Les Mystères Dévoilés
Les Mystères Dévoilés
Les Mystères Dévoilés
Mystères Dévoilés
Godfré Ray King
AMTF
Fondation pour l’Enseignement
des Maîtres Ascensionnés
« Les quelques individus qui accèdent au contrôle de la masse devraient avoir l’Intelligence de
savoir que ce qui aide la masse est aussi la meilleure aide pour l’individu. Mais s’ils refusent de
reconnaître cette Loi, alors il s’ensuit l’autodestruction, causée par leur propre égoïsme.
L’égoïsme et le sentiment de pouvoir à contrôler d’autres obscurcissent la raison et émoussent
la perception de l’esprit extérieur face à ses propres dangers. Ces individus courent
immanquablement et tête baissée à leur ruine spirituelle, mentale, morale et physique, qui se
prolonge très souvent jusque dans les troisième et quatrième incarnations suivantes. Seule la
Lumière peut élever l’individu au–dessus de l’égoïsme.
« Ce n’est qu’en s’extirpant du bourbier de l’égoïsme et des appétits sous toutes leurs formes
que les êtres humain recevront tout ce que Dieu et la Nature gardent pour un Bon Usage. Mais
tout individu peut, en se débarrassant de son égoïsme et de son avidité, obtenir le plein usage de
ces richesses, pour autant qu’il en dispose harmonieusement et pour le bien d’autrui. Les
individus peuvent se préparer à être les gardiens de ces dons, car, à l’âge qui vient de s’ouvrir,
en effet, seuls pourront avoir l’usage illimité de ce trésor ceux qui se seront rendus dignes d’en
être les Fidèles Gardiens et Dispensateurs. Dieu et la Nature ne prodiguent ces Dons aux
hommes que pour qu’ils en fassent un usage correct, et c’est à cette seule condition qu’ils
peuvent être obtenus. » Saint–Germain croisa ses mains sur la poitrine et poursuivit :
« Puissant Dieu ! Entre si profondément dans le cœur de Tes enfants qu’ils ne désirent que Toi.
Alors, aucun d’eux ne manquera d’un seul de Tes Grands Dons. »
Il scella tout comme que nous l’avions trouvé, et nous retournâmes à mon corps, que je réintégrai
prestement.
A nouveau, il me tendit la coupe de cristal pleine de Substance Vivante et me dit :
« Mon fils bien–aimé, vous serez un assistant de grande valeur. Que, toujours, Dieu vous
bénisse ! » Sur cette bénédiction, il s’inclina et disparut.
Le Maître Saint–Germain
Chapitre VII
La vallée secrète
Un beau matin, quelque temps plus tard, je reçus par la poste une lettre étrange qui me
demandait de me rendre à une certaine adresse à Tucson dans 1’Arizona. Il y était suggéré que
l’information qui devait m’être donnée était de telle nature qu’elle ne pouvait être exposée que
de vive voix. Je m’interrogeai sur la manière extraordinaire dont la demande m’était parvenue et,
cependant, j’éprouvai le Désir Intérieur de répondre à l’appel.
Quelques jours plus tard, je me rendis à l’adresse indiquée. Je sonnai. La porte s’ouvrit devant un
homme d’environ quarante ans, svelte, aux cheveux gris acier et aux yeux gris, d’un mètre
quatre–vingt–cinq environ.
Je me présentai et il me salua d’une poignée de main cordiale et sincère, qui révélait
manifestement une nature vraie et digne de confiance. Son regard était ferme et sans crainte ; il
donnait l’impression d’avoir beaucoup d’énergie.
Je ressentis à son égard une harmonie Intérieure inhabituelle et sus que cela ne pouvait signifier
que le début d’une amitié profonde et merveilleuse. Lui aussi semblait avoir conscience de
quelque chose d’Intérieur qui nous rapprochait. Il me pria d’entrer et de prendre place.
« Vous êtes venu à ma demande », commença–t–il, « et je vous en suis très reconnaissant, tant
ma requête a dû vous paraître étrange. Votre adresse m’a été donnée par quelqu’un dont je
parlerai plus tard. Laissez–moi expliquer tout d’abord que j’ai fait quelques découvertes
remarquables, auxquelles je vous demande de croire sur parole et jusqu’à ce que je puisse vous
emmener avec moi et vous en prouver la vérité et la réalité.
« J’ai reçu le conseil de prendre contact directement avec vous comme étant la seule personne à
qui je pourrais révéler ce qui me concerne. Pour commencer, je vous parlerai de choses qui sont
survenues il y a plus de vingt ans.
« A cette époque, j’étais marié à une femme magnifique. Je sais aujourd’hui qu’elle avait un
haut degré de développement Intérieur, dont je n’avais pas conscience alors. Un fils nous fut
donné, que nous adorions tous les deux. Pendant cinq ans, nous connûmes un bonheur complet.
Soudain, l’enfant disparut, sans avertissement ni raison apparente.
« Nous cherchâmes et cherchâmes de nombreuses semaines et fîmes tout ce qui était
humainement possible pour le retrouver, sans succès. Finalement, nous perdîmes tout espoir. Sa
mère ne se remit jamais de ce choc et trépassa cinq mois plus tard.
« Au cours des derniers jours de sa vie, elle exprima le désir étrange que son corps soit conservé
dans le caveau pendant une semaine avant d’être incinéré. Cela me sembla plutôt curieux, car
jamais nous n’avions abordé ce sujet jusque–là. Cependant, je me conformai à son vœu.
Imaginez ma surprise lorsque, cinq jours après les funérailles, le responsable du cimetière
m’appela pour me dire qu’il avait trouvé le caveau ouvert et vide ; le corps n’y était plus. Jamais
aucun indice ne fut trouvé qui aurait pu nous expliquer cet événement surprenant.
« Un matin, seize ans plus tard, je trouvai sur le sol, à mon réveil, une lettre non affranchie qui
m’était adressée. Je la ramassai et l’ouvris ; sa lecture me laissa pantois et incrédule.
‘Votre femme et votre fils sont bien vivants’, disait–elle. ‘Vous les verrez bientôt. Jusque–là,
soyez patient. Réjouissez–vous de savoir qu’il n’y a pas de mort. Le moment venu, vous recevrez
des instructions que vous devrez suivre aveuglément. Tout dépend de votre silence absolu. Vous
verrez et recevrez les explications complètes de tout ce qui semblait si mystérieux. Alors, vous
comprendrez pourquoi la Vérité est bien plus étrange et merveilleuse que la fiction, car même la
fiction la plus extraordinaire n’est que le reflet d’une Vérité qui existe quelque part dans
l’univers.
Signé :
Un Ami’
« Mon Ami, vous pouvez imaginer mon étonnement. D’abord, je ne crus pas un mot de tout cela.
Au soir du troisième jour, assis devant la cheminée, j’entendis la voix de ma femme, aussi claire
et distincte que si elle se trouvait dans la pièce à côté, me disant :
‘Robert, mon bien–aimé ! Je suis vivante et je me porte bien, et notre fils est avec moi. Nous
serons très heureux de t’avoir à nouveau avec nous. Ne rejette pas ce message ; tout ce qu’il dit
est vrai. Tu seras conduit jusqu’à nous si tu interdis au doute de fermer la porte. Je te parle par
le Rayon du Son, dont tu apprendras un jour à te servir.’
« Je ne pus résister plus longtemps à la tension, et dis : ‘Montre–toi à moi, et je te croirai.’ La
voix répliqua instantanément : ‘Attends un instant !’ En à peu près trois minutes, un Brillant
Rayon de Lumière Dorée entra dans la chambre, formant un tunnel au bout duquel se tenait ma
merveilleuse épouse. C’était elle, sans doute possible.
‘Bien–aimé’, dit–elle, ‘pendant des années, de prétendus miracles se sont produits dans ta Vie,
mais parce que ton attention n’était pas focalisée dans la bonne direction, nous avons dû
attendre toutes ces années. Crois au message qui va te parvenir. Alors, tu nous rejoindras, et je
t’assure qu’un monde nouveau s’ouvrira. Notre grand amour ne connaît pas de barrière.’
« Instantanément, le Rayon Lumineux disparut, de même que la voix. Ma joie fut sans bornes.
Mes doutes se dissipèrent. J’eus un sentiment de calme, de paix et de quiétude que je n’avais pas
connu depuis des années. Puis vinrent des semaines d’attente, qui, je le sais maintenant, étaient
une période de préparation. Enfin, le message que j’attendais depuis si longtemps arriva,
accompagné d’un plan et du chemin à suivre.
« Je vis qu’il me conduirait dans les hautes montagnes au sud–ouest de Tucson, dans l’Arizona.
Je me préparai à m’y rendre sans plus tarder et dis à mes amis que j’allais faire un peu de
prospection. Je pris un cheval et un animal de bât, et pus suivre les instructions reçues sans
inconfort ni difficulté. Si j’avais pu m’y rendre en ligne directe, j’aurais facilement fait le trajet
en deux jours.
« Le troisième jour, juste avant le coucher du soleil, j’arrivai près d’un canyon en cul–de–sac,
que je n’aurais pas remarqué si je n’avais pas eu de plan. Je venais d’y établir mon campement
lorsque la nuit tomba. Je m’enroulai dans les couvertures et m’endormis, rêvant bientôt
clairement que j’étais en train de me réveiller de bon matin en voyant un jeune homme debout à
mes côtés.
« Lorsque, effectivement, je me réveillai, il y avait à mon étonnement ce jeune homme près de
moi, tout à fait réel, qui m’observait attentivement. Il me salua d’un beau sourire et me dit :
‘Mon ami, vous êtes supposé me suivre.’ Je remarquai qu’il avait rassemblé mes effets, et sans
plus attendre, il conduisit la marche vers la tête du canyon. Après environ une heure, nous fûmes
arrêtés par une falaise qui semblait nous barrer la route.
« Il se tourna, mit ses mains sur le rocher et appuya. Une partie du mur, de peut–être trois
mètres sur trois mètres cinquante, s’enfonça d’à peu près trente centimètres et glissa sur le côté.
Nous entrâmes dans un tunnel qui devait avoir été, il y a des siècles, le lit d’un cours d’eau
souterrain. Mon compagnon ferma l’entrée derrière nous, et quand nous nous retournâmes pour
avancer, une douce radiance jaillit de tous côtés, illuminant tout sur notre passage. Tout cela
m’étonnait, mais je me souvins de l’avertissement que j’avais reçu dans mon instruction, ‘de
rester silencieux.’
« Nous progressâmes dans le tunnel pendant plus d’une heure et arrivâmes enfin à une porte
métallique massive. Au toucher de mon compagnon, elle s’ouvrit lentement. Il s’écarta pour me
laisser passer. Je la franchis pour me retrouver sous la lumière du soleil, le souffle coupé de
plaisir à la beauté de la scène qui se présentait à moi. Devant nous, une vallée d’un charme sans
pareil s’étendait sur une surface d’à peu près quarante hectares.
‘Mon Ami’, dit le jeune homme, ‘vous êtes revenu à la maison après une longue absence, et vous
comprendrez bientôt tout cela.’ Puis, il me précéda vers un superbe édifice à une petite distance
du pied d’une falaise abrupte située à l’extrémité supérieure de la vallée. En nous approchant, je
pus voir que nombre de fruits et de légumes y poussaient en abondance, notamment des oranges,
des dattes, des noix et des noix de pécan. L’eau d’une super cascade rebondissait le long de la
falaise, à la base de laquelle s’était formé un bassin. Massif, l’édifice donnait l’impression d’être
là depuis des siècles.
« Nous l’avions presque atteint lorsqu’une magnifique femme vêtue de blanc apparut à l’entrée.
Nous nous approchâmes, et ma femme bien–aimée se tenait devant nous, plus belle que jamais.
En une seconde, je la tins dans mes bras et, après toutes ces années de supplice, ce fut près
d’excéder ce que je pouvais supporter. Elle se tourna et, passant son bras autour des épaules du
jeune homme qui m’avait conduit, elle dit : ‘Robert, voici notre fils.’
‘Mon Fils !’ Ce fut tout ce que je pus dire, submergé d’émotion.
« Il s’avança et mit ses bras autour de nous deux. Pendant quelques instants, nous nous tînmes
là, pleins d’amour et de gratitude, à nouveau heureux. Soudain, je réalisai que seize ans avaient
passé depuis qu’il avait disparu. Il devait donc avoir vingt et un ans. Il répondit à ma pensée et
dit :
‘Oui, Père, j’ai vingt et un ans, et j’ai mon anniversaire demain.’
‘Comment as–tu pu lire ma pensée si facilement’, demandai–je ?
‘Oh ! C’est pour nous une chose ordinaire et facile. C’est tout à fait naturel, si l’on sait comment
le faire, et vraiment très simple’ répliqua–t–il.
‘Viens’, continua–t–il, ‘tu dois avoir faim. Mangeons quelque chose.’ Leurs bras autour de moi,
nous entrâmes dans le vieux bâtiment. L’intérieur était revêtu de marbre rose et d’onyx blanc.
On me montra une salle splendide inondée du soleil matinal dans sa glorieuse radiance. Je me
rafraîchis et trouvai un habit de flanelle blanche, qui m’avait été réservé. Je l’essayai et il
m’allait parfaitement. Cela me surprit, mais, à nouveau je me souvins de l’avertissement de
rester silencieux. Je descendis à l’étage inférieur et fus présenté à un homme d’aspect
remarquable, aux grands yeux foncés et perçants, ayant à peu près ma taille.
‘Père’, dit mon fils, ‘voici Eriel, notre Maître bien–aimé. C’est lui qui a sauvé la vie de Mère et
la mienne, et il nous a formés pendant toutes ces années, jusqu’à ce que tu puisses être préparé à
nous rejoindre ici. C’est lui qui t’a envoyé le message et l’instruction de venir, car le temps était
venu pour toi de commencer ta formation définitive.’
