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ADEGBOLA Ramdane

Licence2 Pétrole/Mine
Année : 2021/2022

COURS DE THERMODYNAMIQUE

Travail dirigé par : Mr. NGUEMA Rolly, Ingénieur en production


pétrolière.
ADEGBOLA Ramdane
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 La thermodynamique est une discipline étrange.


La première fois que vous la découvrez, vous ne comprenez rien.
La deuxième fois, vous pensez que vous comprenez, sauf un ou deux
points.
La troisième fois, vous savez que vous ne comprenez plus rien,
Mais à ce niveau vous êtes tellement habitué que ça ne vous dérange
plus.
Attribué à Arnold Sommerfeld, vers 1940

 Une théorie est d’autant plus admirable que ses fondements


sont simples, qu’elle se rapporte à des domaines variés et que
son domaine d’application est étendu. En ce sens, la
thermodynamique classique m’impressionne beaucoup. C’est la
seule théorie physique de portée universelle dont je suis
convaincu que, tant qu’on s’en tient à son champ d’application,
elle ne sera jamais remise en cause. Albert Einstein, 1949 .
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Chapitre 1

Introduction

Alors qu’est-ce que la thermodynamique?

On peut dater les premiers développements de la thermodynamique des travaux de


Carnot (1824) sur les machines thermiques, qui ont conduit par la suite aux ´énoncés des
deux principes fondamentaux. La thermodynamique est donc d`es le début l’expression de
la confluence entre deux disciplines jusque l`a disjointes, `à savoir la thermique et la
mécanique.

Depuis, les applications de la thermodynamique se sont multipliées, de la mécanique à


la chimie et à` la biologie, en passant par l’´électromagnétisme. Il ne s’agit pas à`
proprement parler d’une nouvelle science, mais bien plus d’un formalisme unificateur qui
traite des transformations de l’énergie, sous toutes ses formes. L’histoire atteste d’ailleurs
de cette position transversale : c’est ainsi que le premier principe de la thermodynamique
fut ´énoncé presque simultanément par trois scientifiques, vers 1840 :

– Von Mayer, un médecin qui se fondait sur des observations physiologiques pour justifier de
l’´équivalence entre travail, chaleur et énergie chimique;
– Joule, qui montra les ´équivalences entre énergie électrique et travail mécanique;
– Carnot, qui avait explore la transformation de chaleur en travail.

Le second principe de la thermodynamique, que Carnot énonça paradoxalement avant


le premier (a` une époque ou` la nature exacte de la chaleur n´était pas encore comprise)
traite de l’évolution des systèmes, en introduit la notion essentielle d’entropie. Sa lecture
dans le cadre de la thermodynamique des phénomènes irréversibles en fait l’un des outils
essentiels de la compréhension de l’´évolution de l’univers et de la nature du temps : il est
devenu l’une des bases de la réflexion philosophique moderne.

La conjonction des deux principes permet de d´en finir de façon t’es rigoureuse des
conditions d’´équilibre d’un système, c’est à` dire l’´état vers lequel il ´évoluera en fonction
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des conditions extérieures qui lui sont imposées. La thermodynamique de l’équilibre est une
discipline essentielle pour l’ingénieur, et a des applications dans tous les domaines
industriels : toute installation industrielle produit ou consomme de l’´énergie, et est le siège
de phénomènes physico-chimiques qui ´évoluent vers un ´état d’´équilibre qui peut ˆêtre
prédit par la thermodynamique.

Dans ce cours, nous ne traiterons que de la ”thermodynamique de l’´équilibre”, que nous


appliquerons plus particulièrement aux systèmes mécaniques et chimiques au sens large.

1.1 Définitions générales


1. Système

Tous les concepts de la thermodynamique s’appliquent à` des systèmes matériels. Un


système est un ensemble d’objets, défini par une enveloppe géométrique
macroscopique (´déformable ou non).

Figure 1.1 – Système ferme - système ouvert.

