Cours BOA SVI S2-19-20
Cours BOA SVI S2-19-20
Cours BOA SVI S2-19-20
SEMESTRE 2
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LES GRANDES LIGNES DE LA CLASSIFICATION ZOOLOGIQUES
I- GENERALITES
II- CLASSIFICATION DU REGNE ANIMAL
III- LES GRANDES ETAPES DE L’EVOLUTION DU REGNE ANIMAL
I- CARACTERES GENERAUX
II- SYSTEMATIQUE
III- CLASSE DES POLYCHETES
1- Morphologie externe
2- Locomotion
3- Nutrition et appareil digestif
4- Reproduction et développement
IV- CLASSE DES OLIGOCHETES
1- Morphologie
2- Locomotion
3- Nutrition
4- Reproduction
4-1 Reproduction sexuée et développement
V- CLASSE DES ACHETES
1- Locomotion
2- Nutrition
3- Reproduction et développement
I- ORGANISATION GENERALE
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II- CLASSIFICATION
III- CLASSE DES GASTEROPODES
1- Nutrition
2- Reproduction et développement
IV- CLASSE DES BIVALVES
1- Nutrition
2- Reproduction et développement
V- CLASSE DES CEPHALOPODES
1- Locomotion
2- Nutrition
3- Reproduction et développement
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d) Cl. des OSTEICHTHYENS
1- Sous-Cl. des ACTINOPTERYGIENS
2- Sous-Cl. des CROSSOPTERYGIENS
3- Sous-Cl. des DIPNEUSTES
4- Sous-Cl. des BRACHIOPTERYGIENS
IV- LES AMPHIBIENS
V- LES REPTILES
1- Généralités
2- Classification
a) Sous-Cl. des Anapsides
b) Sous-Cl. des Diapsides
VI- LES OISEAUX
1- Généralités
2- Classification
A- Sous-Cl. des ARCHAEORNITHES
B- Sous-Cl. des ODONTORNITHES
C- Sous-Cl. des RATITES
D- Sous-Cl. des IMPENNES
E- Sous-Cl. des CARINATES
VII- LES MAMMIFERES
1- Généralités
2- Classification
2-1- Les Monotrèmes
2-2- Les Marsupiaux
2-3- Les Mammifères placentaires
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LES GRANDES LIGNES DE LA CLASSIFICATION ZOOLOGIQUES
I- GENERALITES
Contrairement aux végétaux qui sont des êtres pluricellulaires photosynthétiques, les
Animaux sont pluricellulaires mais hétérotrophes, c'est-à-dire qu’ils se nourrissent d’aliments
déjà existants. La zoologie a pour objet l’étude des animaux, elle ne s’en tient pas qu’à la
description des formes mais aussi à la détermination des fonctions propres aux divers groupes
d’animaux.
Avant toute étude des êtres vivants, il est nécessaire de les classer. La classification ou
systématique repose sur des lois dont l’étude porte le nom de taxonomie.
A la base de celle-ci se trouve la notion d’espèce qui rassemble parfois des animaux entre
lesquels on peut trouver des différences suffisantes pour parler de variétés à l’intérieur de
l’espèce.
Aussi en pratique, on désigne un animal par deux ou trois noms latins. Le premier indique le
genre (en majuscule), le second l’espèce (en minuscule) et, s’il y a lieu, le troisième qui
indique la variété.
Exemple : la grenouille verte : Rana esculenta Linné. Le lion : Panthera leo Oken.
Les espèces sont groupées en genres, les genres en familles, les familles en ordres, les ordres
en classes, les classes en embranchements. Le règne comporte plusieurs embranchements.
Concernant le règne animal et en partant du plus général au plus spécifique, nous avons :
Règne animal
Embranchement
Classes
Ordres
Familles
Genres
Espèces
Il arrive que l’on établisse des catégories intermédiaires, on utilise pour cela les préfixes
« super » et « sous », on parle de super famille, de sous-familles.
- le Sous règne des PROTAZOAIRES : animaux constitués par une seule cellule,
- le Sous règne des METAZOAIRES : animaux pluricellulaires.
On classe les métazoaires en Vertébrés (avec vertèbres) et Invertébrés (sans vertèbres). Les
Invertébrés sont les plus nombreux et une forte proportion d’entre eux vit dans la mer. Ils
apparurent durant le précambrien pour se diversifier au cambrien. Leurs fossiles sont
extrêmement rares, probablement à cause de leurs corps mous qui ne laissant aucune trace.
Bien que les systèmes de classification diffèrent d’un taxonomiste à un autre, tous
reconnaissent une trentaine d’embranchements. Les plus importants, ils appartiennent à trois
groupes : les Invertébrés inférieurs, les Protostomiens et les Deutérostomiens. Ils se
différencient par leurs stades de développement, reflets d’une complexité croissante.
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LES PROTOZOAIRES : L’ETAPE UNICELLULAIRE
I- GENERALITES
Organismes unicellulaires qui possèdent une cellule eucaryote, très différenciée et qui remplit
de nombreuses fonctions nécessaires à la vie et comportant des organites complexes :
vacuoles pulsatiles, cils, flagelles...
Les protozoaires se différencient donc fortement des cellules constituantes des tissus des
métazoaires. Ils ont conquis et se sont adaptés à tous les milieux de vie, et dont certains sont
des parasites dangereux comme par exemple le Trypanosome qui cause la « maladie du
sommeil). Leur reproduction sexuée ou asexuée est très complexe.
Les cnidosporidies : sont des parasites dont le stade initial est un germe amiboïde et
le stade final une spore pourvue d'un filament.
Les infusoaires ou infusoires : sont des protistes de grande taille (jusqu'à 300 μm pour
la paramécie). Ils sont munis d'un macronucléus et d'un micronucléus. On y trouve par
exemple, les holotriches comme la paramécie.
Les sporozoaires : sont dépourvues à l'état adulte d'appareil locomoteur. Ce sont des
parasites des cellules animales.
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LES METAZOAIRES : L’ETAPE PLURICELLULAIRE
I- GENERALITES
Les diploblastiques font partie des métazoaires, parmi les moins évolués. Ils constituent ainsi
les organismes animaux pluricellulaires les plus anciens du règne animal. Leur caractéristique
commune se situe au niveau embryonnaire, car ils ne possèdent que 2 feuillets embryonnaires
séparés par une couche, appelée la mésoglée (couche de gel contenant très peu de cellules et
ne comportant aucun organe différencié, contrairement aux triploblastiques). Ce sont des
organismes aquatiques, que l'on retrouve aussi bien dans le milieu marin que dans le milieu
dulcicole (organismes vivant en eaux douces).