« Nous entrâmes dans la salle à manger, qui était magnifique, et je ne pus m’empêcher
d’exprimer mon admiration. Elle se trouvait dans l’angle sud–est de la construction, à l’étage
principal, et était inondée de soleil toute la journée. Les parois étaient faites de noyer
profondément ciselé, et le plafond, soutenu par des solives, était incrusté de motifs hexagonaux
entre les solives. Un plateau massif en noyer, de cinq centimètres d’épaisseur au moins, reposant
sur un socle richement sculpté, servait de table ; il semblait être vieux de plusieurs milliers
d’années. Nous prîmes place autour de la table, lorsqu’un jeune homme svelte entra. Mon fils le
présenta en disant :
‘Voici notre Frère, Fun Wey, que notre Maître ramena de Chine alors qu’il était encore enfant
et que sa vie était sur le point de lui être ôtée. Descendant d’une très vieille famille chinoise, il
est capable d’accomplir bien des choses merveilleuses. Il a toujours souhaité nous servir, et nous
avons le privilège et le plaisir de l’appeler Frère. Il a l’une des natures les plus joyeuses que
j’aie jamais connues.’
« Au petit–déjeuner, il y eut entre autres choses de succulentes fraises avec de délicieux gâteaux
aux dattes et aux noix. Nous nous rendîmes dans la grande salle de séjour, et le Maître Eriel me
dit :
‘Au moment où votre femme bien–aimée, qui est votre Rayon Jumeau, aurait dû mourir, je vis
l’opportunité de lui apporter une certaine assistance qui lui permettrait d’atteindre l’Etat
Ascensionné, et, de cette manière, d’avoir une bien plus grande liberté et une plus grande
capacité de service. J’eus le grand privilège et la joie d’apporter cette assistance.
‘J’ouvris le cercueil, la rétablis dans son action consciente et lui permis d’élever le corps. Il
avait déjà atteint un haut degré
d’épurement, tant était grand son désir de Lumière. C’est son intense adoration pour la Lumière
et son désir ardent de Lumière qui rendirent possible son Ascension. Je le lui expliquai le jour où
vous avez cru qu’elle était morte.
‘Vous trois fûtes mes enfants dans une ancienne incarnation il y a fort longtemps. Il en résulta
un grand amour, qui a perduré à travers les siècles. C’est l’amour profond de votre épouse qui a
permis en ce temps l’assistance donnée et l’élévation accomplie.
‘Votre fils, enlevé et détenu en vue d’obtenir une rançon, fut amené jusqu’à ce canyon. Les deux
auteurs du rapt commencèrent à se quereller, et l’un d’eux conçut le plan de lui ôter la Vie.
‘J’apparus devant eux et pris l’enfant. Ils furent paralysés par leur propre peur et aucun ne s’en
remit. Ils moururent quelques semaines plus tard. Si quelqu’un supprime délibérément la vie
d’un autre être humain, ou s’il est déterminé mentalement à le faire, il met en route la cause qui,
immanquablement, le privera de la sienne.
‘Désirer la mort d’autrui ou avoir ce sentiment a le même effet, car il se projette vers l’autre,
puis commence son voyage de retour vers son émetteur. Très souvent, des individus laissent
s’exprimer leur ressentiment contre l’injustice, accompagné du désir intense de débarrasser le
monde d’un certain individu. C’est une forme subtile de la pensée de mort, et celle–ci doit
revenir vers celui dont elle émane.
‘Très nombreux sont les gens qui amènent leur propre dissolution par cette activité très subtile
du soi humain, car jamais personne n’échappe à cette Loi Immuable. Sa réaction a de
nombreuses phases, et c’est parce que l’humanité dans sa globalité se laisse aller à de tels
sentiments et pensées qu’elle a fait l’expérience de la dissolution du corps, corps après corps.
‘Le nombre d’êtres humains qui meurent de violence physique est infinitésimal par rapport aux
morts causées par ces subtiles activités de la pensée, du sentiment et de la parole prononcée.
Depuis des milliers d’années, la race humaine s’extermine elle–même de cette manière subtile,
parce qu’elle ne veut pas apprendre et ne respecte pas la Loi de la Vie.
‘Il n’est qu’une seule Loi de Vie, c’est l’Amour. L’individu pensant et conscient de soi qui ne
veut pas obéir ou n’obéit pas à ce Décret Eternel et Bénéfique, ne peut pas retenir et ne
retiendra pas le corps physique, car tout ce qui n’est pas Amour dissout la forme. Qu’il s’agisse
de pensée, de parole, de sentiments, d’actes, intentionnels ou non, la Loi s’applique sans
exception. Les pensées, sentiments, paroles et actes ne sont chacun qu’une force qui agit et se
déplace éternellement sur une orbite qui leur est propre.
‘Si l’homme savait qu’il ne cesse jamais de créer, ne fût–ce qu’un instant, il réaliserait que, par
la Présence de Dieu en lui, il pourrait purifier ses mauvaises créations et ainsi se libérer de ses
propres limitations.
‘Il file un cocon de discorde humaine autour de lui et s’endort avec, le soir, en oubliant, tout au
moins pour un temps, que s’il peut le faire, il peut aussi le défaire. En utilisant les Ailes de son
Ame, qui sont Adoration et Détermination, il peut briser les ténèbres qu’il a lui–même créées.
S’il le fait, il peut vivre à nouveau au Centre de son Etre, dans la Lumière et la Liberté de son
Soi Divin.
‘Cependant, en ce qui concerne votre activité et celle de votre famille bien–aimée – je devrais
dire : de ma famille bien–aimée – le nuage qui semblait couvert de tant de tristesse s’est
retourné, révélant sa doublure glorieuse et dorée. Vous êtes arrivés maintenant dans la
Splendeur Radieuse de la Lumière, dont vous ne ressortirez jamais plus.
‘Le plus souvent, si les êtres humains savaient les choses merveilleuses qui leur sont parfois
destinées, ils empêcheraient inconsciemment la venue de ce bien supérieur. Vous avez été invité
à venir ici non seulement pour retrouver vos proches bien–aimés, mais aussi pour recevoir
l’instruction définitive sur l’existence et l’usage du Puissant Pouvoir Divin qui est latent en vous.
Tout sera possible pour vous lorsque vous aurez compris comment le libérer et le contrôler.
‘Vos proches bien–aimés se sont servis des Rayons de Lumière et de Son pour communiquer
avec vous. La connaissance de son pouvoir vous sera donnée, et, vous aussi, vous pourrez les
manier, consciemment et à volonté. Ressentez–le profondément, et quand vous contrôlerez
consciemment cet aspect, vous acquerrez la conscience du Puissant Pouvoir Divin qui est prêt à
se libérer à tout instant.
‘Il est prévu que vous restiez ici pour six semaines d’étude et que vous retourniez ensuite dans le
monde extérieur pour appliquer la compréhension que vous aurez acquise. Revenez quand vous
voulez, car vous êtes maintenant l’un des nôtres.’
« Je ne pourrai jamais exprimer en paroles ce que ces six semaines ont signifié pour moi. Je fus
stupéfait de découvrir ma propre capacité d’utiliser et d’appliquer l’enseignement d’une telle
sagesse. Rapidement, je pris confiance en moi, ce qui rendit les choses beaucoup plus faciles. Ce
qui semblait si mystérieux et si inhabituel pour l’humain, je le trouvai naturel et normal avec
cette Présence Intérieure stupéfiante.
« J’avais encore à réaliser que j’étais vraiment le Fils de Dieu. En ma qualité de Fils de la
Source de tout Bien, l’Energie– Sagesse Illimitée obéissait à mes ordres conscients, et quand je
la dirigeais, comme le fait un Maître, elle produisait des résultats immédiats. Au fur et à mesure
qu’augmentait ma confiance dans ma propre faculté d’utiliser la Grande Loi, leur
accomplissement s’accéléra naturellement et de plus en plus. Je m’émerveille encore de cette
Fontaine effusant l’Amour et la Sagesse qui ne cessaient de jaillir de ce Grand Maître. Nous
l’aimons avec une dévotion profonde, plus grande que l’amour qui peut exister entre parents et
enfants, car le Lien d’Amour qui naît du don de la Compréhension Spirituelle est Eternel, et bien
plus profond que tout amour, aussi beau et fort soit–il, généré par l’expérience humaine.
Souvent, il nous disait :
‘Si vous voulez faire de vous–mêmes une Fontaine Eternelle d’Amour Divin qui se déverse
partout où va votre pensée, alors vous deviendrez un tel Aimant de Tout Bien que vous devrez
appeler à l’aide pour le dispenser. La Paix et le Calme de l’Ame effusent un pouvoir qui force
l’obéissance de l’esprit extérieur. Il faut le réclamer avec autorité. Notre foyer, ici dans la
Vallée Secrète, est en activité depuis plus de quatre mille ans.’
« Un beau jour, après avoir fait un discours remarquable sur la Propriété de Dieu, il me
regarda avec insistance et m’invita pour une promenade. Il se dirigea vers le côté de la vallée
opposé à celui par lequel nous étions entrés. Près de la paroi sud et parallèlement à elle, une
strie courait d’est en ouest ; elle commençait au sol, s’élevant à deux mètres dix environ et
s’étendait sur six cents mètres, pour redescendre ensuite au niveau du sol. En nous approchant,
je vis que c’était une veine de quartz blanc. Le Maître Eriel se dirigea sur l’endroit où la veine
touchait le sol et donna un coup de pied à un morceau de quartz. Je vis qu’il était extrêmement
riche en or. Mon amour humain pour l’or tenta de surgir en moi, mais, immédiatement, la
Présence Intérieure l’en empêcha. Alors le Maître dit en souriant :
‘Voilà qui est bien. Maintenant, j’ai à faire en Europe et je dois vous quitter momentanément.’ Il
sourit et disparut. C’était la première fois qu’il m’avait montré la Pleine Maîtrise qu’il possédait
et ce qu’il était capable d’accomplir de la sorte.
« Mon fils apparut immédiatement à l’endroit même où se trouvait Eriel et rit de bon cœur en
voyant ma surprise.
‘Mère et moi–même’, dit–il, ‘pouvons prendre notre corps avec nous de la même manière,
partout où nous voulons aller. Ne sois pas surpris, c’est une Loi Naturelle, qui ne te semble
étrange et inhabituelle que parce que tu ne l’utilises pas encore. Elle n’est pas plus surprenante
que l’eût été le téléphone pour les gens du Moyen–Age. S’ils avaient connu la Loi de sa
fabrication, ils auraient pu l’utiliser aussi bien que nous le faisons en ce siècle.’
« Depuis cette visite à ma famille dans la Vallée Secrète, j’y suis retourné sept fois. La dernière
fois, avant de revenir dans le monde extérieur, le Maître m’a donné votre adresse, ce qui
explique la demande que je vous ai faite de venir ici. Il vous invite à vous joindre à moi pour y
retourner. »
Mon hôte réalisa soudain qu’il avait parlé pendant plusieurs heures, et il s’excusa d’avoir mis ma
patience à contribution. Je lui répondis que, pour ce qui me concernait, les expériences qu’il
m’avait rapportées étaient si passionnantes et qu’elles m’avaient tellement intéressé que j’en
avais perdu la notion même du temps. J’acceptai sans ambages et avec reconnaissance
l’invitation du Maître Eriel à leur rendre visite. Un instant plus tard, un jeune homme élancé
entra dans la chambre.
« Permettez–moi de vous présenter notre Frère Fun Wey, déclara mon hôte. » Celui–ci me dit
dans un anglais parfait :
« Mon Frère au Cœur de Lumière a fait un long voyage. Mon cœur bondit de joie et d’extase.
Mon âme ressent votre sérénité et votre radiation. » S’adressant directement à mon hôte, il
poursuivit :
« Sachant que vous étiez occupé, je suis venu pour vous servir. »
« Nous aurons grand plaisir à rompre le pain avec vous », répondit mon ami en se tournant vers
moi, et ensemble nous nous rendîmes dans la salle à manger. Notre dîner fut délicieux, et quand
nous eûmes terminé, mon hôte reprit sa narration en relatant nombre d’expériences qu’il avait
faites avec Eriel. Elles étaient vraiment remarquables, c’est–à–dire si on les considère du point
de vue humain de notre conscience, mais vu sous l’angle de notre Divinité, tout n’était et n’est
que suprêmement naturel.
Soudain, un Rayon de Lumière ou plutôt un Tube de Lumière entra dans la salle, et, par la
conversation, je sus que parlait le Rayon Jumeau de mon hôte. Quelques instants plus tard, le
Rayon se tourna vers moi, et mon hôte dit :
« Bien–aimée, permets–moi de te présenter le Frère que notre Maître Eriel m’a demandé de
rencontrer. »
Je vis son Rayon Jumeau et l’entendis aussi clairement que si elle avait été dans la pièce d’à
côté. Ce mode de communication fut réellement une expérience très heureuse ; il est possible de
condenser la Lumière de telle manière qu’elle forme un tube par lequel peuvent se transmettre le
son et la vision. Ce tube était aussi réel qu’un projecteur.
Mon hôte insista pour que je m’installe dans sa maison jusqu’au jour de notre départ pour la
montagne. Au septième jour suivant notre rencontre, nous partîmes avant l’aube, et ce fut l’une
des expériences les plus mémorables que j’avais vécues jusque–là. Tout ce qu’il m’avait dit se
confirma jusqu’au moindre détail.
Notre arrivée dans la vallée secrète fut un événement des plus joyeux ; grand était notre bonheur.
Je rencontrai le Rayon Jumeau de mon hôte et leur fils. Puis on me fit voir l’ancien édifice où
tant d’étudiants avaient reçu la véritable compréhension des Lois de l’Etre et avaient accédé à
leur Liberté Eternelle.
