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d'essai
www.ifsttar.fr
Février 1999
Les projets de méthode d'essai sont mis en application et diffusés, à titre expérimental, par les
chefs de division ou de service du Laboratoire central des Ponts et Chaussées (LCPC), après
examen par la Direction des programmes et des actions de développement (Délégation à la
qualité des essais, la normalisation et la réglementation technique).
Au bout d'une période, dont la durée est normalement d'un an, les Projets de méthode
d'essai sont réexaminés pour tenir compte des observations émises par leurs utilisateurs et,
éventuellement, des résultats d'études complémentaires (essais interlaboratoires, qualification
des matériaux d'essai, etc.).
Selon l'importance des modifications à apporter, ils sont alors reconduits à titre de projets pour
une nouvelle période d'essai, soit transformés en Méthodes d'essai LPC ou proposés à l'AFNOR
comme projet de norme.
Les Méthodes d'essai LPC sont approuvées par le directeur général du LCPC après qualifi-
cation par la Délégation à la qualité des essais, la normalisation et la réglementation
technique, et diffusées par le Service de l'Information scientifique et technique.
François Olivié
Alain Chabert
Laboratoire central des Ponts et Chaussées
Michel Darcel
Laboratoire régional de l'Ouest parisien
Prix : 120 F HT
Ce document est propriété du Laboratoire central des Ponts et Chaussées et ne peut être reproduit,
même partiellement, sans l'autorisation de son directeur général
(ou de ses représentants autorisés)
O 1999 - LCPC
ISSN 1167-489X
ISBN 2-7208-3770-9
I. Détermination des caractéristiques
L e s armatures de précontrainte telles que les fils et torons sont des produits particulièrement
adaptés à leurs usages. Elles se distinguent des produits courants en acier par leur forme et
leurs très hautes caractéristiques mécaniques. À l'heure actuelle, la contrainte de traction maxi-
male garantie atteint, pour certaines armatures, 2 Y60 MPa.
Les spécifications des armatures de précontrainte et les conditions de leur utilisation sont fixées
par le réglement de I'homologation et du contrôle des armatures, en application du fascicule 4,
titre II du Cahier des clauses techniques générales (CCTG). Bien qu'elles soient en cours de
préparation, il n'existe pas encore de normes françaises ou européennes définissant ces pro-
duits et tous les essais qui les intéressent. Quelques anciennes méthodes d'essai (relaxation,
corrosion) du LCPC transformées en normes françaises restent applicables. Elles ne couvrent
cependant pas l'ensemble des caractères utiles pour définir correctement les armatures. L'objet
du recueil de méthodes d'essais est d'en apporter un complément utile.
e La définition précise de la géométrie des armatures (fils et torons) est un élément essentiel
de la technique de la précontrainte par pré ou post-tension. Le diamètre doit être exactement
calibré pour qu'il n'apparaisse aucun glissement ni aucune rupture lors de la mise en tension
et pendant la vie de l'ouvrage. La régularité de la section doit être parfaite pour que les
contraintes restent uniformes sur la longueur. La forme des crantages et le pas des torons
ont une influence directe sur la longueur de scellement des nombreux produits manufactu-
rés fabriqués grâce à la technique de la précontrainte par pré-tension. Les méthodes
d'essais de détermination des caractéristiques géométriques décrites dans ce recueil
apportent des éléments nécessaires et utiles pour réaliser les mesures. Elles sont le fruit de
l'expérience des laboratoires ..points appui acier,, du réseau des LPC et des observations
faites par les auditeurs de la mission VCU/BP dans les laboratoires des principaux produc-
teurs européens.
e L'essai de traction déviée est un essai typique des torons de précontrainte utilisés en post-
tension. II permet de définir un critère de sensibilité des torons à des efforts locaux de
compression lors de la mise en tension. Cet essai reflète les pertes de résistance longitudi-
nale dues aux pressions générées par des enchevêtrements des torons unitaires et par les
déviations des câbles dans leur tracé. La méthode d'essai reprend pour une large part la des-
cription faite dans le projet de norme européen NF EN 10138-1.Cet essai dont les résultats
sont généralement assez dispersés nécessite des mesures sur plusieurs éprouvettes. Les ré-
sultats obtenus permettent de définir un critère dont la spécification est généralement plus
sévère lorsque les torons sont utilisés pour des applications particulières telles que
les haubans.
François Olivié
Chargé de recherche
Section Armatures et procédés de précontrainte
Division Métaux, armatures et câbles pour ouvrages d'art
Laboratoire central des Ponts et chaussées
sI barres, torons
2. Références
3. Définitions
4. Symboles et désignations
ANNEXE
Méthodes d'essais applicables aux armaîwres de précontrainte
Cette méthode a pour but de définir les modes opératoires et moyens nécessaires à la déter-
mination des caractéristiques géométriques des armatures de précontrainte spécifiées dans
les différents textes réglementaires. Ces modes opératoires s'appliquent aux différents types
d'armatures de précontrainte : fils, torons et barres et particulièrement aux armatures non lisses.
Ils doivent permettre de définir les caractéristiques géométriques moyennes réelles des arma-
tures afin de les comparer aux valeurs nominales spécifiées. Ils concernent :
2. Références
PR EN 10138 1-2-3-4-5
Armatures de précontrainte
NF A 35 035
Fils lisses et torons de précontrainte galvanisés à chaud
8. Déksmination des camcgristiques géom8kiques (fils, barres, torons)
3. Définitions
Empreinte
Relief formé en creux sur les fils de précontrainte dénommés << fils crantés ,>.Les empreintes
sont définies géométriquement par leur profondeur (a), le pas ou écartement des empreintes
(p), la largeur du relief entre empreintes (b) et inclinaison des empreintes (P) par rapport à
l'axe longitudinal.
Verrou
Relief formé en bosse sur les barres nervurées. La géométrie des verrous (pas, chants, hau-
teur, etc.) est définie par le producteur des barres.
ca Fil cranté
Fil présentant en périphérie trois chants d'empreintes de caractéristiques géométriques sem-
blables à l'exception de l'inclinaison. Pour l'un des chants, l'inclinaison des empreintes est
opposée à celle des deux autres.