– Un système est dit ferme s’il n’´échange pas de matière avec l’extérieur; – Un système

est ouvert s’il ´échange de la matière avec l’extérieur.

2. Variables d’´état

Pour d´écrire un système, on réalise un certain nombre de mesures, qui se traduisent


par des valeurs numériques caractéristiques : on parle de variables d’´état.

Une variable d’´état peut-être locale (défini i en chaque point du système) ou globale
(définie pour l’ensemble du système).

– Variables extensives : elles ne peuvent ˆêtre mesurées que globalement sur le


système, et leur valeur est proportionnelle a` la quantité de matière contenue dans
le système (masse, nombres de moles, volume);
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– Variables intensives : elles peuvent ˆêtre mesurées localement (en chaque point
du système) et elles sont indépendantes de la taille du système (température,
pression, composition chimique, masse volumique...).

Figure 1.2 – Variables d’´état.

3. Transformation

Un système subit une transformation lorsqu’il passe d’un ´état à` un autre. Une
transformation peut ˆêtre d´écrite par une trajectoire dans l’espace des variables
d’´état, et par la vitesse a` laquelle elle est d´écrite.

Une transformation ´élémentaire est une transformation infinitésimale (l’´état final est
infiniment proche de l’´état initial).

On parle de transformation virtuelle lorsqu’on ne considère que la succession des


´états, sans prendre en compte la vitesse a` laquelle la trajectoire est parcourue : une
transformation virtuelle est d´écrite pas la seule trajectoire dans l’espace des
variables d’´état.

Figure 1.3 – Schématisation d’une transformation virtuelle.

4. Echanges´ d’´énergie

Lors d’une transformation, un système peut ´échanger de l’´énergie avec l’extérieur :


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– Energie mécanique, par le travail des forces extérieures au système


(Forces appliquées par des ´éléments extérieurs au système sur des ´éléments du
système.) Le travail de la pression extérieure (supposée homogène) sur les parois
du système s’exprime par mW = −Pet ;

– Les ´échanges de chaleur avec l’extérieur, qui peuvent se faire par conduction,
convection ou rayonnement. On compte positivement la chaleur reçue par le
système.

Un système qui n’´échange pas d’´énergie avec l’extérieur est isolé.

Chapitre 2

Pression dans un fluide.


Thermodynamique microscopique et
facteur de Boltzmann

2.1 Pression dans un fluide. Statique des fluides


2.1.1 Définition de la pression et unités

Figure 2.1 –
→−
La force pressante d f exercée par un fluide en ´équilibre sur un ´l’aiment de surface dS
quelconque (de centre M) est normal a` cet ´élément de surface est
→− →− →−
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S’´écrit sous la forme suivante : d f = p.dS (dS vecteur surface de module dS, dirigé suivant la
normale `a l’´élément de surface, vers l’extérieur); le scalaire p s’appelle la pression
(macroscopique) au point M du fluide :

(2.1)

Et s’exprime en N/m2 (ou pascal) dans le système S.I.

2.1.2 Equation´ fondamentale de la statique des fluides


Autour du point M(x, y, z) du fluide; l’´élément de volume dv = dx.dy.dz est soumis

– aux forces de pression d→−f = pd →− s


– aux forces autres que celles de pression, de la forme d→− f 0 = ρ→−g .dv d→− f 0 est
par exemple la force de pesanteur, alors ρ est la masse volumique du fluide et →− g le champ de
pesanteur; mais on peut imaginer d’autres forces de champ.
→−
La condition d’´équilibre du fluide d→−f + d→−f 0 = 0 conduit `à l’´équation fondamentale, valable
en tout point `à l’intérieur du fluide en ´équilibre.

→−
−−gradp→ = ρ g (2.2)

La pression p(x, y, z) en M obéit donc aux trois ´équations scalaires

(2.3)

ou` gp , gy , gz sont les composantes du champ →− g suivant les axes Ox , Oy , Oz.

