Mémoire de Fin de Cycle: Université Abderrahmane Mira de Bejaia
Mémoire de Fin de Cycle: Université Abderrahmane Mira de Bejaia
Mémoire de Fin de Cycle: Université Abderrahmane Mira de Bejaia
Thème
Cas CEVITAL
Promotion : 2021
«Tu vois les hautes tours s'élever au-dessus
Friedrich Nietzsche
Remerciement
C’est avec plaisir que nous réservons cette page en signe de gratitude et de
profonde reconnaissance à tous ceux qui nous ont aidés de près ou de loin à la
réalisation de notre projet
A mon cher Père que ta belle âme soit fière de moi, et qu’elle repose en paix.
A ma douce mère, notre pilier, vois dans ce travaille le résultat de tes sacrifices.
A mon ange, l’amour de ma vie Kocaila, ta différence fait de toi un être exceptionnel.
A mon cher Père que ta belle âme soit fière de moi, et qu’elle repose en paix.
A ma douce mère, notre pilier, vois dans ce travaille le résultat de tes sacrifices.
ROUMILA Kahina
Liste de tableaux
R : Résultat
CA : Chiffre d’affaire
SI : Système d’information ;
T : Tonne
UM : Unité monétaire
UN : Unité
KG : Kilos gramme
G : Gramme
DA : Dinars Algérien
Q : Quantité
CU : Coût unitaire
Sommaire
Sommaire
introduction ......................................................................................................... 5
conclusion .......................................................................................................... 25
conclusion .......................................................................................................... 59
chapitre III : essai de mise en œuvre de la methode abc au sein de cevital .................. 60
conclusion .......................................................................................................... 84
Au début des années 1980, les entreprises publiques algériennes sont entrées dans un
nouvel environnement économique marqué par la libéralisation et l’ouverture des marchés.
Pour bien gérer une entreprise, les dirigeants doivent mettre en place des fonctions de
contrôle de gestion dont l'outil principal peut être la comptabilité analytique, qui permet
d'analyser le coût et l'efficacité de tout type d'activité de l'entité. En utilisant différentes
méthodes telles que : la méthode des coûts complet, la méthode des coûts variables,
répartition rationnelle des coûts fixes, etc.
Pour cela, ils doivent s'adapter à l'environnement et aux besoins des décideurs, mais
les méthodes traditionnelles de calcul des coûts au début du XX ème siècle semblent incapables
de faire face aux défis actuels.
En fait, au début des années 1980, de nombreuses critiques accusaient ces outils de
gestion d'accélérer la disparition des entreprises occidentales en forçant les managers à
prendre de mauvaises décisions. Devant ces critiques de nouvelles techniques de calcul de
coût tel que le coût basé sur l'activité (ABC ) développé au Etats Unis à partir des travaux de
CAM-I 1 (Computer Aidedmanifacturing-Internationel), et d’autre auteurs comme JOHNSON
et KAPLAN, ont mis l’accent sur le déphasage croissant entre les méthodes traditionnelles de
la comptabilité des coûts et les nouveaux besoins de gestion des entreprises, liés à l’évolution
de l’environnement et du contexte économique.
1
Introduction générale
Basée sur le concept d'activités et de processus, l'ABC est une méthode de calcul des
coûts et des marges, qui prend en compte les différentes consommations d'activités en
fonction du produit, du client et du processus de mise en œuvre. Selon l'hypothèse : « Les
produits consomment des actions et les actions consomment des ressources. » Dans le
système ABC, les coûts sont d'abord affectés aux activités puis sont attribués aux différents
produits ou services vendus.
Comment la comptabilité par activité ou le système ABC peut être conçus et mis
en œuvre au sein de l’entreprise CEVITAL, est-elle la mieux adapté pour l’entreprise ?
Est-ce-que la méthode ABC peut-être la plus adéquat pour le calcul des coûts ?
2
Introduction générale
Méthodologie de recherche :
Pour répondre à la problématique de notre travail, nous opterons pour une démarche
méthodologique qui s’appuie sur deux niveaux d’analyse :
En deuxième lieu, nous allons suivre une méthode qualitative, dans la partie
empirique afin de recenser les différents indicateurs de la comptabilité par activité (méthode
ABC). Notre étude de cas concerne l’entreprise CEVITAL, l’enquête se réalise au niveau de
la direction financière et comptable DFC, Wilaya de BEJAIA.
Plan de travail :
Pour répondre aux objectifs précités, nous avons opté pour le plan suivant :
3
Chapitre I
La comptabilité analytique,
outil de gestion
Chapitre I La comptabilité analytique, outil de gestion
Introduction
Le rôle de l'information comptable dans l'entreprise quelles que soient l'échelle et la
portée de ses activités, elle ne peut survivre que si elle dispose d'informations suffisantes pour
prendre des mesures efficaces ; elle est indispensable pour servir de base à la prise de la bonne
décision aux bons moments. Des décisions selon les objectifs et les attentes des dirigeants,
cette information peut prendre différentes formes et provenir de différentes sources.
Il semble que l’écriture soit apparue à Sumer en Mésopotamie, vers 3300 avant J.C.
pour aider à la gestion des terres et des troupeaux.
Pour contrôler des relations économiques, une comptabilité a été élaborée ; ainsi serait
née la première représentation écrite des nombres.
5
Chapitre I La comptabilité analytique, outil de gestion
D’un point de vue historique, il paraît nécessaire de séparer l’évolution portant sur le
calcul et l’analyse des coûts de celle du contrôle des activités.
I.2 Historique3
Le contrôle des activités et le domaine du contrôle de gestion qui en découle sont
plutôt corrélés à la phase d’industrialisation de la fin du XIXe siècle et surtout du début du
XXe siècle.
•• Né de l’évolution du monde technique et économique avec les analyses de Taylor
(1905) sur le contrôle de productivité, les recherches de Gantt (1915) sur les charges de
structure et les choix de General Motors (1923) et de Saint-Gobain (1935) pour des structures
par division, le contrôle de gestion concerne alors principalement l’activité de production
mais ne s’appelle pas encore ainsi.
•• Une première évolution dans les enjeux et le champ d’analyse des premières formes
de contrôle de gestion va apparaître avec l’accroissement de la taille des unités de production
et de leur diversification. Il devient nécessaire de déléguer des tâches, des responsabilités tout
en exerçant un contrôle sur les exécutants. Ainsi, après l’analyse des coûts, les entreprises
mettent en place des données prévisionnelles appelées « budgets » et un suivi des réalisations
pour en mesurer les écarts ; c’est pourquoi le contrôle de gestion est souvent considéré comme
synonyme, à tort, de contrôle budgétaire.
Si les premiers principes et méthodes du contrôle de gestion sont apparus entre 1850 et
1910, aux États-Unis et en Europe, les pratiques se sont élaborées progressivement tout au
long du XXe siècle en fonction des besoins des entreprises.
6
Chapitre I La comptabilité analytique, outil de gestion
•• Ensuite, avec le développement des produits et des services dans une conjoncture en
croissance, les gestionnaires vont chercher dans le contrôle de gestion une aide aux décisions
ainsi que des pistes pour contrôler les acteurs dans la structure.
Jusqu’au début des années 70, les grandes entreprises françaises qui ont introduit un contrôle
de gestion ont reproduit approximativement le modèle des firmes industrielles américaines :
- un processus de planification, de gestion budgétaire, de contrôle budgétaire, allant du
long terme au court terme ;
- dans une structure hiérarchique découpée verticalement en centres de responsabilité ;
- avec un système de pilotage par le couple objectifs-moyens (c’est-à-dire des
informations sur des résultats qui permettent de réguler les actions).Ainsi, depuis le
début du siècle, le contrôle de gestion a été conçu dans le cadre d’une gestion
taylorienne fondée sur quatre caractéristiques :
- stabilité dans le temps ;
- information parfaite des dirigeants ;
- recherche d’une minimisation des coûts ;
- coût de production dominant dans le coût total.
Le contrôle de gestion est alors un modèle pour mesurer et contrôler la productivité
industrielle et en particulier la productivité du travail direct.
•• À partir des années 70, les perturbations extérieures et intérieures aux organisations
obligent à une remise en cause assez profonde de ce modèle dans ses objectifs, ses outils, ses
utilisations.
4Jean-louis MALO, Jean-Chrles MATHE, « l’essentiel du contrôle de gestion », éd : Organisation, Paris, 2000,
P 77.