Les trois embranchements des diploblastiques sont : les spongiaires, les cnidaires (polypes et
méduses) et les cténaires.
Les spongiaires (porifères) ou éponges : organismes vivant fixés (sessiles), leurs seuls
mouvements sont des contractions locales du corps et des mouvements d’ouverture et
de fermeture des pores. Ils ne possèdent ni système nerveux ni de tube digestif. Leur
corps n’est formé que par deux couches de cellules, l’ectoderme et l’endoderme. La
membrane externe ou ectoderme : les cellules épidermiques qui composent
l’exoderme sont appelées pinacocytes. La membrane interne ou endoderme est formée
de cellules constituées de choanocytes. Ces cellules sont également flagellées afin
d’assurer une circulation d’eau et une rétention de nourriture.
Flagelle
Collerette
Vacuoles
digestives
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les cnidaires : Les cnidaires existent sous deux formes : les formes fixées ou polypes
(corail, anémone de mer) et les formes libres (méduses). Ils regroupent des animaux
possédant des cnidocytes, qui injectent du venin, destiné à capturer leurs proies.
Lorsque les conditions sont favorables (taille de la colonie, facteurs
environnementaux), certains polypes peuvent se métamorphoser en méduses qui vont
mener une vie pélagique. Les méduses peuvent se reproduire de façon végétative pour
donner d'autres méduses. Elles peuvent aussi produire des gamètes pour recommencer
un nouveau cycle au stade polype.
Bouche - anus
Mésoglée
Cavité gastrique
Tentacule
Endoderme
Ectoderme
Cavité gastrique
Corps Endoderme
Mesoglée Bouche - anus
Ectoderme
Disque
pédieux Tentacules
POLYPE MÉDUSE
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les cténaires : animaux marins et n’ont aucun lien phylétique avec les cnidaires.
Ils sont pélagiques et prédateurs planctoniques qui ressemblent beaucoup aux
méduses, mais dont les cellules caractéristiques sont des colloblastes, cellules
collantes qui piègent les petites proies par un mucus. Le nom « cténophore » ou
« cténaire » provient de la structure en peigne d'une rangée de cils locomoteurs. Les
cténophores ont une forme ovoïde, rubanée ou en cloche. Ils ont un aspect gélatineux,
translucide. Ils ont la caractéristique d'être bioluminescents.
Chez les métazoaires, les triploblastiques sont des animaux dont l'embryon s'organise en
trois feuillets embryonnaires au cours de la gastrulation. Ces trois feuillets sont l'ectoderme,
l'endoderme et, particularité des triploblastiques, le mésoderme. Les triploblastiques
regroupent les animaux que l'on considère les plus évolués dont voici les principaux
embranchements les plus connus :
PLATHELMINTHES : groupe de vers plats, ils renferment principalement des vers allongés
sans tête et sans appendice. Ce groupe comporte trois classes qui correspondent à trois
adaptations à un milieu précis, ainsi on a:
Turbellarié comme la planaire ; qui est un ver plat libre nageur marin ou d'eau
douce ;
Trématodes qui sont des parasites comme la douve du foie ;
Cestodes comme le ver solitaire ou ténia.
Le ténia, du latin taenia = ruban (vers au corps foliacé), est un vers plat, dont la forme adulte
mesure 4 à 10 m de long. Le plus commun chez l'homme et la plus répandue, est le ver
solitaire ou Taenia saginata, dont l'hôte intermédiaire est le boeuf. Son mode de transmission,
Les vaches mangent les herbes sur lesquelles des féces humaines ont été déposées.
L'embryon armé de 6 crochets (embryon hexacanthe) éclôt dans l'intestin après digestion de la
coque de l'oeuf. Il est transporté jusqu'aux muscles où il grandit sous la forme d'une vésicule,
le cysticerque, dans laquelle se développe la tête inversée du futur ver adulte.
Quand l'homme mange de la viande mal cuite, le cysticerque est digéré et devient adulte en 2
ou 3 mois.
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Fasiola hepatica: vit dans les canaux biliaires de divers ruminants (mouton) et parfois
l’Homme. Les cocons de ponte entraînés par la bile, puis par les excréments, sont rejetés à
l’exterieur. S’ils tombent dans l’eau, au terme d’une incubation de 2 ou 3 semaines (à 25 ºC),
ils libèrent par un clapet, une ou plusieurs larve miracidium (100 à 150 µm). Ce dernier est
attiré par un gastéropode pulmoné (Limnea truncatula) pénètre dans la cavité palléale, subit
une métamorphose régressive et se transforme en sporocyste (500 µm). Dans le sporocyste,
les cellules embryonnaires engendrent un grand nombre de rédies (250 µm). Les rédies
gagnent la glande digestive de l’hôte, grandissent produisent par voie asexuée une 4e type
larvaire, les cercaires (300 µm) qui présentent les traits d’organisation d’une Douve. Les
cercaires quittent les rédies, perforent les tissus de Limnée, nagent activement puis se fixent
sur un végétal immergé. Elles sécrètent un kyste et entrent en état de vie ralenti (stade
métacercaire). Lorsqu’un kyste est absorbé avec les végétaux par le mouton (ou par
l’Homme) sa paroi est digérée. La métacercaire libérée perfore la muqueuse intestinale et
gagnent les canaux biliaires où elle devient adulte en 6 semaines environ.
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Mollusques: animaux à corps mou sont des métazoaires, triploblastiques à symétrie
bilatérale. (exemple : escargot, huître, moule). Leur tégument est mou et contient de
nombreuses glandes.
A- Les Acoelomates
Chez eux le mésoderme forme un tissu conjonctif appelé le mésenchyme (ou parenchyme) et
qui va remplir la cavité du corps entre l’ectoderme et l’endoderme.
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Les Acoelomates les plus primitifs sont les Plathelminthes : ce sont les vers plats qui sont
libres ou parasites et qui ne possèdent ni système respiratoire ni système circulatoire.
B- Les Pseudocoelomates
Chez eux le parenchyme mésodermique est moins développé, il laisse ainsi une cavité vide
remplie de liquide et correspondant à l’ancien blastocoele : Cette cavité s’appelle le
pseudocoelome. Les principaux Pseudocoelomates sont les Némathelminthes qui sont des
vers ronds dont plusieurs sont parasites (Ascaris).
C- Les Coelomates
Chez eux le mésoderme s’organisme en vésicules closes dont l’ensemble forme le coelome.
Au cours du développement embryonnaire, les cellules mésodermiques vont former de part et
d’autre du tube digestif, des masses d’abord pleines et symétriques qui vont se découper en
bloc puis se creuser de cavité formant des paires de vésicules dont l’ensemble constitue le
coelome. Ce découpage est accompagné de la répétition de certains organes, les plus
classiques sont les ganglions nerveux, organes excréteurs ou les vertèbres. Ce phénomène
s’appelle la métamérisation (répétition).
