Influence de Leffort Physique Sur Le Tem
Influence de Leffort Physique Sur Le Tem
Influence de Leffort Physique Sur Le Tem
© Elsevier, Paris
Article original
R6sum6 - Cette 6tude a pour but d'6valuer l'effet de l'effort physique sur les performances de jeunes sportifs dans des taches de
temps de r6action simple et de choix. Huit sujets, membres de l'6quipe de France cadette de basket-ball, effectuent deux 6preuves
de course sur tapis roulant A diff6rentes valeurs relatives (90% et 125%) de leur puissance maximale a6robie. Pendant et au terme
de ces efforts, ils r6alisent des t~ches de temps de r6action simple (TRS) et de temps de r6action de choix (TRC). On mesure les perfor-
mances et la fr6quence cardiaque. Les r6sultats montrent: une am61ioration postexercice du TRS et du TRC ; une d6gradation durant
l'exercice du TRS ; une am61ioration durant l'exercice du TRC, avec cependant une augmentation du nombre d'erreurs. La discussion
porte sur les influences diversifi6es du niveau d'activation, des demandes des thches de production d'effort, de l'expertise et de la
condition physique des sujets, sur les facteurs de la performance dans les t~ches de temps de r6action.
Summary - Influence of physical exercise on simple and choice reaction time in high-level basketball players. The aim o f this study
was to investigate the effect o f exertion on performance o f young sportsmen in simple and choice reaction time tasks. Eight subjects
performed two running exercises on a treadmill, at 90 and 125% o f their aerobic maximal power. During and after this exercise,
they performed cognitive tasks o f simple reaction time (SRT) and choice reaction time (CRT). Reaction time and heart rate (HR)
data were collected. During reaction time tasks, H R were significantly increased at the end o f tests. In all exercises, results indicated
a significant deterioration o f S R T during exercise and an improvment o f C R T with, nevertheless, an increasing number o f errors.
Likewise, during recovery, S R T and C R T were significantly facilitated. The discussion focused on the diverse influences o f activation
level, exertion task demands, subjects expertise and physical fitness on performance factors in reaction time tasks. The overall post-
exercise facilitation, o f subjects performance in S R T and C R T can be explained by a general improvement in the arousal level. The
deterioration in S R T during exertion seems to confirm the inverted U hypothesis. However, conflicting results may not allow us to
dismiss an effect o f the exercise task; this would lead one to a competitive demand in processing ressources that can be allocated
in the reaction time task. With regard to the facilitation o f CRT, we can note, however that this is significant only f o r supramaximum
levels o f exertion. The increase in numbers o f errors, together with this facilitation, led us to ask i f some o f the correct answers were
not anticipated. This asked f o r the strategy equation used by some subjects. The facilitation o f CRT, without an increase in numbers
o f errors, in a trained and skilled population in a physical activity with a high level o f uncertainty, showed us that this can represent
a real improvement o f the decision process. The results prove the importance to consider, for this type o f research on cognitive processes,
the effect o f expertise and competitive physical speciality.
l'activation entra~ne une am61ioration de la perfor- dans des limites spatio-temporelles donn6es, peut
mance puis, au-del~t d'un certain niveau, la perfor- constituer un facteur d6terminant pour l'obtention
mance se d6grade. Diverses hypotheses explicatives de r6sultats performants. Cette capacit6 de r6action
ont pu atre avanc6es, parmi lesquelles celle d'Eas- se manifeste g la fois par la rapidit6 et la pr6cision
terbrook (1959) qui postule un r6tr6cissement du des r6ponses. Notre attention s'est donc particuli~-
champ attentionnel avec une augmentation de l'acti- rement port6e sur les tfiches de temps de r6action.
vation. Cette augmentation entra~ne tout d'abord En effet, le temps de r6action correspond ~ l'inter-
une focalisation de l'attention sur les signaux per- valle de temps qui s~pare l'apparition d'un signal
tinents, et la performance s'am61iore. Ensuite, se et le d6but de la r6ponse intentionnelle ad6quate.
