De La Comptabilité de Caisse À La Comptabilité en Droit Constaté: Quels Enjeux Pour La Gouvernance Des Etablissements Publics Administratifs ?
De La Comptabilité de Caisse À La Comptabilité en Droit Constaté: Quels Enjeux Pour La Gouvernance Des Etablissements Publics Administratifs ?
De La Comptabilité de Caisse À La Comptabilité en Droit Constaté: Quels Enjeux Pour La Gouvernance Des Etablissements Publics Administratifs ?
ISSN: 2665-7473
Numéro 3 : Avril 2019
Résumé
L’objet de cette étude est de déterminer dans le contexte camerounais l’enjeu qui pourrait
découler de l’adoption d’une comptabilité dite de droit constaté, dont les principes de
fonctionnement sont inspirés des règles comptables des entreprises privées, dans la
gouvernance des Etablissements Publics Administratifs. Pour atteindre cet objectif, nous nous
sommes basé sur la riche littérature en émettant deux hypothèses. Pour vérifier celles-ci, nous
avons constitué un échantillon de 75 Etablissements Publics Administratifs de la ville de
Yaoundé, Douala et Bafoussam et nous avons effectués les tests de Khi-deux et Student à
travers SPSS.21, suivi de l’analyse descriptive-corrélationnelle qui nous ont permis de
conclure que malgré certaines spécificités reconnues à l’administration publique, la
comptabilité en droit constaté est une solution pour améliorer la gouvernance des
Etablissements Publics Administratifs.
Abstract
The purpose of this study is to determine in the context of Cameroon the issue that could arise
from the adoption of a so-called accounting law, whose operating principles are inspired by
the accounting rules of private companies, in the governance of Administrative Public
Establishments. To achieve this objective, we relied on rich literature two hypotheses. To
verify these, we have made a sample of 75 Public Administrative Establishments of the city of
Yaoundé, Douala and Bafoussam and we carried out the tests of Chi-square and Student
through SPSS.21, followed by the descriptive analysis. Correlational, which allowed us to
conclude that despite certain specificities recognized in the public administration, legal
accounting is a solution to improve the governance of public administrative institutions.
Key words: Public Accounting, Right Established, Cash Accounting, Governance, Public
Administration Establishments.
Introduction
L’un des aspects les plus importants du nouveau management public (NMP)1 concernait la
vague de réformes des systèmes d’information financière. Ces évolutions sont un élément
essentiel pour améliorer la gestion et le processus décisionnel dans les institutions
gouvernementales, que l’on appelle aussi « nouvelle gestion financière publique 2» (Guthrie &
Humphrey, 1999). L’élément central dans la réforme des systèmes d’information financière
concerne l’introduction de la comptabilité d’exercice dans le secteur public et l’abandon des
systèmes classiques de comptabilité de caisse (Lapsley, 1999).
La comptabilité publique est une méthode conçue pour présenter la situation financière d’un
gouvernement. Cette méthode est constituée d’un ensemble de normes utilisées pour déclarer
les revenus et les dépenses du gouvernement durant un exercice donné et pour présenter sa
situation financière globale à une date précise (Rouillard 2012). Plusieurs pouvoirs publics ont
adopté et mis en œuvre des systèmes de comptabilité d’exercice.
De ce fait, différents auteurs comme Pina & Torres (2003), soulignent les avantages de la
comptabilité d’exercice dans le contexte gouvernemental. La comptabilité d’exercice telle que
définie et introduite dans les réformes du NMP produit des informations plus nombreuses et
exactes sur la solvabilité de l’État, ses biens patrimoniaux et les coûts des services publics
(Pina & Torres, 2003).
Depuis la dernière décennie, l’International Public Sector Accounting Standards Board
(IPSASB)3, a développé un ensemble de normes comptables internationales pour le secteur
public appelé IPSAS (International Public Sector Accounting Standards) afin de faciliter et de
rationaliser ces réformes. Toute évolution des règles de droit comptable et budgétaire public
peut impliquer une inflexion de l’information fournie en faveur des attentes et des besoins des
différentes parties prenantes de l’action publique. C’est ce que soutiennent Chiapello &
Desrosières (2006) lorsqu’ils affirment que : « Construits sociaux, les règles de droit
comptable, à l’instar de toute convention de mesure ne sauraient être tenues pour neutres ou
objectives ». Elles reflètent les intérêts des entités concernées et les contraintes qui s’exercent
sur elles. En effet, les nouvelles règles comptables et budgétaires ont un impact performatif
sur les choix des décideurs publics non seulement dans la mesure où elles définissent la
représentation qui va être donnée de la situation financière de l’Etat traduisant ainsi une
1
En anglais : New Public Management (NPM)
2
En anglais : New Public Financial Management (NPFM)
3
Que l’on appelait autrefois « Comité du secteur public » (CSP) de la Fédération internationale des comptables
(FIC),
théorisation politique implicite mais aussi dans la mesure où elles vont structurer le processus
de décision publique lui-même (Marty, 2011).