Chez les coelomates, le système nerveux est « céphalisé », c'est-à-dire qu’une partie de celui-
ci est condensée en un point de l’organisme qui marque la tête, et les organes sensoriels se
développent fortement.
Le blastopore de la gastrula qui, chez les diploblastiques, servait à la fois de bouche et d’anus
devient ici soit bouche soit anus. Deux cas s’observent : le blastopore donne la bouche, et
l’anus se forme secondairement à l’autre extrémité, il s’agit alors des Protostomiens, ou bien
le blastopore donne l’anus, et la bouche se forme secondairement, il s’agit alors des
Deutérostomiens.
La métamérisation est très nette chez les formes inférieures adultes, un peu moins chez les
formes supérieures. Le système nerveux est formé d’une part, par des ganglions cérébroïdes
(céphalisation) situé dans la tête, au-dessus du tube digestif, et d’autre part, par une chaîne
ganglionnaire ventrale (métamérisation) situé tout au long du corps, au-dessous du tube
digestif, on dit qu’il y a hyponeurie. Tous les Protostomiens sont des Hyponeuriens.
Les Mollusques. Le coelome ne se métamérise pas mais donne deux cavités : la cavité
génitale et la cavité péricardique. Exemple : l’escargot, la moule
Les Arthropodes. Bien que plus évolué que les deux précédents. On distingue
plusieurs classes dont les plus importantes : les crustacés (le crabe, la crevette), les
Insectes (la mouche), les Myriapodes (ou mille-pattes), les Arachnides (Araignées,
Scorpions).
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C-2- Les Deutérostomiens
Les Echinodermes (l’Oursin, l’Etoile de mer). A l’état adulte, ils possèdent une symétrie
axiale qui les a fait rapprocher des Cnidaires. Mais l’étude de leur développement
embryonnaire et larvaire, leur triploblastie, la destinée de leur blastopore les rapprochent des
procordés et des Vertébrés. Ils présentent cependant des caractères primitifs: leur
céphalisation est nulle, la métamérisation ne se manifeste pas, leur système nerveux se dégage
imparfaitement de l’ectoderme, il forme un système nerveux sous-épithélial et c’est pour ça
qu’on appelle ces animaux des Epithélioneuriens.
Les Vertébrés. Se sont des Epineuriens. La corde existe que chez l’embryon, elle disparaît
ensuite pour être remplacé par la colonne vertébrale. Le squelette est interne et il comprend en
plus de la colonne, un crâne qui protège l’encéphale. La céphalisation est bien marquée et les
organes des sens bien développés. L’oreille, chez les vertébrés aquatiques, sert surtout
d’organe d’équilibration mais chez les vertébrés terrestres, elle sert de récepteur d’ondes
sonores.
2) Sous embranchement des Gnathes: pourvue de mâchoire inférieure. Ils possèdent des
membres pairs. On distingue 2 supers classes:
Chez les vertébrés, les modalités du développement embryonnaire ont permis de distinguer
une autre subdivision:
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Les Anamniotes : l’œuf se développe toujours en milieu aquatique et ne possèdent pas
d’annexes embryonnaires (amnios, chorion). Ex. Poissons et Batraciens.
Les Amniotes : l’œuf se développe indépendamment du milieu aquatique et possèdent des
annexes embryonnaires. Ex. Reptiles, Oiseaux et Mammifères.
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EMBRANCHEMENT DES ANNELIDES
I- CARACTERES GENERAUX
- Les annélides possèdent un tube digestif complet : bouche, pharynx, œsophage, jabot,
gésier, intestin et anus.
bouche
collier oesophagien
chaîne ganglionnaire
ventrale
- Chez les annélides, le développement est direct (pas de stade larvaire) ou indirecte, la
larve est de type trochophore.
II- SYSTEMATIQUE
Les POLYCHETES (polys : beaucoup et chète : soie): annélides presque tous marins à
soies nombreuses et dont chaque segment porte une paire d’expansions latérales ; les
parapodes, dans lesquelles, s’implantent de nombreuses soies de nature chitineuses, plus
ou moins nombreuses et complexes. Les sexes sont séparés, développement indirect
(larve trochophore). Ils sont presque tous marins (ex : Nereis, Serpula).
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Une Nereis sp.
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III- CLASSE DES POLYCHETES
1- Morphologie externe
La taille varie de quelques centimètres jusqu’à trois mètres. Le corps comprend trois parties :
La région céphalique (ou prostomium): Cette région porte des appendices sensoriels
comme les yeux (au nombre de deux) rudimentaires et sessiles. Ils portent aussi des
antennes, des palpes (une paire). Les antennes et palpes assurent les fonctions tactiles et
gustatives.
Le neuropode (rame ventrale). Cette rame est constituée d’un mamelon sétigère plus
développé que le précédent : on a ainsi une languette parapodiale ventrale. Le
neuropode va porter un cirre ventral.
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2- Locomotion
Les Polychètes sédentaires sont fixées, elles peuvent être enfoncées dans le sédiment
notamment dans le sable ou la vase.
Certains Polychètes sont carnivores ou herbivores, elles se servent de leur trompe pour
capturer les proies ou brouter les végétaux (Nereis). D’autres utilisent leur trompe pour
ingérer le sable et la vase et se nourrissent alors à partir des éléments organiques contenus
dans ces sédiments. L’appareil digestif commence par une bouche qui porte intérieurement
une trompe. Cet appareil se continue par une cavité buccale avec des glandes salivaires, puis
un œsophage, un intestin (rectiligne) qui débouche à l’extérieur par un anus au niveau du
pygidium.
4- Reproduction et développement
Les polychètes sont, pour la plupart, gonochoriques (individus qui sont soit mâle soit
femelle). Les organes génitaux ne sont pas bien différenciés. Les sexes sont généralement
séparés, et la maturité sexuelle s’accompagne de modifications morphologiques (changement
de couleur) et comportementales : c’est la métamorphose ou épitoquie. L’animal ainsi
métamorphosé (mature) est appelé épitoque ou épigamie et l’animal immature est appelé
forme atoque. L’épitoquie adapte l’animal à la vie pélagique et lui permet de venir nager en
surface (les soies se transforment en palettes natatoires). Après la reproduction, les mâles
meurent. La plupart des espèces sont ovipares (animaux qui naissent à partir d'un oeuf, pondu
par la femelle) mais quelques-unes sont vivipares. La segmentation de l’œuf aboutit à une
larve Trochophore : c’est une larve microscopique planctonique qui dérive de la gastrula.
Le développement de la larve est marqué par la formation des métamères, la larve s’allonge et
progressivement devient un ver complet.
