50 % la masse initiale, et obtention du compost à
grande valeur organique pour l’amélioration de la qualité des sols
Impacts positifs du projets
Composantes du projet Impacts positifs

Anéantissement de la pollution des eaux


souterraines par infiltration des eaux usées
brutes à travers les puits par infiltration des
Réseau eaux usées brutes à travers les puits perdus
Durabilité du projet d’eau potable
Transfert des eaux usées à la STEP (loin des
habitations)
Économie des frais de creusement des puits
perdus et de leur curage périodique

STEP Dépollution des eaux usées brutes


Production des eaux usées épurées
et production des eaux épurées
Récupération de biogaz

Diversification des cultures


REU Amélioration des rendements des cultures
Économie d’eau et des engrais minéraux
Disponibilité d’une eau pérenne
Végétalisation du site
Valorisation des boues résiduaires
Taux de réduction des principaux
paramètres de pollution (lagunage)

Paramètre Charge polluante (tonnes/ an) et taux de réduction (%)


2002 2020
DBO5 8 (82 %) 12 (82 %)
DCO 29.4 (78 %) 48 (78 %)
NTK 11 (32 %) 19.5 (32 %)
P tot 1.25 (50 %) 2.1 (50 %)
Récapitulatif des principaux avantages économiques de
la valorisation des eaux usées et de sous-produits
(boues et biogaz)

Avantages Valeur

Gain en eau 2 250 DH/ha

Gain en fertilisants 2 580 DH/ha


Minéraux (directement
assimilables)
Boues (fertilisation minérale et 3 500 DH/ha tous les 3 ans
organique)
Gain en biogaz 23 000 DH/an

Gain en accroissement des L’équivalent d’au moins 100 % d’augmentation


rendements
Mesures de pérennisation du système

• La mise en place d’un système de suivi et de surveillance des trois


composantes du projet : Réseau de collecte, Station d’épuration et
Périmètre de réutilisation

• La mise ne place d’un schéma organisationnel et de gestion des


différentes composantes du projet

Une étude d’impact de ce genre ne doit pas le jouer le rôle « d’un permis d’habiter »
c’est à dire se contenter de justifier la faisabilité d’un projet « sans risque
environnemental ou sanitaire». Au contraire, Elle prévoit aussi les mesures de
pérennisation du projet par l’instauration d’un système de suivi, de contrôle et de
surveillance du réseau de collecte, de la station d’épuration et du périmètre de
réutilisation
Mon eau
est protégée

Vous aimerez peut-être aussi