Dynamique Des Métaux Lourds Dans Les Systèmes Sols/plantes: Mobilité, Biodisponibilité, Toxicité Et Méthodes de Remédiation

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Dynamique des métaux lourds dans les systèmes

sols/plantes: mobilité, biodisponibilité, toxicité et


méthodes de remédiation

Ali Boularbah

Pr. de Microbiologie et Toxicologie de l’Environnement

E-mail: [email protected]
Plan
I- Introduction
II- Origine des métaux dans l’environnement
1-Fond géochimique
2- Activité anthropique
III- Effet des métaux
1-Effet sur les végétaux
2- Effet sur les microorganismes
3- Effet sur la santé humaine
4- Effet sur les animaux d’élevage
IV- Facteurs qui influencent la mobilité, la biodisponibilité et la toxicité
des métaux
1- Facteurs physicochimiques
1- Facteurs biologiques
V- Interaction polluant/polluant
VI- Facteurs qui influencent l’effet mutagène des métaux
VII- Résistance des bactéries aux métaux
Plan
VIII- Biodisponibilité des métaux
1-Transfert des métaux vers les végétaux
2- Méthode d’évaluation de la mobilité et la biodisponibilité des métaux
2.1- méthodes chimique
- Extraction sélective
- Extraction séquentielle
2.1- méthode biologique

VIIII-Accumulation des métaux par les plantes, toxicité et tolérance

X- Méthodes de traitement des sols pollués par les métaux


Introduction

De nombreuses surfaces agricoles reçoivent des quantités de plus


en plus importantes en polluants organiques (HAP, solvants
chlorés, pesticides, ...) et inorganiques (métaux lourds) qui
représentent un risque pour la santé humaine car sous certaines
conditions ils peuvent être transférés dans la chaîne alimentaire
dont l'homme est le maillon finale

Exemple:
exemple, la maladie "Itaï-Itaï" au Japon liée à la contamination des
cultures de riz par le cadmium.
Introduction
Les polluants rencontrés dans des sols contaminés
– Polluants organiques
• Phytosanitaires
• Produits pharmaceutiques
• Hydrocarbures
– gasoil, kérosène, etc.
• HAP, BTEX, PCB, solvants
chlorés

– Polluants inorganiques
• Métaux : Cd, Cu, Cr, Fe,
Hg, Mn, Mo, Ni, Pb, Zn...
• Non-métaux : As, B, Se 5
Part des types de pollutions des sols
• Radionucléides : Am, Cs, Source : Agence Européenne de l’Environnement

Nb, Ni, Np, Pu, Sr, Tc, U…


Classification

Définition des métaux lourds


• Un métal est issu souvent d’un minerai, avec éclat particulier,
bon conducteur de chaleur et d’électricité, ayant des
caractéristiques de dureté et de malléabilité, se combinant
avec d’autres éléments pour former des alliages (Gérard,
2001)
• Densité supérieure à 5 g/cm3 et tout métal ayant un numéro
atomique élevé, en général supérieur à celui du sodium (Z=11)
• Certains sont essentiels (e.g. Zn, Cu, Mo, Mn, Ni)
• D’autres non-essentiels (e.g. Pb, Cd, Hg, Ag)
Classification Niebœr et Richardson, (1980)

• (Niebœr et Richardson, 1980) ont proposé une nouvelle


classification des éléments, basée sur des propriétés de
complexation. Ils distinguent trois classes d’éléments :

•Classe A : regroupe des éléments qui ont une affinité pour


des ligands contenant des atomes d’oxygène;

•Classe B : regroupe des éléments qui ont une affinité pour


des ligands contenant des atomes d’azote et du soufre;

•Classe C (intermédiaire) : regroupe des éléments ayant une


affinité à la fois pour l’oxygène, l’azote et le soufre.
Classification Niebœr et Richardson, (1980)

• Selon la classification de Niebœr et Richardson, (1980):

• Les métaux impliqués dans la pollution de l’environnement,


appartiennent aux classe B et intermédiaire, comme Hg, Ag,
Pb, Cu, Ni, Zn, Cd;

• Les métaux de la classe intermédiaire peuvent interagir avec


tous les groupements fonctionnels ;

• L’intérêt de ce type de classification est qu’elle permet de


prévoir les sites de fixation potentiels des métaux au sein du
matériel biologique.
Réponses des plantes à la contamination par les métaux
lourds : Toxicité and tolérance
Autres classifications

• De nombreux termes sont aussi utilisés:


• Elément en traces; éléments traces, éléments rares, éléments
dispersés, éléments accessoires,…. .
• Ces termes sont utilisés dans la littérature géochimiques pour
désigner les éléments à faibles ou à très faibles teneurs dans
la croute terrestre

• Mitchell (1964) avait défini les éléments en traces en fonction


de leur teneur moyenne < 1000 ppm
Autres classifications

• Goni et leleu (1980) on désignés parmi les 80 éléments


composant la croute terrestre 3 grands groupes:

 Groupe I:
12 éléments avec des teneurs moyennes > 1000 ppm et qui
représentent 99,38 % de la masse terrestre (O, Al, Si, Fe, Ca,
Na, K, Mg, Mn, ……)

 Groupe II :
Teneurs moyennes comprises entre 1 et 1000 ppm (F, S, Ba, C,
Ni, Cl, Zn, Cu, Co, Pb, As, ……

 Groupe III:
Teneur teneurs moyennes < 1 ppm (Hg, Cd, Se)
Classification et nomenclature