Toron
Produit constitué d'un certain nombre de fils (trois ou sept) dont la couche externe est en-
roulée en hélice dans le même sens et avec le même pas.
e Toron cranté
Toron constitué dans sa couche externe de fils crantés identiques. Les caractéristiques géo-
métriques des empreintes étant difficilement mesurables sur le toron, elles ne sont contrô-
lées efficacement que sur les fils constitutifs avant toronnage.
Barre lisse
Barre présentant en partie courante une section circulaire uniforme et dont les extrémités sont
pourvues d'un filetage obtenu à froid.
@ Barre filetée
Barre présentant un filetage sur toute sa longueur.
Barre nervurée
Barre comportant sur toute sa longueur des verrous transversaux.
e Courbure
La courbure d'un fil ou d'un toron est mesurée par la flèche maximale que présente un fil ou
un toron reposant librement sur une surface plane entre sa génératrice intérieure et une ligne
de base (corde) d'un mètre.
Méthodes d'essais applicables aux armatures de précontrainte
1 1
1
2
Pm
SV
glm
mm2
Poids métrique
1 3 1 c 1 mm 1 Courbure 1
4 Pt mm Pas de toronnage
5. Déterminations app
s, torons et barres
La longueur de l'éprouvette est mesurée avec un réglet ou un mètre ruban métallique avec une
précision 1 millimètre.
I. Dékamina~ondes carac6ristiques géoméwiques (fils, barres, krons)
Le poids de I'éprouvette est déterminé avec une balance ayant une précision égale ou supé-
rieure à :
P pour les fils et torons : 0,1 g,
+ pour les barres : 1 g.
Si P est le poids (en grammes) de I'éprouvette et L sa longueur (en mètres), le poids métrique
est alors égal à : Pm = PIL.
La densité de l'acier constitutif des fils et torons est prise égale à 7,81, celle de l'acier des
barres à 7,85.
6. Déterminations app
s et torons
Sa détermination est réalisée à I'aide d'une éprouvette d'une longueur supérieure à 1 m. Elle
peut se faire dans un plan horizontal ou un plan vertical.
Sur un plan horizontal (sol de l'atelier, plateau d'un établi), une ligne droite de 1 I 0,001 m est tra-
cée et les extrémités repérées. Céprouvetîe est laissée libre sur le plan puis déplacée sans contrainte
de façon à ce que deux points de sa génératrice interne viennent coïncider avec les repères d'ex-
trémités (une latte fine de 1m peut servir de référence et remplacer le tracé). La flèche maximale
C en millimètres entre la ligne droite et la courbure interne de I'éprouvette est mesurée.
Dans un plan vertical (mur...), deux taquets distants de 1 I 0,001 m doivent être disposés sur
une ligne horizontale. La ligne droite joignant les taquets est tracée. L'éprouvette'est placée libre
en appui sur les deux taquets. La flèche maximale C en millimètres entre la ligne tracée et la
courbure externe de I'éprouvette est mesurée.
Les mesures sont effectuées à I'aide d'un mètre ou d'un pied à coulisse avec une précision su-
périeure ou égale à I1 mm (annexe - fig. 2).
Remarque
Le projet de norme européen EN 1013812-3 spécifie que la courbure maximale
ne doit pas être supérieure à 25 millimètres.
Méthodes d'essais applicables aux armatures de précontrainte
7. Déterminations app
aux torons
La mesure de la longueur 1 est faite à partir des repères tracés sur les fils périphériques, à l'aide
d'un réglet ou d'un mètre ruban avec une précision de I 1mm (annexe - fig. 3 ) .
Plus le nombre de fils n est important, meilleure sera la détermination du pas Pt. Dans le cas
de torons sept fils (six fils périphériques), il est recommandé de prendre n égal à 13 de façon
à mesurer directement la longueur de deux pas Pt.
Une autre méthode consiste à relever le relief du toron sur un produit conservant son empreinte,
par exemple en le marquant sur du papier de type carbone ,p. La mesure peut alors être ef-
fectuée, au réglet, sur le relevé du relief. Cette méthode est pratique dans la mesure où l'on
veut conserver une preuve du résultat, toutefois elle peut s'avérer moins précise car elle ne per-
met le relevé que d'un nombre limité de fils sur la génératrice.
II peut parfois être intéressant de relever le sens du pas de toronnage, à droite ou à gauche.
Les torons destinés aux applications françaises n'ont pas de sens imposé. Certains fabri-
cants produisent des torons dans les deux sens, d'autres avec un sens préférentiel.
Les mesures sont effectuées dans deux sections proches de chacune des extrémités des fils
(5 cm). Dans ces deux sections, on recherchera, en donnant une rotation au fil, les dimensions
du diamètre minimal et du diamètre maximal (annexe - fig. 4). Le résultat est la moyenne des
quatre valeurs de diamètre relevées.
La mesure, bien que simple, est délicate car les fils périphériques conservent longitudinalement
une forme hélicoïdale. Elle sera effectuée avec une pression suffisante mais non exagérée des
becs du pied à coulisse. On portera une attention particulière au zéro du pied à coulisse.
I. Détermination des caracbiristiques géométriques (fils, barres, torons)
8.DQtermlnationsapp
Les mesures doivent être réalisées sur la génératrice où la profondeur est maximale, de cha-
cun des chants. Elles sont effectuées à l'aide d'un comparateur ou d'un capteur ayant une pré-
cision égale ou supérieure à 11100 mm. Selon le type de comparateur utilisé (mécanique, nu-
mérique, numérique avec remise à zéro), la méthode de mesure peut être manuelle,
semi-automatique ou automatique avec enregistrement.
Dans tous les cas, l'échantillon est constitué d'un tronçon de fil d'au moins 20 cm de longueur.
II est placé dans un vé pouvant se déplacer sous le palpeur du comparateurlcapteur selon I'axe
longitudinal du fil, en suivant sa génératrice. Le tronçon est positionné en rotation de manière
à ce que le palpage soit effectué sur la génératrice présentant les profondeurs maximales du
chant. L'axe du palpeur doit passer par I'axe transversal du fil et être perpendiculaire à son axe
longitudinal (annexe - fig. 5). Le fil doit être bridé sur le vé (mécaniquement ou magnétiquement).
