Dynamique

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PCSI 1 - Stanislas - Cours - Mécanique Chap.3 : Dynamique A.

MARTIN

Dynamique du point I. Lois de Newton


I.1. Le principe d’inertie
1ère loi de Newton :
Introduction Il existe au moins un référentiel R, dit galiléen, dans lequel le mouvement de
tout point matériel isolé (cad ne subissant aucune interaction) est rectiligne
La dynamique va nous permettre non pas d’étudier le mouvement, mais les uniforme : sa vitesse ~vM/R est constante.
causes de sa modification. Ce qui signe la différence avec la cinématique est
l’apparition de la notion de masse. Nous serons ainsi amenés à définir la masse Remarques :
inerte mi , et la masse grâve mg , qui seront simplement identifiées à la masse m • Nous admettons donc à ce stade que ce référentiel existe. Toutefois un sys-
par la suite. tème n’est jamais complètement isolé, donc on ne peut vérifier ce prin-
cipe expérimentalement. C’est la seconde loi de Newton qui se prètera à une
Grandeurs cinétiques : évaluation expérimentale du caractère galiléen.
La notion d’inertie se manifeste par des comportements différents de corps • En fait il existe une infinité de référentiels galiléens. Nous montrerons 3 qu’il
ayant initialement des mouvements identiques 1 . On construit alors des grandeurs s’agit des référentiels en translation rectiligne uniforme les uns par rap-
dites cinétiques pour rendre compte de cela, en mélangeant masse et vitesse. Pour port aux autres.
un point matériel M de masse m, on définira : • Si le mobile est initialement immobile (au repos), il le reste. Les forces
Quantité de mouvement 2
(de M dans R) : ne sont pas nécessaires pour créer le mouvement, mais pour le
modifier.
p~M/R = m ~vM/R
Non-équivalence des référentiels :
On considère deux expériences différentes en présence d’un piéton et d’une voi-
Moment cinétique en A (de M dans R) :
ture, observées depuis le référentiel R lié à la route. Dans la première, le piéton
−−→ est immobile, la voiture roule à la vitesse ~v par rapport à R puis s’arrête bru-
~σM/R = AM ∧ p~M/R talement. On constate un échauffement des pneus de la voiture (et l’utilité de
la ceinture de sécurité...). Dans la seconde, la voiture est immobile, et le piéton
Naturellement, ces grandeurs dépendent du référentiel choisi pour le mouvement. court à la vitesse −~v puis s’arrête brutalement. On constate un échauffement des
semelles du piéton, ainsi que de ses muscles et articulations. Dans les deux expé-
Forces : riences, le mouvement relatif de la voiture par rapport au piéton est le même, la
cinématique ne fait pas de différence entre les deux situations. Pourtant
Les forces sont des vecteurs modélisant l’interactions entre les corps. Il en existe nous voyons que R n’est pas équivalent aux référentiels liés à la voiture et au
deux types : les forces d’interaction à distance dites interactions fondamen- piéton, notés respectivement Rv et Rp , lorsque ceux-ci sont en mouvement ac-
tales, et les forces usuelles modélisant de façon pratique et souvent empirique céléré par rapport à R : les effets du freinage ne sont pas ressentis dans
les actions de contact au niveau macroscopique ou mésoscopique. R, mais selon le cas dans Rv ou dans Rp .

1. On peut comparer par exemple l’effet d’une balle de tennis à celle d’une boule de pétanque
sur la raquette du tennisman, si ces deux boules sont lancées à la même vitesse...
2. Si le point M représente en fait le centre d’inertie d’un système non ponctuel, p~ est alors
aussi appelé résultante cinétique du système. 3. Chap. Changements de référentiels, référentiels non galiléens, prog. de SPE.