• Les métaux lourds qualification péjorative ayant les faveurs


des médias sont des éléments en traces, qui n’ont pas tous de
propriétés métalliques ;

• Cette appellation couramment utilisée pour désigner les


micropolluants minéraux des sols, eaux et des sédiments dont
la masse volumique > 5g/ml est imprécise car:

 Elle est utilisée aussi bien à des métaux n’ayant pas


nécessairement ces propriétés;
 A des éléments non métalliques (Asenic, antimoine,
sélénium)
 Ce terme générique désigne donc indistinctement
des métaux et métalloïdes réputés toxiques

D’où la nécessité de l’appellation :


Eléments en traces
Problèmes liés aux concentrations excessives
en ET dans l’environnement
•La non-dégradabilité et par conséquent leur persistance dans
l’environnement;

•Leur toxicité à faible concentration (Cd, Pb, Hg, …);

•Leur tendance à s’accumuler dans les organismes vivants et à se


concentrer le long des chaines trophiques;
Les populations humaines peuvent être contaminées par la voie
de la chaine alimentaire, les eaux de consommation ou
l’inhalation de particules chargées en ET.
Problèmes liés aux concentrations excessives
en ET dans l’environnement
• Ni : toxique par contact cutané, par ingestion et inhalation. Il est considéré
comme cancérigène;
• Pb : fortement toxique, par ingestion et inhalation, avec des effets sur le
système cardiovasculaire, les systèmes nerveux et le rein. Il cause le saturnisme;
• Zn : C'est un oligo-élément pour les plantes, les animaux et les hommes, il est
peu toxique dans l'environnement pour des faibles doses.
• Cd : toxique par inhalation et ingestion, et il est considéré comme cancérigène.
S'il est présent dans l'organisme (rein), son élimination est très lente.
• Cr: C'est un oligo-élément à faible dose. Il est fortement toxique par contact
cutané, ingestion et inhalation, et considéré comme cancérigène;
• Cu : Peu toxique à de faible dose, et est considéré comme un oligo-élément à
faible dose.
• Hg: Sa faible température de fusion le rend volatil à température ordinaire. Il est
considéré comme l'un des éléments les plus dangereux pour les êtres vivants car
il peut se concentrer dans les chaines alimentaires aquatiques.
Sources des ET dans l’environnement

• Sources naturelles (sols de serpentine , sites métallifères,


activité volcanique…)

• Sources anthropogénique (pollution atmosphérique, utilisation


des pesticides, d'engrais, de résidus urbains et industriels, eaux
usées, activité minière)

Le sol utilisé comme support aux diverses activités humaines a,


depuis des millénaires, été destiné à l’agriculture.
Actuellement, on lui reconnu un rôle majeur dans l’écosystème :
le rôle d’interface entre l’air, les eaux de surfaces ou souterraines,
et toutes les activités humaines
Sources des ET dans l’environnement

Le sol est un lieu de transit ou d’accumulation des polluants de nature minérale ou organique.
La capacité « auto-épuratoire » des sols a été rarement atteinte au cours de l’époque préindustrielle.
Actuellement, suite aux développement industriels, les sols deviennent de plus en plus pollués par
divers polluants (Rapport N°42, Académie des Sciences, Tec et doc, 1998)
Sources des ET dans l’environnement
Les différents horizons d’un sol (Bradl, 2005)
Sources : Fond géochimique

• Le fond géochimique est par définition "la teneur naturelle ou


originelle en éléments traces dans un sol en absence de tout
processus d’apport ou d’export vers ou hors d’un site
considéré" (Académie des sciences, 1998). Cette teneur
dépend :
• La teneur de la roche originelle constituant le sol (roche
dite primaire);
• des processus, intervenus lors des périodes géologiques de
formation du sol, qui ont pu lessiver ou concentrer
l’élément en question
• Tous les sols contiennent naturellement des éléments traces
métalliques. Ainsi, leur seule présence n'est pas indicatrice
d'une pollution.
• Seule l'analyse directe des sols non contaminés peut
indiquer les niveaux du fond géochimie.
Sources : Fond géochimique
Contenu des roches en éléments en traces (en ppm) (Kabata-Pendias et
Pendias, 1992)
Sources : Activité anthropique

(Bradl, 2005)
Sources : Activité anthropique
Contaminations localisées et de proximités :

• Il s’agit principalement des sites d’anciennes mines et d’usines


désaffectées appelées friches industrielles, et de certaines
décharges municipales;

• A ces sites qui sont plus en moins localisés s’ajoutent les sites
concernés par la pollution de proximité souvent d’origine
atmosphérique ou apportées par les eaux superficielles;

• On peut passer ainsi, en fonction de la distance à la source,


d’une pollution concentrée à une pollution diffuse;

• On peut ainsi distinguer : les sites industriels, les sites de


proximités qui sont affectés par un environnement industriel
ou un axe routier et les sites miniers.
Sources : Activité anthropique
Classification des pollutions anthropiques:
Sources : Activité anthropique

Teneur en Pb dans un rayon


De 4 km autour de 2 centres
métallurgiques des métaux
non ferreux (Nord-Pas-de-Calais)
France
(Rapport N°42, Académie des Sciences, Tec et doc, 1998)
Sources : Activité anthropique
Exemple de sources de contamination anthropique:

• Sites miniers :
 les concentrations en éléments traces métalliques étant
localement très élevées. A l’origine ces éléments étaient inclus
dans des structures cristallines qui sont très peu mobiles;
 les risques de dissémination des métaux résultent de
l’oxydation des sulfures (au sein des galeries ou des stériles
présents en surface);
 L’acidification des eaux qui en résulte permet le transport à
l’état dissous des éléments (phénomène appelé drainage minier
acide);
 De tels sites sont présents dans de nombreux pays d’Europe
centrale, au US, et aussi au Maroc;
 Les terres agricoles situées à proximités de ces sites sont
devenues stériles à cause de l’acidité et la toxicité métallique.
Sources : Activité anthropique
Exemple de sources de contamination anthropique:
• Contaminations liées aux pratiques agricoles :
La contribution de l’agriculture à la contamination des terres en
éléments en traces doit être prise prioritairement en compte car:
 d’une part les terres concernées représentent une surface
importante ;
 la contamination de ce type de sols peut être à l’origine de la
contamination de la chaîne alimentaire.

1- Epandage d’améliorateur du sol:


L’activité agricole utilise divers intrants qui peuvent être très riches en
éléments en traces, ce qui entraîne un accroissement de leur teneurs
dans les sols:
- les engrais ;
- les amendements minéraux et organiques ;
- tous autres produits dont l’utilisation entraînent une
amélioration de la nutrition des végétaux ainsi que les propriétés
physiques, chimiques et biologique du sol.
Sources : Activité anthropique
Exemple de sources de contamination anthropique:
• Contaminations liées aux pratiques agricoles :
-Les traitements phytosanitaires peuvent aussi être appliqués sur
différentes cultures (pomme de terre, mais, céréale, riz, espace et jardin,…).
-Depuis le dix-neuvième siècle, la majorité des vignobles étaient traitées
par la bouillie bordelaise (sulfate de cuivre additionné de chaux) pour luter
contre un maladie fongique (le mildiou).
• Ce traitement est réalisé plusieurs fois par an (6 en moyenne mais
peut aller jusqu’à 8 à 10 applications annuelles en pulvérisation). Ce
traitement a donc contribué depuis le dix-neuvième siècle à la
pollution des sols par le cuivre.

-D’autres éléments en traces comme arsenic et mercure ont été


également utilisés dans le passé pour lutter contre les ennemis des cultures.
Sources : Activité anthropique

Teneurs en métaux (mg/ kg) contenues dans certains intrants agricoles


(Kabat-Pendias et Pendias, 1994)

Eléments Boues d'épuration Engrais azotés Pesticides

Cd 2- 1 500 0,05- 8,5 -

Cu 50- 3 300 <1- 15 2- 50

Ni 16- 5 300 7- 34 -

Pb 50- 3 000 2- 27 60

Zn 700- 49 000 0,05- 8,5 1,3- 25


Sources : Activité anthropique

(Bradl, 2005)
Sources : Activité anthropique

Contamination à grande distance

Les contaminations locales ou de proximité se produisent, de façon


intense, à des distances inférieures au kilomètre à partir des sources

• Contaminations à grande distance par voie atmosphérique:


Diffusion à longue distance de certains polluants organiques et
minéraux (Pb, Hg,…) issus de l’activité industrielle ou du trafics
routiers

• Contaminations à grande distance par voie hydrique:


- L’eau superficielle ou souterraine constitue une voie de
dissémination des pollutions (exp. les eaux de ruissellement des
chaussées urbaines et autoroutières sont très chargées en
polluants;
-Les pollutions peuvent être également dues à l’entraînement
par érosion et ruissellement de suspensions issues de sites pollués.
Effet sur les végétaux et sur les microorganismes

La pollution des sols par les métaux lourds à plusieurs conséquences


dramatiques. Leur présence en excès dans les sols agricoles présente le
risque de perturber les cultures et de contaminer la chaîne alimentaire
terrestre.

Les métaux lourds sont absorbés par les plantes à des degrés variables
en fonction de plusieurs paramètres (paramètres liés à la structure
chimique de l'élément, au sol, à l'espèce végétale, au statut nutritionnel
de la plante et aux microorganismes).
Effet sur les végétaux et les microorganismes
Effet sur les végétaux
Effet sur les végétaux
Effet sur les microorganismes

La toxicité de métaux pour les micro-organismes a été mise en évidence


au niveau de:

- la croissance;

- l'activité biochimique;

- la morphologie des cellules.


Effet sur la croissance des microorganismes

L'étude du comportement des bactéries vis à vis des métaux, en


particulier Cd, concerne essentiellement l'effet du métal sur la
croissance des souches (taux de croissance, temps de la phase de
latence, biomasse produite).

- Cd augmente la phase de latence des bactéries (Escherichia coli,


Bacillus subtilis, Pseudomonas fluorescens et Alcaligenes sp, Bacillus
brevis);

- Cd diminue le taux de croissance et de la biomasse produite en phase


stationnaire.
Effet sur l’activité biochimique des microorganismes

Les effets de métaux au niveau biochimique se manifestent par


l'inhibition de l'activité de certaines enzymes, de la respiration des
cellules et de la synthèse des ARN et des protéines:

- Les enzymes inhibées par les métaux sont nombreuses. C'est


le cas notamment de la β-galactosidase et des déshydrogénases des
phosphatases
- Dans le sol, l'apport de quantités relativement élevées en
métaux a pour conséquence d'inhiber l'activité des enzymes qui
interviennent dans le cycle du carbone, de l'azote et du phosphore .