– Remarques

1. Si le fluide est en ´équilibre relatif, la relation locale 2.2 reste vraie a` condition
d’ajouter au champ →− g le champ d’accélération d’entrainement

−−gradp→ = ρ( →−g − γe)

2. Dans un fluide en ´équilibre, les surfaces isobares (p = cte) se confondent avec les
surfaces ´équipotentielles (´énergie potentielle = cte), d’apr`es (2.2).
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Figure 2.2 –

2.1.3 Equations de l’hydrostatique et du nivellement


barométrique
Si l’on choisit l’axe Oz vertical ascendant; les composantes du vecteur champ de pesanteur →−
g soit :

gx = gy = 0 et gz = −g

La pression ne dépend que de la côte , donc

dp = −ρgdz (2.4)

Si le champ de pesanteur est uniforme (g indépendant de l’altitude z), on obtient par intégration :

– liquide incompressible (ρ = cte) ”´équation de l’hydrostatique”

p1 − p2 = ρg(z2 − z1) (2.5)

– gaz parfait isotherme de masse molaire M(T = cte) ”´équation du nivellement barométrique”.

p2 = p1 exp−(MgRT (z2−z1)) (2.6)

Avec : R est la constante universelle des gaz parfaits (8,314JK−1mol−1)

2.1.4 Théorèmes de pascal et d’Archimède


L’´équation de l’hydrostatique conduit `à deux théorèmes importants :
– Théorèmes de pascal : Un liquide incompressible en ´équilibre transmet intégralement
les pressions.
– Théorème d’Archimède : Tout solide immergé dans un système de fluides en ´équilibre
subit une force ´égale et opposée au poids des fluides
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déplaces

2.2 Gaz parfaits. Théorie cinétique


2.2.1 Equation´ d’´état des gaz parfaits
La pression p, la température T et le volume v de n moles d’un gaz dit parfait sont l’es par
l’´équation d’´état :

pv = nRT

ou` R = 8,314J/K désigne la constante molaire des gaz parfaits. En particulier, on a pv = cte au
cours d’une transformation isotherme (T = cte).

2.2.2 Théorie cinétique


Un gaz est formé de particules (molécules) ´électriquement neutres, en mouvement incessant.
Dans le cas d’un gaz parfait,

– les dimensions des molécules sont infiniment petites devant les distances
intermoléculaires;
– les molécules n’exercent entres elles aucune force en dehors des chocs : les forces
intermoléculaires sont supposées nulles.
Alors, la pression du gaz est uniquement due aux chocs des molécules, de masse m, sur les
parois. On démontre que la pression du gaz est liés au nombre n de molécules par unité de
volume et `à la vitesse quadratique moyenne u des molécules par la relation :

(2.7) Si l’on considère une mole de gaz, la densité moléculaire sera

(= =nombre d’Avogadro=nombres de molécules dans 1mole = 6.1023). On en déduit

or, m= = M=masse molaire du gaz, donc . Introduisons l’´énergie cinétique moyenne de


translation des molécules du gaz :

il vient
En comparant avec l’´équation d’´état du gaz, on obtient l’´énergie cinétique d’une mole :

Donc celle d’une molécule : ´étant la constante de


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Boltzmann ( ). Ainsi l’´énergie cinétique des molécules d’un gaz parfait


(Donc u) ne d´dépend que de la température du gaz.

– Remarques
1. Souvent, les gaz réels obéissent `à l’´équation d’´état de van der Waal

qui introduit, par rapport à` l’´équation pv − nRT = 0 du gaz parfait, deux termes

– l’un, homogène a` une pression, qui tient compte des forces intermoléculaires;
– l’autre, b, homogène `a un volume, qui tient compte du volume propre des molécules.
2. La pression macroscopique du gaz parfait se confond avec sa pression cinétique :

ou
p = knT (2.8)
Tandis que pour un fluide réel la pression macroscopique totale est la

Somme de deux termes

– la pression cinétique due `à l’agitation thermique,


– la pression moléculaire due aux forces intermoléculaires.