La pointe de palpage doit être suffisamment fine pour discriminer efficacement le profil de la
génératrice. La pression de palpage doit être suffisante pour suivre correctement le relief.
a Méthode manuelle
Dans ce cas, l'opérateur présente au palpage, pour un sens de déplacement du vé, alter-
nativement une zone de points hauts et une zone de points bas dont il note les valeurs ex-
trêmes mesurées indiquées par le comparateur. Les différences (valeur [valeur haute 1 - va-
leur basse l ] , [valeur haute 2 - valeur basse 21,...,[ valeur haute n - valeur basse n]) sont les
profondeurs individuelles de chaque empreinte pour le chant considéré. Cette opération est
reconduite pour les autres chants.
Méthode semi-automatique
Cette méthode est applicable lorsque I'on utilise un comparateur numérique avec remise au-
tomatique à zéro. Elle est analogue à la précédente et n'en diffère que par la remise à zéro
du comparateur pour chaque valeur maximale trouvée. Dans la zone des points hauts, pour
la valeur maximale, l'opérateur fait le zéro du comparateur. La profondeur de chaque empreinte
est alors lue directement lors du palpage dans la zone des points bas.
Résultat
Le compte rendu des mesures doit présenter :
N soit, la moyenne des mesures de la profondeur de chaque chant et la profondeur des em-
preintes résultantes (moyenne des profondeurs de chaque chant) ;
N soit, si le nombre de mesures réalisées sur chaque chant est le même, plus grand ou
égal à 5, la moyenne générale et l'écart type associé.
Le pas d'un chant d'empreintes est mesuré en prenant, sur la génératrice du chant considéré la
distance entre n empreintes (n doit être supérieur ou égal à 11). Si 1 est la longueur mesurée
entre n empreintes, l'écartement des empreintes du chant est égal à p = 1 /(ml) -
(annexe - fig. 7).
La mesure est réalisée avec un pied à coulisse à becs fins dont la précision est supérieure ou
égale à O, 1mm.
La mesure de la largeur du relief entre empreintes ne peut être réalisée avec satisfaction qu'avec
un système optique approprié (loupe, binoculaire, projecteur de profil, ...) permettant des gran-
dissements supérieurs à 5. Des grandissements compris entre 10 et 50 sont recommandés. Les
systèmes optiques doivent comporter des réticules permettant la mesure et un dispositif d'éclai-
rement de l'échantillon. Le grandissement du système optique doit être vérifié périodiquement.
La largeur du relief entre empreintes est mesurée en partie haute sans prendre en compte les
pentes et les pieds des reliefs. Lorsque les empreintes ont une forme parabolique, la mesure
. est réalisée sur la génératrice pour laquelle la largeur est la plus faible (annexe - fig. 8).
Pour une détermination rapide, il peut être toléré des mesures réalisées à I'aide d'un pied à cou-
lisse à becs fins. En cas de contestation, seuls ne seront retenus que les résultats obtenus à
partir de mesures effectuées à I'aide de moyens optiques assurant un grandissement suffisant.
La mesure est effectuée en relevant, au projecteur de profil, le relief des chants d'empreintes.
Cangle peut être calculé trigonométriquement à partir du relevé en prenant comme référence
le bord du fil. Le chant d'empreintes doit être correctement placé sous le système optique de
f a ~ o nà ce que la géométrie des empreintes soit symétrique par rapport à I'axe longitudinal du
fil. Lorsque les reliefs ont une forme parabolique, il convient de les linéariser au mieux.
Pour une détermination rapide, un rapporteur d'angle, dont la référence sera parallèle à I'axe
longitudinal du fil, peut-être utilisé.
I. Détermination des caractéristiques géomébiques (fils, barres, nsons)
9. Déterminations app
aux barres non
Les déterminations des caractéristiques géométriques des barres nervurées reprennent les
principes de mesures exposés précédemment pour les fils crantés en ce qui concerne le pas,
la profondeur des reliefs ainsi que le pourcentage de relief couvert.
Les déterminations des caractéristiques géométriques des filetages des barres filetées sont
plus spécifiques. Elles impliquent l'utilisation de calibres. En leur absence, le contrôle peut être
effectué sur des coupes longitudinales réalisées à I'aide de tronçonneuse de type métallogra-
phique. Cexamen et les mesures seront alors effectués en utilisant des moyens appropriés (pied
à coulisse, systèmes optiques).
a
b
'• 1 ,.1
l
l l l
_L--~---~~--------~-~-~-------~------J-
, p 1 1
~~~~---------------
1m
~.·"1.:
..
. ·. . · ·. · . , 1 : · . . ·
~i ~8
Pasn=7
(toron 6 fils périphériques)
Oui
Non
n (6)
p (pas) = / / (n - 1)
2. Références
3. Principe de I'essai
4. Définitions
5. Symboles et désignations
6. Éprouvette
7. Dispositifs d'essai
ANNEXE
Méthodes d'essais applicables aux armatures de précontrainte
Elle définit les propriétés mécaniques que permet de déterminer l'essai de traction et fixe des
prescriptions du mode opératoire.
2. Références
EN 10002-1
Matériaux métalliques, essai de traction - méthode d'essai (à la température ambiante)
EN 10002-2
Vérification du système de mesure de la charge de la machine d'essai de traction
ISO 2566-1
Conversion des valeurs d'allongement (aciers au carbone et aciers faiblement alliés)
a PR EN 10138-1-2-3-4-5
Armatures de précontrainte
3. Principe de
L'essai consiste à soumettre une éprouvette à un effort de traction, généralement jusqu'à rup-
ture, en vue de déterminer les caractéristiques définies plus loin.
Sauf spécifications contraires, I'essai est effectué à la température ambiante dans les limites
comprises entre 10 et 35 OC.
4. Définitions
4.1. Longueur
e~ Longueur totale de i'éprouvene (Lt)
Longueur totale de l'éprouvette y compris la longueur nécessaire à la prise des mors dans
la machine.