Chez les polychètes, il peut aussi exister une multiplication asexuée qui est présente sous
diverses modalités :
Scissiparité : des fragments d’un adulte pourront régénérer les parties manquantes.
Exemple, Dodecaceria : chaque métamère peut donner un animal entier.
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Schizogamie : elle est observée chez les polychètes libérant la partie postérieure du
corps. La partie antérieure va alors bourgeonner et régénérer un individu entier.
1- Morphologie
La taille des oligochètes est variable : de quelques centimètres à 3 mètres dans certains cas.
Par exemple, le lombric est généralement constitué d’une centaine de métamères.
L’annélation externe correspond à la métamérie. On y retrouve les différentes parties du corps
des polychètes (prostomium, péristomium, soma, pygidium). Contrairement aux polychètes,
les soies sont insérées dans le tégument. Chaque métamère porte quatre faisceaux de soies.
2- Locomotion
Les formes terrestres rampent sur le sol grâce à des ondes de contractions musculaires qui
parcourt le corps de l'avant vers l'arrière (reptation). Les soies sont enfoncées dans le sol et
permettent l'ancrage de l'animal (s'accroche au sol).
Les formes aquatiques peuvent être fixées dans des tubes muqueux dans le sédiment
(vase) ou ramper à l'intérieur de celui-ci ou encore nager en pleine eau.
3- Nutrition
Les terricoles en ingérant la terre se nourrissent à partir des éléments organiques contenus
dans celle-ci ; soit des débris végétaux soit de l'humus (détritivores).
4- Reproduction
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4-2 Reproduction asexuée
Elle est surtout fréquente chez les limicoles et pratiquement absente chez les terricoles. Chez
les limicoles, lorsque le nombre de métamères dépasse un certain seuil, l'individu se coupe en
plusieurs schisozoites généralement par scissiparité.
1- Locomotion
Elle se fait par nage lente (par ondulation du corps) ou par reptation du même type que celle
des Oligochètes. Les Achètes peuvent se déplacer par mouvement d'arpentage en fixant la
ventouse postérieure près de la ventouse antérieure, puis en détendant le corps. Le rôle des
soies étant assuré par des ventouses.
2- Nutrition
La plupart des Achètes sont des ectoparasites de vertébrés et d'invertébrés dont ils sucent le
sang (hématophages). D'autres espèces sont carnivores.
3- Reproduction et développement
Il n'y a pas de reproduction asexuée ; elle est uniquement sexuée. L'accouplement peut se faire
soit par implantation de spermatophores (spermatozoïdes enfermés dans une coque) dans la
paroi du conjoint (fécondation hypodermique) soit par introduction du pénis dans le vagin de
l'autre (fécondation unilatérale).
Le développement de l'œuf est direct et c'est un jeune Achète qui sort du cocon.
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EMBRANCHEMENT DES MOLLUSQUES
I- ORGANISATION GENERALE
la cavité palléale dans laquelle déboucherait l'anus, le pore excréteur et l'orifice génital
et où se trouvent les branchies;
Deux ganglions cerebroïdes au-dessus de la bouche, qui sont en relation avec une paire de
ganglions pédieux, une paire de ganglions palléaux (pleuraux) et des ganglions viscéraux.
- Ils ont deux axes de croissance : un axe principal antéro-postérieur et un axe secondaire
oblique par rapport au premier.
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II- CLASSIFICATION
- SOLENOGASTRES. Corps vermiforme couvert de spicules. Ils vivent surtout sur les
Cnidaires et les Zostères (végétaux marins). Ils sont hermaphrodites et le développement
est indirect (larve Trochophore).
- TRYBLIDIDA: Ce sont des animaux de forme conique à coquille unique vivant dans les
grandes profondeurs marines.
- GASTEROPODES. (ex : Escargot) Ils sont caractérisés par une torsion profonde de la
masse viscérale, coquille monovalve et généralement spiralée. La plupart des espèces des
Gastéropodes sont marines avec certaines espèces dulçaquicoles et terrestres.
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- BIVALVES ou LAMELLIBRANCHES. (ex : la moule, Donax), mollusques à corps
mou enfermé dans une coquille formée de 2 valves. Ils sont marins mais il existe certaines
espèces dulçaquicoles.
- SCAPHOPODES. Ils ont une coquille monovalve percée de 2 extrémités, ils sont tous
marins et vivent enfoncer dans le sable.
- CEPHALOPODES. Ils sont tous marins, ils ont une coquille externe, interne ou absente.
Ce sont les plus évolués, exemple : le Calmar (coquille interne).
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Ils sont caractérisés par des flexions et des torsions simultanées de la masse viscérale. La
coquille est monovalve et généralement spiralée. La plupart des espèces sont marines, mais on
trouve également des espèces dulçaquicoles et terrestres. Les Gastéropodes marins peuvent
être benthiques ou pélagiques. Les formes pélagiques sont adaptées à leur mode de vie : une
taille réduite, une réduction et un amincissement de la coquille et un grand développement du
pied qui s'étend en lame et sert de nageoire.
1- Nutrition
Il varie suivant les espèces, on distingue ainsi : Les végétariens, les omnivores (aliments
d'origine animale et végétale), les carnivores, les nécrophages, les briseurs (s'attaquent aux
huîtres) et les perceurs (perforent la coquille d'autres animaux et consomment ensuite l'animal
en introduisant leur trompe). Enfin, certaines espèces vivent en parasitisme.
2- Reproduction et développement
Ils ont un corps mou symétrique enfermé dans une coquille formée de deux valves qui sont
unies par deux muscles adducteurs antérieurs et postérieurs. La plupart des espèces sont
marins mais il y a quelques espèces dulçaquicoles. Ils sont souvent fouisseurs, mais il existe
quelques espèces qui vivent fixées au substrat par leur valve gauche ou droite.
1- Nutrition
Ce sont des microphages qui se nourrissent par filtration du courant d'eau traversant leur
cavité palléale. Il y a cependant des espèces carnivores et des espèces vivant en symbiose
avec des algues et d'autres en commensalisme avec d'autres animaux (Mollusques, Crustacés
et Annélides).
2- Reproduction et développement
La fécondation est externe et l'œuf donne le plus souvent une larve Véligère pélagique.
Cependant, certaines espèces recourent à la fécondation interne et peuvent être ovovivipares,
l'incubation de l'œuf se fait alors dans la cavité palléale. L'incubation des œufs peut se faire
dans les lames branchiales (chez les Unionidae), il en sort une larve Glochidium parasitant les
poissons.
Ce sont les Mollusques les plus évolués à symétrie bilatérale, de grande taille, tous marins et
possédant des bras qui entourent totalement la tête. La coquille peut être externe (Nautilus),
interne (Sepia) ou absente (Poulpe (Octopus).
