Les Mystères Dévoilés

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 136

Mystères Dévoilés

Mystères Dévoilés
Godfré Ray King
AMTF
Fondation pour l’Enseignement
des Maîtres Ascensionnés

© Copyright 1986 Ascended Master Teaching Foundation Mount Shasta, USA


www.ascendedmaster.org
Table des matières
Rencontre avec le Maître
Le désert du Sahara
Le Téton Royal
Mystères du Yellowstone
Mémoires inca
Cités enfouies de l’Amazone
La vallée secrète
La Puissance Omniprésente de Dieu
Visite de Vénus au Téton Royal
Hommage
Le temps est venu où la Grande Sagesse, tenue et gardée pendant de nombreux siècles en
Extrême–Orient, doit se répandre maintenant en Amérique au commandement des Grands
Maîtres Ascensionnés qui dirigent, protègent et aident à l’expansion de la Lumière dans
l’humanité sur cette Terre.
A travers cette série de livres, le Grand Maître Ascensionné Saint–Germain est l’un de ces
Puissants Etres Cosmiques qui appartient à la Grande Armée des Maîtres Ascensionnés
gouvernant notre planète.
Il est la même Grande Présence Maîtresse qui travailla à la Cour de France avant et pendant la
Révolution française et dont l’Avis, s’il avait été suivi, aurait épargné de grandes souffrances. Il
est indissolublement lié à l’Amérique d’hier, d’aujourd’hui et de demain, car une part importante
de son Oeuvre sur Terre consiste à purifier, protéger et illuminer le peuple d’Amérique pour
qu’elle devienne le Porteur de la « Coupe de Lumière » aux autres nations de la Terre à l’Age
d’Or qui s’ouvre devant nous.
La Liberté même de l’Amérique, au début de son existence, est due en grande partie à ses efforts
inlassables pour protéger et encourager ceux qui en furent les initiateurs. La rédaction de la
Déclaration d’Indépendance résulte aussi directement de son Aide et de son Influence, et c’est
son Amour, sa Protection et sa Gouverne qui soutinrent Washington et Lincoln aux heures les
plus sombres de leurs vies.
Ce Frère Bien–aimé de l’humanité, qui œuvre infatigablement à sa Lumière et à sa Liberté,
travaille même encore aujourd’hui en Amérique, dans le monde des affaires gouvernementales et
apporte certains changements bénéfiques qui béniront l’Amérique et, par elle, le monde entier.
Avant longtemps, les peuples d’Amérique et de la Terre sauront tout le bien qu’ils doivent à ce
Grand Maître Ascensionné, auquel il est impossible de rendre complètement justice, si ce n’est
dans un Amour très profond, en obéissance et service à l’Idéal qu’il défend et pour lequel il ne
cesse de travailler.
La connaissance approfondie de ses Activités dans notre pays rend possible un sentiment de
contact étroit et d’Amour envers lui, qui devient une Force vivante et tangible dans la Vie du
lecteur.
Le Rayonnement de ce livre est tel qu’il ne peut être effusé que par un Maître Ascensionné, en
l’occurrence Saint–Germain, le Grand et Bien–aimé Porteur de Lumière.
Godfré Ray King
Avant–propos
C’est grâce à l’Assistance de Saint–Germain que j’ai eu le privilège de connaître les expériences
relatées dans cette Série de Livres, et l’autorisation a été donnée de les mettre en une forme qui
puisse être portée à la connaissance du public. Sans avoir soi–même bénéficié d’une Assistance
similaire, personne ne peut réaliser combien sont grands et éternels mon amour et ma gratitude
envers lui et ceux des autres Maîtres Ascensionnés dont je reçus l’Aide.
A l’exception de Saint–Germain, et à son Ordre, les Noms réels des Maîtres Ascensionnés, les
lieux exacts, les enregistrements, les dates et le trésor décrits sont gardés secrets,
intentionnellement et pour des raisons évidentes : ce n’est que par un Service d’Amour et sur
Invitation des Maîtres Ascensionnés que s’acquiert le droit d’être avec eux dans des corps
visibles, tangibles, vivants et respirants. Toute autre voie d’approche est condamnée à la
déception et à l’échec, car la Grande Présence et Puissance qui veille depuis des siècles, Les
garde encore.
La pureté intérieure, la force et l’accomplissement sont les seuls sauf–conduits par lesquels on
aborde ces activités et on entre en association avec les Maîtres Ascensionnés. Lorsque, par
l’autocorrection consciente de ses faiblesses, un individu atteint un certain point, rien dans
l’Univers ne peut le tenir éloigné d’eux.
Il existe en Amérique l’un des plus Anciens Foyers de la Grande Fraternité Blanche, l’une des
plus Anciennes Retraites des Maîtres Ascensionnés, qui a œuvré pour la Liberté de l’homme
depuis son avènement sur cette planète. Certaines des activités dans cette Retraite sont révélées
au lecteur afin qu’il puisse, s’il y est prêt, établir un contact conscient à travers sa propre
Lumière Intérieure avec la Lumière Supérieure qui se déverse à travers ce Puissant Centre de
Radiation Divine, et par là s’abreuver à nouveau à la Fontaine de l’Ancienne Sagesse et porter à
ses frères las la Coupe de Cristal de Paix, d’Amour, de Force et de Victoire.
Par ce livre mis entre les mains du public, le but poursuivi est de transmettre à l’individu
l’encouragement et la force qui l’élèveront et le soutiendront au cours de la période de transition
que nous traversons aujourd’hui et de révéler aussi quelques aspects des Fondations solides et
saines sur lesquelles se construisent l’avenir de Notre Pays et l’âge entrant.
Ce livre est écrit dans le cadre majestueux et imposant du mont Shasta, dont le sommet est
toujours nimbé de ce Blanc pur et scintillant, symbole de la « Lumière de l’Eternité ». Ses pages
relatent comment j’ai été amené à entrer en contact avec le Maître Bien–aimé Saint–Germain et
ces autres Grands Maîtres Ascensionnés qui travaillent sans relâche pour aider l’humanité de
cette Terre luttant sur le Chemin de la Paix, de l’Amour, de la Lumière et de la Perfection
Eternelle.
Moi, dont ce fut l’expérience, je me tins fermement à un grand désir dominant, venant de
l’Intérieur, de voir, d’entendre et de connaître infailliblement la Vérité de la Vie. Pas à pas, je fus
guidé à réaliser et à accepter à l’intérieur de mon propre Etre la Puissante Présence Divine, la
Lumière qui illumine tout homme venant au monde", le "Christ". Son Omniprésence
Omnisciente et son Infaillible Activité m’ont été révélées, et je les transmets au lecteur dans ces
pages.
Je ne peux relater qu’une partie des évènements qui se produisirent et de l’Enseignement que je
reçus. Mes grands désirs se sont accomplis un à un, parce qu’ils étaient constructifs et
désintéressés. Ma quête de Vérité et de bonheur a été longue et constante, mais j’ai trouvé l’une
et l’autre, et aucun être humain ne peut me les enlever, car ils sont éternels et proviennent de
mon propre Grand Soi Divin. Je fais part de cette expérience en priant le plus profondément que
le lecteur reçoive la Lumière, soit béni et réussisse sur son Chemin de Vérité qui, seul, permet de
trouver le Bonheur Permanent. C’est là, et seulement là, que le chercheur de Lumière trouvera la
Paix Eternelle et l’Activité dans le Service d’Amour. Si mon présent effort à diffuser ces livres
dans le monde peut apporter de l’Amour, de la Lumière et du Bonheur – que j’ai reçus – à ceux
de la Terre qui ont aussi cherché la Lumière, j’aurai été amplement récompensé.
Le Grand Maître Ascensionné Saint Germain nous a dit que les livres de la série Saint–Germain
sont reliés dans des Couvertures de Joyaux dans l’Octave de Lumière des Maîtres Ascensionnés.
Ils contiennent l’Eternelle Loi de la Vie et resteront la Loi pour l’humanité et la Terre pour des
milliers d’années !
La Loi du I AM de Maître Ascensionné est l’Unique Voie que fournit la Vie pour élever
l’activité des êtres humains vers la prochaine Octave de Vie, au–dessus de l’humain. C’est
l’Unique Voie par laquelle les individus peuvent corriger les erreurs du passé et, libérés de
celles–ci, s’engager plus avant dans le futur. C’est le moyen que la Loi de la Vie accorde à
l’individu pour restituer en compensation à l’Universel l’énergie de Vie dont il a mésusé, au lieu
de réparer individu à individu, ce qui entraînerait une chaîne de réactions sans fin.
Cette possibilité de compensation universelle est certainement la plus Grande Miséricorde de la
Vie accordée à Sa Création. C’est la Grâce que Jésus a enseignée et par laquelle il obtint son
Ascension. Tous les Maîtres Ascensionnés, et il y en a des milliers, ont utilisé exactement cette
même application pour devenir la Perfection et la Puissance de Vie qu’ils sont aujourd’hui.
Par la lecture de cette série de livres, vous cherchez à comprendre ce qui exprime une Perfection
Infiniment Supérieure à ce que vous ou d’autres êtres humains de cette Terre expriment.
Il n’y a pas de divergences dans cette explication de la Loi, telle que les Maîtres Ascensionnés
l’ont donnée. Ils sont des Etres entièrement Purs, Parfaits et Tout–puissants, qui jamais ne
commettent d’erreurs. Celui qui lit ces livres devrait réaliser combien il connaît peu de ce qu’il
existe dans ce Magnifique Univers, hormis lui–même, et dont il n’a jamais entendu parler.
Chacun sait positivement qu’il existe une Puissance Intelligente et une Activité de Vie plus
grands que ses propres esprit, corps et in tellect humains ou que ceux de toute l’humanité
rassemblée.
Chacun sait que notre monde et le Système de Mondes auxquels appartient notre Terre furent
conçus, créés et sont soutenus par une Intelligence et une Puissance plus grandes que tous les
intellects humains et consciences sur notre planète.
Alors, plutôt que de dire ou penser qu’il y a des divergences dans cet Enseignement des Maîtres
Ascensionnés, qui est Parfait, essayez de réaliser combien votre intellect humain ou celui de
l’humanité tout entière connaissent peu de la Perfection. Pourquoi les êtres humains, qui sont si
limités et font eux–mêmes tant de fautes, oseraient–ils prétendre que les Maîtres Ascensionnés,
qui sont totalement Purs, Parfaits, Aimants et Tout–puissants commettent des erreurs, alors que
c’est impossible ?
Une telle attitude ne reflète que l’ignorance humaine qui juge la Vie Divine et la Manifestation
de l’Univers à travers la discorde des sentiments humains dans sa rébellion contre l’obéissance à
la Loi de la Vie.
Jamais les Maîtres Ascensionnés et nous–mêmes n’avons recours à une force destructrice. Nous
n’en avons pas besoin ! Toute énergie qualifiée de façon destructive est l’outil de la force sinistre
qui habite des individus rebelles qui ne veulent pas obéir à la Loi de leur propre Vie pour leur
propre bien supérieur.
La Puissance et la Victoire de la Lumière établissent leur Empire aux Etats–Unis d’Amérique,
car les Maîtres Ascensionnés et les Etres Cosmiques ont émis un Décret pour que la Perfection
de la Vie s’exprime pleinement à travers le peuple de cette Terre. Cette Perfection débute en
Amérique par la Compréhension des Maîtres Ascensionnés et l’usage conscient de la Grande
Parole Créatrice « I AM ».
Tous ceux qui utiliseront cette Parole, comme les Maîtres Ascensionnés le font, libéreront les
mêmes Victoire et Perfection de Lumière Toutes–puissantes que les Maîtres, car ils sont leur
Perfection et Puissance totales. Ils les sont devenus en utilisant cette Parole. Tous peuvent faire
exactement la même chose et devenir Parfaits et Tout–puissants aussi.
Le dicton « la Vérité est plus étrange que la fiction » s’applique à ce livre. Il appartient au
lecteur d’accepter ou de rejeter, à son gré, mais les Maîtres Ascensionnés, dont j’ai reçu l’aide,
m’ont dit souvent : « Plus l’humanité peut accepter notre Présence, plus grande s’ouvre à nous
la porte par laquelle nous lui apporterons une aide toujours plus grande. Mais notre rejet par
ceux qui ne sont pas d’accord avec cette Vérité ne nous éliminera pas et ne changera pas son
Activité dans l’Univers. »
Ceux qui acceptent la Vérité présentée ici trouveront une Force nouvelle et puissante entrant
dans leur vie. Chaque exemplaire de ce livre porte en lui cette Présence Puissante, Sa Radiation
et Sa Puissance de Soutien. Tous ceux qui étudieront ces pages avec honnêteté, sincérité,
profondeur et persistance entreront en contact avec la Réalité de cette Présence et de cette
Puissance. A ceux qui lisent ce livre, je veux dire que ces expériences, qui toutes se sont
produites d’août à octobre 1930 sur le mont Shasta, en Californie, USA, sont aussi Réelles et
Vraies que l’est aujourd’hui l’existence de l’humanité sur cette Terre.
Godfré Ray King
Chapitre I
Rencontre avec le Maître
Le mont Shasta se dressait fièrement dans le ciel de l’ouest, le pied entouré par une forêt de pins
et de sapins qui lui donnait un air de joyau d’une blancheur brillante de diamant serti dans un
écrin de verdure. Ses pics recouverts de neige scintillaient et changeaient d’un instant à l’autre de
couleur alors que les ombres s’allongeaient au soleil déclinant vers l’horizon.
Le bruit circulait qu’il s’y trouvait un groupe d’hommes, d’Etres Divins en fait, appelé la
Fraternité du Mont Shasta, qui constituait une dépendance de la Grande Loge Blanche, et que ce
Foyer issu de temps très anciens avait perduré sans interruption jusqu’à ce jour.
J’avais été envoyé pour affaires gouvernementales dans une petite ville située au pied de la
montagne et, en dehors de mon travail, j’occupais mes heures de loisirs à élucider cette rumeur
concernant la Fraternité. Je savais par mes voyages en Extrême–Orient que la plupart des
rumeurs, des mythes et des légendes recèlent quelque part quant à leur origine une Vérité
profonde sous–jacente, qui reste habituellement ignorée de tous sauf de ceux qui sont de réels
étudiants de la vie.
Je tombai amoureux de Shasta et, chaque matin, je saluais, presque involontairement, l’Esprit de
la Montagne et les Membres de l’Ordre. Je percevais quelque chose de très inhabituel dans toute
cette localité et, à la lumière des expériences qui suivirent, je ne m’étonne pas que certaines s’y
soient fait pressentir.
J’avais pris l’habitude de faire de longues randonnées le long des sentiers chaque fois que je
voulais réfléchir seul ou prendre des décisions importantes. Ici, sur ce Géant de la Nature, je
trouvais la détente, l’inspiration et la paix qui calmaient mon âme et vivifiaient mon esprit et
mon corps.
J’avais projeté de faire, pour mon plaisir – comme je le croyais – une telle excursion, et de passer
quelques heures au coeur même de la montagne, lorsque l’expérience ci–après fit irruption dans
ma vie au point de la changer si complètement que j’aurais pu presque croire me trouver sur une
autre planète, n’eût été mon retour à la routine que je connaissais depuis des mois.
Le matin en question, je partis à l’aube et décidai d’aller là où la fantaisie me conduirait, et je
demandai vaguement à Dieu de guider mes pas. A midi, j’avais gravi le côté jusqu’à un point
d’où la vue sur le sud était belle à rêver.
Le jour avançant, il faisait de plus en plus chaud et je m’arrêtais fréquemment pour me reposer et
jouir pleinement de la remarquable étendue englobant les rives de la rivière McCloud, sa vallée
et la ville. Le moment de déjeuner arriva et je cherchai une source d’eau claire et fraîche. Alors
que, coupe en main, je me penchais pour la remplir, un courant électrique me parcourut le corps
de la tête aux pieds.
Je regardai autour de moi, et juste derrière moi se trouvait un jeune homme qui, à première vue,
semblait être, comme moi, en excursion. Je l’observai plus attentivement et réalisai
immédiatement qu’il ne s’agissait pas d’une personne ordinaire. Au moment où cette pensée me
traversait l’esprit, il sourit et me dit:
« Mon Frère, si vous me donnez votre tasse, je vous servirai une boisson bien plus
rafraîchissante que de l’eau de source. » J’obéis et, instantanément, la coupe se remplit d’un
liquide crémeux. En me la rendant, il me dit : « Buvez ! »
Je le fis, et dus avoir montré mon étonnement. Alors que son goût était délicieux, l’effet
électrique vivifiant qu’eut cette boisson dans mon esprit et dans mon corps me coupa le souffle.
Ne l’ayant pas vu verser quoi que ce soit dans la tasse, je me demandai ce qui s’était passé.
« Ce que vous avez bu », expliqua–il, « provient directement de la Fourniture Universelle, pure
et stimulante comme la Vie elle–même ; en fait, c’est de la Vie, Vie Omniprésente, car elle existe
partout autour de nous. Elle est sujette à notre contrôle conscient et à nos ordres, obéissant
volontiers pour autant que nous manifestions un Amour suffisant, parce que tout l’Univers obéit
au commandement de l’Amour. Quel que soit mon désir, il se manifeste si je l’ordonne avec
Amour. J’ai tenu la coupe, et ce que je désirais pour vous est apparu. Regardez ! Je n’ai qu’à
tendre ma main, et si je désire utiliser de l’or, l’or est là. » Instantanément il eut dans la paume
de sa main un disque de la taille d’une pièce d’or de dix dollars. Puis il poursuivit :
« Je vois en vous une certaine compréhension Intérieure de la Grande Loi, mais vous n’en êtes
pas suffisamment conscient extérieurement pour produire ce que vous désirez directement de
l’Omniprésente Fourniture Universelle. Vous avez désiré voir quelque chose de ce genre si
intensément, si honnêtement et avec tant de détermination que ce ne pouvait plus vous être
refusé.
« Cependant, la précipitation est l’une des activités les moins importantes de la Grande Vérité
d’Etre. Si votre désir n’avait pas été libre de tout égoïsme et de la fascination des phénomènes,
une telle expérience n’aurait pu venir à vous. En quittant votre maison ce matin, vous pensiez,
pour ce qui est de l’activité extérieure de votre esprit, faire une excursion. Mais dans un sens
plus large et plus profond, vous répondiez en fait au désir ardent de votre Soi Divin Intérieur qui
a conduit à la personne, au lieu et à la circonstance par lesquels votre désir le plus intense
pouvait s’accomplir.
« La Vérité de la Vie est que vous ne pouvez pas désirer ce qu’il est impossible à manifester en
quelque lieu de l’Univers. Plus le ressenti à l’intérieur du désir est intense, plus vite il sera
satisfait. Cependant, si quelqu’un est assez insensé pour désirer quelque chose qui blesse un
autre enfant de Dieu ou toute autre partie de Sa Création, alors cette personne paierait la
sanction en discorde et échec quelque part dans sa propre expérience de Vie.
« Il est très important de réaliser pleinement que l’intention de Dieu pour chacun de Ses enfants
est l’abondance de toute chose bonne et parfaite. Il a créé la Perfection et doté Ses enfants
exactement du même pouvoir. Ils peuvent créer et maintenir la Perfection aussi et exprimer la
Maîtrise Divine sur la Terre et tout ce qu’elle abrite. A l’origine, l’humanité a été créée à
l’Image et à la Ressemblance de Dieu. La seule raison pour laquelle tous ne manifestent pas la
Maîtrise est qu’ils n’utilisent pas leur Autorité Divine, celle dont chaque individu est doté et par
laquelle il est censé gouverner son monde. C’est ainsi qu’ils n’obéissent pas à la Loi d’Amour
qui veut qu’ils déversent paix et bénédictions sur toute la création.
« Ceci est dû à leur incapacité de s’accepter et de se reconnaître eux–mêmes comme les
Temples du Très Haut Dieu Vivant et de garder cette vérité avec reconnaissance éternelle.
Dans sa présente limitation apparente de temps, d’espace et d’activité, l’humanité est dans la
même situation qu’une personne dans le besoin à qui une main secourable tendrait une poignée
d’argent. Si le demandeur ne s’avance pas pour accepter l’argent qui lui est tendu, comment au
monde cette personne pourrait–elle jamais en obtenir les bienfaits ?
« Aujourd’hui, la masse des humains est exactement dans cet état de conscience, et elle y restera
tant qu’elle n’acceptera pas le Dieu dans son coeur comme étant le Propriétaire, le
Dispensateur et Réalisateur de tout le Bien qui est jamais entré dans sa vie et dans son monde.
« Le soi personnel de chaque individu doit admettre complètement et inconditionnellement que
l’activité humaine ou extérieure de la conscience ne possède absolument rien en propre.
L’énergie même, par laquelle on reconnaît le Grand Dieu Intérieur, est irradiée dans le soi
personnel par le Grand Soi Divin.
« L’Amour et la louange du Grand Soi Intérieur, ainsi que l’attention maintenue focalisée sur la
Vérité, la santé, la liberté, la paix, la fourniture ou toute autre chose que vous pouvez désirer
pour en faire bon usage, et maintenus fermement dans votre pensée et vos sentiments conscients,
les amèneront dans votre monde et votre usage aussi sûrement qu’il y a une Grande Loi
d’Attraction Magnétique dans l’Univers.
« La Loi Eternelle de la Vie est: ‘Ce que vous pensez et ressentez, vous l’amenez dans la forme ;
là où est votre pensée, vous êtes, parce que vous êtes votre conscience et vous devenez ce sur
quoi vous méditez’.
« Quiconque laisse son esprit s’attarder sur des pensées de haine, condamnation, luxure, envie,
jalousie, critique, crainte, doute ou suspicion et permet à ces sentiments d’irritation de se
développer en lui, connaîtra certainement la discorde, l’échec et le désastre dans son esprit,
dans son corps et dans son monde. Aussi longtemps qu’il persiste à laisser son attention retenue
par de telles pensées, qu’elles portent sur des nations, des personnes, des lieux, des conditions
ou choses, il absorbe ces activités dans la substance de son esprit, de son corps et de ses
affaires. En fait, il les oblige, les force, à entrer dans son expérience.
« Toutes ces activités discordantes atteignent l’individu et son monde à travers sa pensée et son
ressenti. Souvent, le ressenti se flashe avant même qu’il soit conscient de la pensée dans la
conscience extérieure qu’il pourrait l’utiliser pour la contrôler. Ce type d’expérience devrait lui
enseigner combien est grande l’énergie de ses nombreuses créations, qu’il a accumulée par
habitude.
« L’activité émotionnelle de la Vie est le point de la conscience humaine sur lequel on est le
moins sur ses gardes. C’est l’énergie accumulée par laquelle les pensées sont propulsées dans la
substance atomique, et ainsi, les pensées deviennent des choses. Je vous le dis : la nécessité de
surveiller l’émotionnel ne peut pas être trop fortement soulignée, car le contrôle des émotions
conditionne la partie la plus importante de n’importe quoi dans la Vie, qu’il s’agisse du maintien
de l’équilibre mental, de la santé dans le corps, du succès et des réalisations en affaires et dans
le monde personnel de chaque individu. Les pensées ne peuvent jamais devenir des choses
jusqu’à ce qu’elles soient sous–tendues par des sentiments.
« L’Esprit Saint représente le côté émotionnel de la Vie Divine, Dieu l’Activité d’Amour Divin
ou l’Expression Maternelle de la Déité. C’est pourquoi le péché contre l’Esprit Saint est
mentionné comme celui qui cause une si grande détresse, car toute discorde dans les sentiments
enfreint la Loi de l’Amour, qui est la Loi d’Equilibre, d’Harmonie et de Perfection.
« Le plus grand crime qui puisse être commis dans l’Univers contre la Loi de l’Amour est
l’émission quasi incessante par l’humanité de toutes sortes de sentiments d’irritation et
destructifs.
« Un jour, la race en viendra à réaliser et à reconnaître que les forces sinistres et destructives
qui se manifestent sur cette Terre et dans son atmosphère, générées – notez–le – par la pensée et
les sentiments humains, n’ont pu pénétrer dans les affaires des individus et des nations que par
un manque de contrôle des émotions dans les expériences personnelles journalières de chacun.
Même les pensées destructives ne peuvent s’exprimer en tant qu’actions ou évènements, ou
devenir des choses matérielles qu’en passant par le monde des sentiments, car c’est dans cette
phase de la manifestation que s’exerce l’activité par laquelle l’atome physique fusionne avec les
formes–pensées.
« Tout comme le bruit d’une explosion soudaine choque le système nerveux de celui qui l’entend,
déclenchant une sensation de tremblement dans la structure cellulaire du corps, de la même
manière les éclats de sentiments irrités choquent, dérangent et désorganisent la substance plus
fine dans la structure atomique de l’esprit, du corps et du monde de la personne qui les émet
consciemment ou inconsciemment, intentionnellement ou non.
« Les sentiments discordants produisent les conditions que nous appelons désintégration,
vieillesse, perte de mémoire et tout autre défaut dans le monde de l’expérience humaine. L’effet
sur la structure du corps est le même que celui qui se produirait sur un immeuble par des coups
répétés, si le mortier liant les briques devait recevoir des chocs répétés augmentant chaque jour.
Ce choc continu ferait éclater les particules composant le mortier, et l’édifice s’effondrerait en
une masse chaotique et sa forme n’existerait plus.
« C’est ce que l’humanité fait subir constamment à la structure atomique du corps humain.
« Laisser s’exprimer en soi les pensées et sentiments discordants revient à suivre le chemin de
moindre résistance. Ce qui est le fait des individus indisciplinés, peu développés et entêtés qui
refusent de comprendre la ‘Loi de leur propre Etre’ et d’amener le soi personnel, qui n’est que
l’instrument de l’expression, à obéir à cette Loi.
« Celui qui ne peut ou ne veut pas contrôler ses pensées et sentiments fait fausse route, car
chaque porte de sa conscience reste largement ouverte aux activités désintégrantes éjectées par
les esprits et les émotions d’autres personnalités. Ni force, ni sagesse, ni entraînement ne sont
nécessaires pour laisser libre cours aux impulsions méchantes et destructives, et les personnes
adultes qui le font ne sont que des enfants dans le développement de leur self–control.
« C’est une tache sur la Vie des hommes que, du berceau au tombeau, si peu de contrôle des
émotions leur soit enseigné. Mettre l’accent sur ce point précis est la première exigence
aujourd’hui en Occident. Il est facile de donner libre cours aux pensées, sentiments et activités
discordants parce que la masse de l’humanité est pour ainsi dire submergée par un
environnement et une association créées entièrement par elle–même.
« Par le contrôle de sa conscience extérieure, l’individu doit faire l’effort de s’élever de son
plein gré hors de cette condition, de manière à transcender ces limitations de manière
permanente ; personne ne peut espérer débarrasser sa vie et son monde de la misère, de la
discorde et de la destruction tant qu’il ne bride pas fermement ses propres pensées et sentiments.
S’il parvient à les brider, il refuse que la Vie, qui afflue à travers son esprit et son corps, soit
qualifiée par la discorde résultant de chaque petit évènement perturbateur dans le monde autour
de lui.
« Au début, une telle discipline exige un effort continu et déterminé, car les pensées et sentiments
de quatre–vingt–quinze pourcent de l’humanité courent aussi libres et incontrôlées qu’un jeune
chien errant.
« Toutefois, quels que soient les efforts nécessaires pour soumettre ces deux activités, il vaut la
peine d’y consacrer tout le temps, toute l’énergie et tous les efforts possibles. Sans cela, aucune
maîtrise réelle et permanente de sa propre Vie et de son monde ne peut être acquise par
personne. J’aurai le plaisir et le privilège de vous enseigner l’usage de ces Lois Supérieures.
Leur application et usage vous permettra de libérer la Véritable Sagesse et d’amener toute
Perfection.
« La première étape vers le contrôle de vous–même est d’apaiser toute activité extérieure de
l’esprit et du corps. En pratiquant l’exercice suivant de quinze à trente minutes le soir, avant de
vous coucher, et le matin, avant de commencer le travail de la journée, chacun pourra réaliser
des merveilles s’il consent à en faire l’effort nécessaire.
« La deuxième est de vous assurer de ne pas être dérangé. Après vous être vraiment apaisé,
visualisez et ressentez votre corps enveloppé d’une Lumière Blanche Eblouissante. Les cinq
premières minutes, tout en conservant cette vision, reconnaissez et ressentez intensément la
connexion entre votre soi extérieur et votre Puissant Dieu Intérieur en focalisant votre attention
sur le centre du coeur et en le visualisant comme un Soleil Doré.
« L’étape suivante est la reconnaissance : ‘J’accepte maintenant joyeusement la plénitude de la
Puissante Présence Divine, le Pur Christ.’ Ressentez la grande brillance de la ‘Lumière’ et
intensifiez–La dans chacune des cellules de votre corps pendant au moins dix minutes encore.
« Enfin terminez la méditation par ce commandement : ‘Je suis un Enfant de la Lumière,
j’aime la Lumière, je sers la Lumière, je vis dans la Lumière, je suis protégé, illuminé,
approvisionné et soutenu par la Lumière, et je bénis la Lumière.’
« Souvenez–vous toujours: ‘On devient ce sur quoi on médite, et comme toutes choses sont
venues de la Lumière, la Lumière est la Perfection et le Contrôle Suprêmes de toutes choses.
« La contemplation et l’adoration de la Lumière forcent l’illumination à prendre place dans
l’esprit, contraignent la santé, la force et l’ordre à entrer dans le corps, et la paix, l’harmonie et
le succès à se manifester dans les affaires de chaque individu qui veut réelle ment le faire et qui
cherche à le maintenir.
« Tout au long des siècles, à chaque époque et dans toutes les circonstances, tous ceux qui ont
exprimé les Accomplissements supérieurs de la Vie nous ont dit que la Lumière est Suprême,
qu’elle est partout et que dans la Lumière existent toutes choses.
« Cette Vérité est aussi vraie aujourd’hui qu’elle l’était il y a un million d’années. Aussi loin que
l’on remonte pour trouver une trace de l’humanité, les Etres grands et sages de tous les âges
sont représentés avec une radiation de Lumière émanant de la tête et du corps de chacun.
« Cette Lumière est réelle, aussi réelle que les lumières électriques dans vos maisons. Le jour
n’est pas loin où des machines seront construites pour révéler la Lumière émanant de chaque
individu, lumière que pourra percevoir visuellement toute personne soucieuse de l’observer. Une
telle machine montrera aussi la contamination ou décoloration qui devient un nuage autour de
la Lumière de Dieu et que le soi personnel génère par des pensées et sentiments discordants.
C’est la manière, la seule, par laquelle l’énergie du Grand Courant de Vie est mésusée et
qualifiée incorrectement.
« Si vous voulez pratiquer fidèlement cet exercice et le ressentir profondément, intensément,
dans chacun des atomes de votre esprit et de votre corps, vous en recevrez la preuve abondante
de la formidable Activité, de la Puissance et de la Perfection qui résident et sont actives pour
toujours dans la Lumière. Quand vous en aurez fait l’expérience, même pendant une courte
période, vous n’aurez plus besoin d’autres preuves. Vous serez devenu votre propre preuve. La
Lumière est Le Royaume. Entrez–y et Soyez en paix. Retournez à la maison du Père. Passés les
dix premiers jours, il sera bon de faire cet exercice trois fois par jour : matin, midi et soir.
« Nous entendons souvent la plainte : ‘Oh ! mais je ne peux pas y consacrer tout ce temps’. A
tous ceux qui partagent cette opinion, je dirai simplement ceci :
« Le temps qu’un individu moyen passe à critiquer, condamner et « Le temps qu’un individu
moyen passe à critiquer, condamner et blâmer les personnes, les conditions et choses de n’être
autres que ce qu’elles sont, s’il est employé à reconnaître et à utiliser la Lumière, ce temps fera
que le ciel se manifestera sur Terre pour celui qui aura osé essayer et qui aura eu la
détermination suffisante pour persévérer. Rien n’est impossible. La Lumière ne faillit jamais.
« La Lumière est le Moyen que Dieu utilise pour créer et maintenir l’Ordre, la Paix et la
Perfection dans toute Sa Création. Chaque être humain sur cette Terre peut avoir tout le temps
qu’il veut pour le faire si son désir est suffisamment intense. L’intensité dans le désir lui–même
réarrangera le monde, les conditions et les choses des gens de manière à fournir ce temps, si
l’individu désire sincèrement l’utiliser pour son élévation. Personne au monde ne fait exception
à cette Loi, car le désir intense de faire quelque chose de constructif est, quand il devient
suffisamment intense, la Puissance Divine qui libère l’énergie nécessaire pour créer et
exprimer la chose désirée.
« Chacun a le même privilège suprême de contacter la Toute–puissante Présence de Dieu, et
c’est le Seul Pouvoir qui a jamais élevé, qui élève maintenant ou élèvera jamais le soi personnel
et son monde au–dessus de la discorde et des limitations terrestres.
« Mon Fils Bien–aimé, essayez–le avec la plus grande détermination et sachez que Dieu en
Vous est Votre Victoire Certaine.
Alors que son discours prenait fin, je commençai à réaliser qu’il devait être l’un des Maîtres
Ascensionnés, car il m’avait non seulement donné par la précipitation la preuve de sa Maîtrise
sur les éléments, mais il l’avait en plus instruite et expliquée, comme il l’avait fait. Assis, je me
demandais comment il se faisait qu’il me connaissait.
« Mon Fils », dit–il, répondant instantanément à ma question, « je vous connais depuis des éons.
En élevant votre pensée par votre effort conscient, cela a rendu possible que je puisse venir à
vous en cet instant. Alors que j’ai toujours été en contact avec vous, lorsque nous étions les deux
dans nos corps plus fins, votre effort conscient d’atteindre un des Maîtres Ascensionnés m’a
ouvert la voie pour que je vienne vers vous d’une manière beaucoup plus tangible, c’est–à–dire
tangible pour vos sens physiques.
« Je vois que vous ne me reconnaissez pas complètement dans votre conscience extérieure.
J’étais présent lors de votre naissance, lors du décès de votre mère et j’ai amplement contribué à
vous réunir, Lotus et vous, au bon moment, pour ne pas retarder votre accomplissement. A
nouveau, je vous ai aidé, vous et votre fils, à vous associer dans cette incarnation. Mais soyez
patient:
« Restez assis tranquillement quelques instants, regardez–moi attentivement ; je vais vous
révéler mon identité. » Je fis ce qu’il me demandait et, une minute plus tard à peu près, je vis son
visage, son corps et ses vêtements devenir la Présence vivante, respirante et tangible du Maître
Saint–Germain, qui souriait à mon étonnement et se réjouissait de ma surprise.
Il se tenait droit face à moi, magnifique Figure Divine, revêtu d’une robe blanche ornée de
joyaux, une Lumière et un Amour pétillant dans ses yeux qui révélaient et prouvaient la Maîtrise
et la Majesté qui sont les siennes.
« Celui–ci », expliqua–t–il, « est le corps dans lequel je travaille une grande partie du temps,
lorsque je suis occupé au bien–être de l’humanité, à moins que le travail que je fais à un moment
donné n’exige un contact plus étroit avec le monde extérieur des affaires et, dans ce cas–là, je
fais en sorte que mon corps revête les caractéristiques et les habits de la nation avec laquelle je
travaille momentanément. »
« Oh ! », m’exclamai–je, « maintenant je vous reconnais, car, maintes fois, je vous ai vu ainsi
aux niveaux de conscience Intérieurs. »
« Mon Fils », expliqua–t–il, « ne voyez–vous pas ce qu’est effectivement la maîtrise réelle ?
Nous, dans l’Etat Ascensionné, nous pouvons contrôler la structure atomique de notre monde
comme un potier modèle son argile. Chaque électron et chaque atome de l’univers obéissent à
notre désir et à notre commandement en vertu de la Puissance Divine par laquelle nous les
contrôlons et dont nous avons obtenu le droit d’être les Directeurs.
« A leur état non–ascensionné, les hommes s’étonnent de ces choses, mais je vous le dis : nous
ne faisons pas plus d’efforts pour changer l’apparence et l’activité de nos corps que l’être
humain ordinaire pour changer d’habits. La condition malheureuse de la conscience humaine
qui maintient les individus dans leurs limitations auto–créées résulte de leur attitude mentale qui
craint ou ridiculise ce que l’esprit ne comprend pas ou, pire encore, qui dit dans son ignorance :
‘c’est impossible.’ Une chose peut ne pas être probable dans certaines conditions humaines,
mais le Soi Divin, qui est la Grande Lumière, peut les modifier de manière à ce que rien ne soit
impossible.
« Chaque individu a en soi la Divine Flamme de Vie, et ce Soi Divin est Déterminant où qu’il se
trouve dans l’univers. Si l’individu, à cause de sa propre inertie mentale, ne veut pas faire
l’effort nécessaire de réordonner ses habitudes séculaires de l’esprit ou du corps, il continuera
d’être attaché aux chaînes qu’il s’est forgées lui–même. Mais s’il décide de connaître le Dieu
Intérieur et qu’il ose conférer à ce Soi Divin le contrôle complet de ses activités extérieures, il
recevra une fois de plus la connaissance de sa Maîtrise sur toute substance, connaissance qui fut
sienne dès le début.
« Le temps est venu où de nombreux humains s’éveillent rapidement et, d’une manière ou d’une
autre, ils doivent être induits à comprendre qu’ils ont vécu maintes et maintes fois, des centaines,
parfois des milliers de vies, chaque fois dans un nouveau corps physique.
« La Loi de la réincarnation est, dans la croissance humaine, l’activité qui donne à l’individu la
possibilité de rétablir un équilibre des conditions dont il a consciemment provoqué le
déséquilibre. Ce n’est qu’une activité de la loi de compensation, de cause et d’effet, ou de ce qui
pourrait s’appeler un processus d’équilibrage automatique régissant toutes les forces, partout
dans l’univers. La compréhension correcte de cette Loi fournit l’explication de nombreuses
conditions de l’expérience humaine, qui, sans cela, paraissent tout à fait injustes. C’est la seule
explication logique aux complexités et expériences infinies de la création humaine ; elle révèle le
mode opératoire et la Loi sur laquelle repose toute manifestation. Elle enseigne que le hasard ou
l’accident n’existe pas. Tout est régi par la Loi Parfaite, directe et exacte. Chaque expérience de
conscience a un antécédent, et toute chose est à l’instant même la cause d’un effet à venir.
« Si, au cours d’une vie, un homme a porté préjudice à une femme, il peut être certain de se
réincarner dans une forme féminine et de passer par une expérience similaire jusqu’à ce qu’il
réalise ce qu’il a fait endurer et qu’il en fasse l’expérience. La même chose est vraie pour une
femme qui a été injuste avec un homme ou lui a fait tort. C’est le seul moyen par lequel un
individu est obligé, ou plutôt il s’oblige lui–même, à faire l’expérience et de la cause et de l’effet
de tout ce qu’il génère dans le monde. Un individu peut créer tout ce qu’il veut dans son propre
monde et en faire l’expérience, mais s’il choisit de faire ce qui a pour effet de causer chez
d’autres l’expérience de la discorde, alors il s’oblige lui–même à traverser une expérience
similaire jusqu’à ce qu’il comprenne quel effet sa propre création entraîne sur le reste de la Vie
de l’univers.
« Venez avec moi et revoyons ensemble la vie physique dans laquelle vous avez utilisé une forme
féminine en France, où vous étiez une cantatrice merveilleusement accomplie, dotée d’une voix
d’une beauté et d’une puissance rares. »
Immédiatement, sans le moindre effort de ma part, je me trouvai hors de mon corps physique, le
voyant nettement reposer sur le sol. Je me demandais s’il était en sécurité là, sur le flanc de la
montagne, lorsque Saint Germain, en réponse à ma pensée, répondit :
« Ne soyez pas troublé. Rien au monde ne peut blesser votre corps pendant notre absence.
Regardez ! »
Instantanément, je le vis entouré d’une Flamme Blanche formant un cercle d’environ quinze
mètres de diamètre.
Il m’entoura de son bras droit, et je vis que nous nous élevions rapidement du sol, mais je
m’ajustai vite à son action vibratoire. Je n’éprouvais aucune sensation précise de déplacement à
travers l’espace, bien qu’à ce moment–là, notre regard se portât déjà sur un village du sud de la
France, et il poursuivit :
« C’est ici que vous vîntes au monde, fille unique d’une femme splendide dont la vie était un
exemple d’idéalisme, très en avance sur la majorité en cette période. Votre père était un mari et
compagnon des plus dévoués, très cultivé et inspiré par l’Esprit Chrétien primitif.
« L’éther atmosphérique de chaque environnement garde la mémoire de tout ce qui est arrivé
dans cette localité. Je vais revivifier ces Enregistrements Ethériques, et vous verrez des images
vivantes de tous les détails de votre vie.
« Vous chantiez à l’église de ce village et vous étudiiez avec une maîtresse qui persuada vos
parents de lui laisser vous donner des cours. Vous fîtes de rapides progrès et bénéficiâtes
d’encore plus d’avantages lorsque vos parents s’installèrent à Paris. Après un an de cours
intensifs, vous eûtes l’opportunité de chanter devant la Reine de France, et grâce à son
patronage, vous vous produisîtes dans nombre de ses salons. Le succès de votre carrière
musicale en fut assuré. La France et le succès vous prodiguèrent sans compter leurs bienfaits au
cours des cinq années suivantes, et vous accumulâtes beaucoup de richesses.
« Soudain, vos deux parents connurent ce changement appelé mort, et le choc pour vous fut très
grand et suivi de nombreuses semaines de grave maladie. Lorsque, vous étant rétablie, vous
reprîtes vos concerts, votre voix avait acquis par l’expérience récente du chagrin une résonance
nouvelle d’empathie.
« Un homme qui vous avait guidé pendant vos études musicales devint directeur de votre travail
public, et vous en vîntes à compter sur lui comme sur un homme de confiance. Suivirent alors
quatorze ans de grand succès, au terme desquels vous tombâtes subitement malade et trépassâtes
en l’espace d’une semaine. Vos bijoux et vos richesses furent confiés au directeur pour venir en
aide à d’autres et pour servir à la réalisation de certains plans pour lesquels vous aviez travaillé
toute votre vie. Mais à peine les derniers sacrements vous étaient–ils administrés qu’un
changement total se produisit en lui. La cupidité s’en empara totalement. Maintenant, je vais
vous faire voir cet homme, que, dans cette présente vie, vous avez rencontré ici, en Amérique, il y
a quelques années. Je suis certain que vous allez très bien vous souvenir de cet incident
d’affaires. »
Alors, il me montra une association d’affaires dans laquelle, quelque dix ans auparavant, pendant
que je me trouvais à l’Ouest, j’avais tenté d’aider plusieurs personnes en coopération avec un
représentant du gouvernement belge.
« Cet homme », poursuivit–il, « eut alors une occasion de réparer le mal qu’il vous avait fait en
France. Cette condition lui fut montrée et il fut bien au fait de la situation, car nous la lui avions
montrée, mais il n’était pas encore assez fort pour permettre à la Grande Loi Cosmique de
Justice de la résoudre et de compenser cette dette. S’il l’avait fait de son plein gré, cela l’aurait
libéré de maintes manières et lui aurait permis de progresser bien plus rapidement au cours de
cette incarnation. »
C’est ainsi que la vie extérieure maintient l’individu attaché à la roue de la nécessité, de la
renaissance, de la lutte continuelle et de la douleur jusqu’à ce que nous laissions la Lumière du
Christ Intérieur nous illuminer et nous purifier, afin que nous ne répondions qu’au Plan de Dieu :
Amour, Paix et Perfection pour Sa Création. C’est le genre de leçon qu’on n’oublie jamais, car
l’enseignement objectif enregistre l’expérience dans la vision aussi bien que dans l’esprit.
L’enregistrement visuel est plus profond et il reçoit nécessairement plus d’attention de la part de
l’activité extérieure de l’intellect.
L’essence de cette expérience, oubliée depuis longtemps, s’est certainement gravée d’elle–même
dans ma mémoire de manière permanente parce que je peux aujourd’hui encore m’en rappeler
chaque détail, aussi clairement que lorsque je l’ai observée avec lui.
« Maintenant », dit–il encore, « rappelons une autre de vos incarnations, une que vous eûtes en
Egypte. »
Nous nous élevâmes de la Terre et avançâmes rapidement. Je fus parfaitement conscient de la
Méditerranée, alors que nous passions au–dessus de ses magnifiques eaux. Nous poursuivîmes
vers Karnak et Louxor, puis reprîmes contact avec le sol.
« Regardez attentivement », dit–il, « cet enregistrement est celui d’un très ancien temple à
Louxor, pas de ceux dont les archéologues explorent les ruines aujourd’hui, mais un temple
antérieur à tous ceux qui ont été découverts jusqu’ici. S’ils savaient où chercher, les
archéologues trouveraient des temples splendides dans un état de conservation quasi parfait. »
Le Maître indiqua un certain endroit recouvert de ruines, qui sont tout ce que le voyageur peut
voir aujourd’hui, et la scène fit place à l’activité dans l’éther, telle qu’elle avait été à l’origine,
dans toutes ses beauté et splendeur, dont la magnificence dépassait de loin tout ce dont la
présente génération a idée.
Les jardins et les plans d’eau étaient entourés de grands piliers de marbre blanc et granit rose. Le
lieu tout entier devint vivant, réel, vibrant et aussi tangible que n’importe quelle ville sur Terre
aujourd’hui. C’était si parfaitement naturel et normal que je me demandai comment il rendait ces
expériences si vivantes.
« L’homme et ses créations », répondit–il, « comme la Nature, ont une contrepartie éthérique, un
modèle, qui marque l’atmosphère autour de lui d’une impression éternelle, où qu’il aille. Le
modèle de l’activité et de l’expérience de vie de l’individu est constamment dans son aura. Un
enregistrement similaire existe dans l’aura de chaque localité. S’il le veut, un Maître
Ascensionné peut revivifier ou revêtir l’enregistrement des activités passées de l’individu, où que
cette personne se trouve, car le modèle sur lequel le Maître agglutine la structure atomique se
trouve toujours dans l’aura dudit individu. Lorsque le Maître revivifie l’enregistrement d’une
localité, il doit le faire sur l’emplacement même de celle–ci; car une fois revêtu, un tel
enregistrement redevient la même forme et structure vivante qu’il était au moment où il fut
construit pour la première fois dans la substance physique.
« Il est possible ainsi de coaguler la structure physique de bâtiments entiers et de leurs
alentours, si le Maître Ascensionné le souhaite, pour atteindre un bon objectif. Lorsque
quelqu’un a atteint cette Maîtrise de source Divine, il peut réellement revivifier et réanimer tout
Enregistrement Ethérique qu’il désire rendre visible pour l’instruction et le bénéfice d’étudiants
ou d’autres personnes.
« Lorsqu’il le fait, c’est aussi réel que la réalité elle–même, et les objets revivifiés peuvent être
photographiés, manipulés et rendus physiquement tangibles aux sens physiques de l’observateur.
« Notez », me rappela–t–il, « que vous faites l’expérience de ces activités dans votre corps subtil,
mais elles n’en sont pas moins réelles, parce que votre corps physique n’est qu’un vêtement que
vous, individu Conscient de Soi, pensant et expérimentant, portez sur vous.
« C’est comme si vous portiez un lourd manteau dans l’atmosphère glaciale de l’hiver et
seulement un ensemble léger par un jour d’été caniculaire. Les expériences dans vos habits d’été
sont certainement aussi réelles que celles que vous avez vécues dans votre lourd manteau. Je le
rappelle à votre attention, afin que vous compreniez les activités les plus limitées et les moins
limitées de la Vie. » Nous examinâmes les sols, la région environnante et l’architecture.
« Venez, entrons ! », dit–il, et tout en parlant, il fit quelques pas et franchit l’entrée principale du
temple. Puis, nous devînmes les acteurs vivants et en même temps les observateurs de
l’expérience ci–après. Nous avançâmes dans la partie principale du temple et nous dirigeâmes
vers le Sanctuaire Intérieur. Le Grand Prêtre vint directement à nous, et il semblait me connaître.
« Ce prêtre des jours anciens », expliqua Saint–Germain, « est maintenant votre fils. » Un prêtre
inférieur apparut alors, dont j’eus immédiatement le sentiment que je le connaissais, et il
remarqua :
« Ce prêtre assistant était vous–même. » Nous entrâmes dans le Sanctuaire Intérieur et
aperçûmes la vierge vestale gardant le Feu Sacré. Celle que je voyais maintenant était Lotus,
mon bien–aimé Rayon Jumeau, que j’ai rencontrée et épousée il y a quelques années et qui est la
mère de notre fils.
La scène changea et nous vîmes un prince d’une province lointaine en visite, qui projetait de
s’emparer de la vierge vestale pour en faire son épouse. Tout semblait aller bien jusqu’à ce que le
Grand Prêtre reçût la vision de ce qui allait arriver. Il fut troublé, mais n’en dit mot.
Restant sur ses gardes alors qu’entraient les esclaves du prince, il les observa se diriger vers le
Sanctuaire. Quand ils s’approchèrent encore plus, il s’avança et ne dit qu’un mot, qui signifiait :
« Stop ! »
Un esclave, plus audacieux que les autres, continua d’avancer. Le Grand Prêtre lui enjoignit de
reculer, mais l’esclave continua de s’approcher. Lorsqu’il eut atteint un certain Cercle Sacré de
force qui émanait de l’Autel, le prêtre n’hésita plus. Il s’avança jusqu’au bord extérieur de ce
Rayonnement Protecteur, leva sa main droite et la pointa droit sur l’esclave.
Une Flamme fulgurante jaillit tel un éclair et l’esclave tomba sans vie sur le sol. Le prince, qui
observait la scène, s’avança, pris d’une rage folle.
« Stop ! » ordonna à nouveau le prêtre d’une voix qui claqua comme un coup de tonnerre. Le
prince hésita un moment, abasourdi par la puissance même de l’ordre, et le prêtre poursuivit :
« Ecoutez–moi bien ! Vous ne profanerez pas le plus grand des Dons de Dieu fait au Temple de
Vie. Partez ! avant que vous ne suiviez l’exemple de votre esclave trop effronté et fourvoyé ! »
Le Grand Prêtre avait parfaitement conscience de la puissance qu’il pouvait exercer et, en même
temps qu’il continuait à surveiller le prince, il était l’incarnation même du self–control, d’une
Force illimitée, maintenue consciemment soumise à sa volonté. Il était toute Majesté, couronnée
de Puissance Eternelle.
La volonté du prince aussi était puissante, mais il n’avait aucun contrôle sur lui–même, et
comme il se trouvait à nouveau face à une opposition, il fut aveuglé par une autre vague de
colère et, laissant libre cours à ses appétits, il se précipita en avant.
Le prêtre, tel l’éclair, leva sa main, et la Flamme jaillit une seconde fois, frappant le prince qui
connut le même sort que feu son esclave.
Saint–Germain se tourna vers moi et il m’expliqua cette expérience plus en détail :
« Voyez–vous », commença–t–il, « c’est ainsi que réagit la qualité à l’intérieur de chaque force
sur celui qui l’émet. Le prince et son esclave sont venus avec, dans leurs sentiments, les qualités
de haine, d’égoïsme et de dépravation. Lorsque le prêtre dirigea sur eux la force, dont il était le
maître, celle–ci se chargea de leurs qualités au moment où elle toucha leurs auras. Le prêtre ne
fit que retourner sur eux leurs propres sentiments et leur égoïsme. Dans son effort désintéressé
de protéger autrui, le prêtre fut lui–même aussi protégé. »
Cet incident ayant pris fin, la scène de splendeur s’évanouit et, à nouveau, nous nous trouvâmes
au milieu des ruines du temple. Saint–Germain me fit encore d’autres révélations, qui ne peuvent
être rapportées ici.
« Il n’y a qu’une façon », ajouta–il, « pour éviter la roue cosmique de cause et d’effet, la
nécessité de se réincarner, et c’est par l’effort conscient de comprendre la Loi de la Vie. Il faut
rechercher avec sincérité le Dieu Intérieur, établir un contact conscient permanent avec ce Soi
Intérieur et s’y tenir fermement face à chaque condition dans la vie extérieure. J’aurai le plaisir
et le privilège de vous montrer davantage, mais seulement pour l’instruction que cela vous
apportera, à vous–même et à d’autres. Venez ! Nous devons rentrer maintenant. » Lorsque nous
approchâmes de mon corps, il m’indiqua encore :
« Regardez disparaître le cercle de la Flamme Blanche ! » Je regardai, il avait disparu. Quelques
instants plus tard, je fus de retour dans mon corps. Le soleil se couchait, et je savais qu’il serait
près de minuit lorsque nous arriverions à la maison.
« Passez votre bras autour de mes épaules », dit Saint–Germain, « et fermez les yeux. » Je sentis
mon corps se soulever du sol, mais je ne fus pas spécialement conscient de me mouvoir. Puis,
mes pieds se posèrent sur le sol et j’ouvris les yeux : j’étais dans le pavillon. Saint–Germain fut
très amusé lorsque je demandai comment nous pouvions être revenus de cette manière sans
attirer l’attention des gens autour de nous. Il me répondit :
« Souvent, nous enveloppons nos corps de la cape d’invisibilité lorsque nous nous déplaçons
parmi les gens ayant la forme physique », dit–il, et une seconde plus tard, il était parti.
J’avais entendu parler des Grands Maîtres Ascensionnés qui peuvent emporter leur corps avec
eux où qu’ils aillent, et manifester ou rendre visible toute chose qu’ils désirent attirer de
l’Universel. Toutefois, faire l’expérience d’un contact réel avec l’un d’eux était une chose très
différente, et j’essayai de réaliser pleinement le côté merveilleux de l’expérience. Pour Saint–
Germain, il s’agissait à l’évidence d’un évènement des plus ordinaires.
Je m’assis pendant un long moment en contemplation sereine, dans un état de profonde gratitude,
essayant de comprendre et de réaliser toute la portée de son explication de la Loi concernant le
désir. Il en avait souligné l’importance et l’activité comme celle d’une puissance motrice pour
propulser dans l’univers de nouvelles idées entraînant une expansion de conscience dans la Vie
de chaque individu. Il l’avait expliqué en disant :
« Le Désir Constructif est l’activité d’expansion à l’intérieur de la Vie, car ce n’est qu’ainsi que
des idées, des activités et des accomplissements de plus en plus grands viennent à s’exprimer
dans le monde extérieur de la substance et de la forme. Tout Désir Juste renferme la puissance
de son accomplissement. L’homme est le Fils de Dieu. Le Père lui demande de choisir comment
il doit diriger l’énergie de Vie et quelle qualité il souhaite qu’ exprime son désir accompli. C’est
ce qu’il doit faire, car le libre arbitre est son droit de naissance.
« La fonction de l’activité extérieure de l’intellect est de guider toute expansion à travers des
canaux constructifs. Voilà l’objet et le devoir du je extérieur. Permettre à la Grande Vie, ou
Energie Divine, de n’être utilisée que pour la satisfaction des désirs des sens – ce qui est
habituel pour la majorité des hommes – c’est en faire un usage destructif, qui, sans aucune
exception, entraîne toujours la disharmonie, la faiblesse, l’échec et la destruction.
« L’usage constructif du désir, c’est guider consciemment l’Energie Divine illimitée par la
Sagesse. Tout désir conduit par la Sagesse apporte quelque bénédiction au reste de la création.
Tout désir conduit par le Dieu Intérieur se projette avec le sentiment d’Amour et bénit
toujours. » Je consacrai les quelques jours qui suivirent à écrire le compte rendu de mes
expériences. Puis, un matin au réveil, je trouvai une carte dorée posée sur la table à côté de mon
lit. Elle ressemblait à une pièce d’or métallique, sur laquelle, en une magnifique écriture ombrée
de charmante couleur violette, figurait une courte phrase :
« Soyez à notre lieu de rendez–vous sur la montagne à sept heures du matin. » Signé : Saint–
Germain.
Je rangeai soigneusement la carte. Mon attente était si grande que je pus à peine attendre l’heure
fixée. Le lendemain, tôt le matin, alors que je préparais un lunch, je reçus l’impulsion précise de
ne rien emporter. J’obéis et décidai confiant que l’Universel pourvoirait directement à mes
besoins.
De cœur léger, je fus très tôt en chemin, déterminé à ne manquer aucune occasion de poser des
questions, si j’en avais la permission. Alors que j’approchais du lieu convenu, mon corps se fit
de plus en plus léger jusqu’à ce que, à moins de cinq cents mètres, mes pieds ne firent plus
qu’effleurer le sol. Personne n’était en vue, et je m’assis sur un rondin pour attendre Saint–
Germain, ne ressentant aucune fatigue malgré ma randonnée de plus de quinze kilomètres.
Alors que je pensais au merveilleux privilège et à la bénédiction qui devaient m’arriver,
j’entendis craquer une brindille ; je regardai autour de moi, dans l’attente de l’apercevoir.
Imaginez ma surprise quand, à moins de quinze mètres, je vis une panthère qui s’approchait
lentement. Mes cheveux durent se dresser droits sur ma tête. Je voulus m’enfuir, hurler n’importe
quoi, tant en moi–même je paniquais. Mais il aurait été inutile de fuir, car un bond de la panthère
m’aurait été fatal.
Mon esprit tourbillonnait, tant ma peur était grande, lorsqu’une idée surgit nettement en moi et
retint mon attention. Je réalisai que j’avais juste en moi la Puissante Présence de Dieu et que
cette Présence était tout Amour. Ce superbe fauve aussi faisait partie de la Vie de Dieu, et je me
forçai à le regarder droit dans les yeux. Alors, la pensée s’imposa qu’une partie de Dieu ne
pouvait pas en blesser une autre. Je ne fus plus conscient que de ce fait.
Un sentiment d’amour me submergea et, tel un Rayon de Lumière, il fila vers la panthère et,
avec lui, ma peur s’envola. Son pas feutré s’arrêta, et je m’avançai lentement vers elle, sachant
que l’Amour de Dieu nous habitait tous les deux. Son regard méchant s’adoucit et, calmé,
l’animal se redressa et s’approcha, frottant son épaule contre ma jambe. J’abaissai ma main et
caressai la tête veloutée. Il me regarda un instant droit dans les yeux, puis se coucha et roula sur
le dos comme un chaton espiègle. Sa fourrure était d’un beau brun roux et brillant, et son corps
était long, souple et puissant. Je continuai à jouer avec lui quand, levant les yeux, je vis soudain
Saint–Germain, debout à mes côtés.
« Mon Fils », dit–il, « j’avais vu en vous cette grande force, sans quoi je n’aurais pas permis une
épreuve aussi difficile. Vous avez dominé la peur. Mes félicitations ! Si vous n’aviez pas vaincu
le soi extérieur, je n’aurais pas permis à la panthère de vous blesser, mais notre association
aurait cessé pour un certain temps.
« Je n’avais rien à voir avec la présence de la panthère à cet endroit. C’était inhérent à
l’opération Intérieure de la Grande Loi, comme vous allez le voir avant que l’association avec
votre nouvel ami ne prenne fin. Maintenant que vous avez réussi le test du courage, il m’est
possible de vous apporter une plus grande assistance. Chaque jour, vous deviendrez plus fort,
plus heureux, et vous exprimerez une bien plus grande liberté. »
Il tendit sa main, et alors apparurent quatre petits gâteaux d’un beau brun doré d’environ trois
centimètres de côté. Il me les offrit et, à son invitation, je les mangeai. Ils étaient des plus
délicieux.
Immédiatement, j’eus une sensation de picotement stimulant dans tout le corps, et j’éprouvai un
nouveau sentiment de santé et de lucidité d’esprit. Saint–Germain prit place à mes côtés et mon
instruction débuta.
Chapitre II
Le désert du Sahara
« Au lieu de vous projeter hors de votre corps, comme lors de votre récente expérience, nous
allons utiliser aujourd’hui la Conscience Projetée », remarqua–t–il en mettant le pouce de sa
main droite entre mes yeux et les autres doigts au sommet de ma tête. Une sensation telle un
puissant courant électrique enveloppa tout mon corps. Retirant sa main, il continua :
« Je veux que vous graviez fermement dans votre esprit le fait, et que vous le rappeliez
fréquemment pour le méditer, que ces Lois que je vous explique et vous apprends à utiliser
doivent vous amener à un état de Maîtrise Consciente sur toutes les forces et choses sur Terre.
Cela signifie que, quelle que soit l’expérience faite, vous avez toujours et à tout instant un
contrôle complet et conscient sur vos propres esprit et corps et que vous êtes capable d’utiliser
votre libre arbitre en tout temps.
« Dans cet état de Conscience Projetée, vous êtes à tout instant entièrement conscient et vous
avez la pleine maîtrise sur toutes vos facultés. Il n’y a absolument rien à propos de quoi que ce
soit de cet Enseignement et de son utilisation qui procède d’une condition de transe ou
d’hypnose à n’importe quel moment, car dans les deux cas, la Volonté Consciente de l’individu
ne fonctionne pas, ce qui est une activité des plus dangereuses et désastreuses pour toute
personne lui permettant de s’insinuer dans son esprit et dans son corps.
« Il n’y a aucune Maîtrise ou Autorité Consciente dans les pratiques de transe ou d’hypnose ;
elles sont des plus destructives et dangereuses pour la Croissance de l’Ame de celui qui les
admet. S’il vous plaît, comprenez profondément que le Contrôle, la Maîtrise et l’usage
Conscients des forces et choses sur cette Terre doivent demeurer en tout temps sous la direction
de votre propre Dieu Intérieur, au travers de la coopération et de l’obéissance parfaites de
toutes les facultés extérieures à cette Guidance Intérieure, à la fois dans le corps et dans l’esprit.
« Il n’y a aucune Maîtrise sans cela, et ceux connus sous le nom de Maîtres Ascensionnés ne
s’immiscent jamais, jamais, dans aucune activité qui affecte la prérogative donnée par Dieu du
libre arbitre de l’individu.
« Un étudiant peut bénéficier d’une expérience de Projection, si un Maître Ascensionné choisit
d’étendre sa conscience temporairement, en sorte qu’il fasse l’expérience de diverses choses se
produisant au même moment en deux lieux ou plus. Dans un tel cas, les facultés de l’étudiant se
trouvent entièrement sous le contrôle et la direction de son libre arbitre, à chaque instant. Il est
totalement conscient et actif, où que se trouve son corps, et aussi à l’endroit sur lequel le Maître
Ascensionné choisit de diriger son attention pour l’instruire.
« La raison pour laquelle un Maître Ascensionné élève temporairement la conscience de
l’étudiant est de lui montrer comment il peut faire cette même chose pour lui–même,
consciemment et à volonté, par son propre effort.
« La Conscience Projetée n’est que le fait d’augmenter la fréquence vibratoire de la structure
atomique à la fois dans le corps et dans l’esprit de l’étudiant. Cela se fait par la radiation
émanant d’un Maître Ascensionné, et c’est une activité de la Lumière qui élève la fréquence
vibratoire jusqu’à la tonique qu’il a fixée pour l’expérience. A cette fréquence supérieure,
l’individu se sert de ses facultés de la vue et de l’ouïe exactement comme il le fait dans la vie de
tous les jours, sauf qu’elles sont étendues à l’octave ou à la zone au–dessus de l’humain.
« Une telle utilisation de nos sens est la même que celle dont nous faisons l’expérience à tout
moment à l’état de veille, parce que nous pouvons devenir conscients exactement au même