2.3 Système thermodynamique `a l’´équilibre : Statistique


de Boltzmann
2.3.1 Equation´ du nivellement barométrique
L’´équation (2.6) du nivellement barométrique s’´écrit, d’après (2.8), a` T = cte

n(z) = n(0)exp(−MgzRT )

Ou` n(z) et n(0) sont les densités particulaires aux altitudes respectivement z et 0.

Si on introduit la constante de Boltzmann et l’´énergie potentielle des molécules W =


mgz, on a :

donc

(2.9)
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2.3.2 Loi de distribution de Boltzmann, `a l’´équilibre


thermodynamique
L’´équation (2.9), qui montre que la densité moléculaire des particules d’´énergie W est
proportionnelle a` exp , est un cas particulier de la loi de distribution de Boltzmann.

Pour un système thermodynamique, a` température fixée, dont les constituants sont


indépendants et discernables, sur une population de N particules.
( )
– le nombre de particules qui possèdent le niveau d’´énergie Wi est Ni = λexp −kTi ,

(on peut calculer la cte λ a partir de l’´équation de normalisation :

– la probabilité d’occupation de l’´état d’´énergie Wi est donc

N.B. La loi de distribution de Boltzmann ´écrite ci-dessus pour les niveaux d’´énergie discrets peut
ˆêtre généralisée a` des niveaux d’´énergie continus.

Chapitre 3

Température. Equation´ d’´état.


Coefficients thermo ‘élastiques. Gaz
réels et parfaits.

3.1 Echelles´ thermométriques


Nous admettons que la température est une mesure macroscopique du degré d’agitation
microscopique des particules du système : plus la température est ´élevée, plus l’agitation
microscopique des particules n’est intense.

• Considérons un système caractérise par deux variables indépendantes, x et y, par


exemple. Lorsque les valeurs de x et y demeurent constantes, tant que le milieu extérieur
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n’est pas modifié, on dit que le système est en ´équilibre thermique. On affecte alors au
système la température θ, qui dépend ´évidemment du couple de variable x, y.

• Un thermomètre est un système ou` l’on maintient constante l’une des variables ( y
par exemple); on amène le thermomètre en ´équilibre thermique avec le système dont on
cherche la température θ. La température d’´équilibre θ ne dépend que de de la variable
thermométrique x (qui peut ˆêtre le volume d’un fluide, la pression d’un fluide, la résistance
d’un fil....). La relation θ(x) définit l’´échelle des températures.

3.1.1 Echelle´ centésimale (`a deux points)


L’´échelle centésimale linéaire est définie par la fonction thermométrique

θ=a+b (3.1)
Ou` a et b sont déterminés par deux points fixes choisis arbitrairement; on affecte :

– La température 0, lorsque le thermomètre est dans la glace fondante, saturée d’air, sous la
pression atmosphérique normale;
– La température 100, lorsque le thermomètre est dans la vapeur d’eau bouillante, sous la
pression atmosphérique normale.
Si l’on d´désigne par x, x0 et x100 les valeurs de la variable thermométrique, respectivement aux
températures θ, 0 et 100, la relation (3.1) s’´écrit :

0 = ax0 + b ; 100 = ax100 + b

On en déduit , soit, en portant dans la relation (3.1) ,

Inversement, la grandeur x est une fonction linéaire de la température θ :

•Notons que les thermomètres utilisant l’´échelle centésimale ne peuvent pas mesurer
mais seulement repérer la température θ (a` cause du choix arbitraire des températures 0 et
100).