1
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P →−
I.2. Le Principe Fondamental de la Dynamique (PFD) v
• Pour une force de norme donnée || i F i ||, le changement de vitesse || d~
dt ||
est d’autant plus petit que la masse est grande (cf la balle de tennis et la
Ce principe concerne l’effet sur le mouvement d’un point matériel des interac-
boule de pétanque). La masse représente donc bien l’inertie, c’est-à-dire la
tions entre ce point et des corps extérieurs.
résistance au changement (de mouvement).
2nde loi de Newton :
• Tout point matériel est caractérisé par sa masse inerte mi > 0, qu’on • Les forces sont des grandeurs mesurables via le PFD, par l’étude du mou-
notera par la suite m. vement et à condition de connaître la masse. Inversement, le PFD est un
moyen de vérifier quantitativement le caractère galiléen d’un référentiel, à
• Le mouvement du point matériel dans un référentiel R, soumis aux forces

− condition de connaître l’expression des forces.
F i→M , est affecté selon la relation :
• L’unité de masse 8 est le kilogramme (kg). C’est la seule unité SI à reposer
p
d~ X→−
= F i→M avec p~ = p~M/R = m ~vM/R encore sur l’existence d’un étalon (Platine iridié, Bureau International des
dt R
i
Poids et Mesures, Sèvres).

• Les forces sont censées ne dépendre que de la distance entre les corps in-
Remarques :
teragissant, et de leur vitesse relative, le tout à l’instant considéré 9 . Ainsi,
• Le PFD s’exprime donc comme une loi de conservation de la quantité les forces doivent être invariantes par changement de référentiel.
de mouvement. C’est une démarche fondamentale en physique que de re- L’unité de force est le Newton (N) : 1 N = 1 kg.m.s−2 .
chercher des lois de conservation. Toute la physique est construire sur de
telles lois (cf cours de Thermodynamique).
P →−
• En particulier, un point matériel est dit pseudo-isolé si i F i→M = ~0. Sa Principe de relativité (Galiléenne) :
−→
quantité de mouvement est conservée : p~ = cte. Son mouvement est donc Les lois physiques sont invariantes par changement de référentiel galiléen.
rectiligne uniforme. Toutefois il est incorrect de dire que cela est du à la 1ère
loi de Newton... c’est la 2nde !... 4
• Postulats de la mécanique classique relatifs à la masse inerte 5 : Ce principe fut d’abord proposé par Galilée pour le mouvement, puis généralisé
— La masse inerte est une grandeur proportionnelle à la quantité de ma- par Einstein pour toutes les lois physiques. Nous reviendrons sur ce point lorsque
tière 6 , donc additive (la masse de deux points matériels est la somme de nous étudierons les changements de référentiels (SPE).
leurs masses respectives). Nous verrons que le PFD est en effet invariant par la transformation de Galilée, qui
— La masse inerte se conserve au cours du temps. consiste à changer de référentiel galiléen (à une translation rectiligne uniforme près),
— La masse inerte est invariante par changement de référentiel. car alors ~aM/R = ~aM/R0 . Par contre, les lois de l’électromagnétisme (équations de
Si ces propriétés sont intuitives, il convient de retenir toutefois qu’elles sont Maxwell) ne sont pas invariantes par cette transformation. Einstein proposa pour cela
invalidées en relativité où la masse et l’énergie ont le même statut : l’une ainsi de remplacer la transformation de Galilée par la transformation de Lorentz, qui
peut être transformée en l’autre via E = mc2 . nécessite d’abandonner l’universalité du temps. Il fonda ainsi la relativité restreinte,
• Si la masse du système considéré est constante 7 , on écrit alternativement modifiant l’écriture des lois de la mécanique pour satisfaire au principe de relativité. La

X→ mécanique classique reste valable pour les vitesses faibles devant c.
d~v −
m ~a = m = F i→M avec ~v = ~vM/R et ~a = ~aM/R
dt R
i
8. De façon courante, la mesure d’une masse se fait via la mesure de son poids, qui est la
4. Mais vous ne serez pas pénalisé car c’est un usage courant... force P~ = m ~g . Ceci nécessite donc au préalable la mesure du champ de pesanteur ~g , ce qui
5. valables aussi pour la masse grave peut se faire via un mouvement de chute libre (BIPM).
6. On la dira extensive en thermodynamique. 9. Notons qu’en relativité, on doit prendre en compte la propagation des interactions, qui se
7. L’étude des systèmes ouverts est abordée en SPE. fait à la vitesse de la lumière c, qui est finie. Donc les forces à l’instant t dépendent du passé.