On distingue en particulier :
X- longueur initiale entre repères (L,) : longueur entre repères avant l'application
de la charge,
P longueur ultime entre repères (Lu) : longueur entre repères après rupture de I'éprouvette.
4.2. Allongement
ta Allongement, extension (di..)
À un instant donné de l'essai, accroissement de la longueur initiale entre repères (L,) ou de
la longueur de base de I'extensomètre (Le).
entre repères ;
I'allongement total pour cent après rupture (At), lorsque la rupture survient dans la zone
entre repères.
4.3. Section
e Section nominale (Sn)
Aire de la section droite de I'éprouvette définie par les spécifications pour l'armature
considérée.
-
4.4. Charge Résistance
@ Charge maximale (Fr ou Fm)
Charge maximale supportée par I'éprouvette au cours de I'essai après dépassement de la
limite d'élasticité. (Fm est le symbole retenu par la norme européenne EN 10002 qui n'a pas
été acceptée par la CIP qui lui préfère Fr).
Éprouvette
Allongement
6.Éprouvette
6.1 Forme
Céprouvette d'essai est constituée d'un tronçon du produit brut, (fil, barre ou toron). Elle doit
être rectiligne avant l'essai.
Pour les fils et torons, si la courbure de I'éprouvette dépasse la limite admise par les spécifi-
cations (flèche inférieure à 25 mm pour 1 m), la flèche sera mesurée et notifiée au procès-ver-
bal. Dans la mesure du possible, l'essai sera réalisé sur I'éprouvette en l'état.
Pour les fils, si la courbure est telle qu'un dressage soit nécessaire, il sera effectué manuelle-
ment à l'aide d'un maillet en bois ou tout autre matériau tendre, I'éprouvette étant placée sur
une surface plane en matériau non dur.
6.2. Dimensions
@ Section
Les dimensions de la section droite de I'éprouvette sont celles du produit brut. Un contrôle
de la conformité de cette caractéristique peut être réalisé par une mesure de poids métrique
Pm (cf. Détermination des caractéristiques géométriques). Si ce contrôle aboutit à une va-
leur de section ne répondant pas aux spécifications du produit, le résultat sera notifié au pro-
cès-verbal.
@ Longueur
* Fils et barres
La longueur libre entre ancrages doit être suffisante pour tracer sur I'éprouvette au moins trois
longueurs initiales entre repères (L,) égales (prendre de préférence L, = 100 mm). La lon-
gueur totale de I'éprouvette (Lt) doit être égale ou supérieure à (3L,) plus 200 mm. Au cas
où l'on utilise un extensomètre capable d'atteindre la charge maximale, le tracé de repères
n'est plus impératif et la longueur totale de I'éprouvette peut être ramenée à la longueur de
base de I'extensomètre (Le) à laquelle on ajoute 200 millimètres.
* Torons
La longueur totale de I'éprouvette doit être supérieure à deux fois la longueur du pas de
toronnage à laquelle on ajoute 200 millimètres.
7. Dispositifs d'essai
7.2. Attaches
Les éprouvettes doivent être maintenues par des moyens appropriés.
Tout doit être mis en œuvre pour que les éprouvettes soient fixées, de façon à ce que la charge
soit appliquée aussi axialement que possible.
Dans le cas d'une éprouvette de toron, les fils élémentaires ne doivent pas glisser les uns par
rapport aux autres.
li - Essai de traction (fils, barres, torons)
Dans tous les cas, l'échelle de mesure doit être choisie pour permettre la détermination de la
charge maximale avec une précision supérieure à 1 % de la charge maximale spécifiée (F,).
7.4. Extensometre
Les armatures de précontrainte ne présentant pas une limite d'élasticité apparente, les déter-
minations des charges aux limites conventionnelles d'élasticité à (Fpo,, , Fe), de la limite d'ex-
tension à 1 % (Ftl) et du module d'élasticité (E) nécessitent l'utilisation d'un extensomètre.
8. Conditions d'exécution de
Dans un domaine comme dans l'autre, la vitesse d'écartement des têtes de la machine doit être
aussi constante que possible ; la variation de vitesse éventuelle au passage du premier domaine
au second doit se faire sans à coup.
Si l'on utilise un extensomètre qui ne supporte pas la rupture, l'arrêt temporaire de la machine
est permis lorsqu'un certain allongement est atteint. Cet arrêt permet l'enlèvement de I'exten-
somètre, il ne doit pas entraîner de perturbations sur les déterminations de la charge maximale
et de l'allongement correspondant.
8.3. Rupture
Lorsque la rupture survient dans I'ancrage (distance entre la rupture et la sortie de I'ancrage
inférieure à 1 cm), le résultat correspondant peut être annulé et I'essai recommencé. Cannulation
est toujours effective lorsque les caractéristiques spécifiées ne sont pas atteintes. Dans le cas
contraire, une observation doit être inscrite au procès-verbal.
Dans le cas des torons, la rupture fil par fil peut survenir, c'est la localisation du ou des pre-
miers fils rompus qui permet de valider I'essai. Dans ce cas, I'essai peut être arrêté sans pro-
duire la rupture des autres fils.
Dans le cas des fils et des barres lisses, la section initiale S, peut être obtenue par la déter-
mination du diamètre Do (moyenne de deux mesures dans deux directions perpendiculaires).
Dans tous les cas, fils lisses et crantés, barres lisses et nervurées, torons, la section initiale S,
peut être déterminée à partir de la masse linéique de I'éprouvette. Cette méthode est préférable
à la précédente. La valeur de la masse volumique des fils et torons à utiliser pour calculer la
section est 7,81 kgldm3, celle à utiliser pour les barres est 7,85 kgldm3. Céprouvette est pesée
et sa longueur mesurée, le rapport du poids à la longueur permet d'obtenir la masse linéique.
On détermine la section en millimètres carrés en faisant le quotient de la masse linéique (en
grammes par mètre) par 7,81 ou 7,85, selon le cas.