5 Guy DUMAS, Daniel LARUE, «contrôle de gestion »,édition : Litec, Paris, 2005, P 21.
7
Chapitre I La comptabilité analytique, outil de gestion
I.3.2. Les différentes conceptions du contrôle de gestion
Il existe de nombreuses définitions du contrôle de gestion, dont :
Selon R.N. ANTHONY (1988) : « le contrôle de gestion est le processus par lequel
les managers influencent d’autres membres de l’organisation pour mettre en œuvre les
stratégies de l’organisation. »8
Selon R. SIMON (1995) : « le contrôle de gestion est les processus et les procédures
fondés sur l’information que les managers utilisent pour maintenir ou modifier
certaines configurations des activités d’organisations. »9
Selon A- KHEMAKHEM : « Le contrôle de gestion est le processus mis en œuvre au
sein d'une entité économique pour s'assurer d'une mobilisation efficace et permanente
des énergies et des ressources en vue d'atteindre l'objectif que vise cette entité »10
Au sens le plus large, le contrôle de gestion peut être défini comme un ensemble de
technologies conçues pour surveiller et analyser la cohérence entre les activités
opérationnelleset les stratégies de gestion, afin d’assurer une meilleure utilisation des
ressources à moindre coût.
8
Chapitre I La comptabilité analytique, outil de gestion
I.3.3. Les principes généraux du contrôle de gestion11
I.3.3.1. Le contrôle de gestion a un rôle d’interface entre la planification stratégique et
opérationnelle
Il existe trois domaines d’évaluation : l’économie, l’efficacité et l’efficience.
L’économie est le fait de se procurer au juste coût les ressources nécessaire, l’efficacité est la
capacité à atteindre les objectifs et l’efficience la capacité à les atteindre en consommant les
moyens prévus. Au niveau des décisions stratégiques, il s’agit de définir une politique
générale, et des objectifs généraux qui se réfèrent essentiellement aux notions de rentabilité
des capitaux, de développement et de sécurité. Au niveau des décisions tactiques prises dans
des directions ou centres de responsabilité, chaque responsable doit établir un budget et des
programmes séquentiels dans le cadre du plan et de l’enveloppe annuelle résultant des
hypothèses précisées au niveau des objectifs généraux. On peut résumer ces différents points
sur le tableau suivant :
Tableau N° 1: Les interfaces du contrôle de gestion
10
Chapitre I La comptabilité analytique, outil de gestion
sont pas rentables. Le contrôle de gestion peut aider à formaliser ces processus et
surtout à mesurer les coûts de ces processus pour déterminer les marges et les leviers
d’accroissement possible de valeur ajoutée. Il intervient aussi comme aide au
positionnement des produits en proposant d’autres visions du coût complet, la méthode
ABC plus orientée sur l’aide stratégique qu’au calcul des coûts dans une vision
opérationnelle.
La prise en compte des risques : Dans le pilotage de la performance, gouvernement
d’entreprise et risque deviennent indissociables et il est nécessaire de connaître les
impacts des activités d’une entreprise sur ses parties prenantes en intégrant les risques
liés. Pour illustrer, sans être exhaustif, Bouin et Simon proposent un tableau qui croise
ces variables.
la comptabilité analytique,
la gestion budgétaire
lereporting
le système d’information
11
Chapitre I La comptabilité analytique, outil de gestion
reçoivent des attributions sous forme de programme et moyens pour une durée limitée en
valeur et en quantité si possible »13
Il s'agit d'une méthode de gestion qui comprend des prévisions objectives des conditions de
travail internes et externes, fixant un objectif pour l'entreprise pour une période de temps et
les moyens nécessaires pour atteindre cet objectif. La gestion budgétaire analyse les besoins
de l'entreprise et la rentabilité attendue dans différents domaines d'une entreprise, puis les
compare systématiquement pour déterminer si la performance est sur la bonne voie afin de
corriger rapidement tout écart.
Le tableau de bord avant tout un outil d'aide à la décision que vous pouvez utiliser
pour mesurer les performances afin de mieux évaluer les progrès réalisés et le chemin restant
à parcourir pour atteindre les objectifs fixés . Il représente l'élément appréciatif de l'évaluation
de la situation en fonction de l'objectif de l'activité. Doit-on continuer de la même manière ?
Doit-on intensifier nos actions ou changer plus radicalement nos méthodes ? Par conséquent,
il contribue à réduire l'incertitude et permet une meilleure évaluation des risques associés à
toutes les décisions.
I.5.4 Le reporting
Selon N. GUEDJ « Le reporting est un ensemble de documentsqui ont pour objectifs
d’informer la hiérarchie de la situation et des résultats des centres deresponsabilité»15.Il
14Guedj Norbert : « le contrôle de gestion », 3éme édition d’organisation, Paris, 2000, p285.
15GuedjN,«lecontrôledegestionpouraméliorerlaperformancedel’entreprise»,Organisation,Paris,20
01,P.319.
12
Chapitre I La comptabilité analytique, outil de gestion
consiste à collecter des données provenant de différentes sources et à les préparer pour
l'analyse sous une forme compréhensible. Dans une certaine mesure, le rapporting concerne
égalementla présentation de données et d'informations, il comprend donc une analyse, c'est-à-
dire que le public final peut voir et comprendre les données et, plus important encore, prendre
des décisions.
13
Chapitre I La comptabilité analytique, outil de gestion
Pat conséquent, le but de système d’information est de fournir des informations aux
bonnes personnes au bon moment et dans le bon format au sein de l’organisation pour une
utilisation directe par les parties concernées et de faciliter la prise de décision.
Apparition
Evolution
14
Chapitre I La comptabilité analytique, outil de gestion
contrepartie. La comptabilité générale tient en partit double les comptes pour établir le bilan,
le compte de résultat et les annexes »17
20DUBRULLE. L et JOURDAIN. D, « comptabilité analytique de gestion »,6e éd, paris ,2013, p9.
15
Chapitre I La comptabilité analytique, outil de gestion
II.2.3 Les insuffisances de la comptabilité générale
La comptabilité générale est une comptabilité statutaire qui a pour objet d'enregistrer,
de classer et de comptabiliser les flux externes. Le but de cet enregistrement de flux est de
fournir un rapport de synthèse de fin d'année. Ce processus de facturation présente des
inconvénients :
La comptabilité analytique donne un résultat postérieur pour tous les produits et toutes
les activités réunies. Il s'agit donc d'un projet de loi récapitulatif et ne prend pas en
compte les détails des résultats uniques ou globaux.
Les rapports généraux sont des rapports annuels, des rapports descriptifs, des rapports
antérieurs (ils ne fournissent pas d'instructions futures).
La comptabilité générale ne vous permet pas d'évaluer réellement les articles en stock
à un moment donné, mais uniquement à un moment (généralement à la fin de
l'exercice)
16
Chapitre I La comptabilité analytique, outil de gestion
Elle fournit une description détaillée des différents services disponibles pour
les utilisateurs
- Elle divise les résultats par actions, projet, secteur et par activité, en donnant une vue
détaillée, elle permet ainsi un meilleur pilotage ;
- Elle trouve son intérêt notamment lorsque qu’une organisation agit sur plusieurs axes
et gère plusieurs actions ou projets, ou est composée de plusieurs secteurs ;
- Elle permet ainsi une lecture plus directe des comptes et des résultats grâce à une
affectation « choisie » des charges et des produits.
21 7 ème forum national des Associations & Fondations, Stand « Différence » n°114, Paris, 25 octobre 2012.
17
Chapitre I La comptabilité analytique, outil de gestion
A. Définition de l’inventaire permanant
Il est recommandé que cet inventaire soit utilisé à des fins de comptabilité générale, y
compris des évaluations périodiques des stocks restants pendant la période d'inventaire
(généralement à la fin de l'exercice).Il permet l'enregistrement des approvisionnements et des
marchandises consommées.
CMP = (Valeurs globales des entrées en stock et du stock initial) / Quantités totales
(Stock initial et quantités entrées en cours de période)
23 Didier van caillie,« principe de comptabilité analytique et comptabilité de gestion », 2émeédition ,2005 ,p173 .
18
Chapitre I La comptabilité analytique, outil de gestion
Ceci implique forcément que la technique du coût moyen pondéré ne peut être
appliquée qu’en fin de période analytique comptable, donc ex post.