Il faudrait souligner que la crise des finances publiques4 observée dans la plupart des Etats
conduit à s’interroger sur les outils permettant de mesurer la situation de ces finances, au
premier rang desquels se trouve la comptabilité. Or depuis de nombreuses années, des
processus de transformation de la comptabilité publique ont été développés dans un certain
nombre de pays. Il est intéressant de se demander si ces transformations (encore largement en
cours dans beaucoup de cas) permettent d’avoir de meilleures approches des finances
publiques, notamment pour élaborer des stratégies de résolution des crises (Milot 2013).
A la fin des années 1990, le système comptable de l’Etat français apparaît dépassé, ne
répondant plus aux exigences d’informations comptables et financières des décideurs et ne
satisfaisant plus aux critères d’efficacité de la gestion de la dépense publique. Ce constat est
notamment dressé par Lambert & Marini (2000) lorsqu’il affirme que : « L’Etat, à la
différence d’une entreprise privée mais aussi d’une collectivité territoriale, ne dispose pas
d’une comptabilité qui lui permette de connaître sa réalité financière de façon précise, ce qui
démontre un certain archaïsme. La comptabilité de l’Etat, en effet, est une comptabilité de
caisse, qui privilégie le suivi des opérations budgétaires, c’est-à-dire que seuls sont
appréhendés les décaissements et les encaissements. Ce cadre comptable permet de connaître
avec précision l’exécution de la dépense au niveau des chapitres budgétaires, et fournit ainsi
une information indispensable au Parlement… »
Avec l’introduction de la loi Organique (LOLF)5 du 1er Août 2001 relative à la loi de finance,
la perspective de la gestion publique s’est vue modifiée en substituant une gestion orientée
vers les résultats à la traditionnelle gestion orientée vers les moyens (Lambert & Migaud,
2006)6. La convergence de la comptabilité publique vers des référentiels privés est inscrite en
France dans cette nouvelle constitution financière de l’Etat et impose que l’État tienne trois
comptabilités distinctes. La première demeure une comptabilité de caisse ; consacrée à la
comptabilité budgétaire, elle reprend le cadre traditionnel de la comptabilité publique. Elle
retrace la gestion et la consommation des autorisations d’engagements et des crédits de
paiements, ainsi que l’exécution des recettes et dépenses budgétaires. La deuxième quant-à
4
Notamment la Grèce
5
Loi Organique relatif à la Loi de Finance
6
Le premier est sénateur, membre de la Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes du
Sénat, ancien ministre en France et le second Député, membre de la commission des finances de l’Assemblée
nationale, ancien rapporteur du budget.
elle est une comptabilité générale en droits constatés (ou comptabilité d’engagements)7 et
enfin, la troisième, une comptabilité destinée à analyser les coûts des différentes actions
engagées dans le cadre des programmes.
Le passage à la comptabilité en droits constatés et patrimoniale (CDCP) constitue l’une des
réformes les plus ambitieuses en matière de finances publiques actuellement mises en œuvre.
Issue du mouvement de convergence mondiale de la normalisation, cette réforme de longue
haleine vise à mieux informer les décideurs politiques et administratifs, à mieux connaître la
situation financière de l’État (son « patrimoine » au sens large)8 et in fine à améliorer la
qualité de sa gestion financière et comptable (Marty, & al 2006).
Pour Causse (2000), le système d’information comptable a constitué de tout temps un puissant
outil de gestion pour les organisations tant publiques que privées. Dans la même ligné,
Osborne et Gaebler (1993) soulignent l’importance, d’un système d’information financière
convivial et fiable : « What gets measured gets done».
Certes pour Guthrie (1998) la comptabilité de caisse, présente en effet deux atouts majeurs, à
savoir : sa relative indépendance vis-à-vis des conventions comptables (son objectivité) ainsi
que sa simplicité. Elle facilite de ce fait le contrôle budgétaire et présente l’avantage d’être
rapidement disponible pour le Parlement. L’adoption d’une comptabilité patrimoniale doit
renforcer la contrôlabilité (accountability) de la gestion publique en permettant notamment de
disposer d’informations permettant des comparaisons entre les différentes institutions
publiques.
Ainsi donc pour Ghysels (2013), une comptabilité de caisse, même modifiée, est incapable de
faire face aux complexités de la crise des dettes souveraines, tout en laissant leurs utilisateurs
gravement mal informés. C’est la raison pour laquelle l’IFAC (International federation of
accountants) supporte fermement l’adoption des IPSAS9 par les Etats membres de l’Union
européenne. Cela serait une étape historique dans la transparence des comptes
gouvernementaux.