Dans le cas des torons, la section ultime correspond au produit de la valeur moyenne des sec-
tions ultimes individuelles de fils rompus par le nombre de fils constitutifs de I'éprouvette. Elle
peut être calculée à partir du diamètre moyen Du, obtenu à partir des mesures de diamètre de
chacun des fils constitutifs rompus. La mesure peut ne concerner qu'un seul fil élémentaire, car
l'essai peut être arrêté après la rupture d'un seul fil.
Si la section initiale S, déroge aux spécifications, elle est utilisée dans la formule à la place de
la section initiale Sn.
Dans le cas des barres, le coefficient de striction est calculé à partir de la section initiale S, :
Z = 100[(So- Su) 1 S,], peut aussi s'exprimer par Z = 100[(DO2- Du2)/ ~ ~ ~ 1 .
Dans le cas des torons, le coefficient de striction est calculé à partir de la section initiale Sn :
Z = 100[(Sn - Su) / Sn], peut aussi s'exprimer par Z = 100[(dn2 - du2) / dn2].
Le diamètre dn correspond au diamètre nominal des fils périphériques et du diamètre moyen
de striction des fils rompus. Le tableau II donne les principaux diamètres nominaux à prendre
en compte pour les torons usuels.
Tableau II
En contrôle courant de fils et de torons, où la striction est visible à l'oeil, la mesure du diamètre
de striction et le calcul du coefficient de striction ne sont pas obligatoires.
Dans certains cas (barres), la déformation élastique n'est pas parfaitement proportionnelle et
linéaire, elle est alors linéarisée en utilisant la droite passant sur les points de la courbe d'or-
donnée 0,2 Frset 0,7 Frs (Fr, : charge maximale spécifiée).
Mébhodes d'essais applicables aux armatures de précontrainte
La section à prendre en compte pour ramener la charge à une contrainte est la section nomi-
nale Sn dans le cas d'éprouvettes de fils et de torons. Pour des barres on utilisera la section
initiale S.,
Lorsque I'on utilise un système informatique recueillant les données charge-machine et défor-
mation-extensomètre, le module peut être calculé par une méthode de régression linéaire ap-
pliquée aux points de la partie élastique linéaire. La méthode devra être justifiée et qualifiée.
Lorsque I'extensomètre ne permet pas d'atteindre des allongements supérieurs à 1'5 % et qu'il
est enlevé après avoir atteint cette extension, la mesure de Agt doit être explicitée et justifiée.
Pour les barres et les fils, l'allongement total pour cent sous charge maximale peut être calculé
à partir de l'allongement réparti pour cent après rupture A,, mesuré sur I'éprouvette. La mesure
de A, doit se faire sur une base de mesure, de longueur initiale entre repères L, où la rupture
n'est pas intervenue et où les écoulements de la déformation de striction ne sont pas sensibles.
Dans ce cas, Agt est peu différent de : Agt = Ar + (Fr 1 Sn x 2000).
Pour les torons, la méthode de mesure de Ag à partir des déformations mesurées à l'aide du
capteur de déplacement du piston de la machine doit être explicitée (cf. annexe page 34).
II - Essai de traction (fils, barres, torons)
1. Figures
Charge (N)
Fr ---------------------------+---:=:::========-;"""":::::::;:-~-+
Ft ,,,,
F 1 1
1 1
Po,1
1
1
1
1
1
1
1
1
I
1
0,1% Agt Au
Allongement A(%)
Charge
F
Po,1
Fe -------------------
Charge
Ft1 - - - - - - - - - - - - - - -
0 0,5 1,5 2
Allongement A (%)
Charge (N)
Cette méthode peut s'appliquer lorsque l'extensomètre n'est pas capable d'avoir une extension
suffisante ou de supporter la rupture de l'éprouvette. Elle peut s'envisager lorsqu'un capteur per-
met de suivre le déplacement du piston de la machine lors de l'essai. Le principe est de cor-
réler ce déplacement avec l'allongement obtenu à l'aide de l'extensomètre jusqu'à l'apparition
marquée du phénomène de déformation plastique.
!.:extensomètre dans la partie élastique donne à chaque instant un allongement relatif Aï,
=
Ai Ri I E, Ri contrainte appliquée pour atteindre Ai et E module d'élasticité réel de l'éprouvette.
Dans le domaine plastique, on peut considérer que l'allongement total est la somme d'une dé-
formation élastique et d'une déformation plastique ep : A =Ai + ep.
Diagramme~; - -
partir de l'extensomètre 1
Diagramme enregistré à
partir du piston de la machine
Bi= Ri/ E' + B
(partie linéaire élastique)
Sm
, Allongement (%)
En ramenant ce déplacement à la longueur entre ancrages de l'éprouvette, on obtient un al-
longement relatif apparent Bi = Pi I La.
En posant K' Fi / LaS =Ri I K et b = p/La (S: section de l'éprouvette, K: module de déforma-
tion élastique de la machine dans sa configuration d'essai) , on trouve:
Hors de la zone de basses contraintes où les mouvements d'ancrage (p) sont sensibles, la
courbe donnant l'allongement relatif de !'éprouvette Bi à partir du capteur de déplacement de
piston est une droite, on peut écrire que: Bi - b =Ri I E'.
E' est le module d'élasticité apparent obtenu à l'aide du déplacement du piston de la machine
dans la configuration de l'essai.
On a
À partir des données expérimentales, par corrélation linéaire dans la zone élastique linéaire :
sur les Aï (données de l'extensomètre) et Rh on peut atteindre E module d'élasticité de
l'éprouvette puisque Ai: Rï I E.
sur les Bi {données du piston) - hors zone de mouvement d'ancrages, non linéaire - et Ri>
on peut atteindre E' (module d'élasticité apparent) et b (mouvements d'ancrages), puisque
Bï - b = Rï I E'.
Ce qui permet de déterminer l'allongement sous charge maximale A91 avec les données Bm et Rm.
La validation des coefficients E, E' et b, obtenus par corrélation, est nécessaire en appliquant à
des points du domaine plastique du diagramme jusqu'à 1 % voir 1,5 % ou plus de déformation.