Soit la technique du FIFO (First In, First Out) qui implique que les sorties de stocks
soient valorisées au prix des premières entrées en stock : économiquement, ceci
implique que les coûts suivent avec retard l’évolution des prix
Soit la technique du LIFO (Last In, First Out ) qui implique que les sorties de stocks
soient valorisées au prix des dernières entrées en stocks : économiquement, les coûts
suivent de très près les prix actuels, d’où évidemment un risque de distorsion de la
réalité économique et, en comptabilité générale, entorse au principe de l’image fidèle
si les produits restent longtemps en stocks
Comprendre les coûts grâce à la comptabilité analytique peut introduire des aspects
normatifs en gestion, c'est-à-dire que vous pouvez comparer les coûts réels et avec les coûts
prévisionnels (également appelés coûts préétablis ou standard).La comparaison régulière des
coûts réels et prévus peut aider à analyser les écarts budgétaires et à initier des actions
correctives
19
Chapitre I La comptabilité analytique, outil de gestion
Au début de chaque projet, la vérification des documents nécessite la collecte
d'informations d'identification de structure de coûts. Par exemple, la production directe du
produit doit-elle se poursuivre ou doit-elle être supprimée ? De même, en phase de
vieillissement, lorsqu'on décide de retirer un produit du marché, il est important de
comprendre les tendances de rentabilité. Toutes ces études dites d'opportunité ont fait l'objet
d'une analyse comparative des coûts. Cette information revêt une importance stratégique dans
de nombreux cas. Dans cette optique, la comptabilité analytique doit être organisée pour
pouvoir fournir les fabricants numériques spécifiques nécessaires à la prise de décision.
20
Chapitre I La comptabilité analytique, outil de gestion
La prudence : l’hypothèse là moins favorable doit être retenue
Ces informations ont trait aux comptes de gestion. Ces derniers, complété par des
données ajustées dans les sous-systèmes de gestion (investissements, paie, stocks, etc.)
permettent de découler, sans trop de retraitements, à l’affectation et à l’imputation des
données comptables aux coûts et prix de revient.
21
Chapitre I La comptabilité analytique, outil de gestion
- De la rémunération des fonds propres de l’entreprise
Les charges de la comptabilité générale ne peuvent être affectées qu'à un seul poste de
coût, mais il existe des charges liées à des coûts différents. Après avoir traité les charges, nous
pouvons les diviser en deux catégories selon la complexité de leur inclusion dans le coût :
Les charges directement affectable aux coûts des produits ; dites « directes »
Charges indirects, contrairement aux charges directes, elles sont affectée aux coûts de
produits après traitement particulier.
Pour clore, la comptabilité générale nous permet de définir le résultat global, c'est
pourquoi nous l'appelons « comptabilité générale », tandis que la comptabilité analytique
d'exploitation donne une vue détaillée et elle permet d'identifier et d'analyser les résultats par
produit, par lot et ordre de fabrication d'où son terme analytique et ce qui n'est connu qu'à
l'échelle globale en comptabilité générale.
22
Chapitre I La comptabilité analytique, outil de gestion
La comptabilité générale est obligatoire destinée aux tiers et aux actionnaires tandis
que, la comptabilité analytique est facultative, adaptée à la gestion interne, aux
responsables fonctionnels et aux responsables de contrôle ;
La comptabilité générale est conçue par des documents externe, tandis que les
documents de base de la comptabilité analytique ont généralement d’un caractère
interne ;
Les objectifs fixés par la comptabilité générale sont financiers et objectifs d’ordre
économique concernant la comptabilité analytique ;
Les classements des charges se fait par nature en comptabilité générale et par
destination en comptabilité analytique ;
23
Chapitre I La comptabilité analytique, outil de gestion
Tableau N° 2:comparaison entre la comptabilité générale et la comptabilité analytique
24
Chapitre I La comptabilité analytique, outil de gestion
Conclusion
En bref, le but de la comptabilité de générale est de fournir des informations qui
peuvent être utilisées comme base de recherche et de raisonnement pour obtenir le contrôle et
la prise de décision qui affectent l'avenir de l'entreprise. En bref la comptabilité générale à elle
seule ne suffit plus.
25
Chapitre II
La comptabilité analytique,
outil de contrôle
Chapitre II La comptabilité analytique, outil de contrôle
Introduction
La notion des coûts est très importante pour une entreprise, quelle que soit sa
taille, sa connaissance nécessite une analyse à long terme.
Afin de gérer et de prendre des décisions à court et à long terme, les gestionnaires
ont développé et utilisé divers outils d'aide à la décision dont l'objectif principal
d'orienter l’entreprise et son comportement sur le marché. Par conséquent, afin d'atteindre
plus efficacement ces objectifs, les entreprises doivent trouver une meilleure méthode de
calcul des coûts.
27
Chapitre II La comptabilité analytique, outil de contrôle
I.1.1. Définition
Le mot « Charge » est un terme comptable désignant les consommations de
l’entreprise chiffrées en valeur monétaire. Essentiellement pour ses besoins
d’exploitation, ou ses objectifs de production et de vente de biens et services28.
« Pour l’entreprise, les charges sont liées aux décaissements de monnaie : achat et
consommation de matières, salaires de personnel, frais d’entretien et de gestion… toute
charge correspond à une prestation reçue en contrepartie d’un décaissement. Il convient
néanmoins de préciser que certaines charges peuvent être calculées et non décaissées, les
dotations aux amortissements par exemple »29
Une charge « est une rémunération de ressources allouées à des fins de production et
de vente»30
28 HERNARD Monique et HEIM José : « dictionnaire de la comptabilité », 4éme Edition La Villeguérin, Paris,
1993, p.43.
28
Chapitre II La comptabilité analytique, outil de contrôle
Les charges directes sont celles que l’on peut affecter directement à un objet de
coût sans analyse ou calcul préalable, elles concernent un produit bien déterminé, on
distingue généralement deux types :
Ce sont des charges qui ne sont pas affectables directement à un objet de coût,
elles nécessitent un calcul intermédiaire pour être imputées aux coûts. Les charges
indirectes ne sont pas liées directement au produit fabriqué.
1) Charges fixes
Les charges fixes dont le montant est indépendant de l’activité dans le cadre d’une
structure donnée, c’est-à-dire d’une organisation productive caractérisée par un nombre
fixé de machines, d’opérateurs qui définissent une capacité productive possible.33
32 A ARFAOUI. N et AMRANI. A : « Méthodes d’analyse des coûts », Edition du Management, Alger, 1991. P
21
29
Chapitre II La comptabilité analytique, outil de contrôle
Par définition, si la charge reste constante pendant un certain temps et un certain
niveau d'activité maximum, la charge est considérée comme fixe.
D'un point de vue économique, les coûts fixes sont inévitablement liés à
l'acquisition de la capacité de production de l'entreprise ou à la construction de
structuresde conception, de fabrication et de vente du produit : c'est ce qui explique
l'appellation « charge structurelle ».
Figure N°3 : Evolution comparée des charges fixes totales et des charges fixes
unitaires en fonction des activités34.
(Source : DUBRULLE. L et JOURDAIN. D, « comptabilité analytique de gestion », Edition DUNOD,
Paris, 2007, P 185.)
2) Charges variable
Les charges variables, c’est-à-dire celles dont le montant varie dans le même sens
que l’activité mesurée soit par la production, soit par un temps d’activité. La
simplification nécessaire à l’élaboration du modèle conduit à considérer que ces charges
Figure N°4 : Evolution comparée des charges variables totales et des charges
variables unitaires en fonction des activités35
33 Claude ALAZARD, SEPARI Sabine : « Contrôle de gestion, manuel et applications », DUNOD, Paris ,2010 ;
P124
30
Chapitre II La comptabilité analytique, outil de contrôle
varient de façon proportionnelle à l’activité : on parle alors de charges variables
opérationnelles36.
37 Thierry JACQUOT, Richard MILKOFF, « comptabilité de gestion : analyse et maitrise des coûts », édition :
Darios, France, 2007, P 73
38 RAIMBAULT Guy : « comptabilité analytique et gestion prévisionnelle outils de gestion », Edition Chihab,
1996, P06
31
Chapitre II La comptabilité analytique, outil de contrôle
- Les frais d’approvisionnement (achat, réception et contrôle…).
Comprend les frais supportés pour vendre les produits achetés aux différents
stands :
Coût d’achat= Le prix d’achat + Les frais accessoires d’achat éventuels (transport,
droit de douane, rémunération d’intermédiaires….) +Les frais d’approvisionnement
(achat, réception et contrôle…).
33
Chapitre II La comptabilité analytique, outil de contrôle
►Coût complet
Ces coûts sont constitués par la totalité des charges relatives à l’objet du calcul.
Il en existe deux sortes :
- Les coûts complets traditionnels si les charges de la comptabilité financière sont
incorporées sans modification ;
- Les coûts complets économiques si ces charges ont subi des retraitements en vue
d’une meilleure expression économique des coûts.
►Coût partiel
34
Chapitre II La comptabilité analytique, outil de contrôle
Sont donc exclues du calcul les charges dites « de structure » qui sont considérées
comme fixes sur la période considérée.
Le coût direct : c’est un « coût constitué par des charges qui peuvent lui être
directement affectées (généralement charges opérationnelles ou variables) et des
charges qui, même si elles transitent par des centres d’analyse, concernent ce coût
sans ambiguïté (variables et fixes) ».