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I.3. Principe des actions réciproques II.1. Interaction gravitationnelle

3ème loi de Newton : Loi de la gravitation universelle (Newton) :


Lorsque deux points matériels M1 et M2 interagissent entre eux, la force ap- Deux points matériels M1 et M2 de masses respectives m1 et m2 s’attirent
pliquée par l’un sur l’autre est l’opposé de la force appliquée par l’autre sur proportionnellement à leurs masses et à l’inverse du carré de la distance qui les
l’un : sépare :

− →

F 1→2 + F 2→1 = ~0 M2(m2)

→ m1 m2 −−−−→
M1 M2
F 1→2 = −G ~u avec ~u = M1 M2
r2 →

Remarques : r F 1→2
−−−−→
• On parle ainsi indistinctement de force d’interaction entre M1 et M2 . −
→ M1M2 ~u →

ou F 1→2 = −Gm1 m2 F 2→1
M1M2 3
• La plupart du temps, la force d’interaction entre deux points matériels est M1(m1)
dite radiale, c’est-à-dire portée par la droite M1 M2 (les forces sont dites deux
à deux coaxiales). Ceci n’est pas vrai en présence d’un champ magnétique et G = 6, 67 × 10−11 m3 kg−1 s− 2 = constante de gravitation universelle (ou de
(cf force de Laplace et cours d’électromagnétisme). Cavendish) a .
Ceci n’est en outre valable que pour des points matériels, mais pas en gé- a. On retiendra G ∼ 10−10 (SI).
néral pour des systèmes de points. En particulier il ne suffit pas de réduire
les systèmes en interaction à leur centre d’inertie pour pouvoir dire que la Remarques :
force est radiale. Il peut subsister des effets dipolaires, ou d’ordre supérieur • Cette interaction s’applique à toutes les particules de masse non nulle.
(ex : dipôle électrostatique, effets de non sphéricité dans le champ gravita- • Masse grave et masse inerte :
tionnel...). La masse en question s’appelle la masse grâve ou masse pesante (mp ). L’iden-
tité de la masse inerte et de la masse grave est un fait expérimental établit
• Ce principe est faux en physique relativiste car les interactions se pro-
jusqu’à présent avec une très grande précision. On observe que l’accélération
pagent à vitesse finie, et le temps dépend du référentiel. Les problèmes de
acquise par tout corps en chute libre est indépendante de sa masse. Or
la dynamique newtonienne en présence d’un champ électromagnétique s’ex-
pliquent aussi par cela : il n’est de théorie de l’électromagnétisme satisfai- mp m2
mi ~a = −G ~u donc mi = mp .
sante que relativiste. r2
• Cas de la gravitation terrestre :
On peut montrer, sous l’hypothèse d’une Terre à symétrie sphérique 10 de
II. Forces d’interaction à distance élémentaires centre O, que la résultante de l’interaction gravitationnelle entre la Terre et
un point matériel M (m) extérieur à la Terre s’écrit sous la forme :
On présente ici les quatre lois d’interaction sensées rendre compte de façon −−→
exhaustive de toutes les interactions existant entre les particules élémentaires −
→ OM
F Terre→M = −GmMT
constituant la matière. Ces interactions sont donc réputées exactes et suffisantes OM 3
dans un cadre microscopique, pour rendre compte de tous les phénomènes na-
• Cas particulier des mouvements terrestres d’amplitude faible par rap-
turels. On remonte alors à des échelles spatiales supérieures par des raisonne-
port aux dimensions de la Terre :
ments statistiques (physique statistique). Toutefois, de par leur nature, les inter-
actions gravitationnelle et électromagnétique peuvent être étendues et appliquées −→ MT
F Terre→M = m~g0 ≈ −mg0 ~uz où g0 = G 2 ≈ 9, 8 ms−2
directement à l’échelle macroscopique. Nous verrons sous quelles hypothèses. Par RT
ailleurs, ce sont les seules qui nous intéresseront en CPGE, dans la mesure où la 10. Un corps matériel est à symétrie sphérique si sa masse volumique est une fonction du
physique nucléaire n’est pas au programme. rayon seulement, en coordonnées sphériques : ρ = ρ(r).

