Ec - L2 - Theories Education
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(LIDIE)
Enseignant responsable :
Année 2019
THEORIES EDUCATIVES
L'éducation est encore très souvent affaire d'habitude ou d'empirisme. Toutefois dès que l'on
approfondit les pratiques en place, on peut repérer une série d'axiomes ou théories plus ou moins implicites
qui sous-tendent à la fois discours et pratiques. Ces postulats de base sont excessivement divers, ce qui rend
leur catégorisation peu aisée. Heureusement un certain nombre d'écrits existent. Sans tomber dans un
schématisme de mauvais aloi, on peut alors tenter de les catégoriser.
La grille d'analyse proposée prend appui sur les trois discriminants principaux, les plus souvent
avancés dans la littérature : la connaissance, l'élève, la société. Cette option permet de ranger les multiples
approches dans une dizaine d'ensembles théoriques et de les situer dans l'espace selon trois axes :
- axe connaissance : théories académiques, théories technologiques, théories béhavioristes, théories
épistémologiques;
- axe société : théories sociales, théories socio-cognitives, théories psycho-sociales;
- axe apprenant : théories humanistes, théories génétiques, théories cognitives.
Pour être relativement complet, il nous faut encore citer les théories spiritualistes. Il faut dire qu'elles
prennent une certaine ampleur en cette fin de millénaire.
Un très vieux courant est ressorti de ses cendres depuis une dizaine d'années. Il s'agit du courant
"spiritualiste", encore appelé "transcendantal" ou aujourd'hui "new-age". Historiquement, ces théories de
l'éducation se situaient dans une perspective religieuse ou métaphysique. Les religions et les philosophies
orientales ont toujours alimenté les réflexions sur l'éducation. Notamment, elles avancent que la personne doit
apprendre à se libérer du connu pour le dépasser. Sous certaines conditions, l'élève peut s'élever à un niveau
jugé "supérieur" par une série d'étapes initiatiques. Aujourd'hui, cette tendance retrouve les mêmes bases avec
le renouveau de la religiosité, pour "toucher" plus particulièrement les personnes préoccupées par le sens de
leur vie. La personne doit maîtriser son développement spirituel ou matériel en utilisant ses énergies
intérieures et en les canalisant dans des activités telles que la méditation, la contemplation, l'autosuggestion.
"L'énergie" nécessaire se trouve à l'intérieur de la personne qui apprend. Elle est présentée sous diverses
appellations, tels "Dieu", le "Tao", "l'Invisible", "l'Energie divine", etc. Les principales valeurs porteuses sont
la "bonté", la "justice", "l'amour", "l'autre" ou encore la "beauté".
Dans ce courant spiritualiste, on retrouve notamment les théories éducatives de Harman (1974), Krishnamurti
(1970), Maslow (1968, 1971), Leonardet de Ferguson. Le transcendantalisme américain, dont les pionniers
sont Emerson (1983), Thoreau et Fuller, ainsi que les philosophies métaphysiques l'ont également alimenté.
Notons également qu'au sein de ces tendances, se développe en parallèle tout un ensemble de pratiques
pédagogiques qui vont de la relaxation à la suggestopédie ou qui empruntent aux autres courants (importance
de la personne, acquisition de méthodes de travail, etc.).
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2-Théories académiques
Les théories que nous nommons "académiques" sont également appelées : "rationalistes", "réalistes",
"essentialistes" ou "classiques". Ce sont les plus fréquemment employées dans les systèmes éducatifs. Elles
focalisent leur attention essentiellement sur la transmission des connaissances (Bloom 1987). Tout est centré
sur les savoirs à enseigner, qu'il s'agit, par l'enseignant, l'animateur, de maîtriser et de contrôler au mieux.
Les pédagogies de cette tendance misent sur l'exposition des connaissances disciplinaires par les maîtres
(Snyders 1973; Houssaye 1987). Le rôle de l'enseignant consiste à transmettre les contenus et celui de
l'étudiant à les assimiler. Le cours dogmatique ou frontal est le plus souvent préconisé. Parfois celui-ci,
logiquement conçu, peut s'appuyer sur des illustrations (schémas ou photos) ou encore sur des expériences qui
confirment les propos du formateur. L'excellence à viser est une structuration des idées et une progression
dans leur présentation. L'effort maximum à fournir est dans les études et dans un travail de mémorisation.