- En plus d'une réduction de la synthèse des protéines et des


ARN, Cd provoque chez Escherichia coli des cassures simple brin au
niveau de l'ADN et induit des recombinaisons génétiques chez les
levures par exemple.
Effet sur la morphologie des cellules

La notion de la rigidité des parois des cellules est actuellement réévaluer.


Les parois cellulaires sont flexibles et capables de réagir aux stress imposés
par l'environnement (pH, température et force ionique).
- La neutralisation des charges négatives par les cations métalliques
provoquent une contraction de la paroi;
- L'apparition de morphologies aberrantes au niveau des organelles
(chloroplastes et mitochondries) a été observé sous l'effet de Cd chez des
algues (Ankistrodesmus braunii, Anabaena 7120 et Euglena gracilis) (Massalski et al., 1981; Duret et al.,
1986);

- D'autres éléments, comme Sr2+ provoquent chez Bacillus


stearothermophilus, l'apparition de cellules de taille élevée (Jurado et al., 1987);
- Pb entraîne des aberrations morphologiques chez 30 à 50% des
cellules de Bacillus subtilis (Barrow et Tornabene, 1979);

- La toxicité de Cd se manifeste également chez Bacillus brevis isolé


d’un sol pollué ( Boularbah et al., (1992 ; 1993) par l’apparition de cellules
aberrantes.
Effet sur la morphologie des cellules

Photo-micrographies en microscopie à contraste de


phase des cellules de B. brevis après 16 h de croissance
en milieu LB (G x 1250). (a) Témoin sans Cd; (b) 50 mg
Cd/L ; (c) 50 mg/L Mn et Cd (Boularbah et al., 1993)
Effet sur les microorganismes

Croissance - 10 mM de Zn inhibe la croissance de Fusarium solani et Aspergillus


niger
- 5-10 ppm de Cd prolonge la phase de latence de 3 à 6H chez
Agrobacterium tumefaciens;
- 10-12 ppm Cr6+ inhibe la croissance des bactéries des sols;
- 0,05 ppm de Cu réduit la croissance d’algue (Spirulina platensis) de
60%.

Activité - Cu, Hg et Ag inhibe la respiration de Bacillus megaterium;


biochimique - Cd, Cu, Zn, Hg et Ni réduisent la synthèse des protéines chez E. coli;
- 10 ppm Ni inhibe la photosynthèse chez l’algue Anabaena inequalis et
20 ppm inhibe la fixation de N2 chez la même souche

Morphologie - 2 ppm de Pb induit la formation de cellules sphériques chez B. subtilis


- 50 ppm de Cd induit des modifications morphologiques des cellules et
leur paroi chez B. brevis;
- L’exposition Anabaena inequalis à 0,05-0,125 ppm Ni pendant 12 jours
entraine une réduction des cellules par filament et une absence
d’hétérocystes.
Effet sur la santé humaine

- Pb, Hg, Cd et As représentent les ET qui posent plus de problème à la


santé humaine
- Cu, Zn, et Cr, ….. nécessaires à de faibles doses mais deviennent
toxiques à de fortes concentrations
- Les effets provoqués dépendent de l’état chimique sous lequel on les
rencotre (métal, sel, oxyde, organométallique, ….)
- Pb, Hg, Cd et As peuvent causer divers problèmes:
- Retard de croissance et développement;
- Perturbation des systèmes biorégulateurs;
- Problèmes neuro-dégénératif (Parkinson, Alzheimer, …)
- Lésion organique;
- Maladies cancéreuses
Effet sur la santé humaine

Clastrogène : induit des cassures chromosomiques; néphrotox: toxicité vis-à-vis des reins; hématotox: toxicité vis-vis
du sang et ses éléments; tetratogène: développement anormal de la masse cellulaire durant la croissance fœtale;
ostéotox: réduction de la croissance des os; hépatotox: toxicité du foie.
Interaction polluant/polluant

En se basant les travaux publiés sur ce thème, les auteurs ont défini les types
d’interactions possibles entre polluants :

- Synergisme : l’effet observé est supérieur à la somme de l’effet individuel de


chaque polluant

- Additive : l’effet du mélange est égal à la somme de l’effet individuel de


chaque polluant

- Antagonisme : l’effet du mélange est inférieur à la somme de l’effet individuel


de chaque polluant
Facteurs Influençant la biodisponibilité et la toxicité des
métaux
 Facteurs physicochimiques :
• pH
• Potential redox
• Effet des argiles
• Cations et anions
• Matière organique
• Oxyde de Fer et Mn
• Temperature
 Facteurs biologiques :
• Micro-organismes
• Végétaux
Facteurs Physicochimiques Influençant la
biodisponibilité et la toxicité des métaux
• pH
Dans l’environnement, le pH diffère d’un milieu à autre. Par exemple le pH de la
majorité des sols varie entre 5 et 7, mais certains sols acides peuvent avoir des
pH de 3 à 4. A l’inverse des sols calcaires peuvent avoir des pH supérieur à 8. Le
pH de l’eau de surface de la mer est stable (pH de 8,1 à 8,5).
Le pH contrôle la toxicité des métaux lourds en agissant à la fois sur l’état
physiologique et l’activité métabolique des microorganismes et sur l’état
chimique du métal (spéciation).