Le calcul et la connaissance des coûts qui viennent d’être définis sont élaborés par un
système spécifique d’informations anciennement appelé la comptabilité analytique.
I.3.2 En fonction du champ d’application 40
Les charges peuvent être regroupées selon différents critères :
– le coût historique qui est un coût calculé postérieurement aux faits qui l’ont
engendré: on parle aussi de coût constaté ou coût réel ;
– le coût préétabli qui est un coût calculé antérieurement aux faits qui l’engendreront.
40 RAIMBAULT Guy : « comptabilité analytique et gestion prévisionnelle outils de gestion », Edition Chihab,
1996,12.
35
Chapitre II La comptabilité analytique, outil de contrôle
Tableau N°3: Les couts préétablis et les couts constatés
42 HERNARD Monique et HEIM José : « dictionnaire de la comptabilité », 4éme Edition La Villeguérin, Paris,
1993, p 61.
36
Chapitre II La comptabilité analytique, outil de contrôle
I.4.2 Les charges non incorporables
Les charges de la comptabilité générale qui ne sont pas prises en compte en
comptabilité analytique sont dites « non incorporables » et que le chef d’entreprise ne
juge pas « raisonnable » d’incorporer dans les coûts. Il s’agit notamment :
Il existe deux principaux systèmes de calcul des coûts, le système des coûts
complets et le système des coûts partiels.
37
Chapitre II La comptabilité analytique, outil de contrôle
gestion taylorienne qui dissèque le travail humain dans des gammes opératoires ;
Par ailleurs, l’écoulement des produits n’est pas une difficulté car les entreprises
travaillent sur des marchés « de relative pénurie » c’est-à-dire que la demande de produits
est supérieure à l’offre : on parle aussi de « marchés offreurs ». Inscrite dans le temps,
38
Chapitre II La comptabilité analytique, outil de contrôle
cette réalité de l’entreprise conduit le système de calcul des coûts à être essentiellement
un système de calcul du coût de production. Compte tenu de ce contexte, la méthode fait
clairement des choix :
analyser toutes les charges donc définir le périmètre de calcul comme celui de
l’entité dans sa globalité ;
39
Chapitre II La comptabilité analytique, outil de contrôle
ـIls doivent correspondre autant que possible à une division réelle de l’entreprise ou à
l’exercice d’une responsabilité ;
ـLes charges totalisées dans un centre doivent avoir un comportement commun de telle
sorte qu’il soit possible de déterminer une unité de mesure de l’activité de chaque centre.
Donc, cette méthode consiste à diviser les activités en « centres de coûts », c'est-
à-dire des centres de travail et de responsabilité avec une homogénéité technique et
administrative, d'où le nom de « section homogène », dans sa vision originale s'appelait «
centre d'analyse ». Les charges indirectes seront ensuite imputées aux coûts de ces
subdivisions au prorata de l'unité de mesure sélectionnée, appelée « unité d'œuvre».
46 DUPUY Yves : « les bases de la comptabilité analytique de gestion », édition ECONOMICA, paris, 2003,
P17
40
Chapitre II La comptabilité analytique, outil de contrôle
►Les centres opérationnels : sont des centres d’analyse, les activités de ces centres peut
être mesuré par unité physique de mesure. Appelée unité d’œuvre, Au sein des centres
opérationnels, il existe une distinction entre les centres principaux et les centres
auxiliaires
Centres auxiliaires : Ils jouent un rôle subalterne car ils ne sont pas directement liés
au produit. Son activité est de servir d'autres centres. Après une répartition primaire, le
total des charges indirectes du centre auxiliaire est affecté à l'aide clé de répartition au
centre principal (généralement sous forme de pourcentage)
► Les centres de structure : Les activités de ces centres ne peuvent être mesurées
par des unités d’œuvre physiques. Afin de résoudre ce problème, Dans ce cas, l'unité
que vous pouvez utiliser pour imputer les coûts est l'unité monétaire l’imputation dans
se cas se fait a base d’un pourcentage nommé taux de frais.
Centre
Répartition primaire Imputation
principaux Coûts
Charges Répartitio
indirectes n
secondaire
Centre
auxiliaires
Figure N°7 :Le principe de la méthode des sections homogènes
Source : Gervais Michel, « contrôle de gestion », édition Economica, 7éme édition, p.97
49 DUPUY. Yves : « les bases de la comptabilité analytique de gestion », Edition Economica, Paris, 2003,P 49 .
41
Chapitre II La comptabilité analytique, outil de contrôle
II.4.2 La répartition des charges indirectes
Répartition primaire
Les charges indirectes incorporables sont réparties entre tous les centres concernés
en fonction50 :
● De consommation réelle ce qui nécessite des systèmes de mesure installés dans les
centres (ex : compteurs divisionnaires pour électricité ou eau) ;
● De clés de répartition plus ou moins arbitraire.
La totalisation des charges affectées ou imputées dans les centres donne la répartition
primaire.
Répartition secondaire 51
42
Chapitre II La comptabilité analytique, outil de contrôle
Tableau N°4: Tableau de traitement des charges indirectes
Réparationprimaire
Montant C CA2 CA3 CP CP CP3 CP4
Designation total A1 1 2
descharges
CA’
Réparationsecondaire
2
X X X X X
CA’3
X X
CP CP CP’ CP’4
’1 ’2 3
(Source : Dupuy. Yves, les bases de la comptabilité analytique de gestion, Edition Economica, Paris, 2003, P
19.)
Elles permettent de :
43
Chapitre II La comptabilité analytique, outil de contrôle
fractionner le coût d’un centre d’analyse et d’obtenir un coût par unité d’œuvre ;
d’imputer une fraction du coût d’un centre d’analyse à un coût de produit à partir du
nombre d’unités d’œuvre consommées par la fabrication de ce produit.
Taux de frais53
Dans la mesure où il n’est pas possible de parler d’une unité de mesure physique
suffisamment représentative de l’activité d’un œuvre, une unité monétaire appelée
assiette de frais (taux de frais) doit être utilisée (CA, coût de production des produits
vendus).
Donc l’imputation des charges du centre au coût alors à l’aide d’un taux de frais
54 BOUKSSESSA Souhila, « La mise en place d’un système de comptabilité analytique dans une entreprise
algérienne », mémoire magister, Oron 2009,P 91
44
Chapitre II La comptabilité analytique, outil de contrôle
Le coût complet est un des indicateurs qui permettent de définir la politique de
prix En fonction du coût de revient, de la politique commerciale de l’entreprise,
de l’état du marché et de la concurrence, le prix de vente peut être éventuellement
ajusté.
Les entreprises qui travaillent sur devis doivent être en état de construire un coût
complet prévisionnel pour un projet ou une commande.
Les postes de stocks et d’immobilisations fabriquées par l’entreprise pour elle-
même figurant au bilan doivent être évalués au coût complet.
Les limites
Le coût complet est déterminé rétrospectivement, il ne permet donc pas de
prendre des décisions de gestion prédictives, une détermination complexe ainsi
l’obtention tardive des coûts
Cette méthode nécessite généralement une analyse trop détaillée des activités de
l'entreprise, ce qui en fait une méthode monotone qui ne convient qu'aux
entreprises industrielles d'une certaine taille.
Le coût total ne permet pas de répondre à un certains nombre de questions
soulevées par les décideurs par exemple de décider si il Faut renoncer à des
produits ou activités non rentables.
La mise en œuvre de cette méthode est lourde et conduit souvent à multiplier les
centres d'analyse.
Les clés de répartition pour déterminer la consommation de chaque centre peuvent
être déterminées arbitrairement, et la base d'analyse est limitée ;
45
Chapitre II La comptabilité analytique, outil de contrôle
Elle peut être aussi définit comme suite « La méthode à base d’activité
(méthode ABC) est définie comme étant une nouvelle méthode de calcul des coûts
complets qui permet d’aller plus loin que le simple calcul des coûts de revient en
privilégiant une logique de causalité : les produits consomment les activités et les
activités consomment des ressources. Cette logique permet d’assurer la traçabilité des
coûts et conduit à une imputation fiable des charges indirectes ».57
58Y MEBBANI , La méthode ABC , concept et mise en place , ResearchGate, article juillet 2012, P03.
46
Chapitre II La comptabilité analytique, outil de contrôle
celle des produits ; elle permet de mieux comprendre l'origine des coûts. L'analyse des
charges indirectes est plus fine et leur mode de répartition est plus pertinent que dans
la méthode « classique » des coûts complets
L’approche classique suppose que ce sont les produits qui consomment les
ressources, alors que la nouvelle structure de coûts apportée par l’ABC, affirme que ce
sont les activités qui consomment les ressources et que ces mêmes activités sont
consommées par les produits.