Deux tendances marquent le courant académique: les traditionnels et les généralistes. La première tendance
voudrait que l'on transmette des contenus classiques et indépendants des cultures et des structures sociales
actuelles (Hutchin 1953, Pratte 1971, Adler 1986, Finkielkraut 1988, Domenach 1989). L'autre tendance
voudrait s'attarder sur une formation générale préoccupée par l'esprit critique, la capacité d'adaptation,
l'ouverture de l'esprit, etc. (Hamel 1989); celles-ci étant considérées comme les retombées inéluctables d'un
enseignement bien conduit.
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3-Théories technologiques
Les théories technologiques, également appelées systémiques, mettent généralement l'accent sur l'amélioration
du message par le recours à des technologies appropriées. Le mot &laqno;technologie» peut être pris
toutefois, dans un sens très large. Cela comprend autant les procédures telles qu'elles sont décrites dans le
design de la communication (émetteur, récepteur, codes) que le matériel didactique de communication et de
traitement de l'information.
Historiquement, l'accent a été mis sur le visuel (panneaux, projections fixes) puis l'audiovisuel (films).
Aujourd'hui on retrouve des discours similaires à propos de la télévision, du magnétoscope, du magnétophone,
du vidéodisque, du disque compact et de l'ordinateur (Lockard et al. 1990, Wager et al. 1990, Lapointe 1990).
Les principes directeurs de ce courant sont la décomposition du message et sa visualisation de façon
saisissante pour que l'élève puisse y adhérer automatiquement par une sorte d'imprégnation (Tickton 1971). La
plupart de ces approches misent actuellement sur les capacités "impressionnantes" de l'ordinateur (Kearsle
1987, Lawler 1987, Solomon 1986). Celui-ci peut facilement gérer de multiples sources d'informations
(images, sons, écriture, etc.) ou permettre aux élèves d'entrer dans des simulations (Papert 1980).
La tendance la plus récente met l'accent sur les environnements informatisés d'apprentissage et sur les
logiciels interactifs (Suppes 1988, Bergeron 1990). Elle prend de l'importance avec le développement des
multimédias ou autres hypermédias. Les objectifs consistent à créer des situations faisant appel à des concepts
et à des outils d'intelligence artificielle, à simuler des scènes de la vie réelle ou des expériences de laboratoire.
Des appareils tels que des disques compacts, contenant des quantités phénoménales d'images et de
commentaires sonores, sont de plus en plus souvent mis en avant.
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4- Théories béhavioristes
Les théories "béhavioristes" issues des travaux de Watson sont encore appelées "apprentissage programmé"
ou "skinnérien" (Holland et Skinner 1961, Skinner 1968). Hostiles à la méthode d'introspection, elles
prolongent les études sur les réflexes conditionnés. De type stimulus-réponse, ces propositions misent sur les
idées de "conditionnement" et de "renforcement". Pour l'élève, le renforcement consiste dans le fait de savoir
qu'il a donné la bonne réponse.
Cependant, pour que le renforcement soit efficace, il faut que ce dernier porte sur une petite quantité
d'informations. La théorie "behavioriste" conduit alors à décomposer la matière à enseigner en unités
élémentaires de connaissance, chacune faisant l'objet d'un exercice particulier.
Ce mouvement a eu beaucoup d'influence sur les enseignements professionnels et technologiques. Dans
l'enseignement général, il a conduit à développer l'enseignement programmé d'une part (Landa 1974), la
pédagogie par objectifs d'autre part (Bloom et al. 1956, Mager 1962, Krathwohl 1964). Leur retombée sont
présentes encore dans de nombreux curriculums, notamment dans les pays anglo-saxons et dans certains
didacticiels.