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est le champ de gravitation terrestre à la surface 11 . On néglige alors : Remarques :


— les variations d’altitude au cours du mouvement,
— les hétérogénéïtés du champ gravitationnel dues aux irrégularités du sous- • Si q1 q2 > 0 la force est répulsive (toujours vérifier à l’écriture de la formule
sol (non-symétrie sphérique), vectorielle).
— le rôle de la latitude via la force centrifuge due à la rotation propre de la • La force électrostatique est beaucoup plus intense que la force gravita-
Terre (cf note sur le champ de pesanteur). tionnelle. Comparons par exemple les interactions entre deux électrons
(me ≈ 9, 1 × 10−31 kg ∼ 10−30 kg, et q = −e) :
II.2. Interaction électromagnétique
e2
a. Notion de charge électrique Gm2p ∼ 10−70 (SI)  ∼ 10−28 (SI)
4πε0
Définition : La charge électrique (q) est une grandeur fondamentale additive (ou
extensive) et invariante, comme la masse, qui complète la caractérisation De même pour deux protons (mp ≈ 1, 6 × 10−27 kg ∼ 2000 me ). Ainsi,
des particules élémentaires (cf cours Electromagn. SPE). Elle peut être po- lorsqu’on étudie le mouvement de particules chargées en présence,
sitive ou négative. Elle est quantifiée : toute particule porte une charge on néglige la plupart du temps les interactions gravitationnelles.
qui est un multiple entier de la charge élémentaire : e = 1, 6 × 10−19 C .
Exemples : électrons : q = −e ; protons : q = +e. Définition : Champ électrostatique
Soit une particule située en O de charge q0 . D’après la loi de Coulomb
Remarque (contre-exemple) : Les quarks (constituants des nucléons) portent des →

de l’électrostatique, on peut définir un champ électrostatique E (M ) tel
charges ± 3e ou ± 2e
3 , mais ne sont pas isolables en dehors du monde subnucléaire. que toute particule située en M de charge q subit de la part de O(q0 )
une force a :
b. Cas statique : loi de Coulomb
−−→

→ −−−−→ −−−→ q0 OM
Loi de Coulomb - interaction électrostatique F = q E(M ) où E(M ) =
4πε0 OM 3
Deux particules chargées M1 (q1 ) et M2 (q2 ) immobiles l’une par rapport à
l’autre ou ayant un mouvement relatif suffisamment lent, s’attirent ou est le champ électrostatique créé par la charge q0 au point M .
se repoussent proportionnellement à leurs charges et à l’inverse du carré de
a. toujours sous l’ypothèse d’un mouvement relatif lent.
la distance qui les sépare :
(cas attractif : q1 q2 < 0) Remarque : Ce champ de vecteurs permet de caractériser l’action de q0 sur

→ q1 q2 −−−−→
M1 M2 M2(q2) n’importe quelle autre charge située à n’importe quel endroit.
F 1→2 = ~u avec ~u = M1 M2
4πε0 r2
r →
− Propriété : Additivité du champ électrique (Principe de superposition)
−−−−→ F 1→2

→ q1 q2 M1M2 Une charge q située au point M en présence d’une distribution D de plu-
ou F 1→2 = ~u →
− sieurs charges {q1 , q2 , . . . , qn } situées aux points (P1 , P2 , . . . , Pn ) est sou-
4πε0 M1M2 3 F 2→1
M1(q1) mise à une force
et ε0 = 8, 85 × 10−12 Fm−1 = permittivité diéléctrique du vide a . n n −−−→

→ −
→ −
→ X −
→ X q i Pi M
a. On retiendra : 1
≈ 9 × 109 ∼ 1010 (SI). F D→M = q E (M ) où E (M ) = E i (M ) =
4πε0
i=1 i=1
4πε0 Pi M 3
11. Il faut en toute rigueur distinguer ~g0 du champ de pesanteur terrestre ~g = −g ~ uz , qui
prend en compte la force centrifuge due à la rotation propre de la Terre, et sur lequel repose la est le champ électrostatique global créé par D, obtenu par superposition
définition de la verticale ~
uz (fil à plomb). cf cours de SPE sur les changements de référentiels. des champs créés par chaque charge individuelle.
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c. Cas général : loi de Lorentz II.5. Synthèse et unification


Dans le cas général où les charges sont en mouvement relatif, le champ électro- On peut comparer l’intensité des quatres interaction fondamentales dans le cas

→ −→
statique doit être remplacé par un champ électromagnétique (E , B ), constitué des nucléons (cf tableau ci-dessous). Toutefois cette comparaison n’a de sens
−→ −
→ que pour les niveaux d’énergie communément observés dans l’univers actuel.
d’un champ électrique E et d’un champ magnétique B .
Loi de Lorentz : La physique classique posait les interactions gravitationnelle et électromagné-
Une particule de charge q située au point M en présence d’un champ électroma- tique comme des axiomes. Aujourd’hui la théorie quantique des champs interprète