59 Inspiré du schéma de P. Mévellec, Le calcul des coûts dans les organisations, éditions La Découverte, Paris
1995 p. 114.
60 Y MEBBANI , La méthode ABC , concept et mise en place , ResearchGate, article juillet 2012, P04.
61 P. Lorino parle uniquement de personnes, de salariés accomplissant des activités. H. Bouquin quant à lui, a
introduit le fait qu'une activité peut être réalisée par une machine. Comptabilité de gestion, 3e édition,
Economica, Paris 2004, p. 75
47
Chapitre II La comptabilité analytique, outil de contrôle
fournisseur, monter une campagne publicitaire, préparer un budget, élaborer un plan,
émettre des factures, visiter un client, traiter des commandes, surveiller le bon
fonctionnement d'une machine... Une activité est un ensemble de tâches élémentaires
ayant les caractéristiques suivantes :
- Elles sont effectuées par des personnes et/ou des machines faisant appel à
une qualification ou à une configuration spécifique.
- Elles sont homogènes du point de vue de leurs comportements de coût et
de performance.
- Elles fournissent un output (le produit: la pièce fraisée, la qualification de
fournisseur, le budget, la facture), à partir d'un panier d'inputs (les ressources: du
temps de travail, des fournitures, machines, informations...) destiné à un client interne
ou externe à l'entreprise.
a) Tâche62
La tâche est le premier niveau dans la description des travaux. Elle ne donne
pas lieu à un calcul de coût.
Exemple : l’activité relation avec les fournisseurs peut comprendre les tâches suivantes :
48
Chapitre II La comptabilité analytique, outil de contrôle
combinaisons de faire et de savoir-faire distincts, permettant de fournir un résultat
matériel ou immatériel précis (le produit ou nouveau produit, la modification
technique, la campagne publicitaire), objectif global commun à toutes les activités qui
le composent.
« Un processus est défini comme l’enchainement d’activités déclenchées par
une même cause et délivrant un produit, un service ou une autre information ayant de
la valeur pour le client interne ou externe. »63
Les processus ont trois caractéristiques importantes :
Les processus sont généralement transversaux à l'organisation hiérarchique et aux
grandes divisions fonctionnelles de l'entreprise (études, production, marketing, ventes,
finances, personnel, planification, achats...) ;
Chaque processus a un output global unique ;
Le processus a également un client interne ou externe.
Les processus illustre parfaitement le principe de transversalité de l’activité
globale au sein de l’organisation et met en évidence la contribution de chaque entité ou
centre de responsabilité à la réalisation de ces objectifs.
Exemple : cas du processus de recouvrement des créances (figure 2), on peut
définir 5 activités qui composent ce processus. Chacune de ces activités peut elle-
même être décomposée en différentes tâches. Pour chacune de ces tâches, il est alors
possible d'identifier l'acteur (l’entité) principal afin de déterminer non seulement les
ressources consacrées à la réalisation du processus de recouvrement des créances, mais
également les coordinations ou les coopérations à renforcer ou à modifier pour aboutir
à une gestion plus performante du processus de recouvrement.
63Pierre Mevellec, Qu’est-ce qu’une activité ?, Revue française de comptabilité, n° 238, 1992. Cité par T.
Jacquot et R.Milkoff, Comptabilité de gestion, Dareios& Pearson édition, France 2007, p 240.
49
Chapitre II La comptabilité analytique, outil de contrôle
c) Les ressources65
d) La notion d’inducteur
Les inducteurs sont l’autre innovation de la méthode ABC qui viennent
remplacer les traditionnelles unités d’œuvre. Ce concept « d’inducteur » est un adjectif
qui vient du mot « induction ». C’est une forme de raisonnement qui consiste à trouver
une règle générale qui pourrait rendre compte de la conséquence. L’inducteur est en
conséquence ce qui cause l’effet, il traduit une causalité dans la consommation des
64LARDY. P, PIGÉ. B, “ La gestion stratégique des coûts”, Éditions EMS, Paris 2001, p71.
65 AMALOU. M : « Etude de la mise en place d’un système de comptabilité analytique par les méthodes des
sections homogène dans un hôpital » thèse 2009, université de Bejaia,P.78.
50
Chapitre II La comptabilité analytique, outil de contrôle
ressources là où les unités d’œuvre n’étaient que des corrélations. On distingue deux
inducteurs, d’activité et de coût (Bouquin, 2003).
H. Bouquin apporte une précision de taille quant à la signification des deux
termes ; " les inducteurs d'activité sont les événements qui les déclenchent et permette
de modéliser les causes des activités. Les inducteurs de coût ou unités d'œuvres sont
les clés de répartition des coûts des activités. Un inducteur d'activité est une unité
d'œuvre si son coût unitaire est stable…". 66
L’inducteur d’activité (activity drivers) permet, à court terme, de mesurer les
ressources consommées par l’activité et de qualifier la cause apparente qui relie les
coûts aux produits. Cet inducteur mesure la charge de travail de l’activité. Il existe, la
plupart du temps, plusieurs facteurs de causalité des coûts, et certains sont plus
apparents que d’autres.
L’inducteur de coût (cost drivers), dans une perspective à long terme, est la loi qui
détermine le niveau des coûts à travers l’organisation de l’activité. Nous citons
quelques inducteurs à titre d’exemple :
- Nombre de composants,
- Nombre de références,
- Nombre de clients,
- Nombre de lots ou de séries,
- Heure de main d’œuvre,
Le choix de la nature de l'inducteur est primordial mais n’a rien d’automatique. Ce
choix est un sujet de débat dans l’entreprise. L’inducteur choisi devra permettre de mettre
évidence un comportement de coût cohérent qui évolue proportionnellement au volume de
l'inducteur, mais plusieurs coûts sont possibles. Par ailleurs, l’identification permet
souvent le regroupement des activités ayant les mêmes causes et permet également
d’identifier les processus.
Une fois l’inducteur identifié, il est calculé un coût unitaire d’inducteur dont la
formule est la suivante :
51
Chapitre II La comptabilité analytique, outil de contrôle
Coût des ressources attribuées à l’activité
Volume de l’inducteur
Pour ce faire, une analyse descendante sera ensuite menée en partant du niveau
hiérarchique le plus élevé jusqu’au niveau souhaité. Il est à noter qu’en pratique, il
convient de ne pas descendre à un niveau hiérarchique plus bas pour les deux causes
suivantes :
-Les activités ne doivent pas être trop détaillées pour que le traitement comptable ne soit
ni lourd ni coûteux, il ne faut pas confondre les activités avec les tâches élémentaires.
-Les activités ne doivent pas être trop succinctes pour que ces dernières restent
52
Chapitre II La comptabilité analytique, outil de contrôle
homogènes. Exemple d’activités pour une entreprise industrielle:
Tableau N° 5: Décomposition des fonctions en activités
Fonctions Activités
- Etablir la commande
Pour une activité regroupant des coûts homogènes, il est nécessaire de définir
une mesure unique d’activité : c’est l’inducteur d’activité. Le choix de nature de
l’inducteur est primordial : il doit mettre en évidence un comportement de coût
cohérent qui évolue proportionnellement au volume de l’inducteur.
53
Chapitre II La comptabilité analytique, outil de contrôle
3. Regroupement des activités par inducteur d’activité
Il est fréquent que plusieurs activités aient le même inducteur. On regroupe
donc les activités par inducteur commun, et on obtient ainsi des centres d’activités ou
centre de regroupement toutes les activités ont le même inducteur.
Ce travail peut être effectué à l’aide d’une matrice croisant les activités
recensées et les différents inducteurs choisis pour obtenir des centres de regroupement
homogènes.
Exemple :
Activités Inducteur
- Réceptionner les - Nombre d’approvisionnements
approvisionnements reçus
- Contrôler les - Nombre d’approvisionnements
approvisionnements contrôlent
- Stocker - Nombre de références
- Transformer des matières - Temps de fabrication
- Distribuer - Nombre de lots expédiés
Lorsqu’on détermine le coût global d’une activité pour une période donnée, il
est possible d’en calculer le coût unitaire de l’inducteur. Pour cela, on divise le coût
global de l’activité sur une période donnée par le nombre d’inducteurs de la même
période.
Pour calculer le coût de revient du produit fini, il faut additionner les charges
directes consommées et les charges indirectes. Pour estimer ces dernières, il faut
54
Chapitre II La comptabilité analytique, outil de contrôle
déterminer les activités auxquelles il a recours et la quantité d’inducteurs consommées
par ces activités. Ce nombre d’inducteurs de chaque activité est multiplié par le coût
unitaire de l’inducteur, on obtient le coût d’une quantité donnée d’un produit.