manifeste un <<effet de tunnel >~qui 61imine 6gale- II s'6tudie: soit sous la forme de temps de r6action
ment les signaux pertinents. Une hypoth~se alter- simple (TRS),/l un signal correspond une r6ponse;
native est avanc6e par Naatanen (1973) et Mandler soit sous la forme de temps de r6action de choix
(1975). Pour ces auteurs, la d6t6rioration de la per- (TRC), ~ diff~rents signaux correspondent une ou
formance vient d'un effet de distraction. L'activa- plusieurs r~ponses. Le choix de cette variable se jus-
tion g6n6re des signaux internes qui entrent en title, notamment, par le fair qu'elle permet:
concurrence avec les signaux pertinents pour la - d'une part, selon que l'on mesure TRS ou TRC,
tgtche. de diff6rencier les trois 6tapes du traitement de
Dans le cadre de la probl6matique qui nous pr6oc- l'information classiquement d6crites : identification
cupe, divers auteurs, consid6rant que l'exercice du stimulus, s61ection de la r6ponse, programma-
physique entra~ne une 616vation de l'activation pro- tion de la r6ponse;
portionnelle ~ son intensit6, ont pu v6rifier la per- - d'autre part, selon la modalit6 choisie, d'etre
tinence de l'hypoth6se du U invers6 (Burgess et directement en rapport avec la quantit6 d'informa-
Hokanson, 1961; Davey, 1973; Levitt et Gutin, tion g traiter.
1971; Salmela et NDoyle, 1986; Sj6berg, 1968; Dans un travail r6cent, Durand et al (1991) 6tu-
Stauffacher, 1937). D'autres recherches, n6an- dient les effets d'un effort sur ergom6tre ~ 60 et 90%
moins, montrent des r6sultats divergents: soit de la c o n s o m m a t i o n m a x i m a l e d ' o x y g 6 n e
l'effort n'a aucune influence sur les performances (VOzmax) sur TRS et TRC, chez des 6tudiantes en
dans les tgtches cognitives (Bard et Fleury, 1978; 6ducation physique. Globalement, aucun effet n'est
Craft, 1983 ; Fleury et al, 1981 ; Lulofs et al, 1981 ; mis en 6vidence. N6anmoins, les r6sultats different
McGlynn et al, 1979), soit il entra~ne une am61io- en fonction de la sp6cialit6 sportive des sujets. Chez
ration (Lacour et al, 1988 ; McGlynn et al, 1977), les gymnastes et les athletes, on ne rel6ve aucune
soit, enfin, il entra~ne une d6t6rioration (Flynn, influence significative. En revanche, chez les bas-
1972; Gutin et Digennaro, 1968). ketteuses, on relive une am61ioration significative
I1 est surprenant que ces 6tudes, ~ quelques excep- du TRC, avec un accroissement du nombre
tions pr6s (Fleury et Bard, 1987), cherchent ~ met- d'erreurs. Les auteurs attribuent ce r6sultat au fait
tre en 6vidence un effet global et g6n6ralisable de que les sp6cialistes de sports collectifs, habitu6es
l'effort physique sur le fonctionnement cognitif, prendre des d6cisions dans des situations/t haute
sans analyser les caract6ristiques des tfiches motri- incertitude et au cours d'efforts intenses, adoptent
ces et mentales utilis6es. Si, comme le rappellent des strat6gies plus risqu6es, privil6giant la vitesse de
Tomporowski et Ellis (1986), ainsi que Jones et d6cision par rapport/t sa pr6cision.
Hardy (1989), diff6rents stimuli producteurs d'acti- La pr6sente 6tude vise ~ 6tudier cette hypoth6se,
vation ont des effets diff6renci~s sur l'efficacit6 des en s'int6ressant ~ l'influence d'efforts physiques
processus cognitifs, on peut supposer, de manibre intenses sur la performance dans des t~ches de
similaire, que l'effort physique peut avoir des effets temps de r6action, chez des basketteurs de haut
diff6renci6s sur le fonctionnement des diff6rentes niveau.
6tapes du traitement de l'information.