SSA
DE T ON DEV
torons de diannetre
supérieur ou 6cga
12,s mm
2. Principe de I'essai
3. Symboles et définitions
4. Échantillons
5. Dispositif d'essai
6. Conditions d'essai
7. Réalisation de l'essai
8. Procès-verbal d'essai
Méthodes d'essais applicables aux armatures de precontrainte
Cessai a pour but de déterminer la perte de charge maximale à la traction résultant d'une dé-
viation définie, imposée au toron.
La présente méthode d'essai s'applique aux torons de diamètre nominal supérieur ou égal à
12,5 mm en acier à haute résistance utilisés dans les ouvrages et les constructions en béton
précontraint. Ces torons sont définis par les textes réglementaires ou par le projet de norme
européen PR EN 10138-3.
Cette méthode d'essai ne s'applique pas aux fils et aux barres de précontrainte.
2. Principe de
Une éprouvette de toron est déviée d'un angle de 20"' sur un mandrin spécifié (galet), d'environ
à mi-longueur et soumise à une charge croissante en traction jusqu'à rupture d'au moins un de
ses fils. La charge de rupture est comparée à celle obtenue lors de I'essai de traction uniaxial.
3. Définitions et çymbo
3.1. Définitions
aa Échantillon
Longueur continue de toron sept fils prélevée dans une couronne représentative.
CB Éprouvette
Longueur de toron prélevée dans l'échantillon sur laquelle est réalisé un essai individuel de
traction déviée ou de traction uniaxiale.
e Mandrin
Outil assurant la déviation de I'éprouvette.
Coté actif
Longueur de la partie de I'éprouvette située entre le mandrin et I'ancrage côté mise en charge
(fig. 1).
e~ Coté passif
Longueur de la partie de I'éprouvette située entre le mandrin et I'ancrage passif (fig. 1).
3.2. Syrnboises
D, diamètre nominal du toron.
S, section nominale du toron.
Fa charge maximale mesurée coté actif sur une éprouvette lors de I'essai de traction déviée.
Fr charge maximale mesurée lors de I'essai de traction uniaxiale.
@ F r valeur moyenne de Fr (m 2 2) obtenue lors des essais de traction uniaxiaux.
@a angle de déviation.
118 - Essai de traction déviée (torons de diarn6tre supérieur ou égal 6 12,5 mm)
Ancrage Ancrage
-
Fig. 1 Principales caract6ristiques du dispositif d'essai de traction dévi6e.
On doit prélever un échantillon d'une longueur suffisante pour confectionner au moins douze
éprouvettes contiguës.
Les deux éprouvettes, prélevées à chacune des extrémités de l'échantillon, doivent être utilisées
pour l'essai de traction uniaxiale afin de déterminer la charge maximale du prélèvement Fr,.
Le reste de l'échantillon doit être partagé en au moins dix éprouvettes pour la réalisation des
essais de traction déviée. Cinq éprouvettes, choisies au hasard, servent aux essais initiaux. Les
cinq autres sont conservées pour les essais complémentaires éventuels.
Dans le cas général de torons clairs, ou dans le cas des torons galvanisés, les éprouvettes ne
doivent être soumises à aucun traitement de préparation autre que leur découpe.
Dans le cas particulier de torons gainés, la gaine de chaque éprouvette doit être ôtée sur au
moins 20 cm dans la zone de frottement avec le mandrin (10 cm de part et d'autre) ainsi qu'aux
extrémités pour assurer l'ancrage. Dans le cas de torons graissés ou cirés, le produit de pro-
tection (graisse, cire) doit être éliminé à l'aide d'un solvant approprié dans ces mêmes zones.
Méthodes d'essais applicables aux armatures de précontrainte
5.Dispositif d'essai
-
Le dispositif d'essai comporte :
un ancrage passif fixe,
t- un ancrage actif mobile, qui est muni d'un dispositif de mise en charge et d'un dispositif de
mesure de la charge,
=- un mandrin fixe présentant une gorge de dimensions spécifiées au paragraphe 5.4, selon le
diamètre du toron.
Caxe du mandrin doit être perpendiculaire au plan formé passant par les ancrages (actif et pas-
sif) et le centre du mandrin.
5.3. Ancrage
-
Cancrage doit répondre aux prescriptions suivantes :
les essais de traction simple réalisés avec le dispositif d'ancrage (clavettes, porte-clavettes,
manchons filés, etc.) utilisé pour l'essai de traction déviée doivent conduire à une charge
maximale au moins égale à 95 % de la charge maximale obtenue en traction uniaxiale
(EN 18882-1) ;
P lors des essais, le déplacement du toron dans le corps d'ancrage, coté passif, doit être
inférieur à 5 millimètres,
P le fil central du toron doit rester solidaire des fils périphériques.
5.4. Mandrins
Le mandrin doit être en acier << à outil Sa composition chimique, sa microstructure et son trai-
)).
tement thermique doivent être tels qu'il possède une forte résistance à l'usure, sans être fra-
gile. La dureté de surface doit être supérieure à 58 HRC 1670 Vickers.
La définition d'usinage de la gorge du mandrin à l'état neuf doit être au maximum de N7 selon
la norme ISO 468, soit une rugosité de surface Ra maximum de 1,6 Pm. Les caractéristiques
de dureté et de rugosité doivent être certifiées par le fournisseur.
Les dimensions du mandrin sont fonction du diamètre du toron. La figure 2 indique la forme et
les dimensions à appliquer pour les trois types de mandrin. Les dimensions géométriques sont
indiquées dans le tableau I.
111 - Essai de traction déviée (torons de diamétre supérieur ou égal 6 12,s mm]
- -
Fig. 2 Mandrins Définitions et vérification.
Tableau I
Profondeur de la gorge D
Le mandrin doit être fixé rigidement de sorte qu'aucune rotation ou autre mouvement ne soit
possible compte tenu des tolérances d'usinage et jeux fonctionnels nécessaires à la mise en
place du dispositif et de ses fixations.
6. Condltisns d'essai
La surface de la gorge du mandrin doit être soigneusement nettoyée avant le début des essais.