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5. Théories épistémologiques
Cette mouvance "épistémologique", en cours de développement, repose sur l'idée qu'une meilleure
connaissance des structures du savoir ou des méthodes propres à les produire facilite l'acte d'enseignement. Le
point de départ est toujours la construction du savoir sur un plan épistémologique ou historique. Les écrits de
Kuhn (1970) et surtout Popper (1961) dans les pays anglo-saxons, Bachelard (1934, 1938) dans les pays
francophones sont mis principalement à contribution (idées de changement de paradigme, de réfutabilité ou
d'obstacle épistémologique).
Il en résulte des pratiques éducatives très diverses. Par exemple, pour les tenants de Bachelard, l'enseignant
essaie en s'appuyant sur l'histoire des sciences de repérer les obstacles et d'en expliciter la nature (Canguilhem
1974, Rumelhard 1986). Pour chacun d'eux, il prévoit ensuite des situations pédagogiques propres à les
dépasser ou à les éviter. Différentes variantes existent cependant dans leur traitement. Le plus souvent,
l'enseignant essaie de faire exprimer les représentations des élèves puis l'enseignant explique en tenant compte
des obstacles potentiels (Bednarz 1989).
Aujourd'hui cette tendance devient également systémique. Se basant sur les idées de Von Bertalanffy (1967)
ou Morin (1977), le savoir se conçoit en terme de système. Sur le plan de l'éducation, citons quelques écrits
prenant en compte cette direction : De Rosnay (1975), Pocztar (1989) et Dick et Carey (1990).
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6. Théories sociales
Les théories sociales de l'éducation insistent sur les déterminants sociaux ou environnementaux de la vie
éducative. Elles mettent en valeur leur dimension objective. Les thèmes favoris de ces chercheurs sont la
division en classes sociales, l'hérédité sociale et culturelle, la provenance sociale des étudiants, l'élitisme. Plus
récemment l'accent a été mis sur les problèmes de l'environnement, les impacts négatifs de la technologie et de
l'industrialisation, la dégradation de la vie sur la planète Terre, etc.
Ces théories se sont largement développées dans les années soixante et septante. Elles ont joué essentiellement
un rôle contestataire par rapport aux pratiques traditionnelles en critiquant les institutions (Vasquez 1967,
Lapassade 1967, Lourau 1970, Lobrot 1972, Oury et al. 1971). Selon ces théories, le système éducatif a pour
principale mission de préparer les élèves en dépassant les handicaps socioculturels. Or, les institutions
éducatives feraient exactement le contraire: elles reproduiraient les inégalités sociales et culturelles sans trop
se préoccuper de ce qui se passe à l'extérieur de l'école.
Les théories sociales mettent encore l'accent sur les transformations à apporter à l'éducation en fonction de ses
rapports avec la société (Freire 1974). Ces transformations couvrent pratiquement toute la panoplie possible
des changements. Elles vont de l'analyse critique des fondements culturels et sociaux de l'éducation
(Lapassade 1971, Lobrot 1972) à des propositions de changement radical de la société (Illich 1970).
Par ailleurs, certaines théories s'attardent sur l'analyse des interactions sociales (Grand'Maison 1976). D'autres
insistent sur les fondements culturels de l'éducation et proposent d'inclure dans la pédagogie une nécessaire
dimension culturelle (Oury et al. 1971). Elles s'opposent ainsi au mouvement cognitif préoccupé par la nature
même du processus de la connaissance.
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7. Théories sociocognitives
Ce courant théorique sur l'éducation insiste non pas sur la société prise dans son ensemble mais sur les
facteurs culturels et sociaux intervenant dans la construction de la connaissance. Plusieurs variantes existent.
Les premières mettent en avant les interactions sociales et culturelles qui façonnent l'évolution de la personne
dans la société. D'autres s'interrogent sur l'acte d'apprendre et mettent en avant la coopération dans la
construction des savoirs.
Ces derniers proposent une pédagogie coopérative afin de sensibiliser les élèves à l'importance de cette façon
de travailler (Augustine et al. 1990), ou mieux insistent sur toutes les interactions possibles entre apprenants.
Le travail de groupe est souvent préconisé (Brandt 1990, Kagan 1990).