Le fonctionnement de la méthode ABC peut être défini, avec ses étapes dans le
schéma suivant
Cette figure nous montre l’importance de raisonner par activités dans l’imputation
des charges indirectes et non pas par centres. Cette représentation nous permet de déduire
que le coût de l’activité A3qui est exercée au niveau de centre 1 et au niveau de centre N,
n’a pas contribué à la fabrication de produit / service 1.
55
Chapitre II La comptabilité analytique, outil de contrôle
- Elle met l’accent sur la nécessité de se calquer sur le processus réel de fabrication-
vente et d’adopter un mode d’évaluation qui révèle en même temps l’origine des coûts.
56
Chapitre II La comptabilité analytique, outil de contrôle
- La notion de répartition des charges est abandonnée. Elle est remplacée par
l’affectation du coût des ressources consommées à des activités et une utilisation
variable des activités par les produits.
- Cette méthode permet aussi de calculer facilement des coûts de processus. Par
exemple, dans un contexte de juste à temps et de maximisation de la valeur pour le
client, il est intéressant d’estimer le coût du processus de traitement d’une commande
(correspondant à l’enchaînement suivant : enregistrement de la commande par le
service commercial, planification de sa fabrication par le service gestion de la
production, contrôles de qualité en cours et/ou en fin de fabrication, conditionnement
et expédition, facturation et recouvrement).
- L’emploi des coûts par activités autorise un usage modéré des refacturations internes.
- Avec la notion d’activité, l’influence des prestations fournies par un centre fournisseur,
sur le fonctionnement et le coût d’un centre client, est immédiatement lisible.
- Avant de commencer la réflexion sur la mise en place d’un système ABC, il est donc
essentiel de s’assurer que les données nécessaires seront disponibles.
- La mise en œuvre d’un système de coûts par activités coûte cher en temps et en argent.
58
Chapitre II La comptabilité analytique, outil de contrôle
Conclusion
59
Chapitre III
Essai de mise en œuvre de la
méthode ABC au sein de
Cevital
Chapitre III Essai de mise en œuvre de la méthode ABC au sein de Cevital
Après une étude théorique des différentes méthodes de calcul des coûts, nous allons
présenter dans ce chapitre l’organisme d’accueil, la première section est subdivisée en deux
parties, la première portera sur une présentation générale, et la deuxième s’intéresse à
l’organisation du complexe et ses différentes directions. La troisième sera consacrée aux
calculs du coût de revient selon deux méthodes différentes, celle appliquée par l’entreprise
CEVITAL (méthode des coûts complets), ensuite on va essayer de mettre en œuvre la
deuxième méthode qui est la méthode ABC, pour terminer avec une comparaison entre les
résultats des deux méthodes.
Section I. Présentation de l’organisme d’accueil « CEVITAL »
- Les huiles de table : elles sont connues sous les appellations suivantes :
- Fleurialplus :100% tournesol sans cholestérol, riche en vitamine (A, D, E)
- Elio et Fridor : se sont des huiles 100% végétales sans cholestérol, contiennent de la
vitamine E. Elles sont issues essentiellement de la graine de tournesol, Soja et de Palme,
conditionnées dans des bouteilles de diverses contenances allant de (1 à 5 litres), après
qu’elles aient subi plusieurs étapes de raffinage et d’analyse.
• Capacité de production : 570 000 tonnes /an
61
Chapitre III Essai de mise en œuvre de la méthode ABC au sein de Cevital
Il est issu du raffinage du sucre roux de canne riche en saccharose .Le sucre raffiné est
conditionné dans des sachets de 50Kg et aussi commercialisé en morceau dans des boites
d’1kg.
Cevital produit aussi du sucre liquide pour les besoins de l’industrie agroalimentaire et
plus précisément pour les producteurs des boissons gazeuses.
• Entrée en production 2ème semestre 2009.
• Capacité de production : 650 000 tonnes/an avec extension à 1 800 000 tonnes/an
• Part du marché national : 85%
• Exportations : 350 000 tonnes/an en 2009, CEVITAL FOOD prévoit 900 000
tonnes/an dès 2010.
• Sucre liquide
• Silos Portuaires
• Existant
62
Chapitre III Essai de mise en œuvre de la méthode ABC au sein de Cevital
Le complexe Cevital Food dispose d’une capacité maximale 182 000 tonnes et d’un
terminal de déchargement portuaire de 2000 T par heure .Un projet d’extension est en cours
de réalisation.
La capacité de stockage actuelle est de 120 000T en 24 silos verticaux et de 50 000 T
en silo horizontal.
La capacité de stockage Horizon au 1 er trimestre 2010 sera de 200 000 T en 25 silos
verticaux et de 200 000 T en 2 silos horizontaux.
• Boissons
63
Chapitre III Essai de mise en œuvre de la méthode ABC au sein de Cevital
64
Chapitre III Essai de mise en œuvre de la méthode ABC au sein de Cevital
65
Chapitre III Essai de mise en œuvre de la méthode ABC au sein de Cevital
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Chapitre III Essai de mise en œuvre de la méthode ABC au sein de Cevital
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Chapitre III Essai de mise en œuvre de la méthode ABC au sein de Cevital
68
Chapitre III Essai de mise en œuvre de la méthode ABC au sein de Cevital
Pour bien présenter le fonctionnement de la comptabilité analytique dans le cadre des outils
du contrôle de gestion, nous avons choisi deux produits (Fleurial 500g et SMEN 500G). Pour
expliquer la démarche de son système de comptabilité analytique, il faux connaitre la chaine
de production de ces produits qui se résume comme suite :
• Les approvisionnements (Les Huiles raffiné, et autres matières consommable).
Les clés de répartitions sont les unités d’œuvres utilisées dans l’entreprise afin de
Répartir les charges des sections auxiliaires aux différentes sections principales pour être
Imputées aux différents coûts recherchés.
69
Chapitre III Essai de mise en œuvre de la méthode ABC au sein de Cevital
Les unités d’œuvres utilisées dans le calcul des coûts unitaires de l’unité d’œuvre sont comme
suit :
Approvisionnement tonne de matières acheté.
Production volume de production en Gramme.
Conditionnement Unités produites.
Distribution 100DA / CA
Dans ce cas on doit calculer le cout de production des produits fini pour les mois d’Octobre,
Novembre et de Décembre, on évalue le stock par la méthode du Cout unitaire moyens
pondéré (CUMP).
CUMP =
70
Chapitre III Essai de mise en œuvre de la méthode ABC au sein de Cevital
Source : établi par nos soins sur a partir des données de CEVITAL.
71
Chapitre III Essai de mise en œuvre de la méthode ABC au sein de Cevital
Nous avons constaté une augmentation du coût de production total de 2.53% au cours du
mois de novembre, et cela s’explique par : L’augmentation du cout d’achat des matières
première ainsi que les autres matières consommables, on remarque aussi une augmentation du
prix d’achat des matières semi fini durant durant le mois de novembre. De plus une
augmentation des charges indirecte, et une baisse de 3.7% au cours du mois de décembre du a
une baisse du cout des achats des matières premières ainsi que les matières consommables
durant le mois de Décembre. De plus une baisse des charges indirectes, ainsi que le prix
d’achat des semi fini
L’utilisation de la méthode du CUMP pour la gestion des stocks a permis de nivelé les
variations des prix.
charges
destructures
Autres
Consommatio 72 430 98 479 41 146
n
Services
115 738 256 757 152 485
extérieurs
Frais de
personnel 480 659 936 809 721 081
(MOI)
Impots et
45 296 86 296 67 762
taxes
Autres
charges
63 785 126 561 61 048
opérationnell
es
Total 777 908 1 504 902 1 043 523
Ct de 25000 21 622 40000 37000
86 83.58 35 797 834 88 32 666 213
production 0 052 0 0
86,294751 2157368,79 89,306359 3125722,57
Stock initial 45000 85.22 3834900 25000 35000
8 5 2 2
29500 25 456 42500 40500
CUMP 86 89 37 955 203 88 35 791 936
0 952 0 0
Source : établi par nos propres soins sur la base des données de CEVITAL.
Nous avons constaté une baisse du coût de production total de 2.80% au cours du mois de
novembre, et cela s’explique par : une baisse des couts de matière première et des matières
consommable. En remarque une augmentation 5.28% du a une augmentation des couts des
matières première et des matières consommable, ainsi d’une augmentation au niveau des
charges indirectes.
L’utilisation de la méthode du CUMP pour la gestion des stocks a permis de nivelé les
variations des prix.