7
Dans laquelle il s’agit de traduire une opération dans les comptes dès que l’acte juridique qui lui donne lieu est
signé et non au moment où les flux de trésorerie subséquents sont effectifs.
8
C’est-à-dire non seulement ses biens, mais encore ses dettes, ses obligations, les versements qu’il attend, les
engagements qu’il a pris ou les risques auxquels il est exposé etc.)
9
Les IPSAS (International Public Sector Accounting Standards) sont inspirées des International Financial
Reporting Standards (IFRS), anciennement nommées IAS. Les IFRS sont écrites par l'International Accounting
Standards Board (IASB). L’IPSASB adapte les IFRS pour le secteur public quand nécessaire. Dans ce processus,
l'IPSASB essaye autant que possible, de maintenir le principe comptable et le texte original de l'IFRS, sauf si une
raison importante liée au secteur public rend nécessaire une différenciation.
Le Cameroun pour sa part a engagé depuis la loi N°2007/006 du 26 décembre 2007 portant
régime financier de l’Etat, une réforme en profondeur de son système financier à la fois sur le
plan budgétaire et comptable10.
Suite à la reforme comptable portant sur la rénovation complète du cadre financier, budgétaire
et comptable de l’Etat du Cameroun en fin d’année 2007, un séminaire a été organisé par la
Direction Générale du Trésor, de la coopération Monétaire et Financière du Cameroun
(DGTCMF)11 en octobre 2013 sous le thème « Concept des droits constatés et écritures
complexes » dans le but d’instaurer un nouveau cadre comptable en posant clairement la
problématique d’une transition de la comptabilité de caisse dite améliorée, vers la
comptabilité d’exercice afin de permettre à l’Etat d’atteindre le triple objectifs de régularité,
sincérité et d’image fidèle de ses états financiers.
Toutefois, la gouvernance des établissements publics administratifs dans le contexte de
gestion des dépenses publiques s’avère de plus en plus inquiétante au regard de tous les
scandales financiers12 observés ces dernières années dans l’actualité d’aujourd’hui. C’est
pourquoi l’accent doit être mis sur l’efficience des procédures de production de l’information
comptable dans le secteur public et plus précisément dans les Etablissements Publics
Administratifs 13 au Cameroun. C’est dans cette optique que les directives de la CEMAC14
pour ce qui est des reformes du plan comptable, instituent une application des règles du droit
budgétaire et comptable qui convergent vers celles du secteur privé. Ainsi, le passage à une
comptabilité d’engagement s’inscrit dans une logique de contrôle des résultats de l’action
10
Le processus de transcription des directives CEMAC est en cours dans notre pays pour la période triennale
2016-2018. C’est ce qui ressort du Journal officiel Cameroun Tribune dans sa publication n° 11188/7387 du 28
septembre 2016 dans laquelle nous pouvons lire en page 6 la circulaire n° N°003/PM du 27 septembre 2016
relative aux principales orientations de la réforme des finances publiques pour la période triennale 2016-2018 de
celui qui était Premier ministre, chef du gouvernement (Philémon YANG). Celle-ci s’inscrit dans le
prolongement de la mise en œuvre de la loi N° 2007/006 du 26 décembre 2007 portant régime financier de l’État
et la prise en compte des Directives du cadre harmonisé de gestion des finances publiques de la Communauté
Economique et Monétaire des Etats de l'Afrique Centrale (CEMAC) du 19 décembre 2011. Elle vise à consolider
les actions engagées dans le cadre du Plan de modernisation des finances publiques qui a servi de boussole au
cours de la période 2013-2015.
11
La DGTCMF est l’organe du MINFI en charge des comptes publics.
12
Les affaires du FEICOM, la CRTV, CAMAIR-CO au Cameroun dans les années 2000 où les ex-Dg
respectivement ont écopés de graves sanctions suite aux détournements de deniers publics avec la complicité des
agents comptables et contrôleurs financiers dans le cadre de «l’opération épervier ».
13
Le décret de 1999 fixant le régime juridique des entreprises du secteur public et parapublic définit l’EPA
comme une personne morale de droit public dotée de la personnalité juridique et de l’autonomie financière, ayant
reçu de l’Etat un patrimoine d’affectation en vue de l’exécution d’une mission de service public. L’EPA est donc
par nature, en qualité d’organisme public, assujetti au régime de la comptabilité publique
14
Les travaux de la CEMAC en 2011.
publique et non plus seulement dans une logique de contrôle de la régularité de la dépense
publique comme cela était le cas dans le cadre d’une comptabilité de caisse.