Ces chercheurs s'interrogent également sur la domination du courant cognitiviste en recherche (Bandura 1971,
Joyce et Weil 1972). Ils notent plus particulièrement les problèmes posés par une vision trop psychologique
de l'éducation et insistent beaucoup sur les conditions sociales et culturelles de la connaissance (Bandura
1986, Lave 1988, Johnson et Johnson 1990). Ce courant est actuellement très dynamique notamment aux
Etats-Unis (Slavin 1990, Johnson et Johnson 1990) et au Canada.
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8. Théories psycho- sociales
Les théories psychosociales se préoccupent d'abord du développement des processus cognitifs chez l'élève tels
que le raisonnement, l'analyse, la résolution de problèmes, etc. Toutefois, elles mettent l'accent sur les
paramètres interactifs dans le groupe-classe (McLean 1988).
Relativement proches du mouvement d'idées précédent, elles insistent sur les aspects socialisés et contextuels
de l'apprentissage. Les fondements de ces théories éducatives se trouvent très souvent dans les recherches
psychosociales (Moscovici 1961, Doise 1975, Perret-Clermont 1979).
Ce qui est d'abord mis en avant c'est l'interaction entre les individus dans l'acte d'apprendre (Doise et Mugny
1981, Carugati et al. 1985, Gilly 1989). Suivant les auteurs, il sera nommé "conflit sociocognitif", "pratique de
groupe", "opposition de représentations". L'important est la confrontation entre plusieurs représentations qui
permet la prise de recul et le dépassement (Perret-Clermont 1988).
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9. Les théories humanistes
Dans le prolongement des théories philosophiques du XVIIIème siècle (Leibnitz 1704, Kant 1781), ces
théories supposent une structure cognitive déjà existante chez tout apprenant. Cette dernière "se développe"
principalement par "maturation" au cours d'une série d'étapes. Elle facilite la mémorisation et constitue un
point d'ancrage pour les nouvelles données à acquérir.
Présente chez de nombreux psychologues du début du siècle, cette tendance prend une importance
grandissante après la dernière guerre jusqu'aux années septante. Parmi les plus fréquemment citées, on peut
noter Wallon (1945), Kelly (1962), Gagné (1965, 1976), Bruner (1986), Piaget (1966, 1967), Ausubel et al.
(1968).
Au cours des vingt dernières années, ces trois derniers chercheurs ont eu le plus d'impact sur les pratiques
éducatives. Gagné (1965), par exemple, distingue d'une part des concepts "concrets" dont l'apprentissage est
basé sur des propriétés observables comme l'identification d'une classe au moyen de ses exemples et d'autre
part des concepts "définis" pouvant être appris au moyen d'une définition, qu'il nomme encore : concepts
relationnels.
Pour lui, l'apprentissage scolaire se fait au travers du langage et des concepts concrets, ceux-ci sont
progressivement remplacés par des concepts définis. Ainsi le concept concret "rond" est transformé en
concept défini "cercle" ou "courbe dont tous les points sont à égale distance d'un point fixe appelé centre".
L'apprentissage de concepts définis conduit l'élève à exprimer la connaissance acquise par une démonstration
ou une utilisation de cette définition.
Pour Ausubel (1968), tout est affaire d'intégration, et cette dernière est facilitée par l'existence de "ponts
cognitifs" qui rendent l'information signifiante par rapport à la structure globale préexistante. Dans son cadre
conceptuel, les nouvelles connaissances ne peuvent être apprises que si trois conditions sont réunies.
Premièrement, des concepts plus généraux doivent être disponibles et se différencier progressivement au cours
de l'apprentissage.
Deuxièmement, une "consolidation" doit être mise en place pour faciliter la maîtrise des leçons en cours : les
informations nouvelles ne peuvent être présentées, tant que les informations précédentes ne sont pas
maîtrisées. Si cette condition n'est pas remplie, l'apprentissage de toutes les connaissances risque d'être
compromis.