C’était une sensation merveilleuse de se trouver à l’endroit où le Grande Puissance Divine avait
été focalisée pendant tant de siècles et où les Maîtres Ascensionnés avaient établi une retraite
pour certaines de leurs œuvres. Assis, je contemplais les bienfaits prodigués aux étudiants qui
avaient eu le privilège de venir en ce lieu, quand le Maître Eriel s’adressa à moi :
« Mon Fils », commença–t–il, « vous approchez d’une merveilleuse libération. Tenez–vous bien
à l’acceptation permanente de votre propre Présence Maîtresse qui demeure en vous, et vous
n’aurez qu’à vous en réjouir grandement. » Il tendit sa main droite, et le voile entre le visible et
l’invisible s’écarta.
« Je veux que vous voyiez », poursuivit–il « comme nous qui sommes Ascensionnés, l’activité
sublime et majestueuse de notre Monde. Ici, en tant que Fils de Dieu, nous en portons
témoignage en permanence, car il n’y a en nous plus de doute, de crainte ou d’imperfection. »
Je me souviendrai toujours de la joie et du privilège qui furent les miens pendant les jours que je
passai avec ces gens merveilleux.
« Chaque jour », dit Eriel, « vous serez témoin de l’utilisation des Rayons de Lumière et de Son,
qui suppriment temps et espace et que l’humanité est appelée à employer dans un futur proche,
aussi naturellement qu’elle utilise aujourd’hui le téléphone. C’est l’une des activités les plus
étonnantes que l’individu puisse apprendre à diriger. Un Rayon de Lumière peut être attiré et
dirigé de sorte qu’il serve de crayon pour écrire sur du métal ou dans le ciel, et les écrits
demeurent visibles aussi longtemps que leur auteur le souhaite.
« Quand l’étudiant est assez fort pour résister aux opinions du monde de l’ignorance, alors il est
prêt à témoigner des merveilles des activités individuelles de Dieu manifestées par les Maîtres
Ascensionnés.
« Tant qu’il ne peut pas le faire, le pouvoir de la suggestion et le rayonnement du doute
provenant d’autrui le perturberont par intermittence à tel point qu’il abandonnera souvent la
quête de la Vérité. L’interruption du flux constant de l’instruction entraîne la discorde. Et la
discorde est l’obstacle, la voie dissimulée par laquelle la force sinistre sur cette Terre pénètre
dans l’activité extérieure de l’étudiant qui a pris la décision de faire face à la Lumière.
« Cette activité est très subtile parce que c’est un sentiment qui s’insère chez l’individu avant
même qu’il ne prenne conscience de son existence. Il persiste de façon incroyable et se
développe de manière si insidieuse qu’on ne réalise ce qui se passe que lorsque sa dynamique est
déjà bien active.
« Ce sentiment commence par un doute léger. Or le doute n’a besoin d’être ressenti que deux ou
trois fois pour devenir de la méfiance. La méfiance tourbillonne une fois ou deux dans le corps
émotionnel, puis elle fait place à la suspicion, et la suspicion est autodestruction.
« Souvenez–vous–en, mon fils, lorsque vous retournerez dans le monde extérieur ; cela vous
servira de bouclier pour traverser toutes les expériences de la Vie, en vous conservant exempt de
discorde. Quiconque émet la suspicion sera suspecté à son tour, parce que chacun ne trouve
dans son monde que ce qu’il y a mis. C’est, partout dans l’Univers, l’Irrévocable Décret Eternel.
Toutes les impulsions de la conscience reviennent vers le point central qui les a émises. Même
un atome ne peut pas y échapper.
« L’étudiant véritable de la Lumière fait face à la Lumière, il la projette devant lui, voit sa
Radiance Enveloppante partout où il va et l’adore constamment. Il se détourne du doute, de la
peur, de la suspicion et de l’ignorance de l’esprit humain et ne connaît que la Lumière. C’est sa
Source, son Véritable Soi. »
Sur ces mots, Eriel prit congé de moi, et je retournai à la routine quotidienne de ma vie
extérieure.
Chapitre VIII
La Puissance Omniprésente de Dieu
Le lendemain, je reçus une communication par laquelle je me trouvai engagé dans une activité
commerciale exigeant tout mon temps et toute mon attention. La seule perspective d’y participer
me réjouit vivement, et je m’y lançai avec enthousiasme. J’en éprouvai une sensation
rafraîchissante, stimulante, chose que je n’avais jamais connue jusque–là dans mon expérience
des affaires.
Au cours de cet engagement, j’entrai en contact personnel avec un homme au caractère très
dominateur. Toute son attitude en affaires visait à réaliser par la force son désir, si celui–ci
rencontrait quelque opposition ou qu’il ne pouvait être satisfait par l’intrigue.
Il ne croyait qu’en la puissance de son propre intellect et de sa volonté humaine ; il ne
connaissait et ne se fiait à rien d’autre. Il n’hésitait jamais à écraser ou ruiner les personnes en
travers de son chemin, de sa réussite, et recourait à tous les moyens pour arriver à ses propres
fins égoïstes.
Je l’avais rencontré quelque trois ans avant que l’expérience qui suit n’arrivât. A cette époque, je
m’étais senti quasi impuissant en sa présence, tant était puissant le sentiment de domination qu’il
émettait en permanence. Toutefois, malgré mon propre sentiment à son égard, je savais que sa
domination sur les autres n’était que force focalisée dans l’activité extérieure. Je fus quelque peu
troublé lorsque je me rendis compte que je devrais collaborer avec lui. Je cherchai
immédiatement le moyen de traiter avec lui en appliquant la Loi Divine, quand la Voix Intérieure
me dit clairement :
« Pourquoi ne pas laisser le Puissant Dieu Intérieur prendre en mains cette situation et la
régler ? Cette Puissance Intérieure ne connaît aucune domination ; elle est toujours
invincible. »
J’en fus très reconnaissant et confiai tout à Sa direction. Je rencontrai l’homme en question en
compagnie de deux autres et acceptai d’aller avec eux inspecter une mine située dans un état
éloigné. Je pressentais qu’elle était de grande valeur. La propriétaire était une dame âgée, dont le
mari était décédé des suites d’un accident survenu dans la mine quelques mois auparavant.
Il avait laissé les choses dans un état précaire, et notre ami dominateur était déterminé à acheter
la mine à ses propres conditions, pas très honnêtes. Nous arrivâmes sur les lieux le lendemain
vers deux heures, après un long voyage en voiture. Nous rencontrâmes la propriétaire, qui, je le
réalisais, était une âme bénie, authentique et honorable.
Dès lors, je pris la ferme décision qu’elle devrait obtenir un accord correct pour la propriété et en
recevoir toute sa valeur. Elle nous invita pour un agréable déjeuner, après quoi nous allâmes
inspecter la mine en passant à travers chantiers, galeries, puits et fronts de taille. Plus j’observais,
plus j’étais convaincu que quelque chose clochait. L’atmosphère même semblait me le souffler.
J’étais certain qu’un riche filon avait été découvert sans que la propriétaire en eût été informée.
D’une certaine manière, je sus qu’en secret, l’acheteur avait chargé l’un des ouvriers de
surveiller les recherches et que, pendant les semaines d’observation, celui–ci avait gagné la
confiance du surintendant. Mon cœur me dit que ce dernier était un homme bon, mais,
spirituellement parlant, peu éveillé.
Alors que nous lui parlions, mon Soi Divin me dévoila tout ce qui s’était passé. Peu de temps
auparavant, alors que ces deux personnes procédaient à une inspection de la mine, ils étaient
arrivés à un endroit où les tirs de mine avaient ouvert une brèche en face d’une galerie
conduisant directement au cœur de la montagne. L’explosion s’était produite en révélant un
veine de quartz à forte teneur en or. Le surintendant allait se précipiter vers la sortie pour
l’annoncer à la propriétaire lorsque l’ouvrier espion l’interpella :
« Attendez ! Je connais l’homme qui va acheter la mine. Si vous voulez garder votre emploi, ne
parlez pas de ce filon. Je m’arrangerai pour que, non seulement, vous restiez à votre poste de
chef de chantier, mais qu’aussi vous receviez cinq mille dollars. De toute manière, la vieille
dame aura assez pour assurer sa subsistance. » Craignant de perdre son emploi, le directeur
avait accepté.
Au cours de notre inspection de la mine, nous arrivâmes à l’extrémité de la galerie principale, et
je ressentis fortement que où il aurait été dangereux de travailler. Tel avait été le rapport fait à la
propriétaire par les deux complices. Alors que, nous trouvant à cet endroit, je parlais aux autres,
ma Vision Intérieure s’ouvrit et me dévoila tout ce qui s’était passé : le riche gisement, son
camouflage, l’offre au chef de chantier et son acceptation. J’étais reconnaissant de voir se
confirmer mon pressentiment, mais je sus aussi que je devais attendre. Nous retournâmes à la
résidence de la propriétaire, où les négociations commencèrent. L’acheteur ouvrit la discussion
en déclarant :
« Madame Atherton, combien voulez–vous pour votre propriété ? »
« Je l’estime à deux cent cinquante mille dollars » répondit–elle avec courtoisie et gentillesse.
« Absurde ! » ! s’écria–t–il, « complètement absurde, ridicule. Elle n’en vaut pas la moitié. » Il
poursuivit sur le même ton pendant quelques instants, fulminant comme à son habitude. Cette
tactique avait fonctionné très souvent dans le passé. Fidèle à lui–même, il contesta, tempêta et
finit par dire :
« Madame Atherton, vous vous trouvez dans la situation de quelqu’un qui doit vendre ; je vais
être généreux et vous en offre cent cinquante mille dollars. »
« Je vais y réfléchir », répondit–elle, très intimidée par cette attitude dominatrice et bravache, au
point qu’elle commença à en accepter l’idée, cédant à son arrogance et à l’impudence. Il
remarqua son hésitation et, immédiatement, se mit à exercer une forte pression.
« Je ne peux pas attendre », continua–t–il, « mon temps est précieux. Vous devez vous décider
sur–le–champ, ou l’affaire ne se fait pas. »
Il sortit les documents de sa poche et les déposa sur la table. Madame Atherton eut un air
d’impuissance. Je lui fis ‘non’ de la tête, mais elle ne me vit pas. Le contrat était là, sur table.
Madame Atherton traversa la pièce, approcha une chaise, prête à signer. Je savais que si je
voulais la protéger, je devais agir tout de suite. Je m’approchai d’elle et m’adressai à notre ami
dominateur.
« Un instant », dis–je, « ou vous payez à cette chère dame le prix que vaut sa mine, ou vous ne
l’aurez pas. » Il retourna alors son courroux contre moi et recourut à sa tactique habituelle,
m’accablant d’invectives mordantes.
« Je voudrais bien savoir qui pourra m’empêcher de l’avoir à mon prix », rétorqua–t–il. Je sentis
surgir en moi, telle une montée de lave, le Puissant Pouvoir Divin Intérieur. Grâce à Lui, je restai
de marbre devant cette tirade vindicative, et répliquai :
« Dieu vous en empêchera. »
Cette réponse le fit éclater de rire. Il continua, tapageur, cynique, insultant. J’attendis calmement.
« Pauvre fou ! », reprit–il dans un nouvel éclat de colère, « vous pouvez égrener vos niaiseries
divines ! Ni vous, ni Dieu, ni rien au monde ne peut m’arrêter. J’obtiens ce que je veux, et je
l’obtiens de toutes les manière. Personne ne m’a jamais encore arrêté. » Son arrogance semblait
sans limites, et il se retrouvait, corps et esprit, victime de ses émotions. Sa raison était incapable
de fonctionner, comme c’est toujours le cas sous l’empire d’un sentiment incontrôlé, sinon, elle
l’aurait incité à ne pas poursuivre ses insultes.
Je ressentis à nouveau l’expansion de la Puissance Divine. Cette fois, elle se fit de plus en plus
forte, jusqu’à ce que, tel un clairon, la Puissante Voix Intérieure de mon Soi Divin, se mît à
dévoiler la Vérité sur toute la transaction et la tromperie à la mine.
« Madame Atherton », dis–je, « vous avez été victime d’une grave tromperie. Vos employés ont
découvert un riche filon. Cet homme avait un espion parmi eux, qui a soudoyé votre surintendant
pour qu’il garde le silence. » Le chef de chantier et les autres blêmirent et restèrent sans voix
pendant que mon Soi Intérieur continuait à révéler leur tricherie. Tel qu’en lui–même, l’acheteur
potentiel m’interrompit brutalement et, dans sa colère sauvage, cria :
« Vous mentez. Je vais vous assommer pour être intervenu de la sorte. » Il leva sa canne d’acier
et, comme je tendais la main pour m’en emparer, une Flamme Blanche en fusa soudain,
l’atteignant en plein visage. Il tomba au sol comme frappé par un éclair. Alors, mon Puissant Soi
Divin, avec toute l’autorité de l’éternité, s’exprima de nouveau, majestueux et puissant :
« Que personne ne bouge dans cette pièce, sans en avoir la permission ! Mon soi extérieur, non
plus moi mais Dieu en Action, se dirigea à l’endroit où gisait l’homme et poursuivit en disant :
« Grande Ame dans cet homme, je te parle ! Trop longtemps, tu as été prisonnière de son soi
personnel, dominateur. Révèle–Toi maintenant ! Prends le commandement de son esprit et de
son corps ! Redresse les nombreuses tromperies qu’il a commises dans sa vie présente. Que,
dans l’heure qui suit, cette forte création extérieure de discorde et d’injustice, qu’il a bâtie, se
consume ! Plus jamais, il ne dupera ou ne dominera humainement un autre enfant de Dieu ! Au
soi extérieur, je dis : ‘réveille–toi dans la paix, l’amour, la bonté, la générosité et la bonne
volonté envers tout ce qui vit.’ »
Le visage de l’homme reprit lentement des couleurs et ses yeux s’ouvrirent, empreints d’un
étrange égarement. Dieu en moi, qui me dirigeait encore, le prit doucement par la main et, tout
en le soutenant par le bras, le conduisit vers un fauteuil confortable. A nouveau, Il ordonna :
« Mon Frère ! Regarde–moi. »
Il leva les yeux vers les miens, et, dans un tressaillement du corps, dit d’une voix à peine
audible : « Oui, j’ai vu. Je comprends combien j’ai eu tort. Que Dieu me pardonne ! » Il cacha
son visage dans ses mains, silencieux et honteux. Des larmes commencèrent à couler entre ses
doigts ; il pleura comme un enfant.