De ce fait, la question centrale de cette recherche est : Une extension de la comptabilité de
caisse vers une comptabilité en droit constaté peut-elle résoudre les problèmes de
gouvernance auxquels font face les Etablissements Publics Administratifs (EPA)
notamment en matière de gestion efficiente des finances publiques ? Autrement dit,
L’instauration d’un système comptable cohérent et efficace, d’une comptabilité constatée
peut-elle offrir aux décideurs publics une information pertinente améliorant ainsi la prise
de décision au sein des Administrations Publiques ?
Le suivi et l’exécution budgétaire pourra-t-il être rigoureux dans l’atteinte de la performance
des Etablissements Publics Administratifs par l’instauration d’une comptabilité en droit
constaté ?
L’objectif de notre étude est de vérifier si l’instauration de la comptabilité en droit constaté
peut permettre l’amélioration de l’efficacité de la gestion des finances publiques dans les
établissements publics administratifs au Cameroun. Pour atteindre cet objectif, il sera question
pour nous ici de présenter d’abord les définitions de nos concepts ; ensuite la théorie qui sous-
tend l’étude et les hypothèses de recherche ; puis la démarche méthodologique et enfin la
présentation des résultats et conclusion.
1. Revue de littérature
Nous commencerons ce premier point par la définition de nos concepts, ensuite suivra la
présentation de la théorie retenue et nous finirons par la mise à nu des hypothèses.
15
Fédération internationale des comptables.
16
Pour Ghysels (2013), « Le terme accrual est sans doute l’un des termes comptables les plus difficiles à rendre
en français en raison des nombreux sens qu’il revêt. Au départ, il convient de noter que le verbe intransitif to
accrue a deux sens: 1) devenir exigible et 2) s’accroître. La notion d’accrual se rattache le plus souvent à ce
deuxième sens, mais il existe des cas où ce fil conducteur n’est pas suffisant pour mener au bon équivalent
français. En effet, si le sens premier de accrual correspond à la notion d’inscription de produits à recevoir ou de
charges à payer qui sont fonction le plus souvent du temps écoulé, ce terme se définit d’une façon plus globale
en partant, non pas de la notion de croissance, mais de la notion de rattachement des produits et des charges à
l’exercice qui les a vu naître».
préfixe « néo » indique qu’il s’agit du renouvèlement de la théorie institutionnelle dans les
années 1940 en sciences sociale.
Elle se focalise sur l’environnement institutionnel. Selon les institutionnalistes, il existe à
l’extérieur des organisations un ensemble de valeurs, de normes et de modèles
organisationnels qui vont influencer leurs structures et leurs modes de gestion (Meyer &
Rowan, 1977). Par ailleurs, cette théorie appréhende les organisations comme des entités
« encastrées » dans un contexte social (Granovetter 1985 ; Suchman, 1995), interconnectées
(Powell & DiMaggio, 1991 ; Tolbert & Zucker, 1996) et socialement construite par leur
environnement (Berger & Luckmann, 1996 ; Hasselbladh & Kallinikos, 2000). Notons qu’il
existe plusieurs approches de cette théorie (approche sociologique et économique).
L’approche sociologique de la théorie néo-institutionnelle est née à la fin des années 1970
avec les travaux de Meyer & Rowan (1977) et ceux de Scott et de Meyer en 1983. L’ouvrage
collectif coordonné par DiMaggio et Powell « The New Institutionnal in Organizationnal
Analysis » introduit cette approche dans le cercle des courants majeurs en management des
organisations. Cette approche reconnait que les institutions exercent dans un environnement
renfermant d’autres institutions et que ces dernières sont capables d’influencer les individus
de l’entreprise.
L’approche dite économique considère que l’institution peut influencer la performance
économique. North (1990) explique dans son livre que l’existence des institutions peut réduire
l’incertitude en structurant la vie quotidienne, et peut baisser aussi les « coûts de
transactions » pendant les processus des échanges et de la production, donc joue un rôle
important sur la performance économique.
Selon la Théorie néo-institutionnelle, les entreprises se servent des structures formelles
comme la comptabilité dans un souci de légitimation au sein d’un environnement
institutionnel indépendamment des retombées en termes d’efficacité.