instant de ce qui est proche et de ce qui est distant. L’expansion ou la contraction de notre
conscience dépend entièrement de ce sur quoi portent les désirs de l’individu. C’est toujours
sujet au libre arbitre et à la direction consciente de l’étudiant.
« Selon son propre choix, quelqu’un peut être conscient d’un certain arbre dans son jardin ou du
jardin tout entier. Pour observer l’un ou l’autre, il utilise la même faculté de vue, et il l’utilise
exactement de la même manière. Lorsqu’il veut voir la totalité du jardin, il fait élargir l’activité
de sa vision jusqu’à inclure tout ce qu’il veut. La plus grande expansion contient encore la plus
petite. Ainsi, voyez–vous, vous devez être conscient du contrôle total de toutes vos facultés aux
deux endroits en même temps. L’activité qui a lieu est réellement un agrandissement du champ
de force dans lequel la vue agit.
« L’utilisation de votre faculté de vue dans cette projection ou expansion de conscience
s’accomplit par l’élévation de la fréquence vibratoire dans le nerf optique. Tout le processus
correspond à la chose qui prend place lorsqu’on utilise des jumelles marines ou de campagne.
« Dans l’expérience ordinaire, la conscience humaine a été habituée à n’utiliser ses facultés que
dans certaines zones ou champs de force. La preuve en est que quelqu’un peut très bien entendre
le son de la voix d’une personne qui est physiquement présente dans une pièce et qui lui parle, et
qu’il peut également entendre retentir la sonnerie d’un téléphone quelque part ailleurs dans la
maison, absolument au même instant. Toutes les facultés de l’activité extérieure sont élastiques.
Elles peuvent être utilisées soit comme un microscope, soit comme un télescope, et elles
dépendent entièrement du désir et de la volonté de l’individu.
« Si l’on peut être conscient d’un son dans la chambre où se trouve le corps physique et, par
exactement le même processus, en percevoir un autre à deux ou trois pièces de distance, on peut
aussi entendre sur une plus grande distance par une expansion encore plus grande de cette
faculté. Pour y arriver, on doit accroître la fréquence vibratoire jusqu’à ce qu’elle atteigne cette
zone plus éloignée.
« Lorsque vous contemplez cette Grande Activité Divine Intérieure, ne voyez–vous pas combien
les sens extérieurs se fondent parfaitement et facilement dans l’Intérieur, et que ce qui a été
deux devient Un ?
« Cette activité de la conscience peut être appliquée à tous les autres sens, à l’exemple de ceux
de la vue et de l’ouïe. Un tel processus d’élévation est naturel, normal et harmonieux, aussi
simple que l’accord de votre poste de radio sur n’importe quelle longueur d’onde désirée. Les
longueurs d’ondes radiophoniques et celles de la vue et de l’ouïe font partie de la même activité.
Le son contient la couleur et la couleur contient le son. Dans l’expérience quotidienne ordinaire,
les êtres humains peuvent entendre la couleur et voir le son chaque fois qu’ils deviennent
suffisamment calmes.
« A l’intérieur de certaines zones ou octaves, la vibration agit sur les nerfs optiques, et le
résultat est ce que nous appelons la vue. D’autres agissent sur les nerfs auditifs, et le résultat est
ce que nous appelons l’ouïe. Les yeux de l’homme moyen ne voient que les objets dont la
fréquence vibratoire est comprise à l’intérieur de certaines octaves, car ils ne peuvent pas voir
au–dessous de l’infrarouge ou au–dessus de la zone ou rayon ultraviolet. Grâce à la Radiation
d’un Maître Ascensionné, la structure atomique du cerveau et de l’oeil vibre suffisamment vite
pour s’étendre dans l’octave supérieure au–dessus de l’humaine.
« Cette même activité peut s’étendre à plusieurs octaves plus loin, soit par la Radiation du
Maître, soit par ordre du Soi Intérieur ou Divin de l’individu. Nombre de personnes ont connu
involontairement de telles expériences, mais elles ont rarement compris ce qu’elles signifiaient
ou comment elles se produisaient. C’est ce qui s’est produit dans les cas où des individus ont eu
des moments de Conscience Transcendantale, ou bien été hautement inspirés, bien qu’ils aient
rarement reconnu l’assistance qui leur était donnée.
« La Conscience ou Vision Projetée n’a absolument rien à voir avec les images mentales
produites par les suggestions qui n’existent que dans les esprits d’autres êtres humains. Ces
pensées et images ne sont que flashées directement dans l’esprit d’une autre personne par un
individu envoyant la suggestion. C’est la même activité que celle qui consiste à refléter l’image
du soleil dans un miroir, puis à la réfléchir sur un mur.
« La suggestion est aussi différente de la Conscience Projetée que penser à un lieu l’est d’y être
présent physiquement. La Projection est vive, vivante, réelle, comme lorsque votre corps
physique traverse une expérience, car il s’agit de l’action de votre Soi Intérieur Divin, avec
Lequel le Maître Ascensionné est UN, le Suprême. »
Saint–Germain et moi–même devînmes les observateurs et les acteurs d’une scène très ancienne.
A nouveau, j’étais conscient de vivre des expériences qui m’étaient présentées en pensée, en
sentiment et en action. Toute l’opération était aussi naturelle et normale que la respiration, et la
seule sensation inhabituelle à son sujet était celle d’un sentiment de plus grande liberté et de
maîtrise. Tous deux nous restâmes silencieux quelques instants pendant qu’il revivifiait les
Enregistrements Ethériques, et mon instruction commença.
« Voici le Désert du Sahara », dit–il, « à l’époque où il était un pays fertile au climat semi–
tropical. »
Il y avait de nombreux cours d’eau transportant une abondante humidité partout dans le pays. Au
milieu de cet empire se trouvait la capitale, célèbre dans le monde entier pour sa splendeur. Les
bâtiments administratifs étaient situés au centre, sur une légère élévation, et de là, la ville
s’étendait uniformément dans toutes les directions.
« Cette civilisation », ajouta–t–il, « atteignit son apogée il y a soixante–dix mille ans. »
Nous entrâmes dans la ville et ressentîmes une activité rythmique inhabituelle qui donnait au
marcheur une sensation étrange de légèreté. Tout le monde se déplaçait avec beaucoup d’aisance
et de grâce. J’en demandai la raison à Saint–Germain, qui me répondit :
« Ces gens se souvenaient de leur Source et se savaient eux–mêmes Fils de Dieu, donc
possesseurs et opérateurs d’une puissance et d’une sagesse qui, pour vous, peuvent sembler
miraculeuses et surhumaines. Pour parler sincèrement, il n’y a rien de tel qui soit miraculeux,
car tout est en accord avec la Loi et ce qui semble miraculeux selon le concept actuel de
l’humanité n’est que le résultat de l’application des lois auxquelles la conscience humaine n’est
pas habituée et qui ainsi lui paraissent étranges et inhabituelles. »
« Lorsque la Réalité de la Vie est comprise correctement, toute manifestation qui semble
miraculeuse pour votre conscience actuelle se révèle n’être qu’une expérience aussi naturelle et
normale que l’est la formation de mots pour celui qui a appris l’usage de l’alphabet. Tout est
action d’une manifestation de Vie dans la forme, toujours en expansion et en progression, et cela
se produit en tout temps à travers un processus ordonné de la Loi, dans l’amour et la paix.
« Quelque étrange, inhabituelle et impossible qu’une expérience puisse paraître à l’état mental
actuel de l’humanité, elle n’est pas la preuve de l’absence d’une plus Grande Loi et d’une
Intelligence plus Sage œuvrant pour produire de plus grandes merveilles de création qui nous
entourent en permanence.
« Le savoir des plus grands esprits de l’humanité dans le monde extérieur actuel n’est, par
rapport à cette Grande Sagesse et Puissance Intérieure, que ce que la compréhension d’un petit
enfant est vis–à–vis de l’étude du calcul. »
Dans un édifice du groupe central, nous trouvâmes les préposés parés des plus splendides habits
de couleurs douces et brillantes, qui s’harmonisaient avec la décoration intérieure. L’un d’entre
eux nous servit de guide, nous conduisant vers l’édifice central, où il nous présenta au roi de ce
grand peuple. Le roi s’avéra être Saint–Germain.
A ses côtés se tenait une très belle jeune fille. Elle avait des cheveux comme de l’or filé
descendant presque jusqu’au sol et des yeux d’un bleu violet perçant. Tout son maintien était
empreint d’autorité aimante. J’adressai à Saint–Germain un regard interrogateur, me demandant
qui ce pouvait bien être, et il répondit :
« Lotus »
Un jeune homme d’à peu près vingt ans et un garçon peut–être âgé de quatorze ans se tenaient à
ses côtés. Le jeune homme était celui que nous avions vu dans le temple à Louxor en tant que
Grand Prêtre, et le garçon était le prêtre de rang inférieur. C’était les enfants du roi. A nouveau,
nous quatre travaillions ensemble.
« Avec cet aperçu de vies antérieures », dit–il, « entrons dans l’activité de ces gens bénis. Je dis
intentionnellement ‘bénis’ ; vous verrez bientôt pourquoi. La plupart d’entre eux gardaient
encore, en tant que Fils de Dieu, l’usage conscient et complet de toute leur puissance et sagesse,
et ils l’exerçaient presque sans limite, sachant parfaitement d’où ils venaient et de quoi ils
étaient les héritiers.
« L’extérieur était uniquement l’instrument du Soi Divin, comme il devrait l’être, et il n’était
autorisé à faire que ce pourquoi il avait été créé. Bien sûr, le Grand Soi Intérieur pouvait agir
sans entraves et, naturellement, la perfection et l’activité de cette période était celle de superbes
accomplissements. »
A l’époque de cette ancienne civilisation, tout l’empire baignait dans une grande paix, le bonheur
et la prospérité. Le Roi Empereur était un « Maître de l’Ancienne Sagesse » et un vrai « Porteur
de Coupe de la Lumière ». Il régnait par cette Lumière, et son empire était l’exemple vivant de la
Perfection.
« Durant des centaines d’années », continua Saint–Germain, « cette Perfection fut maintenue
sans armée ni marine d’aucune sorte. Le contrôle de la population était confié aux soins de
quatorze Maîtres Ascensionnés de Lumière, travaillant deux par deux sur chacun des Sept
Rayons. Ils formaient ainsi des points de focalisation pour rendre visible la Puissante Activité
Divine. Au–dessous de ces quatorze Etres Lumineux, il y avait quatorze Maîtres moindres qui
étaient les chefs de sept départements contrôlant les activités de la science, de l’industrie et de
l’art. Chacun des chefs de département dirigeait les travaux sous sa responsabilité par un
contact direct et conscient avec le Dieu en lui–même. Ainsi, toutes les guidance et instruction,
destinées à ceux qui dépendaient d’eux, provenaient directement de leur Source, et la Perfection
Divine affluait librement sans aucune interférence de l’humain.
« A tous les égards, cette forme de gouvernement fut une réussite et une source de satisfaction
des plus remarquables. Depuis cette époque, il n’y a jamais plus eu sur Terre quoi que ce soit
qui ait approché de telles hauteurs. Dans les annales qui nous sont parvenues à ce jour, il est fait
référence à cette ancienne civilisation comme à l’Age d’Or, et il en était ainsi dans toute activité
de Vie.
« Dans votre Amérique bien–aimée, une reconnaissance similaire du Soi Réel Intérieur se
manifestera dans un avenir pas très lointain, et son peuple l’exprimera avec un haut degré
d’accomplissement. L’Amérique est un Pays de Lumière et sa lumière resplendira, aussi
brillante que le Soleil à son zénith, parmi les nations de la Terre. Elle fut jadis un Pays de
Grande Lumière, et elle recouvrera son héritage spirituel, car rien ne peut l’empêcher. Elle est
forte dans ses propres esprit et corps, plus forte que vous ne le pensez. Et cette force, elle
l’exercera pour s’extraire de tout ce qui pèse lourdement sur elle actuellement et l’expulser
d’une frontière à l’autre.
« L’Amérique a une destinée de grande importance pour les autres nations de la Terre et Ceux
qui ont veillé sur elle depuis des siècles continuent à le faire. C’est grâce à leurs Protection et
Amour qu’elle réalisera cette destinée. Amérique ! nous, Armée Ascensionnée de Lumière, nous
t’aimons et te gardons ! Amérique, nous t’aimons.
« Une forme similaire de gouvernement parfait apparaîtra dans une période future, lorsque vous
aurez rejeté certaines entraves intérieures qui s’agrippent telles des moisissures et minent votre
force comme un vampire. Bien–aimés en Amérique, ne vous découragez pas lorsque de sombres
nuages apparents volent bas. Chacun d’eux vous montrera sa doublure dorée. Derrière le nuage
qui semble menacer, il y a la ‘Pure Lumière de Cristal de Dieu et Ses Messagers, les Maîtres
Ascensionnés d’Amour et de Perfection, qui veillent sur l’Amérique, son gouvernement et son
peuple. A nouveau, je dis : ‘Amérique, nous t’aimons !’
« Une à une, de grandes âmes éveillées apparaissent, qui prendront clairement conscience de
leur puissant et inhérent Pouvoir Divin et qui, comme telles, seront placées à tous les postes
officiels du gouvernement. Elles seront plus intéressées au bien–être de l’Amérique qu’à leurs
propres ambitions personnelles et fortunes privées. Ainsi, un nouvel Age d’Or règnera sur la
Terre et sera maintenu pendant un éon.
« Dans la période précédant juste celle dont vous avez fait l’expérience, la masse des gens
utilisait des vaisseaux aériens à des buts de transport. A mesure que le développement atteignait
un niveau encore plus élevé, elle en avait de moins en moins besoin, sauf dans les districts
éloignés. Tous les membres de la classe officielle, parce qu’ils avaient les âmes spirituellement
les plus avancées de cette race, étaient capables d’aller de lieu en lieu dans les corps plus
subtils et de faire tout ce qu’ils désiraient, comme dans votre expérience récente à Louxor. Ils
étaient capables également de transporter à volonté leur corps physique, car l’usage de leur
pouvoir de surmonter la gravité était aussi naturel que la respiration l’est pour vous.
« L’or était une matière première courante à cette époque, comme lors de tous les autres ‘Ages
d’Or’, car son émanation naturelle est une énergie ou force purifiante, équilibrante et
vitalisante. Il est placé dans la Terre par les ‘Seigneurs de la Création’, ces ‘Grands Etres de
Lumière et d’Amour’ qui créent et dirigent les mondes, les systèmes de mondes et l’expansion de
la Lumière dans les êtres qui s’y trouvent.
« L’esprit extérieur ou la connaissance intellectuelle de l’humanité renferme en elle peu, très
peu, de la compréhension du but réel pour lequel l’or existe sur cette planète. Il pousse à
l’intérieur de la Terre comme une plante, et par lui, se déverse constamment un courant
d’énergie purifiante, revitalisante et équilibrante dans le sol même sur lequel nous marchons,
aussi bien que dans la croissance de la Nature et dans l’atmosphère que nous respirons.
« L’or est mis sur notre planète pour différents usages, dont deux des plus triviaux et des moins
importants étant son emploi comme moyen d’échange et pour l’ornementation. Bien plus grands
sont son activité et son but de libérer dans et sur la Terre sa qualité inhérente de purifier,
vitaliser et équilibrer la structure atomique du monde.
« La communauté scientifique d’aujourd’hui n’a encore aucune idée de cette activité.
Cependant, son rôle pour la Terre est le même que celui des radiateurs pour nos maisons. L’or
est l’un des plus importants vecteurs par lequel l’énergie de notre soleil est fournie à l’intérieur
de la Terre et y maintient un équilibre des activités. En tant que pourvoyeur de cette énergie, il
agit comme un transformateur pour transférer la force du soleil à la substance physique de notre
monde ainsi que dans la Vie qui évolue sur lui. L’énergie à l’intérieur de l’or est vraiment la
force électronique rayonnante du soleil agissant dans une octave inférieure. L’or est parfois
appelé rayon de soleil précipité.
« Alors que l’énergie dans l’or est d’une fréquence vibratoire extrêmement élevée, elle ne peut
agir sur les expressions plus fines et subtiles de Vie que par absorption. Dans tous les Ages
d’Or, la grande masse des gens a fait de ce métal un usage abondant et courant, et chaque fois
que se produit une telle condition, le développement spirituel de ces gens atteint un niveau très
élevé. A ces âges, l’or n’est jamais thésaurisé, mais au contraire, largement distribué à l’usage
de la masse qui, en absorbant son énergie purificatrice, est elle–même élevée vers une plus
grande perfection. Tel est l’usage correct de l’or, et lorsque cette Loi est comprise et suivie
consciemment, l’individu peut extraire par l’usage de cette Loi autant qu’il désire pour lui–
même.
« Grâce aux gisements d’or dans toutes les chaînes de montagnes, l’homme y trouve la santé et
la vigueur dans la Vie, qu’il ne peut trouver en tout autre endroit à la surface de la Terre.
Jamais personne n’a entendu parler d’effets nuisibles de l’or pur sur ceux qui le manipulent en
permanence. A l’état pur, l’or est doux et se rogne facilement, mais sa qualité même reste la
réalisation de l’objet dont je viens de parler.
« Les plus avancées parmi ces personnes produisaient beaucoup d’or par précipitation
directement à partir de l’Universel. Les coupoles de nombreux édifices étaient recouvertes de
feuilles d’or pur et les intérieurs décorés à l’aide de superbes joyaux d’un dessin merveilleux
bien que curieux. Ces joyaux aussi étaient précipités directement de la Substance Eternelle
Unique.
« Comme dans tous les âges passés, il y eut une fraction des gens qui devinrent plus intéressés
par les plaisirs temporaires des sens que par le plan créatif plus ample du Grand Soi Divin. Ce
qui entraîna leur perte de conscience de la Puissance Divine à travers le pays jusqu’à qu’elle ne
fût plus active que dans un rayon à peine plus grand que la ville elle–même. La capitale
s’appelait ‘Cité du Soleil’.
« Les gouvernants réalisèrent qu’ils devaient se retirer et laisser les gens apprendre par de
dures expériences que tout leur bonheur et le bien leur venaient de l’adoration envers le Dieu
Intérieur et qu’ils devaient revenir dans la Lumière s’ils voulaient être heureux. »
Voyant par la Sagesse Intérieure que les gens étaient de plus en plus empêtrés dans la
gratification des sens, le Roi–Empereur réalisa que soutenir le royaume n’était plus le Plan
Divin. Il reçut l’ordre de ceux, dont l’autorité spirituelle était plus grande que la sienne, d’offrir
un banquet pour annoncer sa décision de se retirer et ainsi faire ses adieux à ses sujets.
Il réunit ses conseillers et donna des instructions pour le banquet, ordonnant qu’il fût tenu dans le
lieu le plus magnifique de l’empire, dans le palais du roi, connu comme la Salle des Joyaux.
Celle–ci était éclairée par des globes luminescents d’où émanait un rayonnement blanc et
brillant. Ils étaient suspendus au plafond par des chaînes de cristal. Bien qu’elle fût intense et
brillante, leur lumière intérieure avait un effet extrêmement apaisant sur le corps qui procurait à
ceux sous son rayonnement une sensation de grande aisance et de tranquillité. Le globe central
diffusait une lumière qui embrasait les joyaux dans leur dessin d’éclat solaire que formait le
grand médaillon au milieu du plafond.
La grande salle des banquets, décorée avec recherche, contenait vingt–quatre tables en onyx
blanc pour vingt–quatre convives chatwenty–four white onyx tables, each seating twenty–four
guests. This was the first occasion upon which all the king’s councilors and their staffs were to
be his guests at the same time. The announcement of the banquet caused much comment among
the people who discussed it thoroughly, each with his neighbor, but to all it was a mystery, for
none was able to discern its purpose.
cune. C’était la première fois que le roi avait pour invités tous ses conseillers et leurs états–
majors en même temps. L’annonce du banquet suscita bien des commentaires parmi les gens, et
chacun en parla abondamment avec son voisin, mais pour tous, cela restait un mystère, car
personne n’en pouvait discerner le but.
Enfin, le soir de l’évènement arriva. Personne ne suspectait la peine dans le cœur du noble
souverain, ni n’imaginait le changement qui leur viendrait si rapidement. L’heure arriva, les
invités étaient réunis et chacun flairait le mystère.
Les grandes portes de bronze de la salle des banquets s’ouvrirent majestueusement ; un éclat de
musique transcendante, comme jouée dans l’invisible par un gigantesque orchestre symphonique,
retentit en surprenant même ceux qui connaissaient le pouvoir extraordinaire de leur monarque
adoré. Les gens le considéraient presque comme un Dieu, si grands étaient l’amour et
l’admiration pour la sagesse et l’aide qu’il n’avait cessé de déverser sur eux.
Au moment où prenait fin la musique triomphale, le roi entra, accompagné de ses enfants. Sa
fille était la beauté même. Elle portait une robe de tissu doré qui ne ressemblait à aucun autre de
notre monde moderne. Son retour de drapé apparaissait comme couvert de diamants, et, à chaque
mouvement de son corps, des points de lumière émettaient des éclairs. Ses cheveux dorés
tombaient sur ses épaules, retenus par deux fermoirs d’émeraude. Son front était ceint d’une
bande de métal blanc sertie de diamants ; au centre se trouvait ce qui semblait être un gros
diamant, mais qui était en réalité une puissante condensation de Lumière focalisée et maintenue
là par son père.
Le roi était le seul dans tout l’empire à qui avait été confié l’usage de ce Pouvoir Transcendent.
Jamais, avant ce soir–là, la famille royale n’avait utilisé ces « Joyaux de Lumière » dans ses
contacts avec le monde extérieur. Un tel usage de ce pouvoir ne lui était permis que pour son
adoration privée du Grand Soi Divin, de cette « Suprême Présence » dont elle était profondément
et constamment conscients.
Le souverain et ses deux fils portaient des habits ajustés, du même tissu doux et doré que la fille.
Ils étaient aussi souples que le cuir, mais faits d’or métallique, avec un pectoral comme un grand
soleil de joyaux. Ils portaient des sandales de la même matière, également rehaussée de pierres
précieuses, et sur le front de chacun d’eux reposait le merveilleux « Joyau de Lumière ».
Au signal du roi, les convives s’assirent. D’une voix majestueuse et puissante, il adressa du plus
profond de son coeur une invocation à l’Etre Suprême Infini.
« Ô Toi, Puissante Source Omniprésente, Toi qui gouvernes l’Univers, la Flamme dans chaque
coeur humain ! Nous T’offrons amour, louange et gratitude pour Ta Vie même, Ta Lumière et
Ton Amour en toutes choses. Nous T’adorons et ne regardons que vers Toi, la Présence en toutes
choses, visibles et invisibles, évoluées ou non évoluées, Toi, Courant de Vie se déversant sans
cesse, qui T’es répandu Toi–même dans toute la création, Toi le Soi Unique en Tout.
« Mon coeur T’appelle, comme jamais auparavant, pour secouer ces gens, mon peuple, face au
danger qu’ils courent, car, de leur indifférence récente envers Toi, s’insinue en eux comme un
souffle empoisonné produisant le sommeil de l’âme et dressant un voile devant eux qui les coupe
de Ta Présence Eclatante.
« S’ils doivent faire l’expérience qui consume et brûle les scories et les nuages du soi extérieur,
alors soutiens–les et conduis–les enfin dans Ta Perfection Eternelle. Je fais appel à Toi,
Créateur de l’Univers, Toi, Dieu Suprême Omniprésent.
Le roi s’assit, et tous attendirent en silence. En quelques instants apparut le service devant
chaque individu. Les plats se succédaient, comme servis par des mains invisibles ; la nourriture
arrivait dans une vaisselle de cristal ornée de joyaux, puis disparaissait aussitôt qu’un plat était
terminé pour faire place au suivant. Finalement, le banquet le plus recherché que l’empire eût
jamais connu arriva à son terme. Tout redevint silencieux, retenant son souffle, comme
pressentant quelque évènement extraordinaire.
Le roi se leva et, droit et calme, attendit quelques instants. Bientôt, un gobelet de cristal apparut
dans la main droite de chacun des convives. Ils se remplirent d’une condensation d’Essence
Electronique Pure, et tous ceux qui en burent n’oublièrent jamais complètement le Soi Divin
Intérieur, aussi loin que leur courant de vie s’étendît dans le temps et aussi variées que fussent
leurs expériences. Cette protection de l’âme dont étaient ainsi gratifiés tous les convives était une
récompense pour leur foi et leur loyauté envers Dieu en eux–mêmes, envers le roi et l’empire.
Les conseillers et les autres participants avaient servi fidèlement et sans relâche pour le bien de
l’empire, et c’est ce service qui leur valait la protection de l’âme qui leur était donnée à travers
les siècles.
Chacun leva son gobelet et but au « Dieu en soi–même », à sa propre « Flamme du Très–Haut,
l’UN Vivant ». Le déroulement du banquet fut diffusé à tous dans l’empire par une radio
similaire à celle que nous utilisons aujourd’hui. Elle n’était pas plus grande qu’une assiette et
cependant assez puissante pour recevoir tout ce qui se passait en n’importe quel point de la
surface de la Terre.
Après la salutation au Soi Divin en chacun, tous devinrent très calmes ; même l’atmosphère
semblait parfaitement immobile. En quelques instants, une Merveilleuse Présence apparut
lentement en face du roi.
Cette Présence était un Maître Cosmique issu du Grand Silence. A son apparition, un murmure
de crainte respectueuse et de surprise courut parmi les invités qui avaient reconnu l’Un de Ceux
dont ils avaient entendu parler depuis des siècles, bien qu’aucun n’en eût jamais rencontré la
‘Présence’ visible. Levant la main droite, il s’adressa à l’assistance et à tous les habitants de
l’empire.
« Ô, Enfants de la Terre, en ce temps de grande crise, je vous adresse une mise en garde très
importante. Libérez–vous du piège des sens qui est en train de vous engloutir ! Réveillez–vous de
votre léthargie avant qu’il ne soit trop tard ! Lui, mon Frère de Lumière, doit se retirer et vous
abandonner à l’expérience que vous avez choisie et qui vous séduit peu à peu par ses nombreux
pièges. Vous vous êtes ouverts à l’ignorance incontrôlée et aux émotions du soi extérieur.
« Vous accordez peu d’attention et encore moins d’adoration à votre Source, la Cause Suprême,
Puissante, Rayonnante, Majestueuse et Infinie de tout ce qui est, le Créateur et Soutien de tous
les mondes. Vous ne témoignez d’aucune gratitude envers la ‘Grande Présence Glorieuse’, le
Seigneur de l’Amour, pour la Vie même par laquelle vous existez.
« Ô, pourquoi n’êtes–vous même pas reconnaissants pour les bienfaits que la Nature vous
dispense si généreusement, pour l’abondance que vous prodiguent ce bon pays et votre
souverain sage et désintéressé ? Vous vous remerciez les uns les autres pour des faveurs, choses
des sens et de la forme qui sont si éphémères qu’elles passent de l’un à l’autre et disparaissent.
Mais pourquoi, ô pourquoi oubliez–vous la Source de toute Vie, de tout Amour, de toute
Intelligence et de tout Pouvoir ?
« Peuple, ô Peuple, où est ta gratitude envers la Vie, l’Amour, pour la magnificence de
l’expérience dont vous vous réjouissez à chaque instant, à chaque heure, chaque jour, année
après année ? Tout cela, vous dites que c’est à vous, mais cela a toujours appartenu, cela
appartient maintenant et appartiendra toujours à l’Unique Grande Source de Vie, de Lumière,
d’Amour et de Tout Bien, DIEU, le Suprême, l’Adorable, ‘l’UN–qui–pénètre–tout’.
« Lorsque par votre propre abus de l’énergie de Vie, que cet Un–qui–pénètre–tout déverse
constamment sur vous, pure, parfaite et non contaminée, vous avez créé des conditions si
destructives et douloureuses qu’elles ne peuvent plus être endurées, vous vous tournez vers Dieu
soit par désespoir, soit par angoisse ou par rébellion et vous L’appelez à vous soulager de votre
misère. Voilà votre présent au ‘Donateur de tout Bien’ en remerciement de cette Perfection
Incessante que, dans Son Amour Suprême, Il vous accorde continuellement. La seule condition
du Grand Soi Unique pour tout donner est qu’il en soit fait un usage correct, de manière à bénir
de joie infinie, d’activité harmonieuse et de Perfection le reste de la création.
« Lorsque, des profondeurs de la misère, vous vous retournez vers votre Source pour être
soulagés de vos méfaits, soit vous pleurez de désespoir, soit, si vous êtes en état de rébellion,
vous blâmez la Vie et la Source de Tout Bien de permettre ce que vous appelez injustice et
conditions erronées d’exister en vous et dans votre monde.
« C’est vous, votre petit soi personnel, qui êtes injustes envers la Vie ; c’est vous qui êtes
inéquitables ; c’est vous qui créez la misère de la Terre. Seule l’humanité, parce qu’elle dispose
du libre arbitre de créer comme elle le veut, seul chaque individu, par ses propres pensées et
sentiments, ose faire naître la discorde, la misère et la difformité qui s’expriment sur la Terre.
C’est une flétrissure sur la Création et sur la Perfection qui s’inscrit pour toujours dans la
Grande Mélodie Cosmique du Chant Eternel.
« Seule l’humanité est coupable de faire retentir une discorde dans la musique des sphères, car
tout le reste vit et agit en accord avec la Loi d’Amour, de Vie, d’Harmonie et de Lumière. Tout le
reste se fond dans le tout harmonieux, le ‘Corps de l’Infini, l’UN Tout–aimant’.
« Tous les autres royaumes de Vie et Lumière se meuvent et créent selon le principe fondamental
sur lequel repose toute Perfection. Ce principe est l’Amour. N’étaient les Grands Etres
Altruistes, tels que votre souverain ou la Grande Armée des Maîtres Ascensionnés, dont la
tonique dans l’existence est l’Amour, l’humanité se serait détruite depuis longtemps, de même
que la planète sur laquelle elle vit.
« Les activités transcendantes et magnifiques d’Amour et de Lumière sont les Conditions
Naturelles dans lesquelles Dieu a créé et attendu de Ses enfants humains qu’ils les manifestent
en obéissant à Son commandement ‘d’Aimer’. Il n’y a rien dans l’univers qui, tant soit peu, soit
une condition surnaturelle. Tout ce qui est transcendant, magnifique et parfait est Naturel et en
accord avec la Loi d’Amour. Tout le reste est ‘infra–naturel’. L’expérience quotidienne de
l’Armée des Maîtres Ascensionnés est la Perfection dans laquelle les enfants de Dieu étaient
supposés vivre toujours. Les enfants de la Terre ont jadis exprimé cette Perfection au cours d’un
ancien cycle, qui fut un Age d’Or.
« Cette ancienne civilisation, cette Ancienne Perfection, est plus vieille que vous ne l’imaginez,
plus vieille que vous ne croyez qu’est la planète. A cette époque, toute l’humanité vivait dans un
état transcendant similaire à celui des Maîtres Ascensionnés. La condition de misère qui suivit à
travers les âges se produisit parce que l’humanité choisit de se détourner de sa Source, l’Amour
en tant que plan par lequel vivre la Vie.
« Lorsque les enfants de la Terre se détournent de l’Amour, ils choisissent délibérément et
consciemment l’expérience du chaos. Quiconque cherche à exister sans Amour ne peut survivre
longtemps où que ce soit dans la création. Une telle tentative est condamnée à engendrer
l’échec, la misère et la dissolution. Tout ce qui manque d’Amour doit retourner au chaos,
l’informe, afin que sa substance puisse être réutilisée, combinée à l’Amour, pour produire ainsi
une forme nouvelle et parfaite.
« C’est la Loi de la Vie Universelle, comme de l’individuelle. Elle est Immuable, Irrévocable,
Eternelle, mais en même temps Bénéfique, car la création dans la forme existe pour que Dieu ait
quelque chose sur quoi déverser l’Amour et l’exprimer ainsi en action. C’est la Loi de l’UN,
l’Etre Puissant Duquel provient tout le reste. C’est le Mandat d’Eternité, dont l’immensité et la
brillance de la Perfection ne peut être décrite par des mots.
« S’il n’y avait pas ces conditions de Vie et d’expérience positives, réelles, permanentes et
Parfaites, qui transcendent de loin la description humaine, l’existence ne serait qu’une parodie
de la prodigieuse activité de Vie qui bat son plein pour toujours à travers toute la création. Il y a
ces Sphères supérieures et harmonieuses, Transcendantes, royaumes d’activité et de conscience,
individuelles et cosmiques, où la création se poursuit continuellement dans la Joie, l’Amour, la
Liberté et dans la Perfection.
« Elles sont réelles, réelles, réelles, et bien plus permanentes que vos corps et vos édifices dans
le monde physique autour de vous. Ces Royaumes de Vie sont faits d’une Substance si chargée
d’Amour qu’ils ne peuvent jamais se voir imposer ou graver une qualité ou activité de discorde,
d’imperfection ou de désintégration. Comme ils sont fondés sur l’Amour, la Perfection d’une
telle manifestation est maintenue pour toujours, toujours active, toujours en expansion et
bénissant de joie tout ce qui existe.
« Vous vous chargez de peine, ce qui vous propulse dans l’incarnation toujours et toujours par
l’ignorance des sens, des appétits humains et des désirs du soi extérieur. Dans la nature
émotionnelle de l’humanité, ces appétits ne sont par eux–mêmes qu’une accumulation d’énergie
à laquelle un individu a donné par ses pensées et sentiments une qualité ou d’une sorte ou d’une
autre. Cette énergie mal qualifiée acquiert une dynamique à travers l’expression humaine et
devient une habitude. L’habitude n’est rien d’autre que de l’énergie qualifiée et maintenue
focalisée pour un temps sur un objectif.
« Les appétits des sens des vies antérieures deviennent les forces motrices et les habitudes des
vies suivantes ; ils vous maintiennent en esclavage, attachés aux roues du chariot de la discorde,
du manque et de la nécessité, vous faisant tourbillonner dans le labyrinthe des problèmes et
expériences humains de votre propre création, vous obligeant à apprendre et à obéir à la Loi de
l’UN, l’Amour.
« Vos propres créations malfaisantes vous mènent à continuer, encore et encore, jusqu’à ce que
vous soyez disposés à comprendre la Vie et à obéir à Sa Loi Unique, l’Amour. Vive après Vie,
vous virevoltez, expérimentant discorde sur discorde, jusqu’au moment où vous apprenez à vivre
la Loi de l’Amour.
« C’est une activité contraignante à laquelle personne n’échappe, qui se poursuit jusqu’à ce que
le soi extérieur demande la raison de sa misère et comprend qu’il ne peut être libéré de
l’expérience de la souffrance qu’à travers l’obéissance à la Loi de l’Amour. Cette obéissance
commence par le calme, la paix et la gentillesse dans les sentiments, dont le centre est dans le
coeur. Son contact avec le monde extérieur doit venir par le Ressenti Intérieur.
« L’Amour n’est pas une activité de l’esprit, mais c’est l’Essence Pure et Lumineuse qui crée
l’esprit. Cette Essence qui vient de la Grande Flamme Divine afflue dans la substance et se
déverse constamment en tant que Perfection dans la forme et dans l’action. L’Amour est la
Perfection manifeste. Il ne peut qu’exprimer la paix, la joie et répandre, inconditionnellement,
ces sentiments sur toute création. Il ne demande rien pour lui–même parce qu’étant le Battement
de Coeur du Suprême, il est éternellement Auto–créateur. L’Amour possède Tout et ne se soucie
que de mettre en oeuvre en tout le Plan de Perfection. Ainsi, il est une constante effusion de lui–
même. Il ne tient aucun compte de ce qui a été donné dans le passé, mais il reçoit sa joie et
maintient son équilibre par son propre Epanchement constant. Parce que cette Perfection est
inhérente à l’Amour et se déverse toujours, elle est incapable d’enregistrer quoi que ce soit
d’autre qu’elle–même.
« Seul l’Amour est le fondement de l’harmonie et de l’usage correct de toute énergie de Vie.
Dans l’expérience humaine, cela se développe en un désir de donner, donner et donner au reste
de la création toute la paix et l’harmonie d’un individu.
« Peuple, ô Peuple ! A tout jamais, seul assez d’amour pourra vous ramener au Ciel que vous
avez connu et dans lequel vous avez résidé. C’est là qu’une nouvelle fois, vous embrasserez la
plénitude de la Grande Lumière qui donne tout par Amour.
« Un prince étranger s’approche de vos frontières ; il entrera dans la ville à la recherche de la
fille de votre roi. Vous tomberez sous la férule de ce prince, et la reconnaissance de votre erreur
sera vaine. Rien n’y fera, et la famille royale sera confiée aux soins et à la protection de ceux
dont le pouvoir et l’autorité sont de Dieu, contre lesquels aucun désir humain ne peut jamais
prévaloir. Ce sont les Grands Maîtres Ascensionnés de Lumière de la Cité Ethérique d’Or au–
dessus de ce pays. C’est là que votre souverain et ses enfants bien–aimés résideront pendant un
cycle de temps. » Se tournant vers le roi, il lui dit :
« Je te bénis, mon Frère noble et patient ! Aimant et désintéressé a été ton service envers ton
peuple. Profonde et éternelle est ta dévotion envers l’Etre Suprême, Source de Toute Création.
La Cité Ethérique d’Or t’attend, toi et tes enfants, et vous souhaite joyeusement la bienvenue.
« Vous vivrez dans son rayonnement en servant par les Rayons de Lumière qui émanent pour
toujours de ceux qui y résident, jusqu’à ce que ces gens, votre peuple, se rachètent par
obéissance à la Loi d’Amour.
« Cet Empire de Lumière existe au–dessus du pays que vous avez tant aimé. Il est fait de
substance éthérique auto–lumineuse et repose sur la cité physique qui est votre capitale. Il est
réel, vraiment réel et bien plus permanent que n’importe quelle ville terrestre, car la Lumière est
indestructible et la Cité d’Or est constituée de Lumière. Ne peuvent jamais y pénétrer ni pensée
inharmonieuse, ni condition perturbante de quelque nature que ce soit.
« Je reviendrai vous chercher, toi et tes enfants, dans sept jours, pour vous amener dans la Cité
de Lumière, d’où nous observerons les progrès de l’humanité et attirerons dans la Lumière tous
ceux qui se disciplineront et s’y prépareront. Autour de la Cité, il y a une ceinture électronique
invincible qui empêche toute chose indésirable de passer. »
Lorsqu’il eut terminé de parler, il bénit la famille royale, les invités et l’empire, et pendant les
instants de silence qui suivirent, sa Lumière et la silhouette de son Corps s’estompèrent
progressivement jusqu’à disparaître entièrement.
Un murmure parcourut la grande salle des banquets, et quand tous les convives regardèrent vers
le roi, sa tête était penchée en silence révérencieux. Il se leva lentement et souhaita bonne nuit à
ses invités.
Au septième jour, le ‘Frère venu du Silence’ revint et, enveloppant le roi et ses enfants dans son
aura flamboyante, se retira dans la Cité Ethérique d’Or et de Lumière.
Le prince visitant arriva le jour suivant, découvrant la condition de l’empire et la consternation
qui frappait encore son peuple. D’emblée, il conçut subtilement le projet d’en devenir le
monarque, ce
qu’il accomplit sans opposition. Deux mille ans plus tard, la plus grande partie de l’empire était
devenue une terre stérile, les cours d’eau s’étaient asséchés, et la désolation régnait partout ; tout
résultait de la discorde et de l’égoïsme humains, ces fléaux qu’ils deviennent pour la croissance
de la vie végétale dans la nature. Ce royaume s’était étendu à la largeur entière de l’Afrique vers
l’est, jusqu’à atteindre les montagnes de l’Himalaya.
Survint alors un grand cataclysme, submergeant tout le pays. Ce changement entraîna la
formation d’une mer intérieure où se trouve aujourd’hui le désert du Sahara. Par un autre
changement terrestre, qui eut lieu il y a environ douze mille ans, cette mer s’assécha et une partie
en devint plus tard le désert actuel du Sahara. Le Nil, tel qu’il est aujourd’hui, ressemble
fortement aux merveilleux cours d’eau de cette période depuis longtemps oubliée.
Ainsi prit fin notre observation de ces scènes très anciennes. J’en croyais à peine mes sens, tel
était mon étonnement de voir comment les expériences du passé avaient été revivifiées par des
images en trois dimensions et comment avait été représentée l’activité du peuple de cet âge
reculé.
Réalisant combien j’étais surpris par ces activités, combien j’y étais peu habitué, Saint–Germain
promit de m’emmener aux annales physiques de cette période et de son peuple, et de m’apporter
la preuve physique que ce n’était pas qu’une vision suscitée par lui.
En jetant un regard circulaire depuis le tronc sur lequel nous étions assis, nous vîmes la panthère,
couchée à proximité, presque endormie. Saint–Germain reprit l’explication de plusieurs phases
importantes sur l’application de lois supérieures pour la manifestation de la maîtrise inhérente de
chacun sur les choses du monde des sens. Ce qui nous conduisit aux raisons qui lui permettaient
d’exprimer une telle jeunesse et Perfection dans un corps si âgé, selon la manière dont les êtres
humains comptent le temps.
« La Jeunesse Eternelle », expliqua–t–il, « est la Flamme de Dieu résidant dans le corps de
l’homme, le Don par le Père de Lui– même à Sa Création. La jeunesse et la beauté du corps et
de
l’esprit ne peuvent être conservées en permanence que par les individus qui sont assez forts
pour repousser la discorde et qui font ce qu’il faut pour exprimer et maintenir la Perfection."
« Là où la Paix, l’Amour et la Lumière ne résident pas dans les pensées et sentiments d’un être
humain, aucune somme d’effort physique n’est capable de garder le soi extérieur exprimant
jeunesse et beauté. Celles–ci existent Eternellement dans la Flamme Divine, qui est le Soi Divin
de chaque individu. Quelque discorde que le soi extérieur laisse percer au travers des pensées et
sentiments, celle–ci s’imprime instantanément dans la chair du corps physique. La Jeunesse et
la Beauté Eternelles sont Auto–créées et, par suite, Auto–existantes à l’intérieur de la Flamme
de Vie de Dieu dans chaque être humain. C’est le Plan de Dieu pour manifester Sa Perfection
dans le monde de la forme et l’y maintenir pour toujours.
« Jeunesse, Beauté et Perfection sont des attributs de l’Amour que le Soi Divin déverse sans
relâche dans Sa Création. Chaque individu recèle en lui le pouvoir et les moyens de conserver et
d’accroître cette activité de création, parfaite et toujours en expansion.
« La puissance d’accomplissement est l’énergie du Soi Divin en chaque être humain venu au
monde. Il est toujours actif à chaque instant dans vos esprit, corps et monde. Cette puissante
énergie ne cesse de couler à aucun instant à travers tous les individus. Vous avez le privilège de
la qualifier comme vous l’entendez, sur ordre de votre libre arbitre, par vos pensées et
sentiments consciemment dirigés.
« La pensée est la seule chose dans l’univers qui peut créer la vibration, et c’est par vibration
que vous qualifiez cette énergie éternellement fluante de n’importe quoi que vous désiriez voir se
manifester dans votre vie et votre monde. Cette énergie, illimitée, intelligente et rayonnante se
déverse sans cesse à travers votre système nerveux ; elle est la Vie Eternelle et la vitalité dans le
flux sanguin qui coule dans vos veines. C’est une activité toute–puissante, omniprésente et
intelligente que le Père, le Principe Divin de Vie, vous a donnée pour être exercée selon votre
libre arbitre. L’Intelligence Réelle, qui fait un usage constructif de toute chose, ne procède que
de l’Intérieur du Principe Divin, de la Flamme de Vie, et elle n’est pas purement l’activité de
l’intellect. L’Intelligence Réelle est Sagesse ou Connaissance Divine, qui ne pense pas, qui ne
peut pas avoir des pensées erronées. Celles–ci ne viennent que d’impressions gravées sur
l’intellect par le monde extérieur de l’individu. Si les individus voulaient bien discerner entre
leurs propres pensées, c’est–à–dire celles provenant de l’intérieur de la Flamme Divine, et les
suggestions expulsées par l’intellect d’autres personnes et la preuve des sens qui ne considère
que les seules apparences, ils pourraient éviter toutes les activités et conditions discordantes
dans le monde de l’expérience.
« La Lumière issue de l’intérieur de la propre Flamme Divine d’un individu est le critère, la
référence de Perfection, par laquelle devraient se tester toutes les pensées et sentiments qui nous
parviennent à travers les cinq sens. Personne ne peut maintenir ses pensées et sentiments
qualifiés de Perfection, sauf s’il se relie à la ‘Source de Perfection’, car cette qualité et cette
activité ne résident qu’à l’intérieur de la Flamme Divine.
« C’est pourquoi l’individu a besoin de méditer sur la Lumière Divine à l’intérieur de soi–même
et de communier avec elle. La Pure Essence de Vie non seulement donnera et conservera la
jeunesse et la beauté Eternelles dans le corps, mais elle vous permettra de conserver un
équilibre parfait entre votre Soi Divin et le soi extérieur ou personnel. En fait, cette Energie de
Vie Pure est le pouvoir dont se sert le soi extérieur pour maintenir sa relation avec sa Source
Divine, le Soi Divin. En réalité, ces deux soi sont Un, sauf lorsque l’intellect ou activité
extérieure de l’esprit, la conscience des sens, accepte l’imperfection, l’inharmonie,
l’incomplétude ou qu’elle se croit une création séparée de l’Unique Présence de Vie qui
imprègne tout. Si la conscience des sens se croit séparée de la Perfection Divine, alors cette
condition s’y établit, car ce que la conscience des sens amène dans son monde par ses pensées,
son monde le lui retourne.
« Quand une personne permet à une idée d’imperfection ou de séparation d’avec Dieu, de
retenir son attention, donc son esprit, une condition correspondant à cela commence à
s’exprimer dans son corps et dans son monde. Il s’ensuit que la personne commence à se sentir
une entité séparée de sa Source. Dès l’instant où elle se croit séparée de Dieu, elle pense que sa
Vie, son Intelligence et son Pouvoir ont un début et une fin.
« La Vie a toujours été, est maintenant et sera toujours. Personne ne peut réellement détruire la
Vie. A travers diverses activités du monde physique et mental, la forme peut être désintégrée ou
démolie temporairement, mais la conscience de l’individu est Eternelle ; elle peut contrôler
partout toute substance manifestée, lorsque la Vie Divine est reconnue comme ‘Celle qui
connaît, Celle qui donne, Celle qui crée’ tout bien dans la création.
« Je vous dis la Vérité quand je dis qu’il n’y a qu’une Source de tout Bien : Dieu. La
reconnaissance et l’acceptation conscientes et maintenues de cette Vérité, reconnues par
l’activité extérieure de l’esprit, pas seulement deux ou trois fois par jour, mais à chaque instant
tout au long de la journée, et quelle que soit l’activité du soi extérieur, permettront à quiconque
d’exprimer sa parfaite liberté et sa maîtrise sur toutes les choses humaines.
« Pour la plupart des gens, ce qui précède semble difficile parce qu’ils ont vécu de très
nombreux siècles dans la croyance qu’ils sont des êtres séparés de Dieu, alors que chaque jour,
à chaque instant, ils utilisent sans s’en rendre compte la Vie Divine, l’Energie Divine, la
Substance Divine et l’Activité Divine dans tout ce qu’ils pensent et font. Cependant, pour libérer
Sa Pleine Puissance au travers du soi personnel, il faut reconnaître consciemment ce fait dans
l’activité extérieure et dans la guidance constructive de l’esprit.
« Reconnaissance, guidance consciente et utilisation constructive de l’Energie Divine,
lorsqu’elles sont maintenues en tout temps dans le soi extérieur, sont la voie de la Perfection, de
la Maîtrise et de la Suprématie sur toutes les choses terrestres, y compris le contrôle conscient
de toutes les forces naturelles. L’instruction que je vous ai donnée, si elle est suivie avec
constance, effacera complètement toutes les fausses croyances. La rapidité de cet
accomplissement dépend de la persistance, de la continuité et de la profondeur avec lesquelles
vous vous sentirez associé à votre Soi Divin.
« Dans l’acquisition de la Maîtrise ou de l’Adeptat, le contrôle conscient de toute force et
manipulation de substance dépend premièrement de la reconnaissance de votre propre Soi Divin
individuel, deuxièmement d’un calme parfait des sentiments en toutes circonstances. Surtout, en
troisième lieu, on doit être au–dessus de toute tentation d’abus d’autorité. Il est impératif de
calmer toutes les émotions sur ordre de la volonté consciente, et chez l’Adepte, cette exigence est
inconditionnelle pour parvenir à la Maîtrise.
« Cela ne veut pas dire une répression de discorde à l’intérieur du soi en toute circonstance,
mais c’est un apaisement et une harmonisation des sentiments quelles que soient les
circonstances qui entourent l’esprit ou le corps de l’étudiant. Un tel contrôle n’est pas chose
aisée dans le monde Occidental, car le tempérament de la plupart des gens en Occident est
sensitif, émotionnel et impulsif. Cette caractéristique est une énergie d’une puissance
formidable, qui doit être contrôlée, gardée en réserve et utilisée uniquement par une guidance
consciente pour la réalisation de quelque chose de constructif. Tant que le gaspillage d’énergie
n’est pas contrôlé et complètement gouverné, l’individu ne peut et ne pourra jamais faire des
progrès permanents.
« Souvent, l’étudiant demande : alors qu’il est encore sur le chemin de l’accomplissement,
quelqu’un atteint–il un point où il s’élève au–dessus de l’usage de l’affirmation ? Lorsqu’un
individu utilise avec sincérité l’affirmation, il amène la pleine acceptation de la Vérité de tout ce
qu’il affirme, car son usage n’a d’autre but que de focaliser l’attention de l’esprit extérieur sur
la Vérité de façon si soutenue qu’il l’accepte totalement dans ses sentiments, car le sentiment est
la réelle Energie Divine par laquelle se manifeste la Vérité affirmée.
« L’usage continuel de l’affirmation mène au point où on atteint
un tel degré de réalisation de la Vérité dans tout ce qu’on affirme qu’on n’est plus conscient
qu’il s’agit d’une affirmation. On utilise l’affirmation, le mantram ou la prière parce qu’on
désire que quelque chose se manifeste. Le juste désir est la forme la plus profonde de la prière.
Ainsi, par l’usage de l’affirmation, l’étudiant élève son soi extérieur dans la pleine acceptation
de sa Vérité et génère le sentiment par lequel l’affirmation devient la chose manifestée. C’est
dans cette acceptation profonde que se produit la manifestation, car, par la concentration, la
parole prononcée entraîne l’activité instantanée. »
Les mots ne pouvaient exprimer ma gratitude envers Saint–Germain pour tout ce que j’avais reçu
de lui. Il lisait mes pensées et mes sentiments comme on lit un livre, et nous restâmes donc assis
en silence pendant un moment, en parfait accord. Il me tira de ma rêverie pour observer les
splendides couleurs dans le ciel de l’Ouest, derniers reflets du soleil couchant.
Je souhaitais rester sur la montagne toute la nuit et retourner à la maison le lendemain matin,
pour jouir du lever du soleil. J’avais à peine éprouvé ce désir qu’un sac de couchage se trouva à
mes pieds. Il ne ressemblait à rien de ce que j’avais jamais vu. Je me penchai et j’examinai le
tissu inhabituel dont il était fait et, à ma surprise, je le trouvai chaud et luisant. Je levai les yeux,
et Saint–Germain me tendit en souriant un verre de cristal rempli d’un liquide doré ayant à peu
près la consistance du miel. Répondant à son moindre désir, je le bus, et instantanément une
sensation rayonnante me parcourut le corps. Quand j’eus fini, le verre disparut de mes mains.
« Ô, pourquoi ne puis–je garder cette charmante création ? », demandai–je, étonné. « Patience,
mon Fils ! », me répondit–il, « vos désirs ne sont–ils pas satisfaits l’un après l’autre ? Votre sac
de couchage restera jusqu’à l’aube, et votre amie la panthère veillera sur vous pendant la nuit. »
profondément. Au moment où les teintes rosées de l’aube pointaient à l’est, je me réveillai, et ma
première pensée fut pour le sac, qui m’avait réjoui si fort. Avec cette pensée, le sac s’évanouit
pour retourner dans la substance universelle dont il était venu.
La panthère s’approcha de moi, et ensemble nous prîmes le chemin de la maison. Après avoir
parcouru une certaine distance, le son de voix humaines se fit entendre. L’animal flaira l’air et,
soudain s’arrêta face à moi en me regardant. Je me baissai pour le caresser et lui dit :
« Maintenant, tu peux aller. » D’un bond, il s’enfonça dans la partie très boisée de la montagne,
à droite de la piste. Je poursuivis mon chemin sans autre incident et finalement je regagnai mon
logement un peu après midi dans un état d’esprit difficilement descriptible en paroles.
Je voulais réfléchir à cet ensemble d’idées entièrement nouvelles, les contempler, les digérer et
m’y adapter. Les expériences vraiment réelles, bien qu’inhabituelles, que j’avais vécues au cours
des quarante–huit dernières heures m’amenèrent à réorganiser mon monde de fond en comble.
J’étais heureux à l’extrême, et il semblait même qu’un autre univers s’était manifesté autour de
moi. A l’extérieur, le même monde vieux et prosaïque que j’avais toujours connu était là; mais
était–il réellement là ? En lui existaient sans discontinuer ces merveilleuses expériences, cette
puissance formidable, ces magnifiques révélations de liberté et de maîtrise sur toutes les
manifestations dont j’avais été complètement inconscient.
Toute ma vie, j’avais été entouré de ces miracles apparents, que j’avais ignorés dans mes années
précédentes comme si de telles choses n’existaient pas dans la création. Je réfléchis encore et
encore, profondément, plus profondément que je n’avais jamais médité sur n’importe quoi
d’autre auparavant, tout au long de mon existence.
L’heure du dîner arriva, mais je n’avais pas faim. Cependant, je commandai un verre de lait pour
commencer le repas du soir. Il me fut servi, et imaginez mon étonnement lorsque, quelques
instants plus tard, je le goûtai en constatant qu’il était devenu le même liquide crémeux que
Saint–Germain m’avait donné auparavant.
Je terminai mon repas et revins à la maison ; j’étais en train de faire couler mon bain avant de me
coucher, quand, soudain, le signal électrique familier me fit tressaillir de la tête aux pieds.
Involontairement, je tendis ma main et, en quelques secondes, un petit gâteau de substance
cristalline se forma dans ma paume. Je sus en quelque sorte qu’il était pour mon bain, et à peine
l’avais–je jeté dans l’eau qu’il se mit à bouillonner et à faire des bulles, comme s’il était vivant.
Je pénétrai dans l’eau, et une sensation de picotements me fit frissonner dans toutes les cellules
de mon corps. Je me sentis chargé d’un courant électrique puissamment actif qui illumina et
fortifia tout mon être. Mon bain terminé, je me couchai et tombai rapidement dans un sommeil
sans rêve.
Chapitre III
Le Téton Royal
Quatre jours passèrent sans aucun évènement particulier, et j’essayais pleinement de réaliser la
signification profonde de mes expériences récentes. Au soir du cinquième jour, la nuit était en
train de tomber lorsqu’un toc–toc résonna à la fenêtre de ma chambre. Je regardai et vis sur le
rebord de la fenêtre une colombe tenant en son bec une petite carte.
J’allai à la fenêtre et l’ouvris. La colombe entra dans la chambre et attendit calmement. Je me
saisis de la carte et lus le message, qui était écrit de la même superbe écriture que le précédent,
mais cette fois–ci, l’encre était d’or et la carte blanche. Le message disait ceci:
« Soyez à notre lieu de rendez–vous à sept heures du matin. » Signé : Saint–Germain.
A peine avais–je pris la carte que la colombe se posa sur mon épaule et frotta sa tête contre mon
visage, comme si elle voulait me transmettre un message d’amour, puis, s’envolant par la fenêtre,
elle repartit comme une flèche. Je rangeai la carte soigneusement, espérant la conserver, mais le
lendemain matin, quand je la cherchai avant de partir pour mon excursion, elle avait été dissoute.
La carte dorée du premier message avait duré jusqu’au troisième jour, car je l’avais vérifié
plusieurs fois dans l’espoir que je pourrais la garder en permanence. Lorsque je constatai qu’elle
était retournée à l’universel, mon coeur se serra, tant était grande ma déception.
Je savais que, pour parcourir les seize kilomètres du trajet et être sur place à sept heures, il me
faudrait partir un peu après minuit. Je me levai donc tôt et me mis en route à trois heures.
Marchant rapidement, j’atteignis la forêt juste à l’aube. Je n’étais pas allé très loin lorsque
j’entendis un cris plaintif. Sans même m’en rendre compte, j’y répondis sur le même ton. Il y eut
un bruissement à travers le bois et mon amie la panthère, incarnation même de la joie, bondit
vers moi. Je la caressai et, ensemble, nous continuâmes vers le lieu de rendez–vous.
A sept heures précises, Saint–Germain sortit tout droit de l’atmosphère et me salua à bras
ouverts. Il me tendit à nouveau une coupe de cristal, remplie cette fois–ci d’un liquide clair et
pétillant. Je bus ce breuvage et son goût n’était en rien comparable à tout ce que j’avais pu
expérimenter physiquement auparavant. Il ressemblait beaucoup à du jus de pamplemousse
glacé, mais pétillant et effervescent. En le buvant, j’éprouvai une sensation comme si un éclair
m’avait traversé le corps, transportant le ressenti d’une activité pétillante dans chacune de mes
veines.
Saint–Germain donna ensuite à la panthère un petit gâteau marron, qu’elle dévora rapidement.
En un instant, son poil se dressa, et Saint–Germain observa : « Votre amie ne tuera plus jamais
de daim. »
« Pour l’expérience et l’instruction qui suivent, vous devrez laisser votre corps ici, sur la
montagne, car vous n’avez pas encore appelé suffisamment votre Pouvoir Intérieur pour qu’il
vous permette de l’emmener avec vous là où nous allons aujourd’hui. La panthère veillera sur
vous et, précaution supplémentaire, je vous envelopperai tous les deux du manteau d’invisibilité.
Nous allons nous rendre au Téton Royal.
« Venez ! »
Instantanément, je me retrouvai dans mon corps subtil, habillé d’un riche vêtement en tissu doré
luminescent.
« Observez attentivement la matière de votre habit », poursuivit–il. « La substance dont il est fait
a certaines qualités et pouvoirs extraordinaires qui lui sont propres, dont l’une est de permettre
à celui qui le porte de lever et de transporter des objets physiques. Le vêtement lui–même
possède une énergie électronique pure et peut être utilisé pour déplacer des objets, comme le fait
la force qu’on utilise à travers le corps physique. C’est une activité phénoménale que les Grands
Maîtres de Lumière ont permis d’utiliser pour la première fois sur cette planète. »
Pour le profit de mes lecteurs, je souhaite déclarer clairement et sans équivoque que, pendant ces
expériences, alors que j’étais re– vêtu d’un corps fonctionnant réellement dans quatre
dimensions, celui–ci me donnait néanmoins la capacité de sentir et de manipuler les objets du
monde physique, comme toute personne peut le faire dans son propre corps physique. Le corps
que j’utilisai à cette occasion n’était pas ce qu’on appelle parfois le corps astral.
Nous atteignîmes bientôt le sommet d’une majestueuse montagne qui, telle une sentinelle, veille
sur l’un des plus beaux panoramas des Etats–Unis. De vastes forêts s’étalaient à nos pieds, et de
grandes chaînes de montagnes, leurs trésors minéraux encore intacts, s’étendaient aussi loin que
portait le regard.
Se dirigeant vers un point où d’immenses masses de pierres en grand désordre jonchaient le sol,
comme si des géants en guerre se les étaient jetées les uns contre les autres, Saint–Germain
toucha un grand bloc de rocher. Instantanément, la masse énorme se déplaça d’un peu plus d’un
mètre de sa position originale. Il me fit signe de le suivre. Nous entrâmes et, à ma grande
surprise, nous nous trouvâmes devant une grande porte de bronze.
« Ceci existe depuis avant l’effondrement de l’Atlantide, depuis plus de douze mille ans »,
expliqua–t–il. Il s’avança et pressa certains points sur la porte. L’imposante masse de bronze,
lourde de plusieurs tonnes, s’ouvrit lentement, nous laissant pénétrer dans une salle spacieuse,
d’où descendait un escalier taillé dans la roche compacte. Nous descendîmes près de soixante
mètres pour arriver dans un autre espace de forme circulaire. Saint–Germain traversa la pièce
vers une porte placée à l’opposé de l’escalier et y appliqua sa main droite. Comme elle s’ouvrait,
nous nous trouvâmes à l’entrée d’un ascenseur tubulaire, dont l’intérieur ressemblait à de
l’argent dépoli. Répondant à ma pensée, il dit :
« Oui, mais plus dur et plus résistant que l’acier, en fait indestructible. » Un disque plat de
même métal, s’ajustant au tube, s’éleva jusqu’au niveau de l’étage. La plateforme était
entièrement contrôlée et dirigée par le Maître. Il y monta, et je suivis. La porte se ferma, et nous
commençâmes à descendre. Ce fut une longue descente, même si nous n’allions pas vite. La
plate–forme s’arrêta face à une autre porte de bronze d’un dessin complètement différent.
« Nous sommes descendus de six cents mètres au cœur même de la montagne », commenta–t–il
alors que nous sortions du tube.
L’espace dans lequel nous nous tenions était d’aspect et de disposition particulières. Il avait une
forme oblongue orientée d’est en ouest, dont les extrémités nord–est et nord–ouest avaient été
coupées sur l’angle. Il constituait une cour extérieure ou salle de réception. La lourde porte de
bronze de l’ascenseur tubulaire donnait dans la cour sur la paroi nord–est.
Côté nord, il y avait deux autres grandes portes de bronze absolument identiques, qui donnaient
accès à une grande salle d’audience. Dans la paroi nord–ouest, il y avait encore une autre porte,
la quatrième, semblable à celle par laquelle nous étions arrivés. A l’opposé, sur toute la longueur
du mur sud, était suspendue une immense tapisserie.
Elle était faite d’une matière des plus inhabituelles, et bien que le tissage fût grossier, le fil ou la
fibre était aussi doux que du poil de chameau.
Le fond était d’une délicate couleur crème, et sur lui se détachaient deux personnages grandeur
nature représentant des Etres Divins d’une Grande Puissance et Majesté. L’un, à droite, était
masculin, l’autre féminin. Les deux se tenaient comme s’ils ordonnaient aux Forces Cosmiques
d’obéir à leurs décrets.
Le personnage masculin portait une tunique longue et ample, faite d’une matière riche de couleur
bleu saphir et parée de passements et rebrodés d’or. A l’évidence, il s’agissait d’un vêtement
d’apparat ou d’un symbole d’autorité. Sous la toge apparaissait une tunique en tissu doré
d’apparence métallique. Une parure de rubis, diamants, saphirs et émeraudes couvrait la poitrine.
La taille était entourée d’une ceinture de joyaux, à laquelle était suspendu un pan long d’environ
trente centimètres, lui aussi profondément incrusté du même genre de joyaux. La tunique