3.1.2 Echelle absolue (à un point fixe)


• Considérons un thermomètre à gaz;

– a` pression constante (p = p0), le volume v est fonction linéaire de θ :

v = v0(1 + αθ) (3.2)

– a` volume constante (v = v0), la pression p est fonction linéaire de θ :


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p = p0(1 + βθ) (3.3)

L’expérience montre que, lorsque la pression initiale p0 du gaz est très faible (le gaz se
comporte comme un gaz parfait), tous les thermomètres a` gaz définissent la même ´échelle
de température θ, appelée alors température Celsius ou l´égale, quelle que soit la nature du
gaz de remplissage; si p0 −→ 0, les coefficients α et β tendent vers la valeur commune :

• En désignant par x la variable thermométrique, les relations (3.2) et (3.3) s’´écrivent


plus généralement

Posons T(K) = θ (˚C) + 273,15 = température absolue;

il vient lim , soit


Considérons alors la fonction thermométrique a` un point fixe T = Ax, ou` le coefficient A est
défini en attribuant arbitrairement la température T = 273,16K (ou θ = 0,01oC) au point
triple de l’eau. Si l’on désigne par xt, la valeur thermométrique au point triple de l’eau, la
fonction thermométrique s’´écrit :

Par exemple dans le cas d’un thermomètre `a volume constant :

Ces relations montrent que lim ; cette constante est indépendante de la


nature du gaz.

• Notons que l’´échelle absolue ainsi d´définie coïncide parfaitement avec l’´échelle
thermodynamique d´définie a` partir du cycle de Carnot : la température T est une grandeur
mesurable.

3.2 Equation´ d´état. Coefficients thermo ‘élastiques


3.2.1 Equation´ d’´état
Un système a` l’´équilibre est caractérisé par les valeurs des variables indépendantes x et y. La
température T du système ´étant fonction de x et y, il existe une relation entre les trois variables x, y
et T :
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f(x,y,T) = 0

Cette ´équation caractéristique du système permet de déterminer une des grandeurs x,


y ou T, si l’on connait les deux autres. Notons que l’on peut choisir comme variables
indépendantes aussi bien le couple (x,y) que le couple (x,T) ou (y,T).

Exemples :
• l’´équation d’´état d’un fluide de masse donnée lie la pression p, le volume v et les
températures absolues T du fluide :

f(p,v,T) = 0

• l’´équation d’´état d’un fil tendu lie sa tension F, sa longueur l et sa température


T : f(F,l,T) = 0

3.2.2 Relation aux dérivées partielles

Nous noterons la dérivée partielle de x par rapport `a la variable


Y, `a température T constante.

Considérons l’´équation d’´état d’un système : f(x,y,T) = 0 ;

– si l’on choisit les variables indépendantes y et T, la variation de x s’´écrit :

(3.4)

– si l’on choisit les variables indépendantes x et T, la variation de y s’´écrit :

(3.5)
Or, la relation (3.4) s’´écrit

(3.6)
En comparant les relations (3.5) et (3.6), on obtient les relations générales :

=1 (3.7)
1 (3.8)
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En prenant les rôles des variables x, y et T, on obtient des relations analogues.


3.2.3 Coefficients thermo ‘élastiques
• A partir de l’´équation d’´état f (p,v,T) d’un fluide, on peut prévoir ses propriétés
thermo ‘élastiques en d´déterminant ses coefficients thermo ‘élastiques positifs α, β et χ :

– le coefficient d’augmentation de volume (dilatation) a` pression constante


(isobare) défini par la relation (3.9), est

(3.9)

– le coefficient d’augmentation de pression `a volume constant (isochore), défini par la


relation (3.10), est

(3.10)

– le coefficient de compressibilité a` température constante (isotherme), d´défini


comme la variation relative du volume du fluide pour une variation de pression ´égale
a` l’unité, est

(3.11) Or, la relation (3.8) s’´écrit dans le cas d’un fluide

On en déduit la relation entre les coefficients thermo ‘élastiques :

• Les coefficients α, β peuvent ˆêtre déterminés graphiquement a` l’aide des isothermes


d’Amagat d’´équation PV = A+Bp+Cp2 +Dp3 +.... Dans le cas de pression inferieures `a 2
atmosphères, les isothermes ont pour ´équation PV = A+Bp et sont représentées par une
droite de pente B dans le diagramme d’Amagat (pv,p).