« Tu payeras à cette chère dame un million de dollars », continua Mon Soi Divin, « et tu lui
donneras une participation de dix pour cent dans la mine, car le gisement découvert récemment
a des réserves d’au moins dix millions en minerai d’or. » Avec une grande humilité et une
douceur étrange, il répondit :
« Que cela soit fait maintenant. » Il demanda cette fois à ses hommes, au lieu d’ordonner selon
son ancienne habitude, de rédiger les documents conformément aux instructions. Madame
Atherton et lui y apposèrent leur signature pour conclure la transaction.
Je me tournai vers les autres dans la pièce et constatai à l’expression de leur visage qu’ils
s’étaient tous élevés en conscience au point de voir au–delà du voile humain, et chacun dit :
« Que Dieu m’aide ! Jamais plus je n’essaierai de tromper mon prochain ou de lui faire tort. »
Ils venaient d’être élevés à reconnaître et accepter complètement le Soi Divin en chacun.
Quand ces évènements se produisirent, l’après–midi était déjà bien avancé. Madame Atherton
invita cordialement ses visiteurs à passer la nuit chez elle et à l’accompagner le lendemain à
Phoenix pour y faire enregistrer l’acte de vente. Après le dîner, nous nous réunîmes dans le grand
séjour autour d’une grande cheminée. Chacun cherchait sincèrement à mieux comprendre les
Grandes Lois Cosmiques de la Vie.
Ils me demandèrent comment j’étais parvenu à ce type de connaissance. Je leur parlai du Maître
Saint–Germain et de la façon dont je l’avais rencontré. Je relatai quelques–unes de mes
expériences sur le mont Shasta et comment, au cours d’une conversation sur la Grande Loi
Cosmique, il avait dit :
« Mon Fils, la Grande Loi Cosmique ne fait pas plus de différence que la table de multiplication
lorsque quelqu’un fait une erreur d’application, ou que l’électricité si quelqu’un ignore la loi
qui gouverne son utilisation et cherche à en utiliser la force sans savoir comment la contrôler.
« Les Grands Décrets Immuables, qui pour toujours maintiennent l’ordre dans le Royaume Infini
de la Vie manifestée, sont tous fondés sur le Grand et Unique Principe de Création, l’AMOUR.
C’est le Cœur, la Source de Tout, et le Centre même sur lequel prend place l’existence dans la
forme.
« L’Amour est Harmonie, et s’il n’est pas au départ d’une forme, celle–ci ne peut pas du tout
accéder à l’existence. L’Amour est le Pouvoir de cohésion de l’Univers, et sans lui, un Univers
ne pourrait exister.
« Dans votre monde scientifique, l’Amour s’exprime en tant que force d’attraction entre les
électrons. C’est l’Intelligence directrice qui leur donne la Volonté de se mouler dans la forme,
c’est la Puissance qui les fait tourbillonner autour d’un noyau central et c’est le Souffle à
l’intérieur du noyau qui les attire vers lui. La même chose est vraie pour tout vortex de force
partout dans la création.
« Un noyau central et les électrons tourbillonnant autour de lui constituent un atome. Ce noyau
d’Amour est à l’atome ce que le pôle magnétique est à la Terre et ce que la colonne vertébrale
est au corps humain. Sans noyau central ou Cœur Central, il n’y a que la Lumière Universelle,
informe, les électrons remplissant l’Infini et tourbillonnant autour du Grand Soleil Central.
« L’électron est Pur Esprit ou Lumière de Dieu. Il demeure pour toujours Parfait et Libre de
toute souillure. Il est éternellement Auto–entretenu, Indestructible, Auto–luminescent et
Intelligent. S’il ne l’était pas, il ne pourrait obéir et n’obéirait pas à la Loi, qui est l’activité
directrice de l’Amour. Il est Energie–Lumière, Immortelle, Eternellement Pure, Intelligente, la
seule Substance Vraie et Réelle, dont toutes choses sont faites dans l’Univers. C’est l’Essence de
Vie de Dieu, Eternellement Parfaite.
« L’espace interstellaire est rempli de cette pure Essence de Lumière. Il n’est pas sombre et
chaotique, comme le prétend le concept ignorant et limité de chétifs intellects humains. Cette
Grande Mer de Lumière Universelle qui existe partout à travers l’Infini est attirée en
permanence dans la forme, et il lui est donné une qualité d’une sorte ou d’une autre, selon la
manière dont les électrons sont maintenus, par l’Amour, autour d’un point ou noyau central.
« Le nombre d’électrons qui se combinent les uns avec les autres dans un atome donné est
déterminé par la pensée consciente, et c’en est le résultat. Leur fréquence à laquelle ils
tourbillonnent autour du noyau central est déterminée par le sentiment. L’intensité de
l’attraction et du mouvement tourbillonnant à l’intérieur du noyau central est le Souffle de Dieu
et, par suite, l’activité la plus concentrée de l’Amour Divin. En termes scientifiques, on dirait la
force centripète. Ce sont les facteurs déterminants qui font la qualité d’un atome.
« Ainsi, vous voyez que l’atome est une entité, une chose vivante et respirante, créée ou amenée
à l’existence par le Souffle, l’Amour de Dieu, à travers la Volonté d’une Intelligence Consciente
de Soi. De cette manière, le ‘Verbe s’est fait chair’. Le mécanisme dont se sert l’Intelligence
Consciente de Soi pour accomplir cette manifestation de son Etre est la pensée et le sentiment.
« La pensée destructrice et le sentiment discordant modifient le rapport et la fréquence de
rotation des électrons à l’intérieur de l’atome, de telle sorte que la durée du Souffle de Dieu à
l’intérieur du pôle en est affectée. La durée du Souffle est décrétée par la Volonté de la
Conscience qui utilise ce type d’atomes particulier. Si cette Volonté Directrice Consciente se
retire, les électrons perdent leur polarité et se dispersent pour chercher – intelligemment, notez–
le – leur chemin de retour vers le Grand Soleil Central et se polariser eux–mêmes. Là–haut, le
Souffle de Dieu ne cesse jamais, et ils ne reçoivent qu’Amour ; l’Ordre, qui est la Loi Première,
s’y maintient éternellement.
« Certains scientifiques ont prétendu et enseigné que les planètes entrent en collision dans
l’espace. Une telle chose est impossible. Si c’était le cas, cela reviendrait à précipiter dans le
chaos tout le Plan de Création. Il est vraiment heureux que les Puissantes Lois de Dieu ne se
limitent pas à l’opinion de certains des enfants de la Terre. Ce que pensent les scientifiques,
mondains ou autres, est sans importance ; la Création de Dieu ne cesse jamais d’avancer et
d’exprimer toujours plus de Perfection.
« La pensée constructive et le sentiment harmonieux à l’intérieur de l’esprit et du corps humains
sont les activités de l’Amour et de l’Ordre. Celles–ci permettent aux électrons de maintenir
constants leurs Parfaits Rapport et Fréquence de rotation à l’intérieur de l’atome, et donc de
rester polarisés à leur emplacement particulier dans l’Univers, aussi longtemps que la durée du
Souffle de Dieu à l’intérieur de leur noyau se maintient par la Volonté de l’Intelligence
Directrice Consciente de Soi utilisant le corps dans lequel ils existent. De cette manière, la
qualité de Perfection et le maintien de la Vie dans un corps humain sont toujours sous le
contrôle conscient de la Volonté de l’individu qui l’occupe. La Volonté de l’individu sur son
temple est suprême, et même en cas d’accident, personne ne quitte son corps ou temple avant de
l’avoir décidé. Très souvent, une souffrance dans le corps, la peur, l’incertitude et bien d’autres
choses incitent la personne à changer ses décisions, prises antérieurement, mais tout ce qui
arrive au corps est et sera toujours sous le contrôle du libre arbitre de l’individu.
« Pour comprendre l’explication précédente au sujet des électrons et le contrôle conscient qu’en
a l’individu par ses pensées et sentiments afin de gouverner la structure atomique de son propre
corps, il lui faut comprendre le Principe Unique régissant la forme à travers tout l’Infini. Quand
l’homme fera l’effort de se le prouver à lui–même ou à l’intérieur de son propre corps atomique
de chair, alors il commencera à se maîtriser lui–même. Lorsqu’il y sera parvenu, tout dans
l’Univers collaborera de bon gré à l’accomplissement de tout ce qu’il voudra par Amour.
« Quiconque se fait volontairement le serviteur de la Loi d’Amour a constamment la Perfection
présente dans son esprit et dans son monde. A lui, et à lui seul, appartiennent toute Autorité et
toute Maîtrise. Il a seulement le droit de régner parce qu’il a appris tout d’abord à obéir.
Quand il a acquis l’obéissance de la structure atomique à l’intérieur de son esprit et de son
corps, alors toute structure atomique extérieure à son esprit et à son corps lui obéira aussi.
« Ainsi, par la pensée et le sentiment, l’homme, chacun en soi–même, a le pouvoir de s’élever au
plus haut ou de descendre au plus bas. Chacun détermine seul son propre chemin d’expérience.
Par le contrôle conscient de son attention sur ce qu’il permet à son esprit d’accepter, l’homme
peut marcher et dialoguer avec Dieu,
face à Face, ou se détourner de Lui et tomber plus bas que les animaux en plongeant sa
conscience humaine dans l’oubli. Dans ce dernier cas, la Flamme Divine qui est en lui se retire
alors de sa demeure humaine. Après des éons, il tentera une fois de plus un voyage humain dans
le monde de la matière physique, jusqu’à ce qu’il remporte consciemment la victoire finale par
son libre arbitre. »
Je leur parlai des possibilités illimitées que Saint–Germain m’avait montrées, qui étaient là pour
que l’humanité les réalise, pour autant qu’elle soit disposée à accepter la Grande Présence Divine
en chaque individu en tant que puissance dirigeante et accomplissante. L’acheteur de la mine me
demanda pourquoi j’employais si souvent le mot ‘acceptation’ ; je lui rappelai les paroles que
Saint–Germain avait dites pour me l’expliquer :
« Même dans l’activité extérieure de votre Vie, quand vous achetez quelque chose de merveilleux
et parfait ou qu’il vous est offert, si vous ne l’acceptez pas, il vous sera impossible de l’utiliser
ou d’en tirer profit. Il en va de même pour la Grande Présence Divine en nous. Tant que nous
n’acceptons que notre Vie est la Vie de Dieu, et que toutes force et énergie avec lesquelles nous
réalisons toutes choses sont la Force et l’Energie de Dieu, comment pourrions–nous avoir dans
notre monde les Qualités et les accomplissements de Dieu ?
« En tant que Fils de Dieu, il nous est ordonné de choisir qui nous allons servir, la Puissante
Présence de Dieu en nous ou le soi humain extérieur. La gratification des sens et appétits
humains a pour conséquence et seul résultat la misère et la destruction.
« Tout Désir Constructif est en réalité le Soi Divin Intérieur qui presse la Perfection vers le soi
extérieur, pour son usage et son plaisir. La Grande Energie de Vie coule en nous constamment.
Elle apporte joie et bonheur si nous l’orientons vers des réalisations constructives. Si, au
contraire, elle se dirige vers la satisfaction des sens, elle ne produit rien d’autre que de la
misère, car telle est l’action de la Loi : Impersonnelle Energie de Vie.
« Rappelez constamment à l’activité extérieure de votre esprit que vous êtes Vie, Dieu en Action,
en vous et dans votre monde. Le soi personnel ne cesse de revendiquer la propriété du pouvoir et
des choses, alors que l’Energie même par laquelle il existe lui est prêtée par le Soi Divin. Dans
son activité extérieure personnelle, le soi humain n’est même pas propriétaire de sa peau. Les
atomes mêmes de son corps proviennent de la Grande Mer de Substance Universelle ; ils lui sont
prêtés par la Suprême Présence de Dieu.
« Exercez–vous à rendre tout pouvoir et toute autorité à la Grande et Glorieuse Flamme Divine,
qui est votre Soi Réel et la Source dont vous avez toujours reçu toutes bonnes choses. »
Nous parlâmes jusqu’à deux heures du matin, quand je leur suggérai d’aller dormir. Personne ne
voulait, mais je leur dis :
« Vous dormirez dans les bras de Dieu. » Le lendemain matin, ils furent tout surpris de constater
avec quelle rapidité ils s’étaient endormis.
Nous nous levâmes à sept heures et prîmes le chemin de Phoenix. Une fois l’acte de vente
enregistré, je déclarai que je devais les quitter, mon travail avec eux étant momentanément
terminé. Ils furent tous très reconnaissants et désireux d’en savoir plus. Je promis de rester en
contact et de continuer à les aider, selon ce que m’ordonnerait Saint–Germain. Alors que j’étais
en train de partir, l’acheteur de la mine se tourna vers moi et me dit :
« Peu importe ce qu’on pense de moi, je veux vous embrasser et vous remercier du fond du cœur
d’avoir sauvé de la ruine mon soi extérieur et de m’avoir fait découvrir la Grande Lumière. » Je
m’inclinai humblement et lui répondis : « Remerciez Dieu. Je ne suis que le canal. Dieu seul est
la Grande Présence et le Pouvoir qui font bien toutes choses. » Madame Atherton, s’adressant à
moi, exprima son sentiment :
« Je glorifie et remercie Dieu en vous pour sa Puissante Présence Protectrice. Jamais de ma vie,
je ne cesserai de remercier Dieu et vous–même pour la Lumière que cette expérience nous a
apportée à tous. »
« Je suis certain que nous nous rencontrerons tous à nouveau »,
répondis–je, et après avoir dit au revoir à chacun, je dirigeai mes pas une nouvelle fois vers le
mont Shasta et arrivai chez moi au soir du second jour.