L’une des contributions de cette théorie réside dans la prise en compte comme facteur
explicatif de configurations organisationnelles d’une facette négligée des environnements : les
croyances, règles et rôles institutionnalisés (Meyer & Rowan, 1977). En effet les
professionnels, l’État et l’opinion publique, dans la mesure où ils les produisent et les
induisent, sont à la base de règles complexes et de cadres de comportements institutionnalisés
ayant la forme de mythes rationalisés. Ces cadres sont des mythes parce qu’ils sont d’abord
des croyances largement partagées dont les effets sont palpables « ici, pas dans le fait que les
individus les croient mais dans le fait qu’ils savent que les autres le font, et que pratiquement,
les mythes sont vrais » (Meyer, 1977). Ils sont rationalisés parce qu’ils prennent la forme de
règles qui spécifient les procédures nécessaires pour atteindre une fin donnée. Dans le cadre
de notre étude et en se basant sur la théorie que nous venons de développer, on peut dire les
Etablissements Publiques Administratives se servent de la comptabilité pour légitimer leurs
différentes opérations au sein d’un environnement institutionnel.
passage en comptabilité d’exercice doit en fait être situé dans une réforme globale de l’action
publique. Les nouvelles règles comptables visent à soutenir ces transformations de l’action
publique, en permettant aux décideurs publics d’étayer leurs décisions sur des bases
informationnelles fiables et exhaustive et en garantissant un contrôle efficace de leurs choix.
Ainsi, le passage à une comptabilité d’engagement s’inscrit dans une logique de contrôle des
résultats de l’action publique et non plus seulement dans une logique de contrôle de la
régularité de la dépense publique comme cela était le cas dans le cadre d’une comptabilité de
caisse. Au vu de cela nous émettons notre deuxième hypothèse.
H2 : La comptabilité en droit constaté serait à même de fournir une meilleure visibilité dans
la gestion et le contrôle du budget des EPA.
Graphique 1 : Le schéma conceptuel de l’étude peut être résumé comme ci-après.
Si H1 confirmée Si H2 confirmée
Source: Auteurs
2. Méthodologie utilisée
Pour une meilleure appréhension de celle-ci, on s’attardera tour à tour sur les points suivants :
le choix du type d’étude et puis le choix et la justification des outils de travail.
Nous allons faire usage du test de khi-deux (symbolisé par ) et non des modèles
2
économétriques parce que non seulement nos variables dépendantes (ou phénomène étudiée)
qui sont ici la bonne qualité de l’information comptable et aussi la bonne gestion des
Etablissements Publics Administratifs (EPA) et éviter les falsifications au niveau des
enregistrements comptables sont des phénomènes purement qualitatif (non chiffrable) dans la
vie courante de tous les jours et surtout elle est analysée à travers des indicateurs qualificatifs
que sont : le sens de l’organisation des salariés, l’efficacité au travail des salariés, et le rythme
à laquelle le salarié effectue des tâches au lieu de travail etc.
2.2.4. Les logiciels utilisés dans notre recherche
Dans le cadre de cette recherche nous avons eu recours à deux logiciels différents à savoir :
SPSS (Statistical Package for the Social Sciences) version 21 noté simplement SPSS.21 et
EXCEL version 7 noté simplement EXCEL.7.
Tableau 1 : Caractéristiques des variables
N° Nom de la variable Nature de Caractéristiques
la variable
Variables Dépendantes
Considération faite de l’information
La bonne qualité de l’information comptable, influence de l’information
comptable et aussi la bonne gestion qualitative comptable sur le rendement, valeur
des établissements publics ajoutée de l’information comptable
administratifs (EPA) . aux activités.
Eviter les falsifications au niveau Système de contrôle interne, les
des enregistrements comptables des erreurs et irrégularités majeures
établissements publics qualitative décelées, Les plans, procédures, lois et
administratifs (EPA). règlements établis et prix mercuriales
respectés.
Variables Indépendantes
L’installation d’un système Usage d’un référentiel comptable
comptable cohérent et efficace au identifiable, manuel de procédure,
sein des établissements publics qualitative Adoption d’un plan de comptes,
administratifs (EPA) l’installation d’un système comptable
cohérent et efficace.
Meilleur contrôle de l’exécution du
budget, meilleure gestion des finances
La comptabilité en droit constaté publiques, meilleure visibilité dans la
qualitative
dans la gestion et le contrôle du gestion du budget et présentation des
budget des EPA. rapports annuelle plus précise, le suivi
de l’exécution budgétaire.
Source: Auteurs
3. Résultats et discussions
Dans cette partie, la vérification de nos hypothèses de recherche est faite afin de conclure sur
l’efficacité de la comptabilité d’engagement dans la transparence de la gestion des finances
publiques.
Hypothèse nulle H 0 : Il n’y a pas de lien significatif entre l’installation d’un système
comptable cohérent et efficace au sein des EPA et la bonne qualité de l’information
comptable et aussi la bonne gestion des EPA.
Hypothèse alternative H a : Il y a un lien significatif entre l’installation d’un système
comptable cohérent et efficace au sein des EPA et la bonne qualité de l’information
comptable et aussi la bonne gestion des EPA.