descendait jusqu’aux genoux, et son bord inférieur était orné d’une bande large de dix
centimètres, richement brodée, en soie de la même couleur que les joyaux.
L’ensemble donnait l’impression que tous les vêtements étaient auto–luminescents. Les pieds
étaient chaussés de bottines en forme de sandales de cuir doré, ornées et pourvues de lacets
couleur bleu saphir, et qui montaient presque jusqu’aux genoux. Le front était ceint d’un ruban
en or, large d’à peu près quatre centimètres, qui retenait une chevelure d’or ondulée descendant
jusqu’à quinze centimètres au–dessous des épaules.
Le personnage avait le teint très clair et légèrement rosé, et ses yeux étaient d’un bleu violet
profond. Les doigts de sa main gauche reposaient légèrement sur le cœur, et il tenait dans sa
main droite levée une bâton de pouvoir et d’autorité en cristal étincelant, dont l’extrémité
inférieure se terminait en pointe et le sommet par une sphère d’environ sept centimètres de
diamètre qui émettaient des rayons de Lumière Blanche en étincelles.
On voyait sans l’ombre d’un doute que le personnage représenté brandissait un pouvoir
gigantesque et qu’il maniait une Puissante Force Cosmique. Toute son apparence était de la plus
belle jeunesse en même temps que ses yeux reflétaient la sagesse d’un passé ancestral.
La robe d’autorité de la figure féminine était d’un violet profond et ornée de broderies dorées
semblables à celles de son compagnon. La robe en dessous était d’une matière douce, dorée et
chatoyante, et elle touchait presque le sol. Le fil utilisé pour le tissage des habits reproduits sur la
tapisserie devait être certainement le même que celui dont était faite la matière des vêtements
originaux. Cet Etre portait une ceinture de joyaux avec son tablier descendant près de cinq
centimètres au–dessous des genoux, incrusté de joyaux similaires à ceux du personnage
masculin.
Le bout de sa sandale droite, faite de cuir doré, dépassait à peine le bord de sa robe. Sa tête, tout
comme celle de l’Etre masculin, était ceinte d’un ruban d’or, et ses yeux étaient du même bleu
violet, mais d’une nuance plus claire, et ses cheveux dorés tombaient jusqu’aux genoux.
Suspendue à une chaîne en or, une étoile à sept branches, taillée dans un seul diamant, reposait
sur sa poitrine. Elle tenait dans la main gauche une sphère de cristal d’environ quinze centimètres
de diamètre et, dans la droite, levée comme celle de l’autre personnage, il y avait un sceptre du
plus étrange dessin. Deux tiers environ de la partie inférieure étaient en or et se terminaient en
forme de pointe de lance, alors que le tiers supérieur était fait d’une substance, radiante et
lumineuse, ressemblant à du cristal. Au sommet, elle formait un dessin similaire à une fleur de
lys, sauf que la pointe médiane était beaucoup plus longue et se dressait tel une aiguille à quatre
facettes.
Le pétale incurvé, sur la droite de la partie centrale, était d’un rose splendide, celui de gauche
d’un bleu saphir profond, et celui du milieu blanc cristal. Tous étaient transparents et rayonnants
de Lumière. Les parties dorées et cristallines s’alliaient parfaitement, car aucune ligne ne
démarquait une substance de l’autre. Le sceptre de l’Etre féminin symbolisait les Trois Activités
de la Force Créatrice.
La boule de cristal dans sa main gauche révélait la Perfection non manifestée de l’avenir dans
l’Activité Cosmique. Les deux sceptres représentaient la Puissance Créatrice extraite de et
dirigée dans la substance universelle pour des manifestations particulières. Même dans la
tapisserie, les deux Etres étaient splendides, resplendissants, et je ne pouvais que me demander
qui ils pouvaient être en réalité. Saint–Germain attendait patiemment pendant que j’étudiais tout
le tableau, tant était grande la fascination que j’éprouvais face à la magnificence de l’oeuvre.
« Ces deux Grands Etres furent les Fondateurs de cette retraite », observa–t–il, alors que nous
nous tournions pour franchir la porte de bronze sur notre droite et entrer dans une grande salle,
qui, on le réalisait instantanément, était utilisée comme salle d’un grand conseil pour quelque but
cérémoniel et sacré.
Toute l’atmosphère respirait magnificence et beauté. Les paroles ne peuvent absolument pas
exprimer ce que mes yeux voyaient et ce que je ressentais. Il me fallut un moment pour
m’accoutumer à la vue étincelante et aux splendeurs qui m’entouraient.
Cette salle était longue de soixante mètres, large de trente et haute de quinze. Elle était
entièrement illuminée d’une douce lumière blanche, qui, expliqua Saint–Germain, était une force
omniprésente dont les Grands Etres se servent comme source de lumière, de chaleur et d’énergie.
Les parois latérales sur une longueur de douze mètres et l’autre bout de la salle étaient faits
d’onyx blanc. Là où cette formation prenait fin, les constructeurs avaient tranché dans une
grande veine d’or vierge, large de plus de soixante centimètres.
La bande principale des deux parois latérales étaient en granit bleu clair, mais près de l’extrémité
par laquelle nous étions entrés, la structure naturelle du granit se teintait de rose d’une qualité
plus fine encore. La surface des parois, du plafond et du sol avait été parfaitement polie, à
l’évidence par quelque procédé remarquable.
La voûte du plafond, plus haute de trois mètres que les murs latéraux, était incrustée d’oeuvres
d’un dessin vraiment unique. En plein centre, il y avait un disque en or d’un diamètre de trois
mètres cinquante au moins, occupé par une étoile scintillante, dont les sept branches touchaient
la circonférence, et composée entièrement de diamants jaunes formant une masse compacte de
Lumière dorée et brillante.
Rayonnant à partir de ce Soleil Central, il y avait deux anneaux de couleur, large chacun de plus
de vingt–cinq centimètres, et qui formaient autour de l’étoile une bande de Lumière délimitée.
De ces anneaux, la bande intérieure était rose, l’extérieure d’un intense violet. Se détachant sur
un fond à l’aspect de givre doré, l’étoile elle–même projetait vers le bas de longs rayons de
Lumière cristalline brillante.
Sur le pourtour, il y avait sept disques plus petits, de soixante centimètres de diamètre chacun,
représentant les planètes de notre système et les sept rayons de couleur à l’intérieur du spectre de
Lumière blanche. La surface de chaque disque avait la douceur du velours, et seules avaient été
utilisées les nuances les plus claires, les plus intenses et les plus positives de chaque couleur.
Comme je l’appris plus tard, les Grands Etres Cosmiques déversent leurs puissants courants de
force à travers ces disques à certaines
occasions et à des fins particulières. Les Grands Etres Illuminés et altruistes, connus sous le nom
de Maîtres Ascensionnés de Lumière, les reçoivent ici et les renvoient ensuite à l’humanité de
notre Terre. Cette radiation affecte les sept centres ganglionnaires dans chaque corps humain sur
notre planète, ainsi que la vie animale et végétale. Le fond de la voûte avait la couleur d’un ciel
lumineux par un brillant clair de lune, car la surface était hautement réfringente.
Au bout de la salle, un grand œil d’au moins soixante centimètres de large était placé au centre
de la paroi, à plus de dix mètres au–dessus du sol. Il représentait ‘l’Oeil Omnivoyant du
Créateur’ veillant en permanence sur Sa Création et Auquel rien ne peut échapper.
En certaines occasions, une puissance formidable se focalisait à travers cet œil en vue de certains
accomplissements. En l’observant, je ne pouvais que me demander quelles seraient mes
sensations si je devais voir cette Puissance en pleine activité.
Un panneau de matière précipitée occupait le mur latéral côté est, à quelque douze mètres de
l’extrémité de la salle, sur une longueur de vingt mètres environ et sur une hauteur de dix mètres.
Il était installé à environ un mètre cinquante du sol et encastré de cinq centimètres, et ses bords
présentaient sur tout le pourtour une surface concave.
La substance dont il était fait ressemblait à un velours d’un profond bleu indigo bien qu’il ne
s’agissait pas d’un tissu. La matière la plus proche, à laquelle on pouvait la comparer, était
d’ordre minéral. Cette substance n’est utilisée nulle part dans le monde extérieur de l’humanité,
mais elle peut être précipitée, et quelquefois elle l’est, par les Grands Maîtres Ascensionnés de
Lumière à des fins particulières.
Saint–Germain expliqua que le panneau avait été précipité et qu’il servait de miroir universel
pour l’instruction des Initiés et des Membres Intérieurs d’un groupe d’Etres Hautement Evolués.
Ces Grands Etres travaillent sans relâche pour aider l’humanité de notre Terre à devenir des
hommes et des femmes Parfaits et leur permettre d’exprimer dans leur vie extérieure les mêmes
Perfection et Maîtrise que Jésus–Christ. Ces Etres Parfaits n’ont pas d’organisation extérieure.
Ce n’est qu’en vivant et en exprimant cette Perfection par l’autocorrection des faiblesses
humaines et par la pleine adoration de l’Etre Divin Intérieur qu’un individu peut s’élever pour
s’associer avec Eux, qui œuvrent à ce haut niveau de réalisation.
« Sur ce panneau », dit Saint–Germain, « sont projetées des scènes de la Terre, images des
éthers, les enregistrements akashiques et activités qui prennent place sur Vénus ou en tout autre
endroit que ces instructeurs veulent rendre visible aux étudiants. Ces scènes ne sont pas
seulement des images du passé et du présent, elles peuvent aussi décrire les activités d’un futur
lointain. Vous le verrez plus tard. »
Nous franchîmes la dernière porte sur notre droite pour pénétrer dans une pièce au plafond en
voûte, longue de vingt–cinq mètres, large de douze et haute de huit environ, semblable à celle
que nous venions de quitter.
« Toute la surface intérieure de cette salle est faite d’or givré, et les veines pourpres et vertes
que vous voyez sur les murs, comme si elles étaient en relief, ont été précipitées », poursuivit–il.
A l’extrémité de la salle, un cadre en métal blanc ayant l’aspect de l’argent dépoli occupait le
mur latéral droit, entre sol et plafond. Des conteneurs de même métal y reposaient sur des
roulements à billes. Sur les couvercles de ces conteneurs étaient gravés en relief les hiéroglyphes
indiquant le contenu de quatre fuseaux placés à l’intérieur de chaque conteneur.
Autour de chaque fuseau, long d’au moins vingt–cinq centimètres, étaient enroulé un ruban large
d’environ vingt centimètres fait d’or pressé allié à quelque matière le rendant dur et ductile mais
pas plus épais qu’une feuille de papier à lettres ordinaire. La longueur des rubans sur les fuseaux
variait entre deux et quinze mètres environ. Sur chaque ruban étaient inscrits, comme gravés
dans l’or par une sorte de stylet, des caractères si parfaitement dessinés qu’ils pouvaient être pris
pour de l’écriture script.
« Ces archives sont l’accomplissement de ma promesse envers vous », dit Saint–Germain en
montrant une section particulière à l’extrémité du mur latéral. « Ils décrivent la ville, le pays et la
civilisation qui existaient là où se trouve aujourd’hui le désert du Sahara, à l’époque où vous
étiez mon fils et moi le souverain de cet ancien empire. Cette salle abrite les archives de
nombreux pays, de même que de l’ascension et de la chute de maintes civilisations. » En me
tendant l’un des fuseaux, il en défit l’attache et je constatai avec étonnement que je pouvais en
lire le contenu.
« Je vous donne cette faculté », me dit–il, « en élevant temporairement votre conscience et en
appelant la mémoire cachée, l’enregistrement passé de ces expériences que vous avez vécues
jadis. Pour connaître Dieu et Son Univers, il suffit d’entrer en contact avec l’archive de Vie dans
chaque forme. Toutes les formes contiennent la Vie, et dans l’émanation de Lumière de chaque
forme est enregistré tout son passé, que chacun peut s’entraîner à découvrir et comprendre pour
autant qu’il soit disposé à consacrer son attention et du temps à l’autodiscipline nécessaire pour
calmer la confusion dans l’activité extérieure de son existence quotidienne. Cet enregistrement
éternel en toute chose a existé depuis le début.
« Aux cours d’âges passés, l’humanité a manifesté la Perfection en tous points. Cette condition
ancienne de la race a été l’objet de chroniques sur le Jardin d’Eden par des historiens, Eden ou
E–Don signifiant Sagesse Divine. En même temps que l’esprit permettait à l’attention consciente
ou l’activité extérieure de demeurer sur le monde des sens physiques, la Sagesse Divine,
l’Activité Omnisciente de la conscience, se brouilla ou fut obstruée et le Plan Cosmique Divin de
la vie de l’individu fut submergé. Parallèlement, la Perfection et le contrôle conscient par les
hommes sur toute forme s’effacèrent et tombèrent dans l’oubli. »
« L’homme devint conscient des sens, au lieu d’être conscient de Dieu, et manifesta ainsi ce sur
quoi il portait son attention et à quoi il pensait le plus. Délibérément et consciemment, il tourna
le dos à la Perfection et à la Maîtrise dont le Père l’avait doté au commencement. Il créa ses
propres expériences de manque, de limitation et de discorde de toutes sortes. Il s’identifia à une
partie et non au tout, et, bien sûr, le résultat en fut l’imperfection.
« Toute limitation de l’humanité est le résultat de l’usage abusif fait par l’homme de cet attribut
de Dieu, le libre arbitre. Par là, il s’oblige à vivre dans ses propres créations jusqu’à ce que, au
plein gré de l’activité extérieure de son esprit, il se tourne à nouveau consciemment vers son
origine Royale, Dieu, Grande Source de Tout. Quand cela se produira, l’homme commencera à
se souvenir de Ce qu’il fut jadis et qu’il peut le redevenir, pour peu qu’il choisisse de regarder
une fois encore le Grand Modèle Cosmique de Lui–même.
« L’archive que vous avez pu lire décrit la Vie et les hommes tels que nous les vîmes évoluer il y
a soixante–dix mille ans. Vous fûtes très impliqué dans la constitution de ces annales au cours de
plusieurs vies qui n’ont pas encore été révélées. »
Nous traversâmes la salle du conseil et, passant par la porte opposée, nous trouvâmes une salle
de taille similaire à celle que nous venions de quitter, comportant deux chambres plus petites
attenantes à la paroi nord. Dans la salle principale, couvrant la presque totalité de la surface du
mur, il y avait un autre cadre de métal rempli de conteneurs presque identiques à ceux de l’autre
salle.
« Ces salles », continua–t–il, « contiennent seulement de l’or et des joyaux qui doivent être
utilisés dans un but spécial qui bénira le monde entier, quand l’humanité aura transcendé son
égoïsme effréné. » Il en tira un conteneur rempli de pièces d’or et poursuivit son explication. « Il
s’agit d’or espagnol perdu en mer, que, voyant qu’il ne serait pas récupéré par d’autres moyens,
nous avons amené ici par l’action de certaines forces que nous gouvernons. Plus tard, en un
temps qui s’approche rapidement, il sera renvoyé dans le monde extérieur pour y être utilisé.
Indiquant une autre section, Saint–Germain dit : « Dans ces conteneurs est stocké de l’or venant
de continents perdus, de Mu, de l’Atlantide, d’anciennes civilisations : les déserts de Gobi et du
Sahara, l’Egypte, Chaldée, Babylone, la Grèce, Rome, et d’autres. Si tout cet or était rétabli
dans les activités extérieures du monde, il entraînerait un réajustement soudain dans toutes les
phases d’expérience humaine. En ce moment, ce ne serait pas sage. La Sagesse et la Puissance
Infinies de ces Grands Maîtres Cosmiques qui ont été les Gardiens de la race depuis sa première
apparition sur Terre sont presque au–delà de la compréhension de l’esprit humain.
« Personne dans ce monde n’a jamais pu accumuler une grande quantité de biens sans
l’assistance et la radiation de quelque Maître Ascensionné. Il arrive que des individus puissent
être utilisés comme foyers de grande fortune dans un but spécifique ; en ces occasions, une
puissance fortement accrue est alors irradiée sur eux, afin qu’à travers celle–ci, ils puissent
recevoir une assistance personnelle. Une telle expérience constitue pour eux un test et une
opportunité d’étendre leur Lumière. Tout accomplissement exceptionnel prenant place dans
l’activité humaine, quel qu’en soit le canal, est toujours obtenu par l’assistance d’Amour, de
Sagesse et de Puissance suprahumains d’un Maître Ascensionné, car il a transcendé toutes les
limitations du monde physique, et c’est pourquoi tout succès plus qu’ordinaire résulte de sa
puissance supérieure par radiation.
« En 1887, l’Armée des Maîtres Ascensionnés a fondé une école sur les plans Intérieurs dans le
but précis d’instruire ceux qui ont fait un mauvais usage de leur fortune et de leur révéler
pleinement les conséquences de leurs erreurs. De tels êtres y sont emmenés et instruits quant à la
Vérité de la Loi Universelle régissant toute fortune et des résultats produits lorsqu’on influence
d’autres gens à perpétuer leurs idées fausses et leurs erreurs. Ils ont l’entière liberté d’accepter
ou de rejeter la preuve offerte. Mais, toujours, ils acceptent et suivent l’instruction reçue. »
Ensuite, nous entrâmes dans les deux petites salles qui étaient aussi pourvues de conteneurs du
même type, bien que moins gros. Ils étaient remplis de joyaux de toutes sortes : diamants, rubis,
perles, émeraudes et saphirs, tous classés en fonction du type et de la quantité. Saint–Germain se
tourna vers moi en souriant et me dit :
« Maintenant, vous savez et vous comprenez que le Grand Soi Divin est le seul Propriétaire Réel
et le Contrôleur de toutes les richesses. Cette Présence nomme les gardiens de Ses trésors sur
tous les plans de Vie, que ce soit Lumière, Sagesse, Substance ou richesses physiques. Alors que
nous observons cette phase de notre activité, je vois que vous êtes calme et posé, et c’est bien
ainsi. Cela révèle votre force Intérieure et votre capacité de faire ce qui est prêt maintenant à
être accompli, dès que vous serez préparé extérieurement. Je vous assure que c’est pour bientôt.
« La preuve vous a été donnée que c’est nous qui gouvernons réellement les richesses du monde
et que nous ne les utilisons que pour tester la force de l’âme de l’individu. Elles sont toujours un
signe de la confiance accordée à ceux qui devraient être assez forts pour n’en faire qu’un usage
constructif, mais peu, très peu, réussissent vraiment le test de la tentation existant généralement
dans le monde d’aujourd’hui. Si nous le voulons, nous pouvons propulser les plus humbles des
enfants de Dieu, suffisamment préparés, vers la richesse, le pouvoir et une situation éminente
pour autant que, ce faisant, de nombreux individus puissent être aidés par le biais de tels
accomplissements. »
Après avoir examiné d’autres conteneurs remplis d’autres joyaux, nous revînmes sur nos pas
pour revenir dans la salle du conseil. Regardant vers l’entrée par laquelle nous étions venus, je
vis mes bien–aimés, Lotus et notre fils, sous la responsabilité d’un Maître Ascensionné connu,
dit Saint–Germain, sous le nom de Amen Bey. Après l’échange des salutations, nous fûmes
conduits vers des sièges devant le panneau mural côté est. Par groupes de trois à douze, les êtres
bénis de l’Armée Ascensionnée arrivèrent jusqu’à ce que soixante–dix d’entre eux furent assis.
Sur tous les participants s’établit un grand silence, qui, pendant quelques instants, fut absolu,
expectant. Une boule de douce Lumière Blanche commença à se former en face du panneau,
augmentant rapidement de taille et de brillance jusqu’à ce qu’elle devînt un ovale haut d’au
moins deux mètres dix. Apparut alors, comme issu de l’intérieur même de la Lumière, un Etre
des plus Glorieux, grand, majestueux et puissant. Il fit le signe unifiant le fini à l’Infini et, d’une
voix faisant tressaillir chaque atome de l’esprit et du corps, il demanda si nous étions tous prêts.
Un éclair de Lumière flamboyante jaillit de la substance composant le panneau, jusqu’à ce qu’il
devînt comme un miroir de Lumière Vive. En quelques instants, ce miroir se changea en une
atmosphère claire et cristalline pour devenir ensuite un écran cosmique, sur lequel pouvaient être
projetées des images vivantes en toutes dimensions, sans limite quant à l’espace qu’on pouvait
observer. Il était évident que tout ce qui s’était passé ou pourrait jamais se produire en toute
Eternité pouvait être rendu visible sur cet écran, si l’Intelligence Directrice le souhaitait.
Les premières scènes dépeignirent, sur une période couvrant plusieurs milliers d’années, le
continent de Mu, l’activité et l’accomplissement de son peuple, ainsi que le niveau élevé atteint
par sa civilisation. Suivirent alors des évènements qui constituèrent certainement pour les
habitants de ce pays un règne de terreur. Un cataclysme se produisit qui déchira la surface
jusqu’à ce que tout s’écroulât sur soi–même. L’ancien pays de Mu disparut dans les flots de ce
qui est maintenant l’océan Pacifique, où il repose encore aujourd’hui, enveloppé dans son
manteau d’eau. Il resurgira pour absorber une fois de plus la Vie et la Lumière du soleil
physique.
Vint ensuite la croissance en beauté, en sagesse et en puisance de l’Atlantide, grand continent
recouvrant une grande partie de ce qui est maintenant l’océan Atlantique. A cette époque, il
existait une terre ferme entre l’Amérique Centrale et ce qui est aujourd’hui l’Europe. Les
réalisations de cet âge furent extraordinaires, mais, à nouveau, l’usage abusif de la Puissante
Energie Divine submergea les hommes, et, alors que les choses se déséquilibraient de plus en
plus, ils firent à nouveau l’expérience d’une action cataclysmique déchirant la surface de la
Terre.
Il ne resta plus qu’un petit bout d’Atlantide, plus qu’une île au milieu de l’océan privée de
contact étroit avec le reste du monde civilisé. Les parties est et ouest de l’Atlantide avaient été
englouties dans l’océan Atlantique, ne laissant que l’île de Poséidon, qui avait été le cœur du
monde connu civilisé de l’époque. Des mesures furent prises pour la protéger et sauvegarder ses
activités les plus importantes en tant que foyer central et aussi reporter l’achèvement de certains
ouvrages. En cette période, un très haut niveau fut atteint, aussi bien spirituel que matériel.
Le développement mécanique au cours de ce cycle atteignit un très haut niveau
d’accomplissement, et l’une de ses expressions les plus remarquables en fut la perfection de sa
navigation aérienne. Les transports aériens de notre vie moderne sont encore grossiers et
primitifs, comparés à ceux de l’Atlantide. Les Grands Maîtres de Lumière et de Sagesse avaient
permis cette perfection pour le peuple de Poséidon, car il inspirait, enseignait, protégeait et
révélait une connaissance avancée dans toutes les phases de l’activité humaine.
Une part importante de cette population devint consciente de la Grande Puissance Divine à
l’intérieur des individus, mais, comme précédemment, le côté humain de leur nature ou de leurs
activités extérieures usurpèrent à nouveau la Grande Energie. L’égoïsme et l’usage abusif de
cette sagesse et de ce pouvoir transcendants prirent l’ascendant, à un degré même plus élevé que
précédemment. Les Maîtres de l’Ancienne Sagesse virent que les gens généraient une nouvelle
dynamique destructive et qu’un troisième cataclysme menaçait. Ils ne cessèrent de mettre en
garde les habitants, comme ils l’avaient fait auparavant, mais seuls ceux qui servaient la Lumière
en tinrent compte.
De grands édifices furent construits en matériaux impérissables, où furent placés des archives qui
se sont conservées à travers les siècles. Aujourd’hui encore, ces archives se trouvent dans un
parfait état de conservation au fond de l’océan Atlantique, hermétiquement scellées. Elles seront
ramenées à la lumière du jour par les Grands Etres qui présidèrent à leur préparation et qui
assurent leur protection.
Y sont consignés les progrès et les réalisations de l’humanité de l’époque, de sorte que
l’humanité n’a subi aucune perte durable des activités de la civilisation atlante. A part la
conservation de ces archives, de grandes richesses, principalement de l’or et des joyaux, ont été
transférées à cette époque vers d’autres lieux sûrs. Elles ont été protégées et continueront de
l’être par delà les siècles pour servir un jour futur à l’élévation et à l’essor de générations encore
à naître.
Le cataclysme final déchaîna son énergie accumulée, et le dernier morceau de cet empire, jadis
mondial, sombra dans l’actuel océan Atlantique pour y reposer et s’y purifier à travers les
siècles. A la différence du continent perdu de Mu, le souvenir de l’Atlantide et de son peuple n’a
pas été entièrement effacé de l’histoire de l’humanité ; à travers les siècles, des traces s’en ont
conservées de multiples manières. Bien que, depuis l’effondrement, douze mille ans se soient
écoulés, des fragments d’information continuent à filtrer jusqu’à nous par des canaux les plus
inattendus. Les mythes et les légendes abondent concernant l’Atlantide ; ce sont deux moyens
qui préservent pour l’humanité certaines conditions réelles qui prévalaient sur Terre, à un âge ou
à un autre. Avec le temps, des preuves irréfutables de son existence et de son haut niveau
d’accomplissement seront révélées par l’océanographie, la géologie et d’autres données
scientifiques.
Ensuite défilèrent sous nos yeux les anciennes civilisations des déserts de Gobi et du Sahara,
nous révélant l’ascension et la chute de leurs principales activités. Le déclin de chacune résulta,
cette fois–ci, non pas d’un cataclysme, mais de leur invasion par des hordes d’âmes primitives
s’étant incarnées dans ce cycle.
Puis suivirent des images de l’Egypte, de son ascension et de sa chute ; cette dernière fut causée
par le mauvais usage délibéré de savoir et pouvoir d’une partie importante de l’humanité
incarnée dans ce pays, dont les qualités prédominantes furent l’orgueil de ses accomplissements
intellectuels et sa rébellion contre la modération de la nature inférieure. Ce qui entraîne toujours
l’échec, individuel ou collectif.
L’Egypte atteignit son apogée par l’usage correct des connaissances et de la puissance. Chez
ceux qui recherchent ces qualités, elles exigent toujours humilité, obéissance de l’intellect au Soi
Divin Intérieur, de même que le contrôle absolu et inconditionnel de la nature humaine ou
inférieure, s’ils veulent éviter la destruction. Les âmes incarnées en Egypte lors de son déclin
n’étaient pas peu développées, comme l’étaient celles des civilisations des déserts de Gobi et du
Sahara. Au contraire, elles avaient acquis l’usage conscient de la connaissance et du pouvoir, et
elles choisirent délibérément d’en faire un mauvais usage. Cette activité n’a absolument rien à
voir avec la Sagesse, car ceux qui sont les Héritiers Eternels des dons de cette Divine Déesse,
doivent être pour toujours au–dessus de toute tentation d’abuser de la connaissance et du
pouvoir. La Sagesse est l’usage correct de tout ce qui se manifeste, et celui qui réalise l’évidence
de cette Vérité Immuable devient une porte ouverte à tout le bien qu’abrite la création.
La référence à l’Egypte comme à un pays de l’ombre est des plus injustes, car, dans son premier
cycle, l’Egypte donna naissance à une très grande Lumière, et d’Egypte reviendra une très
grande Lumière.
La scène suivante dépeignit l’ascension et la chute de l’Empire romain. Lorsque l’obscurité et la
dégradation de ces siècles eurent atteint le fond, voyez, Jésus apparut, déversant sa Lumière
Flamboyante et son Amour de Christ. Par sa Transfiguration, sa Résurrection et son Ascension, il
se répandit sur la Terre un flux de Perfection Divine tellement irrésistible que de telles ténèbres
ne peuvent plus, jamais plus assombrir l’humanité quelle qu’en soit l’époque.
L’accomplissement de sa Vie est enregistré pour l’éternité sur l’atmosphère de la planète et agit
comme un aimant attirant les hommes vers une Perfection Similaire.
La venue de Jésus fut pour le peuple de notre monde une initiation et le Commandement
Cosmique d’utiliser le Pouvoir d’Amour Divin dans toutes ses activités futures. Le déversement
de son Amour sur la Terre, au moment de son cycle le plus sombre, fit naître l’Enfant–Christ en
chaque individu. Il projeta de nouveau le Modèle Divin Cosmique et révéla le Décret pour l’âge
venant. Ce Plan est la Domination Complète sur toutes choses finies à travers la Pleine Stature
du Christ en chaque être humain.
Puis vint le règne de Richard Cœur de Lion, d’Angleterre. Les hommes ont peu ou pas du tout
connaissance de l’activité spirituelle réelle que connurent ces années. La même Lumière qui
inspira l’enthousiasme et les activités de Richard pour les croisades libéra au travers de ses
disciples et des gens de ce temps certaines forces que l’Armée Ascensionnée utilisa aux niveaux
Intérieurs de conscience.
Suivirent des images de la récente guerre mondiale en Europe, révélant les activités qui la
générèrent. Peu d’individus en connaissent la cause réelle, et sans aucun doute, il vaut mieux que
les autres n’en sachent rien, car cette cause est, pour la conscience, trop destructive à contempler.
Rien de positif ne peut véritablement se gagner à concentrer son attention sur la guerre. Cela peut
aussi expliquer pourquoi la période allant de Richard Coeur de Lion à la guerre mondiale ne fut
pas illustrée. Pour cette dernière, les activités de l’Armée Ascensionnée furent révélées, et nous
les vîmes dissoudre la cause et la plus grande partie de l’énergie accumulée du récent conflit
mondial.
Cela fut accompli en focalisant consciemment et en dirigeant d’énormes Rayons de Lumière,
dont le pouvoir de consumer et de transmuter est trop prodigieux pour une description finie. Ces
Etres Parfaits avaient veillé à l’arrivée du Moment Cosmique pour pouvoir rendre à l’humanité
un Service d’Amour attendu depuis longtemps et dont celle–ci ne comprend que peu ou rien.
Ces images remarquables continuèrent et révélèrent des activités s’étendant bien loin dans le
futur et affectant la Terre entière. Elles montrèrent de nombreux changements à venir dans la
surface même des terres. L’un des plus importants concerne le progrès de l’Amérique du Nord.
Le Plan Divin pour son futur est une condition d’activité intense dans les plus grandes paix,
beauté, réussite, prospérité, illumination spirituelle et maîtrise. L’Amérique doit être porteuse de
la Lumière Christique et être le Guide pour le reste de la Terre, car elle est le cœur central de
l’Age d’Or qui, aujourd’hui, pointe faiblement à l’horizon. La plus grande partie des terres
d’Amérique du Nord subsistera encore très longtemps. Voilà ce que l’on sait depuis des milliers
d’années, en fait depuis plus de deux cent mille ans.
Les images continuèrent à défiler près de trois heures en dévoilant maintes scènes et activités qui
ont échappé aux enregistrements d’historiens et au monde de la science à cause de leur grande
ancienneté. Aussi belles et merveilleuses que soient les images de nos films actuels, ceux–ci ne
sont que des jouets par rapport à l’existence réelle, vivante et palpitante révélée sur cet écran
cosmique. Là, nous pûmes observer la projection de la Cause Cosmique de multiples évènements
et conditions sur la Terre, de sorte que ceux qui les visionnaient recevaient un enseignement
d’une ampleur extraordinaire. Pour les étudiants, cette instruction Intérieure est une aide
importante.
Au terme de l’instruction, Saint–Germain nous présenta au Grand Maître Ascensionné Lanto, qui
s’était manifesté en sortant de la Lumière Flamboyante, puis aux soixante–dix Maîtres réunis.
« Réjouissons–nous, en effet », dit Lanto en se tournant vers nous, « à l’idée que vous êtes à
nouveau prêts à vous joindre au service conscient de l’œuvre glorieuse qui est à portée de main.
Cette opportunité vous est donnée grâce aux grandes victoires que vous avez remportées sur le
soi humain et le monde extérieur. Le temps approche où vous aurez le privilège de voir combien
ces victoires sont véritablement grandes. Chaque jour, acceptez dans sa Plénitude la Puissante
Présence Active du Grand Dieu en vous, et il ne pourra rien exister, où que ce soit sur le chemin,
qui ressemble tant soit peu à l’échec. Quiconque cherche sincèrement la Lumière est toujours
connu des Maîtres Ascensionnés. Nous nous rencontrerons ici à nouveau, la veille du Nouvel–
An, quand il y aura douze invités de Vénus. Notre vœu est que vous soyez présents. Saint–
Germain et Amen Bey seront vos parrains. »
Sur un signe, tous les participants se turent et reçurent la bénédiction d’amour de Lanto, avant de
retourner à leurs domaines de service respectifs. La plupart d’entre eux disparurent simplement
de la salle en quelques instants, et les autres s’en allèrent par l’ascenseur tubulaire.
« Mes enfants, je vois que vous n’êtes pas conscients de l’heure. Il est maintenant trois heures du
matin », observa Saint–Germain en se retournant pour prendre congé de Lotus et de notre fils,
qui, après m’avoir étreint, quittèrent les lieux en empruntant la salle de réception extérieure, alors
que nous franchissions la première porte à droite. « Il y a une chose encore », poursuivit–il,
« que je veux que vous voyiez avant que nous ne partions.
« Voici un ensemble d’instruments musicaux des plus inhabituels, utilisés à des fins
particulières, et qui sont construits ou créés pour avoir une tonalité d’une qualité particulière
pour le travail que nous faisons. » Il se tourna vers le clavier d’un orgue et poursuivit son
explication :
« Voilà qui semble être un orgue sans tuyaux ; mais en fait, ceux–ci, bien plus petits que
d’ordinaire, sont logés à l’intérieur du buffet. La sonorité de tout l’instrument est bien
supérieure à tout ce que la Terre a jamais connu jusqu’ici sur le plan musical. Ces orgues seront
utilisés dans le monde extérieur à mesure qu’avancera l’Age d’Or qui est proche. »
Nous examinâmes ensuite quatre harpes magnifiques, un peu plus grandes que celles utilisées
habituellement par le monde musical aujourd’hui. Saint–Germain s’assit à l’une d’entre elles et
pinça quelques cordes pour me donner un idée de leur sonorité. Jamais, je n’avais entendu de
musique si magnifique.
« Cette harpe est une surprise pour notre bien–aimée Lotus », dit–il, « car nous entendrons dans
cette Retraite, à la Veille du Nouvel–An, des artistes confirmés jouer de l’orgue et des quatre
harpes. » Nous terminâmes l’inspection de la pièce et la quittâmes par la porte de la paroi nord–
ouest.
Au lieu de quitter la Retraite par où nous étions venus, Saint–Germain ouvrit une petite porte sur
la gauche et entra dans un tunnel scintillant aux parois revêtues d’une formation ressemblant à du
cristal, qui s’illumina instantanément sous l’effet de la lumière
Blanche qu’il libérait toujours en manipulant la substance électronique l’environnant.
Progressant rapidement dans le tunnel, nous arrivâmes à une porte de bronze qui s’ouvrit à son
contact, et nous nous retrouvâmes sous le ciel étoilé.
Un instant, nous restâmes parfaitement silencieux, puis, après nous être élevés à cent soixante–
dix mètres au–dessus du sol, nous fendîmes l’air pour nous retrouver quelques instants plus tard
sur la face sud du mont Shasta à côté de mon corps physique, sur lequel la panthère veillait
toujours. J’avais été absent pendant vingt–deux heures et, levant les yeux, je vis que le jour
pointait juste à l’horizon oriental.
« Voici votre petit–déjeuner », annonça Saint–Germain en me tendant la Coupe de Cristal
remplie d’un liquide clair, blanc et pétillant. « Cela vous rafraîchira et vous donnera des forces
pour que vous puissiez apprécier votre randonnée à la maison. Votre corps a besoin d’exercice et
d’activité. Mais je perçois quelque chose dans votre esprit qui le trouble ou, au moins, qui n’est
pas clair dans votre conscience.
« Oui », répliquai–je, « une question retient mon attention depuis quelque temps au sujet de la
visualisation. Qu’est–ce que la vraie visualisation et que se passe–t–il quand on visualise ? »
« La vraie visualisation », répondit–il, « est l’attribut et Pouvoir de Vision de Dieu s’exerçant
dans l’esprit de l’homme. Lorsqu’on se dessine consciemment dans l’esprit un désir que l’on
veut voir réalisé, on utilise l’un des moyens les plus puissants pour l’amener dans l’expérience
visible et tangible. Il y a beaucoup de confusion et d’incertitude dans l’esprit de beaucoup au
sujet de ce qui se passe réellement lorsqu’on visualise ou qu’on se fait une image mentale de
quelque chose qu’on désire. Aucune forme n’est jamais parvenue à exister, où que ce soit dans
l’univers, sans que quelqu’un ait maintenu son image consciemment dans sa pensée, car toute
pensée contient en elle une image de cette idée. Même une pensée abstraite a une image d’une
certaine sorte ou, au moins, une image qui est le concept mental qu’on s’en fait.
« Je vais vous donner un exercice, grâce auquel on peut développer, contrôler consciemment et
diriger ses activités de visualisation en vue d’un accomplissement précis. Le processus
comprend diverses étapes que chaque étudiant peut suivre en toutes circonstances. Lorsqu’elle
est réellement suivie, cette pratique apporte des résultats visibles et tangibles. La première étape
consiste à se déterminer sur un plan précis ou un désir à réaliser. En cela, prenez garde à ce
qu’il soit constructif, honorable et digne de votre temps et de votre effort. Examinez
attentivement votre mobile pour amener cette création dans l’expression. Il doit être honnête,
aussi bien envers vous que pour le reste du monde, ne pas suivre un caprice ou servir les
appétits des sens physiques. Souvenez–vous qu’il y a une grande différence entre usage, désir et
appétit. L’usage est l’application de la Grande Loi Universelle du Service. Le désir est l’activité
en expansion de Dieu, par laquelle la manifestation est soutenue constamment et elle est la
Perfection s’étendant elle–même. L’appétit n’est que l’habitude créée par la satisfaction
continue de la nature émotionnelle, et il n’est qu’énergie focalisée et qualifiée par les
suggestions provenant de l’activité extérieure de la Vie.
« Soyez absolument certain que ne s’y cache aucun sentiment d’envie, dont vous seriez content
que la satisfaction se fasse aux dépens d’un autre. Seul un étudiant véritable tirera profit de ce
genre d’exercice, en prenant les rênes dans ses propres mains et en se déterminant à discipliner
et contrôler consciemment le soi humain. Il choisit ce qui doit être ou ne pas être dans son
monde et, par le processus de visualisation dans son esprit, il dessine et amène à se manifester
un plan de vie clairement défini.
« La deuxième étape consiste à formuler votre plan en mots aussi concis et clairs que possible.
Ecrivez–le. Ainsi, vous enregistrez votre désir dans le monde extérieur, visible et tangible. La
troisième étape consiste à fermer les yeux et voir dans votre esprit une image mentale de votre
désir ou plan dans ses condition et activité parfaites et réalisées.
« Considérez le fait que votre faculté de créer et de voir une image dans votre propre conscience
est l’attribut de Dieu de la vue agissant en vous. L’activité de voir et le pouvoir de créer sont des
attributs de votre Soi Divin, dont vous savez et ressentez qu’Il est en vous en tout temps. La Vie
et le Pouvoir de Dieu agissent dans votre conscience pour propulser dans votre monde extérieur
l’image que vous voyez et ressentez en vous–même.
« Rappelez constamment à l’intellect que la faculté de visualiser est un attribut de Dieu,
l’attribut de la vue. Le pouvoir de ressentir, d’expérimenter et de s’associer avec l’image
parfaite est un pouvoir de Dieu. La substance utilisée dans le monde extérieur pour mouler la
forme dans vos image et plan est de la pure substance de Dieu. Puis, vous devez savoir que Dieu
est le Faiseur, le Fait et l’Acte de toutes les formes et actions constructives qui, de tout temps,
ont été projetées dans le monde de la manifestation. Si vous suivez donc tous les processus
constructifs, il est impossible que votre plan ne parvienne pas dans votre monde visible.
« Lisez et relisez votre désir ou plan tous les jours autant de fois que possible et, dans tous les
cas, juste avant d’aller au lit, car, en vous endormant immédiatement après avoir contemplé
l’image dans votre propre esprit, votre conscience en garde pendant des heures une empreinte
fidèle qui s’enregistre profondément dans l’activité extérieure, permettant ainsi de se créer et
s’accumuler la force qui la propulse dans la Vie d’expérience extérieure. De la sorte, vous
pouvez inscrire dans votre conscience toute image ou tout désir alors qu’ils pénètrent dans le
Grand Silence par le sommeil. Là, il se charge des Plus Grandes Puissance et Activité de Dieu
qui se trouvent toujours dans le Cœur du Grand Silence.
« Ne discutez en aucun cas avec quiconque soit de votre désir, soit du fait que vous le visualisez.
C’est impératif. Ne vous le dites pas à vous–même, à voix haute ou basse, même pas dans un
murmure, car vous devez réaliser que plus grande est l’accumulation d’énergie générée par
votre visualisation, la contemplation et le ressenti de la réalité de votre image, plus vite votre
désir ou plan passera dans votre expérience extérieure.
« Des milliers de désirs, d’ambitions ou d’idéaux se seraient manifestés dans l’expérience
extérieure d’individus, si ceux–ci n’en
avaient pas discuté avec des amis ou des connaissances. Lorsque vous décidez de manifester
vraiment une expérience par une visualisation dirigée consciemment, vous devenez la Loi, Dieu,
la Loi de l’UN, Auquel rien ne s’oppose. Vous devez prendre votre propre décision et vous tenir
derrière votre propre décret de toutes vos forces. Cela signifie que vous devez prendre une
position déterminée et inébranlable. Pour ce faire, sachez et ressentez que c’est Dieu Qui désire,
Dieu Qui ressent, Dieu Qui sait, Dieu Qui manifeste et Dieu Qui contrôle tout ce qui concerne
votre décret. C’est la Loi de l’UN, Dieu, et uniquement Dieu. Tant que cela n’est pas entièrement
compris, vous ne pouvez pas et ne pourrez jamais obtenir votre manifestation, car dès
qu’intervient un élément humain, vous retirez celle–ci des mains de Dieu et, bien sûr, elle ne
peut pas s’exprimer, car vous la neutralisez par les qualités humaines de temps, d’espace, de
lieu, et par mille et une autres conditions imaginaires que Dieu ne reconnaît pas.
« Personne ne peut jamais connaître Dieu aussi longtemps qu’il considère une force opposée à
Dieu, car chaque fois qu’il admet que deux forces peuvent agir, il obtient une qualité d’activité
neutralisante. Et quand il y a neutralisation, vous n’avez aucune qualité définie, dans un sens ou
dans l’autre. Vous n’avez rien, aucune chose, dans votre manifestation. Quand vous
reconnaissez Dieu, l’UN, vous n’avez que la Perfection qui se manifeste instantanément, car il
n’y a rien qui s’y oppose ou la neutralise, aucun élément de temps. Ainsi, elle s’établit pour
vous, car il n’y a personne qui s’oppose à ce que Dieu décrète.
« Les conditions ne peuvent jamais s’améliorer pour quiconque jusqu’à ce qu’il ne désire la
Perfection et cesse de reconnaître une puissance opposée à Dieu, ou qu’il y a quelque chose soit
en lui–même, soit en dehors qui peut empêcher la Perfection Divine de s’exprimer. La
reconnaissance même d’une condition qui soit moindre que la totalité de Dieu, est le choix
délibéré d’une imperfection par l’individu, et ce genre de choix est la chute de l’homme. C’est
délibéré, intentionnel, car il est libre à chaque instant de penser tout ce qu’il veut. Soit dit en
passant, il ne faut pas plus d’énergie pour penser une pensée ou une image de Perfection qu’il
n’en faut pour une d’imperfection.
« Vous êtes le Créateur localisé pour concevoir et créer la Perfection dans votre monde et à
votre place dans l’Univers. Pour que s’expriment la Perfection et l’Autorité, vous ne devez
connaître et reconnaître que la Loi de l’UN. L’Un existe et contrôle entièrement partout dans
l’Univers. Vous êtes l’Auto–conscience de Vie, l’Unique Présence Suprême de la Grande
Flamme d’Amour et de Lumière. Vous seul choisissez et décrétez les qualités et les formes que
vous voulez déverser dans votre Vie, car vous êtes la seule force énergisante de votre monde et
de tout ce qu’il contient. Lorsque vous pensez ou éprouvez un sentiment, une partie de votre
énergie de Vie va soutenir votre création.
« Rejetez de votre esprit tout doute ou toute crainte au sujet de l’accomplissement de ce que vous
concevez en image. Si des pensées et sentiments, qui ne sont après tout que des émanations
humaines, affleurent dans votre conscience dépourvues de perfection, remplacez–les
instantanément par la pleine reconnaissance de vos Soi et monde comme de la Vie de Dieu,
l’UN. Ensuite, ne vous en préoccupez pas du tout, sauf quand vous êtes en train de visualiser. Ne
fixez pas de date dans votre esprit pour les résultats, sachant qu’il n’y a que maintenant, juste le
moment immédiat. Observez cette discipline, appliquez–la, et vous pouvez manifester une
puissance irrésistible dans l’action qui ne peut pas faillir et ne l’a jamais fait.
« Souvenez–vous toujours que vous êtes Dieu concevant par l’image. Vous êtes l’Intelligence
Divine qui dirige. Vous êtes le Pouvoir Divin qui propulse. C’est sur la Substance de Dieu, votre
Substance, que s’exerce l’action. Quand vous le réalisez et que vous en contemplez souvent la
plénitude, tout dans l’Univers s’empresse d’accomplir votre désir, votre commandement, votre
image, car ils sont totalement constructifs et parfaitement conformes au Plan Divin Originel
pour une Vie Consciente de Soi. Si le côté humain en nous est vraiment d’accord avec le Plan
Divin et qu’il l’accepte, il ne peut y avoir tant soit peu ni retard ni échec, puisque toute énergie
porte en elle la qualité de Perfection et se dépêche de servir son Créateur. La Perfection est la
seule prédestination qui soit.
« Lorsque votre désir ou image est de nature constructive, vous êtes Dieu voyant Son Propre
Plan. Quand Dieu Voit, c’est un décret ou un ordre irrévocable d’apparaître maintenant. Lors
de la création de cette Terre et de ce système de mondes, Dieu dit : ‘Que la Lumière soit ! Et la
Lumière fut. Créer la Lumière n’a pas demandé des éons. Le même Puissant Dieu est en vous
maintenant, et lorsque vous voyez ou parlez, c’est Son attribut de la vue et de la parole qui agit
en vous et à travers vous.
« Si vous réalisez ce que ça signifie réellement, vous pouvez commander par Ses pleines
Puissance et Autorité, car vous êtes Sa Conscience de Vie, et ce n’est que la Conscience de Soi
de votre Vie qui peut commander, imaginer ou désirer un Plan Parfait et constructif. Tout plan
constructif est Son Plan. Vous savez donc que c’est Dieu Qui agit et Qui commande : ‘Que ce
désir ou plan soit réalisé, maintenant’, et c’est fait. »
Là, Saint–Germain cessa de parler, me gratifiant d’un au revoir souriant et, pour un temps, il
disparut de ma vue. Je repris le chemin de la maison, la panthère trottinant à mes côtés. Elle
n’avait rien mangé depuis vingt–quatre heures et il ne se passa pas longtemps avant qu’elle ne
s’enfonçât dans les bois et disparût dans la forêt profonde. Je poursuivis mon chemin et arrivai à
la maison à onze heures. Je passai le reste de la journée à tenter de réaliser toute l’importance de
l’expérience que j’avais eu le privilège de vivre et de comprendre combien tout le concept que
j’avais de mon monde avait changé de manière si inattendue.
Chapitre IV
Mystères du Yellowstone
Sept jours s’écoulèrent, et nous étions dans la première semaine de septembre. Au soir du
huitième jour, assis, je contemplais la Vie et ses infinies expressions lorsque mes pensées se
dirigèrent naturellement vers Saint–Germain. J’éprouvai immédiatement un irrésistible élan
d’amour pour lui en profonde reconnaissance de tout ce dont j’avais eu le privilège de faire
l’expérience grâce à son assistance et à sa Lumière.
Je ressentis comme une Présence dans la chambre, qui me couronnait d’un souffle ; relevant
soudainement la tête, je le vis, souriant et rayonnant, la Présence même de la Divinité.
« Mon fils », dit–il, « suis–je un visiteur tellement inattendu que je vous surprenne ? Vous savez
certainement que lorsque vous pensez à moi, vous êtes en contact avec moi, et que lorsque je
pense à vous, je suis avec vous. Votre attention était dirigée sur moi, alors que vous méditiez, et
ainsi, j’apparais. N’est–ce pas conforme à la Loi ? Alors, pourquoi ne pas l’accepter comme
naturel ? Ce à quoi l’on pense, on l’attire sur soi.
« Permettez–moi de suggérer de vous entraîner à n’être jamais surpris ou déçu, ou à ce que vos
sentiments ne soient pas heurtés en quelque circonstance que ce soit, car seul le Self–control
parfait de toutes les forces qui sont en vous en tout temps procure la Maîtrise et constitue la
récompense pour tous ceux qui foulent le chemin de la Lumière. La Maîtrise ne s’atteint que par
la correction du soi humain.
« N’oubliez jamais que le droit de commander, qui est Autorité, ne peut être conservé en
permanence que par ceux qui ont appris d’abord à obéir. Seul celui qui a appris l’obéissance à
la Loi de l’UN devient un Etre de Cause, et cette Cause est Amour. En réalité, il devient la Loi
de l’UN par la qualité de similitude. Veillez à ce que rien ne sorte de vous, sauf ce qui est
harmonieux, et ne permettez pas à une parole destructive de passer vos lèvres, même par
plaisanterie. Souvenez–vous que vous traitez avec une force d’une sorte ou d’une autre à chaque
instant de l’Eternité, et que vous êtes en tout temps celui qui la qualifie.
« Je suis venu vous prendre pour un important voyage. Nous serons partis pendant trente–six
heures. Tirez les rideaux de votre chambre, fermez les portes à clé et laissez votre corps dans
votre lit. Il sera gardé jusqu’à notre retour. Vous avez fait un certain progrès Intérieur ; un
voyage très plaisant, intéressant, et son expérience vous attendent. »
Je préparai mon corps à reposer sur le lit et, très vite, je me calmai. Un instant plus tard, je fus
debout à côté de mon corps et habillé du même vêtement doré que j’avais porté lors de ma visite
au Téton Royal. Le sens de densité qu’on a des murs avait disparu et, en les traversant,
j’éprouvai la sensation de marcher dans un épais brouillard. La paroi elle–même avait perdu son
caractère de densité.
Cette fois–ci, je fus clairement conscient de me déplacer dans l’espace. Je ne demandai pas où
nous nous dirigions, mais peu de temps s’écoula avant que nous ne fussions au Téton Royal. A
l’est se dressaient les Rocheuses géantes ; au–delà s’étendaient de vastes plaines qui, un jour,
seront recouvertes d’une végétation semi–tropicale et habitées par une population vivant dans la
paix et l’abondance.
A l’ouest, nous pouvions voir les montagnes de la Sierra et de la Cascade et, plus loin, la Coast
Range dont le rivage doit changer complètement. Vers le nord, nous vîmes en contrebas le
Yellowstone, dont la magnifique beauté dissimule les merveilles et mystères anciens au regard
de la civilisation américaine contemporaine.
« Le nom de Yellowstone », expliqua Saint–Germain, « a traversé les siècles depuis plus de
quatorze mille ans. A cette époque, la civilisation de Poséidon avait atteint un très haut niveau
de réalisation, parce qu’un Grand Maître de Lumière était à la tête du Gouvernement. Ce n’est
que durant les cinq cents dernières années que cette civilisation mésusa de sa grande sagesse et
que se produisit son déclin. A l’intérieur des frontières du Yellowstone, qui sont encore les
mêmes aujourd’hui, il existait la mine d’or la plus riche que le monde ait connue. Elle
appartenait au gouvernement, et beaucoup de sa richesse fut utilisée à des fins
d’expérimentation et de recherche dans les domaines de la chimie, de l’invention et de la
science.
« A soixante kilomètres de là se trouvait une mine de diamants qui produisait les plus beaux
diamants jaunes que l’on ait jamais trouvés dans cette Terre, avant et après cette période. Parmi
les gemmes extraites de cette mine, il y en eut quelques rares d’une beauté et d’une perfection
remarquables. Bien taillées, elles présentaient en leur centre une petite flamme bleue, qui
ressemblait à de la Lumière Liquide. Lorsque ces pierres étaient portées par certains individus,
l’éclat de cette flamme pouvait se voir jusqu’à près de deux centimètres et demi au–dessus de la
pierre.
« Tenues pour sacrées, elles n’étaient utilisées que lors des plus hauts rites secrets des Maîtres
Ascensionnés. Seize d’entre elles sont toujours confiées à la garde sacrée de la Fraternité du
Téton Royal, et elles seront à nouveau utilisées en temps voulu. C’est à cause de ces superbes
diamants jaunes que le nom ‘Yellowstone’ s’est transmis jusqu’à nous.
« Vous, mon fils, vous avez été le découvreur des deux mines. Je vous montrerai les rapports qui
sont la preuve matérielle de ce que je viens de vous dire. On y trouve la date de leur découverte,
la somme de richesse extraite, la durée d’exploitation, la description des machines utilisées qui
traitaient le minerai réfractaire en récupérant quatre–vingt–sept pour cent de sa valeur et qui
produisaient des lingots dans la mine, rendant ainsi superflue toute opération à la surface, où ils
étaient expédiés. On y trouve aussi la date de fermeture et de scellement des mines. Voici les
duplicata des registres.
« Au cours de votre vie à Poséidon, vous habitiez une magnifique maison, avec une soeur qui est
maintenant Lotus. Vous établîtes et maintîntes tous deux un contact étroit avec le Soi Divin
Intérieur, de sorte que Dieu y fut véritablement en action pendant tout ce temps. Vous étiez un
responsable au bureau des mines et, dans cette position, vous inventâtes et construisîtes un
merveilleux aéronef, avec lequel vous effectuâtes de nombreux vols au–dessus des montagnes.
Un jour, alors que vous étiez plongé dans une méditation profonde, il vous fut montré où se
trouvaient ces mines que, plus tard, vous découvrîtes, ouvrîtes et que vous remîtes au
gouvernement. Après cette explication, je vais maintenant vous montrer la preuve de ce que je
viens de décrire, bien qu’il n’existe plus aucune trace de ces mines à la surface aujourd’hui.
Venez, pénétrons à l’intérieur de la mine elle–même. »
En quittant le Téton Royal, j’eus parfaitement conscience de me mouvoir rapidement dans
l’espace jusqu’à ce que nous eussions atteint un point précis dans le Parc du Yellowstone. Là,
nous descendîmes et nous nous trouvâmes face à une paroi rocheuse.
« Voyez–vous une entrée quelconque? », me demanda Saint–Germain en se tournant vers moi.
« Non, mais je sens que l’ouverture est là », répondis–je en indiquant un point donné sur la paroi
de granite. Il sourit et, se dirigeant vers l’endroit indiqué, il y posa la main. En un instant, nous
fûmes devant une porte métallique, non scellée.
« Voyez–vous », dit–il, « nous avons nos propres méthodes pour sceller toute entrée que nous
décidons de protéger, et il est impossible de la trouver ou de la franchir jamais, à moins que
nous ne le voulions. La substance avec laquelle nous scellons hermétiquement les lieux et les
choses est extraite de l’universel. Elle est plus dure que la roche elle–même, bien que
d’apparence identique.
« Nous pouvons ainsi protéger les entrées de retraites, de bâtiments, de cités englouties, de
mines et de salles secrètes de la Grande Fraternité Ascensionnée de Lumière, dont beaucoup
sont restées dans un état de parfaite conservation depuis plus de soixante–dix mille ans. Lorsque
nous n’avons plus l’utilité de ces lieux et choses, nous les retournons à l’universel ; vous voyez
ainsi que tout pouvoir devient le dévoué serviteur de celui qui a fait sa propre conquête. Toutes
les forces de l’Univers attendent notre commandement chaque fois qu’il est de la sagesse et de
l’amour de les utiliser. »
Sur la porte à laquelle nous faisons face, à hauteur de mon épaule, était une réplique de la main
droite levée d’un homme, dans le métal même. Elle avait une ressemblance frappante avec ma
main physique actuelle.
« Posez votre main sur celle de métal », me dit Saint–Germain, « et appuyez fort. » J’obéis. Elle
allait parfaitement sur l’autre. Je poussai de toutes mes forces. Lentement, la grande porte
s’ouvrit, et Saint–Germain poursuivit : « Vous avez gardé ces mêmes forme et taille de main
pendant plusieurs incarnations. Celle–ci fut placée par le gouvernement en hommage à votre
découverte de la mine. C’est le modèle de votre main d’il y a quatorze mille ans. »
Nous franchîmes la porte et traversâmes un long tunnel cylindrique, émergeant finalement dans
une grande cavité. A ma grande stupéfaction, j’y trouvai divers genres de machines et d’outils,
tous faits du même métal blanc impérissable, dans un état de si parfaite conservation que leur
fabrication semblait dater d’hier. Un puits se trouvait au centre de la cavité. Nos actuels
ingénieurs des mines seraient étonnés de voir la simplicité et la perfection des activités minières
de cet âge ancien. La même méthode reviendra en usage ici en Amérique au cours du siècle
prochain.
Saint–Germain s’approcha du puits et actionna un levier. Aussitôt arriva une cage de forme
curieuse. Nous y entrâmes, et il toucha un levier plus petit. Nous commençâmes la descente vers
un niveau à soixante mètres sous terre et arrivâmes à une station. Nous continuâmes jusqu’à la
cote deux cents mètres et nous y arrêtâmes. Nous étions à la station centrale, d’où partaient cinq
tunnels, comme les rayons d’une roue.
Tous étaient parfaitement ronds et chemisés du même métal que celui dont étaient faits les
équipements. Il était si épais, si fort, que seul l’effondrement de la montagne eût pu le détruire.
Deux des cinq tunnels conduisaient dans la montagne sur plus de six cents mètres. A la station
centrale, un seul moteur manoeuvrait toutes les voitures.
« Le métal blanc que vous voyez », expliqua Saint–Germain, « est une découverte des plus
remarquables ; il est léger, plus dur que tout ce qui est connu, impérissable, et il ne se ternit pas.
Vous pouvez ne donner qu’une description fragmentaire de toutes ces merveilles, qui sont autant
de preuves matérielles du niveau élevé de cette civilisation ancienne. De tels prodiges ont existé
et sont aujourd’hui parmi vous, insoupçonnés jusqu’à ce que cette révélation soit diffusée. »
Alors que nous arrivions à la fin du tunnel, il me montra les foreuses utilisées à cette époque
lointaine. « Ces foreuses », poursuivit–il, « projettent un tube de flamme bleuâtre d’un diamètre
de près de deux centimètres et demi. Elles fonctionnaient à une vitesse surprenante et
consumaient la roche en la traversant. »
Nous revînmes à la station et entrâmes dans une chambre de forme triangulaire placée entre deux
tunnels. A l’extrémité, il y avait des récipients faits du même métal blanc. Leurs dimensions
étaient d’environ trente centimètres sur trente et quatre–vingt–dix de longueur. Saint–Germain en
ouvrit un pour me montrer les merveilleux diamants jaunes bruts. Leur beauté était telle que je
restai sans voix. Je crois entendre mes lecteurs me dire : « Voulez–vous dire qu’ils existaient bien
physiquement ? » A cette question bien compréhensible, je réponds oui, aussi physiquement que
les diamants que vous portez à vos doigts aujourd’hui. D’autres conteneurs étaient remplis de
pierres taillées d’une valeur fabuleuse.
Nous revînmes ensuite à l’entrée de la mine. Saint–Germain en ferma la porte et la scella comme
elle l’était auparavant. Personne n’étant pas Maître Ascensionné n’aurait pu la distinguer des
rochers environnants. Nous élevant du sol, nous parcourûmes en peu de temps les soixante
kilomètres vers la mine d’or. Cette fois, nous fûmes tout au sommet de la montagne, près d’un
rocher en forme de cône qui avait l’air parfaitement compact. Il avait près de quatre mètre
cinquante de diamètre à la base et peut–être trois mètres de hauteur.
« Regardez bien », dit–il, en y appuyant la main. Lentement, une section triangulaire s’ouvrit
vers l’extérieur, découvrant une volée de marches conduisant vers le bas. Nous descendîmes cet
escalier sur quelque distance et arrivâmes bientôt dans une cavité située au sommet d’un puits
similaire à celui de la mine de diamants.
« Vous noterez l’absence de broyeurs », continua–t–il, « tout est fait à l’intérieur même de la
mine. Rien n’est traité à la surface » Nous nous arrêtâmes à la cote cent vingt mètres, où se
trouvait une autre cavité immense. S’y trouvaient tous les équipements nécessaires au traitement
du minerai. Il en expliqua le fonctionnement, extrêmement simple, si simple qu’il en paraissait
incroyable.
Nous descendîmes ensuite à la cote deux cent cinquante mètres, où nous vîmes la même
disposition qu’à la mine de diamants. Ici aussi, des tunnels s’ouvraient à partir d’un point central,
tels les rayons d’une roue. Entre ces tunnels, trois chambres de forme triangulaire avaient été
construites, qui contenaient le solde extrait de la mine juste avant sa fermeture. Les mêmes
conteneurs en métal blanc y étaient, comme dans les autres salles. J’ai la permission d’en décrire
seulement trois.
Dans le premier récipient étaient stockées des pépites provenant du lit d’une ancienne rivière
dans un placer à la cote deux cent cinquante mètre, dans lequel des graviers légèrement cimentés
entre eux avaient retenu l’or captif. Cela continuait jusqu’à trois cent soixante–cinq mètres de
profondeur et représentait une immense valeur. Le second conteneur était rempli d’or en
filaments extrait d’un filon de quartz blanc, à la cote cent vingt mètres. Un autre contenait des
disques d’or massif, de trois kilos six cents grammes chacun.
« Le lieu dans lequel ils entreposaient tout l’or », précisa–t–il, « était connu sous le nom de
chambre aux lingots. Des doubles des registres de cette mine ont été conservés, les originaux
étant dans la salle des archives à la retraite du Téton Royal, et les duplicata sont ici. » Nous
remontâmes à la surface. Une fois encore, Saint–Germain scella l’entrée, comme déjà décrit et,
se tournant vers moi, me dit :
« Mon fils, vous avez découvert ces mines et, assisté de vos collègues, vous les avez mises en
exploitation et vous avez entraîné cette perfection. Vous avez aussi fait les rapports sur le métal
impérissable, que je vous montrerai au Téton Royal. Les Maîtres Ascensionnés voyant approcher
le cataclysme d’il y a douze mille ans, et sachant que les mines en souffriraient peu, les
préparèrent et les scellèrent pour qu’elles soient réutilisées au cours d’un âge lointain, dans
lequel nous sommes entrés maintenant.