Ils possèdent deux yeux complexes reliés à un véritable cerveau. Les yeux ont une structure
très évoluée et voisine de celle des vertébrés.
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1- Locomotion
Elle peut se faire par reptation sur le substrat grâce aux bras tentaculaires (Octopus), par
flottaison passive ou par mouvements verticaux de l'animal. La nage se fait grâce à des
nageoires situées sur le complexe palléoviscéral.
2- Nutrition
Ils sont pratiquement tous carnivores, ils capturent leur proie grâce à leurs bras munis de
ventouses ou en sécrétant une substance adhésive (Nautilus). Certaines espèces ont des
sécrétions salivaires toxiques (pieuvre). Les proies peuvent être des Poissons, des Crustacés
ou d'autres Mollusques.
3- Reproduction et développement
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EMBRANCHEMENT DES ARTHROPODES
Les Chélicérates sont représentés par la classe des Arachnides (araignée, scorpion,
limule). Ces animaux n'ont pas d'antennes et sont munis de chélicères qui portent un croc
qui sert à injecter le venin. Leur corps est divisé en deux parties: le prosome (tête et
thorax) et l'opisthosome (abdomen) reliés par un rétrécissement du corps, le pédicelle. Les
Arachnides ont 4 paires de pattes uniramées.
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Tagmes d'un Chelicerate
Les Insectes font partie du sous-embranchement des Uniramés, avec les millipèdes et
centipèdes. Ils sont caractérisés par la présence d'une seule paire d'antennes, de
mandibules, de une ou deux paires de maxilles, et de trois paires de pattes. La plupart des
Insectes ont deux paires d'ailes sur le thorax. Leur corps est divisé en trois tagmes: la tête,
le thorax, et l'abdomen.
2 paires d’ailes
Tête Thorax
Abdomen
3 paires de pattes
Tagmes d'un Insecte
Les Crustacés (homard, copépode, balane) sont les maîtres du milieu marin. Leurs corps
est généralement divisé en deux tagmes: le céphalothorax et l'abdomen. Ils possèdent deux
paires d'antennes, des mandibules, deux paires de maxilles et des branchies sur les
segments de l'abdomen. Leurs appendices sont biramés et sont souvent similaires sur la
majorité des segments (homologie sérielle).
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Tagmes d'un Crustacé
Tous fossiles. Ce sont des arthropodes primitifs, aquatiques, avec des antennes pré-orales et
des appendices biramés sur tous les métamères. Ils tirent leur nom du fait qu'ils présentaient 3
lobes longitudinaux, 1 lobe axial et 2 latéraux et pleuraux.
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Abdomen
Céphalothorax
Chélicères
Pédipalpes
Pattes
Il y a 3 classes:
* Classe des Mérostomes : marins à respiration branchiale. Le prosoma très développé
porte les chélicères et les pattes ambulatoires. L'opisthosoma est divisé en un mésosoma
qui porte 5 à 6 d'appendices branchiaux et un métasoma annelé dépourvu d'appendice
terminé par un telson.
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Cl. Arachnides
3) Sous Embranchement des Mandibulates ou Antennates
Possèdent des pièces buccales (dont les mandibules) et des antennes. Il y a 3 classes :
Classe des Myriapodes : respiration aérienne trachéenne, une paire d'antenne. Le corps
comprend souvent un grand nombre de métamères tous pourvus d'appendices
locomoteurs.
Classe des Insectes : respiration aérienne trachéenne, une paire d'antenne et 3 paires
d'appendices locomoteurs.
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Les œufsNaupliusMetanaupliusZoéMysisAdulte.
Les myriapodes (Myrias = dix mille = innombrable), Comme chez les Insectes à respiration
trachéenne (en principe une paire de stigmates par segment) et une paire d'antennes mais les
tagmes sont mals définis, à la tête bien distincte fait suite un grand nombre de segments
pédiferes toujours supérieur à 3 d'où leur nom populaire mais impropre de "mille pattes".
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1- Développement post-embryonnaire des insectes
On appelle Développement Post Embryonnaire (D.P.E.) les étapes successives qui conduisent
du jeune à peine éclos jusqu'à l'adulte ou imago. Deux traits principaux qui caractérisent le
D.P.E des insectes:
Les formes juvéniles, différentes des adultes, ne possèdent ni ailes fonctionnelles ni organes
génitaux développés. Le mode d'apparition de ces structures est plus généralement le passage
des formes juvéniles aux formes adultes ne se déroulant pas de la même manière chez tous les
insectes : il existe plusieurs types de D.P.E.
Les juvéniles ressemblent à la taille près aux adultes. Ce type ne se rencontre que chez les
insectes les plus primitifs caractérisés par leur absence d'ailes: ce sont les aptérygotes. Il n'y a
pas de métamorphose mais simple croissance en taille, ce sont les seuls insectes à muer toute
leur vie même après avoir atteint le stade adulte.
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On distingue 2 catégories d'insectes hétérometaboles :
Les insectes paurometaboles : juvénile et adultes mènent une vie terrestre et leur
écologie et biologie sont semblables. Exemple: Blatte, Sauterelle, Punaise,
Cigale.
O. Hétéroptères O. Homoptère
(punaise) (cigale)
Les insectes hemimetaboles : les juvéniles sont aquatiques et possèdent un
appareil respiratoire de type branchial. La métamorphose est donc plus
importante que celle des paurometaboles. Exemple: Demoiselle, Libellule.
Les différences entre formes jeunes et adultes sont considérables, elles touchent à la fois la
morphologie, la biologie et l'écologie, larve et adulte mènent souvent une vie différente avec
régime parfois différent.
Les ailes, les appendices génitaux et beaucoup d'autres structures imaginales se développent à
l'intérieur du corps des larves: ce sont donc des endopterygotes. Les structures se développent
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en général au dernier stade larvaire à partir de cellules spécialisées groupées en amas
constituant les disques imaginaux.
Entre le dernier stade larvaire et l'imago s'intercale un stade supplémentaire : la nymphe, les
ébauches des appendices imaginaux sont alors externes mais non fonctionnelles. La nymphe
est le plus souvent immobile et ne se nourrit pas. C'est au cours de ce stade que s'effectue la
mise en place de la morphologie et de l'anatomie imaginale. Les larves d'holométaboles sont
très variées et beaucoup d'entre elles sont apodes et parfois acéphales.
Exemples : Lépidoptères (papillon), Diptères (mouches, moustiques), Hyménoptères
(abeilles),...