3.3 Gaz parfait


3.3.1 Equation´ d’´état
On a vu, au paragraphe (3.1.2), que pour un gaz réel, on a

Un gaz est parfait s’il obéit rigoureusement aux lois limites des gaz réels : donc pour un gaz
parfait, quels que soient p et T, on aura
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La constante est désignée par R pour 1 mole (1 mole== molécules=6.1023 molécules).

L’´équation d’´état d’une mole de gaz parfait s’´écrit donc : ou PV − RT = 0 et PV −


nRT = 0 pour n moles.

3.3.2 Coefficients thermo ‘élastiques


D’après l’´équation d’´état d’un fluide, on obtient

et
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Chapitre 4

Le premier principe. Travail, chaleur,


énergie interne U, enthalpie H

4.1 Premier principe, Energie interne


• Au cours d’une transformation ´élémentaire, un système ´échange avec le milieu extérieur

– un travail δW,
– une quantité de chaleur δQ.
L’´énergie interne de ce système subit alors une variation :

dU = δW + δQ

Le premier principe de la thermodynamique postule que la somme δW+δQ = dU est une


différentielle totale exacte, alors que δW et δQ séparément ne sont pas en général des
différentielles totales.

Remarques : On compte POSITIVEMENT le travail et la chaleur REC¸US par le système, et


NEGATIVEMENT´ le travail et la chaleur FOURNIS par le système au milieu extérieur.

• Considérons une transformation ouverte (non cyclique) faisant passer le système de


l’´état initial 1 `a l’´état final 2, par plusieurs chemins possibles 1A2, 1B2, 1C2. Alors que les
travaux (WA,WB,WC) et les quantités de chaleur (QA,QB,QC) ´échanges avec le milieu extérieur
dépendent du ”chemin suivi”, leur somme, qui mesure la variation d’´énergie interne du
système, est
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Figure 4.1 –

Indépendante du chemin suivi et ne d´dépend que des ´états 1 et 2 :

U2 − U1 = WA + QA = WB + QB = WC + QC

Plus généralement, on a

∗ : Indépendant des ´états intermédiaires ∗∗ :


Dépendent des ´états intermédiaires.

Cas particuliers
– a) Dans une transformation cyclique de l’´équivalence, l’´état initial 1 coïncide avec
l’´état final 2 (U1 = U2); on a donc (W + Q) cycle = 0. cette relation traduit le principe de
l’´équivalence entre travail et chaleur au cours d’un cycle (|W| = |Q|).
– b) Dans un système isole (le système n’´échange rien avec le milieu extérieur), W = 0
et Q = 0; on a donc U1 = U2 ; l’´énergie interne ne varie pas.
– c) pour un système qui fournit du travail, sans recevoir de chaleur, on a W < 0 et Q =
0; soit U2 − U1 < 0 : il y a donc diminution de l’´énergie interne du système, jusqu’au
moment où` ses réserves d’´énergie s’´épuisent; le système ne pourra donc pas fourni
indéfiniment du travail.

LE PREMIER PRINCIPE S’OPPOSE AU MOUVEMENT PERPETUEL.


4.2 Expression des travaux ´échanges
– a) Dans le cas général (transformation irréversible ou réversible), le travail
´élémentaire de forces de pression, reçu par le gaz est :

δW = −pedv

Dv ´étant la variation de volume et pe la pression extérieure.


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Figure 4.2 –

– b) Dans le cas d’une transformation réversible (suite d’´états d’´équilibre, absence de


frottements et d’inélasticité), la pression du système est p = pe.
Le travail ´échange devient donc

δW = −pdv

Le travail total des forces de pression est donc

Z2
W= −pdv
1

Ce travail est mesure par l’aire hachurée sur le diagramme (p,v ).


Cas particuliers

– a) Dans une transformation isochore (le volume est constant), W = 0 – b) Dans une
transformation isobare (la pression est constante), W = −p(v2 − v1).