Etape 3 : le choix du seuil de significativité
Le seuil de signification noté précise la marge d’erreur ou de confiance acceptée en fixant
les chances de se tromper ou non dans la prise de décision .nous choisissons de manière
conventionnelle = 5% de chance de nous tromper dans la prise de décision et 95% de
chance de ne pas se tromper.
12 cellules (75,0%) ont un effectif théorique inférieur à 5 ( Fo < 5%). L’effectif théorique
minimum est de 0,75 et nous appliquons alors la correction de YATES en utilisant le khi-
carré corrigé au lieu du khi carré simple.
Notons que 12 cellules (75,0%) ont un effectif théorique inférieur à 5. L’effectif théorique
minimum est de 0,75. Le logiciel SPSS.21 a incorporée cela dans les calculs directement et
fournit le tableau de résultat ci-dessous.
au total alors nous aurons comme formule D.D.L = (NL-1) (NC-1), dans ce tableau nous
avons NL = 4 et NC = 4 alors D.D.L = (4-1) (4-1) = 9 d’où 0,05
2
9 = 16,92
Etape 6 : Formulation de la règle de décision
Le risque de première espèce étant fixé et DDL étant connu, on a les critères de décision
suivantes :
dire corr
2
. Calculé 2lu alors On accepte Ha et rejetons H0. Et on constate au vu du
un lien significatif entre l’installation d’un système comptable cohérent et efficace au sein des
établissements publics administratifs (EPA) et la bonne qualité de l’information comptable et
aussi la bonne gestion des établissements publics administratifs (EPA). Et comme Vs de
Cramer est positif (+ 0,737) alors on peut conclure que l’installation d’un système comptable
cohérent et efficace est un critère de production d’une bonne qualité de l’information
comptable et aussi d’une bonne gestion. Ce qui confirme H1.
Etape 9 : Calcul du coefficient de contingence
2 C
122,207
0,787
C= 75 122,207
2
Cette hypothèse s’intitule « La comptabilité en droit constaté fournit une meilleure visibilité
dans la gestion et le contrôle du budget des EPA, permettant ainsi d’éviter les falsifications au
niveau des enregistrements comptables ». Il est donc question pour nous ici de vérifier le lien
existant entre La comptabilité en droit constaté dans la gestion et le contrôle du budget des
EPA (Variables Indépendantes) et éviter les falsifications au niveau des enregistrements
comptables des (Variable Dépendante).
Hypothèse nulle H 0 : Il n’y a pas de lien significatif entre la comptabilité en droit constaté
dans la gestion et le contrôle du budget des EPA et la éviter les falsifications au niveau des
enregistrements comptables des EPA.
Hypothèse alternative H a : Il y a un lien significatif entre la comptabilité en droit constaté
dans la gestion et le contrôle du budget des EPA et la éviter les falsifications au niveau des
enregistrements comptables des EPA.
Etape 3 : Le choix du seuil de significativité
Le seuil de signification noté précise la marge d’erreur ou de confiance acceptée en fixant
les chances de se tromper ou non dans la prise de décision .nous choisissons de manière
conventionnelle = 5% de chance de nous tromper dans la prise de décision et 95% de
chance de ne pas se tromper.
Etape 4 : Choix et calcul du test statistique ou encore les tests d’associations
Tableau 6 : Contingence des effectifs de HR2
Quelle importance votre structure accorde-telle à au
concept de comptabilité en droit constate? Total
Pas important Moyenne Important Très Important
La gestion et le Peu de
0 15 7 0 22
contrôle du budget visibilité
dans le management Passable 0 0 8 0 8
au sein des
Bonne
établissements 7 8 16 7 38
visibilité
publics administratifs
(EPA). Très Bonne
0 0 0 7 7
visibilité
Total 7 23 31 14 75
Source : Auteurs à partir des données d’enquête.
Il ressort du tableau ci-dessus que dans notre échantillon ceux qui énoncent que la gestion et
le contrôle du budget dans le management au sein des établissements publics camerounais
actuellement à une « Bonne visibilité » répondent par « important » à la question, quelle
importance votre structure accorde-telle au concept de comptabilité en droit constate ?
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Revue Internationale des Sciences de Gestion
ISSN: 2665-7473
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(Ligne« Bonne visibilité » colonne « Important » le chiffre 16). Ce qui renforce notre soupçon
énoncé à travers l’hypothèse de recherche HR2 selon laquelle « La comptabilité en droit
constaté serait à même à fournir une meilleure visibilité dans la gestion et le contrôle du
budget des EPA, permettant ainsi d’éviter les falsifications au niveau des enregistrements
comptables». Il reste maintenant à vérifier ce soupçon à travers le test du khi-deux pour
s’assurer s’il est confirmé ou non confirmé.