« A sept périodes différentes de vos nombreuses incarnations, le souvenir et le processus de


confection de ces enregistrements ont été rappelés. Vous les introduirez de nouveau à l’âge
actuel pour la bénédiction de toute l’humanité. Ceci explique l’intérêt que, depuis votre enfance,
vous éprouvez pour les documents anciens de toute nature et pourquoi vous aurez à nouveau
beaucoup affaire à un tel travail au cours de cette vie.
« Venez, nous allons maintenant retourner au Téton Royal. Là, dans une salle contiguë à la
grande salle d’audience sont conservés les registres dont je viens de parler. C’est un endroit où
se conservent les inventions et découvertes scientifiques. Celui où nous fûmes lors de notre
dernière visite n’abrite que des enregistrements relatifs aux diverses civilisations. »
Nous retournâmes à la retraite et y entrâmes cette fois, comme lors de notre première visite, par
le tube. En le quittant, nous franchîmes la seconde porte à droite de l’entrée. Elle donnait
directement dans la salle des registres scientifiques, longue de plus de vingt mètres, large de dix
environ et haute de cinq. Tous les murs, le plafond, le sol étaient garnis du même métal blanc
impérissable dont étaient faits les rayonnages et les conteneurs.
Saint–Germain tira l’un de ceux–ci et me tendit le rapport que j’avais fait sur la mine de
diamants. A nouveau, je fus en mesure de le lire, mais cette fois–ci, il me demanda d’invoquer le
Soi Divin Intérieur et ainsi de Le laisser me révéler toute la connaissance antérieure que j’avais à
l’époque. Le rapport faisait l’histoire claire mais concise de la découverte et de l’exploitation. Il
me tendit un autre fuseau, sur lequel était toute l’histoire de la mine d’or.
« Maintenant que vous avez vu la preuve physique de ce que je vous ai exposé », dit–il, « je veux
que vous sachiez que, jamais, je ne vous dirai quoi que ce soit que je ne peux prouver. » Là, il se
tourna vers moi et me fixa d’un regard perçant qui me traversa clairement le corps et l’esprit.
« Mon fils », continua–t–il, « vous avez bien agi au cours de ces récentes expériences, et vous
êtes resté calme et pondéré. Beaucoup dépend de votre prochain pas. Focalisez toute votre
attention sur le Soi Divin Qui contrôle Tout en vous et n’oubliez pas de l’y maintenir. »
A la lumière de ce qui se produisit ensuite, il fut bon qu’il m’eût fortifié de son admonition. Sur
cette mise en garde, il me conduisit à travers le grand amphithéâtre en direction de la grande
porte de bronze sur le mur ouest. Sous la poussée de sa main, le panneau se déplaça lentement
vers le haut pour nous laisser le passage et se referma derrière nous.
Je m’arrêtai, figé de stupeur : je voyais ce que l’oeil humain n’a que rarement été autorisé à
regarder, si tant est qu’il l’ait été jamais. La scène me figea, tant sa beauté et ses merveilles me
fascinaient.
A environ quatre mètre cinquante, me faisant face, se dressait un bloc d’onyx blanc immaculé,
d’un mètre de hauteur et de quarante centimètres de côté. Au–dessus reposait une sphère de
cristal pleine d’une Lumière incolore qui se mouvait sans cesse, dans laquelle des points de
radiance allaient et venaient. La sphère projetait continuellement des rayons de couleurs
prismatiques à une distance d’à peu près quinze centimètres. Son scintillement était si constant
qu’elle semblait faite d’une substance vivante.
De la boule de cristal sortaient par le sommet trois Plumes de Flamme hautes d’un mètre à peu
près, l’une couleur d’or en fusion, une autre rose et la troisième bleu électrique. Près du sommet,
chacune s’inclinait comme une plume d’autruche, avec grâce, splendeur, en un mouvement
perpétuel. La rayonnement de cette superbe sphère emplissait toute la salle en créant une
indicible sensation d’énergie électronique. La Lumière, la Vie et la beauté de la scène dépassent
tout simplement la capacité humaine de description.
Nous nous dirigeâmes vers l’extrémité de la salle, où étaient rangés côte à côte trois cercueils de
cristal, chacun contenant un corps humain. Je m’approchai, et mon coeur fut sur le point de
défaillir, car il s’y trouvait les formes que Lotus, notre fils et moi–même avions revêtues dans
une incarnation ancienne. Je les reconnus facilement, car Lotus retient une certaine ressemblance
avec ce corps, mais le corps de notre fils et le mien avaient là des traits plus réguliers et un
physique plus parfait. Tous les trois montraient toute la perfection d’un type presque identique à
celui des Grecs anciens.
Ils avaient l’air vivants, comme s’ils n’étaient qu’endormis. Chacun avait des cheveux dorés
ondulés et portait des habits faits du même tissu doré que les robes portées par les personnages
de la tapisserie. Un Maître Ascensionné n’avait qu’à regarder ces corps pour y voir, enregistrée,
chaque action vitale expérimentée au cours de n’importe quelle incarnation depuis lors. Ils
faisaient donc office de miroirs des activités passées qui, néanmoins, laissaient intacte leur
perfection originale.
Chaque cercueil reposait sur un large socle fait du même genre d’onyx blanc, comme celui sur
lequel était placée la sphère. Les trois cercueils étaient fermés, mais non scellés, par un couvercle
de cristal parfaitement ajusté dans une rainure sur leur pourtour. Sur chacun des couvercles, on
pouvait voir, juste au–dessus du centre de la poitrine, une étoile à sept branches. Juste au–
dessous, il y avait quatre hiéroglyphes. Au sommet, placée de manière à être juste au–dessus du
sommet de la tête, il y avait une étoile à six branches. Sur le côté, juste en dessous des épaules, il
y avait deux mains jointes, et plus bas, près des pieds, une torche allumée, placée de telle
manière que sa flamme touchait le couvercle du cercueil. Cette flamme restait toujours dorée,
quelles que fussent les autres couleurs nuançant la pièce. A l’opposé, sous les pieds, se trouvait
une étoile à cinq branches. Tous ces emblèmes étaient comme gravés en relief sur le cristal.
« Ces corps », expliqua Saint–Germain, « vous ont appartenu à vous trois dans une vie
antérieure, lorsque vous avez quitté la Cité d’Or pour accomplir un travail particulier. Au cours
de cette vie, vos expériences furent si terribles et, cependant, le bien fait au cours de cette vie si
considérable qu’un Grand Etre Cosmique apparut et ordonna qu’ils fussent conservés jusqu’à
l’époque où vous pourriez élever vos corps et retourner à la Cité d’Or. Il donna toutes les
instructions pour leur conservation, et, comme vous pouvez le voir, celles–ci furent fidèlement
exécutées.
« Vous pouvez réaliser maintenant combien il est important et nécessaire d’être toujours
profondément conscient de son Maître Soi Christique Intérieur et de rester centré sur Lui, pour
qu’en tout temps, seuls l’Amour, la Sagesse et la Perfection de Dieu puissent agir à travers vos
corps et vos esprits. »
A cet instant, une Lumière Eblouissante, une Puissance Formidable, surgit à travers moi. Mon
Soi Divin parla :
« Grand Maître de Lumière, Parent, Frère et Ami ! O Puissant Fils de Dieu ! Tu as vraiment un
Amour Eternel, et par lui, tu as atteint ta Paix Eternelle et ta Maîtrise, bien méritées, sur les cinq
royaumes inférieurs. Le Grand Soi Divin dans ces enfants, que tu as tant aimés, se manifestera
bientôt par la Pleine Maîtrise Consciente pour apporter toute l’assistance que tu as si
longtemps désirée, car chacun des enfants de Dieu a un service à rendre que personne d’autre
que lui ne peut rendre. J’appelle la Grande Lumière du Cœur même de Dieu à vous bénir pour
toujours. »
En même temps que ces paroles étaient prononcées, il se produisit un grand éclair de Lumière,
illuminant la pièce de points de couleurs prismatiques étincelantes. Ils dardaient partout dans la
salle et tout devint un flamboiement de Lumière arc–en–ciel palpitant de vie.
« Voyez, mon Fils », dit Saint–Germain, « comme vous pouvez parfaitement laisser s’exprimer le
Grand Soi Divin. Bientôt, vous serez capable de le faire consciemment et à volonté, chaque fois
que vous le désirerez. »
« Observez l’effet de stalactite au plafond et l’apparence blanche et argentée des murs. Ils sont
tous faits de substance précipitée, et la salle se maintient en tout temps à la même température
agréable. » Nous nous dirigeâmes vers l’extrémité de la salle et nous tînmes devant une voûte
d’entrée dans la paroi. Saint–Germain y plaça la main, et une porte s’ouvrit, laissant apparaître le
merveilleux équipement de métal blanc servant à la confection des enregistrements. « A l’âge où
nous entrons maintenant », ajouta–t–il, « maints équipements qui ont été conservés seront remis
à l’usage de l’humanité et, de cette manière, ils n’auront pas à passer par la voie de l’invention
ou de la découverte. »
« Comment se fait–il », demandai–je, « que tout dans cette retraite soit conservé sans aucune
poussière et que la ventilation soit si bonne ? »
« C’est très simple », répondit–il. « Les Maîtres Ascensionnés utilisent pour nettoyer et ventiler
les mêmes forces que pour produire la chaleur, la lumière et le courant. L’émanation de l’une
d’entre elles, en passant à travers les salles et les mines, consume instantanément toute
substance inutile. L’aube se lève sur le deuxième jour depuis que vous avez quitté votre corps ;
nous devons retourner maintenant. »
Nous traversâmes la salle d’audience et sortîmes par la porte sur la gauche du tube, et nous nous
trouvâmes une fois de plus sous la lumière des étoiles. Nous revînmes rapidement dans ma
chambre où, quelques instants plus tard, je réintégrai mon corps. Saint–Germain se tenait à mes
côtés, me tendant la coupe de cristal habituelle, remplie cette fois d’un liquide ambré. Je le bus et
en ressentis les effets vivifiants dans chaque cellule de mon corps.
« Maintenant, dormez aussi longtemps que vous le pouvez », dit–il en disparaissant hors de ma
vue. Je dus dormir profondément, car lorsque je me réveillai, bien des heures plus tard, j’étais
parfaitement reposé, le corps régénéré et pourvu de nouvelles forces.
Chapitre V
Mémoires inca
Les dix jours suivants s’écoulèrent sans incident. Par expérience, je n’allais jamais me coucher
sans maintenir mon attention sur le Grand Soi Divin Intérieur et adresser une pensée de gratitude
à Saint–Germain. Au soir du onzième jour, alors que je m’apprêtais à aller au lit, j’entendis sa
voix me disant distinctement : « Venez ! »
J’avais appris à obéir à cet appel et me trouvai en un instant hors de mon corps . Je traversai
rapidement l’espace et, en quelques instants, je fus au Téton Royal. Il se tenait sur le flanc de la
montagne, attendant mon arrivée. Cette fois, il m’avait demandé de le rejoindre là où il était.
J’obéis et le saluai.
« A votre service », dis–je en venant à son côté. En souriant, il me répondit:
« Nous avons du travail. Allons–y ! »
J’avais parfaitement conscience de notre direction, certain que nous allions légèrement au sud–
ouest. Bientôt, nous vîmes les lumières d’une ville, et Saint–Germain, en y dirigeant mon
attention, me dit :
« Los Angeles.
» Puis, poursuivant notre voyage, nous survolâmes une autre région illuminée, et cette fois, à ma
question, il répondit :
« La Ville de Mexico.
» Nous fûmes bientôt au–dessus d’une forêt tropicale et commençâmes à descendre pour arriver
sur de vieilles ruines d’un ancien temple.
« Ce sont les ruines de Mitla dans l’Etat de Oaxaca, au Mexique », expliqua–t–il. « Vous trois,
vous vous y incarnâtes pour apporter votre aide quand la civilisation inca atteignit son apogée.
Avec l’approbation et sous la direction des Maîtres Ascensionnés, vous aviez choisi de venir
dans la famille inca pour rendre le service requis en ce temps–là. »
« Vous y naquîtes comme enfants d’un souverain inca qui était une âme forte, hautement évoluée
et illuminée. Animé d’un profond amour pour son peuple, il appelait l’Unique Dieu Suprême à
les bénir, peuple et pays, de Lumière, d’abondance et de perfection. »
« La dévotion de l’Inca envers sa Source était très grande, car il connaissait et reconnaissait
consciemment la puissance du Grand Soleil Central. Cette véritable Compréhension fut
enseignée au peuple inca, qui, parce qu’il savait ce que représentait le Grand Soleil Central,
utilisait le Soleil comme symbole de la Divinité. Ce peuple avait une réelle compréhension
intérieure et il reconnaissait pleinement la Puissance de ce Grand Soleil Central, que nous
appelons aujourd’hui le Christ parce qu’il est le Coeur de l’Activité Christique dans l’Univers.
« A cause de la dévotion du souverain inca envers sa Source et de son dévouement pour son
peuple, son désir ardent et sa demande de bénédiction et de Lumière pour les guider et les aider
furent exaucés. Quatorze de la Cité d’Or, au–dessus du désert du Sahara, répondirent en lui
apportant leur assistance. Vous, Lotus et votre Fils, en faisiez partie.
« Quand vous eûtes dix ans, Lotus douze et votre Fils quatorze, tous trois vous fûtes confiés à
mes soins afin d’être, sous ma direction, préparés et entraînés au travail que vous fîtes plus tard.
A cette époque, je résidais dans la Cité d’Or, mais, une fois réalisé l’ajustement préliminaire, je
vins tous les jours au palais pour y prodiguer l’enseignement et la radiation nécessaires. Cette
formation continua pendant quatre ans avant d’être révélée à votre père.
« Le chef inca était étonné par la sagesse de ses enfants, et constamment, il adressait à Dieu sa
louange et sa gratitude de le bénir ainsi. Quand vous eûtes quatorze ans, le même Grand Maître
Cosmique qui nous avait tous emmenés à la Cité d’Or à la fin de notre incarnation dans la
civilisation du Sahara, apparut à l’Inca et lui dit que sa prière avait été exaucée de manière tout
à fait réelle.
« C’est à partir de là et pendant plus de soixante–dix ans que la civilisation inca s’éleva à son
apogée. Dès vos quatorze ans, je vins quotidiennement pour instruire et harmoniser le chef inca
et vous trois. Vous étiez désignés sous le nom d’enfants inca du Soleil. La gratitude du
souverain, son amour et sa coopération étaient vraiment merveilleux, et il fut instruit dans la
compréhension et l’usage de la Grande Loi Cosmique.
« Votre enfance et votre jeunesse furent magnifiques ; aucun nuage ne vint troubler la beauté de
cette formation. A votre fils furent enseignés les Lois du Gouvernement et les Devoirs Divins
d’un Souverain. Lotus reçut l’instruction du Travail Intérieur ainsi que toute la Loi et la
consécration de Prêtresse au Temple du Soleil. Il vous revint d’apprendre les Lois Cosmiques de
la prêtrise et aussi, secrètement, le commandement général des Armées.
« Après dix ans de formation spéciale au Pérou, vous fûtes envoyés tous les trois au nord, dans
l’une des nouvelles colonies de l’empire inca pour aider le peuple à étendre ses activités et
stimuler son progrès. Vous le fîtes avec tout l’amour, l’honneur et la bénédiction que le chef inca
savait prodiguer et y établîtes la capitale de la colonie, là où se trouve aujourd’hui Mitla, dans
l’état mexicain de Oaxaca, dont la gloire a traversé les siècles jusqu’à nous.
« Vous y construisîtes un grand temple sous la direction de Ceux de la Cité d’Or qui vous
avaient instruits et aidés. Dans cette vie, Lotus s’appelait Mitla, et c’est en son honneur que ce
nom fut donné à la ville. Là, elle servit en tant que prêtresse pendant plus de quarante ans. Le
temple fut l’un des plus splendides de cette période, et aucune dépense n’y fut épargnée, car sa
partie secrète, construite au–dessous du niveau de la terre, devait subsister et porter témoignage
de la splendeur de cette civilisation des siècles plus tard. Vous le saviez à l’époque de sa
construction, et certains ordres précis furent donnés et exécutés, car les travaux furent dirigés
par l’un des Grands Maîtres Ascensionnés de la Cité d’Or.
« La partie extérieure de la construction était en pierres massives, dont quelques–unes peuvent
être encore vues aujourd’hui au milieu des ruines. L’intérieur était revêtu de marbre, d’onyx et
de jade. Le jade provenait d’une source secrète de la cordillère des Andes qui n’a jamais été
révélée à quiconque. Les couleurs des oeuvres de décoration intérieure étaient de très grande
qualité artistique, et la combinaison principale de couleurs comprenait l’or, le pourpre, le rose
et le rose pâle.
« Le Sanctuaire Intérieur était d’or avec des motifs pourpres et blancs. Le siège dans lequel
officiait la prêtresse était aussi en or.
C’est là qu’était concentré et conservé le Pouvoir Spirituel, d’où il rayonnait sur l’empire et son
peuple. Sur ces explications préliminaires, nous allons pénétrer maintenant dans le temple
souterrain, où une salle a été préservée parmi les ruines d’une gloire jadis grande.
» Nous parcourûmes quelque distance, quand Saint–Germain ordonna :
« Restez en arrière ! »
Il dirigea un Rayon d’une Grande Puissance sur un amas de grands rochers devant nous. Du
coup, ils s’éparpillèrent dans toutes les directions, dévoilant un cube de granite rose. Saint–
Germain s’avança et y appuya la main. Le cube pivota lentement sur lui–même, révélant une
ouverture large d’un mètre, d’où partaient des marches bien dessinées. Nous descendîmes vingt–
et–une marches jusqu’à une porte qui semblait en cuivre, mais qui, dit–il, était faite d’un alliage
de métaux qui le rendait impérissable.
A la pression sur un cube de roche à la droite de l’entrée, la porte s’ouvrit lentement et nous
entrâmes dans une petite pièce. Sur le côté le plus éloigné, il y avait une grande arche fermée par
une autre porte massive. Cette fois–ci, Saint–Germain pressa du pied une pierre de forme étrange
sur le sol, et la porte s’ouvrit sur une salle aux dimensions immenses, qui semblait avoir grand
besoin de nettoyage et d’aération. A peine cette pensée avait–elle traversé mon esprit que
l’endroit fut inondé d’une puissante Lumière Violette, suivie d’une légère brume blanche, et se
mit à briller comme au soleil de midi. Le nettoyage était total, et tout était frais, net et rempli
d’un parfum de rose.
En pénétrant dans la grande salle, mon attention fut attirée par une série de portraits les plus
remarquables que j’aie jamais vus. De couleurs naturelles, ils étaient gravés dans de l’or massif
et avaient les couleurs vraies de la vie.
« Ils sont aussi indestructibles », remarqua Saint–Germain. « Cinq d’entre eux représentent le
chef inca, Lotus, votre fils, vous–même et moi, tous à la ressemblance des corps que nous
revêtions en ce temps–là. Cette forme d’expression artistique n’a existé qu’à l’époque inca; elle
se différencie de tout ce qui a pu exister sur Terre au cours des âges. Par sa dévotion envers sa
propre Flamme Divine, Lotus avait attiré un Grand Maître de Vénus qui l’instruisit. Cette forme
d’art était différente de tout ce que connut la Terre quelle que fût époque. Le Maître de Vénus ne
permit la réalisation que d’un nombre d’œuvres limité. Cet art, en effet, était des siècles en
avance sur son temps et, par conséquent, son usage n’était pas autorisé à ce stade de
développement du monde. Il réapparaîtra cependant au cours de l’Age d’Or dans lequel nous
sommes entrés maintenant.
« Mon fils ! Si seulement le peuple d’Amérique pouvait comprendre quelles possibilités
extraordinaires lui sont offertes, attendant, attendant, attendant qu’il se détourne des croyances,
cultes, dogmes, de tous les ‘…ismes’ et le reste qui le contraignent et le limitent, en maintenant
son attention sur la Grande Présence Divine dans le cœur de chacun ! O, puisse–t–il réaliser
quelle liberté, quel pouvoir et quelle Lumière attendent son service et ne dépendent que de sa
reconnaissance et de son utilisation de la Grande et Aimante Présence Intérieure Qui souffle en
chacun à chaque instant, connaître et ressentir le Contrôle Tout–puissant qu’Elle exerce sur
toute manifestation ! Si seulement, les femmes et hommes de ce peuple pouvaient réaliser que
leurs corps sont les Temples du Plus Haut Dieu Vivant, Qui est le Souverain du Ciel et de la
Terre ; s’ils pouvaient savoir ce que veut dire aimer ce Soi Puissant, Lui parler, Le reconnaître
en toutes choses et ressentir la Réalité de cette Présence avec au moins autant de certitude qu’ils
le font pour d’autres personnes et choses ! Si seulement ils pouvaient sentir la proximité et la
réalité de cette Grande Présence, rien ne pourrait à nouveau se mettre entre eux et ce même
Puissant et Suprême Accomplissement que Jésus et d’autres Maîtres Ascensionnés ont atteint.
« O, Amérique ! Bien–aimés Enfants de la Lumière, faites maintenant surgir à travers vous cette
Grande Présence Divine, Sa Sagesse et Sa Puissance ; voyez avec quelle rapidité le Royaume de
Dieu peut se manifester et se manifestera sur Terre. L’Amérique est l’Eclaireur des nations ; elle
porte la Lumière qui annonce ce nouvel Age d’Or. Quelles que soient ses conditions actuelles,
cette Lumière jaillira et consumera les ombres qui cherchent à perturber ses Idéaux et son
Amour pour le Grand Soi Divin. »
Puis, nous franchîmes une porte sur la droite et découvrîmes d’autres archives impérissables,
traitant cette fois de la civilisation inca et du rôle important qu’elle joua dans ce cycle.
« En puisant dans les souvenirs de votre vie d’il y a quatorze mille ans, vous vous êtes souvenus
du procédé utilisé pour ces enregistrements », observa Saint–Germain. « Ils vont être transportés
au Téton Royal, en même temps que les portraits, car ce temple secret a totalement rempli son
rôle et va être maintenant dissous. »
Bientôt, de Beaux Etres Scintillants apparurent et emportèrent les portraits et les enregistrements.
Quand ils eurent terminé, nous retournâmes vers l’entrée et nous en éloignâmes à quelque
distance. Saint–Germain fixa son attention pendant quelques instants sur le lieu du temple secret
et resta profondément silencieux. Un calme soudain m’envahit, qui me tint immobile. Il y eut un
puissant grondement, comme un tremblement de terre. En quelques instants, tout fut fini et le
temple secret, qui avait été la plus belle réalisation de son temps, s’effondra en un tas de ruines.
Je ne pus que m’émerveiller du pouvoir extraordinaire de Saint–Germain. En vérité, les Grands
Maîtres Ascensionnés sont des Dieux. Il n’est donc pas étonnant que, dans la mythologie, leurs
activités soient parvenues jusqu’à nous sous le couvert de mythes et de fables. Ils font preuve en
toutes circonstances d’une Puissance Divine formidable, parce qu’ils se tiennent à la Grande
Présence de Dieu avec une détermination inébranlable et, par suite, tous pouvoirs leur sont
donnés, car ils sont Toute Perfection.
« Lorsque Jésus dit : ‘En vérité, en vérité, je vous le dis, les œuvres que je fais, vous aussi les
ferez, et de plus grandes encore’, il savait de quoi il parlait », poursuivit Saint–Germain.
« Il vint pour révéler que chaque être humain, alors qu’il est encore sur Terre, peut atteindre et
exprimer l’Autorité et la Maîtrise Conscientes. Il montra l’Autorité du Maître Ascensionné et
prouva à l’humanité que chacun a la possibilité d’appeler si bien son Soi Divin qu’il peut
contrôler consciemment toutes choses humaines.
« Les Grands Maîtres Ascensionnés d’Amour, de Lumière et de Perfection, qui ont conduit,
depuis l’origine, l’expansion de la Lumière dans l’humanité de cette planète, ne sont pas le fruit
de l’imagination de quiconque. Ce sont des Etres réels, visibles, tangibles, glorieux, vivants et
respirants, qui expriment de tels Amour, Sagesse et Pouvoir que l’esprit humain ne peut que
s’émerveiller à leur immensité. Ils travaillent partout dans l’univers en totale liberté et avec une
puissance sans limites pour faire naturellement tout ce que l’homme moyen considère
surnaturel. »
« Ils sont dotés d’une telle puissance et exercent une telle force qu’ils frappent l’imagination de
l’individu dans le monde extérieur. Ils sont les Gardiens de la race. Comme, dans notre monde
physique de l’enseignement, divers degrés d’instructeurs sont affectés aux guidage et
développement des individus, de l’enfance à la maturité, puis au–delà, à leur préparation pour
des travaux spéciaux, ainsi, les Maîtres Ascensionnés de la Perfection existent pour éduquer et
aider l’individu, afin que, lui aussi, puisse étendre sa conscience au–delà de l’expression
humaine ordinaire. L’homme peut ainsi développer ses attributs surhumains jusqu’à ce que, aux
bons soins et sous la responsabilité d’un Maître Ascensionné, il s’élève hors de son humanité
dans l’expression pleine et continue de sa Divinité, de la même manière que l’étudiant quitte le
collège pour un niveau supérieur. »
« Le Maître Ascensionné est un individu qui, par un Effort Conscient, a généré en lui assez
d’Amour et de Puissance pour rompre les chaînes de toute limitation humaine ; il est ainsi libre
et digne de se voir confier l’utilisation de forces qui sont au–delà de l’expérience humaine. Il se
ressent lui–même l’unité du Dieu Omniprésent, la Vie. En conséquence, toutes les forces et
choses obéissent à son commandement, car il est un Etre Conscient de Soi, de libre arbitre, qui
contrôle tout par la manipulation de la Lumière en Lui–même.
« C’est par la radiation ou l’effusion de cette Lumière, qui est réellement sa propre Essence
Lumineuse d’Amour Divin, qu’un Maître Ascensionné peut venir en aide à ceux dont il assume
la charge et la direction.
« Lorsqu’un étudiant bénéficie d’une telle effusion, ses propres corps Intérieurs, et par là
j’entends ses corps émotionnel, mental et Causal, absorbent l’Essence Lumineuse du Maître, et
la Lumière en eux brille et s’étend comme l’étincelle sur laquelle on souffle et qui devient
flamme.
« Cette Essence Lumineuse porte en elle la plus Haute Force de l’Univers, car elle dissout toute
discorde et établit l’Equilibre Parfait dans toute manifestation. Le Corps du Maître Ascensionné
projette constamment des Rayons de son Essence de Lumière sur les discordes de la Terre et les
dissout comme les rayons de force de notre soleil, que nous appelons lumière et chaleur,
dissipent le brouillard.
« La Radiation qu’ils répandent sur les habitants de la Terre est une énergie extraite
consciemment que les Maîtres, après l’avoir dotée d’une qualité, délivrent en vue d’un résultat
donné. Ils assurent ainsi des milliers et milliers de fois la protection de personnes, de lieux, de
conditions et de choses dont l’humanité, qui suit le chemin tracé, est totalement inconsciente,
tout comme elle l’est sereinement de ses Protecteurs et Bienfaiteurs.
« Dans ce genre d’activité, les Maîtres Ascensionnés peuvent changer les corps dans lesquels ils
fonctionnent comme on change normalement d’habits, car la structure cellulaire est toujours
sous contrôle conscient et chaque atome obéit à la moindre directive. Ils sont libres d’utiliser un
ou plusieurs corps, si le travail qu’ils désirent exécuter le requiert ; la faculté qu’ils ont
d’assembler ou de dissoudre un corps atomique est absolument illimitée. Ils sont les Agents
Tout–puissants de la Manifestation de toute Substance et Energie, car les forces de la Nature, à
savoir les quatre éléments, sont leurs serviteurs obéissants et dévoués.
« Ces Etres Glorieux, qui protègent et aident la race humaine en évolution sont appelés Maîtres
Ascensionnés d’Amour, de Lumière et de Perfection. Ils sont tout ce que le mot Maître implique,
car, en prodiguant l’Amour, la Sagesse et la Puissance du Soi Divin Intérieur, ils manifestent
leur Maîtrise sur tout ce qui est humain. En conséquence, ils ont ‘Ascensionné’ dans l’expression
suivante, au–dessus de l’humain, qui est donc la Supra–humaine, la Divinité, Perfection Pure,
Eternelle et Toute–puissante.
« Dans leur ignorance et leur limitation, les hommes de la Terre ont souvent la prétention de
porter un jugement ou d’exprimer diverses opinions sur Jésus et beaucoup d’autres de l’Armée
Ascensionnée. Cette pratique est l’une des choses les plus contraignantes auxquelles ils puissent
se livrer. Les critiques et les jugements formulés de cette manière reviennent tout simplement à
leurs auteurs en les liant encore plus étroitement à leurs souffrances et limitations auto–créées.
L’activité de la Loi est que les Maîtres Ascensionnés, qui se sont délivrés des limitations
humaines, sont devenus un Flux Ardent de Lumière dans laquelle aucune pensée humaine de
discorde ne peut jamais entrer. Cela contraint toute création de pensées et sentiments destructifs
à revenir à son expéditeur et l’enserre encore plus étroitement dans les chaînes de sa propre
création.
« Si les êtres humains pouvaient voir leurs propres pensées, sentiments et paroles partir dans
l’atmosphère, sur les éthers, puis s’agglutiner et s’agglutiner encore plus selon leur sorte, pour
ensuite revenir, ils ne seraient pas seulement étonnés par ce qu’ils font naître, mais ils
réclameraient à cor et à cris d’en être délivrés ; et même si ce n’était que pour en effacer toute
trace de leur mémoire, ils feraient face avec la plus grande détermination à leur propre Divinité
pour y entrer. Les pensées et sentiments sont des choses vivantes et pulsantes. L’individu qui le
sait fera donc preuve de sagesse en se contrôlant lui–même.
« Jésus est aux hommes qui font leurs expériences sur cette Terre ce que le Grand Soi Divin en
chaque être humain est au soi personnel ou extérieur. Il a révélé au monde extérieur le Maître
Modèle, et il est encore la Preuve Vivante de la capacité de l’individu à se libérer lui–même de
toute limitation et à exprimer la Divinité telle que cela a été voulu à l’origine, car la condition
première dans laquelle existait l’humanité était complètement libre et harmonieuse.
« Lorsque certains de ces individus, qui étudient plus à fond la Vie et les Lois de l’Univers que
ne le font la plupart des enfants de cette Terre, se rendent compte qu’il y a des Maîtres
Ascensionnés, ils désirent souvent aller vers ces Grands Etres et recevoir leur enseignement.
Alors que, dans bien des cas, il s’agit d’une élévation inconsciente de l’âme intérieure vers la
Grande Lumière, le soi personnel réalise peu dans quelle relation il se trouve par rapport à ces
Grands Etres, qui sont entièrement Divins.
« Pour l’étudiant intensément sincère et déterminé, il existe une seule voie par laquelle ils
peuvent entrer en contact avec l’un d’entre eux : celle d’une activité suffisante d’Amour et de
discipline de la personnalité. Si le contact a pour motif de satisfaire la curiosité, de chercher à
prouver ou infirmer l’existence des Maîtres Ascensionnés, de simplement résoudre un problème
ou de dissiper un doute dans la personnalité, il ne se produira jamais. Soyez–en certain, car
l’Armée Ascensionnée ne se soucie jamais de contenter le côté humain de quelque étudiant que
ce soit. Tout leur effort porte sur l’expansion du Soi Divin Intérieur, de façon à ce que Sa
Puissance puisse suffisamment se libérer pour briser les limitations dans le soi humain qui Lui
refusent le véhicule parfait devant être utilisé dans les mondes mental, émotionnel et physique de
la manifestation. Ceux–ci sont les royaumes de la pensée, du sentiment et de l’action.
« Les faiblesses et limitations humaines ne font qu’empêcher le véhicule qui devrait être entraîné
et maintenu dans le meilleur état possible pour servir efficacement le Grand Soi Divin Intérieur.
Le corps humain, avec ses facultés, est le Temple d’Energie de Dieu que la Grande Présence
Divine fournit à ce soi extérieur, et c’est à travers lui qu’Elle souhaite exprimer un Parfait Plan
ou Dessein Divin. Quand les exigences et appétits incontrôlés de la personnalité gaspillent
l’Energie Divine et privent la Présence Intérieure du commandement du véhicule, Celle–ci se
retire inexorablement, et le soi humain perd le pouvoir de diriger l’esprit et le corps, et le temple
s’effondre en décrépitude et dissolution. Nous avons alors la condition que le monde désigne
sous le nom de mort.
« La personne qui cherche à contacter un Maître Ascensionné dans le corps visible, tangible,
vivant et respirant, alors qu’elle n’a pas la préparation nécessaire pour harmoniser
graduellement ses propres structure extérieure et esprit, se trouve dans la même situation que
l’enfant fréquentant une crèche qui voit un professeur de collège et qui insiste pour apprendre
l’alphabet sous sa conduite.
« Les Maîtres Ascensionnés sont réellement de Grands Accumulateurs d’une puissance et d’une
énergie extraordinaires, et tout ce qui touche leur Radiance se charge hautement de leur
Essence de Lumière, par la même activité qui fait qu’une aiguille en contact avec un aimant se
charge de ses qualités pour devenir à son tour un aimant. Toute leur aide et tout leur
Rayonnement sont pour toujours un don d’Amour librement consenti. Voilà pourquoi ils
n’utilisent jamais aucune force pour contraindre.
« La Loi d’Amour, la Loi de l’Univers et la Loi de l’individu ne permettent pas au Maître
Ascensionné d’interférer dans le libre arbitre de l’individu, exception faite des périodes
d’Activité Cosmique pendant lesquelles le Cycle Cosmique supplante le cycle individuel. C’est
au cours de ces périodes que les Maîtres Ascensionnés peuvent apporter plus qu’une aide
ordinaire. La Terre est entrée maintenant dans un tel Cycle, et la plus grande effusion de
Lumière que la Terre ait jamais connue est en train de se produire, et continuera à le faire, sur
l’humanité pour la purifier et rétablir l’Ordre et l’Amour qui sont indispensables à l’entretien
futur de notre planète et du système de mondes auquel nous appartenons. Tout ce qui ne répond
pas ou ne veut pas répondre à l’action de l’ordre, de l’équilibre et de la paix, doit, par nécessité,
passer par une autre salle de classe de l’univers et élaborer sa propre compréhension de cette
Loi d’une manière différente de celle qui doit être l’expression de la Vie future sur notre Terre.
« Il n’est qu’un sauf–conduit pour accéder à la Présence de ces Grands Etres, c’est un Amour
suffisant déversé sur son propre Soi Divin et sur eux, allié à la détermination d’extirper de
l’humain toute discorde et tout égoïsme. Lorsqu’un individu se détermine suffisamment à ne
servir que le Plan Constructif de Vie, il discipline parfaitement sa nature humaine, aussi
déplaisante qu’en soit la tâche. Ce faisant, il attirera automatiquement sur lui l’attention d’un
Maître Ascensionné, qui prendra acte de ses batailles et lui insufflera courage, force et Amour
pour le soutenir jusqu’à ce qu’il entretienne le sentiment de son contact permanent avec le Soi
Divin Intérieur.
« Le Maître Ascensionné sait et voit tout ce qui concerne l’étudiant, car il lit clairement
l’empreinte que celui–ci a laissée dans sa propre aura. Y sont révélés l’état de développement du
disciple, sa force comme sa faiblesse. Le Maître Ascensionné est l’Esprit Omniscient et l’Oeil
Omnivoyant de Dieu, car rien ne peut lui être caché. Celui qui veut accéder à la Présence visible
et tangible de l’Armée Ascensionnée devrait comprendre qu’à moins de se transformer en un
Soleil Radiant d’Amour, de Lumière et de Perfection, que le Maître peut accroître et utiliser
comme une partie de lui–même et qu’il peut diriger consciemment vers n’importe quelle
destination, il restera inutile : un parasite ponctionnant l’oeuvre et le monde du Maître.
« Si l’étudiant n’a pas encore discipliné, ne discipline pas ou n’est pas décidé à discipliner son
soi personnel de manière à être calme d’esprit, paisible et aimant de sentiments, et fort dans son
corps, alors il n’est pas de l’étoffe que le Maître Ascensionné puisse utiliser dans le travail plus
qu’humain qu’il réalise. Lorsque l’étudiant ne dispose pas d’un véhicule fort, bien développé et
sous contrôle, il est incapable de coopérer avec un Maître Ascensionné et de réaliser ainsi le
genre de travail dépassant celui de l’expérience humaine ordinaire.
« Si l’un de ces Etres Parfaits devait introduire un étudiant dépourvu de telles qualités dans son
champ d’activité, il commettrait la même erreur que celui qui construit une machine ou une
maison en utilisant des matériaux imparfaits.
« Ce genre de matériau ne pourrait évidemment pas résister aux tensions exceptionnelles d’une
nécessité soudaine ou d’un usage prolongé. Dès lors, ce ne serait pas faire preuve de sagesse,
d’Amour ou de miséricorde que de soumettre quiconque à une expérience qu’il n’a ni
l’entraînement ni la force de supporter. Les Maîtres Ascensionnés étant l’Acmé de la Perfection,
ils ne font naturellement rien qui ne soit juste, affectueux et sage.
« L’attitude de celui qui veut travailler en coopération consciente avec l’Armée Ascensionnée ne
doit pas être : ‘Je voudrais pouvoir la rejoindre pour recevoir son enseignement’, mais plutôt :
‘Je veux me purifier, me discipliner, me perfectionner et devenir ainsi une telle expression
d’Amour Divin, de sagesse et de puissance que je puisse l’aider dans son oeuvre. Alors, je serai
automatiquement attiré vers elle. J’aimerai d’un amour si constant, si infini, si divin, que
l’intensité même de ma propre Lumière m’ouvrira la voie vers elle pour qu’elle m’accepte.’
« Mon fils, l’autocorrection et le contrôle des forces inhérentes à l’usage de la conscience
humaine ne sont ni un travail éphémère, ni un chemin de facilité, de léthargie ou
d’autosatisfaction, car les sens se mutinent chez l’être humain moyen et il se rebelle
furieusement contre la modération de sa nature inférieure, qui est indispensable s’il veut
gouverner correctement ces forces en lui, particulièrement dans ses sentiments, de manière à ce
qu’elles puissent être utilisées et agir seulement sous l’Autorité consciente de son Esprit Divin.
« Le dicton selon lequel ‘il y a beaucoup d’appelés mais peu d’élus’ est très vrai. Tous sont
appelés constamment, mais peu sont assez éveillés pour réaliser la joie extatique et la Perfection
dans le Soi Divin et pour entendre Sa Voix dans la Lumière qui, sans cesse, appelle chacun à
revenir dans la Maison du Père.
« Chaque individu sur Terre est libre en tout temps de s’élever et d’aller vers le Père, son Soi
Divin, pour autant qu’il tourne le dos à la création des sens humains et qu’il garde son attention
fixée sur la Seule Source dont peuvent provenir venir la paix, le bonheur, l’abondance et la
Perfection dans l’Univers.
« Il y a pour tous un moyen d’entrer en contact avec les Maîtres Ascensionnés, c’est de penser à
eux, de les appeler, et à chaque appel, ils répondront par leur propre Présence d’Amour.
Cependant, les motifs de l’appel doivent être l’Amour de la Source Unique, l’Amour de la
Lumière et l’Amour de la Perfection.
« Pour autant que le motif soit réel, ferme et déterminé, l’étudiant recevra toujours plus de
Lumière, car celle–ci reconnaît ce qui lui est propre et donne d’elle–même à chaque instant, de
manière ininterrompue et inconditionnelle. Demandez et vous recevrez, frappez et l’on vous
ouvrira, cherchez et vous trouverez, appelez la Lumière et les Maîtres Ascensionnés vous
répondront, car ils sont la Lumière de ce Monde.
« Lotus officia pendant plus de quarante ans en qualité de prêtresse au temple de Mitla, avec
vous et votre fils. Par vos efforts conjoints, les diverses cités des colonies furent amenées à un
état de grande perfection. Vous y créâtes des industries et dirigeâtes l’agriculture jusqu’à ce que
le pays connût la prospérité et l’abondance.
« Cela fut révélé au souverain inca alors qu’il était sur le point de terminer son pèlerinage et
son service terrestres dans cette civilisation. C’est là qu’il vous rappela tous les trois à revenir
chez lui, à la maison. D’autres furent nommés pour vous remplacer et, avec bénédictions et
Amour à votre peuple, vous leur fîtes vos adieux.
« A votre retour, le roi fut très étonné de constater qu’aucun de vous n’aviez pris de l’âge
pendant cette longue absence. Votre apparence juvénile était le résultat des entraînements reçus
au cours de votre enfance ; elle fut pour le roi une preuve encore plus grande que ses enfants lui
avaient été envoyés divinement en réponse à sa prière. Son cœur fut toujours empli d’une
profonde gratitude envers le Puissant Dieu Unique pour l’avoir béni lui–même, ses enfants et
son peuple. »
Alors même que Saint–Germain décrivait ces incarnations inca, des images vivantes
commencèrent à apparaître devant moi, dans l’atmosphère, toutes dans leurs couleurs et activité
originales. Elles durèrent près de trois heures, et Saint–Germain révéla ces anciennes expériences
sous forme de réalité vivante, au Pérou et à Mitla.
Le régent inca rassembla les quatorze êtres de la Cité d’Or en préparation de l’évènement le plus
important de son pèlerinage terrestre. Il savait que l’heure de son trépas était proche et que les
affaires de l’empire devaient passer sous l’autorité de son fils aîné, qu’il devait désigner comme
son successeur lors du banquet.
Le palais était célèbre depuis des siècles comme le plus bel édifice de cette époque, car le roi
avait eu à sa disposition, pendant tout son règne, des ressources extraordinaires. En tout temps, il
avait vécu près de son Soi Divin, et des richesses indescriptibles avaient afflué pour son usage.
L’intérieur du palais était richement ornementé, les chambres privées de la famille royale
décorées d’or pur serti de joyaux, et le symbole du Soleil, rappel constant du Soi Divin Intérieur,
était reproduit aussi souvent que possible.
La salle des banquets était pourvue de cinq tables en jade sculpté reposant sur des socles en onyx
blanc. Chacune était prévue pour vingt personnes, à l’exception de la table royale, prévue pour
seize : les quatorze de la Cité d’Or, le roi et le Maître Saint–Germain, alors connu sous le nom de
Fils Uriel. A la table du roi, les chaises étaient en or et délicatement agrémentées d’un dais de
magnifiques plumes d’autruche de couleurs splendides. Sur la chaise de l’Inca, les plumes étaient
d’un superbe violet, elles étaient d’or intense sur celle de Saint–Germain, roses sur celle de la
fille, violettes sur celle du fils aîné mais d’une nuance plus légère que celles de la chaise du
souverain. Les plumes ornant la chaise du fils cadet était blanches, le blanc représentant
l’autorité de la prêtrise. Sur les chaises des autres de la Cité d’Or, elles étaient de couleurs
diverses, et belles au–delà de toute description, chaque couleur symbolisant la fonction et le
service que chaque occupant rendait à l’empire.
Les tables étaient recouvertes de nappes en matière très douce, richement brodées de fils d’une
brillance remarquable. Le palais tout entier était illuminé par des globes de cristal auto–lumineux
que Saint–Germain avait donnés au chef inca au début de son instruction.
Le roi portait une robe royale taillée dans un tissu doré semblable à du métal, avec un plastron
incrusté de merveilleux joyaux représentant le Solei1. Sur sa robe, il portait sa toge d’apparat,
faite d’un riche tissu pourpre et bordée de magnifiques plumes d’autruche et pourvue d’un large
col. Sa couronne était une bande de diamants retenant à l’arrière trois plumes violettes. Ces trois
plumes symbolisaient dans la Vie Intérieure du souverain les trois activités de la Divinité : Père,
Fils et Saint–Esprit agissant à travers l’homme en tant qu’Amour, Sagesse et Puissance. Les deux
fils étaient habillés de vêtements semblables à ceux de leur père, à l’exception de la longue robe
d’apparat, chacun portant le symbole du Grand Soleil formé par un plastron de joyaux. La
couronne de l’aîné était sertie d’émeraudes et, à l’arrière, de plumes, comme celles du roi, mais
d’un violet plus clair. La coiffe du cadet était parsemée de perles, et ses plumes étaient blanches,
autre symbole de sa fonction de prêtre. La fille du roi était revêtue d’une robe en tissu doré aussi
fin que la soie arachnéenne, avec un par–dessus de tissu opalescent étincelant et chatoyant à
chacun de ses mouvements. Elle portait une ceinture de diamants et d’émeraudes dont le pan
touchait presque le sol. Sa tête était enserrée dans un bonnet tissé, et elle avait une chaîne autour
du cou, avec, en pendentif, le symbole du Grand Soleil serti de diamants, de rubis et
d’émeraudes. Ses sandales étaient en or et également ornées de joyaux.
Au moment même où le roi quittait ses appartements privés pour se rendre à la salle des
banquets, un éclair de Lumière balaya les salles, et Saint–Germain apparut à nos yeux, semblable
à un Dieu. La Lumière qui l’entourait était, par sa brillance, presque aveuglante, et il nous fallut
quelques secondes pour nous y habituer.
Sa superbe chevelure dorée descendait jusqu’aux épaules ; elle était retenue par un ruban de
diamants bleus autour du front. Son propre Rayonnement brillait intensément au travers de la
couleur des cheveux jusqu’à ressembler à la lumière du soleil. Le violet perçant et pétillant de
ses yeux contrastait fortement avec sa peau, dont le rose tendre révélait la jeunesse et la parfaite
santé. Ses traits étaient des plus réguliers, comme ceux des Grecs anciens.
Il portait une robe au merveilleux tissu blanc éclatant, complètement différent de tout ce que
connaît notre monde moderne. Elle était légèrement resserrée à la taille par une ceinture de
diamants jaunes et de saphirs, d’où un pan descendait jusqu’aux genoux. Il avait au majeur de la
main gauche une bague sertie d’un superbe diamant jaune et à celui de la main droite un saphir
presque aussi étincelant, tous deux brillant d’un feu ardent à cause de sa propre Radiation. Il
arrivait juste de la Cité d’Or.
Le roi fut surpris et ravi de cette apparition. Il fit le signe du coeur, de la tête et de la main et
s’inclina profondément devant le Maître. Il lui offrit son bras et ils se dirigèrent vers la salle du
banquet
Là, les tables avaient été dressées avec un service complet d’or, de cristal et de jade. Les enfants
du roi firent bientôt leur entrée et furent submergés de joie à la vue de leur Maître bien–aimé.
Cependant, ils n’oublièrent pas la dignité de la circonstance et, faisant le Signe Divin qu’il leur
avait enseigné, ils s’inclinèrent profondément devant leur père et leur Distingué Invité.
Au signal, toute l’assistance prit place. Le roi s’assit en tête de table, avec, à sa droite, le Maître
Saint–Germain et, juste à côté, sa fille. Le fils aîné était à sa gauche, puis venaient le fils cadet et
les autres de la Cité d’Or.
A la fin du banquet, le roi se leva, focalisant l’attention de tous. I1 se tint un moment silencieux
et, étendant sa main en direction du bien–aimé Saint–Germain, il le présenta aux convives. Le
Maître s’inclina avec grâce, et le roi exposa comment la Loi Spirituelle Supérieure leur avait été
enseignée, à lui et à ses enfants, et pourquoi les grands bienfaits dont avaient bénéficié le pays et
son peuple étaient le résultat du grand Amour du Maître. Il expliqua encore que le banquet avait
été organisé pour qu’il désigne son successeur au trône.
Il fit signe à son fils aîné de se lever et le présenta comme leur futur souverain. Enlevant la Toge
Royale, il la mit sur les épaules de son fils. Saint–Germain, levant les mains pour le bénir, lui dit
:
« Je vous bénis, mon fils, au Nom et par la Force du Puissant Dieu Unique en l’homme et
régnant sur 1’Univers, dont la Suprême Sagesse vous guidera, dont la Lumière vous illuminera
et dont l’Amour vous bénira, vous, le pays et son peuple. »
Touchant le front du fils avec le pouce de sa main droite, le Maître Bien–aimé leva la main
gauche, et un éclair de Lumière aveuglante les enveloppa.
Ensuite, le roi nomma ceux qui allaient succéder à sa fille et à ses deux fils au temple de Mitla.
Saint–Germain, le roi, ses enfants et les autres de la Cité d’Or se rendirent dans la salle du trône,
où le Maître s’adressa de nouveau à eux :
« Bien–aimés êtres de Lumière ! Votre frère le roi ne va pas tarder à partir pour un repos bien
mérité et pour un enseignement supérieur. Jusque–là, je resterai avec vous. Votre civilisation
atteindra son apogée sous le règne de notre frère bien–aimé, ici présent, et vous aurez besoin de
bien d’autres richesses pour accomplir tout ce qui doit être fait. Un grand trésor d’or et de
pierres précieuses gît, pas très loin, au cœur des montagnes.
« Le fils cadet de votre souverain n’a pas rappelé jusqu’ici une faculté qu’il utilisait autrefois. Je
vais hâter son rappel, afin que les besoins de vos activités futures soient satisfaits. » Il s’avança
vers le fils cadet et le toucha au front avec le pouce de la main droite. Un frémissement parcourut
le corps, et sa Vision Intérieure se rouvrit.
Il vit dans la montagne escarpée un certain lieu abritant des richesses si importantes qu’il sut
qu’ils n’auraient besoin de rien d’autre pour produire les choses qu’ils devraient utiliser dans les
activités extérieures. Le fils fit allégeance à son Maître bien–aimé et promit qu’avec son aide, le
plan prévu pour son usage serait réalisé. Lorsque prit fin le règne de ceux de la Cité d’Or, trois
des mines qu’il avait découvertes et exploitées furent fermées et scellées. Elles le sont restées
jusqu’à ce jour.
De temps à autre et par diverses voies, des archéologues découvrent des preuves de
l’extraordinaire degré que cette civilisation avait atteint et de la splendeur de ses réalisations. Les
fragments d’activité inca mis à jour jusqu’ici sont de l’époque de son déclin, mais le jour viendra
où ce qui fut exprimé à son apogée sera révélé pour le bienfait, l’illumination et le service de la
postérité.
Le jour suivant, des messagers furent envoyés aux lieux principaux de l’empire pour annoncer
l’accession au trône du fils du roi. Sa réputation l’avait précédé depuis la ville de Mitla où sa
sagesse, la noblesse de son caractère et son esprit de justice l’avaient fait connaître dans tout le
royaume pendant les années qu’il y avait passé.
Quelques jours plus tard, le fils cadet ordonna au chef ingénieur des mines de préparer les
équipements, hommes et fournitures pour aller dans les montagnes et ouvrir la mine qui lui avait
été montrée par sa Vision Intérieure.
Lorsqu’il furent prêts à partir, le fils resta seul et garda son attention fixée avec insistance sur le
Soi Divin Intérieur, sachant qu’il serait guidé infailliblement à trouver la mine et, grâce à cela, il
n’éprouva aucune difficulté à se rendre directement et sans retard sur le lieu de sa vision. Il mit
un grand nombre d’hommes au travail et, en soixante jours, ils avaient ouvert la mine au point de
découvrir le filon d’or le plus riche qui ait jamais été localisé en Amérique du Sud, avant et après
cette époque. La découverte et l’exploitation de la mine sont arrivées jusqu’à notre époque par le
biais de légendes populaires. Le fils cadet revint de son accomplissement acclamé par le peuple
et reçut les bénédictions de son père, de Saint–Germain, de son frère aîné et de sa sœur.
La mine était située à une hauteur de deux mille cinq cents mètres et, pendant qu’il s’y trouvait,
le fils du roi devint grandement sensible, activité qui se produit toujours aux hautes altitudes. A
son retour au palais, il sentit nettement que le temps était arrivé où le roi inca devait faire le
grand changement, et il sut que son trépas était proche.
Vint le jour du couronnement, où le fils du roi devait assumer légalement et publiquement la
responsabilité et les charges du royaume. La famille royale demanda à son Bien–aimé Maître et
Ami de procéder à l’acte de couronnement du nouveau souverain, requête à laquelle Saint–
Germain accéda de bonne grâce.
Cet évènement important avait fait l’objet d’une préparation minutieuse. La cérémonie avançait
et le moment arriva où la couronne devait être déposée sur la tête du nouveau souverain. Toute
l’assistance remarqua que Saint–Germain ne faisait rien pour la prendre.
Soudain jaillit un éclair de Lumière aveuglante et, devant eux, apparut un Etre absolument
merveilleux, qui semblait être une fille de seulement dix–huit ans, mais dont le regard et la
Présence projetaient un Rayonnement éclatant rempli de l’Amour, de la Sagesse et de la
Puissance d’une Déesse. La Lumière qui remplissait l’atmosphère autour d’elle était de couleur
blanc cristal et elle scintillait constamment par elle–même.
Etendant ses mains délicates vers le porteur, l’Etre merveilleux saisit la couronne et, avec une
grâce infinie, la déposa sur la tête du fils du roi. D’une voix qui était l’âme même de la musique,
elle lui dit :
« Bien–aimé de la Cité d’Or, je vous sacre par l’Amour, la Lumière et la Sagesse dont cette
couronne est le symbole. Que se perpétuent votre justice, votre honneur et votre noblesse. Par
Ordre Divin, je régnerai avec vous, invisible aux yeux de tous, sauf à ceux de la Cité Dorée ici
présents. »
Le nouveau souverain s’agenouilla pour recevoir la couronne, et l’Etre Merveilleux se pencha et
lui baisa le front. Elle se tourna ensuite vers les invités et, étendant les mains, les bénit.
Immédiatement, le lieu tout entier fut baigné d’une douce lumière rose, expression de son Amour
pour eux. Elle bénit l’ancien roi et, se tournant vers sa fille, elle la retint dans une tendre étreinte.
Au fils cadet, elle tendit sa main, qui, à genoux, la lui baisa avec une profonde déférence.
Le nouveau roi monta sur le trône et s’inclina devant ses hôtes. Puis, offrant son bras à l’Etre
Magnifique, il ouvrit la marche vers la salle de banquet, où ils célébrèrent le couronnement par
un festin. Il fit signe à l’assistance de prendre place, puis il prit la parole :
« Mon peuple bien–aimé, je sais qu’il n’y a qu’Une Puissante Présence, Dieu, dans l’humanité
et dans l’Univers, qui gouverne tout.
Mon désir est, comme ce fut toujours le cas, de vivre en sorte que mon esprit et mon corps soient
des canaux clairs et de parfaites expressions de l’Unique Grande Présence Intérieure. Puissiez–
vous, mes amis, mon peuple, notre pays et ses activités, être toujours bénis par l’Amour, la paix,
la santé et le bonheur de Dieu les plus grands. Que cet empire, qui appartient au domaine de
Dieu et dont nous ne sommes que les gardiens, continue dans une abondante prospérité.