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EMBRANCHEMENT DES ECHINODERMES
Les Echinodermes sont tous marins et ils comprennent les Astérides (Etoiles de mer), les
Échinides (Oursins de mer), les Holothuries (Concombres de mer) et les Crinoïdes (Lis de
mer).
L'aspect externe de ces animaux montre qu'ils ont une symétrie radiale du type 5
(pentaradiées). Ils ont un squelette interne ou endosquelette constitué de plaques porteuses de
piquants. Ces piquants, surtout chez les Oursins, font saillie à travers la peau délicate et ils
sont à l'origine du mot Echinoderme (peau épineuse en grec).
Les Echinodermes ont un cœlome bien développé. C'est le liquide cœlomique qui fait circuler
les substances et ce sont des cellules amiboïdes qui enlèvent certains déchets. Les échanges
gazeux se font au niveau des branchies, minuscules extensions épidermiques. Les nombreux
compartiments internes du corps sont parcourus par des ramifications nerveuses qui émanent
d'un anneau nerveux en position centrale. Ce système nerveux peut coordonner les
informations sensorielles issues des pieds ambulacraires (podia), des piquants (tact), des
tentacules terminaux, ainsi que les mouvements de l'animal.
L'animal se déplace grâce à des pieds ambulacraires (podia) qui font partie d'un vaste appareil
vasculaire aquifère. L'eau pénètre par une plaque madréporique et parcourt un système de
canaux qui s'étend dans toutes les parties du corps. Des canaux plus fins en partent et se
rendent dans les pieds ; chacun d'eux se renfle du côté interne en une vésicule qui, en alternant
contraction et expansion, lui permet d'adhérer ou non au substrat.
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Les Echinodermes sont unisexués. La fécondation se fait à l'extérieur au gré des rencontres
entre gamètes. Le zygote nage librement et la larve qui en résulte présente une symétrie
bilatérale qui après les métamorphoses de l'animal devient radiale.
Ce sont les Echinodermes les plus familiers. La plupart des espèces ont un corps aplati
présentant un disque central d'où partent cinq bras (ou un multiple de 5) robustes et
rayonnantes. Chaque bras porte sur sa face ventrale une cannelure d'où sortent deux rangées
de pieds ambulacraires.
Les Etoiles de mer se nourrissent généralement de palourdes, d'huîtres ainsi que d'autres
bivalves. Pour manger sa proie, l'étoile de mer se place sur elle et s'agrippe à l'aide de certains
de ses pieds sur les bordures opposées des valves. Grâce à un travail bien orchestré de ses
pieds, l'étoile de mer parvient à écarter les valves ; la portion inférieure mais la plus vaste de
son estomac glisse hors de la bouche pour entrer en contact avec les parties molles du bivalve.
L'estomac sécrète alors des enzymes et la digestion se produit même si les valves tentent de se
renfermer. La nourriture partiellement digérée pénètre à l'intérieur de l'animal où la digestion
se continue dans la partie supérieure de l'estomac ainsi que dans les glandes digestives qui
sont logées dans chaque bras.
Anatomie interne d'une étoile de mer: animal marin à symétrie rayonnante pourvu de
ventouses.
Plaque madréporique: entrée du système aquifère de l'étoile de mer.
Anus: terminaison du tube digestif de l'étoile de mer.
Caecum rectal: cul-de-sac relatif au rectum.
Bras: membre de l'étoile de mer.
Canal annulaire: tube appartenant à l'étoile de mer formant un anneau.
Ambulacre: organe de locomotion de l'étoile de mer.
Glande digestive: organe de l'étoile de mer sécrétant les enzymes digestives.
Portion cardiaque de l'estomac: partie de l'estomac de l'étoile de mer servant au pompage
sanguin.
Portion pylorique de l'estomac: partie de l'estomac de l'étoile de mer étant connectée au
duodénum.
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Les variétés d'Echinodermes sont nombreuses. Les Ophiures (Les ophiurides) peuvent se
déplacer plus rapidement que les Etoiles de mer car elles possèdent de longs bras flexibles et
elles ne dépendent pas de l'action lente des pieds ambulacraires. Lorsque l'animal a un bras
blessé, il s'en débarrasse et un autre pousse à sa place.
Le Dollar des sables a des piquants qui ressemblent à des poils. Ceux des Oursins familiers
servent de moule pour fabriquer des vaisseaux sanguins artificiels pour les humains. L'Oursin
se nourrit surtout d'algues qu'il décolle grâce à des dents qui sortent d'une structure
particulière appelée lanterne d'Aristote.
Les Concombres de mer ont un squelette réduit et un corps coriace. L'animal repose sur le
côté et attrape les particules alimentaires grâce au mucus des tentacules qui entourent la
bouche. Il retourne les tentacules dans sa bouche pour avaler d'un seul coup la nourriture.
Attaqué, le Concombre de mer peut éjecter une grande partie de ses organes internes. Allégé,
il peut mieux fuir et commence alors à régénérer ses organes perdus, laissant le prédateur
pantois (étonné) devant une masse encore grouillante (abondante) d'organes.
Contrairement aux autres Echinodermes, les Lis de mer ont la bouche dirigée vers le haut et
ils vivent fixés au substrat par un pédoncule. La plupart de ces animaux se nourrissent de
particules en suspensions ; leurs bras ramifiés sont munis de petits appendices qui happent
(attrapent) la nourriture au passage.
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PHYLUM DES CORDÉS (ou CORDÉS)
Animal chordé possédant une colonne vertébrale segmentée au stade adulte. Dans la plupart
des classifications généralement admises, l’embranchement des vertébrés est une division
comprenant presque tout le phylum des Chordés. Il rassemble les mammifères (y compris les
êtres humains), les oiseaux, les reptiles, les amphibiens et les poissons. C'est le plan
d'organisation le plus évolué, ils sont cœlomates, métamérisé, deutérostomiens et épineuriens.
Le système nerveux (dorsal par rapport au tube digestif) est constitué d'un tube nerveux issu
de l'ectoderme et est bien séparé de l'épiderme.
Tous les Cordés présentent au cours de leur vie et au même moment les trois caractéristiques
fondamentales suivantes:
- une structure de soutien dorsale ou corde (chorde), mais ventrale par rapport au tube
nerveux. Chez la plupart des Vertébrés, à l'âge adulte, cette corde est remplacée par la
colonne vertébrale;
- un cordon nerveux dorsal creux; en réalité, ce cordon contient un canal rempli de
liquide; c'est le tube neural;
- des poches branchiales ou poches pharyngiennes. Elles sont visibles durant
l'embryogenèse chez la plupart des Vertébrés mais chez les Poissons, elles se percent pour
donner les fentes branchiales (rôle respiratoire). L'eau qui pénètre par la bouche puis dans
le pharynx, traverse alors les fentes branchiales supportées par des arcs branchiaux.