Deux semaines plus tard, je ressentis la vive impulsion de faire une fois encore le voyage au lieu
de rendez–vous avec le Maître Saint–Germain. Je partis à quatre heures du matin et arrivai à
l’entrée de la forêt dense vers neuf heures.
Je n’avais pas fait vingt pas dans la forêt que, déjà, le cri plaintif de mon amie la panthère
résonna à mes oreilles. Ma réponse fut rapide. D’un bond, elle fut à mes côtés et me fit fête
comme à un ami de toujours. Nous continuâmes vers notre lieu de rendez–vous.
Je remarquai que la panthère était fébrile et se comportait comme si elle était sous l’influence
d’une agitation intérieure. C’était tout à fait inhabituel, car elle avait toujours été très calme en
ma présence. Je lui tapotai et caressai la tête, mais rien n’y fit. Je m’assis et nous déjeunâmes.
« Allons–y, mon amie », lui dis–je une fois le repas terminé, « faisons une promenade ! » Elle me
regarda fixement et longuement ; son regard avait l’expression la plus pathétique que je lui avais
jamais vue. Je n’arrivai pas à le comprendre.
Après avoir parcouru une certaine distance, nous arrivâmes au pied d’une falaise, haute de cinq
mètres environ, au sommet de laquelle saillait un rocher. Quelque chose me poussa à regarder la
panthère ; ses yeux avaient l’air féroce et sauvage. Je perçus comme une sorte de tension dans
l’atmosphère, mais ne réalisai pas quelle en était la cause. Je fis quelques pas, et un frisson me
glaça le dos. Levant les yeux, je vis un lion des montagnes replié sur lui–même, prêt à sauter.
L’instant d’après, il bondit vers moi. Je me jetai contre la paroi, et le lion atterrit au–delà de
l’endroit où je m’étais trouvé. Rapide comme l’éclair, la panthère fondit sur le lion et un combat
mortel s’engagea.
La violence de l’affrontement qui suivit fut indescriptible. Ce ne furent que cris de fureur et de
rage, coups de griffes, morsures et étreintes sauvages. Beaucoup plus lourd, le lion sembla un
moment prendre le dessus. Cependant, plus rapide, la panthère parvint à se dégager. Il y eut un
bref temps d’arrêt, puis la panthère saisit sa chance, et d’un bond, se retrouva sur le dos du lion et
lui planta ses crocs juste derrière les oreilles.
La panthère tenait sa prise dans sa mâchoire d’acier, et après s’être débattu, le lion faiblit, et le
combat cessa. La panthère, le flanc profondément déchiré, vint à moi en chancelant. Elle me
regarda ; toute fureur avait disparu de ses yeux, mais elle aussi s’affaiblissait. Une expression de
contentement passa sur son visage, et soudain, dans un gémissement, elle mourut à mes pieds.
Je restai figé, pleurant en silence la perte de mon amie, à qui je m’étais attaché presque autant
qu’à un compagnon humain. Quelques secondes plus tard, je relevai la tête et vis Saint–
Germain, debout à mes côtés.
« Mon Frère bien–aimé, ne soyez ni triste ni consterné », dit–il. « A votre contact, la panthère
avait tellement stimulé sa conscience qu’elle ne pouvait plus rester dans son corps présent, et la
Grande Loi Cosmique exigea d’elle de vous rendre quelque service. C’est ce qu’elle a fait en
vous sauvant la vie. Tout est bien, vraiment. » Du pouce de sa main droite, il me toucha le front.
« Soyez en paix », continua–t–il. Mon chagrin me quitta, et je me sentis soulagé. « La Grande
Loi Cosmique est infaillible. Nous ne pouvons pas recevoir sans donner, ni donner sans recevoir.
Ainsi se maintient le Grand Equilibre de la Vie.
« Je vous félicite sincèrement pour le service que vous avez rendu à la mine et pour votre
sérénité en cette occasion. Tous les participants à cette transaction deviendront de grands
serviteurs de l’humanité.
« Bientôt, vous serez appelé à rendre un service bien plus grand que tous ceux que vous avez
rendus jusqu’ici. Quand vous le ferez, souvenez–vous toujours que ce sont le Pouvoir et
l’Intelligence de Dieu qui agissent et que votre esprit et votre corps n’en sont que les canaux.
Jusqu’à ce que vous abordiez cette expérience, méditez sans cesse sur la Puissance Illimitée de
Dieu qui peut s’exprimer à through you at any time.”
travers vous à n’importe quel moment.
Je lui demandai quelle était l’attitude du Maître Ascensionné par rapport aux nombreux canaux
qui transmettent une Vérité partielle, et il répondit :
« Il y a beaucoup de canaux sincères. Certains ont plus de compréhension que d’autres. Tous
sont des enfants de Dieu qui servent au mieux de leur capacité et avec la compréhension dont ils
disposent. Nous ne devons juger personne, mais ne voir que Dieu s’exprimant en chacun. Nous
nous efforçons de bénir toute activité, où qu’elle soit. Nous voyons la Lumière Intérieure
rayonnant à travers ces activités, et cela fait que nous ne nous trompons jamais pour savoir si
elles font entendre la vérité ou non.
« Il en va de même pour les individus. Ceux qui offrent leur service au Nom de Jésus–Christ
Ascensionné recevront toujours une force de soutien plus qu’ordinaire. »
Nous fîmes encore quelques pas, quand il me dit : « Venez, je vais vous accompagner à la
maison. Passez votre bras autour de mon épaule ». Ce que je fis. Je sentis alors mon corps
s’élever du sol. En quelques instants, je me retrouvai dans ma chambre, Saint–Germain souriant
à mes côtés de ma surprise.
« Venez me voir dans sept jours », dit–il, « à notre lieu de rencontre, car alors, nous terminerons
notre travail dans cette partie du pays. » Il sourit, s’inclina avec grâce et disparut lentement de
ma vue. La dernière chose que je vis furent ses yeux superbes, qui me souriaient.
En vue de mon prochain service, je méditai quotidiennement sur la Grande Présence Divine
Intérieure, et je réalisai toujours plus combien il était important de garder mon attention fixée
seulement sur cette Présence, quelles que soient les apparences, afin de rester inaccessible à toute
condition extérieure. Au cours d’une des conversations avec Saint–Germain, il avait
particulièrement souligné l’importance de maintenir mon soi extérieur en harmonie. A cet égard,
il avait dit :
« Mon fils, vous ne pouvez pas vous rendre compte combien est grande la nécessité de conserver
l’harmonie du soi extérieur, si vous voulez que la Perfection et la Force Intérieures s’expriment
pleinement dans votre vie extérieure. On ne peut jamais insister assez sur l’importance de
maintenir un sentiment de paix, d’Amour et de sérénité dans le soi personnel. Lorsque ce
sentiment est présent, la Puissante Présence du Dieu Intérieur peut agir sans limites, en un
instant.
« Répandre continuellement et inconditionnellement un sentiment de Paix et d’Amour Divin sur
toute personne et toute chose, que vous pensiez qu’elle le mérite ou non, est la Clef Magique qui
ouvre la porte à cette extraordinaire Puissance Divine Intérieure et la libère. Heureux est celui
qui a appris cette Loi, car il voudra ETRE tout Amour et toute Paix. Sans cela, l’humanité n’a
rien de bien, et avec, elle a toutes choses Parfaites. L’Harmonie est la Note fondamentale, la
Seule et Grande Loi de Vie. C’est sur elle que repose toute Manifestation Parfaite ; sans elle,
toute forme se désintègre et retourne à la Grande Mer de Lumière Universelle. »
Pendant ces sept jours, je passai beaucoup de temps à méditer. Je sentais la paix grandir toujours
plus en moi, jusqu’à ce que, au terme du sixième jour, ce fut comme si ma conscience entière
ressemblait à une mer d’huile.
Je quittai mon logement à quatre heures du matin, le septième jour, et arrivai au lieu de rendez–
vous à dix heures trente. Je m’assis sur un tronc en attendant, habité par un sentiment
d’allégresse qui, je le savais, était le fruit de la méditation. J’étais si profondément plongé dans la
contemplation de mon Soi Divin que je n’entendis personne s’approcher, avant qu’une voix ne
m’en sortît.
Je levai les yeux, et vis un vieil homme, à barbe et cheveux blancs, qui, à première vue, semblait
être un vieux prospecteur, bien que ses vêtements fussent trop propres pour cette occupation. Il
s’approcha et me tendit la main, ce qui confirma mon impression : il n’était pas un manuel. Nous
nous saluâmes, parlâmes quelques instants de tout et de rien ; puis il se tourna vers moi et me
dit :
« Mon ami, je voudrais vous raconter une histoire. Ce ne sera pas long. Je ne l’ai racontée à
quiconque depuis fort longtemps. Je voudrais essayer de le faire encore une fois. »
A ce moment–là, je commençai à sentir beaucoup d’intérêt à l’écouter. Il me parut qu’il pouvait
avoir soif, et, alors que je tendais la main pour prendre un verre et lui offrir de l’eau de la
fontaine à côté de laquelle nous nous trouvions, une coupe de cristal se forma dans ma main,
semblable à celle que Saint–Germain m’avait tendue à plusieurs reprises. Le vieil homme leva
les yeux, brillants et excités, et s’exclama :
« C’est lui, c’est lui ! »
Je ne savais quoi faire et insistai pour qu’il boive. En regardant dans la coupe, je vis qu’elle
contenait le même liquide clair et pétillant que celui que le Maître m’avait donné. Le vieil
homme s’en saisit avec avidité. Son visage exprimait la plus profonde gratitude que j’eusse
jamais vue, et il but. Immédiatement, il retrouva le calme et la quiétude, tout en montrant la plus
intense sincérité. Je lui demandai de me raconter son histoire, et il commença :
« Mon père était officier anglais ; il était stationné au Punjab, en Inde, où nous avions notre
maison. Alors que j’avais seize ans, il finança un ami qui partait pour l’Afrique du Sud tenter sa
chance dans les mines de diamants, et mon père n’entendit jamais plus parler de lui.
« L’année de mes vingt ans, un étranger élancé et beau, homme de grande sagesse, rendit visite
à mon père à la maison. Il apportait un message de cet ami.
‘Je vous apporte des nouvelles’, déclara–t–il, ‘de l’ami que vous avez financé il y a quatre ans.
Il a connu un grand succès dans son entreprise et, en fait, il est devenu très riche. Il est mort
récemment sur ses mines et n’a laissé aucun héritier. Il vous a légué toute sa fortune, ou à votre
fils, pour le cas où vous seriez décédé. Si vous le souhaitez, je vais me charger de tout et faire
transférer ce qui vous revient.’
‘Je ne peux pas quitter l’Inde actuellement’, répondit mon père, ‘car je suis ici en service
commandé. J’apprécie grandement votre offre de vous occuper de cette affaire pour moi.’
‘Pendant la
‘Mon fils’, dit–il, ‘lorsque vous rencontrerez l’homme qui vous offrira une coupe en cristal de
liquide pétillant, vous aurez trouvé celui qui peut vous aider à élever votre corps. Je ne peux rien
vous dire de plus, sauf que vous le trouverez sur une grande montage en Amérique du Nord.
Cela peut vous sembler vague maintenant, mais c’est tout ce que je peux dire.’
‘L’étranger s’en fut, et un mois plus tard, mon père, parti pour régler quelques affaires
indigènes, fut abattu et mourut avant de pouvoir être ramené. J’étais fils unique. Un mois plus
tard, mère et moi nous apprêtâmes à retourner en Angleterre. Juste avant notre départ,
l’étranger revint et dit qu’il était prêt à me transmettre la fortune de mon père. Je lui expliquai
que mon père avait été tué.’
‘Oui’, répliqua l’étranger, ‘lorsque je vous ai quittés, il y a deux mois, je savais que votre père
décéderait avant mon retour. J’ai donc pris les dispositions pour que la fortune vous soit
transférée ou, plus précisément, à la Banque d’Angleterre pour votre compte. Voici de l’argent
dont vous pouvez vouloir disposer pour le voyage de retour, les documents de transfert et les
références que vous devrez présenter à la banque. Vous n’aurez qu’à les remettre pour recevoir
la garde de votre fortune. Une grande partie est en diamants de première qualité.’ « Je le
remerciai et lui offris de le rémunérer pour ses services, mais il répliqua :
‘J’apprécie grandement votre aimable intention, mais c’est déjà réglé. Je serai heureux de vous
accompagner jusqu’au bateau à Bombay.’
« Ce voyage me révéla sa grande sagesse. A ses côtés, je me sentais comme un enfant. Je sais
aujourd’hui qu’il m’avait enveloppé dans une Radiation qui m’a accompagné à travers toutes
ces années. Il s’occupa des questions de transport, nous accompagna jusqu’au navire, et les
dernières paroles qu’il m’adressa furent :
‘Souvenez–vous de la Coupe de Cristal. Cherchez et vous la trouverez.’
« Après un magnifique voyage, nous débarquâmes à Southampton et nous rendîmes à Londres,
où je présentai mes documents à la Banque d’Angleterre. L’employé auquel je les remis
remarqua :
‘Oui, nous vous attendions aujourd’hui. Voici votre relevé de compte et votre chéquier.’
« Je jetai un coup d’œil pour voir à combien s’élevait ma fortune et fus surpris d’apprendre que
cent mille livres sterling étaient déposées sur mon compte. Cinq ans plus tard, ma mère décéda.
Je transférai la moitié de mes avoirs à une banque de New York et commençai ma recherche de
l’homme à la Coupe de Cristal.
« Je ne pourrais jamais dire assez ce que furent les déceptions, les épreuves et les peines que j’ai
connues, mais en dépit de tout, je ne pus jamais abandonner. Ce qui me semble particulièrement
étrange, c’est que, bien que j’aie vieilli dans mon apparence extérieure, mon énergie et ma force
sont aussi grandes, parfois je pense même plus grandes qu’à l’époque de ma pleine jeunesse.
« J’ai soixante–dix ans. Aujourd’hui, je ne voulais que suivre cette piste et, Dieu soit loué, je
vous ai trouvé. Mon désir était si fort qu’il en était presque irrésistible.