I.1.2. cout de revient de la (FLEURIAL 500G et SMEN 500G) :
• Le cout de revient :
Un cout de revient d’un produit ou d’un service est la somme de tous les couts relatifs à ce
produit ou service, parvenu au stade final de la livraison aux clients.
Un cout de revient se calcul comme suite :
73
Chapitre III Essai de mise en œuvre de la méthode ABC au sein de Cevital
Charges de
- -
distribution
-transport - - 661932 - 1133028 - 948024
-entreposage - - 670680 - 1242540 - 1547208
-autre distribution 691092 762372 783864
-marketing - - 247860 - - 442260 - - 344736
-TAP (1% du PV net) 270000 1.18 318600 390000 1.18 460200 380000 1.18 448400
Ct de revient 270000 95,5932 25810164 390000 99,36 38750400 380000 98,7164 37512232
Source : réalisé par nos soins a partir des données de CEVITAL.
Le résultat analytique de chaque produit s’obtient par la différence entre le chiffre d’affaire et
le cout de revient.
Le résultat analytique se calcul comme suit :
74
Chapitre III Essai de mise en œuvre de la méthode ABC au sein de Cevital
Résultat 270000 22,05 6681636 390000 18,64 12094368 380000 19,28 10611576
Source : réalisé par nos soins a partir des annexes donnée par CEVITAL.
Nous remarquons que le résultat analytique baisse durant le mois de novembre, et cela
s’explique par l’importance des charges directe et indirecte et les charges de distribution de
ces mois qui est due à la diminution de la demande des consommateurs. Et diminue durant le
mois de Décembre par rapport a une diminution des charges, et une relance de la demande.
Tableau N.14. Résultat analytique de (SMEN 500G).
Période Oct Nov Déc
Eléments Q P.U M Q P.U M Q P.U M
CA 270000 118 31860000 390000 118 46020000 380000 118 44840000
Ct de revient 270000 95,95 25178364 390000 99,36 33925632 380000 98,72 34218424
Résultat 270000 22,05 6681636 390000 18,64 12094368 380000 19,28 10611576
Source : réalisé par nos soins a partir des annexes données par CEVITAL.
Dans ce tableau, nous remarquons que le résultat analytique a subi une diminution
Importante au cours du mois de novembre, et cela est expliqué par :
- L’augmentation du volume des ventes, qui peut influencer les charges de distribution.
Sachant que ces charges sont constituées de 70% des charges fixes, donc plus que les
quantités vendues augmentent, plus les charges de distribution diminuent (le contraire est
juste pour le mois de décembre qui constate une baisse).
Approche critique :
Le travail que nous avions effectué au sein de CEVITAL, nous a conduit à la détermination
et à la connaissance des différents éléments indispensable à la détermination du coût de
revient des différents produits.
En tenant compte des informations et données chiffrées transmises par le service de la
comptabilité analytique de l’entreprise CEVITAL, nous avons constaté l’existence de quelques
critiques qu’il faut bien soulever et d’en proposer des solutions.
Les limites :
Les insuffisances de la comptabilité analytique que nous avons détectée au cours de notre
stage sont les suivants :
75
Chapitre III Essai de mise en œuvre de la méthode ABC au sein de Cevital
76
Chapitre III Essai de mise en œuvre de la méthode ABC au sein de Cevital
77
Chapitre III Essai de mise en œuvre de la méthode ABC au sein de Cevital
Charges structures
charges administratifs 3 484 914 6 179 566
(administration, siége)
Pour procédé au calcul du cout de reviens par la méthode ABC, On a précisé tout
d’abord les inducteurs de cout de chaque activité, puis on a pris les charges directes fournis
par l’entreprise pour le calcul des couts de reviens sur un trimestre. Elles sont comme suite :
78
Chapitre III Essai de mise en œuvre de la méthode ABC au sein de Cevital
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Chapitre III Essai de mise en œuvre de la méthode ABC au sein de Cevital
80
Chapitre III Essai de mise en œuvre de la méthode ABC au sein de Cevital
La lecture du tableau
On a regroupé les couts des activités qui ont la même nature d’inducteurs, On n’a constaté
cinq (05) qui peuvent être présenté comme suite :
• 01 DA du chiffre d’affaire
• Quantités de semi fini consommé,
• MOD
• Unités produites
• Et produits vendus,
Le cout de ces derniers est la somme des trois (03) mois.
Pour le volume des inducteurs, c’est la somme des charges des trois (03) mois.
Et on le calcul comme suite :
III.5 Affectation des coûts des activités aux coûts des produits
Après avoir déterminé le coût unitaire de chaque inducteur, il est nécessaire de donné
à chaque produit son coût de production
Tableau N. 23. Affectation des coûts des activités aux coûts des produits
FLEURIAL 500g SMEN 500g
Prix
Disignation Quantité Montant quantité Prix Unitaire
Unitaire Montant
Charge Directe:
huile raffiné - - 44200647,9 - - 61103310,1
EMBALLAGES - - 15280190,66 - - 15455559,8
INTRANTS - - 3721544,4 - - 1860654,75
ENERGIE - - 261 255 - - 229254,96
Frais de personnel
- - 2516469,33 - -
(MOD) 3662225,96
Amortissements - - 502108,17 - - 656204,384
Total - - 66482215,66 - - 82967209,9
charges indirecte
charge
approvisionnement 359 2 976 1 068 384 511 2976,065517
(production, appro) 1520769,48
Fabrication, entrepossage 880 000 3 2 938 070 1020000 3,338715789 3405490,11
charge administratif( 1 4 058 486 4 058 486 1 4058486 4058486
81
Chapitre III Essai de mise en œuvre de la méthode ABC au sein de Cevital
structure, production)
charge opérationnel(
2 516 469 0,23 601 422 3662226 0,23
structure, production) 842311,98
commercial, marketing 865 000 10,81 9 358 065 1040000 10,81 11251315,1
Total - - 18 024 427 - - 21078372,6
cout de production 865 000 97,6955402 84 506 642 1040000 97,69554021 104045583
chiffre d'affaire 865 000 103 89095000 1040000 122 126880000
resultat analytique 865 000 5 4 588 358 1040000 21,95617065 22834417,5
(Source : réalisé par nos soins à partir des documents internes de CEVITAL.
Pour les couts directs on a utilisé les informations fournis dans les annexes de l’entreprise
III N.4. Comparaison des coûts obtenus par les deux méthodes
Tableau. 24. Comparaison des coûts obtenus des deux méthodes
U-M : DA
cout de revient
FLEURIAL 500G SMEN 500G
METHODE TRADITIONNEL 83,73 93,25
METHODE ABC 97.7 97.7
ECART -13,96 -4.47
(Source : réalisé par nos soins à partir des documents internes de CEVITAL)
Commentaire
Nous remarquons dans ce tableau qu’il y a une augmentation des couts de revient de la
FLEURIAL (500g) et du SMEN 500g entre la méthode des couts complet et la méthode
ABC, qui s’explique par le transfert des charges indirecte de la SMEN 500g vers la
FLEURIAL 500g , et qui est liée au degré d’utilisation des activités pas ces produits.
Ces écarts proviennent de changement de méthode de calcul du coût et la
répartition des charges indirectes
Cette augmentation des coûts dans la méthode ABC est due à la différence du choix
des unités d’œuvre, du fait dans la méthode ABC, les inducteurs représentent un lien de
causalité des ressources consommées par les produits fabriqués ; L’augmentation peut
s’expliquer aussi par l’utilisation de plusieurs inducteurs qui donnent la possibilité
d’affecter les charges indirectes d’une façon plus pertinente suite à la conception du lien
de causalité.
82
Chapitre III Essai de mise en œuvre de la méthode ABC au sein de Cevital
83
Chapitre III Essai de mise en œuvre de la méthode ABC au sein de Cevital
Conclusion
Au terme de ce chapitre, nous avons conclus que personne ne peut ignorer le rôle de
la comptabilité analytique dans la bonne gestion de l’entreprise, si elle est utilisée
efficacement.
Après l’application de la méthode ABC au sein de cet organisme d’accueil qui est
CEVITAL dans le seul but est de calculer les coûts, peut se révélé bénéfique pour l’organisme
dans le seul but est d’obtenir des couts plus réalistes et pertinents reflétant la réalité de
l’entreprise, ce qui est le but de chaque entreprise exerçant dans un environnement caractérisé
par une concurrence accrut. Et après la comparaison des résultats obtenus par les deux
méthodes, nous sommes arrivées à une convergence entre ces dernières.
Cette convergence est les résultats de l’imputation arbitraire des charges indirectes
par la méthode des sections homogènes qui produit la compensation entre les produits. A cet
effet, les gestionnaires trouvent des difficultés pour distinguer les produits rentables et les
produits non rentables.