L’Amour de Dieu en moi ne cessera de vous entourer, et je demande à la Lumière Eternelle de
Dieu de vous élever dans Sa Perfection Divine. »
Au cours du banquet, le vieux roi devint blême. Le nouveau souverain le signala à son frère, qui
s’avança aux côtés de son père et le reconduisit dans les appartements privés de la famille royale.
Le roi s’étendit et demeura immobile pendant près de quatre heures, avec, à ses côtés, ses
enfants, le Maître Saint–Germain et l’Etre Magnifique.
Lorsque les derniers instants de son parcours terrestre arrivèrent, l’Etre Magnifique se déplaça
vers la tête du lit et, s’adressant au roi, lui dit :
« Frère inca, vous pensiez abandonner votre forme à l’action des quatre éléments, mais je vous
dis qu’elle sera Elevée, Transmutée et Illuminée en ce Temple Eternel de Dieu qui exprime Toute
Perfection. Votre grand service vous a libéré de la roue de la naissance et de la prétendue mort.
Soyez reçu maintenant par l’Armée Ascensionnée de Lumière, avec laquelle vous faites UN
désormais. »
Lentement le corps s’éleva dans sa Perfection Eternelle, puis disparut complètement. Saint–
Germain s’adressa alors aux personnes présentes.
« Mon travail ici est terminé » dit–il, et, s’avançant, il mit une bague au dessin des plus
inhabituels au majeur de la main droite du roi. La bague était sertie d’un joyau en forme de globe
miniature fait d’une substance précipitée ressemblant à une perle, au centre duquel il y avait une
minuscule Flamme bleue. C’était un foyer de Lumière, identique aux globes que Saint–Germain
avait donnés au père du roi pour illuminer le palais.
« Acceptez ce présent du Maître de la Cité d’Or » poursuivit–il, « qui vous demande de le porter
toujours sur vous. » Il leur fit ses adieux et, s’inclinant avec grâce, disparut de leur vue.
Les trois enfants de l’Inca avaient des corps physiques parfaits, grâce à l’enseignement que, dans
leur jeune âge, ils avaient reçu du Maître Saint–Germain, quand il venait quotidiennement de la
Cité d’Or pour les préparer à leur service de vie en faveur du peuple. Les trois avaient de
magnifiques cheveux dorés et des yeux bleu violet. Les deux fils mesuraient un mètre quatre–
vingt–dix et la fille un mètre soixante–dix environ. Ils avaient un port d’une grande dignité
naturelle qui suggérait la Maîtrise Intérieure qu’ils avaient acquise sous son instruction. A son
accession au trône, le fils aîné avait soixante–huit ans, mais il en paraissait vingt–cinq au plus.
Même lorsqu’ils quittèrent cette Terre, aucun d’eux ne paraissait plus âgé. Le nouveau roi régna
pendant quarante–sept ans, soit jusqu’à cent quinze ans. La fille vécut jusqu’à cent treize ans et
le fils cadet jusqu’à cent onze.
Les Inca de cette période avait tous les cheveux et les yeux foncés, avec un teint qui rappelle
celui des Indiens d’Amérique. Ceux qui s’incarnèrent dans la masse n’étaient pas des âmes d’un
savoir avancé, comme ce fut le cas pour des civilisations telles que l’Egypte, l’Atlantide et le
désert du Sahara. Voilà pourquoi la Grande Armée des Maîtres Ascensionnés, qui aide à étendre
la Lumière parmi les humains, chargea le souverain inca, ses enfants et les autres de la Cité d’Or,
de la responsabilité du gouvernement et du peuple, afin d’établir le modèle sur lequel seraient
calquées les activités futures. Ils élaborèrent une forme de gouvernement et un plan de
développement qui, s’ils avaient été suivis, auraient permis à toute la civilisation d’atteindre un
haut niveau d’accomplissement extérieur tout en recevant une Illumination Intérieure formidable.
Lorsque le temps fut proche de choisir un souverain parmi les Incas eux–mêmes pour succéder
au roi et à ses assistants, grand soin fut apporté à la sélection de ceux dont le Développement
Intérieur était le plus avancé. On en trouva quatorze pour remplacer ceux de la Cité d’Or. L’Etre
Magnifique s’était rendu visible au roi tous les jours pendant les quarante–sept ans du règne, lui
prodiguant avis et assistance à travers sa Radiation pour que la sagesse et la force fussent
l’énergie directrice du peuple.
Les successeurs du roi et des quatorze de la Cité d’Or furent appelés à se présenter devant le roi
bien–aimé et sage, et l’Etre Magnifique, qui avait été invisible, se rendit visible aux yeux de tous.
La Lumière qui l’entourait se fit de plus en plus brillante, et elle s’adressa à eux en ces termes :
« Pendant plus de quatre–vingt–dix ans, les Grands Maîtres Ascensionnés de Lumière ont
instruit, illuminé, béni et fait prospérer le peuple et cet empire. Vous en avez l’exemple devant
vous. Si vous le suivez, tout continuera à prospérer et bénir votre pays. Si vous ne gardez pas
l’Amour pour le Divin Soi Suprême et Unique d’abord dans votre cœur et ne le reconnaissez pas
toujours comme le Souverain de l’empire et de ses habitants, la décadence s’installera, et la
glorieuse perfection dont vous avez bénéficié pendant plus d’un siècle sera oubliée. Je vous
confie aux soins de la Présence Suprême en tout. Puisse–t–Elle toujours vous protéger, vous
diriger et vous illuminer. »
A cet instant, une preuve visible de l’existence du Soi Divin Intérieur de chaque être humain fut
révélée à ceux qui devaient guider la destinée de l’empire au cours des années suivantes. Ce
même exemple sera donné à nouveau au peuple actuel de l’Amérique.
Alors, en présence du nouveau souverain et de ses associés, le roi et les quatorze de la Cité d’Or
sortirent de leur corps et rendirent le Soi Divin de chacun visible à toute l’assemblée. En
quelques instants, les corps physiques disparurent en se dissolvant dans l’air ambiant.
« Ainsi », expliqua Saint–Germain, « vous sont révélées les annales d’une autre vie, la
bénédiction et les accomplissements résultant de l’acceptation affectueuse de la Présence
Suprême du Soi Divin Intérieur et Unique. Mais revenons maintenant au Téton Royal. »
Nous revînmes à l’entrée et entrâmes dans la salle d’audience. Aux murs étaient accrochés les
portraits gravés sur or, transférés de l’ancien temple de Mitla. Nous continuâmes vers 1a salle
des archives et vîmes les enregistrements amenés par les Magnifiques Etres Scintillants. D’autres
choses y avaient été amenées aussi, que je n’ai pas la permission de révéler.
Au terme de ces expériences, je réalisai, tout au moins partiellement, ce qu’est l’Amour vrai, car
personne ne peut vraiment expliquer le sentiment intense d’Amour et de gratitude que l’on a
pour les Maîtres Ascensionnés, une fois qu’on a la permission de connaître les expériences que
j’avais faites depuis ma première rencontre avec Saint–Germain. C’est indescriptible. Après un
tel contact, il ne peut y avoir dans la Vie qu’un seul désir irrésistible, c’est être ce qu’ils sont.
Alors, on arrive à réaliser ce que Jésus voulait dire en parlant de la Maison du Père, où se trouve
réellement le foyer de 1’Ame. Une fois qu’on connaît, ne serait–ce qu’une fraction de seconde, le
Bonheur extatique irradié par un Etre Ascensionné, il n’y a rien dans l’expérience humaine qu’on
ne puisse endurer ou sacrifier pour atteindre ce niveau d’accomplissement, aucun travail auquel
on ne puisse renoncer pour exprimer une telle Maîtrise et un tel Amour.
On sait alors vraiment que cette Perfection est pour tous les enfants de Dieu et qu’elle est aussi
réelle que la réalité peut l’être. Comparée à l’Etat d’Ascensionné de ces Grands Etres, même la
vie la plus heureuse vécue par l’être humain moyen est certainement un semblant d’existence. La
plus magnifique et prétendument parfaite création d’êtres humains, avec toute la puissance et
l’accomplissement dont ils se vantent, n’est que grossière et rudimentaire en comparaison des
Liberté, Beauté, Gloire et Perfection qui sont l’expérience journalière et continue de tout Etre
ayant élevé son corps comme le fit Jésus.
Je fus submergé par un sentiment de gratitude et d’Amour pour Saint–Germain quand vint le
moment de réintégrer mon corps. Il réalisa ce que je ressentais et me comprit.
« Mon fils », dit–il, « vous ne pouvez pas recevoir ce qui n’a pas été gagné. Vous méritez cela, et
bien plus encore, et cela deviendra évident à mesure que nous avançons. Cependant, souvenez–
vous que ce qui semble mystérieux ne l’est que parce que ce n’est pas expliqué. Quand ils sont
compris, tous les évènements inhabituels trouvent leur explication naturelle, selon la Loi. Une
Vérité doit être gravée pour toujours dans votre mémoire, et c’est celle–ci :
« Tous les enfants de Dieu, sans exception, qui reconnaissent et acceptent la Présence de l’UN,
le Puissant Dieu, ancré dans leur cœur et dans leur esprit, et qui ressentent profondément cette
Vérité plusieurs fois par jour en réalisant que Dieu remplit leur esprit et leur corps de tant de
Lumière qu’il n’y a de place pour rien d’autre, tous ceux–là peuvent être libres. La Présence
Unique et Toute–puissante est l’activité puissamment harmonieuse de leur Vie et de leurs
affaires, et si leur attention est fixée fermement et avec détermination sur cette Vérité Eternelle,
aucun accomplissement, le plus élevé soit–il, n’est hors de leur portée.
« Il n’y a qu’une Source Unique et Principe de Vie auxquels nous devrions accorder notre
attention indivise, c’est le Soi Divin Intérieur qui est en chaque individu. Le soi personnel
devrait accorder au Grand Soi Harmonieux sa reconnaissance en toutes occasions et demeurer
en Communion Intérieure constante avec Lui, quelle que soit l’activité extérieure dans laquelle il
est engagé.
« Ce Grand Soi Unique est l’Energie de Vie qui afflue à travers chaque corps humain et à
chaque instant, et celle–ci nous permet d’évoluer dans le monde de la forme. C’est la Sagesse
qui traverse l’esprit, la Volonté qui dirige toutes les activités constructives, le Courage et la
Force qui soutiennent chacun, le Sentiment d’Amour Divin dont toute force traversant l’individu
peut être qualifiée, l’Unique Puissance qui puisse accomplir quelque bien que ce soit. Il est,
quand Il se libère sans résistance ou interruption par le soi personnel, la Maîtrise Toute–
victorieuse et Consciente sur toutes les conditions de l’activité humaine.
« Ce Puissant Soi Divin en vous est le Souverain Suprême de toute création, et la seule Source
d’aide Eternelle, fiable et permanente de l’existence. Ce n’est que par Son Amour, Sa Sagesse et
Sa Puissance que quiconque peut s’élever un jour dans la Maîtrise Ascensionnée, car la
communion constante et consciente avec Lui est Liberté, Maîtrise et Suprématie sur toute
création humaine. Quand je dis ‘création humaine’, j’entends tout ce qui est discordant et
moindre que Parfait. »
Nous revînmes à mon corps, et dès que je l’eus réintégré, Saint–Germain me prit les mains et
déversa en moi un courant d’Energie Divine pour me soutenir, me donner des forces. Je m’assis,
fixai mon attention avec une intensité profonde sur ma propre Présence Divine et offris une
prière de gratitude pour les formidables bénédictions que j’avais eu le privilège de recevoir.
Saint–Germain s’inclina avec grâce et disparut.
Chapitre VI
Cités enfouies de l’Amazone
Peu de temps après, alors qu’un après–midi, j’étais absorbé dans mon travail, j’entendis
distinctement la voix de Saint–Germain.
« Tenez–vous prêt » me dit–il, « je viendrai vous chercher ce soir à neuf heures. »
Je réagis immédiatement et m’empressai de terminer mon travail. Je pris un bain et je m’apprêtai
à dîner tôt.
« Je vous apporterai la nourriture qu’il vous faut », expliqua–t–il. J’attendis donc et entrai dans
la plus profonde méditation dont je pouvais être conscient, ne reconnaissant que la Parfaite
Manifestation de Dieu.
A neuf heures pile, il apparut dans ma chambre, portant des vêtements d’une substance
scintillante et d’apparence métallique, ressemblant à de l’acier poli, mais qui semblaient être
d’une étoffe de soie et de caoutchouc extrêmement légère. Je touchai ce superbe tissu et en fus si
fasciné que je sortis de mon corps physique sans m’en rendre compte, jusqu’à ce que, me
retournant, je le vis reposer sur le lit. Je m’avançai vers un grand miroir sur la porte et vis que
mes vêtements étaient identiques à ceux de Saint–Germain. Je m’en étonnai, ne comprenant pas
pourquoi ils étaient différents de ceux dans lesquels nous nous étions déplacés précédemment. Il
vit la question dans mon esprit et y répondit :
« Essayez de réaliser, mon fils, que, dans la Condition Ascensionnée de Vie, nous sommes
toujours libres d’utiliser la Pure Substance Universelle, quel que soit le but que nous
choisissions, et de lui donner toute qualité spécifique que nous souhaitons en fonction des
besoins du moment.
« Si nous désirons utiliser un tissu qui soit impérissable, nous imposons cette qualité sur la Pure
Substance Universelle, qui répond en conséquence. Si nous désirons qu’une forme ne se
manifeste que pendant un temps déterminé, nous attribuons cette qualité ou cet ordre à la
Substance dont elle est faite, et la forme se manifeste en conséquence. Dans la circonstance
présente, nous allons passer à travers de l’eau, de sorte que la Radiation du tissu de vos habits
doit isoler votre corps plus fin de l’action et des qualités et activités propres à l’élément eau.
« Essayez de réfléchir à ce Pouvoir qui est en vous. Appelez et utilisez cette grande mer de
Substance Universelle, dans laquelle vous pouvez puiser sans restriction. Elle obéit sans
exception à la directive de la pensée et enregistre n’importe quelle qualité qui lui est imposée
par l’activité de la nature émotionnelle de l’humanité.
« La Substance Universelle obéit en tout temps à votre volonté consciente. Elle répond
constamment aux pensées et sentiments des hommes, qu’ils s’en rendent compte ou non. Il n’est
pas un instant où les êtres humains ne donnent pas à cette Substance une qualité ou une autre,
mais ce n’est que par la connaissance que l’individu a le contrôle conscient et la manipulation
de cette mer infinie et qu’il commence à réaliser les possibilités de ses propres Pouvoirs Créatifs
et les responsabilités reposant sur lui du fait de l’utilisation de ses pensées et sentiments.
« A travers les siècles, les hommes ont qualifié la Substance Universelle d’attributs de nature
périssable et limitative, et les corps qu’ils utilisent aujourd’hui expriment ces caractéristiques.
La race humaine entière est habitée de tempêtes de haine, de colère, de vengeance et de bien
d’autres éruptions émotionnelles, que les quatre éléments enregistrent et renvoient à l’humanité
à travers le monde de la nature sous forme d’orages. Les Terriens génèrent des cataclysmes de
pensées et sentiments sous forme de ressentiments des uns contre les autres, contre l’injustice,
contre les lieux et les choses, et ils suscitent ainsi, sciemment ou non. le sentiment de vengeance.
La grande mer de Substance Universelle, dans laquelle ces qualités se sont inscrites, les
retourne à leur source, l’individu, au travers des quatre éléments sous forme de cataclysmes
naturels.
« Ces activités ne sont que les moyens dont se sert la Nature pour se purifier, pour s’ébrouer et
se libérer de la contamination des pensées et sentiments humains discordants, et pour recouvrer
son état originel de Pureté Divine.
« A chaque instant, tout individu reçoit dans son esprit et son corps la Pure et Parfaite Vie
Divine. A chaque instant, il pourvoit aussi cette Pure Substance Universelle de Dieu d’une
qualité quelconque. Cette qualité, il la crée et la génère seul, et il est forcé de la recevoir en
retour dans son esprit et son corps, car toutes choses dans l’Univers se meuvent en cercle et
reviennent ainsi à leur source.
« Les Maîtres Ascensionnés ont appris la Loi du Cercle, la Loi de l’UN. Par conséquent, nous
imposons à la Pure Substance Universelle seulement la qualité que voulons utiliser pour un
travail donné. Si nous voulons qu’une manifestation s’exprime un certain temps, nous
déterminons la durée, donnons l’ordre, et la Substance, dont est faite ladite manifestation,
répond de manière appropriée.
« En ce qui concerne les archives du Téton Royal et de certaines retraites à travers le monde, il
est indispensable, pour notre travail, que certaines choses soient rendues impérissables, afin
qu’elles perdurent à travers les siècles. Nous leur décrétons cette qualité, et elles enregistrent
exactement notre décret, car la Nature ne ment jamais. Elle enregistre fidèlement les qualités
qu’elle reçoit. Elle nous obéit, et aux hommes aussi, mais il y a en elle une certaine activité que
les hommes, par ignorance ou obstination, refusent de reconnaître. Pour cette ignorance et cet
entêtement, l’humanité paie, paie et paie continuellement jusqu’à ce que le soi personnel de
l’individu apprenne et reconnaisse cette Vérité Eternelle et Fondamentale, c’est–à–dire la Loi de
l’UN, la Loi d’Amour, la Loi d’Harmonie, la Loi du Cercle, la Loi de Perfection.
« Lorsque l’humanité apprendra vraiment cette Vérité et qu’elle obéira à son Décret Eternel,
alors cesseront les discordes terrestres et les activités destructives des quatre éléments.
« Il est dans la Nature une Force auto–génératrice et auto–purificatrice qui soulève et expulse
tout ce qui est en désaccord avec la Loi de l’UN. Cette force ou énergie est une Activité poussant
de l’intérieur vers l’extérieur, et elle est le Pouvoir d’expansion de l’UN. Si la discorde est
imposée sur la Pure Substance Universelle,
l’Energie Electronique en est temporairement prisonnière. Lorsque l’énergie accumulée atteint
une certaine pression, l’expansion se produit qui fracasse discorde et limitation. Ainsi, la
Grande Vie de l’UN, l’Essence Lumineuse de la Création éternellement en expansion, Dieu en
Action, triomphe de tout ce qui cherche à L’entraver et le Souverain Suprême de l’Univers
continue le Chemin tracé. Les Maîtres Ascensionnés de Lumière le savent et font Un avec cette
connaissance.
« L’humanité peut la connaître aussi, et être à l’Unisson, pour autant qu’elle le désire. Chaque
individu en a la capacité et la possibilité, car c’est le Principe Eternel et Inné, propre à la Vie
consciente de Soi. Tous les êtres humains sont des Vies Conscientes de Soi. Ce Principe n’a pas
de favori, et tous peuvent exprimer sa plénitude.
« La Vie de chaque être humain renferme le Pouvoir d’exprimer, s’il le désire, tout ce que les
Maîtres Ascensionnés expriment à chaque instant. La Volonté est en toute Vie, mais seule la Vie
Consciente de Soi est libre de déterminer sa propre ligne d’expression. L’individu a donc le libre
choix de s’exprimer soit dans le corps humain, limité, soit dans le Corps Divin, surhumain. Il
choisit lui–même son champ d’expression. Il est le Créateur qui s’autodétermine. Il a eu la
volonté et a choisi de vivre en tant que Vie Consciente de Soi.
« Lorsque quelqu’un s’individualise dans la Vie Absolue et Omniprésente, il choisit de son plein
gré de devenir un foyer individuel intensifié d’Intelligence Consciente de Soi. Il est le directeur
conscient de ses activités futures. Une fois qu’il a fait son choix, il est le seul à pouvoir réaliser
cette destinée, qui n’est pas une donnée immuable, mais un plan de Perfection nettement dessiné.
C’est une esquisse qu’il choisit d’exprimer dans le royaume de la forme et de l’action. Ainsi,
voyez–vous, mon fils, un être humain peut en tout temps décider de s’élever hors de ses qualités
et limitations humaines, et il y parviendra s’il y consacre tout de sa Vie et de son Energie. Ceux
d’entre nous qui ont élevé leur corps ont accompli l’Ascension en remettant tout au Soi Divin
Intérieur. En retour,
Celui–ci exprime à travers nous Ses Parfaites Qualités, le Divin Plan de Vie. Venez, allons–y ! »
Au début de notre voyage, je fus conscient d’aller au sud–est. Nous survolâmes Salt Lake City,
la Nouvelle Orléans, le Golfe du Mexique et les Bahamas pour arriver au–dessus d’un ruban
d’argent, que je savais être une rivière. Nous la suivîmes jusqu’à son embouchure. Alors que
nous nous y rendions, la Voix Divine Intérieure me dit :
« C’est l’Amazone. »
« Maintenant, soyez conscient », ordonna Saint–Germain, « que le Dieu qui est en vous dirige
toujours et qu’il est le Maître de toute situation. »
A ce moment précis, nous commençâmes à descendre et, dans l’instant suivant, nous touchâmes
la surface de l’eau. Sous nos pieds, elle semblait aussi ferme que le sol, et, à ce contact,
j’éprouvai un sentiment de surprise. Saint–Germain expliqua encore que nous pouvions allez
sous l’eau aussi bien que rester au– dessus, car les habits que nous portions irradiaient une aura
protectrice à une distance considérable autour de nos corps ; ils avaient les conditions requises
pour explorer les strates souterraines de la Terre comme le milieu subaquatique.
« Cela est dû » poursuivit–il, « à ce que le monde scientifique appellerait un ‘champ de force
électrique’ qui entoure nos corps, mais la force électronique dont sont chargés ces vêtements est
une électricité beaucoup plus fine et puissante que celle connue dans le monde physique. Un
jour, même vos hommes de science tomberont dessus et réaliseront qu’elle existe depuis toujours
dans l’atmosphère, mais qu’ils ignoraient comment la contrôler et s’en servir pour le bien de
l’humanité.
« Elle peut être dirigée bien plus facilement par l’esprit que par aucun appareil physique, bien
qu’elle puisse être attirée et contrôlée par des moyens mécaniques. Ce que le monde extérieur
connaît sous le nom d’électricité n’est qu’une forme grossière de la Grande Energie Spirituelle
de Vie, qui existe dans toute la Création. En s’élevant et en maintenant sa conscience en contact
avec son Soi Divin Intérieur, l’homme se rendra compte des possibilités gigantesques que lui
donne l’utilisation de cette force et puissance supérieure. Le service qu’elle peut lui rendre est
infini, dans tous les aspects créatifs et toutes les phases de son activité. »
Puis, sans rencontrer de résistance, nous pénétrâmes dans l’eau. La nouveauté de l’expérience
m’alarma un peu, mais je me ressaisis instantanément en me souvenant de l’avertissement de
n’être conscient que de mon Dieu Intérieur en tant que Maître de toute condition. Approchant du
rivage, nous aperçûmes de nombreux crocodiles qui nous virent mais que notre présence laissa
indifférents. Puis, nous dirigeant vers l’intérieur, nous arrivâmes à ce qui semblait être le sommet
d’un monument.
« C’est le sommet d’un obélisque de vingt–cinq mètres », déclara Saint–Germain, « qui ne
dépasse le sol que de trois mètres environ. Il marquait le point le plus élevé d’une ville
importante qui fut ensevelie lors du dernier cataclysme, au moment où l’Atlantide fut submergée.
Fait d’un métal impérissable, l’obélisque est recouvert de hiéroglyphes de l’époque. Notez qu’ils
sont très clairs et le resteront en raison de l’indestructibilité du métal. A l’origine, la ville se
trouvait à quinze kilomètres du fleuve, mais, au moment où elle fut submergée, l’embouchure
s’élargit de nombreux kilomètres. »
Nous nous élevâmes du sol et avançâmes en suivant le cours de l’Amazone, en direction d’un
point situé à cinquante–six degrés de longitude ouest. Là, faisant le point, nous poursuivîmes
vers un lieu situé à soixante–dix degrés ouest. Saint–Germain expliqua que c’était là notre lieu
d’observation et de recherche. La section qu’il indiqua recouvrait l’Amazone entre ces deux
points, de même que deux de ses affluents principaux, les rivières Jurua et Madeira.
« Cette civilisation » dit Saint–Germain « se développa au cours d’une période d’il y a douze à
quatorze mille ans. La région qui nous occupe est cette section qui s’étend de l’endroit où la
rivière Madeira se déverse dans l’Amazone en direction de l’ouest, là où l’Amazone touche la
Colombie et le Pérou.
« Il y a treize mille ans, le cours de l’Amazone était contenu par de grandes digues en pierres.
Tout le pays alentour était situé à une altitude d’au moins mille cinq cents mètres, et il y régnait
toute l’année une température semi–tropicale et non le climat tropical qu’il a aujourd’hui.
« Les terres, en cet endroit, formaient un haut plateau sur une grande distance, et, près de
l’embouchure de l’Amazone, se trouvaient de magnifiques chutes. La ville où se trouvait
l’obélisque avait été construite entre les chutes et le bord de mer, à environ quinze kilomètres au
sud du fleuve. Au Nord, le fleuve Orénoque était infesté de grands reptiles et d’autres animaux
dangereux. »
Nous arrivâmes en un lieu proche de la rivière Madeira, et Saint–Germain poursuivit : « Voici le
site d’une cité ancienne, capitale de l’empire et lieu le plus important de la civilisation de
l’époque. » A ce moment, il leva la main, et la ville devint aussi visible que le sont physiquement
celles d’aujourd’hui.
« Remarquez » dit–il, « comme elle était construite en une série de cercles, les rues
commerçantes partant du centre, tels les rayons d’une roue à partir du moyeu. Les cercles
extérieurs étaient des cours dédiées aux loisirs, construits tous les cinq kilomètres. Il y en avait
sept, donnant à la ville un diamètre de soixante–quinze kilomètres, cercle central compris. Ainsi,
les activités commerciales n’interféraient pas avec la beauté et la commodité des avenues.
« Le premier cercle intérieur, d’un diamètre de six kilomètres et demi, abritait les bâtiments
administratifs de tout l’empire. Les rues étaient magnifiquement pavées et construites de
quarante à soixante centimètres au–dessous des immeubles et terrains environnants. Elles
étaient inondées tous les matins et nettoyées à fond, avant le début des activités quotidiennes.
« Remarquez l’extraordinaire beauté des cours réservés aux loisirs, la magnificence des plantes
et des fleurs qui les bordaient de chaque côté. Une des caractéristiques principales de leur
architecture résidait dans le fait que presque tous les immeubles, résidentiels notamment, étaient
pourvus à leur sommet de coupoles mobiles, conçues pour être ouvertes ou fermées à volonté.
Elles étaient construites en quatre parties et disposées de telle manière qu’elles pouvaient servir
soit pour y dormir, soit pour des activités de divertissement. Les journées n’étaient jamais
excessivement chaudes, et le soir, l’air frais des montagnes arrivait aussi sûrement que le jour se
couchait. »
Nous pénétrâmes dans le capitole, construction gigantesque d’une grande beauté. Les parois
intérieures étaient revêtues d’un marbre crème veiné de vert, alors que le sol était recouvert de
pierres couleur vert mousse sombre, dont l’aspect rappelait le jade, et qui étaient si parfaitement
jointes que le sol semblait d’un seul tenant. Dans la rotonde, il y avait de grandes tables en
pierres semblables à celles du sol, mais d’un vert plus doux. Elles reposaient sur de lourds
piédestaux en bronze placés à un mètre environ de chaque extrémité. Là, Saint–Germain étendit
à nouveau la main, et nous nous trouvâmes au milieu de gens se déplaçant dans les immeubles et
les espaces.
J’eus le souffle coupé à la vue d’êtres aux cheveux dorés et au teint magnifique, rose et clair. Les
hommes avaient une taille allant de plus d’un mètre quatre–vingt–cinq à près d’un mètre quatre–
vingt–quinze et les femmes d’environ un mètre quatre–vingts. Leurs yeux, étaient du plus beau
bleu violet, clairs et brillants, et ils exprimaient une intelligence noble et calme. Nous franchîmes
une porte sur notre droite pour accéder à la salle du trône de l’empereur. C’était manifestement
son jour d’audiences, car il y recevait des hôtes locaux et étrangers.
« C’était l’empereur Casimir Poséidon » expliqua Saint–Germain. « Il était véritablement Dieu
Incarné. Notez la noblesse bienveillante de son visage, mais aussi la puissance extraordinaire
qu’il reflétait. Il était, et est, un Maître Ascensionné, béni et bien–aimé. Au cours de nombreux
siècles, les mythes et les fables perpétuèrent sa mémoire et illustrèrent, dans des poèmes épiques,
la perfection de son royaume. Mais, le temps se perd dans l’éternité et le souvenir de ces
grandes réalisions s’estompe au point qu’elles sont souvent oubliées par les générations
suivantes. »
Casimir Poséidon était en tous points un souverain magnifique. Il mesurait un mètre quatre–
vingt–quinze, était bien proportionné et droit comme une flèche. Debout, il dépassait tous les
membres de son entourage, et l’atmosphère même en était imprégnée de Maîtrise. Ses lourds
cheveux dorés tombaient jusqu’aux épaules. La toge royale était faite d’une matière qui
ressemblait à un velours de soie violet bordé d’or ; en dessous, il portait un vêtement ajusté, fait
d’une douce étoffe dorée. Sa couronne était un simple ruban en or avec, un immense diamant au
centre du front.
« Ces gens », dit Saint–Germain, « étaient en contact direct avec toutes les parties du monde,
grâce à de merveilleux moyens de navigation aérienne dont ils avaient reçu l’usage. La chaleur
et l’énergie étaient prélevées directement de l’atmosphère. A cette époque, l’Atlantide
connaissait un progrès magnifique, parce qu’elle était gouvernée et guidée vers la Perfection
par divers Maîtres Ascensionnés apparaissant de temps en temps et gouvernant pour l’élévation
spirituelle du peuple.
« De tout temps, au cours des âges, chaque fois qu’une grande civilisation a surgi, elle a été
fondée au départ sur des Principes Spirituels, et elle a conservé le respect de ces Lois de Vie
pendant sa marche ascendante. Cependant, dès que n’importe quel gouvernement ou le peuple
lui–même commence à dévier vers la voie laxiste, laissant s’installer l’habitude de l’injustice et
de l’usage impropre de la Vie, soit chez les dirigeants, soit dans le peuple, alors débute et se
poursuit la désintégration, jusqu’à ce qu’ils reviennent aux Lois Fondamentales de l’Equilibre et
de la Pureté, faute de quoi ils sont balayés par leur propre discorde, afin que l’Equilibre puisse
être rétabli et qu’un nouveau départ soit donné.
« Casimir Poséidon était un descendant direct des Puissants Maîtres Ascensionnés, Souverains
de l’Atlantide. En fait, la civilisation sur laquelle il régnait était un enfant de la culture et de
l’accomplissement atlantes. Sa capitale était célèbre dans le monde entier pour sa magnificence
et sa beauté.
« Lorsque les régions rurales apparaîtront, observez comment les objets sont transportés, car
l’énergie que ce peuple utilisait était générée par une sorte de boîte motrice de soixante
centimètres sur un mètre, couplée au mécanisme de l’appareil utilisé. Les fleuves fournissaient
l’eau dont l’approvisionnement était maîtrisé et son énergie utilisée. Ni police, ni organisation
militaire d’aucune sorte n’étaient nécessaires, car la méthode par laquelle la Loi était rappelée
aux gens et le merveilleux pouvoir de soutien qui était irradié leur en permettaient le respect.
Un magnifique immeuble se dressait à l’est du parc. Nous nous en approchâmes et pûmes lire
au–dessus de l’entrée : ‘Le Temple Vivant de Dieu à l’Homme’. Nous y entrâmes, et il nous
apparut bien plus grand que depuis l’extérieur. Il devait s’y trouver des places assises pour au
moins dix mille personnes.
Au centre de cet immense temple était un piédestal d’à peu près soixante centimètres de côté et
de six mètres de haut, fait d’une substance auto–lumineuse d’un blanc laiteux projetant une
lumière blanche légèrement teintée de rose. A son sommet se trouvait un globe de cristal d’un
diamètre de soixante centimètres, fait d’une sorte de Substance contenant une douce Lumière
Blanche auto–lumineuse. Elle était douce mais néanmoins si intensément lumineuse que tout
l’immeuble en était brillamment éclairé.
« Cette sphère », remarqua Saint–Germain, « était faite d’un Matériau Précipité contenant un
Intense Foyer de Lumière. Elle avait été attirée et placée dans le temple à cette époque par un
des Grands Maîtres Cosmiques, pour une activité dispensatrice de Vie et de soutien aux gens.
Elle émettait continuellement non seulement la Lumière, mais aussi une Energie et un Puissance
qui stabilisaient leurs activités et l’empire.
« La sphère de Lumière avait été focalisée par le Grand Etre, et ensuite, l’édifice qui l’entourait
avait été érigé. Elle était réellement un Foyer Précipité et une Activité Concentrée de la
Présence Suprême de Dieu. Le Grand Maître Cosmique qui l’avait établie apparaissait une fois
par mois à côté de la Lumière et proclamait la Loi de Dieu, la Loi de Gouvernement et la Loi de
l’Homme. Il décrétait ainsi la Voie Divine de la Vie et il était pour les gens de cet âge le Foyer
de l’Activité Christique. »
A nouveau, Saint–Germain étendit la main, et devant nous défilèrent des images vivantes et
parlantes de ce Grand Etre. Il est impossible de décrire à l’aide de mots la Gloire de cette
Présence. Je peux seulement dire qu’il était véritablement l’Expression Parfaite du Fils de Dieu.
Puis, j’entendis le Grand Maître Cosmique proclamer au peuple la Loi.
La Majesté de sa Présence et son Décret sont gravés pour l’éternité en lettres de feu dans ma
mémoire, si profondément que ma conscience les conserve clairement. Je vous cite son Décret tel
qu’il se présente encore à mes yeux :
« Enfants bien–aimés du Puissant Dieu Unique ! Ne savez–vous pas que la Vie dont vous faites
usage provient de la Suprême Présence Unique, et qu’elle est éternellement Pure, Sainte et
Parfaite ? Si vous gâchez la Beauté et la Perfection de cette Vie Unique, vous vous coupez vous–
mêmes des Dons de votre Dieu. Votre Vie est le Joyau Sacré de votre Amour de Dieu, la Source
des Secrets de l’Univers.
« Votre Dieu vous confie la Lumière de Son Propre Cœur. Chérissez–la ! Adorez–la ! Laissez–la
s’étendre en une Lumière toujours plus grande et une plus grande Gloire ! Votre Vie est la Perle
de Grande Valeur ! Vous êtes le gardien des richesses de Dieu. Faites en sorte de ne les utiliser
que pour Lui et sachez que vous recevez la Lumière de Vie, et vous devrez rendre compte de son
usage.
« La Vie est un Cercle ininterrompu, le Principe sur lequel se fonde votre ville. Si vous créez CE
qui est semblable à votre Source et si vous savez que Son Amour et Sa Paix sont en vous, si vous
employez vos Pouvoirs de Création uniquement pour bénir, alors, en parcourant votre cercle
d’existence, vous connaîtrez la Joie de la Vie, à laquelle s’ajoutera une Joie plus grande encore.
Si vous ne créez pas à l’image de votre Source, alors le mal vous reviendra avec une plus grande
virulence.
« Vous seuls choisissez votre destin et vous seuls répondez à Dieu de l’usage que vous faites de
votre Vie, de votre Etre. Voilà la Grande Loi à laquelle personne ne peut échapper. Longtemps,
j’ai proclamé cette Loi de la Vie, la Loi de Vous–mêmes, que vous êtes envers vous–mêmes,
puisque, toujours, vous pouvez revenir vers votre Dieu, si vous souhaitez la Perfection de la Vie.
« Je ne viendrai pas toujours guider sur le Chemin de la Vérité vos pas égarés, ni vous rappeler
votre Lumière Eternelle installée au sommet d’une montagne pour vous guider. Dans un jour
lointain, je parlerai dans le Cœur de l’homme, et si vous aimez la Vie, vous M’appellerez, Moi
qui demeure dans de nombreux soi. Que ceci ne vous trouble pas, Mes enfants. Si vous voulez
Me connaître, Moi, la Lumière, vous devrez Me chercher et Me trouver, et, M’ayant trouvée,
vous devrez toujours demeurer en Moi.
« Ce jour–là, le Père–Mère–Fils sera Un dans le cœur de l’homme. Le Fils est pour toujours la
Porte, le Chemin vers Dieu. Ma Lumière est dans votre esprit et dans votre cœur, vous rappelant
toujours Ma Présence, car, dans les temps à venir, je ne serai présent que dans cette Lumière.
« Alors, je serai la Sagesse dans votre esprit pour faire régner l’Amour dans votre cœur, afin
que vous emplisse la Paix de la Vie Unique, Dieu. Votre corps n’est que l’instrument de votre
Ame, et dans votre Ame doit se déverser Ma Lumière, ou vous périrez.
« Ma Lumière dans votre esprit est le Chemin conduisant au Cœur de Toute Lumière. Ce n’est
que par Ma Lumière en vous que vous pouvez étendre la Lumière dans chacune des cellules de
votre Etre et en faire un Etre plus grand, encore et encore. Dans votre gorge se trouve Ma
Lumière qui est votre pouvoir de dire Mes Paroles. A travers elles, J’illumine toujours, Je
protège et Je parfais Mes enfants. Les Paroles qui n’accomplissent pas cette triple mission ne
sont pas Mes Paroles et, quand elles sont dites, elles ne peuvent apporter que misère.
« Méditez sur Ma Lumière dans votre esprit, dans votre cœur, et vous verrez dans toutes choses,
vous comprendrez et ferez toutes choses. Alors, ce qui n’est pas de Moi ne pourra jamais vous
prendre au dépourvu.
« Je prononce ces paroles maintenant pour qu’elles soient gravées sur les tables de la Terre et
dans la mémoire de ses enfants. Au jour lointain dont je parle, l’un des enfants de Dieu les
recevra, ces Paroles qui sont Miennes, et les transmettra pour bénir le monde.
« En ces jours futurs, quand vos aurez pleinement reçu Ma Présence et La laisserez agir
constamment dans votre Vie et votre monde, alors vous verrez que les cellules du corps que vous
occuperez brilleront de Ma Lumière, et vous réaliserez que vous pourrez perdurer dans cet
Eternel Corps de Lumière, la Tunique sans Couture du Christ. A ce moment, et là seulement,
vous serez libres de la roue de la renaissance. Ayant fait ce long parcours à travers l’expérience
humaine et accompli la Loi de Cause et d’Effet, vous transcenderez toutes les conditions régies
par la Loi et vous deviendrez vous–mêmes la Loi, Tout Amour, l’UN. »
« Ainsi est le Corps du Christ, Eternel et Ascensionné », dit Saint–Germain en se tournant vers
moi, « dans lequel chacun peut brandir le Sceptre de la Maîtrise et être Libre. Mon fils, même
maintenant, vous pouvez ascensionner dans la Lumière de l’Unique, car la Lumière est dans
votre esprit, la Lumière est dans votre cœur, et si vous vous maintenez fermement en elle, vous
pouvez élever et vous élèverez votre corps physique de limitation dans votre Pur et Eternel
Corps de Lumière, jeune et libre pour toujours, transcendant temps, lieu et espace.
« Votre Glorieux Soi vous attend toujours. Venez dans Sa Lumière et recevez la Paix Eternelle,
et reposez–vous… dans l’action. Il n’a besoin d’aucune préparation. Il a tout Pouvoir. Venez
pleinement dans l’étreinte de votre Soi de Lumière, et dès cet instant, même aujourd’hui, votre
corps actuel peut Ascensionner. »
Quand il arrêta de parler, les images disparurent. Nous continuâmes sur une courte distance et
nous arrêtâmes à un endroit où une grande pierre plate reposait sur le sol. Saint–Germain
concentra sa puissance sur elle, et la pierre décolla du sol et s’écarta, laissant apparaître une
entrée d’où descendait un escalier. Nous parcourûmes environ quinze mètres et arrivâmes face à
une porte scellée. Il passa rapidement la main dessus, la descella en dévoilant quelques
hiéroglyphes. « Fixez votre attention sur ce texte », ordonna–t–il.
C’est ce que je fis, et pus lire ces mots : « Temple Vivant de Dieu pour l’Homme », écrits
lisiblement sur la porte devant moi. Je me ously in the living pictures.
trouvai devant la porte physique, que nous venions juste de voir dans les images vivantes.
La porte s’ouvrit, et nous pénétrâmes dans une salle sous l’une des petites coupoles construites
dans chaque coin. Un grand nombre de caisses métalliques s’y trouvaient, longues de soixante
centimètres, larges de trente–cinq et profondes de quinze. Saint–Germain ouvrit l’une d’elles et
j’y vis des feuilles d’or sur lesquelles étaient inscrits au stylet les annales de cette civilisation.
Je réalisai que des chambres, scellées et protégées, devaient se trouver sous les quatre petites
coupoles et que la grande coupole centrale avait été construite au–dessus de la Sphère de
Lumière. Nous trouvâmes un passage secret reliant les quatre petites chambres et entrâmes dans
la deuxième, où nous vîmes des conteneurs pleins de joyaux appartenant au temple.
La troisième chambre contenait des ornements d’or et de joyaux, le trône et d’autres sièges en or.
Le trône était un exemple frappant de l’art des orfèvres. Le dossier, en forme de coquillage, se
terminait en baldaquin au–dessus de la tête du souverain, et, sur les côtés, pendaient des
draperies d’or faites de petits chaînons en forme de huit, retenues par une embrasse dont l’effet
était extrêmement gracieux.
Au centre de la salle, une table en jade naturel, longue de plus de quatre mètres, large d’un mètre
vingt, reposait sur un socle en bronze doré. Elle était entourée de quatorze chaises en jade dont
les sièges étaient incurvés, les dossiers magnifiquement ciselés et les pieds pourvus d’embouts en
or. Le dossier de chaque chaise était surmonté d’un phénix en or, les yeux faits de diamants
jaunes, tel une sentinelle montant la garde. Ce dessin symbolisait l’immortalité de l’Ame et
l’Etre Divin Parfait que chaque individu devient en s’élevant à travers le feu de la souffrance des
cendres de sa création humaine.
La quatrième chambre contenait sept différents types de blocs d’alimentation en énergie, comme
je les nommais, qui recevaient et transmettaient la force extraite de l’Universel, nécessaire à
l’éclairage, au chauffage et à la propulsion. Les annales montraient que ce peuple était en contact
avec toutes les parties du monde, grâce à de merveilleux aéronefs. Cette civilisation fut suivie
par celle connue sous le nom de Pirua, à laquelle succéda la civilisation inca, les deux s’étendant
sur plusieurs milliers d’années.
Juste avant qu’elle ne fût ensevelie, la ville en question avait atteint l’apogée de sa gloire, et le
Grand Maître Cosmique qui avait attiré la Lumière par laquelle elle avait été créée et soutenue,
apparut à cet empire pour la dernière fois. Il vint mettre en garde contre le désastre menaçant, et
il en aurait sauvé ses habitants s’ils l’avaient écouté.
Il prédit le cataclysme qui balaya l’empire dans l’oubli avant que cinq ans ne fussent écoulés et
annonça que c’était sa dernière apparition parmi eux. Ceux qui voulaient être sauvés reçurent
l’instruction de quitter cette partie du pays et furent informés du lieu où ils devaient se rendre. Ils
furent aussi avertis du caractère soudain et définitif de ce bouleversement.
Au moment où il terminait sa prophétie, son corps disparut rapidement et, à la consternation du
peuple, le socle et le globe de cristal portant la Lumière Eternelle disparurent avec lui. Dans un
premier temps, les gens furent perturbés par la prédiction des évènements qui devaient frapper
leur empire. Cependant, un an plus tard, rien de tel ne s’étant produit, le souvenir de sa Présence
s’estompa, et le doute s’installa quant à l’accomplissement de sa prédiction.
L’empereur et ceux qui étaient plus avancés spirituellement quittèrent le royaume pour se rendre
dans la partie occidentale des Etats–Unis, où ils demeurèrent en sécurité jusqu’à ce que le
changement eût lieu.
La grande masse des gens restés sur place devint de plus en plus sceptique. Deux ans plus tard,
l’un d’entre eux, plus agressif que les autres, tenta de s’introniser empereur. Au moment de
partir, le véritable empereur avait scellé les entrées du palais et du temple où avait été gardée la
Lumière. Le prétendant tenta de forcer une entrée dans le temple scellé, mais tomba mort à la
porte.
Vers la fin de la cinquième année, à midi ce jour fatidique, le soleil s’assombrit et une terreur
affreuse remplit l’atmosphère même. Au coucher du soleil, un fort tremblement de terre se
produisit, détruisant les immeubles en ne laissant que ruines et chaos.
Le territoire qui est aujourd’hui l’Amérique du Sud se déséquilibra et roula vers l’est,
submergeant toute la côte est de plus de cinquante mètres. Il resta plusieurs années dans cette
position, puis se redressa graduellement jusqu’à ce qu’il fût à vingt mètres de sa situation
originale, et il y est encore aujourd’hui.
Cette activité provoqua l’élargissement de l’Amazone. Auparavant, le fleuve, plus profond
qu’aujourd’hui, avait une largeur de trente kilomètres et était navigable de bout en bout, depuis
ce qui est maintenant le lac Titicaca au Pérou jusqu’à l’océan Atlantique. En des temps anciens,
un canal avait été construit entre le Pacifique et le lac Titicaca, et cela, relié à l’Amazone,
constituait une voie navigable entre les deux océans.
A cette époque, le continent s’appelait Meru, du nom d’un Grand Maître Cosmique, dont le
principal centre d’activité était et est au Lac Titicaca. Le nom Amazone signifie ‘destructeur de
bateaux’, nom qui nous est venu à travers les siècles de l’époque cataclysmique en question.
Le basculement du continent sud–américain explique maints aspects de la côte ouest que les
géologues et hommes de science ont été incapables d’expliquer à partir des données scientifiques
qu’ils ont découvertes à ce jour.
C’est ainsi que les grands cataclysmes de la Nature recouvrent du voile cosmique des
civilisations aux réalisations superbes, n’en laissant réapparaître à la lumière que des fragments à
mesure que le temps se fond dans l’éternité. Cette Vérité peut être mise en doute par le monde
extérieur, mais les annales de cette civilisation, qui reposent maintenant au Téton Royal, en
apporteront la preuve un jour et révèleront l’existence et les réalisations de cet âge ancien.
En assistant à ces activités extraordinaires, je me demandai comment une civilisation pouvait
atteindre un tel degré de beauté, de magnificence et de perfection dans tous les domaines, et
ensuite
s’effondrer par l’activité terriblement destructrice d’un cataclysme. Saint–Germain vit la
question dans mon esprit et y répondit volontiers :
« Voyez–vous », dit–il, « lorsqu’un groupe humain a la chance d’être placé sous la Radiation
d’un Grand Maître de Lumière, tel ce Grand Etre Cosmique, et d’en recevoir les instructions, il
a l’opportunité de voir ce qu’est le Plan de Vie pour l’humanité et la Perfection qu’il est censé
1ui apporter et dans laquelle il peut vivre par ses propres efforts conscients. Cependant, très
souvent au cours des siècles, le malheur a voulu que l’humanité n’essaie pas de comprendre la
Vie, se laissant glisser dans un état de léthargie. Elle ne fait pas l’effort nécessaire pour
accomplir ces choses par le pouvoir de Dieu dans l’individu. Elle commence à se reposer sur le
Pourvoyeur de Radiation. La force de soutien n’est retirée que lorsque l’individu cesse de faire
des efforts conscients pour comprendre la Vie et pour coopérer de bon gré et harmonieusement
avec elle.
« Rarement, ils se rendent compte que la plupart de leurs bénédictions sont le résultat de la
force de soutien de Celui qui dispense la Radiation. Lorsque la Voie de la Maîtrise a été
enseignée à un certain groupe d’âmes et que, vie après vie, leur Droit Divin de Naissance leur
est rappelé, l’heure arrive où plus aucune assistance n’est permise. C’est alors que la Radiation
des Maîtres Ascensionnés se retire et que les âmes sont obligatoirement confrontées au fait que
la force de soutien et d’accomplissement n’était pas due à leurs propres efforts.
« Ils doivent comprendre qu’ils ne peuvent recevoir que ce pourquoi ils font un effort. Dans cette
activité, les expériences par lesquelles ils passent les contraignent à faire l’application
consciente nécessaire, et quand c’est fait, l’expansion et la Maîtrise Divine commencent à
s’exprimer.
« Celui qui, de manière continue, fait un effort conscient pour exprimer la Suprématie du Divin
sur l’humain, ne connaît pas l’échec, car celui–ci ne se produit que lorsque cesse l’effort
conscient. Toute expérience faite par l’individu n’existe que pour une seule raison : le rendre
conscient de sa Source. Il doit apprendre qui il est, se reconnaître en tant qu’un Créateur et, en
tant que tel, Maître de ce qu’il crée.
« Partout dans l’Univers, chaque fois que le pouvoir de créer est donné à un Etre, il
s’accompagne toujours de la responsabilité, indissociable, de la création. Toute création résulte
d’un effort conscient, et si l’individu auquel ce Grand Don de Vie a été conféré refuse de prendre
ses responsabilités et de faire son devoir, alors ses expériences de Vie le marqueront à force de
misères jusqu’à ce qu’il le fasse. L’humanité n’a jamais été créée en état de limitation et elle ne
trouvera aucun repos avant d’exprimer pleinement la Perfection dont elle a été dotée au
commencement. Perfection, Maîtrise, Usage Harmonieux et Contrôle de toutes Substances et
Forces sont la Voie de la Vie, le Modèle Divin Originel pour l’humanité.
« Dieu à l’intérieur de l’individu est cette Perfection et cette Maîtrise. C’est cette Présence dans
le cœur de chacun qui est la Source de Vie, le Donateur de toutes choses bonnes et parfaites.
Lorsque l’individu regarde vers sa Source et La reconnaît comme l’Effusion de Tout Bien, il en
déclenche automatiquement et instantanément le flux, vers lui et son monde, parce que
l’attention qu’il porte à sa Source est la Clef d’Or ouvrant sur toutes les bonnes choses qui lui
sont destinées.
« La Vie en toute personne est Dieu, et seul l’effort conscient pour comprendre la Vie et
exprimer en soi–même la plénitude du bien permet de faire cesser la discorde dans l’expérience
extérieure. La Vie, l’individu et la Loi sont Un, et c’est ainsi pour l’Eternité.
« Venez », dit–il, « nous allons nous rendre dans une ville enfouie près de la rivière Jurua. »
Nous nous dirigeâmes vers l’ouest pour atteindre bientôt une légère élévation. Saint–Germain
étendit la main et revivifia les Enregistrements Ethériques de ces gens. La ville que nous
observions avait été la deuxième de l’empire par ordre d’importance. Celle dont nous venions
d’arriver était le centre du pouvoir et de l’activité spirituels, alors que celle que nous allions
visiter était le siège des activités commerciales et gouvernementales, responsable du bien–être
physique de la population. On y trouvait notamment le trésor national, l’hôtel de la monnaie et
d’autres activités gouvernementales, de recherche et d’expérimentation.
Pas très loin de cette ville s’élevait la Puissante Cordillère des Andes, source des immenses
richesses minérales de l’empire. Je notai chez les gens une chose particulièrement remarquable :
tous étaient parfaitement en paix et pleinement satisfaits. Ils se déplaçaient en un rythme calme et
léger. Les images prirent fin, et nous nous rendîmes vers la seule éminence rocheuse visible.
Saint–Germain toucha l’un des rochers ; celui–ci s’écarta et nous vîmes un escalier de vingt
marches en métal, que nous descendîmes aussitôt pour arriver à une porte métallique. Nous la
franchîmes et descendîmes vingt autres marches jusqu’à une porte de bronze, massive et scellée.
Il tendit la main sur la droite et descella une ouverture rectangulaire dans laquelle se trouvaient
des commandes métalliques, comme celles d’un orgue. Il en actionna deux, la lourde porte
s’ouvrit lentement et nous nous trouvâmes dans une salle immense, telle qu’elle avait été
exactement en ce temps reculé. Ouverte au public, elle avait servi de lieu d’exposition pour les
inventions. Toutes les installations étaient faites d’un métal allié à ce qui ressemblait à du verre
opalescent.
« Ceci », dit Saint–Germain, « était le résultat de la fusion entre divers métaux et du verre, de
manière à rendre le métal aussi fort que l’acier et impérissable. A notre époque actuelle, un
homme a été très près de découvrir le même procédé, car il disposait de tous les éléments, sauf
un qui aurait rendu le métal impérissable. »
La salle tout entière était revêtue du même métal et comportait trois portes de sortie massives.
Saint–Germain se dirigea vers un tableau de commandes, en actionna trois, et toutes les portes
s’ouvrirent d’un seul coup. Nous franchîmes la première porte, qui donnait sur un passage long
et étroit ressemblant plus à une cave qu’à une chambre. Y étaient alignés des conteneurs pleins
de disques d’or de la taille d’un dollar argent, frappés à l’effigie de l’empereur et portant
l’inscription : ‘Bénédiction de Dieu à l’Homme’.
Franchissant la deuxième porte, nous trouvâmes des conteneurs similaires remplis de pierres
précieuses brutes de toutes sortes. Dans les conteneurs plats de la troisième chambre se
trouvaient des feuilles d’or sur lesquelles étaient inscrites les formules et les procédés secrets en
usage à cette époque.
« Parmi ceux–ci », dit Saint–Germain, « beaucoup ne furent pas utilisés en ce temps–là. Ils
seront transmis à l’usage de l’âge actuel. »
Il revint au tableau et actionna une autre commande. S’ouvrit alors une quatrième porte, que je
n’avais pas vue jusque–là. Elle nous conduisit vers un passage ou tunnel voûté qui reliait le
trésor à l’hôtel de monnaie. Long d’au moins quatre cents mètres, il s’ouvrait à son extrémité sur
une salle énorme.
C’était la partie principale de l’hôtel ; elle abritait un grand nombre de machines de construction
absolument magnifique. Parmi elles, je vis des machines pour battre les pièces d’or, pour tailler
et polir les pierres précieuses. J’en étais fasciné, tant leur fonctionnement était parfait. Là, Saint–
Germain me montra un spécimen de verre malléable, aussi clair que du cristal.
On y trouvait encore de grandes quantités d’or natif : pépites, poussière, et des lingots pesant de
trois à quatre kilos chacun. Je restai sans voix devant une telle quantité de richesses concentrées
en un seul endroit. Saint–Germain, sachant ce que je ressentais, remarqua :
« De telles quantités de richesses, comme vous les voyez devant vous, ne peuvent en aucun cas
être confiées à la masse de l’humanité, car l’égoïsme du monde actuel des affaires est tel que ce
serait le summum de la folie que de la laisser gaspiller encore plus de dons de la Nature.
« Dieu et la Nature répandent à profusion leurs richesses sur la Terre pour l’usage et le bienfait
des Ames qui s’y incarnent. Mais l’égoïsme et la soif de pouvoir dans les sentiments des hommes
leur font oublier la Voie Supérieure de la Vie et sont la cause de l’inhumanité de l’homme pour
l’homme.