Les recherches que nous avons cit6es portent sur
de nombreux types de t~ches mentales. Certaines M~thode
s'int~ressent/t des t~ches intellectuelles (r6solution
de probl6mes, calcul mental), d'autres h des fftches Sujets
sensori-motrices (anticipation-coi'ncidence, pour-
suite), d'autres enfin/t des processus plus simples Huit sujets volontaires, tous membres de l'6quipe de
(discrimination perceptive). France cadette de basket-ball, ont particip6 ~tl'exp6rience.
Dans le domaine des activit6s physiques et spor- Ils ont une moyenne d'fige de 16 ans et 9 mois ( + 5 mois).
tives, en effet, la capacit6/t r6agir aux 6v6nements, Leurs caract6ristiques biom6triques et physiologiques sont
Effet de l'effort physique sur le temps de r6action simple et de choix 11
Tableau I. Valeurs moyennes et 6carts types des earact6ristiques biom6triques et physiolpgiques (consommation maximale d'oxygbne:
VO2rnax, fr6quence cardiaque maximale: FCmax, et vitesse de course h VO2max: VVO2max) des sujets.
indiqu6es dans le tableau I. lls s'entra~nent deux fois par que exercice (dix essais) et ~t partir de la troisi~me minute
jour, 5 jours par semaine, et jouent en comp6tition le apr~s la fin du dernier parcours pendant la p6riode de
week-end. r6cup6ration (15 essais).
L'6preuve D est sous-maximale. Le sujet effectue un
Matdriel exercice de course correspondant fa 90% de VVO2max.
Les mesures de TRS et TRC sont r6alis6es ~t partir de la
L'exp&ience a eu lieu au laboratoire d'explorations fonc- sixi6me minute de course, dans un ordre tit6 au sort pour
tionnelles du d6partement m6dical de I'INSEP. Les con- chaque sujet (15 essais pour chaque s6rie de mesures).
sommations maximales d'oxyg~ne sont mesur6es ~t l'aide L'ordre de passage des 6preuves B, C et D est syst6-
d'un analyseur Oz/CO 2 Oxycon, au cours d'une 6preuve matiquement vari6 entre les sujets.
effectu6e sur tapis roulant Jaeger. La fr6quence cardia- Pour la mesure de TRS, le sujet tient, dans la main de
que (FC) est enregistr6e en continu sur un 61ectrocardio- son choix, une poign6e munie d'un bouton qu'il faut pres-
graphe e Physiograph MKIV r~. Les mesures de temps de ser lorsque appara~t un signal lumineux. Pour celle de
r6action sont r6alis6es ~ l'aide d'un chronoscope 61ectro- TRC, le sujet tient une poign6e identique dans chaque
nique EAP, type CCKX. main, et les signaux lumineux sont de trois couleurs qui
apparaissent selon un ordre al6atoire. Quand le signal est
rouge, il faut presser le bouton de droite, quand il est vert,
Procedure le bouton de gauche, et, pour le blanc, les deux en m~me
temps. Les sujets sont pr6venus qu'un signal donn6 ne
Chaque sujet participe ~t quatre 6preuves A, B, C et D, se reproduit jamais deux fois de suite. A. chaque essai,
des jours diff&ents. le sujet est donc face ~ deux 6ventualit6s (choix binaire).
L'6preuve A, toujours r6alis6e en premier, consiste,
dans une premiere partie, en une familiarisation avec les
tests de r6action simples et de choix. Pour chaque condi- A n a l y s e des donn~es
tion le sujet effectue 50 essais qui constituent la perfor-
mance de repos. La deuxi~me partie est une 6preuve Les moyennes et les 6carts types ont 6t6 calcul6s pour tou-
d'effort triangulaire, sur tapis roulant qui permet la tes les variables.
mesure de VO2max et de la fr6quence cardiaque maxi- Pour les calculs de TRC, on 61imine les valeurs inf6-
male (FCmax), selon le protocole d6crit par Joussellin et rieures ~ 150 ms, ainsi que les valeurs sup6rieures
Legros (1990). 800 ms. Cela afin de mod6rer l'influence des scores extre-
Les 6preuves B, C et D sont r6alis6es sur le tapis rou- mes, pour lesquels les sujets peuvent donner par chance
lant et consistent, apr6s un 6chauffement de 10 min ~t une r6ponse correcte anticip6e ou, ~ l'inverse, ne pas r6us-
10 km.h-1, en une course, h vitesse donn6e, au cours de sir momentan6ment ~t demeurer concentr6s sur les stimuli.