Il y a 3 embranchements.
1) Embranchement des Urocordés ou Tuniciers : avec les Urocordés, les animaux possèdent
une vraie corde (ou notocorde), c'est-à-dire un axe élastique qui sépare le système nerveux
dorsal du tube digestif.
Ces animaux marins ont un aspect de poisson. La corde, toujours du même diamètre, s'étend
tout le long du corps jusque dans la tête. Au-dessus de la corde court le tube nerveux dorsal.
Ces animaux n'ont pas de cerveau caractérisé. Sur nos côtes, et particulièrement dans les
vases, on peut récolter l'amphioxus (Branchiostoma lanceolatum). Ce petit animal (long de 5
38
à 8 cm) se tient fiché verticalement dans la vase. Seule la bouche et sa couronne ciliée
s'ouvrent dans l'eau libre. C'est grâce aux battements des cils buccaux et aux mouvements des
branchies que se crée un courant d'eau qui piège les petites proies dont l'amphioxus se nourrit.
3) Embranchement des Vertébrés. La corde n'existe que chez l'embryon, elle disparaît ensuite
pour être remplacée par la colonne vertébrale.
Les Vertébrés présentent, comme les Annélides et comme les Arthropodes, une symétrie
bilatérale, un plan structural de type "tube dans tube" et un corps segmenté. A un moment
donné de leur existence, les Vertébrés montrent les trois caractéristiques des Cordés.
Cependant, la corde fait généralement place à une colonne vertébrale constituée de vertèbres
indépendantes. Le squelette est interne et il comprend en plus de la colonne, un crâne qui
protège l'encéphale. Chez les Vertébrés supérieurs, d'autres pièces squelettiques servent
d'attaches aux muscles et protègent aussi certains organes vitaux. Tous les Vertébrés ont un
système circulatoire clos dont les vaisseaux sanguins transportent du sang rouge. La
céphalisation est bien marquée et les organes des sens bien développés. L'œil est comme une
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sorte d'excroissance cérébrale. L'oreille, chez les Vertébrés aquatiques, sert surtout d'organe
d'équilibration mais chez les Vertébrés terrestres, elle sert de récepteur d'ondes sonores. Le
rein est un organe excréteur important et un régulateur d'eau qui sert à conserver l'eau ou à
s'en débarrasser selon les besoins.
- Sup/Cl. des Tétrapodes : vertébrés avec 2 paires de membres marcheurs et sont terrestres
au moins à l'origine. 4 classes : Amphibiens, Reptiles, Oiseaux et mammifères.
1- Généralités
Super classe qui regroupe tous les vertèbres Gnathes poikilothermes (température variable)
vivant dans l'eau respirant à l'aide de branchies et pourvus de nageoires. Elle regroupe
actuellement 2 classes : les Chondrichthyens (Requin, Raie) à squelette cartilagineux et les
Osteichthyens dont le squelette comprend des parties osseuses.
Le squelette se compose d'un endosquelette (le squelette de la tête, de la colonne vertébrale et
des nageoires) et d'un dermosquelette (écailles ou plaques osseuses). Les écailles sont de
nature osseuse.
+ Chez les Osteichthyens: elles sont cycloïdes d'origine dermique constituées de conjonctif
partiellement ossifié.
Les nageoires : 2 sortes :
+ Nageoires paires : correspondent aux membres des autres vertébrés, 2 paires :
* les pectorales : insérées sur les flancs, proches des organes respiratoires.
* les pelviennes : insérées à la partie inférieure du corps, le plus souvent en avant
de l'anus.
40
2- Classification
On distingue 4 classes:
a) Cl. des ACANTHODIENS (Fossiles du Silurien).
Cartilage imprégné en sel de calcium, écailles placoïdes: une couche de dentine dermique et
une couche d’écaille épidermique, 4 à 7 paires de fentes branchiales, fécondation interne,
caudale hétérocerque (Ex: requins et raies).
Protopterus
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4- Sous-Cl. des BRACHIOPTERYGIENS. Poissons archaïques, isolés sur le plan
systématique. Actuellement une dizaine d’espèces, 2 Poumons fonctionnels = vie
amphibie, respirant à l’air libre, exple: Polypterus en Afrique tropicale (dulçaquicole).
Polypterus senegalus
Se sont des vertébrés tétrapodes, anamniotes et poïkilothermes. La peau est nue, sans
phanères, contenant de nombreuses glandes à mucus dont les sécrétions diminuent
l'évaporation. Le terme amphibien désigne les animaux amphibies : à la fois aquatique et
terrestres.
Cette classe fait transition entre celle des poissons et des autres vertébrés aériens.
La fécondation est externe, l'œuf se développe dans l'eau et donne une larve à respiration
branchiale apode et pourvue d'une queue. Une métamorphose plus ou moins brusque donne
l'adulte aérien pourvue de poumons et possédant quatre membres. On distingue deux ordres
principaux.
Les Urodèles : ils sont primitifs et conservent une queue à l'état adulte. Certains
adultes possèdent des branchies (exp.: Triton et salamandre).
V- LES REPTILES
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1- Généralités
Reptile" signifie "qui rampe", bien que ce ne soit pas une caractéristique universelle de cette
classe. Ce sont les premiers vertébrés à se libérer complètement du milieu aquatique.
2- Classification
a) Sous-Cl. des Anapsides : cette sous-classe regroupe des Reptiles fossiles et les Tortues,
les Anapsides ne possèdent pas de fosses temporales.
* Ordre des Chéloniens (tortues) : ils ont une carapace (= os dermique) et leur peau est
recouverte d'écaille épidermiques, ils ont un bec corné. Les tortues terrestre sont généralement
herbivores alors que les tortues aquatiques sont plutôt carnivores.
* Ordre des Squamates, ils muent réellement et ont une langue protractile. Ce sont les plus
évolués.
+ Sous-O. des Sauriens. Se sont les lézards actuels. Tête triangulaire, corps allongé,
membres et cou courts, langue bifide, plaques dermiques sur la tête, écailles épidermiques sur
tout le corps, taille petite ou moyenne.
+ Sous-O. des Ophidiens. Se sont les serpents.
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- Forme apode à corps long et cylindrique et à côtes mobiles.
- Colonne vertébrale souple avec de très nombreuses vertèbres (435 au maximum).
- Pas de paupières mobiles ni tympan.
- Bouche s'ouvrant très grande grâce à une articulation particulière.
- La mue ne se fait qu'une fois et se sont tous des carnivores.
* Ordre des Rhyncocéphales. Le plus ancien et l'unique représentant de cet ordre avec un
seul représentant actuel : le Sphenodon en nouvelle Zélande, il ressemble à un gros lézard (70
cm de long).