→ −→ toutes ces interactions entre particules de matière (les fermions) par l’existence
gnétique (E (M ), B (M )), et en mouvement à la vitesse ~vM/R dans le référentiel
R, subit la force de Lorentz d’autres particules jouant le rôle de médiateurs, des bosons virtuels, qui véhi-
culent l’interaction à la vitesse de la lumière (ou une vitesse proche). Dans ce

− −
→ −
→  cadre :
F = q E (M ) + ~vM/R ∧ B (M ) — l’interaction forte est portée par les gluons (masse nulle) ;
— l’interaction électromagnétique est portée par les photons (masse nulle) ;
Remarques : — l’interaction faible est portée par les bosons lourds W + , W − et Z 0 (masse
• La partie magnétique de cette force est parfois appelée force de Laplace. non nulle) ;
— l’interaction gravitationnelle serait portée par les gravitons (masse nulle),
• La vitesse ~vM/R n’est pas a priori constante (rarement) et c’est en général
toujours non observés et dont l’existence est hypothétique.
une inconnue du problème.


• La force F doit être invariante par changement de référentiel, donc comme

→ −

~vM/R dépend du référentiel, les champs E (M ) et B (M ) en dépendent aussi Interaction Théorie Intensité Portée Modèle
(cf cours sur l’induction).
FORTE Chromodynamique 1 < 10−15 m cte ou
r
II.3. Interaction forte Quantique (QCD) e − r0
Il s’agit de la plus puissante de toutes les interactions connues. Elle est respon- EMAG Electrodynamique 10−2 illimitée 1
r2
sable de la cohésion de tous les hadrons (particules composées de quarks). En Quantique (QED) (hors écrantage)
particulier, elle est donc indirectement responsable de la cohésion des noyaux r
atomiques. FAIBLE Théorie Electro- 10 −13
< 10−18 m 1
r e − r0
faible (EWT)
II.4. Interaction faible GRAVITA Relativité 10−40 illimitée 1
r2
Il s’agit d’une interaction à très courte portée qui entre en jeu dans le phénomène TIONNELLE Générale
de radioactivité bêta, et la fusion nucléaire dans les étoiles (nucléosynthèse).
La radioactivité bêta est à l’origine un type de désintégration radioactive dans
Dans une recherche de simplification et d’unification, les physiciens ont cher-
laquelle une particule β (un électron , β − , ou un positron, β + ) est émise :
ché à comprendre l’existence de plusieurs forces d’intensités différentes. Il fut
60
→ 60 − 18
→ 188 O + e+ + νe postulé que les quatre interactions émmanaient d’une seule interaction fonda-
27 Co 28 Ni + e + ν̄e ou 9F
mentale qui était à l’œuvre pendant les premiers instant de l’univers après le
La désintégration β se généralise à toutes les réactions nucléaires impliquant les big bang, alors que la matière était à des niveaux d’énergie extrêmement éle-
neutrinos ou anti-neutrinos se résumant par la relation suivante : vés. L’expansion entraînant une baisse du niveau d’énergie ambiant, des brisures
de symétrie successives seraient à l’origine de la différenciation des interactions.
n → p + e− + ν̄e ou p → n + e+ + νe Aujourd’hui trois des quatres interactions ont été unifiées dans le cadre d’une
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théorie appelée modèle standard, avec des validations expérimentales dans les ac- IV. Forces de contact entre systèmes matériels
célérateurs de particules. Cela signifie que ces interactions fusionnent entre elles
lorsqu’on atteint des niveaux d’énergie cinétique suffisants. Toutefois l’unification IV.1. Réaction d’un support et frottement solide
avec la gravitation n’a pas encore été réalisée, ni sur le plan théorique (théorie
des cordes, gravitation quantique à boucles), ni sur le plan expérimental où elle IV.2. Force de frottement fluide
nécessite d’atteindre des énergies supérieures à 1018 GeV.
IV.3. Forces de tension : fils et poulies
IV.4. Force de tension élastique : loi de Hooke
III. Théorème de la résultante cinétique - du centre
d’inertie (TRC/TCI)