Nous observons dans le tableau de calcul des fréquences théoriques Fe de HR2 ci-dessus, que
11 cellules (68,8%) ont un effectif théorique inférieur à 5. ( Fo < 5%). L’effectif théorique
minimum est de 0, 65.et nous appliquons alors la correction de YATES en utilisant le khi-
carré corrigé au lieu du khi carré simple.
Notons que 11 cellules (68,8%) ont un effectif théorique inférieur à 5. L’effectif théorique
minimum est de 0,65. Le logiciel SPSS.21 a incorporée cela dans les calculs directement et
fournit le tableau de résultat ci-dessous.
Tableau 7 : Résultat du test de khi-deux ou tests d’associations de HR2
Tests du Khi-deux
Valeur DDL Signification asymptotique
(bilatérale)
Khi-deux de Pearson corrigée 63,108 9 0,007
Rapport de vraisemblance 61,848 9 0,001
Association linéaire par linéaire 3,994 1 0,046
Nombre d’observations valides 75
Source : Auteurs à partir des données d’enquête.
Tableau 8 : Résultat des Mesures symétriques du test de khi-deux de HR2
Mesures symétriques
Valeur Signification approximée
Nominal Phi 0,917 0,000
par V de Cramer 0,530 0,000
Nominal Coefficient de contingence 0,700 0,000
Nombre d’observations valides 75
Source : Auteurs à partir des données d’enquête.
Etape 5 : Détermination du nombre de degré de liberté (N .D .D. L) et lecture de la
valeur critique du khi-carré.
Au regard du tableau de contingence ci-dessus, si nous notons NL = le nombre de ligne et NC
= le nombre de colonne dans le tableau de contingence exclue les colonnes et lignes réservés
au total alors nous aurons comme formule D.D.L = (NL-1) (NC-1), dans ce tableau nous
avons, NL = 4 et NC = 4 alors D.D.L = (4-1) (4-1) = 9 d’où 0,05
2
9 = 16,92
Etape 6 : Formulation de la règle de décision
Le risque de première espèce étant fixé et DDL étant connu, on a les critères de décision
suivantes :
corr
2
. Calculé 2lu alors On accepte Ha et rejetons Ho. Et on constate au vu du tableau des
2 63,108
C= C 0,700
2
75 63,108
2 . lu2
Hypothèses
DDL calculé CC
Décision
Conclusion
Le nouveau paradigme comptable issu de la loi portant Régime Financier de l’Etat pose les
principes de sincérité, de régularité des comptes, et d’image fidèle dans la gestion des
finances publiques. Il s’agit dans le cas d’espèce de l’implémentation de la comptabilité en
droit constaté, de la comptabilité patrimoniale avec ses corollaires que sont les opérations de
fin d’exercice (amortissements, provisions, dépréciations, charges et produits constatés
d’avances). La comptabilité de l’Etat se révèle être un outil précieux pour le développement
de l’action publique car elle permet la prise de différentes mesures grâce aux comptes annuels
qu’elle produit.
La question centrale qui en découlait était de savoir si une extension de la comptabilité de
caisse vers une comptabilité en droit constaté pourrait résoudre les problèmes de gouvernance
auxquels font face les EPA notamment en matière de gestion efficiente des finances
publiques ? L’objectif principal émanant de cette question était de vérifier si l’instauration de
la comptabilité en droit constaté peut permettre l’amélioration de l’efficacité de la gestion des
finances publiques dans les établissements publics administratifs au Cameroun.
Dans le souci d’y amener des éléments de réponse, nous avons, à partir d’une revue de la
littérature formulé les hypothèses ci-dessous :
H1 : l’installation d’un système comptable cohérent et efficace serait un critère de production
d’une bonne qualité de l’information comptable et aussi d’une bonne gestion ;
H2 : La comptabilité en droit constaté serait à même à fournir une meilleure visibilité dans la
gestion et le contrôle du budget des EPA.
Pour confirmer ou infirmer nos hypothèses, nous avons procédé par une enquête sur le terrain
pour la période allant de Février à Mars 201917 auprès des EPA de la ville de Yaoundé,
Douala, Bafoussam et grâce au traitement statistique des données recueillies par le progiciel
SPSS.21, nous avons pu confirmer nos hypothèses.
La mise en place d’une comptabilité d’engagement dans la sphère publique apparaît comme
une nécessité pour éclairer la décision publique et s’assurer du bon usage des deniers publics.