« Les quelques individus qui accèdent au contrôle de la masse devraient avoir l’Intelligence de
savoir que ce qui aide la masse est aussi la meilleure aide pour l’individu. Mais s’ils refusent de
reconnaître cette Loi, alors il s’ensuit l’autodestruction, causée par leur propre égoïsme.
L’égoïsme et le sentiment de pouvoir à contrôler d’autres obscurcissent la raison et émoussent
la perception de l’esprit extérieur face à ses propres dangers. Ces individus courent
immanquablement et tête baissée à leur ruine spirituelle, mentale, morale et physique, qui se
prolonge très souvent jusque dans les troisième et quatrième incarnations suivantes. Seule la
Lumière peut élever l’individu au–dessus de l’égoïsme.
« Ce n’est qu’en s’extirpant du bourbier de l’égoïsme et des appétits sous toutes leurs formes
que les êtres humain recevront tout ce que Dieu et la Nature gardent pour un Bon Usage. Mais
tout individu peut, en se débarrassant de son égoïsme et de son avidité, obtenir le plein usage de
ces richesses, pour autant qu’il en dispose harmonieusement et pour le bien d’autrui. Les
individus peuvent se préparer à être les gardiens de ces dons, car, à l’âge qui vient de s’ouvrir,
en effet, seuls pourront avoir l’usage illimité de ce trésor ceux qui se seront rendus dignes d’en
être les Fidèles Gardiens et Dispensateurs. Dieu et la Nature ne prodiguent ces Dons aux
hommes que pour qu’ils en fassent un usage correct, et c’est à cette seule condition qu’ils
peuvent être obtenus. » Saint–Germain croisa ses mains sur la poitrine et poursuivit :
« Puissant Dieu ! Entre si profondément dans le cœur de Tes enfants qu’ils ne désirent que Toi.
Alors, aucun d’eux ne manquera d’un seul de Tes Grands Dons. »
Il scella tout comme que nous l’avions trouvé, et nous retournâmes à mon corps, que je réintégrai
prestement.
A nouveau, il me tendit la coupe de cristal pleine de Substance Vivante et me dit :
« Mon fils bien–aimé, vous serez un assistant de grande valeur. Que, toujours, Dieu vous
bénisse ! » Sur cette bénédiction, il s’inclina et disparut.
Le Maître Saint–Germain
Chapitre VII
La vallée secrète
Un beau matin, quelque temps plus tard, je reçus par la poste une lettre étrange qui me
demandait de me rendre à une certaine adresse à Tucson dans 1’Arizona. Il y était suggéré que
l’information qui devait m’être donnée était de telle nature qu’elle ne pouvait être exposée que
de vive voix. Je m’interrogeai sur la manière extraordinaire dont la demande m’était parvenue et,
cependant, j’éprouvai le Désir Intérieur de répondre à l’appel.
Quelques jours plus tard, je me rendis à l’adresse indiquée. Je sonnai. La porte s’ouvrit devant un
homme d’environ quarante ans, svelte, aux cheveux gris acier et aux yeux gris, d’un mètre
quatre–vingt–cinq environ.
Je me présentai et il me salua d’une poignée de main cordiale et sincère, qui révélait
manifestement une nature vraie et digne de confiance. Son regard était ferme et sans crainte ; il
donnait l’impression d’avoir beaucoup d’énergie.
Je ressentis à son égard une harmonie Intérieure inhabituelle et sus que cela ne pouvait signifier
que le début d’une amitié profonde et merveilleuse. Lui aussi semblait avoir conscience de
quelque chose d’Intérieur qui nous rapprochait. Il me pria d’entrer et de prendre place.
« Vous êtes venu à ma demande », commença–t–il, « et je vous en suis très reconnaissant, tant
ma requête a dû vous paraître étrange. Votre adresse m’a été donnée par quelqu’un dont je
parlerai plus tard. Laissez–moi expliquer tout d’abord que j’ai fait quelques découvertes
remarquables, auxquelles je vous demande de croire sur parole et jusqu’à ce que je puisse vous
emmener avec moi et vous en prouver la vérité et la réalité.
« J’ai reçu le conseil de prendre contact directement avec vous comme étant la seule personne à
qui je pourrais révéler ce qui me concerne. Pour commencer, je vous parlerai de choses qui sont
survenues il y a plus de vingt ans.
« A cette époque, j’étais marié à une femme magnifique. Je sais aujourd’hui qu’elle avait un
haut degré de développement Intérieur, dont je n’avais pas conscience alors. Un fils nous fut
donné, que nous adorions tous les deux. Pendant cinq ans, nous connûmes un bonheur complet.
Soudain, l’enfant disparut, sans avertissement ni raison apparente.
« Nous cherchâmes et cherchâmes de nombreuses semaines et fîmes tout ce qui était
humainement possible pour le retrouver, sans succès. Finalement, nous perdîmes tout espoir. Sa
mère ne se remit jamais de ce choc et trépassa cinq mois plus tard.
« Au cours des derniers jours de sa vie, elle exprima le désir étrange que son corps soit conservé
dans le caveau pendant une semaine avant d’être incinéré. Cela me sembla plutôt curieux, car
jamais nous n’avions abordé ce sujet jusque–là. Cependant, je me conformai à son vœu.
Imaginez ma surprise lorsque, cinq jours après les funérailles, le responsable du cimetière
m’appela pour me dire qu’il avait trouvé le caveau ouvert et vide ; le corps n’y était plus. Jamais
aucun indice ne fut trouvé qui aurait pu nous expliquer cet événement surprenant.
« Un matin, seize ans plus tard, je trouvai sur le sol, à mon réveil, une lettre non affranchie qui
m’était adressée. Je la ramassai et l’ouvris ; sa lecture me laissa pantois et incrédule.
‘Votre femme et votre fils sont bien vivants’, disait–elle. ‘Vous les verrez bientôt. Jusque–là,
soyez patient. Réjouissez–vous de savoir qu’il n’y a pas de mort. Le moment venu, vous recevrez
des instructions que vous devrez suivre aveuglément. Tout dépend de votre silence absolu. Vous
verrez et recevrez les explications complètes de tout ce qui semblait si mystérieux. Alors, vous
comprendrez pourquoi la Vérité est bien plus étrange et merveilleuse que la fiction, car même la
fiction la plus extraordinaire n’est que le reflet d’une Vérité qui existe quelque part dans
l’univers.
Signé :
Un Ami’