Enfin, la troisième condition concerne "la conciliation intégrative", elle consiste à repérer les ressemblances et
les différences entre les anciennes connaissances et les nouvelles, à les discriminer, éventuellement à résoudre
les contradictions ; de là elle doit conduire obligatoirement à des remodelages.
Le modèle de Piaget et des psychologues généticiens est le plus fréquemment cité. Il repose sur "l'assimilation
et l'accommodation" et plus particulièrement sur la liaison étroite qui existe entre ces deux concepts. Ce qui le
conduit à avancer le concept d'"abstraction réfléchissante".
L'élève fait entrer dans sa propre organisation cognitive les données du monde extérieur. Les informations
nouvelles sont traitées en fonction des acquis constitués antérieurs, il les assimile. En retour, il y a
accommodation, c'est-à-dire transformation des schèmes de pensée en place en fonction des circonstances
nouvelles. Pour lui, il s'agit de rattacher la nouvelle information à ce qui est déjà connu, de la greffer sur des
notions en prenant en considération les "schèmes" dont dispose le sujet. Très souvent, ces derniers sont
réorganisés par les nouvelles données.
Aujourd'hui, il faudrait enfin ajouter Vygotsky (1930, 1934), fondateur de la psychologie soviétique et mis
sous le boisseau durant toute la période stalinienne. Il ne sera redécouvert qu'à partir de 1985 sur le plan
éducatif. Nourrie d'une vaste culture non seulement psychologique mais d'abord linguistique, appuyée sur des
recherches expérimentales et une méthode originale (analyse en unités de base), sa réflexion abonde sur la
signification du mot comme unité de pensée, sur les stades successifs du développement verbal et intellectuel,
depuis les premiers balbutiements de l'enfant jusqu'aux concepts de l'adolescent et de l'adulte en passant par le
syncrétisme, la "pensée par complexes" ou le "langage intérieur".
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11. Les théories cognitives
Née à partir d'origines très diverses, tout à la fois dans le prolongement de la psychologie animale (Tolman,
Krechevski, Brunswik), de la psychologie génétique, de la psychologie sociale (Lewin, Asch, Heider,
Festinger), mais aussi de la gestaltpsychologie, de la neurophysiologie, la psychologie cognitive s'installe au
cours des années 80, au travers des travaux sur l'information. Actuellement en grand développement, elle
pénètre toute la psychologie au point d'englober progressivement toutes les tendances antérieures .
Son projet global vise à construire une connaissance de "ce qui se passe dans la tête" de l'individu lorsque
celui-ci pense (activités motrices, perception, mémorisation, compréhension, raisonnement). En particulier, la
psychologie cognitive tente d'élucider les mécanismes de recueil, de traitement (image mentale,
représentation), de stockage, de structuration et d'utilisation de l'information (Anderson 1983, Gardner 1987,
Holland et al. 1987). Une place de choix est accordée à la notion de communication. Les activités cognitives
complexes consistent en des traitements de représentations intégrées.
Ces explications non encore stabilisées peuvent prendre des formes hétérogènes, et se spécifier dans des sous-
familles de modèles le plus souvent locaux (Rumelhart et al. 1981), très différents dans leurs détails mais
néanmoins apparentés par leurs notions principales.
Dans son prolongement se situent l'intelligence artificielle et les théories connexionnistes issues du
développement de la neurobiologie proposant des bases cérébrales aux grandes fonctions cognitives.
Toutes ces théories sont aujourd'hui à un tournant, des liens étroits s'établissent avec la biologie, -pas
seulement du système nerveux, l'appareil immunologique présente des phénomènes d'apprentissage-, la
linguistique, la sémiologie, l'informatique (système expert), la sociologie (épidémiologie des représentations)
ou d'écologie cognitive.
Des retombées existent dans la théorie "de la gestion et de la décision", ainsi que dans la production de
didacticiels. Toutefois dans l'enseignement, les applications envisagées bien que parfois performantes, restent
peu fondées (cerveau droit et gauche ou connexionnisme neuronal).
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EVALUATION :
-Choisissez une théorie et expliquez
-Faites le schéma des axes de classification des théories et placez ces théories sur le plan
-Dégagez les avantages et limites de chaque théorie