laquelle on mesure TRS et TRC. Durant les quatre 6Preu- Pour les valeurs de FC, dans chaque situation de test,
ves, la fr6quence cardiaque est enregistr6e en continu. on &udie la diff6rence entre les valeurs de d6but et de
Les 6preuves B et C sont supramaximales. Le sujet fin de test.
effectue trois parcours de 1 rain ~ une vitesse correspon- Pour les deux conditions de test, les valeurs des temps
dant h 125% de la vitesse ~t laquelle il atteint son de r6action, simple et de choix, mesur6es au repos, au
VO2max (VVO2max), s6par6es de 5 min de r6cup6ration, cours des deux types d'exercice et pendant la r6cup6ra-
durant lesquelles le sujet reste debout sur le tapis roulant. tion, sont compar6es deux ~t deux.
Les mesures de TRS (6preuve B) et de TRC (6preuve C) Les diff6rentes comparaisons sont effectu6es par un test
sont r6alis6es ~ partir de la trenti~me seconde pendant cha- de Student.
12 P Legros et al
Tableau II. Fr6quences cardiaques moyennes (6carts types entre Lors des 6preuves supramaximales (Bet C), les
parenth6ses), enregistr6es lors de l'6preuve sous-maximale au FC relev6es durant les mesures de temps de r6ac-
cours des tests de temps de r6action.
tion, au cours de l'exercice et pendant la r6cup6ra-
tion ne diff+rent pas significativement pour les deux
FC (bpm 9 types de tests : TRS (6preuve B) et TRC (6preuve C).
Les diff6rences constat6es, lors de la passation
Repos 88,25
(3/1) des tests de temps de r6action, entre les FC de
D6but des tests TRS et TRC 189,25 d6but de test et celles de fin de test, sont toutes
(3,8) significatives (P < 0,001), quelles que soient les
Fin des tests TRS et TRC 196,00 conditions.
(4,3)
Temps de rdaction
Tableau IV. Valeurs moyennes des temps de r6action simple: TRS et de choix: TRC (6carts types entre parenth6ses), au cours des
deux types d'6preuves et pendant la r6cup6ration. Pour les tests TRC, les pourcentages d'erreurs sont indiqu6s.
- les TRC mesur6s pendant l'exercice quelle que 125% de "~O2max. Cette am61ioration s'accompa-
soit l'6preuve (P < 0,05). gne cependant d'une augmentation du nombre
Le pourcentage d'erreur augmente avec l'inten- d'erreurs. D'une mani~re g6n6rale, les travaux ant6-
sit6 de l'exercice (repos : 5,75°70 ; sous-maximale : rieurs mettent plut6t en 6vidence, h haut niveau
16,67%; supramaximale: 23,75%). En revanche, d'effort, une d6t6rioration des performances. Ainsi,
lors de la r6cup6ration, le pourcentage d'erreurs Sj6berg (1968), dans une thche de choix binaire,
retrouve un niveau voisin de celui de repos (6,67o/0). d6crit une courbe en U invers6, les performances,
au plus haut niveau d'effort investigu6 (FC 6gale
~t 147 bpm-1), retrouvant une valeur similaire
~t celle enregistr6e au plus bas niveau (FC 6gale ~t
Discussion 98 bpm-1), apr~s un passage optimum pour une
FC 6gale ~ 121 bpm -1. De m~me, Levitt et Gutin
Le r6sultat le plus marquant, par sa permanence, (1971), bien que d6crivant une tendance ~t la
est la facilitation globale postexercice, par rapport d6t6rioration des performances ~t haut niveau
aux performances de repos. Les temps de r6action d'effort, dans une fftche de temps de r6action ~ cinq
sont significativement plus courts en p6riode de 6ventualit6s, n'en prouvent pas la signification
r6cup6ration, sans que cette diminution puisse statistique. En revanche, Salmela et NDoyle (1986),
~tre attribu6e, en condition de TRC, ~t une augmen- dans une t~che similaire, mettent en 6vidence
tation cons6quente du nombre d'erreurs. Dans une courbe en U invers6, avec d6t6rioration signi-
l'exp6rience pr6cit6e de Durand et al (1991), ficative des performances pour des FC au-del~t de
les basketteuses pr6sentaient au cours du test 145 bpm -1.