Dans la même lignée, Aftiss (2019) souligne la performance des entités publiques peut donc
améliorée par l’usage des outils de contrôle de gestion en particulier le tableau de bord
prospectif vu comme l’outil le plus adéquat au secteur public dans la mesure où les
organisations publiques ne cherchent pas de la concurrence mais plutôt cherche de rendre leur
gestion plus efficace et efficience afin de faire face aux défis incessants. Cependant, il
convient de préciser que, le passage d’une comptabilité de caisse à une comptabilité en droit
constaté nécessite des coûts (coûts d’implémentation, coûts de fonctionnement,…). Pour
clôturer ce point, nous pouvons donc noter que la comptabilité d’engagement n’apporte pas
seulement d’avantages mais aussi elle entraine des déboires.
Au terme de cette étude, il nous semble judicieux d’émettre quelques suggestions et pouvant
être utiles aux EPA.
Une adoption sans adaptation de référentiels privés induirait un certain nombre de difficultés.
Le risque, par exemple, serait de voir se substituer à une information comptable axée sur les
besoins du parlement (et à travers lui, les apporteurs de ressources fiscales) une information
exclusivement construite en fonction des besoins des apporteurs de ressources externes. Un
système comptable principalement orienté vers le contrôle de la solvabilité de l’emprunteur
public pourrait potentiellement léser les intérêts des autres stakeholders aux premiers rangs
desquels les générations présentes et futures, à la fois en qualité de contribuable mais aussi de
consommateurs de biens publics.
Ce travail nous amène à conclure que l’évolution de la comptabilité publique à travers ses
multiples réformes notamment par l’implémentation de la comptabilité en droit constaté
17
La date de l’arrêt des opérations d’engagements du budget de l’Etat pour les Etablissement Publics et les
collectivités territoriales décentralisées a été ramenée au 15 Novembre 2018, contrairement au délai du 30 du
même mois habituellement établie. L’information est contenue dans une lettre-circulaire du Ministre des
Finances, le reste est sans changement notamment la date buttoir au 31 Décembre 2018, pour toutes les
opérations d’ordonnancement et celle du 28 Février 2019, fixé au titre des périodes complémentaire comptable
pour le règlement des opérations d’ordre de la clôture de l’exercice 2018 (Cameroun tribune 02 Novembre 2018,
Josy).
permet à l’Etat de faire un état des lieux sur son patrimoine et ainsi d’améliorer les états
financiers de fin d’exercice.
Cette étude comporte, comme tout travail de recherche des limites qu’il convient de relever en
vue de mieux cerner la portée de ses résultats.
La première limite est relative à la taille de l’échantillon et aussi à la spécificité de notre étude
en effet, l’étude est menée auprès des individus / acteurs susceptibles d’avoir accès aux
informations stratégiques et comptables au sein des EPA du Cameroun retenus se trouvant
d’ailleurs dans la ville de Yaoundé, Douala et Bafoussam. Dans ce contexte, l’échantillon est
considéré comme étant de petite taille (75).
De plus, malgré le fait que la science s’efforce à minimiser les erreurs et à garantir la validité
des résultats, celle-ci ont été malheureusement faites par les personnes utilisant la méthode
scientifique donc la présente étude s’efforce de montrer le rôle d’une mise sur pied d’une
bonne gestion des finances publiques en vue de garantir des meilleurs résultats pour les EPA
au Cameroun.
Au niveau professionnel, ce travail permet de cerner le champ d’application des missions des
agents comptables publics, de montrer la nécessité même de l’implémentation de la
comptabilité en droit constaté au sein de l’administration publique.
Au niveau économique, la comptabilité nationale étant l’élément fondamental de la sphère
économique d’un Etat, cette étude pourra mieux apprécier les indicateurs de la comptabilité
nationale telle que le PIB au travers l’amélioration des outils de contrôle et d’évaluation des
résultats tel que la comptabilité publique. D’autre part, la comptabilité publique qui
correspond à un besoin de surveillance permet également aux différents partenaires de
l’entreprise (actionnaires ou associés, salariés, établissements financier, Etat, les tiers etc..) de
s’assurer de la qualité ou de la fiabilité des informations fournies est difficilement dissociable
de l’activité économique du pays.
Au niveau social, la comptabilité publique permet de veiller sur la satisfaction de l’intérêt
public. En effet, la principale mission de la comptabilité publique c’est le suivi et le contrôle
du budget mise à la disposition des différentes entités publiques et de détecter les différents
problèmes qui vont permettre d’améliorer l’efficacité et/ou l’efficience de celles-ci. Notons
également que le contrôle de gestion revêt un intérêt d’ordre social qui est celui de s’assurer
que les directeurs administrent leurs activités de manière efficaces, efficiente, saine et
prudente ; et pour fournir une évaluation indépendante des processus de gestion des risques,
de contrôle et de gouvernance, et formuler des constatation visant à en améliorer l’efficacité.
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