Sphenodon punctatus
1- Généralités
Archaeopteryx
La colonne vertébrale et le bassin présentent une grande rigidité favorable à la station
bipède et au vol.
Le tégument est dépourvu de glandes à l'exception de la glande uropygienne (glande
sécrétrice d'une graisse que l'oiseau étale sur son plumage (imperméabilisant et
isolant)).
Présence des écailles sur les membres postérieurs.
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Le cœur à 4 cavités. Une seule crosse aortique
Il n'existe pas de vessie urinaire (adaptation au vol)
Présence des ailes, des sacs aériens et des os pneumatisés (les sacs aériens s'incèrent
dans les organes, et ils rentrent même dans les os les plus gros, cela permet d'alléger
l'ossature de refroidir la structure. C'est une des adaptations au vol).
Seuls l'ovaire et l'oviducte gauche sont développés et sont fonctionnels. La partie
droite subit une atrophie
L'œuf qui est toujours pondu, est télolécithe (oeuf caractérisé par un volume
considérable de vitellus localisé à l’un de ces pôles.
2- Classification
Hesperornis regalis
C- Sous-Cl. des RATITES. Se sont des oiseaux terrestres, avec des ailes réduites et non
fonctionnelles, coureurs, absence de bréchet (Sternum), inaptes au vol (Exple: Autruche).
D- Sous-Cl. des IMPENNES. Se sont des oiseaux marins dépourvus de pennes (plumes les
plus grandes du corps d’un oiseau) comme chez les Manchots et les Pingouins.
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Manchot Pingouin
E- Sous-Cl. des CARINATES. Ils regroupent les oiseaux pourvus d'un bréchet (cartilage
central du ventre de l'oiseau) et des ailes fonctionnelles dans la majorité des cas. Ils forment la
quasi-totalité des types aviens actuels avec 25000 espèces.
1- Généralités
Ils se caractérisent surtout par la présence de poils et de glandes mammaires. Les poils servent
d'isolant, ils aident à garder le corps à une température constante et l'animal peut ainsi
demeurer actif même par temps froid. Les Mammifères ont les membres disposés de telle
façon qu'ils peuvent courir plus vite que la plupart des autres Vertébrés; les organes des sens
sont bien développés et le cerveau est plus important, ce qui permet une vie pleine d'activités.
Les glandes mammaires permettent aux mères de nourrir leurs petits sans avoir à les quitter
pour aller leur chercher de la nourriture. L'allaitement crée des liens entre la mère et sa
progéniture, si bien que les soins sont de meilleure qualité. Chez la plupart des Mammifères,
le petit commence son développement dans l'utérus, une partie de l'appareil reproducteur de la
femelle. Le petit y est à l'abri et la mère peut continuer à être active tout en attendant qu'il
devienne plus mature.
Les premiers représentants des Mammifères sont les Monotrèmes et les Marsupiaux qui sont
peu abondants aujourd'hui, viennent ensuite les Mammifères placentaires qui sont les plus
évolués.
2- Classification
On classe les Mammifères selon leur mode de reproduction. On distingue ainsi :
Ils pondent des œufs, ressemblant à ceux des reptiles, dans des galeries creusées dans le sol.
La femelle les couve comme le font les Oiseaux; après l'éclosion, les petits tètent le lait
sécrété par des glandes sudoripares modifiées localisées au niveau de l'abdomen.
Les Monotrèmes sont représentés par l'Ornithorynque à bec de canard et l'Echidné recouvert
de piquants qui vivent tous deux en Australie.
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Ornithorynque Echidné australien
Le petit des Marsupiaux débute son développement à l'intérieur de la femelle et il naît bien
avant la maturité. Le nouveau-né rampe jusqu'à une poche, le marsupium, situé au niveau de
l'abdomen maternel. Abrité dans cette poche, le petit s'accroche au mamelon et continue son
développement.
Un petit nombre de Marsupiaux, comme l'Opossum, habitent en Amérique du Nord, les autres
ne se rencontrent qu'en Australie. Ceux-là y ont subi une radiation adaptative depuis quelques
millions d'années en l'absence de compétition des Mammifères placentaires qui ne sont arrivés
que récemment. Le Koala qui ressemble à un petit ours et qui broute les feuilles d'Eucalyptus
est un herbivore, de même que le Kangourou.
Kangourou Koala
Appelés Euthériens, ils forment la classe la plus importante des mammifères, dans
l'embranchement des vertébrés. Les placentaires se développent aux dépend d'un placenta,
tissu complexe qui permet un échange du sang maternel et fœtal. C'est là que les nutriments
parviennent au petit et que ses déchets retournent à la mère. En échange de cette vie
parasitaire que mène le fœtus, la mère peut se déplacer sans contrainte durant toute la
gestation. Cette classe se divise en plusieurs ordres, dont:
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les cétacés : ont tous en commun une adaptation spécifique au milieu aquatique, ces
animaux possèdent un système d’Écholocation ultrasonore qui leur permet une
représentation mentale de leur environnement aussi précise que celle obtenu par les
autres mammifères par la vue. (Exple : baleines, dauphins, orques).
les chiroptères : Chauve-souris également activité nocturne. Se sont les seuls
mammifères à membres antérieurs Transformés en ailes. L’aile est soutenue par 4
doigts très allongés au lieu d’1 comme chez les oiseaux.
les insectivores : qui mangent les insectes comme les hérissons ou les taupes.
les lagomorphes : Caractérisés par 2 paires d’incisives dans la mâchoire supérieure,
renfermant essentiellement les lièvres et les lapins.
les primates : Animaux arboricoles caractérisés par le pousse opposable aux 4 autres
doigts de la main (singes, gorilles, chimpanzés…)
les siréniens : Ce sont de paisibles animaux aquatiques herbivores qui broutent les
plantes qui poussent dans l'eau.
Lamantin
les périssodactyles : perissos « impair » et dactylos « doigt », mammifères ongulés
possédant un nombre impair de doigts aux pieds. Le poids du corps est supporté par le
doigt médian (Exple: le cheval, l’âne, le rhinocéros…).
les proboscidiens : vient du grec proboskis qui signifie trompe comme l’éléphant...
les rongeurs : végétariens ou omnivores dont la dentition caractéristique est dépourvue
de canines et comporte deux incisives (Exple : rats, souris, gerboises, porc épic…)
les tubulidentés : possèdent des dents présentant un tube relativement étroit. Une seule
espèce constitue ce groupe, il s'agit de Orycteropus afer. Ce dernier nom semble
provenir de sa capacité à creuser, à l'aide de ses griffes puissantes, la terre, pour se
nourrir essentiellement de fourmis et de termites.
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Orycteropus afer
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