« Mon Ami, vous pouvez imaginer mon étonnement. D’abord, je ne crus pas un mot de tout cela.
Au soir du troisième jour, assis devant la cheminée, j’entendis la voix de ma femme, aussi claire
et distincte que si elle se trouvait dans la pièce à côté, me disant :
‘Robert, mon bien–aimé ! Je suis vivante et je me porte bien, et notre fils est avec moi. Nous
serons très heureux de t’avoir à nouveau avec nous. Ne rejette pas ce message ; tout ce qu’il dit
est vrai. Tu seras conduit jusqu’à nous si tu interdis au doute de fermer la porte. Je te parle par
le Rayon du Son, dont tu apprendras un jour à te servir.’
« Je ne pus résister plus longtemps à la tension, et dis : ‘Montre–toi à moi, et je te croirai.’ La
voix répliqua instantanément : ‘Attends un instant !’ En à peu près trois minutes, un Brillant
Rayon de Lumière Dorée entra dans la chambre, formant un tunnel au bout duquel se tenait ma
merveilleuse épouse. C’était elle, sans doute possible.
‘Bien–aimé’, dit–elle, ‘pendant des années, de prétendus miracles se sont produits dans ta Vie,
mais parce que ton attention n’était pas focalisée dans la bonne direction, nous avons dû
attendre toutes ces années. Crois au message qui va te parvenir. Alors, tu nous rejoindras, et je
t’assure qu’un monde nouveau s’ouvrira. Notre grand amour ne connaît pas de barrière.’
« Instantanément, le Rayon Lumineux disparut, de même que la voix. Ma joie fut sans bornes.
Mes doutes se dissipèrent. J’eus un sentiment de calme, de paix et de quiétude que je n’avais pas
connu depuis des années. Puis vinrent des semaines d’attente, qui, je le sais maintenant, étaient
une période de préparation. Enfin, le message que j’attendais depuis si longtemps arriva,
accompagné d’un plan et du chemin à suivre.
« Je vis qu’il me conduirait dans les hautes montagnes au sud–ouest de Tucson, dans l’Arizona.
Je me préparai à m’y rendre sans plus tarder et dis à mes amis que j’allais faire un peu de
prospection. Je pris un cheval et un animal de bât, et pus suivre les instructions reçues sans
inconfort ni difficulté. Si j’avais pu m’y rendre en ligne directe, j’aurais facilement fait le trajet
en deux jours.
« Le troisième jour, juste avant le coucher du soleil, j’arrivai près d’un canyon en cul–de–sac,
que je n’aurais pas remarqué si je n’avais pas eu de plan. Je venais d’y établir mon campement
lorsque la nuit tomba. Je m’enroulai dans les couvertures et m’endormis, rêvant bientôt
clairement que j’étais en train de me réveiller de bon matin en voyant un jeune homme debout à
mes côtés.
« Lorsque, effectivement, je me réveillai, il y avait à mon étonnement ce jeune homme près de
moi, tout à fait réel, qui m’observait attentivement. Il me salua d’un beau sourire et me dit :
‘Mon ami, vous êtes supposé me suivre.’ Je remarquai qu’il avait rassemblé mes effets, et sans
plus attendre, il conduisit la marche vers la tête du canyon. Après environ une heure, nous fûmes
arrêtés par une falaise qui semblait nous barrer la route.
« Il se tourna, mit ses mains sur le rocher et appuya. Une partie du mur, de peut–être trois
mètres sur trois mètres cinquante, s’enfonça d’à peu près trente centimètres et glissa sur le côté.
Nous entrâmes dans un tunnel qui devait avoir été, il y a des siècles, le lit d’un cours d’eau
souterrain. Mon compagnon ferma l’entrée derrière nous, et quand nous nous retournâmes pour
avancer, une douce radiance jaillit de tous côtés, illuminant tout sur notre passage. Tout cela
m’étonnait, mais je me souvins de l’avertissement que j’avais reçu dans mon instruction, ‘de
rester silencieux.’
« Nous progressâmes dans le tunnel pendant plus d’une heure et arrivâmes enfin à une porte
métallique massive. Au toucher de mon compagnon, elle s’ouvrit lentement. Il s’écarta pour me
laisser passer. Je la franchis pour me retrouver sous la lumière du soleil, le souffle coupé de
plaisir à la beauté de la scène qui se présentait à moi. Devant nous, une vallée d’un charme sans
pareil s’étendait sur une surface d’à peu près quarante hectares.
‘Mon Ami’, dit le jeune homme, ‘vous êtes revenu à la maison après une longue absence, et vous
comprendrez bientôt tout cela.’ Puis, il me précéda vers un superbe édifice à une petite distance
du pied d’une falaise abrupte située à l’extrémité supérieure de la vallée. En nous approchant, je
pus voir que nombre de fruits et de légumes y poussaient en abondance, notamment des oranges,
des dattes, des noix et des noix de pécan. L’eau d’une super cascade rebondissait le long de la
falaise, à la base de laquelle s’était formé un bassin. Massif, l’édifice donnait l’impression d’être
là depuis des siècles.
« Nous l’avions presque atteint lorsqu’une magnifique femme vêtue de blanc apparut à l’entrée.
Nous nous approchâmes, et ma femme bien–aimée se tenait devant nous, plus belle que jamais.
En une seconde, je la tins dans mes bras et, après toutes ces années de supplice, ce fut près
d’excéder ce que je pouvais supporter. Elle se tourna et, passant son bras autour des épaules du
jeune homme qui m’avait conduit, elle dit : ‘Robert, voici notre fils.’
‘Mon Fils !’ Ce fut tout ce que je pus dire, submergé d’émotion.
« Il s’avança et mit ses bras autour de nous deux. Pendant quelques instants, nous nous tînmes
là, pleins d’amour et de gratitude, à nouveau heureux. Soudain, je réalisai que seize ans avaient
passé depuis qu’il avait disparu. Il devait donc avoir vingt et un ans. Il répondit à ma pensée et
dit :
‘Oui, Père, j’ai vingt et un ans, et j’ai mon anniversaire demain.’
‘Comment as–tu pu lire ma pensée si facilement’, demandai–je ?
‘Oh ! C’est pour nous une chose ordinaire et facile. C’est tout à fait naturel, si l’on sait comment
le faire, et vraiment très simple’ répliqua–t–il.
‘Viens’, continua–t–il, ‘tu dois avoir faim. Mangeons quelque chose.’ Leurs bras autour de moi,
nous entrâmes dans le vieux bâtiment. L’intérieur était revêtu de marbre rose et d’onyx blanc.
On me montra une salle splendide inondée du soleil matinal dans sa glorieuse radiance. Je me
rafraîchis et trouvai un habit de flanelle blanche, qui m’avait été réservé. Je l’essayai et il
m’allait parfaitement. Cela me surprit, mais, à nouveau je me souvins de l’avertissement de
rester silencieux. Je descendis à l’étage inférieur et fus présenté à un homme d’aspect
remarquable, aux grands yeux foncés et perçants, ayant à peu près ma taille.
‘Père’, dit mon fils, ‘voici Eriel, notre Maître bien–aimé. C’est lui qui a sauvé la vie de Mère et
la mienne, et il nous a formés pendant toutes ces années, jusqu’à ce que tu puisses être préparé à
nous rejoindre ici. C’est lui qui t’a envoyé le message et l’instruction de venir, car le temps était
venu pour toi de commencer ta formation définitive.’
« Nous entrâmes dans la salle à manger, qui était magnifique, et je ne pus m’empêcher
d’exprimer mon admiration. Elle se trouvait dans l’angle sud–est de la construction, à l’étage
principal, et était inondée de soleil toute la journée. Les parois étaient faites de noyer
profondément ciselé, et le plafond, soutenu par des solives, était incrusté de motifs hexagonaux
entre les solives. Un plateau massif en noyer, de cinq centimètres d’épaisseur au moins, reposant
sur un socle richement sculpté, servait de table ; il semblait être vieux de plusieurs milliers
d’années. Nous prîmes place autour de la table, lorsqu’un jeune homme svelte entra. Mon fils le
présenta en disant :
‘Voici notre Frère, Fun Wey, que notre Maître ramena de Chine alors qu’il était encore enfant
et que sa vie était sur le point de lui être ôtée. Descendant d’une très vieille famille chinoise, il
est capable d’accomplir bien des choses merveilleuses. Il a toujours souhaité nous servir, et nous
avons le privilège et le plaisir de l’appeler Frère. Il a l’une des natures les plus joyeuses que
j’aie jamais connues.’
« Au petit–déjeuner, il y eut entre autres choses de succulentes fraises avec de délicieux gâteaux
aux dattes et aux noix. Nous nous rendîmes dans la grande salle de séjour, et le Maître Eriel me
dit :
‘Au moment où votre femme bien–aimée, qui est votre Rayon Jumeau, aurait dû mourir, je vis
l’opportunité de lui apporter une certaine assistance qui lui permettrait d’atteindre l’Etat
Ascensionné, et, de cette manière, d’avoir une bien plus grande liberté et une plus grande
capacité de service. J’eus le grand privilège et la joie d’apporter cette assistance.
‘J’ouvris le cercueil, la rétablis dans son action consciente et lui permis d’élever le corps. Il
avait déjà atteint un haut degré
d’épurement, tant était grand son désir de Lumière. C’est son intense adoration pour la Lumière
et son désir ardent de Lumière qui rendirent possible son Ascension. Je le lui expliquai le jour où
vous avez cru qu’elle était morte.
‘Vous trois fûtes mes enfants dans une ancienne incarnation il y a fort longtemps. Il en résulta
un grand amour, qui a perduré à travers les siècles. C’est l’amour profond de votre épouse qui a
permis en ce temps l’assistance donnée et l’élévation accomplie.
‘Votre fils, enlevé et détenu en vue d’obtenir une rançon, fut amené jusqu’à ce canyon. Les deux
auteurs du rapt commencèrent à se quereller, et l’un d’eux conçut le plan de lui ôter la Vie.
‘J’apparus devant eux et pris l’enfant. Ils furent paralysés par leur propre peur et aucun ne s’en
remit. Ils moururent quelques semaines plus tard. Si quelqu’un supprime délibérément la vie
d’un autre être humain, ou s’il est déterminé mentalement à le faire, il met en route la cause qui,
immanquablement, le privera de la sienne.
‘Désirer la mort d’autrui ou avoir ce sentiment a le même effet, car il se projette vers l’autre,
puis commence son voyage de retour vers son émetteur. Très souvent, des individus laissent
s’exprimer leur ressentiment contre l’injustice, accompagné du désir intense de débarrasser le
monde d’un certain individu. C’est une forme subtile de la pensée de mort, et celle–ci doit
revenir vers celui dont elle émane.
‘Très nombreux sont les gens qui amènent leur propre dissolution par cette activité très subtile
du soi humain, car jamais personne n’échappe à cette Loi Immuable. Sa réaction a de
nombreuses phases, et c’est parce que l’humanité dans sa globalité se laisse aller à de tels
sentiments et pensées qu’elle a fait l’expérience de la dissolution du corps, corps après corps.
‘Le nombre d’êtres humains qui meurent de violence physique est infinitésimal par rapport aux
morts causées par ces subtiles activités de la pensée, du sentiment et de la parole prononcée.
Depuis des milliers d’années, la race humaine s’extermine elle–même de cette manière subtile,
parce qu’elle ne veut pas apprendre et ne respecte pas la Loi de la Vie.
‘Il n’est qu’une seule Loi de Vie, c’est l’Amour. L’individu pensant et conscient de soi qui ne
veut pas obéir ou n’obéit pas à ce Décret Eternel et Bénéfique, ne peut pas retenir et ne
retiendra pas le corps physique, car tout ce qui n’est pas Amour dissout la forme. Qu’il s’agisse
de pensée, de parole, de sentiments, d’actes, intentionnels ou non, la Loi s’applique sans
exception. Les pensées, sentiments, paroles et actes ne sont chacun qu’une force qui agit et se
déplace éternellement sur une orbite qui leur est propre.
‘Si l’homme savait qu’il ne cesse jamais de créer, ne fût–ce qu’un instant, il réaliserait que, par
la Présence de Dieu en lui, il pourrait purifier ses mauvaises créations et ainsi se libérer de ses
propres limitations.
‘Il file un cocon de discorde humaine autour de lui et s’endort avec, le soir, en oubliant, tout au
moins pour un temps, que s’il peut le faire, il peut aussi le défaire. En utilisant les Ailes de son
Ame, qui sont Adoration et Détermination, il peut briser les ténèbres qu’il a lui–même créées.
S’il le fait, il peut vivre à nouveau au Centre de son Etre, dans la Lumière et la Liberté de son
Soi Divin.
‘Cependant, en ce qui concerne votre activité et celle de votre famille bien–aimée – je devrais
dire : de ma famille bien–aimée – le nuage qui semblait couvert de tant de tristesse s’est
retourné, révélant sa doublure glorieuse et dorée. Vous êtes arrivés maintenant dans la
Splendeur Radieuse de la Lumière, dont vous ne ressortirez jamais plus.
‘Le plus souvent, si les êtres humains savaient les choses merveilleuses qui leur sont parfois
destinées, ils empêcheraient inconsciemment la venue de ce bien supérieur. Vous avez été invité
à venir ici non seulement pour retrouver vos proches bien–aimés, mais aussi pour recevoir
l’instruction définitive sur l’existence et l’usage du Puissant Pouvoir Divin qui est latent en vous.
Tout sera possible pour vous lorsque vous aurez compris comment le libérer et le contrôler.
‘Vos proches bien–aimés se sont servis des Rayons de Lumière et de Son pour communiquer
avec vous. La connaissance de son pouvoir vous sera donnée, et, vous aussi, vous pourrez les
manier, consciemment et à volonté. Ressentez–le profondément, et quand vous contrôlerez
consciemment cet aspect, vous acquerrez la conscience du Puissant Pouvoir Divin qui est prêt à
se libérer à tout instant.
‘Il est prévu que vous restiez ici pour six semaines d’étude et que vous retourniez ensuite dans le
monde extérieur pour appliquer la compréhension que vous aurez acquise. Revenez quand vous
voulez, car vous êtes maintenant l’un des nôtres.’
« Je ne pourrai jamais exprimer en paroles ce que ces six semaines ont signifié pour moi. Je fus
stupéfait de découvrir ma propre capacité d’utiliser et d’appliquer l’enseignement d’une telle
sagesse. Rapidement, je pris confiance en moi, ce qui rendit les choses beaucoup plus faciles. Ce
qui semblait si mystérieux et si inhabituel pour l’humain, je le trouvai naturel et normal avec
cette Présence Intérieure stupéfiante.
« J’avais encore à réaliser que j’étais vraiment le Fils de Dieu. En ma qualité de Fils de la
Source de tout Bien, l’Energie– Sagesse Illimitée obéissait à mes ordres conscients, et quand je
la dirigeais, comme le fait un Maître, elle produisait des résultats immédiats. Au fur et à mesure
qu’augmentait ma confiance dans ma propre faculté d’utiliser la Grande Loi, leur
accomplissement s’accéléra naturellement et de plus en plus. Je m’émerveille encore de cette
Fontaine effusant l’Amour et la Sagesse qui ne cessaient de jaillir de ce Grand Maître. Nous
l’aimons avec une dévotion profonde, plus grande que l’amour qui peut exister entre parents et
enfants, car le Lien d’Amour qui naît du don de la Compréhension Spirituelle est Eternel, et bien
plus profond que tout amour, aussi beau et fort soit–il, généré par l’expérience humaine.
Souvent, il nous disait :
‘Si vous voulez faire de vous–mêmes une Fontaine Eternelle d’Amour Divin qui se déverse
partout où va votre pensée, alors vous deviendrez un tel Aimant de Tout Bien que vous devrez
appeler à l’aide pour le dispenser. La Paix et le Calme de l’Ame effusent un pouvoir qui force
l’obéissance de l’esprit extérieur. Il faut le réclamer avec autorité. Notre foyer, ici dans la
Vallée Secrète, est en activité depuis plus de quatre mille ans.’
« Un beau jour, après avoir fait un discours remarquable sur la Propriété de Dieu, il me
regarda avec insistance et m’invita pour une promenade. Il se dirigea vers le côté de la vallée
opposé à celui par lequel nous étions entrés. Près de la paroi sud et parallèlement à elle, une
strie courait d’est en ouest ; elle commençait au sol, s’élevant à deux mètres dix environ et
s’étendait sur six cents mètres, pour redescendre ensuite au niveau du sol. En nous approchant,
je vis que c’était une veine de quartz blanc. Le Maître Eriel se dirigea sur l’endroit où la veine
touchait le sol et donna un coup de pied à un morceau de quartz. Je vis qu’il était extrêmement
riche en or. Mon amour humain pour l’or tenta de surgir en moi, mais, immédiatement, la
Présence Intérieure l’en empêcha. Alors le Maître dit en souriant :
‘Voilà qui est bien. Maintenant, j’ai à faire en Europe et je dois vous quitter momentanément.’ Il
sourit et disparut. C’était la première fois qu’il m’avait montré la Pleine Maîtrise qu’il possédait
et ce qu’il était capable d’accomplir de la sorte.
« Mon fils apparut immédiatement à l’endroit même où se trouvait Eriel et rit de bon cœur en
voyant ma surprise.
‘Mère et moi–même’, dit–il, ‘pouvons prendre notre corps avec nous de la même manière,
partout où nous voulons aller. Ne sois pas surpris, c’est une Loi Naturelle, qui ne te semble
étrange et inhabituelle que parce que tu ne l’utilises pas encore. Elle n’est pas plus surprenante
que l’eût été le téléphone pour les gens du Moyen–Age. S’ils avaient connu la Loi de sa
fabrication, ils auraient pu l’utiliser aussi bien que nous le faisons en ce siècle.’
« Depuis cette visite à ma famille dans la Vallée Secrète, j’y suis retourné sept fois. La dernière
fois, avant de revenir dans le monde extérieur, le Maître m’a donné votre adresse, ce qui
explique la demande que je vous ai faite de venir ici. Il vous invite à vous joindre à moi pour y
retourner. »
Mon hôte réalisa soudain qu’il avait parlé pendant plusieurs heures, et il s’excusa d’avoir mis ma
patience à contribution. Je lui répondis que, pour ce qui me concernait, les expériences qu’il
m’avait rapportées étaient si passionnantes et qu’elles m’avaient tellement intéressé que j’en
avais perdu la notion même du temps. J’acceptai sans ambages et avec reconnaissance
l’invitation du Maître Eriel à leur rendre visite. Un instant plus tard, un jeune homme élancé
entra dans la chambre.
« Permettez–moi de vous présenter notre Frère Fun Wey, déclara mon hôte. » Celui–ci me dit
dans un anglais parfait :
« Mon Frère au Cœur de Lumière a fait un long voyage. Mon cœur bondit de joie et d’extase.
Mon âme ressent votre sérénité et votre radiation. » S’adressant directement à mon hôte, il
poursuivit :
« Sachant que vous étiez occupé, je suis venu pour vous servir. »
« Nous aurons grand plaisir à rompre le pain avec vous », répondit mon ami en se tournant vers
moi, et ensemble nous nous rendîmes dans la salle à manger. Notre dîner fut délicieux, et quand
nous eûmes terminé, mon hôte reprit sa narration en relatant nombre d’expériences qu’il avait
faites avec Eriel. Elles étaient vraiment remarquables, c’est–à–dire si on les considère du point
de vue humain de notre conscience, mais vu sous l’angle de notre Divinité, tout n’était et n’est
que suprêmement naturel.
Soudain, un Rayon de Lumière ou plutôt un Tube de Lumière entra dans la salle, et, par la
conversation, je sus que parlait le Rayon Jumeau de mon hôte. Quelques instants plus tard, le
Rayon se tourna vers moi, et mon hôte dit :
« Bien–aimée, permets–moi de te présenter le Frère que notre Maître Eriel m’a demandé de
rencontrer. »
Je vis son Rayon Jumeau et l’entendis aussi clairement que si elle avait été dans la pièce d’à
côté. Ce mode de communication fut réellement une expérience très heureuse ; il est possible de
condenser la Lumière de telle manière qu’elle forme un tube par lequel peuvent se transmettre le
son et la vision. Ce tube était aussi réel qu’un projecteur.
Mon hôte insista pour que je m’installe dans sa maison jusqu’au jour de notre départ pour la
montagne. Au septième jour suivant notre rencontre, nous partîmes avant l’aube, et ce fut l’une
des expériences les plus mémorables que j’avais vécues jusque–là. Tout ce qu’il m’avait dit se
confirma jusqu’au moindre détail.
Notre arrivée dans la vallée secrète fut un événement des plus joyeux ; grand était notre bonheur.
Je rencontrai le Rayon Jumeau de mon hôte et leur fils. Puis on me fit voir l’ancien édifice où
tant d’étudiants avaient reçu la véritable compréhension des Lois de l’Etre et avaient accédé à
leur Liberté Eternelle.
C’était une sensation merveilleuse de se trouver à l’endroit où le Grande Puissance Divine avait
été focalisée pendant tant de siècles et où les Maîtres Ascensionnés avaient établi une retraite
pour certaines de leurs œuvres. Assis, je contemplais les bienfaits prodigués aux étudiants qui
avaient eu le privilège de venir en ce lieu, quand le Maître Eriel s’adressa à moi :
« Mon Fils », commença–t–il, « vous approchez d’une merveilleuse libération. Tenez–vous bien
à l’acceptation permanente de votre propre Présence Maîtresse qui demeure en vous, et vous
n’aurez qu’à vous en réjouir grandement. » Il tendit sa main droite, et le voile entre le visible et
l’invisible s’écarta.
« Je veux que vous voyiez », poursuivit–il « comme nous qui sommes Ascensionnés, l’activité
sublime et majestueuse de notre Monde. Ici, en tant que Fils de Dieu, nous en portons
témoignage en permanence, car il n’y a en nous plus de doute, de crainte ou d’imperfection. »
Je me souviendrai toujours de la joie et du privilège qui furent les miens pendant les jours que je
passai avec ces gens merveilleux.
« Chaque jour », dit Eriel, « vous serez témoin de l’utilisation des Rayons de Lumière et de Son,
qui suppriment temps et espace et que l’humanité est appelée à employer dans un futur proche,
aussi naturellement qu’elle utilise aujourd’hui le téléphone. C’est l’une des activités les plus
étonnantes que l’individu puisse apprendre à diriger. Un Rayon de Lumière peut être attiré et
dirigé de sorte qu’il serve de crayon pour écrire sur du métal ou dans le ciel, et les écrits
demeurent visibles aussi longtemps que leur auteur le souhaite.
« Quand l’étudiant est assez fort pour résister aux opinions du monde de l’ignorance, alors il est
prêt à témoigner des merveilles des activités individuelles de Dieu manifestées par les Maîtres
Ascensionnés.
« Tant qu’il ne peut pas le faire, le pouvoir de la suggestion et le rayonnement du doute
provenant d’autrui le perturberont par intermittence à tel point qu’il abandonnera souvent la
quête de la Vérité. L’interruption du flux constant de l’instruction entraîne la discorde. Et la
discorde est l’obstacle, la voie dissimulée par laquelle la force sinistre sur cette Terre pénètre
dans l’activité extérieure de l’étudiant qui a pris la décision de faire face à la Lumière.
« Cette activité est très subtile parce que c’est un sentiment qui s’insère chez l’individu avant
même qu’il ne prenne conscience de son existence. Il persiste de façon incroyable et se
développe de manière si insidieuse qu’on ne réalise ce qui se passe que lorsque sa dynamique est
déjà bien active.
« Ce sentiment commence par un doute léger. Or le doute n’a besoin d’être ressenti que deux ou
trois fois pour devenir de la méfiance. La méfiance tourbillonne une fois ou deux dans le corps
émotionnel, puis elle fait place à la suspicion, et la suspicion est autodestruction.
« Souvenez–vous–en, mon fils, lorsque vous retournerez dans le monde extérieur ; cela vous
servira de bouclier pour traverser toutes les expériences de la Vie, en vous conservant exempt de
discorde. Quiconque émet la suspicion sera suspecté à son tour, parce que chacun ne trouve
dans son monde que ce qu’il y a mis. C’est, partout dans l’Univers, l’Irrévocable Décret Eternel.
Toutes les impulsions de la conscience reviennent vers le point central qui les a émises. Même
un atome ne peut pas y échapper.
« L’étudiant véritable de la Lumière fait face à la Lumière, il la projette devant lui, voit sa
Radiance Enveloppante partout où il va et l’adore constamment. Il se détourne du doute, de la
peur, de la suspicion et de l’ignorance de l’esprit humain et ne connaît que la Lumière. C’est sa
Source, son Véritable Soi. »
Sur ces mots, Eriel prit congé de moi, et je retournai à la routine quotidienne de ma vie
extérieure.
Chapitre VIII
La Puissance Omniprésente de Dieu
Le lendemain, je reçus une communication par laquelle je me trouvai engagé dans une activité
commerciale exigeant tout mon temps et toute mon attention. La seule perspective d’y participer
me réjouit vivement, et je m’y lançai avec enthousiasme. J’en éprouvai une sensation
rafraîchissante, stimulante, chose que je n’avais jamais connue jusque–là dans mon expérience
des affaires.
Au cours de cet engagement, j’entrai en contact personnel avec un homme au caractère très
dominateur. Toute son attitude en affaires visait à réaliser par la force son désir, si celui–ci
rencontrait quelque opposition ou qu’il ne pouvait être satisfait par l’intrigue.
Il ne croyait qu’en la puissance de son propre intellect et de sa volonté humaine ; il ne
connaissait et ne se fiait à rien d’autre. Il n’hésitait jamais à écraser ou ruiner les personnes en
travers de son chemin, de sa réussite, et recourait à tous les moyens pour arriver à ses propres
fins égoïstes.
Je l’avais rencontré quelque trois ans avant que l’expérience qui suit n’arrivât. A cette époque, je
m’étais senti quasi impuissant en sa présence, tant était puissant le sentiment de domination qu’il
émettait en permanence. Toutefois, malgré mon propre sentiment à son égard, je savais que sa
domination sur les autres n’était que force focalisée dans l’activité extérieure. Je fus quelque peu
troublé lorsque je me rendis compte que je devrais collaborer avec lui. Je cherchai
immédiatement le moyen de traiter avec lui en appliquant la Loi Divine, quand la Voix Intérieure
me dit clairement :
« Pourquoi ne pas laisser le Puissant Dieu Intérieur prendre en mains cette situation et la
régler ? Cette Puissance Intérieure ne connaît aucune domination ; elle est toujours
invincible. »
J’en fus très reconnaissant et confiai tout à Sa direction. Je rencontrai l’homme en question en
compagnie de deux autres et acceptai d’aller avec eux inspecter une mine située dans un état
éloigné. Je pressentais qu’elle était de grande valeur. La propriétaire était une dame âgée, dont le
mari était décédé des suites d’un accident survenu dans la mine quelques mois auparavant.
Il avait laissé les choses dans un état précaire, et notre ami dominateur était déterminé à acheter
la mine à ses propres conditions, pas très honnêtes. Nous arrivâmes sur les lieux le lendemain
vers deux heures, après un long voyage en voiture. Nous rencontrâmes la propriétaire, qui, je le
réalisais, était une âme bénie, authentique et honorable.
Dès lors, je pris la ferme décision qu’elle devrait obtenir un accord correct pour la propriété et en
recevoir toute sa valeur. Elle nous invita pour un agréable déjeuner, après quoi nous allâmes
inspecter la mine en passant à travers chantiers, galeries, puits et fronts de taille. Plus j’observais,
plus j’étais convaincu que quelque chose clochait. L’atmosphère même semblait me le souffler.
J’étais certain qu’un riche filon avait été découvert sans que la propriétaire en eût été informée.
D’une certaine manière, je sus qu’en secret, l’acheteur avait chargé l’un des ouvriers de
surveiller les recherches et que, pendant les semaines d’observation, celui–ci avait gagné la
confiance du surintendant. Mon cœur me dit que ce dernier était un homme bon, mais,
spirituellement parlant, peu éveillé.
Alors que nous lui parlions, mon Soi Divin me dévoila tout ce qui s’était passé. Peu de temps
auparavant, alors que ces deux personnes procédaient à une inspection de la mine, ils étaient
arrivés à un endroit où les tirs de mine avaient ouvert une brèche en face d’une galerie
conduisant directement au cœur de la montagne. L’explosion s’était produite en révélant un
veine de quartz à forte teneur en or. Le surintendant allait se précipiter vers la sortie pour
l’annoncer à la propriétaire lorsque l’ouvrier espion l’interpella :
« Attendez ! Je connais l’homme qui va acheter la mine. Si vous voulez garder votre emploi, ne
parlez pas de ce filon. Je m’arrangerai pour que, non seulement, vous restiez à votre poste de
chef de chantier, mais qu’aussi vous receviez cinq mille dollars. De toute manière, la vieille
dame aura assez pour assurer sa subsistance. » Craignant de perdre son emploi, le directeur
avait accepté.
Au cours de notre inspection de la mine, nous arrivâmes à l’extrémité de la galerie principale, et
je ressentis fortement que où il aurait été dangereux de travailler. Tel avait été le rapport fait à la
propriétaire par les deux complices. Alors que, nous trouvant à cet endroit, je parlais aux autres,
ma Vision Intérieure s’ouvrit et me dévoila tout ce qui s’était passé : le riche gisement, son
camouflage, l’offre au chef de chantier et son acceptation. J’étais reconnaissant de voir se
confirmer mon pressentiment, mais je sus aussi que je devais attendre. Nous retournâmes à la
résidence de la propriétaire, où les négociations commencèrent. L’acheteur ouvrit la discussion
en déclarant :
« Madame Atherton, combien voulez–vous pour votre propriété ? »
« Je l’estime à deux cent cinquante mille dollars » répondit–elle avec courtoisie et gentillesse.
« Absurde ! » ! s’écria–t–il, « complètement absurde, ridicule. Elle n’en vaut pas la moitié. » Il
poursuivit sur le même ton pendant quelques instants, fulminant comme à son habitude. Cette
tactique avait fonctionné très souvent dans le passé. Fidèle à lui–même, il contesta, tempêta et
finit par dire :
« Madame Atherton, vous vous trouvez dans la situation de quelqu’un qui doit vendre ; je vais
être généreux et vous en offre cent cinquante mille dollars. »
« Je vais y réfléchir », répondit–elle, très intimidée par cette attitude dominatrice et bravache, au
point qu’elle commença à en accepter l’idée, cédant à son arrogance et à l’impudence. Il
remarqua son hésitation et, immédiatement, se mit à exercer une forte pression.
« Je ne peux pas attendre », continua–t–il, « mon temps est précieux. Vous devez vous décider
sur–le–champ, ou l’affaire ne se fait pas. »
Il sortit les documents de sa poche et les déposa sur la table. Madame Atherton eut un air
d’impuissance. Je lui fis ‘non’ de la tête, mais elle ne me vit pas. Le contrat était là, sur table.
Madame Atherton traversa la pièce, approcha une chaise, prête à signer. Je savais que si je
voulais la protéger, je devais agir tout de suite. Je m’approchai d’elle et m’adressai à notre ami
dominateur.
« Un instant », dis–je, « ou vous payez à cette chère dame le prix que vaut sa mine, ou vous ne
l’aurez pas. » Il retourna alors son courroux contre moi et recourut à sa tactique habituelle,
m’accablant d’invectives mordantes.
« Je voudrais bien savoir qui pourra m’empêcher de l’avoir à mon prix », rétorqua–t–il. Je sentis
surgir en moi, telle une montée de lave, le Puissant Pouvoir Divin Intérieur. Grâce à Lui, je restai
de marbre devant cette tirade vindicative, et répliquai :
« Dieu vous en empêchera. »
Cette réponse le fit éclater de rire. Il continua, tapageur, cynique, insultant. J’attendis calmement.
« Pauvre fou ! », reprit–il dans un nouvel éclat de colère, « vous pouvez égrener vos niaiseries
divines ! Ni vous, ni Dieu, ni rien au monde ne peut m’arrêter. J’obtiens ce que je veux, et je
l’obtiens de toutes les manière. Personne ne m’a jamais encore arrêté. » Son arrogance semblait
sans limites, et il se retrouvait, corps et esprit, victime de ses émotions. Sa raison était incapable
de fonctionner, comme c’est toujours le cas sous l’empire d’un sentiment incontrôlé, sinon, elle
l’aurait incité à ne pas poursuivre ses insultes.
Je ressentis à nouveau l’expansion de la Puissance Divine. Cette fois, elle se fit de plus en plus
forte, jusqu’à ce que, tel un clairon, la Puissante Voix Intérieure de mon Soi Divin, se mît à
dévoiler la Vérité sur toute la transaction et la tromperie à la mine.
« Madame Atherton », dis–je, « vous avez été victime d’une grave tromperie. Vos employés ont
découvert un riche filon. Cet homme avait un espion parmi eux, qui a soudoyé votre surintendant
pour qu’il garde le silence. » Le chef de chantier et les autres blêmirent et restèrent sans voix
pendant que mon Soi Intérieur continuait à révéler leur tricherie. Tel qu’en lui–même, l’acheteur
potentiel m’interrompit brutalement et, dans sa colère sauvage, cria :
« Vous mentez. Je vais vous assommer pour être intervenu de la sorte. » Il leva sa canne d’acier
et, comme je tendais la main pour m’en emparer, une Flamme Blanche en fusa soudain,
l’atteignant en plein visage. Il tomba au sol comme frappé par un éclair. Alors, mon Puissant Soi
Divin, avec toute l’autorité de l’éternité, s’exprima de nouveau, majestueux et puissant :
« Que personne ne bouge dans cette pièce, sans en avoir la permission ! Mon soi extérieur, non
plus moi mais Dieu en Action, se dirigea à l’endroit où gisait l’homme et poursuivit en disant :
« Grande Ame dans cet homme, je te parle ! Trop longtemps, tu as été prisonnière de son soi
personnel, dominateur. Révèle–Toi maintenant ! Prends le commandement de son esprit et de
son corps ! Redresse les nombreuses tromperies qu’il a commises dans sa vie présente. Que,
dans l’heure qui suit, cette forte création extérieure de discorde et d’injustice, qu’il a bâtie, se
consume ! Plus jamais, il ne dupera ou ne dominera humainement un autre enfant de Dieu ! Au
soi extérieur, je dis : ‘réveille–toi dans la paix, l’amour, la bonté, la générosité et la bonne
volonté envers tout ce qui vit.’ »
Le visage de l’homme reprit lentement des couleurs et ses yeux s’ouvrirent, empreints d’un
étrange égarement. Dieu en moi, qui me dirigeait encore, le prit doucement par la main et, tout
en le soutenant par le bras, le conduisit vers un fauteuil confortable. A nouveau, Il ordonna :
« Mon Frère ! Regarde–moi. »
Il leva les yeux vers les miens, et, dans un tressaillement du corps, dit d’une voix à peine
audible : « Oui, j’ai vu. Je comprends combien j’ai eu tort. Que Dieu me pardonne ! » Il cacha
son visage dans ses mains, silencieux et honteux. Des larmes commencèrent à couler entre ses
doigts ; il pleura comme un enfant.
« Tu payeras à cette chère dame un million de dollars », continua Mon Soi Divin, « et tu lui
donneras une participation de dix pour cent dans la mine, car le gisement découvert récemment
a des réserves d’au moins dix millions en minerai d’or. » Avec une grande humilité et une
douceur étrange, il répondit :
« Que cela soit fait maintenant. » Il demanda cette fois à ses hommes, au lieu d’ordonner selon
son ancienne habitude, de rédiger les documents conformément aux instructions. Madame
Atherton et lui y apposèrent leur signature pour conclure la transaction.
Je me tournai vers les autres dans la pièce et constatai à l’expression de leur visage qu’ils
s’étaient tous élevés en conscience au point de voir au–delà du voile humain, et chacun dit :
« Que Dieu m’aide ! Jamais plus je n’essaierai de tromper mon prochain ou de lui faire tort. »
Ils venaient d’être élevés à reconnaître et accepter complètement le Soi Divin en chacun.
Quand ces évènements se produisirent, l’après–midi était déjà bien avancé. Madame Atherton
invita cordialement ses visiteurs à passer la nuit chez elle et à l’accompagner le lendemain à
Phoenix pour y faire enregistrer l’acte de vente. Après le dîner, nous nous réunîmes dans le grand
séjour autour d’une grande cheminée. Chacun cherchait sincèrement à mieux comprendre les
Grandes Lois Cosmiques de la Vie.
Ils me demandèrent comment j’étais parvenu à ce type de connaissance. Je leur parlai du Maître
Saint–Germain et de la façon dont je l’avais rencontré. Je relatai quelques–unes de mes
expériences sur le mont Shasta et comment, au cours d’une conversation sur la Grande Loi
Cosmique, il avait dit :
« Mon Fils, la Grande Loi Cosmique ne fait pas plus de différence que la table de multiplication
lorsque quelqu’un fait une erreur d’application, ou que l’électricité si quelqu’un ignore la loi
qui gouverne son utilisation et cherche à en utiliser la force sans savoir comment la contrôler.
« Les Grands Décrets Immuables, qui pour toujours maintiennent l’ordre dans le Royaume Infini
de la Vie manifestée, sont tous fondés sur le Grand et Unique Principe de Création, l’AMOUR.
C’est le Cœur, la Source de Tout, et le Centre même sur lequel prend place l’existence dans la
forme.
« L’Amour est Harmonie, et s’il n’est pas au départ d’une forme, celle–ci ne peut pas du tout
accéder à l’existence. L’Amour est le Pouvoir de cohésion de l’Univers, et sans lui, un Univers
ne pourrait exister.
« Dans votre monde scientifique, l’Amour s’exprime en tant que force d’attraction entre les
électrons. C’est l’Intelligence directrice qui leur donne la Volonté de se mouler dans la forme,
c’est la Puissance qui les fait tourbillonner autour d’un noyau central et c’est le Souffle à
l’intérieur du noyau qui les attire vers lui. La même chose est vraie pour tout vortex de force
partout dans la création.
« Un noyau central et les électrons tourbillonnant autour de lui constituent un atome. Ce noyau
d’Amour est à l’atome ce que le pôle magnétique est à la Terre et ce que la colonne vertébrale
est au corps humain. Sans noyau central ou Cœur Central, il n’y a que la Lumière Universelle,
informe, les électrons remplissant l’Infini et tourbillonnant autour du Grand Soleil Central.
« L’électron est Pur Esprit ou Lumière de Dieu. Il demeure pour toujours Parfait et Libre de
toute souillure. Il est éternellement Auto–entretenu, Indestructible, Auto–luminescent et
Intelligent. S’il ne l’était pas, il ne pourrait obéir et n’obéirait pas à la Loi, qui est l’activité
directrice de l’Amour. Il est Energie–Lumière, Immortelle, Eternellement Pure, Intelligente, la
seule Substance Vraie et Réelle, dont toutes choses sont faites dans l’Univers. C’est l’Essence de
Vie de Dieu, Eternellement Parfaite.
« L’espace interstellaire est rempli de cette pure Essence de Lumière. Il n’est pas sombre et
chaotique, comme le prétend le concept ignorant et limité de chétifs intellects humains. Cette
Grande Mer de Lumière Universelle qui existe partout à travers l’Infini est attirée en
permanence dans la forme, et il lui est donné une qualité d’une sorte ou d’une autre, selon la
manière dont les électrons sont maintenus, par l’Amour, autour d’un point ou noyau central.
« Le nombre d’électrons qui se combinent les uns avec les autres dans un atome donné est
déterminé par la pensée consciente, et c’en est le résultat. Leur fréquence à laquelle ils
tourbillonnent autour du noyau central est déterminée par le sentiment. L’intensité de
l’attraction et du mouvement tourbillonnant à l’intérieur du noyau central est le Souffle de Dieu
et, par suite, l’activité la plus concentrée de l’Amour Divin. En termes scientifiques, on dirait la
force centripète. Ce sont les facteurs déterminants qui font la qualité d’un atome.
« Ainsi, vous voyez que l’atome est une entité, une chose vivante et respirante, créée ou amenée
à l’existence par le Souffle, l’Amour de Dieu, à travers la Volonté d’une Intelligence Consciente
de Soi. De cette manière, le ‘Verbe s’est fait chair’. Le mécanisme dont se sert l’Intelligence
Consciente de Soi pour accomplir cette manifestation de son Etre est la pensée et le sentiment.
« La pensée destructrice et le sentiment discordant modifient le rapport et la fréquence de
rotation des électrons à l’intérieur de l’atome, de telle sorte que la durée du Souffle de Dieu à
l’intérieur du pôle en est affectée. La durée du Souffle est décrétée par la Volonté de la
Conscience qui utilise ce type d’atomes particulier. Si cette Volonté Directrice Consciente se
retire, les électrons perdent leur polarité et se dispersent pour chercher – intelligemment, notez–
le – leur chemin de retour vers le Grand Soleil Central et se polariser eux–mêmes. Là–haut, le
Souffle de Dieu ne cesse jamais, et ils ne reçoivent qu’Amour ; l’Ordre, qui est la Loi Première,
s’y maintient éternellement.
« Certains scientifiques ont prétendu et enseigné que les planètes entrent en collision dans
l’espace. Une telle chose est impossible. Si c’était le cas, cela reviendrait à précipiter dans le
chaos tout le Plan de Création. Il est vraiment heureux que les Puissantes Lois de Dieu ne se
limitent pas à l’opinion de certains des enfants de la Terre. Ce que pensent les scientifiques,
mondains ou autres, est sans importance ; la Création de Dieu ne cesse jamais d’avancer et
d’exprimer toujours plus de Perfection.
« La pensée constructive et le sentiment harmonieux à l’intérieur de l’esprit et du corps humains
sont les activités de l’Amour et de l’Ordre. Celles–ci permettent aux électrons de maintenir
constants leurs Parfaits Rapport et Fréquence de rotation à l’intérieur de l’atome, et donc de
rester polarisés à leur emplacement particulier dans l’Univers, aussi longtemps que la durée du
Souffle de Dieu à l’intérieur de leur noyau se maintient par la Volonté de l’Intelligence
Directrice Consciente de Soi utilisant le corps dans lequel ils existent. De cette manière, la
qualité de Perfection et le maintien de la Vie dans un corps humain sont toujours sous le
contrôle conscient de la Volonté de l’individu qui l’occupe. La Volonté de l’individu sur son
temple est suprême, et même en cas d’accident, personne ne quitte son corps ou temple avant de
l’avoir décidé. Très souvent, une souffrance dans le corps, la peur, l’incertitude et bien d’autres
choses incitent la personne à changer ses décisions, prises antérieurement, mais tout ce qui
arrive au corps est et sera toujours sous le contrôle du libre arbitre de l’individu.
« Pour comprendre l’explication précédente au sujet des électrons et le contrôle conscient qu’en
a l’individu par ses pensées et sentiments afin de gouverner la structure atomique de son propre
corps, il lui faut comprendre le Principe Unique régissant la forme à travers tout l’Infini. Quand
l’homme fera l’effort de se le prouver à lui–même ou à l’intérieur de son propre corps atomique
de chair, alors il commencera à se maîtriser lui–même. Lorsqu’il y sera parvenu, tout dans
l’Univers collaborera de bon gré à l’accomplissement de tout ce qu’il voudra par Amour.
« Quiconque se fait volontairement le serviteur de la Loi d’Amour a constamment la Perfection
présente dans son esprit et dans son monde. A lui, et à lui seul, appartiennent toute Autorité et
toute Maîtrise. Il a seulement le droit de régner parce qu’il a appris tout d’abord à obéir.
Quand il a acquis l’obéissance de la structure atomique à l’intérieur de son esprit et de son
corps, alors toute structure atomique extérieure à son esprit et à son corps lui obéira aussi.
« Ainsi, par la pensée et le sentiment, l’homme, chacun en soi–même, a le pouvoir de s’élever au
plus haut ou de descendre au plus bas. Chacun détermine seul son propre chemin d’expérience.
Par le contrôle conscient de son attention sur ce qu’il permet à son esprit d’accepter, l’homme
peut marcher et dialoguer avec Dieu,
face à Face, ou se détourner de Lui et tomber plus bas que les animaux en plongeant sa
conscience humaine dans l’oubli. Dans ce dernier cas, la Flamme Divine qui est en lui se retire
alors de sa demeure humaine. Après des éons, il tentera une fois de plus un voyage humain dans
le monde de la matière physique, jusqu’à ce qu’il remporte consciemment la victoire finale par
son libre arbitre. »
Je leur parlai des possibilités illimitées que Saint–Germain m’avait montrées, qui étaient là pour
que l’humanité les réalise, pour autant qu’elle soit disposée à accepter la Grande Présence Divine
en chaque individu en tant que puissance dirigeante et accomplissante. L’acheteur de la mine me
demanda pourquoi j’employais si souvent le mot ‘acceptation’ ; je lui rappelai les paroles que
Saint–Germain avait dites pour me l’expliquer :
« Même dans l’activité extérieure de votre Vie, quand vous achetez quelque chose de merveilleux
et parfait ou qu’il vous est offert, si vous ne l’acceptez pas, il vous sera impossible de l’utiliser
ou d’en tirer profit. Il en va de même pour la Grande Présence Divine en nous. Tant que nous
n’acceptons que notre Vie est la Vie de Dieu, et que toutes force et énergie avec lesquelles nous
réalisons toutes choses sont la Force et l’Energie de Dieu, comment pourrions–nous avoir dans
notre monde les Qualités et les accomplissements de Dieu ?
« En tant que Fils de Dieu, il nous est ordonné de choisir qui nous allons servir, la Puissante
Présence de Dieu en nous ou le soi humain extérieur. La gratification des sens et appétits
humains a pour conséquence et seul résultat la misère et la destruction.
« Tout Désir Constructif est en réalité le Soi Divin Intérieur qui presse la Perfection vers le soi
extérieur, pour son usage et son plaisir. La Grande Energie de Vie coule en nous constamment.
Elle apporte joie et bonheur si nous l’orientons vers des réalisations constructives. Si, au
contraire, elle se dirige vers la satisfaction des sens, elle ne produit rien d’autre que de la
misère, car telle est l’action de la Loi : Impersonnelle Energie de Vie.
« Rappelez constamment à l’activité extérieure de votre esprit que vous êtes Vie, Dieu en Action,
en vous et dans votre monde. Le soi personnel ne cesse de revendiquer la propriété du pouvoir et
des choses, alors que l’Energie même par laquelle il existe lui est prêtée par le Soi Divin. Dans
son activité extérieure personnelle, le soi humain n’est même pas propriétaire de sa peau. Les
atomes mêmes de son corps proviennent de la Grande Mer de Substance Universelle ; ils lui sont
prêtés par la Suprême Présence de Dieu.
« Exercez–vous à rendre tout pouvoir et toute autorité à la Grande et Glorieuse Flamme Divine,
qui est votre Soi Réel et la Source dont vous avez toujours reçu toutes bonnes choses. »
Nous parlâmes jusqu’à deux heures du matin, quand je leur suggérai d’aller dormir. Personne ne
voulait, mais je leur dis :
« Vous dormirez dans les bras de Dieu. » Le lendemain matin, ils furent tout surpris de constater
avec quelle rapidité ils s’étaient endormis.
Nous nous levâmes à sept heures et prîmes le chemin de Phoenix. Une fois l’acte de vente
enregistré, je déclarai que je devais les quitter, mon travail avec eux étant momentanément
terminé. Ils furent tous très reconnaissants et désireux d’en savoir plus. Je promis de rester en
contact et de continuer à les aider, selon ce que m’ordonnerait Saint–Germain. Alors que j’étais
en train de partir, l’acheteur de la mine se tourna vers moi et me dit :
« Peu importe ce qu’on pense de moi, je veux vous embrasser et vous remercier du fond du cœur
d’avoir sauvé de la ruine mon soi extérieur et de m’avoir fait découvrir la Grande Lumière. » Je
m’inclinai humblement et lui répondis : « Remerciez Dieu. Je ne suis que le canal. Dieu seul est
la Grande Présence et le Pouvoir qui font bien toutes choses. » Madame Atherton, s’adressant à
moi, exprima son sentiment :
« Je glorifie et remercie Dieu en vous pour sa Puissante Présence Protectrice. Jamais de ma vie,
je ne cesserai de remercier Dieu et vous–même pour la Lumière que cette expérience nous a
apportée à tous. »
« Je suis certain que nous nous rencontrerons tous à nouveau »,
répondis–je, et après avoir dit au revoir à chacun, je dirigeai mes pas une nouvelle fois vers le
mont Shasta et arrivai chez moi au soir du second jour.
Deux semaines plus tard, je ressentis la vive impulsion de faire une fois encore le voyage au lieu
de rendez–vous avec le Maître Saint–Germain. Je partis à quatre heures du matin et arrivai à
l’entrée de la forêt dense vers neuf heures.
Je n’avais pas fait vingt pas dans la forêt que, déjà, le cri plaintif de mon amie la panthère
résonna à mes oreilles. Ma réponse fut rapide. D’un bond, elle fut à mes côtés et me fit fête
comme à un ami de toujours. Nous continuâmes vers notre lieu de rendez–vous.
Je remarquai que la panthère était fébrile et se comportait comme si elle était sous l’influence
d’une agitation intérieure. C’était tout à fait inhabituel, car elle avait toujours été très calme en
ma présence. Je lui tapotai et caressai la tête, mais rien n’y fit. Je m’assis et nous déjeunâmes.
« Allons–y, mon amie », lui dis–je une fois le repas terminé, « faisons une promenade ! » Elle me
regarda fixement et longuement ; son regard avait l’expression la plus pathétique que je lui avais
jamais vue. Je n’arrivai pas à le comprendre.
Après avoir parcouru une certaine distance, nous arrivâmes au pied d’une falaise, haute de cinq
mètres environ, au sommet de laquelle saillait un rocher. Quelque chose me poussa à regarder la
panthère ; ses yeux avaient l’air féroce et sauvage. Je perçus comme une sorte de tension dans
l’atmosphère, mais ne réalisai pas quelle en était la cause. Je fis quelques pas, et un frisson me
glaça le dos. Levant les yeux, je vis un lion des montagnes replié sur lui–même, prêt à sauter.
L’instant d’après, il bondit vers moi. Je me jetai contre la paroi, et le lion atterrit au–delà de
l’endroit où je m’étais trouvé. Rapide comme l’éclair, la panthère fondit sur le lion et un combat
mortel s’engagea.
La violence de l’affrontement qui suivit fut indescriptible. Ce ne furent que cris de fureur et de
rage, coups de griffes, morsures et étreintes sauvages. Beaucoup plus lourd, le lion sembla un
moment prendre le dessus. Cependant, plus rapide, la panthère parvint à se dégager. Il y eut un
bref temps d’arrêt, puis la panthère saisit sa chance, et d’un bond, se retrouva sur le dos du lion et
lui planta ses crocs juste derrière les oreilles.
La panthère tenait sa prise dans sa mâchoire d’acier, et après s’être débattu, le lion faiblit, et le
combat cessa. La panthère, le flanc profondément déchiré, vint à moi en chancelant. Elle me
regarda ; toute fureur avait disparu de ses yeux, mais elle aussi s’affaiblissait. Une expression de
contentement passa sur son visage, et soudain, dans un gémissement, elle mourut à mes pieds.
Je restai figé, pleurant en silence la perte de mon amie, à qui je m’étais attaché presque autant
qu’à un compagnon humain. Quelques secondes plus tard, je relevai la tête et vis Saint–
Germain, debout à mes côtés.
« Mon Frère bien–aimé, ne soyez ni triste ni consterné », dit–il. « A votre contact, la panthère
avait tellement stimulé sa conscience qu’elle ne pouvait plus rester dans son corps présent, et la
Grande Loi Cosmique exigea d’elle de vous rendre quelque service. C’est ce qu’elle a fait en
vous sauvant la vie. Tout est bien, vraiment. » Du pouce de sa main droite, il me toucha le front.
« Soyez en paix », continua–t–il. Mon chagrin me quitta, et je me sentis soulagé. « La Grande
Loi Cosmique est infaillible. Nous ne pouvons pas recevoir sans donner, ni donner sans recevoir.
Ainsi se maintient le Grand Equilibre de la Vie.
« Je vous félicite sincèrement pour le service que vous avez rendu à la mine et pour votre
sérénité en cette occasion. Tous les participants à cette transaction deviendront de grands
serviteurs de l’humanité.
« Bientôt, vous serez appelé à rendre un service bien plus grand que tous ceux que vous avez
rendus jusqu’ici. Quand vous le ferez, souvenez–vous toujours que ce sont le Pouvoir et
l’Intelligence de Dieu qui agissent et que votre esprit et votre corps n’en sont que les canaux.
Jusqu’à ce que vous abordiez cette expérience, méditez sans cesse sur la Puissance Illimitée de
Dieu qui peut s’exprimer à through you at any time.”
travers vous à n’importe quel moment.
Je lui demandai quelle était l’attitude du Maître Ascensionné par rapport aux nombreux canaux
qui transmettent une Vérité partielle, et il répondit :
« Il y a beaucoup de canaux sincères. Certains ont plus de compréhension que d’autres. Tous
sont des enfants de Dieu qui servent au mieux de leur capacité et avec la compréhension dont ils
disposent. Nous ne devons juger personne, mais ne voir que Dieu s’exprimant en chacun. Nous
nous efforçons de bénir toute activité, où qu’elle soit. Nous voyons la Lumière Intérieure
rayonnant à travers ces activités, et cela fait que nous ne nous trompons jamais pour savoir si
elles font entendre la vérité ou non.
« Il en va de même pour les individus. Ceux qui offrent leur service au Nom de Jésus–Christ
Ascensionné recevront toujours une force de soutien plus qu’ordinaire. »
Nous fîmes encore quelques pas, quand il me dit : « Venez, je vais vous accompagner à la
maison. Passez votre bras autour de mon épaule ». Ce que je fis. Je sentis alors mon corps
s’élever du sol. En quelques instants, je me retrouvai dans ma chambre, Saint–Germain souriant
à mes côtés de ma surprise.
« Venez me voir dans sept jours », dit–il, « à notre lieu de rencontre, car alors, nous terminerons
notre travail dans cette partie du pays. » Il sourit, s’inclina avec grâce et disparut lentement de
ma vue. La dernière chose que je vis furent ses yeux superbes, qui me souriaient.
En vue de mon prochain service, je méditai quotidiennement sur la Grande Présence Divine
Intérieure, et je réalisai toujours plus combien il était important de garder mon attention fixée
seulement sur cette Présence, quelles que soient les apparences, afin de rester inaccessible à toute
condition extérieure. Au cours d’une des conversations avec Saint–Germain, il avait
particulièrement souligné l’importance de maintenir mon soi extérieur en harmonie. A cet égard,
il avait dit :
« Mon fils, vous ne pouvez pas vous rendre compte combien est grande la nécessité de conserver
l’harmonie du soi extérieur, si vous voulez que la Perfection et la Force Intérieures s’expriment
pleinement dans votre vie extérieure. On ne peut jamais insister assez sur l’importance de
maintenir un sentiment de paix, d’Amour et de sérénité dans le soi personnel. Lorsque ce
sentiment est présent, la Puissante Présence du Dieu Intérieur peut agir sans limites, en un
instant.
« Répandre continuellement et inconditionnellement un sentiment de Paix et d’Amour Divin sur
toute personne et toute chose, que vous pensiez qu’elle le mérite ou non, est la Clef Magique qui
ouvre la porte à cette extraordinaire Puissance Divine Intérieure et la libère. Heureux est celui
qui a appris cette Loi, car il voudra ETRE tout Amour et toute Paix. Sans cela, l’humanité n’a
rien de bien, et avec, elle a toutes choses Parfaites. L’Harmonie est la Note fondamentale, la
Seule et Grande Loi de Vie. C’est sur elle que repose toute Manifestation Parfaite ; sans elle,
toute forme se désintègre et retourne à la Grande Mer de Lumière Universelle. »
Pendant ces sept jours, je passai beaucoup de temps à méditer. Je sentais la paix grandir toujours
plus en moi, jusqu’à ce que, au terme du sixième jour, ce fut comme si ma conscience entière
ressemblait à une mer d’huile.
Je quittai mon logement à quatre heures du matin, le septième jour, et arrivai au lieu de rendez–
vous à dix heures trente. Je m’assis sur un tronc en attendant, habité par un sentiment
d’allégresse qui, je le savais, était le fruit de la méditation. J’étais si profondément plongé dans la
contemplation de mon Soi Divin que je n’entendis personne s’approcher, avant qu’une voix ne
m’en sortît.
Je levai les yeux, et vis un vieil homme, à barbe et cheveux blancs, qui, à première vue, semblait
être un vieux prospecteur, bien que ses vêtements fussent trop propres pour cette occupation. Il
s’approcha et me tendit la main, ce qui confirma mon impression : il n’était pas un manuel. Nous
nous saluâmes, parlâmes quelques instants de tout et de rien ; puis il se tourna vers moi et me
dit :
« Mon ami, je voudrais vous raconter une histoire. Ce ne sera pas long. Je ne l’ai racontée à
quiconque depuis fort longtemps. Je voudrais essayer de le faire encore une fois. »
A ce moment–là, je commençai à sentir beaucoup d’intérêt à l’écouter. Il me parut qu’il pouvait
avoir soif, et, alors que je tendais la main pour prendre un verre et lui offrir de l’eau de la
fontaine à côté de laquelle nous nous trouvions, une coupe de cristal se forma dans ma main,
semblable à celle que Saint–Germain m’avait tendue à plusieurs reprises. Le vieil homme leva
les yeux, brillants et excités, et s’exclama :
« C’est lui, c’est lui ! »
Je ne savais quoi faire et insistai pour qu’il boive. En regardant dans la coupe, je vis qu’elle
contenait le même liquide clair et pétillant que celui que le Maître m’avait donné. Le vieil
homme s’en saisit avec avidité. Son visage exprimait la plus profonde gratitude que j’eusse
jamais vue, et il but. Immédiatement, il retrouva le calme et la quiétude, tout en montrant la plus
intense sincérité. Je lui demandai de me raconter son histoire, et il commença :
« Mon père était officier anglais ; il était stationné au Punjab, en Inde, où nous avions notre
maison. Alors que j’avais seize ans, il finança un ami qui partait pour l’Afrique du Sud tenter sa
chance dans les mines de diamants, et mon père n’entendit jamais plus parler de lui.
« L’année de mes vingt ans, un étranger élancé et beau, homme de grande sagesse, rendit visite
à mon père à la maison. Il apportait un message de cet ami.
‘Je vous apporte des nouvelles’, déclara–t–il, ‘de l’ami que vous avez financé il y a quatre ans.
Il a connu un grand succès dans son entreprise et, en fait, il est devenu très riche. Il est mort
récemment sur ses mines et n’a laissé aucun héritier. Il vous a légué toute sa fortune, ou à votre
fils, pour le cas où vous seriez décédé. Si vous le souhaitez, je vais me charger de tout et faire
transférer ce qui vous revient.’
‘Je ne peux pas quitter l’Inde actuellement’, répondit mon père, ‘car je suis ici en service
commandé. J’apprécie grandement votre offre de vous occuper de cette affaire pour moi.’
‘Pendant la
‘Mon fils’, dit–il, ‘lorsque vous rencontrerez l’homme qui vous offrira une coupe en cristal de
liquide pétillant, vous aurez trouvé celui qui peut vous aider à élever votre corps. Je ne peux rien
vous dire de plus, sauf que vous le trouverez sur une grande montage en Amérique du Nord.
Cela peut vous sembler vague maintenant, mais c’est tout ce que je peux dire.’
‘L’étranger s’en fut, et un mois plus tard, mon père, parti pour régler quelques affaires
indigènes, fut abattu et mourut avant de pouvoir être ramené. J’étais fils unique. Un mois plus
tard, mère et moi nous apprêtâmes à retourner en Angleterre. Juste avant notre départ,
l’étranger revint et dit qu’il était prêt à me transmettre la fortune de mon père. Je lui expliquai
que mon père avait été tué.’
‘Oui’, répliqua l’étranger, ‘lorsque je vous ai quittés, il y a deux mois, je savais que votre père
décéderait avant mon retour. J’ai donc pris les dispositions pour que la fortune vous soit
transférée ou, plus précisément, à la Banque d’Angleterre pour votre compte. Voici de l’argent
dont vous pouvez vouloir disposer pour le voyage de retour, les documents de transfert et les
références que vous devrez présenter à la banque. Vous n’aurez qu’à les remettre pour recevoir
la garde de votre fortune. Une grande partie est en diamants de première qualité.’ « Je le
remerciai et lui offris de le rémunérer pour ses services, mais il répliqua :
‘J’apprécie grandement votre aimable intention, mais c’est déjà réglé. Je serai heureux de vous
accompagner jusqu’au bateau à Bombay.’
« Ce voyage me révéla sa grande sagesse. A ses côtés, je me sentais comme un enfant. Je sais
aujourd’hui qu’il m’avait enveloppé dans une Radiation qui m’a accompagné à travers toutes
ces années. Il s’occupa des questions de transport, nous accompagna jusqu’au navire, et les
dernières paroles qu’il m’adressa furent :
‘Souvenez–vous de la Coupe de Cristal. Cherchez et vous la trouverez.’
« Après un magnifique voyage, nous débarquâmes à Southampton et nous rendîmes à Londres,
où je présentai mes documents à la Banque d’Angleterre. L’employé auquel je les remis
remarqua :
‘Oui, nous vous attendions aujourd’hui. Voici votre relevé de compte et votre chéquier.’
« Je jetai un coup d’œil pour voir à combien s’élevait ma fortune et fus surpris d’apprendre que
cent mille livres sterling étaient déposées sur mon compte. Cinq ans plus tard, ma mère décéda.
Je transférai la moitié de mes avoirs à une banque de New York et commençai ma recherche de
l’homme à la Coupe de Cristal.
« Je ne pourrais jamais dire assez ce que furent les déceptions, les épreuves et les peines que j’ai
connues, mais en dépit de tout, je ne pus jamais abandonner. Ce qui me semble particulièrement
étrange, c’est que, bien que j’aie vieilli dans mon apparence extérieure, mon énergie et ma force
sont aussi grandes, parfois je pense même plus grandes qu’à l’époque de ma pleine jeunesse.
« J’ai soixante–dix ans. Aujourd’hui, je ne voulais que suivre cette piste et, Dieu soit loué, je
vous ai trouvé. Mon désir était si fort qu’il en était presque irrésistible.
« Mais, mon bon monsieur », demandai–je, « que dois–je faire pour vous ?
« Vous le saurez », répliqua–t–il, « car je sais que je n’ai commis aucune erreur. Au cœur de
cette montagne majestueuse, il y a une Grande Puissance. Je le sens. Demandez à Dieu ce que
vous devez faire. »
Soudain, je sentis le Puissant Pouvoir Divin surgir si fortement qu’il me souleva presque du sol.
Faisant le signe que Saint–Germain m’avait enseigné, je demandai à Dieu la Lumière et, levant
la main en signe de salut, je dis :
« Puissant Dieu dans l’homme et dans l’Univers ! Nous cherchons Ta Lumière ! Nous cherchons
Ta Sagesse ! Nous cherchons Ta Puissance ! Que Ta Volonté soit faite dans et pour Mon Frère,
qui m’a cherché et trouvé afin que je fasse pour lui ce que j’ignore.
Toi, Tu le sais ! Manifeste Ta Volonté à travers mon esprit et mon corps, et fais qu’advienne tout
ce qui doit être fait pour lui, Ton Fils. »
Alors que ma main s’abaissait, elle tenait la Coupe de Cristal remplie de Vive Lumière Liquide.
Je la lui offris, et mon Puissant Soi Divin parla à nouveau :
« Bois sans crainte. Ta quête est terminée. »
Sans l’ombre d’une hésitation, il but le contenu. Je m’avançai rapidement et pris ses deux mains
dans les miennes. Lentement, progressivement, toutes les marques de l’âge disparurent en lui, et
Dieu en moi poursuivit :
« Vois ! Tu es, maintenant et pour toujours, libre de toute limitation terrestre. Ascensionne
maintenant vers la Grande Armée de Lumière, qui t’attend. »
Très lentement, il commença à s’élever du sol en même temps que ses vêtements humains
disparaissaient, remplacés par un habit d’un blanc éblouissant. Je lâchai ses mains. Alors, d’une
voix emplie de l’Amour le plus profond, il dit :
« Je reviendrai vers toi, Frère bien–aimé. Tu seras bien payé de retour pour ce Service
Transcendant. Tu étais le seul à travers qui il pouvait se faire pour moi. Un jour, tu verras
pourquoi. » Et, souriant de bonheur, il disparut sur un Chemin Rayonnant de Lumière.
Lorsque le Puissant Pouvoir Divin Intérieur se retira, je restai abasourdi et tombai à genoux pour
exprimer la plus profonde prière de ma Vie en humilité reconnaissante et louange pour avoir eu
le privilège de rendre un tel service.
Je me levai et Maître Saint–Germain me reçut dans sa merveilleuse accolade.
« Mon Frère bien–aimé ! », « je suis ravi. Votre service au Grand Dieu Intérieur a été noble et
fidèle. Vous avez reçu magnifiquement votre Puissant Dieu en Action. Je vous félicite vivement.
Vous serez toujours dans notre Etreinte, quand bien même vous n’en seriez pas toujours
conscient extérieurement.
« Vous êtes devenu un digne Messager de la Grande Fraternité Blanche et de l’Armée
Ascensionnée. Tenez–vous étroitement à votre Puissant Soi Divin. Ainsi, vous serez toujours prêt
à servir, quel que soit l’endroit ou le besoin. Mon Amour vous enveloppe jusqu’à notre
prochaine rencontre. Je vous tiendrai informé. »
Lentement, je repris le chemin de la maison, louant et remerciant à chacun de mes pas le
Puissant Dieu Unique, qui nous moule tous dans l’Eternelle Perfection.
Chapitre IX
Visite de Vénus au Téton Royal
Bien des semaines s’étaient écoulées. Au matin du 31 décembre 1930, le Maître Saint–Germain
arriva.
« Soyez prêt à sept heures ce soir », dit–il, « je viendrai vous chercher. Focalisez votre attention
autant que possible sur la Gloire du Dieu Intérieur en vous, afin que vous receviez la totalité des
bienfaits prévus pour cette Divine Occasion. Rappelez–vous votre Rayon Jumeau et votre fils,
car, ce soir, vous serez tous trois les invités d’honneur de la Fraternité du Téton Royal à
l’occasion de son Assemblée du Nouvel An. »
Je passai le reste de la journée dans une profonde méditation. Il arriva à sept heures, et, comme
mon corps physique reposait déjà sur le lit, je n’eus plus qu’à me glisser dans celui qu’il m’avait
préparé.
« Ce soir », continua–t–il, « une expérience doit être tentée, qui n’a pas été réalisée depuis plus
de soixante–dix mille ans. Comme tous y sont déjà bien préparés, nous sommes tout à fait
confiants quant à sa réussite. Venez ! »
Nous avions certainement voyagé à grande vitesse, bien que je ne m’en fusse pas rendu compte,
car nous fûmes en peu de temps au sommet du Téton Royal, recouvert d’une épaisse couche de
neige qui le faisait scintiller sous la lune comme des millions de diamants. En approchant de
l’entrée du tunnel, je remarquai qu’elle était entourée d’un espace dégagé d’un rayon d’au moins
trente mètres. Quand nous y entrâmes, l’atmosphère était chaude et confortable. Nous franchîmes
l’entrée qui avait été ouverte pour les participants à la célébration du Nouvel An.
Saint–Germain et moi entrâmes dans la grande salle d’audience, où nous retrouvâmes Lotus et
notre fils, qui étaient déjà arrivés, escortés par Amen Bey. Notre joie fut intense, car nous ne
nous étions plus rencontrés sur le plan physique depuis environ deux ans, pendant lesquels
chacun, en travaillant hors de son corps, avait eu aussi ses propres occupations, avec, pour
conséquence, que nous nous étions trouvés, aux niveaux Intérieurs, dans des canaux d’activité
différents.
Dans la grande salle, brillamment illuminée, flottait le glorieux parfum des roses et des fleurs de
lotus. Venant de tous côtés, la plus délicieuse des musiques remplissait l’atmosphère. Nombre de
participants étaient déjà sur place et d’autres arrivaient à intervalles rapprochés.
Nous remarquâmes qu’un objet de grande taille, recouvert d’un tissu doré, avait été placé au
centre de la salle. Rien n’ayant été précisé à son sujet, nous gardâmes le silence. Saint–Germain
nous présenta à nos hôtes, puis nous conduisit dans une pièce pleine d’instruments de musique
peu courants, au nombre desquels il y avait un grand orgue et quatre harpes faits d’une substance
semblable à de la perle parsemée de points d’or, alors que les caisses de résonance et les parties
supérieures étaient en métal blanc. Les cordes des harpes étaient gainées d’argent pour les aigus,
d’or pour les basses, et la matière dont elles étaient faites leur conférait une sonorité particulière,
sorte de mélange de sons produits par le métal, le bois et la voix humaine. On ne peut se
représenter la sonorité de ces instruments qu’en les écoutant, car ils étaient différents de tout ce
qui a été utilisé dans le monde de la musique occidentale. Ils se rapprochent un peu des sons
magnifiques de l’esraj, un instrument que l’on rencontre en Inde.
Nous vîmes aussi quatre violons, faits de la même substance semblable à de la perle, mais leur
résonance dépasse largement celle de tout bois connu. Leurs cordes étaient gainées d’or et
d’argent et avaient une tonalité presque au–delà de toute description. Nous entendîmes tous ces
instruments plus tard dans la soirée.
De retour à la Grande Salle d’Audience, Saint–Germain montra à Lotus et à notre fils les
magnifiques portraits qui venaient d’être transférés du temple de Mitla, à Oaxaca, au Mexique. Il
les accompagna à travers la salle des archives, où leur furent montrées les preuves des
observations que j’y avais faites antérieurement avec lui.
Pour le travail à faire au cours de cette célébration du Nouvel An, tous les membres du Téton
Royal étaient vêtus de superbes tuniques dorées, avec, au côté gauche de la poitrine, l’emblème
de la Fraternité, brodé de manière à lui donner l’aspect d’un velours bleu foncé, de même nuance
que le grand panneau du Miroir Cosmique.
Etaient présents soixante–dix hommes, trente–cinq dames et le Maître Président, Lanto, qui est le
Frère Béni responsable de cette Retraite. Lorsque tous ceux qui appartiennent à cette branche
furent réunis, il s’avança et s’adressa à eux en ces mots :
« Il est onze heures, l’heure de notre méditation. Dirigeons ce soir notre adoration vers la
Grande Lumière, sentons–nous Un avec notre propre Divinité, pendant trente minutes, puis
reconnaissons pendant trente autres minutes l’Unité de Vénus avec notre Terre. Que chacun
prenne sa place habituelle en formant une ellipse au centre de la pièce. »
Pendant une heure, il sembla que cent six personnages dorés étaient unis en un seul et même
souffle, tant ils étaient à l’unisson. A la fin de la méditation, l’immense hall fut envahi par un
joyeux éclat de musique, et Lanto s’avança devant le Grand Miroir.
Il étendit les mains, et une formidable explosion de Lumière jaillit devant le miroir, faisant
apparaître dans le lointain un groupe de personnes entouré de Lumière rose, or et violette,
éclatante de beauté et de rayonnement. Alors que le groupe se rapprochait, les mêmes
magnifiques couleurs emplirent la grande salle d’audience, donnant à chaque personne présente
un extraordinaire sentiment d’élévation et de puissance.
A ce moment, douze Invités de Vénus furent parmi nous, vêtus d’habits blancs et scintillants au–
delà de tout ce qu’on peut décrire, sept hommes et cinq dames, tous d’une très grande beauté.
Six de ces hommes mesuraient près d’un mètre quatre–vingt–quinze, et le septième les dépassait
bien de cinq centimètres. Les dames, elles, avaient une taille de plus d’un mètre soixante–quinze.
Ils avaient tous une chevelure châtain clair, à l’exception du Grand Maître, qui l’avait, lui, de l’or
flamboyant le plus pur. Leur yeux couleur violet–bleu, brillants et perçants, étaient magnifiques
et fascinants.
Le Grand Maître fit le salut de l’Orient en effleurant son cœur et son front du bout des doigts de
sa main droite et s’inclina profondément devant Lanto. Les autres s’avancèrent à leur tour, le
saluèrent et furent présentés à l’assemblée. Lanto leur adressa quelques brèves paroles de
bienvenue, dont seule la partie qui suit peut être rapportée :
« En présence du Dieu Suprême et Unique et des membres de la Grande Fraternité Blanche ici
présents, les douze Invités de Vénus sont faits Membres de la Fraternité du Téton Royal. »
Le Grand Maître fut désigné comme Maître Président pour la soirée. Il remercia pour l’accueil,
se dirigea vers le centre de la pièce et fit enlever le tissu d’or qui recouvrait les objets.
Et voici que devant nous se trouvaient les trois cercueils de cristal contenant encore les corps
conservés de Lotus, de notre fils, et le mien. Ils avaient l’air de dormir, comme si les formes
venaient d’aller se coucher, et ils rayonnaient de santé. Le Maître Président se tourna vers nous et
dit :
« Etes–vous prêts ? » Et nous trois répondîmes par l’affirmative.
« Alors, prenez place à côté des conteneurs », ordonna–t–il.
Nous obéîmes, et immédiatement, un Merveilleux Rayonnement nous enveloppa, nous et les
corps, et son intensité augmenta rapidement jusqu’à ce que nous fussions probablement
invisibles à la vue extérieure. En quelques instants, la Radiance diminua et, à notre surprise, les
cercueils étaient vides. Nous nous tenions là, debout, habillés de ces corps que nous avions
déposés il y a si longtemps et qui avaient été conservés et purifiés par la Flamme de Vie pendant
tous ces siècles.
La transformation était surprenante ; le sentiment que nous éprouvions est indescriptible, et nous
étions aussi étonnés que peut l’être le lecteur. Cependant, le côté humain de n’importe qui, même
à son meilleur niveau, sait si peu des formidables Merveilles qui existent partout et toujours tout
autour de nous et des Infinies Possibilités offertes à chaque plan de Vie, que tout est possible. Et
plus nous vivons dans l’Amour et la reconnaissance de notre Divinité, plus ces Merveilles dans
toute la Création se révèleront dans nos vies individuelles.
L’expérience avait été un succès, et alors que nous marchions parmi les Frères et les Sœurs, tous
nous félicitèrent, le Maître et nous–mêmes, pour cet accomplissement. Ils se réjouissaient
grandement qu’une expérience si étrange fût devenue une Vérité puissante, et beaucoup
relevaient l’étroite ressemblance de ces corps avec ceux des Visiteurs de Vénus.
Les cercueils de cristal furent déplacés dans leur chambre, et les merveilleux instruments de
musique furent amenés dans la salle d’audience. Saint–Germain joua la première pièce au grand
orgue, qu’il avait appelée ‘Cœurs du Futur’. Elle me sembla la musique la plus délicate, la plus
colorée, mais pourtant puissante, jamais sortie d’un orgue sur Terre. Pendant qu’il jouait, les plus
belles couleurs, somptueuses à couper le souffle, se répandaient dans l’atmosphère de l’énorme
salle.
Un groupe joua le morceau suivant : le Maître Saint–Germain à l’orgue, trois des Maîtres
Féminins de Vénus et Lotus à la harpe, deux des Frères de Vénus, notre fils et moi–même au
violon. Lorsque tout le monde fut prêt, les mots ‘Ames en Extase’ apparurent en lettres flashées
au–dessus de l’orgue. Pendant que Saint–Germain jouait le prélude, tous entrèrent dans la
plénitude et la joie de cette merveilleuse musique. Son volume et sa puissance prirent une telle
ampleur que ce fut comme si la beauté et la gloire de cette joie émettait suffisamment de
Conscience Divine pour élever dans la Perfection Eternelle toute l’humanité et la Terre elle–
même.
Quatre autres œuvres furent jouées, avec la même puissance d’élévation et d’harmonisation
universelles, au point que nous eûmes l’impression que la montagne même pourrait se soulever.
Lorsque la musique prit fin, les instruments furent remisés, et le Maître Président fit asseoir en
ordre convenu les personnes présentes devant le Grand Miroir. Il prit place lui–même à la pointe
du triangle de terre, et des scènes et merveilles de Vénus commencèrent à apparaître, en même
temps qu’il expliquait chaque détail dont la compréhension n’allait pas de soi.
Les images apportèrent de nombreuses révélations sur le système éducatif, montrant des
instruments astronomiques, dont la perfection aurait laissé béat d’admiration et d’étonnement le
monde scientifique actuel, et des équipements de géologie pour l’examen de l’intérieur des
strates des planètes Vénus et Terre. Nous vîmes des inventeurs et plusieurs de leurs formidables
découvertes, qui dépassaient notre imagination la plus audacieuse.
« Nombre de ces inventions », commenta le Maître, « seront amenées et utilisées sur Terre au
cours de l’Age de Cristal Doré, dans lequel nous sommes entrés maintenant. »
Certaines des principales inventions que la Terre utilisera nous furent expliquées. Si l’humanité
pouvait les voir, elle reprendrait courage et énormément confiance dans l’avenir. Il se peut que
ces images de Vénus puissent être reprises et décrites plus tard dans un ouvrage distinct, pour
autant que la permission en soit obtenue.
Les scènes de Vénus terminées, ce fut le tour de la Terre. De nombreux changements furent
montrés qui se produiront au cours des soixante–dix années à venir. Ils concernaient l’Europe,
l’Asie, l’Inde, l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud. Ils nous révélèrent que, malgré les
apparences actuelles, la force sinistre qui tente de créer le chaos et la destruction dans le monde
entier sera complètement anéantie. Quand ce sera fait, la masse des hommes se tournera vers la
Grande Présence Divine à l’intérieur de chaque cœur, qui gouverne aussi l’Univers. « La Paix
régnera sur Terre, et l’homme fera preuve de bonne volonté envers l’homme. » Cette révélation
était stupéfiante. Suivirent les scènes finales qui concernaient principalement les Etats–Unis au
siècle prochain. Les progrès qu’ils connaîtront sont presque incroyables.
Ces choses–là sont vraies, car la Grande Loi Divine est infaillible, et les Révélations de cette nuit
du Nouvel An sont les Annales de Dieu, Véritables et Eternelles.
Certaines grandes âmes nous furent présentées, qui s’éveilleraient, s’élèveraient et rejoindraient
l’Armée des Etres Ascensionnés pour la réalisation de ce grand progrès. Ensuite, le Maître
Président rappela à l’assistance la mémoire des Kumaras Bénis et, d’une voix empreinte
d’Amour et d’Adoration, il leur rendit hommage en exposant ceci :
« Les Sept Kumaras, que certains étudiants intérieurs connaissent sous le nom de Seigneurs de
la Flamme, de Vénus, furent les seuls de tout ce système de planètes à offrir, de leur propre libre
arbitre et par Amour infini, de veiller sur les enfants de la Terre et de les assister dans leur
progrès ascendant. C’est à l’époque la plus critique de la croissance de la Terre qu’ils vinrent et
apportèrent une aide transcendante. C’était le temps d’initiation qui est très dangereux dans la
Vie d’une planète et de son humanité, mais grâce à leur protection et à leur guidance, le but fut
atteint et les hommes furent en mesure d’atteindre les Hauteurs Supérieures.
« De nombreux Frères savent que tous les deux mille cinq cents ans, les Kumaras libèrent une
effusion accrue d’Amour, de Sagesse et d’Energie Cosmiques. Cette Lumière Flamboyante et
cette Radiation Transcendante qui se déversent sur la Terre et sur ses habitants, imbibant tout,
sont un formidable processus d’élévation qui donne une impulsion de progrès à la croissance de
la Terre entière comme à son humanité.
« Précédant de peu chacune de ces Grandes Effusions surviennent des perturbations physiques
extraordinaires, et un malaise général se ressent dans la population. Ces troubles proviennent
de la discorde accumulée au cours de la dernière phase de la période précédente. Une telle
disharmonie est toujours générée par l’abandon du Principe de Vie fondamental, et le
dérèglement humain des sens qui en résulte pollue l’activité extérieure de l’humanité, de la
Terre et de son atmosphère.
« C’est pour l’épurer et ramener l’humanité à la Pureté Originale de la Vie que des actions
cataclysmiques se produisent. C’est à la suite de ces périodes que les Kumaras libèrent une
effusion énorme de LUMIERE pour éclairer et renforcer les enfants de la Terre, leur
permettant finalement de réaliser la Conquête Suprême.
« Nous nous approchons à nouveau d’une telle période, et cette fois–ci, l’effusion d’Amour, de
Sagesse et d’Energie Cosmiques, les puissants Rayons de Lumière, non seulement stimuleront les
esprits de la race, mais aussi la structure atomique de la Terre, la rendant plus Lumineuse dans
notre système solaire. Jamais, depuis que ces Grands Seigneurs de la Flamme sont venus sur
Terre, les conditions n’ont permis une si Grande Effusion, comme elle se produira avant
longtemps. Nombre de ceux, qui semblaient endurcis par leurs activités passées, s’éveilleront
presque d’un jour à l’autre, et ressentiront la Proximité de la Grande Présence Divine dans
chaque cœur. Nombreux parmi ceux qui sont restés doux et humbles, mais près de la Présence
Intérieure, vont soudainement, à leur propre étonnement et à celui des autres, exploser de
Lumière Transcendante, qu’ils manifesteront. Tout sera fait par la Puissance de l’Amour Divin,
et l’humanité commencera réellement à se rendre compte que le comble de la folie est qu’une
partie de la Création Divine fasse la guerre à une autre partie.
« Le désir de bénir autrui plutôt que soi–même entrera de façon quasi involontaire dans le cœur
des hommes ; il projettera une Lumière qui illuminera le reste du Chemin vers la Perfection.
« L’égoïsme seul maintient les enfants de cette sphère dans l’asservissement et la misère qui ont
pu s’exprimer sur Terre, mais quand la Lumière du Christ étendra l’Amour dans le Cœur, il
fuira et fera naufrage dans la mer de l’oubli.
« De grands changements physiques naturels auront lieu. Deux Grands Centres de Lumière
répandront leurs bienfaits sur l’humanité : le premier sera la Glorieuse et Etincelante Présence
de Shamballa dans son Eblouissante Radiation, le second se manifestera aux Etats–Unis,
cependant ailleurs que là où tous ont pu être amenés à le croire, et en un lieu qui n’a pas encore
été indiqué aux canaux extérieurs du monde.
« Pendant l’activité actuelle d’assistance et d’effusion intense de Lumière de la Grande Armée
Ascensionnée, qui aide les enfants de la Terre, des centaines de gens verront leurs corps
physiques stimulés par la rapide élévation du rythme vibratoire et, cela fait, ils réaliseront que
leur limitation et leur discorde physiques ont été jetées comme des guenilles ; ils réaliseront
aussi pour toujours qu’eux, Enfants de la Lumière, ils feront un pour toujours avec
l’Eternelle Flamme de Vie, avec la Perfection de la Jeunesse et de la Beauté Eternelles, et qu’ils
seront une réalité visible et tangible.
« Bien–aimés enfants de la Terre, vous vous trouvez sur le Seuil des Ages. Les Grands Etres
d’Amour en gardent la porte ouverte et vous invitent toujours à cheminer consciemment en leur
compagnie dans la Lumière. Quelles que soient les activités et les apparences du monde
extérieur, marchez avec la Lumière et dans la Lumière. Vous rencontrerez alors un Maître de
Lumière, qui, ayant suivi ce même sentier avant vous, sera toujours à vos côtés et veillera sur
vous pour vous révéler le Vrai Chemin.
« Le cycle change et nous entrons dans une Nouvelle Dispensation qui amène avec elle des
moyens plus sûrs, plus puissants et néanmoins plus rapides, qui permettent à celui qui gravit le
Chemin de la Réalisation de garder un contact permanent avec la Grande Lumière Cosmique.
« Dans cet Ordre Nouveau, la discipline exigera du néophyte qu’il focalise et maintienne toute
son attention sur les trois centres du corps les plus hauts, et il fera tout son travail à leurs
niveaux. Seuls les centres du cœur, de la gorge et de la tête recevront sa considération et son
attention conscientes.
« Tout l’effort de l’aspirant consistera à conserver son attention sur ceux–ci, car ce n’est qu’en
se détournant des centres inférieurs qu’il pourra s’extirper de la misère et de la limitation. Le
centre au sommet de la tête est le foyer le plus élevé du corps humain, et c’est là que pénètre la
Corde d’Argent de Lumière Blanche Liquide qui vient de la Grande Source de Création.
« Quand l’attention de l’esprit reste fixée sur ce centre, la Porte de l’Ame s’ouvre et l’Activité
Triple de la Pure Lumière Blanche entoure la poitrine juste au–dessous du plexus solaire,
éliminant pour toujours les activités destructrices de la nature animale dans l’homme. Cela
permet à son âme de faire un bond en avant dans son Activité Divine Complète et de s’unir une
fois de plus avec la Perfection de Sa Source pour être, ensuite, éternellement Maître de toute
création humaine, c’est–à–dire des discordes de la Terre. Les étudiants sincères devraient
méditer fréquemment sur l’Action Parfaite de la Lumière Dorée dans leur tête, car elle
illuminera et instruira l’esprit extérieur dans toutes les bonnes choses. C’est la Lumière du Dieu
Intérieur, et chacun devrait ressentir comment elle remplit sa conscience entière, son corps et
son monde. C’est la ‘Lumière qui éclaire tout homme qui vient en ce Monde’, et il n’y a aucun
être humain qui n’ait pas en lui un peu de cette Lumière.
« Beaucoup, à travers la Terre, sont en train de s’éveiller rapidement et de ressentir en eux le
Puissant Jaillissement de cette Lumière Intérieure, qui, par là, trouve à mieux s’exprimer. S’ils
veulent se conserver fermement en harmonie, s’ils gardent leur attention de manière inflexible
sur le Soi Divin Intérieur et s’ils acceptent et visualisent la pleine activité de son Eblouissante
Radiance, ils peuvent s’envelopper eux–mêmes dans la Triple Activité de la Lumière Blanche, ce
qui élimine toute création discordante du monde extérieur.
« Bien–aimés Frères et Sœurs, nous aurons la joie et le privilège de vous rencontrer en janvier
et en juillet de chaque année, ici dans votre Retraite, en raison de la Proximité et de l’Effusion
de la Lumière Divine Contrôlant Tout qui inondera bientôt l’Amérique d’un rivage à l’autre.
« Maintenant, alors que les conteneurs de cristal sont en train d’être amenés, méditons
intensément sur l’Unité entre Vénus et la Terre, sur l’Omniprésence de la Divinité résidant dans
la forme. »
Nous restâmes plongés dans un profond silence pendant à peu près dix minutes, puis le Maître
Président ordonna à nous trois de prendre nos places à côté des cercueils. Il fit le Signe du cœur
et de la tête, croisa les mains sur la poitrine et appela la Présence Divine :
« O Toi, Puissant Créateur de l’Univers et de tout ce qu’il contient, Toi, Dieu Omniprésent et
Unique, nous attendons la Manifestation de Ta Grande Présence Bénéfique. »
Une essence lumineuse, douce et rose, s’approcha près de nous et nous enveloppa, nous–mêmes
et les conteneurs. Tout à coup, une Grande Colonne de Lumière Blanche Eblouissante pénétra
dans la Radiance qui nous enveloppait, y resta trois ou quatre minutes et disparut
progressivement de notre vue.
Lorsque nous regardâmes dans les conteneurs, les trois corps y reposaient. Nous observant tous
les trois, nous vîmes que nous avions revêtu les corps que Saint–Germain nous avait préparés et
grâce auxquels nous avions pu rendre visite à la Grande Assemblée au Téton Royal.
Le Maître Président bénit les personnes assemblées, la Fraternité du Téton Royal et tous les
habitants de la Terre, en promettant de revenir les voir au mois de juillet suivant.
Les Douze de Vénus reprirent leur place sur le cercle du sol de la salle d’audience.
La montagne tout entière trembla sous l’action du Puissant Pouvoir Divin qu’ils avaient attiré, et
la Lumière ainsi focalisée prit la forme d’un aigle gigantesque, de corps violet et à la tête et aux
pieds couleur d’or. La salle entière s’emplit d’une Lumière Blanche Resplendissante formant le
départ d’un grand Chemin d’Essence Lumineuse par lequel les Douze Etres Radieux retournèrent
dans leur foyer sur Vénus.
La Vision Suprême qui s’offrit aux personnes assemblées dépasse tout ce qui peut être décrit par
la parole. Au moment où la Grande Activité Vibratoire fut abaissée, une Merveilleuse Radiance
de Cristal illumina le Miroir Cosmique, sur lequel apparurent les mots : ‘Paix et Illumination à
toute la Terre et à ses habitants. Bénédictions de Vénus’.
Chaque invité toucha son coeur et son front, croisa les mains sur la poitrine et s’inclina en signe
d’acceptation de la Puissante Effusion. Un à un, les invités défilèrent devant Lanto pour recevoir
une instruction personnelle concernant le travail de l’an mille neuf cent trente et un, puis ils
s’assirent en silence profond et en adoration de la Grande Lumière. A la fin de la méditation, un
jaillissement de musique glorieuse emplit le grand hall, et les têtes s’inclinèrent pour recevoir Sa
Bénédiction. Belle et claire, sa Voix résonna :
« Il n’est rien de Suprême sauf Dieu. Il n’est rien d’Eternel et de Réel que le Christ. Il n’est rien
de Vrai que la Lumière. Ces Trois sont l’UN. Tout le reste n’est qu’ombre. Souvenez–vous : les
ombres dissimulent, les ombres trompent et les ombres font trébucher l’humanité.
« Celui qui avance sur le Chemin de Lumière se tient vraiment au Christ et regarde toujours
vers Dieu ; il vit dans un monde qui lui est propre, imperméable aux furieux tourbillons qui
l’entourent et aux ombres qui subsistent, même quand il y travaille. Il dirige sa Lumière sur elles
et les précipite ainsi dans la mer de l’oubli.
« Il n’est pas de bonheur autre que de faire face au Grand Dieu Unique, Source de Tout, et de
L’adorer. Il n’est rien de permanent sauf le Christ. Il n’y a aucune autre manière d’avancer dans
l’Univers que de prendre le Chemin de Lumière.
« Si vous vous armez de cette Eternelle Compréhension de la Vie, si vous jurez allégeance
seulement à votre Source, Dieu, restez vrais envers le Christ et portez la Lumière, vous ferez de
l’obligation ‘d’Aimer et de Bénir la Vie’ votre code d’honneur, quelle que soit la forme que
prenne la Vie pour s’exprimer et où que vous la rencontriez. C’est l’Eternel Plan de l’Existence,
et quiconque sait Cela peut aller partout dans l’Univers, explorer tout ce qui s’y trouve, et
néanmoins rester préservé de n’importe quelle ombre créée par une humanité oublieuse de son
Origine.
« DIEU seul est Grand, et toute Gloire n’appartient qu’à la Source de toute Grandeur. Est
véritablement sage celui qui ne reconnaît que sa Source et en refuse toute autre, car il devient le
Bonheur Permanent et reste le Maître, où qu’il aille.
« Alors, et alors seulement, peut–il devenir Créateur de Mondes. Sur ceux–ci, il répand son
bonheur, et c’est dans cette activité que vit réellement le Plan Divin pour tous.
« Membres de la Fraternité du Téton Royal ! révélez ce Plan aux enfants capricieux de la Terre.
Déversez votre Radiance sur les ombres qu’ils se sont créées eux–mêmes, et montrez–leur la
Voie vers le Grand Soleil Central, notre Source Transcendante. Que ma Lumière vous
enveloppe, ma Puissance vous élève et mon Amour s’insuffle à travers vous dans ceux qui
cherchent leur foyer dans la Lumière.
« Bien–aimée humanité, que cette même Puissante Radiance déverse sa Lumière pour vous
illuminer, vous guérir et vous bénir de cet Amour Divin, qui, toujours, tiendra tous les hommes
serrés dans l’Etreinte Eternelle de l’Unique Lumière Suprême.
« Amérique, que Dieu te bénisse et t’habille maintenant de la Lumière Eternelle sans ombres.
La Fondation pour l’Enseignement des Maîtres Ascensionnés (AMTF)