« Mais, mon bon monsieur », demandai–je, « que dois–je faire pour vous ?
« Vous le saurez », répliqua–t–il, « car je sais que je n’ai commis aucune erreur. Au cœur de
cette montagne majestueuse, il y a une Grande Puissance. Je le sens. Demandez à Dieu ce que
vous devez faire. »
Soudain, je sentis le Puissant Pouvoir Divin surgir si fortement qu’il me souleva presque du sol.
Faisant le signe que Saint–Germain m’avait enseigné, je demandai à Dieu la Lumière et, levant
la main en signe de salut, je dis :
« Puissant Dieu dans l’homme et dans l’Univers ! Nous cherchons Ta Lumière ! Nous cherchons
Ta Sagesse ! Nous cherchons Ta Puissance ! Que Ta Volonté soit faite dans et pour Mon Frère,
qui m’a cherché et trouvé afin que je fasse pour lui ce que j’ignore.
Toi, Tu le sais ! Manifeste Ta Volonté à travers mon esprit et mon corps, et fais qu’advienne tout
ce qui doit être fait pour lui, Ton Fils. »
Alors que ma main s’abaissait, elle tenait la Coupe de Cristal remplie de Vive Lumière Liquide.
Je la lui offris, et mon Puissant Soi Divin parla à nouveau :
« Bois sans crainte. Ta quête est terminée. »
Sans l’ombre d’une hésitation, il but le contenu. Je m’avançai rapidement et pris ses deux mains
dans les miennes. Lentement, progressivement, toutes les marques de l’âge disparurent en lui, et
Dieu en moi poursuivit :
« Vois ! Tu es, maintenant et pour toujours, libre de toute limitation terrestre. Ascensionne
maintenant vers la Grande Armée de Lumière, qui t’attend. »
Très lentement, il commença à s’élever du sol en même temps que ses vêtements humains
disparaissaient, remplacés par un habit d’un blanc éblouissant. Je lâchai ses mains. Alors, d’une
voix emplie de l’Amour le plus profond, il dit :
« Je reviendrai vers toi, Frère bien–aimé. Tu seras bien payé de retour pour ce Service
Transcendant. Tu étais le seul à travers qui il pouvait se faire pour moi. Un jour, tu verras
pourquoi. » Et, souriant de bonheur, il disparut sur un Chemin Rayonnant de Lumière.
Lorsque le Puissant Pouvoir Divin Intérieur se retira, je restai abasourdi et tombai à genoux pour
exprimer la plus profonde prière de ma Vie en humilité reconnaissante et louange pour avoir eu
le privilège de rendre un tel service.
Je me levai et Maître Saint–Germain me reçut dans sa merveilleuse accolade.
« Mon Frère bien–aimé ! », « je suis ravi. Votre service au Grand Dieu Intérieur a été noble et
fidèle. Vous avez reçu magnifiquement votre Puissant Dieu en Action. Je vous félicite vivement.
Vous serez toujours dans notre Etreinte, quand bien même vous n’en seriez pas toujours
conscient extérieurement.
« Vous êtes devenu un digne Messager de la Grande Fraternité Blanche et de l’Armée
Ascensionnée. Tenez–vous étroitement à votre Puissant Soi Divin. Ainsi, vous serez toujours prêt
à servir, quel que soit l’endroit ou le besoin. Mon Amour vous enveloppe jusqu’à notre
prochaine rencontre. Je vous tiendrai informé. »
Lentement, je repris le chemin de la maison, louant et remerciant à chacun de mes pas le
Puissant Dieu Unique, qui nous moule tous dans l’Eternelle Perfection.
Chapitre IX
Visite de Vénus au Téton Royal
Bien des semaines s’étaient écoulées. Au matin du 31 décembre 1930, le Maître Saint–Germain
arriva.
« Soyez prêt à sept heures ce soir », dit–il, « je viendrai vous chercher. Focalisez votre attention
autant que possible sur la Gloire du Dieu Intérieur en vous, afin que vous receviez la totalité des
bienfaits prévus pour cette Divine Occasion. Rappelez–vous votre Rayon Jumeau et votre fils,
car, ce soir, vous serez tous trois les invités d’honneur de la Fraternité du Téton Royal à
l’occasion de son Assemblée du Nouvel An. »
Je passai le reste de la journée dans une profonde méditation. Il arriva à sept heures, et, comme
mon corps physique reposait déjà sur le lit, je n’eus plus qu’à me glisser dans celui qu’il m’avait
préparé.
« Ce soir », continua–t–il, « une expérience doit être tentée, qui n’a pas été réalisée depuis plus
de soixante–dix mille ans. Comme tous y sont déjà bien préparés, nous sommes tout à fait
confiants quant à sa réussite. Venez ! »
Nous avions certainement voyagé à grande vitesse, bien que je ne m’en fusse pas rendu compte,
car nous fûmes en peu de temps au sommet du Téton Royal, recouvert d’une épaisse couche de
neige qui le faisait scintiller sous la lune comme des millions de diamants. En approchant de
l’entrée du tunnel, je remarquai qu’elle était entourée d’un espace dégagé d’un rayon d’au moins
trente mètres. Quand nous y entrâmes, l’atmosphère était chaude et confortable. Nous franchîmes
l’entrée qui avait été ouverte pour les participants à la célébration du Nouvel An.
Saint–Germain et moi entrâmes dans la grande salle d’audience, où nous retrouvâmes Lotus et
notre fils, qui étaient déjà arrivés, escortés par Amen Bey. Notre joie fut intense, car nous ne
nous étions plus rencontrés sur le plan physique depuis environ deux ans, pendant lesquels
chacun, en travaillant hors de son corps, avait eu aussi ses propres occupations, avec, pour
conséquence, que nous nous étions trouvés, aux niveaux Intérieurs, dans des canaux d’activité
différents.
Dans la grande salle, brillamment illuminée, flottait le glorieux parfum des roses et des fleurs de
lotus. Venant de tous côtés, la plus délicieuse des musiques remplissait l’atmosphère. Nombre de
participants étaient déjà sur place et d’autres arrivaient à intervalles rapprochés.
Nous remarquâmes qu’un objet de grande taille, recouvert d’un tissu doré, avait été placé au
centre de la salle. Rien n’ayant été précisé à son sujet, nous gardâmes le silence. Saint–Germain
nous présenta à nos hôtes, puis nous conduisit dans une pièce pleine d’instruments de musique
peu courants, au nombre desquels il y avait un grand orgue et quatre harpes faits d’une substance
semblable à de la perle parsemée de points d’or, alors que les caisses de résonance et les parties
supérieures étaient en métal blanc. Les cordes des harpes étaient gainées d’argent pour les aigus,
d’or pour les basses, et la matière dont elles étaient faites leur conférait une sonorité particulière,
sorte de mélange de sons produits par le métal, le bois et la voix humaine. On ne peut se
représenter la sonorité de ces instruments qu’en les écoutant, car ils étaient différents de tout ce
qui a été utilisé dans le monde de la musique occidentale. Ils se rapprochent un peu des sons
magnifiques de l’esraj, un instrument que l’on rencontre en Inde.
Nous vîmes aussi quatre violons, faits de la même substance semblable à de la perle, mais leur
résonance dépasse largement celle de tout bois connu. Leurs cordes étaient gainées d’or et
d’argent et avaient une tonalité presque au–delà de toute description. Nous entendîmes tous ces
instruments plus tard dans la soirée.
De retour à la Grande Salle d’Audience, Saint–Germain montra à Lotus et à notre fils les
magnifiques portraits qui venaient d’être transférés du temple de Mitla, à Oaxaca, au Mexique. Il
les accompagna à travers la salle des archives, où leur furent montrées les preuves des
observations que j’y avais faites antérieurement avec lui.
Pour le travail à faire au cours de cette célébration du Nouvel An, tous les membres du Téton
Royal étaient vêtus de superbes tuniques dorées, avec, au côté gauche de la poitrine, l’emblème
de la Fraternité, brodé de manière à lui donner l’aspect d’un velours bleu foncé, de même nuance
que le grand panneau du Miroir Cosmique.
Etaient présents soixante–dix hommes, trente–cinq dames et le Maître Président, Lanto, qui est le
Frère Béni responsable de cette Retraite. Lorsque tous ceux qui appartiennent à cette branche
furent réunis, il s’avança et s’adressa à eux en ces mots :
« Il est onze heures, l’heure de notre méditation. Dirigeons ce soir notre adoration vers la
Grande Lumière, sentons–nous Un avec notre propre Divinité, pendant trente minutes, puis
reconnaissons pendant trente autres minutes l’Unité de Vénus avec notre Terre. Que chacun
prenne sa place habituelle en formant une ellipse au centre de la pièce. »
Pendant une heure, il sembla que cent six personnages dorés étaient unis en un seul et même
souffle, tant ils étaient à l’unisson. A la fin de la méditation, l’immense hall fut envahi par un
joyeux éclat de musique, et Lanto s’avança devant le Grand Miroir.
Il étendit les mains, et une formidable explosion de Lumière jaillit devant le miroir, faisant
apparaître dans le lointain un groupe de personnes entouré de Lumière rose, or et violette,
éclatante de beauté et de rayonnement. Alors que le groupe se rapprochait, les mêmes
magnifiques couleurs emplirent la grande salle d’audience, donnant à chaque personne présente
un extraordinaire sentiment d’élévation et de puissance.
A ce moment, douze Invités de Vénus furent parmi nous, vêtus d’habits blancs et scintillants au–
delà de tout ce qu’on peut décrire, sept hommes et cinq dames, tous d’une très grande beauté.
Six de ces hommes mesuraient près d’un mètre quatre–vingt–quinze, et le septième les dépassait
bien de cinq centimètres. Les dames, elles, avaient une taille de plus d’un mètre soixante–quinze.
Ils avaient tous une chevelure châtain clair, à l’exception du Grand Maître, qui l’avait, lui, de l’or
flamboyant le plus pur. Leur yeux couleur violet–bleu, brillants et perçants, étaient magnifiques
et fascinants.
Le Grand Maître fit le salut de l’Orient en effleurant son cœur et son front du bout des doigts de
sa main droite et s’inclina profondément devant Lanto. Les autres s’avancèrent à leur tour, le
saluèrent et furent présentés à l’assemblée. Lanto leur adressa quelques brèves paroles de
bienvenue, dont seule la partie qui suit peut être rapportée :
« En présence du Dieu Suprême et Unique et des membres de la Grande Fraternité Blanche ici
présents, les douze Invités de Vénus sont faits Membres de la Fraternité du Téton Royal. »
Le Grand Maître fut désigné comme Maître Président pour la soirée. Il remercia pour l’accueil,
se dirigea vers le centre de la pièce et fit enlever le tissu d’or qui recouvrait les objets.
Et voici que devant nous se trouvaient les trois cercueils de cristal contenant encore les corps
conservés de Lotus, de notre fils, et le mien. Ils avaient l’air de dormir, comme si les formes
venaient d’aller se coucher, et ils rayonnaient de santé. Le Maître Président se tourna vers nous et
dit :
« Etes–vous prêts ? » Et nous trois répondîmes par l’affirmative.
« Alors, prenez place à côté des conteneurs », ordonna–t–il.
Nous obéîmes, et immédiatement, un Merveilleux Rayonnement nous enveloppa, nous et les
corps, et son intensité augmenta rapidement jusqu’à ce que nous fussions probablement
invisibles à la vue extérieure. En quelques instants, la Radiance diminua et, à notre surprise, les
cercueils étaient vides. Nous nous tenions là, debout, habillés de ces corps que nous avions
déposés il y a si longtemps et qui avaient été conservés et purifiés par la Flamme de Vie pendant
tous ces siècles.
La transformation était surprenante ; le sentiment que nous éprouvions est indescriptible, et nous
étions aussi étonnés que peut l’être le lecteur. Cependant, le côté humain de n’importe qui, même
à son meilleur niveau, sait si peu des formidables Merveilles qui existent partout et toujours tout
autour de nous et des Infinies Possibilités offertes à chaque plan de Vie, que tout est possible. Et
plus nous vivons dans l’Amour et la reconnaissance de notre Divinité, plus ces Merveilles dans
toute la Création se révèleront dans nos vies individuelles.
L’expérience avait été un succès, et alors que nous marchions parmi les Frères et les Sœurs, tous
nous félicitèrent, le Maître et nous–mêmes, pour cet accomplissement. Ils se réjouissaient
grandement qu’une expérience si étrange fût devenue une Vérité puissante, et beaucoup
relevaient l’étroite ressemblance de ces corps avec ceux des Visiteurs de Vénus.
Les cercueils de cristal furent déplacés dans leur chambre, et les merveilleux instruments de
musique furent amenés dans la salle d’audience. Saint–Germain joua la première pièce au grand
orgue, qu’il avait appelée ‘Cœurs du Futur’. Elle me sembla la musique la plus délicate, la plus
colorée, mais pourtant puissante, jamais sortie d’un orgue sur Terre. Pendant qu’il jouait, les plus
belles couleurs, somptueuses à couper le souffle, se répandaient dans l’atmosphère de l’énorme
salle.
Un groupe joua le morceau suivant : le Maître Saint–Germain à l’orgue, trois des Maîtres
Féminins de Vénus et Lotus à la harpe, deux des Frères de Vénus, notre fils et moi–même au
violon. Lorsque tout le monde fut prêt, les mots ‘Ames en Extase’ apparurent en lettres flashées
au–dessus de l’orgue. Pendant que Saint–Germain jouait le prélude, tous entrèrent dans la
plénitude et la joie de cette merveilleuse musique. Son volume et sa puissance prirent une telle
ampleur que ce fut comme si la beauté et la gloire de cette joie émettait suffisamment de
Conscience Divine pour élever dans la Perfection Eternelle toute l’humanité et la Terre elle–
même.
Quatre autres œuvres furent jouées, avec la même puissance d’élévation et d’harmonisation
universelles, au point que nous eûmes l’impression que la montagne même pourrait se soulever.