En augmentant le pH, la concentration des ions OH- dans le milieu augmente ce


qui entraîne la formation des hydroxydes métalliques :

M2+ MOH+ M(OH)2 M(OH)3- M(OH)42-


Facteurs biologique Influençant la toxicité des métaux

Facteur Biologique (microorganismes):


Influence des exsudats racinaires sur la
biodisponibilité

Les exsudats racinaires influencent aussi le biodisponibilité des


métaux:
- Le exsudats racinaires de certaines plantes acidifient le
milieu et entrainent une augmentation de la biodisponibilté
des métaux et leur transfert dans les parties aériennes;
- Les exsudats racinaires peuvent aussi complexer les métaux
et augmentent la fraction soluble en métaux au voisinage de
la racine;
RESISTANCE DES BACTERIES AU Cd

Schematic overview of tolerance


mechanisms displayed by Cd
resistant bacteria: (A)
Biosorption of Cd2+ on the
bacterial cell wall; (B)
Cd2+ sequestration inside the
bacterial cell by
bacterial metallothionein (MT);
(C) Binding of Cd2+ on the EPS;
(D) immobilization of Cd2+ by
sulphur (S) and phosphate (PO4);
(E) Removal of toxic
Cd2+ by efllux system.

Sharma and Archana, (2016)


Mobilité et biodisponibilité des micropolluants
métalliques

Quels sont les risques liés à l’accumulation des ET dans les sols vis-
à-vis des écosystèmes et de la santé publique ?

Les sols constituent des réacteurs biogéochimiques complexes


dans lesquels les éléments en traces (ET) subissent des
changements d’état chimiques permettant :
- leur stockage plus au moins long ou
- un transfert vers les eaux de surfaces, les eaux
souterraines ou
- les organismes telluriques.

Le risque lié à la présence des ET dans les sols dépend de ces


réactions et des possibilités d’entrée et de transfert dans la chaîne
alimentaire terrestre.
Transfert des métaux aux plantes

Les végétaux constituent des composants essentiels des écosystèmes forestiers


et des agrosystèmes et le premier compartiment de la chaîne alimentaire
terrestre;

Le transfert sol-plante des ET constitue l’un des dangers le plus préoccupant lié à
la pollution des sols, dans la mesure où la plante joue un rôle de vecteur des ET
vers les animaux et l’homme;

Le système sol-plante est un point important pour l’établissement du risque lié à


la pollution des sols par les éléments en traces;

La présence de concentrations excessives dans les sols agricoles entraîne une


diminution des rendements causant des dommages économiques pour les
agriculteurs;

-La pollution des sols par les métaux à un double effet : phytotoxicité et
contamination de la chaîne alimentaire.
Mobilité et biodisponibilité des micropolluants
métalliques
- La mobilité d’un élément est caractérisée par son aptitude à
passer dans les compartiments du sol où il est de moins en moins
énergiquement retenu (Juste 1988; McLaughlin et al. 2000);

- L’entrée et surtout l’action d’un élément en traces à un niveau


donné de la chaîne alimentaire sont directement liées à sa
biodisponibilité ;

- La biodisponibilité est définie comme étant la quantité d’un


élément du sol qui peut être absorbée par un organisme vivant;

- La biodisponibilité dépend à la fois des formes chimiques sous


lesquelles l’élément est présent dans les sols et de l’aptitude de
l’organisme à absorber l’élément.
Mobilité et biodisponibilité des métaux

Localisation des ETM dans les sols( Juste, 1995, modifié)


Mobilité et biodisponibilité des micropolluants
métalliques

Dans les sols, le ET peuvent être répartis en 5 fractions suivantes :

- la fraction soluble (solution du sol);


- la fraction échangeable (les métaux sont fixés par des
charges électriques dans des particules du sol);
-la fraction adsorbée, chelatée ou complexée par la matière
organique;
- la fraction liée aux sulfures et aux carbonates sous forme
insolubles;
- la fraction des minéraux primaires.
Mobilité et biodisponibilité des micropolluants
métalliques

- En réponse à l’augmentation de la teneur des métaux dans les sols,


toutes les plantes répondent par une augmentation du prélèvement de
ces éléments;
- La teneur accumulée varie en fonction de l’intensité de l’exposition
(concentration, temps de croissance), des formes chimiques des
éléments dans les sols et des propriétés des plantes (espèces et
variété);
- En cas de forte teneurs en métaux dans les sols (sites métallifères), les
plantes sensibles disparaissent tandis que les plantes résistantes sont
favorisées (métallophytes) et certaines métallophytes peuvent
accumuler des quantités élevées en métaux dans leurs tissus.
Mobilité et biodisponibilité des micropolluants
métalliques

L’absorption des ET par les plantes est contrôlée par la demande de la


plante (besoin en oligoéléments) et leur aptitude à prélever ou à exclure
les éléments toxiques;

L’accumulation des ET par les plantes diffère d’une espèce à l’autre. Les
différentes espèces végétales cultivées sur un même milieu accumulent
des concentrations en ET différentes;
Réponse des plantes aux ETs
Accumulation de Cd par diverses plantes
L’accumulation des ET par les plantes diffère d’une
espèce à l’autre. Les différentes espèces végétales
cultivées sur un même milieu accumulent des
concentrations en ET différentes. Cette figure montre
que les graminées accumulent moins de Cd que les
plantes à vitesse de croissance plus rapide (Laitue,
épinards, tabac, …).
Toxicité des métaux et les réponses des plantes

• Heavy metals (HM) can bind to functionally essential


SH-groups in enzymes and inactivate them.
• HM substitute functional elements in prosthetic groups
of enzymes resulting in an inactive catalysis. This is
particularly the case for Cd substituting Zn in proteins.
• They enhance the generation of ROS (reactive oxygen
species) such as O2●-, OH●, H2O2.
• Induce enzymatic stress synthesis (catalase,
peroxydase, phenol oxydase, …)
Principaux effects des métaux sur les plantes