Sans les efforts d’AMTF, les enseignements originaux du Pont vers la Liberté seraient
tombés dans l’oubli. Il y a de nombreuses organisations, dont certaines ont leurs
racines dans le Pont vers la Liberté, et il y a de nombreux canaux qui, à un moment ou
un autre, ont souhaité être le canal d’AMTF et déclarent aujourd’hui qu’ils représentent
les enseignements de la Grande Fraternité Blanche. Cependant, aucun n’a choisi de
préserver et de publier les enseignements du Pont vers la Liberté dans leur pure forme
originelle. AMTF fut fondée dans le seul but de publier les enseignements originaux
dans leur forme pure, inaltérée. Ils sont la Bible du Nouvel Age, écrite pour les
générations à venir. Il n’y a aucun besoin d’embellir ces enseignements sous le prétexte
de présenter quelque chose de nouveau. Aucune autre organisation ne peut prétendre
être le successeur du Pont vers la Liberté.

La Lampe de la Vérité fut choisie comme emblème d’AMTF. Elle représente la recherche
incessante de la vérité, qui est le vœu fait par tous les membres de la Fraternité de la
Vérité, sur l’île de Crète. Géraldine Innocente et A.D.K. Luk, l’individu qui guida les
membres fondateurs d’AMTF et les introduisit à cet enseignement, s’incarnèrent
plusieurs fois en tant qu’oracles de Delphes. AMTF pense que la recherche de la vérité
devrait être le point de ralliement de tous les enseignements religieux. C’est pourquoi la
Lampe de la Vérité apparaît sur toutes ses publications.

Les fondateurs d’AMTF parcoururent des milliers de kilomètres pour consulter plusieurs
individus qui avaient été membres du premier conseil de direction du Pont vers la
Liberté. C’est ainsi que la vision originelle et le plan des Maîtres pour le Pont vers la
Liberté furent redécouverts et préservés en étant incorporés dans les buts d’AMTF.

Les messages dictés à Géraldine Innocente sont par eux–mêmes un monument aux
Grands Etres. L’Archange Michel qualifia les réalisations du Pont vers la Liberté, pour
l’année 1953 seulement, de plus grand accomplissement des cinq cent mille dernières
années de l’histoire de l’humanité. (Vous trouverez cette référence dans son rapport du
31 décembre 1953 au Conseil Karmique.)

Depuis l’ascension de Géraldine Innocente, divers individus qui professent servir les
Maîtres et certaines organisations importantes ont déployé des efforts constants pour
influencer et changer l’enseignement qu’elle a transmis. Contrecarrer cette volonté
demande l’attention permanente des vrais chélas de l’Armée Ascensionnée et une
invocation quotidienne pour protéger la vision originale des Grands Etres, telle qu’elle a
été confiée aux fondateurs du Pont vers la Liberté et à ceux d’AMTF.

Pour autant qu’ils reçoivent une attention affectueuse et soient bien gardés, les efforts
de Saint–Germain prospéreront. Des volontaires sont nécessaires, maintenant, pour
amener à maturité les plans des Maîtres Ascensionnés. En fait partie celui de
rassembler les gens qui souhaitent participer activement à cette sainte mission.
Quand les étudiants lui auront donné suffisamment d’amour et de dévouement, aucune
force au monde ne sera capable d’arrêter le conseil affectueux et tangible des Grands
Etres, tel qu’il est présenté par les publications d’AMTF.

C’est un honneur et un privilège de travailler sous les auspices de l’Armée Ascensionnée


et de présenter ses enseignements aux étudiants du dernier cycle de deux mille ans de
cette planète.

Visions de l’Age d’Or

Un nouveau messager de la Grande Fraternité Blanche viendra quand l’énergie


dispensée par les Maîtres pendant la dispensation du Pont vers la Liberté sera
compensée. Un nouvel Avatar est en préparation depuis les années cinquante, et il
viendra au bon moment. Il n’est pas encore apparu à cause du lent développement de
la race. Quelques étudiants ont travaillé de manière diligente pour mettre ces messages
du Pont à disposition de toute l’humanité, sachant que cela est la seule façon par
laquelle l’énergie des Maîtres peut être compensée.

Commentant la situation précaire de notre planète, un Maître a dit : « En ce moment,


nous cherchons ceux disposés à devenir des collaborateurs conscients de la Hiérarchie
spirituelle. »

Le privilège de transmettre à l’humanité l’instruction des Maîtres Ascensionnés, est le


plus grand privilège qui peut échoir à qui que ce soit sur cette Terre. Nous ne pourrons
jamais assez exprimer de reconnaissance envers la Grande Présence du Dieu de la Vie
pour les bénédictions déjà reçues.

N’est–ce pas une occasion magnifique d’atteindre les individus bénis qui, durant toute
leur vie, ont ressenti l’exhortation intime qu’il y avait plus et qui, pour une raison ou une
autre, n’ont jamais eu la chance d’être confrontés à cet enseignement ?

Les Maîtres de Sagesse ont averti que l’effort commencé en 1952 est le dernier qui est
tenté pour sauver l’humanité. Leur entreprise est d’augmenter la Lumière de la Terre,
en d’autres termes l’énergie qualifiée de manière constructive, de façon à ce que les
changements planétaires qui sont imminents ne nous apportent qu’un minimum de
souffrances.

Le plan global est de racheter la Terre rapidement, de la restaurer dans sa perfection et


de ramener l’humanité à la communication consciente avec l’Armée Ascensionnée, afin
que se manifeste le Nouvel Age d’Or et de Gloire. Dans ce Nouvel Age, la science et
l’histoire travailleront main dans la main avec la religion, et celle–ci « ne sera plus
seulement une affaire de cérémonie. Ce sera un vécu de tous les instants. »
(Archange Gabriel)
Pour atteindre ce but, il est nécessaire de répandre le message des Maîtres aux quatre
coins du monde ; il doit être traduit dans toutes les langues majeures. Les Maîtres ont
besoin des énergies de tous les étudiants du monde, pas seulement de ceux des Etats–
Unis.

Sans l’aide de la Grande Fraternité Blanche, il n’y aurait pas d’espoir pour le monde.
Mais avec l’effort de participation sincère, intelligent, déterminé, de quelques étudiants
dévoués à la Cause de la Liberté de Saint–Germain, la victoire est assurée, et la Terre
pourra un jour rejoindre le concert triomphant de la Musique des Sphères.

Etudiez et appliquez cet enseignement dans votre vie quotidienne, puis observez les
résultats ! Comprenez le moment de l’opportunité qui est devant vous, comment vous
pouvez aider en cet instant de portée cosmique. Jésus a dit : « Cherche d’abord le
royaume de Dieu, et toutes ces choses te seront données en plus ! »

Saint–Germain : « Une ère permanente doit venir, maintenant ! Le décret cosmique est
pris ! Un Age d’Or doit régner en permanence sur la Terre et pour ceux qui auront
l’honneur d’y demeurer. Ceux qui n’auront pas décidé d’augmenter l’action vibratoire de
leur énergie trouveront l’hospitalité d’une autre étoile, mais la planète et ceux, peu
nombreux, qui sont volontaires avanceront vers la liberté ! Vous pouvez m’aider en
cela, si vous le voulez, par votre propre effort, en vous connectant à votre Dieu pour
extérioriser sa perfection et en saisissant de ma vision autant que votre corps mental
vous permet d’accepter. »

Chélas de la liberté, faites voile !

Le bien–aimé Saint–Germain, se rappelant le voyage qu’il fit sous le nom de Christophe


Colomb, a dit : « Il y a bien longtemps, je traversai une mer non cartographiée pour
trouver ce pays appelé aujourd’hui l’Amérique. Mes hommes étaient submergés de peur
et d’angoisse et allaient se mutiner. Moi et mon conseil privé de la Santa Maria, savions
être en retard de plusieurs jours, et la terre n’était pas encore en vue.« Cependant,
nous gardions la tête haute, inspirant courage et confiance, mais criant ‘terre’ dans nos
cœurs en prière. Je disais seulement : ‘Naviguez, faites voile, faites voile encore et
encore !’ L’équipage obéissait en maugréant.

« Vous, aujourd’hui, revenez d’un festin, celui dont les Maîtres Ascensionnés vous ont
gratifié par leurs messages. Vos coupes sont pleines à ras bord de radiation et
d’instruction. Où que vous vous trouviez, souvenez–vous des mots que je dis
maintenant : ‘Chélas de la Liberté, naviguez, faites voile, faites voile encore et encore,
jusqu’à la victoire !’ »
Engagement
« Avant de s’engager,
on hésite, on se tâte,
on envisage de se retirer.
C’est un manque d’efficacité !
En tout acte d’initiative et de création,
il est une vérité élémentaire,
dont l’ignorance tue d’innombrables idées
et des plans mirifiques :
ce n’est qu’au moment de l’engagement personnel
qu’intervient la Providence.
Alors, toutes sortes de choses arrivent,
qui aident au bon moment,
qui jamais, autrement, ne seraient arrivées.
Un fleuve d’évènements suit la décision,
amène toutes sortes d’impondérables,
à conséquences favorables :
rencontres, assistance matérielle,
dont on n’aurait jamais rêvé
qu’ils pussent arriver. »

W. N. Murray
Paru chez AGORMA www.agorma.ch
La Loi de la Précipitation, W. Schroeder
Mystères dévoilés, G. King
Les Sept Elohim, Thomas Printz
Le Premier Rayon, Maître El Morya
Le Septième Rayon, Thomas Printz
Mémoires de Marie, Thomas Printz
Messages des Sept Archanges, Thomas Printz
Leçons Essentielles (Tomes I, II & III), W. Schroeder
Puissant Victoire, Godfré Ray King

Electrons, Maha Chohan


Enseignements pour le Nouvel Age d’Or , Maître Kuthumi

Paru chez Ascended Master Teaching Foundation www.ascendedmaster.org


Vies actuelles et passées de 107 Maîtres Ascensionnés. Une compilation des
enseignements du « Pont vers la Liberté » par W. Schroeder.
Où l'on présente les biographies de 107 Maîtres Ascensionnés. Elles comprennent les
détails des difficultés, des épreuves et des initiations par lesquelles ils durent passer
afin de parachever leur ascension lors de leur dernière incarnation terrestre. La
connaissance obtenue grâce aux expériences personnelles de ces Maîtres aidera les
étudiants à passer avec succès des épreuves et des initiations similaires et les aidera à
obtenir leur propre liberté également. 280 pages en Format Livre-Imprimé. F1a

31 Foyers des Maîtres Ascensionnés. Une compilation des enseignements du « Pont


vers la Liberté » par W. Schroeder.
Les détails de 31 des Retraites des Maîtres Ascensionnés, comprenant les Retraites qui
furent en activité lors des Services de Transmission de la Flamme. Ce fut ce Service qui
aida considérablement notre planète lors de périodes critiques. On y trouve les
emplacements des 31 Retraites, les noms des Hiérarques des Retraites ainsi que leurs
Notes Prédominantes. F1b.

La Loi de la Précipitation, W. Schroeder. Ce livre est une étude approfondie de la théorie de


la précipitation ainsi qu'un guide indispensable de son usage pratique. Qu’est-ce que la
précipitation? C’est en quelque sorte la manifestation de certains de nos vœux et désirs, tels que
la santé, l’abondance ou l'amitié. Le présent ouvrage est né du désir de fournir un guide concis,
par lequel le lecteur pourrait maîtriser le sujet et précipiter ses besoins quotidiens en accord avec
son plan divin.
Le corps principal du texte se fonde sur les éditions mensuelles du Journal du Pont vers la
Liberté. Nous donnons également maints exemples d’individus qui ont appliqué avec succès les
principes de la précipitation dans leur vie de tous les jours. Nous citons en particulier toute une
série d’expériences faites par William Cassiere, qui travailla directement avec M. Ballard, le
messager autorisé de la Grande Fraternité Blanche. Ces manifestations se sont produites tout au
long des cinquante ans d’enseignement de M. Cassiere.
L’enseignement des Maîtres Ascensionnés couvre un large choix de sujets ; il existe
approximativement treize mille pages de messages dictés originaux. F2

Mystères dévoilés, G. King. Cette publication regroupe les premières expériences de Mr


Ballard qui suivirent sa rencontre avec le Maître Ascensionné Saint-Germain au Mont Shasta en
1930.
Les enseignements contenus dans les livres que procure l'AMTF (Ascended Master Teaching
Foundation) ont pour bases les instructions d’Êtres Divins que l'on nomme également Maîtres
Ascensionnés. Jésus, Marie, Moïse et Bouddha en font partie. Une nouvelle phase
d'enseignement débuta en 1930, lorsqu' un messager dûment accrédité par la Grande Fraternité
Blanche, Guy W. Ballard, rencontra le Maître Ascensionné Saint- Germain au Mont Shasta.
La portée du message ainsi que les détails donnés furent largement étendus en 1951, lorsque
d'une part les Maîtres Ascensionnés obtinrent du Conseil Karmique une nouvelle dérogation
portant sur 20 ans et que d'autre part Géraldine Innocente fut reconnue comme nouveau messager
accrédité de la Fraternité. La majeure partie de cette nouvelle information, maintenant publiée
sous couvert de l'AMTF, “Ascended Master Teaching Foundation”, n'avait encore jamais été
délivrée pour les chercheurs.
L’enseignement des Maîtres Ascensionnés couvre un large choix de sujets ; il existe
approximativement treize mille pages de messages dictés originaux.
Ces instructions sont un guide pratique pour atteindre le but de toute vie, c'est à dire , obtenir la
maîtrise sur l'énergie et la vibration et réussir notre ascension.
Cet enseignement est destiné à ceux qui recherchent l'aspect le plus élevé de la Vérité.
Les Sept Elohim, Thomas Printz. Cet ouvrage comprend le compte rendu original des
principes employés pour la création de notre planète par les Constructeurs de l’Univers,
également nommés les sept Elohim. Ces principes de précipitation sont une partie de l’éternelle
Loi de la Vie. Ils s’appliquent à la création d’une planète, comme à nos conditions de vie
actuelles, et peuvent donc servir à augmenter notre aisance financière ou élever notre niveau
spirituel. L’homme, en tant que co –créateur avec Dieu, peut avantageusement utiliser ces
principes dans ses affaires quotidiennes.
Les enseignements contenus dans les livres distribués par AMTF (Ascended Master Teaching
Foundation) sont fondés sur les instructions d’Etres divins, appelés Etres ascensionnés. Jésus,
Marie, Moïse et Confucius en font partie. 1930 marque une nouvelle étape de leur enseignement,
lorsque le Maître Ascensionné Saint –Germain apparaît à M. Ballard sur le mont Shasta, en
Californie. Ces leçons seront complétées dans les années cinquante par le canal de G. Innocente.
L’enseignement des Maîtres Ascensionnés couvre un grand choix de sujets ; il existe
approximativement dreize mille pages de messages dictés originaux. Ils forment un guide
pratique pour réaliser le but de toute vie : atteindre la maîtrise de l’énergie et de la vibration, et
l’accomplissement de l’ascension. Ils sont destinés à toutes les personnes recherchant la vérité
dans son aspect le plus élevé. Nous sommes très heureux de mettre ce livre à la disposition du
lecteur. Comme tous les livres de AMTF, c’est la première fois qu’il est publié en français. F5
Le Premier Rayon, Le Maître Ascensionné El Morya. Cet ouvrage est composé de
plusieurs messages du Chohan du Premier Rayon, le bien –aimé Maître Ascensionné El Morya.
Ses messages ont été dictés en 1953 au messager de l’activité Pont vers la Liberté, Géraldine
Innocente.
Les étudiants seront heureux de se familiariser avec les Vertus Divines du Premier Rayon et
d’apprendre comment la dispensation envers le Pont vers la Liberté a été obtenue, de même que
le but de cette nouvelle entreprise. A la fin de la première partie, El Morya invite l’étudiant à se
joindre à sa Caravane Spirituelle.
Résultant des efforts et du travail d'équipe de Werner et Annette Schroeder sur plus de 35
années, le contenu de toutes les dictées données par les Maîtres Ascensionnés à Géraldine
Innocente durant la “Dérogation du Pont vers la Liberté” fut réédité dans une nouvelle
présentation, utilisant une approche structurée, sujet par sujet. Il est aujourd'hui disponible en 25
volumes en Anglais. De plus, des traductions sont également disponibles en Allemand, Espagnol,
Français, Portuguais, Chinois et Grec. Les Schroeders ont donné des conférences dans cinq pays.
F6

Le Septième Rayon, Le Maître Ascensionné Saint –Germain. Cet ouvrage consiste en


plusieurs messages du Chohan du Septième Rayon, le bien –aimé Maître Ascensionné Saint –
Germain, et de ses Associés, en vue de l’avènement de l’Ere du Verseau. Il met l’accent sur les
exigences premières d’un service efficace et sur les responsabilités de chaque membre d’un
groupe et de son chef. C’est pourquoi il est une aide indispensable pour toute personne impliquée
dans les activités des groupes du Nouvel Age. L’étudiant y apprend les deux méthodes les plus
efficaces pour se régler sur la longueur d’onde d’un Etre Ascensionné et pour bénéficier de son
rayonnement particulier.
Ces instructions sont un guide pratique pour atteindre le but de toute vie, c'est à dire , obtenir la
maîtrise sur l'énergie et la vibration et réussir notre ascension.
Cet enseignement est destiné à ceux qui recherchent l'aspect le plus élevé de la Vérité. F7
Mémoires de Marie, Mère de Jésus. Cet ouvrage contient plusieurs messages de Marie et
certains épisodes de sa dernière incarnation avec Jésus, dont beaucoup ne sont pas mentionnés
dans la Bible : quelques séquences de la jeunesse de Jésus, son voyage en Inde, certains détails
relatifs à son Ascension et le voyage de Marie en Europe, à Fatima, Lourdes et Glastonbury.
Les enseignements contenus dans les livres distribués par AMTF (Ascended Master Teaching
Foundation) sont fondés sur les instructions d’Etres divins, appelés Etres Ascensionnés. Jésus,
Marie, Moïse et Confucius en font partie. 1930 marque une nouvelle étape, lorsque le Maître
Ascensionné Saint-Germain apparaît à M. Ballard sur le Mont Shasta, en Californie.
La portée du message ainsi que les détails donnés furent largement étendus en 1951, lorsque
d'une part les Maîtres Ascensionnés obtinrent du Conseil Karmique une nouvelle dérogation
portant sur 20 ans et que d'autre part Géraldine Innocente fut reconnue comme nouveau messager
accrédité de la Fraternité.
Ils forment un guide pratique pour réaliser le but de toute vie : atteindre la maîtrise de l’énergie
et de la vibration, et l’accomplissement de l’Ascension. Ils sont destinés à toutes les personnes
recherchant la vérité dans son aspect le plus élevé. F8

Messages des Sept Archanges, Thomas Printz. Cet ouvrage comprend un message
personnel de chacun des sept Archanges. Chacun d’entre eux dispense l’une des vertus de la
Divinité, par exemple la protection, l’illumination ou la paix. Les étudiants peuvent apprendre à
utiliser ces vertus pour conquérir leur propre liberté.
En ce qui concerne l'enseignement du “Pont vers la Liberté”, l'Archange Uriel précisa le 16 mai
1954 : “la Genèse et toute la Loi Biblique qui lui fait suite est en train d'être écrite à nouveau. Il
s'agit d'une Bible constituée des Energies des Archanges, des Êtres Cosmiques et des Maîtres
Ascensionnés qui tiendra pour le restant des civilisations qui prendront naissance sur cette
Planète Terre.”
Cet enseignement est destiné à ceux qui recherchent l'aspect le plus élevé de la Vérité. F9
Puissant Victoire, Godfré Ray King. Ce livre contient treize entretiens présentés par le
Puissant Victoire, un Être Cosmique de la planète Vénus. Il est l'un des grands maîtres
Cosmiques qui vinrent apporter leur aide à notre planète dans son épreuve finale pour vaincre les
forces destructives dans ce monde. Les exposés furent délivrés en 1938 et 1939 à des classes de
centaines d'étudiants de “I AM” dans diverses villes des Etats-Unis. Le bien-aimé Puissant
Victoire fit apparaître ses mots en “lettres de lumière vivante” devant le messager Guy W.
Ballard, maintenant le Maître Ascensionné Godfre, qui les lut et les prononça er à voix haute.
Quelques étudiants de l'audience, dont William Cassiere (Frère Bill), virent également ces lettres.
F10

Leçons Essentielles (Tome I, II, III), W. Schroeder. Le but de cette publication est d'appeler
l'attention des étudiants sur l'enseignement original de la Grande Fraternité Blanche. Les
messages dictés par les Maîtres Ascensionnés dévoilent à l'humanité la vérité immortelle,
éternelle, et démontrent que Dieu est, qu’il est la totalité de ce qui est, et que Dieu est
omniprésent.
Les Maîtres présentent une façon de vivre concrète en exposant comment nous pouvons coopérer
avec Dieu et ses nombreux assistants. L'étudiant y trouvera un modèle pour manifester le
Royaume du Ciel durant sa vie sur le plan terrestre. Ces instructions sont éternelles ; elles
s'appliquent à la situation de l'humanité d'hier, d'aujourd'hui et de demain. Les Maîtres les
appellent la Bible du Nouvel Age, écrite pour les générations à venir.
Ces leçons sont destinées à donner aux étudiants débutants, comme aux plus avancés, une vue
d'ensemble des aspects les plus importants des enseignements. Elles ont été écrites de telle
manière qu'elles permettent aux individus et aux chefs de groupes d'apprendre et d'enseigner ces
connaissances pas à pas et de façon ordonnée. Les Maîtres ont dit que cet enseignement doit être
dispensé de telle sorte qu'il soit accessible même aux petits enfants. F11/I, F11/2, F11/III

Electrons Les éléments constitutifs de l'Univers, par le Seigneur Maha Chohan. Ce


livre se base sur les dictées données par les Maîtres Ascensionnés dans les années 50 par
l'intermédiaire de Géraldine Innocente, le messager dûment accrédité par la Grande Fraternité
Blanche. Le texte est composé de 101 dictées du Maha Chohan, décrivant l'origine et la fonction
des électrons tout en incluant leurs relations avec la vie individuelle.
L'étudiant appréciera la description des électrons, leur fonction, motif, comportement et origine.
Il comprend que nous sommes littéralement enveloppés dans le corps de Dieu. Il apprend
également que sa Présence I AM l'approvisionne quotidiennement de millions d'électrons, qui lui
permettent de continuer à utiliser et qualifier la vie. Ce livre explique ce qui est attendu de lui
dans l'utilisation de cette substance primale. Grâce à cette compréhension aigüe, l'étudiant cultive
un respect, une révérence envers ces minuscules mais intelligentes particules de vie. F12

Enseignements pour Le Nouvel Age d’Or par Le Maître Kuthumi, Instructeur du Monde.
Ce livre présente une série d’allocutions par le Maître Ascensionné Kuthumi, actuel Instructeur
du Monde, telles qu’elles nous sont parvenues à travers Géraldine Innocente, messagère de la
Grande Fraternité Blanche. Elles nous ont été données dans le cadre de la dispensation spéciale
du Pont vers la Liberté octroyée par le Conseil Karmique.
Les étudiants se réjouiront de pouvoir se familiariser avec des messages d’une importance vitale
pour l’émergence du Nouvel Age d’Or. L’étude et la mise en pratique de ces enseignements
permettront aux étudiants de devenir eux-mêmes des instructeurs et d’aider ainsi l’Armée
Ascensionnée dans la réalisation de ses plans.
Les documents du Pont vers la Liberté recouvrent un large éventail de sujets contenus dans des
milliers de pages de dictées originales. Les instructions constituent un guide pratique pour
réaliser le but de toute vie, à savoir atteindre la maîtrise de l’énergie et de la vibration et
accomplir l’ascension.
Cet enseignement est destiné aux individus qui, dans la vie, recherchent la vérité dans sa forme
la plus élevée. F15

AMTF PUBLICATIONS (English)


Archangel Uriel, referring to the teachings of the Bridge to Freedom, said on May 16,
1954, "Genesis and all of the succeeding Biblical Law is being written again. It is a
Bible made up of the energies of the Archangels and the Ascended Masters, that will
stand for the rest of the civilizations being brought forth on this planet Earth."
Note: P=Print-book; E=Ebook
(P,E) ASCENDED MASTERS AND THEIR RETREATS, 448 pp. Compiled from the
teachings of the “Bridge to Freedom” by W. Schroeder. Presented in the first part are biographies
of 107 Ascended Masters. Details include the tests, trials and initiations they had to undergo
during their last embodiment to gain the ascension. The knowledge gained from the personal
experiences of these Masters will help the students in successfully passing similar tests and
initiations and in gaining their freedom as well. The second part of the books contains many
details of 31 Ascended Master Retreats, including those that were active during the Transmission
Flame Services which greatly helped our planet during critical times.
(P,E) THE LAW OF PRECIPITATION, 256 pp. Compiled by W. Schroeder. How to
successfully meet your daily needs. Using a step–by–step method, this book describes, in detail,
the necessary building blocks in manifesting your wishes. In addition to describing the theory of
precipitation, dozens of examples are given, showing how individuals have used this information
to their own advantage. Included are 30 episodes, illustrating how William J. Cassiere, a
messenger appointed by Saint Germain, used the laws of precipitation in healing others.
(P,E) MAN, HIS ORIGIN, HISTORY AND DESTINY by W. Schroeder, 368 pp. Using a
variety of sources, this title presents mankind's unrecorded history. Much of this material has not
been researched before, and it has not been available to the general public. Written in
chronological order, the reader learns of the conditions prevailing during the advent of man on
Earth, including his origin, his age, the place where mankind first embodied and the coming of
the laggards from other planets, causing the “Fall of Man” on Earth. Fascinating highlights of the
Lemurian and Atlantean civilizations are given. Also depicted are accounts of the unchronicled
history of Jesus and the oracles of Delphi. Archangel Michael’s report of July 17, 1959 on the
division of all of mankind. The new criteria is given that will be used in dividing mankind into
two separate groups, one of which will find embodiment on a newly–created planet. The
significance of this new process for the students of this teaching.
(P,E) UNVEILED MYSTERIES, by Godfre Ray King, 288 pp.
This book contains Mr. Ballard's first experiences, following his meeting with the Ascended
Master Saint Germain on Mount Shasta. We are happy to present to the students a full,
unabridged copy of this priceless book, which heralded in the New Age. The new edition
contains biographies of the Ascended Masters Saint Germain, Guy Ballard, and David Lloyd. A
Chinese translation is also available.
(P,E) THE SEVEN MIGHTY ELOHIM SPEAK ON THE SEVEN STEPS TO
PRECIPITATION by Thomas Printz, 304 pp. This book contains the unique and historic
account of the principles employed in the creation of our planet, by the Builders of the Universe,
known as the Seven Elohim. The Elohim explain how these principles may be applied by today’s
students in their daily affairs. Explanation of chakric centers and how to purify them. Why group
activities form a magnetic field of energy that can be used by the Ascended Host.
(P,E) THE INITIATIONS OF THE FIRST RAY, 304 pp. Description of the initiations
necessary to gain the ascension, with emphasis on mastering the initiation of the God–virtues of
the First Ray. The history of the “Bridge to Freedom” Organization from the very beginning all
the way to its dissolution, including how the dispensation for the “Bridge to Freedom” was
obtained, and the purpose of this endeavor.
The history of the AMTF, including how the teaching of the “Bridge to Freedom” was saved
from falling into oblivion. We added the article “The Teaching of the ‘Bridge to Freedom’ and
Other Groups.” Here we are emphasizing that none of the persons, considered today as channels,
supported the effort of saving the teaching, or republishing and distributing it.
El Morya’s trip to the birthplace of Jesus, as one of the Three Wisemen. In the chapter, “The
Spiritual Caravan,” El Morya extends an invitation to students to join him in a global effort,
bringing in the New Golden Age. Why the “Bridge to Freedom” was established and the tasks of
the Bridge Builders of today.
(P,E) THE INITIATIONS OF THE SEVENTH RAY, 304 pp. Description of the initiations
necessary to gain the ascension, with emphasis on mastering the initiation of the God–virtues of
the Seventh Ray. The Law of Karma including the Karma of Omission. The Law of Forgiveness.
How to establish and conduct Ascended Master Teaching Groups. Featured are primal
requirements for an efficacious service, and the responsibilities of each group member, including
its leader. The book is an indispensable aid for those involved in group activities.
Beneficial Radiations (weekly cycle, 2000 year cycle, radiation of the Elohim and other
Ascended Beings, the retreats of the Ascended Masters, and the 12 temples around the Sun, also
called “the Zodiac”). How to take advantage of these radiations.
(P,E) MEMORIES OF BELOVED JESUS AND MOTHER MARY, 416 pp. These
dictations by Jesus and Mother Mary, presented in chronological order, give the reader a
complete account of their last embodiment, including their teachings. Many of the items are not
given in the Bible, such as early life experiences of Jesus and Mary, Jesus trip to India and
details of his ascension. Jesus explains the true purpose of his mission. The reader learns of
Mary's journey to Europe, including her travels to Fatima, Lourdes and Glastonbury. Mother
Mary explains the Law of Healing and the establishment of healing centers.
(P,E) THE ANGELIC KINGDOM, 448 pp. This new title contains ALL of the dictations by
Ascended Beings on the subject of angels, including text from the booklet “Archangel Michael
and his Helpers.” These dictations allow the reader to get a comprehensive view of the activities
of our unselfish, loving, helpers from the Angelic Kingdom. Each of the Archangels radiates one
of the virtues of the Godhead, such as protection, illumination, and peace. This book contains
personal addresses to the students from members of the Angelic Kingdom, showing them how to
use these virtues for achieving their own freedom.
(P,E) MANIFESTING VICTORIOUS ACCOMPLISHMENT, 304 pp. (formerly “I AM
Discourses,” by the Cosmic Being Mighty Victory).
It was Mighty Victory who was able to set the Occult Law aside. This tall Master from Venus
embodies the God–Virtue of Victorious Accomplishment. He has offered to assist students to
manifest this God–Quality in their daily affairs.
We added dictations by the Cosmic Being Mighty Victory, given though Geraldine Innocente.
These dictations complement the discourses previously given through Mr. Ballard,
demonstrating that all of these published dictations came from the Great White Brotherhood, as
presented through their accredited messengers.
(P,E) 21 ESSENTIAL LESSONS by W. Schroeder, in 2 Volumes. These graded instructions
contain a summary of the teaching and all information necessary, if applied, to make the
ascension in this embodiment. They are written in an easy–to–understand manner. A must for
both group leaders and dedicated students, who study alone.
Volume 1, 336 pp. The basic concepts of the teaching, such as the I AM Presence, the Violet
Flame, the Protective Pillar of Light, the Law of Karma and why and how we should decree. It
also describes the functions of the elemental and angelic kingdoms. Descriptions of the God–
virtues of the Seven Rays and how to attune to Ascended Masters, Elohim and Archangels.
Volume 2 (320 pp.) is intended for those students who wish to become chelas of the Ascended
Masters. It describes the functions of the Hierarchy (Governing Board) of the Earth, how their
messengers to mankind are selected and group activity. It is also explained how a chela may
achieve the ascension, by successfully completing the various initiations and by performing the
required service to God and to mankind.
(P,E) ELECTRONS, THE BUILDING BLOCKS OF THE UNIVERSE, AND THE
ELEMENTAL KINGDOM, 320 pp. 101 dictations explaining the origin and function of
electrons as well as their relationship to individual life. Explains energy and vibration. Dictations
by the Directors of the Kingdom of Nature (earth, air, water, fire). The chapter on elementals
explains the different types of elementals and their function in the kingdom of nature. These
details lead to a better understanding of elementals such as sylphs, undines, gnomes and
salamanders. Causes of catastrophes and how to mitigate them.
(P) SONGS AND DECREES, 80 pp. For personal application and group work.
(P) DAILY MEDITATIONS, 48 pp. These meditations make use of the prevailing radiation
of each day of the week. This knowledge and application accelerates the spiritual progress of the
student and blesses the location as well.
(P,E) TEACHINGS FOR THE NEW GOLDEN AGE, 256 pp. Compiled by W. Schroeder.
Presented in this publication is a series of addresses by the Ascended Master Kuthumi, present
World Teacher. Students will welcome the opportunity of becoming acquainted with messages
that are vital in bringing in a new Golden Age. The study and application of this material will
enable students to become teachers, themselves, thus assisting the Ascended Host in
implementing their plans.
(P,E) MOTHER MARY’S ASSISTANCE TODAY, W. Schroeder, 256 pp. Mother Mary
describes, in great detail, the cycle of life, death and re–embodiment, including the experiences
after so–called death. This information has never been published, by anyone. Experiences after
death include: meeting family members, judgment before the Karmic Board, assignment by the
Karmic Board to Temples of Learning (in preparation for re–embodiment), Mother Mary’s
assistance and her service at the Temple of the Sacred Heart, the selection process for
embodiment, creation of the pattern for a future physical body, preparation and schooling for
new embodiment and how parents are selected. Learn about the “Fountain of Youth,” how
individuals can have a longer life–span and steps everyone can take to have perfectly–born and
healthy children. Explains how to maintain perfect health.
(P,E) BRIDGE TO FREEDOM JOURNAL. These original dictations of the Ascended
Masters were published in the monthly magazine of the “Bridge to Freedom” Activity. These
messages are the very core of the teaching and cannot be found in any other book. They are a
practical guide, leading to spiritual development and a better understanding of the activities of
the Ascended Ones.
Book 1: 4/1952–3/54; Book 2: 4/1954–3/1956; Book 3: 4/1956–11/1957; Book 4: 12/57–7/59;
Book 5: 8/59–6/1961. Books vary from 368 to 500 pp.
(P,E) DICTATIONS, 99 Dictations by the Ascended Host. 448 pp. The dictations give actual
reports of the meetings of the Karmic Board, how to develop discrimination, Kuthumi’s Mystic
Mantle and the Masters’ efforts in the 19th century through Helen Blavatsky.
(P,E) BRIDGE TO FREEDOM BULLETINS, Original dictations of the Masters of
Wisdom, published on a weekly basis, approx. 560 pp. each.
Book 1: 4/1952 – 3/1957; Book 2: 4/1957 – 6/1961.

For a free booklist of all AMTF–Publications, incl. lectures on CD’s and prices, please
write to AMTF, P.O. Box 466, Mount Shasta, CA 96067, or search the Internet at:
www.ascendedmaster.org

AMTF Españoles e–books (E)


(E) Templos Y Retiros De La Gran Hermandad Blanca, W. Schroeder
(E) Biografías de 107 Los Maestros Ascendidos, W. Schroeder
(E) La Ley De Precipitación, W. Schroeder
(E) El Hombre: Su Origen, Su Historia Y Su Destino, W. Schroeder
(E) Misterios Develados, Godfré Ray King
(E) Los Siete Poderosos Elohim Hablan, Thomas Printz
(E,P) Las Iniciaciones Del Primer Rayo, W. y A. Schroeder. Also available as Print-book (P).
(E) El Septimo Rayo, Maestro Saint Germain i
(E) Memorias De Amada María, Thomas Printz
(E) Los Siete Arcangeles Hablan, Thomas Printz
(E) Manifestando El Logro Victorioso, El Poderoso Ser Cosmico Victory
(E) 21 Lecciones Esenciales Volumen 1, W. Schroeder
(E) 21 Lecciones Esenciales Volumen 2, W. Schroeder
(E) 21 Lecciones Esenciales Volumen 3, W. Schroeder
(E) El Reino Elemental, W. Schroeder
(E) La Edad Dorada, Maestro Kuthumi
(E) La Amada María Habla Sobre La Vida, La Muerte Y La Reencarnación, W. Schroeder
www.ascendedmaster.org

Auf Deutsch übersetzte Bücher und Autor (P=Print-Buch, E =Ebook)


(P,E) Das Leben und die Lehren von Jesus und Maria Bd. 1, W. Schroeder
(P,E) Das Leben und die Lehren von Jesus und Maria Bd. 2, W. Schroeder
(P,E) Das Reich der Engel, W. Schroeder
(P,E) Die Einweihungen des Ersten Strahls, W. Schroeder
(P,E) Die Einweihungen des Siebten Strahls, W. Schroeder
(P,E) Enthüllte Geheimnisse, Godfré Ray King
(P,E) Die Herkunft, Frühgeschichte und Bestimmung des Menschen, W. Schroeder
(P,E) 21 Wichtige Lektionen 1. Teil, W. Schroeder i
(P,E) 21 Wichtige Lektionen 2. Teil, W. Schroeder
(P,E) 21 Wichtige Lektionen 3. Teil, W. Schroeder
(P,E) Die Meister der Weisheit Sprechen 1. Teil, W. Schroeder
(P,E) Die Meister der Weisheit Sprechen 2. Teil, W. Schroeder
(P) Anrufungsbuch, W. Schroeder
(P) Tägliche Meditationen, W. Schroeder
(E) Anrufungsbuch und Tägliche Meditationen, W. Schroeder
(P,E) Das Gesetz der Präzipitation, W. Schroeder
(P,E) Leben, "Tod" und Wiedergeburt, W. Schroeder
(P,E) Elektronen, die Bausteine des Universums, W. Schroeder
(P,E) Die Sieben Mächtigen Elohim Sprechen, T. Printz
(P) Aufgestiegene Meister und ihre Lichtstätten, W. Schroeder
(E) Aufgestiegene Meister und ihre Lichtstätten, 1. Teil, W. Schroeder
(E) Aufgestiegene Meister und ihre Lichtstätten, 2. Teil, W. Schroeder
(P) Belehrungen der Aufgestiegenen Meister Teil 1, T. Printz
(P) Belehrungen der Aufgestiegenen Meister Teil 2 , T. Printz
(P) Belehrungen der Aufgestiegenen Meister Teil 3, T. Printz
(P) Belehrungen der Aufgestiegenen Meister Teil 4, T. Printz
(P,E) Erfolgreiches Handeln, Mächtiger Victory
www.ascendedmaster.org

Vous aimerez peut-être aussi