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V. Méthode de résolution d’un problème de méca- Les principes de dynamique se traduisent par des équations différentielles
d’ordre 2. Par exemple le PFD conduit à des équations du type
nique
1
ẍ = m Fx (x, y, z, ẋ, ẏ, ż), .
La mécanique a la particularité d’être une discipline qui peut être abordée de
façon très logique et déductive. En cela elle est à la fois rassurante et formatrice. où Fx représente la composante selon ~ex de la résultante des forces. Si l’on se
On peut établir un algorithme de résolution qui permet de venir à bout de tout donne les conditions initiales en position et vitesse, ~r(0) et ~v (0), le théorème de
problème sans surprise, modulo quelques limitations mathématiques. Cauchy-Lipschitz assure qu’il est théoriquement possible de déterminer une solu-
tion unique sous la forme d’une loi horaire : ~r(t). En cela la mécanique classique
La situation se présente souvent sous la forme d’un système matériel dont
est une science déterministe (cf le déterministe laplacien).
on doit prévoir le mouvement (vers le futur ou le passé), connaissant au moins
partiellement les forces et les contraintes. Mais on peut aussi inverser le problème Toutefois, contrairement à ce que pensait Laplace, cela ne signifie pas que l’on
en cherchant à déterminer les forces pour un mouvement connu. soit toujours à même de connaître le mouvement du système avec une précision
aussi grande que l’on souhaite. Il existe plusieurs limites fondamentales à cela :
1. Définir le système a .
i) Une équation différentielle ne peut pas toujours être résolue analytique-
2. Choisir un référentiel de travail, a priori galiléen, ou non galiléen (SPE). ment (en explicitant la solution par des fonctions usuelles, ou analytiques).
3. Faire le bilan des forces / actions subies par le système b c . En fait la plupart des équations différentielles ne peuvent être résolues que
Certaines forces ne sont pas connues a priori (au même titre que le mouve- de façon approchée par le calcul numérique à l’aide d’un ordinateur.
ment), même si on sait les modéliser (ex : forces de contact d’un support). ii) Les systèmes obéïssant à une dynamique non-linéaire (la plupart des sys-
4. Enoncer les principes / théorèmes de dynamique d . tèmes dans la nature) peuvent avoir des comportements chaotiques qui les
5. Choisir un système de coordonnées et une base locale de projection rendent sensibles aux conditions initiales. Toute approximation même
associée adaptés aux symétries du problème. si petite soit-elle conduit alors à des erreurs qui s’amplifient irrémédia-
blement 12 et limitent le pouvoir prédictif du modèle, même avec les
6. Exprimer la vitesse, l’accélération, et les forces, dans cette base et avec meilleurs calculateurs (problème newtonien à trois corps, fluides, météorolo-
ces coordonnées. gie, systèmes économiques...).
7. Projeter les équations dynamiques pour obtenir une ou plusieurs équa- iii) Pour l’étude du mouvement des particules au niveau microscopique, le re-
tions différentielles scalaires. court à la mécanique quantique est indispensable. A cette échelle la no-
8. Résoudre le système différentiel : trouver le mouvement et les éventuelles tion de trajectoire perd son sens et la mécanique classique doit être
forces inconnues, en tenant des conditions "initiales" (position et vitesse à abandonnée. A la place, on s’intéresse à la fonction d’onde, qui permet
un instant donné). d’accéder à la densité de probabilité de présence de la particule. L’équation
a. Pour être précis, en physique un système correspond à une portion de l’univers définie
de Shrodinger permet de prévoir l’évolution de la fonction d’onde de façon
par l’intérieur d’une surface fermée. En mécanique on exprime souvent les choses sous la forme exacte. Elle est toujours déterministe.
d’un ensemble de corps matériels.
b. Interactions à distance et forces de contact... il est courant d’oublier la/les force(s) de
contact exercées par un support : réaction de la table...
c. En référentiel non galiléen, on doit ajouter les forces d’inertie.
d. En mécanique du point, seul le PFD suffit, mais on peut alternativement utiliser le
Théorème du Moment Cinétique (TMC, cf chap. 6). En mécanique des systèmes de points
(dont les solides), on doit appliquer le TCI et le TMC.

12. cf le paradigme de l’effet papillon...

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