- Inhibition of root function


- Genotoxicity
- Direct inhibition of photosynthesis
- Oxidative stress
- Decrease of root and shoot biomass and
harvest.
Mécanismes de Tolérance des Plantes aux métaux
M

a: metal ion binding to the cell wall and root exudates; b: reduction of metal influx across the plasma membrane; c:
membrane efflux pumping into the apoplast; d: metal chelation in the cytosol by ligands such as phytochelatins,
metallothioneins, organic acids, and amino acids; e: transport of metal–ligand complexes through the tonoplast and
accumulation in the vacuole; f sequestration in the vacuole by tonoplast transporters; g induction of ROS and
oxidative stress defense mechanisms (Manara et al., 2012).
Mécanismes de Tolérance des Plantes aux métaux
 Chelatation:
 Siderophores: organic molecules that are excreted from the plant
cells into the soil and act as chelators for heavy metals to form a
large complex which is not taken up by the cells.
 Small molecules such as the carboxylic acids: malate, citrate, or
oxaloacetate that bind heavy metals with their acid groups. These
carboxylic acids bind heavy metals outside the roots or in the root
apoplasm which may prevent uptake of heavy metals.
 Metallothioneins: small cysteine-rich proteins which bind heavy
metals in the cytoplasm and may inactive their toxic effects
 Phytochelatins. Peptides with low molecular weight rich in cysteine
in a more regular way than metallothioneins. The SH- groups of the
cysteines in the phytochelatins cotributes to the chelation of metals
leading to inactivation of their toxic effects
Mécanismes de Tolérance des Plantes aux métaux
 Vacuolar sequestration of heavy metals:
The decrease of the toxicity of metals is maintained via two main ways :
compartmentation and chelation.
 The plant vacuole is a main storage compartment site for heavy
metals present in excess;
 The plasma membrane of cells acts as a barrier against the uptake of
heavy metals from the cytoplasm.
-However, the plasma membrane and the tonoplast surrounding the
vacuole possess several classes of transport proteins (such as CPx-
ATPases for Cu and Cd, ABC transporters for Cd transport into the
vacuole, ZIP transporters (ZRT-, IRT- related proteins) for Fe and
Zn, Nramp transporters with a broad-range affinity for heavy metals
and the CDF (cation diffusion facilitator) family, …);
-Transporters contribute to compartmentation and sequestration of
metals in the vacuole.
Mécanismes de Tolérance des Plantes aux métaux

 Detoxifying enzymes

 Against stress reactive oxygen species, plants express stress


responsive genes leading to synthesis of detoxifying enzymes
(glutathione S-transferase, super- oxide dismutases, catalase;
glutathione peroxidase; ascorbate peroxidase) and low molecular
weight antioxidants (e.g. ascorbate , glutathione, ..)
 In addition, heat shock proteins (HSPs) are expressed not only
under high temperatures but also under a variety of stress
conditions (e.g. heavy metals).
 HSPs act as chaperones in protein folding and also serve in
protecting and repairing proteins from oxidative stress (Hall 2002).
Mécanismes de Tolérance des Plantes aux métaux
Low molecular weight antioxidants
Compounds Target Compounds Target
Ascorbate •OH, O •, HO •
2 2

𝔅-Carotene RO2•
Tocopherol RO2•
Glutathione Nonspecific
Metallothionein •OH, metal
Flavonoid •OH and HOCl
Phytochelatin Metal
Enzyme Reaction catalyzed
Superoxide dismutase 2O2•- + 2H+ → H2O2 + O2
Catalase 2H2O2 → 2H2O + O2
Glutathione peroxidase H2O2 or ROOH + 2GSH → 2H2O or ROH + GSSG
Ascorbate peroxidase H2O2 + Ascorbate → H2O + Monodehydroascorbate
Thioredoxin Prot-S2 + Prot’(SH)2 → Prot(SH)2 + Prot’-S2
Peroxiredoxin ROOH + R’(SH)2 → ROH + R’S2 + H2O
Glutathione reductase GSSG + NAD(P)H + H+ → 2GSH + NAD(P)+

Cellular antioxidants including low molecular weight antioxidants and enzymes


Of the ROS-scavenging system (Adapted from Pinto et al., 2003)
Réponse des plantes aux métaux

En fonction des facteurs de transfert sol-plante des ET, les plantes


peuvent être classées en 4 groupes :
- Les indicatrices
- Les excluantes
- Les accumulatrices
- Les hyperaccumulatrices (accumulent plus de 1% en ET
dans leurs tissus)
Réponse des plantes aux métaux
Méthode d’évaluation de la biodisponibilité des
micropolluants métalliques
Méthode d’évaluation de la biodisponibilité des
micropolluants métalliques

-Ce modèle représente l’élément en traces dans différents compartiments qui


différent en fonction des vitesses d’échange avec la solution du sol:

- Les deux premiers compartiments représentent la faction en éléments


immédiatement assimilables ; le 3ème compartiment représente les ions
accessibles aux racines des plantes durant la croissance c'est-à-dire ceux
qui peuvent passer en solution. La taille de ce compartiment dépend donc
de la durée de croissance.