Lorsque la musique prit fin, les instruments furent remisés, et le Maître Président fit asseoir en
ordre convenu les personnes présentes devant le Grand Miroir. Il prit place lui–même à la pointe
du triangle de terre, et des scènes et merveilles de Vénus commencèrent à apparaître, en même
temps qu’il expliquait chaque détail dont la compréhension n’allait pas de soi.
Les images apportèrent de nombreuses révélations sur le système éducatif, montrant des
instruments astronomiques, dont la perfection aurait laissé béat d’admiration et d’étonnement le
monde scientifique actuel, et des équipements de géologie pour l’examen de l’intérieur des
strates des planètes Vénus et Terre. Nous vîmes des inventeurs et plusieurs de leurs formidables
découvertes, qui dépassaient notre imagination la plus audacieuse.
« Nombre de ces inventions », commenta le Maître, « seront amenées et utilisées sur Terre au
cours de l’Age de Cristal Doré, dans lequel nous sommes entrés maintenant. »
Certaines des principales inventions que la Terre utilisera nous furent expliquées. Si l’humanité
pouvait les voir, elle reprendrait courage et énormément confiance dans l’avenir. Il se peut que
ces images de Vénus puissent être reprises et décrites plus tard dans un ouvrage distinct, pour
autant que la permission en soit obtenue.
Les scènes de Vénus terminées, ce fut le tour de la Terre. De nombreux changements furent
montrés qui se produiront au cours des soixante–dix années à venir. Ils concernaient l’Europe,
l’Asie, l’Inde, l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud. Ils nous révélèrent que, malgré les
apparences actuelles, la force sinistre qui tente de créer le chaos et la destruction dans le monde
entier sera complètement anéantie. Quand ce sera fait, la masse des hommes se tournera vers la
Grande Présence Divine à l’intérieur de chaque cœur, qui gouverne aussi l’Univers. « La Paix
régnera sur Terre, et l’homme fera preuve de bonne volonté envers l’homme. » Cette révélation
était stupéfiante. Suivirent les scènes finales qui concernaient principalement les Etats–Unis au
siècle prochain. Les progrès qu’ils connaîtront sont presque incroyables.
Ces choses–là sont vraies, car la Grande Loi Divine est infaillible, et les Révélations de cette nuit
du Nouvel An sont les Annales de Dieu, Véritables et Eternelles.
Certaines grandes âmes nous furent présentées, qui s’éveilleraient, s’élèveraient et rejoindraient
l’Armée des Etres Ascensionnés pour la réalisation de ce grand progrès. Ensuite, le Maître
Président rappela à l’assistance la mémoire des Kumaras Bénis et, d’une voix empreinte
d’Amour et d’Adoration, il leur rendit hommage en exposant ceci :
« Les Sept Kumaras, que certains étudiants intérieurs connaissent sous le nom de Seigneurs de
la Flamme, de Vénus, furent les seuls de tout ce système de planètes à offrir, de leur propre libre
arbitre et par Amour infini, de veiller sur les enfants de la Terre et de les assister dans leur
progrès ascendant. C’est à l’époque la plus critique de la croissance de la Terre qu’ils vinrent et
apportèrent une aide transcendante. C’était le temps d’initiation qui est très dangereux dans la
Vie d’une planète et de son humanité, mais grâce à leur protection et à leur guidance, le but fut
atteint et les hommes furent en mesure d’atteindre les Hauteurs Supérieures.
« De nombreux Frères savent que tous les deux mille cinq cents ans, les Kumaras libèrent une
effusion accrue d’Amour, de Sagesse et d’Energie Cosmiques. Cette Lumière Flamboyante et
cette Radiation Transcendante qui se déversent sur la Terre et sur ses habitants, imbibant tout,
sont un formidable processus d’élévation qui donne une impulsion de progrès à la croissance de
la Terre entière comme à son humanité.
« Précédant de peu chacune de ces Grandes Effusions surviennent des perturbations physiques
extraordinaires, et un malaise général se ressent dans la population. Ces troubles proviennent
de la discorde accumulée au cours de la dernière phase de la période précédente. Une telle
disharmonie est toujours générée par l’abandon du Principe de Vie fondamental, et le
dérèglement humain des sens qui en résulte pollue l’activité extérieure de l’humanité, de la
Terre et de son atmosphère.
« C’est pour l’épurer et ramener l’humanité à la Pureté Originale de la Vie que des actions
cataclysmiques se produisent. C’est à la suite de ces périodes que les Kumaras libèrent une
effusion énorme de LUMIERE pour éclairer et renforcer les enfants de la Terre, leur
permettant finalement de réaliser la Conquête Suprême.
« Nous nous approchons à nouveau d’une telle période, et cette fois–ci, l’effusion d’Amour, de
Sagesse et d’Energie Cosmiques, les puissants Rayons de Lumière, non seulement stimuleront les
esprits de la race, mais aussi la structure atomique de la Terre, la rendant plus Lumineuse dans
notre système solaire. Jamais, depuis que ces Grands Seigneurs de la Flamme sont venus sur
Terre, les conditions n’ont permis une si Grande Effusion, comme elle se produira avant
longtemps. Nombre de ceux, qui semblaient endurcis par leurs activités passées, s’éveilleront
presque d’un jour à l’autre, et ressentiront la Proximité de la Grande Présence Divine dans
chaque cœur. Nombreux parmi ceux qui sont restés doux et humbles, mais près de la Présence
Intérieure, vont soudainement, à leur propre étonnement et à celui des autres, exploser de
Lumière Transcendante, qu’ils manifesteront. Tout sera fait par la Puissance de l’Amour Divin,
et l’humanité commencera réellement à se rendre compte que le comble de la folie est qu’une
partie de la Création Divine fasse la guerre à une autre partie.
« Le désir de bénir autrui plutôt que soi–même entrera de façon quasi involontaire dans le cœur
des hommes ; il projettera une Lumière qui illuminera le reste du Chemin vers la Perfection.
« L’égoïsme seul maintient les enfants de cette sphère dans l’asservissement et la misère qui ont
pu s’exprimer sur Terre, mais quand la Lumière du Christ étendra l’Amour dans le Cœur, il
fuira et fera naufrage dans la mer de l’oubli.
« De grands changements physiques naturels auront lieu. Deux Grands Centres de Lumière
répandront leurs bienfaits sur l’humanité : le premier sera la Glorieuse et Etincelante Présence
de Shamballa dans son Eblouissante Radiation, le second se manifestera aux Etats–Unis,
cependant ailleurs que là où tous ont pu être amenés à le croire, et en un lieu qui n’a pas encore
été indiqué aux canaux extérieurs du monde.
« Pendant l’activité actuelle d’assistance et d’effusion intense de Lumière de la Grande Armée
Ascensionnée, qui aide les enfants de la Terre, des centaines de gens verront leurs corps
physiques stimulés par la rapide élévation du rythme vibratoire et, cela fait, ils réaliseront que
leur limitation et leur discorde physiques ont été jetées comme des guenilles ; ils réaliseront
aussi pour toujours qu’eux, Enfants de la Lumière, ils feront un pour toujours avec
l’Eternelle Flamme de Vie, avec la Perfection de la Jeunesse et de la Beauté Eternelles, et qu’ils
seront une réalité visible et tangible.
« Bien–aimés enfants de la Terre, vous vous trouvez sur le Seuil des Ages. Les Grands Etres
d’Amour en gardent la porte ouverte et vous invitent toujours à cheminer consciemment en leur
compagnie dans la Lumière. Quelles que soient les activités et les apparences du monde
extérieur, marchez avec la Lumière et dans la Lumière. Vous rencontrerez alors un Maître de
Lumière, qui, ayant suivi ce même sentier avant vous, sera toujours à vos côtés et veillera sur
vous pour vous révéler le Vrai Chemin.
« Le cycle change et nous entrons dans une Nouvelle Dispensation qui amène avec elle des
moyens plus sûrs, plus puissants et néanmoins plus rapides, qui permettent à celui qui gravit le
Chemin de la Réalisation de garder un contact permanent avec la Grande Lumière Cosmique.
« Dans cet Ordre Nouveau, la discipline exigera du néophyte qu’il focalise et maintienne toute
son attention sur les trois centres du corps les plus hauts, et il fera tout son travail à leurs
niveaux. Seuls les centres du cœur, de la gorge et de la tête recevront sa considération et son
attention conscientes.
« Tout l’effort de l’aspirant consistera à conserver son attention sur ceux–ci, car ce n’est qu’en
se détournant des centres inférieurs qu’il pourra s’extirper de la misère et de la limitation. Le
centre au sommet de la tête est le foyer le plus élevé du corps humain, et c’est là que pénètre la
Corde d’Argent de Lumière Blanche Liquide qui vient de la Grande Source de Création.
« Quand l’attention de l’esprit reste fixée sur ce centre, la Porte de l’Ame s’ouvre et l’Activité
Triple de la Pure Lumière Blanche entoure la poitrine juste au–dessous du plexus solaire,
éliminant pour toujours les activités destructrices de la nature animale dans l’homme. Cela
permet à son âme de faire un bond en avant dans son Activité Divine Complète et de s’unir une
fois de plus avec la Perfection de Sa Source pour être, ensuite, éternellement Maître de toute
création humaine, c’est–à–dire des discordes de la Terre. Les étudiants sincères devraient
méditer fréquemment sur l’Action Parfaite de la Lumière Dorée dans leur tête, car elle
illuminera et instruira l’esprit extérieur dans toutes les bonnes choses. C’est la Lumière du Dieu
Intérieur, et chacun devrait ressentir comment elle remplit sa conscience entière, son corps et
son monde. C’est la ‘Lumière qui éclaire tout homme qui vient en ce Monde’, et il n’y a aucun
être humain qui n’ait pas en lui un peu de cette Lumière.
« Beaucoup, à travers la Terre, sont en train de s’éveiller rapidement et de ressentir en eux le
Puissant Jaillissement de cette Lumière Intérieure, qui, par là, trouve à mieux s’exprimer. S’ils
veulent se conserver fermement en harmonie, s’ils gardent leur attention de manière inflexible
sur le Soi Divin Intérieur et s’ils acceptent et visualisent la pleine activité de son Eblouissante
Radiance, ils peuvent s’envelopper eux–mêmes dans la Triple Activité de la Lumière Blanche, ce
qui élimine toute création discordante du monde extérieur.
« Bien–aimés Frères et Sœurs, nous aurons la joie et le privilège de vous rencontrer en janvier
et en juillet de chaque année, ici dans votre Retraite, en raison de la Proximité et de l’Effusion
de la Lumière Divine Contrôlant Tout qui inondera bientôt l’Amérique d’un rivage à l’autre.
« Maintenant, alors que les conteneurs de cristal sont en train d’être amenés, méditons
intensément sur l’Unité entre Vénus et la Terre, sur l’Omniprésence de la Divinité résidant dans
la forme. »
Nous restâmes plongés dans un profond silence pendant à peu près dix minutes, puis le Maître
Président ordonna à nous trois de prendre nos places à côté des cercueils. Il fit le Signe du cœur
et de la tête, croisa les mains sur la poitrine et appela la Présence Divine :
« O Toi, Puissant Créateur de l’Univers et de tout ce qu’il contient, Toi, Dieu Omniprésent et
Unique, nous attendons la Manifestation de Ta Grande Présence Bénéfique. »
Une essence lumineuse, douce et rose, s’approcha près de nous et nous enveloppa, nous–mêmes
et les conteneurs. Tout à coup, une Grande Colonne de Lumière Blanche Eblouissante pénétra
dans la Radiance qui nous enveloppait, y resta trois ou quatre minutes et disparut
progressivement de notre vue.
Lorsque nous regardâmes dans les conteneurs, les trois corps y reposaient. Nous observant tous
les trois, nous vîmes que nous avions revêtu les corps que Saint–Germain nous avait préparés et
grâce auxquels nous avions pu rendre visite à la Grande Assemblée au Téton Royal.
Le Maître Président bénit les personnes assemblées, la Fraternité du Téton Royal et tous les
habitants de la Terre, en promettant de revenir les voir au mois de juillet suivant.
Les Douze de Vénus reprirent leur place sur le cercle du sol de la salle d’audience.
La montagne tout entière trembla sous l’action du Puissant Pouvoir Divin qu’ils avaient attiré, et
la Lumière ainsi focalisée prit la forme d’un aigle gigantesque, de corps violet et à la tête et aux
pieds couleur d’or. La salle entière s’emplit d’une Lumière Blanche Resplendissante formant le
départ d’un grand Chemin d’Essence Lumineuse par lequel les Douze Etres Radieux retournèrent
dans leur foyer sur Vénus.
La Vision Suprême qui s’offrit aux personnes assemblées dépasse tout ce qui peut être décrit par
la parole. Au moment où la Grande Activité Vibratoire fut abaissée, une Merveilleuse Radiance
de Cristal illumina le Miroir Cosmique, sur lequel apparurent les mots : ‘Paix et Illumination à
toute la Terre et à ses habitants. Bénédictions de Vénus’.
Chaque invité toucha son coeur et son front, croisa les mains sur la poitrine et s’inclina en signe
d’acceptation de la Puissante Effusion. Un à un, les invités défilèrent devant Lanto pour recevoir
une instruction personnelle concernant le travail de l’an mille neuf cent trente et un, puis ils
s’assirent en silence profond et en adoration de la Grande Lumière. A la fin de la méditation, un
jaillissement de musique glorieuse emplit le grand hall, et les têtes s’inclinèrent pour recevoir Sa
Bénédiction. Belle et claire, sa Voix résonna :
« Il n’est rien de Suprême sauf Dieu. Il n’est rien d’Eternel et de Réel que le Christ. Il n’est rien
de Vrai que la Lumière. Ces Trois sont l’UN. Tout le reste n’est qu’ombre. Souvenez–vous : les
ombres dissimulent, les ombres trompent et les ombres font trébucher l’humanité.