Si le toron est légèrement courbé, I'éprouvette doit être placée dans la gorge du mandrin de
façon à ce que la courbure soit dans la même direction que la déviation pendant l'essai.
L'alignement correct de I'éprouvette doit être vérifié après sa mise en place dans les ancrages,
avant application de toute charge. Durant la mise en charge, le système d'ancrage doit assu-
rer le serrage de I'éprouvette sans glissement.
La valeur de Fa (charge maximale de I'éprouvette), mesurée coté actif, doit être relevée avec
la précision indiquée au paragraphe 5.5.
Le nombre de fils rompus de chaque éprouvette doit être relevé. Seules les ruptures survenues
sur les fils en contact avec le mandrin peuvent être validées. La rupture d'un ou de plusieurs
fils dans les ancrages rend le résultat de I'éprouvette nul.
8. Procès-verba d'essai
2. Références
-
3. Principe de I'essai Conditions de réalisation
4. Symboles et désignations
5. Définition
6. Préparation de l'essai
7. Mode opératoire
8. Mesures
ANNEXE INFORMATIVE
Mehodes d'essais applicables aux armatures de précontrainte
saire pour assurer le transfert de la force de précontrainte totale de l'armature au béton, dans
des conditions conventionnelles d'essai.
La longueur conventionnelle de scellement est une valeur qui caractérise l'adhérence d'une ar-
mature déterminée à un béton type : elle permet de comparer entre elles des armatures de pré-
contrainte présentant des caractères géométriques différents, au point de vue de leur capacité
d'ancrage dans le béton.
La présente méthode d'essai s'applique aux fils autres que ronds et lisses et aux torons en acier
à haute résistance, lisses ou crantés, utilisés dans la construction en béton précontraint par pré-
tension.
e Commentaire
La longueur réelle de scellement d'une armature dans un élément de structure est suscep-
tible de différer notablement de la longueur conventionnelle de scellement. II appartient donc
à l'utilisateur de déterminer la longueur réelle de scellement des armatures dans les condi-
tions spécifiques de leur utilisation, indépendantes de leurs caractéristiques propres. Les
conditions principales à prendre en considération sont les suivantes :
* la contrainte initiale dans les armatures, leur disposition dans l'élément de structure,
* les caractéristiques du béton : composition, résistance et âge au moment de la mise en
précontrainte,
* les contraintes dans le béton,
* les traitements thermiques éventuels.
L'application des principes de la présente méthode permet de déterminer la longueur réelle
de scellement d'une armature.
2. Références
e BPEL 91
Fascicule 62 - Titre I - Section II
- -
e FIP Technical Report Prestressing Steel
7 Test for the determination of tendon transmission length under static conditions (january 1982)
NF P 18-406
Béton - Essai de compression
IV - B)ékrminationde la longueur conven6onneile de scellement par adhérence
3. Principe de
Conditions de
L'essai consiste à mesurer l'évolution de la rentrée des armatures de précontrainte aux deux
extrémités des éprouvettes de béton, à partir du début de la mise en précontrainte de celles-ci
par relâchement lent et progressif des armatures.
La rentrée des armatures représente le déplacement relatif de l'acier et du béton qui se trou-
vaient avant relâchement, dans la section d'about de l'éprouvette.
Sauf spécification particulière, I'essai est effectué à la température ambiante dans des limites
de températures comprises entre 15 et 25 OC.
4. Symbo es et désignations
CB Fm Charge maximale de I'armature définie comme la valeur moyenne des charges maxi-
males de traction mesurées sur deux éprouvettes prélevées à chacune des extrémi-
tés de l'échantillon.
née par l'appareil de mesure fixé sur I'armature à la distance / de la face terminale
du béton et le raccourcissement élastique de cette longueur / d'armature lors du re-
lâchement : 6 = 6' - AI = 6' - E', Fi x /.
Elle est déterminée à partir des mesures de rentrées des armatures dans des éprouvettes en
béton où les conditions conventionnelles d'essai sont les suivantes :
* charge initiale des armatures à la mise en tension, Fi = 0,85 Fprg,
*
* contrainte moyenne dans le béton à la mise en précontrainte, O,,= (15 1 ,O) MPa,
*
résistance à la compression du béton, fcj= (30 I1,5) MPa ou (40 2) MPa ou (50 I2,5) MPa.
-
+ l'identification de la société et de l'usine productrice,
la famille et la sous-famille,
le diamètre nominal,
+ la classe de résistance,
+ la classe de relaxation,
6.2. Le béton
P Les constituants du béton sont conformes aux normes en vigueur :
- le ciment est un CEM I de classe 52.5 ou 52.5 R,
- les granulats sont conformes à la norme XP P 18-541,
- l'eau de gâchage est une eau potable (ou conforme au projet de norme Pr EN 1008),
- un superplastifiant conforme au projet de norme Pr EN 934-2 peut être utilisé pour amé-
liorer la maniabilité du béton de façon à ce qu'il présente un affaissement au cône
de (7 I2) centimètres ;
-
Fig. 1 Fuseau béton. Longueur conventionnelle de scellement.
Méthodes d'essais applicables aux armatures de précontrainte
P La teneur minimale en ciment et le rapport maximal eaulciment (EIC) sont conformes aux
spécifications de la norme ENV 206, pour la classe d'environnement 5 :
- pour les bétons de résistance à la compression < 35 MPa, E/C est inférieur ou égal à 0,50,
- pour les bétons de résistance à la compression > 35 MPa, EIC est inférieur ou égal à 0,45 ;
% La composition pondérale du béton est définie de façon à ce que son fuseau granulaire soit
situé à l'intérieur du fuseau de référence (fig. 1) ;
P L'annexe informative jointe précise les compositions pondérales de trois bétons types 830,
840 et B50, fabriqués avec des granulats roulés provenant de la carrière Palvadeau de
Challans (Vendée).
La section des éprouvettes est approximativement égale au quotient de l'effort initial dans les
armatures par 15 MPa.
Les armatures sont disposées symétriquement dans la section droite des éprouvettes, avec un
enrobage minimal de 20 mm pour les fils de diamètre 5 5 mm et de 25 mm pour les autres ar-
matures.