- La phytodisponibilité est donc un concept dynamique. Les ions du


dernier compartiment présentent une mobilité très faible pour passer en
solution du sol durant la croissance

- Pour estimer la biodisponibilité des ET, il faut estimer la fraction de ces


éléments dans les 3 premiers compartiments.
Méthode d’évaluation de la biodisponibilité des
micropolluants métalliques

Les méthodes utilisées sont :

- tests biologiques (végétaux et microorganismes);

- Extractions chimiques sélectives et séquentielles;

- Méthodes isotopiques.
Méthode d’évaluation de la biodisponibilité des
micropolluants métalliques
1- Tests utilisant les végétaux

 Test de croissance et de germination:


-Le meilleur outil pour évaluer la biodisponibilité des ET est l’utilisation d’un
organisme vivant. Ainsi, la phytodisponibilté peut être mesurée en utilisant
des plantes.

-La mesure consiste à déterminer le teneur en ET dans les tissus des


végétaux à la récolte;

- Cette quantité est proportionnelle mais non forcement égale à la teneur


totale en métaux phytodisponible;

- Puisque les plantes répondent différemment à la présence de métaux, il


n’est pas donc possible de déterminer la teneur en ET phytodisponible en
utilisant une seule plantes.
Méthode d’évaluation de la biodisponibilité des
micropolluants métalliques
Tests de croissance et de germination:

Cette méthode s’avère très lourde lorsque il s’agit de réaliser des expertises
et un inventaire demandant beaucoup d’analyses;

Par conséquent, cette approche ne peut être envisagée que pour des études
très précises;

Cette méthode demande aussi un long temps pour être réalisée et ne peut
aussi être utilisée facilement en routine;

Cependant, les planes (test de croissance et de germination)


demeurent un outil indispensable pour évaluer le danger que représente
un sol pour la chaîne alimentaire. Des tests ont été normalisés pour
déterminer l’effet des substances toxiques sur la germination (AFNOR X31-
201) et la croissance (AFNOR X31-202)
Méthode d’évaluation de la biodisponibilité des
micropolluants métalliques
Rhizotest:

Mis au point dans les années 1990, au sein du groupe de Philippe Hinsinger
(INRA), le RHIZOtest a initialement été développé à des fins de recherche
fondamentale, ayant pour objectif l’étude des processus physico-chimiques
induits par les racines dans la rhizosphère et leur impact sur la
phytodisponibilité des éléments traces.

Depuis le début des années 2000, le RHIZOtest est appliqué pour


l’évaluation de la phytodisponibilité des éléments traces en sols contaminés;

Les caractéristiques du RHIZOtest permettent d’évaluer en routine de larges


séries d’échantillons de sol ou d’espèces végétales.
Méthode d’évaluation de la biodisponibilité des
micropolluants métalliques
Cette technique consiste à
Rhizotest: séparer les racines du sol par
une toile en polyamide dont le
diamètre des pores est
inférieur à celui des racines les
plus fines (quelques dizaines de
micromètres).
(https://rhizotest.cirad.fr/le-rhizotest)
Méthode d’évaluation de la biodisponibilité des
micropolluants métalliques
Rhizotest:

Au cours de leur croissance, les plantes développent


alors un système racinaire sous forme de tapis à la
surface de la toile en polyamide;

Le contact entre le tapis racinaire et le sol suffit à


maintenir les échanges d’eau, d’éléments nutritifs et
de molécules diverses, et permet de reproduire dans
une certaine mesure les interactions qui ont lieu à
l’interface sol-racine (rhizosphère)

https://rhizotest.cirad.fr/var/rhizotest/storage/images/
media/images/tapis-racinaire_rhizotest/31490-1-fre-
FR/tapis-racinaire_rhizotest.jpg
Méthode d’évaluation de la biodisponibilité des
micropolluants métalliques

Tests microbiologiques:

Les biotests utilisant des microorganismes on été utilisé avec succès


pour évaluer la toxicité due aux polluants en milieu aquatique. Ils ont
ensuite été adaptés aux matrices solides (boue, sédiments, sols). Il
existe plusieurs biotests microbiens. Ces biotests sont basés sur l’effet
des polluants sur la teneur d’ATP, la respiration microbienne, la
mobilité, et sur l’activité de nombreuses enzymes.

Dans d’autres tests, on évalue l’effet des polluants sur les processus
biologiques liés aux cycle de carbone, Azote, phosphore, soufre, ….. Ces
processus se déroulent normalement dans les sols.
Exemple:
- Effet sur la minéralisation du carbone
- Effet sur la fixation de N2
- Effet sur le nitrification, ….
Méthode d’évaluation de la biodisponibilité des
micropolluants métalliques

Méthodes chimiques
 Extraction chimique sélective (Extraction unique):
Plusieurs composés sont utilisés pour évaluer la faction d’ET du sol
phytodisponible.

Cette approche, appelé extraction sélective , utilise divers extractants de


force variable :
- l’eau,
- des solutions salines (BaCl2, CaCl2, Ca(NO3)2, NaNO3, NH4NO3)
- des complexants (EDTA = l'acide éthylène-diamine-tétraacétique,
DTPA = Acide diéthylène triamine pentaacétique),
- les acides dilués (CH3COOH, HCl),
Méthode d’évaluation de la biodisponibilité des
micropolluants métalliques

Méthodes chimiques
 Extraction chimique sélective :

- Ces réactifs ont fait l’objet d’une validation en mettant en relation la


quantité extractible et la quantité prélevée par une plante test qui est
généralement le ray-grass.