« Celui qui avance sur le Chemin de Lumière se tient vraiment au Christ et regarde toujours
vers Dieu ; il vit dans un monde qui lui est propre, imperméable aux furieux tourbillons qui
l’entourent et aux ombres qui subsistent, même quand il y travaille. Il dirige sa Lumière sur elles
et les précipite ainsi dans la mer de l’oubli.
« Il n’est pas de bonheur autre que de faire face au Grand Dieu Unique, Source de Tout, et de
L’adorer. Il n’est rien de permanent sauf le Christ. Il n’y a aucune autre manière d’avancer dans
l’Univers que de prendre le Chemin de Lumière.
« Si vous vous armez de cette Eternelle Compréhension de la Vie, si vous jurez allégeance
seulement à votre Source, Dieu, restez vrais envers le Christ et portez la Lumière, vous ferez de
l’obligation ‘d’Aimer et de Bénir la Vie’ votre code d’honneur, quelle que soit la forme que
prenne la Vie pour s’exprimer et où que vous la rencontriez. C’est l’Eternel Plan de l’Existence,
et quiconque sait Cela peut aller partout dans l’Univers, explorer tout ce qui s’y trouve, et
néanmoins rester préservé de n’importe quelle ombre créée par une humanité oublieuse de son
Origine.
« DIEU seul est Grand, et toute Gloire n’appartient qu’à la Source de toute Grandeur. Est
véritablement sage celui qui ne reconnaît que sa Source et en refuse toute autre, car il devient le
Bonheur Permanent et reste le Maître, où qu’il aille.
« Alors, et alors seulement, peut–il devenir Créateur de Mondes. Sur ceux–ci, il répand son
bonheur, et c’est dans cette activité que vit réellement le Plan Divin pour tous.
« Membres de la Fraternité du Téton Royal ! révélez ce Plan aux enfants capricieux de la Terre.
Déversez votre Radiance sur les ombres qu’ils se sont créées eux–mêmes, et montrez–leur la
Voie vers le Grand Soleil Central, notre Source Transcendante. Que ma Lumière vous
enveloppe, ma Puissance vous élève et mon Amour s’insuffle à travers vous dans ceux qui
cherchent leur foyer dans la Lumière.
« Bien–aimée humanité, que cette même Puissante Radiance déverse sa Lumière pour vous
illuminer, vous guérir et vous bénir de cet Amour Divin, qui, toujours, tiendra tous les hommes
serrés dans l’Etreinte Eternelle de l’Unique Lumière Suprême.
« Amérique, que Dieu te bénisse et t’habille maintenant de la Lumière Eternelle sans ombres.
La Fondation pour l’Enseignement des Maîtres Ascensionnés (AMTF)
Sans les efforts d’AMTF, les enseignements originaux du Pont vers la Liberté seraient
tombés dans l’oubli. Il y a de nombreuses organisations, dont certaines ont leurs
racines dans le Pont vers la Liberté, et il y a de nombreux canaux qui, à un moment ou
un autre, ont souhaité être le canal d’AMTF et déclarent aujourd’hui qu’ils représentent
les enseignements de la Grande Fraternité Blanche. Cependant, aucun n’a choisi de
préserver et de publier les enseignements du Pont vers la Liberté dans leur pure forme
originelle. AMTF fut fondée dans le seul but de publier les enseignements originaux
dans leur forme pure, inaltérée. Ils sont la Bible du Nouvel Age, écrite pour les
générations à venir. Il n’y a aucun besoin d’embellir ces enseignements sous le prétexte
de présenter quelque chose de nouveau. Aucune autre organisation ne peut prétendre
être le successeur du Pont vers la Liberté.
La Lampe de la Vérité fut choisie comme emblème d’AMTF. Elle représente la recherche
incessante de la vérité, qui est le vœu fait par tous les membres de la Fraternité de la
Vérité, sur l’île de Crète. Géraldine Innocente et A.D.K. Luk, l’individu qui guida les
membres fondateurs d’AMTF et les introduisit à cet enseignement, s’incarnèrent
plusieurs fois en tant qu’oracles de Delphes. AMTF pense que la recherche de la vérité
devrait être le point de ralliement de tous les enseignements religieux. C’est pourquoi la
Lampe de la Vérité apparaît sur toutes ses publications.
Les fondateurs d’AMTF parcoururent des milliers de kilomètres pour consulter plusieurs
individus qui avaient été membres du premier conseil de direction du Pont vers la
Liberté. C’est ainsi que la vision originelle et le plan des Maîtres pour le Pont vers la
Liberté furent redécouverts et préservés en étant incorporés dans les buts d’AMTF.
Les messages dictés à Géraldine Innocente sont par eux–mêmes un monument aux
Grands Etres. L’Archange Michel qualifia les réalisations du Pont vers la Liberté, pour
l’année 1953 seulement, de plus grand accomplissement des cinq cent mille dernières
années de l’histoire de l’humanité. (Vous trouverez cette référence dans son rapport du
31 décembre 1953 au Conseil Karmique.)
Depuis l’ascension de Géraldine Innocente, divers individus qui professent servir les
Maîtres et certaines organisations importantes ont déployé des efforts constants pour
influencer et changer l’enseignement qu’elle a transmis. Contrecarrer cette volonté
demande l’attention permanente des vrais chélas de l’Armée Ascensionnée et une
invocation quotidienne pour protéger la vision originale des Grands Etres, telle qu’elle a
été confiée aux fondateurs du Pont vers la Liberté et à ceux d’AMTF.
Pour autant qu’ils reçoivent une attention affectueuse et soient bien gardés, les efforts
de Saint–Germain prospéreront. Des volontaires sont nécessaires, maintenant, pour
amener à maturité les plans des Maîtres Ascensionnés. En fait partie celui de
rassembler les gens qui souhaitent participer activement à cette sainte mission.
Quand les étudiants lui auront donné suffisamment d’amour et de dévouement, aucune
force au monde ne sera capable d’arrêter le conseil affectueux et tangible des Grands
Etres, tel qu’il est présenté par les publications d’AMTF.
N’est–ce pas une occasion magnifique d’atteindre les individus bénis qui, durant toute
leur vie, ont ressenti l’exhortation intime qu’il y avait plus et qui, pour une raison ou une
autre, n’ont jamais eu la chance d’être confrontés à cet enseignement ?
Les Maîtres de Sagesse ont averti que l’effort commencé en 1952 est le dernier qui est
tenté pour sauver l’humanité. Leur entreprise est d’augmenter la Lumière de la Terre,
en d’autres termes l’énergie qualifiée de manière constructive, de façon à ce que les
changements planétaires qui sont imminents ne nous apportent qu’un minimum de
souffrances.
Sans l’aide de la Grande Fraternité Blanche, il n’y aurait pas d’espoir pour le monde.
Mais avec l’effort de participation sincère, intelligent, déterminé, de quelques étudiants
dévoués à la Cause de la Liberté de Saint–Germain, la victoire est assurée, et la Terre
pourra un jour rejoindre le concert triomphant de la Musique des Sphères.
Etudiez et appliquez cet enseignement dans votre vie quotidienne, puis observez les
résultats ! Comprenez le moment de l’opportunité qui est devant vous, comment vous
pouvez aider en cet instant de portée cosmique. Jésus a dit : « Cherche d’abord le
royaume de Dieu, et toutes ces choses te seront données en plus ! »
Saint–Germain : « Une ère permanente doit venir, maintenant ! Le décret cosmique est
pris ! Un Age d’Or doit régner en permanence sur la Terre et pour ceux qui auront
l’honneur d’y demeurer. Ceux qui n’auront pas décidé d’augmenter l’action vibratoire de
leur énergie trouveront l’hospitalité d’une autre étoile, mais la planète et ceux, peu
nombreux, qui sont volontaires avanceront vers la liberté ! Vous pouvez m’aider en
cela, si vous le voulez, par votre propre effort, en vous connectant à votre Dieu pour
extérioriser sa perfection et en saisissant de ma vision autant que votre corps mental
vous permet d’accepter. »
« Vous, aujourd’hui, revenez d’un festin, celui dont les Maîtres Ascensionnés vous ont
gratifié par leurs messages. Vos coupes sont pleines à ras bord de radiation et
d’instruction. Où que vous vous trouviez, souvenez–vous des mots que je dis
maintenant : ‘Chélas de la Liberté, naviguez, faites voile, faites voile encore et encore,
jusqu’à la victoire !’ »
Engagement
« Avant de s’engager,
on hésite, on se tâte,
on envisage de se retirer.
C’est un manque d’efficacité !
En tout acte d’initiative et de création,
il est une vérité élémentaire,
dont l’ignorance tue d’innombrables idées
et des plans mirifiques :
ce n’est qu’au moment de l’engagement personnel
qu’intervient la Providence.
Alors, toutes sortes de choses arrivent,
qui aident au bon moment,
qui jamais, autrement, ne seraient arrivées.
Un fleuve d’évènements suit la décision,
amène toutes sortes d’impondérables,
à conséquences favorables :
rencontres, assistance matérielle,
dont on n’aurait jamais rêvé
qu’ils pussent arriver. »
W. N. Murray
Paru chez AGORMA www.agorma.ch
La Loi de la Précipitation, W. Schroeder
Mystères dévoilés, G. King
Les Sept Elohim, Thomas Printz
Le Premier Rayon, Maître El Morya
Le Septième Rayon, Thomas Printz
Mémoires de Marie, Thomas Printz
Messages des Sept Archanges, Thomas Printz
Leçons Essentielles (Tomes I, II & III), W. Schroeder
Puissant Victoire, Godfré Ray King
Messages des Sept Archanges, Thomas Printz. Cet ouvrage comprend un message
personnel de chacun des sept Archanges. Chacun d’entre eux dispense l’une des vertus de la
Divinité, par exemple la protection, l’illumination ou la paix. Les étudiants peuvent apprendre à
utiliser ces vertus pour conquérir leur propre liberté.
En ce qui concerne l'enseignement du “Pont vers la Liberté”, l'Archange Uriel précisa le 16 mai
1954 : “la Genèse et toute la Loi Biblique qui lui fait suite est en train d'être écrite à nouveau. Il
s'agit d'une Bible constituée des Energies des Archanges, des Êtres Cosmiques et des Maîtres
Ascensionnés qui tiendra pour le restant des civilisations qui prendront naissance sur cette
Planète Terre.”
Cet enseignement est destiné à ceux qui recherchent l'aspect le plus élevé de la Vérité. F9
Puissant Victoire, Godfré Ray King. Ce livre contient treize entretiens présentés par le
Puissant Victoire, un Être Cosmique de la planète Vénus. Il est l'un des grands maîtres
Cosmiques qui vinrent apporter leur aide à notre planète dans son épreuve finale pour vaincre les
forces destructives dans ce monde. Les exposés furent délivrés en 1938 et 1939 à des classes de
centaines d'étudiants de “I AM” dans diverses villes des Etats-Unis. Le bien-aimé Puissant
Victoire fit apparaître ses mots en “lettres de lumière vivante” devant le messager Guy W.
Ballard, maintenant le Maître Ascensionné Godfre, qui les lut et les prononça er à voix haute.
Quelques étudiants de l'audience, dont William Cassiere (Frère Bill), virent également ces lettres.
F10
Leçons Essentielles (Tome I, II, III), W. Schroeder. Le but de cette publication est d'appeler
l'attention des étudiants sur l'enseignement original de la Grande Fraternité Blanche. Les
messages dictés par les Maîtres Ascensionnés dévoilent à l'humanité la vérité immortelle,
éternelle, et démontrent que Dieu est, qu’il est la totalité de ce qui est, et que Dieu est
omniprésent.
Les Maîtres présentent une façon de vivre concrète en exposant comment nous pouvons coopérer
avec Dieu et ses nombreux assistants. L'étudiant y trouvera un modèle pour manifester le
Royaume du Ciel durant sa vie sur le plan terrestre. Ces instructions sont éternelles ; elles
s'appliquent à la situation de l'humanité d'hier, d'aujourd'hui et de demain. Les Maîtres les
appellent la Bible du Nouvel Age, écrite pour les générations à venir.
Ces leçons sont destinées à donner aux étudiants débutants, comme aux plus avancés, une vue
d'ensemble des aspects les plus importants des enseignements. Elles ont été écrites de telle
manière qu'elles permettent aux individus et aux chefs de groupes d'apprendre et d'enseigner ces
connaissances pas à pas et de façon ordonnée. Les Maîtres ont dit que cet enseignement doit être
dispensé de telle sorte qu'il soit accessible même aux petits enfants. F11/I, F11/2, F11/III
Enseignements pour Le Nouvel Age d’Or par Le Maître Kuthumi, Instructeur du Monde.
Ce livre présente une série d’allocutions par le Maître Ascensionné Kuthumi, actuel Instructeur
du Monde, telles qu’elles nous sont parvenues à travers Géraldine Innocente, messagère de la
Grande Fraternité Blanche. Elles nous ont été données dans le cadre de la dispensation spéciale
du Pont vers la Liberté octroyée par le Conseil Karmique.
Les étudiants se réjouiront de pouvoir se familiariser avec des messages d’une importance vitale
pour l’émergence du Nouvel Age d’Or. L’étude et la mise en pratique de ces enseignements
permettront aux étudiants de devenir eux-mêmes des instructeurs et d’aider ainsi l’Armée
Ascensionnée dans la réalisation de ses plans.
Les documents du Pont vers la Liberté recouvrent un large éventail de sujets contenus dans des
milliers de pages de dictées originales. Les instructions constituent un guide pratique pour
réaliser le but de toute vie, à savoir atteindre la maîtrise de l’énergie et de la vibration et
accomplir l’ascension.
Cet enseignement est destiné aux individus qui, dans la vie, recherchent la vérité dans sa forme
la plus élevée. F15
For a free booklist of all AMTF–Publications, incl. lectures on CD’s and prices, please
write to AMTF, P.O. Box 466, Mount Shasta, CA 96067, or search the Internet at:
www.ascendedmaster.org