Figure 4.3 –

4.3 Expression des chaleurs ´échangées


– Dans le cas général, on a δQ = dU − δW.
– pour une transformation réversible,

δQ = CvdT + ldv = CpdT + hdp = λdv + µdp

Avec :

l : chaleur de dilatation a` T = cte; h : chaleur de


compression a` T = cte

Cas particuliers
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– a) Dans une transformation isochore (dv = 0), δQv = CvdT, d’ou`

Cv ´étant la capacité calorifique a` volume constant. – b) Dans une


transformation isobare (dp=0), δQp = CpdT, d’ou`

Cp ´étant la capacité calorifique a` pression constante. – c) Dans


une transformation adiabatique δQ = 0.
4.4 Expression des variations d’´énergie interne et
d’enthalpie
Si le système ne reçoit que des forces de pression (δW = −pdv), on a

dU = δQ + δW = CvdT + (l − p)dv (4.1)

dH = d(U + pv) = δQ + vdp = CpdT + (h + v)dp (4.2)

DU et dH sont les différentielles totales exactes : c’est l’aspect mathématique du 1 er principe.

4.5 Cas des gaz parfaits


• Définition : un gaz parfait est un gaz qui obéit

– a` la 1ere loi de joule : l’´énergie interne n’est fonction que de la température,


U = U(T), donc

Soit l = p, d’où`

dU = CvdT

D’après la relation (4.1) ;

– a` la 2e loi de joule : l’enthalpie n’est fonction que de la température,


H = H(T), donc

,
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Soit h = −v, d’ou`

dH = CpdT

d’après la relation (4.2).

• Capacité calorifique
On ´établit, a` partir de la relation l = p, la relation de Mayer entre les capacités calorifiques Cp et Cv de
n moles de gaz parfait :

Cp − Cv = nR

En introduisant le rapport , la relation de Mayer s’´écrit

D’ou`

Les capacités calorifiques molaires (n = 1) sont donc .


• Transformations particulières

– Transformation isotherme (T = cte) :

p v
.

– Transformation isochore (v = cte) :

La chaleur ´échangée `a volume constant est indépendante des ´états intermédiaires, et elle
est mesurée par la variation d’´énergie interne.

– Transformation adiabatique réversible : si

Le travail adiabatique est indépendant des ´états intermédiaires. –


Transformation isobare (p = cte) :

la chaleur ´échangée a` pression constante est indépendante des ´états intermédiaires et elle
est mesurée par la variation d’enthalpie.
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Remarques

1. Si cv et cp représentent les chaleurs massiques d’un gaz, les capacités calorifiques de ce gaz de
masse m sont :

Le nombre de moles du gaz étant =masse molaire du gaz).


2. Les relations que l’on vient d’obtenir pour les transformations
– adiabatique : ∆U = Wa
– isochore : ∆U = Qv
– isobare : ∆H = Qp
On ´été ´établies indépendamment des hypothèses du gaz parfait, et sont donc
valables pour n’importe quel système qui ne reçoit du travail que des forces de
pression.

Conclusion
La thermodynamique est une discipline transversale de la physique, qui traite
des transformations de l'énergie sous toutes ses formes.
Elle est fondée sur deux principes fondamentaux :
 le premier principe énonce de façon très générale la conservation de
l'énergie : l'énergie peut être stockée par un système sous forme
d'énergie interne ou d'énergie cinétique, et peut être échangée avec
l'extérieur sous la forme de travail ou de chaleur ;
 le second principe de la thermodynamique traite de l'évolution des
systèmes, en introduit la notion essentielle d'entropie.
La conjonction des deux principes permet de définir de façon très rigoureuse
des conditions d'équilibre d'un système, c'est-à-dire l'état vers lequel il
évoluera en fonction des conditions extérieures qui lui sont imposées. La
thermodynamique de l'équilibre est une discipline essentielle pour l'ingénieur,
et a des applications dans tous les domaines industriels : toute installation
industrielle produit ou consomme de l'énergie, et est le siège de phénomènes
ADEGBOLA Ramdane
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physico-chimiques qui évoluent vers un état d'équilibre qui peut être prédit par
la thermodynamique.

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