- Jusqu’à présent il n’ y a pas de réactif qui paraît offrir un caractère


d’universalité (applicable à tous type de sol, à toute nature de pollution, à
n’importe quel type de métal,…). Cependant, certains extractants comme
CaCl2, Ca(NO3)2, NaNO3, NH4NO3 donnent une meilleure corrélation entre la
teneur en ET extractible et celle prélevée par la plante.
Méthode d’évaluation de la biodisponibilité des
micropolluants métalliques
Méthode d’évaluation de la biodisponibilité des
micropolluants métalliques

Extraction séquentielle :

- Développer initialement pour étudier la spéciation des métaux dans les


sédiments puis adaptée aux sols;

- l’objectif est de déterminer quantitativement la répartition des métaux en


différentes phases chimiques présentes dans les sol;

- Chaque phase est séparée sélectivement en utilisant des réactifs


appropriés;

- On détermine la teneur résiduelle en utilisant l’eau régale.


Méthode d’évaluation de la biodisponibilité des
micropolluants métalliques
Principe de l’extraction séquentielle :

1- Extraction de la fraction échangeable: Chlorure de Mg;


2- Extraction de la fraction liée aux carbonates: Acide acétique: permet la
dissolution des carbonates liés au métal et la libération des ions
métalliques;
3- Extraction de la fraction réductible: liée aux oxydes de fer et de
manganèse: chlorhydrate d’hydroxyle amine: Réduction des oxydes et
libération des métaux liés;
4- Extraction de la fraction oxydable: liée à la matière organique : Eau
oxygénée: permet de détruire la MO (réaction d’oxydation) et donc libérer
les métaux fixés;
5- Extraction de la fraction résiduelle: Eau régale (HCl/HNO3 (3/1) ou un
mélange d’acide fluorhydrique et perchlorique
Méthode d’évaluation de la biodisponibilité des
micropolluants métalliques
Méthode isotopique:
Principe:
- Les méthodes isotopiques consistent à suivre à l’aide de traceurs
radioactifs, le devenir des ET dans le système sol-plante et par conséquent
de mesurer leur phytodisponibilté;
Méthode:
- La méthode d’échange isotopique consiste à introduire dans un système
sol-solution en état stationnaire un isotope de l’élément étudié à une
concentration qui ne modifie pas les équilibres initiaux et puis de suivre
l’évolution de la concentration de l’isotope en solution;

Les ions marqués s’échangent contre leurs isotopes présents dans le sol
selon une cinétique dont les paramètres peuvent être déterminés. Les
travaux ont montré une identité entre les ions qui participent à cette
l’échange isotopique et ceux qui sont réellement assimilable par les plantes.
Méthodes de remédiation généralement mises en œuvre
dans le contexte minier
Faibles surfaces, fortes ponctuelles pollutions, Larges surfaces,
forte pression foncière = coût1 élevé faible pression foncière = faible coût

Traitements ex situ* Excavation Traitements in situ • Procédés chimiques


on site ou off site • Oxydation
• Réduction
• Lixiviation
• désorption thermique
• oxydation
• …/
• dégradation biologique
• Procédés biologiques
• confinement sans traitement
• …/ • Atténuation naturelle
• Phytoremédiation

• immobilisation
• destruction Construction de sols
• extraction
Centre de
stockage

Réutilisation des sols


t
1 énergie, ressources naturelles, impacts
Techniques de dépollutions
echniques Confinement – stockage

- “DIG and DUMP”


- Excavation
- Géomembranes
- Barrières
- Suivi des lixiviats

Confinement sur site

« stratégie de la boîte de conserve» Confinement hors site : classe 1


Photo J.L.Morel
Techniques
Traitement chimique: lavage de sol (eau, solvants)

Confinement
sur site

« Machine à Confinement hors site :


laver » classe 1
84
Photo J.L.Morel
Distribution des plantes en fonction de leur
réponse aux métaux présents dans les sols

86

Hyperaccumulateur : > 0,01% (Cd) à 1% (Ni, Zn)


dans les feuilles
Plantes hyperaccumulatrices des métaux

Elements Concentration Nombre Nombre


Trace (% ) in the D’espèce de famille
shoot P.S.
Antimoine ≥ 0.1 2 2
Cadmium ≥ 0.01 4 2
Cobalt ≥ 0.1 (26) 11
Cuivre ≥ 0.1 (35) 15
Plomb ≥ 0.1 14 7
Manganese ≥ 1.0 10 6
Nickel ≥ 1.0 390 42
Thallium ≥ 0.1 1 1
Zinc ≥ 1.0 14 6 87

*(Reeves & Baker, 2000 ; Baker Comm. pers.; Bert et al., 2002 ; Yang et al., 2004 ; Vogel-
Mikus et al., 2005)
Phytoremédiation: concepts et techniques
Phytoremédiation: concepts et techniques
Phytoremédiation: concepts et techniques
Phytoremédiation: concepts et techniques

4-Phytodégradation:
Repose sur l’effet rhizosphérique qui stimule
la dégradation des polluants organiques
dans les sols. Cette méthode peut être
utilisée pour accélérer et éliminer les
polluants organiques difficilement
biodégradables (généralement on utilise les
Poacées et les Fabacées).

MM
MM
MMM
M

Phytodégradation
Hyperaccumulateurs de N, Zn et Cd
Odontarrhena chalcidica
(Alyssum murale), Ni (1-2%)-
jusqu’à 25%
famille des Brassicaceae,

Noccaea caerulesce, famille des Brassicaceae, Zn (>1%) et Cd (>0,1%

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