postexercice un pourcentage d'erreurs similaire ~t
celui observ6 pendant l'exercice h une puissance
relative de 90070 de VO2max. Devant ces r6sultats,
l'hypoth~se de l'adoption d'une strat6gie risqu6e Conclusion
ne peut ~tre soutenue. En revanche, ils peuvent
~tre expliqu6s par une 616vation du niveau d'acti- Le r6sultat pr6sent rejoint celui obtenu par Durand
vation. II est ~t noter par ailleurs que les FC rele- et al (1991) et conforte l'hypoth~se de strat6gie pr6-
v6es lors des tests postexercice (approximative- c6demment d6velopp6e. Cette hypoth~se repose
ment 120 bpm-1) correspondent ~t l'optimum mis n6anmoins sur le postulat selon lequel l'am61iora-
en 6vidence dans d'autres exp6riences (Levitt et tion du TRC est associ6e ~ l'augmentation du nom-
Gutin, 1971; Salmela et NDoyle, 1986; Sj6berg, bre d'erreurs; c'est-~t-dire qu'un pourcentage
1968). important de r6ponses correctes serait des r6pon-
La d6t6rioration significative du TRS ~t l'effort ses justes, anticip6es. Ce postulat m&ite d'&re
peut 6galement 8tre expliqu6e dans le cadre de interrog6. Salmela et NDoyle (1986) montrent 6ga-
l'hypoth6se du U invers6. Les FC relev6es sont pro- lement une augmentation significative du nombre
ches du maximum, largement au-del~ des optimums d'erreurs, pour des FC au-del~ de 145 bpm- 1, sans
classiquement observ6s. Cette explication doit pour autant que le temps de r6action moyen pour
cependant 8tre relativis6e puisque Durand et al les r6ponses correctes n'en b6n6ficie. Une exp6rience
(1991) ne mettent en 6vidence aucune influence de en cours (Brisswalter, Deligni6res et Legros, r6sul-
l'effort sur le TRS. Cette inconsistance dans les tats non publi6s) semble r6pliquer l'am61ioration du
r6sultats peut &re li6e ~t la nature des t~ches d'effort TRC ~thaut niveau d'effort, chez des experts en acti-
utilis6es : outre l'aspect bio6nerg6tique de la tfiche vit6s sportives ~t niveau d'incertitude 61ev6, mais
de course sur tapis roulant ~tlaquelle les sujets sont sans accroissement significatif du pourcentage
confront6s, celle-ci suppose un traitement informa- d'erreurs. On n'assisterait donc pas, dans ce cas,
tionnel non n6gligeable et d'autant plus exigeant que ~t la compensation d'un d6flcit par l'adoption de
la course est rapide (Deligni&es et al, 1991). On peut strat6gies risqu6es, mais ~t une r6elle am61ioration
supposer que cette gestion informationnelle de la des performances du syst6me d6cisionnel.
course, li6e ~t des prises d'informations propriocep- Cette exp6rience montre l'importance, dans les
tives mais 6galement visuelles, entre en concurrence, recherches concernant l'influence de l'effort physi-
au niveau du stade perceptif, avec les t~ches de que sur les processus cognitifs, du type et du niveau
temps de r6action. d'expertise des sujets. Des travaux en cours, croi-
Les performances en TRC semblent am61ior6es, sant syst~matiquement ces diff6rentes variables,
m~me si les diff6rences ne sont significatives que pourront 6clairer les diff6rentes hypotheses actuel-
pour les puissances d'exercice correspondantes lement en concurrence.
14 P Legros et al