Lorsque les éprouvettes comprennent plusieurs armatures, la distance minimale entre ces ar-
matures est de :
% 30 mm pour les fils de diamètre inférieur ou égal à 5 et pour les torons trois fils,
7. Mode opératoire
L'essai est réalisé sur un banc de mise en tension de longueur suffisante pour permettre de
disposer au moins trois éprouvettes en série.
Celles-ci doivent reposer sur un même plan horizontal pendant toute la durée de l'essai. Le dé-
placement libre des éprouvettes dans le plan horizontal doit être assuré dans toute la mesure du
possible de manière à ne créer aucune contrainte parasite au cours de la mise en précontrainte.
À cette fin :
% le moule repose sur la table par l'intermédiaire de rouleaux,
= le fond de moule est revêtu d'un produit anti-friction ou, à défaut, d'un produit de
démoulage,
% les faces verticales de l'éprouvette sont démoulées avant la mise en précontrainte pour
éviter tout frottement du béton.
1V - Dékrminotion de la longueur conventionnelle de scellement par adheuence
La mise en tension de chaque armature est réalisée individuellement. L'effort de traction doit
être rétabli avant bétonnage dans l'ordre inverse de la mise en tension initiale.
Les dispositifs d'ancrage ne doivent permettre ni glissement ni rotation des armatures après mise
en tension de celles-ci.
L'effort de traction est mesuré immédiatement avant le bétonnage de façon à s'assurer du res-
pect des conditions requises pour l'exécution de l'essai.
7.2. Bétonnage
Le bétonnage est réalisé avec une seule gâchée de béton.
Le volume de cette gâchée doit permettre de confectionner les éprouvettes prismatiques d'es-
sai et des cylindres 16 x 32 cm en nombre suffisant pour suivre l'évolution, à échéance régu-
lière, de la résistance à la compression du béton afin de décider du moment de la mise en pré-
contrainte.
II peut être intéressant d'utiliser une méthode non destructive telle que l'auscultation sonique
pour estimer la résistance du béton et limiter le nombre de cylindres. Une telle méthode nécessite
une vérification préalable de la formule de béton utilisée ; elle ne dispense pas de vérifier la va-
leur de la résistance à la compression du béton fcj, juste avant sa mise en précontrainte.
La mise en place du béton est assurée soit par vibration externe à I'aide d'un vibreur fixé sur
le moule, soit par vibration interne à I'aide d'une aiguille vibrante ; le diamètre de celle-ci est
alors adapté à la dimension de l'éprouvette, à l'espacement et à l'épaisseur d'enrobage des ar-
matures afin d'éviter toute action directe sur celles-ci.
Les cylindres 16 x 32 cm sont conservés dans les mêmes conditions que les éprouvettes d'essai.
Elle est effectuée par relâchement lent, progressif et simultané de toutes les armatures,'en évi-
tant tout choc et toute excentricité soit à I'aide d'un automate, soit à I'aide de tout moyen per-
mettant d'assurer que la diminution instantanée de tension des armatures reste inférieure
à 5 MPa/seconde.
Trois paliers de détension, d'une durée maximale de 10 min., permettent de mesurer la rentrée
des armatures à trois niveaux croissants de contrainte du béton : 0,60 ob ; 0,75 ob et 0,90 ob.
Méthodes d'essais applicables aux armatures de précontrainte
Après relâchement, les éprouvettes doivent rester rectilignes, les tronçons d'armatures situés
entre deux éprouvettes consécutives ne doivent pas présenter de flambement. II est possible
de supprimer ce flambement en interposant un coupleur sur chaque tronçon d'armatures.
8. Mesures
Les dispositifs de mesure doivent permettre de déterminer Lcs avec une incertitude relative
de + 5 %.
chaque armature.
déplacement permettant d'obtenir une précision de 0,01 mm. Les appareils de mesure sont
fixés sur chacune des armatures à une distance (C de l'about des éprouvettes d'essais.
[))
L'indication donnée par l'appareil de mesure 6' est la somme de la rentrée réelle 6 et du rac-
courcissement élastique AI de I'armature sur la longueur :
E', Fi est l'allongement relatif moyen de I'armature pour la force Fi, relevé sur les diagrammes
effort-déformation des deux échantillons testés en traction.
+ to + 1 heure,
> to + 6 heures,
P to + 24 heures,
> to + 7 jours.
IV - Détermination de Ba longueur conventionnelle de scellement par adhérence
Ces mesures sur le béton permettent de tracer les diagrammes des déformations longitudi-
nales ; les longueurs de scellement correspondent aux zones des déformations croissantes.
\
La longueur conventionnelle de scellement est la longueur moyenne obtenue sur les deux ex-
trémités de toutes les éprouvettes d'essai.
Comparateurs
I
-
Fig. 3 Illesure de la longueur de scellement à partir des déformations du béton.
1V - Dkkrniinatéon de Bo longueur conventionnelle de scellement par odhhrence
10.Procès-verba d'essai
Le procès-verbal d' essai doit mentionner notamment les informations suivantes :
* la référence à la présente méthode d'essai ;
* l'identification précise de l'armature soumise aux essais ;
+ les conditions de réalisation des essais :
- la composition du béton utilisé, sa résistance à la compression et son âge lors de la mise
en précontrainte,
- le nombre et les dimensions des éprouvettes,
- le schéma de disposition des armatures,
- les dispositifs de mesures de rentrées utilisés,
- la tension initiale des armatures, et les diagrammes effort-déformation des échantillons sou-
mis à I'essai de traction,
- la température,
- les dispositifs de mesures de déformations du béton, s'il y a lieu ;
les valeurs individuelles des résultats de rentrées réelles à chacune des échéances ;
* le coefficient de variation des rentrées à 7 jours ;
+ le calcul des longueurs conventionnelles de scellement à chaque échéance ;
la justification de la validité des résultats ;
* la date des phases de l'essai (mise en tension, gâchée du béton, mise en précontrainte, etc.).
et
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et réalisation
LCPC - !ST - Ruth Amar
Dessins
LCPC - IST-
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ARCARA