84
Conclusion Générale
Conclusion
Du point de vue global du rôle de la comptabilité analytique, on peut conclure que la bonne
gouvernance prépare les entreprises économiques à affronter son environnement, en
particulier dans le système d'économie de marché hautement concurrentiel, qui ne peut être
atteint que par la mise en place d'un système de comptabilité analytique.
Son rôle d'outil de gestion permettra aux managers de prendre des décisions rationnelles
lorsqu'il est utilisé efficacement, combinant ainsi divers moyens pour prévenir toute menace
pouvant nuire à la résilience de l'entreprise.
Cependant, la comptabilité de gestion n'a pas de rapport direct avec les facteurs clés de succès
du marché, et l’analyse des causes de performance n’est pas prépondérante,
Quant à la réalisation des objectifs recherchés, une application rigoureuse dans l’ordrede
réalisation des tâches que doivent exécuter les différents intervenants contribueefficacement à
asseoir une base solide de gestion analytique de la comptabilité des coûts.
Dans le cas de l’entreprise CEVITAL qui utilise la méthode des coûts complets qui a tendance
à augmenter considérablement ses coûts. Le coût calculé selon la méthode traditionnelle du
coût réel de CEVITAL est très arbitraire, ce qui nous amène à proposer la mise en place d'une
comptabilité analytique par activité (ABC), du fait de l'importance des charges indirects de
cette dernière, vu que la méthode(ABC) permet une analyse plus fine des coûts indirects des
produits.
Dans notreétude nous avons pris comme cas d’études la Fleurial 500g et la SMEN 500g pour
essayer d’appliquer la méthode (ABC) sur un trimestre, et nous avons remarqué une
augmentation du résultat analytique en comparaison à la méthode des couts complets. Cela est
dûaux répartitions réelles des charges indirectes sur les activités liées aux deux produits, à la
différence du choix des unités d’œuvre et au choix des inducteurs. Et l’Augmentation des
couts observé en basculant vers la méthode ABC est dû principalement à l’emploi massif de la
répartition des charges indirecte ce qui a conduit à des effets de subventionnement massif
masquant ainsi des différences de profitabilité entre produits, dans la méthode classique ce qui
est le principal reproche de la méthode. Lors de notre stage dans l’organisme CEVITAL,
nous n'avons pas trouvé les informations facilitant la mise en œuvre des calculs des coûts par
la méthode ABC au sein de cette dernière.
86
Conclusion
La méthode ABC est une méthode de comptabilité analytique qui permet de déterminer et
d'identifier des indicateurs de performance en fonction des activités
Il permet également d'identifier les défaillances et les coûts cachés pour améliorer la
rentabilité et mieux comprendre les coûts consommés par chaque activité.
La méthode ABC est une méthode qui nous a permis d'analyser les performances du
processus de bout en bout en fonction des coûts et des contributions consommées par ces
activités. Chaque activité est en unités de coût, et elle permet également une analyse détaillée
et fine des coûts indirects qui constituent un produit ou un service.
Une analyse plus approfondie du coût dans la méthode ABC, bien que les activités du
conducteur et le choix de sa base soient arbitraires, on peut affirmer que le coût de l'ABC est
généralement plus proche de la réalité de la consommation des charges par les produits par
rapport aux méthodes traditionnelles.
87
Bibliographie
Bibliographie
Ouvrages
- ALAZAR.C et SEPARI.S, « Contrôle de gestion », Edition Dunod, Paris,2010.
- CHRISTIANGOUJETetCHRISTIANRAULET,«Comptabilitédegestion »,édition
DUNOD, Paris,2003.
- KHEMAKHEM.A,«Introductionaucontrôledegestion»,EditionBordas,Paris, 1971.
- LARDY.P,PIGÉ.B,«Lagestionstratégiquedescoûts»,EditionEMS,Paris2001.
H. Bouquin quant à lui, a introduit le fait qu'une activité peut être réalisée par une
machine ». Comptabilité de gestion, 3éme édition Economica, Paris 2004.
- TELLER.R, « Le contrôle de gestion : pour un pilotage intégrant stratégie et
finance », Edition management et société, Paris,1999.
- THIERRY JACQUOT, RICHARD MILKOFF, « Comptabilité de gestion : analyse
et maitrise des coûts », Edition Darios, France,2007.
Articles et revues
- JACQUES MARGERIN, GERARD AUSSET,multimédia,1990.
Mémoires et thèses
- AMALOU. M : « Etude de la mise en place d’un système de
comptabilité analytique par les méthodes des sections homogènes dans
un hôpital » thèse 2009, université de Bejaia.
- AIDLI Thiziriet MOUHOUBI Bahia « La Comptabilité Analytique:
Rôles et Objectifs - cas CEVITAL» Mémoire de Master, Université de
Bejaia, 2013.
- BENBOUZID.H et al, « Application de la comptabilité par activité dans une
entreprise industrielle », Mémoire de Master, Année 2010, Université deBejaïa.
- DUPUY.S, « La mise en place d’un système de comptabilité analytique dans
une entreprise algérienne », Mémoire magister, Oron2009.
- Ensegnant M. Brahim AOURIR, « Support de cours : Comptabilité
analytique » semstre3 (2013/2014), centre universitaire Guelmim, IBEN ZOHR,
MAROC.
- HAMID CALLAL, Cours « Comptabilité analytique », université Mouloud
Mammeri, 2011-2012.
Bibliographie
Site web
ANNEXE N°1
1/ PRODUCTION
PRODUIT UM oct-20 nov-20 déc-20 Total
FLEURIAL 500 GRS UN 300 000 300 000 280 000 880 000
FLEURIAL 500 GRS T 150 150 140 440
VENTES
Taux de remise UN 2% 2% 2%
Frais de personnel (MOD) DA 736 753 1 038 193 741 523 2 516 469
Annexe 2
2) CHARGES INDIRECTES
Autres consommations DA 419 724 283 522 274 263 977 509
Services extérieurs DA 208 977 199 280 258 776 667 033
Services extérieurs DA 138 886 185 690 114 336 438 912
Frais de personnel (MOI) DA 576 791 677 514 540 677 1 794 981
Charges financières. DA 139 464 121 869 139 586 400 919
Charges de DISTRIBUTION
UM oct-20 nov-20 déc-20 Total
Transport DA 731 224,32 913 595,48 1 029 108,02 2 673 928
Entreposage DA 515 208,06 510 766,57 483 841,92 1 509 817
Autre Distribution (salaires, amortiss et
DA 515 066,71 381 175,84 407 204,56 1 303 447
autres)
Marketing DA 41 910,86 46 765,03 46 508,07 135 184
TAP ( 1% du PV Net) DA 292 900,00 287 850,00 292 900,00 873 650
6 496 025
Annexes
1/ PRODUCTION
VENTES
2) CHARGES INDIRECTES
Annexe 3
Services extérieurs DA 115 738 256 757 152 485 524 981
Frais de personnel DA 480 659 936 809 721 081 2 138 549
Charges de DISTRIBUTION
Total
Autre Distribution (salaires, amortiss et autres) DA 691092,00 762 372,00 783 864,00 2 237 328
Annexe 4
Remerciement
DEDICACE
DEDICACE
LISTE DE TABLEAUX
LISTE DE FIGURES
ABREVIATIONS
INTRODUCTION GENERALE ............................................................................. 1
INTRODUCTION ................................................................................................ 5
CONCLUSION .................................................................................................. 25
CHAPITRE II .................................................................................................... 26
INTRODUCTION .............................................................................................. 27
CONCLUSION .................................................................................................. 59
Table des matières
Nous pouvons dire que le contrôle de gestion est un système de pilotage mis en place
dans une entreprise pour optimiser la performance du service et améliorer la relation entre les
ressources allouées et les résultats.
La méthode des couts complets reste solidement implantée dans les entreprises tel
est le cas de CEVITAL. Pourtant il existe d’autres méthodes plus pertinente, tels que la
méthode ABC. Cette méthode est basée sur l'hypothèse que les produits consomment les
activités. Notre travail consistera à essayer de mettre en place la méthode ABC au sein de
CEVITAL et de ressortir les différences entre la méthode traditionnelle et la méthode ABC.
Mots clés : contrôle de gestion, coût, comptabilité analytique, ABC, activité.
Abstract:
There are many management control tools, such as cost accounting or management
accounting, which is used to determine the components of costs and results. Cost analysis is
carried out using a variety of methods such as full costing. These costing methods can be
complemented by ABC.
The full costing method is still firmly established in companies such as CEVITAL.
However, there are other more relevant methods such as the ABC method which is based on
the assumption that products consume activities. Our work will consist on trying to
implement the ABC method within CEVITAL, and to highlight the differences between the
traditional method and the ABC method.